SOMMAIRE
DEDICACE...................................................................................................ii
REMERCIEMENTS
......................................................................................iii
INTRODUCTION..........................................................................................1
CHAPITRE 1 : CADRE GÉNÉRAL DU
STAGE..........................................................3
I. PRÉSENTATION DE LA CLINIQUE LA
VICTOIRE...........................4
A. LOCALISATION DE LA CLINIQUE MÉDICALE « LA
VICTOIRE »..............4
B.
HISTORIQUE.............................................................................................4
C. STATUT
JURIDIQUE.................................................................................5
D. SERVICES ET
ACTIVITÉS..........................................................................5
II. STRUCTURE DE LA CLINIQUE « LA
ICTOIRE ».............................8
A.
Structure...................................................................................................8
B. Notre travail au sein la clinique « La
Victoire »...........................9
CHAPITRE 2 :
STRUCTURE COMPTABLE DE LA CLINIQUE « LA
VICTOIRE »...................11
I. APPROCHE
THÉORIQUE..........................................................................12
A.
GÉNÉRALITÉS.........................................................................................12
B.
PRINCIPES..............................................................................................14
C. TENUE DES
COMPTES............................................................................15
II. PRATIQUES OBSERVÉES
........................................................................23
A. PRINCIPES : Opérations & Flux
.............................................................23
B. TENUE DES
COMPTES............................................................................24
C. LES
IMPOTS............................................................................................24
CHAPITRE 3 : ANALYSE
CRITIQUE......................................................................26
I. CRITIQUES OU INSUFFISANCES
RELEVEES.......................................27
A. CONSÉQUENCES DE L'ABSENCE D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION.....27
B. SÉCURITÉ DES RESSOURCES
FINANCIÈRES........................................28
II.
PROPOSITIONS.....................................................................................29
A. MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION.............................29
B. SÉCURITÉ DES RESSOURCES
FINANCIÈRES......................................40
CONCLUSION.............................................................................................................41
Bibliographie......................................................................................a
Annexes............................................................................................b
Table des
matières...............................................................................c
DÉDICACE
Ce mémoire, qui marque une seconde étape
importante dans ma vie, est dédié :
· A ma mère, Adja BEGUEM :
pour son affection et son sacrifice incommensurables;
· A mes soeurs et frères : pour leur soutien
multiforme .
· A Antoinette Wokpo : pour son amour
REMERCIEMENTS
Au Docteur Komlanvi GONçALVES, trouvez ici toute notre
reconnaissance, pour l'ardeur et l'abnégation dont vous avez fait
montre, malgré vos multiples occupations pour vous consacrer à ce
travail. Nous vous invitons, très humblement à trouver ici tous
nos sincères remerciements.
A Monsieur Nadjomb KPANDJA, Directeur fondateur du CIFOP, pour
la qualité de formation dans son centre,
A Monsieur Paul Yawo ASSAGBA , Directeur
Général du CIFOP Lomé,
A Monsieur Nikabou MATCHAM, Directeur des ressources humaines
au CIFOP Lomé, pour sa rigueur en souplesse,
A Monsieur Josée Quam TOFFA, Directeur des
études au CIFOP Lomé, pour ses sages conseils,
A Monsieur Achille A. DJEGUEMA, Directeur de mémoire,
pour son efficacité et son entière disponibilité,
Aux familles Ekpétsou, Béguem, Badjissi,
Samiè, Ago, Nikabou, Bandjé, Agba, pour leur soutien et
conseils,
A tous mes camarades de la promotion 2003-2005 du CIFOP
Lomé,
Nous vous adressons nos sincères remerciements pour vos
diverses contributions à la réalisation de ce mémoire et
à notre formation au CIFOP Lomé.
INTRODUCTION
L'exercice de la profession médicale ne se
résume pas à faire un diagnostic, donner des conseils et proposer
des traitements à son patient. Les cliniques médicales deviennent
de plus en plus de vraies ENTREPRISES, avec leurs obligations comptables et
leurs charges professionnelles et fiscales.
Après avoir effectué un stage de deux mois dans
la clinique médicale « La Victoire », nous avions en
un premier temps fait une étude sur le suivi informatisé des
données médicales des patients de cette dernière ;
étude qui nous a permis de concevoir un logiciel de gestion et de
comptabilité des cliniques. Sur le plan organisation, la clinique
éprouve des difficultés à gérer les dossiers des
patients et sur le plan comptable, elle n'arrive pas à dégager
son résultat.
Au cours de ce même stage, il nous a été
donné de constater l'inexistence d'une comptabilité fiable, et
d'une procédure de gestion de la clinique en vue de déterminer
avec précision les recettes et les dépenses permettant de
déduire le résultat et de faire face aux obligations fiscales.
Face à cette observation nous avons jugé bon de faire une
étude sur la « Réorganisation de la
comptabilité de la clinique médicale La
Victoire » thème de notre présent
mémoire.
Dans ce présent document, après avoir
présenté la clinique médicale « La
Victoire », nous donnerons un aperçu des pratiques comptables
de la clinique « LA VICTOIRE » et enfin nous ferons une
analyse critique constructive en vue de proposer des solutions aux
problèmes recensés.
CHAPITRE 1
CADRE GÉNÉRAL DU STAGE
III. PRÉSENTATION DE LA CLINIQUE LA
VICTOIRE
A. LOCALISATION DE LA CLINIQUE MÉDICALE « LA
VICTOIRE »
La clinique médicale « LA
VICTOIRE » est un établissement médical privé
sis dans un bâtiment à étage au 252, Rue Malou, non loin de
la Résidence de l'Ambassadeur de Chine et de l'école primaire
d'Agbalépédo-Groupe C, à Lomé.
B. HISTORIQUE
L'idée, à l'origine, est partie d'un besoin
ressenti par un médecin. En effet le fondateur, le Dr Komlavi
GONÇALVES, directeur du centre médico-social
« SALISA » de 1994 à 1997 au quartier
Gblenkomé à Lomé, était souvent sollicité
par des patients à son domicile. C'est pour répondre à ce
besoin des populations qu'il a eu l'idée de créer, en
collaboration avec une infirmière, une unité de soins afin de
pouvoir satisfaire ceux qui venaient en consultation chez lui.
