E.F.P.M.E
Le rôle de la musique
dans la Publicité
Réalisé et présenté par Da
Conceiçao Vaz Christophe
Ci-joint avec ce mémoire, vous trouverez un cd annexe
contenant 2 dossiers : Musiques de publicités et Vidéos de
publicités.
Au fur et à mesure de la lecture de ce mémoire, je
vous invite à regarder et à ecouter les exemples sur votre
ordinateur.
Vous retrouverez mes exemples écrits de cette
manière-ci :
1) Georg Friedrich Haendel, Grande Sarabande (Levi's)
Un artiste du 1 8ème siècle retrouve
l'une de ses oeuvres dans une pub Lev 'is du 2 1ème
siècle. Voici bien un exemple de l'évolution de la musique
à travers les âges qui est utilisée pour différentes
raisons et différentes cibles.
Musique : piste1 / Vidéo: piste 1 source :
pubstv.com
4 Vous trouverez d'abord la video où le titre et l'auteur
accompagné de la marque.
Ensuite, quand il est écrit « Musique », il
faudra ouvrir le dossier musique dans le cd. La piste 1 correspondra la
premiere musique du dossier.
De même pour « Vidéo », il faudra ouvrir
le dossier vidéo et regarder la bonne vidéo d'après le
numéro.
Je vous conseille d'écouter les musiques et de regarder
les vidéos avec window media player se trouvant obligatoirement dans
Windows XP.
Pour certaines vidéos, il faudra installer le programme
FLV player et media player classic. Les installations sont également sur
le cd. Je vous certifie que ces programmes sont standards d'utilisation et sans
le moindre risque.
Si éventuellement, vous n'auriez pas trouvé le cd
dans le mémoire, merci de me contacter sur l'adresse e-mail :
cdaconcei@hotmail.com
Bien à vous.
Je souhaite adresser mes plus vifs remerciements à ma
famille pour son aide et son soutien tout au long de la réalisation de
ce mémoire et tout au long de ma formation de conseiller en
publicité à l'E.F.P.M.E.
Ma reconnaissance s'adresse également à l'ensemble
des professeurs que j'ai côtoyé à l'E.F.P.M.E. pour leurs
conseils et encouragements, non seulement envers moi mais également
envers mes condisciples.
Je souhaite exprimer ma profonde gratitude à mes amis
Layach Fouad et Demacq Thomas. Deux condisciples qui m'ont beaucoup aidé
et qui sont devenus de vrais amis lors de ces deux années de formation
conclue par ce mémoire.
J'adresse également mes plus vifs remerciements à
mes amies Chriss Holoffe et Bich-Tram Do pour leur patience lors de la lecture
et correction de mon mémoire.
Je remercie infiniment aussi les internautes du forum de
www.musiquedepub.com
pour leurs conseils et leurs sources précieuses.
J'adresse mes remerciements aussi à Jean Lou Bertin et
Michel Collin pour m'avoir aider sur certains aspects de mes recherches.
Table des matières
Introduction et présentation générale
1) Pourquoi mettre de la musique dans les publicités ?
1.1 La musique et ses effets comportementaux
A) Le tempo
B) L'influence des styles de musiques
C) Impact sur la perception temporelle
D) Approche cognitive
E) Approche sociale
F) La mémoire
1.2 Les fonctions de la musique sur l'image
A) Le son dans l'audiovisuel : musique ou bruitage ?
B) Fonctions du son dans le flux audiovisuels
C) Classification des sons par rapport à l'image
D) La musique de publicité dans l'audiovisuel d'un point
de vue marketing
1.3 Les fonctions de la musique sur l'imaginaire
A) La radio et la publicité
B) Quand et pourquoi un 15, un 30 ou un 60 secondes
2) Types de musique que l'on retrouve dans la
publicité
A) Musique spécifique à une marque
- Jingles
- Musiques tirées de bandes originales de films
- Musiques interprétées
B) Musac
C) Musiques interprétées par des groupes
artistiques, chanteurs ou chanteuses
D) La publicité est-elle intéressante pour les
ventes des groupes, chanteurs ou chanteuses ?
3) Création d'une musique dans le domaine de la
publicité
A) Acteurs nécessaires à la création d'une
musique de publicité
B) Étapes de mise en place d'une musique sur une image (
réelle ou imaginaire ) publicitaire
C) Les droits d'auteurs
D) Les tarifs
4) L'avenir de la musique dans la publicité
Points de vue et appréciations des « grands »
dans le milieu de la musique dans la publicité
5) Conclusion
Introduction et présentation
générale
Il me semble important d'étudier l'association de la
musique et de la publicité à l'heure où la communication
est devenue le centre de toute activité humaine. En effet, de nos jours,
rien ne peut plus se réaliser sans communiquer.
La perspective est de comprendre comment et pourquoi, la musique
est devenue une forme de communication spécifique et dans ce cas-ci
spécialement dans « la publicité ».
Pourquoi et comment s'est-elle vue attribuer des nouvelles
fonctions ? De son accompagnement quotidien à une image mouvante, de son
aide à la création d'un univers imaginaire, d'un choix
particulier et spécifique d'une musique pour un annonceur, ...
Aujourd'hui, la musique est clairement utilisée de bien
d'autres manières différentes que lors du romantisme et de
l'esthétique artistique du XIXème : la musique par et pour
elle-même
L'union entre la musique et la publicité date depuis
déjà très longtemps. Comme le montre J.R Julien (1989)
(1)1, elle commence avec les vendeurs qui criaient dans les rues
pour vendre leurs produits. La naissance et le développement de la radio
marque une étape très importante de cette union. Par la suite,
les musiques investiront le cinéma et la télévision en
accompagnant l'image publicitaire.
Nous verrons tout au long de ce mémoire concernant «
le rôle de la musique dans la publicité » comment la musique
de type publicitaire a pu s'imposer dans les mass médias actuels et
quels sont ses différents aspects.
1 JULIEN Jean-Rémi, Musique et publicité,
Flammarion, Paris, 1989
Exemples : 1) Georg Friedrich Haendel, Grande
Sarabande
Un artiste du 18ème siècle retrouve
l'une de ses oeuvres dans une pub Levi's du 2 1ème
siècle. Voici bien un exemple de l'évolution de la musique
à travers les âges qui est utilisée pour différentes
raisons et différentes cibles.
Musique : piste 1 / Vidéo : piste 1 source :
pubstv.com
2) Elvis Presley, Little less conversation
Un chanteur de la moitié du 20ème
siècle retrouve l'un de ses plus grands tubes dans une pub
Nike 50 ans après. Cet exemple plus récent montrant
également l'évolution de la musique dans la communication.
Musique: piste 2 / Vidéo: piste 2 source :
pubtv.com
1. Pourquoi mettre de la musique dans
les publicités ?
La musique a une importance capitale dans la relation
publicitaire puisqu'elle donne des informations para-textuelles et
para-visuelles (comme les pochettes de disques qui donnent une image de
l'album).
En effet, dans un message publicitaire, la bande son est
ressentie par le récepteur comme «quelque chose en plus», un
faire-valoir qui est au service de l'image et du message, et non comme une
identité propre à elle. L'effet du son est d'autant plus pervers
que, à moins d'une prise de conscience volontaire (et improbable), le
grand public n'en mesure pas les effets. Le bruitage en sons réels peut
souvent être compris, car il renvoie à une réalité
extérieure concrète, mais la musique appartient totalement au
domaine du sensible et il est très difficile de réaliser une
analyse spontanée.
Le grand public témoigne néanmoins de sa
réceptivité (ou de sa non réceptivité!), soit en
chantonnant un jingle écouté récemment, soit en
émettant des jugements comme: une musique est «belle»,
«sans plus »ou «laide». Outre, ces réactions
spontanées, des processus d'intégration et d'évaluation
très complexes ont été stimulé.
La musique, située dans un contexte de communication, peut
être considérée comme une langue indépendante du
langage verbal. Elle a un vocabulaire propre à elle.
Dans sa forme simplifiée, le schéma classique de la
communication musicale rappelle le modèle linguistique:
Emetteur 4 Message ? Récepteur
- D'une part, le message est produit et émis. Dans le cas
de la publicité, il a vocation à communiquer un contenu à
une cible .
- D'autre part, le message est reçu et
interprété.
On peut considérer que l'acte de création d'une
part, effectué par l'émetteur du message, et l'acte
d'interprétation, d'autre part, effectué par le récepteur,
sont également actifs.
L'émetteur, de son côté, codifie les sons, et
le récepteur les décode, chacun en fonction de son propre
système de références.
Pour un publicitaire, seule compte la manière dont le
récepteur va décoder le message.
Le publicitaire peut influencer cette réception
grâce à sa maîtrise des procédés
d'émission d'un message: pour se faire, il doit présumer la
façon dont le récepteur visé (la cible) va décoder
le message.
D'un point de vue théorique, il existe deux freins majeurs
à l'analyse systématique de la musique et de son impact :
- D'abord, la réalité des sons ne peut être
traduite exactement en langage verbal, car le signifiant musical ne correspond
pas à un vocabulaire verbal précis. Une description verbale de la
musique sera forcément approximative et subjective.
- Ensuite, le langage des sons est un processus de communication
ouvert. Chacun est théoriquement libre de ressentir ce qu'il veut lors
de l'écoute, en fonction de ce qu'il est, dans la création ou la
réception d'un message sonore. En théorie, l'auditeur
réagit d'une façon qui lui est strictement personnelle.
Heureusement, certaines recherches et études du son
permettent de dégager des tendances générales, et de faire
des hypothèses sur la nature du lien entre les sons émis et les
sensations perçues par les auditeurs.
