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La diffusion des courts métrages sur les plateformes numériques

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par Elodie Crespel
Université Paris 8 - Master Arts, mention Cinéma et Télévision. Spécialité : Valorisation des Patrimoine 2007
  

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LA DIFFUSION DES COURTS METRAGES

SUR LES PLATEFORMES NUMERIQUES

Elodie Crespel

Directeur de recherches : Guy Fihman

Mémoire de Master Arts, mention Cinéma et Télévision
Spécialité : Valorisation des Patrimoine
Université de Paris 8 - Octobre 2007

INTRODUCTION

Aux débuts du cinéma, le programme d'une séance proposait une succession de films très courts. Ce n'est que, petit à petit, que les longs métrages se sont imposés sur les écrans de cinéma. C'est seulement vers 1920 que s'est dégagée la notion de « Grand Film » et, par conséquent, celle de « Première Partie de Programme ». Pendant un temps, les spectateurs pouvaient encore regarder de façon régulière des courts métrages. Puis le court à disparu des séances de cinéma pour laisser place au long métrage et aux bandes annonces. Mais ce n'est pas pour autant que les courts ne soient plus réalisés et diffusés.

D'après le dictionnaire du cinéma Larousse 2001 : La réglementation traditionnelle définit comme films de court métrage les films dont la longueur n'excède pas 1600 m en format 35mm, soit environ 59 minutes de projection, les films de longueur supérieure étant considérés comme films de long métrage. Antérieurement, la frontière se situait à 1300 m, soit environ 48 min de projection. En France, un arrêté de 1982 définit les films de court métrage en référence direct à leur durée de projection inférieure à une heure. Dans la pratique, on distingue généralement le court métrage (moins de 30 min) du moyen métrage (de 30 à 60 min). Mais nous ne sommes pas ici pour un débat sur la notion de court métrage. Pour simplifier, nous englobons tous les films de moins de 30 min : fiction, documentaire, animation dans tous les genres et styles possibles.

En France, le court métrage bénéficie d'un soutient important non seulement pour la production mais également pour la diffusion grâce à un réseau de distribution en salle et de nombreux festivals et émissions télévisées. En effet, il est reconnu comme faisant partie de la richesse culturelle du pays et représentant le vivier de nouveaux cinéastes et un vecteur de recherche et de créativité. Donc la diffusion de ces films sur les écrans de cinéma et sur les postes de télévision est étroitement liée à une programmation spécifique avec ses organismes officiels et ses associations. Mais, depuis peu, de nouveaux écrans sont apparus et les anciens ne sont plus tout à fait les mêmes. La cause en est le numérique. Alors, quelles sont ces nouvelles plateformes et comment pourrait-on y valoriser le court métrage.

Donc, nous allons étudier la diffusion du court métrage sur les nouveaux écrans, une sorte d'état des lieux pour avoir une image la plus complète possible afin de proposer des idées d'initiatives et des suggestions pour l'accompagnement de la valorisation du court via le développement numérique. Tout d'abord nous allons étudier les nouveautés en terme de télévision, plus particulièrement les Internet Protocol télévision offert avec les triple-play. Nous verrons aussi la technologie, les fournisseurs, les services proposés et les possibilités offertes pour les courts métrages. Ensuite, nous examinerons l'Internet qui a vu apparaître de nombreux site de partage vidéo. Nous évoquerons, de façon brève, l'évolution de l'offre vidéo sur le web en partant des débuts du Peer to Peer, la VOD, l'internet-tv et ses problèmes juridiques. Nous finirons par le dernier des écrans, le mobile avec ses technologies, ses contenus et ses utilisations. Pour conclure nous verrons le fonctionnement d'une société de distribution numérique et étudierons quelques avis avisés des spécialistes du court comme le Festival de Clermont Ferrant et l'Agence du court.

SOMMAIRE

Introduction 2

Cadre de réflexion et contextes 6

CHAPITRE 1 : IPTV 7

Introduction 7

La technologie 8

Les grands fournisseurs européens 11

Les services 13

IPTV mobile 14

Deux IPTV à fort potentiel pour le court métrage 16

Une liste des sources d'information dans les domaines de la télévision numérique 21

CHAPITRE 2 : INTERNET 24

introduction 24

L'histoire du P2P 25

Explication du phénomène P2P 26

La VOD 28

L'Internet-TV : qu'est ce que c'est ? 30

Les problèmes juridique rencontré par l'Internet-TV 34

Les possibles solutions contre la piraterie 38

De véritable télévision sur son PC 41

Des sites spécialisé dans le court métrage 43

Internet, outil de recherche et de promotion du court métrage 46

Compétition 47

CHAPITRE 3 : LES ECRANS MOBILES 48

Introduction 48

La technologie 49

Les contenus et leurs utilisations 56

CHAPITRE 4 : PLATEFORMES NUMERIQUE : CONCLUSION 60

L'avis d'un festival et de l'agence du court métrage 60

Etude d'une société de distribution numérique 63

Conclusion 69

APPENDIX 71

Glossaire 71

Bibliographie 72

Cadre de réflexion et contexte

Afin de pouvoir définir comment le court métrage est et sera diffusé sur ces nouvelles plateformes numériques, il faut comprendre leur fonctionnement économique, leur potentiel et limite technologique, leur utilisation par les spectateurs et les réalisateurs.

Le monde des médias est en pleine mutation, l'analogue disparaît peu à peu sous l'emprise du numérique. Grâce au haut débit, format de compression vidéo et audio et les nouvelles technologies on peut regarder des vidéos presque partout provenant de multiple plateforme. L'Internet passe à la télévision et vise versa. Le numérique a rendu la réalisation à la portée de la main de millions d'amateurs et professionnels et maintenant le web sert de toile mondiale pour montrer ses créations. Les chaînes de télévision diffusent leurs émissions sur le web, et les industriels mettent en vente des media boxes facile d'utilisation, amenant le web au salon. Les contenus se baladent d'un écran à l'autre. Donc, il est impossible d'étudier ses nouvelles plateformes de diffusion séparément, mais nous allons toutefois les classer par type d'écran : les écrans de télévision, les écrans d'ordinateur et les écrans mobiles. Pour chaque partie nous allons explorer la technologie, le différent secteur d'activité et leurs relations, les enjeux économiques et juridiques, et les contenus.

Nous avons rédigé la thèse en gardant en mémoire qu'il peut servir à des professionnels voulant plus de renseignements sur les nouvelles plateformes de distribution et les courts métrages. En effet plusieurs personnes ont déjà demandé de recevoir une copie du document. Donc, nous espérons que ce document pourra servir d'introduction, car il n'est pas toujours évident de savoir par où commencer dans ce vaste domaine des télécommunications et des médias en mutation perpétuelle. Ainsi, de nombreuses pistes sont données tout au long de la thèse pouvant servir de point de départ pour de plus amples informations, sans oublier une bibliographie organisée par thème et un glossaire pour les nombreux acronymes et termes techniques utilisés.

CHAPITRE I

IPTV : la quatrième plateforme pour la télévision numérique

Le monde de la télévision numérique change rapidement; de même pour les services. Pendant que le câble, la TNT (Télévision Numérique Terrestre) et les services satellites continuent de se développer en Europe, il y'a maintenant une quatrième plateforme pour la DTV (Digital télévision). Pourquoi s'intéresser de plus près à ce service ? Premièrement, La France a le plus grand nombre d'abonnés dans le monde avec les trois plus grands fournisseurs (Free, Orange France Telecom et Neuf Cegetel) de IPTV (Internet Protocol Television). Le quatrième plus grand fournisseur est PCCW à Hong Kong1. Deuxièmement, il y'a de nombreuses confusions à ce sujet, certaines télévisions IP sont principalement disponibles sur PC, comme joost et Babel, cependant certaine STB permet de les voir sur un écran de télévision. Finalement, le plus intéressant au sujet de l'IPTV, est les nombreuse possibilités d'utilisation, de développement et de création.

1 http://www.dailyiptv.com/news/IPTV-facts-052207/

Technologie

IPTV (Internet Protocol Television) est une technique de transmission et de réception des émissions de télévision à travers un réseau IP indépendamment du média physique utilisé tel que le cuivre ou la fibre optique. Cette technologie s'inscrit dans la lignée des offres «Triple Play» composées de l'accès à Internet, de la réception de chaînes de télévision et de la communication téléphonique, le tout via le protocole IP. Il faut savoir que les offres Tripe Play ne sont pas encore disponibles partout pour cause, un énorme investissement de la par des opérateurs dans du matériel et des lignes télécoms. De plus, la version ADSL actuellement utilisée supporte des débits maxima de 8 Mbps, ce qui est largement insuffisant pour des prestations Triple Play, donc de nombreux clients sont contraints à ne prendre que le téléphone et l'Internet sinon leur connexion à Internet se verra fortement ralentie. La version ADSL2 améliore les débits en voie descendante à 11 Mbps, ce qui reste toujours assez faible. Pour cette raison, il est fort probable que les opérateurs utiliseront la version ADSL2+ qui supporte des débits de 24 Mbps. En effet le défi des opérateurs désirant offrir cette prestation, consiste à envoyer plusieurs chaînes de télévision dans une bande passante minimale tout en conservant une qualité optimale du son et des images. Donc il est nécessaire d'augmenter les débits entre les centrales téléphoniques et les utilisateurs par le déploiement des technologies ADSL2 ou VDSL. Les technologies VDSL (Very High bit rate Digital Subsriber Line) utilisent un spectre de fréquences beaucoup plus large allant de 300 Hz à plus de 30 KHz.

La différence majeure par rapport à un réseau de «broadcasting» traditionnel de chaînes de télévision, comme un téléréseau, est la possibilité de transmettre des informations de manière bidirectionnelle, ce qui permet aux usagers d'interagir en direct.

Pour le téléspectateur, en plus de recevoir des dizaines de chaînes de télévision sur le même câble que son téléphone ou son accès Internet, il est également possible de choisir un bouquet de chaînes de télévision, de commander des vidéos à la demande (concept VOD Video on-demand) et de stopper ou reprendre une émission en cours de route sans en manquer une partie.

Basée sur le concept du «streaming», dont le principe est de transmettre des flux en continu sans demander d'accuser de réception, la technologie IPTV a été conçue pour recevoir les contenus vidéos sur un écran TV et non plus uniquement sur un ordinateur.

Les contenus doivent être encodés afin de pouvoir être transmis. En d'autres termes, le format analogique est converti en format numérique afin d'être transmis au système de streaming Broadcast. L'encodage est primordial par rapport à la qualité de l'image obtenue. Comme il s'agit d'une conversion en direct, un délai minimal doit être retenu.

L'encodage peut s'effectuer selon différents formats. Le plus complexe, et par conséquent le plus lourd, est le MPEG-2 qui offre comme avantage une qualité équivalant à un DVD, mais qui a pour inconvénient un besoin d'une large bande passante allant de 3 à plus de 5 Mbps.

A l'opposé, le plus simple et le plus léger est le format MPEG-4, qui se trouve également dans les téléphones mobiles. Son inconvénient est sa qualité d'image inférieure au MPEG-2, qui se remarque principalement lorsque des objets bougent très vite sur l'écran. Par contre, son grand avantage est le moindre besoin en bande passante, celle-ci étant de 40 kbps à environ 1 Mbps.

Entre les deux, se situe le format MPEG-1, standard connu depuis des années, qui permet d'obtenir une qualité équivalant à une cassette VHS. Ses besoins en bande passante sont de l'ordre de 1,5 à 3 Mbps.

A noter que le choix du type d'encodage va dépendre principalement de deux paramètres : le type de contenu (image relativement statique ou en constant mouvement) et la capacité du réseau IP, dictée par le système de gestion des clients.

Le flux vidéo arrivant en IP, il est nécessaire de, non seulement, pouvoir le lire mais également de pouvoir le convertir en signal composite Pal/Secam ou NTSC. Pour ce faire, un petit boîtier appelé set-top-box ou STB est connecté entre la sortie du modem ADSL2 ou VDSL et le téléviseur. Il a également comme fonctions l'accès au guide proposé par le système de gestion au travers d'une interface web et, dans certains cas, la possibilité d'enregistrer des émissions selon le principe PVR (Personal Video Recorder).

Ci-dessous un schéma de diffusion pour la télévision2 :

2 image utilisée sur http://www.ib-com.ch/pages/archives/05.05/05_05_com_techno_iptv.htm

Les principaux fournisseurs européens

Le fait que le câble a eu une faible pénétration en Europe comparé aux Etats-Unis et, que de nombreux opérateurs ont accès à des millions d'abonnés a permis au service Triple play de bien s'implanter en Europe. Donc faisons un tour des grands fournisseurs pour les comparer, bien entendu la France reste le pays avec le plus grand nombre d'abonnés au IPTV3.

Deutsche Telekom: includes up to 60 channels including major broadcast networks as well as private stations belonging to the RTL et le groupe ProSiebenSat1. HD, VOD et archives télé sont accessibles. Le Service est une offre comprise dans un forfait avec téléphone et internet. Les prix varient mais commencent autour de 65euros par mois. Ce service couvre toute l'Allemagne. ( http://www.telekom.de/)

Belgacom: Le service offre plusieurs choix comme le Classic+ avec 60 chaines et du foot gratuit le week-end, un bouquet cinéma et un service VOD avec la possibilité de choisir entre, films, concerts, émissions de la RTBF ou série télé. Belgacom TV ne couvre pas encore tout le territoire de la Belgique. ( http://www.belgacom.be)

France Telecom: offre plus de 200 chaines de films, documentaires, séries, et dessin-animés avec
accès aux bouquet TPS L et Canal Plus. Il y'a également le service HD et VOD. Le service est
disponible en France, Pologne et Espagne. ( http://malignetv.orange.fr/)

Telecom Italia: (Alice Home TV)propose 53 chaines including Sky, MTV, et VH1. Les service standard comme la VOD sont inclus. Le service est disponible dans plus de 250 villes en Italie, France, Allemagne, et Hollande.

British Telecom: propose 40 chaînes standard plus «location à la demande» de films commerciaux utilisant un DVR. Il y'a un frais unique d'installation et connection de 90 GBP (autour de 160euros) ensuite c'est soit un service à la carte (pay-as-you-go) ou un abonnement (14 GBP par mois), avec des charges supplémentaires pour les locations à la demande. Cependant, ce service requiert d'être toujours abonné au service analogique et d'habiter en Angleterre.

