Définition des concepts et
introduction
Pour mieux aborder ce thème, il est nécessaire de
définir certains concepts clés tels que :
- L'assainissement : c'est une action qui
vise à l'amélioration de toutes les conditions qui, dans le
milieu physique de la vie humaine, influent ou sont susceptibles d'influer
défavorablement sur le bien être physique, mental ou
social ;
- Les déchets ménagers : ce
sont les ordures et les eaux usées issues des travaux de ménage
(reste de cuisine, eaux issues de la lessive, nettoyage...) ;
- L'épidémiologie : c'est une
science médicale qui étudie les facteurs intervenants dans
l'apparition des maladies et des différents phénomènes
morbides, ainsi que leur fréquence, leur distribution
géographique et socio-économique, leur évolution ;
- L'environnement : c'est le substrat et
tous ceux qu'il abrite à savoir l'eau, l'air (l'ensemble des
éléments physiques, chimiques ou biologiques, naturels) ;
- L'insalubrité : c'est un
état de ce qui est nuisible à la santé ;
- La pollution : c'est la
dégradation d'un milieu naturel par des substances chimiques,
déchets industriels ou ménagers ;
- L'urbanisation : c'est la concentration
croissante de la population dans des agglomérations de type urbain.
Dans ces dernières décennies, les questions
environnementales occupent la majeure partie des débats internationaux,
nationaux et régionaux suite aux menaces que subit l'environnement par
les effets induits des activités de l'homme. Dans les pays en
développement, notamment dans les villes, le problème qui menace
le plus l'environnement est l'insalubrité. Pour cela,
l'insalubrité est devenue un danger à Bamako. Il est
caractérisé par le manque d'infrastructures et
d'équipements de gestion des déchets ménagers, l'incivisme
et le poids des traditions des populations face aux pratiques d'hygiène
et d'assainissement, le manque de synergie d'action des acteurs
d'assainissement...
La production des déchets ne cessent de croître,
phénomène qui ne laisse personne indifférente.
A l'instar des autres communes du District de Bamako, la commune
I notamment le quartier de Banconi subit les impacts de
l'insalubrité.
La situation devient chaque jour de plus en plus
inquiétante.
L'insalubrité exerce un impact négatif sur la
population de Banconi. Ainsi, nous avons un état sanitaire
précaire lié aux maladies épidémiques et
endémiques.
Les pollutions transforment l'environnement en un espace
épidemiogène.
C'est dans ce cadre que nous avons choisi ce
thème intitulé: `'Déchets ménagers, impact sur
la santé et l'environnement en commune I du District de Bamako'' pour
comprendre le phénomène et apporter notre contribution dans le
cadre du mémoire de maîtrise.
Pour traiter ce thème, nous avons posé comme
question principale de recherche :
Quelle influence les déchets ménagers exercent-ils
sur la santé et l'environnement ?
Les questions de recherche sont :
- Comment les déchets ménagers sont-ils
gérés à Banconi ?
- Quels sont les effets des déchets ménagers sur la
santé des populations ?
- Quels effets exercent-ils sur l'environnement ?
Pour traiter ce thème, nous nous sommes fixés
comme :
Objectif principal : analyser l'impact des
déchets ménagers sur la santé humaine et
l'environnement.
Les objectifs spécifiques sont :
- Déterminer les causes de la prolifération des
déchets ménagers ;
- Identifier les effets des déchets ménagers sur la
santé ;
- Identifier les méfaits des déchets
ménagers sur l'environnement ;
- Proposer des solutions pour réduire les
conséquences
Hypothèses :
- L'insuffisance d'infrastructures et d'équipements, le
faible taux d'adhésion aux prestations des GIE, la pauvreté,
l'incivisme et les habitudes traditionnelles des populations... expliquent la
prolifération des déchets ménagers.
- Les déchets ménagers sont la principale cause des
maladies endémiques et épidémiques qui frappent les
populations de Banconi.
- Les déchets ménagers peuvent entraîner la
pollution de l'environnement ;
- Pour réduire les conséquences des déchets
ménagers nous devons élaborer des stratégies efficaces de
collecte, d'évacuation et de traitement des déchets
ménagers...
