LA DIFFUSION DES COURTS METRAGES
SUR LES PLATEFORMES NUMERIQUES
Elodie Crespel
Directeur de recherches : Guy Fihman
Mémoire de Master Arts, mention Cinéma et
Télévision Spécialité : Valorisation des
Patrimoine Université de Paris 8 - Octobre 2007
INTRODUCTION
Aux débuts du cinéma, le programme d'une
séance proposait une succession de films très courts. Ce n'est
que, petit à petit, que les longs métrages se sont imposés
sur les écrans de cinéma. C'est seulement vers 1920 que s'est
dégagée la notion de « Grand Film » et, par
conséquent, celle de « Première Partie de Programme ».
Pendant un temps, les spectateurs pouvaient encore regarder de façon
régulière des courts métrages. Puis le court à
disparu des séances de cinéma pour laisser place au long
métrage et aux bandes annonces. Mais ce n'est pas pour autant que les
courts ne soient plus réalisés et diffusés.
D'après le dictionnaire du cinéma Larousse 2001
: La réglementation traditionnelle définit comme films de court
métrage les films dont la longueur n'excède pas 1600 m en format
35mm, soit environ 59 minutes de projection, les films de longueur
supérieure étant considérés comme films de long
métrage. Antérieurement, la frontière se situait à
1300 m, soit environ 48 min de projection. En France, un arrêté de
1982 définit les films de court métrage en
référence direct à leur durée de projection
inférieure à une heure. Dans la pratique, on distingue
généralement le court métrage (moins de 30 min) du moyen
métrage (de 30 à 60 min). Mais nous ne sommes pas ici pour un
débat sur la notion de court métrage. Pour simplifier, nous
englobons tous les films de moins de 30 min : fiction, documentaire, animation
dans tous les genres et styles possibles.
En France, le court métrage bénéficie
d'un soutient important non seulement pour la production mais également
pour la diffusion grâce à un réseau de distribution en
salle et de nombreux festivals et émissions
télévisées. En effet, il est reconnu comme faisant partie
de la richesse culturelle du pays et représentant le vivier de nouveaux
cinéastes et un vecteur de recherche et de créativité.
Donc la diffusion de ces films sur les écrans de cinéma et sur
les postes de télévision est étroitement liée
à une programmation spécifique avec ses organismes officiels et
ses associations. Mais, depuis peu, de nouveaux écrans sont apparus et
les anciens ne sont plus tout à fait les mêmes. La cause en est le
numérique. Alors, quelles sont ces nouvelles plateformes et comment
pourrait-on y valoriser le court métrage.
Donc, nous allons étudier la diffusion du court
métrage sur les nouveaux écrans, une sorte d'état des
lieux pour avoir une image la plus complète possible afin de proposer
des idées d'initiatives et des suggestions pour l'accompagnement de la
valorisation du court via le développement numérique. Tout
d'abord nous allons étudier les nouveautés en terme de
télévision, plus particulièrement les Internet Protocol
télévision offert avec les triple-play. Nous verrons aussi la
technologie, les fournisseurs, les services proposés et les
possibilités offertes pour les courts métrages. Ensuite, nous
examinerons l'Internet qui a vu apparaître de nombreux site de partage
vidéo. Nous évoquerons, de façon brève,
l'évolution de l'offre vidéo sur le web en partant des
débuts du Peer to Peer, la VOD, l'internet-tv et ses problèmes
juridiques. Nous finirons par le dernier des écrans, le mobile avec ses
technologies, ses contenus et ses utilisations. Pour conclure nous verrons le
fonctionnement d'une société de distribution numérique et
étudierons quelques avis avisés des spécialistes du court
comme le Festival de Clermont Ferrant et l'Agence du court.
SOMMAIRE
Introduction 2
Cadre de réflexion et contextes 6
CHAPITRE 1 : IPTV 7
Introduction 7
La technologie 8
Les grands fournisseurs européens 11
Les services 13
IPTV mobile 14
Deux IPTV à fort potentiel pour le court métrage
16
Une liste des sources d'information dans les domaines de la
télévision numérique 21
CHAPITRE 2 : INTERNET 24
introduction 24
L'histoire du P2P 25
Explication du phénomène P2P 26
La VOD 28
L'Internet-TV : qu'est ce que c'est ? 30
Les problèmes juridique rencontré par l'Internet-TV
34
Les possibles solutions contre la piraterie 38
De véritable télévision sur son PC 41
Des sites spécialisé dans le court métrage
43
Internet, outil de recherche et de promotion du court
métrage 46
Compétition 47
CHAPITRE 3 : LES ECRANS MOBILES 48
Introduction 48
La technologie 49
Les contenus et leurs utilisations 56
CHAPITRE 4 : PLATEFORMES NUMERIQUE : CONCLUSION
60
L'avis d'un festival et de l'agence du court métrage 60
Etude d'une société de distribution
numérique 63
Conclusion 69
APPENDIX 71
Glossaire 71
Bibliographie 72
Cadre de réflexion et contexte
Afin de pouvoir définir comment le court métrage
est et sera diffusé sur ces nouvelles plateformes numériques, il
faut comprendre leur fonctionnement économique, leur potentiel et limite
technologique, leur utilisation par les spectateurs et les
réalisateurs.
Le monde des médias est en pleine mutation, l'analogue
disparaît peu à peu sous l'emprise du numérique.
Grâce au haut débit, format de compression vidéo et audio
et les nouvelles technologies on peut regarder des vidéos presque
partout provenant de multiple plateforme. L'Internet passe à la
télévision et vise versa. Le numérique a rendu la
réalisation à la portée de la main de millions d'amateurs
et professionnels et maintenant le web sert de toile mondiale pour montrer ses
créations. Les chaînes de télévision diffusent leurs
émissions sur le web, et les industriels mettent en vente des media
boxes facile d'utilisation, amenant le web au salon. Les contenus se baladent
d'un écran à l'autre. Donc, il est impossible d'étudier
ses nouvelles plateformes de diffusion séparément, mais nous
allons toutefois les classer par type d'écran : les écrans de
télévision, les écrans d'ordinateur et les écrans
mobiles. Pour chaque partie nous allons explorer la technologie, le
différent secteur d'activité et leurs relations, les enjeux
économiques et juridiques, et les contenus.
Nous avons rédigé la thèse en gardant en
mémoire qu'il peut servir à des professionnels voulant plus de
renseignements sur les nouvelles plateformes de distribution et les courts
métrages. En effet plusieurs personnes ont déjà
demandé de recevoir une copie du document. Donc, nous espérons
que ce document pourra servir d'introduction, car il n'est pas toujours
évident de savoir par où commencer dans ce vaste domaine des
télécommunications et des médias en mutation
perpétuelle. Ainsi, de nombreuses pistes sont données tout au
long de la thèse pouvant servir de point de départ pour de plus
amples informations, sans oublier une bibliographie organisée par
thème et un glossaire pour les nombreux acronymes et termes techniques
utilisés.
CHAPITRE I
IPTV : la quatrième plateforme pour la
télévision numérique
Le monde de la télévision numérique
change rapidement; de même pour les services. Pendant que le câble,
la TNT (Télévision Numérique Terrestre) et les services
satellites continuent de se développer en Europe, il y'a maintenant une
quatrième plateforme pour la DTV (Digital télévision).
Pourquoi s'intéresser de plus près à ce service ?
Premièrement, La France a le plus grand nombre d'abonnés dans le
monde avec les trois plus grands fournisseurs (Free, Orange France Telecom et
Neuf Cegetel) de IPTV (Internet Protocol Television). Le quatrième plus
grand fournisseur est PCCW à Hong Kong1. Deuxièmement,
il y'a de nombreuses confusions à ce sujet, certaines
télévisions IP sont principalement disponibles sur PC, comme
joost et Babel, cependant certaine STB permet de les voir sur un écran
de télévision. Finalement, le plus intéressant au sujet de
l'IPTV, est les nombreuse possibilités d'utilisation, de
développement et de création.
1
http://www.dailyiptv.com/news/IPTV-facts-052207/
Technologie
IPTV (Internet Protocol Television) est une technique de
transmission et de réception des émissions de
télévision à travers un réseau IP
indépendamment du média physique utilisé tel que le cuivre
ou la fibre optique. Cette technologie s'inscrit dans la lignée des
offres «Triple Play» composées de l'accès à
Internet, de la réception de chaînes de télévision
et de la communication téléphonique, le tout via le protocole IP.
Il faut savoir que les offres Tripe Play ne sont pas encore disponibles partout
pour cause, un énorme investissement de la par des opérateurs
dans du matériel et des lignes télécoms. De plus, la
version ADSL actuellement utilisée supporte des débits maxima de
8 Mbps, ce qui est largement insuffisant pour des prestations Triple Play, donc
de nombreux clients sont contraints à ne prendre que le
téléphone et l'Internet sinon leur connexion à Internet se
verra fortement ralentie. La version ADSL2 améliore les débits en
voie descendante à 11 Mbps, ce qui reste toujours assez faible. Pour
cette raison, il est fort probable que les opérateurs utiliseront la
version ADSL2+ qui supporte des débits de 24 Mbps. En effet le
défi des opérateurs désirant offrir cette prestation,
consiste à envoyer plusieurs chaînes de télévision
dans une bande passante minimale tout en conservant une qualité optimale
du son et des images. Donc il est nécessaire d'augmenter les
débits entre les centrales téléphoniques et les
utilisateurs par le déploiement des technologies ADSL2 ou VDSL. Les
technologies VDSL (Very High bit rate Digital Subsriber Line) utilisent un
spectre de fréquences beaucoup plus large allant de 300 Hz à plus
de 30 KHz.
La différence majeure par rapport à un
réseau de «broadcasting» traditionnel de chaînes de
télévision, comme un téléréseau, est la
possibilité de transmettre des informations de manière
bidirectionnelle, ce qui permet aux usagers d'interagir en direct.
Pour le téléspectateur, en plus de recevoir des
dizaines de chaînes de télévision sur le même
câble que son téléphone ou son accès Internet, il
est également possible de choisir un bouquet de chaînes de
télévision, de commander des vidéos à la demande
(concept VOD Video on-demand) et de stopper ou reprendre une émission en
cours de route sans en manquer une partie.
Basée sur le concept du «streaming», dont le
principe est de transmettre des flux en continu sans demander d'accuser de
réception, la technologie IPTV a été conçue pour
recevoir les contenus vidéos sur un écran TV et non plus
uniquement sur un ordinateur.
Les contenus doivent être encodés afin de pouvoir
être transmis. En d'autres termes, le format analogique est converti en
format numérique afin d'être transmis au système de
streaming Broadcast. L'encodage est primordial par rapport à la
qualité de l'image obtenue. Comme il s'agit d'une conversion en direct,
un délai minimal doit être retenu.
L'encodage peut s'effectuer selon différents formats.
Le plus complexe, et par conséquent le plus lourd, est le MPEG-2 qui
offre comme avantage une qualité équivalant à un DVD, mais
qui a pour inconvénient un besoin d'une large bande passante allant de 3
à plus de 5 Mbps.
A l'opposé, le plus simple et le plus léger est
le format MPEG-4, qui se trouve également dans les
téléphones mobiles. Son inconvénient est sa qualité
d'image inférieure au MPEG-2, qui se remarque principalement lorsque des
objets bougent très vite sur l'écran. Par contre, son grand
avantage est le moindre besoin en bande passante, celle-ci étant de 40
kbps à environ 1 Mbps.
Entre les deux, se situe le format MPEG-1, standard connu
depuis des années, qui permet d'obtenir une qualité
équivalant à une cassette VHS. Ses besoins en bande passante sont
de l'ordre de 1,5 à 3 Mbps.
A noter que le choix du type d'encodage va dépendre
principalement de deux paramètres : le type de contenu (image
relativement statique ou en constant mouvement) et la capacité du
réseau IP, dictée par le système de gestion des
clients.
Le flux vidéo arrivant en IP, il est nécessaire
de, non seulement, pouvoir le lire mais également de pouvoir le
convertir en signal composite Pal/Secam ou NTSC. Pour ce faire, un petit
boîtier appelé set-top-box ou STB est connecté entre la
sortie du modem ADSL2 ou VDSL et le téléviseur. Il a
également comme fonctions l'accès au guide proposé par le
système de gestion au travers d'une interface web et, dans certains cas,
la possibilité d'enregistrer des émissions selon le principe PVR
(Personal Video Recorder).
Ci-dessous un schéma de diffusion pour la
télévision2 :
2 image utilisée sur
http://www.ib-com.ch/pages/archives/05.05/05_05_com_techno_iptv.htm
Les principaux fournisseurs européens
Le fait que le câble a eu une faible
pénétration en Europe comparé aux Etats-Unis et, que de
nombreux opérateurs ont accès à des millions
d'abonnés a permis au service Triple play de bien s'implanter en Europe.
Donc faisons un tour des grands fournisseurs pour les comparer, bien entendu la
France reste le pays avec le plus grand nombre d'abonnés au
IPTV3.
Deutsche Telekom: includes up to 60 channels including major
broadcast networks as well as private stations belonging to the RTL et le
groupe ProSiebenSat1. HD, VOD et archives télé sont accessibles.
Le Service est une offre comprise dans un forfait avec téléphone
et internet. Les prix varient mais commencent autour de 65euros par mois. Ce
service couvre toute l'Allemagne. (
http://www.telekom.de/)
Belgacom: Le service offre plusieurs choix comme le Classic+
avec 60 chaines et du foot gratuit le week-end, un bouquet cinéma et un
service VOD avec la possibilité de choisir entre, films, concerts,
émissions de la RTBF ou série télé. Belgacom TV ne
couvre pas encore tout le territoire de la Belgique. (
http://www.belgacom.be)
France Telecom: offre plus de 200 chaines de films,
documentaires, séries, et dessin-animés avec accès aux
bouquet TPS L et Canal Plus. Il y'a également le service HD et VOD. Le
service est disponible en France, Pologne et Espagne. (
http://malignetv.orange.fr/)
Telecom Italia: (Alice Home TV)propose 53 chaines including
Sky, MTV, et VH1. Les service standard comme la VOD sont inclus. Le service est
disponible dans plus de 250 villes en Italie, France, Allemagne, et
Hollande.
British Telecom: propose 40 chaînes standard plus
«location à la demande» de films commerciaux utilisant un DVR.
Il y'a un frais unique d'installation et connection de 90 GBP (autour de
160euros) ensuite c'est soit un service à la carte (pay-as-you-go) ou un
abonnement (14 GBP par mois), avec des charges supplémentaires pour les
locations à la demande. Cependant, ce service requiert d'être
toujours abonné au service analogique et d'habiter en Angleterre.
