A notre Cher Papa
Rév. ABRAHAM MPINDA et à notre Chère
Maman KAHAMBU MAWAZO, à Ma Très chère
amie VANESSA NENGAPETA
Nous dédions ce
travail
REMERCIEMENTS
Au terme de nos études supérieures, nous
exprimons nos vifs et sincères remerciements à Dieu Tout
Puissant, le Créateur des cieux et la Terre pour le souffle de vie qu'il
nous accorde jusqu' a ce jour.
Au Professeur Docteur Alexis MBIKAY
et son Assistant Richard MATSHIPA respectivement
Directeur et encadreur de ce travail qui, en dépit de leurs multiples
responsabilités, ils ont acceptés de diriger et encadrer notre
travail, sans leurs guidance celui-ci ne pourrait avoir la forme et le fond
qu'il a maintenant.
Nos sincères remerciements sont également
adressés à tous les enseignants de la FSSAP qui par leur savoir
nous transmis, nous sommes devenu ce que nous sommes actuellement sur le plan
scientifique.
En outre, nous exprimons notre gratitude envers notre Petit
Frère Moise MUSAVULI M'pinda pour son soutien sur l'ensemble des
activités académiques, à Mon Beau Frère Delly
MAWAZO Sesete et toute sa famille, ainsi qu'envers nos frères et soeurs,
tantes, oncles, cousins, et autres connaissances pour leur amour fraternel,
nous témoigner, nos amis, ALI MWAMBA, BAUMA MUISSA, NDABUGI BIRHALI, et
Mlle VANESSA NENGAPETA pour tous leurs encouragement et assistance tant moraux
que matériels.
Nos remerciements s'adressent également à tous
ceux qui de loin ou de près ont contribues à l'élaboration
du présent travail où qu'ils se trouvent.
Nous ne pouvons pas passe sous silence sans pour autant
remercier nos parents Rév ABRAHAM M'Pinda et
Mme KAHAMBU MAWAZO qui nous ont donné la vie
et ouvert les yeux aux mystères de la terre et au sacrifice consenti
pour nous scolariser.
Noé MULEKYA MPINDA
SIGLES ET ABREVIATIONS
1. ADG : Administrateur
et Délégué Général
2. ADGA : Administrateur
et Délégué Général adjoint
3. AMP : Alliance de la
Majorité Présidentielle
4. Art : Article
5. Cie :
Compagnie
6. CNDP : Congres
National et la Démocratie Populaire
7. éd. :
Editions
8. EIC : Etat
Indépendant du Congo
9. ETD : Entité
Territoriale Décentralise
10. FR : Force de
Résistance
11. FSSAP :
Faculté des Sciences Sociales Administratives et
Politiques
12. MPR : Mouvement
Populaire de la Révolution
13. MSR : Mouvement
Social du Renouveau
14. p. : Page
15. PANADI : Parti des
Nationalistes pour le Développement Intégral
16. PPRD : Parti du
Peuple pour la Reconstruction et le Développement
17. RCD : Rassemblement
Congolais pour la Démocratie
18. RDC : République
Démocratique du Congo
19. UNIGOM :
Université de Goma.
20. RTNC : Radio
Télévision Nationale Congolaise
21. MONUSCO : Mission de
l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République
démocratique du Congo.
22. RTGA : Radio Groupe
l'Avenir
0. INTRODUCTION
0. I. PROBLEMATIQUE
La présente étude s'intitule ;
« l'impact de la démocratisation des institutions politiques
sur le fonctionnement de l'Administration publique du Nord Kivu cas de la
Ville de Goma (de 2006 - 2010.)
La mission de l'intérêt général est
l'une des missions fondamentales de l'Administration publique de tous les Etats
du monde. L'Administration publique congolaise se veut, du moins
théoriquement, un organe de conception, de commandement et
développement socio-économique en plus de l'exécution des
tâches quotidiennes d'intérêt général.
Etant plus proche des administrés, elle apparaît
comme un service qui est appelé à tous les échelons de la
société à prendre des décisions concernant les
réalisations d'intérêt général. La pratique
de la décentralisation prônée par la loi N° 08/016 du
07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des
entités territoriales Décentralisées et leurs rapport avec
l'Etat et les Provinces1(*)ne viserait en somme, qu'à donner plus des
marges d'actions à l'administration locale mais aussi, à
faciliter le rapprochement entre l'administration et les administrés
Pourtant, nous constatons que sur toute l'étendue de la
RD Congo en général ; et au Nord - Kivu en particulier
l'exécution des lois, des directives et des règlements en
matière de la gestion d'une entité territoriale
décentralisé pour la réalisation d'un intérêt
général se bute à beaucoup des difficultés.
La problématique de la réalisation des missions
d'intérêt générale par l'Administration publique
n'est pas neuve, tout au long de l'histoire post coloniale. La province du Nord
Kivu a été caractérisée par la constructions
inachevées, des détournements des deniers publiques, la
corruption, et l'impunité. La mise en place des acteurs sous couverts
des parapluies politiques, imbibé de la couleur des origines,
obédience et tendance politique occasionne la mise en place d'un Etat
démocratique abstrait ayant des animateurs politisés.
Il est universellement connu que l'appareil administratif doit
être indépendant, neutre et plus proche des administrés.
Elle doit être animée par des acteurs capables ayant des
compétences pour une gestion rationnelle des ressources, dans l'unique
but d'aboutir à un développement du territoire.
Malgré la démocratisation des institutions
politiques, il s'observe que l'administration publique congolaise n'a pas
changé dans sa manière de poursuivre les missions
d'intérêt général. Les animateurs de cet organe
semblent s'apparenter à la politique alors que par rapport à la
démocratisation le comportement administratif devait être tout
autre.
Tel est le cas de magistrats pour dire des lois, pour
l'avancement en grade dans la fonction publique, la nomination des
différents mandataires des entreprises publiques, la passation des
marchés publics. Il en est de même pour la sélection des
animateurs de la fonction publique où les critères de
sélection restent encore obscurs et non démocratique en la
République Démocratique du Congo.
La province du Nord Kivu n'est pas épargnée par
ce genre de pratique où la fonction publique est l'emprise de la
politique. Les autorités politiques se mixent dans les affaires
administratives. Bien que l'Administration publique soit l'organe
d'exécution des décisions politiques ses décisions ne
peuvent en aucun cas être influencer par le politique. Confer le principe
de la neutralité de l'administration publique. A titre exemplatif nous
citons les décisions de magistrats pour dire les lois, la promotion au
grade supérieur et la nomination à des postes clés dans la
fonction publique...
Dans le cas plus précis, la Ville Goma est aussi
concerné, la mise en place des institutions politiques devait avoir un
effet indibutable sur le fonctionnement de son administration pour ce qui
concerne les élections des animateurs politico administratives, le
respect des valeurs démocratique, la lutte contre la corruption,
l'augmentation de salaires des fonctionnaires, la lutte contre
l'impunité, la construction des infrastructures de base, la conception
des projets de développement de la Ville...
Bref : La Démocratisation des institutions
politiques devait nous mener à un changement, de manière à
aboutir au développement intégral. Tout en ayant constaté
ce problème au niveau de la Ville de Goma, où les animateurs
Administratifs s'apparentent au politique, il y a lieu de se poser 3 questions
ci-dessous a titre de problématique
1. Quel serait l'impact de la démocratisation des
institutions politiques congolaise sur le fonctionnement de l'Administration
Publique de la Ville de Goma?
2. Quels sont les indicateurs qui démontrent l'impact
de cette démocratisation sur le fonctionnement de l'Administration
Publique de la Ville de Goma ?
3. Comment arriver alors a concilié le fonctionnement
de l'Administration publique avec la démocratisation des institutions
politiques du pays, et aboutir au développement ?
0.2. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
En guise de réponse à ces questions
précédentes, nous avons proposé des hypothèses
suivantes :
1. L'accroissement du taux des détourneurs des deniers
publics ; la nomination des autorités politico administratives sur
base des critères obscures ; l'augmentation des dépenses
publiques pour des fins personnels ; le clientélisme
politique ; la surfonctionalisation de la fonction publique ; le
clanisme et colinisme seraient l'impact négatif de la
démocratisation des institutions politiques congolaises sur le
fonctionnement de l'administration publique de la Ville de Goma.
2. Les nominations abusives, le remplacement des certains
animateurs, l'avancement en grade des certains fonctionnaires, le
système de quota ethnique et parti politique pour la gestion de
l'appareil administratif, le détournement des deniers publics, la
corruption et l'impunité, seraient les indicateurs qui démontrent
l'impact négative de cette démocratisation sur le fonctionnement
de l'Administration publique de la Ville de Goma, ce qui rendraient inefficace
l'action administrative pour le développement.
3. l'indépendance claire et nette entre le politique et
l'Administration publique, en observant le principe de la neutralité
de l'administration publique ; le recrutement des animateurs de la
fonction publique non sur base du clanisme et du quota des partis politiques
mais plutôt sur base des critères biens défini par la
loi ; la poursuite judiciaire des détourneurs, corrompus et
corrupteurs ; seraient les moyens pour arriver à concilier le
fonctionnement de l'administration publique avec la démocratisation des
institutions politiques, de la RD Congo.
0.3 OBJET ET INTERET DU SUJET
Cette étude a pour objet, de savoir si la
démocratisation des Institutions Politiques a un impact sur le
fonctionnement de l'Administration Publique de la Ville de Goma, elle cherche
à identifier les indicateurs qui démontrent l'impact de cette
démocratisation sur le fonctionnement de l'Administration Publique de la
Ville de Goma et surtout cherche à concilier le fonctionnement de ce
deux Institutions au regard de l'Intérêt
général.
La présente recherche revêt donc un
Intérêt à la foi théorique et pratique. Elle est
d'un intérêt théorique car elle cherche, à partir
d'un cas, à appréhender le rôle de l'Administration
Publique pour la réalisation d'un intérêt
général et collectif de ses usagers, mais aussi derrière
l'Intérêt général prôné par
l'Administration et les Elus politiques, se cache un intérêt
égoïste donnant piste à la corruption, l'impunité et
le détournement.
Sans pour autant être seulement une banque des
données supplémentaires à celle déjà
existante, il est d'intérêt pratique car ce travail aidera
à comprendre comment dans un système politique normale
l'évolution politique doit affecter nécessairement les autres
secteurs notamment le secteur administratif.
Eclairer et donner une dose de compréhension et un
cadre d'orientation pour la mise sur pied des stratégies de la
restauration de l'Administration pour la réalisation des missions
d'intérêt général, ainsi bannir les antivaleurs au
sein de la société congolaise en général et dans la
Ville de Goma en particulier.
0.4. CHOIX ET DELIMITATION DU SUJET
Le choix de ce sujet est motivé par le fait que, nous
avons observé la fonction publique et avons constaté qu'il n'y a
pas des changements dans sa gestion, bien qu'il y a eu une mise en place des
institutions politiques démocratiqueS ; mais plutôt nous
assistons à une sorte de délabrement avancé du
système administratif congolais ; à la prolifération
des antivaleurs au sein d'un Etat purement démocratique, qui est un
héritage de la seconde République dans un système
dictatorial, entrenant avec elle, tous les fléaux que nous connaissons
actuellement tel que : (la corruption, le détournement,
l'impunité, etc.,...)
La démocratisation des institutions politiques pouvait
avoir un impact plus positif sur le fonctionnement de l'administration publique
dans le but de la réalisation d'intérêt
général, si et seulement si le principe de la neutralité
est respecté au sein de l'administration. Notre but est de savoir
quelles sont les causes profondes de cette situation et comment proposé
les pistes des solutions.
Cette analyse se fera dans les limites de la Ville de Goma de
2006 à 2010, et elle n'exclu pas la référence à des
espaces chronologiques précédents pour des raisons des
circonstances et cohérences
0.5. ETAT DE LA QUESTION
Le présent travail s'inscrit dans une suite des travaux
précédents ayant traité de l'Administration publique de la
RD Congo en général et des entités Territoriales
Décentralisées en particulier, pour ce qui concerne les missions
dévolues à l'Administration Publique qui est celui de la
réalisation de l'intérêt général. Il s'agit
des travaux scientifiques ci-après.
1. L'administration publique du Zaïre, l'impact du milieu
sociopolitique sur sa structure et son fonctionnement2(*) du Professeur M'pinga
KASENDA,
L'intérêt de cet ouvrage tient d'abord à
la qualité de l'auteur qui est spécialiste en techniques
d'analyse en sciences Administratives en suite au fait qu'il envisage
l'Administration Publique sous l'angle d'analyse structurelle, organique et
surtout en tant que fait social. Il démontre que l'Administration subit
constamment l'effet des contraintes exercées par le milieu social dans
laquelle elle agit.
Les analyses de cet ouvrage nous aident dans la
compréhension de l'Administration congolaise, par des approches qui
l'appréhende comme un fait social.
Notre étude se démarque toute fois de cet
ouvrage dans la mesure où le Professeur Mpinga ne s'intéresse
qu'aux aspects de l'Administration Centrale pour un développement
économique et social, alors que notre étude porte sur
l'Administration Urbaine en mettant plus l'accent sur les missions
dévolues à l'Administration publique où les institutions
politiques ont été misent en place d'une manière purement
démocratique dans un but de développement des ETD d'une
période bien précise allant de 2006 - 2010.
2. L'ouvrage de BAYART François intitulé L'Etat
en Afrique, il nous décrit le paradigme de joug. Il prouve que l'Etat en
Afrique repose sur des fondements autochtones et sur un processus de
réappropriation des institutions d'origine coloniale qui garantissent
l'historicité propre, il ne peut être tenu pour une simple
structure exogène. De ce fait l'Etat en Afrique n'est pas un Etat
intégral, mais un Etat à polarisation variable sa structure est
foncièrement indirecte. Dans l'ensemble, cependant, les hommes
politiques africains ont aspiré à un Etat total bien
policé. Ce faisant ils se sont montrés plus proches des
réformateurs autoritaires. Avec le défaut
d'hégémonie, l'Etat en Afrique cherche à se moderniser
tout en concernant ses scénarios extrêmes en pratiquant la
politique du ventre avec une émergence d'espace politique
extrêmement moins ethnique.3(*)
Notre travail se démarque de cet ouvrage qui traite de
l'Etat en Afrique car nous traitons sur la démocratisation des
institutions politiques et son impact sur le fonctionnement de l'Administration
Publique dans un environnement démocratique, dans une période
bien déterminée.
3. Différends articles parus dans la revu
Zaïre-Afrique (Congo Afrique) traitant de l'Administration Publique et de
sa politisation. Cas de l'article des Professeurs OTEMIKONGO MANDEFU YAISULE et
TUHENGAHO4(*) Ils se
proposent de discuter du bien fondé de la politisation de
l'administration dans un contexte du régime autoritaire ou dictatorial
de la 2ème République. Ces auteurs estiment que les
raisons de la politisation de l'Administration sont plus multiples. Tel que
faire asseoir un régime avec les effets de la politisation de
l'Administration sont plus grave jusqu'à entraver le bon fonctionnement
de l'Administration, ainsi engendrer deux classe sociale : les riches
surnommés des Dinosaures ayant des villas en Europe, d'une part et les
citoyens pauvres survivant au quotidien par le débruillardisme d'autre
part.
Notre travail se démarque de celui-ci du fait que les
auteurs se sont vraiment penchés sur les causes et conséquences
de la politisation de l'Administration sur l'ensemble du territoire congolais
sous un régime dictatorial, mais pour ce qui nous concerne , le travail
est surconscrit dans un espace bien déterminé « la
Ville de Goma » sous un régime purement Démocratique en
une période bien déterminée tout en essayant de faire une
analyse de réalisation de mission d'intérêt
général par l'administration en vue d'aboutir à un
développement.
0.6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
1.
METHODES
Nous concevons la méthode dans son sens strict qui est,
selon Georges Lapassade et René Lourou, un ensemble des
procédés d'interprétation des données, des
procédés d'intervention qui influent aussi sur les collectes des
données.5(*)
Dans le cadre de ce travail nous avons utilisé la
Méthode Dialectique. Le choix de cette méthode se justifie par
l'applicabilité de celle-ci à notre objet de recherche. Elle nous
a permis d'appréhender la cohérence dans les stratégies
des institutions politiques en opposition des contradictions entre les
objectifs du pouvoir public agissant à travers L'Administration Publique
et les réactions ou les attitudes des administrés face à
l'action Administrative pour ce qui concerne la réalisation de
l'intérêt général.