Exemples : Nous pouvons voir sur le forum de
www.pubstv.com que les
musiques qui passent dans diverses publicités ont un impact sur les
auditeurs, de nombreux internautes demandent fréquemment les titres
d'une musique qu'ils ont entendus dans une pub pour les réécouter
par la suite.
De nombreuses compilations sont aussi sorties sur cd avec les
musiques de pub qui ont eu le plus de succès. Source : www.Amazon.fr
1.1 La musique et ses effets
comportementaux
De nombreuses recherches expérimentales ont mis en
évidence que la musique influençait le comportement des personnes
qui y étaient exposées. Certaines attestent aussi que le
comportement du consommateur est influencé par des ambiances musicales
particulières ou par les caractéristiques harmoniques ou
physiques des fonds sonores.
A) Le Tempo
Le travail expérimental de Milliman2 constitue
le départ de la recherche sur l'effet d'influence de la musique sur le
comportement du consommateur.
Il diffusait, de manière aléatoire, une musique
d'ambiance essentiellement instrumentale, selon un tempo lent ou rapide dans un
magasin. Il avait également considéré une « situation
contrôle » pendant laquelle aucune musique n'était
diffusée. La vitesse de passage des clients à différents
endroits du magasin et le volume des ventes étaient mesurés
pendant chacune de ces périodes.
Comparativement à la situation contrôle, une musique
lente provoque un déplacement plus lent tandis qu'un tempo rapide
apporte une vitesse de mouvement plus rapide. S'agissant des achats, un effet
pour le moins remarquable est observé : comparativement à la
situation d'environnement musical rapide, un tempo lent provoque une
augmentation des ventes de 38,2 % !
Ces résultats ont totalement mis en évidence
l'effet de la musique sur le comportement du consommateur et, ce type de
travaux est largement susceptible d'intéresser les responsables de
magasins divers. Le contrôle de la vitesse de marche ou le temps
passé par les clients dans leur petite ou grande surface pourraient leur
être très utiles.
Cette recherche sera le commencement d'un champ de recherche de
plusieurs centaines de publications.
Il s'avère ainsi que, dans un magasin de vêtements,
une musique à tempo lent, moyen ou rapide affecte également la
relation entre les clients et les vendeurs. Lorsqu'une musique d'ambiance est
diffusée à l'intérieur d'un magasin, les consommateurs
restent
2 Milliman R. (1982), Using Ancienne Music to Affect the Behavior
o f Supermarket Shoppers, Journal of Marketing, 46, 86-91
Plus longtemps et entrent d'avantage en contact avec les
vendeurs, surtout lorsque le tempo est élévé. Outre cette
caractéristique structurelle, d'autres aspects de la musique ont
été étudiés et leurs résultats confirment
l'influence de la musique sur le comportement.
Exemples :
3) Antonin Dvorak Tempo Di Valse (Delacre)
Musique classique se retrouvant dans une pub pour Delacre,
représente bien un tempo de type lent.
Musique: piste 3 source : Les Hits De La Pub
4) The Caesars Jerk It Out (Cortal Consors)
Musique rock se retrouvant dans une pub pour Cortal Consors,
représente bien un tempo de type rapide.
Musique: piste 4 source : Les Hits De La Pub
(c)
www.google.be/photos
B) L'influence des styles de musiques
Le choix du type de musique constitue un élément
majeur dans l'expérimentation en situation réelle.
L'expérience menée par Areni et Kim3 est
révélatrice dans ce type de recherche. Ils ont mené une
expérience dans un magasin de vins où de la musique classique ou
de la musique de type « Top 50 » était
diffusée. Ils ont pu en effet mesurer différentes variantes du
comportement du consommateur allant de la consultation des produits à la
manipulation de bouteilles puis finalement l'achat.
Le montant total moyen des achats par client était de 7,43
$ en condition de musique classique contre 2,17 $ en condition de musique type
« Top 50 ».
Le nombre de bouteilles achetées ne différe pas
entre les 2 groupes. Les clients auraient ainsi été
incités à acheter du vin de meilleure qualité,
probablement en raison d'un lien effectué entre le caractère
prestigieux de la musique classique et celui des vins de qualité
supérieure.
Leurs résultats sont assez extraordinaires puisque que
l'on peut remarquer une augmentation totale du chiffre d'affaires de 3,5 fois,
selon les conditions de diffusion de la musique. Néanmoins, l'absence
d'une situation contrôle où aucune musique n'était
diffusée ne permet, toutefois, pas de dire si la musique classique
augmente les ventes ou si, au contraire, la musique de type « Top 50
» conduit à les réduire.
A la suite de ces travaux, d'autres chercheurs ont
étudié plus précisément le lien entre le type de
musique utilisé et les produits mis en vente. Toujours dans le cadre de
la vente de vins, North, Hargreaves et McKendrick4, ont tenté
de voir s'il existait un lien entre l'origine culturelle
stéréotypique d'une musique diffusée et l'origine
géographique des produits vendus dans un magasin.
De manière aléatoire et alternative, ces auteurs
diffusaient une musique typiquement française où des chansons
à boire allemandes. L'expérimentation se déroula au rayon
des vins d'un supermarché durant 15 jours. La musique n'était
diffusée que dans une zone définie de ce rayon d'où elle
n'était audible qu'à 2 mètres, au plus, des produits. Les
produits mis à disposition étaient des vins français ou
allemands. Un effet d'intéraction entre le type de musique
diffusée et le type de bouteilles achetées a été
observé. La musique française induisait plus d'achats de vins
français et moins de vins
3 Areni C.S. et Kim D. (1993), The Influence of Background Music
on Shopping Behavior : Classical Versus Top- forty Music in a Winestore,
Advances in Consumer Research, 20, 336-346
4 North A. C., Hargreaves D. J. et McKendrick J. (1999), The
Influence of In- Store Music on Wine Selection, Journal of Applied
Psychology, 84, 27 1-276.
allemands tandis que la musique allemande provoquait l'effet
inverse. Un effet d'activation comportementale par amorçage cognitif
peut expliquer ces résultats. La musique constituerait alors une amorce
cognitive induisant, de manière implicite, la production d'un
comportement congruent avec cette amorce.
Exemples :
5) Andreas Johnson, Glorious (Nutella)
Musique rock se retrouvant dans une pub pour Nutella ayant
été dans le top 50 il y a quelques années.
Musique: piste 5 source : Les Hits De La Pub
6) Antonin Dvorak, Tempo Di Valse (Delacre)
Musique classique se retrouvant dans une pub pour Delacre,
représente bien une musique de type classique
Musique: piste 3 source : Les Hits De La Pub
7) Edith Piaf, La marseillaise
Musique purement francaise.
Musique: piste 6 source : Edith Piaf, the very best
off
8) Heili, Heilo, Heila, armée allemande
Musique purement allemande.
Musique: piste 7 source : Heili, Heilo, Heila
C) Impact sur la perception temporelle
Les deux études présentées ci-dessus sont
des illustrations de l'influence du type de musique sur le comportement du
consommateur. D'autres effets comportementaux d'une musique d'ambiance ont
été mis en évidence. Il a ainsi été
remarqué que la musique accompagnée à un message d'attente
téléphonique diminuerait le taux de raccrochages des auditeurs,
comparativement à une situation où seul le message d'attente
était diffusé. La musique affecterait donc la perception
temporelle ce qui, en retour, pourrait expliquer les changements de
comportement des personnes.
De manière générale, la musique affecte le
comportement humain et ainsi le comportement du consommateur. De tels
résultats sont conformes au principe du modèle
psycho-environnemental de Mehrabian et Russel5. Pour une personne
entrant dans un lieu de vente, les caractéristiques environnementales
(couleurs, musique, odeurs) sont aussi importants que les
caractéristiques plus classiques comme la compétence des
vendeurs, les prix, la disponibilité des produits, ...
Les premiers éléments agiraient sur l'humeur en
raison du caractère novateur et/ou inhabituel de ces stimuli. Si ces
stimuli sont positifs, ils favoriseraient l'activation d'une humeur
agréable et donc faciliteraient également des comportements en
accord avec cette humeur : meilleure appréciation des vendeurs, des
produits, meilleure tolérance aux délais de livraison, ...
Toutefois, cette théorie reste encore à
démontrer de manière expérimentale. Il en va de même
de la généralisation des résultats. En effet, si les
expérimentations présentées cidessus vont dans le sens
d'une réelle efficacité de la musique sur le comportement du
consommateur, les effets ne sont pas aussi simples que ces travaux, pris de
manière indépendante, le laissent à croire. La musique
peut influencer le comportement du consommateur par rapport à plusieurs
facteurs et ses effets peuvent être modérés par certaines
variables.
Exemple :
9) Message d'attente téléphonique
Musique de fond avec un message parlé par une femme qui
rend l'attente plus agréable.
Musique: piste 8 source :
www.ats-studios.com
5 Mehrabian A. et Russel J. (1974), An approach to
environmental psychology, Boston, MA : MIT Press
D) Approche cognitive
La musique aurait une influence chez l'auditeur. Ainsi, une
musique familière activerait la vigilance des individus lors d'une
tâche de vigilance, comparativement à une musique non
familière ou à une situation environnementale silencieuse.
On peut alors penser que la musique active l'« Arousal
»6 et accroît ainsi la concentration de l'individu. La
musique diminuerait alors le stress généré par ce type de
test, ce qui, en retour, aurait un effet sur l'attention des individus.
