Communication et mobilisation sociale pour un changement de comprtement en eau, assainissement et hygiène( Télécharger le fichier original )par Saholinirina Joelle RAKOTOVOLOLONA Université d'Antananarivo - Licence 2008 |
Source : donnée communale, année 2007 1.1.1 Localisation et situation géographiqueLa commune Rurale d'Ambalavao se trouve sur la route Nationale RN7 qui relie la capitale à Fianarantsoa. Elle est délimitée par 4 grandes communes avoisinantes : · Au Nord par la Commune Rurale de Tsiafahy, · Au Sud par la Commune Rurale de Behenjy, · À l'Est par la Commune Rurale d'Ambatofahavalo, · À l'Ouest par la Commune Rurale d'Ambohijoky. 1.1.2 Historique de la communePendant le régime monarchique Ambalavao, Ambatofahavalo, Tsiafahy et Ambohijoky ont été administrativement groupés dans une même circonscription. Ce n'est que vers le XIXe siècle qu'Ambalavao a été classé comme canton du fait que le nombre de la population dépasse de 500. Ambohibary a été le chef lieu de canton lequel était transféré à Moratsiazo, puis dernièrement à Ambalavao suite à une ouverture de l`axe reliant Antananarivo et Antsirabe. On dirait que cette nouvelle route passait devant un nouveau parc à boeuf d`ou le nom Ambalavao (« vala »: parc à boeuf et « vao » qui veut dire nouveau) 1.1.3 Objectif général de la communeLa commune Rurale d'Ambalavao vise le développement de la commune et l'épanouissement de tous les secteurs en s'appuyant sur le Madagasikara Amperin'Asa ou Madagascar Action Plan. 1.2 Description socio-économique1.2.1 Population1.2.1.1 Historique de la population29(*)Selon la seule source que nous avons pu obtenir, la population d'Ambalavao était des immigrants venant d'Analamanga. 1.2.1.2 Types de populationLa population de la commune Rurale d'Ambalavao est constituée par les habitants venant des 15 fokontany sus mentionnés. Il s'agit principalement d'une population rurale30(*) (« c'est l'ensemble des individus qui vivent en milieu rural, la population des chefs lieux de la sous préfecture et ceux des communes urbaines. Elle comprend à la fois la population agricole et la population non agricole ») constitué de paysans à 79,74%. Le nombre d'habitants relevé par la commune pour l'année 2007 serait de 9942 habitants soit 221,81 habitants en km². Ce qui signifie que c`est une commune très peuplée Tableau 2 : Répartition de la population par fokontany
Source : Monographie de la commune rurale d'Ambalavao, Avril 2007, notre propre calcul 1.2.1.3 Les activités de la populationTableau 3 : Répartition de la population par activité
Source : Monographie de la commune rurale d'Ambalavao, avril 2007 Les activités de la population reposent en majeure partie sur l'agriculture, l'élevage, l'artisanat. Il existe 24 groupements composés de : groupements d'agriculteurs, d'éleveurs, d'artisans et de femmes. Certains de ces groupements font la renommée de la commune comme les 2 groupements de producteurs d'ananas venant du fokontany d`Antamboho. Les récoltes se vendent le long de la route menant vers Behenjy approvisionnant les voyageurs et les touristes. Il y a également les horticulteurs qui sont à la fois des producteurs, des vendeurs et artisans écoulant leurs produits dans le marché d'Anosy. Tableau 4 : Répartition de la population par âge, par sexe et par fokontany
Source : Donnée communale, notre propre calcul La population de la commune Rurale d'Ambalavao est une population généralement jeune. A cet effet, elle est plus dynamique et plus active en matière de développement de la commune. (cf. p 48) 1.3 Us et coutumes dans la commune relatifs a l`EAHLa population conserve les us et coutumes afin de démontrer la cohésion sociale. Il est interdit de : · Pour les femmes enceintes de porter des ordures · Frapper les pierres la nuit 1.4 Culture de la population31(*)1.4.1 ChristianismeLa population de la Commune Rurale (CR) d'Ambalavao est à 98% des chrétiens. La religion est une pratique inhérente de la vie des habitants. 1.4.2 DivertissementLes habitants se penchent surtout vers le sport. En effet, il existe 18 clubs ou associations sportives dans la commune et les jeunes préfèrent le foot-ball. Sinon, d'après les entretiens avec les habitants de certains fokontany, les familles avouent adorer écouter de la radio et regarder la télévision. 1.5 Voies de communicationLes voies de communication, notamment la route provinciale ou nationale, traversent la commune. Elle est en bon état goudronné ou carrossable et praticable toute l'année. 1.6 Spécificité et problèmes de la commune32(*)La CR d'Ambalavao est promue comme étant une commune vitrine ou « kaominina mendrika » (Commune Championne), modèle des autres CR grâce aux efforts déployés par la mairie et tous ses habitants. Néanmoins, il existe encore bon nombre de contraintes, des problèmes voire même des faiblesses qui constituent un blocage pour le développement. Ces problèmes touchent tous les secteurs de développement de la commune et se répercutent dans les domaines de la vie sociale. Géographique : la commune est vaste alors que les hameaux sont éparpillés en petits lots. Cette situation devient une contrainte pour la mobilisation de la communauté pour les activités de développement comme par exemples, l'adduction d'eau, l'électrification et même pour la sécurité. Leadership : mésentente entre les anciens chefs et les nouveaux : les premiers ont toujours tendance à exercer leur pouvoir sur la population et influencer les habitants sur telle ou telle décision à prendre. Ils s'imaginent être toujours les chefs. Communication : § Manque de communication, § Trop d'absentéisme dans les réunions communautaires, § portée d'intérêt différent, § Divergences d'opinions. Socio organisationnel : manque, voire même absence d'organisation dans tous les travaux à entreprendre, ce qui devient le plus souvent une source de tension et de conflit social. Ex : mauvaise répartition des eaux d'irrigation pour les cultures (cas de la riziculture et de l'horticulture). Economique : Le faible niveau de vie de la population entraîne des répercussions sur l'éducation des enfants et des jeunes. En effet, le pouvoir d'achat des parents est trop faible pour supporter la scolarisation (notamment le coût élevé des fournitures scolaires) des enfants. D'où beaucoup de jeunes ont des difficultés à s'orienter vers le monde du travail. Mentalité et valeur morale : § Discrimination des étrangers, c'est-à-dire de ceux qui n'habitent pas la région. Les habitants n'aiment pas qu'on leur fasse des promesses non réalisées (ils pensent que beaucoup d'étudiants font des recherches juste pour leur propre intérêt et s'en vont après avoir obtenu ce qu'ils veulent sans tenir leur promesse) § Peur du changement, plus précisément de la transformation de la vie, de changer d'habitude sans être sûr des résultats d'où « laisser d'abord essayer les autres s'ils osent ». Santé : D'après le CSB, les maladies des habitants relèvent souvent du manque d'hygiène car les maisons d'habitation sont non hygiéniques. La population accorde plus d'importance au bon emplacement de l'étable et à la sécurité des zébus. Ce qui pourrait s`expliquer par le problème d`insécurité. 1.7 Valeur ajoutée : l'existence du CSB II d'AmbalavaoLe problème de santé peut devenir une source de différents soucis et le plus conséquent de tous les problèmes sus mentionnés. En effet, le fait d'acheter fréquemment des médicaments et de s'adonner aux soins diminue déjà la petite économie familiale. Avec les préoccupations que cela entraîne, même avec beaucoup de concentration, la qualité de la production n'est pas sûre. Ainsi les travaux de développement, les objectifs auxquels l'on s'est promis d'atteindre sont voués à l'échec. Ce sont les raisons pour laquelle la CR d'Ambalavao décide de donner une place importante à la santé pour la population. L'existence du CSB II d'Ambalavao constitue un atout social en raison de sa proximité. Section 2 : Présentation du CSB II d'Ambalavao2.1 Identification et situation géographiqueNom : Centre de Santé de Base de niveau II ou CSB II Village : Ambalavao Commune : Commune Rurale Ambalavao District : Antananarivo Atsimondrano Le Centre de Santé de Base de niveau II ou CSB II de la Commune Rurale d'Ambalavao se situe dans le fokontany Ambalavao et reste le seul centre le plus aménagé de la commune. 