ECOLE NATIONALE DE FORMATION SOCIALE (ENFS)
BP: 1745 LOME / TOGO - TEL: 225 55 42 / 225 02 07
E-MAIL: enfstg@yahoo.fr
MEMOIRE
DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME
D'ETAT DE CADRE SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT SOCIAL (C.S.D.S.)
OPTION : DEVELOPPEMENT LOCAL PARTICIPATIF
(D.L.P.)
La vie associative comme moyen d'autopromotion des
communautés de base : cas des groupements agricoles de
Kpélé Adeta (préfecture de
Kpélé)
Réalisé et présenté par :
Sous la direction de :
Mlle WOKPO Afi
M. GOEH- AKUE Kpakpo
Agro-Economiste, Consultant en
Planification et Développement
Economique
PROMOTION 3 (2006 - 2009)
Sommaire
SOMMAIRE
I
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
II
DÉDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
AVANT PROPOS
VI
INTRODUCTION
1
PREMIÈRE PARTIE : CADRE
CONCEPTUEL
4
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET PISTES DE
RECHERCHE
5
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE DE
RECHERCHE.
9
DEUXIÈME
PARTIE :PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE ET
ANALYSE DES DONNÉES D'ENQUÊTES.
17
CHAPITRE 1 : RÉSULTATS DE LA
RECHERCHE.
18
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DONNÉES ET
APPORT DE LA RECHERCHE.
35
CONCLUSION
42
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
48
TABLE DES MATIERES
57
Sigles et
abréviations
AGR : Activités Génératrices de
Revenus
AGAIB : Agence d'Appui aux Initiatives de Base
CAPA : Comité d'Action pour la Promotion Agricole
CVD : Comité Villageois de Développement
DHD : Développement Humain Durable
ENFS : Ecole Nationale de Formation Sociale
FAO : Food and Agriculture Organisation (Organisation
des Nations Unies
Pour l'Alimentation et l'Agriculture).
FAGAD : Frères Agriculteurs et Artisans pour
le Développement
FLESH : Faculté de Lettres et des Sciences
Humaines
GIE : Groupement d'Intérêts
Économiques
ICAT : Institut de Conseil et d'Appui Technique
INADES-Formation : Institut Africain pour le
Développement Economique et Sociale - Centre Africain de formation
ISMAD : Institut Supérieur de Managment et du
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernemental
OP : Organisation Paysanne
PDC : Programme de Développement Communautaire
PURP : Programme d'Urgence pour la Réduction
de la Pauvreté
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RAFIA : Recherche Appui et Formation aux Initiatives d'Auto
développement
RADI : Recherche Action Pour un
Développement Intégré
UL : Université de Lomé
Dédicace
A
v Mon père, Antoine Kokou WOKPO,
qu'il trouve ici le résultat du combat qu'il a toujours mené avec
amour et optimisme pour notre éducation et notre réussite
v Ma mère, Yvonne Wevi ATABU qui a
gouverné avec une incroyable dextérité mes premiers
pas.
v Mes frères, qu'ils retiennent que
dans toute entreprise humaine, seul l'effort est payant.
Remerciements
Nous rendons tout d'abord grâce à Dieu qui nous a
donné la santé, la sagesse et la force pour accomplir ce travail,
avant de nous acquitter d'un devoir agréable qui est celui de
témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui, de près ou
de loin, ont contribué à la réalisation de ce
mémoire.
Nous citons particulièrement :
- Monsieur GOEH-AKUE Kpakpo, Directeur de l' ISMAD, pour le
sacrifice consenti en acceptant de diriger ce travail en dépit de ses
multiples occupations et dont les remarques nous ont constamment permis de
l'enrichir.
- Madame Adjendime TCHASSI, Directrice de l'Ecole Nationale
de Formation Sociale et son équipe pédagogique.
- Monsieur et Madame WOKPO Antoine et Marcelle ; vos
soutiens, conseils et encouragements au cours de notre formation nous ont
été d'un atout majeur.
- Madame Eléonore KATANGA de l'INADES-Formation pour
sa précieuse contribution à la réalisation de ce
travail.
- Monsieur KONU Siméon, Directeur de l'ONG Recherche
Action pour le Développement Intégré à
Kpalimé pour son estimable contribution également
- Les membres du jury qui ont sacrifié une partie de
leur temps pour examiner notre travail.
- Monsieur Yadjabé Philippe BEGUEM, vous qui nous avez
encouragée et soutenue de diverses manières tout au long de notre
formation, recevez ici notre gratitude.
- Mes frères, Tantes et oncles à Lomé et
à Agou, pour vos soutiens et encouragements au cours de cette
formation.
- Toutes mes amies de promotion.
- Je remercie également tous ceux qui ont
contribué à la réalisation de ce mémoire et dont
les noms n'y figurent pas.
Avant propos
Nous n'avons pas la prétention de faire des critiques
stériles mais notre objectif est de contribuer avec la modestie que cela
requiert, à l'amélioration du travail dans ce domaine
nécessairement pluri thématique.
Ainsi à tous ceux qui seront en désaccord avec
nos propos, nous disons que c'est avec beaucoup d'attention, d'humilité
et de reconnaissance que nous accueillerons leurs remarques.
Introduction
Le développement est un idéal que tous les pays
du monde cherchent à atteindre. Atteindre cet objectif revient à
considérer deux éléments déterminants, d'une part
la mise en place d'un cadre institutionnel approprié et d'autre part la
constitution d'organes capables d'élaborer et de mettre en oeuvre des
orientations assorties de stratégies et d'actions. En effet la mise en
place des organes et mesures spécifiques institutionnelles au niveau
d'un pays ou toute autre organisation aussi petite soit elle, constitue une
base pour la matérialisation de son projet de développement.
Les résultats tangibles découlant de ce
processus visent à l'amélioration des conditions de vie des
populations concernées ou à la pérennité des
actions envisagées par ce pays et ou organisation. Il nous parait
judicieux que ce cheminement décrit si haut soit à la base de
tout mouvement associatif. Or la plupart des associations de
développement pensent souvent au gain quotidien sans se
préoccuper du préalable pour assoir le fondement, l'organisation,
la viabilité des activités de leur association. Fort de ce
constat nous tenterons de voir au niveau de notre travail comment les
initiatives d'autopromotion des populations rurales peuvent donc permettre un
changement de leur situation matérielle et par ricochet contribuer
à l'évolution de l'environnement social du milieu
concerné. En effet la question des organisations de développement
du milieu rural constitue un champ d'étude relativement large et
difficile à réaliser en si peu de temps. Notre prétention
à travers le choix du thème << la vie associative comme
moyen d'auto promotion des communautés de base : cas des
groupements agricoles de kpélé Adéta >> est de
cerner comment ces associations ont pu apporter un plus à leurs
membres ? Comment ces derniers arrivent à identifier leurs
priorités et rechercher les fonds auprès des partenaires pour la
mise en oeuvre des micro-projets de développement. Notre stage à
Adéta a permis d'appréhender au niveau des groupements
d'auto-promotion non seulement l'origine de leur idée à se mettre
en groupe mais aussi d'apprécier le fonctionnement, l'organisation de
leur institution, les difficultés rencontrées, les approches de
solution à la promotion et à la consolidation de leur mouvement
associatif
Nous analyserons dans le cadre de notre travail, l'impact
social et économique des associations villageoises en tant
qu'organisations du développent rural et leur aptitude à agir
dans un environnement global pour un changement efficace et durable dans la
dynamique du développement.
Le travail présenté ici se décompose en
deux grands volets : la présentation de l'étude et la
présentation des résultats obtenus. Nous présenterons
donc dans un premier temps le contexte dans lequel se place l'étude,
à savoir le cadre théorique sur lequel se base l'étude, la
problématique, les hypothèses de travail et enfin la
méthodologie adaptée.
Dans un second temps, nous présenterons les
différents résultats obtenus, l'analyse et
l'interprétation des données ainsi que les apports de notre
démarche.
Première
partie : Cadre conceptuel
Les milieux ruraux sont, certes, confrontés à
des questions affectant également les centres urbains en termes de
développement économique, et de cohésion sociale, mais
celles-ci rencontrent cependant des difficultés particulières.
D'une manière générale, les
problèmes ruraux sont perçus souvent comme des problèmes
agricoles et d'éducation. Xavier Greffe nous rappelle que, pour que le
développement intervienne dans une économie, il est
nécessaire de disposer d'activités basiques, c'est-à-dire
susceptibles de capter des revenus en provenance de l'extérieur et dont
la distribution permettra de faire vivre d'autres activités sur le
territoire considéré. En second lieu, ces activités
« dérivées » ou
« secondaires » permettront de redistribuer des revenus,
sous-tendront des emplois et permettront de développer d'autres
activités.
Les associations (regroupant les producteurs agricoles) ne
sont-elles pas biens placées pour promouvoir ces genres
d'activités ? L'un des buts de notre travail est d'essayer
d'apporter des éléments de réponse à cette
interrogation fondamentale.
Dans un premier temps, nous essayerons de nous pencher sur la
problématique, les pistes de recherche et les approches
méthodologiques.
Chapitre 1 :
Problématique et pistes de recherche
Ce chapitre aborde la problématique de l'étude
et le questionnement de base ayant conduit à la formulation des
hypothèses de recherche avant d'aborder la définition de
certains concepts.
Section 1 :
Problématique.
Selon des études du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), 61,9% de la population Togolaise est pauvre et 57%
est extrêmement pauvre, avec un revenu annuel de 90 000 F CFA pour
la première catégorie et de 70 000 FCFA pour la seconde. Le
Taux de malnutrition est élevé, 25% des enfants de moins de 5 ans
présentaient un déficit pondéral en 1998 et aucune
amélioration notable n'a été signalée depuis.