Outre ces effets cognitifs, la musique aurait également
un impact sur la mémorisation. Ainsi une musique rapide aurait des
effets positifs si le fond sonore est familier à
l' auditeur.
E) Approche sociale
La majorité des recherches prenant en compte les variables
socio-demographiques n'abordent que l'effet de l'âge et du sexe.
Les études prenant en compte des variables physiques
telles que le sexe et l'âge se placent dans une double perspective selon
laquelle les résultats observés sont dus à des facteurs
biologiques ou a contrario à des facteurs sociaux. Toutefois ces points
de vue ne sont pas exclusifs et sont même complémentaires.
- Le sexe :
Pour Kellaris et Altsecht (1 992)7, les femmes sont
plus sensibles que les hommes aux fréquences élevées (
supérieure a 4000 Hz) et perçoivent ainsi les sons de
manière plus vive. D'après les auteurs, ceci entraîne une
plus grande sensibilité au volume de la musique de telle sorte qu elles
réagissent de manière plus négative que les hommes a des
volumes élevés.
Ceci peut être attribué à des facteurs
biologiques tels que des différences hormonales dans le
développement du cerveau.
6 Cain-Smith P. et Curnow R. (1966), "Arousal Hypothesis" and The
Effects of Music on Purchasing Behavior, Journal of Applied Psychology,
50, 3, 255-256.
7 Kellaris J. J. et Altsecht S. (1992), Shaping Time Perceptions
with Background Music : The Effect of Congruity and Arousal on Estimates of Ad
Durations, Psychology and Marketing, 13, 5, 501-515
Le point de vue socio-psychologique de ce phénomène
est lié au rôle des sexes
Ainsi les individus auraient tendance à répondre de
manière plus positive aux objets qui sont congruents avec le concept
qu'ils ont d'eux mêmes.
Le seuil d 'intensité sonore
- l'âge :
L'âge peut également avoir un effet sur les
réponses provoquées par la musique.
D'un point de vue biologique, l'explication est que les
facultés de traitement diminuent avec l'âge. Donc, l'ajout de
musique dans une publicité entraînerait une surcharge d'
information que les sujets âgés ne seraient plus capables de
comprendre. Une autre explication est que les musicaux auraient tendance
à se figer lors d'une période assez courte de la vie de
l'individu et qui correspond à une période de sensibilité
maximale.
D 'un point de vue sociologique, les préférences
musicales pourraient refléter des périodes de l'individu des
causes sociales comme une guerre.
F) La mémoire
La musique peut s'avérer très
bénéfique en termes de mémorisation.
Stewart et Furse montrent d'après une expérience
menée en 19868 que les sujets se souvenaient beaucoup mieux
d'une publicité lorsqu'elle comprenait une musique de fond. Ce fait est
confirmé par Stewart, Farmer et Stannard en 1990 qui suggèrent
que la musique est un outil plus sensible que les items verbaux standards pour
les mesures de mémorisation.
Situer un message musical par rapport à son propre
système de références est inévitable et
indispensable à la mémorisation.
La mémoire peut être aidée par la
répétition d'une part, et stimulée par
l'intérêt d'autre part.
Exemple :
10) Pour la marque DIM, est construit un schéma de
jingle idéal sur le plan de la mémoire et de
l'intérêt :
- musique courte
- structurée de manière binaire
- un minimum de dynamisme (rythme)
- un minimum de complexité mélodique et
harmonique.
Musique: piste 9 source :
www.dim.fr
8 Rieunier S. (2000), L 'influence de la musique d'ambiance sur
le comportement des consommateurs sur le lieu de
vente, Thèse de doctorat en Sciences de gestion,
Université de Paris 9 Dauphine, Paris
1.2 Les fonctions de la musique sur l'image
L'audiovisuel utilise plusieurs vecteurs de communication parmi
lesquels, principalement: l'image, le son et le langage verbal (écrit ou
parlé).
Le son agit directement sur les sens des
téléspectateurs, beaucoup plus que l'image et le verbe. Son
impact est beaucoup plus subtil.
Une image ou une parole offrent une signification intellectuelle
immédiate et provoquent des réactions en grande partie
conscientes. Au contraire, le son échappe en grande partie à une
analyse intellectuelle car ses repères ne sont pas palpables. Le
téléspectateur le reçoit, le subit et réagit de
façon subjective.
Le son serait donc, plus que tout autre vecteur, un moyen de
manipulation affective et sémantique. Il agit avec une efficacité
quasi imparable à condition d'être contrôlé.
Un tel contrôle nécessite :
- d'une part, une maîtrise de tous les aspects techniques
du son en général et de la musique en particulier, et de leur
interaction avec les autres vecteurs sémantiques d'un message
audiovisuel : images et paroles.
- d'autre part, le rapprochement entre un vocabulaire musical,
se référant à des phénomènes
esthétiques et sensibles, et le vocabulaire de notre quotidien,
recouvrant une réalité éthnique et intellectuelle. Le
rapprochement ethnique entre ces deux univers sémantiques peut seul
permettre d' élaborer un discours concret.
Dans le monde de la création audiovisuelle, la conception
d'un message musical échappe en partie à ses créateurs
mêmes. L'intuition et l'expérience pallient l'absence d'une
grammaire du langage musical. L'efficacité du message se mesure a
posteriori avec un simple constat: «cela fonctionne !» ou «cela
ne fonctionne pas !".
Au contraire, l'étude analytique du son permet de
rationaliser et de valider une « stratégie sonore ».
L'étude du son peut intervenir à deux niveaux
:
1. Analyse heuristique (en amont) :
- orienter la réflexion préalable à la
création
- délimiter des choix.
2. Analyse critique (en aval) :
- cerner les problématiques rencontrées
- valider les options choisies ou proposer des alternatives
- apporter un double diagnostic sur la bande son,
analysée indépendamment et dans son rapport à l'image.
(c)
www.google.be/photos
Exemple : 11) Pub Egoiste de Chanel
Il s'agit d'une musique d'illustration (off) identifiée
par le grand public comme musique classique . On entend des voix in et off,
mais pas de bruitage (dans la seconde partie, le bruit des volets qui se
ferment correspond aux coups de cymbales de la partition).Une grande partie du
message est transmis à travers le travail de synchronisation/non
synchronisation de la musique, très rythmée, avec des plans qui
se succèdent rapidement :
Première partie (image en noir et blanc): la non
coordination de la pulsion musicale avec l'image donneuse d'une sensation de
chaos. (Non synchronisation des temps forts avec les changements de plans).
Seconde partie (couleur) : chaque changement de plan est
scandé auditivement par la musique, et visuellement par les volets qui
claquent : sensation de force, de certitude. (Les femmes
précédemment isolées et désemparées font
bloc contre l' Égoïste).
Vidéo: piste 3 source :
www.pubstv.com
A) Le son dans l'audiovisuel : musique ou bruitage ?
Le son dans l'audiovisuel peut être divisé en deux
catégories perméables :
· le bruitage
· la musique.
N.B. : La voix est une catégorie à
part. Parlée ou chantée, elle peut s'analyser
indépendamment du sens des paroles pour sa qualité strictement
sonore. Le choix du timbre est néanmoins déterminant.
Le bruitage imite le réel :
Le bruitage correspond généralement à une
fonction rationnelle du son: la fonction de crédibilisation de l'image
comme reproduction de la réalité.
L'image seule est plate, figée et limitée
physiquement au cadre de l'écran. Le son est aspiré par l'image
et lui donne sa dynamique. Il permet au téléspectateur d'oublier
l'écran. Le son oriente la réalité de l'image. Il permet
d'accentuer ou au contraire de mettre en retrait certaines informations.
Exemple :
12) Pub pour Sony Playstation
Publicité ou la musique de fond et les bruitages sont
très important lors de la visualisation de la pub. Notamment car le son
et les bruitages apportent une superbe dynamique.
Vidéo : piste 4 source :
www.puvstv.com
La musique apporte un supplément de sens symbolique :
La musique correspond à une fonction d'illustration
symbolique du son: elle apporte au message des valeurs et des significations
qui lui sont propres.
La musique possède en effet des pouvoirs
sémantiques intrinsèques. Ces propriétés sont
couramment exploitées dans le cinéma par l'artifice de l'
illustration sonore.
L'illustration sonore a été dès le
départ, dans le cinéma muet, ressentie comme nécessaire
pour combler un vide sonore inconfortable. Un pianiste était
chargé d'assurer en direct l'illustration du film, en adaptant son jeu
aux situations tant physiques que psychologiques de l'action. Le spectateur a
donc accepté tout naturellement la fonction d'illustration symbolique de
la musique.
Dans la publicité, contrainte à des temps
réduits, il est précieux de pouvoir styliser les situations et
d'avoir recours aux valeurs symboliques de la musique.
B) Fonctions du son dans le flux audiovisuels
- Réunir, lier le flux des images.
(en publicité: beaucoup de plans visuels, peu de plans
sonores)
- Ponctuer (synchronisation ou non) en soulignant l'image.
Exemple : les dessins animés
procèdent par une stylisation radicale en accentuant l'action. Les
points forts de synchronisation sont les coups, les impacts...
13) Pub pour M&M'S
Vidéo: piste 5 source :
www.pubstv.com
· Installer une convergence ou une divergence par
rapport à l'image.
La musique, ou le son en général, peut créer
une surprise en étant en porte à faux.
Exemple :
14) Pub pour Art Studio
Vidéo: piste 6 source :
www.pubstv.com
· Meubler l'image: le blanc sonore est très
déstabilisant.
Au contraire, pour rendre l'idée de silence, on fera
entendre des bruits qui normalement sont imperceptibles: bruits de pas, tic-tac
d'horloge, respiration...
