Université : Gaston
Berger ****************************************** UFR : des Sciences
Economiques et
Gestion *************************************************************************** Section
: Economie *****************************************
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Mémoire de Maitrise
*************************************************************************** Sujet
: Comment rendre la Stratégie de Croissance
Accélérée (SCA) Pro-pauvre
? ****************************************************************
Présenté par : Sous la direction du :
Serigne Ngueune Sarr Pr Felwine Sarr
****************************************************************
Année académique : 2009-2010
Comment rendre la Stratégie de croissance
Accélérée Pro-pauvre ?
Remerciements :
« Al ham ndou lilah » !
S'il faut rendre à César ce qui appartient
à César, nous pensons qu'il faut adresser un vif remerciement au
corps professoral sans qui, ce travail n'aurait aucun mérite. Notre
sujet, Comment rendre la stratégie de croissance
accélérée pro-pauvre ?, particulièrement
délicat, a été abordable grâce aux enseignements
tirés tout au long de notre séjour universitaire.
Une définition de ce concept de pro-pauvreté
requiert une connaissance solide suivant les différentes approches
et méthodes de l'économique. De là, nous disons merci
à M. Diaw qui nous a inculqué ces connaissances (économie
descriptive). Pour une connaissance des théories et une
appréciation mathématique, ce sans quoi nous ne pouvions
pas avancer dans ce sujet, M. lô Guèye, M. Dong et Khalil
Guèye ont été d'un apport inestimable. Seulement, cette
appréciation demandait une culture de statistique et
économétrique heureusement que M. Thomas, Founanou, M.
Diop étaient là.
Une analyse financière a été
aussi nécessaire, tout comme une appréciation des
ratios. Là, Dimbo Cissé, M. Séne et M. Koïta
nous ont été très utiles. Tout cela, combiné avec
une stratégie dominante, est devenu opératoire. Merci
à M. Ndiaye, M. Founanou et M.Yade.
Une fois les résultats obtenus, une approche
critique s'imposait. Une connaissance historique du processus allant
du consensus de Washington aux politiques d'ajustement structurels et une
connaissance solide du concept de développement devenait une
condition sine qua non. De par là, M. Sarr était incontournable.
Particulièrement, merci à vous Felwine Sarr d'avoir
accepté de nous encadrer malgré votre emploi du temps hyper
chargé.
Evidemment, la lecture et la compréhension du sujet
ainsi que les recherches étaient possibles grâce à des
connaissances en anglais et en français, qui nous ont été
transmises respectivement par Mme Keïta et M. Gomis.
Il n'est pas inutile de préciser que l'UFR SEG est une
équipe formée de professeurs et du personnel administratif et
technique. Nous voulons remercier par là, particulièrement,
Moussa Diop, Madame Bouka, Madame Diallo, M. Lamine Sow, M. Wade et tout le
personnel.
Toutefois, il faut savoir que l'université compte des
campus social et pédagogique. Sans nul doute, c'est de ce dernier que
nous puisons la connaissance, mais c'est dans le campus social
que nous les assimilons. De là, les camarades de classe
méritent un remerciement particulier. Seulement, Rokhaya Ndom et Pape
Makhoudia Mbengue (Vito) méritent une mention spéciale. De ceux
qui méritent cette dernière font parti: Abdoulaye Cissé
(6c forcé), Aboubakry Diallo, Elhadji Faye, Mamor Fall (en plus de Vito,
nous les appelons ; les burkinabais de par leur intégrité), Khady
fall et Ousmane Baldé.
Un grand merci à Papis Diop, Ndéné ka et
à Baye Momar diaw.
Ce moment méme, l'écriture de ce passage est
diligentée par les camarades du G6C (G6 family). Un << G >>
qui a comme slogan << la famille n'est pas forcément
biologique >> et dont les résidents sont de vrais garants de
la fraternité. Nous adressons un vif remerciement à Malick
Séne (journalier, Ascosen, Asco-G6), Sidy Diop (Léz) qui a bien
voulu taper le point final du mémoire.
Au de là de tout ça, nous remercions Moustapha
Diémé et Issa Bagnane, nos voisins de chambre, ses camarades
Oumar, Bodian, Seydina Sané, les éternels perturbateurs, Nous
vous aimons.
Nous ne saurions terminer sans dire merci à Tata
Aminata Sarr et à Tata Awa Sall ainsi qu'à notre Père Papa
Gallo Fall. Mais aussi à Malick Sall, Dialy et le CV Lamine Ndao.
Oh ! Si nous terminons sans dire merci à Mbacké
Top qui, au lieu d'aider à l'impression, a acheté une imprimante
avec du papier qui pourrait servir pour des mémoires. Seulement, nous
lui dédions ce travail, c'est notre famille.
Dédicace :
Naturellement, nous dédions ce travaille à notre
; grand-mère, mère, père, tonton, « kharite » et
tout ce qu'une personne peut représenter pour une autre et que ça
soit dans les plus grands liens de parenté et de fraternité. Nous
voulons citer Mame Bodja Guèye ;
Nous le dédions à notre Père qui a
été d'un soutient incontournable ;
Nous le dédions également à une personne
sans qui, il n'y aurait vraiment pas de mémoire, les études ont
été bien possibles grâce à cette personne, qui est
Maman Chiekh Fall ;
Nous dédions ce sobre travail, à nos soeurs. Codou,
Mamy, Nabou, Fatou Bintou, Diama et Ndeye Khare. Et à notre
frère, Mouhamed ;
Nous le dédions à la personne spéciale
qu'est Ndéye Khady Top dans notre vie ; Nous le dédions
particulièrement à Elhadji Ouma Sarr (Père) ;
Nous le dédions à notre frère Yatma Fall et
notre soeur Mame Diarra Fall ; Nous le dédions à Maramar Sarr
;
En voila, les frères, nous les dédions
entièrement ce travail, il s'agit de Gallo Sarr, Khadim Sarr,
Mbacké Top, Moukhamadane Sarr, Kabou Sarr, Chiekh Bombaly Top, Abdou
Lakhat Sarr, Fallou Awa Bousso, Saliou Sarr et sa mère Magette Sarr,
Saliou Sarr et sa mèer Betor Diol, à Mouhamed et sa Mère
Fatou Guèye, à Ass et sa mère Binetou, à Mbaye Sarr
et Sa Mère Binette et à toute la famille Sarrénne pour
ainsi dire ; tout le village de Ngueune sarr.
Sommaire
Remerciement I
Dédicaces III
Introduction générale .2
Première partie : bilan général de
la stratégie de croissance accélérée 12
I) Contexte 12
1) Une redéfinition des objectifs ; une nouvelle forme de
lutte contre la pauvreté 12
2) La naissance de la SCA 14
II) Qu'est ce que la croissance pro-pauvre ?
15
1) Les différentes définitions et méthodes
de mesure de la croissance pro-pauvre 15
2) Approche relative à la croissance pro-pauvre relative
.16
3) Approche relative à la croissance pro-pauvre absolue
.16
4) Approche bi-critérium d'Osmani, 2005 16
III) Les indicateurs de croissance pro-pauvre (de
l'indice de croissance
pro-pauvre (ICPP) au taux de croissance équivalent
de pauvreté(PEGR)) ....17
1) L'élasticité totale de la pauvreté
à la croissance (ä) 17
2) Les limites de l'indice 19
3) Le taux de croissance équivalent de pauvreté
(PEGR) 19
IV) Outil d'études et objectif de la SCA
.21
1) Le modèle utilisé 21
2) Les objectifs de la SCA 21
V) Les résultats de l'analyse de la SCA .
.24
Conclusion partielle 27
Deuxième partie : comment rendre la SCA propauvre
? 29
I) Un secteur financier plus ouvert aux pauvres .
30
1) Fournir des incitations à l'entreprenariat et à
l'investissement 31
2) Stimuler la productivité 31
3) Tirer parti de l'interdépendance de l'économie
mondiale 31
4) Améliorer l'accès aux marchés et le
fonctionnement des marchés 32
5) Réduire les facteurs de risque et de
vulnérabilité 32
6) le microcrédit comme billet de sortie de la
pauvreté extreme 33
II) Pour une agriculture pro-pauvre 34
1) Définition 34
2) L'urgence d'une infrastructure pour une croissance pro-pauvre
de la filière agricole notamment 35
III) Un tourisme plus conforme à la politique de
redistribution ..36
IV) La répartition du revenu un pari pour une
justice sociale 38
V) Le capital humain un enjeu de taille ..41
1) L'éducation comme solution, pour une croissance
pro-pauvre 41
2) Une meilleur adéquation de la formation, pour une
intégration assurée des formés 43
VI) La lutte contre les maladies qui
hypothèquent la pro-pauvreté de la
croissance, un pari à relever .44
1) VIH-SIDA comme frein à une croissance pro-pauvre
.44
2) Le paludisme comme frein d'une croissance pro-pauvre 45
Conclusion générale .46
Annexe1,2 graphe1 et 2 . 25,36
Annexe 3 tableau 1 26
Sources et bibliographie 48
Introduction générale
Les stratégies de développement fondées
sur la seule promotion de la croissance, suffisentelles à réduire
la pauvreté ? Si la réponse est non, faut-il simplement mettre en
oeuvre des actions compensatrices pour les pauvres ou bien, faut-il repenser le
processus de promotion de cette croissance ? Ce débat, récurent
chez les économistes du développement et cela, depuis les
années cinquante, s'organise aujourd'hui autour de la notion de
croissance pro-pauvre (pro-poor growth).
En effet, dans la lignée des travaux de Kuznets
dés les années cinquante, l'approche dite traditionnelle a
longuement soutenue que seule la croissance économique suffit à
terme pour réduire la pauvreté. Cependant, elle a
été récemment remise à l'ordre du jour par les
économistes comme Dollar et kraay, (2002) qui vérifient
qu'à long terme, il existe une relation entre la croissance et la
pauvreté. Ceci, contrairement à ce que croyait Kuznets, le revenu
des pauvres progresse de la même façon que le revenu moyen.
De faite, dans un monde qui se trouve être en croissance
globale depuis quelques années, les retombées se distribuent de
manière très inégale, tant au sein des pays en
développement (inégalité interne) qu'entre pays
(inégalité internationale).
