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Déchets ménagers: impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi

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par Mamadou Diabaté
Bamako - Maà®trise 2010
  

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Chapitre IV

Gestion des déchets ménagers à Banconi

4.1 La gestion des déchets :

La gestion des déchets ménagers à Banconi constitue une équation difficile à résoudre vu la quantité des déchets produits et la quantité évacuée, le manque d'équipement, le comportement de certaines personnes ne plaident pas en faveur d'une bonne propreté. Il en résulte un faible taux d'évacuation.

4.1.1 Les déchets solides :

La gestion des déchets ménagers à Banconi est une équation difficile à résoudre.

A l'hivernage, certaines personnes attendent la pluie pour verser les ordures dans les eaux de ruissèlement dans les rues, tandis que d'autres situés au bord des marigots en font de ceux-ci, le lieu de dépôt de leurs ordures.

L'une des moyens de gestion des ordures est `acquisition d'une poubelle ; cependant, la majeure partie des ménages enquêtés ont des poubelles, comme l'indique le tableau ci-dessous.

Tableau n°10 : existence et état des poubelles.

Modalités

Flab

Noum

Djang

Zèkènè

Layeb

Existence

poubelles

Oui

41

21

10

8

7

Non

6

6

10

0

11

Etat

poubelles

Bon

17

3

7

3

3

Mauvais

24

18

3

5

4

Source : enquête personnelle (Août 2009).

A Banconi, 72,5% des ménages disposent de poubelles mais seulement 37,9% ont des poubelles adéquates pendant que 60,1% utilisent de vieux récipients.

Ceux qui n'ont pas de poubelles, représente 28,5% des ménages enquêtés ; et sont généralement des ménages situés au bord des marigots qui font de ce dernier le lieu de dépôt de leurs ordures pendant que les autres font recours à l'incinération.

Dans la plupart des cas, les poubelles ne peuvent pas contenir les ordures, c'est pourquoi les poubelles sont souvent débordées d'ordures avant le passage du G.I.E qui ne ramasse que celles contenues de la poubelle.

Certes, beaucoup de ménages ne sont pas abonnés aux prestations des G.I.E.

Tableau n°11 : nombre d'abonnés aux prestations des G.I.E.

Quartiers

Modalités

Flab

Noum

Djang

Zèkènè

Layeb

Abonnés

42

3

19

4

5

Non abonnés

5

17

8

4

13

Source : enquête personnelle (Août 2009).

A Banconi, sur les 120 ménages enquêtés, 73 sont abonnés aux prestations des G.I.E soit 60,8% et 47 non abonnés soit 39,2%.

Certes, les avis sont partagés sur la satisfaction des abonnés aux services des G.I.E. pour certains, les G.I.E ne sont pas dynamiques voire nuls ; par contre, pour d'autres, leurs prestations sont assez bien.

Cependant, les non abonnés sont des ménages qui gèrent de façon traditionnelle leurs déchets.

4.1.2 Les déchets liquides :

L'évacuation des eaux usées ménagères et pluviales à Banconi est assurée par les caniveaux situés au bord des voies bitumées, par le réseau d'égout à faible diamètre, réalisé en Décembre 1999 à Flabougou par l'O.M.H (Office Malienne de l'Habitat) avec 414 familles connectées. Les frais de réalisation de ce réseau étaient remboursables, avec une longueur de 12 km. Chaque famille connectée devait rembourser une somme de 127 000 F CFA, cela pourrait servir à la réalisation d'autres types d'infrastructures.

Il existe des caniveaux aux abords des principaux axes routiers de Banconi :

- De la R.R 14 (Route Régionale n°14) au marché de Layebougou,

- De la bretelle Nelson Mandela à la frontière Korofina nord à travers les secteurs Flabougou et Zèkènèkorobougou,

- De la frontière Banconi plateau/Hippodrome jusqu'au pont de Djanguinebougou,

- De la frontière Hippodrome à travers Banconi plateau au marché de Layebougou.

Le tableau ci-dessous, donne un diagnostic sur les caniveaux à Banconi.

Tableau n°12 : état des caniveaux.