C) Classification des sons par rapport à
l'image
Paroles, bruitage et musique apportent un complément de
signification et accompagnent l'image de différentes façons :
Sons réels :
- In : Le son entendu correspond à l'image que l'on
voit.
- Hors champ : Le son correspond à une source sonore qui
existe dans l'histoire (dehors, dans la pièce voisine...) mais n'est pas
visible sur l'écran.
Exemple :
15) Pub pour Celio
On ne voit pas à l'image toutes les personnesqui rigolent,
ni les photographes au début Vidéo: piste 7 source :
www.pubstv.com
Sons off :
Ils sont ajoutés à la réalité. Ils
agissent symboliquement. C'est le rôle de la musique de film, ou de
l'illustration musicale.
Exemple :
16) Pub pour Peugeot
Publicité avec comme fond sonore la plus
célèbre des musiques du farwest. Vidéo: piste 8 source
:
www.pubstv.com
D) La musique de publicité d'un point de vue
marketing
La musique dans la publicité valorise le produit
La musique de publicité a un rôle essentiellement
commercial. En effet, elle agit sur le téléspectateur en retenant
son attention. Un individu est exposé à environ 2.000 à
3.000 messages par jour en moyenne, dont il n'en retient qu'une dizaine
seulement.
Si une musique de publicité a bien rempli son
rôle, souvent grâce à une ritournelle marquante, alors le
téléspectateur associera touj ours cette musique à la
marque du produit présenté, dont il se souviendra plus
facilement.
Voici quelques exemples de publicités où la musique
utilisée valorise le produit :
"Steiner Paris" où le solo du piano dégage un
sentiment de chaos et de vide où seul le mobilier prédomine.
"Saupiquet" où la musique classique avec la
présence des instruments à cordes dégage une idée
d'aliment raffiné et d'une cuisine saine et équilibrée.
"Mégane" où le célèbre ténor
italien Luciano PAVAROTTI interprète Sono lo spirito che nega,
extrait de l'opéra Mefistofele de Boito ARRIGO, et fait
ainsi transparaître toute la pureté, l'élégance et
la majesté de la voiture par comparaison à sa puissante voix.
"Région Midi-Pyrénées" où
l'instrument traditionnel qu'est l'accordéon fait ressortir le fait que
cette région française est chaleureuse et pleine de traditions
.
L'enfant, une cible plus sensible à la musique ?
Chez les enfants, le phénomène est d'autant plus
flagrant.
Ils sont de plus en plus les cibles des publicitaires car, chez
les moins de 10 ans principalement, ils n'ont pas encore d'opinion
négative ni même d'avis critique à l'égard de la
publicité.
De plus, les enfants ont la capacité de retenir plus
facilement les slogans chantés et les musiques de publicité,
à tel point que nous pouvons parfois être surpris par un enfant
capable de répéter mot pour mot un message publicitaire.
Nous pouvons également remarquer que la grande
majorité des publicités destinées à un public
très jeune est accompagnée d'une musique enfantine, minimaliste,
ou de la marque (ou le nom du produit) chantée. Par exemple, quel
enfant, à la vue du nom « Action Man », n'entend pas
immédiatement le slogan musical associé, c'est à dire
« Action Man, le plus grand de tous les héros » ? Cela nous
conduit à nous poser la question suivante : la musique peut-elle
créer un conditionnement aux marques ?
(c)
www.google.be/photo
1.3 Les fonctions de la musique sur l'imaginaire
La grande particularité d'un auditeur écoutant une
publicité à la radio est qu'il retrouve en général
tous les éléments qu'il peut voir dans une publicité sur
écran comme une marque, des personnes qui parlent, une anecdote ou une
histoire... mais ce qu'il ne retrouvera pas, ce sont bien évidemment des
images, ...
Par conséquent, les auditeurs ont tendance à
remplacer les images vues par des images créées.
Ils impliquent donc ici « l'imaginaire » et se laissent
aller avec le son entendu à la radio.
Elle permet donc de libérer une émotion
individuelle et influence le comportement humain. Elle offre la
possibilité à l'auditeur de se créer lui-même «
son propre univers ».
Exemples :
17) Pub radio ( Salle de jeu Expo )
|
|
Musique piste 9 source : radio contact
18) Pub radio ( Le club )
Musique: piste 10 source : radio contact
A) La radio et la pub
La radio est un mass media ayant un taux de mémorisation
élevé et est souvent dit comme étant l'axe de base de la
communication audio.
C'est un média énormément
écouté avec des radios comme Fun radio ou NRJ pour les - de 25
ans ou même Radio Contact qui est écouté par toutes les
tranches d'âges.
Dans une publicité passant à la radio, on peut donc
retenir que :
- Souvent elle identifie une marque et valorise son (ses)
produit(s) Exemple :
19) Musique de Renault
Musique: piste 11 source : Les hits de pub
- Elle agrémente le message, crée une
atmosphère et donne envie d'écouter le spot
entièrement.
Exemple :
20) Pub radio ( Olivier Daschkin )
Musique: piste 12 ( part 1) source : Radio Contact
- Elle stimule les émotions, amplifie le sens du message
sur le plan affectif et atténue la résistance des prospects.
Exemple :
21) Pub radio ( City 2 Tropical Garden )
Musique: piste 12 (part 2 ) source : Radio Contact
- Décodage du message : Elle identifie la cible et la
personnalité que la marque veut se donner.
B. Quand et pourquoi un 15, un 30 ou un 60 secondes
« Tout dépend de l'objectif et du budget
attribué à la campagne. »
Grâce à la grande fidélité
d'écoute de ses auditeurs, la plus grande force du mass media «
radio » est sa faculté de pouvoir arriver à atteindre, dans
un court laps de temps, une clientèle cible précise et en plus de
nombreuses fois.
Mais pour passer une publicité à la radio, quel
est le bon timing pour faire passer le message le plus facilement ?
Voici donc à présent les principales questions
à se poser pour se faire une opinion :
- Si vous réalisez une campagne de type «
événementielle » (sur 1 semaine), une campagne tactique (3
à 6 semaines) ou une campagne à durée de vie
indéterminée qui comprendra plusieurs versions d'un même
concept ?
- Combien de temps est-il nécéssaire pour citer au
moins 1 fois tous les éléments capitaux à dire et plus de
2 fois le nom de l'annonceur et du produit ? Ici, retirez tous les
éléments inutiles tels : cartes de crédit
acceptées, meilleur service en ville, etc., à moins qu'ils
s'agissent justement des avantages différentiels de l'annonceur par
rapport à ses concurrents.
- La notoriété du produit et du client sont-elles
déjà acquise ou l'annonce représente quelque chose de tout
à fait nouveau et original? Si l'entreprise est très peu connue,
le « 15 secondes » est déconseillé.
Par contre, il peut être intéressant pour faire du
rappel ou annoncer une offre très simpliste si le produit est
évidemment déjà connu du public. Pour sa part, le «
30 secondes » vous permettra de vous positionner dans le marché et
de bien décrire le produit ou l'offre à annoncer. Quant aux
« 60 secondes », n'oubliez pas que l'auditeur, tout comme le lecteur
ou le téléspectateur, a une limite à sa capacité
d'écoute et d'attention. Une bonne création aura
évidemment plus de possibilités de capter et maintenir
l'intérêt de l'auditeur.
A contrario, un mauvais message peut le faire décrocher
directement et si ce message dure « 60 secondes », il peut même
en résulter l'effet inverse à celui désiré.
L'auditeur aura donc une mauvaise image du produit.
- Le « 60 secondes » est recommandé seulement
:
Lorsque le concept sort de l'ordinaire (histoire,
radio-roman,.....) et lorsque le client veut s'emparer d'une grande part des
voix publicitaires radiophoniques pour se positionner comme le leader dans son
domaine: si le concept est original et apprécier, la perception peut
alors être très positive de la part des auditeurs.
Le slogan est l'élément dont les gens se rappellent
le plus souvent le moins. On l'inclut donc au message si le budget de
l'annonceur est suffisant.
Si vous décidez de travailler avec du « 60
secondes », assurez-vous d'avoir un concept fort pour ne pas perdre
l'intérêt de l'auditeur tout en mettant bien en évidence
l'offre et le nom de l'annonceur.
www.bcrq.com
2. Les types de musiques que l'on retrouve dans
la publicité
Dans le monde de la publicité, nous pouvons constater
qu'il y a plusieurs types de musiques utilisées.
Nous avons les jingles, les musiques tirées de bandes
originales de films, les musiques interprétées par des artistes
(chanteurs ou groupes) ou encore la musac.
Dans ce chapitre, nous allons parcourir en détail chacun
de ces types et tenter de les différencier au mieux.
A) La musique spécifique d'une marque
Deux tendances dans les musiques de marque : - Le jingle : c'est
la signature de la marque.
- La musique de film : plus composée, plus longue, elle
joue un rôle symbolique illustratif.
Les musiques interprétées (avec adjonction d'un
signifiant verbal) ont des propriétés particulières,
puisqu'elles combinent le double effet sémantique de la musique et des
paroles.
1. Le jingle
Il est caractérisé par :
- Un temps court. Il doit donc agir immédiatement.
- Une économie des mo yens sonores: son contenu affectif
s'en trouve très limité.
- Une mélodie simple (4 à 6 notes...): un jingle
doit pouvoir se chanter...
- D'autres variables peuvent aider à la reconnaissance du
jingle :
le timbre (cuivres de Darty) et le rythme (rythme
brésilien de Nescafé).