Pour comprendre, ce phénomène pour ainsi dire la
notion de croissance pro-pauvre, il faut interroger la littérature. Elle
nous apprend que le premier problème auquel est confronté
l'économiste quant il étudie la pauvreté, est la
définition et la mesure. Toutefois, la recherche s'est orientée
dans ce sens et propose néanmoins deux définitions relatives
à deux approches différentes :
v' la première dite relative, postule, qu'une
croissance est pro-pauvre si elle bénéficie plus aux pauvres
qu'aux riches.
v' La seconde dite absolue soutient, que la croissance est
qualifiée de pro-pauvre dès qu'elle réduit l'incident de
la pauvreté.
Il est clair que la croissance engendre naturellement à
travers les processus d'innovation qui la suscite, des inégalités
de toutes sortes. Qu'en est-il de la position de la banque mondiale ?
Le rapport de la banque mondiale sur les perspectives
économiques à l'horizon 2030, intitulé «
income distribution, inequality and those left behind », montre
que les inégalités vont aller en augmentant d'ici à
2030. Alors que, dans ses rapports mondiaux sur le développement
consacrés à la pauvreté en 1990 puis en
2000, la banque mondiale ne s'attachait qu'a la lutte contre la pauvreté
sans moindre référence aux inégalités, il a fallu
attendre le rapport 2006 pour faire des efforts dans ce sens. Ce qui fut sans
doute une réaction suite à une meilleure connaissance des
rapports entre croissance et inégalités. Ces avancées fut
dans une certaine mesure l'oeuvre d'un certain nombre d'auteurs à savoir
: Kakwani, (1997), Shorroks et Kolenikove, (2001), Ravallion et Datt, (1992),
Kakawani et Pernia, (2000), Kakwani et Son, (2002)...
Ces auteurs ont mis sur pied des méthodes
d'évaluation et d'appréciation de l'impact d'une croissance sur
la pauvreté en la décomposant en << croissance » et
<< redistribution » auxquelles on ajoute un résidu. Ce qui
constitue un modèle explicatif et permet de capter le caractère
propauvre ou non d'un épisode de croissance. Assez bien outillée,
la stratégie de croissance accélérée peut faire
l'objet d'analyse.
En ce qui concerne maintenant la stratégie de
croissance accélérée, au Sénégal
particulièrement, son caractère non pro-pauvre nous a
été démontré et approuvé par François
Joseph Cabral.
Dans ces études, M. Cabral utilise un modèle
d'équilibre général calculable dynamique. Ce qui lui
permet de simuler la croissance économique au Sénégal, il
aboutit à un résultat attestant que la croissance
économique du Sénégal n'est pas pro-pauvre.
Dès lors, la problématique centrale se
déplace et devient à présent la recherche de
méthodes techniques, politiques, socioculturelles pour rendre la
stratégie de croissance accélérée propauvre.
Pour une aussi lourde charge, nous nous proposons de faire
dans une première partie un diagnostic de la Stratégie de la
croissance accélérée de 2000 à 2010, afin d'en
avoir une lecture d'ensemble. Et dans une deuxième partie, de
répertorier les entraves et les manquements en vue d'avancer les moyens
matériels, politiques et stratégiques pour une Stratégie
de croissance accélérée pro-pauvre.
Première partie
Première partie : Bilan général de
la SCA
Qu'est ce que la stratégie de la croissance
accélérée ? En quoi consiste la croissance propauvre ?
I) Contexte :
Après 20 ans d'ajustement structurel sous la
recommandation des Institutions de Bretton Woods (IBW), aucun succès ne
peut être exhibé. Même le << miracle asiatique
>> montré en exemple pendant des années aux autres PED a
été fortement ébranlé par la crise de 1997. Il en
est de même des programmes appliqués par les IBW dans les autres
pays dits émergents (Argentine, Brésil, Mexique, Turquie...etc.)
et en transition (Russie) qui ont connu également des crises graves dont
certains n'en sont pas encore sortis. Quant aux bons élèves
(frontrunners) africains qui se sont succédés au
Panthéon des succès stories, aucun n'a réussi à
tenir ses promesses dans la durée. Il est sans doute cruel de rappeler
que la République Démocratique de Congo a un jour
été classé dans cette catégorie.
Le consensus de Washington a en effet largement
échoué dans la plupart des pays, comme le reconnait la Banque
mondiale elle-même. A ce sujet, la critique de Joseph Stiglitz, ancien
économiste de la dite institution et Nobel d'économie en 2001
mérite d'être citée : « le FMI est
supposé assurer la stabiité financiere internationale. Quant
l'OMC, elle doit faciiter le commerce international. Malheureusement, la
façon dont ces deux institutions cherchent à remplir leur mandat
a probablement contribué à accroître la pauvreté
(...) Le mélange des politiques de libéralisation et des
politiques économiques restrictives imposées par le FMI a
créé un cocktail aux effets dramatiques pour les
PED >>. Cette critique épargne certes la BM, mais,
nous autres tiers monde, n'avons aucune raison de lui faire ce traitement de
faveur.
La remise en cause a aussi porté sur les
modalités de l'aide, plus particulièrement sur la multiplication
des conditionnalités intrusives, tant macro-économique que
structurelle, qui a caractérisé la période de l'ajustement
structurel. Cette critique largement acceptable y compris au sein des IBW.
Aussi les 10 études de cas présentées dans le rapport de
la BM intitulé << Aid and reform in
Africa >> aboutissent à une condamnation
sévère de la conditionnalité telle qu'elle a
été appliqué. Nous pouvons citer Devarajan, Dollar,
Holmgren (2001). Plus généralement, c'est le mode de la relation
même que les IBW ont établi avec les PED qui a
été jugé inacceptable, portant atteinte
à leur souveraineté et bloquant toute appropriation des
politiques.
Cette série d'échecs que les IBW ont
enregistrés dans leur compte leur a sombré dans une crise de
légitimité. Cette crise, durant laquelle, les IBW ont
été la cible de nombreuses critiques ; d'aucun les taxées
méme de dilapider l'argent du contribuable pour financer le despotisme
des PED. Tout compte fait, une prise de conscience s'en est suivie et les IBW,
tentent de regagner leur crédibilité notamment avec les nouveaux
programmes de luttes contre la pauvreté.
3) Une redéfinition des objectifs ; une nouvelle
forme de lutte contre la pauvreté.
Nous allons directement vers les Objectifs du
Millénaire pour le Développent. Ce choix n'est pas fortuit d'une
part ; les OMD constituent le pari depuis 2000 et d'autre part ils sont en
quelque sort une justification de la SCA.
1' Les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD),
Vu la contradiction qui existe entre d'une part : le volume de
ressource dont regorge la planète, les taux de croissance qu'enregistre
les pays de l'Est. La crise de 1929 serait-elle le résultat d'une
surproduction ? Et d'autre part, la faim tue des populations, le sida qui fait
des ravages, l'accès limité au service de bases, le taux faible
de la scolarisation des filles (...) dans le méme temps. D'aucuns, parle
d'équité ; de violence morale. Quelle contradiction? La faim ne
doit en aucun cas subsister alors les ressources demeurent. Il faut
éradiquer la pauvreté du globe tel est le créneau des
objectifs du millénium. Qui se résument suivant huit objectifs
majeurs que les pays pilotes doivent atteindre à l'horizon 2015. Ces
objectifs sont :
Numéro 1 : élimination de l'extrême
pauvreté et la faim ;
Numéro 2 : assurance de l'éducation primaire pour
tous ;
Numéro 3 : promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes ; Numéro 4 : réduire la
mortalité des enfants de moins de 5ans ;
Numéro 5 : améliorer la santé maternelle
;
Numéro 6 : combattre le VIH /Sida, le paludisme et les
autres maladies ; Numéro 7 : assurer un environnement durable ;
Numéro 8 : mettre en place, en partenariat mondial pour le
développement.
Ces différents points près cités,
constituent de faite, des objectifs visés par les OMD. Cependant, il
faut noter que dans de le cadre de la nouvelle approche des IBW, les pays sont
encouragés - au moins dans le principe- à ne plus appliquer un
modèle unique de politique définie à Washington mais
à définir leur propre stratégie comme l'avait
s'était tenté dans la Tanzanie de Julius Nyerere. Méme si
on peut considérer quelque peu contradictoire d'afficher de nouveaux
principes de souveraineté et d'appropriation des politiques tout en
imposant à ces pays l'atteinte de ces objectifs. Ces dans ce sillage,
que l'on assiste à la naissance de la SCA, dont l'arrivée est
supposée comme une réponse aux maux qui accablent le tiers monde.
Et doit permettre l'atteinte des OMD entre autres objectifs.
4) La naissance de la SCA
Dans un contexte de dépression et de grands
défis, La SCA, était et l'est toujours, considérée
comme un élément de réponse ; par rapport à
l'environnement économique houleux, qui justifie les
préoccupations des programmes : OMD, du NEPAD et du DRSP. Dès
lors, Abdoulaye Wade, le président de la république du
Sénégal en Mai 2004, lors du conseil définit la SCA comme
: « accélérer la croissance économique, en
améliorer qualitativement la structure pour la rendre plus efficace dans
la lutte contre la pauvreté ; en diversifiant ces sources pour la
sécuriser et la pérenniser ». La relation entre croissance,
inégalité et pauvreté est thème récurent en
économie du développement voire en économie tout court.
Traditionnellement, le débat a principalement porté sur la nature
du lien entre croissance et inégalité, mais, la focalisation sur
les stratégies de lutte contre la pauvreté a conduit à
ajouter un troisième terme à la discussion. Aujourd'hui, la
grande question qui se pose est de savoir ; comment accélérer le
rythme de réduction de la pauvreté via des épisodes de
croissance ?
II) Qu'est ce que la croissance pro-pauvre ?
Si on part du principe selon lequel, la croissance est une
variation positive d'un indicateur de dimension ; par exemple le PIB. Qui est
la sommation des valeurs ajoutées des biens et services produits dans un
territoire pendant une année, y compris par les ressortissants
étrangers. Et que le PIB par tête, qui représente, le
quotient du rapport :
PIB par tête = PIB/population total
A population fixe, le revenu par tête augmente
forcément s'il ya croissance, et peu importe l'auteur de cette dite
croissance. Sur ce, dans sa quête perpétuelle de
compréhension ; à des fins d'explication de
phénomènes économiques, l'Economique, s'est
trouvée, enrichie d'une nouvelle notion qu'est la croissance
pro-pauvre.
La croissance pro-pauvre est au centre du débat
économique, ce qui témoigne de sa notoriété
même si sa définition n'est pas toujours aisée.