Nombre total des caniveaux 16

Nombre

Dégradé taux

Nombre

Non dégradé taux

7

43,75%

9

56,25%

Curés

Non curés

A ciel ouvert

Longueur

03

13

16

8500m

Source : S.A.C.P.N

Le nombre de caniveaux curé représente 18,75%, non curé 81,25%. Les caniveaux deviennent de plus en plus les lieux de prolifération des ordures de toute sorte et sont le plus souvent remplis d'ordures à cause de l'insuffisance de nettoyage.

Cependant, le marigot est le principal draineur des eaux usées ménagères et pluviales de Banconi.

Ces eaux usées proviennent de la lessive, du nettoyage, latrines, puisards, boues des latrines...

La topographie du terrain est un véritable handicap à la réalisation des infrastructures de drainage des déchets liquides à Banconi du fait que le sol est accidenté par endroit.

La photo ci-dessous, montre le marigot (Tienkolé) collecteur des eaux usées et pluviales situé entre Djanguinebougou et Layebougou.

Photo n°2 : le marigot (Tienkolé) servant de dépôt d'ordures.

Source : photo personnelle (03/01/2010).

Cette image montre un dépôt anarchique de déchets le long du marigot le `'Tienkolé'' à Banconi.

Il ressort de cette photo que la population riveraine des marigots les utilise à des fins de dépôt d'ordures.

Cependant, l'incivisme des uns et le poids des traditions des autres rendant l'insalubrité complexe et difficile à résoudre.

La vidange manuelle des puisards et latrines est la technique assez répandue non seulement en raison du coût abordable mais que les latrines traditionnelles ne sont pas vidangeables efficacement que manuellement. Les boues sont enterrées aux alentours de la concession ou déposées dans la rue. Le prix d'une vidange varie entre 5 000 F et 14 000 F ou selon la taille de la fosse. La vidange mécanique est faiblement pratiquée dans les quartiers périphériques. Certaines parties sont inaccessibles par le spiros à cause du relief et de l'étroitesse des rues. Le coût va de 15 000 F à 17 500 F par voyage.

Le tableau ci-dessous montre les lieux d'évacuation des eaux usées et le type de vidange des latrines et puisards à Banconi.

Tableau n°13 : évacuation des eaux usées ménagères par quartier et type de vidange des puisards et latrines.

Modalités

Flab

Noum

Djang

Zèkènè

Layeb

Evacuation des eaux usées

Cour

1

0

0

1

4

Caniveau

16

0

0

1

0

Puisards

23

18

5

4

3

Rue

7

9

15

2

11

Type de vidange

puisards

Manuel

3

13

5

4

3

Autres

20

5

0

0

0

latrines

Manuel

3

2

6

1

11

Autres

44

25

14

7

7

Source : enquête personnelle (Août 2009)

Ce tableau montre que le problème de la gestion des déchets liquides ménagers est très délicat.

En effet, seulement 44,2% des ménages enquêtés ont des puisards et environ 52,8% font une vidange manuelle. Les eaux de ces puisards vidés manuellement, sont déversées dans la rue tard la nuit généralement pendant la fin de la semaine.

Cependant, 36,6% des ménages déversent directement leurs eaux usées dans la rue, 5% dans la cour et 14,2% dans les caniveaux.

Les caniveaux sont remplis souvent d'immondices ne servent plus efficacement au drainage des eaux usées et pluviales.

Pour le vidange des latrines, 19,2% des ménages le font manuellement et 80,8% font recours aux spiros (camion citerne qui vide les latrines et puisards) ; ceux-ci ne pouvant pas évacuer les boues des excrétas nécessite une intervention manuelle.

Certes, quelle qu'en soit le lieu d'évacuation des eaux usées et le type de vidange des puisards et latrines, la situation demeure préoccupante.

4.2 Les difficultés de la gestion :

La gestion des déchets ménagers reste très problématique.

Parmi les milliers de m3 de déchets produits dans le District de Bamako dont 766 500 m3 en 2004, seulement 60% est évacué.

Les difficultés de gestion des déchets ménagers à Banconi s'arrangent autour de deux aspects importants qui sont : l'insuffisance d'équipement et les habitudes et traditions des populations.

