![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-1.png)
REPUBLIC OF CAMEROON Peace-Work-Fatherland
********
RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
********
MINISTÈRE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
********
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
********
UNIVERSITÉ DE BERTOUA
********
THE UNIVERSITY OF BERTOUA
********
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS) DE
BERTOUA
********
HIGHER TEACHER TRAINING COLLEGE (HTTC)
BERTOUA
********
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE DEPARTMENT OF
GEOGRAPHY
LA DYNAMIQUE DE L'OCCUPATION DES
SOLS ET SES PROBLÈMES DANS LA
COMMUNE D'ABONG-MBANG DE 1955 À 2022
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme de Professeur de l'Enseignement Général Secondaire
Deuxième Grade (DIPES II)
A dissertation defended in view for the obtention of
Secondary High School Teacher's Diploma Grade II.
Par :
JOHNNY MPOULÉ Oscar Matricule :
18A043EB Licencié en Géographie
JURY :
PRÉSIDENTE Pr NKAGUE NKAMBA Léontine
Maître de Conférences
RAPPORTEUR Dr PETNGA NYAMEN Simon Pierre Chargé de
Cours
EXAMINATEUR Dr NSAHLAI Loveline KONGLA Chargé de
Cours
MAI 2023
i
L'Université de Bertoua n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire. Ces opinions doivent être considérées
comme propres à l'auteur.
ii
À la mémoire de mes défunts parents.
iii
REMERCIEMENTS
Rédiger un mémoire est un exercice qui impose
une assistance. Nous ne saurons ne pas remercier la providence qui nous a
donné des hommes et des femmes entièrement disponibles pour ce
travail.
Nous exprimons nos sincères remerciements au Dr PETNGA
NYAMEN Simon Pierre, qui a toujours été à nos
côtés et a accepté avec un très grand engouement
d'être notre guide lors de la rédaction de ce mémoire. Dr,
merci pour vos conseils avisés et votre dynamisme.
Un remerciement particulier au Pr NKAGUE NKAMBA
Léontine, Directeur de l'École Normale Supérieure pour ses
multiples conseils.
Nous remercions tout d'abord notre Chef de Département,
le Pr WAKPONOU Anselme, qui, malgré ses multiples occupations, nous a
enseigné et nous a donné de multiples conseils non seulement sur
le plan social, mais aussi sur le plan de la recherche scientifique depuis
notre entrée à l'École Normale Supérieure de
Bertoua en 2018. Aujourd'hui, il parait comme un père pour nous.
Un grand merci à tous les enseignants du
Département de Géographie qui se sont attelés à
nous guider tout au long de nos années de formations à l'ENS de
Bertoua. Nous pensons à Dr NSAHLAI Loveline KONGLA, Dr DIA Florence, Dr
NKODO ESSENGUE Pierre Eloi, Dr DEUDJUI Adrien Narcisse, Dr VOUNDI Éric,
Monsieur MBEY Guillaume et Monsieur NITCHEU WAKPONOU Neil Daryl.
Nous remercions le personnel administratif de l'ENS de Bertoua
pour leur bienveillance. Mention toute spéciale à Pr ELLA ELLA
Samuel Béni, Monsieur MENGUE Constantin et Dr ABENG ZE Elyse. Nous
sommes aussi redevables aux enseignants du Lycée de Tigaza; Lycée
Bilingue de Bertoua; Lycée Scientifique de Bertoua; Lycée
bilingue de Nkolbikon et Lycée Bilingue d'Abong-Mbang pour la
qualité de nos stages parmi eux et plus particulièrement à
nos encadreurs.
Nous remercions particulièrement le personnel de
l'École Normale Supérieure de Bertoua, pour nous avoir
délivré une attestation de recherche en tant qu'étudiant
de ladite école; Monsieur FOTSO DJEMO Yves, troisième adjoint au
préfet du département du
iv
Haut-Nyong; Monsieur OUCHÉ Kalandi, sous-préfet
de l'arrondissement d'Abong-Mbang, pour nous avoir délivrer non
seulement les autorisations de recherche dans la circonscription
administrative, mais aussi la sécurité durant tout notre
séjour à Abong-Mbang.
Nos remerciements vont particulièrement à
l'endroit de toutes personnes contribuées à l'assaisonnement de
notre mémoire en apportant des informations clé pour la
rédaction de ce travail. Il s'agit là de nos informateurs
notamment MPANINGA ZELA Wilfried qui nous a guidé vers nos personnes
enquêtées, Monsieur NDJOBOUDA Elie, un de nos
enquêtés et ancien adjoint au maire de la Commune d'Abong-Mbang;
Monsieur FENTE Célestin Jean-Claire consultant PNDP; Maman BANA ME
MENKOUENG Margueritte.
Notre gratitude va à l'endroit de nos parents,
notamment mon père BOUBOUANS MPENDE Alexis et à ma très
chère et tendre mère MPOT BOUBOUANS Joëlle qui se sont
sacrifié pour nous procurer du soutien multiforme sans toutefois oublier
mes frères et soeurs notamment MEGOK Fabrice Dessy Franklin et sa
compagne Sandra; NANGA BOUBOUANS Jonas et sa compagne; DAMBIE MBONE Tony; AYA
Brice; KODA DJIDDAH Doudou Flore; MENGOMEKONG Guy Orgazy; BOUBOUANS BOUBOUANS
Grace Sandra; MEKOK BIEL Alain Brillant, ANGOS Gabain, BIES BOUBOUANS Brenane
Lucie, Tantine TRONCHE Claudine, EKANGA Ygor DIANS Sosthène et tous les
autres; sans oublier la famille NGONGLA, la famille AYA et MIMBANG pour l'amour
fraternel et de multiples conseils. Que notre famille trouve ici l'expression
de notre plus profonde reconnaissance.
Gratitude à nos amis Dr NGAGOUM Edmond François
et sa compagne NGAKON Delarose; M. TSEY TSIGABELEM Romuald; ABANDA OUNDI
Jérôme Dimitri et DJENG Patrick Emerson, NANA Yves, FEUKENG KENE
Borel, AZALEFACK Laurette Madeleine, AYE SAMBE Placide Ruphin pour leur soutien
quotidien à l'égard de nos travaux.
Nous remercions nos camarades de promotion pour leur
collaboration, leur esprit de partage et leurs encouragements... Que tous ceux
qui ont aidé de près et/ou de loin, trouvent ici l'expression de
toute notre gratitude.
SOMMAIRE
Pages
v
Dédicace ii
Remerciements iii
Sommaire v
Liste des figures vi
Liste des tableaux vii
Liste des photos viii
Liste des planches ix
Sigles et abréviations x
Résumé 1
Abstract 1
Introduction générale 2
Chapitre I. Généralités sur la dynamique
d'un territoire 13
Chapitre II. Présentation des résultats 43
Chapitre III. Interprétation et discussion 64
Chapitre IV. Intérêts de l'étude 79
Conclusion générale 88
Bibliographie 90
Index des auteurs 94
Annexes 96
vi
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1. Localisation de la commune d'Abong-Mbang 22
Figure 2. Précipitations et température
annuelles en mm 25
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche
méthodologique adoptée 41
Figure 4. Limite de l'espace urbain d'Abong-Mbang en 1955
48
Figure 5. Abong-Mbang en 1955 constitué des
bâtisses Allemands et Français 48
Figure 6. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 1984 50
Figure 7. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 2004 52
Figure 8. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 2022 53
Figure 9. Spatio-carte d'Abong-Mbang 55
Figure 10. Ville d'Abong-Mbang 56
Figure 11. Occupation du sol en 1984 65
Figure 12. Répartition des superficies des classes
d'occupation du sol en 1984 67
Figure 13. Occupation du sol en 2004 68
Figure 14. Répartition des superficies des classes
d'occupation du sol en 2004 70
Figure 15. Occupation du sol en 2022 71
Figure 16. Répartition des superficies des classes
d'occupation du sol en 2022 73
vii
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1. Identification des questions, objectifs et
hypothèses de recherche 11
Tableau 2. Secteurs de la Commune d'Abong-Mbang 23
Tableau 3. Responsables Municipaux de la Commune d'Abong-Mbang
depuis 1958 24
Tableau 4. Rendements et productions de quelques cultures
d'Abong-Mbang . 33
Tableau 5. Classification d'occupation du sol en 1984 50
Tableau 6. Classification d'occupation du sol en 2004 51
Tableau 7. Classification d'occupation du sol en 2022 52
Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de 1984
à 2022 73
viii
LISTE DES PHOTOS
Pages
Photo 1. Le Nyong, cours d'eau alimentant le réseau
hydrographique de la commune 26
Photo 2. Une vue d'un type de forêt dense de la commune
d'Abong-Mbang 27
Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville
d'Abong-Mbang 28
Photo 4. Vue d'une porcherie artisanale à Abong-Mbang
34
Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune
d'Abong-Mbang 35
Photo 6. Marché A d'Abong-Mbang 37
Photo 7. Vue de l'école régionale d'Abong-Mbang
44
Photo 8. Vue de la prison centrale d'Abong-Mbang 45
Photo 9. Bâtiment abritant la recette des finances
d'Abong-Mbang 46
Photo 10. Résidence du chef de région 47
ix
LISTE DES PLANCHES
Pages
Planche 1. Vue de quelques bâtiments d'églises
d'Abong-Mbang 32
Planche 2. Problème d'accès à l'eau
potable 58
Planche 3. Les vois de communication enclavées 59
Planche 4. Populations installées dans les zones
marécageuses à Abong-Mbang 61
Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes
62
x
SIGLES ET ABREVIATIONS
APC: Approche Pédagogique par les Compétences
BUCREP: Bureau Centrale de Recensement de la population
CES: Collège d'Enseignement Secondaire
DD: Délégation départementale
DIPES II: Diplôme de Professeur de l'Enseignement
Secondaire deuxième grade
EEC: Église Évangélique du Cameroun
EIE: Étude D'impact environnementale
ENIEG: Écoles Normales d'Instituteurs de l'Enseignement
General
EPC: Église Presbytérienne du Cameroun
ETA: École Technique d'Agriculture
ETS: Établissement
FECAFOOT: Fédération Camerounaise de Football
GIC: Geographic Information System
GPS: Global Positioning System
MINADER: Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural
MINESEC: Ministère des Enseignements Secondaires
PCD: Plan Communal de Développement
PNDP: Programme National d'appuis au Développement
Participatif
RGPH: Recensement général de la Population
Humaine
SAR/SM: Sections Artisanales et Rurales-Section
Ménagère
SIG: Système d'Information Géographique
1
RESUME
La croissance démographique et spatiale de la commune
d'Abong-Mbang entraine une augmentation des besoins des habitants. Seule une
reconsidération de ces zones périphériques qui a permis
d'élucider durablement le caractère "anarchique" de l'occupation
du sol, et offrira des alternatives appropriées aux populations de cette
commune jusqu'ici dépourvue d'infrastructures urbaines dignes de ce nom.
