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Elevage bovin en Ituri( Télécharger le fichier original )par Aimé Byensi Université de Kinshasa - Licence 2005 |
2.2.11. CommercialisationJusqu'à l'année 1998, au moins 30 marchés à bétail ont fonctionné normalement dans le territoire de Djugu et Irumu. Tandis que dans le territoire d'Aru et de Mahagi, ils ont été suspendus à cause de mesures de la police sanitaire due à la déclaration de la péripneumonie contagieuse de bovidés dans ces territoires. Durant cette période de 1998, au moins 12.565 têtes de bovins étaient vendues sur les différents marchés avec un prix moyen par tête de 135 dollars américains.29(*) Le tableau ci-dessous nous montre le nombre de marchés à bétail contrôlés par l'Acoopeli au cours de ces dix dernières années. Tableau VI : Nombre de marchés contrôlés de 1996 à 2005
Source : Acoopeli, op.cit., P.45 Il ressort de ce tableau que l'Acoopeli a perdu progressivement le contrôle des marchés à bétail sous sa supervision au cours de ces dix dernières années. Le nombre de marchés contrôlés est passé de 33 en 1996 à 25 en 2005. Alors que l'Acoopeli contrôlait 35 marchés à bétail en 1998 ce nombre a baissé jusqu'à 20 marchés contrôlés en 2003 l'année la plus sanglante de la guerre interethnique. Durant la période de guerre, suite à l'insécurité dans la région, ces quelques marchés ne se tenaient que sporadiquement autour de la ville de Bunia. Nous constatons néanmoins, une reprise timide des marchés à bétail à partir de 2004, ce nombre est passé de 20 marchés contrôlés en 2003 à 24 marchés en 2004. Les ventes sont faites aux enchères après pesée des animaux. Le vendeur ayant toute latitude de se retirer si l'offre la plus élevée ne le satisfait pas. Les marchés par principe du regroupement des animaux permettant aux acheteurs d'avoir un plus grand choix et aux vendeurs d'obtenir de prix de vente plus élevé. Tableau VII: Marchés à bétail de 1996 à 2005
Source: Acoopeli, op.cit., P.128 L'analyse des données statistiques du tableau ci-dessus révèle que les ventes de bétail ont accusé de très fortes baisses au cours de ces dix dernières années. La moyenne de ventes annuelles se situe à 9.374 bêtes vendues. Les meilleures ventes ont été effectuées en 1997, avec 20.660 bêtes vendues, sans doute les éleveurs ont profité de la petite accalmie, après la première guerre de « libération » pour écouler leurs bêtes ; tandis que les plus faibles ventes ont eu lieu en 2003, avec 2.876 bêtes vendues, soit une baisse de 86,08 % de ventes. Il en est de même pour le nombre de bêtes présentées aux marchés, la tendance générale est aussi très baissière, avec une moyenne de 12.179 bêtes présentées aux marchés. Le nombre de bêtes le plus élevé acheminées aux marchés est de 27.638 en 1997 et le nombre le plus bas est de 4.325 en 2003. Ici aussi nous remarquons un écart très grand, soit 23.313 bêtes de moins ou une variation de - 84,35%. * 29 Ministère de l'agriculture et élevage, District de l'Ituri, Rapport annuel 1998, P.58 |
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