Cette méthode nous a permis de saisir en outre, les
contradictions existantes au sein de l'administration urbaine de la Ville de
Goma et entre les administrés eux-mêmes.
La Méthode dialectique se fonde sur deux idées
centrales, lesquelles nous permettent de mieux appréhender la
problématique de la réalisation de mission d'intérêt
général par l'Administration publique. Il s'agit pour STALLINE
J., de mettre en lumière par cette méthode,
l'interdépendance des faits sociaux, et le caractère de
dépassement des contradictions qui unissent. La méthode
dialectique utilise la trilogie thèse, l'antithèse et la
synthèse
Concernant LA THESE nous disons que
la démocratisation des institutions politiques a eu un impact sur le
fonctionnement de l'Administration publique du Nord Kivu en
général de la Ville de Goma en particulier
Cette thèse peut être contrebalancée par
L'ANTITHÈSE selon laquelle la
démocratisation des institutions politiques n'a eu aucun impact sur le
fonctionnement de l'Administration publique du Nord Kivu en
général de la Ville de Goma en particulier
Ces deux idées en opposition peuvent être
conciliées par une SYNTHESE qui deviendra une nouvelle
THESE. Ainsi pour concilier ces idées nous disons que
la démocratisation des institutions politiques a eu quelques effets sur
le fonctionnement de l'Administration publique du Nord Kivu en
général de la Ville de Goma en particulier.
La méthode dialectique manipule 4 lois :
La première loi : La
loi du Mouvement : les institutions politiques et l'Administrative,
leurs structures et leur organisation sont en évolution comme la
société au sein de laquelle elle agissent. L'Administration
urbaine coloniale a évoluée avec l'indépendance pour
aboutir à celle que nous connaissons aujourd'hui, laquelle à son
tour évoluera vers une autre forme différente de la
présente.
La seconde loi : La loi de
l'action réciproque : la mise en place des institutions
politiques démocratiques en RD Congo a des répercussions
indubitables sur l'ensemble de l'Administration publique Congolaise pour un
développement harmonieux de l'ensemble du territoire.
La troisième loi :
La Loi des contradictions : c'est paradoxale de voir que dans un
pays qui se veut être démocratique l'on puisse
procédée à la nomination des Maires et Bourgmestres des
Communes dans les villes, les administrateurs des territoires,... Il en est de
même pour les ADG, des Entreprises publiques qui entre en contradiction
avec la démocratie libérale qui est celui de faire participer les
citoyens, un souverain primaire à la gestion de la chose publique par
les élections tout en ayant une Administration qui a des
capacités de mener un Etat à un développement durable,
avec des cadres compétents sélectionnés sur base des
critères de méritocratie au lieu du clientélisme
politique.
La quatrième loi :
à savoir la loi de la transformation de la
qualité en quantité et de la quantité en qualité ou
la loi du progrès par bonds : qui la démocratisation
des institutions politiques de la RD Congo était effective dans un
seule objectif, la recherche de la transformation de la qualité en
quantité par les actions menées et posées sur terrain. Ces
actions menées par les institutions démocratiquement élues
transforment cette quantité en qualité par les oeuvres et les
actions, ce la prouvera directement l'efficacité de l'Etat ou de la
puissance de l'Etat.
B.
TECHNIQUES DE RECHERCHE
B.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
Dans le cas spécifique de notre travail, nous avons
utilisés les techniques suivantes : l'observation directe
désengagée et la technique documentaire.
B.1.1. L'observation directe désengagée
Selon Albarelo, l'observation est l'action de regarder avec
une attention les faits pour les étudier, les comprendre et les
analyser. Ainsi la technique d'observation directe désengagée
consiste à percevoir dans le vécu quotidien certains indicateurs
possibles d'un phénomène social sans une intégration
active et avouée du chercheur et à l'insu des personnes actives
concernées6(*)
Citadin de la Ville de Goma depuis 1990, nous avons
observé l'intervention de l'Etat dans tous les secteurs de la Vie
sociale, surtout dans le but de la réalisation de l'intérêt
général, la gestion de l'Administration publique par l'Etat non
démocratique avec une haute dictature. L'hyper politisation de
l'Administration publique par les dirigeants politico administratif. La mise en
place des Institutions politiques d'une manière démocratique, qui
malheureusement n'a pas changé grand-chose dans le fonctionnement de
l'Administration publique congolaise en général et celle de la
Ville de Goma en particulier.
B.1.2.. Techniques documentaire
En rapport avec notre objet d'étude, cette technique
d'investigation nous a fait accéder à quelques données
écrites aussi bien théoriques qu'empiriques retrouvées
dans les ouvrages de droit Administratif, et divers documents officiels et
privé judicieusement consultés.
Outre cette forme littéraire de la technique
documentaire, sa variante audio-visuelle notée par Raymond Quivy et Luc
Campenhoudt7(*) nous a
été utile. L'écoute régulière des
chaînes locales de la Radio OKAPI de la MONUSCO et de la RTNC ainsi que
les Radions RAGA, LA COLOMBE, RTGA, KIVU ONE, nous a permis de suivre quelques
informations ayant trait à notre objet d'étude.
La navigation sur Internet qui est une nouvelle technologie de
l'information et de la communication est une autre variante de la technique
documentaire nous a permis également d'accéder à quelques
données fiables incorporées également dans ce travail
B.2. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNES
L'analyse de contenu est une technique de recherche qui vise
à identifier le contenu manifeste et le contenu latent d'un document
écrit ou orale. Elle nous a permis de bien sélectionner les
données dans les documents judicieusement lus et d'en faire un bloc
d'idées introduites dans notre travail.
Les nombreuses données de forme littéraire
rassemblées à l'aide de la technique documentaire ont
été traitées au moyen de l'analyse de contenu dans
l'optique d'Albarello.
Selon ce dernier, l'analyse de contenu permet de
décrire tout contenu de communication en vue de l'interpréter.
Elle repose sur les principes de l'influence : on part du discours de
l'écrit et on en déduit, de manière logique et
après la critique externe et interne du document, des connaissances sur
l'émetteur du message, sur le message lui-même et sur le
récepteur du message8(*)
Dans le cadre de ce travail, il nous a été
nécessaire d'utiliser cette technique car des données
récoltées dans les ouvrages et autres documents, il fallait
sélectionner celle ayant un rapport direct avec notre objet de
recherche.
0.7. PLAN DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail se subdivise en 3 (trois) chapitres.
Le Chapitre premier est consacré au cadre
théorique de l'Etude.
Le second Chapitre porte sur les indicateurs d'impacts de la
Démocratisation des Institutions politiques sur le fonctionnement de
l'Administration publique de la Ville de Goma. Alors que le troisième
chapitre sera consacré à la conciliation du fonctionnement de
l'Administration Publique avec la démocratisation des institutions
politiques du pays
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Les difficultés ont été légions
mais celles-ci ne nous ont pas empêchés de franchir la ligne de
démarcation pour finir avec ce travail aussi grandiose pour notre avenir
scientifique. Soulignons cependant les quelques difficultés majeures
comme le manque d'ouvrages traitant amplement les questions relatives au sujet
sous examen, le manque des moyens financiers et tant d'autres.
Vu que le sujet sous examen ne peut être abordé
sans qu'on passe en revue de certaines théories qui ont trait à
ce sujet, notamment sur le concept Institution politique, de la
démocratie, et sur celui de l'Intérêt
général, nous allons passé en revu des points de vue des
auteurs sur ces trois concepts clés de notre étude.
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE.
Nous allons, dans la première section, définir
les différents concepts clés a fin d'éviter tout
équivoque, il s'agit des concepts suivants : Intérêt
général, Institution, Service publique.
Dans la deuxième section, nous parlerons
brièvement de l'Administration Publique Congolaise.
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
I.1.1. INTERET GENERAL
Tout les Etats modernes à travers le monde visent le
développement socio- économique de leurs peuples respectifs
c'est-à-dire l'amélioration des conditions de vie et d'existence
de ces derniers. La réalisation de cette mission nécessite
l'intervention de l'Etat dans chaque secteur de la vie par l'Administration
efficace et agissante.9(*)
Cette question n'est également pas abordée, la
doctrine se bornant le plus souvent à consulter l'existence de cet
élément dans la définition du service public.
Pourtant la notion d'intérêt
général n'est pas une donnée de l'évidence, bien
qu'elle imprègne tout le droit administratif sous des terminologies
variées. Telle l'utilité publique qui est une catégorie
juridique du droit d'expropriation et plus largement de la construction ou de
l'urbanisme notion fondamentale dans la quelle, par le passé, M. Marcel
Waline a vu le critère même de droit administratif.
L'intérêt public synonyme de
l'intérêt général, sous attend une mission une
activité, un objectif à atteindre, on comprend ainsi la
primauté du critère matériel du service public qui est
qu'accessoirement un ensemble de structures.10(*)
Mais qu'est ce qu'une activité d'intérêt
général ? On ne saurait la définir en l'opposant
à l'intérêt particulier ou privé car
l'intérêt général est une somme
d'intérêts privés même s'il les transcende. La
poursuite de l'intérêt général ne doit ni ne peut se
faire contre le droit et liberté de chacun mais en vue de leur plein
épanouissement. Ce point de vue ne saurait suffire à esquisser la
controverse tant un mythe ne rempli jamais si bien sa fonction que lorsqu'il
repose sur une solide réalité en tant une notion n'est jamais
supposé rendre compte, dans sa définition, des fonctions qu'elle
joue ou qu'on lui fait jouer11(*)
L'idéologie de l'intérêt
général donne une image déformée, et même
exactement inversée, du statut et de la fonction de l'appareil d'Etat
dans la société. D'abord, elle repose sur le postulat de
subordination politique et juridique de l'appareil d'Etat,
contrôlé par les Elus du peuple et par les magistrats
indépendants ; or l'appareil d'Etat occupe en fait la place
centrale au sein du système politique ce qui le rend maître de la
définition de l'intérêt général qui lui
permet de justifier et de légitimer l'ensemble de ses actions.12(*)
L'intérêt général tant surtout
à affirmer la supériorité et la neutralité de
l'institution Etatique par rapport à la société civile, or
l'appareil de l'Etat est au contraire étroitement dépendant de la
hiérarchie sociale qui influe de manière déterminante sur
le sens des actions publiques... ce qui exclut toute possibilité de
dégager un bien commun « abstrait et sa fonction est avant
d'assurer la reproduction du système de domination
sociale »13(*)
L'Intérêt général englobe des
éléments d'une extrême diversité, déclara J.
Rivero et jean Waline dans Droit Administratif, pp.285-304. Ils soulignent
qu'on y inclut d'abord l'intérêt de la collectivité
nationale et de l'Etat souverain qui l'incarne. D'où le caractère
de service public reconnu aux activités souvent qualifiés de
« régaliennes » tel que la Défense, la
police, service diplomatique, justice, finances, néanmoins les
particuliers n'en bénéficient qu'indirectement entant que citoyen
et ces services leur imposent souvent plus de contraintes qu'ils ne
répondent à leurs besoins propres.14(*)
L'intérêt général s'étend de
la satisfaction directe de besoin individuels aux quels les responsables des
états estimaient que les activités privées ne suffisent
pas à répondre en fournissant aux administrés des
prestations qui en font, non des utilisateurs anonymes, mais des usagers ;
la situation du service publics, dans ce cas se rapproche de celle de
l'entreprise privée, qui offre des produits ou des services moyennant
une contrepartie financière15(*)
A fin nous pouvons dire que l'intérêt
général est susceptible de degrés. En conséquence,
il n'existe pas de distinction entre les activités qui seraient
d'intérêt général et d'autres qui n'en seraient pas.
Toute activité humaine est d'intérêt collectif. Son
degré d'intérêt est bien sur variable, en fonction de la
nature du besoin auquel, il répond et de l'étendue du cercle, des
personnes concernées.16(*)
I.1.2. SERVICE PUBLIC
Au sens concret, ou organique, l'expression désigne un
ensemble d'agent et des moyens qu'une personne publique affecte à une
même tâche ;( a ce sens on parle des « services
déconcentré des ministères » l'Administré
se plaint ou se loue du service téléphoniques pont et
chaussé...)17(*) en
vue d'assurer une activité d'intérêt général,
aux moyens des procédés juridiques exorbitants du Droit commun.
Il me parait réaliste d'affirmer que le service public est aujourd'hui
une activité assuré ou assumé par une personne publique en
vue de réaliser un but commun.
Le service public peut être défini à titre
de première approche comme l'activité d'une collectivité
publique visant à satisfaire un besoin d'intérêt
général.18(*) Cette définition cependant ne rend pas compte
des hypothèses de plus en plus nombreuses dans lesquelles un service
public est géré par une personne privée. Aussi bien
convient-il de la préciser en définissant le service public comme
une activité d'intérêt général exercée
par une personne publique ou par une personne privée sous le
contrôle d'une personne publique.
Cette définition demande elle-même à
être précisée dans la mesure où elle ne permet pas
de distinguer le service public géré par une personne
privée de l'entreprise privée d'intérêt
général.
Pour cette raison, le service public semble devoir être
défini comme une activité d'intérêt
général exercée par une personne publique ou sans
contrôle d'une personne publique et suivant un régime
dérogatoire au droit commun.19(*)
Mais tout les auteurs se trouvent pour admettre que
l'expression « service public » est utilisée au
minimum dans deux sens (selon J. François LA CHAUME dans son ouvrage des
grands services publics 2ème Ed).
Au sens organique : Le service public est une parti, une
composante, de l'appareil Administratif de l'Etat ou des collectivités
territoriales et c'est ce sens que l'on retrouve lorsque l'on fait, par
exemple, référence au service public des postes en
considérant ses agents, ses moyens, ses matériels, des
ramifications à travers le pays.
Au sens matériel : Il s'analyse en mission, donc
une activité d'intérêt général relevant de
façon plus ou moins étroite d'une personne publique20(*)
A. Mode de gestion des services publics21(*)
Les services publics peuvent être gérés
selon des modes diverses. A l'origine on trouve (3) trois modes classiques de
gestion : la régie, l'établissement public et la
concession :
A.1. Un service public est organisé en
Régi : Lorsqu'il est exploité directement par les
autorités publiques et agents de la personne publique dont il
dépend.
A.2. Il est organisé en établissement
public : Lorsque tout en étant exploité par une
personne publique, il reçoit lui-même une personnalité
juridique autonome
A.3. En fin un service public est organisé en
concession : lorsque sa gestion est confiée par la personne
publique dont il dépend, au moyen d'une convention (acte de concession),
à un particulier qui se charge de le faire fonctionner.
I.1.3. INSTITUTION
La notion de l'institution comme Maurice DUVERGER dans son
ouvrage de 1964, introduction à la politique, citait à propos du
concept, la définition suivante « Ensemble des formes ou
structures fondamentales d'organisation sociale, telles qu'elles sont
établies par la loi ou la coutume d'un groupement
humain ».22(*)
Le concept Institution signifie ce qui est établi par
la volonté humaine en exclusion des toutes données naturelles,
transcendant la vie de ses fondateurs, non spontané et permanent, ayant
des objectifs mobilisant des acteurs. La volonté des acteurs pour une
commune entreprise.23(*)
Pour MAURICE HAURIO, l'institution c'est une organisation
sociale créée par un pouvoir dont l'autorité et la
durée sont fondée sur l'acceptation de l'idée fondamentale
qu'elle réalise par la majorité de membres du groupe et qui
repose sur un équilibre des forces ou des séparations des
pouvoir. En assurant une expression ordonnée des intérêts
adverses en présence, elle concrétise un état de paix
sociale qui est la contre partie de la contrainte qu'elle fait peser sur ses
membres.24(*)
Pour Max WEBBER, l'institution est l'ensemble d'action ou des
pratiques relativement stables. Il lie l'institution d'idée
d'association pour l'envisager comme un groupement dont les règles
statutaires sont octroyées avec un succès relatif à
l'intérieur d'une zone délimitable à tous ceux qui
agissent d'une façon définissable selon les critères
déterminés. Sociologiquement, l'institution se définit par
sa fonction des régulateurs des rapports sociaux.25(*)
Pour EISENADT, l'institution est une entité dont les
principes régulateurs organisent la plupart des activités de ses
membres dans une société ou dans une collectivité selon un
modèle organisationnel défini qui est étroitement
liées aux problèmes fondamentaux aux besoins de la
société ou dans une collectivité ou à quelques uns
des ses buts.26(*)
A.