Cette notion pro-pauvreté qualifie : la croissance qui
bénéficie plus aux pauvres qu'aux riches. Ce qui fait l'objet de
divergence dans les définitions et conduit à plusieurs approches,
quant à la mesure et à l'impacte de la croissance sur la
pauvreté.
1) les différentes définitions et
méthodes de mesure de la croissance pro-pauvre :
Au-delà du clivage pauvres et riches1 ;
d'une population, les auteurs ont cherchés à mesurer
l'intensité de la réduction de la pauvreté suite à
une croissance notée. Et que la méthode utilisée reste
tributaire de la définition de la croissance pro-pauvre. Nous exposeront
ici, dans un premier temps, les différentes approches
définitionnelles.
1 Est considéré pauvre selon la Banque
mondiale ; ceux qui vivent avec moins d'un dollar par jour
2) Approche relative à la croissance pro-pauvre
relative
Elle postule : la croissance sera pro-pauvre
lorsque le taux de croissance du revenu des individus pauvres sera
supérieur à celui des individus non pauvres (White
et Anderson, 2000 et Klasen ; 2003). De faite, dans le cadre d'une politique
économique pro-pauvre, la pauvreté diminue plus que qu'elle ne le
serait dans le cadre d'une politique de croissance pour laquelle, la variation
du revenu des individus est la même pour tous les individus (Mc culloch
et Baulch, 1999 ; Kakwani et Pernia, 2001 ; Kakwani et Son, 2002). Cette
conception a trait à la modification de la distribution des revenus : il
est question de définition relative de la croissance pro-pauvre.
3) Approche relative à la croissance pro-pauvre
absolue
Elle postule : la croissance sera dite pro-pauvre
si celle-ci réduit le taux de pauvreté en terme
absolue. Cette conception est moins contraignante, dans la mesure
où les modifications de la distribution des revenu n'est plus capitale
comparée à la première. Celle-ci se focalise sur les
variations de l'indice de mesure de la pauvreté suite à une
croissance ce qui permettrait une diminution maximale de la pauvreté.
Ravallion et Chen (2003) et Kraay (2004) ; partagent cette conception et ont
fondé leurs analyse sur cette définition pour mesurer la
croissance et en analyser les sources. La remarque importante qu'il convient de
faire ici est que, la croissance est pro-pauvre dès qu'elle permette une
variation positive des revenu des plus pauvre, peu importe la proportion.
4) Approche bi-critérium d'Osmani,
2005
En 2005, Osmani proposait une approche qui postule que : la
croissance est pro-pauvre si celle-ci réduit à la fois ; et la
pauvreté, et l'inégalité entre riches et pauvres en terme
de revenu. Cette approche est intéressante en ce sens qu'il n'est pas
inutile de s'interroger sur l'impacte de la croissance sur
l'inégalité.
In fine, l'étude de la croissance pro-pauvre se veut
formelle. Sur ce, des études empiriques sont nécessaires. Et que
des indicateurs d'analyse, permet de capter le comportement du critère
qui fait l'objet d'étude et permet de tirer des conclusions
plausibles.
III) Les indicateurs de croissance pro-pauvre (de
l'indice de croissance pro-pauvre (ICPP) au taux de croissance
équivalent de pauvreté (PEGR))
Les indicateurs nous permettent de capter au mieux la nature
de la
croissance.de surcroit, nous
renseigne sur l'incident de la croissance sur la pauvreté. Nous en avons
une panoplie, dont nous ne citerons ici que deux. Les indicateurs de croissant
sur la définition ce pro-pauvre construits par kakwani et Pernia (2000)
et Kakwani et Son (2002) repose sur la définition relative de la
croissance (qui insiste sur les changements dans la distribution) et s'appuient
sur la méthode de la pauvreté de kakwani (1993, 1997).
Rappelons le, la contribution de Kakwani (1997) ; montre que
la réduction de la pauvreté dans un pays donné et à
un moment donné dépend de deux facteurs : d'une part, de
l'augmentation du revenu moyen de la population, à distribution relative
des revenus inchangés, conduit à une réduction de la
pauvreté ; d'autre part, à revenu moyen inchangé, toute
distribution des revenus en direction des pauvres produit les mêmes
effets.
Les indicateurs de croissance pro-pauvre retenus sont :
v l'indice de croissance pro-pauvre (ICPP)
v le taux de croissance équivalent de pauvreté
(PEGR)
Ces deux indicateurs nécessitent au préalable
d'évaluer la sensibilité de la pauvreté à la
croissance et à l'inégalité.
1) L'élasticité totale de la
pauvreté à la croissance (ä)
Elle mesure la modification de la pauvreté, suite
à une variation de la croissance. Cette élasticité mesure
l'impacte de la croissance sur la pauvreté monétaire quand
l'inégalité peut également changer avec la croissance.
Elle donne un aperçu de l'efficience de la croissance d vis-à-vis
de la réduction de la pauvreté, mais aussi de la manière
dont ce recule dépend des niveaux initiaux d'inégalité et
de Pib par tête, des changements dans la distribution du revenu et
d'autre facteurs. En théorie, une grande élasticité
indique un schéma de croissance plus efficace pour réduire la
pauvreté en raison d'un recule des inégalités ou d'un
faible niveau
d'inégalité. Kakawani (1993,1997) puis kakwani
et Pernia (2000) démontrent que l'élasticité totale de la
pauvreté (ä) peut être exprimée en fonction de
l'élasticité croissance de la pauvreté (ç) ; de
l'élasticité de la pauvreté par rapport à
l'indicateur de l'inégalité(í) et
l'élasticité de l'inégalité par rapport à la
croissance (?)
ä = ç + í?
ç : mesure l'impacte d'une croissance
de 1% du revenu moyen sur la réduction de la
pauvreté, lorsque la répartition du revenu ne varie
pas c'est-à-dire, l'effet de la croissance pure.
í: par rapport à l'indice de Gini,
mesure l'impacte d'une augmentation de 1% de l'indice de
l'inégalité sur la pauvreté lorsque la
croissance demeure inchangée et apprécie ainsi, l'effet
d'inégalité.
? : mesure la variation du revenu par tête
suite à une augmentation de 1% de l'indice
d'inégalité « citéris paribus »
(toute chose étant égale par ailleurs) : il s'agit de l'effet de
Kuznets.
Ces élasticités près citées, ont
été à la base des indicateurs de la croissance pro-pauvre
de kakwani et pernia (2000) et kakwani (1993 ,2001). Ceux de faite, les
indicateurs les plus usités pour capter au mieux la nature de la
croissance pour ainsi dire être en mesure de dire si la croissance
enregistrée est pro-pauvre ou pas et à quelle hauteur.
L'indice de croissance pro-pauvre de kakwani et Pernia (2000)
qui mesure à quel degré, la croissance est pro-pauvre,
représente le rapport entre la réduction totale de
pauvreté observée en supposant l'absence de changement dans la
distribution des revenus. Il est noté ; Ö et est donné par
:
Ö = ä / ç
Les résultats envisageables :
Si ö < 0 : la croissance est dite anti-pauvre
Si 0<ö<0,33 la croissance est dite faiblement
pro-pauvre Si 0,33<ö<0,66 ; la croissance est
modérément pro-pauvre Si 0,66<ö<1 ; la croissance est
pro-pauvre
Si, ö?1 la croissance est dans ce cas extreme, fortement
pro-pauvre
2) Les limites de l'indice
Comme tout indice, au-delà du caractère
conventionnel qui préte toujours a discussion, l'ICPP a aussi des
limites.
L'indice n'augmente pas de valeur lorsque le taux de
réduction de la pauvreté est plus élevé. Il ne
renseigne que sur la distribution des bénéfices de la croissance
entre les pauvres et les non pauvres. Il ne tient non plus pas compte du niveau
actuel de la croissance. Ce qui n'est pas surprenant outre mesure; puisque, les
modifications de la pauvreté dépendent aussi de l'effet de la
croissance.
En réponse aux tares pour ne pas dire manquements, de
Kakwani et Pernia (2000), Kakwani lui-même et Son cette fois en (2002)
proposent un autre indice qu'ils nomment l'équivalent de la
pauvreté de la croissance (PEGR). Indice qui apparait comme une mesure
alternative de la croissance pro-pauvre.
3) Le taux de croissance équivalent de
pauvreté (PEGR)
Il est défini comme le taux de croissance qui aura
commele taux de croissance qui occasionnera une réduction de la
pauvreté dans la même ampleur que celle obtenue avec le taux de
croissance, lorsqu'on suppose inchangée la distribution des revenus,
c'est àdire, lorsque chaque membre de la société
reçoit la même proportion des bénéfices de la
croissance. Le PEGR est défini comme le produit de l'ICPP et du taux de
croissance moyen. Il est noté :
*= ö
Les résultats envisageables :
*< 0 : la croissance est appauvrissant
0<*< la c *= croissance est de type « strickle-down
» *? : la croissance est pro-pauvre
Ce nouvel indice a trait à celui de Ravallion et Chen
(2003)2 à partir du taux de croissance ordinaire. L'ampleur
de la réduction de la pauvreté est une fonction monotone,
croissante de * - plus *?plus la pauvreté? dans le temps-
conséquemment, maximiser * revient à maximiser la
réduction de la pauvreté.
De la, ta tentation est de grande de savoir comment
accélérer la cadence de la réduction de la pauvreté
et de l'inégalité ? Quelles sont les politiques pro-pauvre les
plus efficace ? nous y reviendrons dans la seconde partie du même
document.
En réponse à cette question, kakwani
(1993,2001), propose le taux marginal proportionnel de substitution entre ces
deux composantes (IGIT) qui indique ainsi le pourcentage d'accroissement
nécessaire du revenu moyen pour que pauvreté ne change pas
consécutivement à une variation de 1% de l'indice de Gini. Ce
taux est égalise le rapport précédé du signe
négatif (-) entre l'élasticité partielle de la
pauvreté par rapport à l'indicateur de l'inégalité
(í) et l'élasticité croissance de la pauvreté
(ç). Il est donné par la formule suivante :
IGIT= -í / ç
On peut très facilement voire que plus IGIT est grand
disons >1, plus les avantages des politiques pro-pauvres de redistribution
qui réduiraient l'inégalité sont importants.