Notre sujet de recherche pose le problème sur la dynamique d'occupation
des sols dans cette localité ainsi que les conséquences qui en
découlent. Notre objectif dans ce travail est de montrer l'impact des
changements d'occupation des sols dans la commune d'Abong-Mbang de 1955
à 2022. Pour y arriver, une approche méthodologique qualitative
basée sur l'analyse des textes, des dires d'acteurs, l'analyse
diachronique, sur les observations directes de terrain et sur le traitement des
informations empiriques a été adoptée. Les
résultats montrent que la dynamique des terres dans la ville
d'Abong-Mbang a impacté l'ensemble de la commune.
Mots clés : Abong-Mbang, cartographie,
croissance, développement, ville.
ABSTRACT
TITLE: THE DYNAMICS OF LAND USE AND ITS PROBLEMS IN
THE
COMMUNE OF ABONG-MBANG FROM 1955 TO
2022 Keywords: Abong-Mbang, cartography, development, growth,
town.
The demographic and spatial growth of Abong-Mbang leads to an
increase in the needs of the inhabitants. Only a reconsideration of these
peripheral areas will make it possible to permanently evade the "anarchic"
character of land use, and will offer appropriate alternatives to the
populations of this municipality hitherto devoid of urban infrastructures
worthy of the name. Our research theme raises the problem of the dynamics of
land use in this locality as well as the consequences that result from it. Our
objective in this work is to show the impact of land use changes in Abong-Mbang
from 1955 to 2022. To achieve this, a qualitative methodological approach based
on the analysis of texts, say of actors, diachronic analysis, on direct field
observations and on the processing of empirical information was adopted. The
results show that the land dynamics in the city of Abong-Mbang has impacted the
entire municipality.
2
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La dynamique d'occupation des sols est un sujet
d'actualité très important, qui fait référence aux
changements dans l'utilisation des terres au fil du temps. Dans le cas
d'Abong-Mbang, une ville située dans la région de l'Est du
Cameroun, cette dynamique est particulièrement intéressante
à étudier depuis 1955 à 2022 dans la mesure où elle
nous permettra de montrer l'impact de ces changements dans cette zone. Ainsi,
il convient de noter que depuis lors, les villes se sont propagées,
à tel point qu'une majorité d'humains vivent désormais, si
ce n'est dans les cités mêmes, du moins en position où sont
quotidiennement subies des influences qui en proviennent. Une telle
prééminence signifie que la compréhension des formes
d'organisation de l'espace géographique pourrait être tributaire
d'une «logique des villes», pour reprendre un titre de Claval
(1979).
Selon Bardet (1983), «l'existence d'une ville constitue
un phénomène pratiquement inexplicable». Quoi qu'il en soit,
«si l'on reprenait tous les critères proposés par les divers
auteurs [pour définir la ville], on pourrait probablement atteindre le
ratio de 25/30» (Bairoch, 1985). Mais on a beau
discriminer certains indices relevant de la taille, de la densité
démographique, de la durabilité de l'enveloppe physique, de
l'artisanat à temps complet, de la présence de fortifications, il
s'avère qu'aucun de ces critères «ne saurait être en
lui-même absolu ou suffisant» (ibid). En effet, des villages ont
bénéficié d'ouvrages fortifiés et d'une longue
espérance de vie, à la différence de villes sans
protection ou qui n'ont duré que le temps de quelques
générations. Quant à la taille, «[...] il faudrait
pouvoir disposer d'une limite de base évidente [...]» qui, en
réalité, ne cesse de varier selon les pays et les époques
(Braudel, 1979). Le seuil démographique est aujourd'hui de 2000 en
France, 5000 en Angleterre et 300 en Islande. Faut-il alors se résoudre
à l'idée de ne pas savoir ce qu'est une ville tout en ayant le
devoir d'en comprendre la genèse ?
Selon Choay (1965), il est possible que la définition
de la ville demeure difficile parce que le concept primitif
d'agglomération reste également flou. Connaît-on vraiment
les mécanismes qui déterminent les agrégats
d'équipements et d'habitats spécifiquement humains ? La
définition de la notion de ville que l'on retrouve
systématiquement au début de chaque traité de
géographie ou d'histoire urbaine n'a jamais été vraiment
résolue. Car,
3
elle rencontre toujours des divergences en termes de
création, de développement y compris même la dynamique
spatiale qui constitue ici une véritable thématique de recherche
en Sciences Humaines et Sociales qui, malgré le temps, reste toujours
pertinente et factuelle. Elle fait l'interaction de nombreuses disciplines tels
que la Géographie, la Sociologie, l'Anthropologie, la Géomatique,
la Télédétection, l'Informatique ou encore l'Histoire.
D'après le dictionnaire Larousse (2020), la ville est
une agglomération relativement importante et dont les habitants ont des
activités professionnelles diversifiées.
Le dictionnaire le Robert, (2021) définis la ville en
tant que milieu géographique et social formé par une
réunion importante de constructions abritant des habitants qui
travaillent, pour la plupart, à l'intérieur de
l'agglomération.
Max Weber défini la ville en tant qu'une
agglomération marchande, qui est le lieu de naissance de la notion de
fonction, de la discipline militaire, des partis politiques etc.
Une ville au sens du 3ème RGPH du Cameroun
par le BUCREP en 2010, correspond à tout groupe d'habitations qui
remplit au moins l'un des deux critères ci-dessous:
? Être le chef-lieu d'un arrondissement, d'un
département ou d'une région;
? Avoir une population agglomérée d'au moins
5000 habitants et disposer des infrastructures suivantes:
o Un établissement d'enseignement secondaire ou
post-primaire;
o Une formation sanitaire;
o Des installations fonctionnelles de distribution d'eau et
d'électricité;
o Un marché quotidien.
4
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET
Une étude portant sur la question des mobilités
humaines et des logiques de l'occupation des espaces, appréhendée
dans une perspective de la géographie, peut se faire dans une logique de
croisement de certaines spécialités de la géographie
telles que la géographie physique, la géographie humaine ou
encore la géographie économique.
Contexte du sujet
Les villes ne cessent de croitre et de rassembler un
pourcentage toujours plus grand de la population mondiale: c'est
l'urbanisation. Cette dernière est l'une des manifestations humaines les
plus marquantes du siècle dans les pays développés,
environ 80 % de la population habite dans des agglomérations
«urbaines», alors que dans les pays en développement, le
phénomène est en pleine explosion en raison de dynamismes
démographiques et spatiaux (Nguimalet, 2004). Ainsi,
l'urbanisation, tel un phénomène social et une transformation
physique des paysages, est la plus puissante, irréversible et visible
des transformations humaines sur la terre (Kouamé, 2016). Cette
croissance dynamique est alimentée non seulement par l'occupation
souvent anarchique du sol mais aussi, favorisée par l'espace disponible
à conquérir dans des zones périphériques qui
débouchent sur les périphéries urbaines.
La croissance démographique et spatiale combinée
suscite une augmentation des besoins des habitants, seule une
reconsidération de ces zones périphériques permettra
d'élucider durablement le caractère "anarchique" de l'occupation
du sol, et offrira des alternatives appropriées aux populations de ces
zones jusqu'ici dépourvues d'infrastructures urbaines dignes de ce nom.
Le monde en développement est le siège de cette transformation
démographique et spatiale. Toutefois, force est de constater que
l'urbanisation telle une problématique actuelle, mondiale diffère
selon qu'on est dans les pays développés, ou sous-
développés. Dans ces derniers, ce phénomène
s'apprécie différemment selon qu'on se trouve en Afrique du nord,
Afrique subsaharien, en Amérique latine...(Djiby, 2014).
5
Notre thématique de recherche qui traite de « la
dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang et ses problèmes de
1955 à 2022 » porte une réflexion qui s'inscrit dans la
perspective de l'analyse des inconvénients de la dynamique spatiale d'un
territoire.