- Il est facilement déclinable.
Ses composantes peuvent, dans une certaine limite, subir des
distorsions et s'adapter, au besoin à de nouvelles ambiances de films.
C'est d'ailleurs un moyen d'installer une connivence avec le spectateur qui
reconnaît le jingle à travers ses différents
arrangements.
Exemple :
22) Musique de Nescafe
Musique: piste 13 source : Les hits de pub
2. La musique de film
Elle reconstitue tout un univers sonore :
· Elle est plus sophistiquée, car elle est
perçue comme une composition autonome, moins réclame que le
jingle
· Elle est moins souple, car il faut garder (plus ou moins)
le même arrangement.
Cependant, la notoriété aidant, elle devient
reconnaissable en quelques secondes seulement et n'a plus besoin de se
dérouler dans sa totalité.
· Elle peut être tirée du répertoire
connu du grand public et bénéficier des valeurs accordées
auparavant à cette musique. Il faut alors être sûr de
l'adéquation des valeurs respectives de la musique et du film, pour
éviter les mariages d'identités douteux.
Exemple :
23) Musique de Pedigree Pal, Morricone, Ennio Morricone -
bande originale du film « Le Professionnel ».
Musique du film le professionnel avec Jean-Paul Belmondo, qui
devient également la musique de Pedigree Pal.
Musique: piste 14 source : Ennio Morricone, the very best
off
3. Les paroles
Les mots considérés d'un point de vue phonique ont
des propriétés comparables à celles d'une musique.
Le bon choix des mots peut notamment favoriser la
mémorisation du message.
Un texte chanté a un double effet : le texte aide à
mémoriser la musique et la musique impose phonétiquement son
texte et réduit les risques de confondre les marques entreelles.
Dès lors qu'on a intégré une musique, on ne
parvient plus à intervertir les noms de marques.
Quand on a mémorisé musicalement «
Heureusement il y a Findus »,
« Nestlé, c'est fort en chocolat », ou «
Chambourcy, oh oui! », on n'imagine pas de chanter « Heureusement il
y a Igloo », « Suchard, c'est fort en chocolat » ou «
Yoplait, oh oui! »...
Certains procédés permettent de donner à
l'oreille des repères forts qui renforcent l'impact et facilitent la
mémorisation.
On peut notamment jouer sur des effets de symétrie :
- Binarité de la musique: par exemple, deux cellules
équilibrées dans leur durée (la cellule est la plus petite
unité musicale cohérente). Elles peuvent s'opposer (contraste
rythmique ou mélodique entre 2 cellules...) ou s'imiter (même
rythme, même contour).
- Rime du texte...
Un texte sans musique peut être traité comme un
jingle et jouer le même rôle de signature sonore s'il est construit
musicalement et fait usage de rimes, scansions...
Exemple :
24) Paroles de Findus
A la fin de la pub, on retrouve évidemment le
célèbre slogan de Findus « heureusement il y a Findus,
FINDUS ! »
Vidéo: piste 9 source :
www.pubstv.com
B) La musac
La musac est dite comme étant un air facile, une sorte de
tranquillisant sonore, C'est le genre de musique qu'on retrouve en
général dans les grandes surfaces ou centre commerciaux pour que
les clients se sentent bien et se laissent aller par la musique pour acheter
plus de produits.
Pour fabriquer la musac, il faut un certain tempo et des rythmes
ce qui mène à une progression du stimuli. Elle amène un
climat sécurisant. D'ailleurs, plus le tempo est rapide plus vite les
consommateurs auront effectué leur choix.
Il semblerait même qu'avec ce type de musique les
consommateurs achètent en général + 38 %.
Exemple : 25) Musac
Musique : piste 15 source :
www.
ats-studios.com
(c)
www.google.be/photo
D) Musiques interprétées par des groupes
artistiques, chanteurs ou chanteuses
Après avoir boudé les artistes musicaux, les
annonceurs français semblent avoir changé leur point de vue.
Les chanteurs sont beaucoup plus ouverts qu'auparavant aux
propositions de partenariats avec des marques.
Ils en deviennent même demandeurs. Ils sont à la
recherche de nouvelles sources de revenus face à la baisse des ventes de
disques liée au téléchargement sur internet.
En 1980, Carlos buvait de l'Oasis sur l'air de sa
chanson « Rosalie ». Trente ans plus tard, c'est Olivia Ruiz qui
s'affiche avec Coca-Cola Light. Pendant ce temps, très peu de
chanteurs ont associé leur image à celle d'une marque. On
retiendra quand même Serge Gainsbourg et les costumes Bayard,
Vanessa Paradis et Chanel ou Dave avec les fromages de Hollande.
Mais, à part Johnny Hallyday, les stars nationales des hit-parades se
font plutôt rares dans les publicités, contrairement aux artistes
anglo-saxons qui multiplient les accords commerciaux.
« En France, les marques ont pris d'autres habitudes, en
sollicitant les mannequins et les sportifs », explique Emmanuel Jayr, qui
a lancé Goom, une agence spécialisée dans le marketing de
la musique. « C'est l'exception culturelle française, ajoute
Olivier Cabrol, responsable de la synchronisation chez EMI Music Publishing. La
chanson reste de l'art. Aux États-Unis, c'est depuis longtemps une
industrie. »
Malgré cela, les vedettes de la musique possèdent
de nombreux atouts marketing.
«Contrairement aux sportifs, l'artiste musical est moins
soumis au résultat et possède une image plus propre et
pérenne », avance Jean-Luc Bres, directeur du développement
d'Universal Music France. « Aujourd'hui, ce sont les artistes qui rythment
les tendances », estime Emmanuel Jayr. « De plus, ils incarnent tout
un univers et y entraînent de nombreux fans amateurs de produits
dérivés. »
Durant de nombreuses années, la publicité a
privilégié les standards connus pour cumuler de l'impact et de la
mémorisation.
L'agence Business (en France) et son conseiller en recherche
musicale, la société Madison, excellent dans cet art. Éric
Bousquet, le patron de Business qui a imaginé des slogans en chansons
tels que «On va Fluncher» sur l'air de On va s 'aimer de
Gilbert Montagnié ou «Campanile» sur l'air de L
'Amérique de Joe Dassin. «Une musique connue peut sembler
une ficelle facile quand on n 'a pas d'idées. Mais il ne suffit pas
d'acheter des droits musicaux pour que ça marche, La musique doit
correspondre à la marque, il faut trouver le bon jingle et la bonne
orchestration.». se défend Laurent Bacri, directeur
associé de Madison.
D) La publicité est-elle intéressante pour les
ventes des groupes, chanteurs, chanteuses ?
Il y a quelques années Play, l'album de Moby, n'a
mis que quelques mois pour être en tête des meilleures ventes de la
Fnac. Ce succès, il le doit en partie à la publicité. Le
café Maxwell et le constructeur Nissan ont joué les
précurseurs en associant chacun de leur spot
télévisé d'accents de vieux blues revisités par la
house. Chez BDDP @ TBWA, l'agence de Nissan, le standard croulait sous les
appels: le public veut connaître les références musicales
du spot pour l'Almera. Encore un peu et le public ira même chez son
disquaire obtenir la musique de Nissan.
Le cas s'est déjà produit encore
précédemment. À la Fnac, on a longtemps demandé le
disque de la CNP (Caisse Nationale de Prévoyance) pour repartir avec la
valse jusqu'alors méconnue de Dmitri Chostakovitch. Une marque, ce n'est
pas seulement une image, c'est aussi un son, du moins lorsqu'elle s'appuie sur
des médias audiovisuels
La marque Levi's est la meilleure illustration de cette
intuition. Guidée par son agence londonienne BBH, elle a entrepris la
reconquête du marché européen à coup de tubes de pub
.Avec notament: Flat Beat de Mr Oizo (de son vrai nom Quentin
Dupieux), associé à la marionnette technoïde Flat Eric. Le
titre s'est vu propulsé dans le top 50.
Mais si cette tendance a pu faire les choux gras de l'industrie
du disque (Play, de Moby, s'est vendu à plus d'un million
d'exemplaires en France en 2001), il n'est pas certain qu'elle ait touj ours eu
l'impact souhaité par les annonceurs. Qui peut citer les marques
(Maxwell, Renault, Jacques Vabre, AOL, etc.) ayant utilisé des titres de
Moby ou de Telepop Music dans leurs spots TV ? « Pour être
crédible, il faut être légitime, On ne s'improvise pas
haut-parleur ou marque DJ du jour au lendemain. » prévient
Charles-Henri de Pierrefeu, qui dirige le département
synchronisation d'Universal Music France.
En fait, la musique apporte à la publicité un plus
incontestable à partir du moment où l'utilisation qui en est
faite est en cohérence avec le territoire de communication de la marque
et qu'elle le nourrit. À l'inverse, « une mauvaise bande-son
peut flinguer une campagne. Aux agences de prendre la mesure du pouvoir du son
et de se donner les moyens de l'exploiter. » assure Charles-Henri de
Pierrefeu.
Le monde de la communication, qui a le tort de ne se remettre en
cause que rarement, bruisse d'interrogations sur la question depuis les
succès planétaires de Chihuahua pour Coca-Cola et We
will rock you pour Evian.
Estimant que le son est, autant que l'image, un enjeu
stratégique dans la communication globale des marques, seule BETC Euro
RSCG (en France) a su développer sa fibre musicale. La success-story de
la campagne Evian en est la preuve. La version chantée par des enfants
du morceau du groupe Queen est devenue un véritable cri de ralliement.
Rarement la connivence entre une marque et une bande-son n'aura
été aussi féconde.