C'est ainsi que le 06/12/1997 un cabinet médical vit le
jour sous le nom de « LA VICTOIRE ». Le petit personnel du
cabinet médical, le Médecin et l'infirmière au
départ, s'est vite senti débordé tellement le cabinet
prenait de l'ampleur. Il a fallu engager trois autres infirmières et un
assistant médical. La nécessité d'organiser un service de
garde pour la surveillance des malades la nuit s'est fait également
sentir.
Pour répondre à ce nouvel impératif, des
travaux d'extension ont été entrepris en 2000. Ces travaux ont
abouti à un réaménagement du cabinet. A ce stade, le
cabinet avait pris une allure trop imposante et complexe pour continuer
à être considéré comme tel.
En 2001, l'autorisation demandée au Ministère de
la Santé en vue de le transformer en clinique médicale fut
accordée (Annexe 1). Désormais la façade du bâtiment
arbore fièrement un écriteau où l'on peut lire de
loin : CLINIQUE MEDICALE « LA VICTOIRE ». Le nombre de
patients augmentant d'année en année, la salle d'attente s'est
avérée trop exigûe. Pour offrir plus de confort aux
patients, une nouvelle extension s'est imposée vers la maison
contiguë qui servait d'habitation au médecin directeur contraint de
déménager en Décembre 2004. Ces travaux ont permis
d'agrandir la salle d'attente, les salles d'hospitalisation et de créer
une deuxième salle de consultations pour les assistants du
médecin directeur ainsi qu'un secrétariat faisant
également office de caisse et de pharmacie.
C. STATUT JURIDIQUE
La clinique médicale « La Victoire »
est un établissement médical dont la personnalité est
confondue à celle du médecin Directeur qui en est le seul
propriétaire. Rappelons que le médecin est un professionnel
libéral relevant, sur le plan fiscal, du régime des
Bénéfices Non Commerciaux et sur le plan social de celui des
Travailleurs Non Salariés, régime spécifique des
praticiens et auxiliaires médicaux.
D. SERVICES ET ACTIVITÉS
1. Activités
La clinique médicale « La
Victoire » est un Centre médical qui a l'avantage d'offrir
aux populations environnantes des soins de santé à
proximité de chez eux, tels que :
· des consultations et des soins de médecine
générale,
· des consultations prénatales,
· de la petite chirurgie,
· des analyses médicales,
· des vaccinations,
· une petite pharmacie de fonctionnement.
a. La pré- consultation
La première étape de la consultation passe par
l'accueil du patient généralement par une infirmière. En
effet, dès qu'un patient arrive, l'infirmière lui demande le
motif de sa présence.
- S'il s'agit d'un nouveau motif de consultation, elle note le
nom, le prénom et l'âge du patient dans un registre et passe
à la prise de ses paramètres c'est-à-dire la
température, la tension artérielle et le poids qu'elle note
également dans le registre. Toutes ces données sont ensuite
consignées sur une petite fiche d'admission qui sera transmise au
médecin avant l'introduction du patient dans la salle de consultation.
Le patient est invité à aller régler à la caisse
les frais de consultation contre un reçu. Après cela, le nom du
patient est ajouté à la liste d'attente qui permet de recevoir
chacun par ordre d'arrivée.
- S'il s'agit d'une suite de soins ou d'un contrôle, le
processus est semblable au précédent sauf que le patient ne paie
plus de frais de consultation.
Le patient ainsi enregistré attend son tour pour passer
à la deuxième étape qui est la consultation proprement
dite.
b. La consultation
Dès que le médecin est prêt pour une
nouvelle consultation, il déclenche un premier bip sonore qui permet
à l'infirmière d'apporter la fiche d'admission du prochain
patient. Après avoir pris connaissance des paramètres, il
autorise à l'infirmière, par un second bip, de faire entrer le
patient en salle de consultation.
Le médecin s'entretient avec le patient en lui posant
des questions concernant les antécédents médicaux,
chirurgicaux,..., les produits déjà pris, les allergies du
patient... et prend des notes dans un registre afin d'établir un bon
diagnostic et de pouvoir bien suivre le malade par la suite. Suite à cet
entretien, le médecin peut :
§ Soit libérer le patient et mettre fin à
la consultation s'il juge son état de santé satisfaisant.
§ Soit demander au patient de faire des examens
complémentaires (analyses) dont le retour des résultats fera
l'objet d'une suite de soins, tout en commençant, bien entendu, un
traitement immédiat par l'administration des soins dans la clinique ou
par la rédaction éventuelle d'une ordonnance médicale
permettant au patient de se soigner chez lui.
§ Soit pour les cas graves, procéder à une
hospitalisation : c'est la troisième étape de la prise en
charge médicale.
c. L'hospitalisation
Un patient est hospitalisé lorsque son état de
santé nécessite des soins intensifs sur place. Le médecin
installe le patient dans une chambre disponible et crée une fiche
d'hospitalisation sur laquelle sont mentionnés la date d'entrée
, les différentes observations faites au cours des contrôles de
l' hospitalisation, les soins administrés, la date et l'état du
patient à la sortie . Les frais d'hospitalisations sont
réglés à la sortie.
2. Services
Contrairement aux cabinets médicaux, les cliniques sont
autorisées à hospitaliser la nuit les malades dont l'état
de santé l'exige. Des infirmiers effectuent des gardes de nuit pour
répondre aux urgences qui s'y présentent ou pour veiller sur les
patients hospitalisés.
IV. STRUCTURE DE LA CLINIQUE « LA
VICTOIRE »
C. Structure
Le personnel est composé de seize (16) personnes
suivant l'organisation ci-après :
q Une équipe consultante constituée du
médecin directeur, de deux internes et une assistante
médicale.
q Une surveillante générale qui coordonne les
activités et s'occupe du fonctionnement en général de la
clinique.
q Un secrétariat composé de deux
secrétaires chargées aussi de la caisse et de la pharmacie.
q Un service d'accueil et d'admission assuré par deux
personnes.
q Une équipe de soins composée de six
infirmières assistées de dix stagiaires.
q Un laboratoire géré par un laborantin et une
aide laborantine.
q Une femme de ménage.
