WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Pour les radios associatives aussi, " l'argent est-il le nerf de la guerre ? " L'exemple de la radio girondine R.I.G.

( Télécharger le fichier original )
par Anonyme
Université Michel de Montaigne - Bordeaux III - D.U.T. Communication des Organisations 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Radios associatives et argent sont donc les deux notions sur lesquelles nous avons décidé de nous pencher dans le cadre de ce mémoire. A priori deux notions antagonistes, en tout cas en ce qui concerne le secteur associatif et l'argent.

Ce choix nous aura permis de nous attarder sur une relation, qui ne vient pas spontanément à l'esprit, et ainsi de passer au peigne fin tous les volets du fonctionnement d'une radio associative. Fonctionnement financier, dépendance ou indépendance idéologique, avenir, communication. Autant de pans qui auront permis d'avoir une vision large de notre domaine d'étude.

Un choix également justifié par la pauvreté d'ouvrages traitant de ces sujets. En effet la grande majorité des ouvrages qui nous aurons été donnés de voir auront été ceux ayant attrait à l'histoire de la radio, et donc des radios associatives.

Il a néanmoins été intéressant et même indispensable de connaître le passé de ces structures, dans le but d'avoir tous les tenants et les aboutissants pour traiter le sujet en question.

Car si notre travail s'est basé sur de la recherche bibliographique (ouvrages et articles) et l'assimilation de la formation qui nous aura été donnée de suivre, l'approche pratique aura tout autant été importante dans notre processus de réflexion, au travers de l'expérience professionnelle acquise à R.I.G. mais aussi à travers le questionnaire mené auprès de Pascal Corpart.

Ainsi nous pourrions séparer notre travail en trois phases : une phase de documentation, une phase de veille et une phase de réflexion, avec en toile de fond notre problématique de départ, à savoir en quoi les questions financières sont-elles la clé de voûte de la communication et du fonctionnement d'une radio associative ?

Ainsi quoi de mieux pour cristalliser cette problématique que l'expression consacrée : « l'argent est le nerf de la guerre ». Ce mémoire met en exergue cette expression, au travers de tous les champs de recherche ouverts par ce travail.

Et ce leitmotiv se vérifie à chaque étape de la vie des radios associatives, que ce soit à leur création, lorsque ces dernières, pour pouvoir exister, se sont soumises et se soumettent d'ailleurs touj ours à un mode de financement étatique, ce qui peut remettre en cause leur liberté d'agir et leur liberté d'expression.

Mais ce leitmotiv se vérifie aussi à travers le fonctionnement au quotidien de ces structures : liberté d'agir réduite, système de communication - et c'est paradoxal pour un média - difficile à mettre en oeuvre de part justement des contraintes financières.

Enfin nous avons également pu remarquer que l'avenir des radios associatives était lui aussi soumis à des contraintes pécuniaires, l'avènement du numérique en étant le parfait exemple.

Une question qui aura été étayée par trois hypothèses de départ. La première d'entre elles était d'avancer que la radio R.I.G., avant d'être un média, était bel et bien une association de loi 1901, avec tout ce que cela implique. Nous avons ensuite avancé que la question de la communication est souvent considérée par les radios associatives comme une gabegie, celles-ci jugeant, en leur qualité de média, qu'elles n'en n'ont pas l'utilité. Enfin nous avons émis l'hypothèse que pour le cas de la communication de la radio R.I.G., le problème n'est pas tant celui du manque de ressources financières que celui du déficit d'image.

Revenons sur la première d'entre elles. Nous nous sommes aperçus tout au long de notre réflexion que le fonctionnement de la radio R.I.G., et de toutes les radios associatives, faisait qu'elles sont en premier lieu une association de loi 1901 avant d'être un média. Il apparaît en effet que les contraintes qui sont les leurs au quotidien privilégient l'aspect associatif. En effet dans le cas de R.I.G. comme de ses consoeurs, la première chose qui vient à l'esprit, après avoir parlé de leurs modes de fonctionnement, lorsque l'on évoque leurs noms n'est pas le fait qu'elles soient un média mais bel et bien une association. Cela confirme donc notre hypothèse de départ.

La question de la communication pour la radio R.I.G. apparaît comme une gabegie. À juste titre si l'on prend en considération son fonctionnement au quotidien. Cette dernière, ayant un fonctionnement financier instable, juge en effet qu'introduire de la communication serait une perte d'argent, ses maigres revenus lui servant en premier lieu de moyen de survie. Nous pouvons néanmoins noter que cette dernière réfléchit sérieusement à la question de la communication, celle-ci lui semblant indispensable à l'avenir. Nous pouvons donc confirmer notre deuxième hypothèse, en la nuançant toutefois, car si la question de la communication est considérée comme une gabegie par les radios associatives, c'est bien malgré elles.

Enfin avons soulevé l'hypothèse selon laquelle le problème de R.I.G. en terme de communication n'est pas tant un manque de ressources financières qu'un déficit d'image. Là encore, nous pouvons confirmer et infirmer ce postulat. Car si, nous l'avons prouvé, la question pécuniaire est au coeur du quotidien des radios associatives et donc de R.I.G., le déficit d'image lui est propre. Nous avons en effet souligné le fait que cette dernière ne pourra jamais se bâtir une ligne directrice forte tant qu'elle ne se sera pas « trouvée ».

Dans ces conditions, si nous ne pouvons pas confirmer avec véhémence nos trois hypothèses de départ, nous pouvons assurément répondre par la positive à notre question : Pour les radios associatives aussi, « l'argent est-il le nerf de la guerre ? ». Oui, pour les radios associatives, « l'argent est le nerf de la guerre ».

Ce travail aura été d'un grand enrichissement, et nous aura permis de voir les choses avec plus de perspectives. Il nous aura en effet était donné de

comprendre que pour tout problème, la ou les solutions ne se trouvent pas spontanément mais après toute une démarche d'analyse, de veille, d'étude et de réflexion. Ce sont les mots qui auront animé notre travail.

Et si nous nous réjouissons de cet apprentissage, nous pouvons déplorer le fait que ce travail nous semble incomplet. Incomplet non pas dans son contenu mais dans ses perspectives. Il nous paraît en effet important de souligner qu'un parallèle avec le mode de fonctionnement des « autres » radios, à savoir commerciales et de service public, aurait été judicieux. Or nous nous sommes retrouvés dans l'impossibilité d'effectuer ce travail, de par la réticence de certaines radios commerciales d'une part et par une masse de travail autrement plus grande d'autre part.

Voilà donc un angle d'approche à étudier pour l'avenir et pour donner une autre dimension à ce travail. Nous avons néanmoins été en mesure d'établir les forces et les faiblesses des radios associatives, à travers le spectre financier, et nous espérons avoir été exhaustif en la matière, qui jusqu'à présent n'a pas fait l'objet de nombreuses recherches ou de publications.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984