En France, Universal, via son label ULM, a écoulé
500 000 singles estampillés Evian et 160.000 albums du groupe Forever
Young, qui fait chanter des enfants sur les grands tubes des années
quatre-vingt. Quant au coffret Best of de Queen, « ses ventes
sont en progression de 65 % par rapport à l'année dernière
», souligne Valérie Albert, au service synchronisation d'EMI
France.
L'américaine Britney Spears retire ainsi autant de ses
accords commerciaux (Pepsi, Toyota, Samsung, Nabisco, Elizabeth Arden, ...) que
de ses ventes de disques, soit d'environ 20 millions d'euros par an. « Les
revenus des ventes vont devenir accessoires par rapport à ceux
générés par les concerts ou les contrats marketing »,
confirme Olivier Kahn, manager de Natacha Saint Pier et Christophe Willem,
vainqueur 2006 de La Nouvelle Star (M6). Ce dernier, dont le premier
disque est en tête des ventes, considère cette solution
très sereinement : « Je n'ai pas le sentiment de vendre mon
âme au diable. Maintenant, l'aspect financier restera accessoire, et si
le projet ou le produit ne m'intéressent pas, il n'y aura pas d'accord !
»
« Les propositions doivent être cohérentes avec
l'artiste et aller au-delà du simple contrat d'image, poursuit Nicole
Shultz, manager de Diam's. Un artiste, c'est quelqu'un de très fragile
et une erreur peut décevoir son public. » Ironiquement, Olivia Ruiz
va jouer le rôle d'une prostituée dans un long-métrage. Un
clin d'oeil que Coca-Cola pourrait avoir trouvé de mauvais goût,
et que certains professionnels jugent un peu prématuré pour sa
carrière. Pour autant, la meilleure artiste féminine des
Victoires
de la musique 2007 profite aussi de cette exposition publicitaire
pour élargir son public et créer une proximité avec lui
par l'intermédiaire d'une marque populaire. C'est aussi cela que les
fans attendent apparemment....
Exemples :
26) Moby (Tetra Pak)
Vidéo: piste 10 source :
www.youtube.com
( A
lire avec FL V player)
27) James Brown (get up Nissan)
Vidéo: piste 11 source :
www.pubstv.com
28) Beyonce, Britney Spears, Pink avec we will rock you (
Pepsi)
Vidéo: piste 12 source :
www.youtube.com
( A lire avec FL V player)
29) Gotan Project, last tango in Paris (Campari )
Musique: piste 16 source : Last tango in Paris
(c)
www.google.be/photo
3. Création d'une musique dans le domaine de
la publicité
Nous allons voir plus en détail dans ce chapitre,
comment se déroule la création d'une musique de publicité
de n'importe quel type et passer en revue les gros métiers
utilisés pour arriver à ce but.
Après avoir parcouru la création, la diffusion, ...
le créateur doit également penser a protéger ses droits
sur l'oeuvre créée.
A) Acteurs nécessaires à la création
d'une musique de publicité.
Comme nous l'avons vu précédemment, un annonceur
vient demander à une agence de pub de lui produire ou lui trouver une
musique déjà existante pour son spot.
A présent, nous allons considérer les
différents acteurs nécessaires, et utiles, pour l'édition
d'une musique pour le spot d'un annonceur après que le concept du spot
ait été crée par l'agence de publicité de cet
annonceur.
- Le directeur de label :
C'est le responsable d'une société de disques.
Cette société est chargée d'éditer et de distribuer
les disques. Le label est par extension la marque déposée par
cette société.
Exemple : Alexandre Sap, fondateur du label
Recall Group
Ancien de l'émission de Nagui Taratata, Alexandre
Sap en a eu un jour assez de la « variété » et a
décidé de monter son label, Recall Group, consacré en
priorité au rock. Avec une stratégie intéressante :
« Pour émerger en indépendant, les médias et la
publicité me semblaient des données essentielles »,
explique-t-il. Il s'est donc associé à une maison de
production son spécialisée dans la pub, Le Son, pour allier leurs
forces face aux clients, aux agences et aux maisons de production. Cela lui
permet de promouvoir ses artistes via la publicité, comme Hawksley
Workman, qui a chanté Revolution pour Orange, ou le groupe
français Tommy Hools, qui signe la musique du dernier spot Hollywood
Tornado.9
9
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
- Le producteur :
C'est la personne qui financera la musique que l'on retrouvera
dans les publicités. Il assure la carrière de l'artiste et lui
permet de sortir son album.
Exemple : Jean Dindinaud, patron de la
maison de production son Chez Jean
Il coordonne les desiderata de l'agence, la phase de casting, le
travail avec l'ingénieur du son et les comédiens. Canal+
constitue touj ours un vivier intéressant : les Robins des Bois, Omar et
Fred ou encore Benoît Poelvoorde, la voix de Décathlon, marchent
très fort. En moyenne, l'équipe passe une heure en studio sur un
spot radio, pour un coût moyen de 3.200 euros. Il peut également
arriver que les agences briefent des maisons de production pour imaginer une
création. « L 'écriture radio est très
particulière, souligne Jean Dindinaud. Pour la maîtriser,
il faut être immergé dans le milieu du son.
»10
- Le TV producer :
Il détient un rôle clé pour permettre la
naissance d'un spot publicitaire. Son activité est multiple : conseil,
négociation, coordination et suivi des opérations. Dès le
story-board élaboré, le TV producer doit alors rassembler les
moyens techniques, artistiques et financiers.
Exemple : Fabrice Brovelli et Christophe
Caurret, TV producer et responsable musique chez BETC Euro RSCG
Ils ont osé les Chemical Brothers pour Air France, ont
fait réorchestrer Revolution des Beatles par Alpha,
François Tellier ou Hawksley Worksman pour Orange, et imposé un
groupe peu connu, les Fisherspooners, sur un spot BNP destiné aux
jeunes. « J'aime l'idée de la vulgarisation musicale,
avoue Fabrice Brovelli. C'est comme un bon gâteau qu'on a envie
de partager. » Son conseil aux annonceurs ? « N'essayez pas
d'imiter les autres et utilisez des musiques qui créent un vrai
territoire de marque. »11
10
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
11
- Le compositeur
C'est celui qui va créer la chanson que l'on
écoutera dans la publicité.
Elle peut être connue du public ou pas. (Une musique connue
coûtera évidemment plus cher à l'annonceur pour
acquérir les droits de diffusion). Les musiques originales
représentent 80 % des bandes-son en France.12
Exemple : : Jérémie Blanc,
directeur associé de Sunset Production
Avec sa composition pour le Crédit mutuel,
Jérémie Blanc, directeur associé de Sunset Production aux
côtés de Laurent Guthmann a touché la martingale. L'agence
Paname lui avait demandé d'assurer la musique originale du Crédit
mutuel. Avec pour mission de trouver un univers tous publics.
Jérémie Blanc choisit de réorchestrer I Say a Little
Prayer de Burt Bacharach, immortalisée par Aretha Franklin. Karine
Costa, jeune chanteuse à la voix fraîche, interprétera le
remix. Warner décide de sortir le disque parallèlement à
la campagne. Le single acquiert une existence propre, et Karine Costa est
invitée sur les plateaux de Star Academy ou du Hit Machine,
tandis que les radios diffusent le titre jusqu'à six fois par jour
pour NRJ. 13
- Le synchronisateur :
C'est celui qui va rechercher les musiques correspondant le mieux
à l'annonceur et à son spot.
Exemple : Charles-Henri de Pierrefeu,
directeur de la synchronisation chez Universal Music Publishing
Fouillant dans des catalogues de milliers de titres, il propose
des bandes-son aux maisons de production, en ayant en tête les
problématiques stratégiques des annonceurs. Son objectif
réside dans la création de véritables territoires de
marque via la musique. « La musique de pub suit, copie,
répercute, amplifie les évolutions de l'univers musical,
remarque-t-il. C'est un reflet déformé et
déformant des tendances musicales, avec toujours un temps de
décalage. » Un exercice difficile à l'heure où
dégager de grands courants relève de la gageure. « Nous
sommes dans une période confuse, de brassage, note Charles-Henri de
Pierrefeu. Entre nostalgie et futurisme, la musique se cherche, comme une
boussole dont l'aiguille bouge dans tous les sens ». Son homologue
d'EMI Music Publishing, Olivier Cabrol, distingue, lui, trois catégories
de musique : la « hype », c'est-à-dire les artistes sur le
point d'exploser ; la « mode » ou les tendances du moment,
branchées mais peut-être éphémères ; et la
« tendance », ce à quoi les musiciens « mode » se
réfèrent, qui va de Nirvana au Velvet Underground en
12
13
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
passant par le pape du disco Giorgio Moroder. À vous de
choisir votre camp musical...14
- Le créatif en agence
Comme il l'est dit plus haut, les musiques connues du grand
public sont en général fort coûteuses sur la facture finale
de l'annonceur.
Il arrive donc souvent que l'annonceur demande à un
créatif de réaliser une musique originale pour son spot. Outre le
coût plus abordable pour les annonceurs, cette formule leur permet
clairement de différencier son (ses) produit(s) dans l'esprit du
spectateur ou auditeur.
Exemple : Vincent Malone, directeur du
département son chez Louis XIV DDB
Cet homme-orchestre, également compositeur à ses
heures, est aussi un militant de la création en radio : il a
été à l'origine du relancement du Grand Prix radio, il y a
deux ans. « Ce prix est très positif pour le métier, il
lui donne la place qu'il mérite. »15
- Le créatif en radio :
C'est lui qui va conçevoir toute « l'histoire »
que nous écouterons lors d'un spot radio. Il sélectionne
également les acteurs, l'univers approprié. Si sa proposition est
acceptée par l'annonceur, il envoie son concept au studio et au
responsable de casting pour le suivi adéquat.