L'organigramme de la clinique « LA VICTOIRE »
est présenté en annexe.
D. Notre travail au sein la clinique « La
Victoire »
Nous étions dans la clinique pour plusieurs
objectifs :
1. Connaître l'organisation de la clinique
Nous avons parcouru tous les services de la clinique. Au cours
de notre passage, nous avons posé des questions concernant les
procédures de travail liées à chaque service. Ce travail
nous a permis de faire ressortir l'organisation interne de la clinique et de
remettre en cause certaines pratiques en vue de les améliorer.
Une fois l'organisation connue, nous avons conçu un
logiciel de gestion et de suivi des patients qui englobe la partie
comptabilité de la clinique permettant d'éditer : le
journal, le grand livre et la balance après avoir analysé et
saisi toutes les opérations chronologiquement.
C'est d'ailleurs la mise en place de ce système
comptable au sein de la clinique qui fait l'objet de ce mémoire.
2. Former la caissière
Du fait de l'absence d'un comptable nous avons commencé
à former la caissière qui pourra jouer ce rôle en attendant
que le médecin ait des ressources pour s'offrir les services d'un
comptable qualifié. Il est vrai que les postes de caissière et
de comptable sont incompatibles mais c'est la meilleure solution qui s'impose
à notre avis par rapport à l'ancien système d'autant plus
que cette mesure est provisoire.
CHAPITRE 2
STRUCTURE COMPTABLE DE LA CLINIQUE « LA
VICTOIRE »
III. APPROCHE THÉORIQUE
D. GÉNÉRALITÉS
1. Définition
La comptabilité est un système d'organisation de
l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des
données de base chiffrées d'une part et de fournir, après
traitement approprié, un ensemble d'informations conforme aux besoins
des divers utilisateurs intéressés d'autre part. Le
système comptable est une partie du système d'information qui
permet de gérer la comptabilité.
2. Caractéristiques et Utilité d'un système
comptable
Le règlement comptable comprend 113 articles qui
constituent l'émergence d'un droit comptable autonome comprenant entre
autres :
· L'obligation de la tenue de comptabilité et les
entreprises qui y sont assujetties. Ainsi, chaque entreprise (entité
produisant des biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure
où elle exerce dans un but lucratif ou non, des activités
économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur
des actes répétitifs, à l'exception de celles soumises aux
règles de la comptabilité publique) doit mettre en place une
comptabilité destinée à l'information externe comme
à son propre usage.
· Dans ce cadre, elle enregistre dans ses livres les
opérations traitées avec les tiers pour les besoins de la gestion
de l'entreprise, établit et présente les résultats de ces
opérations dans ses états de synthèse.
· Les livres et documents dont la tenue est
obligatoire : livre journal, grand-livre, balance générale
des comptes, livre d'inventaire.
· L'organisation de la tenue de la comptabilité et
la représentation des informations financières :
l'organisation comptable doit permettre l'établissement dans les
délais requis d'états financiers réguliers et
sincères, donnant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l'entreprise.
Selon le règlement d'exécution de l' UEMOA
n° 11/97 relatif à la mise en oeuvre des articles 11 et 13 du
règlement comptable, les états financiers sont établis
suivant l'un des trois systèmes selon les critères
suivants :
· Système normal :
il concerne les entreprises qui réalisent un chiffre
d'affaires annuel hors taxes supérieur ou égal à FCFA
100 000 000 ( cent millions) ou dispose d'un effectif moyen au cours
de l'exercice supérieur à 20 ( vingt) travailleurs.
· Système allégé :
Ce système concerne les entreprises qui ont à la
fois :
- un effectif moyen au cours de l'exercice inférieur ou
égal à 20 (vingt) travailleurs ;
- un chiffre d'affaires annuel hors taxes, inférieur
à FCFA 100 000 000 (cent millions) mais supérieur ou
égal à :
o F CFA 30 000 000 (trente millions) pour les
activités commerciales et négoces ;
o F CFA 20 000 000 (vingt millions) pour les
activités artisanales ;
o F CFA 10 000 000 (dix millions) pour les
services.
La clinique médicale « La
Victoire » peut donc être soumise au système
allégé mais tout en ayant la faculté d'utiliser le
système normal de présentation des états financiers. Elle
remplie la condition d'effectif moyen (car ayant 16 travailleurs) et a un
chiffre d'affaires annuel moyen d'environ F CFA 11 000 000 (onze
millions)
· Système minimal de
trésorerie :
Ce système concerne les entreprises de moindre
importance dont le chiffre d'affaires est inférieur à ceux
définis pour le système allégé suivant les
activités.
E. PRINCIPES
1. Flux
Ayant pour objectif essentiel la prestation de services
médicaux, la clinique est le centre d'échange entre ces
prestations et les paiements correspondants. Ces mouvements de prestations
d'une part, de monnaie d'autre part, constituent des flux.
Exemple : Le médecin consulte un patient qui
achète le bon de consultation à 3 000 francs.
La clinique médicale représentée par le
médecin
Le patient
Flux de service (la Consultation)
Flux financier ( 3 000 francs)
2. Opérations
Afin que la connaissance des mécanismes comptables de
la clinique soit la plus précise possible, chaque opération devra
subir l'analyse en emplois et en ressources. Chaque opération engendre
deux flux égaux :
· l'un constitue le moyen, la ressource permettant
l'opération ;
· l'autre représente l'utilisation, l'emploi qui
en résulte.
Pour notre exemple ci-dessus, on résumera le
schéma comme suit :
o Emploi : disponibilité ou la caisse
(espèces 3 000 francs)
o Ressource : Consultation (ou bon de consultation)
F. TENUE DES COMPTES
Le médecin doit tenir un cahier de compte journalier de
recettes et dépenses appelé grand journal. Avec
l'évolution de l'informatique, il est préférable
d'utiliser un logiciel à cet effet. Le compte est la plus petite
unité retenue pour le classement et l'enregistrement des
éléments de la nomenclature comptable.
