Elevage bovin en Ituri( Télécharger le fichier original )par Aimé Byensi Université de Kinshasa - Licence 2005 |
3.2.4. Intégration entre l'agriculture et l'élevageUne interdépendance entre l'agriculture et l'élevage est d'une importance capitale dans la mesure où les déchets des récoltes peuvent servir à l'alimentation des bétails et les défections du bétail peuvent servir de fumier dans la production agricole. 3.2.5. Faible demande de production localeUne autre contrainte au développement de l'élevage bovin en RDC se situe donc au niveau de la demande. Les produits carnés de production locale ont une élasticité revenu élevée, car de bonne qualité et coûtent donc trop cher en comparaison avec les produits importés. De plus, la consommation de viande bovine a beaucoup diminué depuis 1975. Selon les enquêtes budget consommation, la consommation de viande à Kinshasa (3,3 kg/tête) a diminué de 50% depuis 1975, tandis que celle de poisson (frais et conservé, notamment le Mpiodi) s'est maintenue à 10 - 11 kg/capita (Tollens, 2003).43(*) Bien que ces produits carnés importés ne se vendent pas sur les marchés locaux en Ituri, ils ont un impact négatif sur la production bovine du district, car ils restreignent le marché de produits locaux à l'échelle nationale. Il est difficile, pour des raisons sociales, de freiner les importations de viande et de poisson de basse qualité à un prix relativement bas. Cependant une certaine protection contre ces importations « bon marché » s'impose si l'on veut encourager une production locale de bonne ou de moyenne qualité. Pareille protection existe déjà officiellement, mais elle est souvent contournée sous plusieurs formes : procédure d'enlèvement d'urgence, procédure de transit, fausse classification des produits, etc. Le rôle de l'Etat en matière d'élevage, à part les services d'appui au développement de l'élevage (recherche, vulgarisation, formation, appui à la commercialisation), est surtout de :
* 43 Tollens, op.cit., P.21 |
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