De surcroit, Kakawani (1993,2001) démontre que :
i) L'IGIT augmente avec le niveau de développement
économique. Ce qui signifie que des politiques pro-pauvres de
redistribution sont d'autant plus efficaces que le niveau initial de
développement économique du pays où elles sont
appliquées est élevé.
ii) L'IGIT augmente avec le niveau de
l'inégalité. Ainsi, pour des pays où
l'inégalité initiale est forte, méme de faible
réduction de l'inégalité impacteront significativement sur
la réduction de la pauvreté.
2 L'indice de la pauvreté de Ravallion et Chen
(2003) est défini comme le ratio de la variation de la pauvreté
totale dans le temps sur celle obtenu en l'absence d'une modification de
distribution que multiplie le taux de croissance moyen du revenu
Au contraire, n'importe quelle augmentation de
l'inégalité de revenu, au-delà de son niveau courant,
exige une forte croissance de revenu pour maintenir le niveau existant de la
pauvreté.
IV) Outil d'études et objectif de la SCA
Nous avons porté principalement notre choix sur
l'étude menée par François Joseph Cabral
M. Cabral, est enseignant et chercheur FASEG /UCAD-CRES a
travaillé sur ce sujet ; la stratégie de croissance
accélérée du Sénégal est-elle pro-pauvre
?
Dans ses études, il a utilisé le modèle
d'équilibre général calculable dynamique. Ce qui lui a
permis de simuler l'impacte de la croissance de la SCA sur la réduction
de la pauvreté avec l'aide d'indices. Il s'est rendu compte que la
qualité de la croissance de la SCA n'est pas propauvre. Méme si,
cette croissance issue de la SCA profite plus aux pauvre qu'une croissance
résultante hors de toute politique ou choc.
1) Le modèle utilisé :
Dans beaucoup de pays africains, pour analyser ; les
politiques économiques et l'ampleur des chocs externe, les
modèles dynamiques occupent une place privilégiée. A cette
effet ; nous remarquons que l'outil de travail de Cabral est le modèle
Exter-DS. Ce modèle est développé par Annabi, Cockburn et
Decaluwé en 2004, dans lequel, un ensemble de caractéristique a
été changé. Des ajouts aussi n'en ont pas manqués.
Désormais, il prend en compte le capital public. Il y'a était
introduit aussi, une fonction de productivité totale des facteurs. La
spécification de la fonction de demande de travail, la
spécification du marché du travail par, l'introduction d'une
courbe des salaires, l'intégration d'une fonction d'exportation.
Delà, le modèle devient dynamique et récursif.
2) Les objectifs de la SCA
La SCA à pour objectif, rappelons-le :
d'accélérer la croissance en la rendant plus
bénéfique aux pauvres et en diversifiant ces sources pour la
mettre à l'abri de choc conjoncture. Dès lors, elle vise à
doubler le PIB sur dix ans et dédoubler le Pib par tête sur quinze
(15) ans. L'objectif sous jacent qu'aspire atteindre les décideurs, est
de mettre le Sénégal sur la voie de l'émergence.
Cependant, en vu d'arriver è ses fins, un certains nombres d'objectifs
intermédiaires sont poursuivis. Comme dans la logique de la politique
économique, il est souvent difficile d'atteindre directement un
objectif. Cette difficulté réside dans le fait que les
autorités ne peuvent agir sur la variable visée. Ce qui
nécessite en plus des variable intermédiaires, des instruments
sur les quels, elles agissent, et par cascade, elle atteindre la variable
objectif.
Les principaux objectifs sont :
v' Sortir les pays de la spécialisation primaire non
porteuse. Car nous avons assisté aux limites des différentes
stratégies de développement ; la stratégie de substitution
des importations notamment. Du moins à notre connaissance actuelle, nous
savons que les matières premières ont une
élasticité quantité /prix très faible. En sus de
quoi, la détérioration des termes de l'échange. Ce qui
constitue une entrave en ce sens que le pays est confronté à un
épuisement des réserves de devises, nécessaires à
l'importation des équipements pour l'industrie. Ce qui témoigne
pour ne pas dire justifie l'échec des stratégies de substitution
des importations.ces stratégie était aussi mobiles
d'inégalité profondes.
v' Pour palier à cette panoplie de blocus, la Sca s'est
fixé un objectif répondant à cet effet. Et consiste
à diversifier les exportations. En consolidant les positions
concurrentielles du pays sur les créneaux traditionnels, par une
transformation plus poussée des produits, et en allant à la
conquête d'autres marchés, tout en s'appuyant également sur
les marchés domestiques et sous régional. Ce qui suppose une
bonne politique sous régionale et internationale.
v' La mise en place d'un environnement des affaires de classe
internationale. Cet objectif que nous avons aussi repérer dans ceux des
Objectifs du Millénaire pour le développement. Tout ce qui porte
à croire la complémentarité entre les deux programmes.
Pour ainsi dire, les OMD constituerait l'objectif et la Sca l'objectif
intermédiaire dans un programme plus grand qui serait
le » développement des pays ». la Sca serait elle un
instrument ?
1' L'identification et la promotion des grappes porteuses de
croissance. Comme l'ont toujours suggérer les modèles de
croissance équilibrée et déséquilibrée ; la
rareté nous impose de faire des choix. Ce qui est d'ailleurs
avéré même si ces différents modèles n'ont
pas su régler le problème des pays du tiers monde ou ils ont
été appliqués dans le passé.
Nous notons ici, une volonté de tirer profit des
différentes politiques traditionnelles qui ont fait office d'application
et qui ont montré leurs limites. Pour ainsi dire, la leçon est
retenue. La mise en place d'un environnement de classe internationale permet
d'offrir des garanties de sécurité des affaires pour les agents
économiques. Donc, ces derniers, ne sont pas pénalisés,
lorsqu'ils n'évoluent pas dans une grappe prioritaire. Encore
faudrait-il que la notion de grappe soit précisée et
définie dans une large mesure.
Point sur la notion de grappes :
De faite, dans le système élargi de
comptabilité nationale (SECN) c'est plutôt la notion de secteur
(dont nous ne détaillerons pas ici) qui y'est utilisée.
Cependant, il faut noter que grappe et secteur convergent vers la même
signification surtout lorsque, les entreprises partagent la même
activité. Selon ses concepteurs, une grappe est constituée :
v' de secteurs de tête qui sont en contact avec les
marchés ; v' d'activités de soutient des entreprises en amont
;
v' de l'infrastructure de base.
Comme mentionner plus haut, la notion de grappe est au coeur
de la stratégie de la croissance accélérée. Sur les
quelles, elle compte s'appuyer pour aboutir. En effet, les grappes choisies
constitueraient le moteur à réacteur de cette stratégie.
Cependant, le choix des grappes repose sur un certain nombre de critères
que ces premiers se doivent de remplir pour être éligibles. Elles
doivent regorger :
1' d'un potentiel de croissance à moyen long terme ; v'
d'un potentiel en termes de valeur ajoutée ;
v' d'un potentiel en termes de compétitivité
internationale ; 1' d'un potentiel à l'exportation ;
1' d'un potentiel en termes de création de nouveaux
emplois.
Toute chose incontournable, pour un environnement des affaires
de classe internationale que le pays se doive d'instaurer. Eu égare
à ces multiples critères, cinq (5) grappes ont été
retenues :
v' La grappe ; agriculture et agro-industrie ;
v' La grappe ; produits de mer et aquaculture ;
v' La grappe ; textile et habillement ;
v' La grappe ; technologie de l'information et de la
communication (TIC) et téléservices ; v' La grappe ; tourisme,
artisanat d'art et industrie culturelles.
Ces différentes grappes recèlent d'un potentiel
à exploiter selon les décideurs. Dès lors, nous passerons
en revu et à tour de rôle ces différentes grappes pour une
meilleur appréhension de leurs acteurs. Par acteur, nous entendons ;
l'entrepreneur ciblé dans chaque grappe pour enfin, pouvoir juger de son
rang social --riche ou pauvre- .
V) Les résultats de l'analyse de la SCA
Toutes les études, menées dans le champ de la
stratégie de croissance accélérée montrent que
cette dernière n'est pro-pauvre. C'est plutôt le « trickle
down effect » qui est noté. La croissance contribue à
accroitre le revenu annuel moyen par tête des non pauvres, de
façon plus que proportionnelle que celui des pauvres. Pour preuve,
l'analyse de la courbe d'incidence de la croissance (CIC)
développée par Ravallion et Chen (2001) a permis de une
estimation en termes relative. En effet, l'examen de ce la CIC
révèle que la SCA n'engendre pas un sentier de croissance
pro-pauvre. La pente de la courbe atteste que le revenu des percentiles les
plus pauvres chute au moment ou celui des non pauvres augmente.
Graphique1 : Courbe d'incidence de la pauvreté
( scénario BAU)
L'allure anti pauvre de la courbe d'incidence de la croissance
se reflète dans l'analyse de l'évolution des revenus moyens
annuels par tête des différents déciles. Les accroissements
les plus importants de revenu en effet ceux relevés au niveau des
déciles les plus riches de la population.
Toutefois, il faut noter que la SCA participe à la
réduction de la pauvreté de manière significative. Ce qui
est largement préférable à l'impacte d'une croissance en
dehors de toute politique. Toute chose génératrice
d'inégalité. A titre d'illustration, nous avons noté que ;
les recules les plus important sont observés chez les ménages de
Dakar et chez les ruraux. L'indice de Gini y baisse de 1,12%.
Cette thèse est appuyée doublement si nous
procédons à une comparaison entre le taux de croissance annuel
moyen du revenu par tête selon les déciles entre la croissance
engendrée par la SCA et celle du scénario de BAU
considéré comme référence par François
Joseph Cabral dans son étude dans ce domaine.
En effet, l'indice de croissance pro-pauvre (PPGI) de Kakwani
et Pernia (2000) est inférieur à 1. Il est de 0,91 dans le
scénario de la SCA et conserve le même chiffre dans le
scénario de référence de BAU. De même
l'équivalent de pauvreté du taux de croissance mesuré
par
l'indice PEGR défini par Kakwani et Son (2000) est de
0,36 et 0,20 respectivement dans les scénario de la SCA et dans celui de
BAU. L'indice PEGR ainsi compris entre 0 et le taux de croissance annuel du
revenu moyen qui est de l'ordre de 0,22 et 0,39 puis de 0,27 et 0,06
respectivement dans les scénario de la SCA et du BAU.