1. Compte
a. Principe d'utilisation
Afin de suivre les mouvements qui en résultent pour
chaque catégorie d'emploi et de ressource, on a créé un
document : le COMPTE. Divisé en deux parties ; il
reçoit,
· à gauche les mouvements
« emplois »
· à droite les mouvements
« ressources ».
Par convention, la partie gauche est appelée
débit, la droite crédit et
schématiquement, le compte peut être représenté
ainsi (compte en T) :
Débit
Crédit
Compte
Emploi
Ressource
Le nom du compte est inscrit au sommet du T.
b. Rôle du compte dans la saisie de l'information
comptable.
Le compte enregistre les variations (augmentations et
diminutions) des différents éléments de l'entreprise.
L'information est :
· Saisie à partir des
documents commerciaux (facture, chèque, quittance, relevé
bancaire, etc.) ;
· Analysée au moyen de
fiches comptables qui la traduisent en langage comptable ; cette analyse,
appelée imputation, permet d'affecter les sommes au débit ou au
crédit des comptes concernés en vue de leur traitement dans le
cadre de la comptabilité de la clinique ;
· Enregistrée dans les
comptes.
Factures
Chèques
Quittances
FICHE DE PASSATION D'ECRITURE
Date............. N°..................
N° compte - Libellé Débit
Crédit
D C
D C
D C
D C
analyse
enregistrement
Documents de base
Imputation
Comptes
2. Enregistrement : le jeu des comptes et la partie
double.
D
C
Compte débité
Un flux représentant un emploi est inscrit au
débit du compte ; le compte est
débité :
D
C
Compte crédité
Un flux représentant une ressource est inscrit au
crédit du compte ; le compte est
crédité :
Exemple : Un patient X achète un bon de
consultation à 3.000 francs le 06/05/2007.
D
C
Caisse
3 000
D
C
Consultation
3 000
BON DE CONSULTATION
3 000 F CFA
FICHE DE PASSATION D'ECRITURE
Date : 06/05/07 N° 001
Comptes et libellés
Débit
Crédit
570000 - Caisse 3 000
706001 -Consultation 3 000
EMPLOI
RESSOURCE
Consultation patient X
Pour une opération on a : Total des
débits = Total des crédits. Ce principe, qui implique le
débit d'un ou plusieurs comptes et le crédit d'un ou plusieurs
comptes pour une somme égale s'appelle « principe de la
partie double».Tenir la comptabilité à partie double,
c'est tenir simultanément :
· la comptabilité des comptes du bilan ;
· la comptabilité des comptes de gestion
NB : l'une sert de contrôle pour l'autre.
3. Notion de solde
Un compte est susceptible de recevoir plusieurs flux, en
emplois et en ressources. Lorsque l'on veut connaître la situation du
compte, on totalise les sommes du débit et celles du crédit. La
différence entre ces deux montants est appelée
« solde du compte ».
Trois cas peuvent se présenter :
ü Débit > Crédit : le compte est
débiteur ; le solde débiteur est
égal à la différence débit - crédit ;
il traduit un emploi net.
ü Débit < Crédit : le compte est
dit créditeur ; le solde créditeur est
égal à la différence crédit - débit ;
il traduit une ressource nette.
ü Débit = Crédit : le solde du compte
est nul. On dit que le compte est soldé.
4. Comptes et bilan
a. Définition du bilan
Le bilan est un document de synthèse juridico-financier
décrivant le patrimoine économique de l'entreprise. Il fait
partie des comptes annuels dont l'établissement est obligatoire. Le
bilan est, à une date déterminée, la situation
économique et financière d'une entreprise dont il présente
la liste des éléments actifs et passifs.
b. Structure du bilan
Le bilan est composé de comptes représentant des
emplois à l'actif (comptes débiteurs) et de comptes
représentant des ressources au passif (comptes créditeurs).
Pourtant, chacun de ces groupes de comptes fonctionne en
débit et crédit, donc en emploi et en ressource. Mais les comptes
de l'actif enregistrent d'abord un emploi (au débit), puis une ressource
(au crédit) et restent débiteurs, tandis que les comptes du
passif enregistrent d'abord une ressource (au crédit), puis un emploi
(au débit) et restent créditeurs.
On peut donc dire :
§ Que les comptes de l'actif augmentent au débit
et diminuent au crédit ;
§ Que les comptes du passif augmentent au crédit
et diminuent au débit ; ce qui pourrait se schématiser comme
suit :
+
-
D
C
D
C
+
-
ACTIF
PASSIF
BILAN
Les comptes augmentent du côté où ils sont
inscrits au bilan.
Cependant, Certains comptes, représentant à
l'ordinaire essentiellement des emplois ou des ressources peuvent devenir
exceptionnellement créditeurs dans le premier cas, débiteurs dans
le second. C'est ainsi qu'on peut notamment rencontrer un compte CLIENT
créditeur lorsqu'une avance a été versée, ou un
compte BANQUE également créditeur si un découvert est
consenti par le banquier.
5. Plan comptable
Le plan comptable harmonise les traitements comptables
à partir de trois types de dispositions ; il impose en
effet :
- Des règles d'évaluation, des méthodes
de calcul et des modes d'utilisation.
- Des présentations normalisées des documents de
synthèse ;
- Une classification logique des comptes.
L'ensemble des comptes de la comptabilité
générale de l'entreprise est réparti en 9
classes :
Comptes de Bilan
Comptes de gestion
Classe 1 : Comptes de ressources durables
Classe 2 : Comptes d'actif immobilisé
Classe 3 : Comptes de stocks
Classe 4 : Comptes des tiers
Classe 5 : Comptes de trésorerie
Classe 6 : Comptes de charges des activités
ordinaires
Classe 7 : Comptes de produits des activités
ordinaires
Classe 8 : Comptes des autres charges et des autres
produits
Classe 9 : Comptes des engagements hors bilan
A l'intérieur de chacune de ces classes, les comptes
sont rangés selon une codification normalisée. La liste de ces
comptes porte le nom de plan de comptes. (Liste intégrale des comptes et
états financiers du Système Comptable Ouest Africain).