3
http://www.dailyiptv.com/news/top-iptv-providers-012607/
(
http://www.btvision.bt.com)
Telefonica: service offre plus de 70 chaînes avec plus
de 1,000 heures de séries, documentaires, concerts, vidéo clips
et informations, avec des chaines Anglaise comme CNN et BBC. Sur certaines
chaînes, le spectateur peut changer instantanément entre version
originale ou espagnole. Accessible dans la plupart des grandes villes et les
provinces importantes. (
http://www.telefonicaonline.com)
Swisscom: offre plus d'une centaine de chaînes
télévision ainsi que 70 chaîne de radio dont de nombreux
majors régionaux et internationaux. DVR et VOD sont offerts, de plus il
permet d'enregistrer à distance via le web ou mobile. Le service n'est
disponible que dans certaines régions de la Suisse. (
http://www.
swisscom-fixnet.ch)
Ces 10 fournisseurs sont les plus importants, donc cette liste
n'est pas exhaustive. Sachant que le marché de la IPTV est encore jeune,
de nombreuse petites start-up veulent pénétrer ce marché
dit prometteur. Don ce sera peut-être ces plus petits fournisseurs qui
offriront des services plus innovants et des contenus plus originaux et de
meilleure qualité. Il faudra aussi surveiller la croissance de ces
services en Europe de l'Est, ces grands fournisseurs se situent tous en Europe
de l'Ouest. Sachant que la Roumanie, Bulgarie et Pologne viennent de se joindre
l'Union Européenne, on peut espérer voir plus de contenus de ses
pays trop longtemps restes dans l'ombre des puissances économiques
européennes comme la France, le Royaume Unis et l'Allemagne.
Les services
Le plus innovant au sujet de l'IPTV n'est pas le fait qu'il
utilise soit une autre plateforme de diffusion, mais surtout la
possibilité d'interactivité et de service.
Le consommateur a le choix entre :
· le direct : une émission en direct parmi 150
chaînes de télévision
· l'enregistreur numérique : une émission
préalablement enregistrée sur son enregistreur numérique
personnel, lequel lui offre 50 heures ou plus de capacité disponible
(PVR)
· la VOD : un film, un concert, un documentaire ou un
dessin animé sélectionné dans son catalogue VOD. Plus de
2000 programmes sont proposés chez Club-Internet, Free ou Orange,
payables à l'unité ou en s'abonnant
· la catch-up TV : une émission
déjà passée, qu'il n'aurait pas enregistrée et
qu'il peut retrouver au travers du service de télévision en
différé : c'est le service de Catch-up TV de Club-Internet ou de
Replay TV de la BBC
IPTV mobile
4
«Wireless IPTV fait référence à la
réception de programme télévisuel classique mais dans un
format numérique sous le IP protocole et transmis à un appareil
ayant la téchnologie WiFi comme une set top box (STB),» dit David
Callisch, porte parole de Ruckus Wireless . «Wireless IPTV is being used
by broadband operators to allow digital television signals to be transmitted
inside the home over smart new WiFi technologies that provide a reliable 802.11
connection to TVs.»
David Callisch explique les bénéfices de cette
technologie : «Systèmes WiFi diminue de moitié le temps et
l'énergie nécessaire pour les opérateurs à
installer leur services. Cela leur permet d'augmenter leur
bénéfice plus rapidement, d'avoir plus de clients et d'offrir des
services sans fil plus innovants, maintenant ils ont une plateforme à
l'intérieur des habitations qui supporte la voie, la vidéo et les
datas. Ils offrent également une liberté de déplacement de
l'Internet pour la télévision.»
Cependant, cette technologie n'est pas sans problème
comme le note Callisch. «Le plus gros probléme fut de
dépasser la perception que le WiFi ne peut supporter la diffusion
multimédia,» Il dit. «Jusqu'ici, cette perception s'est
avérée juste, mais des avancés technologiques dans le
domaine du WiFi a permis d'avoir un signal plus stable sur de plus grande
distance permettant d'avoir des connections aussi sure qu'avec du
câble.» Pour tous ceux qui suivent de près ce secteur,
peuvent lire des annonces régulières sur de nouvelles solutions
en terme de diffusion par tel ou tel groupe comme Ruckus.
Petit à petit la réalité d'un IPTV
mobile se concrétise, et les téléphones portables se
veront également écran télé. Aux Etat-Unis, MobiTV
travaillant avec AT&T va offrire son service U- verse IPTV pour
téléphone portable. Le service MobiTV était déja
disponible avec l'opérateur Cingular (maintenant appartenant à
AT&T). En Corée Ubicode a développé un
téléphone mobile IPTV. Cela permettra aux utilisateurs de
4
http://www.dailyiptv.com/news/mobile-iptv-reality-030107/
télécharger des programmes vidéos à
partir d'un STB.
Une autre compagnie, Thin Multimedia, lance thinIPTV,
technologie permettant aux appareils mobiles de jouer de la musique,
vidéo et autre contenu UGC (user generated content) avec STB et
fonctionnalité PVR. Le WiFi est de plus en plus populaire pour les lieux
publics comme les aéroports ; hôtels, cafés hot spot et
tout autres lieux car, il semble que, de nos jours on ne peut plus se passer de
cette connection au monde virtuel. En effet, le WiFi ne sert pas qu'aux hommes
d'affaire pressés mais aussi à tous les détenteurs de
console de jeux, d'ipod et autre petit appareil de communication. Par exemple,
avec la nintendo DS et la clé WiFi les joueurs du monde entier peuvent
jouer entre eux gratuitement. Même dehors les joueurs ont juste besoin de
trouver une borne d'accès afin de jouer avec d'autres joueurs ou de
surfer sur le net grâce au « DS browser ». Les consoles de jeux
sont polyvalentes, en effet, la concurrente de la DS, la PSP permet
d'écouter de la musique et de regarder des courts et longs
métrages. Donc l'appareil n'est plus soumis qu'à une seule
utilisation, le téléphone portable ne sert pas seulement à
être joignable par voix, et l'ordinateur peut faire quasiment tout.
L'ordinateur peut se faire télé et même être
branché sur la télévision pour regarder d'autres
chaînes grâce à certaines IPTV comme Joost et Bablegum.
Deux IPTV à fort potentiel
En terme de court métrage, joost et Babelgum offrent
de nombreuses chaînes spécialisées soit sur les
documentaires, les films courts ou les deux à la fois. Il faut noter que
ses deux fournisseurs sont essentiellement disponibles sur PC.
Les deux applications sont actuellement en béta
version et proposent un choix de chaînes et programmes surtout
américains. Les similitudes entre les deux systèmes ne se
limitent pas à la version béta : application à installer
qui apparaît en fullscreen, fond noir, interface graphique arrondie type
Web2, effets de transparence.
Friis et Zennström, le duo derrière Skype et
Kazaa, se lance dans la diffusion de contenu vidéo avec Joost,
anciennement nommé «The Venice Project.» Utilisant la
technologie P2P(peer-topeer)Joost distribue des contenus via Internet. D'une
utilisation très simple, il suffit de bouger la souris afin que
différents boutons de navigation apparaissent (avance rapide, retour en
arrière, pause...) ainsi qu'un petit guide électronique des
programmes. Sur la gauche de l'écran, on trouve ses favoris,
c'est-à-dire ses chaînes préférées, que l'on
pourra d'ailleurs partager avec ses contacts. Sur la droite, il y a la partie
communautaire ou l'on peut voter pour la vidéo, discuter avec d'autres
connectés. L'utilisateur peut également inviter un ami, car on ne
peut pas s'inscrire directement à Joost, tout comme gmail il faut une
invitation pour ouvrir un compte. Ces petits ajouts sont baptisés «
widget », il y'a
· News Ticker: permet de suivre ses RSS
feed tout en regardant la télé. Ce service permet d'avoir les RSS
feed que l'on choisi, des résumés et des titres flashant pour les
dernières nouvelles.
· Instant Messaging: accessible pour les
compte Gmail et Jabber et permet de chatter (discutter) en regardant.
· Clock: Petite montre très
pratique quand on regarde joost en plein écran, car celle du PC n'est
plus visible. Comme les autres widget, la montre est transparente et on peut
choisir qu'elle soit visible en permanence ou non.
· Rate It: Ceci permet aux
internautes de noter leurs programmes préférés. Donc,
cela
permet de savoir quel programme est le plus
apprécié. A ne pas confondre avec le « rating » ou
classement des films selon des groupe d'âges.
· Channel Chat: Chaque chaîne a son
propre chat room. On peut y entrer en tant qu'inviter ou avec son username.
· Age Restriction: Dans le mode de gestion
avancée, on peut choisir à quel âge les spectateurs peuvent
regarder Joost et ajouter un code PIN pour visionner les chaînes.
·
Ainsi, regarder Joost devient personnifié par
un choix de chaînes préférées, des commentaires
à laisser sur les vidéos. Les chaînes sur Joost peuvent
être explorées de différente manière : par genre,
popularité, ou par ordre alphabétique. Sur Joost, On peut noter
plus de soixante chaînes dédiées à la musique, avec
des IMF(International Music Feed) pour la France, l'Australie, l'Espagne,
plusieurs MTV, concerts et autres. En ce qui concerne le court métrage,
il n'y a pas classification spécifique pour, mais plusieurs
catégories permettant de chercher des chaînes suivant que l'on
veut regarder, comme de l'animation, des comédies, documentaire ou des
films. Le problème est que cette classification est très large,
et certaines chaînes peuvent être dans plusieurs catégories.
Par exemple, Happy Tree Friends est une série d'animation flash, mais la
chaîne qui diffuse la série portant le même nom se trouve
dans la catégorie comédie. Donc, il faut surveiller
régulièrement les nouvelles chaînes ajoutées et les
visionner pour bien se rentre compte de la programmation. Mais, un point
positif sur ces nouveaux ajouts sont quelques chaînes françaises
comme TV5monde et ShortsTV France, ainsi que des chaînes ne programmant
pas que des nouveautés comme Silent movies channel et Channel
Frederator. Certes, voir des films muets sur un écran d'ordinateur
n'est, peut être, pas le meilleur moyen de valoriser ces films, mais il
permet de toucher un public plus jeune.
Ci-dessous une liste des chaînes ayant le plus
de courts métrages dans leurs programmations, cette liste n'est pas
exhaustive et risque de changer régulièrement, mais cela nous
donne une idée générale des offres de Joost. On pourrait
ajouter les chaînes « lifestyle » avec leur cours de cuisine,
défiler de mode et magasines sur la mode, les hobbies et autres, mais
cela se rapproche plus de la programmation de télévision
classique.
Animation
Aardman Animations Adult Swim
Channel Frederator G.I. Joe
GONG
Heavy Animation
Ren and Stimpy
Saturday Morning TV Transformers
Wild Light
Comédie
Bite TV
BoomChicago
Comedy Central
Comedy Express TV DMGI Comedy
Funnybone
Happy Tree Friends
Heavy Comedy
Just For Laughs Mondo Mini Shows National Lampoon
Onion News
Pulp Secret
Spike TV
Superdeluxe
The Independent Comedy Network WBTV - Before They Were
Megastars
|
Film
Alliance Atlantis Sci-Fi Films Guardian Films
Horror Channel
IndieFlix Premier Hits
IndieFlix: Indies on the Edge Movieola - The Short Film Channel
Paramount Pictures
Really Terrible Film Channels SHORTSTV
SHORTSTV Corto
SHORTSTV France
Silent Movies Channel
Documentaire
Best of National Geographic
Chat the Planet
Community Channel
Earth Talk Today
Explora Channel
IndieFlix Docs that Rock
MTV Staying Alive
National Geographic History and Exploration
National Geographic People and Places National Geographic
Wild
National Georgraphic Animals and Nature New
Atlantis
Off the Fence Docs
Terra
Wall to Wall Documentary
Witness
|
|
En juillet July 2007, le fournisseur de IPTV Babelgum annonce
la signature de 30 contrats signés avec différents distributeurs
de contenus5. Ainsi, de nombreuses heures de vidéo en tout
genre sont disponibles. De plus, une des chaînes proposées par
Babelgum diffuse des films sélectionnés par le festival du film
court Rushes Soho.
Liste complète du contenu proposé sur Babelgum:
3DD - Music live performance and documentary
Associated Press - Daily feeds of news, showbiz, weather
BBC MotionGallery - Documentaries Big
Picture Limited - Lifestyle
Black Diamond - Extreme / Action Sports
Breakthru Films - Short films and animation
Entertainment Rights - Saturday morning TV.
Retro cartoons etc
Fight Network - Boxing
Filmchest - Cult films
Gong Anime - Japanese animation
IMG
Fashion - Fashion, trends, gossip Gamer
TV - Gaming magazine show Golf
Red Bull Race - Aeroplane Racing
Indivisual - Martial Arts, Circus etc, Goal
Parade, Silent Films
Intervision - Travel and Literature
ITN - Daily feeds of news, showbiz, weather
Journeyman Films - Documentaries
Kiteboard Pro World Tour (GPF) -
Kiteboarding
Ministry of Sound TV - Major UK dance music
aggregator and distributor
Off The Fence - Nature documentaries
QOOB - Shorts and animations
Quattro Media (4M sports) - Sports content.
World of freesport
Rethink Entertainment - Factual Entertainment
Reuters - Current Affairs
Rushes - Soho Film Festival
Shine Limited - Factual Entertainment
Spike Lee - Documentary / shorts Urban
Canyons - Music Programming West Side Eclectic -
Comedy
World Wide Entertainment - Sports clips and
bloopers; exercise programmes
WYSIWYG - Films
Zed - Documentaries
|
|
5
http://www.iptv-news.com/content/view/1132/64/
Le contenu de Babelgum TV
info
divers
9%
film
31%
18% documentaire
sport
18%
12%
music 12%
info film
documentaire music
sport
divers
Dans le graphique ci-dessus, les chaînes ont
été catégorisées selon leur contenu : sport,
musique... La section « divers » rassemble toutes les chaînes
sur la mode, les voyages, jeux et autres divertissements. Donc on peut voir
d'après la liste et le diagramme qu'il y'a une place non
négligeable faite aux courts métrages. On peut également
rajouter les chaînes de documentaire ou de musique, car on peut
considérer leurs contenus comme étant des courts
métrages.
Contrairement aux chaînes de télévision
classiques comme TF1, M6 et autres, les courts métrages ont une place
limitée due aux autres programmes déjà établis
comme les séries, téléfilms, émissions diverses,
journal et magazines. Joost et Babelgum étant très jeune dans
leur création et souvent regardé sur un ordinateur permet des
habitudes de visionnage des spectateurs complètement différents
que la télévision classique. Par exemple, les
téléspectateurs regardent, le plus souvent, la
télévision dans un canapé, alors que regarder un
ordinateur se fait plus dans une chaise. Donc, les spectateurs de ces nouvelles
IPTV ne s'attendent pas à retrouver les mêmes programmes que sur
une simple télévision, mais préfèrent
découvrir de nouveaux contenus d'une manière innovante.