En effet la faiblesse de la production et de la
productivité, accentuée par de fortes variations d'une
année à l'autre, ainsi que l'insuffisance des revenus, dans les
milieux ruraux et dans les centres urbains, sont les causes principales de
cette malnutrition chronique et de l'insécurité alimentaire au
niveau familial, pourtant l'économie togolaise est basée, dans
une large mesure, sur l'agriculture. Les recettes générées
par les produits agricoles représentaient en 2007 environ 42% du Produit
Intérieur Brut (PIB) qui atteignait alors 1076 milliards de F CFA, selon
des statistiques du Ministère de l'Economie et des Finances.
L'agriculture Togolaise fournit plus de 20% des recettes d'exportation et
emploie 75% de la population active. Les principaux produits de rente notamment
le coton, le cacao et le café contribuent à hauteur de 9% en
moyenne au PIB agricole alors que les produits vivriers restent le principal
sous- secteur de l'économie agricole brute du pays.
Malgré sa place prépondérant dans
l'économie, l'agriculture togolaise est caractérisée par
un faible niveau technique et un faible taux d'équipement des
exploitations. « Il faut désormais faire de l'agriculture,
le moteur réel de l'économie» a déclaré
le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Mr Kossi
Messan EWOVOR au cours d'une conférence de presse lors du lancement de
la campagne agricole 2009-2010. Fort de cette déclaration le Togo s'est
effectivement engagé dans un vaste processus de réformes qui vise
à renverser la situation de faible productivité à celle de
surproduction en vue d'atteindre et pérenniser la sécurité
alimentaire. Ce processus a bouleversé l'ensemble des structures
économiques et sociales du monde rural avec l'émergence et la
participation des acteurs locaux aux différents programmes depuis
l'étape d'élaboration jusqu'à leur mise en oeuvre et leur
suivi. Dans le cadre de cette nouvelle vision, les bailleurs de fonds, pour
accompagner le gouvernement, ont aussi privilégié la
coopération décentralisée axée principalement sur
les acteurs de proximité. Dans cette perspective, le rôle que les
organisations à la base sont appelées à jouer dans
l'échiquier économique et social des milieux ruraux est
prépondérant. La question principale qui se pose est de savoir :
Quelle est l'aptitude des associations villageoises (regroupant les producteurs
agricoles) d'Adéta à agir dans un environnement global pour une
relance efficace et durable de l'agriculture dans la dynamique de
développement ?
De cette interrogation découlent nos pistes de
recherche et les approches de définition.
Section 2 : Pistes de
recherche et approche de définition.
Paragraphe 1 : Piste de
recherche :
A/ Hypothèses
Deux hypothèses principales guident notre recherche.
Hypothèse 1 : Les
associations villageoises sont des lieux privilégiés
d'innovation, d'adaptation et constituent des espaces de sensibilisation,
trois fonctions précieuses pour le développement rural.
Hypothèse 2 :
L'initiative privée et l'auto promotion influent en majorité sur
la capacité des groupements agricoles d'Adeta à
s'intégrer dans une dynamique globale de développement.
En fonction de ces hypothèses, un objectif
général et trois objectifs spécifiques ont
été retenus.
B/ Objectif général
L'objectif général de notre recherche est
d'encourager la croissance de la production agricole au sein des groupements de
production à travers un effet de synergie. De cet objectif
général découlent les objectifs spécifiques
suivants :
C/ Objectif spécifiques
Nos objectifs spécifiques s'articulent autour des
points suivants :
- Identifier les potentialités au développement
de l'agriculture dans le village d'Adeta ;
- Mesurer l'efficacité des moyens d'appui ;
- Identifier les contraintes au développement
agricole ;
- Faire des propositions de redynamisation et de renforcement
des efforts des associations villageoises (regroupant les producteurs
agricoles).
Paragraphe 2 :
Définition des concepts
Autopromotion : elle se définit comme la
recherche d'une amélioration durable de sa condition d'existence et le
renforcement de son autonomie tout en comptant sur ses propres forces, l'aide
extérieure venant en appui.
Communauté de base : cette expression est
synonyme de communauté rurale et souvent utilisée en
référence à la ville. En effet, la communauté de
base est un groupe social dont les membres vivent ensemble dans un milieu
rural.
Groupement : il se définit comme une
organisation ou association libre et volontaire de personnes qui se mettent
ensemble pour exercer une activité génératrice ou
susceptible de générer des revenus et de rendre des services aux
membres dans l'égalité de leurs droits et obligations.
Milieu rural : il se caractérise par son
étendue et peut être défini comme le cadre physique
où vit le paysan, comme tout espace rural qui est le support essentiel
des activités sociales et économiques du secteur primaire,
principalement l'agriculture, l'élevage et l'artisanat.
Chapitre 2 :
Méthodologie et cadre de recherche.
Section 1 :
Méthodologie
Pour avoir les informations nécessaires à la
rédaction de notre mémoire portant sur « la vie
associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base :
cas des groupements agricoles de Kpélé Adéta »,
nous avons cherché une manière de l'aborder. Cette recherche nous
a permis d'identifier deux sources d'accès aux informations.
Paragraphe 1 :
Recherche documentaire
L'effort consenti nous a permis de se documenter sur notre
thème d'étude. C'est à cet effet que nous nous sommes
rendus à la bibliothèque de la FLESH de l'Université de
Lomé, à la bibliothèque de l'Ecole Nationale de Formation
Sociale, à la bibliothèque de l'INADES - Formation et de l'ONG
RADI, à la direction préfectorale de l'action sociale de
Kpalimé. Ainsi, plusieurs documents ont été
identifiés et consultés : les ouvrages
généraux, les ouvrages spécifiques, les rapports
d'activités et les rapports d'éditions de forum national du
paysan togolais. Ainsi que certains sites Internet ayant trait à notre
sujet de recherche, nous n'avons pas négligé les recueils de
méthodologie qui ont été d'une grande
nécessité.
Bien que cette recherche documentaire paraisse insuffisante,
elle nous a néanmoins permis de mieux énoncer le problème,
de repréciser la formulation des hypothèses de travail et de
cerner certains aspects du sujet d'étude. Pour avoir une connaissance
approfondie du problème dans le milieu qui sert de cadre à notre
travail, le recours à d'autres techniques de collectes de données
s'est révélé nécessaire.
Paragraphe 2 : Collecte
des Données du Terrain
A- ÉLABORATION DES INSTRUMENTS
Dans le but de compléter les informations recueillies
par les recherches documentaires, nous avons entrepris des enquêtes sur
le terrain. A cet effet des outils suivants ont été
conçus :
- un guide d'observation ;
- un guide d'entretien avec les personnes
ressources ;
- un questionnaire.
1- Guide d'observation
Il nous a permis d'apprécier les initiatives
entreprises par des associations villageoises en participant aux
activités menées. Ceci nous a donné l'opportunité,
sans perturber le déroulement normal de la vie associative,
d'apprécier la place de ces activités dans l'économie du
milieu.
2- Guide d'entretiens avec les personnes ressources
Nous avons eu quelques entretiens avec des acteurs locaux
jouant un rôle important en matière de développement rural
du milieu, ceci pour mieux saisir la situation locale, pour juger les
différentes opérations menées mais aussi pour
déterminer leur position vis-à-vis du secteur associatif. Ces
acteurs sont entre autres :
- Le comité villageois de développement (CVD)
de Kpélé- Adeta ;
- Les responsables de l'Institut de conseil et d'Appui
Technique (ICAT) de Kpalimé et d'Adeta ;
- Les responsables de l'INFA de TOVE ;
- Le Directeur de l'ONG RADI basé à
Kpalimé ;
- Le chargé de développement de la
Préfecture de Kloto basé à Kpalimé ;
- Le responsable du PDC AGAIB plateaux.
3- Le questionnaire.
Cet outil de recherche nous a permis de recueillir les
renseignements sur la situation de l'agriculture dans le canton et de
vérifier les hypothèses de travail.
Le repérage des associations à enquêter
s'est fait en partie au cours d'une cérémonie de remise de prix
aux groupements agricoles ayant participé à la première
édition du Forum National du Paysan Togolais qui s'est tenue à
Kpalimé en Janvier 2009. Le Directeur de l'ICAT et le Directeur
préfectoral de l'Action sociale de Kloto sachant que nous menions une
étude sur la promotion des groupements agricoles, nous ont
proposé les meilleurs groupements de Kpéle Adéta qui ont
fait partis des lauréats.
Il existe en effet plus d'une vingtaine de groupements
agricoles dans le Kloto et à Kpélé Adéta. Quelques
annuaires et documents ainsi que les rapports des précédentes
assises nous ont aidés à identifier les associations agricoles
dynamiques, notamment du point de vue de leur domaine d'activité. Nous
avons, en effet, sélectionné ceux qui répondent à
un ou plusieurs des objectifs suivants :
- aide au développement et à la diversification
de l'activité agricole (y compris la promotion des produits de
qualité ),
- création d'emplois,
- développement économique (notamment les PME
et l'artisanat),
- mise en valeur des ressources locales,
- protection et mise en valeur de l'environnement,
- promotion du tourisme rural,
- services à la population...
Notre échantillon a été choisi de
manière rationnelle, mais le choix a été fait de
façon aléatoire, étant donné que nous connaissons
déjà les associations qui répondaient plus à nos
exigences.
Nous avons choisi de réaliser des enquêtes de
type indirect compte tenu d'abord de la diversité des associations
(niveau , domaine d'intervention et structure) et d'autre part du fait
qu'au-delà de la simple collecte d'informations, l'objectif visé
était de comprendre le fonctionnement de ces groupements et d'en
déceler les stratégies envisagées en matière de
développement , de laisser l'occasion aux enquêtés
d'évoquer leur point de vue à la fois sur les atouts et les
difficultés relevés dans le développement du milieu.