4.2.1 L'insuffisance d'équipement :

La gestion des déchets ménagers nécessite l'acquisition d'un certain nombre d'équipements tout comme une bonne hygiène le nécessite.

Dans le quartier de Banconi, les équipements publics d'assainissement, d'adduction d'eau potable sont encore embryonnaires.

En effet, il ya un seul dépôt de transit, débordé et non aménagé12(*) situé sur un terrain de football à coté du marché de Banconi Farada et 17 dépôts anarchiques dont 16 situés au niveau des collecteurs naturels d'eaux usées et pluviales.

4.2.2 Les habitudes et traditions :

Le poids des traditions pour les uns et l'incivisme pour les autres sont d'un apport inestimable dans les difficultés de gestion des déchets ménagers à Banconi.

La photo ci-dessous montre une rue inondée d'eaux usées et évoquant ainsi le manque d'infrastructures de drainage des eaux usées, l'incivisme des uns face à la gestion de leurs déchets.

Photo n°3 : une rue inondée d'eaux usées

Source : photo personnelle (septembre 2009).

De cette photo, il ressort que les eaux usées prolifèrent dans les rues n'ayant pas trouvé une canalisation pour couler.

La gestion des déchets liquides ménagers se pose avec acuité à Banconi.

Certes, les ménages évacuent leurs eaux usées partout (cour, rue, caniveaux, marigots, puisards). De nombreux ménages ne respectent pas les règles élémentaires d'hygiène en dépit de la présence de quelques infrastructures d'évacuation et de moyens.

En effet, plusieurs personnes de Banconi ne mesurent pas l'impact des déchets ménagers.

L'aspect financier est un facteur prépondérant dans la gestion des déchets ménagers.

4.3 Les acteurs et les partenaires de la gestion des déchets ménagers :

4.3.1 Les acteurs: plusieurs structures, associations...interviennent entre autres formes dans la gestion des déchets à Banconi.

4.3.1.1 Les G.I.E: créée et régis par le code du commerce par la loi n°92002/ANRM du 27 Août 1992, les G.I.E sont chargés de la collecte des déchets au niveau des ménages vers les dépôts de transit ou anarchiques moyennant des frais de prestation.

Ainsi à Banconi, huit (8) G.I.E opèrent qui sont : G.I.E Keneya walé à Razel, G.I.E MSP (Multi Services Plus) à Noumoribougou, G.I.E Sanya Kalamènè à Djanguinebougou, G.I/E Djeya à Zèkènèkorobougou, G.I.E Keneyaso à Flabougou, G.I.E BSK à Plateau, G.I.E PAT Mali à Layebougou, G.I.E Djeya à Salembougou. Ils ont comme moyens d'équipements : des charrettes à traction animale et des gants, cache-nez pour la protection. Les frais de prestation vont de 1500 à 2000 F CFA.

Ils bénéficient l'aide des partenaires à travers la Mairie de la commune.

Ils sont confrontés à d'énormes problèmes qui sont entre autres l'insuffisance des dépôts de transit, le manque de confiance entre les ménages et eux, l'insuffisance des matériels d'intervention...

En effet, nous avons des collecteurs clandestins qui ne font pas l'objet d'abonnement des ménages. Ils négocient le prix selon la quantité des déchets.

Plusieurs ménages adhèrent à leurs prestations car ils sont souvent efficaces que les G.I.E.

Il s'est avéré que de nombreux ménages du quartier ne sont pas abonnés aux prestations des G.I.E trouvant pour motif que les coûts de transport de ces déchets par les G.I.E sont trop élevés. Aussi, les familles qui se sont abonnés aux prestations des G.I.E, observent de sérieux retard dans l'évacuation de leurs ordures. Les espoirs misés sur eux n'ont pas à présent comblé les attentes car les G.I.E se créent et se disparaissent au fil du temps.

4.3.1.2 La mairie: le District de Bamako est dirigé par un conseil ayant à sa tête un Maire central. Le conseil dresse la politique d'assainissement dont l'application est assurée par les communes.