En conséquence, la croissance générée
par la SCA conduit à une réduction certaine de la
pauvreté, mais s'accompagne d'une accentuation des
inégalités.
De surcroit, comme attesté par la contribution relative
et de la réduction, la pauvreté baisse sous l'effet de la
croissance mais, les inégalités contribuent à accentuer
ces dernières. Confère tableau.
Tableau 1 : mesure de la croissance
pro-pauvre
Conclusion partielle
Relevant un grand défi, la stratégie de
croissance accélérée, préconisait dès le
début un ciblage de secteurs jugés prioritaires. Elle suppose
delà, des investissements, au sortir des quels, une croissance serait
à enregistrer. Cependant, même si la croissance est effective,
elle contribue plus accroitre les inégalités quelle ne
réduise la pauvreté. D'aucun ne tarderont guère à
se poser la question à savoir ; si la croissance était
souhaitable ? La réponse en est affirmative. Puisque, conjugué
à une politique de redistribution, soit elle (la SCA), la croissance
réduit plus la pauvreté que tout autre épisode de
croissance enregistrée en dehors de toute politique. Désormais,
la grande question qui mérite d'être posée est ; comment
améliorer la proportion dans laquelle, la croissance profite au pauvre
de sorte à renverser la tendance du « trickle down effect »
?
Deuxième partie
Deuxième partie : comment rendre la SCA pro-
pauvre ?
Nous ne prétendons aucunement donner ici une solution
applicable de manière universelle. Mais seulement donner des lignes
d'actions à notre avis utiles pour un meilleur appareillement de la SCA
avec le troisième objectif du millénaire pour le
développement - désormais de mise - pour signifier le
caractère pro-pauvre de la SCA. Une croissance qui accentue les
inégalités n'est sans doute pas désirable.
Rappelons que la SCA avait ciblé des secteurs, pour qui
leur développement entrainerait indubitablement une croissance.
Toutefois, la conclusion générale est qu'elle
n'est pas pro-pauvre. Compte tenu du principe du « trickle down »,
les téléservices par exemple ne profitent en rien au pauvre
d'autant plus qu'ils n'ont la formation requise pour aspirer aux
retombés de ce secteur. Dans le même ordre d'idée,
l'agriculture n'est plus une affaire de pauvres, elle nécessite de
lourds investissements, toutes choses qui leur est difficile d'accès en
l'absence de droits de propriétés autrement dit de biens
hypothécables. Inutile de le rappeler, la pêche est
rattrapée par la même maladie, elle est devenue l'apanage des
riches. En gros, comme c'est souvent le cas, ceux qui travail plus, sont ceux
qui gagnent le moins, le pécheur, l'agriculteur ne pouvant pas exploiter
de part leurs propres moyens la ressource (terre pour l'agriculteur ; la mer
pour le pêcheur) se muent en des employés et ne tirent
malheureusement qu'une infime partie des revenues. Les inégalités
n'en demeurent pas moins accentuées.
De surcroit, il faut noter pour ce même secteur, que le
producteur pauvre, avec sa petite production a souvent des problèmes
énormes pour la vente, si ce n'est d'échouer devant la
stratégie des spéculateurs, des bons non payé...
Cependant, il faut noter que la croissance ainsi
observée durant la période (1994 2000) fut aussi l'oeuvre du
tourisme. Alor nous pensons qu'y intégrer d'avantage les pauvres serait
d'une utilité inestimable dans l'objectif visant à rendre
pro-pauvre la croissance.
De là, l'objectif consistant à éradiquer
la pauvreté par le biais de la croissance, en rendant cette
dernière plus profitable aux pauvres qu'au riches s'articule comme suit
: dans un premier
temps, nous parlerons d'une orientation du secteur financier
et de son probable apport dans le champ de la lutte efficace contre la
pauvreté, l'exemple de Moukhammad yunus y sera exposé. Dans un
deuxième temps, nous exposeront le secteur agricole dans ses composants.
En troisième lieu, nous parlerons du tourisme comme pôle de
développement, pour une lutte efficace contre la pauvreté. Ce qui
nous permet de développer dans une quatrième partie la notion de
justice sociale. Une cinquième partie sera réservée au
rôle central de l'éducation pour un transfert lu profit du secteur
secondaire aux pauvres. Et en sixième et dernière partie, nous
parlerons de la prévention, la lutte contre les maladies qui
gangrènent toute possibilité d'une croissance pro-pauvre.
I) Un secteur financier plus ouvert aux pauvres
Le secteur financier participe à la réduction de
la pauvreté du moins dans l'absolue. En tant que clé de voute
d'une affectation efficace des capitaux à des investissements
productifs, le système financier est sans nul doute moteur de
croissance. Toutefois, la croissance à elle seule ne suffit pas pour
réduire la pauvreté. En effet, ce n'est pas toujours le cas et,
pour que tous les pauvres, hommes et femmes puissent en recueillir les fruits
encore faut-il qu'ils aient accès aux marchés afin d'être
en mesure de mettre à profits les possibilités qu'ils
recèlent. Comme le souligne le rapport intitulé en anglais «
Accelerating Pro-poor Growth through Support for Private sector Developement
» la situation sur les marchés évoluent sous l'influence des
institutions qui sont actives et des mesures qui sont prises dans des domaines
choisis en fonction de cinq objectifs :
v' Fournir des incitations à l'entrepreneuriat et à
l'investissement v' Stimuler la productivité
v' Tirer parti de l'interdépendance de l'économie
mondiale
v' Améliorer l'accès aux marchés et le
fonctionnement des marchés v' Réduire les facteurs de risque et
de vulnérabilité
Dans chacun des cas, le secteur financier a un rôle
très important à jouer. Nous détailleront
brièvement chaque point :
1) Fournir des incitations à l'entreprenariat et
à l'investissement
Donner aux pauvres l'accès aux services financiers est
un moyen de s'assurer que les entrepreneures ont des installations
nécessaires pour exercer leurs activités et peuvent emprunter
pour réaliser des investissements productifs.
La discipline monétaire et budgétaire est
également très importante dans la mesure où elle garantie
la stabilité et réduit les risque auxquels, sont exposés
les personnes vulnérables et les petite entreprise les incitant ainsi
à plus innover et à aspirer à une plus grande
productivité.
2) Stimuler la productivité
Dans tous les secteurs d'activité, la concurrence et
l'innovation sont primordiales. Il faut financer les investissements dans des
équipements, dans la technologie ou dans l'éducation car, ils
constituent des passages obligés pour accroitre la productivité
des individus et des entreprises.
3) Tirer parti de l'interdépendance de
l'économie mondiale
Pour mettre à profit la libéralisation des
échanges et des flux de capitaux privés. Le dynamisme des
échanges est subordonné à l'existence d'un système
de paiement et de mécanisme des échanges adaptés ;
Le système financier doit offrir pour les transferts
monétaires et notamment pour le rapatriement des fonds par les
travailleurs émigrés des circuits sûrs, efficace par
rapport à leurs couts et transparents. De plus, la stabilité du
système financier est un facteur important pour préserver le
niveau IDE et des flux de portefeuilles d'actions
4) Améliorer l'accès aux marchés et
le fonctionnement des marchés
Le marché des capitaux est l'un de ceux auxquels, il
est crucial que les pauvres aient accès. Parce que cela revient à
leur ouvrir la possibilité de se servir de l'épargne qu'ils ont
accumulées et /ou d'emprunter pour investir dans des actifs productifs
de revenus (y compris dans des actifs humain notamment a travers les secteurs
de la santé et de l'éducation) et créer des
micro-entreprises, élargir l'accès aux services financiers est un
moyen de créer des emplois, d'accroitre les revenus et de faire reculer
la pauvreté.
5) Réduire les facteurs de risque et de
vulnérabilité
Pendant longtemps, le microcrédit n'a été
possible que grâce à des subventions publiques, nécessaire
pour couvrir une partie importante de non remboursement des préts. Il
n'était pas trop rare que 40 à 50% des prêts ne soient pas
remboursés. Ces types de prêts ont été mise en cause
pendant les années 80 à cause de la crise financière qu'on
connues les PED et de le nécessité conséquente
d'équilibrer les finances publiques. L'on peut avancer quatre raisons
pour comprendre un tel échec: l'absence de droits de
propriétés, la sélection adverse, l'asymétrie
d'information et le risque systémique. Pour les prêteurs,
l'hypothèque rend nul ou réduit très fortement le risque
de non remboursement. L'hypothèque suppose toutefois un titre de
propriété. Or nombre d'économie se caractérise par
une absence généralisée des droits de
propriété. En plus de cela, le prêteur doit avoir une
information assez complète sur l'emprunteur ainsi sur le sérieux
de son projet. Ce qui n'est pas aisé. En ce qui concerne le risque
systémique3. Telle est le cas par exemple des catastrophes
naturelles comme : les sécheresses prolongées, les inondations,
les éruptions volcaniques ...
En l'absence d'un marché d'assurance ces raisons qui
précédent peuvent rendre impossible la couverture de ce type de
risque par le prêteur. Ce qui conduit souvent les banques à
limiter leurs engagements sur un même type de prêts dans une
même région soumise à ces risques systémiques.
Toutes ces raison ont souvent concouru ou rendu pratiquement inexistant le
crédit non subventionné aux plus pauvres. Ce qui rendre
impossible la création de petites entreprises. Et empéche dans le
méme temps au secteur financier de s'ouvrir aux pauvres.
3 Le risque systémique peut être
défini comme un risque majeur qui touche simultanément un grand
nombre d'emprunteurs et rend impossible le remboursement de leurs
prêts
Néanmoins, des expériences réussies existent
et est née au Bengladesh avec un économiste du nom de Mouhammad
Yunus sous l'appélation « Grameen Banque ».
6) le microcrédit comme billet de sortie de la
pauvretéextrême
La mise en place de cette idée apparemment simple date
de 1974. Mouhammad Yunus économiste bangladais, ayant fait toutes ses
études aux USA, rentre dans son pays d'origine et constate qu'une large
frange de ses concitoyens sont exclus du système bancaire classique. En
octroyant personnellement un prêt de 27 dollars à 42 personnes
d'un village voisin de son lieu de travail, il constate que ces derniers
sortent de la misère et le remboursent « rubis sur l'ongle ».
