Conclusion partielle
Dans l'ensemble, les espèces de l'élément
base Soudano-guinéennes sont très peu représentées
ou même quasi inexistantes. Les espèces à large
distribution ont une contribution faible, ceci confirme que les groupements
sont présents dans des milieux plus ou moins perturbés par les
actions anthropiques et que la colonisation croissante du milieu par les
espèces exotiques telles que Azadirachta indica, Mangifera
indica est un indicateur de la présence humaine. Les
résultats obtenus expliquent une utilisation accrue de l'espèce
D. oliveri dans le milieu d'étude. Les faibles valeurs de la
surface terrière en général indiquent l'absence
d'espèces de grand diamètre au sein de ces savanes. La valeur
élevée de la surface terrière au niveau de TV2 peut
s'expliquer par la présence de certains grands arbres au niveau des
vieilles jachères et de certains champs. Toutefois, la conservation de
certains pieds comme Mangifera indica, Parkia biglobosa,
Azadirachta indica, est constatée. Ils servent d'abris et sont
également utilisés comme fruitiers.
Les présents résultats posent une fois encore
l'épineux problème de la sécurisation du domaine
classé de l'Etat au Bénin. Les pressions anthropiques
exercées sur les espèces usitées, semblent plus
accentuées dans le domaine classé de l'Etat que dans les terroirs
villageois. Cette situation se justifie dans la mesure oil les exploitants sont
obligés d'acheter ou de demander auprès des propriétaires
terriens, l'autorisation de couper les arbres dans les champs et
jachères ; ce qui n'est pas le cas dans les forêts
classées.
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
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