Exemple : Patrice Maillard, directeur de
création d'IP Radio
Selon lui, la radio est un exercice difficile, que peu de
créatifs maîtrisent. « Il s 'agit de se faire une image
du son, d'avoir le goût des mots et le goût d'une image sonore
à transmettre, colorée par les musiques et les bruitages. le seul
directeur de création qui se soit impliqué dans le son et
continue à avoir une réelle exigence dans ce domaine ».
Les tendances actuelles de la création radio ? « Les
messages sont dévorés par les volontés humoristiques,
déplore-t-il. Seulement, il y a peut-être trois personnes
à Paris qui savent faire de l'humour... La pub radio peut aussi
être émouvante et poétique, comme dans les spots Orange,
par exemple. On n 'est pas obligé de produire seulement des sketches.
»16
14
15
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
16
- Le directeur de casting : Charles
Neuville, agent artistique
Une très grande partie de son travail se déroule au
téléphone où il doit d'abord recruter les acteurs et les
figurants, puis assurer le tournage.
Exemple : Charles Neuville, agent
artistique
Il a pour mission de débusquer des voix pour la
publicité, touj ours friande de nouveautés. Il gère plus
de quatre cents comédiens dans un secteur qui, comme les castings «
physiques », est très sujet aux tendances. « Les
phénomènes de mode ne sont pas aussi tenaces que dans l'image,
mais ils existent. On m 'a beaucoup demandé des voix du style Audrey
Tautou après Amélie Poulain. Il suffit aussi qu 'un
créatif ait vu un film avec Steve McQueen pour vouloir la voix de
l'acteur ! L 'autre jour, j'ai dû chercher un acteur ayant la même
voix que François Truffaut, ce qui n'est pas le plus évident...
17
- Le comédien (radio):
C'est la ou les personne(s) que l'on entendra lors de la
diffusion d'un spot à la télé ou à la radio. Il
peut être présent en tant que narrateur ou voix off.
Exemple : Fran çois Berland,
acteur
Voix de velours au téléphone, François
Berland doit à son timbre grave et chaleureux un succès
incontesté dans la publicité radio. L'ancien élève
du cours Simon et du cours Florent, qui se produit sur scène, au
cinéma ou dans des téléfilms, est aussi la voix antenne de
Radio Nostalgie, la voix off de Star Academy et du Maillon
faible.18
17
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
18
- Le journaliste de l'info
téléphonée :
Il gère la structure est l'information audio corporate,
notamment via le journal téléphoné.
Exemple : Florent Lumière,
cofondateur de Tout'Ouïe
Vous travaillez chez France Télécom et apprenez que
Michel Bon s'apprête à quitter la tête de la
société. Un numéro spécial vous renvoie alors vers
un flash d'information dans lequel Michel Bon s'adresse en exclusivité
à ses salariés. Les journaux téléphonés
contiennent aussi des revues de presse, des chroniques à
périodicité variable. L'équipe de Tout'Ouïe compte
quinze journalistes, dont certains sont affectés à de grands
comptes comme la SNCF. « Le journal téléphoné
permet de construire un lien humain et privilégié avec les
salariés, qui découvrent les projets de leur patron par ce biais
et non dans les médias grand public », estime Florent
Lumière. Le coût d'un journal de ce type dépend de sa
périodicité, et varie entre 30 500 et 228 600 euros par
an.19
Fabrice Brovelli source :
télérama.fr
19
http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1
B) Étapes de mise en place d'une musique sur une image
( réelle ou imaginaire ) publicitaire.
Exemple : Vidéo de Jérome Keff,
fondateur de la société North Pole, « Chasseur de Son »
Vidéo: piste 13 source :
www.télérama.fr
(A
lire avec media player classic)
Lorsqu'un annonceur désire réaliser un spot pour
une diffusion sur un mass media, il fait sa demande à travers une agence
média qui réalisera son spot. Par après, certaines
personnes dont Monsieur Keff, sont responsables de trouver la musique qui colle
le mieux avec les images du spot et avec la marque ( type luxe comme un parfum
par exemple).
Après un briefing pour déterminer
précisément les attentes de l'annonceur, le chasseur de son fait
une première sélection et présente ses recherches à
l'agence média.
Bien entendu le choix d'une musique dépend de plusieurs
aspects.
Dans le cas d'une publicité pour parfum par exemple, si
le spot fait le tour du monde, on ne peut choisir une chanson uniquement
française. En outre, si le parfum est pour homme, une chanson
chantée par une femme ne correspond pas non plus, ...
Le prix d'exploitation de la musique exploitée a aussi son
importance. Les budgets des annonceurs sont le plus souvent limités.
Une possibilité est aussi de demander à des
compositeurs de reproduire de manière à la fois fidèle et
différente une musique précise en acquérant les «
droits publishing », ce qui est relativement moins cher que l'exploitation
stricto senso d'une musique précise et protégée.
C) Droits d'auteurs
Nous vivons dans un monde où nous devons constamment
protéger nos oeuvres de peur qu'un concurrent ne les détourne
à son profit. C'est pour empêcher cela qu'a été mise
en place la « Sabam », c'est la Société Belge des
Auteurs, Compositeurs et Editeurs.
Elle a pour objet la perception, la répartition,
l'administration et la gestion (dans le sens le plus large du terme) de tous
les droits d'auteur en Belgique et dans les autres pays où sont conclus
des contrats de réciprocité (avec nos sociétés
soeurs, c'est-à-dire, avec les autres sociétés de gestion
collective de par le monde).
En résumé, la SABAM documente les oeuvres de ses
auteurs pour pouvoir assurer pleinement sa mission qui est de percevoir le
droit d'auteur, chaque fois qu'une oeuvre de son répertoire est
exécutée ou diffusée publiquement, et ensuite de le
répartir à l'auteur. Pour déclarer une oeuvre, il faut
suivre les étapes suivantes :
- Affiliation :
Cela commence par l'affiliation de l'auteur à notre
Société. Le créateur n'est pas obligé de s'affilier
à la SABAM pour protéger ses oeuvres, la loi le protège
automatiquement (loi sur la propriété intellectuelle). Le
créateur s'affilie à la SABAM pour lui donner la gestion de ses
droits, c'est-à-dire la possibilité de percevoir en son nom pour
l'utilisation publique de ses oeuvres.
- Déclaration / documentation :
Une fois le créateur affilié, il est de son devoir
de déclarer à la SABAM l'ensemble de ses oeuvres.
Les oeuvres sont documentées dans la base de
données de la SABAM et constituent son répertoire. Celui-ci est
également constitué des oeuvres déclarées
auprès des sociétés étrangères. La
qualité de cette documentation est cruciale pour le bon fonctionnement
de la SABAM ; c'est elle qui permet de percevoir à juste titre lors de
toute exécution publique d'une oeuvre documentée et, par
conséquent, de répartir correctement.
- Perception des droits d'auteur :
Il y a deux manières de pouvoir recevoir le droit
d'auteur (qui n'est pas une taxe mais une sorte de salaire
différé qui est versé à l'artiste) : les
perceptions individuelles et les perceptions collectives.
20
www.telerama.fr
On parle de perceptions individuelles quand on
connaît à l'avance les oeuvres jouées et leurs ayants droit
(c'est à dire les auteurs, éditeurs, héritiers). Le
montant perçu est connu à l'avance et, par conséquent, le
montant à répartir aussi.
On parle de perceptions collectives quand on ne
connaît pas à l'avance les oeuvres jouées et les personnes
pour lesquelles les revenus seront répartis. Ces perceptions
s'effectuent auprès des médias, des restaurants, des commerces,
des cafés...
- Répartition des droits d'auteur : Les
répartitions découlent des perceptions.
Elles sont également de deux ordres : les
répartitions individuelles et les répartitions collectives.
Les droits d'auteur ayant fait l'objet d'une perception
(individuelle ou collective) sont répartis :
- selon des clefs de répartition préfixées
par les ayants-droit (lors de la déclaration de leurs oeuvres) ;
- selon des critères fixés par le Règlement
général de la SABAM et approuvés par l'Assemblée
générale des membres ;
- dans des délais qui varient selon le type de droit
à répartir.
Exemple : Quand l'agence Senioragency, du
groupe Business, recherche une rime musicale avec le mot souris pour promouvoir
son site Seniorplanet, Madison propose Tout, tout pour ma chérie
de Michel Polnareff, puis négocie les droits. «Il faut
s'adresser à l'éditeur, qui représente l'auteur et le
compositeur, et au producteur, c'està-dire à la maison de
disques, qui détient les droits de l'enregistrement de l'oeuvre,
indique Olivier Cabrol, responsable de la synchronisation chez Chrysalis.
Le montant
de ces droits est souvent identique. Il faut compter environ
30 000 Euro pour un artiste prometteur. Pour un standard, cela ne se
négocie pas en dessous de 75.000 Euro20.»
Dans le domaine de la publicité, ce sont surtout les
maisons de disques et les editeurs qui gerent les droits d'auteurs des
artistes.
D) Les Tarifs
Quel peut être le coût de l'utilisation d'une
musique dans une publicité ?
Le prix dépend en fait de plusieurs variables
différentes :
- de la notoriété du titre, de l'auteur et de
l'interprète ( ex : David Bowie coûtera bien plus cher qu'un Syd
Matters ) ;
- du territoire d'exploitation ;
- de la durée d'utilisation ;
- du (des) média(s) utilisé(s).