Justification du Sujet
L'étalement urbain constitue désormais un
problème mondial. La ville se fait et se défait quotidiennement
au rythme de dynamiques. La vitesse de croissance et la taille atteintes par
les ensembles urbains soulèvent des problèmes nouveaux au plan
international, national mais aussi local. Ces problèmes sont
susceptibles de mettre en péril la viabilité économique et
sociale des villes: déséquilibre entre les besoins quotidiens de
la population et les moyens de les satisfaire, entre la demande pour les
services urbains et les investissements réalisés dans les
réseaux et infrastructures surtout dans nos latitudes. " Lorsque la
croissance urbaine se fait sans développement économique
suffisant, les investissements dans les infrastructures et services urbains de
base souffrent d'étranglement, incapables de suivre le rythme de
croissance des besoins, et se dégradent faute de faire l'objet d'une
maintenance. Besoins mal satisfaits, mais aussi gaspillage des ressources et
forte exclusion sociale sont alors les manifestations de ce manque de
viabilité" (Godard, 1995).
CONTEXTE SCIENTIFIQUE
L'exploration d'une vaste documentation en relation avec la
thématique traitée est un préalable dans la
réalisation de ce travail. Ainsi, les ouvrages, les articles, les
rapports d'activité, les mémoires et les thèses ont
été consultés. L'objectif était d'avoir des
connaissances larges sur la question de la dynamique spatiale d'une ville.
Cette méthode de recherche vise à éviter ce qui a
été dit et écrit afin de se positionner sur le
débat scientifique. Toutefois, il faut remarquer que les cinq
dernières décennies ont fait l'objet d'une littérature
abondante sur la question du système d'éducation et de ses
corollaires.
6
Les études sur la dynamique spatiale des villes sont un
domaine de recherche en géographie et en urbanisme qui étudie
comment les villes se développent et évoluent dans l'espace. Ces
études sont basées sur l'analyse de données
géographiques et sociales pour comprendre les tendances en
matière d'utilisation des sols, de croissance démographique, de
migration, de développement économique et de changement
environnemental dans les zones urbaines. Les études sur la dynamique
spatiale des villes sont importantes car elles permettent de mieux comprendre
les processus qui façonnent les villes, d'anticiper sur les changements
futurs et de planifier en conséquence pour répondre aux besoins
des populations urbaines. Ces études sont également importantes
pour la prise de décision en matière de politique publique,
notamment pour la planification urbaine, la gestion des transports, la gestion
de l'environnement et la réglementation de l'utilisation des sols. C'est
pour cette dernière raison que le sujet intéresse la
majorité des chercheurs géographes dans l'ensemble du monde.
Dans le monde, la question de la dynamique spatiale est un
sujet complexe qui peut être abordé sous différents angles,
tels que la population, l'économie, l'environnement et la politique.
L'étude de ces différentes perspectives peut nous aider à
mieux comprendre les tendances et les changements dans la distribution spatiale
des populations et des activités économiques dans le monde.
Harvey, (1989) décrit la transformation de Paris en une ville
postmoderne. Il explore comment les changements économiques et
culturelles ont affecté la ville et sa dynamique spatiale.
En Afrique, plusieurs chercheurs ont écrit sur la
dynamique spatiale des villes africaines. En côte d'ivoire par exemple,
La dynamique spatiale d'Abidjan, la plus grande ville de Côte d'Ivoire,
est un sujet d'étude important car la ville est un centre
économique et commercial important de la région. La ville
connaît une croissance rapide de la population et de l'urbanisation, ce
qui peut entraîner des défis en termes de planification urbaine,
d'utilisation des terres et de développement durable. Ainsi nous pouvons
noter que Plusieurs auteurs ont étudié la dynamique spatiale
d'Abidjan. Par exemple, dans une étude de (Kouamé et Al, 2016)
ont examiné les tendances de l'urbanisation à Abidjan. Les
résultats ont montré que la ville connaissait une croissance
rapide de la population et de l'urbanisation, mais que cette croissance
était inégale entre les différentes zones de la ville.
7
La croissance urbaine s'est amorcée plus tardivement
qu'ailleurs mais les taux de croissance urbaine sont aujourd'hui les plus
élevés du monde. Selon les perspectives des Nations Unies,
l'accroissement du nombre de citadins, d'ici à l'an 2025, pourrait
être supérieur à l'ensemble de la population africaine
d'aujourd'hui (Clauzel, 2008).
Toutefois, s'il est vrai que l'existence de villes est un
phénomène très ancien en Afrique, c'est néanmoins
la colonisation qui lui a imprimé le caractère qu'elle
connaît encore de nos jours. Les grandes villes actuelles ont
été fondées dans des sites choisis en fonction de
considérations liées aux besoins de la colonisation. Les ports
maritimes ont généralement été favorisés.
Dans les villes africaines, l'extension urbaine n'est le plus souvent ni
contrôlée, ni maîtrisée, engendrant de nombreuses
carences en logements, équipements et services urbains (Djiby, 2014).
Au Cameroun, il convient de noter que le Cameroun, pays de
l'Afrique centrale, fait face à une urbanisation d'intensité
croissante et difficilement maîtrisable. Surtout à cause du fait
que la ville au Cameroun est décrétée et celle-ci n'est
pas immédiatement accompagné des équipements qui
définissent la ville le cas d'Abong-Mbang
PROBLEMATIQUE
En réalité, avec la déprise agricole, la
situation paysanne devient, en effet, de plus en plus difficile. Pour
échapper à ces péripéties sans
précèdent, ces populations des campagnes étaient dans le
réel besoin de trouver un refuge, un lieu de sécurité, de
bien être, d'avenir, de promotions économiques... La ville offre,
quant à elle, de nouvelles possibilités économiques, un
cadre culturel attirant, un espoir d'enrichissement et de promotion sociale ce
qui s'est traduit par un exode massif des campagnes vers Abong-Mbang.
Aujourd'hui, l'arrivée de bon nombre de populations
déplacées dans la ville, la mise en place d'infrastructures, les
établissements d'enseignement secondaire général et
technique et même primaire, la construction des écoles de
formation comme l'ENIEG (Écoles Normales d'Instituteurs de
l'Enseignement General) et ETA (École Technique d'Agriculture) ...
attirent davantage des populations vers des zones qui étaient autrefois
inhabitées.
8
Ainsi, la problématique de l'étalement
périurbain débouche sur celle du foncier et des limites des
collectivités locales en matière de gouvernance et de gestion des
espaces périurbains. La ville de Abong-Mbang, vue sa situation
géographique, reste un peu particulière. En effet, c'est une
ville assez limitée en termes d'espace et où l'étalement
ne peut se faire que vers le sud et l'Est. Or cette zone est dans une dynamique
d'évolution complexe qui, s'explique par l'intervention de plusieurs
facteurs (environnementaux, socioéconomique, politique).
L'esquisse de ces facteurs précités
associés à d'autres notamment la situation géographique et
socio-économique de la commune permet de comprendre la
nécessité d'étudier l'étalement de la ville. C'est
ce qui justifie le choix de notre sujet de mémoire de DIPES II qui porte
sur : "La dynamique d'occupation des sols et ses problèmes dans la
commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022".
Le choix de cette thématique de recherche nous a paru
pertinent, pour des raisons scientifiques. En effet, face à l'enjeu de
la pression foncière dans les villes en général au
Cameroun, l'exploration de ce thème de recherche permettra d'apporter
une réponse concrète sur l'opérationnalité de la
Géomatique dans nos territoires. Ce travail s'inscrit dans la
problématique des grandes étapes de la dynamique spatiale et
infrastructurelle dans la commune d'Abong-Mbang.
QUESTIONS DE RECHERCHE Question principale
La question principale de cette étude est la suivante:
Comment les changements d'occupation des sols ont-ils impactés la
commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022 ?
De cette question principale découle trois questions
spécifiques: Questions spécifiques
1. Quels sont les éléments qui ont permis la
dynamique de l'occupation des sols dans la commune d'Abong-Mbang ?
2. Quels sont les changements qui se sont
opérés dans cette commune ?
3. Quels sont les inconvénients qui en découlent
de ces changements de l'occupation des sols ?
OBJECTIFS DE RECHERCHE
Afin d'avoir un raisonnement logique et cohérent dans
notre travail, nous nous sommes fixés un objectif principal.
Objectif principal
Cet objectif principal est de montrer l'impact des changements
d'occupation des sols à Abong-Mbang de 1955 à 2022.
De cet objectif principal découle trois objectifs
spécifiques notamment: Objectifs spécifiques
1. Identifier les facteurs de la dynamique d'occupation des sols
d'Abong-Mbang
2. Monter les changements d'occupation des sols qui se sont
opérés.
3. Présenter les inconvénients qui en
découlent de cette dynamique d'occupation des sols à
Abong-Mbang.
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Hypothèse principale
Pour notre travail nous nous sommes fixés une
hypothèse principale. Cette hypothèse est que la dynamique
d'occupation des sols à Abong-Mbang a des impacts sur plusieurs
plans.
9
De cette hypothèse principale, nous découlent
trois hypothèses spécifiques:
10
Hypothèses spécifiques
1. L'occupation des sols à Abong-Mbang a connu une
transformation majeure depuis 1955, en raison des facteurs tels que la
croissance démographique; l'urbanisation et l'expansion agricole
2. Les changements se sont opérés non seulement
au niveau de la commune.
