![]() |
Analyse du fonctionnement du marché monétaire en République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Cédric Lubaki Université Protestante au Congo - Licence en Economie Monétaire Internationale 2009 |
Chapitre I : Généralités sur les concepts de baseDans ce chapitre, nous parlons des concepts : intermédiation financière, marché des capitaux.Section 1 : L'intermédiation financière1.1 DéfinitionL'intermédiation financière est l'opération qui consiste à relier d'une part, les agents à besoin de financement et d'autre part, les agents à capacité de financement. L'intermédiation financière peut être active ou passive. Elle est active lorsqu'elle comporte une fonction de transformation de titres (ou instruments financiers), qui affecte nécessairement le bilan de l'intermédiaire financier. Par contre, l'intermédiation financière est passive, lorsque le rôle de l'intermédiaire financier se limite à aider les agents à besoin de financement, à trouver les agents à capacité de financement, pour écouler leurs titres, que les premiers désirent offrir à long ou à court terme aux seconds2(*). 1.2 Rôle de l'intermédiation financièreL'intermédiation financière a pour principal rôle de résorber les déséquilibres dans les comptes des agents économiques. En effet, l'existence d'un Système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques, reste du monde) qui épargnent vers les agents qui souhaitent emprunter3(*). L'intermédiation financière présente l'avantage majeur d'être une activité produisant sécurité et liquidité. En ce sens, ils contribuent à accroître le volume d'épargne dans l'économie4(*). Aux contacts directs, les agents non financiers peuvent en effet préférer le passage par des intermédiaires, en raison des coûts de transaction (découlant de l'imperfection des marchés) et de leur aversion aux risques. 1.3 Typologie générale de l'intermédiation financièreOn distingue généralement 3 types d'intermédiation financière, à savoir : - L'autofinancement : est le fait pour l'entreprise de se financer elle - même, sans ressources extérieures. Il faut pour cela qu'elle dispose des disponibilités importantes qui lui permettront d'investir dans des projets rentables. L'erreur à ne pas commettre est de penser que l'autofinancement n'a pas de coût. C'est seulement le coût apparent qui est nul. Chaque méthode de financement a un coût, qui est proportionnel à son risque. Par ailleurs, l'autofinancement protège l'entreprise des charges financières trop importantes qu'elle aurait eues en cas de recours à la dette5(*). - Finance directe : les emprunteurs obtiennent directement des capitaux de la part des prêteurs, en leur vendant des titres (ou instruments financiers) sur le marché financier6(*). Cela peut être le cas au sein d'une famille, une entreprise ou sur les marchés des capitaux ; par exemple, lorsque l'Etat émet les titres souscrits directement par des agents à capacité de financement. - Finance indirecte : financement passant par institutions financières jouant le rôle d'intermédiaire entre les agents à capacité de financement et à besoin de financement au sein du marché de crédit. Ce financement, assuré par les institutions financières, peut être monétaire (lors de la création de monnaie) ou non monétaire, lorsque les agents financiers n'ont qu'un rôle d'intermédiaire entre agents à capacité de financement et agents à besoin de financement6(*). Le financement monétaire est uniquement réalisé par les banques et le Trésor ; toutes institutions financières assurent un financement non monétaire. * 2 KABUYA KALALA, op. cit * 3 KABUYA KALALA, idem, * 4 CHRISTIAN OTTAVJ, Monnaie et financement de l'économie, Paris, Hachette, 1999, P.165 * 5 www.fr.wikipedia.org/wiki/Autofinancement 6 MARIE DELA PLACE, Monnaie et financement de l'économie, Paris, Dunod, 2003 * 7 N. GREGORY MANKIW, Principes de l'économie, Nouveaux Horizons, Paris, 1998, P.84 |
|