2.2 Caractéristique d'un CSBIILe système de santé publique à Madagascar (régis par l'ordonnance n° 62-072 du 29 septembre 1962 portant codification des textes concernant la santé publique) suit un système pyramidal à 4 niveaux : les Centres de Santé de Base (CSBI et II) sont les premiers contacts de la population. Le deuxième niveau est constitué par des hôpitaux de niveau de District (Centre Hospitaliers de District CHDI et CHDII). Au 3ème niveau se trouvent les centres hospitaliers régionaux (CHR) qui sont complétés enfin par les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU). Les CSBII publics sont globalement fréquentés par le monde rural alors que la population urbaine se dirige vers le secteur privé. Par rapport aux CSBI publics, lesquels sont équipés d'infirmiers et d'aides soignants et ne dispensent que les services de vaccination et les soins de santé de base, les CSBII publics sont des centres publics qui disposent d'un médecin et offrent en plus du paquet offert par les CSBI les soins de maternité. Ils n'assurent pas de service de chirurgie et ne disposent pas de plateau technique adéquat permettant l'établissement de diagnostic et la prise en charge des cas complexes. 2.3 Structure du CSB II d'AmbalavaoLes personnes qui travaillent dans le CSB II sont composées de : 2 médecins, 1 infirmier, 1 sage femme, des personnes qui s'occupent du dispensaire (PHAGEOM ou Pharmacie de gestion communautaire), 1 personnel de bureau (secrétaire), 1 personnel d'appui et 1 personnel qui s'occupe du gardiennage. Figure 5 : Organigramme du CSB II d'Ambalavao 33(*) Infirmier COGE (Comité de Gestion) COSAN : Comité de Santé ou Mobilisateur social PERSONNEL COMMUNAL (15) chef fokontany (15) ou 01 par fokontany Animatrices FONCTIONNAIRE (01) présidents : le Maire / (01) trésorier / (01) commissaire au compte et le chef centre Gardien Dispensatrice Personnel d'appui Secrétaire Médecin traitant Chef de Centre 2.4. Les activités du CSB II d'AmbalavaoLes activités du CSB II consistent en la restauration de la santé des individus de la communauté. Elles sont fondées sur des méthodes et des techniques scientifiques valables et socialement acceptables. Les soins sont accessibles à toutes les familles de la communauté et le coût est à la portée de tous. Les activités du CSB II d'Ambalavao concernent · Le traitement des maladies : Le traitement vise en premier lieu à ce que les pathologies ne se répètent pas et que les patients soient en meilleure santé. Tableau 5 : les pathologies dominantes
Source : Monographie de la Commune Rurale Ambalavao , Année 2007 Les maladies diarrhéiques occupent la 3ème place avec un taux de prévalence de 4,87%. Néanmoins, les maladies se manifestent selon le climat et l'environnement extérieur. Ex : il y a épidémie de diarrhée lors des saisons de pluie. Voici un tableau qui démontre la variation de ces pathologies suivant les mois. (Il est à noter que les données suivants ont été recueillis au mois de septembre c`est pourquoi le tableau s`arrête au mois de septembre) Tableau 6 : les 4 maladies courantes d'après le CSBII d'Ambalavao
Source : CSB II Ambalavao, Année 2007 Le CSB II d'Ambalavao reçoit en moyenne 50 patients par jour pour consultation interne. Il traite généralement les pathologies dominantes, à savoir : § L'IRA ou Infection Respiratoire Aigue (37 ,24%) § La diarrhée (4,87%) § L'infection bucco dentaire (3,81%) § La dysenterie (8,20%) · Les consultations externes : Bien des fois les médecins du CSB II d'Ambalavao s'occupent des consultations externes. Ex : consultation d'une femme enceinte extérieure au CSB II. Il s'occupe également des soins, pansement, visite scolaire, mobilisation communautaire, etc. · Accouchement (naissance) : le CSB II dispose également d`une maternité qui s'occupe des accouchements. · Planning familial : l'infirmier instruit sur l'utilisation des différentes méthodes de régulation de la fécondité pour éviter les naissances non désirées, pour déterminer le nombre des naissances, l'espacement des grossesses et l'époque des naissances selon l'âge des parents. Le planning familial est une activité qui favorise la bonne santé de la mère, la qualité de vie de la famille ainsi que la stabilité du foyer de chaque ménage. · Vaccination, CPN (consultation pré natale) : pour améliorer la santé de la mère et de l'enfant, sur lequel se tend le secteur santé à Madagascar, le CSBII s'occupe aussi des vaccinations et des CPN · Education sanitaire : Le CSB II organise hebdomadairement des séances d'éducation sanitaire au niveau même du centre et / ou dans les communautés. · PHAGECOM ou Pharmacie de Gestion Communautaire : Cette pharmacie constitue un lieu de ravitaillement en médicaments génériques à des prix abordables. Il est à noter que dans le secteur public, les ménages participent au financement direct de la santé à travers le mécanisme FANOME ou Financement pour l'Approvisionnement Non stop des MEdicaments instauré par l'Etat à tous les niveaux de structure de soins. Autrement dit, c'est une participation symbolique pour la communauté du ravitaillement en médicaments. Ce système permet essentiellement d'assurer le réapprovisionnement des médicaments et consommable médicaux dans les formations sanitaires et d'utiliser une part égale de 35% de la marge dégagée sur la vente des médicaments pour la constitution de fonds d'équité pour la prise en charge gratuite des plus démunis. Le comité de gestion de la pharmacie est composé d'un président dont le Maire lui-même, d'un trésorier, d'un commissaire au compte et du chef de centre. · Suivi des activités communautaire : le CSBII intervient également dans ses activités courantes dans le suivi des activités entreprises dans les communautés CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA SITUATIONCe chapitre consistera surtout en une analyse de la situation c`est à dire à identifier les problèmes qui empêchent le développement ainsi que les questions de communication qui y sont liées. Cette analyse sera entreprise dans le but d'identifier les forces et les faiblesses, les atouts et opportunités d'une part, les obstacles et les contraintes d'autre part dont il faudra tenir compte avant d`établir toute planification et de l'exécution de stratégie de changement de comportement. L`objectif serait avant tout de pouvoir mesurer les risques et postulats sur lesquels elle va se baser. Aussi comme méthode d`analyse de situation, nous allons utiliser celle effectuée en milieu santé publique dans le cadre de la promotion de la santé. Il s'agit de déterminer les facteurs qui influencent la santé de l'homme. Les déterminants de la santéLa santé et la qualité de vie des individus sont des facteurs intimement liés. La santé et les maladies de l'individu sont multifactorielles c'est-à-dire dépendent de plusieurs facteurs34(*). En d'autre terme, il existe plusieurs facteurs qui influencent la santé de l'homme. La connaissance de ces facteurs constitue le premier pas à faire pour promouvoir la santé En un mot, ils rassemblent les facteurs comportementaux et les déterminants environnementaux dans ses multiples dimensions : physique, psychoculturel notamment l'éducation, la mentalité de la population devant les problèmes sanitaires, les coutumes et les croyances. 1. Les facteurs sanitairesIl s`agit de la connaissance des états de santé de la population, l'environnement et les possibilités d'action suivant les équipements et les ressources disponibles pour promouvoir la santé. Les maladies d'origines hydriques et des maladies liées à l'hygiène :Les maladies d'origines hydriques et les maladies liées à l'hygiène sont les plus fréquentes et se manifestent sous diverses formes : DISD ou Diarrhée sans Déshydratation, parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée glaveuse sanguinolente) Ces maladies constituent des principaux dangers pour les enfants de la commune rurale d'Ambalavao car elles constituent le 3ème motif de consultation interne. Dans ses activités, le CSBII entreprend un suivi épidémiologique de ces maladies pour voir la manifestation et leur évolution (variation mensuelle). Voici un schéma de ce suivi épidémiologique de la diarrhée par le CSBII d'Ambalavao. Figure 6 : Suivi des cas des maladies diarrhéiques
Source : CSBII d'Ambalavao, Novembre 2007
Total VMA SE 2007 J F D N O S A J J M A M 5 10 15 20 30 50 40 45
D'après ce schéma, le taux des maladies diarrhéiques varie suivant le mois notammentsaison. Exemple, la diarrhée ravage durant les saisons de pluie et évidemmeles ride cyclone (comme ce que l'on a rencontré récemment durant les mois VMA : Variation Mensuelle d'Activités SE : Seuil (le seuil SE est comme une sorte de variation moyenne c'est-à-dire le taux moyenne par mois) 1.2 Le danger des maladies diarrhéiquesLes maladies diarrhéiques constituent un danger pour les enfants surtout pour ceux de moins de 2 ans. Selon l'EDS en 2004, elles touchent 35.9% des cas des malgaches dont le degré de risque est estimé élevé par le centre Disease Control (Atlanta) 1.2.1 Les causes des maladies diarrhéiques :Les maladies diarrhéiques résultent en grande partie des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du manque d'hygiène. Les excréments humains sont la principale source d'agents pathogènes diarrhéiques. Ils sont aussi à l'origine de la shigallose, de typhoïde, du choléra et de toutes les autres infections gastro-intestinales communes et de certaines infections respiratoires : un seul gramme d'excrément peut contenir 10 millions de virus et un million de bactéries. Figure 7 : Diagramme des principales voies de transmission des maladies fécales orales. Excréments Champs Fluides Mouches Doigts Aliments Nouvel hôte Excréments Champs Fluides Mouches Doigts Aliments Nouvel hôte Excréments Champs Fluides Mouches Doigts Aliments Nouvel hôte Source : Wagner et Lanoir, 1958 Comme le graphique l'explique, les microbes s'introduisent lorsque l'environnement ne les élimine pas de façon sécuritaire. Ils se propagent alors au moyen des « mouches », des « doigts », des fluides, des champs. Si tels sont les dangers des maladies diarrhéiques, quelles sont les solutions pour les prévenir ? 1.2.2 Les activités de prévention des maladies diarrhéiques :Il s'agit de bloquer les voies de transmission. C'est la clé pour la prévention des maladies diarrhéiques. Appliquer les trois pratiques essentielles de Diorano WASH · Se laver les mains : (les doigts sur le schéma) « C'est le manque d'une bonne hygiène des mains qui est la principale cause des infections nosocomiales (infections contractées en milieu hospitalier) et de la propagation des microorganismes multi résistants. Cette inobservation tient également une grande responsabilité dans les épidémies » (Boyce et Pittet 2002)35(*) En effet, on contamine facilement les mains avec les matières fécales après un nettoyage anal et le nettoyage des fesses et des selles de soi même ou d'un enfant. Se rincer les doigts avec de l'eau ne suffit pas pour enlever les particules graisseuses qui contiennent les microbes. Après un contact avec les selles, les mains doivent être bien lavées, soit à l'aide d'abrasif comme la cendre, soit avec un détergent comme le savon. Il faut se laver les mains à 5 moments clés c`est à dire : 2) avant de manger et/ou donner à manger à son enfant 3) après avoir fait ses besoins. Il s`agit de tout moment après contact avec les selles 4) après avoir essuyé les fesses de son enfant 5) laver systématiquement les mains des petits enfants car ils jouent souvent par terre. · Se débarrasser des selles (les excréments sur le schéma) Les selles dans les endroits publics et privés sont les principales sources de germes diarrhéiques. La meilleure manière de prévenir l'infection est de se débarrasser des selles d'adultes et d'enfants dans les toilettes ou les latrines. En dernier recours, il vaudrait mieux emmener les selles à un endroit loin des terrains de jeu ou des sources d'eau et les couvrir de terre au lieu de les laisser dans la cour. Aux endroits où l'on peut se procurer de pots de chambre, on peut maintenir le foyer exempt de selles en apprenant aux plus petits à les utiliser. Il est prioritaire de laver systématiquement les latrines le plus souvent possible. D'où il faut qu'elles soient lavables (nettoyables). · Maintenir l'eau propre (les fluides sur le schéma) C'est à dire préserver la potabilité de l'eau du point de puisage jusqu'à l'ultime utilisation et /ou consommation. On parle beaucoup de l'importance de l'eau potable. Un approvisionnement en eau suffisant et accessible facilite le lavage et le nettoyage des mains avec du savon, ce qui à préserver l'environnement de la présence de germes. L'eau, aussi claire qu'elle soit, n'est pas toujours consommable. La potabilité de l'eau n'est pas certaine car les microbes ne sont pas visibles à l'oeil nu. Pour préserver cette potabilité, il nécessite des méthodes de traitement (simple mais efficace) pour qu'elle devienne enfin buvable et utilisée dans la vie courante. Ex : faire bouillir, filtrer l'eau et couvrir les récipients d'eau, utiliser le Sûr eau, utiliser le système SODIS (cf. annexe 1) D'après les études récentes36(*) :
Autrement dit, chacune de ces pratiques est essentielle et indispensable si l'on veut réduire le taux des maladies diarrhéiques. Les patients du CSBII sont informés, éduqués, sensibilisés de ces pratiques. Les critères pour un CSB ami de Diorano-WASH (cf. p. 28) exigent la disposition des équipements en EAH. Voici la description des équipements en EAH utilisés par le CSBAW d`Ambalavao 2. Les facteurs socio-économiques2.1 La pauvretéLa pauvreté a toujours des influences sur le comportement, elle n'est pas seulement psychologique (entraînant diverses frustrations) mais aussi source de blocage pour pouvoir se développer. D`après nos entretiens avec les agents communaux, il parait encore que la pauvreté règne dans la Commune Rurale d`Ambalavao (cf. chapitre précédente). C`est pourquoi il reste encore d`innombrables efforts auxquels la commune veut faire face pour se développer. L'analyse de la situation va être orientée sur les réalités et l'analyse des existants sur le terrain afin de mesurer les efforts à promouvoir notamment en ce qui touche l'EAH pour la santé. Tout d`abord, définissons ce qu`est la pauvreté. « La pauvreté se caractérise par une privation (psychologique, sociale, physique...) inadmissible du bien être sociale. Elle peut être définie comme une non appropriation ou une non maîtrise des moyens d'existence tels que le manque d'actifs et aussi une non jouissance des fruits de la croissance, pour satisfaire les biens essentiels de base »37(*). L'explication de la pauvreté est souvent définie de plusieurs façon Il existe différentes sortes de pauvreté. Pour éviter l'ambiguïté, il est nécessaire de savoir ces quelques notions sur la pauvreté. Ainsi, nous allons voir successivement deux sortes de pauvreté : la pauvreté absolue et la pauvreté relative. 2.1.1 La pauvreté absolueLa pauvreté absolue se produit lorsque le revenu est perçu inférieur au minimum objectivement déterminé. Selon la Banque Mondiale, c'est le « revenu de moins de 370 dollars »38(*) soit 660 000 Ariary par an. 2.1.2 La pauvreté relativeElle apparaît lorsque les ressources sont 39(*)inférieures au rapport de revenu moyen et que la nécessité est en dehors de l'aliment. A cet égard, la pauvreté veut dire le manque d'argent, de ressource c'est-à-dire l'aspect de ce que dénote le manque de ressource de dévouement apparent. La complexité de la misère est caractérisée alors par la pauvreté monétaire, l'insuffisance de revenus et la pauvreté de condition de vie notamment l'absence des biens fondamentaux à savoir la sécurité alimentaire, l'accès à l'éducation, l'accès aux soins, aux infrastructures ... Dans l` analyse de situation, nous allons faire l`état des lieux et des situations existantes dans la Commune Rurale. Aussi, les tableaux successifs suivants sont les résultats de nos enquêtes, entretiens, observations, documentations...démontrant cet état des lieux. En parlant d`infrastructure, l`accès à l`eau est un facteur déterminant socio-économique mais aussi de santé. Tableau 7 : l'accès à l'Eau
Source : Plan communal de la commune rurale d'Ambalavao Mars 2003 D'après les données relevées par la commune, 80% de la population ont accès à l'eau potable Tableau 8 : Répartition des membres de la population par sexe
Source : nos calculs Les membres de la population de la Commune Rurale d'Ambalavao sont légèrement à majorité féminine : 50,24% de femmes et 49,76% d`hommes. La proportion des femmes est plus accentuée dans les animations villageoises notamment dans le domaine de santé (cf. organigramme du CSBII) et de l'éducation. En d'autre terme elles constituent une couche dynamique dans les activités communautaires. Plus de la moitié de la population ont moins de 18 ans, les enfants de moins de 5 ans en constituent jusqu'à 32 % des membres de la population totale. La ration de dépendance économique40(*) est moyenne 62% (c'est-à-dire qu`un individu en âge de travailler a en moyenne 3 personnes à sa charge). 2.2 L'EducationLe niveau d'éducation de chaque individu (cibles) entre toujours en jeu dans toute éducation en vue d'un changement de comportement car elle constitue la base pour connaître la perception et la réception des messages. La connaissance de ce niveau constitue un préliminaire dans toute sorte d'approche Concernant le niveau d'éducation de la population de la CR Ambalavao, nos entretiens ont été confirmés par les enquêtes. Trop peu d'élèves atteignent le secondaire. En tout, il existe 44 établissements scolaires lesquels sont composés en majeure partie par de écoles primaires41(*). Tableau 9 : Aptitude à lire et/ou écrire
Source : nos enquêtes sur 50 individus Moins de la moitié des personnes enquêtées ont avoué savoir lire et écrire, ce qui explique les différences dans la conception et la réception des messages. Tableau 10 : Connaissance pratique sur les moments clés de Lavage des mains avec du savon.
Source : Nos enquêtes sur 100 individus Les moments clés de LMS ont été appris par les cibles durant et /ou à chaque éducation sanitaire entrepris par le CSBII d'Ambalavao. Nos enquêtes ont été orientées dans le but de faire un suivi sur le niveau de connaissance des cibles ainsi que leur niveau de réception des messages suivant les approches déjà entreprises par les agents de santé. Devant le CSBII, les cibles sont invitées à participer activement sur le plan pratique et théorique de l'éducation. (cf. p°55). Ce résultat a pu être dégagé grâce à la participation des cibles lors d'une éducation sanitaire quotidienne. Il s'agissait également pour le CSBII d'évaluer la connaissance des cibles avec les activités effectuées par les mobilisateurs sociaux au niveau de la communauté Grâce à des messages appropriés, véhiculés vers les cibles concernées par des canaux adéquats, la communication favorise les changements nécessaires à la résolution des problèmes de développement. Pour BLOOM, pour réussir une éducation il faut viser des objectifs. 2.2.1 Les objectifs de l'éducation de BLOOM42(*)Il est à noter tout d'abord que, le mot éducation vient du terme latin « educare » qui veut dire conduire vers. L'éducation vise à conduire les individus à adopter une bonne conduite. Autrement dit, elle constitue une clé pour promouvoir le changement de comportement. Néanmoins, pour y aboutir BLOOM nous montre des directives. Selon BLOOM, l'éducation entre toujours en jeu lorsqu'on promet le changement de comportement. En d'autre terme, l'éducation constitue une clé et le premier objectif pour promouvoir le changement de comportement dans tous les domaines de la vie sociale. Exemples : éducation familiale, éducation citoyenne, éducation sanitaire43(*). Ce dernier est défini comme l'ensemble des moyens permettant d'aider les individus et les groupes à adopter des comportements favorables à la santé. Le principe de l'adoption de cette méthode c'est de rendre l'éducation vivante afin que les individus puissent être précisément réceptifs. C'est le deuxième objectif. L'atteinte de ces objectifs nécessite prioritairement la participation active et individuelle de l'éduqué dans toutes les activités (de démonstration, de sensibilisation, ...). 2.2.2 La réception des messages44(*)Cette théorie de la pratique est confirmée par la théorie de la réception des messages. Un proverbe chinois dit : « Si j'entends, j'oublie Si je vois, je me rappelle Si j'entends, je vois et je pratique, je serais MAITRE »
En effet, si j'écoute, je retiens 20% Si je vois, je retiens 40% Si j'écoute, je vois et je pratique, je retiens 80% Bref, le passage des messages dans le CSBAW demande des stratégies planifiées lesquelles correspondent à la situation et s`appuient sur la connaissance et la maîtrise des différentes théories afin d`améliorer l`état des existants actuel et futur. Ce qui nous amène au chapitre suivant qui va parler des stratégies déjà adoptées par le CSBII d`Ambalavao et de notre approche prospective. CHAPITRE V : Les stratégies de Communication et mobilisation sociale pratiquées par le CSBAII d`AmbalavaoSection 1 : Constats auprès du site d'expérimentation CSBAW d`Ambalavao- Antananrivo Atsimondrano 1.1 Les équipements en EAH au niveau du CSBII
Source : nos observations L'eau : l'eau n'arrive pas encore dans l` enceinte et pour s'en procurer, l'on va en chercher à la pompe d'à côté, (environ 100mètres du centre) on fait payer quelqu'un le matin pour remplir tous les seaux, les grosses bouteilles (environ 20 Litres), équipement pouvant contenir les quantités d'eau suffisantes utilisées pour la journée. L'eau est utilisée pour l'entretien du CSB (propreté des salles et des équipements sanitaires), la stérilisation des matériels de soin (système de bouillonnement), eau de boisson pour certaines consultations, bref pour tout ce qui peut être activités qui ont besoin de l'utilisation de l'eau. L'assainissement Le CSBAW d'Ambalavao possède 3 latrines utilisées et utilisables par les usagers. Elles sont construites en fosse perdue, mixte et nettoyable (cimentées). Les ordures et les déchets du centre sont brûlés régulièrement tous les jours. Quant à la propreté des salles, un personnel d'appui doit s'en occuper normalement tous les matins. L'hygiène : Comme système de lavage des mains avec du savon, le CSB possède dans chaque salle des lavabos, des tippy tap (bouteille renversée : PAFI). Ces derniers sont accrochés sur un système qui facilite son accès. Le CSB en dispose 4 avec un porte-savon fabriqué à partir de pot d'yaourt. D'une manière générale, le CSBII d'Ambalavao possède donc des équipements pour pratiquer l'EAH. Les facteurs de santé sont aussi en rapport avec les facteurs socio-économiques des individus. Dans l`analyse de situation, l`on va évoquer la détermination de ces facteurs.
Nos observations sur les actions entreprises hebdomadairement par le CSBAW d`Ambalavao nous ont permis d`établir la figure suivante Figure 8 : Les actions observées entreprises par le CSBII d`Ambalavao CSBAW D'Ambalavao Séance formelle hebdomadaire Consultations internes Mobilisation sociale CPN (Mercredi) Vaccination (Jeudi) Soins PF Maternité Mobilisation communautaire Mobilisation d'envergure Campagnes, événements VAD Communication de masse (Réunion communautaire) Les actions du CSBII d'Ambalavao en tant qu'ami de WASH se présentent sous trois formes. 1.1.1 Des séances formelles hebdomadairesDes séances d'éducation sanitaire se pratiquent chaque Mercredi avant les consultations Post/pré- natales et chaque Jeudi avant les vaccinations. Ce sont des moments consacrés aux femmes, mères de famille en général, aux femmes enceintes et celles ayant des enfants de moins de 5 ans. 1.1.2 Durant les consultations internesEn plus des autres séances communes hebdomadaires concertées par tout le personnel du CSB ou effectuées à tour de rôle avec le Chef de centre, chacun essaie tout de même de profiter des moments de contact personnel tels que les moments de consultations internes pour inciter les gens et faire la sensibilisation sur l`importance d`une bonne hygiène, la consommation d`eau traitée. 1.2.3 Mobilisation socialeLa mobilisation effectuée par le CSBAW d'Ambalavao concerne la mobilisation communautaire, les mobilisations d'envergure effectuées durant les grands événements comme les grandes campagnes de vaccinations, cas des SSME ou Semaine pour la Santé de la Mère et de l'Enfant et les VAD · Mobilisation communautaire Les mobilisations communautaires ont lieu lors des réunions communautaires communément connues sous le nom de « Fivoriam-pokonolona ». Ces réunions sont profités par les Comités de santé ou COSAN (lesquels sont tous des chefs fokontany ) avec les aides des animateurs (lesquels sont toutes des femmes et mères des famille en général) pour faire une sensibilisation de masse. C'est un moment privilégié pour les décisions à prendre dans les fokontany et chacun a l'obligation d'y assister. Les communications sont plus faciles car les villageois sont beaucoup plus réceptifs lorsque les communicateurs proviennent du village. En d'autre terme ils sont à l'aise lorsque les mobilisateurs et les animateurs sont connus et reconnus par le corps social. Ces derniers étant des habitants du village, ils reconnaissent les vécus quotidiens du village, les véritables problèmes et les besoins de la communauté. D'un autre point de vue, les mobilisateurs sont les leaders du village, eux-mêmes et les habitants se font mutuellement confiance pour les questions relatives au bien de tous. Dans les discussions, ces leaders sont plus écoutés lorsqu'ils parlent et les feed-back sont plus ouverts.
Lorsqu'il y a une communication à faire pour une raison de santé (telle une éducation sanitaire), les mobilisateurs et les animateurs villageois effectuent leur travail auprès de leur village respectif. Souvent ils pratiquent des VAD notamment la porte à porte. C'est une technique souvent utilisée par les centres de santé afin que chacun puisse recevoir les mêmes messages. Cela permet mieux de faire l'état des lieux et surtout de constater les problèmes auprès de chaque ménage. 1.3 La communication dans le déroulement des séances2.2.1 Déroulement de chaque séanceLes séances hebdomadaires se font souvent avec la présence du Médecin Chef de centre avec l'aide de quelques membres du personnel du CSBII. Ils font généralement une démonstration du Lavage des Mains avec du Savon devant le centre. Avant les séances, le Médecin explique l`importance pour une femme d'être propre à la maison et dans tout ce qu'elles entreprennent au niveau du ménage. Il entame par la suite sur les bienfaits du LMS sur la santé des enfants, lesquels sont fragiles aux maladies diarrhéiques. Puis, elle se lave vigoureusement les mains avec l'aide d'une tierce personne qui lui verse l'eau. En même temps, elle explique les gestes et demande à chaque fin de séance la participation d'un ou quelques volontaires. Le plus souvent, après les séances il s'ensuit un bref rappel sur les 5 moments clés de LMS et la répétition pour celles qui s'en souviennent. Les séances durent environ 5 à 15 minutes au maximum, elles dépendent de l'effectif des cibles et des PAFIs à sensibiliser. Durant les consultations internes, les Médecins expliquent souvent à ses patients l'importance et la nécessité de l'hygiène comme un meilleur remède de prévention contre les maladies. Lorsqu'on évoque les maladies de ventre, la diarrhée, les parasitoses intestinales, les infections...des recommandations s'imposent sur la pratique d'une bonne hygiène et la nécessité de traiter l'eau. Les consultations internes sont les moments privilégies de l` échange et de communication interpersonnelle. Les patients parlent avec aisance avec son Médecin. Les discussions peuvent partir des problèmes de santé aux problèmes qui pèsent dans la vie quotidienne. Des relations de confiance s'installent automatiquement lors de ces consultations car le médecin écoute attentivement sa patiente et consciente de l'influence positive d'une bonne communication dans la guérison de son malade. Chaque Professionnel du CSBAW essai d`effectuer leur part suivant leurs activités respectives. Par exemple, la maternité fait savoir aux femmes qui vont accoucher que prendre un bain facilite l'accouchement. La planification familiale, quant à elle, parle souvent de l'importance des traitements des maladies sexuellement transmissibles avant de concevoir un enfant. Une bonne hygiène est déjà un mode de prévention contre la transmission des maladies. Nous pouvons en déduire que le changement de comportement repose (se bâtit) surtout sur la façon dont les gens se communiquent. Lorsque les idées sont claires, les gens deviennent confiants et les barrages diminuent. 2.2.2 Description des outils et appareils de communicationsLe CSBAW d'Ambalavao utilise différentes techniques et moyens de communication pour faire parvenir les messages au niveau de la communauté toute entière. Différents supports et outils IEC, CCC....sont utilisés comme appui. Ce sont des supports généralement déjà validés par le MINSANPFPS et pouvant être distribués dans les différents centres de santé, hôpitaux cliniques ... Les messages sont brefs, précis, clairs, faciles à comprendre et attrayants. Les moyens de communication utilisés sont fonction avec des activités entreprises et le niveau d'envergure. Voici quelques techniques utilisées. Elles présentent des avantages et des lacunes. Tableau 11 : Moyens de communication utilisés dans la commune
Source : Nos entretiens Voila ce qui se passe dans la Commune Rurale d`Ambalavao au sein d`un CSBII d`Ambalavao. A partir de tous ce que nous avons vu, nous pouvons élaborer un guide pour tous les autres CSB afin qu`ils puissent aussi devenir ami de Diorano-WASH.CHAPITRE III : Approche prospectiveSection 1 : Bilan· Les actions entreprises dans sa mise en place- Formation des personnels de santé en EAH/PAFI- Formation des COSAN et AC en EAH/PAFI:Soit dispensée directement par HIP, soit dispensée en cascade par les personnels de santé- Fourniture en matériels IEC:Ø Affiche poster latrine,Ø Affiche poster LMS,Ø Carte conseil LMS,Ø Carte conseil latrine,Ø Dépliant 3 messages clés,...· Suivi de l`expérimentation
· Observations générales L`approche CSB ami de WASH dans la commune rurale d`Ambalavao s`avère très significative, elle est marquée surtout par le dynamisme de tous les personnels de santé. En consultant le RMA du CSB (cf. figure 6), on a observé une diminution des cas de maladies diarrhéiques en 2007 par rapport à ceux de l'année 2006. Selon ce RMA, pour le mois de décembre 2007, les cas de la maladie diarrhéique enregistrée étaient au nombre de 22 contre 24 ceux du décembre de l'année 2006. Toujours ce RMA, la plupart des cas ont été enregistrées chez les classes d'age de 1-4 ans (10 cas) et celles de + de 25 ans (10 cas en décembre 2007). Nous avons pu également dégager les points forts suivants qui constituent des atouts du CSBII d`Ambalavao entre autres: - la bonne entente entre les Animateurs Villageois et le CSB, la grande considération de l'importance de l'EAH/PAFI, - l`existence d'esprit de créativité et d'engagement de tous les personnels de santé. Néanmoins, il existe des points à améliorer. Voici donc quelques suggestions pratiques afin de pouvoir élargir l`approche a l`échelle. Section 2 : suggestions Pour que le CSBII puisse répondre aux critères d`un CSBAW (cf. annexe II la grille de certification), voici quelques suggestions pratiques. Ø assurer le branchement en eau de 2 mètres. Les solutions alternatives sont très efficaces autant pour les personnels de santé que pour les usagers du CSBAW .Il est nécessaire d`en chercher d`avantage. Par exemple, l`utilisation de Bobotap, la fabrication de nombreux tippy tap... Il est nécessaire de renforcer la collaboration avec le fokontany pour avoir accès à la pompe publique, Ø utiliser des toilettes lavables et propres. Il est aussi plus pratique de pouvoir éliminer les odeurs nauséabondes. Pour cela, l`utilisation des cendres ou de charbon s`avère efficace, Nettoyer fréquemment les latrines à l'aide d'un balai. Ø Mettre en place des fosses ou bac a ordure pour que les déchets ne puissent éparpillées. Ø La sensibilisation hebdomadaire des usagers est aussi importante qu`une sensibilisation quotidienne (sensibilisation des accouchées sur les questions d`hygiène). Cette sensibilisation au quotidien permet également aux usagers de respecter les infrastructures utilisées et de ne plus avoir à les détruire (tippy tap) Les usagers pourraient être incités à apporter de l'eau déjà traitée chez eux lorsqu'ils vont en consultation (pour leur besoin personnel). Ceci est déjà une forme d`éducation car elle va permettre aux individus de s`impliquer véritablement. Ø Sensibiliser la communauté aux trois pratiques clés de Diorano-WASH Les outils et supports de sensibilisation en EAH pour les Animateurs Villageois et les personnels de santé constituent des outils efficaces pour leur intervention dans les communautés d`ou il est important de multiplier leur nombre (ex : carte conseil). Les gens aiment les images attrayantes avec des messages faciles à capter. Pour le plaidoyer, il est nécessaire de collaborer sur l`utilisation des panneaux de communication existants dans la commune, renforcer les disciplines telles que les obligations d'assister aux réunions communautaires, Ø Mobilisation Multiplier les mouvements d`ensemble et faire participer tous les réseaux communautaires : écoles, CSB, communes, fokontany... Voici quelques exemples :
§ Organiser des concours inter fokontany et favoriser la participation des jeunes § Bien éclaircir les tâches de chacun tant dans l`organisation interne que dans les interventions dans la communauté. § Renforcer l'esprit d'équipe. Enfin, nous considérons que la formation des personnes relais (agents de santé et agents communautaires) constitue un point essentiel pour parvenir les messages aux cibles. Aussi nous voulons apporter une proposition pour appuyer la formation de ces agents. Notre proposition s`appuie sur les principes de base de la communication. Pour ce faire, nous allons établir les différentes marches suivantes pour rallier les concepts à l`approche CSBAW. Nos observations sur le terrain nous ont conduit à mener cette analyse. Il existe quatre marches pour mesurer, évaluer le passage des messages aux cibles Figure 9 : les étapes pour évaluer le passage des messages aux cibles 4- Rétroaction- diffusion de message aux autres, apprendre les uns des autres 3- Capacité d`écoute et de réception des messages 2- Voies et moyens de communication 1- Formations des personnes relais La communication intervient toujours dans toute planification de stratégie de changement de comportement. C`est pourquoi nous pouvons la prendre comme fondement ou outil de base pour promouvoir le développement ou le changement social. Le fondement de toute stratégie de changement de comportement repose sur la communication. Tout comme les fondations d`une maison portent tout l`édifice, la communication sert de fondation à toutes les relations humaines. Un éditeur célèbre dans le domaine de la communication a dit les humains ne sont pas capables de ne pas communiquer. Quoi que nous disions, quoi que nous fassions,quoi que nous exprimions par notre corps, même si nous regardons ailleurs ou restons mobiles, nous exprimons quelque chose, que l`autre remarque. Cela affecte donc son futur comportement envers nous. C`est pourquoi les êtres humains en tant qu`êtres sociaux communiquent toujours d`une façon ou d`une autre. Le fondement de toute stratégie de changement de comportement repose sur la communication. Tout comme les fondations d`une maison portent tout l`édifice, la communication sert de fondation à toutes les relations humaines. Un éditeur célèbre dans le domaine de la communication (Paul Watzlawick) a dit les humains ne sont pas capables de ne pas communiquer. Quoi que nous disions, quoi que nous fassions,quoi que nous exprimions par notre corps, même si nous regardons ailleurs ou restons mobiles,nous exprimons quelque chose, que l`autre remarque. Cela affecte donc son futur comportement envers nous. C`est pourquoi les êtres humains en tant qu`êtres sociaux communiquent toujours d`un façon ou d`une autre. Encadré 1 : 2.1 Formations des personnes relaisLes agents de santé ainsi que les agents communautaires bénéficient d`une formation sur l`impact des mauvaises pratiques de l`EAH sur la santé à partir d`un module de formation en EAH. Ils sont formés sur l`approche CSBAW, sur le changement de comportement et les pratiques adaptées (exemple, recours au PAFI) selon les situations des infrastructures en EAH (idéale, moyenne, rien). Mais pour transmettre les messages, il faut qu`ils soient eux-mêmes convaincus de l`importance de ce qu`ils disent ou du moins maîtrise ce qu`ils transmettent. (cf. les objectifs de Bloom dans l`éducation et les théories sur la réception des messages). 2.2 Voies et moyens de communicationEncadré 2 : voies, moyens et objectifs de communication Cette marche informe sur l`importance d`une communication claire et compréhensible en tant qu`aspect du travail de développement avec les gens (pour leur bien être). Les objectifs de la communication sont discutés ainsi que les possibilités de changement et les différentes techniques au cours du processus de développement. En outre les différents moyens de communication claire sont présentés 2.2.1 Objectifs d`une communication claireUne communication claire et ouverte permet au gens de décider eux-mêmes ce qu`ils veulent faire pour se développer eux-mêmes. Avant d`atteindre ce but, il faut effectuer différents pas. A l`évidence, les gens ont du mal à accepter une nouvelle pratique pour la seule raison qu`un expert étranger leur a dit de le faire. (cf.p.38 sur la mentalité et valeur morale) En général les gens ne modifient leur comportement, leurs attitudes et opinions qu`après avoir eu l`occasion de se familiariser avec la nouvelle idée dans leur esprit et par des exercices pratiques. Très souvent aussi, ils apprennent grâce à un exemple qu`il ont vu quelque part, et les résultats positifs dans le voisinage. La communication claire a pour objectifs de : · Susciter la prise de conscience Prendre conscience veut dire devenir conscient d`un problème ou d`une situation qu`on n`avait pas vu ou remarqué d`abord à travers des activités d`animation. Par exemple, l`on attribuait couramment la diarrhée à la sorcellerie. Chaque fois que quelqu'un en tombe malade, l`on pensait qu `on a jeté un sort à cette personne par le biais de la nourriture. Or il se trouvait qu`elle puisait de l`eau dans une rivière qui était très sale à certaine période de l`année et il manquait d`hygiène. Des mobilisateurs sociaux ont déjà effectué auparavant de la sensibilisation au niveau des écoles et l`on a décidé d`organiser une journée spéciale pour la remise des prix du meilleur concours de sketch dans le cadre de la journée mondiale de l`eau. Dans le sketch, quelqu`un dit : peut être que cela vient de l`eau. A la maison, je n`ai jamais la diarrhée, mais dès que je viens dans ce village, je l`attrape. C`était la fin de la pièce. Durant la discussion qui s`ensuivent, les animateurs demandent simplement aux villageois quelles étaient d`après eux les causes de la diarrhée. Par cette discussion, les gens prennent conscience du fait que l`eau a quelque chose à voir avec la maladie. · Susciter l`intérêt Une fois que les gens sont conscients d`un problème, ils cherchent davantage à recevoir des informations additionnelles sur ce sujet. Pour parler en termes techniques, on pourrait dire qu`ils commencent à évaluer le problème de façon informelle. Les gens qui s`intéressent à une question chercheront à en savoir davantage sur ce sujet. Et presque naturellement, ils remarqueront le problème bien plus souvent qu`auparavant. En consultant le centre de santé, les individus se mettront à parler ou à lui poser des questions au sujet de la diarrhée et de l`eau. Le Médecin ou les personnes relais ont l`occasion de donner plus d`informations sur ces problèmes de façon formelle. Il peut maintenant parler de l`importance des points d`eau propre, de la purification ou traitement des eaux de boisson. Avec des précautions il peut mettre en doute l`idée que les maladies transmises par l`eau sont causées par la sorcellerie. Habituellement, ce processus dure un certain temps. Les gens ont besoin de beaucoup de temps pour s`informer, puis pour apprendre quelque chose qui s`oppose à leur croyance et traditions. · Changer les attitudes Il faut un certain temps pour que les hommes et les femmes changent d`attitude grâce à l`information. Exemple, il faudra du temps pour que la majorité des villageois acceptent l`idée que l`eau polluée est la cause de certaines maladies. Mais une fois qu`ils le croiront, leurs attitudes envers toutes ces questions changeront radicalement. Savoir que l`eau qu`ils boivent chaque jour peut les rendre malades jouera un grand rôle pour changer cette situation. · Changer les comportements Dès qu`une attitude envers un problème a changé, la conséquence logique est que cela entraînera un changement de comportement. Mais cela n`est pas toujours aussi facile qu`on pourrait croire. Nous connaissons le cas du village qui dispose d`un excellent puit tout neuf, mais certains habitants continuent d`aller puiser de l`eau à la rivière. Ceux-ci disent que la nouvelle eau a un goût fade. En réalité ce qu`ils veulent dire est ceci : Je vais depuis toujours chercher de l`eau à la rivière pourquoi devrais-je changer de conduite après être devenu si vieux avec mes vieilles habitudes. Ils ne veulent pas être convaincus par quelqu`un d`autre. Ils changeront seulement quand ils seront prêts à changer, sinon ils garderont leurs vielles habitudes. Les autres villageois réaliseront au cours d`une évaluation après un certain temps qu`ils ont parvenus à l`étape suivante · Consolider pour créer un comportement habituel Quand la nouvelle habitude a été suivie pendant quelque temps, la plupart des gens ne se souviennent plus de ce qu`on faisait avant. Ils ont créé une nouvelle coutume, une nouvelle habitude qui deviendra bientôt une nouvelle tradition. Ils ont crée une nouvelle coutume, une nouvelle habitude qui deviendra bientôt une nouvelle tradition. Dans ce cas, l`on obtiendra ce qu`on voulait : la prise de conscience et l`obtention d`un changement durable de comportement. 2.2.2 Voies et moyens de communicationLa communication avec les gens peut se faire de différentes manières : · La plus évidente est l`utilisation de mots quand on se parle tout comme dans le cas ou l`on s`écrit mutuellement. Mais la communication peut également utiliser les cinq sens (l`ouie, la vue, le toucher, l`odorat, et le goût). Cf. aussi les théories sur l`éducation de BLOOM et la réception des messages dans le proverbe chinois. · Communiquer, c`est voir quelque chose : Tout le monde sait qu`un enfant qui pleure ne peut pas être heureux. Ils communiquent avec ses parents qui comprennent le message qu`ils voient et entendent. Les expressions du visage, la façon de regarder renvoient toujours un message à qui l`on s`adresse. · Communiquer, c`est toucher Si une mère caresse doucement la tête de son enfant, le petit comprend tout de suite ce que cela veut dire. Comme tout individu, les enfants apprennent souvent par expérience. Il saura que quelque chose de chaud fait mal si on le touche. L`expérience se construit par la participation, les pratiques et les habitudes. · Communiquer, c`est sentir quelque chose Les Mères qui préparent un bon repas n`auront aucun mal à faire venir leurs enfants à table car ceux-ci seront conduits par leur odorat. Les bonnes odeurs attirent toujours tout comme les odeurs nauséabondes font fuir. · Communiquer, c`est goûter quelque chose Il a un proverbe Allemand qui dit : l`amour passe par l`estomac. Si les gens mangent quelque chose de bon ensemble, cela créera certainement une atmosphère qui les influencera positivement. (Créer un événement) · Communiquer inclut le corps tout entier Quand les gens parlent, ils n`utilisent pas seulement leur bouche. Les gens utilisent, certains plus que d`autres, leur main, leurs bras, leurs visages pour exprimer ou souligner leurs paroles par des geste. Si les gens sont très heureux ou à certaines occasions spéciales, ils dansent souvent ensemble pour exprimer qu`ils sont heureux. Divers moyens peuvent être utilisés pour communiquer néanmoins la communication est plus efficace si l`on fait la combinaison. Ø Si les gens ne font qu`écouter, l`efficacité du message sera assez faible. Ils entendent : l`hygiène est bonne pour la santé. Mais comment le sauront -ils ? Ø Si les gens écoutent et voient, l`efficacité serait plus grande. ils entendent : l`hygiène est bonne pour la santé et ils voient la pratique d`une bonne hygiène (cas de la démonstration de LMS) et son résultat. Par exemple, cas d`un enfant propre et sain qui n`a jamais attrapé la diarrhée. Ø Mais si les gens écoutent, voient et font quelque chose, alors l`efficacité de la communication serait plus forte. ils entendent : l`hygiène est bonne pour la santé, ils voient l`exemple vivant de l`enfant sain, ils essaient et pratiquent. Maintenant, ils sont convaincus, parce qu`ils savent par expérience les bienfaits. C`est pourquoi, les formateurs, les personnes relais et tout intervenant pour le développement devraient s`efforcer de combiner plusieurs moyens de communication dans leur travail éducatif. (Il est préférable de combiner un entretien avec la présentation d`affiches et de donner aux apprenants la possibilité de s`exercer eux-mêmes à ce qui vient de leur être dit). En travaillant avec les gens, les personnes relais devraient être conscients des différentes façons de communiquer et être capable de les utiliser. Ils doivent être conscients de ce qui se passe entre les gens qui envoient des messages et ceux qui reçoivent ces messages. Encadré 3 : remarque 2.3 Capacité d`écoute et de réception des messagesL`écoute comme moyen de communication claire est un moyen qui aide à créer une atmosphère de compréhension mutuelle. Cette partie tentera d`expliquer les principaux obstacles à l`écoute ainsi que comment et pourquoi une bonne écoute et une bonne compréhension sont étroitement liées et se soutiennent mutuellement. Il importe tout d`abord de savoir comment fonctionne l`écoute. Nous allons parler des obstacles à l`écoute qui peuvent empêcher une bonne écoute de soutien. Les connaître aide grandement à les surmonter. Les obstacles à l`écoute45(*) · Ecoute par intermittence Cette malencontreuse habitude d`écoute est due au fait que la plupart des gens pensent quatre fois plus vite que parle une personne moyenne. Dans chaque minute d`écoute, l`auditeur a trois quart de minute de temps libre pour penser. Parfois, il utilise ce temps libre pour penser à ses propres affaires, préoccupation et ennuis au lieu d`écouter, de connecter et de résumer ce que dit le locuteur. On peut surmonter cela en faisant attention aux autres choses qu`aux seules paroles. Par exemple, en observant des signes non verbaux tels que les gestes, les hésitations...pour percevoir le niveau effectif. · Ecoute « chiffon rouge » Pour certaines personnes, certains mots sont comme un chiffon rouge agité devant un taureau. Quand elles les entendent, elles s`énervent et arrêtent d`écouter. Ces termes varient suivant le groupe, la société et l`organisation. Cependant pour certains individus l`emploi de certains termes sont des signaux auxquels ils répondent automatiquement. Quand ils perçoivent ce signal, ils cessent d`écouter celui qui parle. · Ecoute « oreilles ouvertes, esprit fermé » Quelquefois, les auditeurs décident très vite que le sujet ou bien le locuteur sont ennuyeux et que ce qui est dit n`a pas de sens. Souvent ils bondissent à la conclusion qu`ils peuvent prédire ce qu`il sait ou ce qu`il veut dire. Ils concluent ainsi qu`il n` y a aucune raison d`écouter parce qu`ils ne vont rien entendre de nouveau s`ils le font. Ils vaut beaucoup mieux écouter et découvrir si c`est vrai ou pas. · Ecoute « yeux vides » Parfois les auditeurs regardent les gens aisément, et paraissent écouter bien que leur esprit soit occupé par autre chose ou très loin. Ils retombent dans le confort de leurs propres pensées. Ils semblent avoir des eux vides, et leur visage prend souvent un air rêveur. Chacun de nous peut reconnaître quand quelqu`un prend cette expression. De même les autres peuvent voir cela en nous, et nous ne trompons personnes. Repoussez vos rêveries à un autre moment. Si nous remarquons que beaucoup de gens prennent un air rêveur durant une séance, il faut trouver un moment adéquat pour suggérer une pause ou un changement de rythme. · Ecoute « trop compliquée pour moi » En écoutant les idées trop complexes et compliquées, nous devons souvent nous efforcer pour suivre la discussion et faire un effort réel de comprendre. Ecouter et comprendre ce que dit le locuteur peut avoir pour résultat que nous trouvons le sujet et le locuteur très intéressants. Souvent si quelqu`un ne comprend pas, les autres ne le font pas non plus, et il peut être utile au groupe de demander des éclaircissements ou un exemple si possible. · Ecoute « ne chavirez pas le bateau » Les gens n`aiment pas que l`on renverse leurs idées, préjugés et point de vue favoris : beaucoup de gens n`aiment pas que l`on conteste leurs opinions et jugements. Ainsi, quand un locuteur dit quelque chose qui heurte ce qu`ils pensent ou croient, ils peuvent inconsciemment cesser d`écouter ou même retrancher dans la défensive. Si cela est conscient, mieux vaut écouter pour savoir ce que pense le locuteur afin de voir l`autre coté de la question pour pouvoir mieux comprendre la façon constructive. La connaissance de ces obstacles permet de dégager des objectifs qu`il faut donc considérer et retenir dans toute stratégie de communication pour le changement de comportement. D`une part, quand on écoute les gens, les objectifs sont à la fois fondamentaux et simples : - les gens devraient pouvoir parler librement et franchement, - les gens devraient pouvoir parler des questions et problèmes qui sont important pour eux, - les gens devraient pouvoir fournir autant d`informations qu`ils le veulent et peuvent, - les gens devraient pouvoir se faire une idée plus profonde de leur problème et mieux le comprendre à mesure qu`ils en parlent, - les gens devraient être capable d`essayer de voir les cause de leurs problèmes et de trouver ce que l`on peut faire à ce sujet. Ce qu`il faut faire et ne pas faire en écoutant. En écoutant, il faudrait essayer de faire ceci : ü montrer de l`intérêt ü être compréhensif envers l`autre personne ü exprimer de l`empathie ü identifier le problème s`il en a ü encourager le locuteur à faire le lien entre problème et cause` ü aider le locuteur à faire un lien entre problème et cause ü encourager le locuteur à devenir motivé et compétent pour résoudre ses propres problèmes En écoutant, il faudrait éviter de : - contester - interrompre - juger trop vite ou à l`avance 2.4 Rétroaction- apprendre les uns des autresLa rétroaction signifie qu`il existe de véritable échange entre l`Emetteur et le Récepteur. Tant l`un que l`autre peuvent s`exprimer, se parler, discuter afin d`expliquer ou d`exprimer ce qu`ils pensent, ce qu`ils savent. Autrement dit, il ne s`agit pas d`une simple séance d`information. Il existe diverses circonstances pouvant être organisé pour développer les échanges et une occasion d`apprendre les uns des autres. Exemple, organiser des compétitions entre les fokontany ; organiser des concours de meilleures mobilisateurs et d`animateurs villageois...