L'ensemble du plan de comptes proposé par le SYSCOA est
utilisable par toutes les entreprises de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africain (UEMOA). Chaque entreprise a la possibilité d'adapter ce
plan à son activité tout en respectant le principe de
création de compte.
Principe : à l'intérieur de chaque
classe, une codification permet d'identifier n'importe quel compte par son
numéro. Celui-ci est obtenu par l'application du classement
décimal à la classification des comptes qui met en
évidence la notion d'appartenance à un ensemble. Ainsi peut-on
sans difficulté, par simple lecture du code, replacer un compte dans le
contexte comptable et définir son rôle exact.
- La classe constitue le premier
repère et se place au premier rang.
- AU second rang apparaît le numéro d'ordre dans
la classe : le nombre à deux chiffres obtenu caractérise la
rubrique à laquelle appartiennent tous les comptes de
trois chiffres et plus.
- Le troisième rang définit le
compte à trois chiffres que nous utilisons le plus
fréquemment.
- A partir du quatrième rang, le plan comptable propose
des comptes qui permettent aux entreprises d'effectuer une analyse très
fine de leur activité.
En guise d'exemple, nous nous intéresserons à un
compte de la classe 6 :
Exemple : Soit à repérer le compte n°
6281
Il appartient à la classe :
6 Charges des activités ordinaires
A la rubrique :
62 Services extérieurs A
Au compte : 628
Frais de télécommunication
C'est le compte : 6281
Frais de téléphone
IV. PRATIQUES OBSERVÉES
Il n'y avait pas de système comptable à proprement
parler à la clinique. Ce qui se faisait peut être appelé
une comptabilité de caisse.
D. PRINCIPES : Opérations & Flux
La caissière qui joue aussi le rôle de
secrétaire, enregistre les encaissements dans un cahier. Elle note le
nom du patient, le montant perçu et le motif (Achat de
médicaments, consultation, soin etc.). Elle fait également des
décaissements sur ordre du médecin pour l'achat de produits ou
pour le règlement de certaines factures. En fin de journée, elle
rend compte au médecin et lui remet la recette.
Aucune analyse des opérations n'était faite de
telle sorte qu'en fin de journée il était impossible de
dégager la part de chaque opération dans la recette et de
quantifier les dépenses selon leur nature pour un suivi efficace.
E. TENUE DES COMPTES
Il n'y avait que 2 comptes :
- Le compte recette : il enregistre les
recettes journalières qui transitent par la caisse. Il arrive parfois
que certaines opérations ne soient pas enregistrées quand le
règlement s'est opéré dans les mains d'une autre personne
que la caissière.
- Le compte dépense : il
enregistre toutes les dépenses occasionnées au cours de la
journée. Ce compte n'enregistre pas les dépenses faites
directement par le médecin Directeur lui-même comme pour le loyer,
les salaires, l'eau, l'électricité....
F. LES IMPOTS
La Taxe Professionnelle : cette taxe
annuelle qui se calcul en fonction du chiffre d'affaires et des charges
locatives est souvent estimé car le mode de comptabilisation ne permet
pas de déterminer avec précision le chiffre d'affaires annuel.
L'Impôt Minimum Forfaitaire (IMF)
également se détermine à base d'estimations.
La Retenue sur loyer : cette retenue qui
devrait normalement être supportée par le propriétaire du
bâtiment est payée par la clinique car le propriétaire
refuse de voir ses loyers diminués sous peine de les augmenter.
Au vu de ces observations, nous pouvons déduire que la
clinique ne dispose pas de comptabilité fiable. Elle est donc
forcément exposée à des risques et problèmes que
nous avons relevé dans le prochain chapitre.
CHAPITRE 3
ANALYSE CRITIQUE
III. CRITIQUES OU INSUFFISANCES RELEVEES
C. CONSÉQUENCES DE L'ABSENCE D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION
1. Paralysie de système de décision
La clinique est confrontée à d'énormes
problèmes liés à l'absence d'une comptabilité. Le
médecin Directeur ne dispose d'aucune source d'information
financière lui permettant de se référer au passé en
vue d'une meilleure gestion.
Il ne dispose pas non plus d'informations lui permettant, par
référence au passé, de prévoir et d'orienter les
décisions de gestion.
2. Difficultés à optimiser la gestion
a. Sur le plan comptable
Il ne peut pas estimer la valeur de sa clinique pour une
période donnée ; il lui est donc impossible de
présenter des états financiers corrects à un bailleur de
fonds, ni réaliser une transaction en présentant son fonds de
commerce comme garantie.
b. Sur le plan fiscal
Les bases d'imposition des différents impôts et
taxes relatives au chiffre d'affaires sont fausses. La clinique risque un
redressement fiscal qui peut lui coûter une fortune.
c. Sur le plan commercial
· Analyse du chiffre d'affaires
Il ne peut suivre l'évolution de son chiffre d'affaires
sur plusieurs exercices consécutifs afin de mesurer ses performances ou
encore les comparer à ceux de ses concurrents.
· Gestion du recouvrement
Il lui est également impossible de réaliser une
politique commerciale vigoureuse notamment dans la gestion de la relation
clientèle faute d'informations fiables sur celle-ci.
D. SÉCURITÉ DES RESSOURCES FINANCIÈRES
1. Gestion du patrimoine
L'absence de comptabilité expose la clinique à
une faillite latente. Ses biens (matériels, stocks de
médicaments, mobiliers ...) n'étant pas
référencés et enregistrés, la clinique ne peut donc
effectuer aucun contrôle pour conserver son patrimoine.
2. Vulnérabilité de la trésorerie
On peut avoir une trésorerie importante et être
financièrement vulnérable tant qu'on ne peut estimer et
prévoir les mouvements financiers à court et moyen terme qui
peuvent vous affecter. C'est ce que risque la clinique « La
Victoire ».
3. Risque de pertes des biens
La clinique est aussi exposée en raison de l'absence
d'informations comptables fiables à des vols et autres pertes de
biens.