Ce travail s'articule autour de quatre chapitres qui sont :
Présentation du milieu d'étude, Production et nature des
déchets ménagers, Impact des déchets ménagers sur
la santé et l'environnement, Gestion des déchets ménagers
à Banconi.
Méthodologie :
Pour traiter ce thème, nous avons adopté la
méthode suivante :
Nous avons élaboré un questionnaire, un guide
d'entretien à l'intension de certaines personnes ressources,
effectué deux stages.
- Le questionnaire : il a été
élaboré pour recueillir des informations quantitatives. Il a
été adressé dans un premier temps aux populations de
Banconi dans le but d'obtenir des informations sur la façon de
gérer les déchets et comprendre leurs impacts sur la santé
et l'environnement afin d'établir une statistique sur les faits.
Dans un second temps, il a été adressé aux
G.I.E pour comprendre leur système de collecte et leurs
problèmes.
L'échantillonnage : pour bien faire ce travail, nous
avons pris un échantillon de 120 personnes qui ont été
choisi au hasard. Néanmoins, nous avons enquêté plus de
populations riveraines des marigots.
Il a été fait selon le critère adulte homme
ou femme.
- Le guide d'entretien : il a
été élaboré à l'intension du personnel de
l'ASACOBA, clinique Kassoum de Layebougou, S.A.C.P.N de la Mairie de la commune
I, de l'I.N.R.S.P, dans l'objectif de cerner les différents
paramètres de notre thème.
- La revue documentaire : pour bien faire
un travail de mémoire, il est indispensable de faire une fouille
documentaire sur le thème. Cette démarche nous a conduit aux
bibliothèques de la FLASH, l'Institut du Sahel, l'Agence Universitaire
de la Francophonie (A.U.F), S.A.C.P.N, le net et la consultation des articles
de journaux.
Certes, elle nous a permis d'avoir d'importantes informations sur
notre thème en particulier et d'approfondir notre connaissance
scientifique en générale.
- Le stage : nous avons fait deux stages de
recherches à la D.S.U.V.A du 26 Octobre au 23 Décembre 2009 et
à la D.R.A.C.P.N du 03 Mars au 03 Avril 2010. Ces stages rentraient dans
le cadre de la recherche d'informations sur la gestion des déchets
ménagers.
Chapitre I
Présentation du milieu
d'étude
1.1 Milieu physique :
Le District de Bamako est situé entre le 12°38' de
latitude Nord et le 7°59' de longitude Ouest, avec une altitude de 381 m
à l'aéroport de Bamako-Sénou. Il s'étend de l'Ouest
en Est sur 22km et du Sud au Nord sur 12km pour une superficie de
267km2.
Le District de Bamako, divisé en six (6) communes par
l'ordonnance du 18 Août 1978 modifiée par la loi de février
1982 va connaître une forte déconcentration administrative.
La commune I a été créée par
l'ordonnance n°78-32/ CMLN du 18 Août 1978, abrogée par la
loi n°96-025 du 21 février 1996 fixant le statut spécial du
District de Bamako. C'est une collectivité territoriale dotée de
la personnalité morale et de l'autonomie financière
conformément aux dispositions de la loi 93-008 du 11 février 1993
déterminant les conditions de la libre administration des
collectivités territoriales.
La commune I, couvrant une superficie de 3426km2. Elle
est composée de neuf (9) quartiers qui sont : Banconi, Sikoroni,
Djoumanzana, Fadjiguila, Korofina Nord, Korofina Sud, Djélibougou,
Boulkassoumbougou et Sotuba.
Le quartier de Banconi est situé au Nord de la commune. Il
est composé de dix (10) petits quartiers qui sont : Salembougou au
Sud, Flabougou, Zèkènèkorobougou à l'Est, Razel,
Plateau à l'Ouest, Layebougou au centre, Djanguinebougou au Nord,
Noumoribougou Nord-Est, Farada au Nord et Sourakabougou à l'Ouest.
1.1.1 Le relief : il est
caractérisé par des plateaux et collines de type granitique avec
un sol accidenté de type latéritique, ce qui représente
quelques difficultés pour l'aménagement d'infrastructures
d'assainissement. les hauteurs dominantes sont :
· Le Sikoroni koulou, situé à Sikoroni
renferme la plus grande carrière de la commune ;
· le Djékoulouni à Djoumanzana, ancienne
carrière sert aujourd'hui de dépôt d'ordures.