Une liste des différent organismes et site d'information
dans les domaines de la télécommunication et de la
télévision numérique
L'observatoire européen de l'audiovisuel
http://www.obs.coe.int/db/gavis/00002500.html
ITU - UIT (International Telecommunication Union - Union
internationale des télécommunications)
http://www.itu.int/
ETO (European Telecommunications Office) http://www.eto.dk/
Organismes internationaux de normalisation CEN : European
Committee For Standardisation http://www.cenorm.be/
CENELEC (European Committee For Electrotechnical
Standardization) http://www.cenelec.be/
DAVIC (Digital Audio-Visual Council) http://www.davic.org/
ETSI (The European Telecommunications Standards Institute)
http://www.etsi.org/
IDATE (Institut de l'audiovisuel etdes
télécommunications en Europe)
IEC (International Electrotechnical Commission - Commission
électrotechnique internationale) http://www.iec.ch/
ISO (International Organization for Standardization -
Organisation internationale de normalisation)
http://www.iso.ch/
FR: AFNOR (Association française de normalisation)
http://www.afnor.fr/
US: ANSI (American National Standards Institute)
http://www.ansi.org/
Sites des institutions de l'Union européenne serveur
EUROPA : http://europa.eu.int/
Politique de l'audiovisuel (Commission européenne -
Direction générale de l'Education et de la Culture)
http://europa.eu.int/comm/avpolicy/index_en.htm
Politique de la société de l'information
(Commission européenne - Direction générale de la
Société de l'information)
http://europa.eu.int/comm/dgs/information_society/index_en.htm
Asymmetric Digital Subscribers Line Forum
http://www.adsl.com/
Autres ressources sur l'ADSL ( Site de l'UIT)
http://www.itu.int/Sites/wwwfiles/net_adsl.html
ATM (Asynchronous Transfer Mode) http://www.atmforum.com/
Autres ressources sur l'ATM ( > Site de l'UIT)
http://www.itu.int/Sites/wwwfiles/net_atm.html
ATSC : (Advanced Television Systems Committee)
http://www.atsc.org/
DVB : (Digital Video Broadcasting) http://www.dvb.org/
Worldwide TV Standards - A Web Guide
http://www.ee.surrey.ac.uk/Contrib/WorldTV/
Groupes de promotion des normes, DIGITAG (Digital Terrestrial
Television Action Group) http://www.digitag.org/
Organisations professionnelles représentant les
organismes de radio-télévision, ABU - AsiaPacific Broadcasting
Union
http://www.abu.org.my/
ACT - (Association of Commercial Television Association des
télévisions commerciales)
http://www.acte.be
EBU - UER (European Broadcasting Union - Union européenne
de radiotélévision)
http://www.ebu.ch
NAB - National Association of Broadcasters
http://www.nab.org/
Organisations professionnelles représentant les
entreprises du câble EUR: ECCA (European Cable Communications
Association)
http://www.ecca.be
US: NTCA (National Cable Television Association)
http://www.ncta.com/
Organisations de lutte contre la piraterie numérique
AEPOC (Association Européenne de Protection des Oeuvres
Cryptées) http://www.aepoc.org/
IIPA (International Intellectual Property Alliance)
http://www.iipa.com/
Livre blanc, juin 1999 (au format RTF).
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/forum/livre.rtf
Forum de discussion ouvert par le Ministère de la Culture
et de la Communication ( > Site du Ministère de la Culture et de la
Communication).
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/forum/
Différents rapports sur la télévision
numérique, la numérisation du câble et du MMDS sont
accessibles sur le site de l'ODTR (Office of the Director of Telecommunications
Director).
http://www.odtr.ie/html/information.html
Sites d'information spécialisés sur la
télévision numérique, DMeurope
http://www.dmeurope.com
IPTV Crash Course. WEBER Joseph M., NEWBERRY Tom. San Francisco
: McGraw-Hill
http://www.tvnt.net/technique_V2.htm
http://www.telecom.gouv.fr/fonds_documentaire/rapports/tvnumeriquevf.pdf
CHAPITRE II : INTERNET
Introduction
Depuis son invention l'ordinateur a évolué
à pas de géant en terme de vitesse de processeur, qualité
de l'image et du son, portabilité, capacité de stockage. Et
Internet est devenu quasiment indispensable pour tout détenteur
d'ordinateur, outil de recherche, lieux de divertissement, moyen de
communication. D'après Wikipédia, l'encyclopédie libre,
Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessible au
public des services comme le courrier électronique et le World Wide Web.
Ses utilisateurs sont désignés par le néologisme «
internaute ». Techniquement, Internet se définit comme le
réseau public mondial utilisant le protocole de communication IP
(Internet Protocole). Le web est un système hypertexte public
fonctionnant sur Internet et qui permet de consulter, avec un navigateur, des
pages mises en ligne sur des sites. L'image de la toile vient des hyperliens
qui lient les pages Web entre elles. De nos jours, l'Internet est devenu une
grande plateforme multimédia grâce au format de compression et
à l'augmentation de la vitesse des transferts de données. Il y'a
des centaines de sites qui permettent de visionner des films, d'autres de la
télécharger plus ou moins légalement, d'autres sont juste
des outil de promotion ou d'information sur les films. Alors comment trouver
son chemin dans la toile ? D'abord nous allons étudier la question du
téléchargement et commencer par la naissance des
communautés de P2P et comment cela a évolué pour donner
des possibilités légales de téléchargement avec la
VOD.
L'histoire du P2P
Il y'a près de dix ans déjà, en 1998 que
Shawn Fanning décida de créer un logiciel afin d'échanger
des fichiers MP3 entre amis sur le Net au lieu de se déplacer à
chaque fois pour échanger des CD. Une idée simple mais qui a
révolutionné les habitudes de consommation, d'utilisation du web,
de l'industrie du disque et des autres médias. En quelques mois le
logiciel est téléchargé des milliers de fois.
La RIAA (Recording Industry Association of America), prise de
court par le P2P, et par les baisses substantiel de vente de CD ( -20 % sur les
deux titres ) décide de porter plainte contre Napster pour violation des
droits d'auteurs. Et en 2000, Napster se retrouve face aux avocats de Metallica
et Dr Dre. Alors pour éviter la fermeture des serveurs, Napster lance le
déploiement immédiat d'un filtre anti-piratage empêchant la
circulation des morceaux sous le coup de droits d'auteurs. Ceci à pour
cause la diminution drastique des titres disponibles et la migrations des
utilisateurs de Napster vers d'autres systèmes d'échange de
fichiers MP3 comme Napigator. Ainsi un nouveau Napster payant naîtra le
premier trimestre 2002 suite à un accord signé avec la National
Music Publishers Association (NMPA) qui regroupe les éditeurs de musique
américains indépendants. Maintenant les réseaux P2P comme
Emule et Kazaa n'échangent pas seulement des fichiers audio mais aussi
des fichiers vidéo grâce au format DivX. L'industrie du
cinéma s'est cru longtemps protégé du
phénomène de piratage dû à la taille énorme
des fichiers vidéo, mais l'apparition du format de compression DivX leur
a prouvé le contraire.
Explication du phénomène P2P
Dans un article paru dans « sens public6
» Sophie Boudet-Dalbin nous donne quelques explications sur le
phénomène P2P. Parmi l'ensemble des éléments
avancés par les utilisateurs des réseaux P2P, trois causes
principales sont souvent évoquées comme justifiant le
téléchargement d'oeuvres, notamment cinématographiques.
Un grand nombre d'internautes critiquent le coût de
vente, dans les circuits de distribution actuels, des oeuvres
cinématographiques. Pour beaucoup, si l'internaute pirate, sait qu'il a
choisi de commettre un acte illégal face à la pression du prix
actuel de la culture et que dans tous les cas, certains n'ont pas les moyens
financiers d'acquérir ces produits.
Autre argument avancé : le choix proposé sur
les réseaux P2P. Beaucoup d'utilisateurs critiquent la sélection
des films distribués en Europe. Ils découvrent, grâce aux
listes de discussions sur les réseaux P2P notamment, des films peu
connus qu'il est impossible de se procurer et d'acheter dans le commerce.
Certains utilisent également ces systèmes afin d'obtenir des
oeuvres épuisées et donc impossibles à acquérir par
les réseaux traditionnels. Le travail d'internautes pour sous-titrer les
films permet en outre de diffuser à un public plus large des films
rarement traduits ou exportés (comme par exemple des films d'animation
japonais). Au final, les internautes tiennent à marquer une
volonté de « non-alignement culturel ».
Enfin, le besoin de tester les nouveaux produits incite
à télécharger. Cela précède, en
théorie, l'achat. L'utilisation des réseaux P2P serait le
meilleur moyen de se faire une idée de ce que l'on veut acheter.
On voit cependant que le public a du mal à faire
abstraction du support. Il est toujours possible de graver les fichiers
téléchargés par les systèmes de P2P sur CD, mais
les services associés qu'offrent les DVD sont déterminants. Il ne
faut pas négliger la valeur de services comme le support physique, les
compilations à la demande, la recherche, le filtrage, etc.
6
http://www.sens-public.org/spip.php?article321
La production et la mise à disposition d'un contenu
coûtent de moins en moins cher. La distribution en ligne est un acte
assez simple. Reste à créer notoriété,
crédibilité et trafic, ce qui est sans doute l'une des
justifications majeures de la présence et du coût de
l'intermédiaire. Le P2P est le symptôme d'une relation
différente à l'oeuvre, à l'art, à l'artiste,
à l'industrie. Tout cela est en mutation.
La VOD et location de DVD par Internet
Pour les internautes ne souhaitant pas pirater des oeuvres et
surtout d'avoir une meilleur garantie de la qualité de ce qu'ils vont
regarder préféreront les service de VOD et location par internet.
Cela fait déjà plusieurs années que les internautes
peuvent acheter leur DVD en ligne avec des sites comme amazon, fnac,
priceminster, ebay et bien d'autres encore. Le grand avantage de ses services
et qu'il n y'a plus besoin de ce déplacer physiquement et permet de
rechercher des films rares. La VOD permet de voir un grand nombre de films en
évitant pour les cinéphiles d'avoir des étagères
remplie de DVD.
Avec la VOD, deux modes de mise à disposition des
vidéos sélectionnées sont disponibles: streaming (dans ce
cas, il n'y a pas d'enregistrement sur le disque dur et on visionne le document
au fur et à mesure de sa transmission), téléchargement
simple (donc avec stockage sur le disque dur avant lecture) ou
téléchargement progressif (qui permet de commencer à
visualiser le film avant qu'il ne soit complètement
téléchargé). Tous les transférts de films sont
soumis à des téchnologies de protection. Le DRM (Digital Right
Managment) présenté par Microsoft est utilisé en
majorité. Il permet de limiter la durée d'utilisation du film
dans le temps, et interdit toute copie. Avec le DRM de Microsoft, le
média téléchargé n'est généralement
« lisible » que sur l'ordinateur qui a été
utilisé pour le téléchargement (ou éventuellement
sur un ou deux autres si l'achat de licences multiples a été
proposé). Il en est de même pour les copies sur DVD, qui ne
fonctionneront donc, ni sur un autre ordinateur ni sur un lecteur de salon.
Exemples de sites de VOD
|
mode de transfert
|
Validité de la location
|
Protection numérique
|
Canalplay
|
Téléchargement progressif
|
24h
|
DRM
|
TF1Vision
|
Streaming
|
3 à 24h
|
DRM
|
TPSVOD
|
Streaming
|
3 à 24h
|
DRM
|
VODEO TV
|
Streaming ou téléchargement
|
48h ou achat
|
DRM
|
Arte VOD
|
Téléchargement progressif ou simple
|
48h
|
DRM
|
FNAC
|
Téléchargement
|
achat
|
DRM
|
|
La VOD représente un avantage majeur pour le court
métrage car cela permet tout simplement de voir des films qui ne sont
pas accessibles en grand magasin, comme les Fnac et Virgin.
Locafilm fonctionne comme le site de location en ligne
américain Netflix, son précurseur -fondé en 1998- et
inspirateur-. L'internaute s'inscrit sur Locafilm, choisit une formule
d'abonnement (forfaits mensuels ou packs permettant de louer 2 à 4 DVD
par mois ou de visionner 10 à 100 DVD par an pour des tarifs allant de
26euros à 265), constitue une liste d'au moins 20 titres qu'il
désire regarder.
Locafilm fait parvenir sous enveloppe deux de ses souhaits.
C'est à ce moment-là, que Locafilm diverge de ses concurrents
physiques classiques. Ce service n'applique aucune pénalité de
retard : l'amateur de 7ème art peut prendre autant de temps qu'il le
souhaite pour voir son oeuvre fétiche. Lorsque c'est fait, il renvoie
dans une enveloppe prépayée ses disques à Locafilm et peut
recevoir deux autres titres de son classement, tout ça sans se
déplacer ni dépenser un centime.
La formule a séduit les internautes. La
société, basée à Lyon, affiche un chiffre
d'affaires en progression de 200% d'une année sur l'autre. Avec 32.000
clients et 600.000 connexions, locafilm est la deuxième dans la location
en ligne, derrière Glowria.
Locafilm possède un catalogue impressionnant : plus de
17.000 références, bien plus que ce que peut proposer et stocker
un vidéoclub traditionnel. Chaque film comporte sa fiche que peuvent
compléter et noter les utilisateurs comme les critiques de
cinéma. La réservation se fait par le net comme par
téléphone.
L'Internet-TV : qu'est ce que c'est ?
Sites de partage vidéo
dailymotion
eyeka
Google video
ifilm
kewego metacafé
MobIR
MSN soapbox
mypsace Scroon TiviPro Vigloo Vpod
Yahoo video
youtube
|
|
L'Internet-TV, webtv, site de partage vidéo, met
à la disposition du public des contenus audiovisuels à travers le
World Wide Web et utilise pour la transmission des données la
technologie du streaming. Afin de permettre aux internautes de visionner leurs
programmes sur le Net, les opérateurs convertissent leurs
émissions vidéo en un format compatible avec l'Internet et les
présentent sur leurs pages Web. Pour visionner, l'utilisateur a recours
à son navigateur Web, complété par les plug-in
multimédia correspondant (Windows Media Player, Real Player, Quicktime).
Habituellement, il suffit d'avoir une liaison Internet ISDN (RNIS). Ces webtv
peuvent être classés sous différentes catégories
suivant leur offre. D'abord il y'a les sites de
service communautaire de vidéo personnelle comme
myspace, puis il y'a des sites plus basés sur le modèle de la
télévision comme
Latélélibre.fr, et des
sites plus spécialisé dans le court métrage. Nous allons
examiner quelques sites les plus intéressants en terme de
phénomènes de société comme youtube avec ces
problèmes juridiques et en terme de valorisation des courts
métrages comme ifilm et eyeka.
|
Un exemple de réussite sur le web :
|
série Chad Vader, consacrée à un
gérant d'épicerie, frère cadet du
redoutable homme en noir de La guerre des étoiles. En quelques mois, les
mésaventures de Chad Vader ont été vues par plus de dix
millions d'internautes. Sur cette lancée, les deux réalisateurs
ont laissé leur emploi,
produit un DVD réunissant les premiers épisodes
de la série et imposant leur propre espace
|
Web, celui de Blame Society Productions (
www.splu.net)
|
|
|
Ces dernières années sur le net il y'a eu une
explosion de « User-generated content » (contenu
généré par les utilisateurs). Ceci est du à
l'engouement des plateformes de partage vidéo comme DailyMotion et
YouTube. Ces sites permettent aux internautes de publier, partager, visualiser,
noter et commenter des vidéos.
Le géant Youtube, est un des sites les plus
visités au monde, avec un inventaire qui comprend des millions de clips.
