Conclusion générale
Un diagnostic de la stratégie de croissance
accélérée, nous a permis de voir que certes, la croissance
est le seul moyen de satisfaire les besoins sans cesse croissants, d'un monde
dominé par la recherche de profit. La croissance qui réduit la
pauvreté est sans doute souhaitable. Alors qu'une croissance qui creuse
d'avantage les inégalités est nocive alors non désirable.
Les politiques de lutte contre la pauvreté les DSRP (Documents de
Stratégiques de Réduction de la Pauvreté), voulant vaincre
la pauvreté, se focalise à l'accroissement du Produit National
Brute (PNB). Encore, la vision de Kuznets est d'actualité chez ces
instances de décision. Elle postule rappelons le que seul la croissance
suffit pour réduire la pauvreté à terme. Les études
menées par les auteurs comme : kraay, Dollar, (2002) mettent à
jour cette théorie en défendant le contraire. En effet la
théorie du « trickle down effect, les pauvres ne peuvent recevoir
qu'une part amoindrie des bénéfices de la croissance reçus
par les non pauvres.
Toute ces théories, ont permis une meilleure
compréhension et de savoir que toute stratégie de lutte contre la
pauvreté en dehors de toute politique de redistribution est non
optimale.
Cependant, rester passive n'est certainement pas la solution et
s'activer pour rendre la stratégie de croissance
accélérée pro-pauvre n'est pas sans coüt. Elle se
fait au prix d'un
ralentissement de la croissance. Seulement, il faut noter
qu'elle est gérable, dans la mesure oücertains ont
réussi à conjuguer, redistribution et croissance rapide, la
Corée, Taïwan par
exemple. Ce qui ne nous doit pas faire perdre de vue que le
moyen le plus efficace de faire bénéficier les pauvres des fruits
de la croissance, c'est qu'ils soient eux méme à la base de la
croissance. Ce qui ne peut être possible que si d'une part, les pauvres
bénéficient d'une formation de qualité et d'autre part
accèdent à des postes clés afin de
bénéficier des
11 Certes, nous n'avons pas la proportion
d'étudiants provenant de familles pauvres ; des considérations
sociales et éthiques nous en ont empêchés, bien que des
camarades de camarades de la section sociologie aient tenté une
enquête pour cela. Une partie considérable de la population
estudiantine vient de familles pauvres.
traitements leur permettant de sortir de la pauvreté.
Toutefois, participer à la croissance ne se limite pas à
l'occupation de postes. Encore, faudrait-il rappeler que tout le monde ne peut
pas être directeur de banque, professeur...
On a aussi besoin de boulangers, de cultivateurs, de
pêcheurs, de tisserands... etc.
Les grappes ciblées par la stratégie de la
croissance accélérée, notamment :
agriculture et agro-industrie, produits de mer et aquaculture, textile
habillement, tic et télé-service et tourisme, industrielle,
artisanat d'art doivent aussi être de véritables pôles de
convergence des pauvres. Pour cela, une structure financière plus
ouverte aux pauvres est souhaitable. De part là, la micro-finance.
De plus, il ne s'agit pas d'investir pour perdre. Un projet
doit générer plus ressources qu'il n'en consomme. Pour ainsi
dire, une revitalisation des soles au Sénégal doit être un
objectif de taille. Acheter la production des paysans à un prix leur
permettant de se nourrir de leur métier, de financer la scolarisation de
leurs enfants.
Une meilleure gestion des ressources halieutiques pour que le
petit pêcheur pauvre d'en tirer profit. Ce qui suppose un contrôle
des bateaux industriels qui condamnent les pauvres à une pêche de
subsistance.
Une couverture sanitaire, ce qui ne peut se faire qu'avec une
redynamisation des ministères de santé et de prévention
pour que les populations rurales les plus vulnérables ne succombent pas
aux fléaux que sont le choleras, le SIDA...
Un encadrement du secteur informel qui emploie de population et
leurs permettent ainsi de capter une partie des retombées du revenu en
participant à la croissance.
Jeter notre dévolue à court terme sur les
secteurs porteur croissance et qui sont accessible aux pauvres et dans le long
investir dans la formation solide des enfants des familles pauvres ce qui
semble être le seul moyen de permettre aux d'être acteur de
croissance dans l'industrie et les télé-services.
Ce qui n'épuise toutefois pas la question, nous pouvons
belle et bien avancer des politiques, mais l'avenir étant incertain,
toute mesure radicale sans plan b peut tout bonnement tomber à l'eau.
Qu'en est-il par rapport à la connaissance des évolutions futures
des économies des pays pauvres ? La croissance serait elle toujours
à l'ordre du jour? Qu'elles seront les besoins dans l'avenir?
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