III LES CHANGEMENTS A VENIR
6. Le changement climatique
Depuis quelques années tout le monde parle du
changement climatique, même si la différence entre la
météo et le climat n'est pas encore claire dans tous les esprits.
(cf. Baumgartner Ch. In Frey Th., 2006, p.114) Le dernier est défini
par
«la moyenne du temps qu'il fait en un lieu donné,
sur une période donnée. Fruit fécond des noces des saisons
et des principaux vents, c'est l'ensemble des moyennes de paramètres
météorologiques sur une trentaine d'années au moins.»
(cf. Denhez F., 2005)
Le terme climat provient du mot latin climatis ou grec klima
ce qui désigne l'inclinaison de la terre par rapport au soleil. Les
premiers découpages climatiques en effet ont été
établis selon l'inclinaison des rayons du soleil par rapport à
l'horizon. Donc, depuis déjà longtemps nous avons compris que
plus le sol est courbé sous les rayons solaires, plus l'énergie
solaire est dispersée sur une surface plus importante. Cela a donc une
influence non négligeable sur la température selon le
degré de latitude. (cf. ibidem)
6.1 Les recherches sur le climat dans le passé
A la fin du XVIIIe siècle Horace
Bénédict de Saussure, un naturaliste suisse, découvre
l'effet de serre dans un assemblage de cinq boîtes de verres
emboîtées les unes dans les autres. Il émet
l'hypothèse que l'atmosphère, se comportant comme le verre
vis-à-vis du soleil, est également concernée par l'effet
de serre. Cette hypothèse est validée en 1824 par le physicien
français, Joseph Fourier, qui prouve que la température du sol
est plus haute qu'elle ne serait sans atmosphère. Quatorze ans plus
tard, en 1838, Claude Pouillet, également un physicien français,
détermine la vapeur d'eau et le gaz carbonique comme coresponsables de
l'effet de serre. Il conclut alors que toute variation de la concentration d'un
de ces gaz pourrait avoir pour conséquence
un changement du climat global. A la fin du XIXe
siècle, Svante Arrhénius, un chimiste suédois, calcule
qu'un doublement de la concentration atmosphérique de gaz carbonique se
traduira par une élévation de la température moyenne de la
planète de 4°C. Il prévoit en conséquence de ces
raisonnements que l'utilisation des combustibles fossiles sera à
l'origine d'un réchauffement climatique. (cf. ibidem) Svante
Arrhénius y voyait cependant un fait positif pour adoucir l'ère
de glace qui après lui était en train de venir. (cf. Loubier J.-
Ch., 2004) Depuis, les études et les opinions sur le changement
climatique ont bien avancé, même si les scientifiques se trouvent
toujours au début du savoir autour du climat terrestre.
En 1976, un dossier de quarante pages publié dans le
magazine américain National Géographic discute des
bouleversements du climat global. Ensuite en 1987, pour faire la
synthèse des travaux publiés dans le monde entier sur le
réchauffement climatique, l'Organisation Météorologique
Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
créent ensemble l'International Panel on Climate Change (IPCC), soit en
français le Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC).
En 1990, le premier rapport d'évaluation du GIEC apparaît et
conclut à une forte probabilité de l'influence humaine sur le
climat global. Le sommet de la Terre en 1992 à Rio proclame la
Convention Cadre sur le changement climatique qui se fixe comme objectif de
stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du système climatique. Elle est ratifiée
par la quasi-totalité des pays du globe, ce qui ne les engage
néanmoins à rien concret. Dans les années qui suivent, les
aléas climatiques s'accélèrent dans de nombreuses
régions du monde. Début de l'année 2007, le
quatrième rapport du GIEC sort et dresse des scénarios
différents d'une hausse de la température moyenne selon
l'importance des émissions des gaz à effet de serre pendant le
XXIe siècle. (cf. Denhez F., 2005 et
www.ipcc.ch)
|