Le conseil municipal délibère sur l'hygiène publique et l'assainissement, il en assure ainsi la maîtrise d'ouvrage au niveau local, de tout projet de réalisation d'ouvrages d'assainissement collectif. L'administration et les collectivités prennent en charge, avec la participation des usagers concernés, tous les travaux tendant à la réalisation d'ouvrage collectif d'évacuation et de traitement des eaux usées et pluviales (code de l'eau, loi N°02-006 du 31 janvier 2002).

La commune a pour vocation de planifier, d'organiser et de contrôler l'assainissement en tant que service public sur son territoire.

Elle est actuellement chargée de la gestion administrative des G.I.E, suivi et du contrôle du matériel affecté par la D.S.U.V.A, de la coordination de toutes les actions d'assainissement. Une commission dirigée par un conseiller municipal gère généralement les problèmes de salubrité dans les normes.

Ainsi, dans chaque commune, il ya un maire adjoint généralement le troisième chargé de l'assainissement assisté par le délégué de la D.S.U.V.A. les mairies n'ayant pas des moyens d'équipements propre à elles, interviennent à travers la D.S.U.V.A.

- Le S.A.C.P.N (Service d'Assainissement et de lutte Contre les Pollutions et Nuisances) : c'est le secteur chargé de l'assainissement à la Mairie de la commune I. il élabore et oriente la politique d'assainissement.

Ce service est chargé de veiller sur les pratiques des populations en matière d'assainissement et de lutte contre les pollutions et nuisance. Il passe par l'information, sensibilisation des populations sur la préservation de l'environnement, à l'appel aux G.I.E pour la sérénité dans leurs travaux et à l'application des textes pour les éventuelles violations des normes d'assainissement et d'hygiène. Pour ce faire, il intervient par suite d'une plainte des voisins par des pratiques insalubres d'un ménage en envoyant une convocation à l'envers du coupable pour d'éventuelles sanctions selon la loi N°01-020 du 30 Mai 2001, relative aux pollutions et nuisances (les textes).

Dans le cadre de la répression des infractions, l'article 42 de la loi, dispose que, lorsque l'infraction est commise dans le cadre de l'activité d'une personne morale, la responsabilité pénale incombe à toute personne physique qui, de par ses fonctions, a la responsabilité de la gestion, de la surveillance ou du contrôle de cette activité. Ainsi, toute personne morale en casus est tenue à titre principal au paiement des amendes, réparations civiles, frais et dépens. Le texte prévoit dans son article 43, une amende de 3000 à 18 000 F CFA, pour les auteurs d'infractions de détention et d'abandon des déchets domestiques solides dans des conditions favorisant le développement d'organisme nuisibles, d'insectes et autres vecteurs de maladies susceptibles de provoquer des dommages aux personnes et à l'environnement. Les auteurs de brûlis anarchiques tels que l'incinération des déchets domestiques solides en plein air et à l'intérieur de toute agglomération seront sanctionnés. Idem pour les personnes qui déversent dans les cours d'eau, les caniveaux ou autres lieux publics ou privés, les déchets domestiques liquides non conformes aux normes de rejet. Quiconque se sera opposé aux agents verbalisateurs sera puni d'une amende de 20 000 à 120 000 F CFA et d'une peine d'emprisonnement allant de 11 jours à 3 mois ou de l'une des deux peines.

Ainsi, en commune I, la Mairie a signé un contra avec la radio Djèkafo pour passer des émissions d'information, sensibilisation, débats sur l'hygiène et l'assainissement ; faciliter la mise en place des G.I.E ; encourager l'adhésion des ménages aux prestations des G.I.E.

Les espoirs misés sur cette démarche ne donnent pas à présent des fruits mûrs car la population n'a pas confiance aux autorités municipales par le fait que la majeure partie des promesses de campagne n'est pas tenue.

4.3.1.3 Les services techniques et administratifs :

La D.S.U.V.A est l'instrument dont dispose la Mairie du District pour assurer l'évacuation des déchets solides. Elle est dotée de moyens humains et logistiques. Mais le manque de financement la corruption et la vétusté du parc automobile sont les maux qui minent ce service.