On y trouve tout et n'importe quoi, même des courts métrages
figurant dans la catégorie«short film». YouTube classe les
courts métrages selon leur popularité, l'appréciation du
public et les catégories dont ils relèvent.
IFILM, un autre site de partage vidéo, ressemble
beaucoup à youtube car il permet de déposer des vidéos
regarder par des millions d'internautes chaque mois. Son inventaire comprend
des clips de longs métrages, music videos, court métrage, TV
clips, bande annonce de jeux vidéo, sports. Ifilm a de nombreux
partenaires publicitaires comme Sony, Time Warner, Walt Disney, Microsoft, HP,
Dell, Intel, Activision, T-Mobile, Verizon, Toyota et Honda.
En Octobre 2005, IFILM fut racheté par Viacom
International, Inc., et fait part du groupe MTV qui inclut, MTV, VH1,
Nickelodeon, Comedy Central, TV Land, CMT, Spike TV et Logo. Le group MTV est
un des plus gros au monde avec une capacité d'attendre plus d'un
milliard de téléspectateurs à travers le monde. Donc un
film diffusé sur ce réseau, aurait des possibilités
beaucoup plus réelles que sur youtube.
Plus proche de nous en Europe, Kewego et Scroon crée
de nouveaux services. Créée en 2003 par Michel Meyer et Olivier
Heckmann, Kewego développe une des premières plateformes
européennes d'agrégation et de diffusion de contenus audiovisuels
à destination des particuliers et des professionnels. Kewego est
présent dans 1 0 pays européens et offre des services aux
professionnels tels que la création et diffusion de publicité ou
de sites vidéos. Par exemple, M6.fr s'est mis en partenariat avec Kewego
un site gratuit d'échange de vidéos appelé
wideo.fr.
Scroon a été conçu et bâti
d'emblée sur une architecture convergente entre le web et le mobile.
Autrement dit, ce n'est pas un site Internet de partage vidéo auquel on
a rajouté une application mobile, ou l'inverse. Scroon permet d'envoyer
des vidéos depuis un ordinateur, mais aussi depuis un mobile.
Cette mode de contenu généré par les
utilisateurs se déplace de l'ordinateur et s'attaque au
téléviseur. WAT lancé parTF1 avec la technologie de
dailymotion permet d'avoir les vidéos les plus populaires
diffusées sur la chaîne. Mais la vraie innovation a
été faite par free
qui lance une offre permettant aux internautes de devenir
créateurs et animateurs de leur propre chaîne et de partager leurs
contenus en Live ou en différé. Free sera très vigilant
afin d'éviter que les contenus ne soient publiés sans
autorisation comme c'est le cas, trop souvent selon certains, sur les sites de
partage de vidéos en ligne. Et donc pour limiter les dérapages ou
les violations de vidéos protégées par des copyright, Free
a mis en place un système d'alerte afin de signaler tout abus. Les
programmes non conformes rapportés seront supprimés.
Particularité importante de ce service, il est accessible directement
sur un téléviseur et pas seulement sur le PC, à la
condition d'être équipé d'une Freebox HD.
Finalement le site de partage vidéo le plus
intéressant en terme de contenu et de valorisation, est Eyeka.
Fondée en 2006 il n'offre pas un inventaire fourre tous, mais des
catégories beaucoup plus classifiées et ordonnées avec une
sélection limité de vidéos. Par exemple dans la
catégorie fiction, on peut trouver les sous-catégories suivante :
abstrait, animation, fausses pubs, fausses bandes
annonces, action, drame, horreur, humour, romance, science
Fiction et manga. Les vidéos peuvent être ensuite triées
par intérêt, moins vues, plus vues, plus récentes ou plus
anciennes, mieux notées ou moins bien notées. De plus, des
inscriptions à des compétitions sont proposées pour les
réalisateurs. L'attrait réel de eyeka est ses chaînes
thématiques vraiment variées sur le contenu et leur rôle.
Certaines chaîne sont des vitrines de festival comme Kosmopolite ou
FrancoFoliesTV. D'autres chaînes, comme pilotes d'essai, sont plus
ciblés à l'usage des professionnels, ainsi les
réalisateurs sont représentés auprès de
professionnels de l'audiovisuel par eyeka. Et certaines chaînes ont des
thématiques contemporaines sur les jeux vidéo et autres
phénomènes de société comme second life. Cette
chaîne observe la manière dont l'univers virtuel prolonge et
enrichit la réalité, jusqu'à l'influencer en retour avec
ses concerts, expositions, projections, soirées, débats, et
concours. Bien entendu, eyeka permet également de visionner des
vidéos sur téléphone portable sur WAP.
Web TV de eyeka
Politique Remix Kosmopolite Canal mobile
PoliTIC Show Festival 4 Écrans Services Mobiles
François Nemeta Prix Eyeka Street Mobile News
Prix Eyeka Vidéo Connexion Face Hunter
Pilotes d'essai Les filmistes Chro.TV
Voyage Bikini's College Generations
Eyeka Series Jérémie Roux Factoïd
World of Electors L'autre TV Xavier Faltot
Second Life Reports Systaime Canon
48 Hours Film Project FrancoFoliesTV Salon de la TV
Eyeka assure la promotion et la distribution, directement ou
indirectement, des créations auprès de ses clients et de ses
partenaires, notamment des fournisseurs de services de communications
électroniques (e.g. opérateurs de téléphonie
mobile), des prestataires de services en ligne sur Internet, des entreprises de
communication audiovisuelle (e.g. chaînes de télévision) ou
radiophonique, des entreprises de presse, des annonceurs, des agences de
publicité et des clients finaux (e.g. utilisateurs de
téléphones mobiles, utilisateurs de l'internet). Donc, eyaka
assure un partage des revenus avec ces contributeurs en cas de distribution
avec d'autres partenaires. La
diffusion en ligne sur la plateforme
eyeka.com n'entraîne aucune
rémunération, mais des possibilités de revenu pour les
créateurs.
Mais tous les sites de partage vidéos ne
vérifient pas scrupuleusement les contenus chargés sur leur site,
donc on peut y trouver de nombreuses vidéo non seulement
diffusées mais modifiées sans le consentement des ayants droit.
Donc, nous allons voir les complications juridiques rencontrées par les
web tv.
Les problèmes juridique rencontré par
l'internet-tv
Christophe Roquilly est Professeur de Droit à
l'EDHEC7, il parle des difficultés juridiques
rencontrées par youtube sur son blog.
Voici ce qu'il dit :
la plainte déposée par Viacom à
l'égard de Youtube devant le « United States District Court for the
Southern District of New York », ainsi que la réponse « en
défense » de Youtube. Viacom développe dans un premier temps
une critique soutenue du modèle retenu par Youtube, et par lequel
Youtube s'approprierait la valeur de contenus créatifs à une
très large èchelle, sans paiement d'aucune licence. Bien que
Youtube se présente comme un forum pour les utilisateurs souhaitant
partager leur propre contenu original en vidéo, Viacom considère
qu'une très large part de ces contenus constituent des copies d'oeuvres
protégées, telles que South Park, MTV Unplugged, etc. Viacom a
identifié plus de 150.000 clips video sur lesquels Viacom est titulaire
d'un copyright ; ces clips auraient été vus sur Youtube plus de
1,5 milliard de fois ! Qui plus est, Youtube n'aurait fait que très peu
d'effort afin de prévenir ces copies massives. Bien au contraire, la
construction d'une vaste bibliothèque comprenant les contenus en cause
constitue le modèle économique de Youtube, ce qui a permis
à l'entreprise de développer ses parts de marché, de
gagner des revenus significatifs et d'augmenter la valeur de l'entreprise.
L'achat de Youtube par Google en constitue l'évidente illustration.
Selon Viacom, Youtube a réussi le tour de force d'atteindre ces
objectifs en transférant le contrôle de son site aux titulaires
des copyrights. Ceux-ci doivent en effet consulter le site tous les jours afin
d'y détecter d'éventuelles violations de leurs droits. Mais
Viacom va encore plus loin dans son offensive, en reprochant à Youtube
d'avoir mis en place des fonctions permettant aux utilisateurs d'empêcher
les titulaires des droits de pouvoir détecter l'existence d'atteinte
à ceux-ci.
Viacom développe ensuite dans sa plainte la nature de
son action en justice, en la plaçant sur le terrain de la Section 106 du
Copyright Act of 1976, 17 U.S.C. § 101 et seq. Viacom revient en
détail sur la manière dont Youtube copie les vidéos dans
son propre format de logiciel, les ajoute sur son propre serveur, et les rend
disponibles à la consultation sur son propre site. Youtube met
à
7
http://performancejuridique.blogspot.com/2007/05/viacom-vs-youtube-internet-kills-video.html
la disposition des utilisateurs des « micro photos
» (vignettes) afin de leur permettre de visualiser ce qui les
intéresse. La description de l'accès aux vidéos sur
Youtube est parfaitement détaillée par Viacom.
Viacom insiste sur le fait que Youtube a totalement
conscience de ses actes (et de la vaste contrefaçon qu'elle commet). Ces
actes sont bel et bien commis sur le site dont Youtube est propriétaire,
comme l'atteste les conditions générales d'utilisation
présentes sur le site. Comble de l'ironie, ces CGU font apparaître
que Youtube demande aux utilisateurs de lui accorder une licence mondiale en
vue d'utiliser, de reproduire, de diffuser, de représenter, etc... les
vidéos que les utilisateurs ajoutent sur le site. Viacom reproche
à Youtube d'avoir échoué dans la mise en place de mesures
qui pourraient réduire considérablement (voire éliminer)
l'énorme volume de copies illicites circulant sur le site. Or Youtube a
le droit et la capacité de les contrôler. L'incurie de Youtube
(toujours selon Viacom) est d'autant plus blâmable qu'elle a
montré sa capacité à gérer les protections
adéquates pour les contenus sur lesquels elle avait acquis au
préalable une licence...
Viacom conclut donc à la violation de copyrights par
représentation auprès du public de
contenus protégés, par diffusion publique, reproduction de ces
mêmes contenus, contribution à la violation de copyrights,
entre autres choses.
Dans sa réponse à la demande de Viacom, Youtube
s'appuie sur le DMCA (Digital Millennium Copyright Act) qui fait, selon elle,
la balance entre les droits des détenteurs de copyright et la
nécessité de protéger Internet en tant que nouvelle forme
de communication. Pour Youtube, la plainte de Viacom met en danger la
manière dont des centaines de millions de personnes échangent
légitimement des informations, des nouvelles, des opinions politiques,
etc... Youtube se présente comme respectant l'importance des droits de
propriété intellectuelle et les règles en vigueur dans le
cadre du DMCA. Déniant la plupart des allégations
développées par Viacom dans sa demande, Youtube reconnaît
toutefois certains éléments : le site est bien un forum
dédié aux utilisateurs afin qu'ils puissent partager des contenus
originaux ; le site de Google contient effectivement une fonction de recherche
des vidéo clips, incluant des liens vers Youtube ; Youtube encourage les
utilisateurs à « poster » des vidéo clips ; le
procédé de stockage décrit par Viacom est exact ; les
utilisateurs de Youtube doivent accepter les CGU avant de « poster »
des vidéo
clips, ces CGU contenant certaines restrictions quant aux
types de vidéo clips autorisés ; Youtube a bien envoyé des
lettres à des tiers dans lesquelles il leur est reproché d'avoir
permis à des utilisateurs de faire une utilisation non autorisée
des services de Youtube ; Youtube dispose effectivement de moyens de protection
pour que les titulaires de copyright puissent trouver les vidéo clips
ayant été « postés » par les utilisateurs ;
après l'acquisition de Youtube par Google la fonction « recherche
» à la disposition des utilisateurs permet d'identifier 1000
vidéo clips pour chaque requête faite par l'utilisateur; Google a
annoncé être en mesure dans l'avenir de fournir des technologies
anti-piratage.
Youtube rejette néanmoins l'ensemble des violations
alléguées par Viacom, et ce pour plusieurs raisons : la
protection par la règle du « port sur » (safe harbors) du
DMCA, l'existence de licences expresses ou tacites accordées par Viacom,
la protection par la doctrine du « fair use » (usage loyal), entre
autre.
Les possibles solutions contre le piratage
Bien entendu, les pirates n'ont pas attendu le
numérique pour pirater les films. Avec l'apparition du
magnétoscope grand publique, de véritable marché
parallèle ont vu le jour surtout en Asie, mais cela n'a pas
détruit le cinéma comme l'a cru Jack Valenti. Créateur de
la MPAA (Motion Picture Association of America), Valenti devient surtout
célèbre pour ses attaques contre Sony. Mais contrairement
à ce qu'il a prédit, le marché de la vidéo a
rapporté des revenus important pour l'industrie du septiéme art.
Toutefois, son combat contre la piraterie lui a valu la légion d'honneur
Française et une étoile à Hollywood.
De nos jours, la piraterie est devenu beaucoup plus difficile
à contrôler et peut être pratiqué par n'importe qui
n' importe où du moment que l'on possède les bon outils
informatique et un accès à Internet. Donc, face au piratage
numérique, tous les secteurs de l'industrie et les medias sont obliger
de trouver des solutions comme faire appelle à des
sociétés spécialisé dans la protection des droits
d'auteur comme CopeerRight Agency, ou d'utiliser nouvelles technologies comme
le Rimage Video Protect (RVP). Et bien sur le gouvernement ne reste pas
à l'écart contre le piratage avec la mission de lutte contre le
téléchargement illégal qui devra rendre un rapport fin
octobre 2007. La ministre de la Culture Christine Albanel a
déclaré qu' « il faut dissuader les internautes de
télécharger illégalement, sortir de cette situation
d'impunité absolument totale, de cette idée qu'il est tout
à fait normal de prendre autant de musique et de films qu'on veut
gratuitement »8.
9
D'abord, il y'a le DRM (Digital Right Management) ou gestion
des droits d'auteur numérique et son cortége de polémique
entre les partisans pour et ceux qui sont contre. Les industrielles, surtout
américain se sont rapidement précipité dessus, et une fois
de plus Jack Valenti a déclaré la mort du cinéma. Le
sénateur Fritz Holling a proposé un projet de loi visant à
équiper tous les appareils électroniques de dispositif
anti-copie. Une mesure excessive, car cela voudrait dire que plus personne ne
pourrait rien enregistrer sans avoir d'autorisation légal, donc un vrai
risque pour la
10
liberté et la démocratie car cela signifierai
référencer tous les ordinateurs . En terme de
8
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-951868@51-951870,0.html
9
http://www.cerna.ensmp.fr/Documents/OB-AGG-SyntheseDRM.pdf
10 compte rendu analytique des travaux du parlement
sur l'économie numérique :
http://www.senat.fr/cra/s20030624/s20030624H21.html
de la transposition en droit français de la directive
européenne 200 1/29/CE sur l'harmonisation de certains aspects du droit
d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information.
Ainsi le chaptire IV de la loi, intitulé Mesures techniques de
protection et d'information, traite du DRM. Bien entendu, le DRM n'est pas le
seul moyen pour les industriels de protéger leur contenues, nous allons
en voir quelques uns.