L'enquête proprement dite s'est déroulée
du 17 février au 9 mars 2009, soit 3 semaines sur la base d'un guide
d'entretien (détail en annexe) qui portait sur les aspects
suivants : le fonctionnement interne, les adhérents, les objectifs
et activités de l'association, ses relations avec l'environnement, le
développement rural, le cadre institutionnel.
Les informations essentiellement qualitatives, obtenues au
niveau de chaque entretien ont ensuite été reprises sous forme de
comptes rendus (exemple en annexe) qui nous ont servi de base pour
présenter nos résultats.
B- ECHANTILLONNAGE
Les associations rencontrées sont
présentées dans le tableau suivant :
Tableau 1 :
Présentation des groupements.
Nom de l'association
|
Sigle
|
Domaine d'activité
|
Date de création
|
Nombre d'adhérent
|
MOKPOKPO
|
|
Riziculture et jardinage
|
1990
|
45
|
LOLONUNYUIE
|
|
Agriculture élevage
|
1983
|
56
|
Frères agriculteurs et artisans pour le
développement
|
FAGAD
|
Activités axées sur le développement et
échange culturel
|
1990
|
65
|
Total
|
|
|
|
166
|
Notre population cible est de 166 personnes, pratiquement il
nous est impossible d'interroger tous les membres des 3 groupements
équivalant à 166 individus compte tenu du délai de
l'enquête, de la disponibilité des agriculteurs et aussi compte
tenu de nos moyens limités. Nous avons préféré
interroger les 50% de notre population cible. Ce qui donne la relation
suivante :
- Champ d'enquête = 166 individus
- Taux d'enquête = 50%
100
- Taille de l'échantillon = champ d'enquête x
taux d'enquête
100
= 166 x 50 = 83 individus
La répartition de l'échantillon en pourcentage
au niveau des 3 groupements se présente comme suit :
45
166
MOKPOKPO : x 100 = 27,10%
56
166
LOLONUNYUIE : x 100 = 33,73%
65
166
FAGAD : x 100 = 39,15%
La répartition de l'échantillon par groupement
MOKPOKPO : 83 x 27,10% = 22
LOLONUNYUIE : 83 x 33,73% = 28
FAGAD : 83 x 39,15% = 33
Notre échantillon ainsi composé est de 83
personnes tous sexes confondus.
Paragraphe 3 :
Difficultés rencontrées
Comme toute recherche, notre travail ne s'est pas
effectué sans difficultés.
D'abord la collecte n'a pas été facile sur le
terrain car, il a fallu que nous nous fassions connaître et accepter pour
expliquer le but et la destination de notre recherche, ensuite nous
étions confrontés aux difficultés financières
liées à notre déplacement et celui de l'agent de l'ICAT
qui nous introduisait dans les groupements car nous étions à
cheval entre la préfecture et le canton afin de répondre aux
rendez-vous. Enfin la difficulté majeur, est celle que nous avons eu
pour obtenir de l'Institut de Conseil et d'Appui Technique des informations
sur la gestion de l'engrais chimiques destinés à la subvention
des groupements agricoles.
La traduction des questions en langue locale et la
transcription des réponses en français avant leur consignation
sur le questionnaire etc ...n'ont pas été faciles.
Tout compte fait, nous avons pu surmonter ces
difficultés dans la mesure de nos possibilités.
SECTION 2 : Cadre de la
recherche
PARAGRAPHE 1 :
Localisation et présentation de Kpélé-Adéta
Kpélé-Adéta est une ville d'environ 15
000 habitants. C'est le chef-lieu de la sous-préfecture de
Kpélé-Akata. La ville est située sur le carrefour
Kpalimé-Atakpamé, Notsé-Danyi. Elle compte aussi des
villages très proches les uns des autres tels : Akodome, Tsefi,
Feti et Tiko. On y trouve la SPT (Société des Poste du Togo), un
commissariat de police et un centre médico-social. L'hôpital le
plus proche est l'hôpital baptiste américain, situé
à 4 km d'Adéta. A une trentaine de kilomètre
d'Adéta se trouve l'hôpital de Kpalimé.
PARAGRAPHE 2 : L'art,
la culture et la religion
Les moeurs et les coutumes de Kpélé-Adéta
sont une véritable mine de valeurs culturelles authentiques. Lors des
grandes manifestations spectaculaires de démonstration, de chants et de
danses, nous pouvons apprécier l'extrême beauté des
folklores. La variété et la beauté des danses sont
saisissantes et fortes en émotion. Les Ewe au Togo en
général et ceux de la région des plateaux en particulier
se sont toujours rappelés les guerres qui les ont souvent
opposées à d'autres peuples. Cela se ressent dans les contes et
les rythmes musicaux. C'est ainsi que Atopani ou tam-tam parlant ou encore
tam-tam messager, Adéhoun, Atrikpui, Atiméhoun,
Akpèssè, pour ne citer que ceux-là, constituent un creuset
culturel qui rassemble tous les natifs.
La danse, héritage sacré, est une passion. La
musique prend une place prépondérante dans les manifestations.
C'est elle qui préside aux cérémonies de naissance, de
mariage et de décès. C'est par les chansons que les habitants
véhiculent leurs joies et leurs peines.
La musique est l'âme de réjouissance lors des
moissons, des fêtes coutumières et des événements
extraordinaires.
La religion dominante est l'animisme. Elle est suivie du
christianisme, puis vient l'islam. Toutefois, quelle que soit la religion
choisie les habitants gardent leurs traditions et coutumes anciennes qui
relèvent d'une haute conscience morale. Aujourd'hui encore, leurs actes
sont guidés par les interdits rituels ne trouvant leur véritable
liberté que dans les règles transmises par la tradition.
En ce qui concerne l'artisanat, ils utilisent des
matériaux locaux simples tels que le bois, le roseau, l'argile, le
raphia pour produire des objets d'art authentiques. Ce sont de grands
recycleurs, transformant des pneus usés en chaussures, des boîtes
de conserves en lampes ...par exemple.
PARAGRAPHE 3 : Les
activités économiques
L'activité dominante est l'agriculture. La plus grande
partie de la production agricole est affectée à la consommation
: maïs, haricot, riz, sorgho, manioc, igname, patate douce, taro etc. A
celles-ci s'ajoutent une grande variété de fruits : oranges,
pamplemousses, ananas, noix de coco, mangues, avocats, goyaves, pommes
sauvages, papayes, bananes etc.
Les cultures de rente (café, cacao, coton, palmier
à huile, arachide) qui malheureusement connaissent actuellement une
chute vertigineuse des prix, ont une place dans l'économie du pays. On
dénombre aussi quelques fonctionnaires, des ouvriers et des
commerçants parmi la population active.
Dans cette région, le rôle de la femme dans le
développement économique de la famille est capital. D'une
façon générale, elle est présente à tous les
niveaux de la chaîne alimentaire, de la semence à la consommation,
à côté de son mari si elle n'exerce pas d'autres
activités lucratives. Courageuses, braves et infatigables, c'est elle
qui s'occupent de l'éducation des enfants, du ménage et de la
recherche d'eau en saison sèche.
Deuxième
partie : Présentation des résultats de la recherche et
analyse des données d'enquêtes.
Chapitre 1 :
Résultats de la recherche.
Section 1 : La revue de la
littérature.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons eu à
consulter certains documents, oeuvres et publications dont les auteurs ont eu
à étudier l'approche participative des acteurs de
proximité (les organisations à la base) aux différents
programmes de développement.
- KOENRAAD, V. (1991) trouve dans son ouvrage
intitulé : « l'Auto développement ? Un
défi imposé aux ONG » paru aux éditions
l'Harmattan, collection U.L.I., qu'il faut bâtir le progrès sur ce
que les gens possèdent et non sur ce qui leur manque. Pour lui, c'est en
s'organisant volontairement qu'une population pauvre développe des
capacités, qu'elle accède aux services des agences avec
lesquelles elle décidera de travailler parce qu'elles pourront lui
apporter des ressources productrices complémentaires. L'auteur
reconnaît le pouvoir des associations villageoises, c'est pourquoi il
encourage les populations à se regrouper. Ces organisations leur
permettront d'avoir l'appui des institutions étatiques et para
étatiques afin de s'auto développer.
C'est toujours dans le souci de montrer le rôle des
groupements dans la vie des populations rurales que LALIRE Guerric, dans la
revue « Solidarité, supplément » N° 33
dans l'article « le circuit de l'argent » parle de la
capacité des paysans de se regrouper pour gérer ensemble des
activités.
Il souligne dans son article que les associations permettront
à chacun des membres de résoudre un problème qui se pose
à tous par la mise en commun des moyens individuels.
L'auteur montre que le bonheur des paysans passe par leur
organisation et leur regroupement est un moyen très efficace pour
résoudre leurs problèmes quotidiens.
- Rémi MANGEARD a reconnu les avantages des groupements
lorsqu'il déclare dans son ouvrage intitulé Paysans en
Afrique : « c'est en s'organisant en comité de
développement rural et en coopérative que les paysans
améliorent la vie des villageois et développent la
solidarité entre les membres du village ». L'auteur montre que
les groupements villageois constituent les meilleures formes d'organisations
paysannes, susceptibles de permettre une participation plus large et plus
effective de la population aux activités de production et à la
réalisation des actions favorables à l'amélioration des
conditions de vie. Cette autopromotion des paysans paraît être un
bon créneau pour le développement à la base et par
conséquent mérite qu'une attention particulière lui soit
accordée.