· La D.S.U.V.A : (Direction des Service Urbains de Voirie et D'assainissement). Elle est la structure chargée de l'évacuation des déchets ménagers des dépôts de transit et anarchiques vers la décharge finale qui n'a pas vu le jour à présent mais qui est en cours de construction à Noumoubougou sur la route de Koulikoro.

C'est un service d'exploitation et d'exécution chargé de la collecte et de la mise en décharge des ordures ménagères. La D.S.U.V.A est l'élément de l'application de la politique du Gouvernement du District de Bamako en matière d'assainissement.

Elle est responsable de :

-l'entretien du réseau de voirie à l'exception des routes rurales et nationales ;

-l'entretien des ouvrages d'assainissement ;

-la réalisation des travaux de voirie et des ouvrages d'assainissement ;

-nettoyage des espaces publics ;

-la vidange des fosses septiques et des installations sanitaires ;

-curage des caniveaux qui est maintenant confié aux G.I.E ;

-la collecte et de l'évacuation des déchets solides ;

-l'entretien des véhicules du District de Bamako ;

-l'organisation des manifestations de pavoisement.

Elle agit au niveau des communes par l'intermédiaire de divisions. Ainsi, on trouve une division pour les communes I et II, une division pour les communes III et IV et une dernière pour les communes V et VI.

Créée par l'arrêté N°54 D.B.I.C.B du 26/05/1990, la D.S.U.V.A est chargée d'assurer la conception, programmation et la coordination des activités d'assainissement et de voirie dans le District de Bamako.

La D.S.U.V.A est divisée en trois services intervenant dans la gestion des déchets ménagers. Ces trois services sont : le service d'assainissement (SS) divisé en quatre services sectoriels, le service des travaux de voirie (STV) et le service de maintenance et atelier (SMA).

· Le service d'assainissement (S.A): il est divisé en quatre secteurs intervenant chacun dans un espace bien déterminé. Un délégué de chaque service sectoriel travaille dans chaque commune en collaboration avec le maire adjoint chargé de l'assainissement avec lequel il fait la programmation. Certes, les parties les plus débordées sont ciblées pour les opérations d'évacuation).

Une association du nom de Bessin, associe plusieurs acteurs de la gestion des déchets ménagers dans la commune I, présidé par Mme le Maire de la commune I, les G.I.E d'assainissement, la B.U.P.E, le S.A.C.P.N et le SS1 de la voirie tous sont motivé pour la promotion de la salubrité en commune I.

· Le service des travaux de voirie (STV) : avant l'avènement de la démocratie, le STV s'occupait de la réalisation et l'entretien des ouvrages publics d'assainissement. Après cet évènement, le gouvernement a encouragé la création des G.I.E dans le cadre de la réduction du taux de chômage des jeunes et la promotion du libéralisme économique en leur confiant plusieurs taches comme celle de la collecte des ordures, du curage des caniveaux... Maintenant avec le manque ou l'insuffisance d'équipement, il n'intervient en tant que assistant.

Il est divisé en deux sections : l'une chargée de l'entretien des voies bitumées et latéritiques et l'autre de la réalisation des infrastructures publiques d'assainissement.

· Le service de maintenance et atelier (SMA) : il est chargé de la réparation et de l'entretien des engins roulants et statiques.

Il est divisé en trois sections qui sont la technique, la mécanique et la menuiserie (métallique et bois).

L'état met à la disposition du SMA 2 500 000 F CFA par trimestre pour la maintenance des engins du parc auto. L'insuffisance des moyens et le ralentissement de l'approvisionnement en pièces de rechange entraînent la maintenance partielle des engins, chose qui joue sur l'espérance de vie des équipements. La durée de vie normale d'un camion est de cinq (5) ans13(*). Les dons de véhicules que les partenaires nous font, sont des engins déjà utilisés. Ces partenaires sont notamment la Mairie d'Angers, Lyon... La vétusté des équipements rend le rendement faible et est un facteur prépondérant de ce que nous vivons aujourd'hui.