Ces différentes collines sont soumises à
l'exploitation de carrière. S carrières les plus
exploitées sont celles de Moellons à Nafadji et à Sikoroni
et la carrière de sable de Banconi-Razel. Cette activité est
très importante et rentable pour la commune et permet de dégager
des surfaces importantes prêtes à être
aménagées par l'habitation.
1.1.2 Hydrographie : le réseau
hydrographique de la commune est constitué par quatre cours d'eau
(marigots) et le fleuve Niger. Les cours d'eau qui traversent la commune
sont :
· le Tienkolé : il
s'étend sur une longueur de 5km environ, avec 20,30 km2 comme
superficie du bassin versant et est situé entre Korofina et Banconi. Il
prend sa source dans les collines de Kati avant de se jeter dans le fleuve
Niger ;
· le Banconi : il s'étend sur
une longueur de 7km environ 50km2 comme superficie du bassin versant
et est situé à l'Ouest des quartiers spontanés de Banconi
et de Sikoroni ;
· le Farakoba : il s'étend sur
une longueur de 6km environ avec 97km2 comme superficie du bassin
versant et est situé entre le quartier de Boulkassoumbougou et
Titibougou (cercle de Kati) ;
· le Molobalini : avec une longueur de
6km environ, 11,31km2 comme superficie du bassin versant et est
situé entre Djélibougou et Korofina. Il provoque des
dégâts (inondations) souvent des pertes en vie humaine chaque
année d'où son nom Molobalini.
L'existence de ces marigots pose un certain nombre de
problèmes de santé du fait que ces marigots sont parfois des
lieux de prolifération des déchets ménagers et des
dépotoirs anarchiques.
Et deviennent les foyers de maladies infectieuses avec la
persistance des vecteurs comme les moustiques, mouches, cafards, souris..., par
la contamination de la nappe phréatique, les mauvaises odeurs...
1.1.2 Le climat : le climat est de type
tropical caractérisé par :
Une saison froide de Novembre à Janvier et chaude de
Février à Mai et une saison humide, chaude de Juin à
Octobre avec une pluviométrie très variable (800 à 1000 mm
par an).
La température minimale moyenne varie entre 20° et
25°, tandis que la maximale moyenne varie entre 35° et 40°.
1.2 Milieu humain :
Avec une superficie de 3426 km2, la commune I a une
population estimée à 284838 habitants en 2007 avec un taux de
croissance annuelle de 4,3%.
Le phénomène d'urbanisation galopante constitue un
évènement démographique, géographique et
socioculturel majeur.
Le quartier de Banconi confronté à un
problème d'urbanisation, a presque la quasi-totalité de ses
ménages surpeuplés (souvent plus de 30 personnes). Cette
situation pose un sérieux problème d'hygiène du cadre de
vie.
Tableau n°1 : taille des familles et
situation d'occupation
Modalités
|
Flab
|
Noum
|
Djang
|
Zèkènè
|
Layeb
|
Taux
|
Pop/famille
|
2-10
|
4
|
5
|
4
|
0
|
3
|
13,33%
|
10-20
|
19
|
11
|
6
|
1
|
3
|
33,33%
|
20-40
|
18
|
10
|
7
|
4
|
5
|
36,66%
|
40 +
|
6
|
0
|
3
|
3
|
7
|
16,66%
|
occupation
|
Prop
|
35
|
23
|
13
|
7
|
15
|
77,5%
|
Locat
|
12
|
4
|
7
|
1
|
3
|
22,5%
|
Source : enquête personnelle en
Août 2009
Le gros quartier de Banconi est constitué par une
population d'origines diverses, composées de plusieurs ethnies :
Bambara, Sénoufo, Minianka, Sarakolé, Sonrhaï, Wolof,
Peulh...
L'enquête menée sur le terrain, révèle
que sur les 120 personnes dont une personne par ménage
enquêtées, 19 familles ont chacune un effectif de plus de 40
personnes soit 15,8% composés essentiellement de Sarakolés,
Sénoufo, Peulh. D'après l'enquête, trois familles ont un
effectif d'environ 100 individus, 44 familles ont effectif compris entre 20 et
40 personnes soit 36,6% ; 40 familles ont chacune un effectif compris
entre 10 et 20 soit 33,3% et enfin 16 familles ont chacune un effectif de 2
à 10 éléments soit 13,3%.