3. La dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang a
donné naissances aux problèmes sur le plan environnemental et
social.
11
Tableau 1. Matrice d'identification des questions,
objectifs et hypothèses de recherche
|
QUESTIONS
|
OBJECTIFS
|
HYPOTHÈSES
|
PRINCIPALES
|
Comment les changements
d'occupation des sols ont-ils impactés Abong-Mbang de
1955 à 2022 ?
|
Montrer l'impact des
changements d'occupation des sols à Abong-Mbang de 1955
à 2022
|
La dynamique d'occupation des sols à
Abong-Mbang a des impacts sur plusieurs plans
|
SPÉCIFIQUES
|
N°1
|
Quelles sont les facteurs de la dynamique d'occupation des sols
d'Abong-Mbang?
|
Identifier les facteurs de la
dynamique d'occupation des sols d'Abong-Mbang
|
L'occupation des sols à Abong-Mbang a connu une
transformation majeure depuis 1955, en raison des facteurs tels
que la croissance démographique ; l'urbanisation et
l'expansion agricole
|
N°2
|
Quels sont les changements qui se sont opérés ?
|
Montrer les changements
d'occupation des sols qui se sont opéré.
|
Les changements ce sont opéré non seulement au
niveau de la commune.
|
N°3
|
Quels sont les
inconvénients qui en découlent ?
|
Présenter les inconvénients qui en
découlent de cette dynamique d'occupation des sols à Abong-
Mbang.
|
La dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang a
donné naissances aux problèmes sur le plan environnemental et
social.
|
12
PLAN DE REDACTION
Ce travail est divisé en quatre chapitres. Après
une introduction générale, nous avons le premier chapitre qui
porte sur les généralités de la dynamique d'un territoire.
Il est question ici de définir «dynamique d'un territoire».
Présenter ses origines et son processus dans le monde, en Afrique, au
Cameroun et à Abong-Mbang, puis présenter notre zone
d'étude, le contexte scientifique et le cadre conceptuel.
Le deuxième chapitre porte sur les résultats de
notre recherche. Il s'agit plus précisément de présenter
l'ensemble de tous ce que nous avons recueilli sur le terrain. Il s'agit
concrètement des facteurs de la dynamique spatiale à Abong-Mbang,
les différents changements spatiaux et les impacts de cette dynamique
dans cette localité.
Le troisième chapitre concerne l'interprétation
et la discussion des résultats. D'une façon plus claire, il
s'agit d'expliquer et de commenter les résultats obtenus sur le terrain
et de les comparer aux résultats des autres.
Le dernier chapitre porte sur l'intérêt de notre
sujet de recherche. Il est question de montrer l'importance de notre
thématique pour nous les enseignants et pour les apprenants. Ce travail
s'achèvera par une conclusion générale.
13
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA DYNAMIQUE
D'UN TERRITOIRE
INTRODUCTION
Le chapitre I intitulé
«Généralités sur l'analyse de la dynamique d'un
territoire», analyse les dynamiques urbaines dans le monde, en Afrique, au
Cameroun et à Abong-Mbang. Aussi, il présente le cadre
géographique de notre zone d'étude mais au préalable,
posons-nous la question de savoir: Qu'est-ce qu'un territoire? À cette
interrogation nous pouvons dire que:
Le terme territoire est polysémique: il renvoie
à des significations variées qui dépendent de l'angle
d'approche, des disciplines et de l'époque. Le dictionnaire Larousse
(2020) présente le territoire non seulement comme étendue de la
surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain, mais aussi comme
étendue de pays sur laquelle s'exerce une autorité. Di Méo
(1999) estime que le territoire est «cet incontournable médiateur
spatial de toute vie sociale». George et Verger (2009) définissent
le territoire comme «un espace géographique qualifié par une
appartenance juridique [...], ou par une spécificité naturelle ou
culturelle», ce qui «implique la reconnaissance des limites».
Dans le même ordre d'idée, Pumain et Saint-Julien
(1997), soutiennent qu'un territoire est une portion de la surface terrestre
appropriée par un groupe humain. Pour ces auteurs, l'appropriation d'un
espace par une collectivité passe nécessairement par le
contrôle de mobilité dans le territoire et par la mise en place de
liens permanents entre les lieux. Point de vue que partage entièrement
Hellier (2011) lorsqu'il dit du territoire qu'il est : « un espace
délimité mais évolutif sur lequel s'exercent un
gouvernement, une autorité organisatrice ou des modes plus complexes de
pouvoir et de décision
Pour le juriste, le territoire est une communauté
d'hommes, qui dispose de prérogatives de puissance publique avec une
limite qui fixe un dedans et un dehors sur lequel le droit va s'appliquer, il
exclut tout autre car il ne peut pas être simultanément le
territoire de plus d'un État (Rekacewicz 2010).
14
En géographie, le territoire est un espace
délimité, approprié par un individu ou une
communauté, sur lequel s'exerce un pouvoir. Les territoires
s'étudient donc en fonction des mailles de gestion de l'espace mais ils
peuvent être emboîtés. La notion de territoire prend en
compte l'espace géographique ainsi que les réalités
politiques, économiques, sociales et culturelles. Elle inclut
l'existence de frontières, pour un territoire politique ou
administratif, ou de limites pour un territoire naturel. Lorsqu'on
l'appréhende comme étendue de pays, le territoire a pour
synonyme: circonscription administrative, nation, pays. Et lorsqu'il apparait
comme espace que quelqu'un s'attribue celui-ci prend pour synonyme: fief,
terrain (Godard, 1995).
Au sens large, le territoire est une portion d'espace
appropriée. C'est l'un des mots les plus polysémiques de la
géographie, d'autant qu'il est couramment utilisé dans le langage
commun comme synonyme d'espace.
Dans le cadre de ce travail, nous entendons par territoire, un
espace délimité c'est-à-dire une portion de la surface de
la terre dont les frontières ou limites sont identifiables, soumis
à une autorité donnée qui en assure l'organisation par des
modes de pouvoir et de décision clairement définis.
I.1. CADRE CONCEPTUEL
Selon Brunet (1988), le concept est une représentation
générale, de nature abstraite, clairement définie et
même consensuelle, susceptible de guider la recherche et d'en fonder les
hypothèses. Par ces caractères, il s'oppose donc à
l'idée, qui est personnelle et moins précise, et aussi à
la notion, qui reste un peu plus floue. Bavoux (2000) quant à lui
appréhende le concept comme étant une idée
résultant d'un travail d'abstraction et de généralisation.
Ainsi, un concept n'est pas forcément éternel, mais
façonné pour appréhender une situation donnée
à un instant donné. C'est donc à dessein que Petnga (2011)
soutient qu'un concept est une idée, un mot ou groupe de mots permettant
d'exprimer théoriquement, la façon qu'on a de percevoir une
réalité empirique. Pour l'auteur, le concept est une
pensée permettant d'exprimer le caractère particulier ou
singulier d'une réalité. Comme toutes les autres sciences, la
géographie s'est dotée d'une série de concepts qui
l'aident à comprendre ses divers champs d'études.
15
Cette étude est bâtie autour de quelques
principaux concepts que sont : caractère anarchique ; dynamique spatiale
; occupation des sols ; pseudo-urbanisation.
I.1.1. Dynamique spatiale
De manière générale, le mot dynamique est
entendu dans le Dictionnaire Larousse (2007), comme l'ensemble des forces qui
concourent à un processus, accélèrent une
évolution. Cette définition met en évidence l'idée
de l'action, l'idée des faits ou des phénomènes en
évolution. Brunet dans le dictionnaire critique, « les mots de la
géographie », la définie comme étant un changement
résultant d'un jeu de forces. Les modèles dynamiques mettent
alors en relation les changements et les forces qui les provoquent; tandis que
les modèles cinétiques décrivent les changements sans
références aux forces. La dynamique des territoires étudie
par exemple les changements des organisations territoriales et les forces qui
les provoquent et qu'ils contraignent. La dynamique des territoires se lit et
s'analyse à travers les changements opérés dans la
localisation des activités, des équipements, des populations
globales, de catégories de personnes. Des cartes de variation dans le
temps l'expriment.
Muller (2021), relève dans son ouvrage qu'une dynamique
est un changement, une évolution et, par extension, une capacité
à changer, à évoluer. La notion ne doit pas être
interprétée uniquement en termes de croissance évolutive
elle peut aussi être stagnante ou régressive. Une dynamique, dans
une telle situation géographique, est évolutive, elle peut
traduire l'évolution, le développement, la croissance d'un espace
géographique. Cette approche de la dynamique cadre parfaitement avec
notre étude dans la mesure où elle permet de relever les grandes
étapes qui marquent l'évolution spatial, infrastructurel,
économique et même social de notre zone d'étude. Ngakon
(2022), défini la dynamique comme l'ensemble des changements, des
évolutions que l'on peut observer sur un territoire au fil du temps.
Dans son étude, nous assistons à une dynamique qui met en exergue
la déstructuration ou la destruction des espaces anthropiques d'une
part, et de l'autre, nous assistons à une sortie de construction ou de
reconstruction d'un cadre de vie qui se matérialise parfaitement comme
des fronts pionniers. Dans cette étude, nous définissons la
dynamique comme l'ensemble des grandes des étapes de
développement d'un espace.
