I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité
socio-économique ? Le climat
Selon le Plan Communale de Développement d'Abong-Mbang,
La Commune est située dans la région équatoriale. Elle est
dominée par deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La
grande saison des pluies s'étend de mi-août à mi-novembre
tandis que la petite saison des pluies va d'avril à juin. La grande
saison sèche s'étend de mi-novembre à mars et la petite
saison sèche se situe entre juillet à mi-août. La moyenne
des précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La
température moyenne oscille entre 23° C et 26° C avec une
forte humidité atmosphérique tout au long de l'année.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-5.png)
PRECIPITATIONS
350
300
250
200
150
100
50
0
21 46
22.8
23.5
127
24.5 24.5
Précipitaions (mm) Températures
(°c)
156
211
23.8
150
23
105
22.5 143
22.3
260
23.1
299
23.3
99
22.4
37
22.8
25
24.5
24
23.5
23
22.5
22
21.5
21
TEMPERATURES
25
Source : PCD d'Abong-Mbang,
Figure 2. Précipitations et température annuelles
2012. en mm
Ce diagramme ombrothermique montre d'une part les
précipitations, et d'autre part les températures annuelles. En ce
qui concerne les précipitations, l'histogramme montre les
périodes les plus pluvieuses de la commune. On observe ici le mois
d'Octobre qui est très élevé, suivi des mois de septembre
et Mai. Pour les températures, ce même diagramme montre qu'en
Janvier c'est la sécheresse totale. Le diagramme des températures
annuelles s'est fait sur la température moyenne sur plusieurs
dates.
? Le Relief et les Sols
Le milieu naturel de la Commune d'Abong-Mbang est
légèrement ondulé avec des pics culminant à une
altitude moyenne ne dépassant pas les 600m. Les sols sont ferralitiques
et latéritiques argileux rouges. La Commune étant située
dans la forêt équatoriale, les sols sont de type forestier
très perméable et riche en humus, fertiles et favorables à
l'agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur
les berges du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.
? L'hydrographie
Le principal fleuve de cette zone est le Nyong qui traverse la
ville d'Abong-Mbang dans sa partie Nord. Ce dernier est naturellement le
déversoir de nombreuses rivières qui
26
27
forment un réseau d'affluents importants. La photo 1
présente le cours d'eau Nyong à Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-6.png)
Source: JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022
3°58'57»N 13°11'26»E
Photo 1. Le Cours d'eau Nyong
Cette photo présente le pont du Nyong qui permet la
communication non seulement entre la ville d'Abong-Mbang et la localité
de Mampang, mais aussi entre la commune d'Abong-Mbang et celle de
Doumé.
? La végétation et la flore
La commune d'Abong-Mbang présente deux types de
forêts. Nous avons dans les autres localités de la commune une
forêt dense et bien verte. Cette forêt se trouve hors des zones
marécageuses de la commune. La végétation de la commune
d'Abong-Mbang est dominée par une forêt claire semi
décidue. Cette forêt secondaire est riche en essences
économiquement importantes telles que le Moabi, l'Iroko, le Sapelli et
l'Ayous. Elle a été suffisamment exploitée par les
sociétés forestières et par les communautés locales
à travers des activités de coupe sauvage clandestines. Les
formations végétales sur sols hydro morphes, constituées
de forêts marécageuses inondées temporairement sont
également assez présentes dans zones. La photo 2 ci-dessous
présente la forêt dense dans la commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-7.png)
Source : JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022
3°59'10»N 13°10'47»E
Photo 2. Une vue d'un type de forêt dense de la
commune d'Abong-Mbang
La photo 2 montre la densité de la forêt dans la
localité d'Abong-Mbang. On observe une couleur des feuilles biens
accentuée. On comprend que la forêt est pleine de vie et
d'énergie.