Le microcrédit est né. Cette réussite le conforte dans son
idée que les prêts personnels représentent une solution
pour favoriser le développement des pays pauvres et permet aux pauvres
d'être des acteurs de la croissance et ainsi en bénéficier
directement. Le problème de croissance pro-pauvre ne se pose plus
d'autant plus c'est eux-mêmes qui sont à la base de cette
croissance.
La réussite de cette idée et sa
faisabilité est étayée par la fondation en 1983 de la
« Grameen banque ». En vingt ans, la distribution dépasse les
2 milliards de dollars prêtés à plus de 12 millions de
banladais avec un taux de remboursement de 99%. La notoriété
dépasse vite les frontières et les expériences
menées dans les autres pays du monde, aussi bien
développés qu'en voie de développement, rencontre le
même succès. On compte aujourd'hui plus de 7000 organismes de
microcrédit pour 13 millions de prêts dans une soixantaine de
pays. En Afrique subsaharienne, l'incapacité de financer leurs projets,
de financer leur études, l'achat d'équipements agricoles
constituent la première source d'inégalité. Ce qui fait
que les pauvres restent dans la pauvreté et les non pauvres deviennent
de plus en plus riche sur le dos des pauvres via la spéculation.
Le microcrédit a un rôle fondamental à jouer
pour une agriculture pro-pauvre. Toutefois des mesures d'accompagnements sont
aussi nécessaires.
II) Pour une agriculture pro-pauvre
L'agriculture est secteur très complexe contrairement
à ce que l'on croie à première vue. Donnons-nous la charge
d'une définition de ce concept.
1) Définition
L'agriculture est un secteur composé de
ménages pratiquant une activité de culture, de pastoralisme,
d'élevage, pêche et aquaculture. Elle comprend également
d'autre producteurs et individus cultivant et récoltant des ressources
alimentaires en eau douce ou salée, élevant des arbres et des
arbustes et récoltant des produits forestier autres que le bois
d'oeuvre- ainsi que notamment, des transformateurs, des gestionnaires,
vulgarisateurs, chercheurs, décideurs publics dont le travail porte sur
les aliments destinés à la consommation humaine et animale et les
fibres, mais aussi sur les relations entre ces divers aliments et les
ressources naturelles. Get ensemble systémique englobe également
les procédés et les institutions, y compris les marchés,
en rapport avec le secteur agricole.
Ce secteur faisant parti de ceux jugés clé par
la Sca en ce sens qu'il est porteur de croissance ; comme le souligne Lofgren
et Robinson (2004), Zhang et Rao (2004) ainsi Fan, Huong (2004) montrent que
les dépenses publiques qui ont le plus d'impact sur la réduction
de la pauvreté sont celles dans le domaine de l'agriculture et à
moindre degrés, les dépenses d'éducation sur lesquelles
nous reviendrons plus loin, de santé et d'infrastructures.
C'est surtout par la création d'emplois que la
croissance devrait réduire la pauvreté. Ceci semble plaider pour
l'utilisation de techniques intensives en travail. Pourtant la plus forte
réduction de la pauvreté au Vietnam n'a pas été
obtenue par une forte création d'emplois. Mais chaque emploi
créé a fortement contribué à la réduction de
la pauvreté en raison du développement rapide du marché
intérieur.
Dans les pays les plus pauvres, l'emploi dans le secteur
moderne est tellement limité, qu'il ne saurait absorber qu'une part
infime de l'accroissement démographique (Brilleau et alii, 2004). A
court terme, il faut donc mettre l'accent sur l'accroissement des revenus dans
le secteur informel et à moyen terme, sur la poursuite des processus de
modernisation en les simplifiant ce qui serait pour favoriser notamment
l'accès au crédit.
2) L'urgence d'une infrastructure pour une croissance
propauvre de la filière agricole notamment
Les infrastructures sont un facteur important pour une
croissance pro-pauvre. Au cours de la dernière décennie l'aide
est orienté vers le financement des infrastructures car les
gouvernements, ont la conviction que ces investissements peuvent stimuler la
croissance ; par effet de retombée, peuvent entrainer une redistribution
en faveur des populations pauvres. Aujourd'hui, nous devons comprendre mieux
les liens entre le développement des infrastructures et une croissance
ce bénéfique aux pauvres et nous savons que les infrastructures
contribue à cette croissance par les moyens suivant comme le souligne
POVNET4 dans son rapport
1' Elles stimulent l'activité économique et
partante, la croissance globale. Par exemple en réduisant les
coûts de production et de transaction en accroissant les investissements
privés et en augmentant la production agricole.
1' Elles suppriment les goulots d'étranglement de
l'économie qui nuisent aux pauvres empéchant l'accumulation
d'actifs, en diminuant les valeurs des actifs en imposant des coûts de
transactions élevées et provoquant des dysfonctionnements du
marché. En éliminant ces obstacles, on permet aux pauvres de
participer à la croissance de façon directe grace aux
possibilités d'emplois et de revenus créées par la
construction, l'entretien et la prestation de services d'infrastructures et de
façon indirecte en bénéficiant de meilleurs services
Elles ont des effets redistributifs sur la croissance et la
réduction de la pauvreté en associant d'avantage les populations
pauvres au processus de croissance ; par exemple en facilitant leur
accès aux marchés des facteurs et des produits, en
réduisant les risques et la vulnérabilité, en augmentant
la mobilisation et l'utilisation des actifs et en encourageant l'autonomisation
des pauvres.
4 Réseau de CAD (Comité d'Aide au
Développement, OCDE) sur la Réduction de la pauvreté,
OCDE
Graph 2 :L'impacte des infrastructures sur la
répartition de la croissance et la réduction de
la pauvreté
Source : OCDE « vers une croissance pro-pauvre
».
Ce schéma retrace le circuit par le quel, les
infrastructures impactent la pauvreté.
Il faut noter, les secteurs porteurs croissance listés
par la stratégie de croissance accélérée ne se
limitent pas à une infrastructure solide. Y figure aussi le tourisme, un
facteur clé de croissance, tentons de la rendre plus
bénéfique aux pauvre qu'aux riches.
III) Un tourisme plus conforme à la politique de
redistribution
Dans la littérature, nous avons les termes comme :
tourisme solidaire, alternatif, éthique, durable, communautaire,
équitable (...) dont nous ne développerons pas ici. Le nouveau
terme est cependant, le tourisme pro-pauvre.
Il est maintenant reconnu de tous que le tourisme joue un
rôle très important dans les économies contemporaines en
générale et celles du tiers monde en particulier. Par exemple, la
croissance sénégalaise est portée dans une proportion non
négligeable par le secteur tourisme. Pour ainsi dire que ce secteur est
un facteur de croissance hors paire.
Dès lors, partant du principe selon lequel, pour une
croissance pro-pauvre, la méthode la plus efficace est que la population
pauvre soit elle-même à la base de cette dite croissance. Pour le
cas du tourisme, cette possibilité semble être entravée
à bien des égards.
En effet, un des problèmes du tourisme pro-pauvre est
la faiblesse des liens entre le projet et les marchés touristiques. Des
infrastructures sont souvent construites, une main d'oeuvre locale est
entrainée, mais au bout du compte, il semble être oubliée
qu'a l'offre doit correspondre la demande. Il y'a de faite, une absence
complète de contrôle ; ce qui fait que les pauvres sont encore une
fois défavorisées face à une concurrence farouche non
réglementée. Par exemple à Louga, à
St_Louis, les auberges, les hôtels sont d'un nombre
très peu contrôlable.
Avec un non respect des normes, ce que hypothèque
toutefois toute possibilité d'un tourisme pro-pauvre. Ce qui
n'épuise pas la question pour autant.
Dans certains cas, des communautés sont incitées
à investir en main d'oeuvre et en terrain, et à s'endetter, dans
des projets voués à l'échec. Ce qui traduit en quelque
sorte les non financements (problème d'accès au crédit)
des projets par les institutions financières. A Gandiole5, et
à Hydrobase6 par exemple, les propriétaires des
hôtels et auberges, vivent à peine de leur métier ainsi
qu'à Louga, et sur la petite côte. Et au cas ou ils arriveraient
à financer, c'est l'échec total, car, ceux qui leur conseillent
ne possèdent tout simplement pas l'expertise dans la commercialisation
du tourisme ou méme dans la gestion de ce type de projets. Et tout cela,
en dehors de toute assistance des grandes entreprises
expérimentées en la matière.
Pour les grandes entreprises touristiques, leur implication se
limitent à des dons faits au nom de leur responsabilité sociale,
mais, rare sont celles voulant faire les choses autrement, pour
améliorer la vie des populations là ou elles exercent, ne serait
ce que de les faire profiter des emplois, de l'expertise. Ce qui aurait un
impact et a coup sur faisant de ce secteur porteur d'une croissance
pro-pauvre.
Delà, les gouvernements, ont un rôle de premier
plan à jouer, mais malheureusement, il faut souligner que pour les
gouvernements des pays concernés beaucoup d'entre eux, n'ont ni les
moyens encore moins l'expertise requise.
Mais comme le dit Carolline Ashley et Harold Goowin du
Overseas Developpement Institute (ODI) ; il y'a de l'espoir, vue la base de
donnée assez forte, qui permet de plu en plus à avoir une
idée de plus en plus exacte par rapport à l'emplacement
touristique dans une région.
5 Localité de la région de
St-Louis
6 Localité de la région de
St-Louis, au bord de la mer
En définitif, il faut d'abord que tout ca prenne la
forme d'un tourisme pouvant attirer des clients qui ont de l'argent à
dépenser pour l'économie locale. En suite, il faut que les micros
et petites entreprises locales aient accès à du capital et
à du soutient étatique qui leur permettent de se
développer. Il faut aussi que la main-d'oeuvre peu qualifiée ait
de son côté accès à de la formation.
Les infrastructures locales sont encore une fois
nécessaires. Par exemple : route, transport, électricité
doivent être adéquates ; en fin, la demande de produits locaux
doit rencontrer une offre à même de la comblée.
Au delà de ces éléments plus
qu'essentiels, il faut qu'avant tout, qu'une grande partie des 700 millions de
touristes actuels, et d'après les prévisions de l'Organisation
Mondiale du Tourisme, les 1,6milliards soient captables par un secteur digne de
se nom.
Une infrastructure solide, doublée d'une bonne politique
de redistribution participe nécessairement à une croissance
beaucoup plus égalitaire.