1.2.1 Evolution de la population :
Le taux d'accroissement de la population de la commune I a
beaucoup diminué entre les deux horizons. Référant un
phénomène de saturation progressive des quartiers.
Tableau n°2 : répartition de la
population par quartier en 1998 et estimation en 2007 en commune I.
Quartiers
|
Population en 1998
|
Fréquence en 1998
|
Estimation en 2007
|
Banconi
|
63 062
|
32,34%
|
104 507
|
Boulkassoumbougou
|
28 821
|
14,78%
|
47 758
|
Sikoroni
|
26 221
|
13,45%
|
43 451
|
Djélibougou
|
22 058
|
11,31%
|
36 552
|
Djoumanzana
|
18 061
|
9,26%
|
29 928
|
Fadjiguila
|
14 387
|
7,38%
|
23 838
|
Korofina Nord
|
14 350
|
7,36%
|
23 780
|
Korofina Sud
|
4 979
|
2,56%
|
8 246
|
Sotuba
|
3 095
|
1,59%
|
5 124
|
Total
|
195 034
|
100%
|
323 184
|
Source : Mairie de la commune I
Quatre quartiers (Banconi, Boulkassoumbougou, Sikoroni et
Djélibougou) totalisent 71, 88% de la population totale de la commune en
1998.
En 1998, la commune comptait 99 544hommes soit 51% et
95 537 femmes soit 48,98% et une population flottante au nombre de 47 soit
0,02%.
De 1998 à 2006, il a été enregistré
122 078 naissances vivantes dont 3 601 décès soit une
proportion de 2,95%.
La diversité ethnique et l'effectif des populations par
famille constituent un facteur dominant dans l'explication des conditions
d'hygiène et d'assainissement.
1.2.2 Migration : selon l'analyse du
recensement général de la population et de l'habitat d'avril 1998
(Migration et pauvreté), la région de Sikasso et le District de
Bamako constituent les principales zones d'attraction en 1987 et 1998.
La population immigrante étrangère est
estimée à 49 243 et celle nationale à 334 303
dans le seul District de Bamako. La commune I n'est pas en marge de ce flux
migratoire.
1.2.3 Economie : l'économie de la
commune I est basée sur trois secteurs qui sont : le primaire, le
secondaire et le tertiaire.
· Le primaire : il est dominé
par l'agriculture et l'élevage.
· Agriculture : le maraichage
constitue l'activité dominante et occupe une partie de la population.
Pratiqué sur le long du chemin de fer Bamako Koulikoro, la zone ACI de
Sotuba (en voie de disparition), la zone Babiabougou (Korofina Sud) et sur les
flans des marigots non aménagés ; les principales
spéculations pratiquées sont : la carotte, laitue, poivre,
betterave, chou, gombo...
En 2006, ces différentes cultures ont occupées une
superficie totale de 27 647 km2 contre 18 144
km2 en 2007. Cette réduction des superficies est liée
au phénomène galopant de l'urbanisation.
Pour l'organisation et la sauvegarde des intérêts
des maraîchers, trois coopératives ont été
créées :
· Wétou : 70 membres sise à
Sotuba ;
· Dukafa : 45 membres, sise à
Boulkassoumbougou ;
· Dugu Suma : 50 membres, sise à Babiabougou.
· Elevage :
D'une manière générale, l'élevage est
florissant dans le District de Bamako notamment en commune I. les effectifs par
espèce, du cheptel enregistré dans la commune I au cours de
l'année 2006 sont :
Tableau n°3 : effectifs du
bétail précisé dans le tableau ci-dessous par rapport au
total du District de Bamako en 2006.