Typologie des Institutions
Celle-ci repose sur la nature et la délégation
du pouvoir politique aux instances spécialisées. Selon la nature,
nous pouvons démarqué les institutions corps et institutions
chose.
A.1. Les Institutions Corps
Ce sont des collectivités humaines nies par une
idéologie ou un besoin commun et soumise à une autorité
reconnues et à des règles fixes. Après leur
création, elles parviennent à une existence propre transcendant,
les composantes individuelles auxquelles elles ne peuvent plus se
réduire.27(*)
A.2. Les Institution Mécanisme ou chose
Ce sont des agencements destinées à pouvoir au
bien commun et forment le système régulateur. Ce système
comprend une série de règles qui se compénètrent
pour constituer une série des relations indéfinies28(*)
A.3. Les institutions exécutives29(*)
Ce sont celles où s'exercent les attributions du
pouvoir EXECUTIF (Chef de l'Etat et ses services d'appoint, Gouvernement et ses
services spécialisés ou qui dépendent de sa tutelle et de
ses différents modes de contrôle (juridictionnel, de la tutelle
politique et hiérarchique.)
A.4. Les institutions Judiciaires30(*)
Ces sont celle qui ont pour mission principale d'arbitrage,
l'application des lois en cas des conflits d'interprétation ou de
violation des dispositions pénales. Elles rêvent une
interprétation politique par l'extrême protection de l'Etat.
A.5. Les institutions législatives31(*)
Elles se rapportent aux corps et aux mécanismes
incarnant l'effectivité du pouvoir législatif (sénat,
parlement).
A.6. Les Institutions politiques
Ce sont les créations humaines dans le domaine de la
vie politique. Elles tirent leurs fondements dans l'encadrement des jeux
politiques leur imprimant une stabilité et une cohérence avec une
interprétation concrètes aux règles. Le contenu des
institutions politiques repose sur l'acquisition, l'exercice et la transmission
du pouvoir occupant une place centrale dans un cadre qu'est l'Etat perçu
comme Institution des institutions.
Le recrutement de ses animateurs est procédé
soit par élection ou soit par la cooptation selon les critères
réglementaires reconnues ou à la discrétion des
dirigeants.
I.1.4. LA DEMOCRATIE32(*)
Ethologiquement, le concept Vien du mot Démos(Peuple),
Kratos (Pouvoir) et signifie ainsi pouvoir de plus grand nombre, pouvoir dans
le quel les gouvernants s'identifient aux gouvernés. La
démocratie est un régime idéal aux définitions
variées mais nous pouvons nous atteler à 2(deux).
Cette conception littérale repose sur la théorie
de la souveraineté et débouche sur des régimes dits de
démocratie directe ou semi-directe.
A prendre le terme dans la rigueur de l'acception ou convenu
J.J. Rousseau lui-même dans le contrat social il n'a jamais existé
de véritable démocratie, et il n'en existera jamais. Il est
contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit
gouverné... S'il y avait un peuple de Dieux, il se gouvernerait
démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à
des hommes.
1. Démocratie
libérale ou la conception libérale
Etant admis, depuis lord, que tout pouvoir « rend
fou » et conduit à des abus, surtout s'il est
exercé « au nom du peuple » les
libéraux ont tenté de concevoir la démocratie plus comme
un mode de limitation du pouvoir que d'exercice de celui-ci « La
Démocratie » écrit le philosophe Alain ne peut pas
être dans les institutions , elle reste dans la masse du peuple ; et
le peuple perd absolument son pouvoir de résistance dès qu'il
cesse de l'exercer ou encore ce que l'on désigne du nom de
démocratie, c'est l'organisation de la résistance contre ces
redoutable pouvoir.
Et comme on ne peut pas ensemble tout le peuple pour
décide si les pouvoirs abusent ou non, cette résistance
concertée se fait par des représentants
« élus ».
La Démocratie libérale est donc non pas directe
mais représentative, quelque fois l'obtention de ce pouvoir et parfois
ambigus et aux conséquences finalement décevantes.
2. Démocratie
Marxiste
Emerge les idées marxistes mises en applications en
Russie depuis 1917 à un contenu économique que politique, elle
est socialiste, pensé en terme des CLASSE et sont d'individus
prône l'unanimisme et rejette la concurrence qui est à la base de
l'inégalité. Son but ultime est LA SOCIETE SANS CLASSE et le
dépérissement de l'Etat, sans conflits internes, accorde peu
d'importance aux élections, recourt au monolithisme social et politique,
c'est le TOTALITARISME. Elle se qualifie de populaire avec une place
très mineure de l'individu.
I.2. ETAT DE LIEU DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA
RD.CONGO
L'Administration publique est une organisation sociale que se
donne tout groupe social évolué. Elle est l'instrument de
cohésion et de coordination indispensable sans lequel la
société s'effrite33(*). Le rôle de l'Administration publique, sa
structure, son organisation et ses méthodes dépendent de la
société dans laquelle elle se trouve insérée d'une
part, de l'environnement et de l'évolution historique du milieu social
d'autre part. C'est ce que certains auteurs appellent l'approche
écologique de l'administration publique34(*). Pour saisir l'administration il faut la replacer
dans son contexte d'évolution. C'est pourquoi avant d'en étudier
la structure et l'organisation, nous parlerons de son historique.
I.2.1. HISTORIQUE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE CONGOLAISE
En République Démocratique du Congo, comme ce
fut le cas de tous les pays africains qui ont accédé à
l'indépendance politique après avoir été soumis au
régime colonial, l'administration publique (de type occidental) est une
création récente. On ne peut pas dire que l'administration
publique est issue d'une longue évolution des institutions, des
idées politiques et des comportements sociaux des milieux autochtones35(*)
On peut en déduire qu'au départ l'administration publique fut un
corps étranger dans le milieu social où on a essayé de
l'implanter.
En effet, avant 1885, l'organisation administrative de type
européen était inconnue, hormis l'expérience du royaume
Kongo au XVème siècle36(*) Le 26 février 1885, le
traité de Berlin est ratifié. Léopold II avait
déjà fondé plusieurs stations sous couvert du C.E.H.C.
(Station de Vivi, le 24 septembre 1879, poste d'Isangila, de Manyanga, le
1er mai 1881, poste de Stanley pool à Kintambo, le
1er décembre 1881) avec Stanley comme chef
d'expédition. « L'année 1885 est le point de
départ de l'organisation politique dans la mesure où après
l'officialisation de l'E.I.C., un double gouvernement fut organisé,
à savoir le gouvernement central ayant son siège à
Bruxelles et le gouvernement local ayant son siège à
Vivi »37(*)
L'historien Ndaywel-E-Nziem estime, pour sa part, que
l'histoire administrative proprement dite de la République
Démocratique du Congo prit corps en 1888 quand le pays connut pour la
première fois une structuration interne mise en place pour les
impératifs de la nouvelle gestion. C'est par le décret royal du
1er août 1888 que le pays fut divisé en onze
districts38(*)Chaque
district était administré par un commissaire de district qui
était assisté par un ou plusieurs adjoints (Cfr. Bulletin
officiel, 1888, p. 247)
L'organisation et l'action administratives sont, à
cette époque, marquées par l'esprit de conquête. Toutes les
institutions administratives devaient concourir à l'exploitation de la
colonie. L'administration comptait également sur diverses compagnies
à qui elle avait accordé des pouvoirs exorbitants dans le domaine
de l'exploitation de la colonie (c'est le cas de l'Anglo-Belgian Indian
Rubber...).
L'administration de l'E.I.C. permit l'occupation effective du
territoire et la collecte des ressources, spécialement l'ivoire et le
caoutchouc, ainsi que d'hommes, pour le nouvel Etat. Mais elle conduisit
à des tels abus que la Belgique, sous la pression internationale, dut
mettre fin à ce qu'on appela le régime léopoldien en 1908
et transforma l'EIC en colonie belge régie par une hiérarchie de
pouvoir clairement définie39(*) Le 15 novembre 1908, la
Belgique prenait possession des territoires qui avaient appartenu à
l'EIC. Elle choisit comme système d'administration, l'administration
directe à travers une forme centralisée, le seul qui - selon
Roger DELVAUX - convenait à cette colonie d'exploitation40(*)
La charte coloniale sera pendant toute la période
coloniale, la base de l'organisation et de la structure administrative du Congo
Belge. Du point de vue administratif, le chapitre troisième relatif
à l'exercice des pouvoirs organisait l'administration comme
suit41(*)
1.
Au niveau du gouvernement colonial dans la métropole :
L'article 7 accordait au roi belge le pouvoir
législatif par voie de décret, sur proposition du ministre des
colonies, le pouvoir exécutif lui était également reconnu
(Art. 8) et était exercé par voie de règlement et
d'arrêtés. L'article 9 précisait qu'aucun acte du Roi ne
pouvait avoir d'effet s'il n'était contresigné par un ministre
qui, par cela seul, s'en rend responsable.
Le pouvoir exécutif relevait du Roi. Toutefois, un
rôle administratif important était dévolu au ministre des
colonies. Il assurait la liaison entre le gouvernement de la métropole
et celui de la colonie. L'organisation générale de
l'administration, la préparation et la présentation des actes
législatifs, le budget (proposition, surveillance et exécution),
la gestion de la dette publique, du portefeuille destiné à la
colonie, entraient dans ses attributions42(*)
2.
Au niveau du gouvernement colonial dans la colonie :
A la tête de l'administration se trouvait un haut
fonctionnaire nommé par le Roi et qui portait le titre de gouverneur
général. Celui-ci était assisté d'un ou de
plusieurs vice gouverneurs généraux (Art.21, charte coloniale).
Le gouverneur général exerçait le pouvoir exécutif
dans les limites prévues par les lois, décrets et
arrêtés royaux. Le gouverneur général avait la haute
direction de tous les services administratifs et militaires établis au
Congo belge. Les différents services administratifs comprenaient :
v Le secrétariat général :
il s'occupait de la coordination et de la centralisation des affaires
administratives.
v Le gouvernement de province, avec à sa
tête un commissaire de province, représentant le gouverneur
général.
v Différents services :
Secrétariat de province, Agriculture et forêts, Finances et
douanes, Affaires économiques, Travaux publics, Conservation des titres
fonciers, Hygiène (...)
On rencontrait l'extension de ces services dans les
différents districts et territoires.
L'organisation administrative des autochtones était
cependant ambiguë : elle était « fondamentalement
opportuniste »43(*) selon le professeur Vunduawe-te-Pemako. Celle-ci en
effet, était axée sur l'exploitation du territoire occupé.
Les collaborateurs indigènes qu'elle voulait trouver parmi les chefs
traditionnels devaient être des personnes acquises à sa cause de
façon à tenir en laisse la population pour lui faire
exécuter avec empressement les ordres de la hiérarchie. Les
différentes réformes qui se succédèrent pour la
mise en place des institutions administratives basées sur les coutumes
locales auront, du moins jusqu'à 1933, parmi leurs principales
préoccupations, l'identification du type de « chef »
appelé à collaborer avec l'administration coloniale44(*)
L'historien Léon de Saint Moulin conclut pour ce qui
est de l'administration coloniale : « Toute l'administration
coloniale malgré la doctrine officielle à certaines
périodes fut toujours centralisée et autoritaire. Même en
1959, elle restait prisonnière de l'image qu'elle s'était faite
du monde noir, considéré comme un peuple d'enfants auquel il
convenait de tout dicter. Elle fut fort marquée par la tradition
autoritaire d'avant guerre, cherchant à réaliser le changement
technique de la même manière qu'elle avait mis en place les
cultures obligatoires. Malgré son efficacité, l'administration
coloniale ne pouvait satisfaire les populations qui se
révoltèrent contre elle en 1959 et 1960 »45(*)
C'est à une conclusion semblable que le professeur
Mpinga Kasenda arrive quand il écrit qu'au fur et à mesure
que s'implantait la colonisation, l'esprit de conquête qui avait
caractérisé au départ l'organisation et l'action
administrative dans la colonie céda le pas à un souci
d'adaptation aux contingences locales. Au service d'une économie
extravertie, l'administration coloniale eut pour premier objectif de
neutraliser la force oppositionnelle des clans. Ensuite, elle s'attacha au
groupement des villages et des chefferies des faibles dimensions, afin de mieux
les insérer dans le circuit de l'économie de marché. Dans
cette perspective les chefs traditionnels furent transformés en
auxiliaires de l'administration coloniale et toutes les institutions
administratives furent conçues pour être au service d'une
économie étrangère, en érigeant l'efficacité
administrative en principe absolu d'organisation. Tout devait se plier aux
nécessités administratives, les hommes comme les valeurs qui
constituent les fondements de leur société. Ce n'est que vu sous
cet angle qu'on peut comprendre la brutalité, la violence et la
coercition qui ont caractérisé le système administratif
colonial46(*)
L'évolution de l'administration publique
s'accéléra avec les événements politiques du 04
janvier 1959 : manifestation dans les rues, émeutes,
élections...Dès juillet 1960, une évacuation
généralisée des cadres belges de l'administration eut
lieu. L'évacuation eut pour effet une véritable
désintégration de l'administration urbaine.
A la suite du départ des cadres administratifs belges,
débute le processus de sous-administration47(*) Chacun des niveaux de
l'administration publique s'est retrouvé pourvu de titulaires nouveaux,
inexpérimentés, isolés des échelons
inférieurs ou supérieurs. Ce fut aussi le début d'un
phénomène d'atomisation de l'administration urbaine. La
2ème République avait également utilisé
cet instrument pour installer et légitimer le directeur au pouvoir. La
reprise en main de l'administration publique s'est affectée, sous le
régime Mobutu grâce au MPR, lequel amorça le processus
d'hyper politisation de l'Administration.
I.2.2. STRUCTURE ET ORGANISATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
CONGOLAISE.
La structure et l'organisation administrative en R.D. Congo
sont régies par deux lois :
La loi n° 81-003 du 17 juillet 1981, portant statut du
personnel de carrière des services publics de l'Etat promulgué
dans le Journal officiel de la République du Zaïre,
n°15 (1981).
Loi organique n°08/016 du 07 Octobre 2008, portant
composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales
Décentralisée et leurs rapports avec l'Etat et les Provinces.
La première loi consacre une gestion centralisée
du personnel et des agents de l'Administration Publique et la seconde sur le
statut de composition, organisation et fonctionnement des entités
territoriales décentralisés et leurs rapports avec l'Etat et les
provinces
La centralisation de la gestion du personnel et la
décentralisation des entités locales constituent un paradoxe qui
affecte négativement la structure et l'organisation de l'administration
publique congolaise. Le professeur Isango démontre justement que le
législateur congolais consacre une confusion et un paradoxe
fâcheux dans la structure et l'organisation actuelle de l'Administration
Publique48(*)
A.STRUCTURE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE CONGOLAISE49(*)
Emplois de commandement
|
a. Secrétaire général
b. Directeur
c. Chef de division
d. Chef de bureau
|
Emplois de collaboration
|
e. Attaché de bureau de 1ère
classe.
f. Attaché de bureau de 2ème
classe.
g. Attaché de bureau de 3ème
classe.
|
Emplois d'exécution
|
h. Agent de bureau de 2ème classe
i. Agent de bureau de 1ère classe
j. Agent auxiliaire de 2ème classe
k. Huissier.
|
Par la loi organique n° 08/016 du 17 octobre 2008
consacrant la décentralisation. Par la décentralisation il est
important de signaler qu'ici (l'autorité centrale) il ya une
répartition des compétences entre le pouvoir central et le
pouvoir local. Au niveau de l'Administration Centrale, la structure
politico-administrative se présente comme suit :
(1) Ministre
(3) Secrétaire
général
(2) Cabinet des conseillers
(4) Direction
(3) Services centraux
(5) Services extérieurs
(4) Section de l'administration centrale
(1) (2) Le ministre et son cabinet constituent des organes
politiques et ne ressortent pas au statut du personnel de carrière des
services publics de l'Etat en tant qu'administratifs. Le cabinet des
conseillers est un organe de consultation réunissant les collaborateurs
personnels du ministre.
(5) Les services extérieurs sont des extensions en
province des services centraux.
Cette structure n'est pas identique dans tous les
ministères. Certains ministères n'ont pas de directeur
général. C'est le cas du ministère des affaires
intérieures. En outre le grade de directeur peut exister sans un service
distinct du secrétariat général.
