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Analyse des impacts écologiques et socioculturels de l'exploitation des produits de Daniellia Oliveri sur la viabilité de ses peuplements au Bénin( Télécharger le fichier original )par Rémy HOUEHOUNHA Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Doctorat Unique 2009 |
Légende : - Les nombres entre parenthèses désignent la taille de l'échantillon - Les nombres suivi de pourcentage représentent la proportion d'enquêtés ayant reconnu l'usage de l'espèce ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 4.2- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine alimentaire4.2.1- Feuilles, fleurs et graines de D. oliveri comme aliments des animaux Dans le pâturage, les ruminants en général, les bovins et les caprins en particulier, consomment les jeunes feuilles, les fleurs et les graines sèches de D. oliveri (Onana, 1995) (Photo 13). L'utilisation de ce fourrage a été signalée dans tous les Départements ayant fait l'objet de nos investigations. Le groupe socioculturel Peulh en a une meilleure connaissance. En totalisant plus de 77 % des enquêtés hommes et plus de 22 % des enquêtées femmes, ce groupe socioculturel devance nettement tous les autres groupes en terme de maîtrise des usages dans ce domaine bien que les enquêtées femmes du groupe socioculturel Bariba, soit plus de 27 % à reconnaitre cet usage. De façon générale, au moins 8 % des enquêtés dans chaque Département ciblé, ont reconnu que cette espèce est consommée par les animaux domestiques (Fig. 7).
Figure 7: Usage des feuilles de D. oliveri comme fourrage par les groupes socioculturels enquêtés ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 4.2.2- Feuilles de D. oliveri pour l'emballage de la pâte lyo L'emballage de la pâte lyo avec les feuilles de D. oliveri est une pratique des populations du plateau d'Abomey et de celles de ses environs (Photo11). Cette pratique nécessite l'usage des folioles des feulles de palme, seuls les enquêtés des groupes socioculturels des Départements du Zou (75-100 %) et du Plateau (20-60 %) ont reconnu cet usage. Les enquêtés des autres Départements n'ont manifesté aucune connaissance par rapport à cet usage (Tableau 6). Tableau 6: Pourcentage des enquêtés ayant connaissance de l'usage des feuilles de D. oliveri pour l'emballage de la pâte lyo selon les groupes socioculturels
Légende : H= Homme F= Femme 4.3- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine médicinal4.3.1- Organes de D. oliveri utilisés dans la pharmacopée Les organes de D. oliveri (feuilles, écorces, racines, sève) sont utilisés pour le traitement de 20 maladies reconnues par les enquêtés ayant fait l'objet de nos investissements au niveau des Départements (Photo10; Fig. 8). Les enquêtés hommes et femmes des groupes socioculturels Nago, Goun, et Fon, ont une meilleure connaissance des vertus thérapeutiques de D. oliveri. Ils sont entre 60 à 70 % chez les hommes et 7 à 40 % chez les femmes à reconnaître les vertus de D. oliveri dans le traitement du paludisme, des troubles ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. psychosomatiques, de la fièvre, de l'impuissance sexuelle chez les hommes, des crises cardiaques, de l'accouchement difficile chez la femme, de la toux, du rhumatisme, des plaies buccales, des maux de dents, des retards de croissance chez les enfants, de la fragilité des os des enfants, de la rougeole, des maux de ventre chez le nourrisson, de la diarrhée, des maux de tête, de la blennorragie, du vomissement et du diabète.
Figure 8: Usage des organes de D. oliveri pour la pharmacopée par les groupes socioculturels enquêtés 4.4- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine culturelDeux usages principaux ont été signalés : le bois pour la sculpture et la sève comme encens. 4.4.1- Bois de D. oliveri utilisé pour la sculpture La fabrication des statuettes a donné chez les groupes socioculturels Fon et apparentés, le nom à la profession des sculpteurs sur bois : `'bo tchio kpa to». Mais à l'intérieur de cette profession, les spécialisations suivantes sont notées : (i) la sculpture des mobiliers et des objets ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. d'art ; (ii) la sculpture des mortiers et des tam-tams ; (iii) la sculpture des masques, des statuettes et la xylographie. Parmi ces trois spécialités, il est observé que les deux premières utilisent abondamment le bois de D. oliveri comme matière première. La sculpture sur bois utilise comme matière première, du bois de qualité et parfois de grand diamètre. Dans 4 Départements sur 7 ayant fait l'objet de nos investigations, les enquêtés ont reconnu l'utilisation du bois de D. oliveri pour la fabrication des objets d'art, des fauteuils et des masques (Photo 12). Les Départements du Zou, des Collines, du Plateau et du Borgou, connaissent donc une activité intense dans le domaine de la sculpture avec utilisation du bois de D. oliveri. Dans les autres Départements, aucun enquêté n'a reconnu l'utilisation de bois de D. oliveri dans la sculpture sur bois (Tableau 7). Tableau 7: Pourcentage des enquêtés ayant connaissance de l'usage du bois de D. oliveri pour la sculpture selon les groupes socioculturels
Légende : H= Homme F= Femme 4.4.2- Rejets de D. oliveri utilisés comme bois de feu L'usage des rejets de D. oliveri est très répandu au Bénin (Photo 9). Dans les Départements ayant fait l'objet de nos investigations, les populations ont reconnu l'utilisation du bois de D. oliveri à des fins du bois de feu (tableau 8). Dans les Départements du centre Bénin, les ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. populations locales maîtrisent mieux les connaissances de cet usage par rapport aux enquêtés des groupes socioculturels du septentrion (Nord du Bénin), oil l'usage est reconnu par moins de 50 % d'enquêtés (Tableau 8). Tableau 8: Pourcentage des enquêtés ayant connaissance de l'usage du bois de D. oliveri comme énergie domestique selon les groupes socioculturels
Légende : H= Homme F= Femme 4.4.3- Ecorce de D. oliveri utilisée pour la confection des ruches L'écorce de D. oliveri est très utilisée dans les Départements du Nord et du centre. Cela peut s'expliquer par le fait que ces Départements aient plus bénéficié des appuis de formation en apiculture. Les Départements du Zou et du Plateau font figure de parent pauvre dans ce domaine. Aucun enquêté n'a connaissance de cet usage (Fig. 9). De façon générale, ce sont les Départements du Nord du pays qui desservent le reste du pays en miel compte tenu des potentialités naturelles de ces régions. L'écorce de D. oliveri compte tenu de sa structure extérieure, représente un matériel de fortune adapté à la construction des ruches. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Figure 9: Usage de l'écorce de D. oliveri pour la confection des ruches par les groupes socioculturels enquêtés 4.5- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine cultuel4.5.1- Sève de D. oliveri utilisée comme encens Les investigations menées sur le terrain ont montré que la sève de D. oliveri est utilisée comme encens dans tous les Départements du Bénin. Dans les Départements du septentrion, l'usage de la sève de D. oliveri comme encens est reconnu par environ 46 à 56 % des enquêtés. Par contre, dans les Départements du Sud, une plus grande proportion de la population locale (60 et 70% au niveau des hommes et 30 à 40 % au niveau des femmes) utilise la sève de l'espèce comme encens (Tableau 9). Il ne peut en être autrement quand on sait que l'encens porte le nom de `' Za likpo» (morve de za) chez le groupe socioculturel Fon. L'encens étant utilisé pour sa vertu spirituelle et thérapeutique, son usage se fait sur les lieux de culte et aux domiciles des fidèles religieux (Photo 8). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Tableau 9: Pourcentage des enquêtés ayant connaissance de l'usage de la sève de D. oliveri comme encens selon les groupes socioculturels
Légende : H= Homme F= Femme ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Photo 8: Sève séchée et moulue de D. oliveri, utilisée Comme encens dans la Commune de Djougou au Nord-Ouest du Bénin (Houéhounha, 2009) Photo 9: Fagots de rejets de D. oliveri, utilisés comme bois de feu dans la Commune d'Agbangnizoun au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005)
Photo 10: Tronc écorcé de D. oliveri pour usage en pharmacopée dans la Commune de Zogbodomey au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005)
Photo 12: Fauteuils sculptés en bois de D. oliveri dans la Commune de Zagnanado au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005) Photo 11: Emballage de la pâte lyo avec les feuilles de D. oliveri dans la Commune de Bohicon au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005)
Photo 13: Feuilles de D. oliveri, utilisées comme fourrage dans la Commune de Parakou au Nord-Est du Bénin (Houéhounha, 2005) Conclusion partielleAu Bénin, bien que les textes forestiers punissent la mutilation d'essences protégées (loi 93-009 du 2 juillet 1993), les comportements culturels accordent peu de valeur aux rejets de végétations naturelles que le groupe socioculturel Fon, traite de gbé, diminutif de gbé-han. Ce qui signifie concrètement que l'espèce est envahissante et peut être responsable d'insalubrité. Classés dans cette catégorie, les rejets de D. oliveri au niveau de ce même groupe socioculturel, font l'objet de plusieurs proverbes montrant `' la gestion de bien sans maître» qui en est faite. Ainsi, on entend dire : `' Ta gni za ta bonou éhoo énonvozon aa» ; littéralement traduite, l'expression signifie que la tête de l'homme n'est pas comparable à la souche de D. oliveri qui rejette après le fauchage. Une allusion faite à la protection de la vie humaine qui une fois perdue, ne peut régénérer comme des souches de D. oliveri. Par ailleurs, parlant du droit de propriété, le même groupe socioculturel fait parfois allusion aux feuilles de D. oliveri en ces termes : `'Nou tché gni zaman bo énon da ma bio mèdé aa». En clair, l'expression signifie que les feuilles de D. oliveri, sont considérées comme `'un bien sans maître» et l'on peut en user sans être inquiété par un propriétaire. Ici, c'est le caractère inépuisable des rejets de l'espèce qui est prôné. Globalement, on peut retenir que c'est la fonction de D. oliveri qui fait d'elle une espèce de grande portée utilitaire au Bénin. Dans une approche physiologique, il est généralement admis que c'est la fonction qui fait l'organe, mais dans le cas précis, on peut constater que c'est plutôt la fonction qui légitime l'espèce. L'espèce est d'une grande utilité pour les différents groupes socioculturels du Bénin et c'est cela qui fait ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. toute sa particularité. Seulement que sous l'influence de l'activité humaine et notamment de la dynamique des populations, l'espèce est aujourd'hui menacée. Cette situation est inquiétante d'autant plus que la plupart des enquêtés en dehors des Peulhs ne sont pas conscients du caractère épuisable de l'espèce. Sur le plan diachronique, on peut signaler que les rapports entre D. oliveri et l'Homme sont très anciens et que les pressions d'exploitation que l'espèce subit sont révélatrices d'un phénomène socio anthropologique et ethnobotanique majeur (l'emballage de lyo avec les feuilles de l'espèce, l'utilisation de l'encens, sont rapportés par des enquêtés comme des pratiques ayant cours dans l'ancien royaume du Danhomè). A travers l'encens, par exemple, l'espèce révèle la présence du sacré et du religieux. L'usage multidimensionnel, voire global de l'espèce mérite qu'elle soit protégée au regard des perceptions que les enquêtés en font. L'espèce ayant une grande faculté à rejeter naturellement, il est important dans une perspective de développement durable, de prendre les mesures efficaces en vue de la protéger. La conduite des rejets et la mise en oeuvre de plans simples de gestion des peuplements sont visées. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. CHAPITRE 5: TYPOLOGIE DES GROUPEMENTS VEGETAUX A D. OLIVERI, ANALYSE DES PARAMETRES DENDROMETRIQUES DES PEUPLEMENTS DANS LES FORETS CLASSEES, TERROIRS VILLAGEOIS DU CENTRE DU BENIN ET CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES DES PEUPLEMENTS DU BENIN5.1- Typologie des groupementsDes 85 relevés effectués dans les terroirs villageois d'Agbangnizoun, de Djidja, de Zagnanado, de Dassa-Zoumè, de Savè et de Savalou et dans les forêts classées d'Atchérigbé et de Dan, le dendrogramme et la DCA ont permis de faire la discrimination en 2 groupements au niveau des terroirs villageois et des Forêts Classées (Fig. 10). 5.1.1- Terroirs villageois Du dendrogramme de la classification hiérarchique des 60 relevés, il ressort une hétérogénéité au sein des types de végétations. Deux groupements ont été identifiés. Une analyse de ces groupements fait apparaître un mélange de différentes formations végétales (forêts galeries, savanes arborées, savanes arbustives, jachères et champs). (i) Le premier ensemble est composé de 37 relevés dont la majorité est constituée par les espèces des formations de savanes arborées et de jeunes jachères. Cet ensemble correspond au groupement végétal à D. oliveri et Lannea barteri (TV1 sur la figure10). (ii) Le deuxième regroupement est composé de 23 relevés dont l'ensemble est dominé par les champs et les vieilles jachères et correspond au groupement végétal à D. oliveri et Lonchocarpus sericeus (TV2 sur la figure 10). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 5.1.2- Forêts Classées Des résultats de l'analyse du dendrogramme de 25 relevés effectués sur sol argileux, argilo-sableux et gravillonnaire à Atchérigbé et à Dan et soumis à la DCA, il ressort également deux groupements qui se présentent comme suit: (i) Groupement à Lonchocarpus sericeus et Pterocarpus erinaceus (FC1) : Ce groupement est composé de 12 relevés en majorité issus de la localité de Dan et constitué essentiellement de savanes arborées sur sols argileux ou argilo-sableux. (ii) Groupement à Lonchocarpus sericeus et Pseudocedrela kotschyi (F) : il est constitué de 13 relevés en majorité de la Forêt Classée d'Atchérigbé. Ce groupement est essentiellement formé de savanes arbustives sur sol gravillonnaire (Fig. 12). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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TV1 TV2 1 0,75 0,50 0,25 0 Figure 10: Dendrogramme de 60 relevés des terroirs villageois ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Ordination Plot SA7 280 260 240 220 200 180 160 140DJ 120 100 80 60 40 20 0 SA9 SA8 SA1 D6 D5 S8 DJ4 D2 SAC1 DJC3 Z2 SA5D4 S2 ZC6 Z1 DJ3 S9S6 D3 S1D C4 DJ2 AGC5 SAC3 ZC7 DJC1 SA DC1 SA11 5ZC5 DJ1 ZC3S5 S7ZC4 S4 SA4 Z3 AGC3 Z Z4 AG AGC4 DC3 AGC1 SA3 D1 SA12 SA2 SAC4 ZC1 SA6 S3 SA10 AG1 0 50 100 150 200 250 Figure 11: Carte factorielle de 60 relevés des terroirs villageois
FC1 F Figure 12: Dendrogramme de 25 relevés des Forêts Classées de Dan et d'Atchérigbé ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 D10 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 A6 D3 Ordination Plot A5 A11 D4 A4 A2 A7 A15 A13 D7 D8A10 D1 A3 D2 A9 D9 A12 A8 A14 D6 A1 D5 Figure 13: Carte factorielle de 25 relevés des Forêts Classées de Dan et d'Atchérigbé 5.1.3- Appréciation de la diversité au sein des groupements: Composition floristique et structures des groupementsDans les terroirs villageois de Zagnanado, Djidja, Agbangnizoun, Savalou et Savè (terroir villageois) un total 39 espèces appartenant à 22 familles a été inventorié. Le groupement TV1 (groupement à D. oliveri et Lannea barteri), a une richesse spécifique de 34 espèces appartenant à 18 familles. Le groupement à D. oliveri et Lonchocarpus sericeus (TV2) comprend 28 espèces et 16 familles. Les espèces les plus abondantes au niveau de TV1 sont : D. oliveri (23,2%) ; Lannea barteri (19,22%) ; tandis que D. oliveri (28%) et Lonchocarpus sericeus (11%) sont les espèces les plus abondantes au niveau de TV2. Les espèces les plus faiblement représentées sont Borassus aethiopum, Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Cola cordifolia ayant toutes une fréquence de 0,09% et Blighia sapida, Anacardium ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. occidentale, Irvingia gabonensis avec une fréquence de 0,02% respectivement pour TV1 et TV2. Au niveau des Forêts Classées d'Atchérigbé et de Dan la richesse spécifique est de 19 espèces appartenant à 10 familles. Le groupement à Lonchocarpus sericeus et Pterocarpus erinaceus (FC1) est constitué de 9 familles avec une richesse spécifique de 15 espèces. Le second groupement identifié au niveau de cette zone est le groupement à Lonchocarpus sericeus et Pseudocedrela kotschyi (F) qui a presque la même richesse spécifique que le premier groupement soit 14 espèces appartenant à 9 familles. Les espèces les plus fréquentes au sein des deux groupements sont : Lonchocarpus erinaceus (26,31%), Pterocarpus erinaceus (15,78%) Vitellaria paradoxa (15,78%) Pseudocedrela kotschyi (14,47%) pour FC1 et Lonchocarpus sericeus (44,44%), Pseudocedrela kotschyii (17,03%) pour F. Acacia macrostachya (0,08%), Holoptelea grandis (0,04%) et Terminalia glaucescens (0,03%), Vitex doniana (0,03%), Diospyros mespiliformis (0,03%) sont les espèces les moins fréquentes représentées respectivement au niveau de FC1et F. Ainsi, l'espèce D. oliveri abondante au niveau des terroirs villageois, n'est qu'au second rang dans les Forêts Classées et même absente dans l'un des groupements des Forêts Classées. Au niveau de TV1, les familles les plus abondantes sont : Caesalpiniaceae (27%), Anarcadiaceae (22%) et Combretaceae (13%). Les familles les moins représentées sont : Ebenaceae, Araceae, Rutaceae, et Sterculiaceae qui ont toutes une fréquence de 1% (Tableau 10). Les familles les plus représentatives au niveau de TV2
sont : ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. les Bombacaceae (0,4%), les Sapindaceae et les Simaroubaceae qui ont toutes un pourcentage de 0,22%. Au sein du groupement de FC1, les familles qui dominent sont : Papilionaceae (42%), Meliaceae (18%) suivies des Sapotaceae (16%). Les Verbenaceae (3,9%), les Mimosaceae (2,2%) et les Anarcadiaceae (1,31%) sont les familles les moins représentées (Tableau 10). Tableau 10: Fréquence des différentes familles inventoriées au sein des différents groupements
Légende : TV1 = terroir villageois 1 ; TV2= terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2, Pi= Fréquence. 5.1.4- Diversité spécifique des groupements abritant D. oliveriLa figure 14 indique les indices de diversité de Shannon et l'Equitabilité de Pielou en fonction des différents groupements. Les indices de diversité de Shannon sont plus élevés au niveau des groupements des terroirs villageois qu'au niveau des Forêts Classées. Ces indices avoisinent 3,80 bits au niveau des terroirs villageois et ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. varient entre 2,75 bits et 3,15 bits au niveau des Forêts Classées d'Atchérigbé et de Dan.