IV) La répartition du revenu un pari pour une
justice sociale
Un constat de taille a été fait. Kuznets a vue
une réplique de la part de Kraay, Dollar ... qui ont montré que
la croissance, à elle seule ne suffit pas pour réduire,
combattre, efficacement la pauvreté. Deux phénomènes ont
été décelés : d'une part, en dépit de
l'impressionnante performance des pays du tiers monde, la plupart des pays les
plus pauvres, où sont largement concentrés les pauvres du monde,
ont connu une croissance moins rapide de leur revenu. D'autre part, les faits
ne manquent pas qui montrent que les processus de croissance en cours dans la
plupart des pays en développement sont tels que les revenus des groupes
relativement pauvres progressent moins vite que la moyenne.
De faite, finalisé par les OMD, les débats
internationaux ont portés pendant longtemps essentiellement sur
l'identification des changements structurels pour contrebalancer cette
tendance.
Les partisans d'un nouvel ordre économique international
considèrent que le principal objectif de la politique
économique est une accélération de la croissance dans les
pays en développement, une aide spéciale étant
consentie aux plus pauvres d'entre eux. D'autres
donnent plus d'importance aux mesures visant à
améliorer la répartition intérieure du revenu, y compris
aux mesures directes qui cherchent à satisfaire les besoins fondamentaux
des couches les plus pauvres. Jusqu'à maintenant, ces débats ont
été largement menés en terme qualitatifs. Peu de
tentatives ont été faites pour transcrire ces objectifs mondiaux
d'élimination de la pauvreté en stratégies plus
précise dont ont puisse étudier les possibilités de mise
en oeuvre.
En Afrique, des avancées significatives ont
été notées. La question n'est plus si la croissance
bénéfice ou pas aux plus pauvres, mais plutôt, comment la
rendre plus bénéfique à ces derniers ?
Pour répondre à cette question, dans cette
sous-partie, notamment, la répartition du revenu sera notre cheval de
bataille.
Il est claire que la répartition du revenu a un effet
positif sur la réduction de la pauvreté du moins en terme absolu.
Ce résultat est en effet l'objectif d'une croissance
accélérée propauvre, qui est d'ailleurs l'objet de ce
présent document. Pour une politique de répartition du revenu,
des expériences notamment taïwanéennes, yougoslaviennes et
coréennes, nous fait état de l'ampleur et de la réussite
en matière d'amélioration de la distribution du revenu. Ces pays
ont pu combiner une répartition relativement égalitaire tout au
long de la période et une croissance rapide.
Les meilleurs résultats ont été obtenus
par la Taïwan, la Yougoslavie et la Corée, où 30 à
40% de l'accroissement du revenu ont été perçus par les
60% des personnes pauvres de la population et où une croissance rapide a
été maintenue ; ces pays ont maintenant une répartition
qui se compare favorablement à celle des pays industrialisé pour
ne pas dire riches.
Pour tirer de ces expériences une estimation de la
limite supérieure des possibilités d'une redistribution du revenu
qui n'entraine pas de ruptures importantes dans la croissance. Nous pouvons
supposer que 45% de l'accroissement du PNB iront au 60% des personnes les plus
pauvres. Cette conclusion peut être mitigée en ce sens que ce taux
correspond à une part dans l'accroissement du revenu de 25% pour les 40%
des personnes les plus pauvres et cette part est aussi élevée que
la part moyenne dans presque tous les pays.
La conclusion d'ensemble est que cette hypothèse est
techniquement réalisable dans n'importe quel pays, il est difficile de
l'admettre pour l'ensemble des pays en développement.
Les implications d'une stratégie ont fait l'objet de
nombreuses présentations tant en terme généraux que pour
des pays particuliers. De nombreux éléments des politiques de
répartition n'ont pas fait l'objet de vérification empirique et
appartiennent au domaine de la spéculation, mais on s'accorde
généralement à penser qu'il est possible d'augmenter les
avantages de la croissance pour les pauvres par des politiques qui :
1' Développe les liens entre les pauvres et les secteurs
de l'économie qui croissent le plus vite7 de manière
à augmenter les flux de gain indirects8.
1' Fournissent une aide beaucoup plus directe aux
activités productives dont dépend fortement les pauvres et qui
ont des perspectives efficaces (les secteurs).
Certains éléments de cette stratégie
servent à la fois à accroitre le PNB et à améliorer
sa répartition. Les politiques qui visent à réduire les
incitations qui poussent à une utilisation excessive de capital dans
certains secteurs et qui contribue ainsi à accroitre l'emploi en offre
des exemples claires. Mais certaines politiques peuvent également avoir
des effets défavorables sur la croissance du PNB, du moins à
court terme. Le détournement de ressources d'investissement au profit
d'activités qui visent à améliorer la productivité
des pauvres peuvent impliquer de tels coûts au départ. Dans de
nombreux pays, on ne peu garantir qu'un flux suffisant des fruits de la
croissance profitera aux pauvres que si l'on prend également des mesures
pour corriger la répartition très inégalitaire des actifs
productifs particulièrement la terre cultivable.
Des motifs théoriques et empirique nous permettent de
conclure que si l'on atteint l'objectif de distribuer 45% de l'accroissement du
PNB aux 60% des populations les plus pauvres, il faut s'attendre à une
certaine réduction de la croissance. L'argument brandi pour expliquer la
réduction de la croissance ; est la baisse de l'épargne qui
résultera d'un transfert de revenu des riches vers les pauvres. Parce
que l'épargne privée9 en sera ainsi
affectée.
Toute politique radicale de répartition exerce un effet
défavorable sur les investisseurs des pays qui auront des raisons
d'investir. Encore une fois le maniement de l'outil budgétaire
est délicat. Une répartition peut être certes optimale,
mais, notre idée fondamentale reste la
7 Les grappes qui ont été
sélection suivant des critères relatifs à une
stratégie de croissance accélérée notamment.
8 Une pièce de 100 francs CFA n'a pas la
même valeur selon qu'on est pauvre ou non-pauvres.
9 Qui est surtout réalisée par les
groupes dont les revenus sont les plus élevés
participation dynamique des pauvres à tous les
épisodes de croissance. Une économie fondée sur la
connaissance pour un lendemain meilleur pour les pauvres.
V) Le capital humain un enjeu de taille
Partant toujours du principe selon lequel, pour une croissance
Pro-pauvre, les pauvres doivent être plus que de simples
téléspectateurs, l'éducation peut les aider à
occuper de postes clé et bénéficier d'un traitement qui
fera d'eux des partisans des non-pauvres.
Il va de soit qu'un homme non formé, pris à
l'état brut, sans autre ressources que sa force physique, ne puisse pas
être considéré comme un agent économique d'une
efficacité comparable à celle d'un homme instruit. Aussi,
l'éducation au sens large, apparait-elle comme un facteur, essentiel,
primordial dans beaucoup de pays, du développement économique.
1) L'éducation comme solution, pour une croissance
pro-pauvre
Certains économistes, pensent qu'il n'y a de
développement que de connaissance. L'on nous parle maintenant
d'économie fondé sur la connaissance. Une large diffusion du
stock de connaissance, une bonne formation est nécessaire pour
l'obtention d'un emploi.
De par là, à tous les niveaux, dans le secteur
formel plus précisément, la condition sine quoinon
pour un poste est le minimum de formation ; aujourd'hui, la connaissance
constitue
l'acquis, intellectuel de l'humanité la plus
prisé. Et n'être incessamment en perfectionnement, amène
très vite la caducité. On devient inefficace. Et quoique, A.
Lewis (1954) était optimiste, son modèle dualiste s'était
avéré non vérifié dans les pays du tiers monde.
Les quelques industries performantes, survivent au prix d'une
éternelle conservation face à une concurrence déloyale, la
fraude, par exemple le sucre au Sénégal, est-il possible de
trouver une place pour une personne fragile, alors que notre
société est sans cesse à la recherche de
productivité et de rentabilité toujours plus grandes. Accepter
une telle conception serait être en déphasage avec le principe
même de la stratégie de la croissance
accélérée.
Toutefois, la connaissance demeure considérée comme
un véritable perfectionnement du capital humain pour toute
société en général et pour les pauvre en
particulier.
En un autre sens, on peut considérer que
l'épanouissement des facultés intellectuelles de l'homme, pour
ainsi dire les instruire ; doit être aussi important que les nourrir. Et
ceci, surtout pour une société qui s'est proposé
d'affronter les grandes transformations structurelles pour croissance
accélérée pro-pauvre. Par exemple, en partant d'un
état plus ou moins stationnaire de pré-industrialisation, les
éventuelles transformations engendrent un véritable
bouleversement des habitudes acquises et des modes traditionnel d'existence ;
il convient alors, non seulement de former l'élit des innovateurs, dont
les décisions sont appelées à jouer un rôle
essentiel dans le processus de déclenchement des projets productifs,
mais encore de mettre le gros de la population pauvre de pays en cause, en
état de comprendre la nature et la portée des changements encours
et de lui faciliter les adaptations indispensable, leur insertion dans le tissu
économique.
Pour les jeunes descendants d'une famille pauvre, il s'agira
de les accompagner tout au long de leur cursus scolaire, pour empécher
ainsi qu'ils entrent par la grande porte et sortent par la petite.
De là, les OMD ; la volonté politique est une
chose, le passage à l'acte en est une autre, surtout avec la
manière.
Dans nos pays africains, particulièrement pauvres, seul
un niveau suffisant d'enseignement et une formation professionnelle de
qualité supérieure peut permettre à l'ensemble de la
population, pauvres notamment, de réels progrès sur un sentier de
croissance plus bénéfique aux pauvres qu'aux riches. Cela passe
par une éducation primaire de qualité. Certes, le taux
d'alphabétisation a nettement augmenté entre 1970 et 1980, mieux,
il a été dédoublé et que méme le pourcentage
d'enfants en age d'aller à l'école et qui le sont à
augmenté de 90% et que la proportion de filles s'est sensiblement
accrue.il reste tout de même
à vaincre la question d'opérabilité et d'adéquation
de l'élite ainsi formé.
2) Une meilleur adéquation de la formation, pour une
intégration assurée des formés
La pénurie de compétences techniques et
d'excédent de formation générale encore peu
valorisées sur le marché, serait à l'origine du changement
de cape de débat relatif à la question du chômage. Elle
prend la forme de la question d'une meilleure adéquation de la
formation. Ces deux caractéristiques sont liées à une
insuffisante appréhension des disponibilités du système de
formation et des besoins du système productif. Dans ces conditions,
l'intervention des pouvoirs publics et les grandes entreprises est souhaitable.