3 http://www.dailyiptv.com/news/top-iptv-providers-012607/

( http://www.btvision.bt.com)

Telefonica: service offre plus de 70 chaînes avec plus de 1,000 heures de séries, documentaires, concerts, vidéo clips et informations, avec des chaines Anglaise comme CNN et BBC. Sur certaines chaînes, le spectateur peut changer instantanément entre version originale ou espagnole. Accessible dans la plupart des grandes villes et les provinces importantes. ( http://www.telefonicaonline.com)

Swisscom: offre plus d'une centaine de chaînes télévision ainsi que 70 chaîne de radio dont de nombreux majors régionaux et internationaux. DVR et VOD sont offerts, de plus il permet d'enregistrer à distance via le web ou mobile. Le service n'est disponible que dans certaines régions de la Suisse. ( http://www. swisscom-fixnet.ch)

Ces 10 fournisseurs sont les plus importants, donc cette liste n'est pas exhaustive. Sachant que le marché de la IPTV est encore jeune, de nombreuse petites start-up veulent pénétrer ce marché dit prometteur. Don ce sera peut-être ces plus petits fournisseurs qui offriront des services plus innovants et des contenus plus originaux et de meilleure qualité. Il faudra aussi surveiller la croissance de ces services en Europe de l'Est, ces grands fournisseurs se situent tous en Europe de l'Ouest. Sachant que la Roumanie, Bulgarie et Pologne viennent de se joindre l'Union Européenne, on peut espérer voir plus de contenus de ses pays trop longtemps restes dans l'ombre des puissances économiques européennes comme la France, le Royaume Unis et l'Allemagne.

Les services

Le plus innovant au sujet de l'IPTV n'est pas le fait qu'il utilise soit une autre plateforme de diffusion, mais surtout la possibilité d'interactivité et de service.

Le consommateur a le choix entre :

· le direct : une émission en direct parmi 150 chaînes de télévision

· l'enregistreur numérique : une émission préalablement enregistrée sur son enregistreur numérique personnel, lequel lui offre 50 heures ou plus de capacité disponible (PVR)

· la VOD : un film, un concert, un documentaire ou un dessin animé sélectionné dans son catalogue VOD. Plus de 2000 programmes sont proposés chez Club-Internet, Free ou Orange, payables à l'unité ou en s'abonnant

· la catch-up TV : une émission déjà passée, qu'il n'aurait pas enregistrée et qu'il peut retrouver au travers du service de télévision en différé : c'est le service de Catch-up TV de Club-Internet ou de Replay TV de la BBC

IPTV mobile

4

«Wireless IPTV fait référence à la réception de programme télévisuel classique mais dans un format numérique sous le IP protocole et transmis à un appareil ayant la téchnologie WiFi comme une set top box (STB),» dit David Callisch, porte parole de Ruckus Wireless . «Wireless IPTV is being used by broadband operators to allow digital television signals to be transmitted inside the home over smart new WiFi technologies that provide a reliable 802.11 connection to TVs.»

David Callisch explique les bénéfices de cette technologie : «Systèmes WiFi diminue de moitié le temps et l'énergie nécessaire pour les opérateurs à installer leur services. Cela leur permet d'augmenter leur bénéfice plus rapidement, d'avoir plus de clients et d'offrir des services sans fil plus innovants, maintenant ils ont une plateforme à l'intérieur des habitations qui supporte la voie, la vidéo et les datas. Ils offrent également une liberté de déplacement de l'Internet pour la télévision.»

Cependant, cette technologie n'est pas sans problème comme le note Callisch. «Le plus gros probléme fut de dépasser la perception que le WiFi ne peut supporter la diffusion multimédia,» Il dit. «Jusqu'ici, cette perception s'est avérée juste, mais des avancés technologiques dans le domaine du WiFi a permis d'avoir un signal plus stable sur de plus grande distance permettant d'avoir des connections aussi sure qu'avec du câble.» Pour tous ceux qui suivent de près ce secteur, peuvent lire des annonces régulières sur de nouvelles solutions en terme de diffusion par tel ou tel groupe comme Ruckus.

Petit à petit la réalité d'un IPTV mobile se concrétise, et les téléphones portables se veront également écran télé. Aux Etat-Unis, MobiTV travaillant avec AT&T va offrire son service U- verse IPTV pour téléphone portable. Le service MobiTV était déja disponible avec l'opérateur Cingular (maintenant appartenant à AT&T). En Corée Ubicode a développé un téléphone mobile IPTV. Cela permettra aux utilisateurs de

4 http://www.dailyiptv.com/news/mobile-iptv-reality-030107/

télécharger des programmes vidéos à partir d'un STB.

Une autre compagnie, Thin Multimedia, lance thinIPTV, technologie permettant aux appareils mobiles de jouer de la musique, vidéo et autre contenu UGC (user generated content) avec STB et fonctionnalité PVR. Le WiFi est de plus en plus populaire pour les lieux publics comme les aéroports ; hôtels, cafés hot spot et tout autres lieux car, il semble que, de nos jours on ne peut plus se passer de cette connection au monde virtuel. En effet, le WiFi ne sert pas qu'aux hommes d'affaire pressés mais aussi à tous les détenteurs de console de jeux, d'ipod et autre petit appareil de communication. Par exemple, avec la nintendo DS et la clé WiFi les joueurs du monde entier peuvent jouer entre eux gratuitement. Même dehors les joueurs ont juste besoin de trouver une borne d'accès afin de jouer avec d'autres joueurs ou de surfer sur le net grâce au « DS browser ». Les consoles de jeux sont polyvalentes, en effet, la concurrente de la DS, la PSP permet d'écouter de la musique et de regarder des courts et longs métrages. Donc l'appareil n'est plus soumis qu'à une seule utilisation, le téléphone portable ne sert pas seulement à être joignable par voix, et l'ordinateur peut faire quasiment tout. L'ordinateur peut se faire télé et même être branché sur la télévision pour regarder d'autres chaînes grâce à certaines IPTV comme Joost et Bablegum.

Deux IPTV à fort potentiel

En terme de court métrage, joost et Babelgum offrent de nombreuses chaînes spécialisées soit sur les documentaires, les films courts ou les deux à la fois. Il faut noter que ses deux fournisseurs sont essentiellement disponibles sur PC.

Les deux applications sont actuellement en béta version et proposent un choix de chaînes et programmes surtout américains. Les similitudes entre les deux systèmes ne se limitent pas à la version béta : application à installer qui apparaît en fullscreen, fond noir, interface graphique arrondie type Web2, effets de transparence.

Friis et Zennström, le duo derrière Skype et Kazaa, se lance dans la diffusion de contenu vidéo avec Joost, anciennement nommé «The Venice Project.» Utilisant la technologie P2P(peer-topeer)Joost distribue des contenus via Internet. D'une utilisation très simple, il suffit de bouger la souris afin que différents boutons de navigation apparaissent (avance rapide, retour en arrière, pause...) ainsi qu'un petit guide électronique des programmes. Sur la gauche de l'écran, on trouve ses favoris, c'est-à-dire ses chaînes préférées, que l'on pourra d'ailleurs partager avec ses contacts. Sur la droite, il y a la partie communautaire ou l'on peut voter pour la vidéo, discuter avec d'autres connectés. L'utilisateur peut également inviter un ami, car on ne peut pas s'inscrire directement à Joost, tout comme gmail il faut une invitation pour ouvrir un compte. Ces petits ajouts sont baptisés « widget », il y'a

· News Ticker: permet de suivre ses RSS feed tout en regardant la télé. Ce service permet d'avoir les RSS feed que l'on choisi, des résumés et des titres flashant pour les dernières nouvelles.

· Instant Messaging: accessible pour les compte Gmail et Jabber et permet de chatter (discutter) en regardant.

· Clock: Petite montre très pratique quand on regarde joost en plein écran, car celle du PC n'est plus visible. Comme les autres widget, la montre est transparente et on peut choisir qu'elle soit visible en permanence ou non.


· Rate It: Ceci permet aux internautes de noter leurs programmes préférés. Donc, cela

permet de savoir quel programme est le plus apprécié. A ne pas confondre avec le « rating » ou classement des films selon des groupe d'âges.

· Channel Chat: Chaque chaîne a son propre chat room. On peut y entrer en tant qu'inviter ou avec son username.

· Age Restriction: Dans le mode de gestion avancée, on peut choisir à quel âge les spectateurs peuvent regarder Joost et ajouter un code PIN pour visionner les chaînes.

·

Ainsi, regarder Joost devient personnifié par un choix de chaînes préférées, des commentaires à laisser sur les vidéos. Les chaînes sur Joost peuvent être explorées de différente manière : par genre, popularité, ou par ordre alphabétique. Sur Joost, On peut noter plus de soixante chaînes dédiées à la musique, avec des IMF(International Music Feed) pour la France, l'Australie, l'Espagne, plusieurs MTV, concerts et autres. En ce qui concerne le court métrage, il n'y a pas classification spécifique pour, mais plusieurs catégories permettant de chercher des chaînes suivant que l'on veut regarder, comme de l'animation, des comédies, documentaire ou des films. Le problème est que cette classification est très large, et certaines chaînes peuvent être dans plusieurs catégories. Par exemple, Happy Tree Friends est une série d'animation flash, mais la chaîne qui diffuse la série portant le même nom se trouve dans la catégorie comédie. Donc, il faut surveiller régulièrement les nouvelles chaînes ajoutées et les visionner pour bien se rentre compte de la programmation. Mais, un point positif sur ces nouveaux ajouts sont quelques chaînes françaises comme TV5monde et ShortsTV France, ainsi que des chaînes ne programmant pas que des nouveautés comme Silent movies channel et Channel Frederator. Certes, voir des films muets sur un écran d'ordinateur n'est, peut être, pas le meilleur moyen de valoriser ces films, mais il permet de toucher un public plus jeune.

Ci-dessous une liste des chaînes ayant le plus de courts métrages dans leurs programmations, cette liste n'est pas exhaustive et risque de changer régulièrement, mais cela nous donne une idée générale des offres de Joost. On pourrait ajouter les chaînes « lifestyle » avec leur cours de cuisine, défiler de mode et magasines sur la mode, les hobbies et autres, mais cela se rapproche plus de la programmation de télévision classique.

Animation

Aardman Animations Adult Swim

Channel Frederator G.I. Joe

GONG

Heavy Animation

Ren and Stimpy

Saturday Morning TV Transformers

Wild Light

Comédie

Bite TV

BoomChicago

Comedy Central

Comedy Express TV DMGI Comedy

Funnybone

Happy Tree Friends

Heavy Comedy

Just For Laughs Mondo Mini Shows National Lampoon

Onion News

Pulp Secret

Spike TV

Superdeluxe

The Independent Comedy Network WBTV - Before They Were Megastars

Film

Alliance Atlantis Sci-Fi Films Guardian Films

Horror Channel

IndieFlix Premier Hits

IndieFlix: Indies on the Edge Movieola - The Short Film Channel Paramount Pictures

Really Terrible Film Channels SHORTSTV

SHORTSTV Corto

SHORTSTV France

Silent Movies Channel

Documentaire

Best of National Geographic

Chat the Planet

Community Channel

Earth Talk Today

Explora Channel

IndieFlix Docs that Rock

MTV Staying Alive

National Geographic History and Exploration

National Geographic People and Places National Geographic Wild

National Georgraphic Animals and Nature New

Atlantis

Off the Fence Docs

Terra

Wall to Wall Documentary

Witness

 

En juillet July 2007, le fournisseur de IPTV Babelgum annonce la signature de 30 contrats signés avec différents distributeurs de contenus5. Ainsi, de nombreuses heures de vidéo en tout genre sont disponibles. De plus, une des chaînes proposées par Babelgum diffuse des films sélectionnés par le festival du film court Rushes Soho.

Liste complète du contenu proposé sur Babelgum:

3DD - Music live performance and documentary Associated Press - Daily feeds of news, showbiz, weather

BBC MotionGallery - Documentaries Big Picture Limited - Lifestyle

Black Diamond - Extreme / Action Sports Breakthru Films - Short films and animation

Entertainment Rights - Saturday morning TV. Retro cartoons etc

Fight Network - Boxing

Filmchest - Cult films

Gong Anime - Japanese animation IMG

Fashion - Fashion, trends, gossip Gamer TV - Gaming magazine show Golf

Red Bull Race - Aeroplane Racing

Indivisual - Martial Arts, Circus etc, Goal Parade, Silent Films

Intervision - Travel and Literature

ITN - Daily feeds of news, showbiz, weather Journeyman Films - Documentaries

Kiteboard Pro World Tour (GPF) - Kiteboarding

Ministry of Sound TV - Major UK dance music aggregator and distributor

Off The Fence - Nature documentaries QOOB - Shorts and animations

Quattro Media (4M sports) - Sports content. World of freesport

Rethink Entertainment - Factual Entertainment Reuters - Current Affairs

Rushes - Soho Film Festival

Shine Limited - Factual Entertainment Spike Lee - Documentary / shorts Urban Canyons - Music Programming West Side Eclectic - Comedy

World Wide Entertainment - Sports clips and bloopers; exercise programmes

WYSIWYG - Films

Zed - Documentaries

 

5 http://www.iptv-news.com/content/view/1132/64/

Le contenu de Babelgum TV

info

divers

9%

film

31%

18% documentaire

sport

18%

12%

music
12%

info film

documentaire music

sport

divers

Dans le graphique ci-dessus, les chaînes ont été catégorisées selon leur contenu : sport, musique... La section « divers » rassemble toutes les chaînes sur la mode, les voyages, jeux et autres divertissements. Donc on peut voir d'après la liste et le diagramme qu'il y'a une place non négligeable faite aux courts métrages. On peut également rajouter les chaînes de documentaire ou de musique, car on peut considérer leurs contenus comme étant des courts métrages.

Contrairement aux chaînes de télévision classiques comme TF1, M6 et autres, les courts métrages ont une place limitée due aux autres programmes déjà établis comme les séries, téléfilms, émissions diverses, journal et magazines. Joost et Babelgum étant très jeune dans leur création et souvent regardé sur un ordinateur permet des habitudes de visionnage des spectateurs complètement différents que la télévision classique. Par exemple, les téléspectateurs regardent, le plus souvent, la télévision dans un canapé, alors que regarder un ordinateur se fait plus dans une chaise. Donc, les spectateurs de ces nouvelles IPTV ne s'attendent pas à retrouver les mêmes programmes que sur une simple télévision, mais préfèrent découvrir de nouveaux contenus d'une manière innovante.