16
I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation ?
Caractère anarchique
Claval (1979), définis Le terme
"anarchique" comme une notion souvent utilisés pour décrire
quelque chose qui est chaotique, désorganisé et manque de
structure ou d'ordre. En ce qui concerne les mouvements politiques,
l'anarchisme est une idéologie qui prône l'abolition de toutes les
formes d'autorité, y compris l'État, et la création d'une
société autonome et auto-organisée. Les anarchistes
croient que les individus devraient être libres de s'organiser
eux-mêmes sans l'intervention de gouvernements ou de structures
hiérarchiques, et que la coopération volontaire et la
solidarité sont les clés de la vie en société.
Cependant, certains peuvent considérer l'anarchisme comme anarchique
dans le sens où il rejette les formes traditionnelles de gouvernement et
de contrôle social, ce qui peut sembler chaotique ou
désorganisé pour ceux qui sont plus habitués à une
structure hiérarchique.
Dans le cadre de notre étude, on entend par anarchie le
caractère qui décrit un manque de structure d'un espace, une
absence de plan d'occupation d'espace ou désordre d'implantation des
infrastructures, un caractère ni traditionnel, ni empirique et ni
moderne d'un espace qu'il convient d'appeler espace urbain.
? Pseudo-urbanisation
La pseudo-urbanisation est un état dans lequel une
ville est incapable de contenir sa population en termes de moyens de
subsistance, de logements et d'infrastructures. La pseudo-urbanisation signifie
que le processus d'urbanisation n'est en phase ni avec l'industrialisation ni
avec la modernisation (Eurostat, 2022)
Choay (op-cit) explore les problèmes de la
pseudo-urbanisation à travers la croissance rapide des villes et la
perte de leur caractère historique et culturel. Davis (1990) examine les
effets de la pseudo-urbanisation sur les populations urbaines et les quartiers
périphériques. Dans le cadre de notre étude, le terme
pseudo-urbanisation se défini comme une situation selon laquelle une
zone géographique ou un environnement est conçu pour ressembler
à une zone urbaine, mais sans les caractéristiques et les
17
fonctionnalités réelles d'une ville. Cela peut
inclure des projets de construction de bâtiments à grande
échelle, d'infrastructures, de routes et de zones commerciales, qui sont
construits dans des zones rurales ou suburbaines pour créer une
apparence de développement urbain. Cependant, ces zones peuvent manquer
de la densité de population, de la diversité culturelle, de
l'effervescence économique et de l'infrastructure de transport efficace
qui sont typiques d'une véritable zone urbaine. Dans cette étude,
l'auteur conçoit la pseudo-urbanisation comme le semblant de
l'urbanisation donc une zone qu'on considère de zone sans qu'elle ne
soit équipée des éléments qui permettent de la
définir comme zone urbaine.
I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique
? Analyse multiscalaire
Le terme "multiscalaire" en économie, se
réfère à une organisation ou une entreprise qui
opère à différents niveaux d'échelle, souvent
à l'échelle locale, régionale et nationale, voire
internationale. L'analyse de cette situation peut être positive en ce
sens qu'elle permet à l'organisation de diversifier ses activités
et d'étendre son influence à différentes échelles,
ce qui peut offrir des opportunités de croissance et de
développement. Cela peut également aider l'organisation à
s'adapter aux différents contextes et marchés dans lesquels elle
opère. Cependant, cela peut également présenter des
défis, notamment en termes de coordination et de communication entre les
différents niveaux d'activité. Les organisations multiscalaires
peuvent également être confrontées à des obstacles
culturels et linguistiques lorsqu'elles opèrent dans des contextes
internationaux. En fin de compte, l'analyse de cette situation dépend
des objectifs et des priorités de l'organisation ou de l'entreprise en
question.
Dans le cadre de notre étude, La méthode par
analyse multiscalaire est une approche qui consiste à étudier un
phénomène ou un système à différentes
échelles (locale; arrondissement; département; région;
pays; continent ou monde), en examinant les interactions et les relations entre
les différents niveaux mais nous dans notre cas, nous allons nous
limiter à l'échelle de la ville et de l'arrondissement.
18
? Analyse diachronique
La synchronie et la diachronie sont deux dimensions d'un
même objet d'étude. La première est son état
à un moment donné du temps, tandis que la seconde intègre
les évolutions de son état dans le temps. Cette distinction
née en linguistique a aussi été appliquée à
d'autres domaines, comme la critique textuelle, la géopolitique, la
philosophie, la sociologie ou la psychanalyse.
En linguistique, on entend par étude diachronique de la
langue se réfère à sa formation et à
l'évolution au cours de son histoire de l'ensemble des faits qui la
constituent, comme une succession des étapes de son
développement. À la différence de la synchronie, la
diachronie implique la diversification d'aspects mutuellement exclusifs,
représentable sur un axe vertical de succession.
La caractéristique principale de la langue en
diachronie est sa dynamique, ses variations dans le temps, ses transformations
successives déterminées aussi bien par son évolution
interne, c'est-à-dire de son propre système linguistique, que par
des facteurs externes, historiques et culturels, tels que l'unité ou le
démembrement de son territoire, le contact entre langues (direct ou
indirect), la contribution expresse de certaines personnalités
culturelles, dans des circonstances historiques données, à
l'imposition d'une norme linguistique, etc.
La perspective diachronique peut dépasser les limites
d'une seule langue, la recherche concernant dans ce cas l'évolution de
langues apparentées, ce qui fait l'objet de la linguistique historique
comparée.
En géopolitique, l'étude de la diachronie est
l'analyse des évolutions d'une situation, d'un territoire, d'une culture
ou d'une population à travers le temps, y compris sur de temps longs
(plusieurs époques). Exemple: l'évolution d'un toponyme comme
«Bessarabie» ou «Indes» à travers le temps et
l'espace. Lacoste (2011) développe trois concepts clefs permettant de
conduire une analyse géopolitique: l'étude de la diachronie
(évolution à travers le temps), de la diatopie (évolution
à travers l'espace) et des représentations, ce qui touche au
domaine de la psychologie du développement, où cette opposition
«synchronie» - «diachronie» renvoie respectivement à
une analyse
19
d'approche micro développementale (moderne, plus ou
moins wallonienne) ou macro développementale (théories
piagétiennes).
En géographie, l'analyse diachronique représente
l'une des manières de lire l'ensemble de la production
géographique (si tant est que cela soit encore possible... voire
souhaitable) consiste à retenir une grille simpliste, à trois
entrées: travaux diachroniques, synchroniques ou de prospective.
L'analyse diachronique vise à étudier un
ensemble de faits dans la durée, positionnement fort répandu dans
la discipline, évaluer l'évolution d'un paysage ou même
décrire à l'instant «T» un paysage; c'est accepter de
prendre un compte « l'épaisseur du temps » pour
appréhender sa dynamique. Il en va de même d'un paysage urbain ou
rural, quel que soit son degré d'urbanité ou de ruralité.
Peuvent ainsi être reconnus et reconstruits, des modèles
diachroniques qui « expriment le résultat d'une accumulation de
phénomènes dans la durée, comme les auréoles de la
croissance concentrique des agglomérations urbaines » (Brunet et
al, 1993).
Dérivée de l'histoire, la géographie
conserve une forte propension à privilégier l'angle historique
dans l'analyse des phénomènes et processus spatiaux. En ce
domaine, l'excès conduit vers l'historicisme, malheureusement encore
trop systématiquement présent dans nombre de travaux il s'agit
alors de justifier, voire d'expliquer une situation présente au nom d'un
enchaînement historique et surtout logique des faits antérieurs.
« Reconstituer l'histoire d'une région, ne comporte en soi aucune
explication, seulement une succession, à laquelle on s'efforce à
posteriori [...] de trouver une logique, ou des lois, sinon un sens »
(Brunet, 1988).
Dans le cadre de notre étude, on entend par analyse
diachronique, les études et analyse des phénomènes
géographiques sur plusieurs dates.
I.2. DELIMITATION DE L'ETUDE
Ce travail portant sur la dynamique d'occupation des sols et
ses conséquences: Abong-Mbang de 1955 à 2022 est d'abord
délimité selon un cadre thématique, en suite selon un
cadre temporel et enfin selon un cadre spatial.
20
I.2.1. Délimitation thématique
Ce travail s'inscrit dans le cadre de la géographie
humaine et spécialement dans les questions d'aménagement des
espaces ruraux et urbain faisant appel à la
télédétection. Ce sujet vise à analyser à
l'échelle de l'arrondissement, le développement temporel
d'Abong-Mbang. Ce travail tente de répondre aux questions de
développement spatial et infrastructurel de cet arrondissement. Il
s'agira donc pour nous de montrer l'évolution spatio-temporelle de notre
zone d'étude afin de recenser les problèmes que traverse cette
zone.
I.2.2. Délimitation temporelle
Cette étude s'inscrit dans la délimitation
temporelle allant de 1955 à 2022. Nous avons choisi cette
première période à cause du fait que créée
le 28 novembre 1955 par décret n°230/1955, Abong-Mbang, est choisi
comme le Chef-lieu du département du Haut Nyong. Cette date nous est
importante dans notre étude dans la mesure où elle nous permet
d'étudier les critères qui ont permis à la localité
d'abriter le département à cette période. La
dernière date quant à elle est celle de notre période
d'étude surtout en matière de descente sur le terrain.