La structure de l'administration locale se présente
comme suit :
a) Au niveau de la province :
Autorités (organes)
|
- Gouverneur de province
- Cabinet du gouverneur.
|
|
- Direction de province
- Divisions provinciales
- Services administratifs
|
b) Au niveau de la Ville
Organes politico-administratifs
|
- Maire de la Ville et son Cabinet (le collège
exécutif urbain)
- Le conseil urbain
|
Structures administratives
|
- Chef de Division urbaine
- Secrétaire urbain
- Différents services administratifs
|
II.
2. 2. ORGANISATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE CONGOLAISE50(*)
Lors de l'accession à l'indépendance, le Congo
héritera d'une organisation administrative dont les bases furent
jetées par l'arrêté du Régent du 1er
juillet 1947, modifié à plusieurs reprises notamment par les
arrêtés royaux du 21 janvier 1957 et du 18 mai 1959 (relatifs
à l'administration). Nous n'insisterons pas sur l'administration
centrale mais sur l'administration urbaine.
Dans l'Administration urbaine le Maire de la Ville a ses
compétences conformément à la loi portant sur le
fonctionnement, gestion et organisation des ETD à son Art 41 paragraphe
2.stipulant : Le Maire de la Ville,
Ø Assurer la responsabilité de la bonne marche
de l'Administration de sa juridiction
Ø Est Officier de police judiciaire à
compétence générale
Ø Est Officier de l'Etat civil
Ø Ordonnateur principal du budget de la Ville
Ø Représente la Ville en justice et
vis-à-vis des tiers
Ø Veuille à l'exécution des lois des
édits, des règlements et des décisions de
l'autorité de la police nationale y affectées
Ø A le pouvoir d'injonction sur les agents des
Etablissement publics et entreprises publiques ouvrant dans sa Ville.
CHAPITRE II. LES INDICATEURS D'IMPACT DE LA DEMOCRATISATION
DES INSTITUTIONS POLITIQUES SUR LE FONCTIONNEMENT DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
DE LA VILLE DE GOMA.
Dans ce chapitre, nous aurons à démontrer
comment la démocratisation des institutions politiques de la RD Congo
n'a pas eu des IMPACTS significatifs sur le fonctionnement de l'Administration
Publique de manière à favoriser le développement de nos
entités territoriales décentralisées.
Malgré la balkanisation de la République
Démocratique du Congo par des guerres successives, la
démocratisation des institutions politiques a réussi à
créer une unité nationale, une réunification de l'Etat
Congolais, à restaurer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire congolais, elle est loin de favoriser et d'atteindre des objectifs
du millénaire et les attentes de la population. Car ne favorisant pas la
promotion des valeurs purement démocratiques qui exigent une bonne
justice, l'égalité des personnes devant la loi, la
légalité des décisions des autorités politico
administrative, la correction en cas de manquement, la liberté
d'expression et une justice distributive des ressources nationaux51(*). Notre Etat la RD Congo
pouvait déjà atteindre un niveau de développement
sociopolitique et économique plus élevé si et seulement si
la démocratisation des institutions politiques permettrait de changer le
fonctionnement de l'administration publique.
Avant de parler des indicateurs d'impact, introduisons d'abord
la présentation de l'Administration publique de la Ville de Goma.
II.1. PRESENTATION GLOBALE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA
VILLE DE GOMA.
La Ville de Goma étant une entité territoriale
décentralisée, est dotée de la personnalité
juridique et une autonomie de Gestion. Elle est dirigée par un Maire de
la Ville et secondé par un Maire Adjoint, tous nommés par
Ordonnance-Loi n°07-023 du 14 Juillet 2007. Ses services techniques sont,
les bureaux urbains de l'EPSP, de la prévoyance sociale, de l'inspection
du travail, des travaux publics, de l'économie... Chapeauté par
une division urbaine unique.
Chef lieu de la Province du Nord Kivu à l'Est de la
République démocratique du Congo, limitée au Nord par le
territoire de Nyiragongo, au Sud par la Province du Sud Kivu, à l'Ouest
par le territoire de Masisi et à l'Est par la République
Rwandaise, la ville de Goma est subdivisées en Deux communes Karisimbi
et Goma à leur tour subdivisée en 18 Quartiers dont 7 en commune
de Goma et 11 en commune de Karisimbi.
II.1.1. HISTORIQUE
Traditionnellement parlant Goma est la déformation du
Ngoma qui signifie en SWAHILI tambour. Ce même mot aurait
été en référence du bruit assimilable à
celui de tambour qui résonne. La résonance dont il est question
ici, était le grand bruit similaire au son de tambour, provoqué
par l'éruption volcanique. C'est ainsi que en mémoire de ce grand
bruit le premier Village qui était implanté fut surnommé
NGOMA.
Selon cette légende, l'on a tendance à affirmer
qu'après l'éruption volcanique primitive, ce Village a disparu et
ses habitants se sont dispersés et ont construit trois nouveaux Villages
à savoir Mungoma (actuel Goma), Matha (actuel Village de Sake) et Munthi
(actuel Village de Monigi)
Vers l'année 1900, Goma a eu des contacts avec les
colonisateurs en 1906 fut fondé le poste de Goma en face du poste
allemand de Gisenyi et devait jouer le rôle militaire puis plu tard, il
pourrait devenir un office de l'Etat
En 1945, Goma fonctionnait comme un poste d'Etat civil en
dépendance de territoire de Rutshuru, après cette période,
ce poste fut une entité autonome, détachée de la
juridiction de Rutshuru. Par la suite Goma grandissait rapidement, ainsi avec
une population de 1000Habitants en 1948, il sera déjà
identifié comme un petit centre actif capable d'abriter les services
d'un parquet de Grande instance et d'autres éléments marquants.
C'est le décret du 08 Septembre 1954 qui donna à la Ville de GOMA
le statut du centre extra-coutumier d'une population estimée à
8.600 habitants
Les années 1950 revêtent un sens particulier pour
la Ville de Goma. En 1951 cette entité a été
élevée à la fois au niveau du territoire et du chef lieu
du district du Nord Kivu. Le fait de reconnaître le Nord Kivu comme
district trouvait sa raison d'être dans le rôle économiques
combien des l'homme blanc vers les années 1945 à 1950 dans l'ex
Kivu, et l'extension de l'exploitation minière dans le Nord Kivu. Ces
facteurs ont conduits au mouvement en faveur de la dislocation administrative
entre les deux centres Goma et Bukavu52(*).
Le 14 Août 1988, Goma devient le chef lieu de la
Province du Nord Kivu avec comme 1ère Gouverneur MULEY
BENEZETH. Mais suite aux contestations de territoires de Goma et de Rutshuru,
les organes délibérants et exécutifs fonctionneront
à Kirotshe, puis Sake, Denis Paluku assumera l'intérim puis
devient gouverneur en 1989 à l'absence de titulaire. Le Nord Kivu est
élevé au rang de la région test par l'ordonnance loi
n° 88-170 du 15 Novembre 1988 portant création de la Ville de
Goma53(*) dont voici la
succession des Maires de Ville :
1. KANGA GUZANGAMANA 1989 - 1991
2. MIGALE MWENE MALABU QUELQUES MOIS 1991
3. Athanase KAHANYA KIMUHA TASI 1991 - 1993
4. MASHAKO MAMBA SEBI 1993-1996
5. KISUBA SHEBAENI 1996 - 1998
6. Xavier François NZABARA 1998 2005
7. POLYDOR WUNDI KWAVIRWA 2005 2007
8. Rachid TUMBULA WA TUMBULA 2007 A NOS JOURS
II.1.2. LES STERUCTURES ADMINISTRATIVES DE LA VILLE DE
GOMA.
La Ville de Goma étant une entité administrative
décentralisée est administrée par le Maire de la Ville
nommé par le Président de la République. Elle est
Subdivisée en Communes puis en Quartiers et Avenues. Dirigés
respectivement par les bourgmestres, les chefs des quartiers, et les chefs
d'avenue
A. Mairie de la Ville
de Goma
La Mairie de la Ville de Goma est une instance
supérieure de la Ville et de toute son administration, Diriger par un
Maire secondé par un Maire adjoint qui malheureusement est absent
jusqu'à présent. Les attributions de ces deux autorités
politico administratives sont repris dans la loi n°08 /016 du 07 Octobre
2008 portant organisation et fonctionnement des entités territoriales
décentralisées et leur rapport avec l'Etat et les Provinces.
Elle a plusieurs services s'occupant des matières lui
responsabilisées : tel que le service d'écofin, Bureau
urbain de PMEA, Bureau urbain de Voirie et drainage...
L'organigramme de la Mairie se présente de la
manière suivante :
Mairie de la Ville de
Goma
Maire/Adjoint/Ville de Goma
Chef de Division Unique urbain
Secrétariat
Bourgmestre des communes
Chefs de quartiers (Tous)
Chef de cellules et avenues
Chef du 1èr Bureau
Chef du 2èm Bureau
Personnel
Budget
Intendance
Les différentes pièces des ETD,
Populations civiles
Protection civile
Finance, Economie et Administration
Autorité politico administrative
Organigramme de la Mairie
de Goma
B)
Les Communes
Les communes sont de subdivisions Administratives de la Ville.
Pour la Ville de Goma nous avons deux Communes : Karisimbi et Goma. Dans
la loi n°08 /016 du 07 Octobre 2008 portant organisation et fonctionnement
des entités territoriales décentralisées et leur rapport
avec l'Etat et les Provinces, les Bourgmestre des communes doivent être
élus au second degré, par les conseillés communaux.
C)
Les Quartiers
Sont des subdivisions des communes. Dirigé par le Chef
de quartier, qui doivent être nommé par le gouverneur de Province
sur proposition du Directeur de Province, le patron de l'administration
Provinciale. Dans la Ville de Goma nous avons 17 Quartiers dont 6 dans la
commune de Goma et 11 dans la commune de Karisimbi.
II.2. LA DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS POLITIQUES DE LA
PROVINCE DU NORD KIVU ET DE LA VILLE DE GOMA.
Comme nous l'avons déjà souligné ci-haut,
la Démocratie est un système des valeurs dans lequel les citoyens
participent directement ou indirectement à l'exercice du pouvoir et par
ricochet à la gestion de la res publica et dont le rapport entre eux et
les gouvernants sont régis par des lois justes, garantissant les valeurs
d'égalité, de liberté, de justice pour le bien être
et le développement intégral de la
société.54(*)
II.2.1. LA DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS POLITIQUE DE LA
PROVINCE DU NORD KIVU.
La Province du Nord Kivu est l'une des Provinces de l'Est de
la RD Congo dotée de la personnalité juridique et qui est
gérée par les organes locaux. Elle jouit de la liberté
administrative et de l'autonomie de gestion de ses ressources
économiques, humaines, financières et techniques55(*)
Au niveau de la Province du Nord Kivu, il y a deux
Institutions politiques : Telle que cité par la loi n°08/016
du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des ETD
et leurs rapport avec l'Etat et les Provinces a son art 7, section 2 il s'agit
de :
a) L'assemblée Provinciale
b) Le gouvernement ou l'exécutif provincial
a)L'Assemblée Provincial
Cette institution a été mise en place par voie
des élections qui ont eu lieu en 2006. vu que ça faisait
déjà plus de 20 ans que le peuple congolais était
privé de son Droit Civil et politique, beaucoup ignorait ce que pouvait
être l'impact réel de ces élections sur tout le plans. A ce
la s'ajoute le facteur d'un taux plus élevé d'analphabètes
en RD Congo, et les guerres en répétition dans les milieux
ruraux.
La démagogie régnait dans les leaders congolais
qui faisant des promesses utopiques. Même parmi les élus du
peuples, nombreux ne savaient pas leur rôle et attribution, une foi
à l'assemblé Provinciale. C'est pourquoi notre Assemblée
provinciale est peuplé des députés moins brillant et le
plus faible ne sachant pas écrire leur nom.
A son Art 145, Chapitre III à la section
1ère au paragraphe 1ère ,de la Loi n°
06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des élections
présidentielles, législatives, provinciales, urbaines,
municipales et locales stipule que le nombre des sièges à
pourvoir pour chaque Assemblée Provinciale est proportionnel aux nombres
des citoyens enrôlés. Les provinces de plus des 2.500.000
électeurs enrôlés ont droit à 48
députés provinciaux,, et dans le cas de notre province il y avait
2.462.012 enrôlés et bien on avait droit à 42
Députés provinciaux, dont 38 élus et 4 cooptés.
L'élection de ces 42 députés provinciaux, a
été fait dans 9 circonscriptions électorales,
proportionnellement aux populations enrôlées dans chacune de ces
circonscriptions illustrées dans le tableau ci-dessous ;
Tableau n 1. Répartition des députés
provinciaux par circonscription au Nord Kivu
Provinces
|
Circonscription
|
Electeurs
|
Sièges
|
Siège à élire
|
Siège à copté
|
Nord Kivu
|
-
|
2.462, 012
|
42
|
38
|
4
|
Goma/Ville
|
180.955
|
|
3
|
|
Nyiragongo
|
41.308
|
|
1
|
|
Beni/Ville
|
129.163
|
|
2
|
|
Beni
|
500.357
|
|
8
|
|
Butembo/Ville
|
220.807
|
|
3
|
|
Lubero
|
438.992
|
|
7
|
|
Masisi
|
407.837
|
|
6
|
|
Walikale
|
114.593
|
|
2
|
|
Rutshuru
|
428.000
|
|
6
|
|
Source : CEI, ANNEXE II, Répartition de
députés provinciaux par circonscription
Après une mise en place de cette institution
provinciale « L'Assemblée Provinciale » il fallait
élur en 1èr temps le gouverneur de Province du Nord Kivu. Mais
avant cela le Bureau de l'Assemblée Provinciale devait être mise
en place. Avec le critère de la représentation ethnique au niveau
de chaque institution de la Province, les postes ont été
distribués avant même les élections. D'où le
président de l'Assemblé est MUHUTU du RCD/Goma et un HUNDE de
PARECO comme son vice, un NYANGA du PPRD comme secrétaire et porte
parole... Il convient mieux de signaler que les postes à pourvoir au
sein de l'assemblée provinciale étaient déjà
repartis entre les communautés, partis politiques, avant même que
les élections soient organisées, cela nous pousse à
conclure que les élections en Province du Nord Kivu étaient des
pures formalités d'usage. Il en est de même pour l'exécutif
provincial.
Cette même assemblée provinciale avait pour
mission d'élire un Gouverneur de Province. Sur la liste du Nord Kivu
nous trouvons aussi Julien PALUKU KAHONGYA Comme candidat. Comme nous venons de
le dire tantôt, tous les postes politico administratives de la Province
étaient déjà départagés entre les partis
politiques et les communautés ethniques, un gouverneur devait nous venir
de Grand Nord issu d'un parti X, le Vice gouverneur de Masisi issu de parti
Y.
