PARAGRAPHE II : Résolution de la
problématique
spécifiée
Une fois les problèmes spécifiques à
résoudre retenus, notre sujet formulé et la problématique
spécifiée, il est important de préciser la vision globale
pouvant nous permettre d'analyser et de résoudre les problèmes
spécifiques retenus.
I- Approche générique de résolution
du problème général
Notons que le problème général est celui de
la baisse des performances du PADME.
Les agents chargés de la mise en place des
crédits prennent constamment des risques en prêtant de l'argent
aux personnes sans historique en matière de crédit, ou qui ne
tiennent aucune comptabilité de leurs activités commerciales ou
qui n'ont pas de garantie à offrir.
Mais il est très important de prendre des risques
calculés et il convient alors de rechercher les différentes
causes liées au phénomène des impayés
constatés mettant la vie de l'institution en danger. Il s'agira
essentiellement de favoriser une réduction des risques de crédit
au PADME afin d'assurer sa
31 pérennité. Nous sommes ainsi dans la
théorie de la gestion efficace des risques de crédits dans une
institution de microfinance ; théorie qui sera présentée
dans ses compartiments par rapport aux différents problèmes
spécifiques identifiés plus haut.
II- Approches génériques de
résolution des problèmes spécifiques
A - Approche générique liée au
problème spécifique n°1
En ce qui concerne le problème spécifique
n°1 relatif à la dégradation vertigineuse de la
qualité du portefeuille de crédit au PADME, nous pouvons dire
qu'il s'agit de la baisse des performances de l'institution
caractérisée par l'évolution de façon exponentielle
du taux de portefeuille à risque qui se retrouve à 10,82% en 2005
et 10,19% en 2006 alors que la norme fixée par la BCEAO est de 3%
maximum. On constate également l'incapacité de l'institution
à faire face au recouvrement des impayés d'où le taux de
perte sur créance se chiffre à 17,25% contre une norme de 2%
maximum.
Ainsi, une approche générique basée sur
les méthodes d'évaluation du risque de crédit et de la
mise en place d'une politique efficace de recouvrement des impayés
s'avère nécessaire pour la réflexion sur ce
problème de manière à améliorer la qualité
du portefeuille de crédit.
B - Approche générique liée au
problème spécifique n°2
Quant au problème spécifique n°2 portant
sur la mise en place de mauvais crédits, retenons qu'il faut entendre
par mauvais crédits, les crédits dont les dossiers ont
été mal étudiés en ce qui concerne la
qualité et la moralité de l'entrepreneur ainsi que la mauvaise
appréciation de sa capacité financière à prendre
des engagements. Il s'agit aussi du mauvais suivi ou du quasi-inexistant suivi
des clients par l'institution après le déboursement du
32 crédit. On notera également des
crédits mis en place par complaisance et des crédits fictifs.
La survie de l'institution de microfinance dépend du
respect rigoureux des procédures de mise place des crédits, de
l'intégrité et de la compétence des Chargés de
prêts. L'inobservance de ces dispositions peut menacer la
rentabilité de l'institution comme nous l'avons constaté au PADME
qui a réalisé une perte sèche de 1.504.167.295 FCFA en
2006 contre un excédent de 605.419.633 FCFA en 2005.
Une approche générique basée sur
l'application stricte des procédures et nouvelles techniques d'analyse
des dossiers de crédit est nécessaire pour corriger la mauvaise
étude des dossiers de crédit et la non-maîtrise des mesures
techniques de protection contre le risque de crédit.
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