Par ailleurs, dans son article intitulé
« les petits projets qui rapportent », PRADY
souligne que l'efficacité des groupements villageois renforcent les
solidarités et créent des richesses. Quant à
Jean GRAK dans son ouvrage intitulé : « Le
développement au ras du sol du tiers-monde », pense
que « l'homme du tiers-monde est apte à devenir l'artisan de
son propre développement lorsqu'il a un minimum de moyens, de formations
et d'organisations. Ces bagages lui permettront de travailler d'une
manière efficace, même s'il doit accomplir une véritable
mutation au niveau de ses comportements ». Ceci traduit l'importance
que l'auteur accorde à l'autopromotion des paysans. En effet, les
principaux acteurs du changement du monde rural ne peuvent être que les
ruraux eux-mêmes par le biais des associations dans lesquelles ils
s'organisent et se développent.
Dans le rapport intitulé Agriculteurs viables
et rôle des organisations agricoles sur le colloque des
dirigeants agricoles des pays en développement qui s'est tenu à
Adélaïde en Australie, les participants à cette assise, ont
reconnu ceci : « il faut que les agriculteurs soient à la
base de la programmation des activités du monde rural.
Cela veut dire qu'il faut considérer les producteurs
comme la clef des solutions et non une partie du problème, les
considérer comme les principaux acteurs de l'amélioration des
systèmes d'exploitation, travailler avec tous les agriculteurs et les
organisations à la base. Pour assurer la pérennité du
changement et du développement en milieu rural, la
nécessité d'une action concertée est indispensable :
ceci n'est pas simplement pour accroître le savoir-faire mais pour
modifier l'attitude de ceux qui travaillent dans le domaine du
développement agricole ».
Pour les dirigeants agricoles, les services de
développement agricole, de recherche et d'encadrement, devraient
travailler plus étroitement avec les organisations d'agriculteurs qu'ils
ne le font actuellement. Le constat fait par ces derniers est que les rares
fois où cela s'est produit, les résultats ont été
invariablement positifs et durables.
Abordant la vision sur l'autopromotion, ALBERTINI J. M. (1983)
dans son ouvrage mécanisme du sous- développement et
développement précise : « Le
développement ne pourra naître que d'une action consciente et
concertée pour maîtriser le devenir économique et
social ».
Il soutient que le développement ne peut être
imposé de l'extérieur, c'est plutôt une transformation
profonde des modes de faire, d'être et de penser. Il note enfin que
« le développement ne peut donc être
appréhendé simplement par la science économique. Sa
compréhension et sa maîtrise supposent une action concertée
entre toutes les sciences humaines.
Enfin, MAMADOU D. (1991) In revue Finance et
développement dans l'article « développement et
valeurs culturelles en Afrique subsaharienne », évoque
l'importance des valeurs culturelles traditionnelles. Il propose, entre autres,
l'utilisation de la dynamique du groupe pour améliorer la
productivité et assurer le respect de la discipline.
Nous pouvons, au vu de tout ce qui précède, dire
que les groupements agricoles constituent un moteur attrayant pour le
développement, parce qu'ils ont pour but d'aider à
développer et / ou d'accroître la capacité des populations
surtout pauvres à résoudre leur problème d'une
façon qui leur soit propre. Guy BEMOUCHE dans son ouvrage
intitulé Participation paysanne et aménagement hydro
agricole, trouve que la non réalisation des objectifs des
opérations de développement rural « résulte du fait
que les populations locales en tant qu'acteurs sociaux ayant leurs
spécificités et leurs propres aspirations, sont
considérées comme de simples exécutants ».
Comme approche de solution, cet auteur propose la prise en
compte des idées des populations concernées lors de la phase
d'identification et leur participation active dans la mise en oeuvre des
programmes et projets.
Section 2 :
présentation des données d'enquête sur le
terrain.
Nous avons choisi focaliser l'analyse des groupements
enquêtés en mettant en exergue quatre points : (les objectifs
poursuivis, le fonctionnement, les activités menées et les
relations du groupement avec son environnement). Des résultats
quantitatifs et qualificatifs issus des enquêtes nous aiderons à
formuler des propositions et/ou des recommandations visant à
améliorer les performances des groupements sur le terrain.
Nous regrouperons dans cette présentation les
résultats des informations recueillies autour des mêmes
thèmes. Nous ne pourrons pas présenter tous les tableaux à
cause de la densité du questionnaire. Seuls les tableaux utiles pour
l'analyse et l'interprétation seront pris en compte.
PARAGRAPHE 1 : Le
questionnaire destiné AUX GROUPEMENTS
1- LES SOURCES POTENTIELS DE CREATION DE GROUPEMENTS
Le tableau 2 présente les initiatives de
création des groupements.
Tableau 2 : Les
initiatives de création des groupements.
Nom de l'association
|
Initiative
|
Privée
|
Institutionnelle
|
MOKPOKPO
|
Oui
|
|
LOLONUNYUIE
|
Oui
|
|
Frères agriculteurs et artisans pour le
développement
|
Oui
|
|
Association agricole pour la promotion des palmeraies
|
|
Oui
|
- A travers l'analyse des conditions d'émergence, la
création des associations relève de deux types
d'initiatives : des initiatives privées et des initiatives
institutionnelles. Cette distinction est essentielle car elle influence le
fonctionnement, la stratégie et les ressources de l'association. Il y a
plus d'associations d'émergences privées qu'institutionnelles.
Ceci témoigne de la maturité des populations et du souci de
l'importance de la création des mouvements associatifs.
- La création de ces associations constitue en quelque
sorte un indicateur du changement économique et social. Ainsi les
objectifs des associations villageoises s'orientent vers la valorisation des
productions agricoles.
Leurs motifs de création sont de trois ordres :
- répondre à un besoin spécifique,
généralement en fournissant un service
- développer une activité économique
- promouvoir des valeurs communes.
2- L'INITIATIVE DE PROMOTION DE PROJETS FONDATEURS
Le tableau 3 indique quelques projets fondateurs
Tableau 3 : Les projets
fondateurs
Nom de l'association
|
Projet fondateur
|
MOKPOKPO
|
Création d'un jardin de légumes
|
LOLONUNYUIE
|
Création d'une petite ferme agricole
|
Frères agriculteurs et artisans pour le
développement
|
Le développement agricole et échange
culturel.
|
Un élément essentiel lié à
l'émergence des groupements est le projet fondateur. Le projet
apparaît comme la « raison sociale » : c'est sur
cette base que se fonde le contrat d'adhésion des membres
associés. Ce projet sert de références, de point de
départ pour le groupement, même si par la suite il est voué
à l'échec ou à l'abandon.
3- SOURCES DE FINANCEMENT
Le tableau 4 indique les sources et la provenance des
ressources injectées dans les associations
Tableau 4 : Structure
des ressources financières des groupements.
Nom de l'association
|
Pourcentage
|
Source interne
|
Source externe
|
MOKPOKPO
|
70
|
30
|
LOLONUNYUIE
|
80
|
20
|
Frères agriculteurs et artisans pour le
développement
|
42
|
58
|
Comme on peut le constater, les associations ont plus recours
aux ressources internes (cotisations, fruits de leur travail), ceci
démontre leur motivation et leur auto promotion.
Les ressources externes proviennent
généralement des subventions et des dons faits par des touristes,
des sympathisants et des associations partenaires étrangères ou
locales et tout récemment par les fonds du PDC AGAIB.
4-RESSOURCES HUMAINES DES ASSOCIATIONS
Le tableau 5 indique le statut et l'implication des membres
dans le fonctionnement des associations.
Tableau 5 :
Fonctionnement des groupements du point de vue des ressources humaines.
|
Salarié permanent
|
Implication des adhérés
|
Cas 1
|
0
|
Forte
|
Cas 2
|
1
|
Moyenne
|
Cas 3
|
2
|
Faible
|
Dans le premier cas, le fonctionnement au quotidien est
assuré par les membres de l'association. C'est le cas des groupements
MOKPOKPO, LOLONUNYUIE et FAGAD. Dans ce cas la motivation des membres
détermine la vitalité, l'efficacité et la
pérennité des groupements.
Par contre dans les deux autres cas, l'utilisation des
salariés entraîne une faible participation des membres et la non
appropriation de leurs groupements.
5- OBJECTIFS ET ACTIVITES DES ASSOCIATIONS ENQUETEES
Le tableau 6 met en relief les objectifs poursuivis et les
activités menées par chaque association.
Tableau 6 : objectifs et
principales activités des associations enquêtées
Nom de l'association
|
objectifs
|
activités
|
MOKPOKPO
|
-Promouvoir la culture maraîchère
-Promouvoir la riziculture
-Mettre en oeuvre la culture par irrigation
|
-Création des parcelles irriguées
-Jardinage (légumes, salade...)
-Riziculture
-Stockage des produits
-Vente de produits
|
Frères agriculteurs et artisans pour le
développement
|
-Assurer le
développement
rural
-Assurer les
Travaux
communautaires et Echanges culturels
Promouvoir la santé, la
Jeunesse, le sport la communication
|
· - Organisation de journées de réflexion et
de séminaires de formation de volontaires - Organisation de
réunions et de conférences débat (sur la paix,
l'environnement, le développement, et la santé); -
Réalisation de projets à intérêt public
(construction des écoles, dispensaires, centres sociaux, centres
agricoles, centres artisanaux, des latrines publiques et autres, reboisement,
aménagement des lieux publics...)
- Organisation de causeries éducatives; -
Sensibilisation; - Prévention et lutte contre les IST/VIH/SIDA; -
Promotion de la sexualité sans risque; - Promotion à
l'accessibilité des produits pharmaceutiques à la population
démunie.
- Installation de bibliothèques en milieu rural ; -
Création de stations radios rurales ; - Parution d'articles dans les
bulletins ; - Echange et diffusion des informations ; - Animation ; -
Recherche d'informations.
|
On constate que ces groupements sont prestataires de services.