La photo 3 ci-dessous présente un autre type de foret
à Abong-Mbang. Celle-ci se trouve juste aux alentours de la ville
d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée par des espèces
ligneuses d'une variété unique.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-8.png)
Source : JOHNNY 22 Septembre 2022 3°59'22»N
13°10'26»E
28
Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville
d'Abong-Mbang
On observe de la photo 3, une forêt situé
dans la zone marécageuse autour de la ville d'Abong-Mbang. On constate
ici que la forêt est claire et ces arbres donnent l'apparence
d'être en voie de disparition
? La Faune
Elle peut être divisée en deux groupes: la faune
terrestre et la faune aquatique. La faune terrestre Elle comprend des
mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates, des rongeurs, de
Nombreuses espèces d'insectes et d'oiseaux. On y trouve des animaux tels
que les antilopes (céphalophes : Cephalophus monticola, C.
dorsalis, C. silvicoltor) les rongeurs (le rat palmiste,
l'aulacode (Tryonomys swinderianus), le porc-épic,
écureuil), les pangolins (Manisspp), le sanglier, la tortue. Il
existe aussi des oiseaux tels que la perdrix, la pintade, le toucan, le
perroquet, le corbeau, etc. Parmi les primates, on peut citer le singe, le
chimpanzé (Pan troglodytes) et les babouins (Papio
anubis). Il convient de relever aussi la présence des reptiles tels
que les serpents comme la vipère, le mamba vert, le boa ou python de
seba (Python sebae) ; les varans (Varanus niloticus), les
lézards, etc. On compte aussi de nombreux insectes comme les papillons,
les chenilles, les criquets et les invertébrés (mille pattes,
escargots etc.).
La faune aquatique, Elle compte des hippopotames, des
crocodiles à museau court (Osteoaemus tretraspis) et plusieurs
espèces de poissons d'eau douce tels que les silures (clarias),
le poisson vipère (Parophiocephalus ou Parachanna
africana) et les carpes.
29
L'usage des produits de la forêt est dédié
à la consommation locale et une petite partie est vendue pour l'achat
des produits de première nécessité.
v Milieu humain et activités socio-économiques
v Histoire des populations
Créé vers l'année 1920 par les colons
Allemands, le petit village d'attraction commercial au bord du fleuve Nyong
alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit
son nom à une appellation qui découle de la déformation de
«Boung-le-Mbang».
En effet les autochtones, en leur langue vernaculaire,
désignent par «Boung» une source naturelle, un puits, alors
que par «Mbang», ils désignent l'iroko. Ainsi donc,
«Boung-le-Mbang» signifierait «la source qui coule aux pieds de
l'iroko».
La population de la Commune est constituée de deux
groupements autochtones à savoir les Bebend et Baka. Selon la
légende, les Bebend seraient venus de l'Égypte. Après
plusieurs vagues migratoires, cette communauté ayant à sa
tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait d'abord
installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes familles :
les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages administratifs, ces deux
familles ont été séparées. Les Bebend sont
restés sur l'axe central de la Route Nationale N°10 ; alors que les
Mboanz se retrouvent du côté du district du même nom et
à Doumé. L'appellation Baka proviendrait de « Bakana »
qui désigne un oiseau qui se perche un peu partout. Les mouvements
migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les
raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient
les troubles liés à la guerre, ou voulaient échapper
à la dictature d'un chef (chef supérieur des Maka'a EFFOUDOU) ou
encore fuir la tentative d'islamisation des peuples par le chef militaire
Ousmane Dan FODIO ou de la maladie du sommeil. Les uns voulaient se rapprocher
de la route, poussés par les colons, tandis que les autres
s'étaient établies sur leur site actuel pour la recherche de
l'emploi et du bien-être.
Dans les villages, la population est majoritairement
autochtone, alors qu'elle est plutôt cosmopolite dans la ville
d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi, outre les
populations autochtones, on retrouve aussi d'autres peuples venus d'ailleurs
à
30
l'instar des Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Ebessep, les
Kozimé, les Badjoué, les Bikélé, les Abakoum, les
Ndjem, les Zimé, et les ressortissants des autres régions du
Cameroun : les Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti les Ewondo, les
Bamiléké, les Bassas, les Haoussa, les Bororos, les Toupouri, les
Bamiléké, les Bafia, les Anglophones, etc. Les populations de
nationalité étrangère: les Centrafricains, les Congolais,
les Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, etc. On note aussi la
présence de quelques occidentaux (Grecs et Français).
