LA DIFFUSION DES COURTS METRAGES
SUR LES PLATEFORMES NUMERIQUES
Elodie Crespel
Directeur de recherches : Guy Fihman
Mémoire de Master Arts, mention Cinéma et
Télévision Spécialité : Valorisation des
Patrimoine Université de Paris 8 - Octobre 2007
INTRODUCTION
Aux débuts du cinéma, le programme d'une
séance proposait une succession de films très courts. Ce n'est
que, petit à petit, que les longs métrages se sont imposés
sur les écrans de cinéma. C'est seulement vers 1920 que s'est
dégagée la notion de « Grand Film » et, par
conséquent, celle de « Première Partie de Programme ».
Pendant un temps, les spectateurs pouvaient encore regarder de façon
régulière des courts métrages. Puis le court à
disparu des séances de cinéma pour laisser place au long
métrage et aux bandes annonces. Mais ce n'est pas pour autant que les
courts ne soient plus réalisés et diffusés.
D'après le dictionnaire du cinéma Larousse 2001
: La réglementation traditionnelle définit comme films de court
métrage les films dont la longueur n'excède pas 1600 m en format
35mm, soit environ 59 minutes de projection, les films de longueur
supérieure étant considérés comme films de long
métrage. Antérieurement, la frontière se situait à
1300 m, soit environ 48 min de projection. En France, un arrêté de
1982 définit les films de court métrage en
référence direct à leur durée de projection
inférieure à une heure. Dans la pratique, on distingue
généralement le court métrage (moins de 30 min) du moyen
métrage (de 30 à 60 min). Mais nous ne sommes pas ici pour un
débat sur la notion de court métrage. Pour simplifier, nous
englobons tous les films de moins de 30 min : fiction, documentaire, animation
dans tous les genres et styles possibles.
En France, le court métrage bénéficie
d'un soutient important non seulement pour la production mais également
pour la diffusion grâce à un réseau de distribution en
salle et de nombreux festivals et émissions
télévisées. En effet, il est reconnu comme faisant partie
de la richesse culturelle du pays et représentant le vivier de nouveaux
cinéastes et un vecteur de recherche et de créativité.
Donc la diffusion de ces films sur les écrans de cinéma et sur
les postes de télévision est étroitement liée
à une programmation spécifique avec ses organismes officiels et
ses associations. Mais, depuis peu, de nouveaux écrans sont apparus et
les anciens ne sont plus tout à fait les mêmes. La cause en est le
numérique. Alors, quelles sont ces nouvelles plateformes et comment
pourrait-on y valoriser le court métrage.
Donc, nous allons étudier la diffusion du court
métrage sur les nouveaux écrans, une sorte d'état des
lieux pour avoir une image la plus complète possible afin de proposer
des idées d'initiatives et des suggestions pour l'accompagnement de la
valorisation du court via le développement numérique. Tout
d'abord nous allons étudier les nouveautés en terme de
télévision, plus particulièrement les Internet Protocol
télévision offert avec les triple-play. Nous verrons aussi la
technologie, les fournisseurs, les services proposés et les
possibilités offertes pour les courts métrages. Ensuite, nous
examinerons l'Internet qui a vu apparaître de nombreux site de partage
vidéo. Nous évoquerons, de façon brève,
l'évolution de l'offre vidéo sur le web en partant des
débuts du Peer to Peer, la VOD, l'internet-tv et ses problèmes
juridiques. Nous finirons par le dernier des écrans, le mobile avec ses
technologies, ses contenus et ses utilisations. Pour conclure nous verrons le
fonctionnement d'une société de distribution numérique et
étudierons quelques avis avisés des spécialistes du court
comme le Festival de Clermont Ferrant et l'Agence du court.
|