Espèces
|
Total de la C I
|
Total du District
|
Taux
|
Bovins
|
1000 têtes
|
21 340
|
4,69%
|
Ovins
|
1350 têtes
|
11 842
|
11,4%
|
Caprins
|
450 têtes
|
9 220
|
4,88%
|
Equins
|
30 têtes
|
298
|
10,07%
|
Arsins
|
380 têtes
|
2 000
|
19%
|
Porcins
|
120 têtes
|
880
|
13,64%
|
Volailles
|
10 000 individus
|
853 000
|
1,17%
|
Source : Mairie de la commune I
Parmi les espèces du bétail élevé en
commune I, la proportion des porcins parmi l'effectif du District
s'élève à 13,64%. Le porc est un animal qui se plaise dans
les endroits inondés et sales. En réalité, aujourd'hui, le
nombre est plus élevé et triple l'effectif de 2006, chose qui
pose un énorme problème de salubrité dans les environnants
de ses éleveurs.
Certes, quelques ménages font de l'élevage dans
leur domicile notamment celui des ovins, bovins, volaille...
L'élevage bien qu'étant source de revenu important,
est aussi source d'insalubrité.
· Le secondaire : il est dominé
par l'artisanat et l'industrie.
· L'artisanat : dans ce secteur, on
note la présence de quelques 6333 artisanats repartis entre 171 corps de
métiers. L'activité artisanale est dominée par la
mécanique et la menuiserie métallique. Les ateliers sont
disposés le long des routes et dans certaines parcelles vides.
· L'industrie : selon les
résultats du recensement industriel de 2006, organisé par la
C.P.S/Industrie commerce, le tissu industriel du District de Bamako englobe 227
unité industrielles dont la part de la commune I est
évaluée à 7,93% soit 18 unités reparties en 7
branches d'activité.
La situation par branche d'activité se présente
comme suit :
· La fabrication des produit alimentaires (boisson, tabac,
...) : 44,44% est la plus importante ;
· La fabrication des produits chimiques :
22,22% ;
· La métallurgie et la fonderie : 11,11%.
Les autres activités dont celles extractives,
d'édition et d'imprimerie, la fabrication de verre, la poterie, la
distribution d'électricité, gaz et d'eau représente chacun
5,56% des unités de la commune.
· Le tertiaire : il est dominé
par le petit commerce.
Conformément à l loi n°96-058,
déterminant les ressources fiscales (impôts et taxes) du District
de Bamako et les communes qui le composent, les recettes de la commune sont
perçues sur :
· Les spectacles et divertissements,
· Les distributeurs automatiques et appareils de jeu
installés dans les lieux publics,
· Les établissements de nuit, dancing et
hôtels,
· Les bals, tam-tams et réjouissances similaires,
· La publicité et l'affichage dans les lieux
publics,
· Les installations à caractère commercial et
artisanal,
· L'usage privatif du domaine public,
· Le marché à bétail,
· Les installations portant sur les activités
technologiques et artisanales,
· L'installation des pompes de distribution publique
d'hydrocarbure,
· L'extraction de sable, moellon, gravier ou
latérite,
· Les prestations de service portant sur l'habitat et
· Les prestations administratives.
En 1999 , les recettes de l'ensemble des marchés de
la commune I étaient de 26 721 023 F, alors qu'une
étude de la MDD réalisé en 1997, les estimait à
125 161 000 F soit un taux de recouvrement de 21%. Sur la base de ces
informations, le PDUB et la Mairie de la commune I, ont procédé
en Mai 2000 à un recensement participatif des marchés. Ce travail
a permis de connaître le potentiel des marchés de la commune pour
l'année en cours.
Il chiffrait le potentiel à 117 390 000 F.
Le tableau ci-dessous en donne les résultats.
Tableau n°4 : résultat du
recensement du potentiel des marchés par quartier en 2000.
Marchés
|
Potentiel (F CFA)
|
Recette annuelle (F CFA)
|
Taux
|
Fadjiguila
|
31 374 000
|
9 000 000
|
29,00%
|
Boulkassoumbougou
|
22 120 000
|
5 400 000
|
24,00%
|
Banconi
|
40 086 000
|
9 000 000
|
22,45%
|
Djélibougou
|
10 566 000
|
2 160 000
|
20,00%
|
Sikoroni
|
6 174 000
|
720 000
|
12,00%
|
Babiabougou
|
2 160 000
|
450 000
|
21,00%
|
Voie publiques
|
|
12 681 000
|
|
Total
|
125 161 000
|
39 411 000
|
31,00%
|
Source : Mairie de la commune I
A travers ce tableau, il ressort que la recette d'aucun
marché ne vaut le tiers de son potentiel ce qu'il ya lieu de souligner
que ces marchés ont besoin d'un aménagement conséquent.