Une liste des différent organismes et site d'information dans les domaines de la télécommunication et de la télévision numérique

L'observatoire européen de l'audiovisuel http://www.obs.coe.int/db/gavis/00002500.html

ITU - UIT (International Telecommunication Union - Union internationale des télécommunications)

http://www.itu.int/

ETO (European Telecommunications Office) http://www.eto.dk/

Organismes internationaux de normalisation CEN : European Committee For Standardisation http://www.cenorm.be/

CENELEC (European Committee For Electrotechnical Standardization) http://www.cenelec.be/

DAVIC (Digital Audio-Visual Council) http://www.davic.org/

ETSI (The European Telecommunications Standards Institute) http://www.etsi.org/

IDATE (Institut de l'audiovisuel etdes télécommunications en Europe)

IEC (International Electrotechnical Commission - Commission électrotechnique internationale) http://www.iec.ch/

ISO (International Organization for Standardization - Organisation internationale de normalisation)

http://www.iso.ch/

FR: AFNOR (Association française de normalisation) http://www.afnor.fr/

US: ANSI (American National Standards Institute) http://www.ansi.org/

Sites des institutions de l'Union européenne serveur EUROPA : http://europa.eu.int/

Politique de l'audiovisuel (Commission européenne - Direction générale de l'Education et de la Culture)

http://europa.eu.int/comm/avpolicy/index_en.htm

Politique de la société de l'information (Commission européenne - Direction générale de la Société de l'information)

http://europa.eu.int/comm/dgs/information_society/index_en.htm

Asymmetric Digital Subscribers Line Forum http://www.adsl.com/

Autres ressources sur l'ADSL ( Site de l'UIT) http://www.itu.int/Sites/wwwfiles/net_adsl.html

ATM (Asynchronous Transfer Mode) http://www.atmforum.com/

Autres ressources sur l'ATM ( > Site de l'UIT) http://www.itu.int/Sites/wwwfiles/net_atm.html

ATSC : (Advanced Television Systems Committee) http://www.atsc.org/

DVB : (Digital Video Broadcasting) http://www.dvb.org/

Worldwide TV Standards - A Web Guide http://www.ee.surrey.ac.uk/Contrib/WorldTV/

Groupes de promotion des normes, DIGITAG (Digital Terrestrial Television Action Group) http://www.digitag.org/

Organisations professionnelles représentant les organismes de radio-télévision, ABU - AsiaPacific Broadcasting Union

http://www.abu.org.my/

ACT - (Association of Commercial Television Association des télévisions commerciales) http://www.acte.be

EBU - UER (European Broadcasting Union - Union européenne de radiotélévision) http://www.ebu.ch

NAB - National Association of Broadcasters http://www.nab.org/

Organisations professionnelles représentant les entreprises du câble EUR: ECCA (European Cable Communications Association) http://www.ecca.be

US: NTCA (National Cable Television Association) http://www.ncta.com/

Organisations de lutte contre la piraterie numérique

AEPOC (Association Européenne de Protection des Oeuvres Cryptées) http://www.aepoc.org/

IIPA (International Intellectual Property Alliance) http://www.iipa.com/

Livre blanc, juin 1999 (au format RTF). http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/forum/livre.rtf

Forum de discussion ouvert par le Ministère de la Culture et de la Communication ( > Site du Ministère de la Culture et de la Communication). http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/forum/

Différents rapports sur la télévision numérique, la numérisation du câble et du MMDS sont accessibles sur le site de l'ODTR (Office of the Director of Telecommunications Director). http://www.odtr.ie/html/information.html

Sites d'information spécialisés sur la télévision numérique, DMeurope http://www.dmeurope.com

IPTV Crash Course. WEBER Joseph M., NEWBERRY Tom. San Francisco : McGraw-Hill http://www.tvnt.net/technique_V2.htm

http://www.telecom.gouv.fr/fonds_documentaire/rapports/tvnumeriquevf.pdf

CHAPITRE II : INTERNET

Introduction

Depuis son invention l'ordinateur a évolué à pas de géant en terme de vitesse de processeur, qualité de l'image et du son, portabilité, capacité de stockage. Et Internet est devenu quasiment indispensable pour tout détenteur d'ordinateur, outil de recherche, lieux de divertissement, moyen de communication. D'après Wikipédia, l'encyclopédie libre, Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessible au public des services comme le courrier électronique et le World Wide Web. Ses utilisateurs sont désignés par le néologisme « internaute ». Techniquement, Internet se définit comme le réseau public mondial utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocole). Le web est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet et qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne sur des sites. L'image de la toile vient des hyperliens qui lient les pages Web entre elles. De nos jours, l'Internet est devenu une grande plateforme multimédia grâce au format de compression et à l'augmentation de la vitesse des transferts de données. Il y'a des centaines de sites qui permettent de visionner des films, d'autres de la télécharger plus ou moins légalement, d'autres sont juste des outil de promotion ou d'information sur les films. Alors comment trouver son chemin dans la toile ? D'abord nous allons étudier la question du téléchargement et commencer par la naissance des communautés de P2P et comment cela a évolué pour donner des possibilités légales de téléchargement avec la VOD.

L'histoire du P2P

Il y'a près de dix ans déjà, en 1998 que Shawn Fanning décida de créer un logiciel afin d'échanger des fichiers MP3 entre amis sur le Net au lieu de se déplacer à chaque fois pour échanger des CD. Une idée simple mais qui a révolutionné les habitudes de consommation, d'utilisation du web, de l'industrie du disque et des autres médias. En quelques mois le logiciel est téléchargé des milliers de fois.

La RIAA (Recording Industry Association of America), prise de court par le P2P, et par les baisses substantiel de vente de CD ( -20 % sur les deux titres ) décide de porter plainte contre Napster pour violation des droits d'auteurs. Et en 2000, Napster se retrouve face aux avocats de Metallica et Dr Dre. Alors pour éviter la fermeture des serveurs, Napster lance le déploiement immédiat d'un filtre anti-piratage empêchant la circulation des morceaux sous le coup de droits d'auteurs. Ceci à pour cause la diminution drastique des titres disponibles et la migrations des utilisateurs de Napster vers d'autres systèmes d'échange de fichiers MP3 comme Napigator. Ainsi un nouveau Napster payant naîtra le premier trimestre 2002 suite à un accord signé avec la National Music Publishers Association (NMPA) qui regroupe les éditeurs de musique américains indépendants. Maintenant les réseaux P2P comme Emule et Kazaa n'échangent pas seulement des fichiers audio mais aussi des fichiers vidéo grâce au format DivX. L'industrie du cinéma s'est cru longtemps protégé du phénomène de piratage dû à la taille énorme des fichiers vidéo, mais l'apparition du format de compression DivX leur a prouvé le contraire.

Explication du phénomène P2P

Dans un article paru dans « sens public6 » Sophie Boudet-Dalbin nous donne quelques explications sur le phénomène P2P. Parmi l'ensemble des éléments avancés par les utilisateurs des réseaux P2P, trois causes principales sont souvent évoquées comme justifiant le téléchargement d'oeuvres, notamment cinématographiques.

Un grand nombre d'internautes critiquent le coût de vente, dans les circuits de distribution actuels, des oeuvres cinématographiques. Pour beaucoup, si l'internaute pirate, sait qu'il a choisi de commettre un acte illégal face à la pression du prix actuel de la culture et que dans tous les cas, certains n'ont pas les moyens financiers d'acquérir ces produits.

Autre argument avancé : le choix proposé sur les réseaux P2P. Beaucoup d'utilisateurs critiquent la sélection des films distribués en Europe. Ils découvrent, grâce aux listes de discussions sur les réseaux P2P notamment, des films peu connus qu'il est impossible de se procurer et d'acheter dans le commerce. Certains utilisent également ces systèmes afin d'obtenir des oeuvres épuisées et donc impossibles à acquérir par les réseaux traditionnels. Le travail d'internautes pour sous-titrer les films permet en outre de diffuser à un public plus large des films rarement traduits ou exportés (comme par exemple des films d'animation japonais). Au final, les internautes tiennent à marquer une volonté de « non-alignement culturel ».

Enfin, le besoin de tester les nouveaux produits incite à télécharger. Cela précède, en théorie, l'achat. L'utilisation des réseaux P2P serait le meilleur moyen de se faire une idée de ce que l'on veut acheter.

On voit cependant que le public a du mal à faire abstraction du support. Il est toujours possible de graver les fichiers téléchargés par les systèmes de P2P sur CD, mais les services associés qu'offrent les DVD sont déterminants. Il ne faut pas négliger la valeur de services comme le support physique, les compilations à la demande, la recherche, le filtrage, etc.

6 http://www.sens-public.org/spip.php?article321

La production et la mise à disposition d'un contenu coûtent de moins en moins cher. La distribution en ligne est un acte assez simple. Reste à créer notoriété, crédibilité et trafic, ce qui est sans doute l'une des justifications majeures de la présence et du coût de l'intermédiaire. Le P2P est le symptôme d'une relation différente à l'oeuvre, à l'art, à l'artiste, à l'industrie. Tout cela est en mutation.

La VOD et location de DVD par Internet

Pour les internautes ne souhaitant pas pirater des oeuvres et surtout d'avoir une meilleur garantie de la qualité de ce qu'ils vont regarder préféreront les service de VOD et location par internet. Cela fait déjà plusieurs années que les internautes peuvent acheter leur DVD en ligne avec des sites comme amazon, fnac, priceminster, ebay et bien d'autres encore. Le grand avantage de ses services et qu'il n y'a plus besoin de ce déplacer physiquement et permet de rechercher des films rares. La VOD permet de voir un grand nombre de films en évitant pour les cinéphiles d'avoir des étagères remplie de DVD.

Avec la VOD, deux modes de mise à disposition des vidéos sélectionnées sont disponibles: streaming (dans ce cas, il n'y a pas d'enregistrement sur le disque dur et on visionne le document au fur et à mesure de sa transmission), téléchargement simple (donc avec stockage sur le disque dur avant lecture) ou téléchargement progressif (qui permet de commencer à visualiser le film avant qu'il ne soit complètement téléchargé). Tous les transférts de films sont soumis à des téchnologies de protection. Le DRM (Digital Right Managment) présenté par Microsoft est utilisé en majorité. Il permet de limiter la durée d'utilisation du film dans le temps, et interdit toute copie. Avec le DRM de Microsoft, le média téléchargé n'est généralement « lisible » que sur l'ordinateur qui a été utilisé pour le téléchargement (ou éventuellement sur un ou deux autres si l'achat de licences multiples a été proposé). Il en est de même pour les copies sur DVD, qui ne fonctionneront donc, ni sur un autre ordinateur ni sur un lecteur de salon.

Exemples de sites de VOD

 

mode de transfert

Validité de la location

Protection numérique

Canalplay

Téléchargement progressif

24h

DRM

TF1Vision

Streaming

3 à 24h

DRM

TPSVOD

Streaming

3 à 24h

DRM

VODEO TV

Streaming ou téléchargement

48h ou achat

DRM

Arte VOD

Téléchargement progressif ou simple

48h

DRM

FNAC

Téléchargement

achat

DRM

 

La VOD représente un avantage majeur pour le court métrage car cela permet tout simplement de voir des films qui ne sont pas accessibles en grand magasin, comme les Fnac et Virgin.

Locafilm fonctionne comme le site de location en ligne américain Netflix, son précurseur -fondé en 1998- et inspirateur-. L'internaute s'inscrit sur Locafilm, choisit une formule d'abonnement (forfaits mensuels ou packs permettant de louer 2 à 4 DVD par mois ou de visionner 10 à 100 DVD par an pour des tarifs allant de 26euros à 265), constitue une liste d'au moins 20 titres qu'il désire regarder.

Locafilm fait parvenir sous enveloppe deux de ses souhaits. C'est à ce moment-là, que Locafilm diverge de ses concurrents physiques classiques. Ce service n'applique aucune pénalité de retard : l'amateur de 7ème art peut prendre autant de temps qu'il le souhaite pour voir son oeuvre fétiche. Lorsque c'est fait, il renvoie dans une enveloppe prépayée ses disques à Locafilm et peut recevoir deux autres titres de son classement, tout ça sans se déplacer ni dépenser un centime.

La formule a séduit les internautes. La société, basée à Lyon, affiche un chiffre d'affaires en progression de 200% d'une année sur l'autre. Avec 32.000 clients et 600.000 connexions, locafilm est la deuxième dans la location en ligne, derrière Glowria.

Locafilm possède un catalogue impressionnant : plus de 17.000 références, bien plus que ce que peut proposer et stocker un vidéoclub traditionnel. Chaque film comporte sa fiche que peuvent compléter et noter les utilisateurs comme les critiques de cinéma. La réservation se fait par le net comme par téléphone.

L'Internet-TV : qu'est ce que c'est ?

Sites de partage vidéo

dailymotion

eyeka

Google video

ifilm

kewego metacafé

MobIR

MSN soapbox

mypsace Scroon TiviPro Vigloo Vpod

Yahoo video

youtube

 

L'Internet-TV, webtv, site de partage vidéo, met à la disposition du public des contenus audiovisuels à travers le World Wide Web et utilise pour la transmission des données la technologie du streaming. Afin de permettre aux internautes de visionner leurs programmes sur le Net, les opérateurs convertissent leurs émissions vidéo en un format compatible avec l'Internet et les présentent sur leurs pages Web. Pour visionner, l'utilisateur a recours à son navigateur Web, complété par les plug-in multimédia correspondant (Windows Media Player, Real Player, Quicktime). Habituellement, il suffit d'avoir une liaison Internet ISDN (RNIS). Ces webtv peuvent être classés sous différentes catégories suivant leur offre. D'abord il y'a les sites de

service communautaire de vidéo personnelle comme myspace, puis il y'a des sites plus basés sur le modèle de la télévision comme Latélélibre.fr, et des sites plus spécialisé dans le court métrage. Nous allons examiner quelques sites les plus intéressants en terme de phénomènes de société comme youtube avec ces problèmes juridiques et en terme de valorisation des courts métrages comme ifilm et eyeka.

 

Un exemple de réussite sur le web :

série Chad Vader, consacrée à un

gérant d'épicerie, frère cadet du redoutable homme en noir de La guerre des étoiles. En quelques mois, les mésaventures de Chad Vader ont été vues par plus de dix millions d'internautes. Sur cette lancée, les deux réalisateurs ont laissé leur emploi,

produit un DVD réunissant les premiers épisodes de la série et imposant leur propre espace

Web, celui de Blame Society Productions ( www.splu.net)

 
 

Ces dernières années sur le net il y'a eu une explosion de « User-generated content » (contenu généré par les utilisateurs). Ceci est du à l'engouement des plateformes de partage vidéo comme DailyMotion et YouTube. Ces sites permettent aux internautes de publier, partager, visualiser, noter et commenter des vidéos.