Figure 14: Indices de diversité de Shannon (H') et Equitabilité de Pielou (E) Légende : TV1 = terroir villageois 1 ; TV2= terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2 ; H'= Indice de Shannon ; E= Indice de Pielou 5.1.5- Distribution des individus en espèces: Diagramme Rang/FréquenceLes figures 15, 16, 17 et 18 illustrent les diagrammes Rang/Fréquence de la distribution des espèces ligneuses respectivement au sein des groupements TV1, TV2, FC1 et F. A travers l'analyse de la Fig. 15, il est à noter : (i) La grande abondance de D. oliveri au premier rang, suivie de Lannea barteri. (ii) Un palier plus ou moins étagé constitué au premier rang de Vitellaria paradoxa, Terminalia glaucescens et de Pterocarpus erinaceus et des espèces de second rang formées de: Parkia biglobosa, Lonchocarpus sericeus, Dialium guineense, Azadirachta indica, Pseudocedrela kotschyi, Isoberlinia doka. (iii) Les espèces rares qui forment la queue de l'extrémité droite de la courbe sur l'axe des abscisses sont: Diospyros mespiliformis, Borassus aethiopum, et Cola cordifolia ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ.
Frequence des individus 4,00 6,00 5,00 3,00 2,00 0,00 1,00 0,00 1,61 2,40 2,77 3,00 3,22 Ln ri Rang des individus y = -0,000x2 - 0,135x + 4,151 ln ni Poly. (ln ni) Cette distribution s'ajuste au mieux à la fonction polynomiale d'équation : y = -0,0007x2 - 0,1178x + 4,8851 avec un coefficient de détermination R2 = 0,95
Frequence des individus 4,00 6,00 5,00 3,00 2,00 0,00 1,00 0,00 1,10 1,95 2,30 2,56 2,77 2,94 3,09 3,22 3,33 3,43 3,43 Ln ri y = -0,000x2 - 0,117x + 4,885 ln ni Poly. (ln ni) Figure 15: Diagramme Rang-fréquence des espèces du groupement à D. oliveri et Lannea barteri (TV1) Légende : ri= Rang des individus ni= Nombre d'individus Au niveau du groupement à D. oliveri et à Lonchocarpus sericeus (TV2), la figure 16 permet de dégager les remarques suivantes :
Cette distribution s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation : y = -0,0006x2 - 0,135x + 4,151 avec R2 = 0,96 ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. Figure 16: Diagramme Rang-fréquence des espèces du groupement à D. oliveri et Lonchocarpus sericeus (TV2) Légende : ri= Rang des individus ni= Nombre d'individus La distribution des espèces en rang-fréquence au niveau des groupements des Forêts Classées d'Atchérigbé et de Dan suit presque la même courbe que celle des localités de Zagnanado, Savalou, Savè, Agbangnizoun et Djidja. Concernant le groupement à Lonchocarpus sericeus et Pterocarpus erinaceus (FC1), l'analyse de la figure 17 permet de noter : (vii) l'abondance de Lonchocarpus sericeus qui est au premier rang suivie de Pterocarpus erinaceus. (viii) Un palier constitué des espèces du second rang dont quelques unes sont : Vitellaria paradoxa, D. oliveri, Azadirachta indica, Prosopis africana. (ix) Une petite queue formée par les espèces rares qui sont: Acacia macrostachya et Holoptelea grandis. Le meilleur ajustement de cette distribution est une fonction polynomiale de troisième degré d'équation y =-0,0021x3 +0,0549x2 - 0,6549x + 4,8492 avec un coefficient de détermination R2= 0,96. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
0,0 0,7 1,6 1,9 2,1 2,3 2,6 2,7 ln ri Frequence des individus 4,5 4 3,5 3 ln ni 2,5 Poly. (ln ni) 2 1,5 1 0,5 0 y = -0,002x3 + 0,054x2 - 0,654x +
4,849 Figure 17: Diagramme Rang-fréquence des espèces du groupement à Lonchocarpus sericeus et Pterocarpus erinaceus (FC1) Légende : ri= Rang des individus ni= Nombre d'individus Il ressort de l'analyse de la figure 18, (x) une abondance de Lonchocarpus sericeus et de Pseudocedrela kotschyi ; (xi) Une chute plus ou moins brutale est constatée au niveau des espèces du second rang dont quelques unes sont : Anogeissus leiocarpa, D. oliveri, Parkia biglobosa, Afzelia africana ; (xii) des espèces rares qui forment la queue de l'extrémité droite de la courbe sur l'axe des abscisses sont : Pterocarpus erinaceus, Terminalia glaucescens, Vitex doniana et Diospyros mespiliformis. Cette distribution s'ajuste au mieux à la fonction polynomiale d'équation y = 0,0107x2 - 0,5343x + 5,1042 avec un coefficient de détermination R2 = 0,97. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
Frequence des individus 4,00 6,00 5,00 3,00 2,00 0,00 1,00 0,00 1,10 1,61 1,95 2,20 2,40 2,40 Ln ri y = 0,010x2 - 0,534x + 5,104 Rang des individus ln ni Poly. (ln ni) Figure 18: Diagramme Rang-fréquence des espèces du groupement à Lonchocarpus sericeus et Pseudocedrela kotschyi (F) Légende : ri= Rang des individus ni= Nombre d'individus 5.1.6- Spectres biologiques et phytogéographiques des groupements à Daniellia oliveriLe spectre biologique brut des groupements des terroirs villageois affiche une abondance des phanérophytes avec une dominance des mégaphanérophytes dont les fréquences sont de 62% et 75% respectivement au sein de TV1 et de TV2. Les mésophanérophytes (22% et 8%) et les nanophanérophytes (10% et 4%) sont plus abondantes au niveau de TV1 et de TV2. La présence de géophytes est à noter au niveau de TV2 avec une faible contribution de 1% (Fig. 19 et Fig. 20). Concernant le spectre phytogéographique (Fig. 21 et Fig. 22), les espèces soudano-zambéziennes abondent avec un pourcentage de 36% et de 35% (Tableau 12) respectivement pour TV1 et TV2. Viennent ensuite les espèces Plurirégionales Africaines, les Soudaniennes et les Pantropicales. Les Guinéo-Congolaises, les Paléotropicales et les Soudano-Guinéennes ont une contribution très faible au niveau des deux groupements. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Dans les groupements de la Forêt Classée, il est noté une nette abondance des espèces Afro-malgaches, les Plurirégionales Africaines, les Soudaniennes et les Soudano-Zambéziennes. Les Afro-Malgaches ont un pourcentage de contribution de 44% et de 26% respectivement au niveau de F et de FC1 (Fig. 21). Les espèces Soudaniennes et les Soudano-Zambéziennes ont respectivement 30% et 20% au sein de FC1, tandis qu'elles ont une fréquence de 19% au niveau de F.
Figure 19: Spectre brut des types biologiques Figure 20: Spectre brut des types biologiques au sein des groupements des terroirs villageois au sein des groupements des Forêts Classées Légende : TV1 = terroir villageois 1 ; TV2= Terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2 ; MPh= mésophanérophites; mph= microphanérophytes ; nph= nanophanérophytes ; Ge= Géophytes ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
Figure 21: Spectre brut des types phytogéographiques Figure 22: Spectre brut des types phytogéographiques au sein des groupements des terroirs villageois au sein des groupements des Forêts Classées Légende : TV1 = Terroir villageois 1 ; TV2= Terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2, AM= Afro-Malgaches ; AT= Afro-Tropicales ; GC= Guinéo-Congolaises ; PA=Pluri-régionales africaines ; Pan= Pantropicales ; Pal= Paléotropicales ; SG= Guinéo-congolaises ; SZ= SoudanoZambiennes ; S= Soudaniennes 5.1.7- Evolution des paramètres dendrométriques des différents groupements5.1.7.1- Densité et surface terrière La densité la plus élevée est au niveau du groupement TV1 avec 282 pieds à l'hectare (Fig. 23) ; tandis qu'au niveau de TV2 une densité de 194 pieds/ha à été déterminée avec un pourcentage de contribution de D. oliveri de 26% et de 32% respectivement pour TV1 et TV2 (Fig. 23). Les surfaces terrières totales sont de 10,42 m2/ha et de 9,80 m2/ha respectivement au niveau de TV1 et de TV2 avec une contribution de D. oliveri de 42% pour TV1 et 8,58% pour TV2. Au niveau des Forêts Classées de Dan et
d'Atchérigbé, il a été ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. sont de 1,27m2/ha à 0,98m2/ha respectivement au sein de FC1 et de F avec une quasi absence des pieds de D. oliveri au sein de ce dernier groupement (Fig. 24).
Forêt Classée Terroir villageois 300 250 200 150 100 50 0 Densite (Individus/ha) TV1 TV2 FC1 F Dt D (DO) Groupements Figure 23: Densité des espèces au sein des différents groupements Légende : TV1 = Terroir villageois 1 ; TV2= terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2, Dt= Densité ensemble des espèces; D(DO)= Densité de D. oliveri au sein des espèces
Figure 24 : Surface terrière des espèces au sein des différents groupements Légende : TV1 = Terroir villageois 1 ; TV2= Terroir villageois 2 ; FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2, Gt= Surface terrière ensemble des espèces ; G (DO)= Surface terrière de D. oliveri au sein des espèces ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. Page | 83 5.1.7.2- Répartition des individus par classe de diamètre La distribution des individus par classe de diamètre suit la même allure au sein des différents groupements. Les individus de diamètre compris entre 5 cm et 25 cm dominent au sein des quatre groupements (Fig. 25 et Fig. 26). Les autres centres de classe (35 cm ; 55 cm ; 75 cm et 95 cm) ont une contribution plus faible. Il est à noter l'absence totale des individus de grand diamètre au niveau de FC1 et de F ; toutefois quelques pieds (95cm ; 115cm) sont notés au sein des terroirs villageois.