Les députés provinciaux ne faisaient que l'usage
de la culture démocratique en procédant aux élections
alors que celle ci avaient déjà pris fin dans le couloir car la
population du Nord Kivu savait qui sera Gouverneur, son Vice et le
président de l'Assemblée et leurs noms circulaient
déjà dans la ville. Il en est de même pour les autres
provinces où elles ne voyaient que leurs Gouverneurs de Province
être parachuté et imposé par Kinshasa tel est le cas du Sud
Kivu et Maniema. Ce la constituât une violation grave de la constitution
et par conséquent la démocratie est affectée. Ce que nous
appelons dans le cadre de ce travail la Démocrature.
a) Exécutif Provincial
Est un ensemble des Ministres et Vice Ministres provinciaux
nommés par le Gouverneur de Province pour le bon fonctionnement de
l'entité en respectant bien sur la représentativité des
différentes communautés et partis politiques. La composition du
gouvernement provincial en rapport avec les communautés, et les partis
politiques se présente de la manière suivante :
1Ministre du territoire de Walikale MSR
2Ministres de Masisi : 1du PANADI et 1 du DCF COOFEDEC
1 Ministre pour la Ville de Goma Territoire de Nyiragongo
PPRD
2Ministres ce RUTSHURU 1du PPRD et 1 du CNDP
1Ministre de LUBERO du MSR
1 Ministre de Butembo du FR
1 Ministre de la Ville de Béni du PPRD
1 Ministre de Territoire de Béni du FR
Tous ces ministres ci-haut cités, sont nommés
par l'arrêté Provincial n° 01/089/CAB/GR-NK/2009 du 19
Octobre 2009 portant désignation des Ministres provinciaux56(*)
Voilà encore des nominations basées sur des
critères non démocratiques. Il fallait appliquer le
critère de méritocratie qui est la Compétences
égales chance égale. Ainsi en instaurant le système de
poste pour tous, par le biais de concours. Voilà la démocratie
compétitive pour un Congo future, qui nous permettra aussi d'avoir des
cadres capables de mener une politique de développement de la province
à partir de la base jusqu'au sommet.
b) La Démocratisation des
Institutions Politiques urbaines
Dans l'esprit de l'art 144 de la loi n° 06/006 du 09 Mars
2006,57(*) toutes les
autorités politico-administratives des toutes les entités
territoriales décentralisées devaient être élues et
non nommées par le président de la République tel que nous
le constatons ce jour avec mandat de 5ans renouvelable une seule fois. Ces
institutions sont :
Ø L'exécutif urbain et
Ø Le conseil urbain
a) L'Exécutif urbain
Il est composé du Maire et du Maire adjoint élu
sur liste par le conseil urbain. Selon l'art 183 de la loi n° 06/006 du 09
Mars 2006, le Maire et le Maire adjoint doivent être élus sur une
liste au suffrage universelle indirect et au scrutin majoritaire à deux
tours par les conseillers urbains, au sein ou en dehors du conseil, pour un
mandat de 5ans renouvelable58(*)
Mais contrairement à cet article 183 de la constitution
les Maires et leurs Adjoints de toutes les Villes de la RDC ont
été nommés par le président de la
République. Voilà encore un acte pouvant freiner le
développement au sein des ETD, et en pleine 3ème
République qui se dit démocratique. Ce ci a un impact directement
grave, sur non seulement les attributions de l'autorité, mais aussi sur
ses interventions en tant que autorité politico-administrative
Comme il le dit dans son ouvrage de Grands services publics,
Jean François LA CHAUME, une autorité politico-Administrative ne
peut répondre aux voeux et réaliser l'objectif de celui qui lui a
donné le pouvoir, par conséquent, le contrôle et le suivi
sont fait par lui-même. L'autorité nommée ou
désignée est aussi responsable devant celui-ci. Il peut la
relevée de ses fonctions en cas échéant59(*)
Voici les conséquences que peuvent courir notre
Ville :
Vu que l'autorité politico-administrative
n'était pas élue par la base, mais nommée par le
président de la République, le développement de cette
entité dépend du bon vouloir de cette autorité.
Présenté ou pas un plan de développement à
l'assemblé ou au gouverneur cela revient au même. Car il n ` y a
pas un organe de contrôle de ses actions qui est un conseil urbain.
Cette nomination favorise la corruption et l'impunité.
Dans la mesure où l'autorité politico-administrative de la Mairie
n'a pas un programme, elle est gérée par les circonstances. Les
taxes perçues au niveau de la Ville par la Mairie sont
gérées d'une manière obscure. Cette corruption engendre
même l'impunité et ces deux faits sont plus visibles dans la
gestion de la chose publique pour la réalisation d'intérêt
général.
La décision de nomination était motivée
par la réponse aux exigences faites par les différents partis
politiques se trouvant dans la plate forme de l'AMP et n'ayant pas
été satisfait par le partage du pouvoir.
Il est à noter que les nominations constatée au
niveau de la Ville de Goma en particulier et des toutes les Villes de la RD
Congo en général n'ont pas suivi le critère
démocratique celui de « Compétence égale
Chance égale », mais plutôt tout à
été fait sur base des critères de militantisme, clanisme,
colinisme...Voilà les facteurs plus complexes favorisant ce grand
fléau qui ronge notre Ville de Goma.
Il faudrait bien que les critères de sélection
des animateurs politico administratives soient bien définies, en se
basant surtout sur le savoir faire, la capacité mentale, le niveau
d'étude, la capacité de créer un projet de
développement pour les EDT, pour que nous atteignons aussi un niveau de
développement très compétitif au niveau national.
Je préconiserai aussi que les élections des
gouverneurs, Maires et les bourgmestres soient faites au suffrage universel
direct pour qu'elles ne soient pas l'apanage d'un petit groupe d'élus
prêt à marchander leur voix.
b) Le conseil Urbain
Cet organe n'existe encore pas car les élections de
2006 n'ont pas encore pris fin. Néanmoins il devait être
élus par les conseillers communaux d'après la Loi n° 06/016
du 09 Mars 2006 portant organisation et fonctionnement des ETD. Le manque de
cet organe provoque l'excès du pouvoir des Maires et des Bourgmestres de
Communes dans leurs interventions. Montesquieu dit dans son ouvrage la
séparation du pouvoir que « le pouvoir doit arrêter le
pouvoir». La mise en place de cet organe pourra permettre le
contrôle des actions du Maire et des Bourgmestres dans chaque secteur.
II.3. LES INDICATEURS
D'INFLUENCE
II.3.1. La corruption
a) Définition
Il y a corruption lorsqu'un individu place de manière
illicite ses propres intérêts au dessus de ceux des gens et des
idéaux qu'il s'est engagé à servir. La corruption
revêt des formes multiples et va de l'insignifiant au monumental.
Elle peut aussi bien consister en une distorsion des
procédures les plus simples qu'en abus des grands instruments de
l'action publique ; dans certains pays en voie de développement,
elle se trouve érigée en système.
La corruption peut s'appuyer sur des promesses, des menaces ou
sur les deux à la fois ; elle peut émaner d'un fonctionnaire
ou d'un client intéressé, et impliquer des services
légalement ou illicitement rendus et se développer à
l'intérieur comme à l'extérieur des structures de l'Etat.
Les frontières de la corruption sont difficiles à tracer ;
elles sont étroitement liées aux lois et coutumes locales.
60(*) Nous sommes partis de
ceux qui pensent qu'après la tyrannie c'est la corruption qui ronge
notre République Démocratique du Congo en général
et au Nord Kivu en particulier.
b) Causes fondamentales de la
corruption61(*)
Il y a plusieurs causes majeures qui favorisent la corruption
dans notre Administration publique, urbaine de la Ville de Goma.
a. Le salaire bas et irrégulièrement payé
b. La pauvreté de la population
c. L'égoïsme
d. L'impunité
e. La mauvaise fois des gouvernants
f. Manque de moralité et d'esprit patriotique.
Les secteurs les plus corrompus sont les douanes, Fisc, la
justice, l'enseignement, les entreprises publiques, et la police.
Il est à noter aussi que la forme qu'a prise notre pays
pour la gestion des Institutions est de la manière à favoriser la
corruption. Au moment où toute la République est
déjà fragmentée et divisée entre les deux plates
formes politiques à savoir l'AMP et l'Opposition ; Au sein de
chaque plate forme nous avons plusieurs partis politiques, et chaqu'un d'entre
eux a un quota pour la gestion de l'Etat. Ainsi toute la République
s'est déjà subdivisée en plusieurs partis. Les partis
politiques étant des formations politiques ayants des animateurs,
cherchant leur positionnement au sein de l'Administration publique, la Ville et
les communes de Goma ont été rétrocédée au
COFEDEC, la commune de Karisimbi étant réservé au PANADI
(tous étant membres de l'AMP). Chaque membre du groupement politique a
ses objectifs et doit sauvegarder ses intérêts particuliers, celui
de son parti et de sa plate forme politique. Cette succession
échelonnée des intérêts égoïstes permet
à ce que l'animateur ne soit pas contrôlé ; Car le
montant issu de la corruption et des détournements alimente un circuit
non encore identifier. Il est impérieux de signaler que les taxes
réservées au fonctionnement de la Mairie, et des Communes de la
Ville sont gérées directement par les autorités politiques
sans contrôle du tutelle.
Cette forme de corruption s'étend même au niveau
de l'huissier et a pris plusieurs formes de nom : MADESO YA BANA,
GORGE, KI INGIA POLI,...Avant d'obtenir une audience
auprès de l'autorité urbaine ou municipale, il demandera le
« MADESO YA BANA » pour dire de lui glisser
quelque chose pour les enfants à la maison.
c) La Ville de Goma et la Corruption
Dans toutes les institutions de la République
Démocratique du Congo tant politique qu'administrative la corruption est
devenue une nouvelle vie pour survivre. La corruption en RD Congo est un
fléau non encore maîtrisable. Une question s'impose, a-t-on la
certitude que la corruption soit une mauvaise chose pour la
société congolaise et la Ville de Goma en particulier ? Dans
le contexte des pays en développement, n'est-il pas possible que tout
comptes faits, la corruption soit un phénomène plus sain que
nocif dans cette ville de Goma ?
Ces questions risquent de paraître stupides aux yeux des
responsables politiques de la Ville et susciter la colère des
responsables de l'Administration publique qui chaque jour s'évertuent
à résoudre le problème des comportements illicites
qu'eux-mêmes entretiennent. La corruption entrave le développement
qui est une mission spéciale d'une belle administration publique
Une recherche récente publiées par la Banque
Mondiale dans sa collection « Gestion et
développement » est abouti à la conclusion selon
laquelle: « La corruption a des effets
délétères et souvent ravageurs sur le fonctionnement de
l'Administration quelle soit privée ou publique ainsi sur le
développement économique et politique d'un Etat et surtout dans
les Etats et les Administrations des pays du tiers
Monde ».62(*)
La Ville de Goma n'est pas épargnée par la
logique de cette étude, où le Maire est devenue
incompétent de supprimer le petit marché se trouvant devant le
bâtiment de poste, dans un domaine publique de l'Etat, pour cause de 5000
$ us cinq mille dollars américain lui offert par ces exploitants en
guise de recherche de permis d'exploitation. Je cite ce cas à titre
exemplatif pour démontrer comment la corruption affaibli
l'autorité publique, et cause le dysfonctionnement du système
judiciaire. Tout le monde s'en plaint et la dénonce, mais une
réelle volonté de la combattre et de l'éradiquer fait
encore défaut.
En effet, « parmi les déformations du
système démocratique, la corruption politique est une de plus
graves, car elle trahit à la fois les principes de la morale et les
normes de la justice sociale ; elle compromet le fonctionnement correct de
l'Etat, influant négativement sur le rapport entre les gouvernants et
gouvernées ; elle introduit une méfiance croissante à
l'égard des institutions publiques de la Ville en causant un
désintéressement progressif des citoyens vis-à-vis de la
politique et de ses représentants avec comme effet l'affaiblissement des
institutions.63(*) Ceci
est prouvé par la non réalisation du budget de la Ville de Goma
depuis 2006 à nos jours, l'élaboration de ce document, son
exécution dépend directement des attentes personnelles de
l'autorité politico-administrative qui est le Maire avec le chef du
1er bureau charge du budget. Or étant qu'une ETD, la Ville
devait mettre en application ce document en respectant chaque chapitre
budgétaire pour son bon fonctionnement et son développement.
d) La Responsabilité de
l'exécutif provincial
La corruption est une des bases de répartition
inéquitable de la richesse des autorités publiques et la
majorité de la population qui vit misérablement. Ce fléau
est entretenu par l'impunité qui entraîne la dégradation
des infrastructures de base, le découragement des opérateurs
économiques, le mépris des textes et des normes,
l'appauvrissement de l'Etat et son affaiblissement.
Cet affaiblissement de l'autorité de l'Etat est
ressenti d'avantage par la population de nos quartiers et de nos villages
où des assassinats, des viols et des vols sont perpétrés
dans l'impunité générale, de même que des
détournements des deniers publics et des maigres salaires des
fonctionnaires de l'Etat, des policiers des militaires et des enseignants,
prouve l'inefficacité du système.
Les Gomatraciens font l'expérience de l'abandon de
l'Etat. Ils sont à la merci de tout. Pendant ce temps, des gouvernants,
des gestionnaires de la chose publique et des hommes d'affaires
malhonnêtes s'adonnent à un enrichissement éhonté,
injustifiable par rapport à ce qu'ils gagneraient loyalement. Cet
enrichissement constitue une offense à la misère
généralisée dans laquelle croupissent la majorité
de la population et des familles entières.
Ayant perdu le sens de l'Etat et de sa finalité,
certains dirigeants ne se soucient guère de la population de la Ville de
Goma. Ils ne se préoccupent que de leurs affaires et de leurs propres
intérêts pour lesquels le bien commun est sacrifié. En
somme, nous estimons à un renversement des priorités et des
valeurs : les affaires privées ont pris le dessus par rapport au
bien de l'ensemble. N'est ce pas là le justificatif de mépris des
lois et de la constitution ? Certaines autorités de la Ville de
Goma sont devenues plus riches que l'Etat, alors qu'avant 5ans ils
étaient pauvres qu'un commerçant embullant
Les autorités politico-administratives de la Ville de
Goma peuvent très bien utiliser la corruption, ignorant peut être
les conséquences graves et néfastes que ce fléau peut
causée à notre petite Ville.
Analytiquement, on peut apparenter certains types des
corruptions à des renvois d'ascenseur ou à l'application de
quotas préférentiels en faveurs de telle région, tel
groupe ethnique, tel parti politique. Nombreux gouvernants dans les pays
pauvres sont corrompus ce qui n'est guère imputable a l'ordre
économique mondial mais aux comportements de certains élites qui
ne se soucient guère des conditions de vie de leurs compatriotes, tel
est le cas des autorités politico-Administratives élues en 2006
en RD Congo en général et au Nord Kivu en particulier
Mais ce n'est qu'après avoir instauré la
démocratie et l'Etat de droit dans notre Pays que des reformes pouvaient
bien avoir lieu. Jean Claude préfère souligner qu'il n'y a pas de
corruption sans corrompus, ni corrupteur. La corruption a pour effet d'enrichir
une minorité au détriment d'une majorité maintenu dans un
état de pauvreté extrême absence de transparence dans
l'obtention de marché publics, licences d'importation accordées
aux plus offreurs, pots-de-vin dans l'industrie d'armement, importation des
produits, etc. Soit autant des ressources publiques gaspillées et/ou des
recettes détournées. Pire encore des responsables politiques
soudoyés acceptent le développement du tourisme sexuel,
l'importation des produits et des déchets toxiques, la location des
entreprises polluantes, le travail forcé des jeunes enfants, etc. soit
autant des causes qui ne servent pas les intérêts de la population
locale et urbaine mais qui les éloignent du bien être et donc du
développement64(*)
Il se peut donc que le corps social dans son ensemble
« bénéficie de la corruption et c'est pourquoi
l'impunité règne ».
Il est observable partout dans la Ville de Goma, dans les
entreprise publiques, dans les institutions publiques, dans les
établissements publiques, qu'il est difficile à une
autorité politico-administrative de prendre une décision qui va
laissez le corrupteur.
C'est pourquoi Albert MULUMA dit dans son article
« combattre la corruption, » que la corruption est un
problème majeur du monde en développement et crée une
régression en matière de développement. Au moment
où les pays pauvres s'enfoncent dans des difficultés
économiques grandissantes, les ravages économiques et sociaux
entraînés par la corruption galopante ne peuvent plus être
esquivés ou excusés, les politiciens de ce pays en
général et de cette province en particulier en
bénéficient d'avantage au détriment de leur peuple
où le plus corrompu est : les magistrats et juges, suivis des
Agents de l'ordre, le fonctionnaire de l'Etat en son les expert.65(*)
Dans notre Ville de Goma, le problème de la corruption
est de plus en plus au coeur de soulèvement populaires et des campagnes
électorales. Tel était le cas de notre province pour les
députés provinciaux, les députés nationaux. Les
promesses faites pour éradiquer la corruption restent
Irréalisables jusqu'aujourd'hui car même les autorités
politico-administratives se trouvant au sommet de l'Etat sont
impliquées. Cette dernière est devenue un mode de vie pour tout
congolais qui se respecte. Avec cet adage Nande disant que
« le poisson ne pourri qu'en commençant par sa
tête », dès le sommet de l'Etat jusqu'au
petit huissier la corruption vie, elle respire et s'amplifie aux yeux de
tous.
La corruption est un fléau qui perdure au Congo depuis
son indépendance en 1960. Le paradoxe est que malgré l'ampleur de
la corruption de 1965 à 1997, la chute du régime MOBUTU n'a pas
occasionné une réduction substantielle, de celle-ci. Au
contraire, les indices laissant voir un Etat de dégradation continue et
profonde de la situation, l'ampleur du mal est tel qu'actuellement 70% des
revenus de l'Etat sont perdus du fait de la corruption. Elle provoque ainsi des
distorsions dans l'affectation des ressources nationale et dans la distribution
de revenus nationaux. Elle fragilise un palier fondamentale dans
l'accomplissement du programme du gouvernement à savoir « Une
Administration Publique forte et efficace, sans distinction aucune d'un service
ou un organisme public » pour un développement de la
République tout entière et de la Ville de Goma en particulier.