Le géant Youtube, est un des sites les plus visités au monde, avec un inventaire qui comprend des millions de clips. On y trouve tout et n'importe quoi, même des courts métrages figurant dans la catégorie«short film». YouTube classe les courts métrages selon leur popularité, l'appréciation du public et les catégories dont ils relèvent.

IFILM, un autre site de partage vidéo, ressemble beaucoup à youtube car il permet de déposer des vidéos regarder par des millions d'internautes chaque mois. Son inventaire comprend des clips de longs métrages, music videos, court métrage, TV clips, bande annonce de jeux vidéo, sports. Ifilm a de nombreux partenaires publicitaires comme Sony, Time Warner, Walt Disney, Microsoft, HP, Dell, Intel, Activision, T-Mobile, Verizon, Toyota et Honda.

En Octobre 2005, IFILM fut racheté par Viacom International, Inc., et fait part du groupe MTV qui inclut, MTV, VH1, Nickelodeon, Comedy Central, TV Land, CMT, Spike TV et Logo. Le group MTV est un des plus gros au monde avec une capacité d'attendre plus d'un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Donc un film diffusé sur ce réseau, aurait des possibilités beaucoup plus réelles que sur youtube.

Plus proche de nous en Europe, Kewego et Scroon crée de nouveaux services. Créée en 2003 par Michel Meyer et Olivier Heckmann, Kewego développe une des premières plateformes européennes d'agrégation et de diffusion de contenus audiovisuels à destination des particuliers et des professionnels. Kewego est présent dans 1 0 pays européens et offre des services aux professionnels tels que la création et diffusion de publicité ou de sites vidéos. Par exemple, M6.fr s'est mis en partenariat avec Kewego un site gratuit d'échange de vidéos appelé wideo.fr.

Scroon a été conçu et bâti d'emblée sur une architecture convergente entre le web et le mobile. Autrement dit, ce n'est pas un site Internet de partage vidéo auquel on a rajouté une application mobile, ou l'inverse. Scroon permet d'envoyer des vidéos depuis un ordinateur, mais aussi depuis un mobile.

Cette mode de contenu généré par les utilisateurs se déplace de l'ordinateur et s'attaque au téléviseur. WAT lancé parTF1 avec la technologie de dailymotion permet d'avoir les vidéos les plus populaires diffusées sur la chaîne. Mais la vraie innovation a été faite par free

qui lance une offre permettant aux internautes de devenir créateurs et animateurs de leur propre chaîne et de partager leurs contenus en Live ou en différé. Free sera très vigilant afin d'éviter que les contenus ne soient publiés sans autorisation comme c'est le cas, trop souvent selon certains, sur les sites de partage de vidéos en ligne. Et donc pour limiter les dérapages ou les violations de vidéos protégées par des copyright, Free a mis en place un système d'alerte afin de signaler tout abus. Les programmes non conformes rapportés seront supprimés. Particularité importante de ce service, il est accessible directement sur un téléviseur et pas seulement sur le PC, à la condition d'être équipé d'une Freebox HD.

Finalement le site de partage vidéo le plus intéressant en terme de contenu et de valorisation, est Eyeka. Fondée en 2006 il n'offre pas un inventaire fourre tous, mais des catégories beaucoup plus classifiées et ordonnées avec une sélection limité de vidéos. Par exemple dans la catégorie fiction, on peut trouver les sous-catégories suivante : abstrait, animation, fausses pubs, fausses bandes

annonces, action, drame, horreur, humour, romance, science Fiction et manga. Les vidéos peuvent être ensuite triées par intérêt, moins vues, plus vues, plus récentes ou plus anciennes, mieux notées ou moins bien notées. De plus, des inscriptions à des compétitions sont proposées pour les réalisateurs. L'attrait réel de eyeka est ses chaînes thématiques vraiment variées sur le contenu et leur rôle. Certaines chaîne sont des vitrines de festival comme Kosmopolite ou FrancoFoliesTV. D'autres chaînes, comme pilotes d'essai, sont plus ciblés à l'usage des professionnels, ainsi les réalisateurs sont représentés auprès de professionnels de l'audiovisuel par eyeka. Et certaines chaînes ont des thématiques contemporaines sur les jeux vidéo et autres phénomènes de société comme second life. Cette chaîne observe la manière dont l'univers virtuel prolonge et enrichit la réalité, jusqu'à l'influencer en retour avec ses concerts, expositions, projections, soirées, débats, et concours. Bien entendu, eyeka permet également de visionner des vidéos sur téléphone portable sur WAP.

Web TV de eyeka

Politique Remix Kosmopolite Canal mobile

PoliTIC Show Festival 4 Écrans Services Mobiles

François Nemeta Prix Eyeka Street Mobile News

Prix Eyeka Vidéo Connexion Face Hunter

Pilotes d'essai Les filmistes Chro.TV

Voyage Bikini's College Generations

Eyeka Series Jérémie Roux Factoïd

World of Electors L'autre TV Xavier Faltot

Second Life Reports Systaime Canon

48 Hours Film Project FrancoFoliesTV Salon de la TV

Eyeka assure la promotion et la distribution, directement ou indirectement, des créations auprès de ses clients et de ses partenaires, notamment des fournisseurs de services de communications électroniques (e.g. opérateurs de téléphonie mobile), des prestataires de services en ligne sur Internet, des entreprises de communication audiovisuelle (e.g. chaînes de télévision) ou radiophonique, des entreprises de presse, des annonceurs, des agences de publicité et des clients finaux (e.g. utilisateurs de téléphones mobiles, utilisateurs de l'internet). Donc, eyaka assure un partage des revenus avec ces contributeurs en cas de distribution avec d'autres partenaires. La

diffusion en ligne sur la plateforme eyeka.com n'entraîne aucune rémunération, mais des possibilités de revenu pour les créateurs.

Mais tous les sites de partage vidéos ne vérifient pas scrupuleusement les contenus chargés sur leur site, donc on peut y trouver de nombreuses vidéo non seulement diffusées mais modifiées sans le consentement des ayants droit. Donc, nous allons voir les complications juridiques rencontrées par les web tv.

Les problèmes juridique rencontré par l'internet-tv

Christophe Roquilly est Professeur de Droit à l'EDHEC7, il parle des difficultés juridiques rencontrées par youtube sur son blog.

Voici ce qu'il dit :

la plainte déposée par Viacom à l'égard de Youtube devant le « United States District Court for the Southern District of New York », ainsi que la réponse « en défense » de Youtube. Viacom développe dans un premier temps une critique soutenue du modèle retenu par Youtube, et par lequel Youtube s'approprierait la valeur de contenus créatifs à une très large èchelle, sans paiement d'aucune licence. Bien que Youtube se présente comme un forum pour les utilisateurs souhaitant partager leur propre contenu original en vidéo, Viacom considère qu'une très large part de ces contenus constituent des copies d'oeuvres protégées, telles que South Park, MTV Unplugged, etc. Viacom a identifié plus de 150.000 clips video sur lesquels Viacom est titulaire d'un copyright ; ces clips auraient été vus sur Youtube plus de 1,5 milliard de fois ! Qui plus est, Youtube n'aurait fait que très peu d'effort afin de prévenir ces copies massives. Bien au contraire, la construction d'une vaste bibliothèque comprenant les contenus en cause constitue le modèle économique de Youtube, ce qui a permis à l'entreprise de développer ses parts de marché, de gagner des revenus significatifs et d'augmenter la valeur de l'entreprise. L'achat de Youtube par Google en constitue l'évidente illustration. Selon Viacom, Youtube a réussi le tour de force d'atteindre ces objectifs en transférant le contrôle de son site aux titulaires des copyrights. Ceux-ci doivent en effet consulter le site tous les jours afin d'y détecter d'éventuelles violations de leurs droits. Mais Viacom va encore plus loin dans son offensive, en reprochant à Youtube d'avoir mis en place des fonctions permettant aux utilisateurs d'empêcher les titulaires des droits de pouvoir détecter l'existence d'atteinte à ceux-ci.

Viacom développe ensuite dans sa plainte la nature de son action en justice, en la plaçant sur le terrain de la Section 106 du Copyright Act of 1976, 17 U.S.C. § 101 et seq. Viacom revient en détail sur la manière dont Youtube copie les vidéos dans son propre format de logiciel, les ajoute sur son propre serveur, et les rend disponibles à la consultation sur son propre site. Youtube met à

7 http://performancejuridique.blogspot.com/2007/05/viacom-vs-youtube-internet-kills-video.html

la disposition des utilisateurs des « micro photos » (vignettes) afin de leur permettre de visualiser ce qui les intéresse. La description de l'accès aux vidéos sur Youtube est parfaitement détaillée par Viacom.

Viacom insiste sur le fait que Youtube a totalement conscience de ses actes (et de la vaste contrefaçon qu'elle commet). Ces actes sont bel et bien commis sur le site dont Youtube est propriétaire, comme l'atteste les conditions générales d'utilisation présentes sur le site. Comble de l'ironie, ces CGU font apparaître que Youtube demande aux utilisateurs de lui accorder une licence mondiale en vue d'utiliser, de reproduire, de diffuser, de représenter, etc... les vidéos que les utilisateurs ajoutent sur le site. Viacom reproche à Youtube d'avoir échoué dans la mise en place de mesures qui pourraient réduire considérablement (voire éliminer) l'énorme volume de copies illicites circulant sur le site. Or Youtube a le droit et la capacité de les contrôler. L'incurie de Youtube (toujours selon Viacom) est d'autant plus blâmable qu'elle a montré sa capacité à gérer les protections adéquates pour les contenus sur lesquels elle avait acquis au préalable une licence...

Viacom conclut donc à la violation de copyrights par représentation auprès du public de contenus
protégés, par diffusion publique, reproduction de ces mêmes contenus, contribution à la violation
de copyrights, entre autres choses.

Dans sa réponse à la demande de Viacom, Youtube s'appuie sur le DMCA (Digital Millennium Copyright Act) qui fait, selon elle, la balance entre les droits des détenteurs de copyright et la nécessité de protéger Internet en tant que nouvelle forme de communication. Pour Youtube, la plainte de Viacom met en danger la manière dont des centaines de millions de personnes échangent légitimement des informations, des nouvelles, des opinions politiques, etc... Youtube se présente comme respectant l'importance des droits de propriété intellectuelle et les règles en vigueur dans le cadre du DMCA. Déniant la plupart des allégations développées par Viacom dans sa demande, Youtube reconnaît toutefois certains éléments : le site est bien un forum dédié aux utilisateurs afin qu'ils puissent partager des contenus originaux ; le site de Google contient effectivement une fonction de recherche des vidéo clips, incluant des liens vers Youtube ; Youtube encourage les utilisateurs à « poster » des vidéo clips ; le procédé de stockage décrit par Viacom est exact ; les utilisateurs de Youtube doivent accepter les CGU avant de « poster » des vidéo

clips, ces CGU contenant certaines restrictions quant aux types de vidéo clips autorisés ; Youtube a bien envoyé des lettres à des tiers dans lesquelles il leur est reproché d'avoir permis à des utilisateurs de faire une utilisation non autorisée des services de Youtube ; Youtube dispose effectivement de moyens de protection pour que les titulaires de copyright puissent trouver les vidéo clips ayant été « postés » par les utilisateurs ; après l'acquisition de Youtube par Google la fonction « recherche » à la disposition des utilisateurs permet d'identifier 1000 vidéo clips pour chaque requête faite par l'utilisateur; Google a annoncé être en mesure dans l'avenir de fournir des technologies anti-piratage.

Youtube rejette néanmoins l'ensemble des violations alléguées par Viacom, et ce pour plusieurs raisons : la protection par la règle du « port sur » (safe harbors) du DMCA, l'existence de licences expresses ou tacites accordées par Viacom, la protection par la doctrine du « fair use » (usage loyal), entre autre.

Les possibles solutions contre le piratage

Bien entendu, les pirates n'ont pas attendu le numérique pour pirater les films. Avec l'apparition du magnétoscope grand publique, de véritable marché parallèle ont vu le jour surtout en Asie, mais cela n'a pas détruit le cinéma comme l'a cru Jack Valenti. Créateur de la MPAA (Motion Picture Association of America), Valenti devient surtout célèbre pour ses attaques contre Sony. Mais contrairement à ce qu'il a prédit, le marché de la vidéo a rapporté des revenus important pour l'industrie du septiéme art. Toutefois, son combat contre la piraterie lui a valu la légion d'honneur Française et une étoile à Hollywood.

De nos jours, la piraterie est devenu beaucoup plus difficile à contrôler et peut être pratiqué par n'importe qui n' importe où du moment que l'on possède les bon outils informatique et un accès à Internet. Donc, face au piratage numérique, tous les secteurs de l'industrie et les medias sont obliger de trouver des solutions comme faire appelle à des sociétés spécialisé dans la protection des droits d'auteur comme CopeerRight Agency, ou d'utiliser nouvelles technologies comme le Rimage Video Protect (RVP). Et bien sur le gouvernement ne reste pas à l'écart contre le piratage avec la mission de lutte contre le téléchargement illégal qui devra rendre un rapport fin octobre 2007. La ministre de la Culture Christine Albanel a déclaré qu' « il faut dissuader les internautes de télécharger illégalement, sortir de cette situation d'impunité absolument totale, de cette idée qu'il est tout à fait normal de prendre autant de musique et de films qu'on veut gratuitement »8.

9

D'abord, il y'a le DRM (Digital Right Management) ou gestion des droits d'auteur numérique et son cortége de polémique entre les partisans pour et ceux qui sont contre. Les industrielles, surtout américain se sont rapidement précipité dessus, et une fois de plus Jack Valenti a déclaré la mort du cinéma. Le sénateur Fritz Holling a proposé un projet de loi visant à équiper tous les appareils électroniques de dispositif anti-copie. Une mesure excessive, car cela voudrait dire que plus personne ne pourrait rien enregistrer sans avoir d'autorisation légal, donc un vrai risque pour la

10

liberté et la démocratie car cela signifierai référencer tous les ordinateurs . En terme de

8 http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-951868@51-951870,0.html

9 http://www.cerna.ensmp.fr/Documents/OB-AGG-SyntheseDRM.pdf

10 compte rendu analytique des travaux du parlement sur l'économie numérique : http://www.senat.fr/cra/s20030624/s20030624H21.html

de la transposition en droit français de la directive européenne 200 1/29/CE sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information. Ainsi le chaptire IV de la loi, intitulé Mesures techniques de protection et d'information, traite du DRM. Bien entendu, le DRM n'est pas le seul moyen pour les industriels de protéger leur contenues, nous allons en voir quelques uns.