Une technique très répandue pour la protection
des images numérique est le watermaking12 ou tatouage
numérique. Technique de marquage qui consiste à insérer
une signature invisible et permanente à l'intérieur des images
numériques transitant par les réseaux, tel Internet, afin de
lutter contre la fraude et le piratage et d'assurer la protection des droits de
propriété intellectuelle. Dans chaque image est
insérée un code d'identification imperceptible et
indétectable par tout système ignorant son mode d'insertion. Il
permet notamment de garantir la preuve de paternité d'une oeuvre
numérique. Il dissuade le pirate dans la mesure où cette
"signature" peut être retrouvée dans chaque copie de l'image
originellement marquée.
Lors de la convention internationale de la diffusion 2007
(IBC), Rimage a présenté sa nouvelle application de gestion de
copie. Rimage est l'un des plus grand fournisseur de CD et DVD enregistrable au
monde, utilisés par les entreprises pour produire des disques avec un
contenu numérique personnalisé à la demande. Rimage Video
Protect bloque les programmes de ripping et de copie mais n'affecte pas la
qualité de l'enregistrement du contenu protégé. Les films
peuvent être projetés dans la meilleure qualité, mais ne
peuvent pas être copiés. L'application de Rimage est une solution
logicielle passive qui renferme les documents sur un DVD, et donc
protège les données contre les programmes de ripping largement
répandus. Les documents de contrôle de la copie ne sont pas
sauvegardés sur le même secteur que les données du contenu
réel. Ainsi, il n'y a pas besoin de logiciel supplémentaire sur
les appareils.
Les grosses sociétés ayant de nombreux contenus
et logiciel à protéger, une possibilité de protection
onéreuse leur est proposée par CoPeerRight Agency.
Créée en France en 2003, cette agence est
spécialisé dans la protection des droits d'auteurs et la lutte
contre la contrefaçon numérique sur l'Internet et les
réseaux Peer to Peer. Pour cela, CoPeerRight Agency utilise un ensemble
de procédé informatique fonctionnement 24heures sur 24 dans le
monde entier. Le
11
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MCCX0300082L
12 pour plus de renseignement :
http://www-rocq.inria.fr/codes/Watermarking/
premier étant la prévention avec recherche des
premiers diffuseur de fichier contrefaits et l'identification les fuites par
« watermarking » des fichiers promotionnels. Le deuxième
procédé est le brouillage avec plusieurs moyens de
dérouter les utilisateurs comme la création et diffusion de
fichiers clones pour donner l'impression aux internautes d'avoir trouver le
fichier de qualité qu'ils recherche. Ou alors, encombrer les files
d'attentes des logiciels P2P pour ralentir les téléchargements de
fichiers contrefaits.
De véritables télévisions sur son
PC
Mais l'Internet ne se limite aux contenus amateurs
diffusés sur des sites de partage vidéos, même si certains
sites sont très bien organisé et proposent des contenus originaux
comme eyeka. De nombreuses web-tv sont disponible offrant du sport, des
documentaires, séries, animation, musique vidéo et fiction. Avec
ces web-tv, il n'y a pas les problème rencontrer par youtube, car ils
font appel à des contenus plus professionnel et utilise différent
model économique pour leur revenue et celui des réalisateurs et
autres créateurs.
Voici une liste de quelques fournisseurs de TV sur le net :
· Jalipo (
http://www.jalipo.com/epg) -
Basé en Angleterre, Jalipo est dirigé par Chris Deering,
l'ex-Président de Sony Europe. Jalipo n'utilise pas la technologie P2P,
relying instead on high-speed streaming service providers such as Limelight
Networks et Akamai. Son modèle commercial est proche de l'approche
pay-as-you-go utilisé par les opérateurs mobiles. Jalipo place
une importance majeur sur les contenus live avec les informations et le sport.
Major content deals include those with BBC World, ITN, EuroNews, and motor
sports channel Revs TV.
· Vuze (
http://www.vuze.com/app) -
anciennement nommé Zudeo, Vuze est basé sur le P2P. Mais
contrairement à Joost et Babelgum, Vuze est un pur service de
téléchargement, c'est-à-dire qu'une fois l'utilisateur
télécharge le programme, il/elle peut le regarder à
n'importe quel moment et sans être connecté à internet.
Revenues will come from a mixture of paid for and adfunded models, with a focus
on high definition programming. Les contenus sont fournis principalement par
A&E, BBC Worldwide, National Geographic, et Showtime.
· Zattoo (
http://zattoo.com) -- Zattoo fournie de
la télévision live sur PC, essentiellement du sport, chat,
informations et sitcoms. La première diffusion Zattoo P2P a
débuté en Suisse avec la coupe FIFA 2006, les matches ont
été diffusés en temps réél aux spectateurs
suisses. Les utilisateurs de Zatoo peuvent regarder n'importe quel chaîne
et rechercher d'autre contenu. Sugih Jamin, co-fondateur, donne des cours
à l'Université du Michigan, où il supervise les doctorants
sur les mesures d'Internet, protocole, et déploiement
d'infrastructure.
· Ziddio (
www.ziddio.com) - Ziddio fourni des
contenus user-generated et à été
développé
par Comcast. Les vidéos sont visible sur le site, sur
la chaîne du câble Comcast On-Demand, et bientôt sur des
écrans mobiles. Les vidéastes peuvent également inscrire
leurs films en compétition sur des chaînes comme The Style
Network, HBO et HGTV.
· Veoh (
www.veoh.com) - Veoh utilise la
technologie P2P, les contenus sont amateurs et
professionnels. Son but est se fournire un choix plus large
de contenu que les services du cable et du satellite. Le réseau Veoh est
soutenu par des investisseurs comme Spark Capital, Michael Eisner's Tornante
Company, Time Warner Inc., et Shelter Capital Partners. Leurs bureaux sont
à Los Angeles et San Diego, en Californie.
Des sites spécialisés dans le court
métrage
On peut citer l'effort fait par la BBC en terme de promotion des
courts métrages et des réalisateurs.
Le site de la BBC appelé Filmnetwork fut lancé
avec l'aide du UK Film council et contient plus de 400 courts
métrages visibles en ligne. Les fans de court peuvent laisser des
commentaires et avoir de nombreuse information sur les films et les
réalisateurs. Toutes les semaines, trois films sont
mise en avant.
Film Network a développé de nombreux
partenariats dans l'industrie cinématographique comme : short
distributors Dazzle, Short Circuit, onedotzero et les festivals du film de
Londres et Edinburgh.
Ainsi le site sert de lien
entre les réalisateurs, les
spectateurs et les autres
acteurs de l'industrie. Avec
une mise en page sobre, il
est facile de naviguer entre les différentes options
proposées sur le site. Un magasine et newsletter sont disponible, ainsi
qu'un guide pour les réalisateurs, un catalogue de court métrage.
Les films peuvent être cherchés par titre, durée,
région géographique, sélection (festival, distributeur,
université, etc), genre (drame, comédie, animation, documentaire,
musique et expérimental) ou par thème (légende urbaine,
amour/haine, réflexions, etc). De plus, on peut chercher les personnes
derrière les films comme les acteurs, producteurs, techniciens, chaque
inscrit à sa fiche avec biographie, filmographie et des messages
laissés par d'autres membres du réseau.
Un autre site anglais, Hurluberlu Films (
www.hurluberlu.com) offre une
réelle ouverture européenne. En effet, la page d'accueil donne
à l'internaute le choix entre six langues : l'anglais,
l'allemand, l'espagnol, le français, l'italien ou le
portugais. Hurluberlu offre une plate-forme de diffusion permanente de courts
métrages en libre accès. Une programmation internationale et
diverse ainsi que des forums et des liens pour plus de renseignement pour
spectateurs et professionnels du court. Malheureusement, les
génériques sont limités voir néant pour certains
films.
En Allemagne, on peut noter deux sites :
www.hagefilm.de et
www.kurzfilm.de.
Le site australien Nice Shorts (
www.niceshorts.com.au) se
présente comme un espace de diffusion consacré aux courts de
qualité du monde entier. N'empêche, le cinéma australien y
a la part du lion. Loin d'exiger l'exclusivité, le site aspire à
contribuer à une plus large diffusion des courts métrages.
Suite à l'analyse des sites communautaires comme
dailymotion et les sites plus spécialisés, ces dernier ont certes
moins de spectateurs mais offrent un cadre et une programmation beaucoup plus
gratifiant pour les films. En espérant que les cinéphiles et fans
du format court se dirigeront vers ces sites afin de vraiment découvrir
les films et leurs créateurs. Pour les professionnels, ces sites sont
également utiles pour promouvoir leurs oeuvres ou bien en chercher. De
plus, notons qu'unifrance met à disposition une liste des acheteurs et
distributeurs de courts à travers le monde. Donc, bien utilisé,
l'Internet peut être une source d'information précieuse, surtout
pour les nouveautés et les inscriptions aux festivals ou aux aides.
Même court, les films méritent d'être vus par le plus grand
nombre et dans les meilleures conditions possibles.
Allemagne distributeurs
www.interfilm.de
Danemark institution officielle
www. dfi@dfi.dk
Norvége institution officielle
www. nfi.no
agence du court
www.agencecm.com
France métrage
Espagne institution officielle
www.agencia.freak.com
agence du court
Allemagne métrage
www.ag-kurzfilm.de
Belgique institution officielle
www.cfwb.be
Italie association
www.cortoitaliacinema.com
agence du court
www.curtasmetragens.pt
Portugal métrage
Finland association
www.elokuvakeskus.com
distribution et
www.filmkontakt.com Danemark
promotion
Gréce institution officielle
www.gfc.gr
agence du court
www.houseofshorts.nl
Hollande métrage
Ireland institution officielle
www.iftn.ie
France portail de court
www.le-court.com
agence du court
www.shortfilm.ch
Suisse métrage
distribution et
www.shortfilm.com
Allemagne promotion
Canada portail de court
www.silenceoncourt.tv
distribution et
Autriche promotion
www.sixpackfilm.com
Brésil distributeurs
www.solocortos.com
Brésil distributeurs
www.synapse-brazil.com
Italie distributeurs
www.villagefilm.com
Belgique institution officielle
www.wbi.be
Ci dessous une liste non exhaustive des organismes et
associations de court métrage organisée par pays européen.
Cela permet à ceux qui le souhaitent de trouver rapidement plus
d'information sur certain pays.
MINI GUIDE DIFFUSION
Internet, outil de recherche et de promotion du court
métrage
La promotion ne passe pas seulement par plus de
visibilité, mais par un lien privilégier entre créateurs
et diffuseurs. Bien entendu, il n y'a pas que l'Internet, on peut siter
l'effort des agences du court métrage en Europe, d'unifrance et d'autre
organismes. Mais, l'Internet permet d'avoir accès à des services
utiles et complémentaires à ceux déjà offerts par
les associations et organismes.
Ainsi on peut noter le service créé par le
festival du film court de Clermont-Ferrand appelé IFP (Internet Film
Promotion). La création d'un compte IFP est réservée aux
ayants droit des films préalablement inscrits au Marché du Film
Court de Clermont-Ferrand (à partir de l'édition 2007). Ce
service a été conçu pour permettre aux responsables
déclarés et habilités d'un film d'en renforcer la
promotion ciblée en toute sérénité, tout au long de
l'année, dans le prolongement du Marché du Film Court. Plusieurs
services et options sont disponibles aux ayants droit : envoi d'invitations
ciblées à voir leur(s) film(s), choix des modes de visionnement
(téléchargement ou streaming), choix des niveaux d'autorisation,
du nombre et du délai des visionnements, consultation du suivi des
invitations et des relances envoyées, création d'un annuaire IFP,
rattachement des annuaires de l'Accès Pro, validation ou refus des
demandes de visionnement reçues, consultation du suivi des demandes de
visionnement reçues, mise à jour du profil, personnalisation du
mot de passe, édition de(s) facture(s), paiement sécurisé
en ligne, nouvel encodage d'un film sur devis.
Le Festival du film court de Clermont-Ferrant, connu au
niveau mondial, est un des plus grands et plus actif pour ce format. Il y'a
cinq ans de cela, le marché du festival a vu les premier acheteurs de
films pour une diffusion sur mobile, aujourd'hui, les festivals servent
à de grands groupes comme Cannal Plus pour leur offrir leurs
compétences afin de créer des lignes éditoriales pour les
programmes également diffusés sur téléphone
portable.
Reelport permet aux festivals de visionner les films inscrits
ce qui augment les chances d'être sélectionné sans avoir
à s'inscrire à tous les festivals. Et il permet aussi aux
réalisateurs et producteurs de rechercher des festivals en Europe, et de
faire parti du catalogue afin d'avoir la possibilité de vendre à
un distributeur. Il y'a aussi une service appeler « Distribution en ligne
» qui permet de diffuser les films sur VoD, IPTV et de
téléphone portable. Reelport présente les films sur sa
plateformes, les encode et les envoie aux distributeurs.
Des compétitions :
Au Japon, Con-Can Movie Festival (
www.con-can.com), un festival de
courts métrages, offre quelques films de sa dernière
édition, des oeuvres de deux à vingt minutes qui viennent
d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord.
Afin de faire connaître des talents méconnus, le
site californien
www.filmaka.com organise une
nouvelle compétition mensuelle en ligne. Les cinéastes sont
invités à soumettre, dans la langue de leur choix, un film d'une
à trois minutes qui respecte un thème donné
(réunion de famille, erreur sur la personne, jeu). Chaque mois, vingt
cinéastes gagnants reçoivent 500 dollars en argent comptant et
une bourse de 1 000 dollars afin de tourner un nouveau film sur le thème
du mois, lequel sera soumis au jury. Celui-ci comprend des grosses pointures
comme Colin Firth, Werner Herzog, John Madden, Wim Wenders et Paul Schrader.
Les deux gagnants de cette ronde éliminatoire passent en finale.
À la fin de l'année, Filmaka produira le long métrage du
vainqueur de ce tournoi.
Quand à Orange13, il organise des
compétitions de films réalisés avec des
téléphones portables. Ceci permet d'offrir des
possibilités de débats et de création autour de cette
nouvelle technologie.
Lancé en 2003, Nokia Shorts14 se
présente comme la première compétition de films pour les
téléphones mobiles. En trois ans, le marché a
évolué. Le nombre d'usagers a explosé et
l'équipement de tournage a singulièrement rapetissé. Ainsi
Nokia Shorts réserve maintenant une catégorie aux films
tournés avec le téléphone, à la fois caméra
et espace de diffusion. Les organisateurs du concours prodiguent quelques
conseils aux cinéastes version mobile.