? Groupes ethniques et les relations interethniques
L'ethnie majoritaire est le «Maka», du même
nom que la langue parlée par tous les ressortissants du
Département du Haut-Nyong, y compris par les «Baka» de
l'ethnie minoritaire Pygmée, en plus de leur propre langue: (le Baka).
Il s'agit là d'un atout important pour la cohésion sociale tant
au niveau de la Commune d'Abong-Mbang que de tout le Département du
Haut-Nyong. La population est majoritairement autochtone dans les 34 villages
de la Commune. La population de la ville d'Abong-Mbang reste assez cosmopolite
en raison du caractère administratif de cette cité. Outre les
populations autochtones, on recense deux catégories
d'allogènes:
Les allogènes d'origine Camerounaise venant notamment
d'autres Départements de la Région de l'EST (Lom et Djerem,
Kadey, Boumba et Ngoko) tels que les Maka, les Baya, les Kaka, les Ayong Yerap,
les Kozimé, les Bikele, les Ebessep, les Badjoué, les Abakoum,
les Ndjem, les Zimé, etc.... et d»autres Régions du Cameroun
tels que les Douala, les Ewondo, les Bamiléké, les Bamoun, les
Bassas, les Mbo, les Mbororo, les Haoussa, les Anglophones des provinces du Sud
- Ouest et du Nord-Ouest,...
Les populations de nationalité étrangère:
Centrafricains, Congolais, Tchadiens, Maliens, Nigérians et
Nigériens, ... Quelques Occidentaux sont aussi présents,
notamment des Grecs et des Français. La plupart de ces étrangers
opèrent dans la foresterie (scierie d'Aboung-Doum) et dans la vente des
pièces détachées de véhicules et motos.
31
? Religion
Animistes par essence, certaines populations de la Commune
consultent encore des oracles en dépit de la présence de
plusieurs églises chrétiennes parmi lesquelles on peut distinguer
(Planche 1):
- L'Église Catholique Romaine avec sa cathédrale
(Cathédrale Saint Pierre
et Paul de la ville d'Abong-Mbang);
- L'Église Presbytérienne Camerounaise (EPC);
- L'Église Évangéliste du Cameroun (EEC);
- L'Église Presbytérienne Orthodoxe;
- L'Église adventistes du 7e jour;
- Full Gospel Mission (Mission du Plein Évangile).
Il existe aussi d'autres mouvements religieux parmi lesquelles
on peut citer :
- L'Islam (les Musulmans); - Témoins de Jéhovah; -
Les églises de réveil.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-9.png)
3°58'41»N 13°11'6»E 3°59'10»N
13°10'14»E 3°58'10»N 13°10'69»E
32
Source : JOHNNY M. O
Planche 1. Vue de quelques bâtiments
d'églises d'Abong-Mbang La Photo présente la
chapelle de l'église EPC;
La Photo B préseente la mosquée d'Abong-Mbang
;
La Photo C présente la Cathédrale Catholique du
quartier Djow.
Cette planche présente non seulement la
diversité religieuse à Abong-Mbang, mais aussi la liberté
d'appartenance à une obédience religieuse.
? Activités socio-économiques ? Agriculture
L'agriculture est la principale activité des
populations de la Commune d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée
par des petites exploitations familiales. L'on distingue l'agriculture
vivrière et l'agriculture de rente. Dans les villages, l'agriculture
s'impose comme principal secteur productif. Elle repose en grande partie sur la
production vivrière.