Une technique très répandue pour la protection des images numérique est le watermaking12 ou tatouage numérique. Technique de marquage qui consiste à insérer une signature invisible et permanente à l'intérieur des images numériques transitant par les réseaux, tel Internet, afin de lutter contre la fraude et le piratage et d'assurer la protection des droits de propriété intellectuelle. Dans chaque image est insérée un code d'identification imperceptible et indétectable par tout système ignorant son mode d'insertion. Il permet notamment de garantir la preuve de paternité d'une oeuvre numérique. Il dissuade le pirate dans la mesure où cette "signature" peut être retrouvée dans chaque copie de l'image originellement marquée.

Lors de la convention internationale de la diffusion 2007 (IBC), Rimage a présenté sa nouvelle application de gestion de copie. Rimage est l'un des plus grand fournisseur de CD et DVD enregistrable au monde, utilisés par les entreprises pour produire des disques avec un contenu numérique personnalisé à la demande. Rimage Video Protect bloque les programmes de ripping et de copie mais n'affecte pas la qualité de l'enregistrement du contenu protégé. Les films peuvent être projetés dans la meilleure qualité, mais ne peuvent pas être copiés. L'application de Rimage est une solution logicielle passive qui renferme les documents sur un DVD, et donc protège les données contre les programmes de ripping largement répandus. Les documents de contrôle de la copie ne sont pas sauvegardés sur le même secteur que les données du contenu réel. Ainsi, il n'y a pas besoin de logiciel supplémentaire sur les appareils.

Les grosses sociétés ayant de nombreux contenus et logiciel à protéger, une possibilité de protection onéreuse leur est proposée par CoPeerRight Agency. Créée en France en 2003, cette agence est spécialisé dans la protection des droits d'auteurs et la lutte contre la contrefaçon numérique sur l'Internet et les réseaux Peer to Peer. Pour cela, CoPeerRight Agency utilise un ensemble de procédé informatique fonctionnement 24heures sur 24 dans le monde entier. Le

11 http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MCCX0300082L

12 pour plus de renseignement : http://www-rocq.inria.fr/codes/Watermarking/

premier étant la prévention avec recherche des premiers diffuseur de fichier contrefaits et l'identification les fuites par « watermarking » des fichiers promotionnels. Le deuxième procédé est le brouillage avec plusieurs moyens de dérouter les utilisateurs comme la création et diffusion de fichiers clones pour donner l'impression aux internautes d'avoir trouver le fichier de qualité qu'ils recherche. Ou alors, encombrer les files d'attentes des logiciels P2P pour ralentir les téléchargements de fichiers contrefaits.

De véritables télévisions sur son PC

Mais l'Internet ne se limite aux contenus amateurs diffusés sur des sites de partage vidéos, même si certains sites sont très bien organisé et proposent des contenus originaux comme eyeka. De nombreuses web-tv sont disponible offrant du sport, des documentaires, séries, animation, musique vidéo et fiction. Avec ces web-tv, il n'y a pas les problème rencontrer par youtube, car ils font appel à des contenus plus professionnel et utilise différent model économique pour leur revenue et celui des réalisateurs et autres créateurs.

Voici une liste de quelques fournisseurs de TV sur le net :

· Jalipo ( http://www.jalipo.com/epg) - Basé en Angleterre, Jalipo est dirigé par Chris Deering, l'ex-Président de Sony Europe. Jalipo n'utilise pas la technologie P2P, relying instead on high-speed streaming service providers such as Limelight Networks et Akamai. Son modèle commercial est proche de l'approche pay-as-you-go utilisé par les opérateurs mobiles. Jalipo place une importance majeur sur les contenus live avec les informations et le sport. Major content deals include those with BBC World, ITN, EuroNews, and motor sports channel Revs TV.

· Vuze ( http://www.vuze.com/app) - anciennement nommé Zudeo, Vuze est basé sur le P2P. Mais contrairement à Joost et Babelgum, Vuze est un pur service de téléchargement, c'est-à-dire qu'une fois l'utilisateur télécharge le programme, il/elle peut le regarder à n'importe quel moment et sans être connecté à internet. Revenues will come from a mixture of paid for and adfunded models, with a focus on high definition programming. Les contenus sont fournis principalement par A&E, BBC Worldwide, National Geographic, et Showtime.

· Zattoo ( http://zattoo.com) -- Zattoo fournie de la télévision live sur PC, essentiellement du sport, chat, informations et sitcoms. La première diffusion Zattoo P2P a débuté en Suisse avec la coupe FIFA 2006, les matches ont été diffusés en temps réél aux spectateurs suisses. Les utilisateurs de Zatoo peuvent regarder n'importe quel chaîne et rechercher d'autre contenu. Sugih Jamin, co-fondateur, donne des cours à l'Université du Michigan, où il supervise les doctorants sur les mesures d'Internet, protocole, et déploiement d'infrastructure.


· Ziddio ( www.ziddio.com) - Ziddio fourni des contenus user-generated et à été développé

par Comcast. Les vidéos sont visible sur le site, sur la chaîne du câble Comcast On-Demand, et bientôt sur des écrans mobiles. Les vidéastes peuvent également inscrire leurs films en compétition sur des chaînes comme The Style Network, HBO et HGTV.


· Veoh ( www.veoh.com) - Veoh utilise la technologie P2P, les contenus sont amateurs et

professionnels. Son but est se fournire un choix plus large de contenu que les services du cable et du satellite. Le réseau Veoh est soutenu par des investisseurs comme Spark Capital, Michael Eisner's Tornante Company, Time Warner Inc., et Shelter Capital Partners. Leurs bureaux sont à Los Angeles et San Diego, en Californie.

Des sites spécialisés dans le court métrage

On peut citer l'effort fait par la BBC en terme de promotion des courts métrages et des réalisateurs.

Le site de la BBC appelé Filmnetwork fut lancé avec l'aide du UK Film council et contient plus de
400 courts métrages visibles en ligne. Les fans de court peuvent laisser des commentaires et avoir
de nombreuse information sur les films et les réalisateurs. Toutes les semaines, trois films sont

mise en avant.

Film Network a développé de nombreux partenariats dans l'industrie cinématographique comme : short distributors Dazzle, Short Circuit, onedotzero et les festivals du film de Londres et Edinburgh.

Ainsi le site sert de lien

entre les réalisateurs, les

spectateurs et les autres

acteurs de l'industrie. Avec

une mise en page sobre, il

est facile de naviguer entre les différentes options proposées sur le site. Un magasine et newsletter sont disponible, ainsi qu'un guide pour les réalisateurs, un catalogue de court métrage. Les films peuvent être cherchés par titre, durée, région géographique, sélection (festival, distributeur, université, etc), genre (drame, comédie, animation, documentaire, musique et expérimental) ou par thème (légende urbaine, amour/haine, réflexions, etc). De plus, on peut chercher les personnes derrière les films comme les acteurs, producteurs, techniciens, chaque inscrit à sa fiche avec biographie, filmographie et des messages laissés par d'autres membres du réseau.

Un autre site anglais, Hurluberlu Films ( www.hurluberlu.com) offre une réelle ouverture
européenne. En effet, la page d'accueil donne à l'internaute le choix entre six langues : l'anglais,

l'allemand, l'espagnol, le français, l'italien ou le portugais. Hurluberlu offre une plate-forme de diffusion permanente de courts métrages en libre accès. Une programmation internationale et diverse ainsi que des forums et des liens pour plus de renseignement pour spectateurs et professionnels du court. Malheureusement, les génériques sont limités voir néant pour certains films.

En Allemagne, on peut noter deux sites : www.hagefilm.de et www.kurzfilm.de.

Le site australien Nice Shorts ( www.niceshorts.com.au) se présente comme un espace de diffusion consacré aux courts de qualité du monde entier. N'empêche, le cinéma australien y a la part du lion. Loin d'exiger l'exclusivité, le site aspire à contribuer à une plus large diffusion des courts métrages.

Suite à l'analyse des sites communautaires comme dailymotion et les sites plus spécialisés, ces dernier ont certes moins de spectateurs mais offrent un cadre et une programmation beaucoup plus gratifiant pour les films. En espérant que les cinéphiles et fans du format court se dirigeront vers ces sites afin de vraiment découvrir les films et leurs créateurs. Pour les professionnels, ces sites sont également utiles pour promouvoir leurs oeuvres ou bien en chercher. De plus, notons qu'unifrance met à disposition une liste des acheteurs et distributeurs de courts à travers le monde. Donc, bien utilisé, l'Internet peut être une source d'information précieuse, surtout pour les nouveautés et les inscriptions aux festivals ou aux aides. Même court, les films méritent d'être vus par le plus grand nombre et dans les meilleures conditions possibles.

Allemagne distributeurs www.interfilm.de

Danemark institution officielle www. dfi@dfi.dk

Norvége institution officielle www. nfi.no

agence du court www.agencecm.com

France métrage

Espagne institution officielle www.agencia.freak.com

agence du court

Allemagne métrage www.ag-kurzfilm.de

Belgique institution officielle www.cfwb.be

Italie association www.cortoitaliacinema.com

agence du court www.curtasmetragens.pt

Portugal métrage

Finland association www.elokuvakeskus.com

distribution et www.filmkontakt.com
Danemark promotion

Gréce institution officielle www.gfc.gr

agence du court www.houseofshorts.nl

Hollande métrage

Ireland institution officielle www.iftn.ie

France portail de court www.le-court.com

distribution et

Angleterre promotion

www.shortcircuitfilms.com

 

agence du court www.shortfilm.ch

Suisse métrage

distribution et www.shortfilm.com

Allemagne promotion

Canada portail de court www.silenceoncourt.tv

distribution et

Autriche promotion www.sixpackfilm.com

Brésil distributeurs www.solocortos.com

Brésil distributeurs www.synapse-brazil.com

Italie distributeurs www.villagefilm.com

Belgique institution officielle www.wbi.be

Ci dessous une liste non exhaustive des organismes et associations de court métrage organisée par pays européen. Cela permet à ceux qui le souhaitent de trouver rapidement plus d'information sur certain pays.

MINI GUIDE DIFFUSION

Pays

description

site

 

Internet, outil de recherche et de promotion du court métrage

La promotion ne passe pas seulement par plus de visibilité, mais par un lien privilégier entre créateurs et diffuseurs. Bien entendu, il n y'a pas que l'Internet, on peut siter l'effort des agences du court métrage en Europe, d'unifrance et d'autre organismes. Mais, l'Internet permet d'avoir accès à des services utiles et complémentaires à ceux déjà offerts par les associations et organismes.

Ainsi on peut noter le service créé par le festival du film court de Clermont-Ferrand appelé IFP (Internet Film Promotion). La création d'un compte IFP est réservée aux ayants droit des films préalablement inscrits au Marché du Film Court de Clermont-Ferrand (à partir de l'édition 2007). Ce service a été conçu pour permettre aux responsables déclarés et habilités d'un film d'en renforcer la promotion ciblée en toute sérénité, tout au long de l'année, dans le prolongement du Marché du Film Court. Plusieurs services et options sont disponibles aux ayants droit : envoi d'invitations ciblées à voir leur(s) film(s), choix des modes de visionnement (téléchargement ou streaming), choix des niveaux d'autorisation, du nombre et du délai des visionnements, consultation du suivi des invitations et des relances envoyées, création d'un annuaire IFP, rattachement des annuaires de l'Accès Pro, validation ou refus des demandes de visionnement reçues, consultation du suivi des demandes de visionnement reçues, mise à jour du profil, personnalisation du mot de passe, édition de(s) facture(s), paiement sécurisé en ligne, nouvel encodage d'un film sur devis.

Le Festival du film court de Clermont-Ferrant, connu au niveau mondial, est un des plus grands et plus actif pour ce format. Il y'a cinq ans de cela, le marché du festival a vu les premier acheteurs de films pour une diffusion sur mobile, aujourd'hui, les festivals servent à de grands groupes comme Cannal Plus pour leur offrir leurs compétences afin de créer des lignes éditoriales pour les programmes également diffusés sur téléphone portable.

Reelport permet aux festivals de visionner les films inscrits ce qui augment les chances d'être sélectionné sans avoir à s'inscrire à tous les festivals. Et il permet aussi aux réalisateurs et producteurs de rechercher des festivals en Europe, et de faire parti du catalogue afin d'avoir la possibilité de vendre à un distributeur. Il y'a aussi une service appeler « Distribution en ligne » qui permet de diffuser les films sur VoD, IPTV et de téléphone portable. Reelport présente les films sur sa plateformes, les encode et les envoie aux distributeurs.

Des compétitions :

Au Japon, Con-Can Movie Festival ( www.con-can.com), un festival de courts métrages, offre quelques films de sa dernière édition, des oeuvres de deux à vingt minutes qui viennent d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord.

Afin de faire connaître des talents méconnus, le site californien www.filmaka.com organise une nouvelle compétition mensuelle en ligne. Les cinéastes sont invités à soumettre, dans la langue de leur choix, un film d'une à trois minutes qui respecte un thème donné (réunion de famille, erreur sur la personne, jeu). Chaque mois, vingt cinéastes gagnants reçoivent 500 dollars en argent comptant et une bourse de 1 000 dollars afin de tourner un nouveau film sur le thème du mois, lequel sera soumis au jury. Celui-ci comprend des grosses pointures comme Colin Firth, Werner Herzog, John Madden, Wim Wenders et Paul Schrader. Les deux gagnants de cette ronde éliminatoire passent en finale. À la fin de l'année, Filmaka produira le long métrage du vainqueur de ce tournoi.

Quand à Orange13, il organise des compétitions de films réalisés avec des téléphones portables. Ceci permet d'offrir des possibilités de débats et de création autour de cette nouvelle technologie.

Lancé en 2003, Nokia Shorts14 se présente comme la première compétition de films pour les téléphones mobiles. En trois ans, le marché a évolué. Le nombre d'usagers a explosé et l'équipement de tournage a singulièrement rapetissé. Ainsi Nokia Shorts réserve maintenant une catégorie aux films tournés avec le téléphone, à la fois caméra et espace de diffusion. Les organisateurs du concours prodiguent quelques conseils aux cinéastes version mobile.