Ainsi, le gros quartier de Banconi ayant deux marchés : celui de
Flabougou et de Farada n'atteint pas le pourcentage des quartiers de
Boulkassoumbougou et Fadjiguila qui ont chacun un marché.
En Mai 2000, un recensement participatif des marchés par
la Mairie de la Commune I et PDUB/SNV, a permis d'avoir une idée sur le
potentiel des marchés de la commune et juger des taux de recouvrement de
chacun des marchés. La commune est dotée de neuf (9)
marchés. On y compte 7 525 vendeurs.
Les taxes recouvrables sont ainsi de 376 250 F CFA soit
9 782 500 F CFA par mois soit 117 390 000 F CFA par an.
Les prévisions au cours des quatre récentes
années ont nettement évolué, en particulier 2004 et 2005
soit de 18,07% en 2003 à 27,01% en 2004 à 28,62% en 2005 et 26,3%
en 2006.
Les recettes ont progressivement évolué. Elles sont
passées de 18,28% à 30,73%. Ce qui s'explique d'une part au
dynamisme de la commune et de l'autre à un début de
maîtrise des potentialités existantes.
1.2.4 L'habitat :
Le quartier de Banconi se présent e souvent comme un
quartier construit en dehors des normes urbanistiques légales.
A l'instar de quelques quartiers de la commune, Banconi
présente des gènes réels à son
épanouissement. Cependant, bien que certaines de ces difficultés
et contraintes affichent des similitudes avec celles des autres quartiers,
cette étude nous a permis de déceler quelques
particularités. Celles-ci entre autres en constituent les
principales :
· L'habitat et le problème de lotissement,
· L'insalubrité,
· L'insuffisance d'intérêt aux aspects
environnementaux,
· Le problème d'eau potable...
Dans la commune I, il existe trois types de constructions qui
sont le type moderne, rencontré dans les quartiers entièrement
lotis (Boulkassoumbougou, Korofina Nord, Djélibougou, Djoumanzana et
Fadjiguila) ; le type semi moderne aux quartiers partiellement lotis
(Banconi, Korofina Sud et Sikoroni) enfin le type traditionnel au quartier
spontané de Sotuba. Dans les quartiers partiellement lotis, près
de 45 à 50% des zones d'habitats sont occupés par les habitats
spontanés. Ainsi, à Banconi notamment
Zèkènèkorobougou, Layebougou et Noumoribougou
correspondent à ces critères.
Tableau n°5 : Type d'habitat et nombre
d'enfant de moins de 15 ans par ménage et par secteur du quartier de
Banconi.
Modalités
|
Flab
|
Noum
|
Djang
|
Zèkènè
|
Layeb
|
Taux
|
Type
D'habitat
|
Banco
|
9
|
10
|
9
|
2
|
9
|
32,5%
|
Semi dur
|
33
|
17
|
10
|
3
|
9
|
60%
|
Dur
|
5
|
0
|
1
|
3
|
0
|
7,5%
|
Nombre
D'enfant/ ménage
|
2-10
|
30
|
19
|
8
|
2
|
3
|
51,6%
|
10-20
|
14
|
7
|
9
|
5
|
8
|
35,8%
|
20 +
|
3
|
1
|
3
|
1
|
7
|
12,5%
|
Source : enquête personnelle en
Août 2009.
La précarité des conditions de vie des populations
de Banconi se voit à travers ce tableau, ainsi, pour le type d'habitat
Semi dur, nous avons 60% et sont composés des maisons souvent en banco
renfermé par une couche de ciment ; 32,5% pour le type Banco et
7,5% pour le type Dur. Cela nous montre la promiscuité du logement et le
manque ou l'insuffisance d'infrastructures d'urbanisation.
Certes, les familles sont densément peuplées.
Ainsi, 51,66% des ménages enquêtés ont chacun un effectif
de d'enfant de moins de 15 ans compris entre 2 à10, 35,83% compris entre
10 à 20 et 12,5% ayant un effectif de 20 et plus.
En perspective, beaucoup de ménage a un effectif
très élevé.
A la page suivante, se trouve la carte N°1, relative au
quartier de Banconi.
|