? Cultures vivrières
L'agriculture vivrière se pratique
généralement dans les jachères. Cependant certaines
cultures telles que le bananier plantain et le macabo nécessitent
parfois l'ouverture de nouvelles surfaces forestières. La pratique de
l'agriculture itinérante sur brûlis est courante dans le
territoire communal. Les principales spéculations agricoles
rencontrées sont le bananier plantain, la patate douce, le manioc,
l'igname, l'arachide, le
33
maïs, le macabo, etc. Généralement, les
champs sont en cultures associées dont la superficie moyenne varie de 01
à 02 ha.
? Cultures de rente
Les cultures de rentes, qui constituaient une véritable
source de revenus par le passé, sont de moins en moins
pratiquées. Elles sont dominées par la culture du cacao qui
connaît cependant un regain d'activités dans certains villages
à l'instar de BAGOFIT où une exploitation de 30 hectares est en
cours de création (Bago Plantations). La deuxième culture de
rente est le palmier à huile dont 20 hectares sont en cours de
création dans le secteur Sud, enfin l'on observe encore quelques
vieilles plantations de caféier qui sont pour certaines
abandonnées.
? Les cultures maraîchères
Les cultures maraîchères sont pratiquées
dans les jardins de cases et les bas-fonds de la zone urbaine. Elles concernent
les légumes tels que la morelle noire, la corète potagère
et le melon, du piment, de la salade, du persil, de la pastèque, de la
tomate, ananas, etc. Certaines cultures prennent de plus en plus de l'ampleur
grâce à l'appui du MINADER; c'est l'exemple du bananier plantain,
des racines et tubercules et du maïs.
Tableau 4. Rendements et productions de quelques
cultures d'Abong-Mbang
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-10.png)
Source : DD MINADER, 2012.
Le tableau 4 présente les statistiques agricoles de
ces 10 dernières années. On observe de ce tableau les cultures
telles-que le cacao; le café; la banane Plantin; le maïs; le macabo
et le manioc, en précisant leurs superficies d'exploitation; les
rendements et même la production. Les actifs agricoles, toutes
filières confondues, sont estimés à 12.000
environ.
34
? Élevage et Pêche
L'élevage est essentiellement de type familial et
concerne le petit bétail (caprins, porcins, volailles). Les bovins
venant de la zone septentrionale du Cameroun sont souvent en transit. Une
petite portion du bétail est abattue sur place. Les animaux sont
élevés en divagation ce qui est à l'origine de beaucoup de
problèmes entre les éleveurs et les autres citoyens et
participent aussi à la pollution de l'environnement et la propagation
des maladies. L'élevage moderne s'introduit timidement grâce
à certaines initiatives portées par des GIC et porte sur le mini
élevage (aulacodes). La photo 4 ci-dessous présente
l'élevage de porc pour une famille à Abong-Mbang
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-11.png)
Photo : Johnny Mpoulé Oscar 3°59'12»N
13°10'47»E
Photo 4. Vue d'une porcherie artisanale à
Abong-Mbang
Cette photo 4 présente la porcherie familiale
destinée juste à leur consommation et non à la vente.
L'élevage d'Abong-Mbang n'est pas à grande échelle pour
faciliter l'alimentation de la commune en termes d'élevage porcin.
Malgré cela on retrouve quand l'élevage des poulets qui
permettent de ravitailler le marché.
La pêche artisanale (au filet ou à la ligne) est
pratiquée sur le fleuve Nyong. Tandis que les femmes pratiquent la
pêche au barrage dans les ruisseaux et les marécages.
? La Chasse
La chasse est pratiquée par les populations
villageoises autochtones selon les techniques traditionnelles de piège.
Tandis que les braconniers ont recourt aux armes à
35
feu et à des prises massives des espèces
interdites. Le gibier communément rencontré sur les
marchés d'Abong-Mbang est constitué de singes, de sanglier, de
vipère, de pangolin, de porc-épic, d'antilope, etc.