13 www.orangefilmcourt.com

14 www.nokiashorts.com/flash.htm

CHAPITRE III : LES ECRANS MOBILES

Introduction

Une grande majorité de la population vit en zone urbaine, et certains aspects de cette vie sont nomades. On voyage beaucoup, passe de nombreuses heures dans les transports en commun, déménagent souvent. Il y'a donc un besoin pour de petits appareils portatifs, comme l'ordinateur portable, le vieux walkman maintenant remplacé par les baladeur mp3 et bien évidement le plus ancien, le livre de poche qui verra peut-être sa place usurpée par les téléphones portables dans le métro. Le mobile n'est plus uniquement utilisé pour passer un coup de

fils, ses fonction se sont multipliées et diversifiées. Le téléphone mobile est maintenant utilisé

comme source d'information, de divertissement, de moyen de payement, de blog, d'outil de

recherche et d'e-commerce. Cependant nous sommes encore au balbutiement de ces nouvelles

utilisations et l'aspect qui nous concerne est la diffusion de contenu vidéo sur leurs écrans, appelé

aussi `télévision mobile' ou «le troisième écran». Non seulement il y'a de nombreux problème

techniques qui restent encore à résoudre ou améliorer, comme la création de petite batterie longue

durée, création d'antenne à la fois minuscule et puissante, quel système de diffusion utiliser. Mais

il y'a aussi des questions d'ordre social et culturel comme par exemple comment les

consommateurs vont utiliser la technologie, quel seront les contenus, cela vat'il bouleverser les

habitudes dans les lieux publics et bien d'autres encore.

Téchnologies

D'abord nous allons examiner les différents enjeux technologique de se nouveau média. En effet, les géants de la communication se battent pour le monopole, ainsi de nouveau standard sont brevetés presque en permanence. Donc nous allons faire un aperçu des grandes technologies utilisé et envisagée à travers le monde.

Les innovations vital associées avec le développement de transmission et de stockage numérique sont des composants indispensable d'expression culturelle - mots, images, music, etc. sont converti en code binaire (séquence élaboré de zéros et de un) qui peuvent être lus et stockés sur des ordinateurs. C'est un changement d'une extréme importance car il rend la communication plus transportable et plus manipulable qu'au paravant. Peut-être le plus important est le fait que cela permet à différents médias de s'interconnecter. (Hesmondhalgh :199).

Il semble parfois qu'il y'a de nouveaux standards et technologies créés chaque jour autour du monde et ce n'est pas toujours évident pour les non initiés de se retrouver dans ce méandre d'acronymes. Donc en premier lieu, nous allons définir la 3G15 et les normes les plus importantes comme l'UMTS et le CDMA2000 et leur évolution, se qui nous permettra de mieux comprendre les autres technologies.

· 3G basée sur initiative de la International Telecommunication Union(ITU) signifie 3ème génération de technologie et réseaux sans fil. Dans le cadre de l'UIT, il existe plusieurs normes concurrentes pour ces systèmes, dans le cadre de l'appellation générique "IMT 2000". Elle définit la 3ème génération des mobiles, avec des possibilités bien plus grandes, notamment concernant le transfert de données et les nouveaux services accessibles à partir du mobile comme la vidéo à la demande. D'après 3Gtoday il y'aurait 400 opérateurs à travers 135 pays dans le monde.

· UMTS :Universal Mobile Telecommunications System est la dénomination de la norme retenue en Europe pour les systèmes de radiocommunications mobiles de troisième

15 http://www.3gtoday.com

génération, qui permettront d'offrir une large gamme de services, intégrant la voix, les données et les images. Il est aussi connu sous l'acronyme WCDMA (Wide-Code Division Multiple Access).

· HSDPA (High-Speed Downlink packet access)est une évolution du UMTS. Il permet de recevoir des email avec de plus grosses pièces jointes, surfer sur le web et télécharger des contenues multimedia beaucoup plus rapidement. Cette norme a déjà évolué et les premières mise en service sont prévues en 2007.

· HSUPA (High-Speed uplink packet access) vas etendre les benefices du HSDPA en permettant aux usager d'utiliser la VoIP, les jeux interactifs multijoueurs, donc une éxperience proche de l'ADSL.

· CDMA2000 est la première technologie 3G opérationnelle. En 2002 CDMA2000 1xEVDO a été mis sur le marché permettant une plus grande efficacité du réseau en éliminant les chances d'une chute de vitesse de transmission dû à l'augmentation du trafique.

· CDMA200 1xEV-DO Rev. A. EVDO16, un standard broadband wireless appelé Evolution Data Optimized qui permettra la transmission d'informations (music et vidéo, par exemple) aux mobiles à une vitesse de 400 kilobits par seconde. Cela comprend des programmes télévisuels traditionnels. Sprint et Verizon offrent ce service aux U. S.

Comme on l'a vu précédemment, l'IPTV sans fil va faire son apparition, rendant la VOD disponible accessible sur les téléphones portables 3G. Un autre exemple est WiMax17, standard établi pour rendre interopérationnel tous types de téléphone mobile avec d'autres appareils. Les membres du forum WiMax sont Bell Canada, Samsung, Ericsson, Motorola et Time Warner Telecom. Mais cependant nous allons nous intéresser uniquement aux grands fournisseurs.

De nos jours il y'a deux modes de transmission : réseau terrestre avec 4 protocoles (DVBH, MBMS, TDMB and FLO) et le satellite avec SDMB. Nous allons faire une introduction de chaque protocole de façon simple, afin de ne pas se perdre dans trop de termes techniques.

16 www.evdomfo.com

17 www.wimaxforum.org.

MBMS18 (Multimedia Broadcas/Multicast Service) est une technologie pour la diffusion de contenu depuis des réseaux cellulaires vers de petits terminaux comme une télévision mobile ou téléphone portable. MBMS utilise la connection point-to-multi-point au lieu du Unicast pour laquelle chaque session à une connection séparée. MBMS permet à un plus grand nombre de chaînes d'être proposées dans le réseau puisque la combinaison de chaînes peut être adapter selon la demande de chaque portable et donc peut utiliser le multicast quand plusieurs utilisateurs demandent le même contenu. Au niveau des débits, partageant la bande UMTS de 5 Mhz, le débit utile est estimé à 384. Il apparaît donc que son usage sera limité à un contenu vidéo plus léger que les standards type T-DMB ou DVB-H. Cela pourrait expliquer pourquoi la DVB-H a été retenue pour le standard européen.

Quoique MBMS a été conçu pour éviter aux opérateurs d'avoir à introduire de nouveaux hardware dans leur réseau afin de pouvoir fournir de la mobile-TV, dans certaines condition la DVB-H19 est une meilleur solution. La DVB-H requière la construction de nouveau réseaux et d'installation de nouveaux receveurs dans les mobiles. Mais cette technologie est plus viable que le MBMS dans un certain nombre d'application. Par exemple, la DVB-H a la capacité de supporter de plus grand écran, comme celui d'un ordinateur portable et des écrans télé dans les voitures.

DVB-H est un service de transmission de vidéo numérique pour appareil dit handheld est basé sur le précedent standard DVB-T, qui est utilisé pour la TNT(Télévision numérique terrestre). DVB-H devient petit à petit le standard le plus apprécié avec de nombreux essais faits en Europe, aux Etats-Unis (Crown Castle national network) et dans certaines parties d'Asie. Les contenus seront transmis par satellite ou câble terrestre (fibre optique ou cuivre) puis retransmis par des tours jusqu'au utilisateurs. Les spectateurs recevront les contenus à partir d'une tour ayant une fréquence régionale spécifique. Le DVB se base sur la modulation COFDM20( Coded Orthogonal Frequency Division Multiplexing) avec une bande de 5 MHz (mais des bandes de6, 7 ou 8 MHz sont possible) et réduit la consommation d'énergie par petite coupure. En effet, les informations sont transmises par rafale (burst) dans de petit créneau. Le receveur est éteint la plupart du temps et s'allume que pour les rafales. DVB-H a été conçu pour les petits écrans avec une antenne capable de capter extrêmement rapidement.

18 http://www.servicesmobiles.fr/services_mobiles/2006/04/cest_quoi_le_mb.html

19 http://www.dvb.org/technology/fact_sheets/DVB-H%20Fact%20Sheet.0207.pdf

20 http://symoon.free.fr/scs/ofdm/biblio/trev_278-stott_f.pdf

UBS21 offre une illustration claire de la DVB-H

T-DMB22 acronime pour Terrestrial digital media broadcasting, a été tout d'abord un projet du gouvernement Coréen. Puis il fut utilisé en Allemagne pour la coupe du monde de football. TDMB permet aux usagers de regarder des retransmissions sur mobile même en se déplaçant à grande vitesse. Cependant, d'après Korea Times23, beaucoup d'utilisateurs se sont plaints à propos de la faiblesse du signal une fois sous terre ou à l'intérieur de bâtiment, car il y'a un manque en relaye de signal que ni les opérateurs ni les chaînes de télévision ne veulent payer pour.

21 www.uniquesys.com/.../dvb/dvb-h-platform.html

22 www.tdmb.org

23 http://www.asiamedia.ucla.edu/article.asp?parentid=39453

Qualcomm, une compagnie américaine a conçu de zéro un nouveau réseau 3G pour

diffusion de contenu multimédia, vidéo et audio, vers des mobiles. C'est une technologie multicast 24

appelée Forward Link Only (FLO) . De plus, Qualcomm construit des tours à travers les Etats

Unis afin de retransmettre de la musique et de la vidéo vers différents types de modèles

25 26

d'appareils, comme le CDMA2000-1x , CDMA1xEV-DO et WCDMA. Le CDMA est un

standard crée par Qualcomm. Le réseau utilise le spectre radio de 700MHz dont Qualcomm détient déjà la licence. La technologie est créée afin de minimiser la consommation d'énergie, de réduire la taille des téléphone, et d'intégrer des puces de bande basse. Les technologies EV-DO Platinum Multicast et FLO sont toutes deux des innovations multi-cast conçues pour augmenter la capacité et réduire le coût de transmission vidéo, audio et autres contenus à un grand nombre d'usagers simultanément.

SDMB veut dire Satellite Digital Multimedia Broadcasting. Déjà en place en Coré et au Japon, il est expérimenté en Europe avec Alcatel space et le projet MAESTRO (Mobile Applications and services based on Satellite and Terrestrial interworking). Le but de la technologie S-DMB est de fournir des services multimédia aux utilisateurs de mobile à un prix raisonnable en utilisant les systèmes satellite et terrestre de la 3G. Le système permet de délivrer du MBMS (broadcast/multicast multimedia services) vers des mobiles.

La figure ci-dessous représente le system SDMB27

24 http://www.qualcomm.com/mediaflo/index.shtml

25 http://www.cdg.org/technology/3g_1X.asp

26 http://www.qualcomm.fr/technology/1xev-do.html

27 http://ist-maestro.dyndns.org

Le système hybride de transmission satellite est une approche se basant sur l'utilisation d'antenne terrestre pour optimiser la couverture satellite en zone urbaine. Plusieurs sytémes hybrides de transmission satellite sont en utilisation ce qui a permis de constater leur efficacité: comme la XM-radio disponible en Amérique du Nord. L'utilisation nécessite l'achat d'une nouvelle radio (soit pour la maison, la voiture ou en baladeur) et d'un abonnement qui permet d'écouter plus de 200 stations sans coupure publicitaire, et le nom de la chanson et son interprète est également visible avec le nom de la station. On peut mieux comprendre cet engouement pour une radio payante quand on prend en considération le nombre d'heures passées dans leurs véhicules aux Etats-Unis.

Ainsi, on peut voir que de nombreuses technologies sont utilisées pour la transmission de contenu vers les téléphones portables. La transmission mobile sera peut-être le futur du téléphone portable, mais il est encore plus difficile de prévoir quelle norme aura le dessus. L'histoire nous a déjà prouvé que la supériorité technologique ne gagne pas toujours comme l'a si bien dit Entner. Il prend comme exemple le combat qui a eu lieu de nombreuse année de ça entre la VHS et le BetaMax. La VHS est devenue le modèle standard alors que la BetaMax lui était bien plus supérieur technologiquement. La technologie nécessaire pour la transmission et réception des contenus est extrêmement complexe et la majorité des consommateurs ne pensent pas comment il ou elle regarde la vidéo reçue sur leur portable, mais les consommateurs vont toutefois s'apercevoir que ce qu'ils tienne aux creux de la main n'est plus qu'un simple outil de communication mais une des nombreuses plateformes dans ce monde des média en pleine mutation.

La tv mobile fait partie de se qu'on pourrait appeler un système de diffusion multiplatforme. De nos jours, les chaînes de télévision ont leur propre site proposant au spectateur non seulement la grille des programmes mais aussi la visualisation d'émissions en VOD ou en direct. D'autres comme TF128, la plus ancienne chaîne de télévision française est en partenariat avec wat tv, un service multi-platforme qui permet à n'importe qui de diffuser leur vidéos, photo comme myspace et dailymotion. La différence est que les vidéos peuvent être également visibles sur

28 http://www.tf1.fr/ ; http://www.wat.tv/

téléphone portable grâce à imod de bouygues telecom, SFR et Orange avec WAP29 (Wireless Application Protocol). Mais la vraie différence est le fait que les vidéos les plus populaires sont diffusées le vendredi soir sur TF 1. Ainsi une vidéo peut être vue sur différentes plateformes

29 WAP: Wireless application protocol is an application environment and set of communication protocols for wireless devices designed to enable manufacturer-, vendor-, and technologyindependent acces s to the Internet and advanced telephony services. Definition provided by The International Engineering Consortium (IEC; http://www.iec.org/)

Les contenus et leur utilisation

On a vu que la technologie évoluait rapidement et constamment, quand est il de ce qui sera visible sur ce tout petit écran, quel sera la place du court. Sachant que cet écran est très jeune il y'a de grandes possibilités d'évolution influencées par les possibilités techniques. Pour l'instant la qualité de l'image et surtout du son disponible en Europe peut être grandement améliorée, de même que pour la taille des contenus. Les programmes sont en général extrêmement court, car plus long la taille du fichier serait trop lente à télécharger. Mais en général, le sport, les infos et les courts sont les principaux contenus offerts pour le mobile. La création de courts métrages spécialement conçus pour les écrans de portable est un défit que des réalisateurs sont en train de relever. Non seulement la taille de l'écran est complètement différente d'un poste de télévision ou même d'un ordinateur, beaucoup de spectateurs regardent ce qu'ils ont téléchargé directement sur leur écran d'ordinateur, et en voyage le lecteur de DVD portable est de plus en plus répandu. Mais l'aspect le plus important à tenir en compte et dans quel contexte ces contenus seront regardés. En effet, dans une salle de cinéma, le spectateur est en général plongé dans le film, en ce qui concerne la télévision cela dépend du type de programme, de l'heure de la personne qui la regarde. Certain allument la télé pour se reposer, s'informer, avoir un semblant de compagnie en faisant autre chose. Et maintenant avec l'IP, les habitudes et comportements des téléspectateurs vont évolué, ils se rapprochent du comportement de l'internaute. On a encore peut de renseignement sur où, quand, comment les utilisateurs du mobile vont regarder et interagir avec leur portable. Toutefois il y'a quelques rapports qui peuvent nous éclairer sur ce sujet. Tout d'abord Xiti30, un des spécialistes de l'audience sur Internet a rendu un rapport sur le comportement des internautes mobiles. Un autre rapport a été réalisé par un organisme finlandais appelé VTT. Le rapport montre qu'avec des essais effectué sur la télévision mobile, l'application la plus appréciée etait tv-anytime (la télé quand on veut), c'est-à-dire d'avoir la possibilité de regarder des programmes télé n'importe quand, indépendamment de la grille de diffusion (VTT: 222). Ce fait n'est pas une nouveauté dans le comportement des spéctateurs du mobile. Ce besoin de liberté qu'éprouvent les spectateurs est la raison du succès des set-up box utilisé avec l'IPTV qui permet d'enregistrer plus d'une centaine d'heure et la popularité croissante de la V.O.D.