En son temps, le gouverneur du District de Bamako, Mr Yaya Bakayoko a initié une étude de faisabilité sur la décentralisation de la voirie c'est-à-dire divisé les matériels de la D.S.U.V.A entre les communes du District. Les mairies devaient ainsi assurer le fonctionnement de leurs voiries avec l'appui du Gouvernorat du District. Après un bout de temps, les mairies se sont montrées incapables d'assurer le fonctionnement suite aux coûts de maintient du parc. Pour ce faire, elles devaient faire contribuer les populations à la réussite de l'initiative.

Le deuxième volet est venu suite au don du Japon au Mali qui était une quarantaine de camion au temps du Gouverneur du District Karamoko Niaré.

Que ce soit les services de voirie ou les G.I.E, aucun ne dispose de matériels suffisants pour ses tâches.

· La D.N.A.C.P.N : (Direction Nationale d'Assainissement et de lutte Contre les Pollutions et Nuisances).

Créée par l'ordonnance N°098-27/P-RM du 25 Août 1998, a pour mission l'élaboration des éléments de la politique nationale en matière d'assainissement et de contrôle des pollutions et nuisances et sa mise en oeuvre. Dans ce cadre, elle est chargée de :

- Suivre et veiller à la prise en compte par les politiques sectoriels et les plans, programmes de développement des questions environnementales et la mise en oeuvre des mesures arrêtées en la matière ;

- Assurer la supervision et le contrôle technique des procédures d'études d'impact sur l'environnement ;

- Elaborer et veiller au respect des textes législatifs, réglementaires et normatifs en matière d'assainissement et de contrôle des pollutions et nuisances ;

- Assurer la formation, l'information et la sensibilisation des citoyens sur les problèmes d'insalubrité, de pollution et de nuisance en rapport avec les structures concernées, les collectivités territoriales et la société civile ;

- Assurer avec les structures concernées le suivi de la situation environnementale du pays.

4.3.2 Les partenaires de la gestion en commune I :

Beaucoup d'ONG, associations interviennent en commune I d'une manière ou d'une autre dans la gestion des déchets ménagers.

En résumé, les progrès enregistrés dans l'assainissement de manière générale résultent en grande partie de l'appui des partenaires au développement à travers des projets et programmes avec l'état ou directement avec les collectivités territoriales ou des associations. Ces partenaires de plus en plus nombreux, contribuent techniquement et financement à l'amélioration de l'assainissement au Mali en général et particulièrement en commune I. l'état malien se trouve incapable de prendre et de réaliser tous ces souhaits en matière d'assainissement.

Les associations et les ONG soutiennent les activités des G.I.E grâce à un appui technique, notamment en organisant des formations, en aidant au montage des dossiers de demande de financement, à des dotations en matériels essentiellement des charrettes et des ânes. Nous pouvons citer principalement : SNV, AJA Mali, Alphalog, ENDA Tiers Monde, World Education, Action Mopti et la croix rouge Malienne.

Le tableau ci-dessous donne un effectif des partenaires qui interviennent dans le domaine de l'assainissement, du développement social, santé...en commune I du District de Bamako.

Tableau n°14 : liste de quelques partenaires et leurs types d'appui.

Noms

Domaine d'intervention

activités

Zone couverte

Type d'appui

SNV

Renforcement des capacités des acteurs

Assainissement, santé...

Commune I

Matériels, formation, financement

ACF

Inondation

salubrité

Banconi

Matériel

Water-Aid

Forage, adduction d'eau

forage

Mali

Matériel et action sociale

AMASBIF

Appui aux aides ménagères, hygiène du milieu

 

Commune I, Gao, Koulikoro

Matériel

GUAMINA

Environnement, développement social

Développement social

District

 

AMRAD

Appui initiative de base, développement local décentralisé

 

District

Développement local décentralisé

JIGI

Projet ciwara santé

Santé, hygiène, reproduction, assainissement

District

Matériel, formation, sensibilisation

Culture et développement de la ville de Meylan

Culture, éducation, gouvernance et citoyenneté

Formation, assainissement

District

Financement

Source : Mairie de la commune I (2007).

* 12 Me Dembélé Fatoumata Dembélé, chef du SS1 (D.S.U.V.A).

* 13 Mr Modibo Zerbo : ingénieur en mécanique : chef du SMA.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams