Chapitre I : Introduction.
Chapitre II : Problématique
Chapitre III : l'approche Théorique du
changement
Chapitre IV : La phase exploratoire.
1- Présentation de la Wilaya de
Sidi-Bel-Abbès
2- Méthodologie :
Type d'enquête
Méthode
Population d'étude
3- Résultats Par
Rubrique :
Identification
Information-Communication
Formation
Perception au Changement
Chapitre V : Discussions et
Commentaires
Chapitre VI : Recommandations
Chapitre VII : Conclusions
Chapitre VIII : Bibliographies
Annexes
Questionnaire
INTRODUCTION
"En changeant ce qu'il
connaît le monde, l'homme change le monde qu'il connaît, en
changeant le monde dans lequel il vit, l'homme se change
lui-même. "
Théodore Dobzhansky
L'homme en évolution, 1961,
P391
Avec l'avènement produit par l'introduction des
dispositions et mesures prévues par la contractualisation en ce
début de l'année 2005, conformément à l'instruction
Interministérielle, du 14 juillet 2003 relative à la mise en
oeuvre des Relations Contractuelles entre les Etablissements Publics de
Santé, les Organismes de la Sécurité Sociale et les
Directions de l'Action Sociale des Wilayas, l'Algérie entame ainsi la
dynamique du changement attendu dans le Secteur de la Santé en abordant
un des plus importants dossiers de la Réforme relatif au Financement de
notre Système de Santé.
En effet, parmi les thèmes abordés dans le
Rapport Préliminaire du Conseil National de la Réforme
Hospitalière, en particulier ce dossier, il est fait mention que
« l'accent a été mis par ailleurs sur le financement
contractualisé des Activités et non des Structures....... Le
cahier des charges définissant les objectifs des parties contractuelles
(Hôpitaux/Tutelle, Hôpitaux/bailleurs de fond,
Services/Hôpital) ; l'identification précise des besoins de
Santé, les supports d'information et de gestion avec notamment
l'introduction de la comptabilité analytique et l'évaluation des
activités et de la gestion constituent indéniablement les
premiers jalons des changements attendus. »
Donc, c'est par un des axes les plus important du processus
des réformes qui vient d'être abordé, initiant ainsi un
enchaînement de mesures et d'actions qui seront affinées
indéniablement par l'adoption et la promulgation de la nouvelle Loi
Sanitaire.
Au vu de ceci, nous nous rendons compte de l'effervescence
qui est entrain de s'accaparer de notre actuel Système de Santé
et par les sollicitations nouvelles qui s'adressent à l'Etablissement
de Santé, dorénavant.
En effet, des réorganisations se dessinent
progressivement dans tous les établissements de Santé sur le
thème de la recherche de la qualité et l'efficacité de
l'offre de Soins, le projet d'établissement, restauration de la
crédibilité du Secteur Publique, libération des
initiatives, revalorisation des Soins infirmiers, conciliation et
Médiation, Amélioration de l'accueil et prise en charge des
usagers, humanisation des Structures Sanitaires, développement des Soins
à Domicile et hôpitaux du jour, coopération inter
établissement, Equipes mobiles et Soins de proximité....
Toutes ces actions amorcées font suite aux directives
et orientations arrêtées par le Ministère de la
Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière lors
de la réunion tenue le mercredi 09 avril 2003 en son Siège
ayant regroupé les Directeurs Généraux de CHU et les
Directeurs de la Santé et de la Population de Wilaya, avec à
l'ordre du jour la mise en oeuvre du processus de la Réforme
Hospitalière.
C'est à cette occasion que le Ministre de la
Santé de la Population de la Réforme Hospitalière a mis
l'accent sur la nécessité d'impulser...., la dynamique de
changement attendue dans le Secteur de la Santé... »
De ce fait, mon intervention par le biais de ce travail, ne
consiste pas à faire un Etat des lieux de l'hôpital, ni de
porter un jugement critique sur la mise en oeuvre du processus des
Réformes, ni de revenir sur les objectifs et les axes
arrêtés par le Haut Comité des Réformes, ni sur
l'opportunité ni sur la pertinence de ce processus mais d'insister sur
un volet important en rapport avec le changement induit par les
différentes mutations nécessaires inscrites dans le processus des
Réformes.
Seulement tout changement implique une rupture par rapport
aux pratiques antérieures ce qui induit impérativement des
phénomènes de résistances, à celui ci.
C'est ce qui a conduit à centrer ma réflexion
sur l'élément humain ainsi que les mesures qui devront
accompagner celui ci pour tenter de réussir le changement.
Reste que la réussite de toute restauration, ou
innovation, ou évolution représente un enjeu considérable
pour l'Institution et les personnes. Donc, il va s'agir de diriger un ensemble
de dispositions pour atteindre ce but...
Maintenant, je reviens aux raisons qui ont
déterminé mon choix du thème relatif au changement.
Ce thème m'a été inspiré suite
à l'expérience professionnelle vécue, que je
considère une des plus passionnantes et des plus difficiles de ma
carrière, relative à la mission qui m'a été
confié par le M. le Directeur de la Santé et de la Population,
en me chargeant de la Présidence du Comité de
Pilotage des Réformes de la Wilaya de Sidi-Bel-Abbès, et cela
suite aux dispositions prévues par le relevé de conclusion de la
réunion Ministérielle du 09/04/2003.
En effet, lors de mon exercice professionnel en assurant
cette fonction, j'ai été confronté à
d'énormes difficultés en rapport avec la complexité et le
caractère que revêtent ces nouvelles notions et concepts dans
leur appréhension et leur élaboration ainsi que les
résistances générées dans leur mise en forme et par
la même, dans leur mise en oeuvre..
C'est devant ce constat, que le comité de pilotage de
la Wilaya de Sidi Bel Abbés, a adopté une démarche
méthodologique et pédagogique afin de mettre au point toutes les
étapes nécessaires en vue de dégager les actions
concrètes et réalisables sur le terrain, respectant ainsi les
directives et les orientations du Ministère de la Santé de la
Population de la Réforme Hospitalière.
Cette démarche a été d'intégrer
un rôle d'accompagnement dans la mise en oeuvre de ces changements
induits par les différents axes abordés par la Réforme,
c'est ce que nous essayons de démontrer, entre autres, par le biais de
ce mémoire.
A cet effet, notre actuel travail consistera à
chercher en premier lieu, à partir des concepts théoriques
à comprendre le changement : pour quoi ? Comment ? Les
Apports de la Psychologie Sociale et de la Sociologie des organisations, nous
permettront ainsi d'enrichir notre réflexion dans ce domaine.
A l'étape de l'approche exploratoire ou Etude du
terrain, nous explorerons à l'aide d'une enquête la
réalité du décalage entre les concepts et leur mise en
oeuvre.
L'analyse des expériences de terrain nous conduira
à dégager des pistes de Réflexions.
Enfin, en dernier lieu, nous proposerons des orientations et
recommandations privilégiant des mesures d'accompagnement ainsi que la
responsabilisation des individus face aux réalités de
manière à réussir le changement.
Problématique du changement en Algérie
« Entre Concepts et
Réalités »
Depuis déjà quelques années,
l'Algérie connaît une modification des problèmes de
Santé prévalent (Maladies Transmissibles) allant de plus en plus
vers un espace occupé par les maladies non transmissibles.
Cette transition épidémiologique a
coïncidé avec l'émergence d'un certain nombre de
problèmes générés par des facteurs
économiques, des facteurs environnementaux sans oublier les facteurs
d'ordre dits de Société.
Tous ces facteurs impliquent, en plus de notre Environnement
International, d'apporter des correctifs indispensables en vue d'adapter notre
Système de Santé à ces changements
socio-économiques, démographiques, et
épidémiologiques.
Cet état de fait nous amène obligatoirement
à inscrire et à mettre en oeuvre la Réforme de notre
Système de Santé.
Cette mission dévolue à notre Ministère
de la Santé de la Population et de la Réforme
Hospitalière depuis le 17 juin 2002, lors d'un Conseil de Gouvernement,
reflétant ainsi la volonté des Pouvoirs Publics, s'est
donné comme objectifs prioritaires à travers les solutions les
plus adéquates qui permettront, enfin de compte, à la
satisfaction des besoins en soins de la population dans des conditions
financièrement supportables pour les particuliers et la
collectivité.
Plusieurs travaux ont abordé ce thème de la
Réforme Hospitalière en faisant ressortir un certain nombre
d'objectifs ambitieux, qui je n'en doute pas apporteront des solutions et des
actions satisfaisantes à notre actuel Système de Santé.
Mais n'empêche que l'introduction de ces solutions se
traduit par l'utilisation de nouveaux moyens et outils, tels que le management,
la démarche qualité, l'audit, l'accréditation, le projet
d'établissement, l'évaluation, la contractualisation, les
systèmes d'information.
Tout cela implique de nouvelles façons de
réfléchir, de faire, de gérer, d'administrer, de suivre
des protocoles, des référentiels...qui demandent
impérativement la participation et l'adhésion de tout le monde,
c'est à dire, du Personnel Administratif, Médical et
Paramédical.
Partant de notre expérience personnelle, en tant que
chargé du Comité de Pilotage des Réformes au niveau de la
DSP de Sidi Bel Abbés, qui a mis en exergue les difficultés voire
les résistances dans la mise en oeuvre du changement induit par le
processus de Réformes.
En effet, dés l'installation du Comité de
Pilotage des Réformes, et en débattant des différents
points et axes inscrits dans le relevé de conclusion de la
Réunion Ministérielle du 09/04/2003 portant sur la mise en oeuvre
des réformes, les membres de ce Comité dans leur majorité
se sont rendu compte que les nouveaux concepts et notions leur sont
méconnus.
Devant ce constat lié à un défaut
d'appréhension de ces nouvelles notions et donc de leur
élaboration, le Comité a initié des démarches
entant dans le Cadre de l'accompagnement des établissements sous
tutelle parmi ces mesures :
- Elargir le débat concernant ce sujet à tous
les Professionnels de Santé afin, de permettre la création de
canaux de communication et d'information, d'une part et d'autre part de
pouvoir dégager des réflexions en rapport avec les Directives
contenues dans le relevé de conclusion Ministérielle.
- De Mettre en place tous les éléments qui nous
permettront de dégager une stratégie commune dans
l'élaboration des différents organes initiés par le
Ministère de la Santé tels que le Comité de Pilotage des
Etablissements, la Commission de Conciliation et de Médiation,
Comité d'Evaluation et la cellule chargée de la Gestion des Soins
Infirmiers.
En effet, la composante de ces différents organes n'a
pas été précisée par le relevé de
conclusions de réunion Ministérielle, ce qui a laissé
place à plusieurs interprétations dans le choix des membres de
ces organes et dans la définition des tâches et
prérogatives de ces derniers. D'où la nécessité
d'uniformiser ces actions et ces travaux en adoptant une démarche
participative et de concertation.
- La formation des principaux intervenants concernés
par la mise en oeuvre du processus de réforme. S'agissant de ce point,
le Comité de Pilotage des Réformes de la DSP de
Sidi-Bel-Abbès a vu la nécessité absolue d'initier un
séminaire. Cette initiative s'est faite avec le concours de l'Ecole de
Formation Paramédicale de Sidi-Bel-Abbès. Cette formation, a
concerné les Gestionnaires ainsi que les Présidents des Conseils
Médicaux, et s'est consacrée principalement à la
manière d'élaborer un projet d'établissement.
- Toujours est il que cette expérience très
louable et très enrichissante doit être appeler à
être renouveler, à enrichir et à l'élargir aux
Différents Professionnels de Santé appelés à
intervenir dans le processus du changement introduit par la mise en place des
réformes.
- A partir de là, le Comité de Pilotage des
Réformes a pu ainsi identifier les résistances objectives et
subjectives apparues dans le processus du changement entamé. Cette
étape reste une première évaluation à partir de
laquelle des correctifs et des actions communes a mené devront
être mis en place afin d'arriver à instaurer une dynamique
d'évolution en tenant compte des Spécificités de chaque
Etablissement, a savoir :
- L'intérêt primordial et prioritaire est de
développer la formation initiale et continue à tout intervenants,
tout en tenant Compte des particularités loco régionales. Pour
cela, elle sera précédée par une définition des
Besoins en formation et des attentes du Personnel.
- Circulation de l'information : une stratégie
d'information et de concertation, adaptée à chaque
établissement, à chaque site permettra d'améliorer la
diffusion de l'information à tous les niveaux en mettant en place les
moyens adéquats et en prévillégiant le retour de
l'information.
- Tenir Compte de l'individu qui est le principal agent de
résistance. Pour cela, il faut mettre en place tout un dispositif devant
aboutir à motiver l'individu. Ce dispositif doit se baser sur :
· Une amélioration de la Communication,
· Une plus grande concertation avant toute prise de
décision,
· Une plus grande autonomie et de responsabilité
autorisant des initiatives,
· Amélioration du Statut Socioprofessionnel de
l'individu.
- Le poids de l'organisation Sanitaire actuelle influe
négativement et de façon cruciale dans la mise en oeuvre du
processus des Réformes. Ces aléas ont bien été
identifiés clairement dans le document se rapportant au rapport
préliminaire du Conseil National de la Réforme
Hospitalière :
- En fin, de mon expérience personnelle vécue en
tant qu'acteur prévillégié, il en ressort que ces
nouveaux concepts ne peuvent se développer que si en plus de
l'existence d'une volonté politique, il y a une mise à
disposition de moyens.
En plus de cela, la motivation des hommes reste une condition
incontournable dans la réussite de toute entreprise.
De ce recul, nous avons pu mettre en évidence de
l'écart existant entre les nouveaux concepts et notions
apportées par la réforme établie par les pouvoirs publics
et la réalité du Terrain sur la perception et la
compréhension de ces changements.
Ceci dit, le facteur humain étant la base de tout
changement, son adhésion et sa participation active dans la dynamique de
l'amélioration de la qualité des soins, représente
l'élément moteur pour la réussite du changement.
De ce fait, la problématique est là :
est-ce que ce personnel, sur lequel repose la réussite de la
mise en oeuvre des réformes, a été préparé
convenablement ou non ?
A ce titre, notre contribution se fixe comme objectif
principal la mise en exergue les écarts existants entre les concepts et
orientations liées aux réformes d'une part, et d'autre part la
réalité du terrain qui révèle la non
préparation des Personnels et leur incompréhension, voire la
Désinformation source des résistances aux changements.
Ainsi, pour plus de rigueur scientifique et afin de conforter
mon expérience personnelle dans le cadre du Comité de Pilotage,
la phase exploratoire s'est basée sur un questionnaire abordant le
thème de la mise en oeuvre du processus des reformes, distribué
aux différents professionnels de santé.
Les sous objectifs retenus lors de cette démarche est
de faire ressortir :
-La nature des résistances identifiables auprès
des différentes catégories professionnelles de la Santé,
telles que l'information, la communication, la formation, la peur du changement
induit par les nouveaux statuts des Etablissements et des professionnels de
Santé.
-Des pistes des réflexions qui nous permettront
d'annihiler, ou plutôt de réduire en grande partie, ces
résistances, en essayant d'accompagner les principaux acteurs afin
d'obtenir leur pleine adhésion et leur participation quant à la
réussite de la mise en oeuvre de ces réformes, qui restent un
passage obligé pour notre pays.
Notre future fonction de Praticiens Inspecteurs nous place au
coeur du problème. Nous aurons pour mission, entre autres, de participer
activement à ce processus de réforme et de mettre en oeuvre, avec
les gestionnaires et les principaux intervenants Médicaux et
Paramédicaux une stratégie d'accompagnement.
Pour cela, il est impératif pour le personnel en
question de basculer d'une situation de contrainte à une situation
d'adhésion.
-Que le changement ne se décrète pas, il
s'anticipe, se prépare, s'accompagne.
L'APPROCHE THEORIQUE DU CHANGEMENT
"Il n'y a rien dont l'exécution est plus
difficile ou la réussite plus douteuse ou le maniement plus dangereux
que l'instauration d'un nouvel ordre des choses."
Machiavel.
1) Définitions :
La notion de changement introduit
l'idée de passage d'une situation à une autre.
Le petit Robert le définit comme
« état de ce qui évolue, se modifie, ne reste pas
identique. »
S.RAYNAL le considère comme « un
Phénomène interactif entre un acteur, un système et un
environnement. Ce Phénomène est déclenché par un
stimulus provoquant un écart, un décalage, une rupture ou un
déséquilibre ».
G.Bateson distingue cependant deux types de changements dans
les systèmes humains :
* Celui qui intervient à l'intérieur d'un
système, qui lui permet de maintenir son équilibre par la mise en
place de mesures correctrices d'adaptation, assurant par-là même
la permanence de ce système(Type 1).
* Celui qui affecte et modifie le système, qui
correspond à des bouleversements aboutissant à l'évolution
de ce système (Type2).
On peut dire que jusqu'alors, les changements intervenus
à l'hôpital correspondaient davantage au Type
1. Toutes les mesures correctives envisagées et mises
en place étaient destinées et ont réussi à
sauvegarder les organisations existantes. Les acteurs, mal informés des
nouvelles contraintes de l'environnement, des enjeux du changement ont tout mis
en oeuvre pour adapter les nouvelles demandes à leur fonctionnement
habituel.
Pourtant, il apparaît aujourd'hui que les changements
dont l'hôpital a besoin relèvent davantage du Type
2. G.ARBUZ et D.DEBROSSE les décrivent de cette
manière : « Les changements à mettre en
oeuvre visent à créer une rupture par rapport aux pratiques
antérieures, avec pour objectif de fonder l'évolution de
l'institution hospitalière sur une meilleure prise en compte des
attentes des usagers, des Personnels de l'établissement et de l'Etat.
Il est en effet nécessaire de faire évoluer les esprits dans le
sens d'une plus grande attention à ces réalités, de
s'assurer que les nouvelles priorités en tiennent compte, qu'elles se
traduisent dans un changement des pratiques ».
Toute fois, pour que l'interaction puisse avoir lieu, les
changements ne peuvent plus se décider, se décréter d'en
haut, sous peine de phénomènes de résistance conduisant
à davantage d'immobilisme. H.MINTZBERG souligne
d'ailleurs « que le changement sans arrêt, c'est
l'anarchie. Il faut changer quant c'est nécessaire, mais pas en
permanence. » Il insiste aussi sur le fait qu'un vrai changement dans
une organisation prend du temps ( au moins cinq ans), alors que les managers
sont souvent très pressés de réaliser de grands
bouleversements en quelques mois.
Conduire le changement n'est donc pas chose facile.
M.CROZIER insiste sur l'intérêt de
considérer le changement comme un problème, dans la mesure
où il n'est pas naturel, et de le comprendre comme un processus de
création collective. Il ne s'agit plus de décider des
modifications, mais de lancer un processus qui implique coopération,
négociation, réactions et qui met en jeu la capacité de
groupes différents à travailler ensemble autrement dans une
même action.
Comme le dit également F.KOURILSKY, il s'agit de
procéder à une autre lecture de la réalité. En
effet, pour mener à bien un changement de type 2, il ne
suffit plus de corriger les dysfonctionnements du système, car ces
solutions sont en général destinées, au mieux, à le
maintenir en l'état. Il est davantage nécessaire «
d'extraire les ressources de ce système et d'exploiter la fonction
utile de ses défauts. »
Le changement étant transformation d'un système
d'action, pour qu'il puisse y avoir changement, M.CROZIER explique
« que les Hommes doivent mettre en pratique de nouveaux rapports, de
nouvelles formes de contrôle Social....Et ce qui doit changer dans ces
jeux, ce ne sont pas, comme on le croit un peu hâtivement, les
règles, mais la nature même du jeu.
Pour que de tels changements puissent s'accomplir, il ne faut
pas seulement que les rapports de force leur soient favorables, il faut aussi
et bien davantage que des capacités suffisantes soient disponibles au
moins potentiellement : Capacités cognitives, capacités
relationnelles, modèle de gouvernement ».
Ainsi, pour que des acteurs puissent exprimer leur
créativité afin de modifier ensemble les jeux, il est
nécessaire de changer le mode de management. A l'hôpital, par
exemple, le fait de mettre l'accent sur les différences de statut, de
fonctions et de formation favorise et perpétue le cloisonnement. Mettre
en place des structures transversales de coordination va modifier les
capacités d'interactions à condition de ne pas les faire
fonctionner sur des modalités traditionnelles d'organisation
hiérarchique. CONFUCIUS disait : « le sage est
celui qui d'abord met ses idées en pratique, et ensuite parle
conformément à ses actions ».
2) Les apports de la Psychologie Sociale et
de la Sociologie des Organisations.
De nombreux travaux Scientifiques ont
abordé l'étude du changement.
Nous ne prétendons donc pas à
l'exhaustivité et nous ne reprendrons ici que quelques
développements empruntés aux chercheurs de la Psychologie Sociale
et de la Sociologie des organisations, qui se sont tout particulièrement
intéressés au changement.
Bien qu'elles approchent le phénomène du
changement d'un point de vue différent, c'est -à dire à
l'échelle de l'individu pour la Psychologie Sociale et au niveau de
l'organisation pour la Sociologie des organisations, les deux disciplines
soulèvent les mêmes interrogations : Le changement est-il
possible ? Si oui, dans quelle mesure et selon quelles
modalités ? Elles aboutissent ensuite à des conclusions
relativement proches, que l'on peut synthétiser de la manière
suivante : le changement est possible mais il ne va pas de soi et de sur
croit ne se décrète pas.
En d'autres termes, il est illusoire de penser que
« l'objectif suffira à convaincre et que l'incantation ou les
notes de service feront le reste » (J.BRENOT et L.TUVEE).
. a) Le changement est possible, mais il ne va pas de
soi :
La Psychologie Sociale a identifié des
potentialités de changement chez les individus, en montrant que les
comportements reposent pour partie sur des éléments stables ( la
mentalité, la culture,...) mais aussi pour une autre partie sur des
éléments contingents, relatifs au contexte et à la
situation interactionnelle dans lesquels l'individu est placé.
Le changement est donc possible : mais il n'est pas
naturel pour autant : les organisations, comme les individus, peuvent se
caractériser par une certaine inertie et manifester une
résistance passive ou active au changement, du moins dans un premier
temps.
b) La double détermination du
comportement :
Dans sa dimension « statique », la
psychologie sociale a montré que l'homme manifeste principalement,
à travers ses conduites, l'influence du milieu social et culturel dont
il est issu. Il en résulte une certaine stabilité et une
régularité du comportement.
La version « dynamique » de la
psychologie sociale, plus récente, est venue nuancer cette lecture, en
mettant en évidence la variabilité du comportement de l'individu
selon le contexte organisationnel et la situation interactionnelle.
* L'influence structurante de la culture :
La culture est incontournable dans la pratique du changement
car celle ci qui se caractérise par une certaine stabilité, est
au centre de l'identité, de la personnalité, du comportement, et
joue un rôle de décodage de l'environnement. Ainsi, face à
un même changement dans l'environnement, deux individus de culture
différente réagiront de manière distincte.
La psychologie sociale, qui s'est intéressée au
mode de constitution de la culture, nous enseigne que les valeurs et attitudes
d'un individu se façonnent au cours de son éducation puis
à l'occasion de toutes ses expériences sociales : insertion
dans un groupe professionnel, pratique répétée d'un
métier, exercice de responsabilités, etc. On parle de
« Socialisation » pour définir ce processus,
« par lequel l'individu assimile l'ensemble des façons de
ressentir, de penser, de raisonner et de se comporter de son milieu
social »(A.MUCCHIELLI).
Dans le champ professionnel par exemple, les conduites et
pratiques des individus découlent pour une grande part de la culture de
leur groupe d'appartenance ou, du moins, des principes qu'ils ont fini par
assimiler par apprentissage, c'est à dire exercice quotidien du
métier.
Les psychosociologues SAINSAULIEU et DUBAR (1991) ont ainsi
identifié quatre types d'attitudes professionnelles ou «
types d'implication » relatifs à des groupes
différents : l'implication « de retrait »,
fréquente chez les personnels peu qualifiés, peu investis dans
leur emploi et qui vivent le changement comme un risque ou un
embêtement ; L'implication « fusionnelle »,
présente dans les métiers dits corporatistes tels que celui
d'infirmière, où il existe une participation affective au groupe
d'appartenance ; l'implication caractéristique des techniciens et
Affinitaire enfin l'implication « négociatrice »,
dominante chez les cadres, qui pensent que leur reconnaissance passe par la
réussite de l'entreprise.
La dimension dynamique de la psychologie sociale a
renouvelé récemment cette approche, en montrant que le
comportement de l'individu ne repose pas seulement sur la culture,
élément structurel relativement stable et intangible, mais aussi
sur des éléments conjoncturels contenus dans la situation
d'interaction :
- La variabilité du comportement selon la contexte
et la situation interactionnelle :
Dans un contexte d'interaction, c'est-à-dire
d'échange et d'influence réciproque entre deux ou plusieurs
acteurs, le comportement de l'individu ne peut pas être analysé de
manière classique, isolé et rapporté à sa
personnalité, sa culture.
En effet, dans cette situation, ce sont d'autres
éléments, plus contingents, qui détermineront la
réaction et la conduite de l'individu par rapport à son
interlocuteur : il s'agit de sa perception de la situation (intention de
son interlocuteur, enjeux, satisfaction plus ou moins grande,....), Des
rôles qu'il s'attribue à lui -même et à son
interlocuteur, ou encore de son calcul d'intérêt (gain, perte,
maîtrise) en termes de ressources de pouvoir et de « Zones
d'incertitude ».
A titre d'exemple, l'individu pourra se montrer favorable au
changement et à l'évolution des pratiques s'il perçoit
positivement la dynamique de changement (plus de possibilités de
développement personnel, plus de reconnaissance sociale, meilleurs
conditions de travail, etc.) et si l'interaction s'y prête ( relation de
confiance avec la direction, notamment).
A l'inverse, ce ne sera sans doute pas le cas si l'individu
pense avoir intérêt au maintien du statu quo et n'est pas dans
une situation d'interaction favorisant le dialogue et la négociation par
exemple si son interlocuteur, adopte une attitude de désapprobation
hautaine, place l'individu dans une position d'infériorité
morale.
Les individus sont donc susceptibles de réagir plus ou
moins favorablement au changement en fonction du contexte et de la situation
d'interaction, il est possible de les amener à se comporter autrement
à condition de trouver les leviers adaptés.
C) Pour autant, cela ne signifie pas que
le changement soit naturel :
La sociologie des organisations
« classique » (Robert MERTON et ses successeurs) et la
psychologie sociale se rejoignent sur l'idée du caractère
construit et non pas acquis- du changement, en insistant respectivement sur la
rigidité organisationnelle et sur la résistance passive ou active
que l'individu peut opposer au changement.
- La rigidité organisationnelle mise en
évidence par Robert MARTON et ses successeurs :
La question du changement se pose en sociologie des
organisations, sans doute du fait des nombreux travaux qui ont insisté
sur les pesanteurs et les rigidités organisationnelles ; peut
être aussi en raison des problèmes concrets auxquels se sont
heurtés les responsables de réformes administratives.
Rober K. MARTON figure parmi les principaux chercheurs qui
ont insisté sur les dysfonctionnements et les rigidités de
l'organisation, sa thèse consiste à montrer que par
l'élaboration de règle abstraite et le recours à une
relation d'autorité impersonnelle, le mode d'administration des grandes
organisations se rigidifie jusqu'à figer le fonctionnement de la
structure. Les employés, exerçant leurs fonctions dans un maquis
de règlements et vde procédures formalisées,
développent une personnalité tatillonne et incapable
d'adaptations rapides ; leur tâche première n'est plus de
répondre aux demandes des usagers mais de se repérer dans un
dédale de consignes écrites.
A la suite de Robert MERTON, les membres du Centre de
Sociologie des Organisations (R.SAINSAULIEU, F. DUPUY, J.C. THOENIG,...) ont
identifié les principaux éléments engendrant cette
rigidité organisationnelle, à savoir une hiérarchie
pyramidale forte, des corps très cloisonnés, une
réglementation contraignante, l'abondance de notes de service et de
règlements spécifiques qui encadrent l'activité
ordinaire.
Enfin, Michel CROZIER a développé une
thèse plus subtile, avec la notion de « cercle vicieux
bureaucratique » : selon son analyse, l'abondance de
règles produit des Zones d'incertitude, dont certains acteurs se
saisissent pour développer des relations de pouvoir
parallèle ; mais les autres individus, frustrés, exigent
alors encore plus de règles impersonnelles. La rigidité
organisationnelle est donc en quelque sorte une façon d'éliminer
l'arbitraire et le favoritisme. Il convient de nuancer la notion de
rigidité, en raison des tractations et des arrangements que certains
individus cherchent à obtenir pour accroître leur pouvoir. On peut
également soupçonner ces ajustements au coup par coup de
n'être là que pour éviter des changements réels,
plus profonds : l'administration « s'adapte pour ne pas
changer ». Dans le même ordre d'idée, L'analyse
stratégique propose « le pouvoir » comme
élément central d'explication
Le pouvoir est une capacité à orienter la
conduite de l'autre, à l'influencer ou à la diriger. Ainsi
défini, le pouvoir ne peut être que réciproque.
Le pouvoir survient autour des Zones d'incertitudes,
Ces incertitudes sont les failles dans les règles, les
défaillances techniques, les pressions économiques, les
changements d'individus, d'organisation ou les contraintes issues de
l'environnement.
Ainsi, même si l'organisation est décrite, que
les missions sont définies, les situations de travail engendrent des
aléas, des zones d'incertitudes entre le prévu et
l'imprévu, dans lesquels les acteurs peuvent exercer leur marge de
liberté.
La notion de pouvoir ne peut se dissocier du concept de zones
d'incertitudes et ce fait ne s'appuie pas uniquement sur des
références hiérarchiques.
En effet, tous les membres d'une organisation ne sont pas
égaux pour maîtriser les incertitudes. Les sources de pouvoir
sont diverses :
-La possession d'une compétence ou d'une
spécialisation fonctionnelle difficilement remplaçable :
l'expert est le seul qui dispose du savoir -faire, des connaissances et de
l'expérience du contexte. Cette expertise lui permet de résoudre
certains problèmes cruciaux pour l'organisation. Son intervention est
indispensable à l'organisation, ainsi il pourra la négocier comme
des avantages ou des privilèges.
-La position hiérarchique, dans la mesure ou l'acteur
est parti prenante dans plusieurs systèmes d'action en relations les uns
avec les autres, il va utiliser les connaissances de plusieurs milieux pour
agrandir son pouvoir.
-La qualité de son réseau d'information et de
communication c'est à dire le contrôle par l'acteur de
l'information : détention, transmission, rétention. A
l'intérieur de l'organisation, se créent des réseaux de
relation qui ne sont pas définis par les organigrammes.
-La connaissance et l'utilisation des règles
organisationnelles internes ou de l'environnement, c'est à dire le
contrôle des liaisons du système : moyens de manoeuvre,
définition et application des règles, contournement des
règles.
Or l'hôpital, emploie un grand nombre de professionnels
très compétents chacun dans leurs domaines d'activité. La
multiplicité des spécialisations des professionnels permet la
maîtrise d'une zone d'incertitude cruciale pour le bon fonctionnement du
système. Ces personnes acquièrent de ce fait un pouvoir
réel dans l'organisation.
F. GONNET confirme l'étendue de ce pouvoir lorsqu'elle
écrit : « La réalité du pouvoir à
l'hôpital met en évidence des pouvoirs nombreux et
diversifiés liés au travail et à la contribution
indispensable de certains groupes d'acteurs dans l'organisation. »
Chacun exploite ainsi sa zone d'incertitude pour
préserver une part d'autonomie et faire valoir ses enjeux. Lors des
restructurations, les incertitudes sont nombreuses, surtout lors de la phase
préparatoire. Or, plus la zone d'incertitude est étendue, plus
grand est le pouvoir. Néanmoins, aucun individu, ni groupe ne peut
exercer son pouvoir sans limite, il existe un système de
régulation.
Les changements bousculent le jeu des acteurs et
nécessitent l'apprentissage de nouvelles règles. Ces
périodes de transition sont de ce fait très
déstabilisantes.
Ainsi, c'est par la négociation que chacun trouvera
son intérêt. Car les relations à l'hôpital sont des
relations de pouvoir ou chacun cherche à maintenir et à
élargir sa marge de liberté, à saisir les
opportunités qui améliorent sa situation.
La négociation est une relation d'échange dans
laquelle deux personnes au moins sont engagées. C'est une relation
réciproque, déséquilibrée, un rapport de force ou
l'un peut retirer d'avantage que l'autre mais ou aucun n'est totalement
démuni face à l'autre.
Les stratégies d'acteurs ne sont évidemment pas
parfaitement transparentes. Elles peuvent être plus ou moins visibles.
L'analyse des attitudes et des comportements l'observation et l'écoute
des acteurs permettent de reconstituer leurs stratégies et de mettre
à jour les relations de pouvoir : alliances, opposition, relations
de négociation.
C'est dans ce contexte qu'il faut envisager la notion de
changement. Car une organisation se transforme pour s'adapter à
l'évolution des hommes et de l'environnement, tant en interne qu'en
externe.
Pour sa part, la psychologie sociale a souligné la
complexité du changement en montrant que l'individu peut
développer un système de défense allant jusqu'à
l'agressivité en passant par toute une gamme d'attitudes d'opposition
passive ou active au changement :
- Le Phénomène de résistance au
changement
En premier lieu, il convient de noter que les individus
n'opposent pas nécessairement une résistance au changement :
il existe des personnes qui sont de manière générale
plutôt favorable à l'innovation.
Cependant, à l'annonce d'un changement, l'attitude
première des individus consiste le plus souvent à manifester une
résistance, relativement neutre et passive dans un premier temps. Cette
résistance n'est pas synonyme de rejet absolu, mais s'explique par le
fait que les individus cherchent à comprendre les évolutions en
cours et ne peuvent pas renier facilement les modèles ou pratiques
qu'ils ont auparavant adopté et peut-être prôné. Dans
un article fort intéressant consacré à la démarche
qualité, le Pr A.BERNADOU de l'Hôtel Dieu note ainsi que
« ce qui est naturel, c'est la résistance au changement, ce
n'est pas l'inverse », car il existe chez l'homme « un
système de défense contre les idées, les opinions et les
comportements des autres, dont le but est identique (au système
immunitaire) : garder l'intégrité psychique du
soi ».
Ainsi même si les professionnels de santé savent
qu'ils doivent évoluer, s'adapter à de nouveaux modes
d'organisation, adopter de nouveaux comportements différents de ceux
qu'ils ont acquis en formation initiale, ce changement ne va pas de soi. Il est
humainement compréhensible de voir apparaître des
résistances, du moins pendant la phase initiale du changement,
particulièrement anxiogène.
La résistance « passive » au
changement peut se manifester sous des formes diverses : réflexes
défensifs, réactions de sauvegarde, comportements de fuite ou
d'évitement, etc. Elle tient principalement au poids des habitudes,
à la charge affective que véhicule le changement (
désarroi, inquiétude, lassitude...) et à la peur, tout
à la fois de ne pas réussir le changement et d'aboutir à
une situation différente qui ne corresponde pas à un gain
réel pour l'individu.
Le poids des habitudes est effectivement très lourd
puisque, comme nous l'avons précédemment développé,
la culture et les expériences passés de l'individu (formation
initiale, auto-formation, etc.)déterminent pour partie son savoir en
action.
La charge affective du changement s'explique par le fait que
celui-ci s'accompagne souvent d'une crise culturelle (Kurt LEWIN) ou du moins
d'un certain malaise : les activités des individus et des
équipes, le fonctionnement quotidien , les pratiques habituelles sont
perturbés et les individus sont partagés entre deux
modèles antagonistes, à savoir leurs anciennes façons de
faire et les nouvelles normes comportementales. Dés lors, le changement
est vécu sur le mode émotionnel.
Enfin, le changement suscite une peur de l'inconnu et surtout
une peur de perdre sa sécurité, son expérience, sa
compétence, etc. : les individus craignent de quitter une situation
qu'ils connaissent et dans laquelle ils sont reconnus ; ils ne trouvent
pas plaisir à remettre en cause des acquis.
La résistance au changement peut ensuite se manifester
de manière plus dynamique, par des actions volontaristes tendant
à faire échouer le changement.
Tel est souvent le cas lorsque le coût du changement
apparaît trop fort aux individus, qui se voient lésés par
la remise en cause du système : perte de pouvoir ou de
« Zones d'incertitude », perte de bénéfices
sociaux ou d'avantages, incidences sur l'identité, etc.
En définitive, s'il existe des potentialités de
changement, ce dernier ne va pas de soi en raison des obstacles individuels et
organisationnels à surmonter.
A partir de là, on peut ainsi identifier les
principales causes de la résistance au changement qui peuvent
être :
- Individuelles, liées à la personnalité
de l'individu du fait de son anxiété due à la perte de
points de repères.
- Structurelles : s'il n'y a pas eu assez de
communication ou de concertation au départ.
L'incertitude face à l'avenir, le manque d'information
sur les enjeux, l'insuffisance des moyens pour mettre en oeuvre les changements
sont source de résistance. Le fonctionnement organisationnel trop
bureaucratique, favorise le cloisonnement et peut bloquer les personnes.
Dés lors, comment amener le changement et faire
évoluer les pratiques professionnelles ? les analyses
théoriques s'accordent sur le principe que le changement ne se
décrète pas ; elles aboutissent également à la
conclusion que le plus important est de faire en sorte que l'individu se
sente acteur et gagnant dans le changement :
- Le changement ne se décrète
pas :
Le fait de décréter un changement provoque le
plus souvent de l'immobilisme, comme l'illustre cette déclaration
d'Edgar FAURE, lorsqu'il voulut mettre en place sa réforme de
l'Education Nationale : « En décrétant le
changement, j'ai mis en route l'immobilisme et je ne sais plus comment
l'arrêter. »
La psychologie sociale et la sociologie des organisations
montrent qu'effectivement, le changement ne saurait être réussi
de manière unilatérale, tant la production collective du
changement est importante :
- Le changement ne saurait être réussi de
manière unilatérale :
Il faut « laisser aux acteurs le temps de
s'approprier et de digérer (les) différents bouleversements, dont
certains agissent comme des chocs » (Françoise GONNET et
Michel CROZIER). Il n'est donc ni pertinent ni efficace de prétendre
introduire le changement de manière unilatérale, par le biais
d'injonctions ou de circulaires par exemple qui ne feraient d'ailleurs que
renforcer la rigidité organisationnelle décrite par MERTON.
Pour reprendre l'expression de BRENOT et TUVEE, changer le
comportement des acteurs, « ce n'est pas édicter de nouvelles
normes comportementales (dorénavant il faudra faire ceci ou
cela) ».
De fait, le changement requiert du temps et des conditions
favorables ; en outre il « doit passer par le
désir » (F.KOURILSKY) :
- Le changement requiert du temps et des conditions
favorables :
Si les « recettes » de management sont
multiples en matière de changement et doivent être
considérées avec circonspection, elles se rejoignent pour la
plupart quant à l'idée suivante : le changement ne peu
être réussi que par le respect de différentes
étapes dans le temps et par la réunion de conditions propices.
La capacité individuelle et collective de changement
dépendra notamment de l'importance et de la nature du changement
à entreprendre, du rythme du changement, de l'existence ou non d'une
nouvelle conception du monde chez les personnes concernées.
- Les étapes du changement :
Kurt LEWIN a réalisé un important travail
d'analyse à propos des phases du changement de mentalité et
d'attitudes (1947).
Il montre qu'il n'y a pas de « jour J »
dans le changement, mais seulement une préparation plus ou moins lente
et une intégration plus ou moins rapide du changement : les
réalités nouvelles, avec leurs incidences sur les pratiques,
supposent toujours un certain temps d'ingestion pour être acceptables par
les individus concernés.
Kurt LEWIN a identifié trois phases dans le processus
de changement.
La première, qualifiée de
« dégel » (« unfreezing »),
correspond à la mise en question des croyances et des attitudes,
parfois même des valeurs culturelles. Il s'agit d'une période
d'assouplissement, d'ouverture, de questionnement..
Plus ou moins longue, elle fait place à la phase de
changement proprement dite, qui commence souvent par une crise culturelle,
transition difficile entre les anciens repères et les comportements
nouveaux, et se poursuit en principe par la mutation des points de vue et des
attitudes.
Enfin, la dernière phase, dite de
« regel » (« freezing ») correspond au
temps de l'extension et de la consolidation des nouveaux comportements,
autrement dit l'acculturation.
A chaque stade, les personnes concernées par le
changement doivent faire l'objet d'un accompagnement particulier :
- Les conditions du changement :
Alex MUCCHIELLI a ainsi mis en évidence trois
conditions qui doivent être réalisées simultanément
pour que les mentalités et les pratiques puissent évoluer :
l'existence d'une « pression » suffisamment forte de la
situation sur les individus pour que ceux ci ressentent la
nécessité et l'intérêt du changement ; la
présence de zone de liberté et d'expérimentation pour que
des comportements nouveaux puisent voir le jour moralement et
matériellement ; enfin la valorisation des nouveaux modèles
de conduite pour favoriser leur diffusion.
En d'autres termes, les facteurs clés de
réussite du changement semblent être l'adhésion des
individus, leur implication et l'adoption d'un nouveau regard sur la
réalité de leur part. Cela soulève la question de la
légitimité et de l'éthique d'un recours à des
techniques d'influence :
- Quelle place pour les techniques
d'influence ?
D'après certains chercheurs, des techniques
d'influence sont susceptibles de faciliter l'obtention d'un comportement
donné de la part d'un individu (l'adoption d'une pratique nouvelle par
exemple).
Bien entendu, il ne s'agit pas d'envisager ici les
méthodes violentes de propagande, inventées et mises en oeuvre
dans le dessein de faire perdre aux individus leur système de
référence, ni les techniques grossières de manipulation
des groupes (désinformation, diffusion de stéréotypes).
Il s'agit plutôt d'évoquer quelques
méthodes subtiles et « policées », permettant
d'influencer les comportements de manière
« liberté ».
Kurt LEWIN a montré par exemple que le changement
d'attitude des individus peut être facilité en utilisant
« la dynamique de groupe », en prenant appui sur des
leaders influents ou sur des suiveurs dans toutes les strates de
l'organisation.
En effet, ses travaux ont débouché sur la
conclusion qu'il est plus aisé de changer les idées et les
pratiques d'un petit groupe que dés lors que le groupe dans son ensemble
a exprimé son adhésion.
Si ces analyses sont fort intéressantes, notre culture
tolère assez difficilement le recours à de telles techniques
d'influence ou de manipulation, de connotation péjorative. Nous pourrons
néanmoins retenir de la thèse de Joule et Beauvois la notion
centrale « d'effet d'engagement », selon laquelle les
individus tendent à adhérer au sens propre- à ce qui leur
paraît être leurs décisions, et par suite à se
comporter en conformité avec elles.
Françoise KOURILSKY considère pour sa part que
« la performance du promoteur du changement repose en
priorité sur sa capacité à créer, à
construire le désir d'évoluer » :
· La nécessité de créer le
désir de changer :
Françoise KOURILSKY, Docteur en psychologie et auteur
de l'ouvrage « Du désir au plaisir de
changer », souligne que la résistance au changement tient
moins souvent aux individus concernés qu'aux méthodes qui sont
adoptées pour mener le changement : « Le fait de
décréter un changement déclenche
généralement un peu plus d'immobilisme dans les organisations
(...) ; Ressenti comme un « diktat », une non
-acceptation de leur identité, il est vécu comme une
agression ».
D'après son analyse, le management du changement est
essentiellement une affaire de pédagogie et le plus important est de
créer le désir de changer. Cela passe par le respect de
« l'écologie humaine » : son capital
d'expériences, ses valeurs, ses potentialités. ». Il ne
suffit pas d'expliquer ni de comprendre pour changer : ce qui est
primordial c'est d'obtenir de nos interlocuteurs leur coopération pour
qu'ils « fassent autrement ». Le meilleur moyen pour
parvenir à cela semble être la production collective du
changement :
· L'importance de la production collective du
changement :
Le changement est souvent conçu- à tort- comme
un mouvement descendant qui doit s'appliquer de façon uniforme et
impersonnelle à l'ensemble de l'organisation. Cette vision tient sans
doute au fait que les membres des organisations ont pendant longtemps
été appréhendé comme de simples exécutant,
des instruments passifs, avant d'être enfin reconnus comme des acteurs
à part entière. Or, « la vision top down (du haut vers
le bas) qui construit un plan d'ensemble dans lequel tout est prévu est
à la fois mégalomaniaque, inapplicable et finalement sans grand
effet » (François DUPUY).
En matière de changement tout particulièrement,
il est très important de valoriser le rôle des acteurs, car ils
sont en première ligne face aux évolutions
nécessaires : le changement signifie l'apprentissage de nouveaux
comportements.
- Les membres de l'organisation ne peuvent plus être
considérés comme de simples exécutants :
Au début du vingtième siècle, lorsque
TAYLOR et FAYOL ont dégagé pour la première fois les
principes d'administration et de direction du travail, la conception dominante
était l'emploi des hommes comme auxiliaires des machines, dans
l'exécution des tâches de production routinières.
L'organisation et le management étaient entièrement
marqués par la métaphore de la pyramide.
L'Organisation Scientifique du Travail (OST) donnait la
prééminence au rationnel à l'organisation, aux
procédures et aux structures. La dimension psychologique et
psychosociologique du travail était négligée ; le
principe d'autorité était posé comme « le droit
de commander et le pouvoir de se faire obéir », comme en
témoigne cette formule de Gustave LE BON : « Le
dirigeant est le cerveau qui commande et les employés sont les organes
qui obéissent ».
Le modèle dominant en matière de changement
était le changement rationnel : Dans cette approche, les membres de
l'organisation n'avaient pas leur mot à dire, devaient faire confiance
et accepter les bouleversements « pour le bien de
l'organisation ».
Cette conception n'a pas complètement disparu, elle
reste toujours d'actualité dans nos organisations.
Avec le mouvement des relations humaines, porté par
Elton MAYO dans les années 1930, une place centrale a été
conférée à l'individu, la personne, l'affectif et les
relations. MAYO a découvert l'importance du climat psychologique et des
modalités de commandement sur le comportement au travail. Il a mis
l'accent sur les relations de groupe qui se constituent entre les travailleurs
pour réagir à la prescription et à la consigne et a
souligné la nécessité de prendre en compte les
désirs des travailleurs, à savoir, au- delà des
aspirations matérielles, le souhait d'être socialement reconnus,
d'exercer un travail valorisant, d'avoir de bonnes relations avec leurs
supérieurs. La conception pyramidale a fait place à une
conception plus « circulaire ».
Cette nouvelle conception doit prendre une place de plus en
plus grande dans nos organisations.
A la suite l'Elton MAYO, D.MAC GREGOR a mis en exergue
l'importance de l'implication et de la responsabilisation des
employés : selon son analyse, crainte de la sanction n'est pas le
seul stimulus au travail ; un objectif clairement défini qui engage
la responsabilité du travailleur peut constituer aussi une incitation
puissante à l'action.
De nouvelles « modes » de management sont
nées dans ce sillage : management participatif, empowerment,
management stratégique, etc.
Dans le domaine du changement, le mouvement du
développement organisationnel a cherché, à partir des
années 1970, comment changer sans provoquer l'apparition de la
résistance au changement. Ce courant a voulu familiariser l'organisation
avec l'idée que le changement et l'apprentissage sont des
mécanismes naturels et essentiels, en recherchant collectivement avec
tous les individus concernés ce qui fait obstacle au bon fonctionnement
de l'organisation. L'idée sous - jacente était que
l'employé ne peut être traité comme simple objet de sa
propre transformation, mais doit être considéré avant tout
comme un sujet.
Reposant sur un management de nature participative, le
développement organisationnel a néanmoins fait l'objet de
nombreuses critiques, en raison de ses dérives (production de
désordre et de revendications, peu d'effets réels sur la
structure formelle de l'organisation) ou de ses objectifs.
De l'Ecole de l'OST, qui considérait l'individu comme
un agent, agi par l'organisation et totalement interchangeable, à
l'Ecole des relations humaines, qui a reconnu dans l'individu un sujet unique
et original, modelant la situation par sa personnalité, le statut des
membres de l'organisation a donc fortement évolué.
Le courant stratégique et systémique de Michel
CROZIER a tenté de dépasser ces deux visions antagonistes
à travers les concepts « acteur » et de
« système » en permanente interaction : chaque
individu a sa stratégie personnelle et joue son propre jeu dans le
système d'action dont il fait partie.
Il est donc indispensable aujourd'hui de prêter une
attention particulière aux membres de l'organisation, qui peuvent jouer
un rôle actif. Cela est d'autant plus vrai dans un contexte de
changement, ou les individus doivent faire l'apprentissage de comportements
nouveaux :
· Le changement est un apprentissage :
« Les équipes hospitalières (...) ne
peuvent, sans une sensibilisation et une préparation, changer du jour au
lendemain leur manière de concevoir le futur de leur
institution ».
Cette citation, extraite de l'ouvrage «
Réussir le changement » de DEBROSE et ARBUZ, montre que le
processus de changement doit privilégier les phénomènes
d'apprentissage, octroyer du temps pour changer, permettre aux acteurs de
s'engager progressivement.
CROZIER et FRIEDBERG ont particulièrement
insisté sur la dimension d'apprentissage du changement
également, en soulignant que toute action de changement implique la
découverte et l'acquisition de nouvelles capacités collectives,
de nouveaux modes de raisonnement. Cette idée les a conduits à
prôner le processus participatif : « le changement ne
peut se réduire à une décision hiérarchique. Celui
ci doit être accompagné d'un apprentissage de nouveaux modes de
relation ».
Enfin, Renaud SAINSAULIEU s'est inscrit dans la même
perspective en matière de sociologie du travail, en affirmant que le
changement ne peut résulter que d'initiatives locales, fondées
sur un apprentissage progressif d'autres pratiques de production et de
gestion : les actions de changement ne doivent pas être
décidées ex- nihilo mais reposer sur les réactions des
individus aux sollicitations de leur environnement.
Pour résumer toute cette dialectique en quelques
idées fondamentales, le Responsable peut aider ses employés ou
ses collègues à réaliser et à vivre le changement,
s'il est conscient que « la rhétorique seule n'est plus
suffisante pour s'adjoindre le concours des employés au processus de
changement » (Gérard Ouimet ET Yvon Dufour).
Le changement souhaitable ne pourra être obtenu que s'il
y a une appropriation des évolutions en cours par les acteurs
concernés, c'est à dire s'ils adhérent volontairement
à l'expérience du changement et s'ils sont partie prenante dans
ce processus.
Le changement proposé initialement (devient alors) leur
changement vécu et ressenti ».
Cette appropriation est certainement un processus lent et
coûteux, mais sans elle, les nouvelles orientations
décidées « d'en haut » risquent fort de
créer du malaise, de rester des voeux pieux et de ne pas se traduire en
actes, les pratiques demeurant à l'état de statu quo. Or, en
matière de management, la réflexion s'est sans doute trop souvent
focalisée sur une conduite du changement de nature unilatérale et
relativement descendante, au détriment de l'appropriation du changement
par les individus concernés.
Mais quelles sont les variables déterminantes dans le
processus d'appropriation du changement ?
Les analyses sociologiques donnent quelques éclairages
sur cette question : le degré d'appropriation du changement serait
lié à l'aspect cognitif (vision, croyances, savoir et
savoir-faire) au niveau de l'individu et de l'organisation, ainsi qu'a la
méthodologie de changement mise en oeuvre ; l'appropriation serait
plus ou moins rapide selon la nature du changement, le «
métabolisme » de l'organisation, la personnalité des
dirigeants , les ressources et les jeux internes.
LA PHASE EXPLORATOIRE
1- Présentation de la Wilaya de
Sidi-Bel-Abbès
La Wilaya de Sidi- Bel Abbés occupe
une position centrale dans la région Nord Ouest du Pays.
Géographiquement, elle est située entre 33°12 de l'attitude
Nord et 2°58 de longitude Ouest.
Suite au dernier Découpage Administratif, la Wilaya
de Sidi-Bel-Abbès dispose de 15 Daïras et de 52 Communes. Elle
s'étend sur une superficie de 9150,63Km2 avec une Population
estimée à 575494 Habitants au 31/12/04, soit une densité
de 63 Habitant /Km2.
Elle est limitée :
· Au Nord par les Wilayas d'Oran et Ain Temouchent,
· A l'Est par les Wilayas de Mascara et Saida,
· A l'Ouest par la Wilaya de Tlemcen,
· Au Sud par les Wilayas de Naama et El Bayadh.
- Relief :
Le relief de la Wilaya est composé de
03 grandes Zones :
- Les Zones montagneuses :
Elles occupent une superficie de 2 250,37 Km2, soit 24% du
territoire de la Wilaya. On trouve au Nord les monts de Tessala - Beni -
Chougrane (864,20 Km2) et au Centre les monts de Dhaya (1 386,16 Km2).
- Les Zones de Plaine :
Elle sont constituées de la plaine de
Sidi-Bel-Abbès (2 102,85 Km2) et les hautes plaines de Telagh (1 136,59
Km2).
- La Zone steppique :
Elle constitue le sud de la Wilaya avec une superficie de 3
660,82 Km2, soit 40% du territoire.
La couverture Sanitaire de la Wilaya de
Sidi-Bel-Abbès :
Elle est assurée par quatre Secteurs Sanitaires :
Sidi-Bel-Abbès, Telagh, Sfisef, et Ben Badis, ainsi que par le Centre
Hôspitalo Universitaire de Sidi Bel Abbés.
Ainsi la wilaya de Sidi-Bel-Abbès dispose de :
1) - 1122 lits d'hospitalisation répartis comme
suit :
· CHU : 774 lits, chef lieu de wilaya;
· S.S SBA : Sans lits d'hospitalisation, chef
lieu de wilaya ;
· S.S Telagh : 162 lits, se situe
à 50km ;
· S.S Sfisef : 110 lits, se situe
à40km ;
· S.S Ben Badis : 76 Lits, se situe
à40km.
Le Centre Hospitalo- Universitaire de Sidi Bel
Abbés dispose de 24 Services.
2) Structures Extra Hospitalières.
*Polyclinique : 08
*Centre de Santé : 51
*Salles de Soins : 75
3) Autres Structures :
· Une école de Formation
Paramédicale de 300 places pédagogiques.
· Un Laboratoire d'hygiène de
Wilaya
· Un Centre Régional de Documentation et
d'information de la Santé ;
· Un Centre d'aide psychologique destiné
aux victimes de la violence.
4) Les effectifs de la Santé du
Secteur public sont repartis comme suit :
ETABLISSEMENT DE SANTE
|
CORPS ADMINISTRATIF
|
CORPS MEDICAL
|
CORPS PARAMEDICAL
|
TOTAL
|
CHU SBA
|
12
|
178
|
693
|
883
|
S.S S.B.A
|
04
|
151
|
374
|
529
|
S.S TELAGH
|
04
|
71
|
341
|
416
|
S.S SFISEF
|
06
|
69
|
339
|
414
|
S.S BEN BADIS
|
05
|
67
|
244
|
316
|
TOTAL
|
31
|
536
|
1991
|
2558
|
Couverture en Structure de Santé
:
|
Indice National
|
Indice Wilaya
|
Nbre de Lits par Habitant
|
2 Lits pour 1000 Habitants
|
2 Lits pour 1000 Habitants
|
Polyclinique
|
Une (01) / 48000 Habitants
|
Une (01) /71936 Habitants
|
Centre de Santé
|
Un (01) / 12000 Habitants
|
Un (01) /11284 Habitants
|
Salle de Soins
|
Une (01) / 6000 Habitants
|
Une (01) /7673 Habitants
|
Couverture Médicale et
Paramédicale :
|
Indice National
|
Indice Wilaya
|
Médecin
|
Un (01) / 2000 Habitants
|
Un (01) / 777 Habitants
|
Paramédical
|
Un (01) /200 Habitants
|
Un (01) /294 Habitants
|
2- METHODOLOGIE :
1) Objectif : Problématique du
changement : entre Concepts et Réalités
2) Sous Objectifs :
-Identifier les écarts entre les Concepts du
changement initiés par la tutelle et la réalité du Terrain
en terme :
· d'information- Communication,
· Compréhension,
· Préparation des Personnels aux
Réformes,
- L'intérêt des Personnels portant sur les
réformes,
- La perception du changement
- Les réticences sur les volets de la Réforme.
- Les pistes de Réflexions sur les mesures
d'accompagnement visant l'adhésion, la participation des Professionnels
de Santé dans la mise en oeuvre des Réformes.
3) Matériels et
Méthode :
a) Type d'enquête :
enquête transversale sur une période de 03 mois.
- C'est une enquête faite par un questionnaire
adressé aux différents Corps de la Santé portant sur les
réformes de la Santé.
b) Population Cible de
l'enquête :
L'enquête par questionnaire concerne tous les
personnels de la Santé : Administratif, Médical et
Paramédical exerçants dans les différents
établissements de Santé de la Wilaya : le CHU et les quatre
Secteurs Sanitaires ( SBA, Telagh, Sfisef, et Ben Badis).
C) Echantillonnage :
C'est un Sondage en grappes à Deux Degrés, la
base de sondage est représentée par tous les Etablissements de la
Wilaya.
Le premier Degré du Tirage concerne les Structures
Sanitaires et les Services Hospitaliers.
Le Deuxième Degré du tirage concerne les
Personnels tirés au sort dans les Structures Sanitaire concernés
par l'enquête.
L'unité Statistique est représentée par
les Différents Personnels
d) Taille de
l'échantillon :
- En absence de données théoriques sur la
question, nous avons optés pour un échantillon de 10% de
l'effectif total des Personnels exerçants au niveau des
différents établissements Sanitaires de la Wilaya de
Sidi-bel-abbès.
N= 260 sujets
- A Partir des listes nominatives des différents
personnels, exerçant dans les Structures Sanitaires tirés au sort
constituant notre base de sondage pour la constitution de l'échantillon
concerné par l'enquête.
e) Déroulement de
l'enquête :
Un enquêteur est désigné par
établissement pour prendre en charge l'enquête sur le terrain
auprès des Personnels tirés au sort.
f) Rubrique du
questionnaire :
1) Identification :
2) Information- Communication sur les
réformes :
3) Formation
4) Votre perception au changement.
g) Traitement de
l'information :
-Le traitement des données a été
procédé par un logiciel informatique ( SPSS).
REMARQUE :
Avant de décliner les résultats
ci-après, il nous paraît opportun d'apporter des
éclaircissements quant à l'attitude méthodologique
adoptée pour chaque question posée du questionnaire.
En effet, pour chaque question posée dans les
différentes rubriques abordées, nous avons fait ressortir, en
premier lieu, les fréquences pour chacune des réponses
proposées de façon globale(tout l'échantillon), puis dans
un second temps par catégorie d'établissement, d'unité, et
enfin par catégorie professionnelle.
3- RESULTATS :
A -IDENTIFICATION :
Tableau n°01:répartition des
participants à l'enquête par type d'établissement
Commentaire: ce tableau fait ressortir que le
secteur sanitaire de Ben badis a le taux de participation le plus
élevé avec 29.5%.
Figure n°01:représentation graphique
reflétant le taux de participation à ce questionnaire par type
d'établissement
Tableau n°02 : répartition des
participants à l'enquête par site
Commentaire: les services hospitaliers viennent
en tête avec près de 48%de participation au questionnaire
Figure n°02 : représentation
graphique de la répartition par chaque type de site
Tableau n°03 : répartition des
participants à l'enquête par sexe
sex-ratio=2.45
Figure n°03:représentation graphique
de la répartition par sexe
Tableau n°04: répartition des
participants à l'enquête par catégorie professionnelle
Commentaire : On remarque une
participation équivalente entre le personnel médical et
paramédical à ce questionnaire.
Figure n°04:représentation
graphique correspondant au tableau n°04.
Tableau n°05: répartition des
participants à l'enquête par fonction
Figure n°05 : représentation
graphique du tableau précèdent
Commentaire : Participation
conséquente de la part des médecins ainsi que des infirmiers sans
poste de responsabilité, 28.4% et 37.4%.
B- INFORMATION COMMUNICATION SUR LES
REFORMES :
Tableau n°06:représente la question:
Savez vous qu'il existe des reformes du système de
santé ?
COMMENTAIRE: plus de 85%des participants ont
répondu par l'affirmatif à cette question.
Tableau n°07 : Représente la
question suivante : « si oui, comment en avez vous
entendu parler ? »
Commentaire: On note que la majorité
du personnel questionné déclare que les principaux canaux
d'information relatifs à l'existence des réformes restent en
premier lieu:
les
journaux avec plus de 68%;
par
le biais des réunions avec près de 48%;
les
notes de services ne sont qu'à 39%.
Tableau n°08: représente la
question: Est-ce que vous avez eu l'occasion de prendre connaissance
sur les différents thèmes de la Reforme ?
Commentaire : on note que 56.8 % ont
répondu par l'affirmatif et que 42.6%du personnel questionné
ignore ou n'a pas eu l'occasion de prendre connaissance des différents
thèmes abordés par la Reforme.
Figure n°06 : Représentation
graphique du tableau n°08
Tableau 09:représente la question
suivante : Les reformes du système de santé représentent
un chantier complexe, Est-ce que vous avez une idée claire sur les
grandes orientations de cette reforme ?
Commentaire : le taux de réponse
à cette question confirme les résultats obtenus lors de la
question précédente. En effet, plus de 56%du personnel
questionné n'a pas une idée claire sur les grandes orientations
de cette Reforme.
Tableau n°10 : étude de
relation entre les différents grades concernés
par le questionnaire et la question étudiée dans le tableau
précédent.
Commentaire : la réponse par la
négative a été l'apanage du personnel médical et
paramédical. Par contre, le corps administratif a répondu
par « oui » massif à cette
question. Ainsi, il ressort que ce dernier est plus informé sur les
reformes que les autres catégories professionnelles.
Tableau n°11 : étude de
relation entre les établissements de santé et la question
relative aux reformes qui représentent un chantier complexe.
Commentaire : Plus de la moitié
des établissements (56.6%)n'ont pas une idée claire sur les
grandes orientations de cette reforme, surtout pour le secteur sanitaire de
Sfisef.
Tableau n°12 : étude de
relation entre les unités et la question relative aux réformes
qui représentent un chantier complexe.
Commentaire : Ce sont surtout les
unités extrahospitalières qui n'ont pas une idée claire
sur les grandes orientations de cette reforme.
Tableau n°13:représente la
question suivante : Parmi les sujets abordes par la reforme lequel
ou les quels ont retenu votre attention ?
Commentaire : on note que la
qualité des soins se place au premier rang parmi les
sujets qui ont retenu l'attention des participants, avec 66.7%.
Tableaux croisés n°14 :
Etude de relation entre les unités et les
différentes réponses proposées.
Tableau n°14-01Qualité de soins
et amélioration de la prise en charge
Tableau n°14-02: Financement des structures
sanitaires(contractualisation, comptabilité analytique)
Tableau n°14-03: Statuts des personnels
Tableau n°14-04:Formation
adaptée
Tableau n°14-05 : Système d'information
sanitaire
Tableau n°14-06: statuts des
établissements(autonomie, plan de gestion...)
Tableaux croisés n°15 :Etude
de relation entre les établissements et les différentes
réponses proposées.
Tableau n°15-01 :Qualité de soins et
amélioration de la prise en charge
Tableau n°15-02 :Financement
des structures sanitaires(contractualisation, comptabilité
analytique)
Tableau n°15-03: Statuts des personnels
Tableau n°15-04: Formation
adaptée
Tableau n°15-05: Système d'information
sanitaire
Tableau n°15-06: statuts des
établissements(autonomie, plan de gestion...)
Tableaux
croisés n°16:Etude de relation entre les grades
et les différentes réponses proposées.
Tableau n°16-01 :Qualité de soins et
amélioration de la prise en charge
Tableau n°16-02 :Financement
des structures sanitaires(contractualisation, comptabilité
analytique)
Tableau n°16-03: Statuts des personnels
Tableau n°16-04: Formation
adaptée
Tableau n°16-05: Système d'information
sanitaire
Tableau n°16-06: statuts des
établissements(autonomie, plan de gestion...
Commentaires :
1) La qualité des soins et
l'amélioration de la prise en charge ont retenu l'attention de tout le
personnel, tout grade confondu, exerçants dans la plupart des
établissements de santé hormis le secteur sanitaire de Sfisef, et
cela quelque soit le lieu de leur exercice.
2) Pour ce qui est du financement des structures, cette
proposition a intéressé beaucoup plus le corps administratif que
les autres corps avec plus de 70% de réponse par l'affirmatif.
3) Concernant le statut des personnels c'est
surtout le personnel médical exerçant en milieu extrahospitalier
qui a répondu par l'affirmatif intéressant beaucoup plus les
secteurs sanitaires de Sfisef et de Sidi bel abbés que les autres
établissements.
4) La formation adaptée reste un sujet
qui n'a pas retenu l'attention des participants.
5) Le système d'information sanitaire
n'a pas intéressé, lui non plus, nos participants.
6) Seulement, la moitie du personnel
administratif qui s'est intéressé aux statuts des
établissements.
C- FORMATION :
Tableau n°17 : Relatif à la
question : Les reformes vont introduire de nouvelles notions
concernant la gestion, le financement, l'organisation, la
contractualisation...est ce que vous pensez que vous a été
préparé à ce sujet ?
Figure n°07 : Représentation
graphique du tableau précédent.
COMMENTAIRE :
C'est par une grande majorité que les participants ont
répondu par la négative à cette question(66.3%).
Tableaux croisés n°18 :
Etude de relation entre les Etablissements et la question relative
à l'introduction aux Nouvelles Notions
Tableaux croisés n°19:Etude de
relation entre Unités et la question relative à l'introduction
aux Nouvelles Notions
|
|
nouvelles notions
|
Total
|
|
|
oui
|
non
|
|
unité
|
hospitalière
|
Effectif
|
34
|
57
|
91
|
|
|
% dans unité
|
37.4%
|
62.6%
|
100.0%
|
|
extra hospitalière
|
Effectif
|
13
|
61
|
74
|
|
|
% dans unité
|
17.6%
|
82.4%
|
100.0%
|
|
administrative
|
Effectif
|
16
|
8
|
24
|
|
|
% dans unité
|
66.7%
|
33.3%
|
100.0%
|
Total
|
Effectif
|
63
|
126
|
189
|
|
% dans unité
|
33.3%
|
66.7%
|
100.0%
|
Tableaux croisés n°20 :Etude
de relation Entre les Grades et la question relative al'
introduction aux Nouvelles Notions.
COMMENTAIRE : Les différents
croisements effectués ont fait ressortir que la plupart du personnel
questionné, tout établissement confondu, pense qu'il n'a pas
été préparé aux Nouvelles Notions introduites par
les réformes, hormis le personnel administratif. Ces derniers
représentent plus de 71% de réponses par l'affirmatif.
Tableau N°21 : Relatif à la
question : « Qu'elle sont les meilleures moyens qui
vous permettront de vous préparer aux nouveaux modes de
gestion ».
Commentaire : il est a noter , que selon
les participants, ce sont les réunions d'information
(58.2%)et les formations adaptées(57.7%) qui permettront aux personnels
de se préparer aux nouveaux modes de gestion introduits par les
reformes.
Tableaux croisés N°22 :
Etude de relation entre les Etablissements et les
différentes propositions de réponses relative à
l'introduction aux nouvelles notions.
Tableaux croisés n°23 :
étude de relation entre les unités et les
différentes propositions relative à l'introduction aux nouvelles
notions
Tableaux croisés n°24 : Etude
de relation entre les grades et les différentes réponses
proposées relative à l'introduction aux nouvelles notions.
COMMENTAIRE :
1) Les notes de Services, les instructions, les
Circulaires...s'avèrent être parmi les moyens les moins
sollicitées pour permettre la préparation du personnel aux
nouveaux modes de gestion.
2) Concernant les réunions d'information : La
plupart du Personnel de différentes catégories exerçants
dans les différentes unités ont choisi cette option. Le choix de
cette réponse a intéressé beaucoup plus les
établissements de Telagh, Sfisef et surtout Ben Badis (milieu rural) que
ceux du CHU de SBA et du SS SBA.
3) La formation adaptée à chaque corps et
à chaque thème reste un moyen indiscutable pour la
préparation aux nouveaux modes de gestion pour la plupart du personnel
interrogé, avec une prédilection pour le corps administratif,
exerçant dans les différentes unités et
établissements, avec un intérêt moindre pour le Secteur
Sanitaire de Telagh.
4) L'Internet reste, est de loin, le moyen de
préparation aux modes de gestion.
Tableau n°25 : Relatif à la
question : « A votre avis, dans quels domaines les reformes
doivent apporter une réponse pour réussir le
changement ?
Commentaire : on constate que
l'amélioration des conditions de travail est classée en premier
parmi les différentes propositions(75.1%), la valorisation
financière est à 57.7%, suivie de prés par la formation
continue à 55.6%, et information et communication
à 52.9%.
Tableaux croisés n°26 :
Relatifs à l'étude de relation entre les
établissements et les différentes réponses «
pour réussir les reformes ».
Tableaux croisés n°27 : Etude de
relation entre les unités et les réponses proposées pour
réussir les reformes.
Tableaux croisés n°28 : Etude de
relation entre les grades et les domaines qui doivent apporter une
réponse pour réussir le changement.
COMMENTAIRES :
1) Valorisation
financière : Reste un domaine parmi d'autres pouvant
apporter une réponse pour réussir le changement pour la plupart
du Personnel questionné, avec une prédilection pour celui
exerçant en milieu hospitalier et administratif. Les
établissements concernés par cette réponse sont surtout
celui de Ben Badis avec prés de 84%, suivi par celui de Sfisef et du CHU
SBA.
2) Formation continue et adaptée aux
changements : Les participants du corps technique (
Médical+ Paramédical) exerçants en milieu hospitalier et
extra hospitalier pensent que la formation continue peut apporter une
réponse pour réussir le changement, surtout au niveau des
établissements suivants : Sfisef (85%), Ben Badis (82%) et Telagh
(50%). Cette réponse n'est pas considérée par le corps
administratif comme un moyen pouvant Apporter une réponse pour
réussir le changement.
En outre, on note que cette réponse est
considérée plus importante pour les professionnels de
Santé exerçants dans les Secteurs Sanitaires Couvrant le
rural. Par contre, le CHU de SBA et le Secteur Sanitaire du chef lieu de
Wilaya ont un autre Avis.
3) Amélioration des conditions de
travail : La majorité des Professionnels de
Santé (à plus de 75%),toutes catégories confondues,
exerçants surtout en milieu hospitalier pensent que cette proposition
peut apporter une réponse pour réussir le changement . On
remarque qu'elle concerne tous les Etablissements de Santé hormis celui
du Chef lieu de Wilaya (41,2%).
4) Participation à la
gestion : Cette dernière a concerné beaucoup
plus le corps administratif que les autres catégories Professionnelles.
De plus parmi ces derniers ce sont surtout les hospitaliers qui pensent que la
participation à la gestion peut apporter une réponse pour
réussir le changement surtout ceux de Sfisef 59% et Ben Badis
(80,4%).
5) Information, Communication sur les
réformes : Plus de la moitié du Personnel,
avec des taux équivalents, questionné pense que cette option peut
apporter une réponse pour réussir le changement, avec une
prédilection pour le Personnel hospitalier et Administratif. On note que
ce sont surtout les Professionnels de Santé exerçants dans les
Secteurs Sanitaires couvrant le milieu rural qui pensent que l'information et
la communication peuvent apporter une réponse pour la réussite du
changement.
D- VOTRE PERCEPTION AU CHANGEMENT :
Tableau n°29 : Représente la
question : « Comment appréhendiez-vous les
changements apportes par les reformes du système de
santé ? »
COMMENTAIRE :
A la question ci- dessus, 64% des
Professionnels de Santé ont optés pour
« l'amélioration du système de Soins »,
suivi « par la rigueur dans la prise en charge » pour
la moitié d'entre eux.
Tableaux croisés n°30 :
Etudes de relation entre les établissements et les
différentes réponses proposées
Tableaux croisés n°31 :
Etudes de relation entre les unités et les réponses
proposées dans le cadre de l'appréhension des changements.
Tableaux croisés n°32 :
Etudes de relation entre les grades et les différentes réponses
dans le cadre de l'appréhension des changements.
COMMENTAIRES :
1) Amélioration de notre système de
Soins : 64% des participants à ce
questionnaire,quelque soit leur grade et leur lieu d'exercice ,ont eu tendance
à comprendre que les changements apportés par les réformes
du système de Santé amènent une amélioration de
notre système de Santé, et cela, au niveau de la
majorité des Etablissements de Santé, hormis le CHU de SBA avec
53,3% de réponse négative.
2) Meilleures réponses aux besoins de
Santé de la Population : Cette approche n'a pas
été retenue par plus de la moitié du Personnel
questionné (55%), tout corps confondu, mais avec une certaine
particularité en ce qui concerne les Etablissements. En effet, le CHU et
le S S Telagh ont adopté clairement cette approche avec respectivement
70% et 66,7%. (le CHU SBA et SS Telagh : 2 grands pôles hospitaliers
de la Wilaya).
3) Plus grande rigueur dans la prise en
charge de malades: Cette proposition a partagé les
Professionnels de Santé en deux clans, ceux qui l'ont
appréhendé comme une approche de changement et ceux qui ne l'ont
pas adopté. Parmi ces derniers, on retrouve 62,8% parmi le Personnel
Paramédical. De plus, cette dichotomie prévalente à cette
approche se constate auprès des Etablissements. En effet, le CHU
(56,7%), Telagh (61,9%) et Sfisef (51,9%) ont adopté cette proposition
au contraire des Deux autres (SBA et Ben Badis).
4) Meilleure Réhabilitation de la
Santé : Cette proposition, elle non plus, n'a pas
fait l'unanimité de tout le personnel questionné. En effet, 55,6%
du Médical et 55,8% du paramédical n'ont pas retenu cette
proposition avec une accentuation spécifique pour l'extrahospitalier et
n'à concerné que trois Etablissements sur cinq (CHU :
53,3%, SBA 79,4%, Sfisef 63%.
Tableaux n°33 : Relatif à la
question suivante : « Quels sont les domaines de la
reforme qui vous laissent réticents ? »
Tableaux croisés n°34 :
Etudes de relation entre les établissements et les réponses
relatives aux domaines de la réforme qui laissent réticents.
Tableaux croisés n°35 :
Etudes de relation entre les unités et les domaines de la
reforme qui laissent réticents.
Tableaux croisés n°36 :
Etudes de relation entre les grades et les domaines de la réforme qui
laissent réticents.
COMMENTAIRES :
1) Contractualisation :
On note que les Participants sont
partagés (50,3%) : en effet, la moitié d'entre eux sont
plutôt réticents quant à la mise en oeuvre de la
contractualisation dans le domaine des Réformes ceci concerne beaucoup
plus le Personnel Médical (50,6%) et Paramédical (54,7%), que le
Personnel Administratif dont seulement 66% n'ont pas émis de
réserve à ce domaine.De plus, les établissements des plus
réticents sont celui de Ben Badis (71,4%), suivi par Telagh (52,4%. De
plus, on remarque que ce sont surtout le personnel hospitalier qui est le plus
réticent (58,2%).
2) Evolution des
Carrières :
Donc, seulement 36,5% du Personnel questionné est
réticent quant à l'évolution des carrières dans le
domaine des Réformes. Autrement dit, plus de 63,5% de ce Personnel croit
à cette option.
On relève que le Personnel du Secteur Sanitaire de Ben
Badis ont émis des réserves à propos de ce domaine
abordé par la réforme. De plus, ce sont les administratifs qui
ont émis le moins de réserve (81%).
3) Peur du changement :
60,3% du Personnel questionné n'a pas peur du
changement. Mais on étudiant les différentes Données dans
les tableaux de croisement, ci dessus, on note que la majorité du
Personnel du CHU SBA est celui qui n'a pas peur du changement avec 90%.
Au contraire, de celui de Ben Badis avec 71,4% de
répondants qui se sont déclarés avoir peur du
changement.
Les Avis restent partagés pour les personnels
exerçants dans les milieux hospitaliers, ce qui est vrai aussi pour le
personnel paramédical (53,5%).
4) Exigences de la qualité :
L'exigence de la qualité qui est un Domaine introduit
par les réformes n'a pas soulevé une vague de réticences,
en effet 62,4% du Personnel a répondu avec un (non. Seulement, on
remarque, une grande disparité entre les différents
établissements, en particulier le SS de SBA avec un taux de
réponse négative de 97,1% d'une part, et d'autre part, on a 67,9%
du Personnel du SS de Ben Badis qui ont émis des réserves quant
à ce domaine abordé par la réforme.
Parmi les hospitaliers, cet avis reste partagé (54,9%=
non) pour les paramédicaux, eux aussi ont hésité (55,8 =
non).
5) Autonomie et
Responsabilisation :
Là aussi, ce domaine abordé par la
Réforme a eu pour effet la mise en exergue d'une grande disparité
se situant entre les différents Etablissements 94,1% du Personnel du SS
de SBA suivi par celui du CHU (73,3%) n'ont pas émis de réserve
devant ce domaine abordé par la Réforme.
Par contre, le SS de Ben Badis voit ce domaine avec une
certaine réticence pour plus de 66,1% de son personnel. Cet Avis reste
partagé pour les hospitaliers (50,5%) ainsi que ^pour les
paramédicaux (55,8%).
6) AUCUNE :
Concernant cette option seulement 19,6 % ont répondu
par le fait qu'ils n'ont aucune réticence visa vis des Domaines
abordés par les réformes.
Donc le reste, c'est à dire 80,4% ont des
réserves à ces mêmes Domaines abordés
individuellement précédemment.
Commentaires et Discussions
"Les Ressources Humaines ont cette
particularité : elles ne s'usent que si l'on ne s'en sert
pas."
Françoise Kourilsky.
Au final,190 questionnaires ont été recueillis,
soit un taux de retour satisfaisant supérieur à plus de 73% . Ce
taux de retour a été beaucoup plus important au niveau du Secteur
Sanitaire de Ben Badis (29,50%) au regard des autres Etablissements Sanitaires
de la Wilaya.
En outre, en remarque une forte participation du Corps
Médical et Paramédical, toutes fonctions confondues.
La répartition des participants à
l'enquête entre les différentes unités est de la
manière suivante : Unité Hospitalière 47,9%,
Unité Extrahospitalière 39,5%, Unité Administrative
12,6%.
Pour des raisons méthodologiques,l'analyse des
résultats est abordé par rubrique :
a) Information - Communication :
La lecture que nous pouvons faire concernant cette
première rubrique relative à l'information et la communication
est que le moyen le plus usité pour s'informer sur les réformes a
été principalement les journaux.
Donc, il ressort, de cette première observation, que
l'information parvenue au personnel relative à l'existence des
réformes a transité par un moyen externe à l'environnement
hospitalier. D'ailleurs, ceci est confirmé par le fait que la
majorité de ce personnel interrogé n'a pas eu l'occasion de
prendre connaissance des différents thèmes de la Réforme
et donc n'a pas pu se faire une idée claire sur les grandes orientations
apportées par celle- ci.
En effet,les médias n'ont accès qu'à des
informations généralistes destines au grand public, alors que le
personnel de santé a besoin d'informations plus précises sur les
reformes.
Ce qui nous amène à penser que ce personnel
questionné n'a pas eu l'occasion de mieux s'informer sur les
réformes ou tout simplement, que les moyens d'information et de
communication restent insuffisants afin de faire, parvenir l'information
requise aux personnels concernés.
D'autre part, il ressort qu `il existe des disparités
dans l'acquisition de cette information. En effet, le corps administratif,
constitué principalement par les gestionnaires, sont plus
informés que le Corps technique, qu'il soit Médical ou
Paramédical. Ceux exerçant dans les Unités
Extrahospitalières se trouvent les moins informés.
Pour ce qui est des sujets abordés par la
Réforme, la majorité des participants se sont
intéressés à celui relatif à la qualité
des Soins et l'Amélioration de la prise en charge avec une
légère avance pour le Corps technique.
Le financement des Structures a été d'un grand
intérêt pour le Corps Administratif par rapport au Corps
technique.
Concernant le Statut des Personnels, ce thème a
intéressé beaucoup plus le Corps Médical, qu'autres.
Tout ceci, reflète un Déficit d'information des
Personnels questionnés et conforte l'expérience personnelle
acquise en tant que chargé du comité de Pilotage des
Réformes au niveau Wilaya ( voir Problématique).
De plus, il est à remarquer que les disparités
existantes, en matière d'acquisition de l'information relative aux
réformes, entre les différentes catégories
professionnelles, reflètent une insuffisance avérée d'un
travail de proximité dans le domaine de la Communication, par les
gestionnaires. Ce qui peut laisser place à la rumeur, à la
désinformation, au manque d'explication, générant ainsi
l'inquiétude, la méfiance, le doute aboutissant à
l'apparition de comportements de résistances.
Ce manque d'information n'est il pas utilisé par les
acteurs pour justifier un désaccord,une tristesse, un refus ? .
De plus, le Corps technique reste rattaché à
son système de référence, reflété par son
intérêt exclusif au thème abordant la Qualité des
Soins et l'Amélioration de la prise en charge.
Ceci nous interpelle à ce que la Dimension
Psychosociale et Anthropologique doit impérativement être prise en
charge dans la façon de communiquer, surtout en matière de
communication de Proximité.
Dans ce contexte, Mohamed Mebtoul explique
que « c'est donc à partir de ces
éléments au centre de son système de
référence que le personnel soignant donne un sens aux
dysfonctionnements identifiés dans son espace de
travail ». Nous retiendrons qu'il ne s'agit pas de nier la
différence culturelle mais au contraire de l'affirmer afin que chaque
type d'établissement, chaque Unité qu'elle soit
hospitalière ou extrahospitalière, soit reconnu dans sa
spécificité.
Pour cela, les gestionnaires doivent se mettre à
l'écoute de chaque acteur, instaurer une communication de
proximité permettant ainsi à chacun de poser des questions et
obtenir des réponses aux problèmes spécifiques.
2) FORMATION :
L'étude des différents axes abordés par
cette rubrique, fait ressortir en premier lieu que les Professionnels de
Santé questionnés pensent qu'ils n'ont pas été
préparés aux nouvelles notions introduites par les
réformes, hormis le personnel administratif.
Ceci rejoint le fait constaté, au préalable, que
ce dernier est plus informé et donc peut être plus
préparé à ces nouvelles notions .Tout ceci reste à
parfaire ; nous y reviendrons plus tard dans le chapitre abordant les
recommandations.
D'autres parts, l'analyse démontre que les meilleurs
moyens qui permettront de se préparer aux nouvelles notions restent les
réunions d'informations et les formations adaptées à
chaque thème abordé et à chaque Corps et cela pour la
plupart des Participants.
Ceci démontre qu'il existe un déficit en
matière de communication et de formation au niveau des Etablissements
de la Wilaya. De plus, il est à remarquer que concernant les
réunions d'information, ces moyens sont beaucoup plus sollicités
par les Secteurs Sanitaires qui couvrent le milieu rural que ceux couvrant le
chef lieu de Wilaya, tel que le CHU et le Secteur Sanitaire de
Sidi-Bel-Abbès.
De ce questionnaire et de l'expérience personnelle
vécue en tant que chargé du comité de Pilotage, il
transparaît que la formation est jugée nécessaire par les
nombreux acteurs de notre actuel système de Soins. Ainsi, il est
à retenir que la formation devient un élément facilitant
l'adaptation, donc venant renforcer les réunions d'informations
destinées à l'ensemble des Personnels. De plus, il est plus que
souhaitable que des rencontres avec les membres de la Direction, au sein des
différentes unités de Soins ainsi que des Services, au plus
proche des équipes doivent êtres instaurés. En effet, nous
notons à travers notre expérience vécue que les rencontres
de travail régulières favorisent l'acceptation du changement. En
travaillant ensemble, les Professionnels de Santé développent une
culture commune, apprennent à se connaître, harmonisent leurs
pratiques favorisant ainsi leur adhésion au projet du changement.
Mais pour avoir une véritable efficacité, la
formation doit correspondre aux besoins des Personnels et susciter leur
mobilisation
En outre, il ressort qu'informer, communiquer, former ne
suffirait pas pour réussir le changement. En effet, la majorité
des Professionnels de Santé, toutes catégories confondues,
pensent que l'amélioration des conditions de travail est une des
conditions qui peut être à l'origine de la réussite du
changement, suivie par la valorisation financière.
Dans le même contexte, l'étude ici
présente, a fait émerger, ainsi de façon notable que
l'amélioration des conditions de travail est sollicitée par la
majorité des Professionnels de Santé surtout et en particulier
exerçant dans des Etablissements où pénibilité des
tâches et travail contraignant est leur lot quotidien(CHU SBA et S.S.du
chef lieu de wilaya).
En effet, l'organisation et les conditions de travail
présentent autant de dysfonctionnements qui font obstacle ou pouvant
influer négativement dans la mise en place des conditions
nécessaires à la réussite du changement demandé-
Donc, cette réussite doit passer par une réflexion prioritaire
sur ces dysfonctionnements.
Autrement dit, on peut avancer à dire que la
réussite du changement requiert la mise en place
d'éléments concrets pour donner aux employés des raisons
de faire mieux, de s'engager et de participer. En effet, l'introduction de
l'intéressement peut permettre d'encourager matériellement,
intellectuellement ( par la compréhension des enjeux sous jacents)et
psychologiquement les individus à participer au changement.
D'ailleurs, P.Durieux définit l'intéressement
comme « un moyen de gestion capable de donner l'initiative au
producteur de Soins en l'associant matériellement au progrès,
à l'optimisation de l'organisation, en éveillant sa
curiosité, en lui faisant appréhender la notion de partage des
responsabilités et des ressources. »
En ce sens, l'intéressement est à la fois un
instrument incitatif et un moyen pour récompenser les équipes qui
accomplissent le plus d'efforts ou sont sujets à des contraintes
professionnelles et de pénibilité évidente.
3) Perception au changement :
Cette rubrique présente un Bilan mitigé
reflété par la nature des réponses avancées par
les participants, traduisant ainsi l'état d'esprit des professionnels de
Santé quant à l'appréhension du changement et à
leur hésitation dans son acceptation.
En effet, les principaux thèmes retenus dans le Cadre
de l'appréhension du changement par les différents participants
restent principalement l'amélioration de notre système de Soins,
en premier lieu et en second lieu, une plus grande rigueur dans la prise en
charge des malades.
Cette dernière proposition est partagée par les
différents professionnels de Santé. Quant au thème
relatif aux meilleures réponses aux besoins de Santé de la
population : Ce sont le CHU SBA et le Secteur Sanitaire de Telagh, deux
grands pôles hospitaliers de la Wilaya, qui ont retenu ce thème
dans la plupart de leurs réponses.
Ceci reflète la difficulté du Personnel
questionné à se positionner personnellement sur la
finalité apportée par le changement dans le cadre de la mise en
oeuvre des reformes. Cela s'explique, en partie, par le fait observé
que ce changement est appréhendé différemment selon que le
personnel exerce en milieu hospitalier ou en milieu extrahospitalier.
De plus, dans la deuxième partie de cette rubrique, le
personnel questionné, dans sa grande majorité, se trouve
réticent à la plupart des domaines abordés par la
réforme et leurs éventuelles conséquences induites par
celle ci.
En outre, on peut constater que les réponses à
cette question relative aux réticences présentent un aspect qu'on
peut qualifier de paradoxale ou contradictoire.
En effet, prés des trois quarts du personnel n'ont pas
peur du changement. Par contre les sentiments restent partagés parmi les
participants dans la mise en oeuvre de la contractualisation.
Tout cela conforte les faits constatés au
préalable dans les précédentes rubriques, que le personnel
n'a pas été informé suffisamment et qu'il n'a pas
bénéficié d'une formation adéquate pour qu'il
puisse appréhender le changement de façon correcte.
Donc, on peut en déduire que ce personnel n'a pas
été préparé de façon suffisante pour qu'il
puisse accepter le changement. Tout cela, reflète l'existence au sein de
ce personnel d'un malaise.
En effet, celui ci se trouve partagé entre les
anciennes façons de faire et les nouvelles normes comportementales
qu'il doit adopter.
Toute cette charge émotionnelle induite par la
dynamique du changement est générée par le manque
d'information sur les enjeux, l'incertitude face à l'avenir,
l'insuffisance des moyens pour mettre en oeuvre les changements exacerbe le
sentiment de Désarroi chez l'individu et donc peut être source de
résistance, ou de démotivation, qui est une autre forme de
résistance ou de non-acceptation.
Cet Etat d'esprit favorise le cloisonnement, bloquant ainsi
les personnes, compliqué par-dessus tout par un fonctionnement
organisationnel obsolète.
Au vu de ce qui précède, les analyses
sociologiques tout comme les enseignements de Terrain ont mis en
évidence l'importance de l'acceptation du changement par les
professionnels de Santé.
Il s'agit d'une condition nécessaire pour parvenir
à la réussite du changement. Cette perspective nous incite
à considérer que le changement ne peut se décréter
ou provenir d'une conduite unilatérale dirigée du haut vers le
bas. Mais, il doit être considérer comme une démarche
consistant avant tout à créer un environnement favorable à
l'acceptation du changement, qui sera basé principalement sur la
préparation de l'élément humain moteur de toute dynamique
d'évolution dans toute entreprise.
Ceci dit, nous constatons qu'il existe réellement un
décalage entre les nouvelles notions abordées par la
Réforme et la Réalité du Terrain illustré par la
non préparation du Personnel de Santé.
En effet, le terrain a mis en exergue un déficit
d'information, un manque de Communication, l'indispensable formation
adaptée à chaque corps et à chaque thème,
l'amélioration des conditions de travail et la valorisation
financière responsable, en grande partie, de cette situation
de « démission » de la part des professionnels
de santé.
Tous ces éléments, abordés par notre
présente étude, tracent lisiblement les grands axes sur
lesquels doit se fonder la préparation de l'élément
humain, gage de toute réussite du changement.
Recommandations
L'approche théorique confortée par les
résultats de l'enquête menée sur le terrain a
fait apparaître le décalage existant entre les nouveaux concepts
apportés par la réforme et la réalité du terrain
qui révèle la non préparation du Personnel de
Santé.
Au travers des lectures précédentes, il
transparaît que le changement passe un apprentissage de nouvelles formes
d'action collective et qui suppose l'acquisition de nouvelles capacités.
Ce processus nécessite du temps et la mise à disposition de
moyens tout au long de ce processus.
Donc, au regard des éléments
précédents, nous pouvons confirmer
que : « Le changement ne se décrète
pas, il s'anticipe, se prépare, s'accompagne ».
L'objectif de ce chapitre est de dégager des axes de
réflexions qui nous permettront, avec le temps imparti, de
réduire les résistances ( ou les non-acceptation) du changement
imposé « d'en haut », par la préparation et
l'accompagnement. Au vu de l'approche théorique et de l'étude du
terrain il transparaît de façon claire un certain nombre de
thèmes clés, incontournables et impératifs dans toute
réussite du changement souhaité, qui seront étudiés
ci après.
Néanmoins, ceci reste tributaire d'un certain nombre de
conditions indispensables dans la mise en oeuvre des Réformes par
l'institutionnalisation des différentes Dispositions contenues dans le
Rapport Préliminaire du Conseil National de la Réforme
Hospitalière afin de réussir à mettre en oeuvre le
changement souhaité.
Autrement dit, il est plus que nécessaire
d'inscrire le changement dans un Projet Institutionnel et de construire un
environnement propice à son développement.
Parmi les thèmes clés qui ont surgi à
travers notre approche théorique confortée par les
résultats enregistrés sur le terrain, nous notons :
- L'information - Communication ;
- La formation ;
- Amélioration des Conditions du travail ;
- La valorisation Financière ;
- L'intéressement.
Donc, on peut avancer à dire qui si l'individu
constitue un frein au changement, il en est sans nul doute le vecteur, à
condition qu'on arrive à mettre en place un plan d'actions qui doit
s'inscrire dans une politique institutionnelle permettant la création
d'un environnement favorable à l'épanouissement et à
l'acceptation du changement par l'individu.
Par notre modeste travail, ici présent, et afin de
respecter rigoureusement les objectifs, que je me suis assigné, ce plan
d'actions doit s'articuler principalement sur trois principaux axes, qui de mon
simple avis, sont incontournables, pour la préparation de
l'élément humain engagé dans un processus de
changement.
Ces trois axes sont :
1) Information - Communication
2) Formation
3) Accompagnement
1) Premier Axe :
Information - Communication
« La réussite de la mobilisation collective
autour d'un projet de changement suppose une phase d'explication des raisons
de l'entreprise de Modernisation, une connaissance des caractéristiques
du système de Santé, ainsi qu'un diagnostic partagé de la
situation de l'hôpital, des enjeux de son évolution, des
défis qu'il doit relever, enfin une appréciation de l'importance
des efforts à réaliser » citation extraite du livre
intitulé « Réussir le changement de
l'hôpital »par George Arbuz et Denis Debrosse .
L'objectif est de rendre l'information accessible à
tous, tout en étant attentif à répondre aux questions des
professionnels de Santé. A partir là, il devient
nécessaire de mettre en oeuvre, destiné à ces
professionnels, une politique d'information sur les problèmes de
Santé mais aussi sur les enjeux de la Réforme du système
de Santé.
Cette politique d'information, d'ailleurs ne peut être
fondée sur un seul moyen de Communication, ni être confiée
à une seule personne.
En effet, la communication ne doit pas être
négligée car elle représente un facteur de réussite
ou d'échec important. Plus elle sera organisée et plus elle
permettra de limiter le phénomène de
« Rumeur » qui est souvent générateur de
résistances et de non-acceptation du changement souhaité. Comme
disait George Nizard : « Comment favoriser le changement
(...) ? Par l'ouverture aux idées, l'exposition aux informations,
la liberté laissée à des acteurs qui ont envie d'oeuvrer
au sein du système, l'autonomie accordée aux
sous-ensembles »..
Dans le même ordre d'idée, il
est important que chacun ait une idée précise des thèmes
abordés par la réforme, des enjeux sous jacents, des atouts ainsi
que des opportunités et de pertinence de sa mise en oeuvre. Comme le
souligne Micher Crémadez dans son livre : « les
Clés de l'évolution du monde hospitalier », je
cite : « Un professionnel dans ce genre d'organisation
peut opposer, à tout changement dont il ne verrait pas
la nécessité, une force d'inertie pratiquement
incontournable ».
Cependant, il ne s'agit pas de distribuer de l'information il
est nécessaire que le message soit compris. Pour cela, il
faut « adapter les systèmes d'information à une
stratégie, c'est le mode de décodage et la valeur relative de
chaque type d'information », citation tiré du livre de Mr
Thévenot intitulé « la culture
d'entreprise ».
Tous s'accordent sur la nécessaire mise en place d'une
stratégie d'information et de Communication, ayant pour objectif de
sensibiliser, d'expliquer, de convaincre, de persuader et de faire
adhérer afin de rendre possible la participation de tous les acteurs de
la Santé et à tous les niveaux de la hiérarchie
Sanitaire.
En outre, il est primordial que cette stratégie ne doit
en aucune manière occulter le Retour d'information. Ce
retour d'information est décisif pour la définition des
problèmes, le suivi et l'évaluation des résultats dans le
domaine qui nous intéresse.
2) Deuxième Axe :
La Formation
Une démarche de changement ne peut s'instaurer de
façon durable sans être soutenue par une démarche de
formation. Ces deux démarches doivent être accordées.
Malheureusement, force est de constater qu'il n'existe pas à ma
connaissance une réelle politique de formation pour accompagner les
réformes. Certes, des actions de formation ont été
réalisées, mais elles s'ajoutent les unes aux autres de
façon ponctuelle, sans s'inscrire dans une véritable
stratégie.
Autrement dit, il n'y aura pas de démarche de
changement, s'il n'y a pas de Politique Nationale de Formation.
La démarche du changement et la démarche de
formation nécessaire à sa mise en OEuvre doit se
référer à des conceptions et à des méthodes
qui ne doivent pas s'improviser.
Dans ce cadre, un certain nombre de disposition devraient
être prises afin de Faciliter une Stratégie de formation dans tous
les Etablissements.
a) La formation des Cadres de Direction et des
Médecins :
En effet, la mise en oeuvre des Réformes est tributaire
à l'engagement et à l'implication des Directeurs et des
Médecins. Or, ce ne sont pas quelques conférences, ni même
quelques brèves journées ici et là, d'information et de
sensibilisation, qui permettent l'acquisition des connaissances et des
méthodes indispensables à la compétence requise pour une
démarche de changement initiée par les différents
thèmes de la Réforme Hospitalière.
Donc, pour préparer l'avenir, une véritable
formation doit être envisagée.
Ainsi, pour les Cadres gestionnaires la formation initiale
doit comportait des programmes composés d'un enseignement
théorique et méthodologique conséquent sur les conceptions
de la Santé, sur le management participatif, sur la réflexion
Stratégique, sur l'animation de projet, sur les méthodes et
Stratégies de formation.
Cette formation de base devrait être
complétée par une formation continue en cours d'emploi pour
réactualiser les connaissances dans ces domaines.
Pour les Médecins Spécialistes occupant, ou
appelé à occuper, des postes de Chefs de Service, une formation
importante dans ces mêmes domaines doit être prévue, ainsi
que dans les principales méthodes de gestion utilisées à
l'hôpital.
b) La formation des Responsables de
formation :
Au moment où nos Etablissements de Santé se
trouvent en attente de transformation décisive par la mise en place des
réformes de notre Système de Santé, il devient urgent que
les responsables de formation soient suffisamment préparés
à une mission primordiale mais difficile pour l'avenir de nos
Etablissements.
En effet, une formation appropriée et
préparée avec la participation des cadres de direction ayant
déjà acquis une solide expérience dans le domaine de la
formation, devrait être créer afin de répondre aux demandes
exprimées par les établissements pour exercer les fonctions de
responsables de formation.
Celle ci doit être ouverte non seulement pour les cadres
gestionnaires, mais également aux Médecins et aux responsables
paramédicaux qui souhaiteraient se consacrer à la formation.
Parmi les domaines de connaissances indispensables à
une compétence de responsables de formation à l'hôpital, on
cite : l'évolution des conceptions et des pratiques de
Santé, leur approche philosophique, l'évolution des professions
de Santé, la psychologie ainsi que la psychosociologie du changement,
les nouvelles approches en sociologie des organisations, l'évolution des
pratiques du management, la démarche Stratégique, les
méthodes de formation ainsi que la gestion de celle-ci.
En conclusion, la formation est restée une fonction
secondaire dans la plupart de nos établissements. En effet, même
les objectifs institutionnels actuels de formation restent des réponses
au coup par coup à des Besoins sectoriels, peu intégrés
à une vue d'ensemble des changements attendus et nécessaires.
Donc, il est temps pour que la formation soit
considérée comme une exigence collective et que sa mise en oeuvre
ne peut plus se faire selon le modèle habituel, mais nécessite
une démarche stratégique globale et participative.
Il y va de l'avenir de nos hôpitaux mais aussi de
l'avenir des pratiques de Santé.
3) Troisième Axe :
l'Accompagnement
Les bouleversements induits par le changement qui implique la
mise en place de nouvelles règles de fonctionnement, une modification
des connaissances engendre une dimension émotionnelle non
négligeable chez les Professionnels de Santé, nécessitant
impérativement la mise en place d'un accompagnement de ces derniers.
Cet accompagnement, par expérience, se traduit par le
fait d'être à l'écoute de l'autre, de ses désirs, de
ses souhaits, de ses capacités ou potentialités, ce qui lui
permettra à faire les bons choix aux bons moments.
D'autant plus que ces mêmes Professionnels de
Santé sont aussi les premiers acteurs du processus du changement. Pour y
contribuer dans les meilleures conditions, ils doivent apprendre à
maîtriser une somme de connaissances et de techniques relatives à
la conduite du changement. Pour y arriver, il est impératif qu'une
communication de proximité soit instaurée d'une part et d'autre
part de privilégier la formation adaptée à chaque
thème et à chaque Corps.
Cet accompagnement est nécessaire pour les aider
à accepter le changement et à faire évoluer leurs
façons de faire et leur comportement, et demande par certains moments
qu'il soit individuel.
a) La Communication de
Proximité :
En effet, la Communication est l'élément qui
facilite, voire qui rend possible la mobilisation, la participation, de
diminuer ou de supprimer les résistances et de mettre en exergue les
enjeux sous jacents des Réformes.