30 http://www.xitimonitor.com/fr-fr/comportement-internaute/telephones-mobiles-novembre-2006/index-1-1-2- 64.html

Si on utilise une analyse sémiologique sur la question de ses nouvelles technologies numériques, on peut s'attendre à que de nouveaux contenus soient créés n'ayant jamais été vus sur des écrans de cinéma ou sur un post de télévision. Si on part du principe que le téléphone portable est un nouvel instrument pour produire des signes, alors c'est un nouveau medium. Donc la nature du medium affect la nature du discours, c'est-à-dire que le medium affect le message. (Hawkes: 135). Par exemple, la télévision a permis la création de contenu comme les sitcom, soap-opéra, télé réalité et autres programmes qui n'auraient pas pu été conçus sans les spécificités du petit écran.

Pour l'instant, les programmes de télévision sont très appréciés sur le troisième écran. Par exemple Canal plus offre deux services pour mobile via SFR, le premier appelé canalsat mobile propose les même chaînes que sur le satellite, le deuxième appelé canal plus mobile offre cinq chaîne à contenu spécifique comme sport, humour, cinéma, news et érotique. Il y'a dix ans de cela, canal plus a fait ses début en tant que chaîne payante, dont l'attraction principale pour les abonnés était les match de football et les films pornographiques, deux des cinq chaînes de canal plus mobile sont basées sur le même type de contenu.

Certaines personnes comme Danny Bradbury pensent que `la télé interactive aura plus de chance d'être effective sur le téléphone mobile que sur la télévision traditionnelle, car regarder la télé sur un téléphone portable est une expérience plus personnel et les commandes d'interactivité sont immédiatement disponibles (Bradbury: 6).

Mais l'aspect le plus important sur ce qui sera disponible dépend des opérateurs. On ne peut ignorer l'aspect économique qui a un impact important sur l'évolution du troisième écran. Dans le marché de la télévision mobile, les grandes puissances se regroupent en trois catégories: les opérateurs de téléphonie mobile, qui contrôlent le réseau sans lequel aucune donnée ne serait transmise, pas d'accès au web, pas de service SMS et vocaux; ensuite il y'a les grands groupes de média(NBC, FOX, ) et des chaînes du câbles(MTV, canalplus), qui disposent des contenus télévisuels, et enfin les compagnies qui développent les technologies hardware et software qui permettrons la diffusion des programmes sur les réseaux initialement conçu pour la transmission sonore. Le dernier groupe espère jouer le rôle de distributeur en achetant le contenu aux chaînes de télévision et le revendre aux opérateurs avec leurs propres produits. (King: 78)

Tapscott a déclaré `que les enfants sont plus confortables et plus renseignés que leurs parents sur les innovations importantes pour la société (1998: 1-2). Donc il ne serait pas surprenant de voir une jeune génération plus enclin à utiliser leur mobile comme écran de télévision car ils ont déjà adopté le téléphone portable non seulement comme outil de communication et d'appareil photo et même de camera. Les médias avant de se lancer dans cette technologie pour vendre leur programme ont critiqué le portable, dangereux pour les jeunes esprits comme ils l'ont fait avec les jeux vidéo. Ces critiques font partie d'une peur que la société éprouve envers le processus d'individualisation facilité par de nouvelles technologies. In other world, people will no longer fit in society and might be harmful to the community. Mais maintenant que le téléphone est lui-même devenu média, les discours sur les aspects négatifs du portable vont sûrement changer.

En plus de la disparité générationnelle, il y'a le problème de la fracture numérique31, concept basé sur l'impact social des technologies de l'information et de la communication (ICT). D'après l'Organisation de Coopération et de Développement Economique32 (OCDE) la fracture numérique réfère à l'inégalité entre individus, business, région géographique à avoir accès aux ICT à différents niveaux socio-économiques. En étant une nouvelle technologie, les téléphones 3G sont plus chers qu'un portable basic, sans parler des abonnements qui sont inabordables pour une grande partie de la population.

Avec l'évolution du téléphone portable, d'autre questions d'ordre social se posent tout comme la fracture numérique. Pourquoi cet appareil est devenu si populaire, comment sera t-il utilisé en tant que média, cela va t'il créé de nouvelles interactions sociales ou au contraire, renforcer l'individualisation.

Un article publiait dans new media and society par We et Lo explore la question suivante: `Sachant que les personnes intègrent le téléphone portable dans leur vie de tous les jours, considèrent-ils le mobile comme un simple update du téléphone fixe ou leur assignent-il une valeur spécifique?' Même si leur étude se limite à des étudiants, on peut mieux comprendre pourquoi le téléphone portable s'est répandu si rapidement. We et Lo nous livrent leur conclusion:

Pendant que le mobile s'intègre à la vie des gens, il a supplanté le rôle du téléphone

fixe en comblant des besoins de maintien des relations. Continuant sur les fonctions

31Pour plus de renseignement, Statistique Canada a publié un document `Découvrire la fracture numérique' http://www.statcan.ca/francais/research/56F0004MIF/56F0004MIF2002007.pdf

32 http://www.oecd.org/dataoecd/38/57/1888451.pdf

sociales du téléphone fixe, le portable permet de resserrer les liens entre les membres d'une même famille. Il augmente également `la psychologie du voisinage' des utilisateurs et facilite `le maintient de la symbolique de la proximité'. (68)

Le rapport de la VTT montre que regarder des contenu vidéo sur un écran mobile est surtout pour tuer le temps comme dans les transport en commun et dans la salle d'attente du medcin, mai aussi comme tampon pour l'intimité dans les lieux publics, exactement comme on le fait avec un baladeur pour s'isoler. Pour l'évaluation, des personnes ont utilisé la télévision mobile chez eux, dehors, dans des café et à leur travail.

Même si on a surtout discuté du téléphone portable comme moyen de regarder des contenu vidéo ou de la télévision mobile, une autre question se pose sur l'écran même. Ce n'est pas garanti que les utilisateurs vont seulement utiliser leur téléphone, mais peut-être d'autres appareils portatifs comme le nouveau vidéo ipod, PDA ou la psp. En effet les opérateurs en téléphonie mobile sont en concurrence avec d'autres poids lourd comme Apple et son vidéo iPod pour la poche de futurs clients. L'avantage d'utiliser un autre écran que son portable pour regarder de la vidéo est d'économiser les batteries pour l'utiliser pour les appels téléphoniques (Bradbury: 6). Deuxièmement, le choix des utilisateurs va également dépendre de ce qu'ils possèdent déjà, leur âges, leur goûts et leur budget. Par exemple si une personne avec un bon budget peut se permettre un abonnement lourd et préférera changer son vieux portable pour un 3G que d'acheter séparément un téléphone et un écran mobile. Ou alors un adolescent se tournera plus vers une PSP que vers un PDA.

Pour l'instant on ne peut pas prédire comment et qu'est ce qui sera regardé sur les troisièmes écrans. Mais des changements en profondeur sont déjà en cours touchant la production, la diffusion et la législation. En effet les organismes nationaux doivent se pencher sur la question de nouveaux fonds d'aide pour ces nouvelles plateformes afin d'éviter de trop grandes monopoles, de nouvelles lois pour protéger les créateur et les spectateurs. Et bien sur, qui sera le poids lourd au niveau économique, les opérateurs ou les distributeurs. Il nous faut continuer à observer les changements qui vont subvenir à tous le niveaux, économique, social et technique.

CHAPITRE IV : PLATEFORME NUMERIQUE : CONCLUSION

L'avis d'un festival et de l'agence du court métrages

Afin d'avoir une vision globale de ce phénomène, nous avons questionné quelques membres du festival du film court de Clermont Ferrant.

Les questions :

Pensez vous que ces nouveaux mode de diffusion soient nuisibles ou bénéfiques au festival du film de court-métrage ?

Pensez vous que le court à sa place sur un portable ?

Que pensez vous de ces nouveaux mode de diffusion ?

Les personnes interrogées :

· Roger Gognin : Membre du comité de sélection international, des rencontres professionnelles et du marché du Film.

· Laurent Crouzeix : Membre du comité de sélection international

Responsable traduction et interprétariat Publications, site Internet

· Calmin Borel : Responsable technique, Coordination Compétition Labo

Membre du comité de sélection Compétition Labo et du comité de sélection international

Les réponses :

Le festival sert de filtre pour le publique et le marché. Sur 5600 films reçus, seulement 200 sont sélectionnés. Donc, les festivals de films auront toujours leur utilité en terme de programmation et de valorisation des films. De plus, l'Internet est un lieu de découverte et de partage, alors que le festival est un lieu de rencontre et d'émotion.

Le festival s'est associé avec Orange et canal play (l'offre V.OD de canalplus). Car pour la V.O.D il y'a un réel besoin éditorial. Et donc, ces nouveaux espaces de diffusion sont vus comme favorables surtout si les éditeurs de ces sites achètent des droits aux producteurs.

Questions à Nathalie LEBEL - L'Agence du court métrage Ventes internationales (Régie TV - Câble) / International sales

-Pensez vous que ces nouveaux mode de diffusion sont nuisibles au court-métrage ?

Ils apportent de nouvelles fenêtres de diffusion. Par contre, c'est l'absence de cadre juridique et de rémunération aux auteurs qui peuvent être nuisibles.

-Pensez vous que ces nouveaux modes de diffusion sont nuisible aux réalisateurs?

Il y a d'une part les réalisateurs qui veulent montrer leurs films coûte que coûte, sur toutes les plateformes existantes. Et d'autre part, ceux qui souhaitent donner une chance de carrière en festival, salle ou distribution TV et qui vont cadrer et sélectionner les types de diffusion.

-Est-ce que les réalisateurs vous questionnent sur ces nouvelles plateformes? Et quelles sont leurs questions?

Oui. Dans notre service de ventes internationales, nous gérons les films pour le compte des ayants droit, nous proposons les films aux chaînes de télévision, et divers modes de diffusion (Internet, VOD, édition DVD, etc), nous négocions les contrats et les contreparties financières. Nous demandons aux réalisateurs ce qu'ils attendent vraiment de ce type de diffusion et les questions posées généralement sont :

«Puis-je céder gratuitement mon film à un site Internet?»

«La diffusion sur Internet peut-elle gêner ou empêcher les ventes aux chaînes de télévision?»

- Avez vous rencontré des problèmes juridiques à cause de ces plateformes?

A priori tout contrat est négociable. Mais nous refusons quasiment systématiquement les contrats sans rémunération, ou si l'on nous propose uniquement un pourcentage sur les recettes.

-Comment l'agence prévoit de faire face à ces nouvelles distributions et les nouveaux type de contenu qu'elles engendre (animation flash, vidéo filmé par portable...) ?

L'Agence du court métrage accueille depuis 1983 tout film tourné en pellicule 35mm ou 16mm, sans critère de sélection, pour la diffusion, la promotion et la location des films en salles. Par contre, dans notre service de ventes internationales, nous sélectionnons les films que nous représentons, mais nous acceptons tous les supports de tournage (argentique et vidéo).

Dans les semaines à venir, L'Agence va s'ouvrir également aux films vidéo pour la location en salles (en passant cette fois par un comité de visionnage et de sélection). Il va de soi que des critères artistiques et techniques seront en jeu.

-Est-ce que l'agence du cm prévoit d'offrir des programmations pour ce type de plateforme? S'il y a location des films ou achat de droits, cela est possible, tout dépend des critères demandés.

-Que pensez vous de l'avenir des court métrages?

Le court métrage a un bel avenir devant lui, favorisé par le numérique. Argentique et numérique vont se côtoyer, mais la qualité technique et visuelle des films sur support vidéo sera au premier plan des préoccupations des diffuseurs.

Etude d'une société de distribution numérique

« Certaines des questions les plus importantes de notre temps sont les suivantes : que ce passe t'il avec les changements technologiques et comment comprendre ces changements ? » (Sterne: 254). Avec l'émergence des médias numériques, de nouvelles plateformes de diffusion font leur apparition en offrant des possibilités aux créateurs indépendants de travailler avec des grandes corporations et bien sûrs un plus large éventail de possibilités de diffusion. Nous allons étudier une compagnie en particulier, wildlight33, qui sert de lien entre les réalisateurs et les plateformes, leur permettant de diffuser leurs films et de recevoir des revenus. Donc nous verrons comment et pourquoi Wildlight fut créé et fonctionne.

Le concept derrière Wildlight est la simple idée d'améliorer la diffusion des courts métrages, basé sur le modèle de la chaîne de sundance film. En dehors des festivals et quelques diffusions occasionnelles sur la télévision, les courts métrages sont difficilement accessibles aux spectateurs, et les réalisateurs ne peuvent espérer que quelques revenus éparses. Mais comme on l'a vu, de nouvelles technologies comme les webTV et le téléphone mobile, permettent la création de nouvelles plateformes de diffusion.

Wildlight est la fusion entre wildwave et le festival Darklight de Dublin. Wildwave fut fondé en 2003 par Stephen McCormack et Daragh Ward. «Wildwave provide tailored digital media content for digital media channels and the technology to deliver it»34. Etabli en 1999, le film festival Darklight35 sélectionne les réalisateurs, animateurs, et artistes travaillant avec le numérique, explorant l'union entre art, film et technologie. Le festival a été reconnu comme un des pioniers dans le genre. De plus des projections de films (long et court métrage, animation, mobile film et documentaire) le festival offre des forums sur des sujets contemporains comme l'impact of real time technologie sur la production, et des master classe. Etant un festival sur les technologies numériques, les discussions sont publiées en ligne et diffusées sur podcast. Le plus important est que le festival a construit des relations durables avec les réalisateurs et les compagnies de production permettant de commencer à construire le catalogue de wildlight.