IV. PROPOSITIONS
B. MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME D'INFORMATION
1. Comptes
Au cours de notre stage, nous avons procédé
à l'inventaire des biens de la clinique. Il en ressort la
présence des éléments suivants :
· Immobilisations incorporelles : ce poste est
constitué d'un logiciel de gestion et de
comptabilité que nous avions spécialement conçu pour la
clinique. Le coût de ce logiciel est évalué à F CFA
2 000 000 et le compte utilisé est 213 : Logiciels.
· Matériels : dans ce poste, nous
retrouvons tout le matériel médical utilisé pour les
soins et les analyses. (Confère annexe)
· Immobilisations financières : dans ce
poste, nous logeons le compte 2751 : Dépôts pour loyers
d'avance. A la création de la clinique, le médecin avait
payé une caution de F CFA 600 000 représentant 10 mois de
loyers d'avance. Cette caution n'a jamais été touchée.
· Amortissements : Se basant sur les factures, nous
avons pu dresser des tableaux d'amortissement pour chaque type
d'immobilisation. Ces montants seront incorporés dans le bilan.
2. Enregistrement
a. Les produits
Toutes les opérations de la clinique doivent être
enregistrées. Les opérations les plus courantes ou ordinaires
sont :
· La consultation :
C'est l'une des activités principales de la clinique
génératrices de revenus. Le compte créé à
cet effet est le 706001 : Services vendus, Consultation. Ce compte
augmente au crédit et la différence entre son solde final et
initial représente le montant des consultations sur une
période.
L'écriture à passer lors de l'achat d'un bon de
consultation par un patient est :
|
|
Date
|
Débit
|
Crédit
|
570000
|
|
Caisse
|
X
|
|
|
706001
|
Consultation
|
|
x
|
|
|
Bon de consult N°
|
|
|
· Les soins :
C'est une autre source de revenus de la clinique. Pour
réaliser un soin, le médecin a besoin de produits et de
médicaments. Le coût des soins dépend donc du prix des
médicaments utilisés et du coût du service rendu.
Pour enregistrer donc les soins, l'écriture à
passer après avoir constaté la variation de stock et la vente de
médicaments est la suivante :
|
|
Date
|
Débit
|
Crédit
|
570000
|
|
Caisse
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
706002
|
Soins
|
|
x
|
|
|
Quittance de soins N°
|
|
|
· Les vaccinations :
Tout comme les soins, les vaccinations sont en partie des
produits de la clinique.
L'écriture à passer après avoir
constaté la variation de stock de vaccins est la suivante :
|
|
date
|
Débit
|
Crédit
|
570000
|
|
caisse
|
X
|
|
|
706003
|
Vaccination
|
|
x
|
|
|
Bon de consult N°
|
|
|
· Les Hospitalisations :
Ce sont également en partie des produits de la clinique.
L'hors de l'hospitalisation, le médecin administre des soins, vend des
produits et par prévention vaccine le patient contre d'autres maladies
auxquels il est exposé.
L'écriture à passer après avoir
constaté la variation de stock de médicaments est la
suivante :
|
|
Date
|
Débit
|
Crédit
|
570000
|
|
Caisse
|
X+y+z
|
|
|
|
|
|
|
|
701100
|
Vente de médicaments
|
|
x
|
|
706002
|
Soins
|
|
y
|
|
706003
|
Vaccinations
|
|
z
|
|
|
Quittance de soins N°
|
|
|
· Les autres services accessoires
La clinique vend plusieurs autres services
accessoires tels que :
- La délivrance des Certificats médicaux.
- La prise des paramètres.
- Les assistances à domicile.
- Les Conseils & Expertises diverses
- Les conventions avec des sociétés pour le bilan
de santé de leur personnel
Tous ces produits accessoires sont enregistrés au
crédit du compte 7078000 : Autres produits accessoires, et la
contrepartie au débit d'un compte de trésorerie.
La clinique accorde des crédits à certains de
ses clients fidèles. Dans ce cas, dans toutes les écritures
passées plus haut, le compte 570000 caisse sera remplacé par le
compte du client en question (compte de la classe 4)
b. Les charges de gestion
Outre les achats de médicaments et les dépenses
journalières auxquels la clinique fait face, le médecin directeur
règle mensuellement des factures liées aux
éléments suivants :
Loyer ; Téléphone ;
Electricité ; eau ; Salaires ; Frais financiers ;
Achat petite pharmacie, petit matériel ; Fournitures de bureau,
livres, documentation ; Cotisations (ordinale, syndicale, abonnement).
Pour bénéficier de la
déductibilité de ces charges, il est évident que les
factures justificatives doivent accompagner leur déclaration,
d'où l'intérêt de conserver soigneusement toutes les
factures de dépenses
c. Les différents impôts :
· LA TAXE PROFESSIONNELLE
Champ d'application : Elle est due chaque année
par les personnes physiques ou morales exerçant une activité
professionnelle non salariée et à titre habituelle sous
réserve des exonérations prévues à l'article 234 du
CGI.
Base d'imposition : La base du calcul de la taxe
Professionnelle se compose de deux éléments :
- le chiffre d'affaires global toute taxes comprises, à
l'exception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), des recettes ou des
honoraires, le taux à appliquer sur ce premier élément est
de 5%o pour le cabinet médical.
- la valeur locative des locaux (loyers annuels ou valeurs
locatives issues des coûts de construction ou valeur locative issue de la
méthode d'évaluation par comparaison), le taux à appliquer
sur ce deuxième élément est de 6%.
Il est à noter que le droit résultant de la
valeur locative ne peut en aucun cas être inférieur au tiers (1/3)
de celui effectué sur le chiffre d'affaires. Lorsque c'est le cas, c'est
le tiers qui sera retenu pour le deuxième droit.
· LA TAXE SUR LES SALAIRES
Champ d'application : Les sommes versées à
titre de traitements, salaire, indemnités et émoluments y compris
les avantages en nature sont soumises à la taxe sur les salaires. Elle
est déductible de la base imposable à l'impôt sur le revenu
des personnes physiques ou à l'impôt sur les
sociétés. Sont également compris de la base : les
commissions, honoraires, courtages et toutes autres
rémunérations assimilées payées à des tiers
ne faisant pas partie du personnel de l'entreprise.