Nbre d'individus 300 250 200 150 100 50 0 15 35 Centre de classe (cm) FC1 F
Nbre d'individus 400 800 700 600 500 300 200 100 0 15 35 55 75 95 115 135 155 Centre de classe (cm) TV1 TV2 Figure 25: Répartition des individus par classe de diamètre Figure 26: Répartition des individus par classe de diamètre au sein des groupements des Forêts Classées au sein des groupements des terroirs villageois Légende : TV1 = FC1= Forêt Classée 1 ; F= Forêt Classée 2, TV1= terroir villageois 1 ; TV2= terroir villageois ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. 5.2- Répartition spatiale et abondance des peuplements de D. oliveri au BéninL'intensité des usages des organes de D. oliveri a imprimé à ses peuplements, la physionomie qualifiée en droit de `'gestion de bien sans maître». Cet état des choses a fait remonter la limite sud de l'aire de répartition de D. oliveri jusqu'à la latitude 7°20' Nord (Fig. 27). Cette limite devant normalement être assimilable à la rencontre de la zone forestière avec la savane. Actuellement, seul quelques pieds solitaires et des rejets de souches de l'espèce dans les Départements du Couffo de l'Atlantique et du Plateau demeurent les représentants vivants de l'espèce. 5.2.1- Principales zones de répartition des peuplements de D. oliveri au BéninLe suivi de la pression exercée par les utilisateurs des organes de l'espèce a servi de base à la partition du territoire national en cinq zones de pression (Fig. 27). 5.2.1.1- Zones d'absence de l'espèce Du bassin sédimentaire côtier jusqu'à la latitude 7°10' Nord, l'espèce est totalement absente. Cette zone qui couvre environ 985.139 ha, correspond à la limite territoriale des quatre Départements du Sud du Bénin (Ouémé, Atlantique, Littoral et Mono). 5.2.1.2- Zones de surexploitation de l'espèce La zone comprise entre les latitudes 7°10' et 7°30' Nord correspondant à une proportion d'environ 3,10 % du territoire, couvre une partie des Départements du Couffo, du Zou et de l'Ouémé. Dans cette zone, les sujets de grand diamètre ont disparu laissant place à des rejets exploités pour les feuilles et à des fins de bois de feu. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 5.2.1.3- Zones de forte pression d'exploitation de l'espèce La portion du territoire comprise entre les latitudes 7°30' et 8°14' Nord, est désignée comme telle parce qu'on y observe des plages de sujets de même génération (les cohortes). Ce sont les zones de forte densité de peuplement de l'espèce tant dans les Forêts Classées que dans les terroirs villageois. Ces zones attirent les exploitants (sculpteurs) recherchant les sujets ayant les diamètres les plus gros. 5.2.1.4- Zones d'absence d'exploitation de l'espèce Les zones d'absence d'exploitation de l'espèce se situent dans les Départements du nord du pays (Atacora, Alibori) et occupent une proportion d'environ 47,19 % de la superficie totale du pays. Elles englobent surtout les Aires Protégées du Bénin. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Page | 86 Figure 27: Carte de l'évaluation de la pression anthropique sur les peuplements de D. oliveri au Bénin 5.2.1.5- Zones d'exploitation modérée de l'espèce Evaluées à environ 32,25 % de la superficie totale du pays, les zones d'exploitation modérée se situent au voisinage des zones d'absence d'exploitation. Les usages des organes de l'espèce y sont rares. L'influence des zones d'exploitation a permis de caractériser les D. oliveri et ses peuplements dans les zones climatiques à partir des résultats de l'inventaire forestiers national de 2007. Tableau 11: Quelques caractéristiques dendrométriques de D. oliveri dans les terroirs villageois et dans les Forêts Classées du Bénin
Légende : DMAX= Diamètre moyen maximal G/ha= Surface terrière par ha Hfut = Hauteur moyenne fût Vfut/ha= Volume fût par ha Vtot/ha= Volume total par ha Source des données : IFN-DFS-PBFII, 2007
Nbre de 7 4 6 5 3 0 2 1 Terroir Zone Guinéenne Zone Soudano-Guinéenne Zone Soudanienne Forest ClasséeTerroir villageois Forest ClasséeTerroir villageois Forest Classée N/ha Milieu d'étude par zone climatique Figure 28: Densités moyennes (N/ha) de D. oliveri dans les peuplements principaux des Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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Milieu d'étude par zone climatique 16 Nbre de 14 Forêt Forêt Forêt Zone Guinéenne Zone Soudanienne Terroir Terroir Zone Soudano- Terroir Tiges 12 10 8 6 4 2 0 Figure 29: Densités moyennes de D. oliveri dans les sous-bois des Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin
Hauteur 18 16 Forêt Forêt Forêt Zone Guinéenne Zone Soudanienne Terroir Milieu d'étude par zone climatique Terroir Zone Soudano- Terroir Htot (m) 14 12 10 8 6 4 2 0 Figure 30: Hauteur totale (Htot) moyenne de D. oliveri dans les Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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Figure 31: Carte de répartition des densités de peuplement de D. oliveri dans les Forêts Classées (FC) des Départements du Bénin
Figure 32: Carte de répartition des densités de peuplement de D. oliveri dans les terroirs villageois (TV) des Départements du Bénin Le tableau 11 et les figures 28, 29, 30, 31 et 32, obtenus à partir des données de l'inventaire forestier national de 2007 (IFN-DFS-PBFII, 2007), présentent les caractéristiques et l'abondance de D. oliveri sur l'ensemble du territoire du Bénin. En zone Guinéenne et Soudano-Guinéenne, la densité des peuplements de D. oliveri est plus élevée dans les terroirs villageois que dans les Forêts Classées ; par contre, elle est plus élevée dans les Forêts Classées que dans les terroirs villageois de la zone Soudanienne (Fig. 28). La régénération naturelle de D. oliveri au niveau des sous-bois des Forêts Classées du Bénin est nulle par contre, les terroirs villageois font apparaître dans toutes les zones climatiques, une régénération plus abondante dans la zone Guinéenne et Soudanienne qu'en zone Soudano-Guinéenne (Fig. 29). La hauteur totale moyenne de D. oliveri observée est inférieure à 20 mètres (Fig. 30). Globalement, l'espèce est plus présente dans les Forêts Classées et les terroirs des Départements des Collines (Fig. 31 et Fig. 32). Ce constat explique l'intensité de la pression d'exploitation notée à la figure 27. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Conclusion partielleDans l'ensemble, les espèces de l'élément base Soudano-guinéennes sont très peu représentées ou même quasi inexistantes. Les espèces à large distribution ont une contribution faible, ceci confirme que les groupements sont présents dans des milieux plus ou moins perturbés par les actions anthropiques et que la colonisation croissante du milieu par les espèces exotiques telles que Azadirachta indica, Mangifera indica est un indicateur de la présence humaine. Les résultats obtenus expliquent une utilisation accrue de l'espèce D. oliveri dans le milieu d'étude. Les faibles valeurs de la surface terrière en général indiquent l'absence d'espèces de grand diamètre au sein de ces savanes. La valeur élevée de la surface terrière au niveau de TV2 peut s'expliquer par la présence de certains grands arbres au niveau des vieilles jachères et de certains champs. Toutefois, la conservation de certains pieds comme Mangifera indica, Parkia biglobosa, Azadirachta indica, est constatée. Ils servent d'abris et sont également utilisés comme fruitiers. Les présents résultats posent une fois encore l'épineux problème de la sécurisation du domaine classé de l'Etat au Bénin. Les pressions anthropiques exercées sur les espèces usitées, semblent plus accentuées dans le domaine classé de l'Etat que dans les terroirs villageois. Cette situation se justifie dans la mesure oil les exploitants sont obligés d'acheter ou de demander auprès des propriétaires terriens, l'autorisation de couper les arbres dans les champs et jachères ; ce qui n'est pas le cas dans les forêts classées. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. CHAPITRE 6: CONDUITE DE LA REPRODUCTION DE D. OLIVERI ET ANALYSE DES CAPACITES DE SA REPRODUCTION SUR DIVERS SITES ECOLOGIQUES AU CENTRE DU BENIN6.1- Régénération naturelleChez la plupart des essences forestières, la reproduction par voie sexuée est la plus utilisée. A l'image des schémas classiques, la production des plantules de D. oliveri à partir des graines a suivi les principales étapes que sont :
Quant à la reproduction par voie asexuée les boutures mûres de tige et de racine préparées en fragments possédant des bourgeons dormants, ont été mises en terre sans aucun traitement. Pour le test de reproduction de l'espèce, l'analyse chimique des substrats utilisés a donné les résultats ci-après (tableau 12). Tableau 12: Composition chimique des substrats de pépinière utilisés
Le tableau12 présente les propriétés physico-chimiques des substrats utilisés pour la réalisation des pépinières. De ces résultats, il ressort que les sols ferrallitiques et latéritiques sont acides, très dégradés avec une faible teneur en matière organique, un rapport C/N très faible et ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. une faible capacité d'échange cationique. Les sols ferrugineux argileux et sablonneux par contre sont neutres, moins dégradés avec une teneur en matière organique, un rapport C/N élevé et une capacité d'échange cationique élevée. De ce fait, ils sont plus fertiles que les sols ferrallitiques et latéritiques. 6.2- Effet des traitements pré -germinatifs et du substrat sur lagermination des graines de D. oliveri Le tableau 13 présente les taux de germination des graines par traitement et selon le substrat. Le type de substrat n'influe pas significativement sur la germination des graines (F =1,144, p<0,356). Globalement, les taux moyens de germination par substrat fluctuent entre 63,00 #177; 29,78% et 66,00 #177; 30,24%. Par contre le prétraitement germinatif influe significativement sur la germination des graines (F = 239,785, p < 0,0001). Les graines non traitées présentent le taux de germination le plus élevé (93,00 #177; 3,37 %). Elles sont suivies des graines prétraitées à l'acide sulfurique (85,00 #177; 4,28%), des graines trempées dans l'eau (70,00#177;6,45%). Les graines trempées dans l'eau chaude et les graines traitées au feu ont les taux de germination les plus faibles (respectivement 58,00 #177; 5,01% et 13,75 #177;1,98%). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
Page | 95 Photo 14 Photo 15 Photo 16 Photo 17 Photos: 14 : Plantules issues de graines semées dans un substrat sablonneux; 15 : Plantules issues de graines semées dans un substrat de terre de barre ; 16 : Plantules issues de bouture de racine implantée dans un substrat argileux; 17 : Plantule issue de bouture de tige implantée dans un substrat de latérite. Cliché : Houéhounha, 2007 ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. Tableau 13 : Taux moyens de germination (%) des graines de D. oliveri pour cinq types de prétraitements sur quatre types de substrats
6.3- Effet du type de bouture sur les taux de reprise des bourgeons de D. oliveri pour quatre types de substratLe tableau 14 présente les taux de reprise des bourgeons de segments de racines et de tiges de D. oliveri pour les quatre types de substrats. Le type de substrat n'influe pas significativement sur la reprise des bourgeons des boutures de segments des tiges et racines (F = 2,117, p<0,176). Par contre, le taux de reprise des bourgeons varie significativement en fonction du type de bouture (F= 210,825, p < 0,0001). Les boutures de segments de racines présentent les taux de reprise les plus élevés (66,00#177;3,38%) et les boutures de segments de tiges les taux de reprise les plus faibles (38,75#177;4,40%). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. Tableau 14: Taux moyens de reprise des bourgeons de racine et de tige de D. oliveri sur quatre types de substrats
Substrat : F=2,117, p<0,176 ; Type de bouture : F=210,825, p<0,0001 ; Interaction substrat*type de bouture : F=0,520, p<0,680) 6.4- Croissance en pépinière des plantules issues des différentes graines prétraitées pour les quatre types de substratsPour l'ensemble des traitements et des substrats, la hauteur des plantules varie significativement avec le temps entre 30 et 150 jours (F=3824,536, p<0,0001). Toutefois, le rythme de croissance est significativement influencé par le prétraitement des graines (interaction temps-prétraitement : F = 87,235, p<0,0001 et le type de substrat (interaction temps-substrat : F=51,85, p<0,0001). Les figures 33a à 33d comparent la croissance des plantules issues des cinq types de graines prétraitées sur chacun des quatre différents substrats. Sur les sols sablonneux et ferrallitiques (Fig. 33a et Fig. 33b), la hauteur des plantules croit rapidement pour tous les types de prétraitements, mais les plantules issues des graines prétraitées avec le feu ont montré les hauteurs les plus élevées sur les 150 jours. Elles sont suivies par les plantules issues des graines traitées à l'acide sulfurique et dans une moindre mesure les plantules issues des graines trempées dans l'eau simple. Les plantules issues des graines ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQVES ET SOCIOCVLTVRELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODVITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HVTCH. &
DALZ. non traitées et trempées dans l'eau chaude montent des hauteurs les plus faibles après 90 jours. Sur les sols latéritiques (Fig. 33c), bien que les plantules issues des graines brûlées aient montré les hauteurs les plus élevées pendant les trois premiers mois (F=292,742, p<0,0001 au mois 1, F= 351,095, p<0,0001 au mois 2 et F=128,223, p<0,0001 au mois 3), leur vitesse de croissance sur les 150 jours est plus faible que les autres prétraitements. Les plantules issues des graines traitées à l'acide sulfurique, bien qu'ayant une hauteur initiale moyenne faible, croissent rapidement entre 30 et 90 jours. A partir de 120 jours on observe plus de différences significatives entre les hauteurs de ces plantules et celles des plantules issues des graines brûlées. Les plantules issues des graines non traitées, trempées dans l'eau simple ou dans l'eau chaude montrent des hauteurs significativement inférieures aux deux autres sur les 150 jours. Par ailleurs à partir de 90 jours leur rythme de croissance diminue, à l'exception des plantules issues des graines non traitées pour lesquelles la croissance s'accélère et augmente significativement à 150 jours. Sur le sol argileux (Fig. 33d), les plantules issues des graines brûlées montrent les hauteurs les plus élevées pendant les trois premiers mois (F = 659,4 ; p < 0,0001 au mois 1, F = 561,584 p < 0,0001 à deux mois, F = 210,794 ; p < 0,0001 et à trois mois), bien que leur rythme de croissance sur les 150 jours soit plus faible que les autres prétraitements dont les plantules croissent très rapidement. A partir de 120 jours, ce sont plutôt les plantules issues des graines non traitées qui présentent les hauteurs les plus élevées, suivies des graines traitées au feu et à l'acide sulfurique (F=126,412, p<0,0001 à 120 jours et F=128,864, p<0,0001 à 150 jours). En outre, la vitesse de croissance des plantules au niveau de tous les traitements diminue à partir du quatrième mois. Les plantules issues des graines traitées à ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. l'eau chaude et à l'eau simple présentent les hauteurs les plus faibles sur les cinq mois. En général, c'est le sol argileux qui favorise les croissances les plus vigoureuses, suivi par le sol latéritique et le sol ferrallitique. Les plus faibles croissances sont observées au niveau du sol sablonneux (F= 284,33; p<0,0001).
33a. Sol ferrugineux sablonneux 33b. Sol ferrallitique
33c. Sol latéritique 33d. Sol ferrugineux argileux Figure 33. Croissance des plantules issues des cinq types de graines sur quatre différents substrats. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
. 34a. Plantules issues des boutures de tiges 34b. Plantules issues des boutures de racines Figure 34: Croissances des plantules issues des boutures de tiges et de racines sur quatre types de substrat. 6.5- Croissance des plantules issues des boutures de tiges et de racines sur quatre types de substratsLes figures 34a et 34b présentent la croissance des pousses issues de boutures de tiges et de racines sur quatre types de substrats différents. La hauteur des pousses varie significativement avec le temps (F=10129,514, p<0,0001). Toutefois, cette variation est significativement influencée par le type de bouture (interaction type de bouture-temps : F=31587,341, p<0,0001) et le type de substrat. (Interaction temps-type de substrat : F=1278,406, p=<0,0001). Les pousses issues des boutures de tiges ont une hauteur moyenne en 30 jours très faible, elle est inférieure à 3 cm quelque soit le type de substrat (Fig. 33a). On note une chute de la hauteur des plantules entre 30 et 60 jours et une mortalité totale de toutes les pousses pour tous les types de sols excepté le sol sablonneux. Pour ce dernier, la ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. hauteur des pousses croit légèrement entre 30 et 60 jours et chute aussi aboutissant à une mortalité totale des plantules à 90 jours. Les plantules issues des boutures de racines ont une hauteur à 30 jours significativement supérieure à celle des plantules issues des boutures de tige. Pour tous les types de substrats, la hauteur augmente significativement avec le temps (Fig.34b). Pendant les deux premiers mois, les hauteurs les plus élevées sont obtenues sur le sol argileux (F=299,43, p<0,0001 à un mois, F=49,543, p<0,0001 à deux mois). A partir de trois mois, les hauteurs les plus élevées sont obtenues sur sols latéritiques suivis du sol argileux (F=223,878, p<0,0001 à trois mois, F=184,295, p<0,0001 à quatre mois et F=111,622, p<0,0001 à cinq mois). 6.6- Comparaison des taux de réussite et de la croissance des pousses pour la propagation par graines et par boutures de racines de D. oliveri.La figure 35 compare pour les quatre types de substrats, les taux de germination des graines prétraitées aux taux de reprise des bourgeons des boutures de segments de racines. Le taux de réussite varie significativement en fonction de la nature du matériel végétal utilisé (F=225,508, p=0,0001). La propagation par graines non traitées présente le taux de réussite le plus élevé (93,25#177;3,37%). Elle est suivie de la propagation par graines traitées à l'acide sulfurique (85,00#177;4,28%). La propagation par boutures de racines présente des taux de réussite qui ne sont pas significativement différents de la propagation par graines trempées dans l'eau simple (respectivement 66,00#177;3,38% et 70,25#177;6,45%). La propagation par graines préalablement brûlées ou trempées dans l'eau chaude présente les taux de réussite les plus faibles (respectivement 13,75#177;1,98% et 58,00#177;5,01%). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. La comparaison de la croissance des plantules issues des graines à la croissance des jeunes pousses issues des bourgeons des boutures de segments de racines a montré de façon générale, que les pousses issues des boutures de segments de racines ont des hauteurs significativement inférieures à celles des plantules issues des graines quelques soit les types de prétraitements appliqués (F=15225,223, p<0,0001). La hauteur moyenne des pousses issues des boutures de segments de racines fluctue entre 4,43#177;0,73 cm à un mois et 6,64#177;0,26 cm à cinq mois. Pour les plantules issues des graines, elles varient en moyenne entre 9,35#177;2,38 cm le premier mois à 11,42#177;2,20 le cinquième mois.