I.2.3. Délimitation spatiale
Abong-Mbang est non seulement le chef-lieu de l'arrondissement
dont il porte le nom, mais aussi le chef-lieu du département du
Haut-Nyong dans la région de l'Est camerounaise. Choisi pour abriter
l'arrondissement et le département en 1955, Abong-Mbang est une ville
qui se trouve à 114 km de Bertoua chef-lieu de la région de
l'Est, et à 236 km de la ville de Yaoundé, la capitale du
Cameroun. Cette Commune est traversée par la route nationale n°10
Yaoundé-Bertoua. Elle couvre une superficie de 11 340 km2
pour une population estimée à environ 30 381 habitants dont plus
de la moitié vit dans la ville d'Abong-Mbang qui s'étend
elle-même sur dix quartiers.
21
I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE D'ABONG-MBANG
I.3.1. Situation géographique et historique de la
zone d'étude
Étant donné que nous menons une étude
multi scalaire, il convient de noter ici que notre cadre géographique
part de l'étude à l'échelle de la ville, pour se
poursuivre à l'échelle de la commune. Pour ce faire nous allons
commencer par une présentation de la ville, pour finir avec la
présentation de la commune d'Abong-Mbang.
? Localisation de l'arrondissement
d'Abong-Mbang
Créée le 28 novembre 1955 par décret
n° 230/1955, Abong-Mbang, est le Chef-lieu du Département du Haut
Nyong et de l'arrondissement dont elle porte le nom. Abong-Mbang est une
commune du Cameroun située dans la région de l'Est, et dans le
département du Haut-Nyong. Cette commune couvre une superficie de 11 340
km2 et est située entre le 3°58'60'' et
3°98'33,3» de latitude Nord et entre le 13°10'00» et
13°16'67» de longitude Est pour une population estimée
à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la
ville d'Abong-Mbang. Cette Collectivité Territoriale
Décentralisée (CTD) est limitée:
V' Au Nord par les Communes de Doumé et
d'Angossas;
V' Au Sud par la Commune de Messamena;
V' À l'Est par la Commune de Mindourou; V'
À l'Ouest par la Commune d'Atok.
La carte 1 permet de mieux appréhender la localisation
de la commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-2.png)
Figure 1. Localisation de la commune d'Abong-Mbang
22
Source : SOGEFI 2019. Conception
et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, juillet 2022.
23
Elle compte 34 villages dans la partie rurale, dont 02
villages pygmées, et 10 quartiers dans la partie urbaine. Le territoire
communal est subdivisé en quatre secteurs représentés dans
le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2. Secteurs de la Commune
d'Abong-Mbang
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-3.png)
Source : PCD d'Abong-Mbang, 2012.
? Historique de la Commune
Créé vers l'année 1920 par les colons
allemands, le petit village d'attraction commerciale au bord du fleuve Nyong
alors navigable, est devenu au fil du temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit
son nom à une appellation qui découle de la déformation de
«Boung-le-Mbang». En effet, les autochtones, en leur langue
vernaculaire, désignent par «Boung» une source naturelle, un
puits alors que «Mbang» désigne l'Iroko (un arbre). Ainsi
donc, «Boung-le-Mbang» signifierait «la source qui coule au pied
de l'Iroko».
L'Allemagne fut la première puissance coloniale
à occuper la région (colonie du Kamerun: 1884). La plupart des
infrastructures de la ville datent de cette époque. Les français
prirent le relais en 1919 et commencèrent la culture du café avec
l'aide des populations locales. Après l'indépendance du Cameroun
français, Abong-Mbang devint un centre important du commerce de la
région de l'Est. Les premières bâtisses
24
apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923
avec la construction de la résidence du Chef de Région, de la
prison, de l'hôpital, de la gendarmerie, de l'école
régionale et du stade régional. Le 28 novembre 1955, à la
faveur du décret n° 230/1955, la bourgade d'Abong-Mbang en plein
essor est érigée en Chef-lieu de la circonscription
administrative du Haut-Nyong, consacrant ainsi la création de la commune
d'Abong-Mbang dont le 1er Exécutif communal ne sera installé que
trois années plus tard, en 1958. L'historique des Responsables
Municipaux qui se sont succédé à la tête de la
Commune d'Abong-Mbang depuis 1958 est présenté dans le tableau 3
ci-après.
Tableau 3. Liste des Responsables Municipaux qui se sont
succédé à la tête de la Commune d'Abong-Mbang depuis
1958
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-4.png)
Source : PCD d'Abong-Mbang, 2012.
I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité
socio-économique ? Le climat
Selon le Plan Communale de Développement d'Abong-Mbang,
La Commune est située dans la région équatoriale. Elle est
dominée par deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La
grande saison des pluies s'étend de mi-août à mi-novembre
tandis que la petite saison des pluies va d'avril à juin. La grande
saison sèche s'étend de mi-novembre à mars et la petite
saison sèche se situe entre juillet à mi-août. La moyenne
des précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La
température moyenne oscille entre 23° C et 26° C avec une
forte humidité atmosphérique tout au long de l'année.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-5.png)
PRECIPITATIONS
350
300
250
200
150
100
50
0
21 46
22.8
23.5
127
24.5 24.5
Précipitaions (mm) Températures
(°c)
156
211
23.8
150
23
105
22.5 143
22.3
260
23.1
299
23.3
99
22.4
37
22.8
25
24.5
24
23.5
23
22.5
22
21.5
21
TEMPERATURES
25
Source : PCD d'Abong-Mbang,
Figure 2. Précipitations et température annuelles
2012. en mm
Ce diagramme ombrothermique montre d'une part les
précipitations, et d'autre part les températures annuelles. En ce
qui concerne les précipitations, l'histogramme montre les
périodes les plus pluvieuses de la commune. On observe ici le mois
d'Octobre qui est très élevé, suivi des mois de septembre
et Mai. Pour les températures, ce même diagramme montre qu'en
Janvier c'est la sécheresse totale. Le diagramme des températures
annuelles s'est fait sur la température moyenne sur plusieurs
dates.
? Le Relief et les Sols
Le milieu naturel de la Commune d'Abong-Mbang est
légèrement ondulé avec des pics culminant à une
altitude moyenne ne dépassant pas les 600m. Les sols sont ferralitiques
et latéritiques argileux rouges. La Commune étant située
dans la forêt équatoriale, les sols sont de type forestier
très perméable et riche en humus, fertiles et favorables à
l'agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur
les berges du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.
? L'hydrographie
Le principal fleuve de cette zone est le Nyong qui traverse la
ville d'Abong-Mbang dans sa partie Nord. Ce dernier est naturellement le
déversoir de nombreuses rivières qui
26
27
forment un réseau d'affluents importants. La photo 1
présente le cours d'eau Nyong à Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-6.png)
Source: JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022
3°58'57»N 13°11'26»E
Photo 1. Le Cours d'eau Nyong
Cette photo présente le pont du Nyong qui permet la
communication non seulement entre la ville d'Abong-Mbang et la localité
de Mampang, mais aussi entre la commune d'Abong-Mbang et celle de
Doumé.
? La végétation et la flore
La commune d'Abong-Mbang présente deux types de
forêts. Nous avons dans les autres localités de la commune une
forêt dense et bien verte. Cette forêt se trouve hors des zones
marécageuses de la commune. La végétation de la commune
d'Abong-Mbang est dominée par une forêt claire semi
décidue. Cette forêt secondaire est riche en essences
économiquement importantes telles que le Moabi, l'Iroko, le Sapelli et
l'Ayous. Elle a été suffisamment exploitée par les
sociétés forestières et par les communautés locales
à travers des activités de coupe sauvage clandestines. Les
formations végétales sur sols hydro morphes, constituées
de forêts marécageuses inondées temporairement sont
également assez présentes dans zones. La photo 2 ci-dessous
présente la forêt dense dans la commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-7.png)
Source : JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022
3°59'10»N 13°10'47»E
Photo 2. Une vue d'un type de forêt dense de la
commune d'Abong-Mbang
La photo 2 montre la densité de la forêt dans la
localité d'Abong-Mbang. On observe une couleur des feuilles biens
accentuée. On comprend que la forêt est pleine de vie et
d'énergie.
La photo 3 ci-dessous présente un autre type de foret
à Abong-Mbang. Celle-ci se trouve juste aux alentours de la ville
d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée par des espèces
ligneuses d'une variété unique.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-8.png)
Source : JOHNNY 22 Septembre 2022 3°59'22»N
13°10'26»E
28
Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville
d'Abong-Mbang
On observe de la photo 3, une forêt situé
dans la zone marécageuse autour de la ville d'Abong-Mbang. On constate
ici que la forêt est claire et ces arbres donnent l'apparence
d'être en voie de disparition
? La Faune
Elle peut être divisée en deux groupes: la faune
terrestre et la faune aquatique. La faune terrestre Elle comprend des
mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates, des rongeurs, de
Nombreuses espèces d'insectes et d'oiseaux. On y trouve des animaux tels
que les antilopes (céphalophes : Cephalophus monticola, C.
dorsalis, C. silvicoltor) les rongeurs (le rat palmiste,
l'aulacode (Tryonomys swinderianus), le porc-épic,
écureuil), les pangolins (Manisspp), le sanglier, la tortue. Il
existe aussi des oiseaux tels que la perdrix, la pintade, le toucan, le
perroquet, le corbeau, etc. Parmi les primates, on peut citer le singe, le
chimpanzé (Pan troglodytes) et les babouins (Papio
anubis). Il convient de relever aussi la présence des reptiles tels
que les serpents comme la vipère, le mamba vert, le boa ou python de
seba (Python sebae) ; les varans (Varanus niloticus), les
lézards, etc. On compte aussi de nombreux insectes comme les papillons,
les chenilles, les criquets et les invertébrés (mille pattes,
escargots etc.).