Bref, l`étude de l`état des lieux reste le premier pas à faire avant toute intervention. Il vient ensuite, l`analyse de la situation qui permet d`établir les stratégies à entreprendre, lesquelles doivent son fondement sur la communication efficace, encourageant la discussion avec les cibles dans le but de promouvoir de véritable relation, de discuter des problèmes en vue de les résoudre. CONCLUSIONLe changement de comportement est chose éminemment difficile. Il demande des efforts, beaucoup d'investigation, des volontés et de patiente dans tous les efforts à entreprendre. La communication constitue un outil efficace pour encourager la discussion avec les cibles dans le but d`établir de véritables relations, de discuter des problèmes afin de les résoudre. Cette discussion peut aider à identifier les facteurs de blocage et la création d`une prise de conscience et d`une exigence qu`en tiendront les bénéfices des populations. Les discussions efficaces peuvent accroître la compréhension du public et soutenir l`effort entretenu. La communication pour le changement de comportement (CCC) au niveau du CSBAW est un processus qui permet d'atteindre les groupes cibles à travers la création de messages ciblés et en exploitant de multiples canaux de communication et diverses approches. Elle peut aussi servir de guide dans toute approche dans le domaine de l`EAH. Aussi, pour que les individus et les groupes puissent réduire leur niveau de risque ou modifier leurs comportements, ils doivent d'abord posséder des connaissances de base sur la santé. La CCC permet :
Enfin, nous avons constaté que quelque soit la volonté de l`Etat, des ONG... dans tout projet de développement, sans l`adhésion effective des populations cibles, aucun changement durable ne peut être attendu : le cas des attitudes des individus qui reviennent à leurs vieilles habitudes peu de temps après sensibilisation est un des exemples courants des échecs éventuels. Aussi, beaucoup d`efforts sont attendus des travailleurs sociaux dans ce sens. RESUMECet ouvrage est le résultat de notre recherche concernant la communication et la mobilisation sociale pour un changement de comportement en Eau, Assainissement et Hygiène dans le cadre de l`approche Centre de Santé de Base Ami de Diorano-WASH ou CSBAW. Ceci a été conçue afin d`appuyer les efforts de stratégie de changement de comportement menés pour améliorer la situation de la santé publique à Madagascar et réduire à cet effet le taux de mortalité infantile. Notre terrain d`études notamment le CSB II d`Ambalavao Antananarivo-Atsimondrano, se situe dans la Commune Rurale d`AmbaIavao qui se trouve sur la Route Nationale numéro 7 reliant Ia capitale vers Toliara. Ce CSB II d`Ambalavao a été choisi comme l`un des CSB pilote en phase d`expérimentation avant la généralisation de l`approche CSBAW sur tout le territoire Malgache décrit dans le MAP dans son Défi 8 de l'engagement 5. Le Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la Protection Sociale (MINSANPFPS) à planifié dans sa Politique Générale de l'Etat (PGE) de mettre en place 100 CSBAW pour cette année 2008. Le présent ouvrage va ainsi contribuer à la mise en oeuvre d'un guide technique qui servira comme outil de travail dans la mise en place de ces CSBAW. Nos analyses sont parties de l'identification des atouts, des opportunités ainsi que la connaissance des problèmes existants au sein de ces CSB qu'ils soient de niveau I (CSB I) ou de niveau II (CSB II). Ce qui aboutira à une planification et l'exécution de la stratégie de changement de comportement de la population vis-à-vis de l'Eau - Assainissement - Hygiène. Cette étude contient donc des fondements théoriques relatifs au processus stratégique de changement de comportement essentiels vérifiés à partir des analyses pratiques sur le terrain et qu'on pourra adopter dans toute intervention pour le développement. Mots clés : Ami de WASH/ eau, Assainissement, Hygiène, communication, mobilisation sociale, AmbalavaoBIBLIOGRAPHIEI - Les ouvrages généraux (1) Commune Rurale d'Ambalavao, « Monographie de la Commune », avril 2007 (2) "Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté à Madagascar", mise à jour Juillet 2003 (3) Dissou (Y) "Pauvreté à Madagascar : défi public et stratégies des ménages", 2000. (4) INSTAT, USAID, EHP, fondation Tany Meva, fondation Summit. «Enquête santé, population et environnement Madagascar pour voahary salama»,2001 (5) INSTAT, "Rapport National sur le Développement Humain Durable à Madagascar", 1999 (6) INSTAT, "Connaissances, Attitudes, Pratiques en matière d`Eau, d`Assainissement et d`Hygiène dans les provinces d`Antananarivo et de Toliary". (7) Institut international de la communication « séminaire de la communication et développement », Montréal (Québec Canada) ,1993 . (8) Madagascar Action Plan 2007- 2012 (9) Ministère de l`Energie et des Mines « Eaux potable et eaux usées à Madagascar», fiche de synthèse, 2007 (10) MINTEN (B) "Tarification de l`eau, le nouveau code de l`eau et les pauvres", 2002 (11) Plan Communal de Développement de la Commune Rurale d`Ambalavao (12) UNICEF, Ministère de la justice. « Droit de l'enfant » mise à jour le 28 Décembre 2001. II- Les ouvrages spécialisés (13) BOURDON (R), "à quoi sert la notion de structure dans les sciences humaines?", Gallimard, Paris, 1968. ) (14) BRIDE Mac, "Voix multiples, un seul monde : rapport de la commission international d`études des problèmes de la communication", Paris (France), UNESCO et nouvelles éditions Africaines, 1980 (15) Document de référence HIP "guide de formation en Eau, Assainissement et Hygiène, cibles communauté, module Eau", Août 2007 (16) Document de référence HIP, "rapport de l`atelier de la mise en oeuvre des CSB amis de WASH", juillet 2007. (17) MR Evans, Tromans JP, Dexter EL et coll. consecutive Salmonella outbreaks traced to the same bakery. Epidemiol infect, 2005 (18) Institut international de la communication, "Séminaire de la communication et le Développement", 1993 (19) TIETJEN Linda, BOSSEMEYER Débora et MCLNTOSH Noel, « Prévention des infections, Directives à l`intention de Structures sanitaires aux Ressources Limitées ». Version essai sur le terrain", JHPIEGO, 2004, (20) LASWELL LAZAR (J), "Sociologie de la communication. Modèle: Science de la communication" Paris, que sais-je, PUF, 1993. (21) PROCHASKA, Di (C) et NARCOSS, "Modèle transthéorique des stades de changement", 1992 (22) RAJOHNSON Louis Joseph, "Manuel de référence pour la Stratégie de Changement de Comportement", année 2007. (23) World Bank, « Le Manuel de l`initiative de Lavage des Mains", Guide de préparation d`un programme de promotion du Lavage des mains au savon » III- MEMOIRE (24) RANOHATRA Heritsiory « La contribution de Diorano WASH vers l`atteinte des OMD du secteur EAH », Mémoire de licence professionnelle en travail social et développement, Université d`Antananarivo, FPTSD (2006) IV- SITES INTERNET (25) http://www.denistouret.fr/ideologues/durkheim.html (26) http://www. Interaide.org/ pratiques/pages/eau/animation/lavage-mains.html (27) http://www. Interaide.org/ pratiques/pages/eau/animation/216-PHAST-Malawi.pdf (28) http://fr wikipédia. Org/wiki/hygi%c3%Aone-des mains V- COURS THEORIQUES (29) Madame ANDRIANAIVO Victorine in « dynamique de groupe »,Avril 2007, pavillon FPTSD (30) PROFESSEUR RANDRIAMASITIANA Gil Dany in « Pédagogie et Relations Humaines », Mai 2007, pavillon FPTSD (31) Monsieur RAMOELIARIVONY Alfred in « communication sociale »,2007 TABLE DES MATIERESPREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES OUTILS ET DU MILEU OBSERVE 5 CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 5 Section 1 : Le changement de comportement et la plateforme nationale Diorano WASH 5 1.2 Description des interventions de HIP 6 1.2.1 Présentation du projet 6 1.2.2 But de HIP à Madagascar 6 1.2.3 Stratégie de mise en oeuvre adoptée par HIP 6 1.2.4 Zones d'interventions du projet HIP 7 1.2.5 Le travail de partenariat dans le secteur EAH 9 Section 2 : La communication, fondation du changement de comportement 10 2.1 Quelques essais de définitions 10 2.1.1.1 Définition étymologique 10 2.1.1.2 Définition selon les pensées sociales 11 2.1.1.3 La communication et les relations humaines 11 2.1.1.4 Principaux types de communication et caractéristiques 12 2.1.1.5 Modèles de communication 14 2.1.1.6 Schéma simplifié pour mieux expliquer la communication 15 2.1.1.7 Les Principes généraux de la communication 16 2.1.1.8 Les facteurs qui entrent en jeu dans la communication 16 2.2 La mobilisation sociale 17 2.2.2 Quelques formes de mobilisation sociale 18 2.3 Stratégie de changement de comportement 19 2.3.1 Processus de changement de comportement 19 2.3.2 Les étapes de changement de comportement 20 2.3.3 La notion de stratégie de communication pour le développement 22 2.3.4 Cadre conceptuel de l'amélioration de l'hygiène à l'échelle 22 CHAPITRE II : Le concept CSB ami de WASH 24 Section 1 : L`Approche CSB ami de WASH 24 1.2 Les critères pour devenir un CSB ami de WASH 25 1.3. Rôles d'un CSB ami de WASH 26 Section 2. Objectifs de l'approche CSB ami de WASH 26 DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION 27 CHAPITRE III: Description de la zone d'études 28 1.1 Description générale de la Commune Rurale d'Ambalavao 28 1.1.1 Localisation et situation géographique 29 1.1.2 Historique de la commune 29 1.1.3 Objectif général de la commune 29 1.2 Description socio-économique 29 1.2.1.1 Historique de la population 29 1.2.1.2 Types de population 30 1.2.1.3 Les activités de la population 31 1.3 Us et coutumes dans la commune 32 1.4 Cultures de la population 32 1.4.3 Voies de communication 32 1.5 Spécificité et problèmes de la commune 33 1.6 Valeur ajoutée : l'existence du CSB II d'Ambalavao 34 Section 2 : Présentation du CSB II d'Ambalavao 35 2.1 Identification et situation géographique 35 2.2 Caractéristique d'un CSBII 35 2.3 Structure du CSB II d'Ambalavao 35 2.4 Les activités du CSB II d'Ambalavao 37 CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA SITUATION 39 Les déterminants de la santé 40 1.1 Les maladies d'origines hydriques et des maladies liées à l'hygiène : 40 1.2 Le danger des maladies diarrhéiques 42 1.2.1 Les causes des maladies diarrhéiques : 42 1.2.2 Les activités de prévention des maladies diarrhéiques : 42 1.2.3 Les équipements en EAH au niveau du CSBII 2. Les facteurs socio-économiques 42 2.2.1 Les objectifs de l'éducation de BLOOM 42 2.2.2 La réception des messages 42 CHAPITRE V : Les stratégies de Communication et mobilisation sociale pratiquées par le CSBAW d`Ambalavao 42 Section 1 : Les actions entreprises par le CSBII d'Ambalavao 42 1.1 Types d`actions observées 42 1.1.1 Des séances formelles hebdomadaires 42 1.1.2 Durant les consultations internes 42 2.2 La communication dans le déroulement des séances 42 2.2.1 Fonctionnement de chaque séance 42 2.2.2 Description des outils et appareils de communications 42 Section 2 : Approche prospective 42 2.1 Formations des personnes relais 42 2.2 Voies et moyens de communication 42 2.2.1 Objectifs d`une communication claire 42 2.2.2 Voies et moyens de communication 42 2.3 Capacité d`écoute et de réception des messages 42 2.4 Rétroaction- apprendre les uns des autres 42
ANNEXES* 1 « Le droit à l'eau consiste en un approvisionnement suffisant physiquement à un coût abordable, d'une eau salubre et de qualité acceptable pour les usagers domestiques de chacun », observation générale n°15 (2002) : le droit de l'eau * 2 Organisation Mondiale de la Santé, 2002 * 3 « Les maladies diarrhéiques sont des maladies résultants des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du manque d'hygiène » (HIP) * 4 Madagascar Action Plan est un document de référence pour les activités de développement à Madagascar * 5 Objectifs du Millénaire pour le Développement * 6 Diorano WASH, brochure www.wsscc,org, conférence de presse en assainissement le 19 novembre 2007 * 7 « Actions coordonnées d'un grand nombre de parties prenantes oeuvrant vers un but commun pour le bénéfice social du groupe ciblés. C'est aussi une convergence des compétences, d'interventions et de disponibilité de produits et services au même moment, dans les mêmes endroits pour bénéficier aux communautés ciblés » * 8 Source : Hygiene Improvement Project * 9 ROGERS (K) « la communication », Paris 1976 * 10 Encyclopédie Générale Larousse. * (D) 11 E. Marc et PICARD, Relations et communications interpersonnelles, Dunod (coll. Les Tposos) * 12 http://www.denistouret..fr/ ideologues /Hobbes.html * 13 « Ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une société ».Emile Durkheim (1858- 1917) * 14 RAJOHNSON Louis Joseph dans Stratégie de Communication pour un Changement de Comportement, 2007, p.22 * 15 RAJOHNSON Louis Joseph : ibidem * 16 E. Marc et PICARD, Relations et communications interpersonnelles, Dunod (coll. Les Tposos) * 17 Gustave Le Bon, Psychologie des foules, 1895 * 18 wikipédia * 19Madame ANDRIANAIVO Victorine in « cours de dynamique de groupe » Avril 2007, pavillon FPTSD * 20 Cours Gestion des entités, 2ème année FPTSD, 2006 * 21 BOURDON Raymond in « à quoi sert la notion de structure dans les Sciences Humaines », Gallimard, Paris, 1968 * 22 Guide de référence en communication pour le changement de comportement au niveau communautaire * 23 RAJOHNSON Louis Joseph in « Stratégie de Changement de Comportement SCC, 2007 * 24 RAMOELIARIVONY Alfred dans « cours de communication sociale, 2ème année FPTSD, 2006 * 25 Ibidem * 26 RAJOHNSON Louis Joseph in « Stratégie de Changement de Comportement SCC, 2007 * 27 Document archive de la FAO, * 28 Cadre utilisé par HIP/USAID * 29 Source : entretien * 30 « Monographie de la région d'Antananarivo 2003 », Direction Interrégionale Analamanga (DIRA) * 31 Source : commune, nos entretiens * 32 Source : commune, nos entretiens, nos observations * 33 Source : CSBII d'Ambalavao * 34 « La santé communautaire », cours de santé sociale, 2ème année FPTSD ,2006 * 35 Le Manuel de l`initiative de Lavage des Mains, guide de préparation d`un programme de promotion de Lavage des Mains au Savon * 36 Evans, 2005 * 37 Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (D) « DSRP », édition Mai 2003, p° 12 * 38 Rapport National de Développement Humain à Madagascar (RNDH), édition PNUD, 2003 ; p° 7 * 39 Document PNUD. Rapport National de Développement Humain à Madagascar, édition 2003, p° 15 * 40 Rapport entre le nombre de personne âgée de moins de 17ans ou supérieur à 61+ ans sur le nombre de personnes potentiellement actif c'est-à-dire âgées entre 17 et 61 ans. * 41 Source : entretien * 42 Gil Dany RANDRIAMASITIANA dans cours de Pédagogie et Relations Humaines, 3ème année FPTSD, 2007 * 43 Cours de santé sociale ISC, 2ème année FPTSD * 44 RAMIFEHIARIVO Jacob dans Formation des Formateurs de l`équipe de FID, novembre 2007 * 45 Christine Grieshaber in Participatory Approches for Cooperative Group events, Bonn 1991. Manuel traduit de l`anglais
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