Figure 35: Comparaison des taux de réussite à 30 jours des modes de propagation par graines et par boutures de racine Légende: GRO= graine sans prétraitement ; GR1= graine trempée dans l'eau ; GR2= graine trempée dans l'eau chaud ; GR3 : graine trempée dans l'acide ; GR4= graine brûlée ; BT= bouture de racine ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. Conclusion partielleCe chapitre a montré que les graines de D. oliveri ne présentent pas de problèmes de dormance et que l'espèce peut être reproduite artificiellement par semis de graines mares. Elle peut aussi être reproduite par boutures de racines. Ce qui s'oppose au constat d'absence de régénération naturelle de D. oliveri observée sur tous les types de sols au cours l'inventaire national de 2007 (IFN-DFS-PBF2, 2007). En pépinière, le semis présente l'avantage d'un meilleur taux de germination et d'une croissance plus rapide des plantules par rapport aux boutures de racines dans les cinq premiers mois; mais il importe de faire des investigations sur la survie des plants issus de chaque type de matériel végétal en milieu naturel face aux divers aléas avant de choisir l'option la plus viable pour les programmes d'enrichissement ou d'installation de plantation. La recherche des techniques appropriées à la reproduction de D. oliveri, a montré que le prétraitement germinatif des graines, bien qu'ayant un effet non positif sur la germination, pourrait bien stimuler la croissance des plantules. Contrairement aux résultats de prétraitement de la plupart des graines à tégument dur, le choc thermique réduit le taux de germination des graines de D. oliveri ; le trempage dans l'eau chaude et le bralage des graines, ont donné les résultats les plus faibles ce qui permet d'expliquer en partie les résultats de l'inventaire forestier national exécuté dans un milieu parcouru annuellement par les feux de végétation en période de fructification de l'espèce. Il est cependant montré que les boutures de racines qui abondent dans les zones surexploitées, donnent de bons résultats en pépinière. Cette aptitude peut servir de base à la conduite de la régénération naturelle de l'espèce dans le centre du Bénin. Dans la sous-région, conduire et commercialiser les
produits issus de ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. développement d'activités génératrices de revenu au profit des agriculteurs en général et des femmes en particulier (Naughton-Treves et al., 2007; Morton, 2007). La bonne qualité de régénération est importante pour tout système de conduite des rejets (Mitchell et al., 1999). La réussite du transfert des plants issus des pépinières sur les lieux de plantation, étant encore inconnue, le chapitre 8 de la présente étude à permis d'évaluer les densités, la croissance en hauteur et en diamètre des rejets sur différents types de sols avec deux traitements. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. CHAPITRE 7 : REGENERATION NATURELLE DE D. OLIVERI ET EXPLOITATION DE SES REJETS AU CENTRE DU BENIN7.1- Evolution du nombre de pieds suivant différents traitements et types de solLes observations démarrées le 1er octobre 2004 ont permis de constater que le nombre de pieds de D. oliveri a varié significativement (p < 0,0001), d'un type de sol à un autre et suivant le traitement appliqué sans que les deux facteurs ne s'influencent significativement (tableau 15). Six mois après le défrichement, aucune différence significative pour la variable nombre de rejets n'a été observée (p = 0,054) quel que soit le type de sols et le traitement appliqué. Il est cependant important de signaler qu'après un an d'observation, le nombre moyen de pieds sur les différents sols, a subi une réduction d'effectifs à cause du développement des rejets émergents (tableau15) (Houéhounha et al., 2009). 7.2- Densité des rejets selon les stationsLes souches de D. oliveri rejettent abondamment (Photo18) et peuvent donner six mois après un défrichement et selon le type de station, une densité variant entre 68.000 tiges/ha (pour le traitement témoin) à 101.500 tiges/ha (pour le traitement entretien) (Fig. 36). Mais deux ans après, cette densité selon le traitement subi par le peuplement (entretien ou incendie), chute et varie entre 8.300 à 27.000 tiges à l'hectare. En trois ans de suivi, les stations A1, B1, C1 et D1 ont perdu naturellement, 66,70 % des rejets de départ pour ne laisser émerger que 33,30 %. Dans le même temps, les stations A2, B2, et D2 oil la compétition avec les herbacées et autres ligneux est développée, phénomène aggravé par les passages des feux de ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. végétation, la réduction de la densité de rejets de D. oliveri est de 89,84 % des rejets de départ soit une émergence de 10,16 % seulement. De façon générale, les stations entretenues ont permis d'augmenter les rejets émergents de 23,14 % de plus que les stations testées au feu de végétation. En fait les résultats des stratégies démographiques et de la dynamique des peuplements de D. oliveri sont du type r-k (r faisant référence à un taux de croissance exponentiel et k, à un niveau maximal de biomasse).
60 55 50 55 Sol argileux Sol sablonneux Sol ferrallitique Sol latéritique 52 40 42 40 29 23 16 15 23 15 153 113 113 100 80 104 71 Entretien Entretien Entretien Entretien Entretien Sans entretien Sans entretien Sans entretien Sans entretien Sans entretien 48 mois 24 mois 36 mois 12 mois 6 mois 146 180 160 140 120 60 40 20 0 Nbre de Traitements et Périodes Figure 36: Densités moyennes de D. oliveri sur les stations par période de relevé des données ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Tableau 15: Moyennes du nombre de pieds de D. oliveri et erreurs standard suivies du test de Student Newman et Keuls
Légende : - Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas statistiquement différentes ;
7.3- Croissance en hauteur des rejets de D. oliveri suivant différents traitements et types de sol
7.4- Croissance en diamètre des rejets de D. oliveri suivant différents traitements et types de sol
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DALZ. 7.5- Retombées socioéconomiques issues de l'exploitation des rejets de D. oliveri7.5.1- Détermination des caractéristiques des morceaux de bois de D. oliveri vendus sur les marchés de la zone d'étudeLes longueurs des morceaux de bois de D. oliveri vendus sur les marchés ayant fait l'objet de nos investigations, varient d'un marché à un l'autre. Les morceaux les plus longs sont vendus sur le marché d'Abomey oil les fagots mesurent parfois plus d'un mètre. Viennent ensuite les marchés de Zogbodomey et d'Agbangnizoun oil les longueurs de fagots varient entre 93 et 97 cm. Les plus grands diamètres à la base sont mesurés sur le marché de Zogbodomey avec des diamètres moyens allant à plus de 4 cm. Les fagots du marché d'Abomey ont des diamètres moyens à la base inférieurs à 2,5 cm. C'est le marché qui produit les bois les moins gros ; les rejets étant sous une pression permanente (Tableau18). Tableau 18: Dimensions des morceaux de bois vendus dans trois différents marchés de la zone d'étude
39 ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 7.5.2- Estimation de la quantité de matière sèche des rejets de D. oliveri dans les jachères de 6 à 36 moisLa quantité de matière sèche contenue dans les rejets est très importante. Quel que soit l'âge du rejet, la différence entre la biomasse totale et la biomasse commercialisable de D. oliveri est faible. Le bois de l'espèce se sèche rapidement et les résultats obtenus avec les prélèvements effectués sur les rejets de six mois, ont donné plus de 98 % de matières sèches commercialisables (Cette proportion s'est maintenue jusqu'à 18 mois pour chuter à 24 mois avant de reprendre son ascension à 36 mois (Tableau 19 et Fig. 39). Tableau 19: Estimation de la quantité de matière sèche des rejets commercialisables dans les jachères de 6, 12, 18, 24 et 36 mois
Légende: DM= quantité de matière sèche par g; h= longueur totale; d= diamètre à la base; ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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7 Volume en entretien témoin entretien témoin entretien témoin Sol argileux Sol sablonneux Sol latéritique Traitements et types de sol 6 5 4 3 2 1 0 Figure 39: Evaluation de la quantité de matière sèche de D. oliveri sur les stations après 36 mois de suivi. 7.5.3- Rentabilité de l'exploitation des rejets de D. oliveri en bois de feuIl faut en moyenne 45 rejets émergents de 80 cm à 100 cm de longueur et de 2,50 à 3 cm de diamètre à la base, pour former un fagot. Ces valeurs dendrométriques, sont obtenues au bout de deux ou trois ans de conduite des rejets. Les stations entretenues ont produit une moyenne de 780 fagots par ha contre une moyenne de 270 fagots par ha sur les stations traitées aux feux de végétation. A raison de 8000 FCA le passage d'entretien par ha, deux passages d'entretien par an pendant 2 ans, reviennent à 32000 FCA. En commercialisant le fagot entre 250 FCA et 300 FCA et en prenant en compte les charges liées au transport, l'exploitation des rejets des stations entretenues dégage une marge bénéficiaire supérieure au double de celle obtenue sur les placettes traitées aux feux de végétation (tableau 20). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Globalement, le type de sol n'est pas un déterminant du revenu qui pourrait être issu de la vente des rejets de D. oliveri. Seul l'entretien des parcelles a été à la base d'une amélioration des rendements. Tableau 20: Coat de production traditionnelle des rejets de D. oliveri dans trois localités de la zone d'étude
Légende : 1 deux passages de désherbage par an ; 2n.a= moyenne non applicable; 3CFA= Monnaie d'Afrique Centrale et de l'Ouest, L'exploitation traditionnelle des rejets de D. oliveri en prenant en compte les charges ne dégage un bénéfice qu'à partir de 18 mois de développement végétatif des rejets (Fig. 40). Au niveau de la conduite des rejets à travers le désherbage, la possibilité de dégager les bénéfices commence après 36 mois de développement végétatif des rejets (Fig. 41). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. 45 000
PERIODE D'EXPLOITATION Figure 40: Evaluation des charges et bénéfices de l'exploitation traditionnelle des rejets de D. oliveri dans la zone d'étude 140 000
-40 000
120 000 100 000 80 000 60 000 Charge Revenu Bénéfice 40 000 20 000 0 6 mois 24 mois 36 mois 48 mois 18 mois 12 mois -20 000 FCFA PERIODE D'EXPLOITATION Figure 41: Evaluation des charges et bénéfices de l'exploitation suivie des rejets de D. oliveri sur les stations par période de relevé des données ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Photo 18: Rejets d'une souche de D. oliveri 30 jours après la coupe du sujet sur sol argileux dans la Commune de Zogbodomey au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005) Photo 19: Rejets abondants de D. oliveri sur sol ferrallitique, 60 jours après défrichement dans la Commune de Zagnanado au Centre du Bénin (Houéhounha, 2005) Photo 20 : Rejets exploitables de D. oliveri sur sol sablonneux après 36 mois de suivi (traitement désherbage) dans la Commune d'Abomey au Centre du Bénin (Houéhounha, 2007) Photo 21 : Rejets de D. oliveri (à droite témoin brûlé) sur sol sablonneux à 36 mois de suivi dans la Commune d'Abomey au Centre du Bénin (Houéhounha, 2007) ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Conclusion partielleLes sols sur lesquels les stations de suivi de l'exploitation des rejets de D. oliveri sont implantées, sont dans l'ensemble dégradés. La richesse du sol n'a donc pas été un facteur limitant pour le développement des rejets de D. oliveri puisqu'en trois ou quatre ans il est possible d'exploiter sur toutes les stations, les rejets de D. oliveri comme bois de feu. L'exploitation traditionnelle des rejets de D. oliveri en bois de feu, peut être améliorée avec des passages de désherbage (entretien) des peuplements. Cette technique culturale peut en deux ans, faire passer la densité moyenne de 8.400 rejets exploitables par ha sur les placettes témoins à 17.650 rejets par ha sur les placettes entretenues. Bien que l'utilisation des rejets de D. oliveri comme bois de feu soit reconnue par la totalité des enquêtés des localités voisines des stations, l'adoption des techniques de conduite des rejets doit être posé. Mais, au moment oil le bois énergie devient une grande préoccupation pour les populations et les gouvernants, l'obtention à moindre coût du matériel combustible peut constituer une solution adaptée pour les couches les plus vulnérables du pays. En choisissant de faire de la jachère cultivée, les producteurs du centre du Bénin, peuvent apporter des soins de désherbage aux rejets de D. oliveri et les conduire pendant quelques années. Les feux de végétation constituant un véritable handicap pour les programmes de reboisement villageois. Les rejets de D. oliveri peuvent mieux supporter l'action des feux que les espèces exotiques à croissance rapide ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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TROISIEME PARTIE :DISCUSSION DES RESULTATS,CONCLUSION GENERALE ETRECOMMANDATIONSANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. CHAPITRE 8 : DISCUSSION DES RESULTATS8.1- Monographie des usages de D. oliveriLa maîtrise des usages des organes de D. oliveri par les groupes socioculturels du Bénin, a pour conséquence une variation de la physionomie de la structure des peuplements de l'espèce. Cette étude a montré que selon l'intensité d'exploitation, cinq zones peuvent être définies sur la base de l'absence de l'espèce, de sa surexploitation, de la concentration d'exploitation, de l'absence d'exploitation et de son exploitation modérée. Si les réserves de faune du Nord du Bénin semblent être épargnées des activités d'exploitation des organes de D. oliveri, il n'en est pas de même des régions du Centre où il règne une activité intense dans ce domaine. Au centre du Bénin comme parfois ailleurs dans les autres Départements, la professionnalisation de la sculpture sur bois de D. oliveri, le commerce de la pâte lyo emballée avec les feuilles de l'espèce, l'exploitation de ses rejets et l'utilisation de sa résine comme encens, connaissent un développement important. Parfois les populations locales ne soient pas toutes informées de l'usage de certains produits de D. oliveri comme la résine pour l'éclairage de fortune, comme bois de menuiserie, comme bois charpente, comme produit de protection contre les termites, et comme cure-dent. Mais, la maîtrise des usages contraste nettement avec les perceptions sur la protection de cette espèce. En effet, la perception qui fait penser que D. oliveri est un `'don de Dieu», qu'elle rejette naturellement, est très développée dans tous les groupes socioculturels enquêtés. Le développement culturel étant l'ensemble des rapports de l'homme avec la nature environnante, dans un cadre conceptuel et spirituel, ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. l'homme doit agir comme un agent relativement autonome par rapport aux contraintes écologiques et sociales (Henri et al., 1985). En recherchant des solutions de plus en plus faciles à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les hommes ignorent bien souvent les notions élémentaires de l'équilibre de la nature. Leur comportement dans le milieu naturel est assimilable à celui des agents perturbateurs qui contribuent à provoquer ou à précipiter les ruptures d'équilibre dans différents domaines. Dans le domaine économique, la commercialisation de la pâte lyo emballée avec les feuilles de D. oliveri, la fabrication et la commercialisation des objets d'art faits avec le bois de D. oliveri, la collecte et le commerce de l'encens et des rejets de D. oliveri, sont autant de faits porteurs qui favorisent l'exploitation de l'espèce. Dans le même temps, il est observé une non maîtrise de la demande par les acteurs concernés, ce qui ne fait qu'aggraver la situation d'exploitation de l'espèce. Selon le cas, l'exploitation des organes de D. oliveri était jadis, strictement à but royal ou familial. De nos jours, la nécessité de création d'activités génératrices de revenus et les problèmes socioéconomiques, conduisent les acteurs à rechercher le maximum de rentabilité ; ils profitent des opportunités offertes par les marchés d'arts internationaux, les festivals nationaux et régionaux pour soumettre les rares peuplements de D. oliveri à l'exploitation intensive. Sur le plan médicinal et social, le traitement d'une vingtaine de maladies avec les organes de D. oliveri est indéniablement un fait porteur majeur au moment oil les prix des produits pharmaceutiques ne cessent de grimper. De même, les effets néfastes du chômage ont poussé les populations à rechercher les professions les plus porteuses. Ainsi, bien qu'aucune certification de leurs produits ne soit faite, ils se débattent à travers des structures et organisations pour fournir aux ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. consommateurs, des produits médicinaux issus de l'exploitation des organes de D. oliveri. Cette situation qui contribue à réduire le taux de chômage, permet aussi de livrer sur le marché, des produits à coûts réduits même si les risques d'intoxication et la probabilité d'acheter des produits de mauvaise qualité existent. Dans tous les cas, la libéralisation de la vie associative et la promotion de l'artisanat local, sont des opportunités qui galvanisent l'exploitation des organes de D. oliveri. Dans le domaine politique, les organes de D. oliveri sont gérés en général comme des biens communaux (sans maître). Cette situation est favorisée par la sous-valorisation de l'espèce par les textes forestiers en vigueur au Bénin. Dans un milieu oil la mauvaise gestion des ressources forestières est érigée en règle par les populations qui pensent que les ressources naturelles dont D. oliveri sont inépuisables, l'adoption d'une réglementation efficace s'impose. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, l'accès aux ressources forestières était réglementé par les pouvoirs traditionnels. Les textes modernes, malgré la rigueur de la réglementation, manquent de spécification par espèce et de mécanisme de suivi approprié. La solution devrait provenir de l'approche de gestion participative prônée. Mais pour le moment, l'approche sert de prétexte pour la surexploitation des ressources forestières dont D. oliveri. Dans le domaine culturel et cultuel, l'utilisation abondante de l'encens sur les lieux de prière et de culte religieux, est conforme aux exigences de certains cultes installés au Bénin. De même, la fabrication des statuettes, en dehors de son caractère d'objet d'embellissement des maisons, répond à une exigence traditionnelle dans certains groupes socioculturels. Chez le groupe socioculturel Fon et apparentés par exemple, les jumeaux décédés sont toujours représentés par des statuettes. La non maîtrise de la demande d'objets d'art ou de quantité ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. d'encens utilisable pendant une période donnée, fait qu'aucune planification des matières premières à base des organes de D. oliveri, n'est possible. Jadis transmises par voie orale ou par initiation, les pratiques religieuses incluant l'utilisation de l'encens, étaient largement répandues. De nos jours, le label encens de D. oliveri est peu connu ce qui est la cause de la sous-valorisation de l'espèce. Dans le domaine technologique, la raréfaction des espèces dites de valeur a créé des ouvertures vers l'exploitation des produits de D. oliveri surtout pour la satisfaction des besoins en bois de sculpture, de menuiserie et de l'énergie domestique. Bien que les qualités technologiques du bois de D. oliveri soient mal connues, la morphologie de l'espèce, sa capacité à produire des rejets abondamment (environ plus de 100.000 rejets/ha 3 mois après défrichement) la production massive de la biomasse foliaire des jeunes rejets, la croissance rapide de ses rejets (plus de 2 m de hauteur moyenne en 18 mois) constituent les raisons qui militent en faveur de l'exploitation de l'espèce. Dans le domaine du genre, l'activité d'exploitation des produits de D. oliveri est le fait de tous les groupes socioculturels sans distinction d'âge, de sexe, de religion et de condition sociale. De la matrice de diagnostic stratégique (MDS) sur l'exploitation des produits de D. oliveri, faisant la synthèse des usages recensés (Tableau 21), il s'en dégage des menaces possibles dans les différents domaines. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Tableau 21: Matrice de diagnostic stratégique (MDS) de l'exploitation des produits de D. oliveri au Bénin
Légende: S= Strength; W= Weakness; O= Opportuneness; T= Threat ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Légende: S= Strength; W= Weakness; O= Opportuneness; T= Threat ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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Légende: S= Strength; W= Weakness; O= Opportuneness; T= Threat Sur la base des menaces possibles relevées au niveau de la matrice du diagnostic stratégique (tableau 21), il a été nécessaire d'analyser les différentes formes d'utilisation susceptibles d'avoir des impacts sur les peuplements de l'espèce (Tableau 22). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ.