La faune aquatique, Elle compte des hippopotames, des
crocodiles à museau court (Osteoaemus tretraspis) et plusieurs
espèces de poissons d'eau douce tels que les silures (clarias),
le poisson vipère (Parophiocephalus ou Parachanna
africana) et les carpes.
29
L'usage des produits de la forêt est dédié
à la consommation locale et une petite partie est vendue pour l'achat
des produits de première nécessité.
v Milieu humain et activités socio-économiques
v Histoire des populations
Créé vers l'année 1920 par les colons
Allemands, le petit village d'attraction commercial au bord du fleuve Nyong
alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit
son nom à une appellation qui découle de la déformation de
«Boung-le-Mbang».
En effet les autochtones, en leur langue vernaculaire,
désignent par «Boung» une source naturelle, un puits, alors
que par «Mbang», ils désignent l'iroko. Ainsi donc,
«Boung-le-Mbang» signifierait «la source qui coule aux pieds de
l'iroko».
La population de la Commune est constituée de deux
groupements autochtones à savoir les Bebend et Baka. Selon la
légende, les Bebend seraient venus de l'Égypte. Après
plusieurs vagues migratoires, cette communauté ayant à sa
tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait d'abord
installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes familles :
les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages administratifs, ces deux
familles ont été séparées. Les Bebend sont
restés sur l'axe central de la Route Nationale N°10 ; alors que les
Mboanz se retrouvent du côté du district du même nom et
à Doumé. L'appellation Baka proviendrait de « Bakana »
qui désigne un oiseau qui se perche un peu partout. Les mouvements
migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les
raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient
les troubles liés à la guerre, ou voulaient échapper
à la dictature d'un chef (chef supérieur des Maka'a EFFOUDOU) ou
encore fuir la tentative d'islamisation des peuples par le chef militaire
Ousmane Dan FODIO ou de la maladie du sommeil. Les uns voulaient se rapprocher
de la route, poussés par les colons, tandis que les autres
s'étaient établies sur leur site actuel pour la recherche de
l'emploi et du bien-être.
Dans les villages, la population est majoritairement
autochtone, alors qu'elle est plutôt cosmopolite dans la ville
d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi, outre les
populations autochtones, on retrouve aussi d'autres peuples venus d'ailleurs
à
30
l'instar des Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Ebessep, les
Kozimé, les Badjoué, les Bikélé, les Abakoum, les
Ndjem, les Zimé, et les ressortissants des autres régions du
Cameroun : les Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti les Ewondo, les
Bamiléké, les Bassas, les Haoussa, les Bororos, les Toupouri, les
Bamiléké, les Bafia, les Anglophones, etc. Les populations de
nationalité étrangère: les Centrafricains, les Congolais,
les Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, etc. On note aussi la
présence de quelques occidentaux (Grecs et Français).
? Groupes ethniques et les relations interethniques
L'ethnie majoritaire est le «Maka», du même
nom que la langue parlée par tous les ressortissants du
Département du Haut-Nyong, y compris par les «Baka» de
l'ethnie minoritaire Pygmée, en plus de leur propre langue: (le Baka).
Il s'agit là d'un atout important pour la cohésion sociale tant
au niveau de la Commune d'Abong-Mbang que de tout le Département du
Haut-Nyong. La population est majoritairement autochtone dans les 34 villages
de la Commune. La population de la ville d'Abong-Mbang reste assez cosmopolite
en raison du caractère administratif de cette cité. Outre les
populations autochtones, on recense deux catégories
d'allogènes:
Les allogènes d'origine Camerounaise venant notamment
d'autres Départements de la Région de l'EST (Lom et Djerem,
Kadey, Boumba et Ngoko) tels que les Maka, les Baya, les Kaka, les Ayong Yerap,
les Kozimé, les Bikele, les Ebessep, les Badjoué, les Abakoum,
les Ndjem, les Zimé, etc.... et d»autres Régions du Cameroun
tels que les Douala, les Ewondo, les Bamiléké, les Bamoun, les
Bassas, les Mbo, les Mbororo, les Haoussa, les Anglophones des provinces du Sud
- Ouest et du Nord-Ouest,...
Les populations de nationalité étrangère:
Centrafricains, Congolais, Tchadiens, Maliens, Nigérians et
Nigériens, ... Quelques Occidentaux sont aussi présents,
notamment des Grecs et des Français. La plupart de ces étrangers
opèrent dans la foresterie (scierie d'Aboung-Doum) et dans la vente des
pièces détachées de véhicules et motos.
31
? Religion
Animistes par essence, certaines populations de la Commune
consultent encore des oracles en dépit de la présence de
plusieurs églises chrétiennes parmi lesquelles on peut distinguer
(Planche 1):
- L'Église Catholique Romaine avec sa cathédrale
(Cathédrale Saint Pierre
et Paul de la ville d'Abong-Mbang);
- L'Église Presbytérienne Camerounaise (EPC);
- L'Église Évangéliste du Cameroun (EEC);
- L'Église Presbytérienne Orthodoxe;
- L'Église adventistes du 7e jour;
- Full Gospel Mission (Mission du Plein Évangile).
Il existe aussi d'autres mouvements religieux parmi lesquelles
on peut citer :
- L'Islam (les Musulmans); - Témoins de Jéhovah; -
Les églises de réveil.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-9.png)
3°58'41»N 13°11'6»E 3°59'10»N
13°10'14»E 3°58'10»N 13°10'69»E
32
Source : JOHNNY M. O
Planche 1. Vue de quelques bâtiments
d'églises d'Abong-Mbang La Photo présente la
chapelle de l'église EPC;
La Photo B préseente la mosquée d'Abong-Mbang
;
La Photo C présente la Cathédrale Catholique du
quartier Djow.
Cette planche présente non seulement la
diversité religieuse à Abong-Mbang, mais aussi la liberté
d'appartenance à une obédience religieuse.
? Activités socio-économiques ? Agriculture
L'agriculture est la principale activité des
populations de la Commune d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée
par des petites exploitations familiales. L'on distingue l'agriculture
vivrière et l'agriculture de rente. Dans les villages, l'agriculture
s'impose comme principal secteur productif. Elle repose en grande partie sur la
production vivrière.
? Cultures vivrières
L'agriculture vivrière se pratique
généralement dans les jachères. Cependant certaines
cultures telles que le bananier plantain et le macabo nécessitent
parfois l'ouverture de nouvelles surfaces forestières. La pratique de
l'agriculture itinérante sur brûlis est courante dans le
territoire communal. Les principales spéculations agricoles
rencontrées sont le bananier plantain, la patate douce, le manioc,
l'igname, l'arachide, le
33
maïs, le macabo, etc. Généralement, les
champs sont en cultures associées dont la superficie moyenne varie de 01
à 02 ha.
? Cultures de rente
Les cultures de rentes, qui constituaient une véritable
source de revenus par le passé, sont de moins en moins
pratiquées. Elles sont dominées par la culture du cacao qui
connaît cependant un regain d'activités dans certains villages
à l'instar de BAGOFIT où une exploitation de 30 hectares est en
cours de création (Bago Plantations). La deuxième culture de
rente est le palmier à huile dont 20 hectares sont en cours de
création dans le secteur Sud, enfin l'on observe encore quelques
vieilles plantations de caféier qui sont pour certaines
abandonnées.
? Les cultures maraîchères
Les cultures maraîchères sont pratiquées
dans les jardins de cases et les bas-fonds de la zone urbaine. Elles concernent
les légumes tels que la morelle noire, la corète potagère
et le melon, du piment, de la salade, du persil, de la pastèque, de la
tomate, ananas, etc. Certaines cultures prennent de plus en plus de l'ampleur
grâce à l'appui du MINADER; c'est l'exemple du bananier plantain,
des racines et tubercules et du maïs.
Tableau 4. Rendements et productions de quelques
cultures d'Abong-Mbang
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-10.png)
Source : DD MINADER, 2012.
Le tableau 4 présente les statistiques agricoles de
ces 10 dernières années. On observe de ce tableau les cultures
telles-que le cacao; le café; la banane Plantin; le maïs; le macabo
et le manioc, en précisant leurs superficies d'exploitation; les
rendements et même la production. Les actifs agricoles, toutes
filières confondues, sont estimés à 12.000
environ.
34
? Élevage et Pêche
L'élevage est essentiellement de type familial et
concerne le petit bétail (caprins, porcins, volailles). Les bovins
venant de la zone septentrionale du Cameroun sont souvent en transit. Une
petite portion du bétail est abattue sur place. Les animaux sont
élevés en divagation ce qui est à l'origine de beaucoup de
problèmes entre les éleveurs et les autres citoyens et
participent aussi à la pollution de l'environnement et la propagation
des maladies. L'élevage moderne s'introduit timidement grâce
à certaines initiatives portées par des GIC et porte sur le mini
élevage (aulacodes). La photo 4 ci-dessous présente
l'élevage de porc pour une famille à Abong-Mbang
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-11.png)
Photo : Johnny Mpoulé Oscar 3°59'12»N
13°10'47»E
Photo 4. Vue d'une porcherie artisanale à
Abong-Mbang
Cette photo 4 présente la porcherie familiale
destinée juste à leur consommation et non à la vente.