Dans le cadre d'un partenariat, une implication dans la formation
professionnelle serait d'une utilité inestimable. Processus
déjà amorcé dans certains pays à revenu
intermédiaire, ces orientations impliquent préalablement à
la fois une analyse approfondie des disponibilités en matière de
formation, notamment de l'efficacité des processus de transmission des
compétences, et une appréhension des besoins de formation
à moyen et long terme en particulier dans les domaines où les
pénuries techniques sont les plus importantes.
Ajoutons que compte tenu de la faiblesse de la participation des
femmes au marché du travail, les politiques en matière
d'apprentissage devraient également cibler ces dernières.
Dans ce contexte, un meilleur accès des filles à
l'école, un développement du travail indépendant
féminin dans le cadre de microprojets, comme le souligne le
PNUD10, spécifiques, un réaménagement des
infrastructures commerciales et, dans certains cas, une modification de la
législation sur le commerce, pourraient contribuer à rehausser
sensiblement la participation des femmes pauvres dans le marché du
travail.
10 Programme des nations Unis pour
Développement
VI) La lutte contre les maladies qui
hypothèquent la propauvreté de la croissance, un pari à
relever
Eu égard toujours à notre principe, nous pouvons
dire qu'un homme mal portant n'est certainement pas mobilisable pour une
participation active à la croissance afin d'en tirer profit.
Pour que le pauvres, naisse, grandisse et avoir un rôle
à jouer, il lui faut aussi un encadrement solide pour qu'il puisse
aboutir.
Le secteur productif au quel il aspire accéder est de
plus en plus contraint par la diminution du capitale humain notamment en
provenance des zones pauvres. L'exemple du secteur agricole, secteur essentiel
pour une croissance pro-pauvre de nombreux pays de la région est
significatif à égard. Selon un récent rapport de
l'organisation de nations unies pour l'alimentation et l'agriculture : FAO, le
secteur agricole est considérablement affecté en Afrique, au sud
du Sahara où les risques de pénurie alimentaire à grande
échelle sont réels du fait d'un certain nombre de causes, dont en
particulier le SIDA.
1) Le VIH-SIDA comme frein à une croissance
pro-pauvre
Depuis 1985, sept millions de travailleurs agricoles sont
morts de causes liées au SIDA et seize millions de plus pourraient
mourir dans les 20 prochaines années. Dans les régions les plus
touchées, les ménages se trouvent confrontés, du fait de
leur consommation alimentaire de l'ordre de 25% à 40% selon les pays.
Les capacités de production vivrière sont également
affectées de l'ordre de 10 à 25%, Ce traduit une diminution de la
participation des pauvres à la croissance dans les même
proportions, dans les pays ayant une prévalence du VIH-SIDA comprise
entre 5 et 15%.
Pour remédier à cet écueil
avéré d'une croissance plus profitable aux pauvres. Car, il n'est
plus à démontrer que les pauvres sont les plus touchés par
cette maladie. Ce pendant, la mise en oeuvre et un suivi des politiques de
lutte pour sauver ces vrais acteurs pauvres de croissance nécessite:
v' Une mobilisation politique de grande envergure
v' Elargissement des réponses tant sur le plan
intersectoriel qu'en direction des communautés, notamment rurale.
v' Une coordination renforcée et une mobilisation
effective des ressources humaines et financières disponible.
v' Accélération des programmes de prise en charge
des malades au niveau des pays oüleur mise en place si
nécessaire.
v' La poursuite et la rationalité des stratégies de
prévention à travers la proportion des meilleures pratiques,
identifiées ces dernières décennies.
De plus, il faut noter que, la solution n'est pas
nécessaire de distribuer à tout bout de champ des
préservatives. Cela peut même inciter les populations à la
fornication. Il y'a des individus qui n'aurait jamais forniqué, s'il
n'avait pas reçu de préservatifs. Et de là, n'aurait
jamais couru le risque d'être sidéens. Ce n'est pas pour rient que
qu'en t'on parle de SIDA, l'on pense directement à la transmission
sexuelle ; et pourtant il y'a d'autre voie de transmission. Il faut tenter le
contraire, en dés-incitant les populations à ne plus se livrer
à de telles pratiques.
Toutefois, il faut souligner que le VIH-SIDA, n'est pas la seule
maladie qui tue les pauvres. La santé publique est le plus claire du
temps mentionnée à cet effet.
Dans les pays africains, avant que n'agissent les
autorités, presque la situation devienne dramatique. Le Choléras
fait des ravages dans les régions de forte densité ou celles qui
constituent de fort pôle de convergence. Mais, le paludisme est plus
mortel, il tue plus que le choleras.
2) Le paludisme comme frein d'une croissance pro-pauvre
Aussi, le Paludisme fait beaucoup de victimes du
côté des pauvres toujours. De large distribution de moustiquaire
par les fondations est à pérenniser. Par exemple dans des zones
de forte concentration, situées dans des espaces géographiques
humides sont à cibler dans cette campagne. D'ailleurs, l'Etat, de par sa
politique de redistribution du revenu, ou encore les ministères de la
santé et de la prévention ont un rôle de premier plan
à jouer dans ce domaine. Par exemple dans une zone comme
l'Université Gaston Berger, la distribution des moustiquaires devrait
commencer par là. Non seulement, cela participe à rendre
pro-pauvre la croissance, mais aussi constitue une manière de rendre
optimale l'investissement dans le volet
éducatif11. Ce qui nous donne la
possibilité d'affirmer au moins que la croissance profitera à une
frange de la population si toute fois, l'étudiant, ne succombant pas au
paludisme, réussit et arrive à trouver un emploi à la
hauteur de sa formation. En voila un exemple patent, qui justifie la pertinence
d'une lutte farouche contre le paludisme pour enfin, une croissance
propauvre.
Conclusion générale
Un diagnostic de la stratégie de croissance
accélérée, nous a permis de voir que certes, la croissance
est le seul moyen de satisfaire les besoins sans cesse croissants, d'un monde
dominé par la recherche de profit. La croissance qui réduit la
pauvreté est sans doute souhaitable. Alors qu'une croissance qui creuse
d'avantage les inégalités est nocive alors non désirable.
Les politiques de lutte contre la pauvreté les DSRP (Documents de
Stratégiques de Réduction de la Pauvreté), voulant vaincre
la pauvreté, se focalise à l'accroissement du Produit National
Brute (PNB). Encore, la vision de Kuznets est d'actualité chez ces
instances de décision. Elle postule rappelons le que seul la croissance
suffit pour réduire la pauvreté à terme. Les études
menées par les auteurs comme : kraay, Dollar, (2002) mettent à
jour cette théorie en défendant le contraire. En effet la
théorie du « trickle down effect, les pauvres ne peuvent recevoir
qu'une part amoindrie des bénéfices de la croissance reçus
par les non pauvres.
Toute ces théories, ont permis une meilleure
compréhension et de savoir que toute stratégie de lutte contre la
pauvreté en dehors de toute politique de redistribution est non
optimale.
Cependant, rester passive n'est certainement pas la solution et
s'activer pour rendre la stratégie de croissance
accélérée pro-pauvre n'est pas sans coüt. Elle se
fait au prix d'un
ralentissement de la croissance. Seulement, il faut noter
qu'elle est gérable, dans la mesure oücertains ont
réussi à conjuguer, redistribution et croissance rapide, la
Corée, Taïwan par
exemple. Ce qui ne nous doit pas faire perdre de vue que le
moyen le plus efficace de faire bénéficier les pauvres des fruits
de la croissance, c'est qu'ils soient eux méme à la base de la
croissance. Ce qui ne peut être possible que si d'une part, les pauvres
bénéficient d'une formation de qualité et d'autre part
accèdent à des postes clés afin de
bénéficier des
11 Certes, nous n'avons pas la proportion
d'étudiants provenant de familles pauvres ; des considérations
sociales et éthiques nous en ont empêchés, bien que des
camarades de camarades de la section sociologie aient tenté une
enquête pour cela. Une partie considérable de la population
estudiantine vient de familles pauvres.
traitements leur permettant de sortir de la pauvreté.
Toutefois, participer à la croissance ne se limite pas à
l'occupation de postes. Encore, faudrait-il rappeler que tout le monde ne peut
pas être directeur de banque, professeur...
On a aussi besoin de boulangers, de cultivateurs, de
pêcheurs, de tisserands... etc.
Les grappes ciblées par la stratégie de la
croissance accélérée, notamment :
agriculture et agro-industrie, produits de mer et aquaculture, textile
habillement, tic et télé-service et tourisme, industrielle,
artisanat d'art doivent aussi être de véritables pôles de
convergence des pauvres. Pour cela, une structure financière plus
ouverte aux pauvres est souhaitable. De part là, la micro-finance.
De plus, il ne s'agit pas d'investir pour perdre. Un projet
doit générer plus ressources qu'il n'en consomme. Pour ainsi
dire, une revitalisation des soles au Sénégal doit être un
objectif de taille. Acheter la production des paysans à un prix leur
permettant de se nourrir de leur métier, de financer la scolarisation de
leurs enfants.
Une meilleure gestion des ressources halieutiques pour que le
petit pêcheur pauvre d'en tirer profit. Ce qui suppose un contrôle
des bateaux industriels qui condamnent les pauvres à une pêche de
subsistance.
Une couverture sanitaire, ce qui ne peut se faire qu'avec une
redynamisation des ministères de santé et de prévention
pour que les populations rurales les plus vulnérables ne succombent pas
aux fléaux que sont le choleras, le SIDA...
Un encadrement du secteur informel qui emploie de population et
leurs permettent ainsi de capter une partie des retombées du revenu en
participant à la croissance.
Jeter notre dévolue à court terme sur les
secteurs porteur croissance et qui sont accessible aux pauvres et dans le long
investir dans la formation solide des enfants des familles pauvres ce qui
semble être le seul moyen de permettre aux d'être acteur de
croissance dans l'industrie et les télé-services.
Ce qui n'épuise toutefois pas la question, nous pouvons
belle et bien avancer des politiques, mais l'avenir étant incertain,
toute mesure radicale sans plan b peut tout bonnement tomber à l'eau.
Qu'en est-il par rapport à la connaissance des évolutions futures
des économies des pays pauvres ? La croissance serait elle toujours
à l'ordre du jour? Qu'elles seront les besoins dans l'avenir?
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