CONCLUSION
Terme à la mode, dont le sens peut varier selon les
contextes ; la solidarité se veut une réponse claire aux
nombreuses fractures sociales, appliquée à la vie humaine, la
solidarité postule que tous les hommes et femmes de la terre sont
reliés entre eux et que, pour renforcer leur propre humanité, ils
se doivent une aide mutuelle, car rien n'est plus solide que le lien
interhumain qui fait partie de l'équipement génétique de
l'être humain qui incite chacun à être responsable de
lui-même et des autres ; disait Raymond Chappuis.
Ainsi le tourisme ne doit pas donc être seulement un
terme qui recouvre un ensemble d'activités ou de loisirs
déployées par des personnes au cours de leur voyage. Pour
plusieurs auteurs, le sens profond du tourisme réside dans la
découverte d'un ailleurs plus ou moins éloigné,
constitué de lieux et de personnes.
Malheureusement, même si est un réel facteur de
développement social, culturel et économique, il peut avoir plus
d'effets négatifs que positifs s'il n'est pas animé d'une bonne
conscience.
La prise de conscience, ces dernières années,
des effets équivoques du tourisme a induit une réflexion critique
et éthique sur l'exercice de l'activité touristique. Une autre
forme de tourisme a ainsi vu le jour, s'exprimant par une autre vocation qui,
bien que reposant sur un socle de valeurs communes, s'exprime par l'appui ou la
participation des voyageurs et des voyagistes, y compris des associations et
organisations non gouvernementales de coopération à un projet de
développement dont la pérennité est prévue
grâce à des actions qui s'inscrivent dans la durée.
Le défi se décline en une série
d'engagement : privilégier les emplois locaux, former les
populations locales aux emplois touristiques et respecter les minima sociaux du
pays, informer la clientèle sur les conditions socioéconomiques,
culturelles et environnementales des régions visitées.
Les engagements dans le domaine environnemental concernent
principalement la gestion des déchets, la limitation de la consommation
de l'eau et du bois, dans les régions où ces ressources sont
rares, l'utilisation privilégié des ressources locales pour
l'alimentation des groupes et informations des clients, mais le cas
échéant, des réceptifs locaux sur les problèmes
environnementaux rencontrés dans les pays. Les voyagistes s'engagent
également à signaler aux autorités où les
conditions de vie serraient dégradées par la pollution ou des
surfrequentations dont les clients, comme le site aurait à souffrir.
Ce volet environnemental, quasiment négligé par
le tourisme classique, inscrit ces initiatives de tourisme solidaire dans le
cadre le plus large du développement durable, initiative aussi
recommandée par l'Organisation Mondiale du Tourisme dans le Code Mondial
d'Ethique du Tourisme dans lequel beaucoup de critiques ont été
adressés au tourisme uniquement axé sur la détente et le
loisir.
Le dernier cas figurant, qui peut même d'ailleurs
concerner les mêmes operateurs, est celui des entreprises de tourisme,
qui déclarent avoir prélevé un certain pourcentage de
leur bénéfice pour le réserver à des ONG ou
à des microprojets de développement.
Le principal reproche fait au tourisme international dans les
pays en voie de développement qui justifierait en retour le recours au
tourisme solidaire est qu'il ne profite guerre aux sociétés
locales, dans la mesure où une grande partie de ce tourisme
international serait contrôlée par les entreprises
européennes et américaines.
En conséquence, le tourisme préconise que les
ONG et les voyagistes se posent comme médiateurs indispensables entre
les touristes et les sociétés locales. Il est primordial de
rappeler, à ce propos qu'il n'y a pas de réussite de tourisme
dans un lieu, quelle que soit sa forme ou sa qualité et la participation
plus ou moins active de cette même société locale.
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