Taux et paiement de l'impôt : Le taux de la taxe,
d'une façon générale, est de 7% et doit être
versé mensuellement avant le quinze (15) du mois suivant la
période d'imposition.
· L'IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE
L'impôt minimum forfaitaire (IMF) s'applique à
tout contribuable : personnes physiques ou morales. Art.163 du CGI
Tranches de chiffre d'affaires
IMF dû
|
De 0 à 5 millions inclus
50 000
|
De 5 000 001 à 10 millions inclus
100 000
|
De 10 000 001 à 20 millions inclus
150 000
|
...
|
L'impôt minimum forfaitaire est déductible de
l'IRPP dû pendant l'année de l'exigibilité de cette
imposition et les deux années suivantes. En cas de résultat
bénéficiaire, L'IMF est retenu lorsqu'il est supérieur au
montant de l'IRPP à payer.
· LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
(T.V.A.)
Selon l'article 311 du Code Général des
Impôts, paragraphe III, 1°) sont exonérés de la taxe
sur la valeur ajoutée : les consultations médicales, les
soins présentant un caractère médical, toutes les
prestations médicales fournies par les hôpitaux, les cliniques et
autres établissements assimilés ainsi que les soins
prodigués par les vétérinaires, les soins
paramédicaux, les frais de prothèses et les analyses de
laboratoire ; la clinique médicale est donc exonérée
de la TVA sur toutes les prestations à caractère médical
et sur plusieurs produits énumérés à l'annexe de la
TVA.
· L'IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES
PHYSIQUES
L'IRPP est la partie la plus " consistante " des
impôts. Pour les professions libérales, l'IRPP est lié
à une déclaration des revenus professionnels établie par
une personne physique, en l'occurrence le médecin. Cet impôt
touche la différence entre le chiffre d'affaire et les dépenses
déductibles nécessitées par l'exercice de la profession.
· LA TAXE COMPLEMENTAIRE SUR LE
REVENU
La taxe complémentaire sur le revenu, tout comme
l'IRPP se lisent dans le Barème
d. Les comptes de trésorerie
Ce sont en général les comptes :
· 5700000 : Caisse qui
reçoit toutes les entrées de fonds en espèces et qui sert
à régler des factures d'un montant inférieur à
50 000. Le montant maximum en caisse ne doit pas dépasser la somme
de F CFA 400 000. Dès que le montant en caisse devient important,
il faudra songer à faire un dépôt sur le compte courant
à la banque.
· 5210001 : Banque, Compte courant
BTCI. La clinique dispose d'un compte courant à la BTCI ,
qui est utilisé pour le paiement des factures et autres charges.
Au-delà d'une certaine somme, F CFA 50 000 et, d'une façon
générale, nous recommandons d'effectuer le maximum de paiements
par chèque bancaire pour garder une écriture de la transaction.
Il est vivement conseillé que sur le compte courant de la
" clinique " ils ne figurent que des transactions relatives à
la gestion de la clinique. Ce compte permet, en effet, sur les relevés,
d'avoir un contrôle rapide et permanent des entrées et sorties, et
donc un bon système de vérification du livre des comptes.
L'exploitation de cette gestion et son suivi périodique donnera au
médecin, au vu d'un certain nombre d'indicatifs, les résultats et
l'évolution de l'activité de sa clinique et les
différentes actions de correction à mener pour assainir sa
gestion financière (compression de telle rubrique de dépenses,
développement de telle activité porteuse....).
· 5210002 : Banque, compte épargne
Ecobank. Dès que le compte courant n'est plus assez
crédité c'est-à-dire que la plupart des charges du mois
sont payés, le médecin peut ordonner un virement de fonds sur le
compte d'épargne. Le compte d'épargne engendre des produits
financiers.
e. Les libellés des opérations
Pour les recettes, le médecin n'est pas obligé
de préciser le nom des patients, car ce cahier, censé être
contrôlé par l'inspecteur des impôts, doit préserver
le secret médical. Mais la nature de l'acte médical correspondant
aux honoraires perçus doit être précisée dans le
journal.
f. Les pièces comptables, le dossier médical et
leur rangement
· Le dossier médical et son rangement
La tenue du dossier médical du malade est une
obligation professionnelle pour identifier le patient, assurer un suivi
précis de sa pathologie et son évolution. Le dossier
médical est un document médico-légal justifiant la
consultation et l'attitude thérapeutique qui en découle. Le
dossier médical doit être soigneusement gardé par le
médecin dans une enceinte sûre, fermant à clef. Sa tenue
relève de l'obligation du médecin au secret médical. Le
dossier doit être archivé et gardé aussi longtemps que
possible car un acte médical peut être remis en cause. En effet,
en matière pénale la prescription est de cinq ans pour les
délits et de vingt ans pour les crimes. En matière civile, elle
est également de vingt ans.
Le dossier médical doit contenir les nom,
prénom, âge, profession, adresse et téléphone.
L'observation médicale rédigée par le médecin doit
comprendre les antécédents du patient, et les données de
son terrain (poids, taille, constantes, tares et allergies éventuelles,
etc.). Ces données restent capitales pour les consultations
ultérieures et toute intervention thérapeutique. A chaque
consultation un résumé de l'observation nouvelle et du traitement
institué sera porté sur le dossier.
· Le fichier des patients
Les dossiers des patients seront classés selon un ordre
déterminé (alphabétique par exemple) puis rangés en
lieu sûr. L'accessibilité sera d'autant plus facilitée que
le rangement est simplifié et l'ordre connu.
Il existe sur le marché des meubles spécialement
conçus pour le fichier médical, cependant, leur prix est
très décourageant et la possibilité de se faire fabriquer
un meuble personnalisé incite rapidement à faire le choix
logique.
· Les pièces comptables et leur rangement
Pour les dépenses, et même pour toutes les
pièces relatives à l'activité de la clinique, il faut
garder tous les justificatifs ou factures pour pouvoir, le cas
échéant, prouver ses dépenses relatives à
l'exercice de la profession. Lors de la passation des écritures, les
différentes pièces doivent être numérotées
dans l'ordre chronologique et rangées dans un classeur ou dans une
boîte à archive.