II.3.2. Le
Détournement
Le détournement est un acte illicite que commet un
acteur public pour affecter un fonds destiné aux fins bien défini
et prévu dans un chapitre budgétaire, à la
réalisation soit d'un ouvrage public soit de répondre aux besoins
personnels de l'individu autre que ce qui est prévue dans le chapitre
budgétaire.
Dans la réalisation de ses missions, l'Etat à
toujours besoin des moyens financiers, qui sont mobilisés par plusieurs
Institutions dans le but de répondre aux demandes de sa population. Pour
y parvenir l'Etat élabore un budget et chaque chapitre budgétaire
doit être réalisé proportionnellement au montent y allouer.
Ce document est élaboré dans chaque institution privée ou
publique pour être plus transparent dans la gestion de ressources
financières. Mais cela n'empêche le comportement irrégulier
des autorités politico administratives de faire de blanchiment d'argent
et des détournements. Avant même que les recettes soient
mobilisées au niveau de la Capitale, nous observons déjà
un sointage ou une fuite financière dans les organismes publics. Ce qui
entraîne l'enrichissement des personnes privées au
détriment de l'Etat suite aux détournements du denier public. Ce
genre de comportement s'explique par plusieurs raisons dont voici quelques
unes:
Ø Le non payement des fonctionnaires de l'Etat
Ø Le salaire maigre des agents de l'administration
publique
Ø Le besoin excessif d'argent pour son auto
développement
Ø Manque de soutien et d'espoir en cas
d'invalidité
Ø L'avidité
Ø Etc.66(*)
Le détournement des deniers publics reste impuni, bien
qu'il y a une institution mise en place par la politique provinciale pour la
lutte contre la corruption et détournement. Car les détourneurs
sont les plus protégés en matière de justice, étant
donné que la corruption règne au sein de la justice
congolaise.
Mais aussi un autre facteur favorisant la corruption et le
détournement est les placements des autorités politico
administratives en se référant aux critères des
entités et composantes. Appelés à répondre aux
exigences des leurs partis politique, alimenté les caisses de leurs
partis politiques pour les prochaines élections, ils se livrent à
n'importe quel pratique illicite pourvu qu'ils ne soient pas
désavoués par son parti politique ou sa tendance tribale. C'est
une sorte de remerciement de leur participation à la conquête du
pouvoir par le Président de la République. Voilà l'origine
du détournement et impunité en pleine 3ème
République.
Prenons un exemple très concret :
Dans la Ville de Goma nous avons plus de 10.000 Voitures, et
connaissons que la taxe voirie est prévue pour l'aménagement et
l'entretien de la voirie urbaine, mais 5ans déjà depuis qu'ils
sont au pouvoir, cette dernière est en vois de disparition. Où va
l'argent de la taxe voirie ? Les contribuables paient mais l'argent est
détourné et utilisé pour d'autres fins personnelles aux
autorités urbaines.
Dans la Ville de Goma, il y a plusieurs cas que nous nous
abstenons de citer pour rester plus objectif dans notre recherche. Mais il est
là, présent et reste impuni, au sue et au vue de tous et personne
ne peut le dire tout haut.
Bref, nous sommes loin de définir un lien positif entre
la démocratisation et le fonctionnement de l'Administration étant
observé que comme l'a dit jeans ses, avant la
démocratisation égal après la démocratisation,
d'ailleurs avec de transformation ou une configuration nouvelle du
fonctionnement des institutions administratives de la Ville de Goma.
CHAPITRE III. DE LA
CONCILIATION DU FONCTIONNEMENT DE L'ADMINISTRATION AVEC LA DEMOCRATISATION DES
INSTITUTIONS DU PAYS.
Dans le chapitre précédent, nous avons
relevé les indicateurs d'influence de la démocratisation des
institutions politiques sur le fonctionnement de l'Administration publique de
la Ville de Goma. Et avons constaté que cette démocratisation est
seulement au niveau National et Provincial, mais au niveau local, toutes les
autorités politico-administratives sont nommées.
Et comme conséquence, pas d'amélioration des
conditions de fonctionnement de l'Administration publique. Et d'ailleurs les
fléaux qui rongeaient cette administration sont plus accentués
tel est le de la corruption. Mais aussi la remise en cause des valeurs
démocratiques dans les ETD met en péril le développement
intégral dans la mesure où la sélection des animateurs
politico-administratifs n'est fait que sur base des critères non
démocratiques qui sont : le colinisme, le tribalisme, le
militantisme...
C'est pourquoi dans ce chapitre nous aurons à aborder
les facteurs pouvant permettre la conciliation de fonctionnement de
l'Administration Publique et la démocratisation des institutions
politiques en vue de déboucher sur un développement des ETD en
général et plus particulièrement de la Ville de Goma.
III.1. L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE ET LE DEVELOPPEMENT
Une Administration publique du développement est celle
qui se rapproche d'avantage du management que de l'Administration.
Le développement peut s'observé sur 3
dimensions : économique, politique, et locale.
a) Développement
économique
Nous parlons de développement économique lorsque
un Etat ou une ETD a une abondance et la prospérité
matérielle, vers un développement politique qui, suppose le bien
être, la paix sociale, la compétition, et un compromis, niveau
élevé d'alphabétisation des enfants ayant l'âge de
15ans,...67(*)
b) Développement
Politique
Un Etat ou une ETD est développé politiquement
lorsqu' il détient des structures politiques
différentiées, des structures sociales qui sont efficaces et
capables de mobiliser des ressources et de répondre aux besoins
ressentis par sa population68(*)
c) Développement local.
C'est un développement fait par des acteurs locaux qui
est un processus d'appropriation, d'initiative des acteurs locaux en vue de se
prendre en charge.
Cette notion d'administration de développement est
apparue vers les années 50. Cela témoigne un renouveau des
questionnements sur les problèmes administratifs des pays en
développements. Dans ces pays, l'Administration se voit assigner outre
ses missions traditionnelles, « la tâche de réaliser le
développement » (moderniser la société en se
modernisant elle-même). De ce fait, nous pouvons définir une
Administration du développement comme suit :
« Elle est celle qui assume efficacement les
missions de développement, planifier les objectifs à moyen,
à court et à long terme, mobiliser et repartir les ressources en
vue du mieux être et plus spécialement la construction de la
nation, et de l'Etat, l'industrialisation, l'accroissement de la production
agricole, la construction de la diversification des réseaux de
communication et de télécommunication, les infrastructures
routière et divers services publics (Education, Santé,
sécurité sociale, habitat...69(*)
Une Administration de développement c'est donc une
véritable entreprise d'intérêt général.
Lorsque nous faisons l'analyse en terme de l'administration du
développement nous visons deux objectifs majeurs :
Ø Il faut que les animateurs
politico-administratifs examinent les conditions et les modalités
d'émergence et de déploiement d'une Administration à
même de servir les objectifs du développement dans leurs ETD en
développement,
Ø Faire une construction du modèle
analytique susceptible non seulement d'expliquer les systèmes
administratifs des ETD en développement mais aussi des les comparer avec
ceux des autres ETD bien avancé que nous.
Si l'on devait résumer succinctement ce qui fait la
spécificité d'une Administration de développement, l'on
parlerait de spécialisation, fonctionnelle ou de la professionnalisation
de l'Administration.
L'Administration urbaine de la Ville de Goma, a besoin de se
spécialisée dans ses structures fonctionnelles et de faire une
Administration de professionnalisation, en remplaçant des vieux par les
cerveaux jeunes et innovateurs qui pourront conduire les ETD au
développement. Ainsi nous éviterons la routine Administrative, la
lenteur dans la production des décisions, en bannissant les antivaleurs
par un mécanisme de payement équitable et proportionnel aux
travaux fournis, en améliorant les conditions du travail des
fonctionnaires et Agents publics. Car en aucun cas l'administration publique
congolaise à déjà rendu un service à un congolais
dans la limite de temps lui imposé par la loi, comme par exemple
l'obtention d'un Certificat de naissance délivré par l'officier
de l'Etat civil, ¾ d'enfant congolais n'en n'ont pas parce que notre
administration est trop lente et corrompue jusqu'à la moelle
épinière. Et il faut le dire ici que la corruption en RD Congo
est Institutionnalisé à tel enseigne que c'est gravé dans
les mémoires de chaque citoyen.
On peut recourir aux critères nous proposé par
Lycian PYE pour faire instaurer une Administration de développement, qui
sont le suivant :
La Capacité
d'innovation : Donc l'Administration Urbaine de la Ville de
Goma doit être à mesure d'identifier et de surmonter le
défit du développement. A cette fin, elle doit pouvoir identifier
aussi les incertitudes, les résistances éventuelles sans ignorer
les soutiens qui lui sont nécessaires, c.à.d. l'Administration
doit pouvoir imaginer des solutions aux problèmes de la Ville.
La capacité de
mobilisation : L'Administration Urbaine de la Ville de Goma
doit être efficace en mobilisant les recettes et ressources
financières, matérielles et humaines nécessaires pour
accomplir ses missions. Les ressources propres et suffisantes. Cette
mobilisation ne doit pas seulement concerner les ressources financières,
elle concerne aussi des acteurs sociaux capables de gérer ces
ressources.
Avec le fléau de la corruption qui ronge notre
société et cause l'impunité des fonctionnaires, la Ville
de Goma qui se veut atteindre l'objectif du millénaire, celui du
développement, doit prendre soin de résoudre cette question avec
beaucoup de sérieux. Eviter les nominations sur les critères de
militantisme, mettant en évidence des Valeurs morales et Intellectuelles
des animateurs de certaines institutions, en préconisant à chaque
fin de l'année un budget urbain de développement
La capacité de survie :
Elle doit aussi et surtout optée aux structures répondant aux
objectifs de développement, la réinvention des structures qui
doivent avoir des règles adoptées aux besoins selon les
différentes situations. Elle doit maintenir sa survie par ses
mécanismes structurels. Ces mécanismes permettent de
préparer l'alternance dans différents domaines de la Vie en
recrutant des cadres compétents pour la perpétuation de ses
actions politiques et surtout des cadres Universitaires.
Le fonctionnement de l'Administration du développement
doit assurer un quadrillage spatial et sectoriel suffisamment dense et
diversifiée dans tous les territoires dont elle a la charge. C'est aussi
un quadrillage juridique et institutionnel adapté qui délimite
précisément les compétences, les ressources et les
réseaux d'acteurs intervenant pour résoudre les problèmes
posés. C'est dans le cadre d'un Etat de droit, qu'il y a du pluralisme
pour ne pas parler de la démocratie : cette administration n'est
pas le maître absolue, elle est soumise aux règles et aux droits
pour ainsi rendre compte de ses actions et quitter l'empire du barbarisme de
l'impunité, du clanisme, du népotisme, pour atteindre ainsi le
rêve de tout congolais. Le Développement durable et
intégral.
Lorsque l'Administration publique veut déployer une
force pour s'occuper des questions d'intérêt
général, elle se trouve buter à des multiples contraintes,
problèmes d'intérêts conflictuels suivant les
catégories des gens, de nomination des animateurs des institutions, de
l'indépendance d'action pour la prise des décisions...ceci nous
pousse de faire une analyse sur la Méritocratie, la lutte contre
l'impunité et la lutte contre la corruption dans la ville de Goma comme
facteurs de conciliation de fonctionnement des Institutions politiques
démocratiquement élus et l'Administration publique de la Ville de
Goma.
III.2. LA MERITOCRATIE ET
L'INDEPENDANCE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE FACE A LA POLITIQUE.
La RD Congo est un Etat unitaire fortement
décentralisé qualifiée de régionalisme. Cette forme
d'Etat est choisie par le législateur congolais pour rapprocher
l'administré à l'administration, pour avoir un contrôle
nette et claire de ses citoyens, leurs assurer une sécurité
intérieure, et en fin mener notre état à un
véritable développement
Le législateur Congolais a aussi
préconisé les élections libre et transparentes sur tous
les niveaux en commençant par le Président de la
République jusqu'au bourgmestre des communes.
Malheureusement à son Art 9 et 10 de la loi n°
06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections
présidentielles, législatives provinciales, urbaines, municipales
et locales70(*), n'a pas
tenu compte du niveau d'étude des élus. Et comme résultat,
nous avons des députés provinciaux que nationaux qui ne savent
même ni lire ni écrire leur nom, mais imposé par les parti
politiques, et comme la population n'avait pas encore une culture politique
d'élection, elle s'était repliée sur elle-même, en
recourant sur des valeurs Ethniques, colinisme et clanisme dans les
élections.
Voilà qu'aujourd'hui Cinq ans après, la
population à l'expérience de ces élections et la loi
électorale est en pleine révision pour essayer de mettre à
jour les éléments faisant grief, mais la méritocratie est
loin d'être observée en RD Congo.
III.2.1. La
Méritocratie
La méritocratie est le contraire du népotisme et
du favoritisme. Il est un grand fléau qui ronge la fonction
publique et les Entreprises Publiques.
La méritocratie est une valeur existante dans un Etat
de Droit pour arriver à produire les travaux de qualité quelque
soit le niveau et lieu d'affectation.
Au Congo en général et en Province du Nord Kivu
et dans la Ville de Goma en particulier on place les gens n'importe où,
à n'importe quel poste, pour faire n'importe quoi, pour travailler
n'importe comment sans poursuite judiciaire ni contrôle de tutelle.
Si notre Ville de Goma pouvait s'investir dans la culture de
la méritocratie, en instaura le système de test à tous les
niveaux de la fonction publique, cela pourrait arranger et créer une
culture de méritocratie dans le chef de nos autorités
politico-administratives.
Cette théorie est butée à plusieurs
contraintes ; notamment celui de militantisme, colinisme et clanisme. Ceci
nous pousse de dire que la construction d'un Etat de droit où la
méritocratie règne, n'est pas un processus universel. Elle avance
par un coup et marque parfois d'amples retour en arrière soit par la
décomposition d'entités politiques en apparence solide, soit par
l'effondrement pure et simple de l'appareil Etatique. Ceci est justifié
par le clone d'Etat entraînant ainsi des illusions au lieu d'avoir une
réalité propre et déterminer les solutions
appropriées. Avec les contraintes ci-haut cité, l'Etat perd son
monopole de la contrainte physique et répression des infractions. Alors
un grand fléau, l'impunité, s'accentue d'avantage. Il est
difficile voir même impossible avec le clanisme, colinisme et le
système communautaire africain de la gestion de l'Etat, de
déférer en justice un consanguin si ce n'est de lui
écarté ou de le remplacer par un autre de sa tendance. En
d'autres mots « Le Fertilisant de la corruption engendre
l'impunité puis le dépérissement de
l'Etat ».
La méritocratie est un déterminant de la bonne
gouvernance et de l'Etat de droit. Notre ETD doit fournit un grand effort pour
instaurer cette culture dans tout les services ainsi éviter une
régression en développement du peuple congolais en
général et des Gomatraciens en particulier, éviter aussi
la retraditionalisation de la société où les individus
cherchent refuge dans leur tribu, dans les confessions religieuse... pour
occuper telle ou telle fonction.
III.2.2. L'INDEPENDANCE DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE FACE A LA POLITIQUE
Etant donné que l'Administration urbaine est
définie à la fois dans son sens organique et fonctionnelle, en
terme d'ensembles d'organes du personnel et des mécanismes misent en
place pour organiser, diriger et assurer le bon fonctionnement d'une
administration publique dans une cité urbaine ou à vocation
urbaine, en vue de son développement, son indépendance
vis-à-vis de la politique.
Comme GY HERMET, dit dans son ouvrage de Droit constitutionnel
et institutions politiques, que l'Etat est abstrait et ne peut que être
visible par son Administration », c'est pour quoi l'Administration
est un instrument du pouvoir politique pour matérialiser ses
décisions.71(*)
Néanmoins cela ne constitue pas une raison fondamentale de voir les
décisions administratives être influencées par la
politique. Par exemple en matière de justice, de l'avancement en grade,
ou de recrutement des agents...
La fonction administrative se dégage avec quelques
nuances dans les régimes politiques tel que le notre. L'Administration
urbaine constitue l'instrument de réalisation des choix politiques, sa
fonction est comparable à celle d'un intermédiaire. Elle assure
parallèlement au processus représentatif le contrat entre les
gouvernements et les citoyens. A cette fin, elle informe, elle prépare,
elle prévoit, elle décide, elle exécute, et elle
contrôle.