Ceci constitue une source de revenu mais surtout cette orientation est
significative d'une adaptation au milieu, d'une prise en compte des besoins
existants.
6- NIVEAU D'INSTRUCTION DES ENQUETES
Le tableau ci-dessous indique la répartition des
enquêtés par niveau scolaire
Tableau 7 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Analphabètes
|
0
|
0
|
Primaire
|
19
|
23
|
Secondaire
|
52
|
63
|
Supérieur
|
12
|
14
|
Total
|
83
|
100
|
Les résultats de ce tableau indiquent que la
majorité des enquêtés, soit 63%, ont un niveau
secondaire, 23% ont le niveau primaire et 14% seulement ont le niveau
supérieur. Aucun membre de ces 3 groupements n'est donc
analphabète. Il est indispensable que les membres aient un niveau
scolaire pour la gestion des initiatives de base. Cette carence peut être
compensé par un programme d'alphabétisation.
7- PERSONNES A CHARGE DES ENQUETES
Le tableau 8 présente une répartition des
personnes à charge
Tableau 8 :
Répartition des enquêtés selon le nombre de personnes
à charge.
Nombre de personnes à charge
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Moins de 5 ans
|
15
|
18
|
5 à 15 ans
|
56
|
67,5
|
15 ans et plus
|
12
|
14,5
|
Total
|
83
|
100
|
Tous nos enquêtés ont des personnes à
charge mais à des degrés différents, ce qui
nécessite des moyens substantiels de ressources qui peuvent être
obtenus à travers l'activité agricole qui génère
des revenus.
8- EVOLUTION DES ACTIVITES
Le tableau ci-après donne les résultats de notre
enquête sur l'évolution des activités menées par les
associations.
Tableau 9 :
Répartition des enquêtés selon l'évolution de leurs
activités
Activités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Croissantes
|
77
|
93
|
Décroissantes
|
0
|
0
|
Sans réponse
|
6
|
7
|
Total
|
83
|
100
|
Les données du tableau 9 montrent que les
activités menées par les groupements sont en constante
évolution.
9-APPRECIATION DU TRAVAIL AGRICOLE
Les données ci-après relatent les points de vue
des enquêtés par rapport à l'activité agricole
Tableau 10 :
Répartition des enquêtés selon l'appréciation qu'ils
ont de leur agriculture.
Appréciation
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Satisfaisante
|
54
|
65
|
Peu satisfaisante
|
25
|
30
|
Pas du tout satisfaisante
|
4
|
5
|
Total
|
83
|
100
|
Les données du tableau 10 montrent que la
majorité des enquêtés ont déclaré être
entièrement satisfaits de leur production tandis que 30% sont peu
satisfaits.
Les activités agricoles leur rendent service nonobstant
l'existence de nombreuses contraintes à vaincre.
10- LES AVANTAGES LIES À LA VIE ASSOCIATIVE
Le tableau ci-dessous regroupe les différents types
d'avantage que les membres des associations tirent de leurs
activités.
Tableau 11 :
Répartition des enquêtés selon les avantages après
adhésion au groupement.
Avantages tirés
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Consommation des produits
|
83
|
43,7
|
Prestige social
|
24
|
12,6
|
Pouvoir économique
|
83
|
43,7
|
Total
|
190
|
100
|
Comme on peut le constater sur ce tableau relatif aux
différents avantages que les agriculteurs tirent de leur
activité, l'effectif total des enquêtés, 190,
dépasse le nombre des individus considérés comme
échantillon. Ce qui signifie qu'un même agriculteur peut tirer de
son métier plusieurs avantages. S'agissant de la répartition,
l'on constate que les avantages prépondérants tirés sont
la consommation des produits et le pouvoir économique dans les
mêmes proportions, 43,7%.
11- LES DIFFICULTES LIEES À LA VIE ASSOCIATIVE
Les difficultés rencontrées par les membres des
associations dans l'accomplissement de leurs activités se retrouvent
dans le tableau suivant :
Tableau 12.
Répartition des enquêtés selon les difficultés
rencontrées.
Difficultés rencontrées
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Financière
|
54
|
65
|
Encadrement technique insuffisant
|
29
|
35
|
Total
|
83
|
100
|
Les groupements de production agricole connaissent encore des
difficultés malgré les atouts dont ils disposent. Il s'agit
notamment des difficultés financières (65%) et d'encadrement
technique (35%). Cela veut dire que des actions sont encore indispensables pour
permettre la réussite total de l'agriculture.
12- L'AGRICULTURE COMME MOYEN DE REDUCTION DE LA PAUVRETE
L'agriculture est-elle un moyen sûr de réduction
de la pauvreté ? Les différentes réponses à
cette question se retrouvent compiler dans le tableau ci-après :
Tableau 13 :
Répartition des enquêtés selon leurs opinions de
l'agriculture comme moyen de réduction de la pauvreté.
Opinions
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
83
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Je ne sais pas
|
-
|
-
|
Total
|
83
|
100
|
Tous les enquêtés sont unanimes pour
reconnaître que l'agriculture est une arme contre la pauvreté et
qu'elle est une source de richesse et de prospérité et qu'il
convient de la soutenir.
13- CRITERES DE CREATION DES GROUPEMENTS
Les atouts de base ayant motivé la création des
associations enquêtés sont résumés dans le tableau
suivant :
Tableau 14 :
Répartition des enquêtés selon la question « sur
quoi avez-vous compté ?»
Motivation
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Aide financière
|
29
|
35
|
Espace
|
21
|
25
|
Climat
|
30
|
36
|
Autres
|
3
|
4
|
Total
|
83
|
100
|
Selon ce tableau, 35% des enquêtés ont
compté sur l'aide financière par rapport à 25% et 36% qui
ont compté respectivement sur l'espace et le climat. On peut donc
déduire de ce tableau que la plupart de nos enquêtés sont
plus motivés par les atouts de leur milieu et que l'aide
financière ne vient qu'en appui.
14- FINANCEMENT DES PROJETS
Les subventions reçues sont différemment
appréciées par les membres des associations.
Tableau 15 :
Répartition des enquêtés selon leur appréciation des
subventions reçues pour leurs projets agricoles.
Appréciation
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Satisfaisante
|
48
|
58
|
Peu satisfaisante
|
30
|
36
|
Pas du tout satisfaisant
|
5
|
6
|
Total
|
83
|
100
|
La majorité de nos enquêtés soit 58% sont
satisfaits des subventions accordées à leurs projets agricoles.
Celles-ci leur permettent de mettre en oeuvre leurs projets.
15- RENFORCEMENT DES CAPACITES
Les institutions d'appui technique forment les membres des
associations. le tableau ci-dessous en ait une confirmation
Tableau 16:
Répartition des enquêtés selon la réception de
formation par les institutions d'appui technique.
Opinions
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
83
|
100
|
Non
|
-
|
0
|
Total
|
83
|
100
|
100% de nos enquêtés ont affirmé avoir
reçu une formation des institutions d'appui.
Ceci est l'un des avantages que les agriculteurs ont en
produisant au sein d'un groupement plutôt qu'individuellement.
16- COLABORATION ENTRE LES ASSOCIATIONS ET LES ONG
Tableau 17 :
Répartition des enquêtés selon qu'ils ont des relations
avec les ONG.
Relation avec les ONG
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
83
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
83
|
100
|
L'importance de l'intervention des ONG est un atout pour le
développement de l'agriculture.
17- AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE
Le tableau 18 recense les membres qui ont vu leur condition de
vie s'améliorer en participant aux activités de leurs
associations
Tableau 18 :
Répartition des enquêtés selon l'amélioration de
leurs conditions de vie.
Amélioration de la condition vie
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
83
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
83
|
100
|
La totalité de nos sondés trouvent leur
condition de vie améliorée en adhérant à un
groupement de production agricole.
18- LES OUTILS DE TRAVAIL
Le tableau 19 montre les différents types
d'équipements dont disposent les groupements.
Tableau 19 :
Répartition des enquêtés selon qu'ils disposent des outils
de production moderne.
Nature des outils
|
Avant subvention
|
Après subvention
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Outils ordinaires (houe, coupe-coupe, arrosoir
|
83
|
100
|
83
|
33,33
|
Tracteur loué
|
|
|
83
|
33,33
|
Moto pompe
|
|
|
83
|
33,33
|
Total
|
83
|
100
|
249
|
100
|
Nous constatons à travers ce tableau qu'après
subvention les enquêtés ont accès aux outils modernes, ce
qui permet de réaliser la croissance de leur production.
PARAGRAPHE 2 : Le
questionnaire destiné aux institutions intervenant en agriculture dans
la zone d'étude.
19-DOMAINE D'INTERVENION DES INSTITUTIONS
Le tableau ci-dessous indique les domaines d'intervention des
institutions sur le terrain.
Tableau 20 :
Répartition des institutions selon le domaine d'intervention.
Domaines d'intervention
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Elevage
|
2
|
33,33
|
Agriculture
|
3
|
50
|
Commerce
|
1
|
16,66
|
Total
|
6
|
100
|
Dans ce tableau relatif aux domaines d'intervention des
institutions, nous constatons que l'effectif total des institutions
enquêtées (6), dépasse celui de (4) retenu pour
l'enquête. Cela s'explique simplement par le fait qu'une institution
encadre les groupements dans plusieurs domaines. Les institutions encadrent et
ou interviennent plus dans l'agriculture car la plupart des associations
exercent dans ce domaine.
20- NATURE DES INTERVENTIONS
Le tableau ci après donne un aperçu sur la
nature des interventions
Tableau 21 :
Répartition des institutions selon la nature d'intervention.