C. SÉCURITÉ DES RESSOURCES FINANCIÈRES
1. Gestion du patrimoine
Les biens (matériels, stocks de médicaments,
mobiliers ...) doivent être référencés et
enregistrés, pour que la clinique puisse effectuer des contrôles
et conserver son patrimoine. Il est donc nécessaire d'établir un
bilan comptable et de se doter des outils permettant de le mettre
régulièrement à jour.
2. Optimisation de la gestion de la trésorerie
La mise en place d'outils de suivi de la comptabilité
permettant d'optimiser la trésorerie garantira à la clinique et
à son propriétaire la limitation des incidents de paiement qui,
le cas échéant, peuvent survenir assez fréquemment.
Conclusion
La clinique médicale la
« VICTOIRE » au-delà de sa fonction médicale
et sociale, doit être considérée comme toute autre
entreprise avec ses exigences de bonne gestion. Elle emploie du personnel et
sauve des vies humaines ; raisons pour lesquelles sa gestion doit
être affinée en vue de garantir sa pérennité.
Pour relever ce défi, elle doit se munir d'outils de
gestion adéquats prenant en compte tous les aspects de la vie d'une
clinique médicale et s'imprégner davantage des règles et
principes comptables et fiscaux tout en ayant à l'esprit que la clinique
médicale est une véritable entreprise dont il faut prendre soin
dans les moindre détails.
En plus, l'informatisation de la clinique sur le plan
comptable et médical est d'une grande importance car il est très
difficile de suivre l'évolution des comptes et de faire des statistiques
sans l'assistance d'une machine.
Enfin, l'archivage rigoureux des dossiers, la prestation
efficace de services, l'accueil des patients, l'attention particulière
portée envers les patients concourent à une meilleure gestion et
à une organisation scientifique du travail dans la clinique et
favorisent son essor.
BIBLIOGRAPHIE
1- Philippe MERLE : Droit commercial,
Sociétés commerciales 9è édition Dalloz
2- Oumar SAMBE et Mamadou IBRA DIALLO : Le
praticien : Comptable Syscoa ; édition 1999 ECJ
3- Plan comptable SYSCOA
4- Code Général des Impôtes (CGI)
édition2006
ANNEXES
TABLE DE MATIERE
SOMMAIRE........................................................................................i
DEDICACE...................................................................................................ii
REMERCIEMENTS
......................................................................................iv
INTRODUCTION..........................................................................................1
CHAPITRE 1 : CADRE GÉNÉRAL DU
STAGE..........................................................3
I. PRÉSENTATION DE LA CLINIQUE LA
VICTOIRE...........................4
A. LOCALISATION DE LA CLINIQUE MÉDICALE « LA
VICTOIRE »..............4
B.
HISTORIQUE.............................................................................................4
C. STATUT
JURIDIQUE.................................................................................5
D. SERVICES ET
ACTIVITÉS..........................................................................5
1.
Activités.........................................................................................6
a. La pré-
consultation.................................................................6
b. La
consultation.........................................................................7
c.
L'hospitalisation........................................................................8
2.
Services..........................................................................................8
II. STRUCTURE DE LA CLINIQUE « LA
ICTOIRE ».............................8
A.
Structure...................................................................................................8
B. Notre travail au sein la clinique « La
Victoire »...........................9
CHAPITRE 2 :
STRUCTURE COMPTABLE DE LA CLINIQUE « LA
VICTOIRE »...................11
I. APPROCHE
THÉORIQUE..........................................................................12
A.
GÉNÉRALITÉS.........................................................................................12
1.
Définition......................................................................................12
2. Caractéristiques et Utilité d'un système
comptable....................12
B.
PRINCIPES..............................................................................................14
1. Flux
.............................................................................................14
2.
Opérations...................................................................................15
C. TENUE DES
COMPTES............................................................................15
1.
Compte.........................................................................................16
a. Principe
d'utilisation..........................................................16
b. Rôle du compte dans la saisie de l'information
comptable.
2. Enregistrement : le jeu des comptes et la partie
double............17
3. Notion de
solde............................................................................19
4. Comptes et bilan
.........................................................................19
a. Définition du
bilan.............................................................19
b. Structure du
bilan.............................................................20
5. Plan
comptable............................................................................21
II. PRATIQUES OBSERVÉES
........................................................................23
A. PRINCIPES : Opérations & Flux
.............................................................23
B. TENUE DES
COMPTES............................................................................24
C. LES
IMPOTS............................................................................................24
CHAPITRE 3 : ANALYSE
CRITIQUE......................................................................26
I. CRITIQUES OU INSUFFISANCES
RELEVEES.......................................27
A. CONSÉQUENCES DE L'ABSENCE D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION.....27
1. Paralysie de système de
décision................................................27
2. Difficultés à optimiser la
gestion.................................................27
a. Sur le plan comptable
........................................................27
b. Sur le plan
fiscal..................................................................27
c. Sur le plan
commercial........................................................28
B. SÉCURITÉ DES RESSOURCES
FINANCIÈRES.........................................28
1. Gestion du patrimoine
................................................................28
2. Vulnérabilité de la
trésorerie.......................................................28
3. Risque de déperdition des
biens.................................................29
II.
PROPOSITIONS.....................................................................................29
A. MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME
D'INFORMATION.............................29
1.
Comptes.......................................................................................29
2.
Enregistrement............................................................................31
a. Les
produits.......................................................................31
b. Les charges de
gestion......................................................34
c. Les différents impôts
.......................................................34
d. Les comptes de
trésorerie................................................37
e. Les libellés des
opérations................................................38
f. Les pièces comptables, le dossier médical et
leur
rangement.........................................................................38
B. SÉCURITÉ DES RESSOURCES
FINANCIÈRES......................................40
1. Gestion du patrimoine
................................................................40
2. Optimisation de la gestion de la
trésorerie.................................40
CONCLUSION.............................................................................................................41
Bibliographie......................................................................................a
Annexes............................................................................................b
|