S'il est vrai que la socialisation assure un certain attachement au terroir, il est aussi vrai que de nos jours la recherche de matière première relative aux gros pieds de D. oliveri, peut amener les artisans à quitter leur terroir et à parcourir des dizaines de kilomètre à travers des Communes et des Départements. Ils sont appelés parfois à s'établir partiellement ou définitivement dans les localités où le problème de disponibilité de matière première ne se pose pas. Cette démarche, qu'elle soit provisoire ou définitive, menace la survie des
peuplements (Tableau 22). En effet, les artisans en déplacement, cherchent à maximiser leurs profits et ne se préoccupent guère d'une gestion rationnelle des peuplements. Un tel comportement souvent constaté au sein de la plupart des groupes sociaux, inspire l'analyse des implications liées aux relations homme- nature. Les actions que les groupes sociaux exercent sur le milieu naturel sont à l'origine des perturbations observées au niveau des groupements végétaux concernés. 8.2- Typologie des groupements végétaux à D. oliveriA partir des résultats obtenus, il en résulte que la diversité au sein des groupements des terroirs villageois est plus élevée que celle des groupements des Forêts Classées. Mais, il convient de signaler qu'une valeur élevée de l'indice de Shannon ne signifie pas toujours une richesse spécifique plus grande. Un indice de Shannon élevé peut traduire soit une richesse spécifique élevée, soit une plus ou moins équitable répartition des individus entre les espèces mais plutôt les deux tendances à la fois. Pour Auclaire et Goff (1971), c'est l'équitabilité de Pielou qui permet des comparaisons plus rigoureuses des diversités entre peuplements. Les valeurs de l'Equitabilité de Pielou sont plus ou moins élevées au sein des groupements comme TV1 (0,76), TV2 (0,79) et FC1 (0,8). Ce qui pourrait s'expliquer par une assez bonne répartition des individus au sein de ces groupements; ce qui se traduit par un bon partage des ressources du sol. Ceci pourrait sous-entendre que ces milieux sont isotropes car offrant suffisamment d'habitats en tout point. Cet indice est moyen au niveau de F (0,68). Cette valeur moyenne pourrait s'expliquer par le fait qu'au sein de ce groupement, la plupart des espèces ont du mal à tirer l'essentiel du milieu ; conséquence d'une perturbation du milieu. Le défrichement des terres forestières et leur ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. conversion en terres agricoles sont une des premières causes directes du déboisement. C'est un processus qui traduit souvent des choix des politiques agricoles (cultures extensives, cultures industrielles, cultures intensives, cultures mécanisées, etc.). Les choix politiques provoquent la conversion des acteurs de façon temporaire ou définitive. Le raccourcissement des jachères forestières en est une conséquence. Les résultats de pression anthropique sur le milieu d'étude confirment ceux de Houéhounha (2005) qui avait trouvé dans le même milieu, des indices de diversité avoisinant 3,9 bits au niveau des forêts et savanes ; tandis qu'au sein des formations plus anthropisées, les indices de diversité étaient plus faibles (2,45 bits). Cette valeur plus ou moins élevée de l'indice de diversité de Shannon (3,83) trouvée actuellement au niveau des champs et jachères de notre zone d'étude peut s'expliquer par la recrudescence des espèces au niveau des jachères durant ces trois dernières années. Les familles comme celles des Caesalpiniaceae et des Anarcadiaceae des terroirs villageois sont les plus abondantes au niveau des terroirs tandis que dans les forêts classées, ce sont les Papilionaceae et les Meliaceae qui sont les plus abondantes. Les espèces de valeur appartenant aux familles retrouvées dans les terroirs villageois sont mieux protégées par les propriétaires terriens ; tandis qu'au niveau des Forêts Classées, les espèces comme D. oliveri sont des cibles faciles des exploitants. Les mégaphénérophytes sont les plus abondantes avec un pourcentage de 68% et 54% respectivement pour FC1 et F. Suivent les microphanérophytes qui ont un pourcentage de contribution de 25% et de 44% respectivement pour FC1 et F. Les mésophanérophytes et la nanophanérophytes sont faiblement représentées. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Dans l'ensemble, les espèces de l'élément de base Soudano-guinéen sont peu représentées ou même quasi inexistantes. La raréfaction des effectifs diminue le succès reproductif des espèces solitaires car elle amoindrit la probabilité de rencontre des individus de sexe opposé (ou le transfert de pollen entre individus d'espèces de plantes autostériles). De plus, elle accentue les risques de propagation de gènes défectueux dans les générations futures, ce qui pousse de plus l'espèce vers l'extinction à cause de la dépression génétique due à la consanguinité (Foose et al., 1985). Les espèces à large distribution comme D. oliveri ont une contribution faible au niveau des terroirs villageois (13% pour TV1 et 26% pour TV2), et un peu plus élevée au niveau de la Forêt Classée (32% pour FC1 et 46% pour F). Ceci confirme que les groupements des forêts classées présentent un milieu plus ou moins perturbé. Dans les formations moins perturbées, il existe quelques pieds sénescents pour servir de semencier. Les Forêts Classées étant généralement perçues comme un stock de produits sans propriétaire où les arbres sont détruits sans considération des conséquences à long terme ; il importe de procéder à une réappropriation de l'espace forestier. Dans ce cadre, le contrôle de l'ensemble des aspects sociaux, économiques et fonciers se traduisant par une expression des politiques forestières, agricoles et d'aménagement du territoire, s'avère essentiel. 8.3- Reproduction de D. oliveriL'étude a permis d'explorer les possibilités d'utilisation de divers modes de reproduction sexuée et asexuée à savoir le semis de graines et les boutures de tiges et de racines, dans la multiplication artificielle de D. oliveri en général et la production de plants en pépinière en particulier. Les résultats ont montré que les graines de D. oliveri ont une très bonne aptitude à la germination. Elles ne nécessitent pas de prétraitements ou un type de substrat particulier. Les graines mûres ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. de l'espèce ne souffrent donc pas de problèmes de dormance. Toutes les méthodes de prétraitement testées dans le cadre de cette étude ont induit des pertes de viabilité des semences, avec des effets variables suivant les méthodes. Le prétraitement qui affecte le moins la viabilité des graines est le trempage dans une solution d'acide sulfurique avec des pertes de l'ordre de 9-10% par rapport aux graines non-traitées. Mais les traitements qui affectent le plus la viabilité des graines sont le brûlage au feu et le trempage dans l'eau chaude avec des pertes de l'ordre de 80% pour le brûlage et 35% pour l'eau chaude. La chaleur semble donc être un facteur préjudiciable à la viabilité des graines de D. oliveri. Outre, leur bonne aptitude à la germination, les graines de D. oliveri ont aussi une bonne aptitude à la conservation dans les conditions paysannes (Ouédraogo et al., 2003). En effet, elles peuvent se conserver pendant plus d'un an avec les moyens traditionnels peu coûteux et sans une perte significative de viabilité (Ouédraogo et al., 2003). Si pour la germination des graines, le prétraitement a produit un effet néfaste et le substrat pratiquement pas d'effet, il semble qu'il n'en est pas de même pour la croissance des plantules issues des graines. En effet, sur tous les types de substrats, les plantules issues des graines traitées au feu ont montré les croissances les plus significatives pendant les trois premiers mois. Elles sont suivies par les plantules issues des graines traitées à l'acide sulfurique. Après trois mois, la même tendance est maintenue sur les sols ferrugineux sablonneux, ferrallitique et latéritique. Sur le sol ferrugineux argileux par contre en quatre ou cinq mois, c'est plutôt les plantules issues des graines non traitées qui montrent les meilleures hauteurs. Elles sont suivies des plantules issues du traitement au feu et du traitement à l'acide sulfurique. Ainsi, sur les sols ferrugineux argileux, on n'a peut-être pas besoin de prétraitement des graines pour stimuler la croissance en ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. hauteur des plantules. Les croissances les moins fortes sont obtenues pour les plantules issues des graines traitées à l'eau simple et à l'eau chaude pour tous les types de sol. Ces effets possibles du prétraitement sur le développement des plantules suggèrent que le prétraitement pourrait influer sur l'utilisation des réserves de la graine par les plantules, favorisant une croissance plus rapide, une vigueur plus grande et donc une meilleure chance d'établissement durant les premiers mois. En effet, la croissance et la vigueur des plantules dépendent de la disponibilité des réserves nutritives que la graine contient. Ainsi, par exemple, les semences les plus grosses ou lourdes génèrent généralement des plantules plus vigoureuses qui croissent et résistent mieux aux aléas du milieu (Khan et al., 1999; Baraloto et al., 2005; Bladé et Vallejo, 2008; Du et Huang, 2008). Un autre processus par lequel le prétraitement pourrait influer sur le développement des plantules est le raccourcissement du temps d'émergence de la plantule par élimination des possibles obstacles mécaniques au développement de la plantule (Du et Huang, 2008). Toutefois, des investigations complémentaires devraient être faites par d'autres essais et sur d'autres espèces pour confirmer ces relations entre le prétraitement et le développement des plantules. De façon pratique, ces tendances suggèrent que, pour maximiser le nombre de plants et la croissance des plantules sur les cinq premiers mois, on peut utiliser des graines non traitées sur substrat argileux en pépinières ou en semis direct dans une zone oil prédominent les sols argileux. Ces résultats expliquent aussi les observations faites pendant l'inventaire forestier national de 2007 au Bénin, qui a montré que la régénération naturelle de D. oliveri dans les Forêts Classées et dans les terroirs villageois est presque nulle (IFN-DFS-PBF2, 2007). En effet, les ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. peuplements de D. oliveri sont généralement situés dans des formations végétales à caractère savanicole. Les savanes sont très menacées par les feux de végétation qui sont allumés pendant la période de maturation des semences de l'espèce. Les effets néfastes du feu sur la germination des graines combinés avec la forte pression des prédateurs et des parasites, expliqueraient la faible régénération naturelle observée. Un phénomène similaire a été observé dans un essai de régénération artificielle par semis direct dans la zone de Benega à 160 km de Ouagadougou par Ouédraogo et al. (2003) qui ont obtenu un taux de survie de plantules de D. oliveri de 3,7% sur une année, après un taux de levée initial 70%. Les facteurs de stress étaient essentiellement le feu, les prédateurs et le piétinement par le bétail (Ouédraogo et al., 2003). Concernant la multiplication végétative artificielle, les résultats ont montré que les boutures de tiges sont inappropriées pour reproduire l'espèce. Les pousses issues des bourgeons de ces boutures n'ont pas été viables car elles ont dégénéré très rapidement en l'intervalle de 30 jours et sont toutes mortes. Par contre, les boutures de racines ont été viables avec des taux de réussite de l'ordre de 66 % et une croissance constante des jeunes pousses jusqu'à cinq mois après le début du bouturage. Bien que l'enracinement n'ait pas été directement observé, les boutures de tiges n'auraient pas développé des racines pour leur survie, ce qui a fait qu'après l'épuisement des réserves au bout d'un mois, toutes les pousses ont dégénéré. Par contre, les boutures de racines ont développé des racines adventives, ce qui explique la survie et la croissance des pousses sur plus de cinq mois. La comparaison de la multiplication par graines et de la multiplication par boutures de racines du point de vue des taux de réussite suggère que le taux de réussite des boutures de racines est bien supérieur au taux de germination des graines traitées au feu, mais inférieur au taux ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. de germination des graines non traitées ou traitées à l'acide sulfurique. Du point de vue de la croissance, les pousses issues des boutures de racines croissent beaucoup moins vite que tous les types de graines traitées. En somme, du point de vue de la croissance des jeunes pousses en pépinière, les boutures de racines ne présentent pas d'avantage par rapport au semis de graines. Dans tous les cas, la bonne aptitude à la germination et à la conservation en milieu paysan des graines de D. oliveri (Ouédraogo et al., 2003) et la croissance relativement bonne des plantules sont autant d'avantages à l'actif de la multiplication par semis. Toutefois, il convient de mener des essais sur la survie des plants issus des différents types de matériel de reproduction face à divers types de stress comme le feu, la sécheresse, le broutage, le piétinement, etc. Cette aptitude à résister au stress est déterminante dans la réussite de toute initiative de restauration. 8.4- Exploitation des rejets de D. oliveriLes observations faites ont permis de retenir que les souches de D. oliveri tout en rejetant abondamment, assurent le développement des rejets émergents qui dominent et privent les autres rejets de la lumière. De 68.000 rejets par ha au départ, les rejets émergents ne sont que 27.300/ha après deux ans de végétation sur les stations entretenues. La croissance des sujets dominés a été freinée par la réduction de la lumière imposée par les plants dominants. Les stations non entretenues, ont été très sensibles à ce phénomène; la densité est passée de 101.500 rejets à l'ha à 8.300 rejets/ha au bout de deux ans. Le sujet émergent bénéficie donc des meilleures conditions à son développement. Ces résultats sont confirmés par Irkonanan (1994) qui a montré que la sélection des rejets producteurs de bois d'oeuvre de D. oliveri, d'Isoberlinia doka et de Pterocarpus erinaceus, permet la ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. croissance des sujets épargnés. Le dépressage présente donc un réel intérêt pour l'amélioration d'un peuplement. Dans le cas de cette étude, dès les premiers mois, le développement du sujet émergent se fait au niveau de la hauteur ce qui lui permet de mieux étouffer les sujets dominés; une hauteur moyenne de 62,73 cm a été observée la première année sur les stations entretenues contre une moyenne de 70,50 cm sur les stations non entretenues. Le développement des sujets émergents peut être renforcé par un rabattage des sujets dominés. Ce faisant, l'on assure une certaine concentration des réserves nutritives à la disposition du sujet émergent. Cette opération pour être efficace, se fera pendant la période d'arrêt de végétation c'est-à-dire en saison sèche. Le choix de cette période est dicté par le souci de disposer du temps et parfois de la main d'oeuvre nécessaire à cette activité sylvicole. Ce résultat vient appuyer les recherches de Giffard (1974) qui a montré qu'en sylviculture en zone sèche, il est intéressant de couper les espèces non désirées durant la saison la moins propice à leur multiplication végétative. Cette technique sylvicole est utilisée par certains paysans du Centre du Bénin pour faciliter les travaux d'essouchage de D. oliveri. En effet, avec le développement des sujets émergents, le système racinaire à la recherche des ressources nécessaires au développement des rejets, favorise un enracinement pivotant qui prend l'ascendance sur les racines secondaires. En sectionnant la racine pivotante, la souche est facilement détruite. Les rejets émergents sont exploités pour des fins de bois énergie. Cet usage est diversement reconnu dans les localités voisines des stations. Globalement, les sols sur lesquels les peuplements de la régénération sont implantés, sont dans l'ensemble dégradés. La richesse du sol n'est donc pas un facteur limitant pour le développement des rejets de D. oliveri puisque en trois ans il est possible d'exploiter sur toutes les ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. stations, les rejets de D. oliveri en bois de feu. L'exploitation traditionnelle des rejets de D. oliveri en bois de feu, peut être améliorée avec des passages de désherbage (d'entretien) des peuplements. Cette technique culturale fait passer la densité du simple au double. Bien que l'utilisation des rejets de D. oliveri comme bois de feu soit reconnue par la totalité des enquêtés, le problème de l'adoption des techniques de conduite des rejets peut se poser. En effet, lors du suivi des stations, grande a été la surprise des populations de voir comment on peut s'occuper d'une espèce considérée comme envahissante pour en faire une production commercialisable. Cette situation confirme les observations faites par Maldague (1985) sur l'adoption des innovations en milieu paysan. Dans ces conditions, seules les preuves de rentabilité de la conduite des rejets sont nécessaires. 