En conséquence, le prix peut donc osciller entre quelques
milliers et quelques centaines de milliers d'euros selon le cas.
4. L'avenir de la musique dans la publicité
On peut se demander si à l'avenir la musique aura
toujours un tel impact dans la publicité et en sera toujours un
élément incontournable. Et cela, qu'elle soit destinée
à une diffusion à la télévision, à la radio
ou encore dans une salle de cinéma.
Le mieux est encore de considérer les points de vue sur
le sujet de professionnels reconnus du milieu.
Selon Thomas Jamois, responsable des editions musicales et de la
synchronisation chez Naive en France, « la publicité suit les
grandes tendances musicales et cela con tinuera à l 'avenir
».21
D'après Boris Nicou, producteur son chez Marcel Paris,
« l'avenir de la musique dans la publicité viendra de ce qui
passera à la radio ».22
Pour Stephanie Giraux, créatrice de Bonus track,
spécialisé en syncho et conseil musical, « il faudra s
'adapter selon les changements et évolutions des maisons de disques, les
médias et le marché publicitaire ».23
Juan Tamayo, responsable synchro chez Chrysalis Music France
« pense
qu 'avec l 'évolution de certains médias comme
internet ou la téléphonie, ces changements auront un effet sur l
'évolution de la musique de pub. »24
Clément Souchier, fondateur de Créminal (
agence indépendante de musique à l'image), et superviseur
musical, « pense que tout est possible pour l'avenir de la musique de
pub. »25
Le point de vue Christophe Caurret, music supervisor chez Betc
Euro Rscg et de Michel Collin, travaillant pour Mediatic Conseil et responsable
du blog
www.radiopub.fr
s'avère des plus pertinents :
21
22
23
http://www.musiquedepub.com/index.php
24 25
Pour Michel Collin : « Attention trop de music tue la
pub ! Les radios locales font parfois n 'importe quoi dans le domaine de la
musique dans la publicite, faute de compétences, de formation souvent
pour faire plaisir au commerçant local qui aime bien tel ou tel morceau.
Si vous écoutez une station locale des Indépendants vous
remarquerez une nette différence entre la pub nationale et la pub
locale. Certes les moyens de production ne sont pas comparables. Les pub
nationales sont le plus souvent A capela, les locales souvent noyées
dans un « tapis musical » du début à la fin. Pour les
spots locaux, la musique est souvent une erreur car elle « camoufle »
le spot dans un programme généralement musical. Le chef d
'antenne est plutôt content,
l'annonceur lui s 'étonnera du peu de retours de sa
pub. Autre problème, il est souvent impossible (surtout pour les
cerveaux masculins qui ne peuvent pas faire 2 choses en même temps) de
mémoriser à la fois le message texte et à la fois la
musique.
D 'où une confusion et une faible
mémorisation. Les vendeurs de pub et leurs clients aiment les spots
« dynamiques », parce qu 'ils ressemblent à des spots de pub
selon eux. C 'est là l 'erreur. Rien ne vaut un bon spot A capela,
chargé d'émotion, avec une voix à tomber par terre, une
histoire qui connecte l 'auditeur avec une expérience personnelle. Tout
cela n 'a rien à voir avec
l 'identité sonore (un jingle de 3 notes ou un titre
connu qui souvent n 'excède pas quelques secondes), qui par contre
permet d 'améliorer considérablement les taux de
mémorisation ».26
Selon Shadow Lisa, moderatrice du forum de
www.musiquesdepub.com
:
« Les agences ont compris l'importance de la synchro
(de plus en plus de départements synchro sont crées intra-agence
: The pour DDB, Wham pour Publicis, etc ..)
Le Festival (de la Pub) de Cannes a d'ailleurs
créé, depuis 2005, le prix de la Meilleure Bande-Son.
Qu 'il y aura à mon avis le meilleur (valorisation
d'artistes émergents, compos originales vraiment 'originales') comme le
pire (jingle conçu au dernier moment, sans moyen, démarque de
morceaux connus et des créateurs de jingles publicitaires
utilisés comme des produits jetables).
A noter que de plus en plus d'agences viennent nourrir leur
créa par des artistes dénichés sur myspace (donc, pas
toujours signés chez des majors).
A mon avis, les départements synchros et les agences
de créations de synchro
26
http://www.musiquedepub.com/index.php
ont de beaux jours devant eux ... à condition de
continuer à produire de la qualité !!! ».
Nous pouvons donc conclure ce chapitre en affirmant que,
d'après ces « grands millieu », la musique dans la
publicité a encore un grand avenir devant elle et ne fera encore
qu'évoluer avec l'apogée de nouveaux médias et des
nouveaux styles musicaux à venir.
Nous retiendrons également le petit bémol
très pertinent de Christophe Caurret et de Michel Collin : Trop de
musiques tuent la pub !!!.
5. Conclusion
La musique est un outil indéniable dans
l'élaboration d'une publicité destinée a être
exploitée dans l'un des mass médias comme la
télévision, le cinéma ( agissant avec l'image) ou à
la radio (ou elle agit sur l'imaginaire).
Tout au long des différents chapitres, nous avons pu
constater, que la musique a une grande influence, sous différents
aspects comportementaux sur les individus.
De nombreuses recherches et études ont été
réalisées par différents psychologues et scientifiques qui
ont pu en venir à certaines conclusions tangibles comme notamment le
fait que la musique a clairement un impact sur la perception et la
mémorisation d'un individu lorsqu'il regarde ou écoute une
publicité. Mais pourtant ce sujet, très vaste, recèlle
encore de nombreuses questions qui restent malgré tout sans
réponses à ce jour.
J'en conclu également après mes recherches que la
musique est un élément indissociable d'une publicité d'une
marque et/ou de son (ses) produit(s). Elle permet d identifier la marque de
l'annonceur et, même, peut donner du rythme à une publicité
en jouant sur des éléments comportementaux ce qui peut augmenter
le nombre d'achats, accélérer le rythme de marche dans des
surfaces de ventes, ...
La musique agrémente donc un spot et offre un nouvel
univers aux auditeurs que ce soit en leur montrant des images de rêves ou
en les laissant justement la chance de s'imaginer ces images de rêves
lorsque le support de diffusion est radiophonique.
La musique dans la publicité a un univers propre à
elle même, univers comprenant de nombreux acteurs avec des rôles
bien différents comme des compositeurs, des responsables synchro, des
acteurs, ... chacun d'entre eux a un rôle primordial dans le choix et
dans l'édition de la musique que nous écoutons tous les jours
dans les spots de promotions diffusés. Leurs interactions
adéquates sont déterminantes pour le succès
d'édition de musiques porteuses pour les spots et pour le succès
de la campagne de l'annonceur au sens large.
Sur l'interrogation de l'avenir de la musique au sein du
secteur publicitaire, nombreux sont les professionnels du milieu
considérant que la musique va y connaître une apogée avec
le développement des médias contemporains.
Pour conclure, je dirais que « Le rôle de la musique
dans la publicité » m'est apparu comme un sujet paradoxal. Un sujet
à la fois tout à fait complet sur certains points et au contraire
tellement incomplet sur d'autres. Il ne s'agit clairement pas d'une science
exacte sur laquelle on peut extrapoler facilement
De nombreuses questions et phénomènes
psychologiques restent ainsi encore inconnus en 2007. De plus, les modes de
travail au sein du milieu sont eux aussi susceptibles de changements au fil du
temps.
Sans prétention, je ne peux donc qu'inviter de futurs
étudiants ou chercheurs à se poser des questions similaires et
ainsi continuer le fruit de mes recherches, et j 'espère pourront-ils
répondre aux questions étant touj ours sans réponses
à ce jour.
B ibliographie
Ouvrages :
- « Musique et publicité » (Broché), de
Jean-Rémy Julien, Flammarion, 1992
- « Les images de la musique » (Broché), de
Pierre Istace, Adrienne Fontainas , Labor, 2005
- « De la pub pour Mozart - La musique de publicité
dans l'éducation musicale » : école, collège,
lycée (Broché) , de Frédéric Billiet ,
Pedagogie Musicale, 1991
- « Le Sonore et le visuel » (Broché) , de
Jean-Yves Bosseur, Daniel Charles, Alexandre Broniarski
Distributed Art Pub Inc, 1998
- « Musique et publicité: Du cri de Paris-- aux
messages publicitaires radiophoniques et télévisés
(Harmoniques) », de Jean-Rémy Julien
Flammarion, 1989
- « Philosophie de la musique nouvelle », de Adorno
T.W Gallimard, 1979
Thèse/ Mémoires : Thèse
:
- « Musique et réponses à la publicité
» de Jean-Philippe Galant, 2003
Mémoires :
- « L'impact d'une musique d'ambiance online sur la
perception temporelle, la mémorisation et l'appréciation d'un
site web » de Céline Jacob, 2003
- « Musique actuelles et Internet » de Philippe Axel,
2006.
- « La pragmatique critique ou l'intérêt
d'analyser les pragmatiques musicales quotidiennes en SIC » de Vincent
Rouzé, 2006 Université Paris 8
- « Contenus numériques haut-débis, d'un
groupe de travail sur l'économie de l'information »
Sites Internet sources:
http://www.musiquedepub.com/index.php
www.stratégies.fr
www.télérama.fr
www.sabam.be
http://www.musiquedepub.tv/
www.rouzev.free.fr
www.fr.wikipedia.org
http://www.musique-illustration.com/index.html
www.bcrq.com