Cette Communication doit avoir comme objectif principal de
clarifier la vision qui va guider le changement. Il ne suffit de se limiter
« à la simple information ».
La Communication doit porter sur l'ensemble des
éléments abordés dans la mise en oeuvre du processus des
Réformes, chaque professionnel de Santé doit avoir une
connaissance et une compréhension aussi complète que possible
sur ce processus entamé.
C'est cette façon de faire, devrait être la plus
honnête, qui pourra produire le déclic attendu afin de les faire
contribuer activement et de réduire leurs inquiétudes.
Mais cela, reste insuffisant. En effet, il faut que cette
Communication serve en plus à Informer tous les acteurs de l'avancement
du processus et cela tout au long de la durée du changement.
Ceci permettra à chaque professionnel de Santé
d'acquérir une connaissance globale et claire du changement,
réduisant ainsi les effets négatifs produits par la
« rumeur ».
Ainsi, chacun pourra évaluer le chemin parcouru et
celui restant à parcourir, d'appréhender les écarts avec
les prévisions arrêtées et donc se situer par rapport
à l'avancement général.
C'est par ces actions de Communication qui permettront la
réussite du changement par implication de tout à chacun.
Dans ce sens, si on arrive à instaurer une
stratégie de Communication qui est ouverte, réceptive et
interactive elle facilitera l'engagement du Personnel de Santé dans le
changement.
En effet, selon F. Kourilsky« Les
problèmes de résistance au changement résultent le plus
souvent de Communications inappropriés. ».
Autrement dit, le personnel responsable doit pouvoir
accompagner humainement le Changement. Il doit notamment faire preuve
d'écoute, il doit être connu pour ses valeurs et qu'il soit
vigilant quant aux messages qu'il véhicule.
Concernant ce dernier point, le message, pour être
compris correctement, il doit tenir compte du cadre de référence
du Récepteur. Autrement dit, il est souhaitable que le message soit
ciblé, c'est à dir,e il faut que les informations à
transmettre soient sélectionnées et adaptées en fonction
des professions et des Secteurs d'activités destinataires.
De plus, la Communication permet la valorisation des efforts
individuels ou de groupe qui se sont inscrits dans la dynamique du
changement.
Enfin, la Communication a besoin d'être à la
fois verticale, horizontale et diagonale ; descendante, ascendante et
transversale ; Globale, locale et partielle.
Tout cela suppose la mise en place indéniable d'une
organisation et la mise à disposition de moyens voués
exclusivement à la Communication.
b) La Formation
Adaptée :
L'apport théorique cumulé à
l'expérience personnelle a mis en exergue que la préparation de
l'individu doit passer inexorablement par la formation.
Ce qui nous fait dire que celle ci reste un puissant vecteur
d'adaptation de l'individu aux réalités de l'heure. Seulement,
cette formation doit répondre aux besoins des individus, tout en
permettant une certaine interactivité et qu'elle fasse apparaître
« un retour sur investissement ».
C'est à dire, il faut que les acteurs mettent en
pratique leurs apprentissages pour faire évoluer leur situation de
travail.
De plus, la formation est souvent utile pour apaiser les
inquiétudes, encourager l'ouverture au changement, extraire les
individus de leurs comportements routiniers et susciter ainsi leur
mobilisation et donc leur participation à ce processus.
En outre, j'insiste sur l'importance du contenu de la
formation en conduite du changement. Celui ci doit être défini en
fonction de la nature du processus du changement et de son intensité.
Tout en tenant compte du niveau de responsabilité des acteurs et de leur
rôle dans la hiérarchie hospitalière. Elle doit être
proposée d'abord aux principaux acteurs impliqués dans le
processus du changement puis généralisé à
l'ensemble du personnel de Santé.
Ce qui permettra de créer un environnement
professionnel propice à l'acceptation par l'individu tout en lui
facilitant l'adaptation au changement et à l'accélération
de celui ci.
De ce qui précède, nous pouvons dire que la
formation et la Communication constituent des leviers essentiels
d'accompagnement pour faire évoluer les attitudes et les comportements,
permettant ainsi une plus grande acceptation du changement par les individus.
Pour pouvoir réussir dans ce sens, il faut aboutir à ce que
« le chef d'hier doit aujourd'hui laisser place à la
personne ressource, au stratège et au Pédagogue ».
(F.Kourilsky )
CONCLUSION
Comme l'indique son titre, l'objectif de la réflexion
menée dans ce mémoire était de mettre en exergue le
décalage existant entre les nouveaux concepts introduits par les
réformes et la réalité du terrain, qui s'est traduit par
la non-préparation du personnel de la Santé.
En effet, de l'enquête que nous avons menée et de
l'expérience acquise, en tant que chargé du comité de
pilotage, nous conduit à affirmer, comme certaines théories le
sous tendent, que la réussite du changement est inhérente
à la mise en place d'un certain nombre de préalables
incontournables devant être instaurés autour et pour
l'élément humain.
Cela revient à dire que la création du contexte
de changement implique que l'on prépare les acteurs, que l'on
s'intéresse à ce qu'ils savent ou ne savent pas, que l'on
travaille avec eux et que l'on entretienne un dialogue permanent avec eux.
Faire en sorte que le personnel de Santé bascule d'une
situation de contrainte, qui est décriée, à une situation
d'adhésion, qui est tant espérée.
Cela implique que les nouveaux concepts introduits par la
réforme ne peuvent se développer que si en plus de la mise en
place d'une Volonté Politique, il y a une mise à disposition de
moyens, dont certains volets ont été abordés dans ce
modeste travail.
Dés lors, la notion du changement ne peut être
appréhendée comme une fonction de conception, de commandement et
de contrôle mais doit plutôt tendre à créer les
conditions favorables pour une acceptation de changement : Participation
des individus, Accompagnement humain à travers la formation et la
communication, tout cela devant se reposer sur un socle juridique qu'est
l'institutionnalisation du changement.
Enfin, je termine mon exposé par cette citation de
Bernard Honoré, dans son livre « l'hôpital et son projet
d'entreprise : L'hypothèse de base, reposant sur de nombreuses
observations faites par les hospitaliers et d'autre, est qu'aucun changement
dans l'organisation du système de santé et de l'hôpital ne
leurs permettra de sortir de leur situation critique, sans que soit
pensée fondamentalement le sens des pratiques actuelles et des
conditions dans les quelles elles sont exercées. La
référence manquante est l'oeuvre de santé ».
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
- Arbuz G et Debrosse D, Réussir le changement
à l'hopital , Paris Inter Editions, 1996.
- Blanchard.Ken, Anticiper le changement : Mission
Possible, traduit de l'Américain par Michel Valois, Dunod, 1997.
- Grouard B et Meston F, l'entreprise en mouvement :
Conduire et réussir le changement Dunod 1998.
- Harvard Business Review, le changement, traduit de
l'Américain par Jean Louis Klisnick, Editions d'organisation,
3ème tirage 2003.
- Honoré. Bernard, l'hôpital et son projet
d'établissement, vers l'oeuvre de Santé, Privat, 1990.
- Hubinon Myriam, Management des unités de
Soins, De Boeck université, 2ème tirage 1999.
- Leteurtre Hervé, traité de gestion
hospitalière, Berger- Levrault, 1998.
- Mebtoul Mohamed, Une Anthropologie de la
proximité : les professionnels de la Santé en
Algerie, Editions l'Harmattan , 1994.
Mémoires :
- Cheval Marie Pierre, la Réussite du changement
lié aux restructurations internes : un enjeu pour le
Directeur des Soins, Mémoire de Directeur de Soins, ENSP Rennes,
2002.
- Fiorini Christèle, Face au changement, comment
faire évoluer les pratiques professionnelles des
Hospitaliers ? Mémoire filière EDH, ENSP, Rennes,
2001.
- Geissel Christiane, De la Rédaction à la
mise en oeuvre : Comment faire vivre le projet de
Soins ? Mémoire de Directeur de Soins, ENSP·Rennes
2004.
Textes Réglementaires :
- Loi 85-05 du 16 février 1985 modifiée et
complétée, relative à la Protection et à la
Promotion de la Santé.
- Décret exécutif N°97 -465 du 02
décembre 1997 fixant les règles de création,
d'organisation et de fonctionnements des établissements hospitaliers
Spécialisés.
- Décret exécutif N°97-466 du 02
décembre 1997 fixant les règles de création,
d'organisation et de fonctionnement des Secteurs Sanitaires.
- Décret exécutif N°97-467 du 02
décembre 1997 fixant les règles de création,
d'organisation et de fonctionnement des Centres Hospitalo- Universitaires.
- Décret exécutif N°97 - 261 du 14 juillet
1997 fixant les règles d'organisation et de fonctionnement des
Directions de la Santé et de la Population de Wilaya.
- Décret exécutif N°01 - 12 du 21 janvier
2001 fixant les modalités d'accès aux soins en faveurs des
démunis non assurés sociaux.
- Décret exécutif N°04 - 101 du 01 avril
2004 fixant les modalités de versement de la contribution des
organismes de sécurité sociale au financement des budgets des
établissements publics de santé.
- Instruction Interministérielle, du 14 janvier 2003
relative à la mise en oeuvre des relations contractuelles entre les
établissements publics de santé, les organismes de la
sécurité sociale et les directions de l'action sociale des
wilayas.
- Décision interministérielle du 14 janvier 2003
portant création, composition et attributions du comité
interministériel chargé de suivi et de l'évaluation de la
mise en oeuvre de la contractualisation des relations entre les
établissements publics de santé, les organismes de
sécurité sociale et les directions de l'action sociale de
wilayas.
- Décision interministérielle du 14 janvier 2003
portant création, composition et attributions des comités
intersectoriel de wilayas chargé de suivi et de l'évaluation de
la mise en oeuvre de la contractualisation des relations entre les
établissements publics de santé, les organismes de
sécurité sociale et les directions de l'action sociale de
wilayas.
- Note N° 804/MSPRH/SG du 13-09-2003, relative à
l'évaluation de l'opération pour le premier semestre 2003.
- Note N° 1036/MSPRH/SG du 22-12-2003, relative à
l'évaluation de l'opération contractualisation pour le
deuxième semestre 2003 ainsi que le bilan global pour l'ensemble de
l'année 2003.
- Circulaire N° 09/MSPRH/SG du 15-04-2004.
Textes Etablis par le Ministère de la
Santé :
- Troisième Evaluation de la mise en oeuvre de la
Stratégie de la Santé pour tous.
- Assises Nationales de la Santé : Elément
de réflexion sur le système National de Santé Alger le
26,27 et 28 mai 1998.
- Séminaire National sur des Soins de Santé de
Base : Développement des Soins de Santé de base en
Algérie, Zéralda, du 09 au 11 mars 2003.
- La Santé des Algériennes et des
Algériens, Rapport Annuel, avril 2003.
- Rapport Préliminaire du Conseil National de la
Réforme Hospitalière : les Préalables et les Actions
Urgentes.
- Projection du développement du Secteur de la
Santé Perspective Décennale - juillet 2003.
- L'avant projet de loi Sanitaire (version provisoire soumise
à concertation ).
- Le Relevé de conclusion de Réunion du mercredi
09 avril 2003 relatif à la mise en oeuvre du processus de Réforme
Hospitalière.
- La Stratégie de développement du
système National de Santé communication présentée
par M.Chaouch.
ANNEXE
QUESTIONNAIRE
DR BENGOUFFA ABDESSAMED
MEDECIN INSPECTEUR
FORMATION A ENSP EL MARSA.
Merci de bien vouloir remplir ce questionnaire
abordant le thème du Processus des Réformes mis en oeuvre par le
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
Hospitalière.
ETABLISSEMENT :
QUESTIONNAIRE
I / IDENTIFCATION :
1) SITE : Unité
Hospitalière
Unité extra
Hospitalière
Administratif
2) Sexe : Masculin :
Féminin
3) Age :
4) Grade :
5) Ancienneté dans le Grade.
6) Fonction Actuelle :
7) Ancienneté dans la Fonction.
II) Information - Communication sur les
réformes :
1) Savez vous qu'il existe des reformes du Système
de Santé ? Oui Non.
2) Si oui, comment en avez vous entendu
parler ?
· Par les Journaux
· Par la Radio ou la TV
· Par des Notes de Service
· Par Internet (Intranet)
· Suite à une Réunion avec votre
responsable
3) Est -ce que vous avez eu l'occasion de prendre
connaissance sur les différents thèmes de la
Réforme ? Oui
Non
4) Les Réformes du Système de Santé
représentent un Chantier complexe, Est - ce que vous avez une
idée claire sur les grandes orientations de cette
Réforme ?
Oui
Non
5) Parmi les Sujets abordés par la Réforme
lequel ou lesquels ont retenu votre attention.
· Qualité de Soins et Amélioration de
la prise en charge
· Financement des Structures
Sanitaires(Contractualisation, Comptabilité Analytique.)
· Statuts des Personnels
· Formation adaptée
· Système d'information Sanitaire
· Statuts des Etablissements (Autonomie, Plan de
Gestion).
III) FORMATION :
1) Comme vous le savez, les Réformes vont
introduire des nouvelles notions concernant la gestion, le financement,
l'organisation, la contractualisation...Est ce que vous pensez que vous a
été préparé à ce sujet : Oui
Non
2) D'après vous, quels sont les meilleurs moyens
qui vous permettront de vous préparer aux nouveaux modes de gestion,
par des :
· Notes de Service, instructions,
Circulaires..
· Réunions d'information
· Cycles de formation adaptés à chaque
Corps et a chaque thème
· Internet (Intranet)
3) A votre avis, dans quels domaines les Réformes
doivent apporter une réponse pour réussir le
changement.
· Valorisation financière
· Valorisation de la formation continue et
adaptée aux changements
· Amélioration des conditions de
travail
· Participation à la gestion
· Information, Communication sur les
Réformes.
Ordonner les réponses de 1 à
5.
IV) Votre perception au
changement :
1) Comment appréhendiez - vous les changements
apportés par les réformes du Système de
Santé ?
· Amélioration de notre Système de
Soins
· Meilleures réponses aux besoins de
Santé de la Population
· Plus grande rigueur dans la prise en charge de
malades
· Meilleure Réhabilitation de la
Santé
2) Quel sont les domaines de la Réforme qui vous
laisse Réticents :
· Nouvelle gestion basée sur la
contractualisation
· Evolution des carrières liée
à la formation
· Peur du changement
· Exigences de la qualité des
Prestations
· Autonomie et Responsabilisation
· Aucune
Ordonner les réponses de 1 à 5.
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