? Exploitation Forestière
C'est une activité coutumière dans la mesure
où elle est perpétuée depuis des
générations. La collecte des produits forestiers autres que le
bois concerne les feuilles (feuilles de jonc pour emballage des aliments, les
feuilles de Gnetum africana etc.), les lianes et le rotin pour l'artisanat et
la construction des maisons, les écorces pour la médecine
traditionnelle et la cuisine, les racines et les fruits (Garcinia cola, Cola
nitida etc). Cette activité occupe une part importante dans les
activités de production des populations locales à cause de la
nature forestière de leur environnement. La photo 5 montre
l'exploitation forestière dans la commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-12.png)
Photo: Johnny Mpoulé Oscar 3°55'10»N
13°11'44»E
Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune
d'Abong-Mbang
La photo 5 montre deux personnes en train de mesurer le
diamètre d'une bille de bois pendant l'exploitation forestière de
la commune d'Abong-Mbang. La commune d'Abong-Mbang étant installé
dans la zone équatoriale regorge une richesse considérable
d'essence forestière.
36
? Agro-industrie
Les activités d'agro-industrie concernent
principalement la transformation du bois et les scieries où
interviennent beaucoup de petits opérateurs et deux entreprises : ETS
Groupe OYAL, Menuiserie ALEA.
Elles assurent les 80% au moins de la production du secteur,
la scierie d'Abong-Doum étant encore à la phase d'implantation.
Il faut aussi noter que le Lycée Technique d'Abong-Mbang, le Centre de
formation Catholique de Djow et la SAR/SM d'Abong-Mbang mettent
également sur le marché les produits de leurs Travaux Pratiques
de menuiserie.
D'autres activités telles que : la
transformation des tubercules (fabrication des bâtons de manioc, du
Tapioca et du couscous), la production d'huile de cacao, bien que le
matériel d'extraction de cette huile ne soit pas très
adapté, le séchage et le fumage de poisson. La fabrication des
jus des fruits (goyave, citron, papaye, ananas) ; qui reste une
spécialité des Religieuses de la Mission de Djow, la boulangerie
pâtisserie Haminou et Kabba; la savonnerie.
? Le Petit commerce
Le petit commerce se développe un peu partout,
notamment au centre de la ville d'Abong-Mbang où il existe un centre
commercial en plein essor et un marché pour produits vivriers
appelé marché B et un marché de produit non vivriers
appelé marché A. Le secteur informel qui regroupe plusieurs
activités économiques est également en nette progression
avec le développement de la téléphonie mobile qui facilite
l'émergence des opérateurs de call-box, et du transport par motos
taxis qui assure 80% des besoins en transport local. La photo 6 présente
l'un des marchés de la ville d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-13.png)
37
Source: photo JOHNNY M O 3°58'59»N
13°10'42»E
Photo 6. Marché A d'Abong-Mbang
La photo 6 ci-dessus présente le marché A
d'Abong-Mbang où se vendent les produits non agricoles non seulement,
mais aussi se pratique plusieurs activités du secteur informel. Les
activités économiques de la commune reposent aussi sur la
pratique de petit commerce.
Quelques petits métiers tels que la vente des
pièces détachées de motos et de véhicules et la
vente à la sauvette, complètent ce secteur d'activités.
? Le tourisme
Le potentiel touristique est assez important et peut
être évalué à travers trois aspects essentiels
à savoir:
- Les sites touristiques;
- Les structures d'accueil;
- Les restaurants-bars-cabarets;
- Les sites touristiques.
La mise en valeur de quelques sites identifiés peut
entraîner, dans certaines mesures, le développement du secteur du
tourisme. Parmi les sites identifiés on note:
- Le lit du fleuve Nyong et ses mangroves;
38
- La grotte naturelle située au village Ntimbe II;
- La Résidence du Dr Eugène JAMOT (Sous-bois)
à Madouma, déjà répertoriée par
le Ministère du Tourisme en vue de sa restauration;
- La Première chapelle catholique du quartier Djow
construite à l'époque
allemande;
- Le marché communal pittoresque;
- Les chutes d'eau de Kwoamb qui donnent naissance à un
affluant du Dja;
- Les villages BAKA;
- Le lac situé à proximité de la piste
d'atterrissage (abandonnée) de Madouma.
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