8.5- Rentabilité de l'exploitation des rejets de D. oliveriAu moment oil le bois énergie devient une grande préoccupation des populations et des gouvernants, l'obtention à moindre coût du matériel combustible peut constituer une solution adaptée pour les couches les plus vulnérables du pays. En choisissant de faire de la jachère cultivée, les producteurs du Centre du Bénin, peuvent apporter des soins de désherbage aux rejets de D. oliveri et les conduire pendant environ 5 ans. En comparaison avec les charges nécessaires à l'installation d'une plantation d'espèce exotique à croissance rapide (Acacia auriculiformis) par exemple, l'on constate qu'il faut en moyenne 653.250 FCFA pour installer et conduire la plantation d'un ha dans le milieu d'étude (Rapports annuels 2007-2008 Projet Bois de Feu Phase 2). Avec une densité de plantation de 2.500 plants par ha, le revenu escompté après 5 ans avoisine dans les conditions actuelles, 1.125.000 FCFA. Au prix de 250 FCFA le fagot de 45 rejets de D. oliveri, les stations entretenues, donnent au moins le double du revenu ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. net des stations parcourues par les feux. En mettant en parallèle l'exploitation des rejets de D. oliveri avec le gain obtenu sur les plantations, on remarque qu'en 5 ans, avec deux passages d'entretien par an sur deux ans, l'exploitation des rejets procure une marge bénéficiaire de 598.700 FCFA/ ha contre 471.750 FCFA au niveau d'un ha de plantation d'espèce à croissance rapide sur la même période. Le couvert végétal du Centre du Bénin étant assujetti aux feux de végétation, le passage du feu dans une plantation d'Acacia auriculiformis peut aussi réduire les efforts à zéro (Floquet, 1994). Les feux de végétation étant un handicap sérieux dans les programmes de reboisement villageois, la conduite des rejets de D. oliveri peut être une solution : les rejets de l'espèce supportent mieux les feux de végétation et présentent par conséquent moins de contrainte de gestion aux producteurs. L'exploitation du bois de D. oliveri pour des usages autres que le bois de feu, fait que les peuplements de l'espèce cèdent du terrain aux rejets dans le Centre du Bénin. La régénération naturelle par les rejets, constitue une chance à saisir pour la mise en oeuvre des programmes de recherche sur D. oliveri. La conduite des rejets, fait partie des stratégies de conception des bases de la sylviculture de l'espèce (Houéhounha, 2009). ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Conclusion partielleLa connaissance des usages de D. oliveri par les groupes socioculturels du Bénin accélère l'exploitation de l'espèce dont les sujets de grand diamètre disparaissent du Sud vers le Nord. La pression de l'exploitation des organes de l'espèce est plus ressentie dans les Forêts Classées que dans les terroirs villageois. L'espèce D. oliveri majoritaire dans les groupements des terroirs villageois, est absente ou au mieux occupe le second rang des espèces des groupements des Forêts Classées. La valeur de l'indice d'équitabilité de Pielou (0,68) confirme le phénomène de perturbation avancée des groupements des Forêts Classées oil l'on note plus dominance par rapport aux groupements des terroirs villageois. A la suite de certaines études montrant la capacité de régénération abondante de D. oliveri, l'étude sur la reproduction a montré que D. oliveri se reproduit sur tous les types de sol sans nécessité de prétraitement. Le bouturage des racines a aussi donné un bon résultat. Ce dernier résultat a été confirmé par la conduite des rejets qui entre trois et cinq ans dans les conditions de l'application de la technique de désherbage, peuvent procurer des revenus supérieurs au double de ce qui est obtenu sur des sites témoins. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. CHAPITRE 9 : CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONSL'étude sur les impacts écologiques et socioculturels de l'exploitation de Daniellia oliveri en rapport avec la viabilité de ses peuplements, nous a offert l'occasion de vérifier que les besoins relatifs à l'usage des produits de D. oliveri sont les plus divers au sein des groupes socioculturels Fon, Nago, Goun, Bariba, Peulh, Yoa et Berba. De la feuille à la racine en passant par la tige et à la sève, toutes les parties de l'espèce sont utiles à quelque chose. Mais, les besoins socioculturels liés aux usages des produits de l'espèce n'ont pas eu la même intensité au sein de l'ensemble des groupes socioculturels. En observant l'existence d'une meilleure connaissance des usages des organes de l'espèce dans le Sud et le Centre du Bénin, une relation de cause à effet est établie par rapport à l'impact écologique laissé par l'exploitation intense de l'espèce dans cette partie du pays. En effet, environ 8 % de la superficie du territoire du Bénin sont actuellement soumis à cette exploitation qui se traduit par la présence dans cette partie du pays, des jachères à D. oliveri. L'exploitation intense du bois de l'espèce l'a dégagée de son habitat naturel et l'a réduite à des rejets de souche. Actuellement dans les zones de surexploitation, les connaissances de l'espèce se limitent généralement à sa vie buissonnante, tant les grands sujets ont disparu. La surexploitation a évolué du Sud vers le Centre et le Nord oil la pression est actuelle (entre 7°35' et 8°14' latitude Nord) (Fig. 27). Plus au Nord entre les latitudes 9°40' et 12°30' Nord, en dehors des Aires Protégées oil l'exploitation de l'espèce n'est pas signalée, les Forêts Classées sont soumises à la même pression anthropique que les terroirs villageois. A ce niveau, l'absence d'une véritable politique de sécurisation du domaine classé de l'Etat est indexée. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. Les groupements végétaux à D. oliveri, compte tenu du caractère pionnier de l'espèce, devraient être plus présents dans les Forêts Classées que dans les terroirs villageois livrés à l'exploitation incontrôlée. L'Etat étant un propriétaire souvent absent, les Forêts Classées sont plus illégalement exploitées que les terroirs villageois Mieux, les sujets de gros diamètre sont plus présents dans les terroirs villageois que dans les Forêts Classées. L'indice de Shannon et l'équitabilité de Pielou ont montré que les deux milieux sont perturbés; mais la perturbation des groupements des forêts classées est plus accentuée. La perturbation du milieu est liée à la surexploitation des ressources forestières qui le plus souvent, vise les qualités physiques, chimiques ou technologiques des espèces. Dans le cas de cette étude, la forme morphologique de l'espèce (tronc cylindrique, gros diamètre, fût parfois dégagé), les vertus thérapeutiques et spirituelles de l'espèce, attirent les groupes socioculturels à en user. Cependant, il est constaté que des sculpteurs sur bois, aux tradithérapeutes en passant par les responsables de cultes, la prise de conscience de la disparition de l'espèce ne soit pas une préoccupation. Pourtant, certains artisans sont obligés d'utiliser actuellement du bois immature pour fabriquer des mortiers qui sont facilement attaqués et détruits par les insectes xylophages. Heureusement, D. oliveri se reproduit par voies sexuée et asexuée. Utiles dans le processus de multiplication végétative, les graines de D. oliveri se conservent sans soins particuliers pendant plusieurs mois. Le prétraitement germinatif n'est pas nécessaire cependant, l'espèce se reproduit mieux par graine et par bouture de racine. Mais, malgré le taux de germination élevé des graines sans aucun prétraitement (plus de 90 %) en pépinière, l'absence de régénération naturelle sous les semenciers des terroirs ayant fait l'objet de notre étude (IFN-DFSPBF2, 2007) serait due à la mort des graines de l'espèce soumises au ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
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DALZ. choc thermique des feux de végétation. En effet, le traitement des graines par brûlage et par trempage dans de l'eau chaude, a donné les taux de germination les plus bas. Le milieu d'étude étant la savane assujettie aux feux de végétation pendant la période de fructification de l'espèce, les graines subissent le plus souvent le choc thermique. Sur un autre plan, la conduite des rejets de souches et de racines a montré que le développement de l'espèce n'est pas nécessairement lié au type de sols mais, peut dépendre du traitement des peuplements. Le désherbage des placettes et le traitement avec les feux de végétation, ont servi de base à la définition d'une stratégie visant à mieux exploiter les jachères à D. oliveri en bois de feu. Avec le désherbage continu sur deux ans, la densité des rejets émergents peut quadrupler celle des placettes témoins passées aux feux de végétation. Face aux pressions exercées sur l'espèce par les groupes socioculturels, il urge de prendre des mesures adéquates visant à freiner l'utilisation anarchique actuellement observée chez les usagers des produits de D. oliveri. Ces mesures seront surtout scientifiques, incitatives et règlementaires. Sur le plan scientifique, il importe de :
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DALZ. MEHU. (2002). Stratégie Nationale et Plan d'Action pour la Conservation de la Diversité Biologique au Bénin, 144, Cotonou, Bénin, MEHU. Morton J. (2007). Fuelwood consumption and woody biomass accumulation in Mali. West Africa. Ethnobot. Res. Appli. 5: 37- 44. Mitchell CP., Stevens EA., Watters MP. (1999). Short-rotation forestry-operations. Productivity and costs based on experience gained in the UK. Forest. Ecology. And Management 121: 123-136. ONAB. (2004). Plans d'Aménagement Participatif des plantations : Toffo, Djigbé, Lama. Rapports techniques, Cotonou. Bénin. Onana J. (1995). Les ligneux fourrager du Nord Cameroun, inventaire et phénologie in Revue Elevage et Médecine vétérinaire vol 48(2) : pp. 213-219. Ouédraogo LG., Sary H., Yaméogo-Gamene CS., Neya O. (2003). A participatory approach for conservation of forest genetic resources. In conserving biodiversity in arid regions: Best practices in developing nations, Lemons J. Victor R, Schaffer D, (eds). Kluwer Academic Publishers: pp. 63-72. Oumorou M. (1998). Etude Phytosociologique de quelques phytocénoses du domaine soudanien du Bénin. Mémoire de DES en sciences de la terre et de la vie orientation Sciences Naturelles appliquées et Eco-développement. Faculté des Sciences. Université de Liège. Belgique. 82 p. Pielou EC. (1966). Species diversity and patern diversity in the study of ecological succession, J. theor. Biol. 10: 370-383. Pontaillier JY., Ceulemane R., Guittet J., Mau F. (1997). Linear and non-linear functions of volume index to estimate woody biomass ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. in high density young poplars stands. Ann. For. Sci. 54: 335- 345. République du Bénin. (1993). Loi 93-009 du 02 juillet 1993, Portant régime des forêts en République du Bénin, Imprimerie L. D. Whannou, Parakou, Bénin, 30 p. Sinsin B. (1985). Impacts des activités anthropiques sur la faune et la végétation dans le périmètre Kandi-Banikoara-Kérou, Mém., d'Ing. Agro., FSA-UNB, Bénin.. Sinsin B. (1993). Dans le Parc National de la Pendjari, la prise en compte des plantes herbacées est nécessaire pour définir valablement les associations végétales, Thèse annexe de doctorat, Université Libre de Bruxelles, 10 p. Sinsin B. (1994). Individualisation et hiérarchisation des phytocénoses soudaniennes du Nord-Bénin, Belg, Journ, Bot 127(1) : 87- 103. Sinsin B. et Oumarou M. (2000). Etude de la diversité spécifique du groupement à Cochlospermum tinctorium (A. Rich.), des savanes arbustives du Nord-Bénin, In act. Bot. Galliica, 147 (4): 345-360. Sinsin B. et Owolabi, L. (2001). Rapport sur la monographie de la Diversité Biologique du Bénin: Ministère de l'Environnement et de l'Habitat (MEHU), Cotonou, Bénin. Sinsin B., Eyog MO., Assogbadjo AE., Gaoué OG., et Sinadouwirou T. (2004). Dendrometric characteristics as indicators of pressure of Afzelia africana Sm dynamics changes in trees found in different climatic zones of Benin. Biodiversity and Conservation. 13(8): 1555-1570. Sokpon N. (1995). Recherches écologiques sur la forêt dense semidécidue de Pobè au Sud du Bénin : Groupements végétaux, ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ. structure régénération et chute de litière, thèse Doctorat, Fac. Sc, Lab. Bruxelles, 350 p. Souza (de) S. (1988). Flore du Bénin (Tome 3) ; CENAP, Projet PBNUD/FAO, Cotonou, 423 p. Stone RD. (1996). Prise de conscience des problèmes de l'environnement en Afrique de l'Ouest : affronter le défi environnemental, PACIPE, 197 p. Tailfer Y. (1989). La forêt dense d'Afrique Centrale TomeI. CTFT. 456 p. Tente ABH. (2000). Dynamique actuelle de l'état de surface dans le massif de l'Atacora : Secteur de Perma, Toucountouna, Mém. DEA. FLASH/UNB, Bénin, 83p. Toko IM. et (da) Matha Sant'anna MA. (1999). Evolution de l'utilisation du terroir dans la Sous-Préfecture de Banikoara (Nord-Bénin), Cahiers Agriculture, 8 : 41-135. UNESCO. (1993). Ecosystèmes forestiers tropicaux, un rapport sur l'état des connaissances, préparé par l'UNESCO, la PNUE et la FAO, Recherches sur les ressources naturelles, 740p. UNEP/CBD. (1994). Convention sur la Diversité Biologique. Texte et annexes. Genève. Suisse. 34p. Verwijst T. et Telenis B. (1999). Biomass estimation procedures in short rotation forestry. Forest Ecology and Management 121: 137-146. White F. (1983). The Vegetation of Africa. Paris, France: UNESCO. Natural Resources. Wilson EO. (1992). The diversity of life, Harvard University Press,USA 424p. Zar JH. (1999). Biostatisticad Analysis-Fourth Edition. Prentice Hall: Upper Saddle River, New Jersey. ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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Racines |
Pharmacopée Reproduction Bois d'énergie
Pas de connaissance Autres (à préciser)
|
Feuilles Bois Sève |
Pharmacopée
Emballage
Autres (à préciser) Fourrage
Pas de connaissance
Pharmacopée Bois d'oeuvre Bois d'énergie
Pas de connaissance Autres (à préciser)
Pharmacopée
Culte religieux
Pas de connaissance Autres (à préciser)
Fait à , le
L'enquêteur
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
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Questionnaire sur l'utilisation |
Localité : Age : Sexe : Profession : Religion : Groupe
sociocommunautaire :
Connaissez-vous le bois D. oliveri ?