13
www.orangefilmcourt.com
14
www.nokiashorts.com/flash.htm
CHAPITRE III : LES ECRANS MOBILES
Introduction
Une grande majorité de la population vit en zone
urbaine, et certains aspects de cette vie sont nomades. On voyage beaucoup,
passe de nombreuses heures dans les transports en commun,
déménagent souvent. Il y'a donc un besoin pour de petits
appareils portatifs, comme l'ordinateur portable, le vieux walkman maintenant
remplacé par les baladeur mp3 et bien évidement le plus ancien,
le livre de poche qui verra peut-être sa place usurpée par les
téléphones portables dans le métro. Le mobile n'est plus
uniquement utilisé pour passer un coup de
fils, ses fonction se sont multipliées et
diversifiées. Le téléphone mobile est maintenant
utilisé
comme source d'information, de divertissement, de moyen de
payement, de blog, d'outil de
recherche et d'e-commerce. Cependant nous sommes encore au
balbutiement de ces nouvelles
utilisations et l'aspect qui nous concerne est la diffusion de
contenu vidéo sur leurs écrans, appelé
aussi `télévision mobile' ou «le
troisième écran». Non seulement il y'a de nombreux
problème
techniques qui restent encore à résoudre ou
améliorer, comme la création de petite batterie longue
durée, création d'antenne à la fois
minuscule et puissante, quel système de diffusion utiliser. Mais
il y'a aussi des questions d'ordre social et culturel comme par
exemple comment les
consommateurs vont utiliser la technologie, quel seront les
contenus, cela vat'il bouleverser les
habitudes dans les lieux publics et bien d'autres encore.
Téchnologies
D'abord nous allons examiner les différents enjeux
technologique de se nouveau média. En effet, les géants de la
communication se battent pour le monopole, ainsi de nouveau standard sont
brevetés presque en permanence. Donc nous allons faire un aperçu
des grandes technologies utilisé et envisagée à travers le
monde.
Les innovations vital associées avec le
développement de transmission et de stockage numérique sont des
composants indispensable d'expression culturelle - mots, images, music, etc.
sont converti en code binaire (séquence élaboré de
zéros et de un) qui peuvent être lus et stockés sur des
ordinateurs. C'est un changement d'une extréme importance car il rend la
communication plus transportable et plus manipulable qu'au paravant.
Peut-être le plus important est le fait que cela permet à
différents médias de s'interconnecter. (Hesmondhalgh :199).
Il semble parfois qu'il y'a de nouveaux standards et
technologies créés chaque jour autour du monde et ce n'est pas
toujours évident pour les non initiés de se retrouver dans ce
méandre d'acronymes. Donc en premier lieu, nous allons définir la
3G15 et les normes les plus importantes comme l'UMTS et le CDMA2000
et leur évolution, se qui nous permettra de mieux comprendre les autres
technologies.
· 3G basée sur initiative de la International
Telecommunication Union(ITU) signifie 3ème génération de
technologie et réseaux sans fil. Dans le cadre de l'UIT, il existe
plusieurs normes concurrentes pour ces systèmes, dans le cadre de
l'appellation générique "IMT 2000". Elle définit la
3ème génération des mobiles, avec des possibilités
bien plus grandes, notamment concernant le transfert de données et les
nouveaux services accessibles à partir du mobile comme la vidéo
à la demande. D'après 3Gtoday il y'aurait 400 opérateurs
à travers 135 pays dans le monde.
· UMTS :Universal Mobile Telecommunications System est
la dénomination de la norme retenue en Europe pour les systèmes
de radiocommunications mobiles de troisième
15
http://www.3gtoday.com
génération, qui permettront d'offrir une large
gamme de services, intégrant la voix, les données et les images.
Il est aussi connu sous l'acronyme WCDMA (Wide-Code Division Multiple
Access).
· HSDPA (High-Speed Downlink packet access)est une
évolution du UMTS. Il permet de recevoir des email avec de plus grosses
pièces jointes, surfer sur le web et télécharger des
contenues multimedia beaucoup plus rapidement. Cette norme a déjà
évolué et les premières mise en service sont
prévues en 2007.
· HSUPA (High-Speed uplink packet access) vas etendre
les benefices du HSDPA en permettant aux usager d'utiliser la VoIP, les jeux
interactifs multijoueurs, donc une éxperience proche de l'ADSL.
· CDMA2000 est la première technologie 3G
opérationnelle. En 2002 CDMA2000 1xEVDO a été mis sur le
marché permettant une plus grande efficacité du réseau en
éliminant les chances d'une chute de vitesse de transmission dû
à l'augmentation du trafique.
· CDMA200 1xEV-DO Rev. A. EVDO16, un standard
broadband wireless appelé Evolution Data Optimized qui permettra la
transmission d'informations (music et vidéo, par exemple) aux mobiles
à une vitesse de 400 kilobits par seconde. Cela comprend des programmes
télévisuels traditionnels. Sprint et Verizon offrent ce service
aux U. S.
Comme on l'a vu précédemment, l'IPTV sans fil
va faire son apparition, rendant la VOD disponible accessible sur les
téléphones portables 3G. Un autre exemple est WiMax17,
standard établi pour rendre interopérationnel tous types de
téléphone mobile avec d'autres appareils. Les membres du forum
WiMax sont Bell Canada, Samsung, Ericsson, Motorola et Time Warner Telecom.
Mais cependant nous allons nous intéresser uniquement aux grands
fournisseurs.
De nos jours il y'a deux modes de transmission :
réseau terrestre avec 4 protocoles (DVBH, MBMS, TDMB and FLO) et le
satellite avec SDMB. Nous allons faire une introduction de chaque protocole de
façon simple, afin de ne pas se perdre dans trop de termes
techniques.
16
www.evdomfo.com
17
www.wimaxforum.org.
MBMS18 (Multimedia Broadcas/Multicast Service) est
une technologie pour la diffusion de contenu depuis des réseaux
cellulaires vers de petits terminaux comme une télévision mobile
ou téléphone portable. MBMS utilise la connection
point-to-multi-point au lieu du Unicast pour laquelle chaque session à
une connection séparée. MBMS permet à un plus grand nombre
de chaînes d'être proposées dans le réseau puisque la
combinaison de chaînes peut être adapter selon la demande de chaque
portable et donc peut utiliser le multicast quand plusieurs utilisateurs
demandent le même contenu. Au niveau des débits, partageant la
bande UMTS de 5 Mhz, le débit utile est estimé à 384. Il
apparaît donc que son usage sera limité à un contenu
vidéo plus léger que les standards type T-DMB ou DVB-H. Cela
pourrait expliquer pourquoi la DVB-H a été retenue pour le
standard européen.
Quoique MBMS a été conçu pour
éviter aux opérateurs d'avoir à introduire de nouveaux
hardware dans leur réseau afin de pouvoir fournir de la mobile-TV, dans
certaines condition la DVB-H19 est une meilleur solution. La DVB-H
requière la construction de nouveau réseaux et d'installation de
nouveaux receveurs dans les mobiles. Mais cette technologie est plus viable que
le MBMS dans un certain nombre d'application. Par exemple, la DVB-H a la
capacité de supporter de plus grand écran, comme celui d'un
ordinateur portable et des écrans télé dans les
voitures.
DVB-H est un service de transmission de vidéo
numérique pour appareil dit handheld est basé sur le
précedent standard DVB-T, qui est utilisé pour la
TNT(Télévision numérique terrestre). DVB-H devient petit
à petit le standard le plus apprécié avec de nombreux
essais faits en Europe, aux Etats-Unis (Crown Castle national network) et dans
certaines parties d'Asie. Les contenus seront transmis par satellite ou
câble terrestre (fibre optique ou cuivre) puis retransmis par des tours
jusqu'au utilisateurs. Les spectateurs recevront les contenus à partir
d'une tour ayant une fréquence régionale spécifique. Le
DVB se base sur la modulation COFDM20( Coded Orthogonal Frequency
Division Multiplexing) avec une bande de 5 MHz (mais des bandes de6, 7 ou 8 MHz
sont possible) et réduit la consommation d'énergie par petite
coupure. En effet, les informations sont transmises par rafale (burst) dans de
petit créneau. Le receveur est éteint la plupart du temps et
s'allume que pour les rafales. DVB-H a été conçu pour les
petits écrans avec une antenne capable de capter extrêmement
rapidement.
18
http://www.servicesmobiles.fr/services_mobiles/2006/04/cest_quoi_le_mb.html
19
http://www.dvb.org/technology/fact_sheets/DVB-H%20Fact%20Sheet.0207.pdf
20
http://symoon.free.fr/scs/ofdm/biblio/trev_278-stott_f.pdf
UBS21 offre une illustration claire de la DVB-H
T-DMB22 acronime pour Terrestrial digital media
broadcasting, a été tout d'abord un projet du gouvernement
Coréen. Puis il fut utilisé en Allemagne pour la coupe du monde
de football. TDMB permet aux usagers de regarder des retransmissions sur mobile
même en se déplaçant à grande vitesse. Cependant,
d'après Korea Times23, beaucoup d'utilisateurs se sont
plaints à propos de la faiblesse du signal une fois sous terre ou
à l'intérieur de bâtiment, car il y'a un manque en relaye
de signal que ni les opérateurs ni les chaînes de
télévision ne veulent payer pour.
21
www.uniquesys.com/.../dvb/dvb-h-platform.html
22
www.tdmb.org
23
http://www.asiamedia.ucla.edu/article.asp?parentid=39453
Qualcomm, une compagnie américaine a conçu de
zéro un nouveau réseau 3G pour
diffusion de contenu multimédia, vidéo et audio,
vers des mobiles. C'est une technologie multicast 24
appelée Forward Link Only (FLO) . De plus, Qualcomm
construit des tours à travers les Etats
Unis afin de retransmettre de la musique et de la vidéo
vers différents types de modèles
25 26
d'appareils, comme le CDMA2000-1x , CDMA1xEV-DO et WCDMA. Le
CDMA est un
standard crée par Qualcomm. Le réseau utilise
le spectre radio de 700MHz dont Qualcomm détient déjà la
licence. La technologie est créée afin de minimiser la
consommation d'énergie, de réduire la taille des
téléphone, et d'intégrer des puces de bande basse. Les
technologies EV-DO Platinum Multicast et FLO sont toutes deux des innovations
multi-cast conçues pour augmenter la capacité et réduire
le coût de transmission vidéo, audio et autres contenus à
un grand nombre d'usagers simultanément.
SDMB veut dire Satellite Digital Multimedia Broadcasting.
Déjà en place en Coré et au Japon, il est
expérimenté en Europe avec Alcatel space et le projet MAESTRO
(Mobile Applications and services based on Satellite and Terrestrial
interworking). Le but de la technologie S-DMB est de fournir des services
multimédia aux utilisateurs de mobile à un prix raisonnable en
utilisant les systèmes satellite et terrestre de la 3G. Le
système permet de délivrer du MBMS (broadcast/multicast
multimedia services) vers des mobiles.
La figure ci-dessous représente le system
SDMB27
24
http://www.qualcomm.com/mediaflo/index.shtml
25
http://www.cdg.org/technology/3g_1X.asp
26
http://www.qualcomm.fr/technology/1xev-do.html
27
http://ist-maestro.dyndns.org
Le système hybride de transmission satellite est une
approche se basant sur l'utilisation d'antenne terrestre pour optimiser la
couverture satellite en zone urbaine. Plusieurs sytémes hybrides de
transmission satellite sont en utilisation ce qui a permis de constater leur
efficacité: comme la XM-radio disponible en Amérique du Nord.
L'utilisation nécessite l'achat d'une nouvelle radio (soit pour la
maison, la voiture ou en baladeur) et d'un abonnement qui permet
d'écouter plus de 200 stations sans coupure publicitaire, et le nom de
la chanson et son interprète est également visible avec le nom de
la station. On peut mieux comprendre cet engouement pour une radio payante
quand on prend en considération le nombre d'heures passées dans
leurs véhicules aux Etats-Unis.
Ainsi, on peut voir que de nombreuses technologies sont
utilisées pour la transmission de contenu vers les
téléphones portables. La transmission mobile sera peut-être
le futur du téléphone portable, mais il est encore plus difficile
de prévoir quelle norme aura le dessus. L'histoire nous a
déjà prouvé que la supériorité technologique
ne gagne pas toujours comme l'a si bien dit Entner. Il prend comme exemple le
combat qui a eu lieu de nombreuse année de ça entre la VHS et le
BetaMax. La VHS est devenue le modèle standard alors que la BetaMax lui
était bien plus supérieur technologiquement. La technologie
nécessaire pour la transmission et réception des contenus est
extrêmement complexe et la majorité des consommateurs ne pensent
pas comment il ou elle regarde la vidéo reçue sur leur portable,
mais les consommateurs vont toutefois s'apercevoir que ce qu'ils tienne aux
creux de la main n'est plus qu'un simple outil de communication mais une des
nombreuses plateformes dans ce monde des média en pleine mutation.
La tv mobile fait partie de se qu'on pourrait appeler un
système de diffusion multiplatforme. De nos jours, les chaînes de
télévision ont leur propre site proposant au spectateur non
seulement la grille des programmes mais aussi la visualisation
d'émissions en VOD ou en direct. D'autres comme TF128, la
plus ancienne chaîne de télévision française est en
partenariat avec wat tv, un service multi-platforme qui permet à
n'importe qui de diffuser leur vidéos, photo comme myspace et
dailymotion. La différence est que les vidéos peuvent être
également visibles sur
28 http://www.tf1.fr/ ; http://www.wat.tv/
téléphone portable grâce à imod de
bouygues telecom, SFR et Orange avec WAP29 (Wireless Application
Protocol). Mais la vraie différence est le fait que les vidéos
les plus populaires sont diffusées le vendredi soir sur TF 1. Ainsi une
vidéo peut être vue sur différentes plateformes
29 WAP: Wireless application protocol is an application
environment and set of communication protocols for wireless devices designed to
enable manufacturer-, vendor-, and technologyindependent acces s to the
Internet and advanced telephony services. Definition provided by The
International Engineering Consortium (IEC;
http://www.iec.org/)
Les contenus et leur utilisation
On a vu que la technologie évoluait rapidement et
constamment, quand est il de ce qui sera visible sur ce tout petit
écran, quel sera la place du court. Sachant que cet écran est
très jeune il y'a de grandes possibilités d'évolution
influencées par les possibilités techniques. Pour l'instant la
qualité de l'image et surtout du son disponible en Europe peut
être grandement améliorée, de même que pour la taille
des contenus. Les programmes sont en général extrêmement
court, car plus long la taille du fichier serait trop lente à
télécharger. Mais en général, le sport, les infos
et les courts sont les principaux contenus offerts pour le mobile. La
création de courts métrages spécialement conçus
pour les écrans de portable est un défit que des
réalisateurs sont en train de relever. Non seulement la taille de
l'écran est complètement différente d'un poste de
télévision ou même d'un ordinateur, beaucoup de spectateurs
regardent ce qu'ils ont téléchargé directement sur leur
écran d'ordinateur, et en voyage le lecteur de DVD portable est de plus
en plus répandu. Mais l'aspect le plus important à tenir en
compte et dans quel contexte ces contenus seront regardés. En effet,
dans une salle de cinéma, le spectateur est en général
plongé dans le film, en ce qui concerne la télévision cela
dépend du type de programme, de l'heure de la personne qui la regarde.