Nous sommes dans un Etat ou le système politique est
démocratique, il faudrait laisser à l'Administration une certaine
autonomie plus large pour essayer de développer notre entité. Non
seulement pas cela, mais aussi mettre à sa disposition des ressources
nécessaires (matérielles et financière) bien
gérées par une autorité politico-administrative ayant des
qualités plus patriotiques et travaillant pour l'intérêt
général
A. LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Dans les efforts d'édification du système
judicaire, la Ville de Goma devait faire face à un autre problème
embarrassant : La corruption au sein de la justice et au sein de la
fonction publique. Rien ne pouvait d'avantage affaiblir la
légitimité des institutions de la Ville que les
soupçons ; si les magistrats, le juges, les autorités
politico-administratives, les fonctionnaires ou les autres membres de
l'appareil Administratif touchaient des pots-de-vin. Au début des
années 80 jusqu'à ce jour, la précarité de la
situation des fonctionnaires de l'Etat a mis à rude épreuve la
conscience professionnelle des fonctionnaires congolais72(*)
Ils sont mal payés, trop mal parfois pour pouvoir faire
vivre une famille. Le contexte social est tel que ceux qui refusent les
pots-de-vin sont à la fois estimés être incapables
à offrir à leur famille un niveau de vie plus confortable. La
situation est quelques fois ambiguë. Le versement d'un pot-de-vin a
généralement pour effet, d'obtenir un allongement de
délais de procédure pour le magistrat, une dérogation de
non exécution du jugement, influencer la décision administrative,
en sa faveur pour les autorités politico-administratives. Le
degré de la corruption varie par apport au rang occupé par un
fonctionnaire publique. Mais Il nous revient la question de savoir comment
faire pour lutter contre la corruption ?
A.1. Améliorer les
conditions de rémunération des fonctionnaires de l'Etat
La faiblesse des rémunérations dans la
profession de l'Etat dans tout le secteur et institutions explique en partie la
corruption, bien qu'elle n'en fut pas la seule ni la même principale
cause.
« La corruption est un corollaire des
problèmes de rémunération au sein de l'Administration
publique. On parle plus de la corruption des Agents situés aux
échelons inférieurs mal payés ; tel est le cas des
pots-de-vin allant de 3 à 10 $. Ce sont des sommes très faibles.
Il s'agit des agents qui, de toute évidence essaient tout simplement de
joindre les deux bouts du mois.73(*)
Ø Il faut que la justice s'applique à
réduire le nombre des corrupteurs et corrompus par une peine exemplaire,
tout en commençant par le sommet de l'Etat ;
Ø Les autorités politico-administratives des
ETD, et de toute la République doivent réfléchir sur
l'augmentation de salaire des fonctionnaires ceci étant un des
palliatifs pour lutte contre la corruption ;
Ø Augmenter la capacité de surveillance de
l'institution mise en place par le gouverneur de province « la lutte
contre la corruption » en le dotant des moyens financier et
logistique fort, ayant aussi une personnalité juridique propre
possédant sa police, pour traquer et mettre aux arrêts les
corrompus et corrupteurs ;
Ø Punir sans délais et sans complaisance, les
corrupteurs pouvant servir d'exemple pour les autres dans toutes les
institutions de la République, quelque soit son rang social, son grade
et sa notoriété politique.
A.2. Le positionnement par
rapport au parti politique et au pouvoir
La RDC est un état démocratique où
fonctionnent plusieurs partis politique regroupés en deux plates
formes : l'AMP et l'Opposition. Alliance pour la Majorité
Présidentielle (AMP) en sigle est celle qui renferme plusieurs partis
politiques et c'est elle qui gouverne actuellement.
A l'Issue des accords signés entre ceux-ci, les
différents territoires de la RDC se sont déjà
subdivisés entre les partis politiques pour leur gestion et leur
direction. Comme par exemple le Président de la République est du
PPRD le Premier Ministre est du PALU il en est de même pour les province,
les villes,...
C'est pourquoi toutes les autorités
politico-administratives, les ONG, les ADGA et autres sont recrutés dans
la fonction publique non par leur compétence mais soit par leur
appartenance tribale, soit par militantisme, etc....74(*)
Comme nous l'avons dit précédemment que ces
autorités ont un compte à rendre non seulement à la
République pour la réalisation de l'intérêt
général, mais aussi à leur parti politique.
C'est pourquoi les personnes ci haut cités seraient
exposées à des pratiques illicites, pour répondre aux
multiples besoins des financements vis-à-vis de leur famille politique
tout en ayant une garantie d'être couvert par une autorité
politique plus gradée. Cela serait la cause primordiale de
l'impunité dans son ensemble.
Pour éradiquer cette situation il serait mieux que le
législateur pense comment rendre tout les postes ouvert à tous
congolais avec le principe « à compétence égale
chance égale » par organisation d'un concours.
Le critère de militantisme soit mis en profit, mais en
suivant plus le savoir faire de chacun et de sa qualification universitaire,
aussi tôt nommé au poste de... Il doit être
délié de son parti politique.
La Poursuite judicaire le toute personne corrompu et
corrupteur et infliger à celui-ci une peine exemplaire, quelque soit son
rand et poste qu'il occupe dans la fonction publique
La cessation du système de quota pour les partis
politiques. Que chaque poste soit ouvert à tout citoyen congolais, et la
tentative de fraude, corruption et autre pour obtenir un poste ou une faveur
soit réprimée par la justice au biais de la cellule de la lutte
contre la corruption.
B. LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
L'Etat de droit s'oppose à l'Etat de la nature lequel
les philosophes tels que thomas Hobbes, Jean jacques Rousseau et John Locke,
cherchent, chacun à sa manière à donner sa contribution
pour faire de la société un espace de coexistence
pacifique75(*)
L'Etat de nature est un espace non civilisé, dit ces
auteurs, dépourvu de règles, où les notions de justice et
de juste sont inconnues, la loi du plus fort étant toujours la meilleure
et faisant triompher, par la violence, les désirs de celui qui est plus
fort physiquement. Dans la sauvagerie c'est la loi de la force qui domine avec
la théorie de « Homo homini lupus » dit Hobbes,
l'homme est un loup pour l'autre et la raison du sauvage plus fort est toujours
la meilleure.
Contrairement à ce mode de vie sauvage,
« l'Etat de droit se veut une procédure de
« civilisation » de l'espace au sein du quel vivent des
hommes des différentes natures et différents degrés de
force ». L'Etat de droit se construit à partir d'un
« contrat social » (Rousseau) d'un ensemble des
règles acceptées par la volonté générale du
peuple à base du quelles toute relations des personne et leurs biens
sont régies. Ce contrat est exprimé, à l'époque
moderne par la loi fondamentale ou constitution. L'Etat de droit est un Etat de
justice, un Etat juste. Constitué de 4 éléments
ci-après.76(*)
1. Est celui qui est gouverné suivant les lois
fixées correctement établies. Lois permettant
d'éviter l'arbitraire, que chaque citoyen agisse comme il l'entendait,
sans considération pour les autres. La loi introduit l'ordre dans la
société, écarte l'anarchie, refreine les passions et
désirs socialement nuisible.
2. Est gouverné selon des lois justes :
la Loi est lorsqu'elle se donne comme l'expression de la volonté
éclairée du peuple, lorsqu'elle est impartiale, lorsqu'elle
permet d'établir correctement ce qui revient à chacun dans les
différends qui opposent les citoyens. Il doit posséder un corps
de personnes capable de dire de droit, de faire voir aux partie en conflits les
perspectives exacts de la lois dans la matière qui est au coeurs de la
dispute, disant des droits d'une façon indépendante,
conformément aux principes démocratiques de la séparation
du pouvoir.
3. Est celui qui est respectueux de la loi. Il punit
rigoureusement les manquements à la loi. L'impunité nie l'Etat,
asphyxie l'Etat, classe parmi les Etats faillit et tue l'Etat de Droit. La
sanction complaisance est un atout essentiel de l'Etat de Droit.
4. Il est celui qui fonctionne selon les règles
démocratique, Respectant la volonté du peuple en évitant
la dictature.
Eu égard ce qui précède, la RD Congo a
intérêt d'instaurer un Etat de Droit, étant un
préalable à tout développement durable et intégral.
Les autorités Politico- Administratives doivent cultiver un sens de
légalité au sein de la fonction publique, Entreprises Publiques
et dans toutes les institutions de la République pour ainsi lutter
contre l'impunité.
La justice est sensé être une institution
indépendante dit Jennifer A. WIDNER au sens où c'est elle qui a
le pouvoir de décider des droits et des devoirs, ou de l'innocence et de
la culpabilité des citoyens, et par conséquent elle doit
être à l'abri de toutes les pressions, d'où quelles
viennent...
Ceux qui ont à coeur le respect de l'Etat de Droit
doivent lutter contre l'impunité quelque soit ses formes, ce la nous
permettra de garantir l'indépendance de la justice, et si elle retombe
encore dans la dépendance, elle recevrait de la part des
autorités concernées la condamnation appropriées ;
sans laquelle une justice indépendante, serait gravement menacée
et par conséquent l'impunité règnera. Nous devons faire et
refaire par tous les moyens une sanctification de notre Administration publique
de ce fléau pour atteindre l'objectif du millénaire.77(*)
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail intitule :
« impacte de la démocratisation des Institutions politiques
sur le fonctionnement de l'Administration publique du Nord Kivu cas de la Ville
de Goma de 2006-2010. »
Pour bien aborder ce sujet, notre problématique a
tournée autour des questions ci-après :
1. Quel serait l'impact de la démocratisation des
institutions politiques congolaise sur le fonctionnement de l'Administration
Publique de la Ville de Goma?
2. Quels sont les indicateurs qui démontrent l'impact
de cette démocratisation sur le fonctionnement de l'Administration
Publique de la Ville de Goma ?
3. Comment arriver alors a concilié le fonctionnement
de l'Administration publique avec la démocratisation des institutions
politiques du pays, et aboutir au développement ?
A ces questions, nous avons proposé les
hypothèses selon lesquelles :
1. L'accroissement du taux des détourneurs des deniers
publics ; la nomination des autorités politico administratives sur
base des critères obscures ; l'augmentation des dépenses
publiques pour des fins personnels ; le clientélisme
politique ; la surfonctionalisation de la fonction publique ; le
clanisme et colinisme seraient l'impact négatif de la
démocratisation des institutions politiques congolaises sur le
fonctionnement de l'administration publique de la Ville de Goma.
2. Les nominations abusives, le remplacement des certains
animateurs, l'avancement en grade des certains fonctionnaires, le
système de quota ethnique et parti politique pour la gestion de
l'appareil administratif, le détournement des deniers publics, la
corruption et l'impunité, seraient les indicateurs qui démontrent
l'impact négatif de cette démocratisation sur le fonctionnement
de l'Administration publique de la Ville de Goma, ce qui rendraient inefficace
l'action administrative pour le développement.
3. l'indépendance claire et nette entre le politique et
l'Administration publique, en observant le principe de la neutralité
de l'administration publique ; le recrutement des animateurs de la
fonction publique non sur base du clanisme et du quota des partis politiques
mais plutôt sur base des critères biens défini par la
loi ; la poursuite judiciaire des détourneurs, corrompus et
corrupteurs ; seraient les moyens pour arriver à concilier le
fonctionnement de l'administration publique avec la démocratisation des
institutions politiques, de la RD Congo.
Pour vérifier ces hypothèse, nous avons
usé de la méthode dialectique appuyée par les techniques
de récoltes des données à savoir : l'observation
directe désengagée et la technique documentaire pour la collecte
des données ; et l'analyse de contenu comme technique de traitement
des données.
Apres récolte et analyse des donnes, nos
hypothèses ont été affirmées et les
résultats se pressentent de la manière suivante :
1. L'accroissement du taux des détourneurs des deniers
publics ; la nomination des autorités politico administratives sur
base des critères obscures ; l'augmentation des dépenses
publiques pour des fins personnels ; le clientélisme
politique ; la surfonctionalisation de la fonction publique ; le
clanisme et colinisme sont là l'impact négatif de la
démocratisation des institutions politiques congolaises sur le
fonctionnement de l'administration publique de la Ville de Goma.
En effet, nous avons constatés que la
démocratisation des institutions politiques a eu un impact
négatif sur le fonctionnement de l'administration publique. Car tout le
fléau que rongeaient l'Administration de la seconde République
sous un régime Dictatorial sont bien visible dans la
3ème République sur un régime
démocratique.
2. Les indicateurs ci-après démontrent l'impact
négatif et l'inefficacité de l'action administrative pour un
développement. Il s'agit de La nominations abusive, de remplacement des
certains animateurs, de l'avancement en grade des certains fonctionnaires, du
système de quota ethnique et parti politique pour la gestion de
l'appareil administratif, des détournement des deniers publics, la
corruption et l'impunité.
3. Dans le cadre de ce travail, nous avons proposés les
moyens pour arriver à concilier le fonctionnement de l'Administration
publique avec la démocratisation des institutions politiques de la RD
Congo et sont les suivants :
a. L'indépendance claire et nette de l'Administration
face au politique en observant le principe de la neutralité de
l'Administration publique
b. Le recrutement des animateurs de la fonction publique non
sur base du clientélisme et du quota des partis politiques mais
plutôt sur base des critères bien défini par la loi, avec
une chance égale aux compétences égales.
c. La poursuite judiciaire des détourneurs, corrompus
et corrupteur en leur infligeant une peine exemplaire sans tenir compte de leur
rang social ni de leur poste au sein du gouvernement.
Ceci permettra le redressement de la situation et le
changement des mentalités de notre Administration publique urbaine
à fin d'atteindre un développement intégral.
Avant de clore ce travail nous suggérons ce qui
suit :
1) Au pouvoir central
1. De faire une poursuite judiciaire des détourneurs,
corrompus et corrupteurs en leur infligeant une peine exemplaire sans tenir
compte de leur rang social ni de leur poste au sein du gouvernement ;
2. Mettre à la disposition de la fonction publique un
personnel capable, jeune pour mener une innovation et un développement
des ETD, tout en procédant à la retraite des vieux ;
3. Améliorer les conditions salariales des
fonctionnaires de l'Etat, pour pouvoir diminuer le taux de détournement,
de la corruption, etc.... ;
4. D'éviter toujours de nommer les fonctionnaires sur
base des critères obscurs, soit du militantisme, colinisme,
tribalisme... mais sur base de la technocratie ;
2) Au Parlement
De légiférer une nouvelle loi laissant la
fonction publique avec des postes ouverte à tous et déterminer la
qualification requise à y accéder, tout en respectant le principe
de « compétence égale chance égale »
à tout congolais ;
3) Au Maire de la Ville
1. D'élaborer et d'exécuter le budget en
respectant chaque chapitre budgétaire tout en surveillant,
mobilisant, maximisant les recettes de l'Etat issus de son ressort;
2. Elaborer des projets de développement et de
réaménagement des infrastructures des bases de la ville de
Goma ;
3. Eviter et punir sans complaisance les comportements
immoraux des fonctionnaires sous sa responsabilité;
4) Aux partis
politiques
1. De faire une sensibilisation et une formation de masse pour
ce qui concerne les élections et son impact sur le développement
d'une ETD à fin de voter utile ;
2. Cultiver dans la mentalité de la population un sens
patriotique et civique pour la réalisation d'intérêt
général ;
3. De ne présenter aux élections que les
candidats qui ont un profil convaincant, ayant des atouts majeurs de bonne
moralité ;
5) Aux fonctionnaires
1. D'avoir une culture de légalité et de prendre
conscience de l'état dans lequel se trouve notre Pays en
matière de développement;
2. Eviter les comportements illégaux sous toutes ces
formes pour exécuter un travail de qualité et qui revient dans
ses devoirs professionnels ;
Nous n'avons pas la prétention d'avoir épuiser
toutes les questions relatives à l'impact de la démocratisation
des institutions politiques sur le fonctionnement de l'Administration publique
du Nord Kivu, cas de la ville de Goma de 2006 à 2010, c'est pourquoi
nous laissons une porte ouverte à tout chercheur qui aborderait le
même thème.
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1. AHADI PHIDIAS, « La haute autorité des
medias et l'exercice de la démocratie en période
électorale en RD Congo », in Revue de
l'Université congolais, 3eme Année, N°004, Vol I,
Kin, Janv.-Mars, 2010.
2. Banque Mondiale, « Gestion et
Développement des Etats du tiers Monde », in
économica journal, N°432.