Nature d'intervention
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Soins aux animaux
|
1
|
20
|
Assistance technique
|
3
|
60
|
Aide financière
|
1
|
20
|
Autres
|
-
|
-
|
Total
|
5
|
100
|
La plupart des institutions assurent une assistance technique
aux associations par contre une seule leur procure une aide financière
pour les accompagner dans la réalisation de leurs projets.
21- RENFORCEMENT DES CAPACITERS DES ASSOCIATIONS
Le tableau suivant nous montre que les institutions organisent
des séances de formation
Tableau 22:
Répartition des instituts selon l'organisation des séances de
formations.
Opinions
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
4
|
100
|
Toutes ces institutions enquêtées assurent une
formation aux agriculteurs. Ces formations permettent d'améliorer les
performances des agriculteurs dans les villages concernés.
Chapitre 2 : Analyse
des données et apport de la recherche.
Section 1 : Analyse des
données
L'analyse des résultats de nos investigations nous a
permis de confirmer ou d'infirmer les hypothèses formulées. Elle
nous révèle d'une façon générale que
malgré les structures financières encore fragiles des groupements
enquêtés, elles apportent néanmoins leurs contributions au
développement du monde rural de par les activités qu'elles
mènent.
On constate que la diversification des activités du
secteur associatif est un phénomène assez récent. C'est
seulement depuis les années 90 que les associations investissent plus le
champ du développement rural.
Nos enquêtes ont permis de constater que la
création des associations villageoises relève de deux types
d'initiatives : des initiatives privées et des initiatives
institutionnelles. Cette distinction est essentielle car elle influence le
fonctionnement, la stratégie et les ressources de l'association et cela
pourra également être un indice d'implication des membres.
Dans le cas des initiatives privées, plusieurs types de
personnes peuvent décider de se constituer en association
pour mener des activités lucratives pour améliorer leurs
conditions de vie. Ainsi on peut retrouver :
- Les professionnels : ce sont généralement des
personnes pratiquant la même activité
- Les groupes mixtes : des professionnels et des particuliers
qui décident de s'associer pour répondre à une
préoccupation commune (l'exemple de FAGAD).
- Les particuliers : des personnes réunies par un
même centre d'intérêt, c'est le cas du groupement agricole
MOKPOKPO. Dans cette configuration, le regroupement est favorisé par la
proximité géographique des personnes qui, mènent des
activités visant à améliorer leur condition
d'existence
Bref notre enquête nous a montré que ce type
d'association draine des membres dévoués, travailleurs et qui
cherchent à changer leurs conditions de vie.
Dans le cas des initiatives institutionnelles, les
associations naissent de la volonté d'un organisme public ou
privé et remplissent des formalités en vue d'avoir un
financement auprès d'un bailleur de fonds.
On peut à titre d'exemple citer l'Association Agricole
pour la Promotion des Palmeraies ; dans ce cas, cette association est
née suite à la sensibilisation des villageois sur l'existence
d'un Projet de Développement Communautaire (PDC) qui vient d'être
approuvé et financé par un don de la Banque mondiale et dont les
fonds servent à financer au moins 350 micro-projets que les
communautés elles-mêmes auront identifiés comme
étant prioritaires et qu'elles exécuteront elles-mêmes.
Selon nos enquêtes, il a existé par le
passé des associations de ce genre qui n'ont pas survécu assez
longtemps faute de l'existence d'un projet fondateur devant soutenir leurs
activités. Dans de pareils cas, le personnel ne s'implique souvent pas
assez car il s'agit d'un personnel fictif qui cherche malheureusement à
se partager les fonds du financement et disparaître aussitôt
après
Ainsi il nous parait évident que la viabilité
d'une association dépend de l'implication et de la motivation de ses
membres. Notre étude a permis de déceler trois cas
d'organisations selon qu'il y a des membres salariés ou non et selon
l'implication des membres.
Une association apporte sa contribution au
développement rural à travers les activités que
mènent ses membres. Si les membres sont dynamiques,
dévoués et motivés ils sont capables de grandes choses
quels que soient les moyens mis à leur disposition.
L'étude sur les objectifs poursuivis et les
activités menées par les associations nous a permis de
révéler une panoplie d'actions en faveur du développement
rural. Il s'agit entre autres de :
· la modernisation des exploitations agricoles c'est
le cas du groupement agricole MOKPOKPO qui fait du jardinage par
irrigation ;
· la conservation et la qualité des produits
alimentaires;
· les revenus équitables et stables pour les membres
(cas du groupement LOLONUNYUIE);
· la prise en compte des défis environnementaux
(FAGAD); les activités complémentaires ou alternatives
créatrices d'emplois, pour enrayer l'exode rural et renforcer le tissu
économique et social en milieu rural;
· l'amélioration des conditions de vie et de travail
et l'égalité des chances.
Section 2 : Apports de la
recherche
L'apport le plus déterminant de cette recherche reste
et demeure pour nous sa contribution à notre formation non seulement
professionnelle mais aussi sociale.
A partir des éléments que nous venons de
présenter et de l'ensemble des informations complémentaires qui
nous ont été fournies par les enquêtes, nous avons
dégagé trois atouts majeurs pour les associations (groupements
agricoles), en terme de contribution au développement rural mais aussi
d'efficacité et de pérennité : l'innovation, la
socialisation et l'adaptation.
Paragraphe 1 : Des
organisations sources d'innovation
L'association nous est apparue comme étant une
structure particulièrement favorable à l'expression de
l'innovation. Le développement et la valorisation des associations sont,
d'ailleurs, déjà des signes d'innovation, puisqu'elles
constituent le plus souvent une alternative au système. En outre,
l'innovation peut intervenir à plusieurs niveaux : dans le
fonctionnement, dans les activités et dans la composition de
l'association.
A. L'innovation fonctionnelle
Au niveau du fonctionnement, l'innovation se traduit notamment
par la capacité à s'approprier des dispositifs institutionnels.
Pour illustrer ce propos, nous avons choisi l'exemple du Groupement LOLONUNYUIE
qui a mis en place une tontine (non pas comme les autres), non pas pour
distribuer des sommes d'argent à tour de rôle, mais pour financer
directement les activités économiques des membres. Chaque membre
définit ses besoins préalablement et lorsque arrive le tour d'un
membre de bénéficier des cotisations, la responsable se charge de
veiller à ce que les fonds soient utilisés pour les besoins
pré définis. Ce procédé permet d'éviter que
les membres n'utilisent leur argent à d'autres fins non
économiques.
B. L'innovation sociale
L'association joue un rôle d'innovateur social,
c'est-à-dire qu'elle est capable de mobiliser des acteurs
différents en leur permettant de répondre à des besoins
complémentaires.
L'exemple de FAGAD nous a paru
révélateur à cet égard. FAGAD réunit par
exemple des groupements agricoles et artisanaux, d'union de groupements, de
coopérative et d'individus. Elle initie des travaux
d'intérêt public et fait appel aux bénévoles pour
leurs réalisations, elle anime des échanges et une entraide entre
de nouveaux jardiniers par exemple, pour la plupart des migrants d'origine
urbaine qui n'avaient aucune expérience du jardinage ou des personnes en
difficulté, et des personnes âgées de la zone,
désireuses de transmettre leurs connaissances et d'encadrer les novices
sur le plan technique. Cette activité permet aux différentes
populations de se rencontrer, de cultiver et partager ensemble «
l'art de vivre ».
C. Les activités
innovantes
La souplesse de la structure associative favorise le
développement d'initiatives créatives. L'innovation ne vient pas
forcement de la nouveauté de l'activité mais de la
capacité à imaginer des solutions alternatives à un
problème, y compris en reprenant des activités anciennes.
L'association « Frères agriculteurs et artisans pour le
développement » a par exemple entre autre pour
activité :
- d'organiser des causeries éducatives; - de
sensibiliser la population de Kpélé-Adéta sur
l'hygiène; - de prévenir et de lutter contre les IST/VIH/SIDA
à travers des émissions radiophoniques; - de promouvoir
l'accessibilité des produits pharmaceutiques à la population
démunie.
Paragraphe 2 : Un
outil de socialisation
Nous avons pu constater qu'un des plus grands atouts des
groupements, puisque reposant principalement sur des valeurs sociales et
culturelles, était la capacité à valoriser les hommes, les
richesses dont ils disposent et l'efficacité des relations qu'ils
entretiennent entre eux. L'association offre, en effet , des modalités
de socialisation, d'écoute et de solidarité, de communication,
d'intégration et d'autonomie, autant d'éléments essentiels
pour des zones le plus souvent faiblement peuplées et en
difficulté et qui se recomposent du point de vue de leurs
populations.
A. Une fonction importante
d'intégration
Les associations semblent avoir la vocation de favoriser
l'intégration, car elles sont amenées à travailler avec
des migrants (venant des villes et porteurs de projets), des personnes en
difficulté et des femmes. Les associations permettent également
aux femmes d'être actives dans le développement et de s'affirmer.
Le milieu associatif et le lien social qu'il engendre
confèrent à ses membres une identité plus affirmée,
qui permet à ces derniers de mieux se positionner dans la
société.
L'exemple du groupement LOLONUNYUIE est, là encore,
significatif comme le souligne l'un des membres :
« Notre association regroupe 20 personnes et le
bureau est tenu par des femmes. Nous sommes là pour dynamiser le monde
rural, le faire vivre. Dans notre région, la vie et la nature sont rudes
et la qualité de vie passe par la solidarité. Je dois dire que ce
sont les femmes qui ont pris cela en charge. Maintenant, il faudrait
veiller à mettre leur travail sur les exploitations de plus importantes
».