Certain allument la télé pour se reposer, s'informer, avoir un
semblant de compagnie en faisant autre chose. Et maintenant avec l'IP, les
habitudes et comportements des téléspectateurs vont
évolué, ils se rapprochent du comportement de l'internaute. On a
encore peut de renseignement sur où, quand, comment les utilisateurs du
mobile vont regarder et interagir avec leur portable. Toutefois il y'a quelques
rapports qui peuvent nous éclairer sur ce sujet. Tout d'abord
Xiti30, un des spécialistes de l'audience sur Internet a
rendu un rapport sur le comportement des internautes mobiles. Un autre rapport
a été réalisé par un organisme finlandais
appelé VTT. Le rapport montre qu'avec des essais effectué sur la
télévision mobile, l'application la plus appréciée
etait tv-anytime (la télé quand on veut), c'est-à-dire
d'avoir la possibilité de regarder des programmes télé
n'importe quand, indépendamment de la grille de diffusion (VTT: 222). Ce
fait n'est pas une nouveauté dans le comportement des spéctateurs
du mobile. Ce besoin de liberté qu'éprouvent les spectateurs est
la raison du succès des set-up box utilisé avec l'IPTV qui permet
d'enregistrer plus d'une centaine d'heure et la popularité croissante de
la V.O.D.
30
http://www.xitimonitor.com/fr-fr/comportement-internaute/telephones-mobiles-novembre-2006/index-1-1-2-
64.html
Si on utilise une analyse sémiologique sur la question
de ses nouvelles technologies numériques, on peut s'attendre à
que de nouveaux contenus soient créés n'ayant jamais
été vus sur des écrans de cinéma ou sur un post de
télévision. Si on part du principe que le téléphone
portable est un nouvel instrument pour produire des signes, alors c'est un
nouveau medium. Donc la nature du medium affect la nature du discours,
c'est-à-dire que le medium affect le message. (Hawkes: 135). Par
exemple, la télévision a permis la création de contenu
comme les sitcom, soap-opéra, télé réalité
et autres programmes qui n'auraient pas pu été conçus sans
les spécificités du petit écran.
Pour l'instant, les programmes de télévision
sont très appréciés sur le troisième écran.
Par exemple Canal plus offre deux services pour mobile via SFR, le premier
appelé canalsat mobile propose les même chaînes que sur le
satellite, le deuxième appelé canal plus mobile offre cinq
chaîne à contenu spécifique comme sport, humour,
cinéma, news et érotique. Il y'a dix ans de cela, canal plus a
fait ses début en tant que chaîne payante, dont l'attraction
principale pour les abonnés était les match de football et les
films pornographiques, deux des cinq chaînes de canal plus mobile sont
basées sur le même type de contenu.
Certaines personnes comme Danny Bradbury pensent que `la
télé interactive aura plus de chance d'être effective sur
le téléphone mobile que sur la télévision
traditionnelle, car regarder la télé sur un
téléphone portable est une expérience plus personnel et
les commandes d'interactivité sont immédiatement disponibles
(Bradbury: 6).
Mais l'aspect le plus important sur ce qui sera disponible
dépend des opérateurs. On ne peut ignorer l'aspect
économique qui a un impact important sur l'évolution du
troisième écran. Dans le marché de la
télévision mobile, les grandes puissances se regroupent en trois
catégories: les opérateurs de téléphonie mobile,
qui contrôlent le réseau sans lequel aucune donnée ne
serait transmise, pas d'accès au web, pas de service SMS et vocaux;
ensuite il y'a les grands groupes de média(NBC, FOX, ) et des
chaînes du câbles(MTV, canalplus), qui disposent des contenus
télévisuels, et enfin les compagnies qui développent les
technologies hardware et software qui permettrons la diffusion des programmes
sur les réseaux initialement conçu pour la transmission sonore.
Le dernier groupe espère jouer le rôle de distributeur en achetant
le contenu aux chaînes de télévision et le revendre aux
opérateurs avec leurs propres produits. (King: 78)
Tapscott a déclaré `que les enfants sont plus
confortables et plus renseignés que leurs parents sur les innovations
importantes pour la société (1998: 1-2). Donc il ne serait pas
surprenant de voir une jeune génération plus enclin à
utiliser leur mobile comme écran de télévision car ils ont
déjà adopté le téléphone portable non
seulement comme outil de communication et d'appareil photo et même de
camera. Les médias avant de se lancer dans cette technologie pour vendre
leur programme ont critiqué le portable, dangereux pour les jeunes
esprits comme ils l'ont fait avec les jeux vidéo. Ces critiques font
partie d'une peur que la société éprouve envers le
processus d'individualisation facilité par de nouvelles technologies. In
other world, people will no longer fit in society and might be harmful to the
community. Mais maintenant que le téléphone est lui-même
devenu média, les discours sur les aspects négatifs du portable
vont sûrement changer.
En plus de la disparité générationnelle,
il y'a le problème de la fracture numérique31, concept
basé sur l'impact social des technologies de l'information et de la
communication (ICT). D'après l'Organisation de Coopération et de
Développement Economique32 (OCDE) la fracture
numérique réfère à l'inégalité entre
individus, business, région géographique à avoir
accès aux ICT à différents niveaux
socio-économiques. En étant une nouvelle technologie, les
téléphones 3G sont plus chers qu'un portable basic, sans parler
des abonnements qui sont inabordables pour une grande partie de la
population.
Avec l'évolution du téléphone portable,
d'autre questions d'ordre social se posent tout comme la fracture
numérique. Pourquoi cet appareil est devenu si populaire, comment sera
t-il utilisé en tant que média, cela va t'il créé
de nouvelles interactions sociales ou au contraire, renforcer
l'individualisation.
Un article publiait dans new media and society par We
et Lo explore la question suivante: `Sachant que les personnes intègrent
le téléphone portable dans leur vie de tous les jours,
considèrent-ils le mobile comme un simple update du
téléphone fixe ou leur assignent-il une valeur
spécifique?' Même si leur étude se limite à des
étudiants, on peut mieux comprendre pourquoi le téléphone
portable s'est répandu si rapidement. We et Lo nous livrent leur
conclusion:
Pendant que le mobile s'intègre à la vie des
gens, il a supplanté le rôle du téléphone
fixe en comblant des besoins de maintien des relations.
Continuant sur les fonctions
31Pour plus de renseignement, Statistique Canada a
publié un document `Découvrire la fracture numérique'
http://www.statcan.ca/francais/research/56F0004MIF/56F0004MIF2002007.pdf
32
http://www.oecd.org/dataoecd/38/57/1888451.pdf
sociales du téléphone fixe, le portable permet
de resserrer les liens entre les membres d'une même famille. Il augmente
également `la psychologie du voisinage' des utilisateurs et facilite `le
maintient de la symbolique de la proximité'. (68)
Le rapport de la VTT montre que regarder des contenu
vidéo sur un écran mobile est surtout pour tuer le temps comme
dans les transport en commun et dans la salle d'attente du medcin, mai aussi
comme tampon pour l'intimité dans les lieux publics, exactement comme on
le fait avec un baladeur pour s'isoler. Pour l'évaluation, des personnes
ont utilisé la télévision mobile chez eux, dehors, dans
des café et à leur travail.
Même si on a surtout discuté du
téléphone portable comme moyen de regarder des contenu
vidéo ou de la télévision mobile, une autre question se
pose sur l'écran même. Ce n'est pas garanti que les utilisateurs
vont seulement utiliser leur téléphone, mais peut-être
d'autres appareils portatifs comme le nouveau vidéo ipod, PDA ou la psp.
En effet les opérateurs en téléphonie mobile sont en
concurrence avec d'autres poids lourd comme Apple et son vidéo iPod pour
la poche de futurs clients. L'avantage d'utiliser un autre écran que son
portable pour regarder de la vidéo est d'économiser les batteries
pour l'utiliser pour les appels téléphoniques (Bradbury: 6).
Deuxièmement, le choix des utilisateurs va également
dépendre de ce qu'ils possèdent déjà, leur
âges, leur goûts et leur budget. Par exemple si une personne avec
un bon budget peut se permettre un abonnement lourd et préférera
changer son vieux portable pour un 3G que d'acheter séparément un
téléphone et un écran mobile. Ou alors un adolescent se
tournera plus vers une PSP que vers un PDA.
Pour l'instant on ne peut pas prédire comment et
qu'est ce qui sera regardé sur les troisièmes écrans. Mais
des changements en profondeur sont déjà en cours touchant la
production, la diffusion et la législation. En effet les organismes
nationaux doivent se pencher sur la question de nouveaux fonds d'aide pour ces
nouvelles plateformes afin d'éviter de trop grandes monopoles, de
nouvelles lois pour protéger les créateur et les spectateurs. Et
bien sur, qui sera le poids lourd au niveau économique, les
opérateurs ou les distributeurs. Il nous faut continuer à
observer les changements qui vont subvenir à tous le niveaux,
économique, social et technique.
CHAPITRE IV : PLATEFORME NUMERIQUE : CONCLUSION
L'avis d'un festival et de l'agence du court métrages
Afin d'avoir une vision globale de ce phénomène,
nous avons questionné quelques membres du festival du film court de
Clermont Ferrant.
Les questions :
Pensez vous que ces nouveaux mode de diffusion soient nuisibles
ou bénéfiques au festival du film de court-métrage ?
Pensez vous que le court à sa place sur un portable ?
Que pensez vous de ces nouveaux mode de diffusion ?
Les personnes interrogées :
· Roger Gognin : Membre du comité de
sélection international, des rencontres professionnelles et du
marché du Film.
· Laurent Crouzeix : Membre du comité de
sélection international
Responsable traduction et interprétariat Publications,
site Internet
· Calmin Borel : Responsable technique, Coordination
Compétition Labo
Membre du comité de sélection Compétition
Labo et du comité de sélection international
Les réponses :
Le festival sert de filtre pour le publique et le marché.
Sur 5600 films reçus, seulement 200 sont sélectionnés.
Donc, les festivals de films auront toujours leur utilité en terme de
programmation et de valorisation des films. De plus, l'Internet est un lieu de
découverte et de partage, alors que le festival est un lieu de rencontre
et d'émotion.
Le festival s'est associé avec Orange et canal play
(l'offre V.OD de canalplus). Car pour la V.O.D il y'a un réel besoin
éditorial. Et donc, ces nouveaux espaces de diffusion sont vus comme
favorables surtout si les éditeurs de ces sites achètent des
droits aux producteurs.
Questions à Nathalie LEBEL - L'Agence du court
métrage Ventes internationales (Régie TV -
Câble) / International sales
-Pensez vous que ces nouveaux mode de diffusion sont
nuisibles au court-métrage ?
Ils apportent de nouvelles fenêtres de diffusion. Par
contre, c'est l'absence de cadre juridique et de rémunération aux
auteurs qui peuvent être nuisibles.
-Pensez vous que ces nouveaux modes de diffusion sont
nuisible aux réalisateurs?
Il y a d'une part les réalisateurs qui veulent montrer
leurs films coûte que coûte, sur toutes les plateformes existantes.
Et d'autre part, ceux qui souhaitent donner une chance de carrière en
festival, salle ou distribution TV et qui vont cadrer et sélectionner
les types de diffusion.
-Est-ce que les réalisateurs vous questionnent sur
ces nouvelles plateformes? Et quelles sont leurs questions?
Oui. Dans notre service de ventes internationales, nous
gérons les films pour le compte des ayants droit, nous proposons les
films aux chaînes de télévision, et divers modes de
diffusion (Internet, VOD, édition DVD, etc), nous négocions les
contrats et les contreparties financières. Nous demandons aux
réalisateurs ce qu'ils attendent vraiment de ce type de diffusion et les
questions posées généralement sont :
«Puis-je céder gratuitement mon film à un site
Internet?»
«La diffusion sur Internet peut-elle gêner ou
empêcher les ventes aux chaînes de
télévision?»
- Avez vous rencontré des problèmes
juridiques à cause de ces plateformes?
A priori tout contrat est négociable. Mais nous refusons
quasiment systématiquement les contrats sans rémunération,
ou si l'on nous propose uniquement un pourcentage sur les recettes.
-Comment l'agence prévoit de faire face à
ces nouvelles distributions et les nouveaux type de contenu qu'elles engendre
(animation flash, vidéo filmé par portable...) ?
L'Agence du court métrage accueille depuis 1983 tout film
tourné en pellicule 35mm ou 16mm, sans critère de
sélection, pour la diffusion, la promotion et la location des films en
salles. Par contre, dans notre service de ventes internationales, nous
sélectionnons les films que nous représentons, mais nous
acceptons tous les supports de tournage (argentique et vidéo).
Dans les semaines à venir, L'Agence va s'ouvrir
également aux films vidéo pour la location en salles (en passant
cette fois par un comité de visionnage et de sélection). Il va de
soi que des critères artistiques et techniques seront en jeu.
-Est-ce que l'agence du cm prévoit d'offrir des
programmations pour ce type de plateforme? S'il y a location des films
ou achat de droits, cela est possible, tout dépend des critères
demandés.
-Que pensez vous de l'avenir des court
métrages?
Le court métrage a un bel avenir devant lui,
favorisé par le numérique. Argentique et numérique vont se
côtoyer, mais la qualité technique et visuelle des films sur
support vidéo sera au premier plan des préoccupations des
diffuseurs.
Etude d'une société de distribution
numérique
« Certaines des questions les plus importantes de notre
temps sont les suivantes : que ce passe t'il avec les changements
technologiques et comment comprendre ces changements ? » (Sterne: 254).
Avec l'émergence des médias numériques, de nouvelles
plateformes de diffusion font leur apparition en offrant des
possibilités aux créateurs indépendants de travailler avec
des grandes corporations et bien sûrs un plus large éventail de
possibilités de diffusion. Nous allons étudier une compagnie en
particulier, wildlight33, qui sert de lien entre les
réalisateurs et les plateformes, leur permettant de diffuser leurs films
et de recevoir des revenus. Donc nous verrons comment et pourquoi Wildlight fut
créé et fonctionne.
Le concept derrière Wildlight est la simple idée
d'améliorer la diffusion des courts métrages, basé sur le
modèle de la chaîne de sundance film. En dehors des festivals et
quelques diffusions occasionnelles sur la télévision, les courts
métrages sont difficilement accessibles aux spectateurs, et les
réalisateurs ne peuvent espérer que quelques revenus
éparses. Mais comme on l'a vu, de nouvelles technologies comme les webTV
et le téléphone mobile, permettent la création de
nouvelles plateformes de diffusion.
Wildlight est la fusion entre wildwave et le festival
Darklight de Dublin. Wildwave fut fondé en 2003 par Stephen McCormack et
Daragh Ward. «Wildwave provide tailored digital media content for digital
media channels and the technology to deliver it»34. Etabli en
1999, le film festival Darklight35 sélectionne les
réalisateurs, animateurs, et artistes travaillant avec le
numérique, explorant l'union entre art, film et technologie. Le festival
a été reconnu comme un des pioniers dans le genre. De plus des
projections de films (long et court métrage, animation, mobile film et
documentaire) le festival offre des forums sur des sujets contemporains comme
l'impact of real time technologie sur la production, et des master classe.
Etant un festival sur les technologies numériques, les discussions sont
publiées en ligne et diffusées sur podcast. Le plus important est
que le festival a construit des relations durables avec les réalisateurs
et les compagnies de production permettant de commencer à construire le
catalogue de wildlight.