33 http://www.wildlight.tv/

34 www.wildwave.com

35 http://www.darklight-filmfestival.com/

Wildlight qui cible la tranche d'âge des 15-30 ans, génération plus enclin à l'interactivité des jeux vidéo et de l'Internet avec un goût pour les nouvelles technologies. Société basée à Dublin, Wildlight est une fusion entre Wildwave, principal fournisseur de contenu pour opérateur

numérique et Darklight film festival, un des premier festival de film numérique.

On peut résumer l'activité de wildlight à acquérir les droits nécessaires de la part des créateurs afin de les distribuer sur des appareils numériques sans fil et autres plateformes incluant mais pas exclusive: Internet community sites; Internet download sites; On-Site Bluetooth vending devices Mobile devices containing sim chips via 3G, DvBH or DMB technologies; Mobile video devices to include without limitation iPod, iRiver and PSP. En d'autre termes, wildlight est une multiplatform pour des films numériques, a vec ses nombreux partenaire comme Billy Blob, Monster Distributes, Mediacorp Studios, Network Television, Ferret Features, D.A.D.D.Y, Delicious9, Hurric Films, Bord Scannán, MacBoy. Wildlight a un grand catalogue de films lui permettant de changer régulièrement ses programmations sur ses différentes plateformes. Par exemple, avec vodaphone, la chaîne présente dix nouveaux courts tous les mois en Ireland.

D'abord nous allons voir les personnes derrière wildlight, pour mieux comprendre le fonctionnement de la société. La présidente, Nicola Gogan, également en charge de la production et programmation. Diplôme en 1993 du Collège National d'Art et du design (), elle commence sa carrière avec un certain nombre de sites spécifiques sur la vidéo et le spectacle au début des années 90. Ayant une grande attirance dans les nouveaux medias et l'utilisation artistique des technologies, elle étudiat les arts électroniques à New York et elle est ainsi devenue le premier professeur en matière d'utilisation créative de nouvelles technologies sur le web en 1996 à

l'Arthouse. Nicola est co-directeur de Sink Digital Media, une société de production établie à Dublin. Sink a été une des premières sociétés à percer le marché disponible sur l'Internet. Depuis ses début en 1997, il s'engage toujours pour l'innovation et le développement dans le secteur du numérique.

Nicola est également directrice du festival Darklight qui a lieu chaque année à Dublin. Elle participe au festival en tant qu'invité afin de discuter des derniers développements dans la production cinématographique.

Nicola produit et réalise des projets de long et court métrage. Après avoir produit As Láthair, le premier long métrage de Paul Rowley, ils collaborent sur un documentaire intitulé Uisce Marbh qui examine les rapides changements culturels dans la société Irlandaise. Elle est un des membre fondateurs de DATA, Dublin Art et Technology Association, un nouvelle association qui encourage un dialogue créative entre art, film et technologie. Elle a été récemment appointée comme examinateur pour le projet de thèse du Master multimedia au College Trinity de Dublin.

Le responsable des ventes et de la distribution, Stephen McCormack, est sorti de DIT/Trinity College avec un diplôme d'ingénieur électronique en 1991. Il rejoint Exselan, ou il aide à monter la division de développement software développement division. A cette période il travaille avec les débuts du web et fonde en 1997 Nebula Technologies, une société de software Internet software. Il est également un des co-fondateurs de ItsMobile, le premier moyen mobile de paiement de parking mondial solution et biensûr, Wildwave, une compagnie de média numérique internationale.

Caroline Campbell s'occupe de toute la partie juridique. Elle est une démarcheuse spécialisée dans l'IT (information technology) et la propriété intellectuelle. Elle fut également volontaire au festival du film numérique Darklight36 à son tout début. Caroline a obtenu son diplôme en loi, LLB (Hons), de Trinity College.

Jessie Ward en charge des acquisitions et de la recherche est de Californie. Elle a étudié à NYU's Tisch School of the Arts et obtenu une licence en cinéma, spécialité réalisation. Après cinq ans à New York, Jessie décide d'explorer de nouveaux médias ce qui l'amène à Dublin. Elle y fait un master à DIT sur les médias interactifs. Elle continue ses activités dans la réalisation en créant des clips vidéo, de plus, elle est membre du groupe de musique pop Neosupervital.

36 www.darklight-digitalfilmfestival.com

Venant de spécialités différentes mais ayant le même but, les membres de la compagnie ont une bonne connaissance des différentes technologies, des lois et du milieu des médias. On peut voir que chaque personne a apporté sa contribution à la société. Nicola a remporté de nombreux prix (e.g. Finalist du 'Multi Media Person of the Year', Digital Media Awards 2003, 2004 et gagnante du 'prix d'innovation' du Irish Internet Association Net Visionary Awards 2003.) ce qui permet de rassurer leur partenaires, de plus Nicola a de très nombreux contact avec les réalisateurs, boite de production et chaînes de télévision à travers ses différentes activités. Difficile d'être distributeurs de court métrage sans un bon catalogue, et Nicola a permis d'établir une base solide. Quand à Jessie, ses connaissances techniques sont très précieuses dans la mise à jour du site web et de la création des bandes annonces pour la diffusion sur mobile via vodaphone, et son goût pour la créativité lui permet de choisir des films de grande originalité.

Wildlight dispose de plusieurs plateformes pour distribuer les films. Une des premières

37

étant le téléphone portable. Une autre plateformes est sur joost . Il y'a Wildlight, Havoc Music TV et Havoc action sport TV. Wildlight a pour but de se développer afin d'avoir une vingtaine de chaînes ayant chacune une ligne éditoriale précise comme music vidéo asiatique, documentaire, animation, comédie etc. L'avantage d'avoir des chaines sur Joost est de pouvoir diffuser des films de plus de deux minutes. En effet sur le téléphone portable, les films ont une durée très courte car cela devient trop long aux utilisateurs pour télécharger les films sur leurs mobiles.

38

Un autre projet tout à fait intéressant s'appelle coole stories , une campagne de lancement en ligne d'une nouvelle marque de crème de whisky, coole swan. Ce projet implique la collaboration du réalisateur Mike Figgis (e.g. Leaving Las Vegas) qui mettra en scène une série de courts métrages. Un casting publique fut mis en place sur la page myspace de coole swan. Les internautes désirant participer à la compétition, n'avaient qu'à se filmer en racontant une petite histoire puis de la charger sur leur page myspace et d'envoyer le lien à coole stories. Ainsi les vidéos sont chargé sur le site de coole stories ou d'autres internautes peuvent voter pour leur vidéo préférée et laisser des messages. Le choix final est laissé à Mike Figgis qui filmera les courts en Ireland. Une fois terminé les films seront visibles sur la page myspace de coole stories. Pour une campagne de lancement, myspace est un lieu privilégié car c'est un des sites les plus visités au

37 http://www.joost.com/whatsjoost.html

38 www.myspace.com/coole_swan

monde. Wildlight s'est occupé de la gestion de la compétition et du site. Cela a permis à la société d'utiliser myspace d'une autre manière et d'explorer de nouvelles collaborations, permettant de garantir le futur de la société.

En terme de technologie, le responsable des ventes et de la distribution, Stephen McCormack, est conscient du fait que de nouvelle plateformes comme myspace apparaissent et que les habitudes des spectateurs ne sont pas encore établies comme pour le cinéma ou la télévision. En effet de nombreuse méthodes de recherche et données sont disponible pour les chercheurs et producteurs. Mais avec l'arrivé des nouvelles technologies numériques de nouvelles habitudes vont se mettre en place. Comme l'a remarqué Sterne, les habitudes d'utilisation technologique ressemblent beaucoup à la manière dont les usages sociaux sont organisés (Sterne: 370). Sachant que ces nouveaux mediums sont récents, les utilisateurs ne les ont pas encore adoptés dans leur routine de tous les jours. Ainsi on ne peut pas prévoir avec précision comment et ce qui vas être regardé sur ces petits écrans. Donc, Wildlight cherche toujours à se divertir avec de nouveau contenus et de plateforme et à s'agrandir géographiquement. Wildlight se développe en Ireland, au Canada et en Malaisie. Avec cette diversité, la société augment ses chances de survie dans ce domaine compétitif et en perpétuel changement.

Le domaine des medias et télécommunication est certes très compétitifs, mais il y'a un équilibre entre les différents membres de ce domaine. En effet, les distributeurs ont besoin de contenu et les créateurs d'un moyen de diffuser leurs films. Donc, on peut voir que Wildlight joue un rôle clé entre ses deux mondes: des metteurs en scène peu connus et de grandes corporations. Par exemple wildlight collabore avec mindshare39 afin d'avoir des sponsors pour la distribution sur mobile. En effet pour offrir un service de diffusion de contenus sur vidéo à moindre prix, voire gratuitement, wildlight a besoin de sponsors ou participations de marques. En effet, après un an de diffusion sur Vodaphone, on a pu remarquer quelques préférences de la par des utilisateurs. Wildlight offre deux differents services sur mobile. Une basée sur l'abonnement, permettant aux consomateurs de regarder dix courts métrages de moins de deux minutes par mois. Le deuxième service est basé sur le principe de la VOD (Video On Demand) permettant aux consommateurs d'acheter les films à l'unité. Les consommateurs ont montré une préférence pour le premier service, car l'achat à l'unité de films très courts ne semble pas rentable pour les utilisateurs, contrairement à l'achat d'un single qui peut être écouté de nombreuse fois. L'offre de chaîne

39 http://www.mindshareworld.com/output/page96.asp

gratuites sur mobile serait le choix préféré des consommateurs, si les publicités restent minimales. Car on a peu voir avec Xm radio que les gens sont prèt à payer pour quelque chose qu'ils peuvent avoir gratuitement mais avec de trop nombreuses coupures publicitaires.

Cette étude de la société de distribution wildlight, nous a permis de mieux comprendre les relations qui se tissent entre réalisateurs, organismes nationaux, technologie et distributeurs. Ainsi, de vraie opportunité de diffusion sont offertes aux réalisateurs, leur permettant de recevoir une petite rétribution et de se faire connaître auprès du grand public.

Conclusion

Hervé Chabalier résume bien ce que le numérique apporte comme changement et le chemin qui reste à parcourir:

Le numérique est là, qui explose et bouscule tout : les modèles économiques, la création, la production, la diffusion. C'est un tourbillon avec sa part d'incertitude, d'opportunisme, de spéculations sans doute, de chimères peut-être, mais c'est aussi la formidable occasion pour faire de ces images, nomades, interactives, un outil de connaissance du monde dans le quel nous vivons. Il faut inventer de nouvelles offres, accueillir d'autres partenaires dont le public, pour cette fulgurante avancée technologique soit aussi l'occasion de transmettre et de diffuser le savoir, tous les savoir. (Festival Européen des 4 écrans.)

Comme nous l'avons vu, il y'a déjà de belles démarches de valorisation des courts métrages sur le net avec des sites comme celui de la BBC, de nombreuse chaînes thématiques reprenant le meilleur des festivals, des initiatives pertinentes sur le potable avec des distributeurs engagés.

Ces nouvelles plateformes numériques sont dues aux grandes avancées technologiques dans le domaine des télécommunications et à leur utilisation. En effet, les technologies sont associées aux habitudes et pratiques. Elles sont structurées par les pratiques humaines donc en retour ils peuvent structurer les pratiques humaines. Les technologies incarnent en forme physique certaines dispositions et tendances - certaines manières de faire les choses' (Sterne: 377). On peut assumer que les générations plus jeunes, ayant grandi avec des consoles de jeux entre les mains, auront moins de mal à regarder des vidéos sur un téléphone portable ou tout autre appareil portatif. Pour les plus avertis, l'Internet peut être une vraie mine d'or en terme de court métrage si on ne peut pas se déplacer et voir les films sur grand écran dans le cadre d'un festival.

Mais l'avantage n'est pas que pour les spectateurs, les réalisateurs peuvent, à travers ces plateformes, diffuser leurs films vers un grand nombre de spectateurs potentiels. En conséquence, les institutions, associations et autre organismes doivent surveiller ces plateformes de près afin d'éviter des dérapages (piratages, non respect des droits d'auteur), de s'assurer que les films ne

finissent pas en simple bien de consommation, mais qu'ils soient valorisés pour leur créativité et originalité, et qu'il y'ai toujours une diversité en terme de genres, durée, catégorie et format.

De nombreux changements sont à envisager. Ces plateformes ont encore besoin de faire leur preuve, et les utilisateurs n'ont pas encore tout exploré. Il y va de même pour les réalisateurs, d'intéressantes expérimentations sont faites et vont être réalisées. Les courts métrages ont de beaux jours devant eux. Mais, avec toutes ses nouvelles plateformes, quelle place est accordée au texte ? Il faut s'interroger sur les liens qui unissent l'écriture au support de diffusion. Il serait utile de s'interroger sur la mise en place de moyens d'encadrement et d'aide de ces nouvelles créations.

GLOSSAIRE
(Définitions et sigles employés)

ADSL : Assymetric Digital Subscribers Line

Divx : Format spécial de DVD qui a servit à mettre en place un système de locations de films sur DVD à durée de vie limitée. Il fut utilisé en 1999 et abandonné l'année suivante faute de succès, notamment du à la nécessitait de l'achat d'un lecteur spécial.

DivX : Format de compression vidéo basé sur la norme Mpeg-4, permettant un taux de compression énorme sans perte de qualité. Les créateurs, deux hackers, ont nommé le format en pied de nez au format de DVD qui s'autodétruie.

DTV : Digital Television, ou télévision numérique en Français.

DVD : Digital Versatil Disc, support d'une grande capacité de stockage, dont le format permet l'adaptation à différent type de contenus et une interactivité: DVD-ROM, DVD-RAM, audio et vidéo.

HDTV : High Definition Television

Mpeg : Moving Picture Expert Group : Nom des normes et de l'organisme de standarisation, résponsable des normes numériques de compression et décompression.

Mpeg-1 : lancée en 1991 à destination des CD-ROM

Mpeg-2 : Développée en 1994, dans la perspective de la télévision numérique

Mpeg-4 : norme ayant le taux de compression le plus élevé, réduisant considérablement la taille des données.

Pay per view : paiement à la séance pour un film ou autre programme diffusé à horaire(s) bien précis. Donc l'inconvénient est qu'il y a un horaire à respecter.

Protocole : langage informatique utiliser pour la communication entre ordinateurs PVR : Personnel video recorder

STB : Set up box

TNT : Télévision Numérique Terrestre

VOD (Video on demand) : Permet de choisir des vidéos dans un catalogue pouvant comporter un millier ou plus de titres, visualisation au moment de son choix (parfois à plusieurs reprises dans un laps de temps donné).

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