B. La culture du lien social
Le milieu associatif nous est apparu, à travers ces
quelques enquêtes, particulièrement propice à la
création du lien social qui engendre l'inter compréhension, la
reconnaissance mutuelle mais aussi l'efficacité comme le souligne un
adhérent du groupement agricole MOKPOKPO : « plus on travaille
ensemble, mieux on réfléchit et plus notre activité est
efficace ».
L'intérêt du cadre associatif c'est qu'il permet
,en effet, de renouveler les rapports individuels, en faisant
réfléchir et travailler ensemble des personnes dont les
caractéristiques sociales, les compétences professionnelles, les
âges et les opinions sont fréquemment variés. L'association
a compétence à transformer toutes ces énergies
individuelles en énergie collective, ce qui en constitue d'ailleurs une
de ses principales ressources.
La pratique associative et les liens qu'elle
génère semblent par ailleurs bénéfiques aux membres
considérés individuellement. L'appartenance à une
association constitue une ouverture sur l'extérieur, qui permet à
un individu d'émerger de la sphère du privé, qui renforce
ses capacités d'échanges et d'interrelations.
La participation à une activité associative
permet à ses membres d'acquérir l'expérience des
responsabilités, surtout pour les plus jeunes.
L'association crée un espace de solidarité
où les membres peuvent échanger des conseils, des informations et
s'entraider. C'est un rendez-vous de donner et de recevoir.
Paragraphe 3 : Un
investissement qui profite à tous.
Le secteur privé a un rôle capital à jouer
dans le développement, y compris dans l'agriculture. Il peut être
un moteur de l'amélioration des conditions de vie. Les investissements
privés dans l'agriculture des pays africains ne sont pas si
fréquents. Les gens préfèrent investir dans des secteurs
comme le commerce ou dans une moindre mesure dans l'industrie. L'agriculture
est en effet un domaine très risqué et difficile, pourtant la
vraie création de richesses vient de là. Ce qui devrait pousser
les investisseurs à investir, d'abord dans la production agricole, puis
dans la conservation et petit à petit, dans la transformation.
CONCLUSION
La mise en oeuvre d'un processus de développement rural
nécessite une multitude de compétences et d'énergie et
s'appuie donc naturellement sur des organisations. La vitalité des
différentes organisations et en particulier celles du secteur associatif
est déjà en soi un signe de revitalisation des milieux ruraux. Un
des enjeux du développement rural aujourd'hui est donc d'utiliser au
mieux les capacités de ces organisations, individuellement mais aussi
collectivement, dans une perspective de mise en synergie des savoirs,
savoir-faire et expériences. Les nouveaux dispositifs institutionnels
viennent par ailleurs alimenter cette approche du développement
fondée sur l'association des différents acteurs locaux. La
polyvalence de leurs activités, la diversité des partenaires avec
lesquelles elles travaillent, leur capacité d'innovation et d'expertise
dans des domaines sensibles, font naturellement des associations, des
opérateurs importants du développement des territoires ruraux.
Par ailleurs, les différents acteurs du
développement, conscients de ces atouts, commencent à
intégrer ces associations comme des partenaires de leurs
démarches. Mais pour s'imposer durablement et de façon plus
significative, il nous semble que les associations doivent faire un double
effort.
- Pour les associations souhaitant s'intégrer dans une
dynamique plus large de développement, nous pensons qu'elles doivent
réunir les conditions suivantes :
- identifier leur environnement d'action (qui fait quoi en
termes d'institutions et d'instances de concertations, quelles sont les
stratégies institutionnelles), en fonction des objectifs de
l'association,
- se fixer des objectifs de positionnement et mettre en
oeuvre les moyens nécessaires,
- clarifier les cadres d'intervention,
- distribuer les rôles dans l'association,
- s'informer, identifier leurs propres compétences
pour mieux les valoriser,
- se former (assurer le développement de leurs
compétences).
D'autre part, les associations du milieu rural doivent prendre
l'initiative de s'organiser entre elles et de se fédérer à
divers niveaux territoriaux de manière à pouvoir devenir des
acteurs incontournables des politiques publiques concernant les territoires
où elles agissent. Il semble que des groupements coordonnés
pourraient en effet permettre aux forces vives associatives de participer aux
choix décisifs pour construire l'avenir des milieux
ruraux. Dans cette optique, les associations doivent être capables de
s'informer, d'aller vers d'autres associations de leur localité pour
former des réseaux locaux et mutualiser les expériences et de
faire émerger un projet commun.
Bibliographie
Ø Ouvrages méthodologiques
DURKHEIME, E. (1895) : Les règles de la
méthode sociologique,
PUF, Paris (241 pages).
DUVERGER, M, (1976) : Méthode des sciences
sociales, PUF, Paris.
Ø Ouvrages généraux et
spécifiques
Assiogbon, E. K. (2006) : Document de
stratégie et de
Méthodologie d'urgence d'intervention du
Programme pour la réduction
De la pauvreté. PURP/PNUD, (66 pages).
BELLONCLE, G. (1982) : La question paysanne en Afrique
Noire, Karthala, (110 page).
Perisse, D. (1959) : L'alimentation des populations
rurales du
Togo, office de la recherche scientifique et
technique outre Mer, Lomé.
DES/FAO (1985) : Guide pour gestion appropriée
des
coopératives des exploitants agricoles,
DES / FAO, BO.
JORDY, D. (1992) : Situation et évolution des
organisations
paysannes et rurales, Paris.
VEHAGEN, K. (1991) : L'auto- développement un
défit imposé
aux ONG Harmattan, collection U.C.I. Paris.
MANGEARD, R. (1984) : Paysans en Afrique, Harmattan,
Paris.
Werher, T. (1969) : L'agriculture dans les
régions tropicales,
FAO, Rome.
CLAUDE, R. (1976) : Le développement contre
les paysans, in
Actual développement. N°12 paris
(193 page).
BEAUDOUX Etienne, Cheminements d'une action de
DOUXCHAMPS Francis, développement de
l'identification à
de CROMBRUGGHE Geneviève, l'évolution.
Paris, Editions
GUENEAU Marie- Christine, Harmattan, 205 page.
NIEUWKERK Mark. (1992)
Fernand VINCENT, Finances autrement les associations et
ONG de développement du Tiers monde,
Volume 1, Editions IRED, 1994, 450 Pages.
Ø Mémoires
HOWU Kosi A. (2009) : Contribution de la vie
associative à la
lutte contre la pauvreté en milieu rural : cas
des groupements de production d'ananas biologique de
Danyi-Apéyémé/P. de Danyi. Lomé, ENFS
Tchangaï W. (2009) : Contribution des micro
projets des Plans
d'action villageois au développement
d'une localité : cas du canton de
Kouméa, P/ de la Kozah. Lomé, ENFS.
GBEDEY Honoré K. Contribution de l'ONG bORNE
Fonden
au développement du village de Kaboli, P/ de Tchamba.
Lomé, Ecole des Cadres
Ø Sites Internet :
WWW. fongto-net, Tetteh BANISSAN, Diagnostics de
l'apport des ONG au Togo.
WWW. coe. Int/t/g/projet : Anne Marie
FRANCH, ONG : Acteurs clé de bonne
gouvernance.
Annexes
Annexe A :
Le guide d'entretien
Les conditions d'émergence :
· Histoire : quand, comment, dans quel contexte se
crée l'association ?
· Raison d'être : pour répondre à
quel besoin ? Dans quel objectif ?
· L'initiative : quel est le profil des membres
fondateurs ?
· Valeurs implicites/explicites sur lesquelles se
fonde l'organisation
Le fonctionnement interne :
· Processus décisionnel (organigramme...) et
répartition du pouvoir et des rôles
· Information : comment se fait la communication
interne ?
· Ressources financières et matérielles
: composition du budget, subventions
· Moyens humains : qui fait fonctionner l'association
? Y a-t-il des salariés ? Si oui, combien ? Quel est leur profil ?
Quelles sont les relations avec les adhérents ?
Les adhérents de l'association :
· Nombre d'adhérents et modalités
d'adhésion, profil des adhérents
· Motivations : que leur apporte l'association ?
Quelles sont les rétributions ou les incitations dont ils font l'objet
?
· Relations entre eux et avec les responsables de
l'association
· Implication : participent-ils au fonctionnement de
l'association et à quel niveau, ou sont-ils de simples
bénéficiaires ?
· Avis sur l'organisation : quel est le degré
d'adhésion des membres ?
Objectifs et activités :
· Objectifs : quels sont-ils ? Comment sont-ils
définis et par qui ? Quelles sont les priorités ?
· Identification des activités de
l'association ?
· Evaluation : l'association évalue-t-elle ses
activités ? Atteint-elle les objectifs fixés, avec quels atouts
et quelles difficultés ?
· Les perspectives d'évolution : quels sont
les projets ? Les objectifs et les activités évoluent ils ?
Les relations de l'association avec l'environnement
:
· Relations avec l'administration, la population
locale et les autres organisations
· Circulation et diffusion de l'information :
l'association se fait-elle connaître et comment ?
L'association parvient-elle à drainer les informations
qui lui sont nécessaires ?
· Echanges inter-organisations : quels sont les types
de relations que développent l'association avec les autres organisations
(partenariats, relations informelles...) ?
A quel niveau l'association a-t-elle développé
des relations (local, régional...) ?
Dans quel objectif sont développées ces
relations ? Quels sont les éléments qui favorisent ou au
contraire entravent le développement des relations ? Quelles relations
nouvelles envisage l'association ?
Le développement rural :
· Diagnostic de la zone : l'association a-t-elle
identifié les atouts et les contraintes de la zone ?
· Evaluation : quel est l'impact des actions de
l'association sur le développement local ?
· Obstacles / moteurs internes ou externes à
la zone pour l'activité de l'association
· Implication : l'association souhaite-t-elle
s'impliquer dans des projets de développement rural importants ?