Oui Non
Si oui, à quoi l'utilisez-vous en priorité ?
Menuiserie Objet d'art Carbonisation Bois de feu Autres à préciser Pas de réponse
Où trouvez-vous le bois pour les usages identifiés ?
Forêt Savane Jachère Champs Domaine classé D. Protégé
Pensez-vous que le bois est toujours disponible pour les usages identifiés ?
Oui Non
Si oui, quels sont les facteurs qui militent en sa protection ?
Si non, que faire pour garantir la survie des peuplements ?
Quelle quantité de bois récoltez-vous pour un chargement du produit ? (charbon de bois) ; (madrier) ; (salon complet) ; (bois de feu)
Que vous rapporte un chargement du produit fabriqué ?
- Frais de production
·- Coûts de manutention et de transport
·- Montant de la vente
·- Bénéfice net
·
Quelle est l'importance de votre activité sur la vie socioculturelle des populations ?
Quelle est l'influence de votre activité sur la survie des peuplements de Daniellia ?
Rajeunissement Dégradation Disparition Raréfaction des
sujets exploitables
Que faire pour mieux valoriser l'utilisation du bois de D. oliveri ?
Fait à , le
L'enquêteur
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
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Questionnaire sur l'utilisation |
Localité
·
Age
·
Sexe
·
Profession
·
Religion
· Groupe
sociocommunautaire
·
Connaissez-vous les feuilles de D. oliveri ?
Oui Non
Si oui, à quoi l'utilisez-vous en priorité ?
Quelle qualité de feuilles utilisez-vous pour l'emballage ?
Jeune feuille Feuille caduque Feuille sèche Pas de réponse
Quelle quantité de feuilles est nécessaire pour quelle quantité de produit emballé ?
1 panier de feuilles en kg 2 paniers de feuilles en kg

40
boules
80
boules
120
boules
+ 120
boules
40
boules
80
boules
120
boules
+ 120
boules
Où trouvez-vous les feuilles d'emballage ?
Champs Jachères Forêts D. classé D. protégé Pas de
réponse
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
Pensez-vous que les feuilles d'emballage utilisées sont épuisables ?
Oui Non
Si oui, que préconisez-vous pour sa protection ?
Si non, quelles sont les raisons qui guident votre réponse ?
Quelle est l'importance culturelle de l'emballage des denrées alimentaires avec les feuilles de D. oliveri dans la vie des populations ?
Quelles sont les techniques de récoltes des feuilles d'emballage de D. oliveri ?
Quelles sont les implications écologiques de l'utilisation des feuilles d'emballage dans la survie de D. oliveri ?
Retard Développement Dépérissement Sans Pas réponse
de croissance branchu influence
Que faire pour valoriser l'utilisation des feuilles de D. oliveri comme emballage des denrées alimentaires ?
Fait à , le
L'enquêteur
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
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Questionnaire sur l'utilisation |
Localité : Age : Sexe : Profession : Religion : Groupe
sociocommunautaire :
............................................................................................................
·
·
Connaissez-vous l'encens ?
Oui Non
Si oui, l'utilisez-vous ?
Oui Non
Si oui, à quelle occasion ?
Si non, pourquoi ce n'est pas utilisé ?
Quelle est la signification de l'utilisation de l'encens dans votre religion ?
Où trouve-t-on l'encens que vous utilisez ?
.........................................................................................
·
·
Quelle quantité d'encens est nécessaire pour vous par mois ?
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
Connaissez-vous le prix d'achat d'un kg d'encens ?
Que faites vous en cas d'absence d'encens ?
Quelle est l'influence de l'utilisation de l'encens sur la vie des fidèles ?
Connaissez-vous l'encens de D. oliveri ?
Oui Non
Si oui, quelle est sa valeur spirituelle ?
Quelles sont les techniques de récolte de l'encens de D. oliveri ?
Quels sont les risques de survie des arbres exploités pour la production de l'encens ?
Dépérissement Vieillissement Retard de Sans risque Pas de réponse
Croissance
Fait à , le
L'enquêteur
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
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Questionnaire sur le traitement des
maladies |
age | 162 |
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Localité : Age : Sexe : Profession : Religion : Groupe
sociocommunautaire :
Quelles sont les maladies que vous guérissez avec les organes de D. oliveri ?
Quelles sont les maladies qui sont traitées avec les feuilles seules de D. oliveri ?
Quelles sont les maladies qui sont traitées avec les racines seules de D. oliveri ?
..............................................................................................................
Quelles
sont les maladies qui sont traitées avec l'écorce seule de D.
oliveri ?
Quelles sont les maladies qui sont traitées avec la sève seule de D. oliveri ?
Combien de vertus, possède une plante jeune (verte), une plante âgée (mûre) ?
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
Quelle est l'importance de votre activité sur la vie socioculturelle des populations ?
Quelle rémunération obtenez-vous de vos prestations ?
............................................................................................................
·
·
Peut-on dire que les connaissances thérapeutiques font vivre ses pratiquants ?
Quelle est l'influence de votre activité sur la survie des peuplements de D. oliveri ?
Retard Développement Dépérissement Raréfaction des
de croissance branchu produits
Dégradation Autres à préciser Pas de réponse
Que faire pour garantir la continuité de votre activité ?
Fait à , le
L'enquêteur
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
GUIDE D'ENTRETIEN

INFORMATIONS SUR LES CONDITIONS AGRO-
ECOLOGIQUES DE LA ZONE D'ETUDE
Quels sont les facteurs biophysiques qui caractérisent le milieu ?
INDICATEURS :
Climat, topographie, nature des sols, couvert végétation, hydrographie.

INFORMATIONS SUR L'ESPECE D. OLIVERI
1- Connaissez-vous l'espèce D. oliveri ?
2- Existe-t-il des peuplements de cette espèce dans le milieu ?
3- Quelle est l'importance de l'espèce dans la culture locale ?
INDICATEURS :
Présentation de l'espèce, la morphologie de la plante, feuilles, fleurs, fruit, présence de l'espèce dans le paysage local, place de l'espèce dans la culture locale.
|
INFORMATIONS SUR LES TRAITS SOCIOCULTURELS DE LA |
ZONE D'ETUDE
1- Quels sont les groupes socioculturels impliqués dans l'usage des produits de l'espèce D. oliveri ?
2- Quelles sont les influences que la culture exerce sur l'usage des produits de l'espèce D. oliveri ?
3- Quelles connaissances les groupes socioculturels, ont des
impacts des produits sur la viabilité des peuplements ?
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
INDICATEURS :
Densité de population, groupes sociolinguistiques, groupes socioculturels, relations ethnobotaniques.
|
INFORMATIONS SUR LES USAGES DES ORGANES DE |
D. OLIVERI
1- Connaissez-vous les usages liés aux feuilles de D. oliveri ?
2- Connaissez-vous les usages liés à la racine de D. oliveri ?
3- Connaissez-vous les usages liés à l`écorce de D. oliveri ?
4- Connaissez-vous les usages liés à la sève de D. oliveri ?
INDICATEURS :
Vertus thérapeutiques, rôle énergétique, contribution agropastoro-alimentaire, place dans l'artisanat.
INFORMATIONS SUR LA SURVIE DE D. OLIVERI
1- Quels sont les facteurs limitant la présence de D. oliveri dans un milieu ?
2- Connaissez-vous des stratégies ou des formes locales de protection de D. oliveri ?
3- Connaissez-vous des stratégies ou des formes locales de régénération ou de restauration des peuplements de D. oliveri ?
INDICATEURS :
Reboisement, mise en défens des domaines, protection, aménagement des domaines
GRILLE D'OBSERVATION
|
SUIVRE LA RECOLTE DES FEUILLES DE L'ESPECE D. OLIVERI POUR L'EMBALLAGE DE LA PATE LYO |
1- Connaître les aires de récolte des feuilles de D. oliveri
2- Chronométrer le temps nécessaire pour la récolte des feuilles d'emballage de 500 boules de lyo
3- Participer à la récolte des feuilles d'emballage nécessaires pour 100 boules de lyo
4- Compter avec les récolteuses de feuilles d'emballage de lyo, le nombre de souches fournissant les feuilles d'emballage de 500 boules de lyo
5- Evaluer la superficie de champ à parcourir pour la récolte des feuilles nécessaires à l'emballage de 500 boules de lyo

SUIVRE LA PREPARATION ET L'EMBALLAGE AVEC LES FEUILLES DE D. OLIVERI DE 500 BOULES DE LYO
1- Connaître la quantité de maïs nécessaire pour fournir 500 boules de lyo
2- Connaître le processus de la préparation de lyo
3- Evaluer la quantité de folioles de D. oliveri et de folioles de palme nécessaires pour l'emballage de 500 boules de lyo
4- Connaître la périodicité de préparation de lyo au niveau de 05 vendeuses du marché de Bohicon et d'Abomey

SUIVRE LA FABRICATION DES OBJETS D'ART AVEC LE BOIS DE D. OLIVERI
1- Connaître l'aire d'exploitation des pieds de D. oliveri destinés à la sculpture sur bois.
