Une enquête est toujours aussi utile pour pouvoir
ensuite évaluer les points forts et les points faibles de sa mise en
oeuvre. Ainsi les enquêtes suivants peuvent être
améliorées et donc devenir encore plus efficace et significatif
si les erreurs commises antérieurement sont évités.
Un point faible de la mise en oeuvre de l'enquête est
la sous-estimation de la clientèle étrangère aux Deux
Alpes. Le questionnaire n'a été préparé qu'en
français provoquant une traduction sur place à chaque fois que
les personnes enquêtées ne parlaient pas français. Cela
peut mener à des confusions dans la traduction spontanée et
à des incompréhensibilités. De plus, la traduction
spontanée sur place est très demandante en temps. Une
préparation de quelques exemplaires de questionnaires en anglais aurait
pu être utile. Cela aurait permit de réfléchir sur les
bonnes formulations avant afin de gagner du temps pendant la mise en oeuvre de
l'enquête.
De plus, il est possible que certaines personnes
enquêtées aient répondu à la question 4 qu'ils
estiment que le réchauffement climatique aura des
conséquences sur le tourisme d'hiver mais en pensant
à un réchauffement naturel. Donc, cette question ne peut pas
vraiment donner indice sur la nature du changement climatique
(anthropogène ou naturel).
En outre, la question 5 qui demande si les pratiquants
partiront en montagne pendant des hivers sans neige contient une réponse
ambiguë. Dans le groupe des réponses négatives une
possibilité était de cocher: «Non, je partirai certainement
moins pendant l'hiver.» Cependant, cette réponse pourrait devenir
aussitôt une réponse positive en la reformulant: «Oui, mais
moins souvent.» Il manque donc, une option importante dans la
réponse positive de la question 5.
Dernièrement, pendant l'analyse des questionnaires
remplies, il a été constaté que la mise en forme des
différentes cases à cocher concernant le profil
sociodémographique (question 6) n'était pas assez claire. Les
réponses sont trop serrées et cela a donc provoqué qu'une
partie importante des pratiquants n'a pas répondu à la
totalité des éléments demandés. De plus, la
différence entre «venu pour la journée» et
«habitant» semble d'être trop flou car certaines personnes
venant d'environ 50km se comptent entre les habitants.
Donc, ces components devraient être
améliorés pour une prochaine application du questionnaire.
Cependant, tous les autres aspects de la mise en oeuvre ont fait leur preuve,
notamment le remplissage des questionnaires en bas du domaine skiable dans les
bars ou restaurants en terrasse.
Il faut cependant être conscient qu'une enquête
menée dans deux stations (même si elles ont une clientèle
très différente) ne peut pas donner une image de la
totalité des pratiquants. D'un côté, il y a des pratiquants
de sports d'hiver qui ne se trouvent pas en station (comme les raquetteurs de
neige par exemple) et d'autre côté serait-il plus
diversifié d'intégrer plus de stations différentes dans
une enquête pareille.