Le cadre institutionnel du développement rural
:
· Avis sur les différentes politiques de
développement rural et local : sont-elles adaptées aux
problèmes de la zone ? Quel est leur impact sur la zone ?
· Les moyens : fournissent-elles aux associations des
outils ou des modalités pour agir efficacement, concrétiser et
aussi diffuser leur créativité ?
· Rigidité du cadre institutionnel : les
institutions actuelles laissent-elles une liberté d'action et
d'initiative ? (frein/incitation)
· Connaissance des programmes et des dispositifs de
développement rural : l'association connaît-elle les dispositifs
institutionnels ? Est-elle informée des programmes conduits sur la zone
par le PDC AGAIB Plateaux ?
Annexe B :
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX GROUPEMENTS
AGRICOLES
N°
|
Questions et filtres
|
Réponses et codes
|
Passer à
|
Q : 1
|
Quel âge avez-vous ?
|
Moins de 18 ans ...............
18 à 25 ans .......................
25 à 35 ans .......................
35 à 45 ans .......................
45 et plus ........................
|
|
Q : 2
|
Quel est vote sexe ?
|
Masculin .........................
Féminin ..........................
|
|
Q : 3
|
Quelle est votre situation matrimoniale
|
Célibataire .......................
Marié (e) .........................
Divorcé (e) .......................
Veuf (veuve) .....................
|
|
Q : 4
|
Quel est le nom de votre groupement ?
|
|
|
Q : 5
|
Quel est votre niveau d'instruction ?
|
Analphabète .....................
Primaire ..........................
Secondaire .......................
Supérieur ........................
|
|
Q : 6
|
Combien de personnes avez-vous à charge ?
|
Moins de 5 .......................
5 à 15 .............................
15 et plus .........................
|
|
Q : 7
|
Il y a combien de temps que vous avez adhéré
à ce groupement ?
|
1 - 3 ans ..........................
3 - 7 ans ..........................
7 - 11 ans ........................
11 ans et plus ....................
|
|
Q : 8
|
Comment avez-vous débuté ?
|
Production individuelle ........
Production collective ...........
|
|
Q : 9
|
Comment trouvez-vous aujourd'hui votre agriculture ?
|
Satisfaisante .....................
Peu satisfaisante ................
Pas du tout satisfaisante ........
|
|
Q : 10
|
Quels sont les avantages que vous tirez de votre
agriculture ?
|
Consommation des produits ...
Pouvoir économique ...........
Prestige social ...................
|
|
Q : 11
|
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
votre groupement ou association ?
|
Financière ........................
Encadrement technique insuffisant........................
Sécheresse........................
Coût de production élevé.......
|
|
Q : 12
|
Comment pensez-vous qu'on pourrait vous venir en
aide ?
|
Assistance technique............
Accès au financement..........
Autre (précise).................
|
|
Q : 13
|
L'agriculture peut elle du moins résoudre le
problème de la pauvreté ?
|
Oui.................................
Non................................
Je ne sais pas.....................
|
|
Q : 14
|
Avez-vous reçu du crédit pour le fonctionnement
de votre groupement ?
|
Oui.................................
Non.................................
|
|
Q : 15
|
Comment peut-on recouvrer le crédit qu'on aura
octroyé ?
|
Récolte ...........................
Argent ............................
|
|
Q : 16
|
Qu'est-ce qui vous a motivé à adhérer
à un groupement ?
|
Autoconsommation .............
Gagner des revenus .............
Monétaires ........................
Avoir le prestige social .........
Autres ............ ................
|
|
Q : 17
|
Sur quoi avez-vous compté ?
|
Espace ............................
Climat ............................
Aide financière ..................
Autres.............................
|
|
Q : 18
|
Est-ce que vous recevez des visites des institutions
techniques ?
|
Oui .................................
Oui mais sur invitation .........
Pas du tout ........................
|
|
Q : 19
|
D'où viennent ces institutions ?
|
Du chef lieu de la préfecture ...
Ils sont dans le canton ..........
|
|
Q : 20
|
Comment trouvez-vous l'encadrement technique des
institutions ?
|
Médiocre .........................
Passable ..........................
Bon ...............................
Excellent .........................
|
|
Q : 21
|
Avez-vous reçu une formation ?
|
Oui ................................
Non ...............................
|
|
Q : 22
|
Quelle est la nature de cette formation ?
|
|
|
Q : 23
|
Combien de temps a duré la formation que vous avez
reçue ?
|
Moins d'une semaine ...........
1 semaine ........................
Autres............ ................
|
|
Q : 24
|
Quel(s) autre(s) projet(s) avez-vous pour votre
groupement ?
|
|
|
Q : 25
|
Avez-vous des relations avec les ONG ou autre
Associations ?
|
Oui ................................
Non ................................
|
|
Q : 26
|
Lesquelles (citez-les)
|
|
|
Q : 27
|
Quel est le contenu de ces relations ?
|
Assistance technique ............
Aides financières ................
|
|
Q : 28
|
Etes-vous satisfait de leurs apports ?
|
Oui .................................
Non ................................
|
|
Q : 29
|
Que fait l'Etat pour vous ?
|
|
|
Q : 30
|
Etes-vous satisfait ?
|
Oui .................................
Non ................................
|
|
Q : 31
|
Qu'attendez-vous encore de ces ONG et de l'Etat ?
|
|
|
Q : 32
|
Peut-on parler aujourd'hui d'une certaine amélioration
de votre condition de vie ?
|
Oui .................................
Non ...............................
|
|
Q : 33
|
Quels sont les éléments pouvant nous permettre
de savoir s'il y a amélioration de votre condition de vie ?
|
|
|
Q : 34
|
Pensez-vous qu'on puisse conseiller l'émergence de
groupements d'AGR dans le canton
|
Pour les chômeurs ...............
Pour la qualité de l'alimentation
....................
Pour améliorer les rendements de l'agriculture
..................
Pour le pouvoir d'achat .........
Autres (précisez) ................
|
|
Q : 35
|
Y- a- t-il d'autres facteurs qui vous empêchent de vous
regrouper pour pratiquer l'agriculture ?
|
Expérience du passé (échec essuyé
par d'autres ..............
Autres (précisez) ................
|
|
Q : 36
|
Quelles sont vos suggestions pour la promotion des groupements
agricoles dans le canton ?
|
|
|
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX INSTITUTIONS
D'ENCADREMENT
Q : 1
|
Quel est le nom de votre institution ?
|
|
|
Q : 2
|
Quelle est la date de son installation dans le
milieu ?
|
|
|
Q : 3
|
Quel est votre domaine d'intervention ?
|
Elevage............................
Agriculture........................
Commerce........................
|
|
Q : 3
|
Pourquoi avez-vous choisi de subventionner les producteurs
agricoles
|
Avantages économiques........
Facilité de production...........
Alimentation.....................
Autres (précisez).................
|
|
Q : 4
|
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
vos différentes interventions ?
|
|
|
Q : 5
|
Comment vous en sortez-vous ?
|
|
|
Q : 6
|
Quels sont les freins au développement de l'agriculture
dans le canton ?
|
|
|
Q : 7
|
Que pensez-vous qu'on puisse faire d plus pour la production
agricole ?
|
|
|
Q : 8
|
Organisez-vous des séances de formation aux
agriculteurs ?
|
Oui .................................
Non ................................
|
|
Q : 9
|
Combien de temps dure souvent la formation ?
|
Moins d'une semaine ...........
1 semaine ........................
Autres (précisez) ................
|
|
Q : 10
|
Pourquoi ?
|
|
|
Q : 11
|
Organisez-vous des visites de suivi ?
|
Oui .................................
Non ...............................
|
|
Q : 12
|
Quelle est la fréquence ?
|
|
|
Q : 13
|
Pourquoi ?
|
|
|
Annexe C :
TABLE
DES MATIERES
SOMMAIRE
I
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
II
DÉDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
AVANT PROPOS
VI
INTRODUCTION
1
PREMIÈRE PARTIE : CADRE
CONCEPTUEL
4
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET PISTES DE
RECHERCHE
5
Section 1 : Problématique.
6
Section 2 : Pistes de recherche et
approche de définition.
7
Paragraphe 1 : Piste de recherche :
7
Paragraphe 2 : Définition des
concepts
8
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE DE
RECHERCHE.
9
Section 1 : Méthodologie
9
Paragraphe 1 : Recherche documentaire
9
Paragraphe 2 : Collecte des Données du
Terrain
10
Paragraphe 3 : Difficultés
rencontrées
14
SECTION 2 : Cadre de la recherche
15
PARAGRAPHE 1 : Localisation et
présentation de Kpélé-Adéta
15
PARAGRAPHE 2 :L'art, la culture et la
religion
15
PARAGRAPHE 3 : Les activités
économiques
16
DEUXIÈME
PARTIE :PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE ET
ANALYSE DES DONNÉES D'ENQUÊTES.
17
CHAPITRE 1 : RÉSULTATS DE LA
RECHERCHE.
18
Section 1 : La revue de la
littérature.
18
Section 2 : présentation des
données d'enquête sur le terrain
21
PARAGRAPHE 1 : Le questionnaire destiné
AUX GROUPEMENTS
21
PARAGRAPHE 2 : Le questionnaire destiné
aux institutions intervenanten agriculture dans la zone d'étude.
33
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DONNÉES ET
APPORT DE LA RECHERCHE.
35
Section 1 : Analyse des données
35
Section 2 : Apports de la recherche
37
Paragraphe 1 : Des organisations sources
d'innovation
37
Paragraphe 2 : Un outil de socialisation
39
Paragraphe 3 : Un investissement qui profite
à tous.
41
CONCLUSION
42
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
48
TABLE DES MATIERES
57
|