3. ISANGO-IDI-WANZILA, « La présence des
chefs coutumiers dans l'Administration territoriale au Zaïre »,
quelle opportunité ? in Congo-Afrique n
265.
4. Léon de Saint MOULIN, S.J.,
« l'histoire de l'organisation administrative du
Zaïre », in Congo Afrique,
n°251, Janvier 1992.
5. MULUMA MUNANGA, A., TIZI, « Corruption et
pauvreté », in Congo-Afrique, n°
430, Décembre 2008.
6. OTEMIKONGO M. et TUHENGAHO. L., « la
problématique de la politisation de l'Administration publique du
Zaïre, » in Congo-Afrique N°253.
7. OULD BADDAH, T., « Rapprochement entre
l'Administration publique et les populations Problèmes et
Méthodes dans les contextes socioculturels de l'Afrique »
in UNESCO, Paris 1985.
8. VUNDUAWE-TE-PEMAKO, « La décentralisation
de responsabilité au Zaïre, pourquoi et comment ?
l'Administration locale au Zaïre de 1885-1982 » in
Congo-Afrique n° 165.
c) Documents officiels
1. Arrêté provincial n° 01/ 089 /CAB-NK/ 2009 du
19 Octobre 2009 portant désignation des Ministres Provinciaux du Nord
Kivu.
2. Charte colonial, in Moniteur Belge, du 20 octobre 1908.
3. La Loi n° 06 /082 du 14 juillet 1982, portant sur la
gestion des Entités décentralisées au Zaïre.
4. La constitution de la RD Congo du 18 Février
2006.
5. La Loi n 008/016 du 07 octobre 2008 portant organisation et
fonctionnement des ETD en RD Congo.
6. La Loi n° 06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des
élections présidentielles, législatives, provinciales,
urbaines, municipales, et locales en RD Congo.
7. Rapport annuel de la Mairie de Goma, l'an 2000-2010.
d) Notes des cours
1. AHADI PHIDIAS S., Analyse des systèmes, FSSAP,
inédit, L2SA, UNIGOM, 2009-2010.
2. KIMBERE KITHAKA, Droit Constitutionnel et Institutions
Politiques, inédit, FSSAP, UNIGOM, G2 SPA, 2006-2007.
3. MUYAYALO VAYRA VATI, Méthodes de
Recherche en Sciences Sociales, FSSAP, UNIGOM, G3 SPA, inédit,
2006-2007.
4. OTEMIKONGO M., Séminaire de pratiques
administratives, FSSAP, UNIGOM, G3 SPA, 2007-2008.
5. RURIHO KIBAMBASI, Histoire Politique du Congo, FSSAP,
Inédit, G2SPA, 2007-2008.
6. MINDO J., Aspect politique, Administratifs, du
développement, UNIGO, FSSAP, inédit, 2009-2010.
TABLE DES MATIERES
Dédicace du travail
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
0. INTRODUCTION
1
0. I. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
3
0.3 OBJET ET INTERET DU SUJET
4
0.4. CHOIX ET DELIMITATION DU SUET
4
0.5. ETAT DE LA QUESTION
5
0.6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
7
1. METHODES
7
B. TECHNIQUES DE RECHERCHE
9
B.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
9
B.1.1. L'observation directe
désengagée
9
B.1.2.. Techniques documentaire
9
B.2. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNES
10
0.7. PLAN DU TRAVAIL
10
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
11
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE.
12
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
12
I.1.1. INTERET GENERAL
12
I.1.2. SERVICE PUBLIC
14
I.1.3. INSTITUTION
15
A. Typologie des Institutions
16
A.1. Les Institutions Corps
16
A.2. Les Institution Mécanisme ou chose
17
A.3. Les institutions exécutives
17
A.4. Les institutions Judiciaires
17
A.5. Les institutions législatives
17
A.6. Les Institutions politiques
17
I.1.4. LA DEMOCRATIE
18
1. Démocratie libérale ou la
conception libérale
18
2. Démocratie Marxiste
18
I.2. ETAT DE LIEU DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE
LA RD.CONGO
19
I.2.1. HISTORIQUE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
CONGOLAISE
19
1. Au niveau du gouvernement colonial dans la
métropole :
21
2. Au niveau du gouvernement colonial dans la
colonie :
21
I.2.2. STRUCTURE ET ORGANISATION DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE CONGOLAISE.
23
A.STRUCTURE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
CONGOLAISE
24
II. 2. 2. ORGANISATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
CONGOLAISE
26
CHAPITRE II. LES INDICATEURS D'IMPACT DE LA
DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS POLITIQUES SUR LE FONCTIONNEMENT DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA VILLE DE GOMA.
28
II.1. PRESENTATION GLOBALE DE L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE DE LA VILLE DE GOMA.
28
II.1.1. HISTORIQUE
29
II.1.2. LES STERUCTURES ADMINISTRATIVES DE LA VILLE
DE GOMA.
30
A. Mairie de la Ville de Goma
30
Organigramme de la Mairie de Goma
32
B) Les Communes
33
C) Les Quartiers
33
II.2. LA DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS
POLITIQUES DE LA PROVINCE DU NORD KIVU ET DE LA VILLE DE GOMA.
33
II.2.1. LA DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS
POLITIQUE DE LA PROVINCE DU NORD KIVU.
33
a)L'Assemblée Provincial
34
a) Exécutif Provincial
36
b) La Démocratisation des
Institutions Politiques urbaines
37
b) Le conseil Urbain
38
II.3. LES INDICATEURS D'INFLUENCE
39
II.3.1. La corruption
39
a) Définition
39
b) Causes fondamentales de la corruption
39
c) La Ville de Goma et la Corruption
40
d) La Responsabilité de
l'exécutif provincial
41
II.3.2. Le Détournement
44
CHAPITRE III. DE LA CONCILIATION DU FONCTIONNEMENT
DE L'ADMINISTRATION AVEC LA DEMOCRATISATION DES INSTITUTIONS DU PAYS.
46
III.1. L'ADMINISTRATION PUBLIQUE ET LE
DEVELOPPEMENT
46
a) Développement
économique
46
b) Développement Politique
47
c) Développement local.
47
III.2. LA MERITOCRATIE ET L'INDEPENDANCE DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE FACE A LA POLITIQUE.
49
III.2.1. La Méritocratie
50
III.2.2. L'INDEPENDANCE DE L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE FACE A LA POLITIQUE
51
A. LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
52
A.1. Améliorer les conditions de
rémunération des fonctionnaires de l'Etat
52
A.2. Le positionnement par rapport au parti
politique et au pouvoir
53
B. LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
54
CONCLUSION
57
BIBLIOGRAPHIE
61
a) Les ouvrages
61
b) Articles
62
c) Documents officiels
63
d) Notes des cours
63
TABLE DES MATIERES
65
* 1 Mabruki K., Processus
de la décentralisation en République Démocratique du
Congo, linot-Kin,2008, pp.136-149
* 2 Mpinga Kasenda,
Administration Publique du Zaïre, impact du milieu socio politique sur
sa structure et son fonctionnement, Sait Paul, Kinshasa, 2002
* 3 BAYARD.Jf, L'Etat en
Afrique, LDGD, Paris, 1992,p.289
* 4 OTEMIKONKO M., et
TUHENGAHO L, « la problématique de la politisation de
l'administration publique du Zaïre », in Congo-Afrique
n°253, Avril, pp.174-179
* 5 LAPASSADE G., et LOUROU
R., cité par MUYAYALO V. cours des Méthodes de Recherche en
Sciences sociales, inédit, FSSAP, UNIGOM, G2SPA, 2006-2007.
* 6 ALBARELLO,L., Cité
par TOENGAHO LOKUNDO, Parti politiques et décentralisation
territoriale en République Démocratique du Congo. Cas de la
Région du Haut Zaïre après l'ajustement politique de 1990,
Thèse de doctorat en science Politique et Administratives, FSSAP,
Université de Kisangani, Kisangani, 2003, p. 30
* 7 Quivy et CAMPENHOUDT
L.V., Manuel de recherche en Sciences Sociales, 2ème 2dition
entièrement révisé et augmentée, Dunod, Paris,
1995, pp. 204-205
* 8 ALBARELLO. L., Cité
par TUENGAHO L., Op.cit., p.33
* 9 OULD DADDAH T.,
Rapprochement entre l'Administration Publique et les Population :
Problèmes et méthodes dans les contextes socioculturels de
l'Afrique, in UNESCO, Administration participative et développement
endogène, USA et UNESCO, Paris, 1985, p.33
* 10 Raphaël ROMISE et
All, Science, Service Publics et Droit économique, Litec,
Paris, 1995, pp.45-47
* 11 Canal de GIGNAC, la
responsabilité du fait des règlements légalement
pris, Mélanges savetier, Dalloz, Paris, 1964, p. 375
* 12 J. CHEVALIER et D.
LOSHAK, Sciences Administrative, LGDJ, Paris, 1978, p.361.
* 13 J. CHEVALIER,
l'Intérêt dans l'Administration française, Risa,
Paris, 1975, n.4, p.325
* 14 J. RIVERO et J. WALINE,
Droit Administratif, Dalloz, Paris, 1984, pp285-304
* 15 Idem, p. 302
* 16 D. LINO, Il y a
intérêt général et Intérêt
général, Thèse de doctorat, Dalloz, Paris, p.402
* 17 J. RIVERO et J. WALINE,
op.cit., p. 288
* 18 André DELAUBADERE,
Traité de Droit Administratif, Tome1, 12è Ed, LGDJ,
Paris, 1984, p.726
* 19 Idem, p.727
* 20 J. FRANCOIS LA CHAUME,
Grands services publics, 2è Ed, Armand Collins, Paris, 2000,
p.6.
* 21 André
DELAUBADERE, op.cit., p. 654
* 22 Maurice DUVERGER,
Introduction à la politique, 2è Ed, Dalloz, Paris, 2003,
p.8
* 23 BIBOMBE MWAMBA,
Droit constitutionnel et Institution Politiques, Dalloz, Paris, 2000,
p.215
* 24 MAURICE HAURIO,
Lexiques des termes juridiques, 13èm Ed, Dalloz, 2001, p.215
* 25 HAURIOU M. Droit
public et Institutions Politiques, Puf, Paris, 18è Ed, 1978,
p.200
* 26 GY HERMET, BERTRAND
BADIE, Cie, Droit Constitutionnel et Institutions Politiques, LGDJ,
26è Ed, 1999, pp130-133
* 27 KIMBERE KITHAKA, Cours
des Droit constitutionnel et Institutions Politiques, UNIGOM, FSSAP,
inédit, G2 SPA 2006-2007
* 28 KIMBERE KITHAKA, Cours
déjà cité.
* 29 Jacques. Jean Paul,
Droit constitutionnel et institution politiques, Paris, PUF, LGDJ,
1999, p.221
* 30 Idem
* 31 KIMBERE KITHAKA, Cours
déjà cité
* 32 Dominique TURPIN,
Droit constitutionnel et Institution politique, 3ème
Ed, PUF, Paris, 1997, p.825
* 33 Charles DEBBACH,
Sciences Administratives, 5ème Ed, Dalloz, Paris,
1989, p.1.
* 34 Riggs, Cité par
DEBBACH, Idem
* 35 Mpinga KASENDA, Op cit,
p.204
* 36 Ndaywel-E-Nziem
Isidore, Histoire politique du Congo, de l'héritage ancien à
l'âge contemporain, Bruxelles, Duculot, 1997, p. 320
* 37 RURIHO KIPAMBASI,
Cours d'histoire politique du Congo, FSSAP, G2SPA, Goma, UNIGOM,
2007-2008, Cours, Inédit
* 38 Ndaywel-E-Nziem Isidore,
Idem, p.321
* 39 Léon De Saint
Moulin, S.J., « l'histoire de l'organisation administrative
du Zaïre », in Congo-Afrique, n°251, Janvier 1992,
p.29.
* 40 Delvaux, R.,
L'organisation administrative du Congo belge, Anvers, Ed. Zaïre,
1978, p.320
* 41 Charte Colonial, In
Moniteur Belge, du 20 octobre 1908, votée par la chambre des
représentants le 20 Août 1908, par le sénat Belge, le 09
septembre 1908 et promulguée par l'arrêté royal du 18
octobre 1908 et enfin publié dans le Moniteur belge 2000-1908
* 42 DELVAUX R., op.cit,
p.317
* 43 DELVAUX R., Op,Cit, p.
31
* 44 VUNDUAWE-Te-PEMAKO,
la Décentralisation des responsabilités au Zaïre,
pourquoi et comment ? L'Administration Locale au Zaïre de 1885 -
1982 in Congo-Afrique, n°165, p. 261
* 45 Léon De Saint
Moulin, S.J., Op.cit., p. 48
* 46 Mpinga KASENDA, Op.Cit,
p.19
* 47 Idem, pp 20-21.
* 48 Isango-Idi-Wanzila,
Décentralisation territoriale et pratique centralisatrice au
Zaire, in Congo - Afrique, n°257 (1991), pp.421-437
* 49 Rapport annuel de la
Mairie de Goma, année 2004 - 2006
* 50 MABRUKI.K., Processus
de la décentralisation en République Démocratique du
Congo, Linot-Kin, pp136-149
* 51 AHADI PHIDIAS SENGE, la
haute autorité des médias et l'exercice de la Démocratie
en période électorale en RD Congo, in revue de
l'Université, Congolaise, 3ème Année, n°
004, Vol I, Kinshasa, Janvier-Mars, 2010,pp 175-183
* 52 Archive de la mairie de la
ville de Goma
* 53 LARCIER ET BOECK, codes
larcier RDC, Tom IV, Droit public et Administratif, de Boeck et larcier SA,
2002, pp. 631-670
* 54 AHADI PHIDIAS SENGE,
Op.cit., pp. 178-180
* 55 Constitution de la RDC, du
18 Février 2006, à son Article 3 titre
1èrchap.1èresection 1ère,
Cabinet du Président, Journal officiel, Kinshasa, 2006
* 56 Journal Officiel,
Arrêté provincial n°01/089/CAB-NK/2009 du 19 Octobre 2009
portant désignation des ministres provinciaux, Goma, RDC, 2009,
Annexe II
* 57 Loi n° 06/006 du 09
Mars 2006
* 58 Idem
* 59 Jean François LA
CHAUME, Op.cit., pp. 184-189
* 60 Albert MUNANGA. A. G.
TIZI, « Corruption et pauvreté » in
Congo-Afrique, n°430, décembre 2008, pp.822-826
* 61 Idem, p 826
* 62 Banque Mondiale,
Gestion et développement des Etats du tiers monde, New-York,
Rapport annuel 2008-2009, in journal économique. P. 36
* 63 Compedium de la doctrine
sociale de l'Eglise Veronica Editrice Vatican, 2004, n°411
* 64 Jean Claude VEREZ,
Pauvreté dans le monde, Ellipses, 2007, p.40
* 65 MULUMA MUNANGA. A. G.
TIZI, Op Cit. pp.822 - 829
* 66
WWW.Google. Lutte contre la
corruption et le détournement « Blanchiment
d'argent » http/cd. Uk. Fr
* 67 Gillis, M., et Al.,
Economie du développement, traduction française,
Bruxelles, de Boek, 1996, p.121
* 68 Gillis, M., et Al.,
op.cit. P.123
* 69 Prof. MAINDO. J, Cours
d'aspect politiques, Administratifs du développement,
Université de Goma, FSSAP, Inédit, 2009-2010
* 70 La loi électorale
n° 06/006 du 09 Mars 2006, portant organisation des élections
présidentielles législatives, provinciales, urbaines, municipales
et locale, Kinshasa, cabinet du président 2006
* 71 GUY HERMET, BERTRAND
BADIE, Op.cit., pp.161-168
* 72 Jennifer. A, Widner,
Construire, l'Etat de Droit, Nocheaux Horizons, Paris, 2003, pp.
197-209
* 73 Jennifer .A. Widner,
Op.Cit 197-209
* 74 Kä - Mana,
Rétablir pour la renaissance de la RD Congo en Afrique et dans le
monde, Kinshasa, Linot, 2006 p. 12,
* 75 P. NGOMA BINDA, La
participation politique, éthique civique et politique pour une culture
de paix, de démocratie et de bonne gouvernance,
2ème Edition, académique express, Press, 2005, p.
210
* 76 P. NGOMA BINDA, Op.Cit.,
p.212
* 77 Jennifer. A. WIDNER, Op.
Cit., p. 144
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