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
2- Mesurer les volumes de bois nécessaire pour la fabrication d'un fauteuil complet
3- Evaluer la masse volumique des déchets produits par la fabrication d'un fauteuil complet
4- Evaluer le coût de fabrication d'un fauteuil complet
|
SUIVRE LA FABRICATION DES MORTIERS AVEC LE BOIS DE D. OLIVERI |
1- Connaître les procédures d'exploitation des pieds de D. oliveri
2- Connaître les aires d'exploitation de l'espèce pour la fabrication de trois modèles différents de mortiers
3- Evaluer la masse volumique des déchets produits par la fabrication de trois modèles de mortiers à partir du bois de D. oliveri
4- Evaluer les coûts de fabrication de trois différents modèles de mortier
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FICHE D'INVENTAIRE FORESTIER
d 1,3 = 5 cm

Caractéristique de la station :
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Placette N° : |
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Coordonnées |
A |
X |
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Y |
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X |
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C |
X |
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D |
X |
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Y |
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Terroir de |
N° placeau échantillon : Coordonnées UTM |
X |
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Formation végétale |
Y |
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Rayon (m) |
Observations particulières |
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N° fiche/Nombre fiche éch. |
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N° |
Code essence ou |
Usage |
Organe |
d1,3 (cm) |
ht (m) |
hf (m) |
Taux de |
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2 |
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3 |
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4 |
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5 |
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6 |
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7 |
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8 |
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9 |
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10 |
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Date
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Nom et signature Nom et signature
Superviseur Chef d'équipe
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
FICHE D'INVENTAIRE FORESTIER
d 1,3 < 5 cm

Caractéristique de la station :
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Placette N° : |
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Coordonnées |
A |
X |
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Y |
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X |
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Y |
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C |
X |
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Y |
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X |
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Y |
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Terroir de : |
N° placeau échantillon : Coordonnées UTM |
X |
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Formation végétale |
Y |
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Rayon (m) |
Observationsparticulières |
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N° fiche/Nombre fiche éch. |
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N° |
Code essence ou N°
herbier/Nom |
Usage local |
Taux
de |
h = 1 m |
1 < h = 3 m |
h > 3 m |
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Date
Nom et signature Nom et signature
Superviseur Chef d'équipe
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Carte de situation de la zone d'étude 28
Figure 2 : Carte du Bénin montrant les climatogrammes selon les 29
différentes zones climatiques
Figure 3 : Principaux groupes ethniques du Bénin 30
Figure 4 : Répartition spatiale de D. oliveri dans le monde 34
(Points jaunes)
Figure 5 : Carte de répartition des poids ethniques du Bénin en 42
2002
Figure 6 : Localisation des placettes de suivi des rejets de D. 55
oliveri sur la carte pédologique du Centre du Bénin
Figure 7 : Usage des feuilles de D. oliveri comme fourrage par les 58
groupes socioculturels enquêtés
Figure 8 : Usage des organes de D. oliveri pour la pharmacopée 60
par les groupes socioculturels enquêtés
Figure 9 : Usage de l'écorce de D. oliveri pour la confection des 63
ruches par les groupes socioculturels enquêtés
Figure 10 : Dendrogramme de 60 relevés des terroirs villageois 70
Figure 11 : Carte factorielle de 60 relevés des terroirs villageois 71
Figure 12 : Dendrogramme de 25 relevés des Forêts classées de 71
Dan et d'Atchérigbé
Figure 13 : Carte factorielle de 25 relevés des Forêts Classées de 72
Dan et d'Atchérigbé
Figure 14 : Indices de diversité de Shannon (H') et équitabilité de 75
Piélou (E)
Figure 15 : Diagramme rang - fréquence des espèces du 76
groupement à D. oliveri et Lannea barteri (TV1)
Figure 16 : Diagramme rang - fréquence des espèces du 77
groupement à D. oliveri et Lonchocarpus sericeus (TV2)
Figure 17 : Diagramme rang - fréquence des espèces du 78
groupement à Lonchocarpus sericeus et Pterocarpus
erinaceus (FC1)
Figure 18 : Diagramme rang - fréquence des espèces du 79
groupement à Lonchocarpus sericeus et Pseudocedrela kotschyi (F)
Figure 19 : Spectre brut des types biologiques au sein des 80
groupements des terroirs villageois
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
Figure 20 : Spectre brut des types biologiques au sein des 80
groupements des Forêts Classées
Figure 21 : Spectre brut des types phytogéographiques au sein des 81
groupements des terroirs villageois
Figure 22 : Spectre brut des types phytogéographiques au sein des 81
groupements des Forêts Classées
Figure 23 : Densité des espèces au sein des différents groupements 82
Figure 24 : Surface terrière des espèces au sein des différents 82
groupements
Figure 25 : Répartition des individus par classe de diamètre au 83
sein des Groupements des Forêts Classées
Figure 26 : Répartition des individus par classe de diamètre au 83
sein des Groupements des terroirs villageois
Figure 27 : Carte de l'évaluation de la pression anthropique sur les 86
peuplements de D. oliveri au Bénin
Figure 28: Densités moyennes (N/ha) de D. oliveri dans les 87
peuplements principaux des Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin
Figure 29 : Densités moyennes de D. oliveri dans les sous-bois des 88
Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin
Figure 30 : Hauteur totale (Htot) moyenne de D. oliveri dans les 88
Forêts Classées et terroirs villageois du Bénin
Figure 31 : Carte de répartition des densités de peuplement de D. 89
oliveri dans les Forêts Classées (FC) des Départements du Bénin
Figure 32 : Carte de répartition des densités de peuplement de D. 90
oliveri dans les terroirs villageois (TV) des Départements du Bénin
Figure 33 : Croissance des plantules issues des cinq types de 99
graines sur quatre différents substrats
Figure 33a Sol ferrugineux sablonneux 99
Figure 33b Sol ferrallitique 99
Figure 33c Sol latéritique 99
Figure 33d Sol ferrugineux argileux 99
Figure 34 : Croissance des plantules issues des boutures de tiges 100
et de racines sur quatre types de substrats
Figure 34a Plantules issues des boutures de tiges 100
Figure 34b Plantules issues des boutures de racines 100
Figure 35 : Comparaison des taux de réussite à 30 jours des modes 102
de propagation par graines et par bouture de segments
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
de racine
Figure 36 : Densité moyenne de D. oliveri sur les stations par 106
période de relevé des données
Figure 37 : Hauteurs moyennes des rejets de D. oliveri sur les 109
stations par période de relevé des données
Figure 38 : Diamètre moyennes des rejets de D. oliveri sur les 112
stations par période de relevé des données
Figure 39 : Evaluation des quantités de matière sèche de D. oliveri 116
sur les stations après 36 mois de suivi
Figure 40 : Evaluation des charges et bénéfices de l'exploitation 118
traditionnelle des rejets de D. oliveri dans la zone
d'étude
Figure 41 : Evaluation des charges et bénéfices de l'exploitation 118
suivie des rejets de D. oliveri sur les stations par
période de relevé des données
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Quelques appellations courantes des Daniellia 36
dans leur aire de répartition géographique
Tableau 2 : Caractéristiques comparées des espèces du 37
genre Daniellia
Tableau 3 : Répartition des enquêtés dans les départements 41
ciblés de la zone d'étude
Tableau 4 : Répartition des effectifs des enquêtés par 43
département et par groupe socioprofessionnel
Tableau 5 : Pourcentage des enquêtés ayant connaissance 57
des usages des organes de D. oliveri dans les Départements du Bénin
Tableau 6 : Pourcentage des enquêtés ayant connaissance 59
de l'usage des feuilles de D. oliveri pour
l'emballage de la pâte lyo selon les groupes socioculturels
Tableau 7 : Pourcentage des enquêtés ayant connaissance 61
de l'usage du bois de D. oliveri pour la
sculpture selon les groupes socioculturels
Tableau 8 : Pourcentage des enquêtés ayant connaissance 62
de l'usage du bois de D. oliveri Comme énergie domestique selon les groupes socioculturels
Tableau 9 : Pourcentage des enquêtés ayant connaissance 64
de l'usage de la sève de D. oliveri comme
encens selon les groupes socioculturels
Tableau 10 : Fréquence des différentes familles inventoriées 74
au sein des différents groupements
Tableau 11 : Quelques caractéristiques dendrométriques de 87
D. oliveri dans les terroirs villageois et dans les Forêts Classées du Bénin
Tableau 12 : Composition chimique des substrats de 93
pépinière utilisés
Tableau 13 : Taux moyens de germination (%) des graines de 96
D. oliveri pour cinq types de prétraitements sur quatre types de substrats
Tableau 14 : Taux moyens de reprise des bougeons de racine 97
et de tige de D. oliveri sur quatre types de
substrats
Tableau 15 : Moyennes de nombre de pieds de D. oliveri et 107
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
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SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
erreurs standard suivies du test de student Newman et Keuls
Tableau 16 : Moyennes des hauteurs de D. oliveri et erreurs 110
standard suivies du test de student Newman et Keuls
Tableau 17 : Moyennes des diamètres de D. oliveri et erreurs 113
standard suivies du test de student Newman et Keuls
Tableau 18 : Dimensions des morceaux de bois vendus dans 114
trois différents marchés de la zone d'étude
Tableau 19 : Estimation de la quantité de matière sèche des 115
rejets commercialisables dans les jachères de 6, 12, 18, 24 et 36 mois
Tableau 20 : Coût de production traditionnelle des rejets de 117
D. oliveri dans trois localités de la zone d'étude
Tableau 21 : Matrice de diagnostic stratégique (MDS) de 126
l'exploitation des produits de D. oliveri au Bénin
Tableau 22 : Effets de l'exploitation des produits de D. oliveri 129 sur la viabilisation des peuplements au Bénin
LISTE DES PHOTOS
Pages
Photo 1 : D. oliveri dans sa forme
spécifique dans la Commune 38
de Dassa au Centre du
Bénin
Photo 2 Ilot de Daniellia oliveri au niveau de la Forêt Classée 38
de Soubroukou dans la Commune de Djougou au Nord-Ouest du Bénin
Photo 3 : Ecorce de D. oliveri 39
Photo 4 : Feuille de D. oliveri 39
Photo 5 : Panicules de fleurs de D. oliveri 39
Photo 6 : Fruits et graines de D. oliveri 39
Photo 7 : Souches et racines de D. oliveri 39
Photo 8 : Sève séchée et moulue de D. oliveri, utilisée comme 65
encens dans la Commune de Djougou au Nord-Ouest du Bénin
Photo 9 : Fagots de D. oliveri utilisés comme bois de feu dans 65
la Commune d'Agbangnizoun au Centre du Bénin
Photo 10 : Tronc écorcé de D. oliveri pour usage en 65
pharmacopée dans la Commune de Zogbodomey au Centre du Bénin
Photo 11 : Emballage de la pâte lyo avec les feuilles de D. oliveri 65
dans la Commune de Bohicon au Centre du Bénin
Photo 12 : Fauteuils sculptés en bois de D. oliveri dans la 65
Commune de Zagnanado au Centre du Bénin
Photo 13 : Feuilles de D. oliveri utilisées comme fourrage dans 65
la Commune de Parakou au Nord-Est du Bénin
Photo 14 : Plantules issues des graines de D. oliveri semées 95
dans un substrat sablonneux
Photo 15 : Plantules issues des graines de D. oliveri semées 95
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L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
dans un substrat de terre de barre
Photo 16 : Plantules issues de bouture de racine de D. oliveri 95
implantée dans un substrat argileux
Photo 17 : Plantules issues de bouture de tige de D. oliveri 95
implantée dans un substrat de latérite
Photo 18 : Rejets d'une souche de D. oliveri, 30 jours après la 119
coupe du sujet sur sol argileux dans la Commune de Zogbodomey au Centre du Bénin
Photo 19 : Rejets abondants de D. oliveri sur sol ferralitique, 60 119
jours après défrichement dans la Commune de Zagnanado au Centre du Bénin
Photo 20 : Rejets exploitables de D. oliveri sur sol sablonneux 119
après 36 mois de suivi (traitement désherbage) dans la Commune d'Abomey au Centre du Bénin
Photo 21 : Rejets de D. oliveri (à droite témoin brûlé) sur sol 119
sablonneux à 36 mois de suivi (traitement feu de végétation) dans la Commune d'Abomey au Centre du Bénin
TABLE DES MATIERES
Pages
DEDICACE 2
SOMMAIRE 3
AVANT PROPOS 4
RESUME 6
ABSTRACT 8
SIGLES ET ACRONYMES 10
CHAPITRE 1 : Introduction générale 13
1.1- Problématique et justification 17
1.2 - Objectif global 21
1.3 - Objectifs spécifiques 21
1.4 - Hypothèses et questions de recherche 22
1.5 - Organisation de la thèse 23
CHAPITRE 2 : Milieu d'étude et traits socioculturels 25
2.1- Milieu physique 25
2.1.1- Zone guinéo-congolaise 25
2.1.2- Zone soudano-guinéenne 26
2.1.3- Zone soudanienne 27
2.2- Traits socioculturels 30
2.2.1 - Population 30
2.2.2- Groupes sociolinguistiques 30
2.2.3- Santé 31
2.2.4- Satisfaction des besoins en bois de feu 31
CHAPITRE 3 : Matériel et méthodes 33
3.1- Matériel végétal étudié : Daniellia oliveri 33
3.1.1- Contenu du genre Daniellia 33
3.1.1.1- Daniellia oliveri (Rolfe) Hutchinson et Dalziel 33
3.1.1.2- Daniellia oblonga (Oliver) 35
3.1.1.3- Daniellia ogea (Harms) Rolfe ex Holland 36
3.2- Sources documentaires 40
3.3- Données démographiques et ethnobotaniques 40
3.4- Evaluations phytosociologiques 44
3.5- Evaluations de la germination et de la dynamique de 49
croissance des plantules de D. oliveri
3.6- Evaluation de la conduite et de la commercialisation des 52
rejets de D. oliveri
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
CHAPITRE 4 : Evaluation des connaissances ethnobotaniques 57
en relation avec D. oliveri
4.1- Domaines liés aux usages de D. oliveri au Bénin 57
4.2- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine alimentaire 58
4.2.1- Feuilles, fleurs et graines de D. oliveri comme aliments des 58
animaux
4.2.2- Feuilles de D. oliveri pour l'emballage de la pâte lyo 59
4.3- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine médicinal 59
4.3.1- Organes de D. oliveri utilisés pour la pharmacopée 59
4.4- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine culturel 60
4.4.1- Bois de D. oliveri utilisé pour la sculpture 60
4.4.2- Rejets de D. oliveri utilisés comme bois de feu 61
4.4.3- Ecorce de D. oliveri utilisée pour la confection des ruches 62
4.5- Usages des organes de D. oliveri dans le domaine cultuel 63
4.5.1- Sève de D. oliveri utilisée comme encens 63
CHAPITRE 5 : Typologie des groupements végétaux à D. 68
oliveri, analyse des paramètres dendrométriques de
peuplements dans les Forêts Classées, terroirs villageois du
Centre du Bénin et caractéristiques écologiques des
peuplements du Bénin
5.1- Typologie des groupements 68
5.1.1- Terroirs Villageois 68
5.1.2- Forêts Classées 69
5.1.3- Appréciation de la diversité au sein des groupements : 72
composition floristique et structures des groupements
5.1.4- Diversité spécifique des groupements abritant D. oliveri 74
5.1.5- Distribution des individus en espèces : Diagramme 75
Rang/Fréquence
5.1.6- Spectres biologique et phytogéographique des 79
groupements à Daniellia oliveri
5.1.7- Evolution des paramètres dendrométriques des différents 81
groupements
5.1.7.1- Densité et surface terrière 81
5.1.7.2- Répartition des individus par classe de diamètre 83
5.2- Répartition spatiale et abondance des peuplements de D. 84
oliveri au Bénin
5.2.1- Principales zones de répartition des peuplements de D. 84
oliveri au Bénin
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
5.2.1.1- Zones d'absence de l'espèce 84
5.2.1.2- Zones de surexploitation de l'espèce 84
5.2.1.3- Zones de forte pression d'exploitation de l'espèce 85
5.2.1.4- Zones d'absence d'exploitation de l'espèce 85
5.2.1.5- Zones d'exploitation modérée de l'espèce 87
CHAPITRE 6: Conduite de la reproduction de D. oliveri et 93
analyse des capacités de sa reproduction sur divers sites
écologiques au Centre Bénin
6 .1- Régénération naturelle 93
6.2- Effet des traitements pré -germinatif et du substrat sur la 94
germination des graines de D. oliveri
6.3- Effet du type de bouture sur les taux de reprise des 96
bourgeons de D. oliveri pour quatre types de substrats.
6.4- Croissance en pépinière des plantules issues des différentes 97
graines prétraitées pour les quatre types de substrats
6.5- Croissance des plantules issues des boutures de tiges et de 100
racines sur quatre types de substrat
6.6- Comparaison des taux de réussite et de la croissance des 101
pousses pour la propagation par graines et par boutures racines
de D. oliveri
CHAPITRE 7: Régénération naturelle de D. oliveri et 105
exploitation de ses rejets au Centre du Bénin
7.1- Evolution du nombre de pieds suivant différents traitements 105
et types de sol
7.2- Densité des rejets selon les stations 105
7.3- Croissance en hauteur des rejets de D. oliveri suivant 108
différents traitements et types de sol
7.4- Croissance en diamètre des rejets de D. oliveri suivant 111
différents traitements et types de sol
7.5- Retombées socioéconomiques issues de l'exploitation des 114
rejets de D. oliveri
7.5.1- Détermination des caractéristiques des morceaux de bois 114
de D. oliveri vendus sur les marchés de la zone d'étude
7.5.2- Estimation de la quantité de matière sèche des rejets de D. 115
oliveri dans les jachères de 6 à 36 mois
7.5.3- Rentabilité de l'exploitation des rejets de D. oliveri en bois 116
de feu
CHAPITRE 8: Discussion des résultats 122
8.1- Monographie des usages de D. oliveri 122
8.2- Typologie des groupements végétaux à D. oliveri 130
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. &
DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN
8.3- Reproduction de D. oliveri 132
8.4- Exploitation des rejets de D. oliveri 136
8.5- Rentabilité de l'exploitation des rejets de D. oliveri 138
CHAPITRE 9: Conclusion générale et recommandations 141
Références bibliographiques 145
ANNEXES 154
Questionnaires 155
Guide d'entretien 164
Grille d'observation 166
Liste des figures 170
Liste des tableaux 173
Liste des photos 175
Table des matières 177
ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQVES ET SOCIOCVLTVRELS DE
L'EXPLOITATION DES PRODVITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HVTCH. &
DALZ.
SVR LA VIABILITE DE SES PEVPLEMENTS AV BENIN