33 http://www.wildlight.tv/
34
www.wildwave.com
35 http://www.darklight-filmfestival.com/
Wildlight qui cible la tranche d'âge des 15-30 ans,
génération plus enclin à l'interactivité des jeux
vidéo et de l'Internet avec un goût pour les nouvelles
technologies. Société basée à Dublin, Wildlight est
une fusion entre Wildwave, principal fournisseur de contenu pour
opérateur
numérique et Darklight film festival, un des premier
festival de film numérique.
On peut résumer l'activité de wildlight à
acquérir les droits nécessaires de la part des créateurs
afin de les distribuer sur des appareils numériques sans fil et autres
plateformes incluant mais pas exclusive: Internet community sites; Internet
download sites; On-Site Bluetooth vending devices Mobile devices containing sim
chips via 3G, DvBH or DMB technologies; Mobile video devices to include without
limitation iPod, iRiver and PSP. En d'autre termes, wildlight est une
multiplatform pour des films numériques, a vec ses nombreux partenaire
comme Billy Blob, Monster Distributes, Mediacorp Studios, Network Television,
Ferret Features, D.A.D.D.Y, Delicious9, Hurric Films, Bord Scannán,
MacBoy. Wildlight a un grand catalogue de films lui permettant de changer
régulièrement ses programmations sur ses différentes
plateformes. Par exemple, avec vodaphone, la chaîne présente dix
nouveaux courts tous les mois en Ireland.
D'abord nous allons voir les personnes derrière
wildlight, pour mieux comprendre le fonctionnement de la société.
La présidente, Nicola Gogan, également en charge de la production
et programmation. Diplôme en 1993 du Collège National d'Art et du
design (), elle commence sa carrière avec un certain nombre de sites
spécifiques sur la vidéo et le spectacle au début des
années 90. Ayant une grande attirance dans les nouveaux medias et
l'utilisation artistique des technologies, elle étudiat les arts
électroniques à New York et elle est ainsi devenue le premier
professeur en matière d'utilisation créative de nouvelles
technologies sur le web en 1996 à
l'Arthouse. Nicola est co-directeur de Sink Digital Media, une
société de production établie à Dublin. Sink a
été une des premières sociétés à
percer le marché disponible sur l'Internet. Depuis ses début en
1997, il s'engage toujours pour l'innovation et le développement dans le
secteur du numérique.
Nicola est également directrice du festival Darklight
qui a lieu chaque année à Dublin. Elle participe au festival en
tant qu'invité afin de discuter des derniers développements dans
la production cinématographique.
Nicola produit et réalise des projets de long et court
métrage. Après avoir produit As Láthair, le premier
long métrage de Paul Rowley, ils collaborent sur un documentaire
intitulé Uisce Marbh qui examine les rapides changements
culturels dans la société Irlandaise. Elle est un des membre
fondateurs de DATA, Dublin Art et Technology Association, un nouvelle
association qui encourage un dialogue créative entre art, film et
technologie. Elle a été récemment appointée comme
examinateur pour le projet de thèse du Master multimedia au College
Trinity de Dublin.
Le responsable des ventes et de la distribution, Stephen
McCormack, est sorti de DIT/Trinity College avec un diplôme
d'ingénieur électronique en 1991. Il rejoint Exselan, ou il aide
à monter la division de développement software
développement division. A cette période il travaille avec les
débuts du web et fonde en 1997 Nebula Technologies, une
société de software Internet software. Il est également un
des co-fondateurs de ItsMobile, le premier moyen mobile de paiement de parking
mondial solution et biensûr, Wildwave, une compagnie de média
numérique internationale.
Caroline Campbell s'occupe de toute la partie juridique. Elle
est une démarcheuse spécialisée dans l'IT (information
technology) et la propriété intellectuelle. Elle fut
également volontaire au festival du film numérique
Darklight36 à son tout début. Caroline a obtenu son
diplôme en loi, LLB (Hons), de Trinity College.
Jessie Ward en charge des acquisitions et de la recherche est
de Californie. Elle a étudié à NYU's Tisch School of the
Arts et obtenu une licence en cinéma, spécialité
réalisation. Après cinq ans à New York, Jessie
décide d'explorer de nouveaux médias ce qui l'amène
à Dublin. Elle y fait un master à DIT sur les médias
interactifs. Elle continue ses activités dans la réalisation en
créant des clips vidéo, de plus, elle est membre du groupe de
musique pop Neosupervital.
36
www.darklight-digitalfilmfestival.com
Venant de spécialités différentes mais
ayant le même but, les membres de la compagnie ont une bonne connaissance
des différentes technologies, des lois et du milieu des médias.
On peut voir que chaque personne a apporté sa contribution à la
société. Nicola a remporté de nombreux prix (e.g. Finalist
du 'Multi Media Person of the Year', Digital Media Awards 2003, 2004 et
gagnante du 'prix d'innovation' du Irish Internet Association Net Visionary
Awards 2003.) ce qui permet de rassurer leur partenaires, de plus Nicola a de
très nombreux contact avec les réalisateurs, boite de production
et chaînes de télévision à travers ses
différentes activités. Difficile d'être distributeurs de
court métrage sans un bon catalogue, et Nicola a permis d'établir
une base solide. Quand à Jessie, ses connaissances techniques sont
très précieuses dans la mise à jour du site web et de la
création des bandes annonces pour la diffusion sur mobile via vodaphone,
et son goût pour la créativité lui permet de choisir des
films de grande originalité.
Wildlight dispose de plusieurs plateformes pour distribuer les
films. Une des premières
37
étant le téléphone portable. Une autre
plateformes est sur joost . Il y'a Wildlight, Havoc Music TV et Havoc action
sport TV. Wildlight a pour but de se développer afin d'avoir une
vingtaine de chaînes ayant chacune une ligne éditoriale
précise comme music vidéo asiatique, documentaire, animation,
comédie etc. L'avantage d'avoir des chaines sur Joost est de pouvoir
diffuser des films de plus de deux minutes. En effet sur le
téléphone portable, les films ont une durée très
courte car cela devient trop long aux utilisateurs pour
télécharger les films sur leurs mobiles.
38
Un autre projet tout à fait intéressant
s'appelle coole stories , une campagne de lancement en ligne d'une nouvelle
marque de crème de whisky, coole swan. Ce projet implique la
collaboration du réalisateur Mike Figgis (e.g. Leaving Las Vegas) qui
mettra en scène une série de courts métrages. Un casting
publique fut mis en place sur la page myspace de coole swan. Les internautes
désirant participer à la compétition, n'avaient
qu'à se filmer en racontant une petite histoire puis de la charger sur
leur page myspace et d'envoyer le lien à coole stories. Ainsi les
vidéos sont chargé sur le site de coole stories ou d'autres
internautes peuvent voter pour leur vidéo préférée
et laisser des messages. Le choix final est laissé à Mike Figgis
qui filmera les courts en Ireland. Une fois terminé les films seront
visibles sur la page myspace de coole stories. Pour une campagne de lancement,
myspace est un lieu privilégié car c'est un des sites les plus
visités au
37
http://www.joost.com/whatsjoost.html
38
www.myspace.com/coole_swan
monde. Wildlight s'est occupé de la gestion de la
compétition et du site. Cela a permis à la société
d'utiliser myspace d'une autre manière et d'explorer de nouvelles
collaborations, permettant de garantir le futur de la société.
En terme de technologie, le responsable des ventes et de la
distribution, Stephen McCormack, est conscient du fait que de nouvelle
plateformes comme myspace apparaissent et que les habitudes des spectateurs ne
sont pas encore établies comme pour le cinéma ou la
télévision. En effet de nombreuse méthodes de recherche et
données sont disponible pour les chercheurs et producteurs. Mais avec
l'arrivé des nouvelles technologies numériques de nouvelles
habitudes vont se mettre en place. Comme l'a remarqué Sterne, les
habitudes d'utilisation technologique ressemblent beaucoup à la
manière dont les usages sociaux sont organisés (Sterne: 370).
Sachant que ces nouveaux mediums sont récents, les utilisateurs ne les
ont pas encore adoptés dans leur routine de tous les jours. Ainsi on ne
peut pas prévoir avec précision comment et ce qui vas être
regardé sur ces petits écrans. Donc, Wildlight cherche toujours
à se divertir avec de nouveau contenus et de plateforme et à
s'agrandir géographiquement. Wildlight se développe en Ireland,
au Canada et en Malaisie. Avec cette diversité, la société
augment ses chances de survie dans ce domaine compétitif et en
perpétuel changement.
Le domaine des medias et télécommunication est
certes très compétitifs, mais il y'a un équilibre entre
les différents membres de ce domaine. En effet, les distributeurs ont
besoin de contenu et les créateurs d'un moyen de diffuser leurs films.
Donc, on peut voir que Wildlight joue un rôle clé entre ses deux
mondes: des metteurs en scène peu connus et de grandes corporations. Par
exemple wildlight collabore avec mindshare39 afin d'avoir des
sponsors pour la distribution sur mobile. En effet pour offrir un service de
diffusion de contenus sur vidéo à moindre prix, voire
gratuitement, wildlight a besoin de sponsors ou participations de marques. En
effet, après un an de diffusion sur Vodaphone, on a pu remarquer
quelques préférences de la par des utilisateurs. Wildlight offre
deux differents services sur mobile. Une basée sur l'abonnement,
permettant aux consomateurs de regarder dix courts métrages de moins de
deux minutes par mois. Le deuxième service est basé sur le
principe de la VOD (Video On Demand) permettant aux consommateurs d'acheter les
films à l'unité. Les consommateurs ont montré une
préférence pour le premier service, car l'achat à
l'unité de films très courts ne semble pas rentable pour les
utilisateurs, contrairement à l'achat d'un single qui peut être
écouté de nombreuse fois. L'offre de chaîne
39
http://www.mindshareworld.com/output/page96.asp
gratuites sur mobile serait le choix
préféré des consommateurs, si les publicités
restent minimales. Car on a peu voir avec Xm radio que les gens sont
prèt à payer pour quelque chose qu'ils peuvent avoir gratuitement
mais avec de trop nombreuses coupures publicitaires.
Cette étude de la société de distribution
wildlight, nous a permis de mieux comprendre les relations qui se tissent entre
réalisateurs, organismes nationaux, technologie et distributeurs. Ainsi,
de vraie opportunité de diffusion sont offertes aux réalisateurs,
leur permettant de recevoir une petite rétribution et de se faire
connaître auprès du grand public.
Conclusion
Hervé Chabalier résume bien ce que le
numérique apporte comme changement et le chemin qui reste à
parcourir:
Le numérique est là, qui explose et bouscule
tout : les modèles économiques, la création, la
production, la diffusion. C'est un tourbillon avec sa part d'incertitude,
d'opportunisme, de spéculations sans doute, de chimères
peut-être, mais c'est aussi la formidable occasion pour faire de ces
images, nomades, interactives, un outil de connaissance du monde dans le quel
nous vivons. Il faut inventer de nouvelles offres, accueillir d'autres
partenaires dont le public, pour cette fulgurante avancée technologique
soit aussi l'occasion de transmettre et de diffuser le savoir, tous les savoir.
(Festival Européen des 4 écrans.)
Comme nous l'avons vu, il y'a déjà de belles
démarches de valorisation des courts métrages sur le net avec des
sites comme celui de la BBC, de nombreuse chaînes thématiques
reprenant le meilleur des festivals, des initiatives pertinentes sur le potable
avec des distributeurs engagés.
Ces nouvelles plateformes numériques sont dues aux
grandes avancées technologiques dans le domaine des
télécommunications et à leur utilisation. En effet, les
technologies sont associées aux habitudes et pratiques. Elles sont
structurées par les pratiques humaines donc en retour ils peuvent
structurer les pratiques humaines. Les technologies incarnent en forme physique
certaines dispositions et tendances - certaines manières de faire les
choses' (Sterne: 377). On peut assumer que les générations plus
jeunes, ayant grandi avec des consoles de jeux entre les mains, auront moins de
mal à regarder des vidéos sur un téléphone portable
ou tout autre appareil portatif. Pour les plus avertis, l'Internet peut
être une vraie mine d'or en terme de court métrage si on ne peut
pas se déplacer et voir les films sur grand écran dans le cadre
d'un festival.
Mais l'avantage n'est pas que pour les spectateurs, les
réalisateurs peuvent, à travers ces plateformes, diffuser leurs
films vers un grand nombre de spectateurs potentiels. En conséquence,
les institutions, associations et autre organismes doivent surveiller ces
plateformes de près afin d'éviter des dérapages
(piratages, non respect des droits d'auteur), de s'assurer que les films ne
finissent pas en simple bien de consommation, mais qu'ils soient
valorisés pour leur créativité et originalité, et
qu'il y'ai toujours une diversité en terme de genres, durée,
catégorie et format.
De nombreux changements sont à envisager. Ces
plateformes ont encore besoin de faire leur preuve, et les utilisateurs n'ont
pas encore tout exploré. Il y va de même pour les
réalisateurs, d'intéressantes expérimentations sont faites
et vont être réalisées. Les courts métrages ont de
beaux jours devant eux. Mais, avec toutes ses nouvelles plateformes, quelle
place est accordée au texte ? Il faut s'interroger sur les liens qui
unissent l'écriture au support de diffusion. Il serait utile de
s'interroger sur la mise en place de moyens d'encadrement et d'aide de ces
nouvelles créations.
GLOSSAIRE (Définitions et sigles
employés)
ADSL : Assymetric Digital Subscribers Line
Divx : Format spécial de DVD qui a
servit à mettre en place un système de locations de films sur DVD
à durée de vie limitée. Il fut utilisé en 1999 et
abandonné l'année suivante faute de succès, notamment du
à la nécessitait de l'achat d'un lecteur spécial.
DivX : Format de compression vidéo
basé sur la norme Mpeg-4, permettant un taux de compression
énorme sans perte de qualité. Les créateurs, deux hackers,
ont nommé le format en pied de nez au format de DVD qui
s'autodétruie.
DTV : Digital Television, ou
télévision numérique en Français.
DVD : Digital Versatil Disc, support d'une
grande capacité de stockage, dont le format permet l'adaptation à
différent type de contenus et une interactivité: DVD-ROM,
DVD-RAM, audio et vidéo.
HDTV : High Definition Television
Mpeg : Moving Picture Expert Group : Nom des
normes et de l'organisme de standarisation, résponsable des normes
numériques de compression et décompression.
Mpeg-1 : lancée en 1991 à
destination des CD-ROM
Mpeg-2 : Développée en 1994, dans
la perspective de la télévision numérique
Mpeg-4 : norme ayant le taux de compression le
plus élevé, réduisant considérablement la taille
des données.
Pay per view : paiement à la
séance pour un film ou autre programme diffusé à
horaire(s) bien précis. Donc l'inconvénient est qu'il y a un
horaire à respecter.
Protocole : langage informatique utiliser pour
la communication entre ordinateurs PVR : Personnel video
recorder
STB : Set up box
TNT : Télévision Numérique
Terrestre
VOD (Video on demand) : Permet de choisir des
vidéos dans un catalogue pouvant comporter un millier ou plus de titres,
visualisation au moment de son choix (parfois à plusieurs reprises dans
un laps de temps donné).
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