L'élevage d'Abong-Mbang n'est pas à grande échelle pour
faciliter l'alimentation de la commune en termes d'élevage porcin.
Malgré cela on retrouve quand l'élevage des poulets qui
permettent de ravitailler le marché.
La pêche artisanale (au filet ou à la ligne) est
pratiquée sur le fleuve Nyong. Tandis que les femmes pratiquent la
pêche au barrage dans les ruisseaux et les marécages.
? La Chasse
La chasse est pratiquée par les populations
villageoises autochtones selon les techniques traditionnelles de piège.
Tandis que les braconniers ont recourt aux armes à
35
feu et à des prises massives des espèces
interdites. Le gibier communément rencontré sur les
marchés d'Abong-Mbang est constitué de singes, de sanglier, de
vipère, de pangolin, de porc-épic, d'antilope, etc.
? Exploitation Forestière
C'est une activité coutumière dans la mesure
où elle est perpétuée depuis des
générations. La collecte des produits forestiers autres que le
bois concerne les feuilles (feuilles de jonc pour emballage des aliments, les
feuilles de Gnetum africana etc.), les lianes et le rotin pour l'artisanat et
la construction des maisons, les écorces pour la médecine
traditionnelle et la cuisine, les racines et les fruits (Garcinia cola, Cola
nitida etc). Cette activité occupe une part importante dans les
activités de production des populations locales à cause de la
nature forestière de leur environnement. La photo 5 montre
l'exploitation forestière dans la commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-12.png)
Photo: Johnny Mpoulé Oscar 3°55'10»N
13°11'44»E
Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune
d'Abong-Mbang
La photo 5 montre deux personnes en train de mesurer le
diamètre d'une bille de bois pendant l'exploitation forestière de
la commune d'Abong-Mbang. La commune d'Abong-Mbang étant installé
dans la zone équatoriale regorge une richesse considérable
d'essence forestière.
36
? Agro-industrie
Les activités d'agro-industrie concernent
principalement la transformation du bois et les scieries où
interviennent beaucoup de petits opérateurs et deux entreprises : ETS
Groupe OYAL, Menuiserie ALEA.
Elles assurent les 80% au moins de la production du secteur,
la scierie d'Abong-Doum étant encore à la phase d'implantation.
Il faut aussi noter que le Lycée Technique d'Abong-Mbang, le Centre de
formation Catholique de Djow et la SAR/SM d'Abong-Mbang mettent
également sur le marché les produits de leurs Travaux Pratiques
de menuiserie.
D'autres activités telles que : la
transformation des tubercules (fabrication des bâtons de manioc, du
Tapioca et du couscous), la production d'huile de cacao, bien que le
matériel d'extraction de cette huile ne soit pas très
adapté, le séchage et le fumage de poisson. La fabrication des
jus des fruits (goyave, citron, papaye, ananas) ; qui reste une
spécialité des Religieuses de la Mission de Djow, la boulangerie
pâtisserie Haminou et Kabba; la savonnerie.
? Le Petit commerce
Le petit commerce se développe un peu partout,
notamment au centre de la ville d'Abong-Mbang où il existe un centre
commercial en plein essor et un marché pour produits vivriers
appelé marché B et un marché de produit non vivriers
appelé marché A. Le secteur informel qui regroupe plusieurs
activités économiques est également en nette progression
avec le développement de la téléphonie mobile qui facilite
l'émergence des opérateurs de call-box, et du transport par motos
taxis qui assure 80% des besoins en transport local. La photo 6 présente
l'un des marchés de la ville d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-13.png)
37
Source: photo JOHNNY M O 3°58'59»N
13°10'42»E
Photo 6. Marché A d'Abong-Mbang
La photo 6 ci-dessus présente le marché A
d'Abong-Mbang où se vendent les produits non agricoles non seulement,
mais aussi se pratique plusieurs activités du secteur informel. Les
activités économiques de la commune reposent aussi sur la
pratique de petit commerce.
Quelques petits métiers tels que la vente des
pièces détachées de motos et de véhicules et la
vente à la sauvette, complètent ce secteur d'activités.
? Le tourisme
Le potentiel touristique est assez important et peut
être évalué à travers trois aspects essentiels
à savoir:
- Les sites touristiques;
- Les structures d'accueil;
- Les restaurants-bars-cabarets;
- Les sites touristiques.
La mise en valeur de quelques sites identifiés peut
entraîner, dans certaines mesures, le développement du secteur du
tourisme. Parmi les sites identifiés on note:
- Le lit du fleuve Nyong et ses mangroves;
38
- La grotte naturelle située au village Ntimbe II;
- La Résidence du Dr Eugène JAMOT (Sous-bois)
à Madouma, déjà répertoriée par
le Ministère du Tourisme en vue de sa restauration;
- La Première chapelle catholique du quartier Djow
construite à l'époque
allemande;
- Le marché communal pittoresque;
- Les chutes d'eau de Kwoamb qui donnent naissance à un
affluant du Dja;
- Les villages BAKA;
- Le lac situé à proximité de la piste
d'atterrissage (abandonnée) de Madouma.
I.3.3. Méthodologie de recherche
La méthodologie est l'étape la plus importante
dans la recherche. Elle permet de savoir les voies et les moyens
empruntés pour arriver à la production finale. La méthode
de travail c'est la démarche rationnelle de l'esprit pour arriver
à la connaissance ou la vérité. Ici, la
méthodologie c'est l'ensemble des outils et des techniques permettant la
collecte, le traitement et l'analyse des informations sur le
phénomène à étudier. Pour ce faire, les
méthodes adoptées pour faire notre travail sont: la collecte des
données, le traitement et l'analyse de ces données.
? Collecte des données
? Collecte des données de sources secondaires
Elle a consisté à parcourir les documents qui
ont traité de notre sujet. Nous avons pour ce faire parcouru le Plan
Communal de Développement d'Abong-Mbang.
? Collecte des données de sources primaires
Elle va commencer avec la confection des outils de collecte
avant de terminer sur les enquêtes et des entretiens avec les personnes
ressources.
39
? Les travaux de terrain
Ces travaux ont consisté à la collecte des
données et des informations nécessaires à la
réalisation de notre étude, mais aussi à la collecte de
différents travaux ont été réalisés
l'observation, l'entretien avec des personnes ressources organisées en
focus group.
? Les matériels, les outils et les techniques de
collecte
Il s'agit de l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour parvenir
aux résultats sur notre étude.
o Les matériels
Pour collecter les données sur le terrain, plusieurs
matériels ont été utilisés. Ce
sont :
- Le récepteur GPS marque Garmin 65 nécessaire
pour prendre les coordonnées géographiques et l'altitude des
sites de réalisations des cartes.
- Le téléphone Tecno Spark 5 Pro et les images
nous ont permis de faire la photo-interprétation ayant servi à la
démonstration des mutations spatiale d'Abong-Mbang.
- L'Ordinateur de marque LENOVO qui nous a permis de traiter
les données de cartographie, des saisies et traitement de texte etc.
o Les outils de collecte
Les différents outils utilisés pour collecter les
données sont entre autres :
- Des entretiens individuels ont été
préalablement faits avec les autorités administratives à
divers niveaux : l'adjoint au sous-préfet de l'arrondissement
d'Abong-Mbang, le chef service chargé des affaires départementale
de la Délégation, de l'habitat et du développement urbain,
l'adjoint au Maire, les chefs des quartiers, les notables des cantons. Les
entretiens sont également organisés pour mieux apprécier
le niveau d'implication de certains acteurs, leur rôle dans le processus
de peuplement, les raisons ou les facteurs de leurs déplacements et
l'impact de ces migrations sur la localité.
- Le questionnaire d'enquête qui a servi à
recueillir des informations auprès des chefs quartiers.
40
- Les observations directes et indirectes. L'analyse du
paysage exige des observations directes et indirectes. Des visites
exploratoires ont été organisées dans la zone de
recherche. Elles ont permis de mieux préparer les travaux de terrain.
Pour apprécier les mutations spatio-temporelles dans la localité
d'Abong-Mbang, identifier les ethnies nouvellement présentes dans cette
localité et l'implication de ces différentes communautés
à Abong-Mbang, des observations directes ont été fait
à plusieurs reprises. Les quartiers cosmopolites ont été
visités. Ce travail de terrain a permis de prendre quelques photos pour
illustrer les effets dynamiques de peuplement et les mutations
paysagères.
o Des critères du choix des quartiers
enquêtés
Les quartiers dans lesquels les enquêtes ont
été menées ont été
sélectionnés suivant le mode de choix raisonné dans la
ville, nous nous sommes le plus tournés vers les communautés
ayant migré vers la localité à raison de dix
communautés différentes regroupé et formant des
quartiers.
? Les difficultés rencontrées
La réalisation de ce travail ne s'est pas faite sans
difficultés. Elles ont été nombreuses:
- L'accès difficile de certains documents liés
à la perturbation du réseau et certains
ouvrages très couteux en ligne;
- La mauvaise tenue des archives de l'arrondissement;
- L'accès difficile aux informations et le manque de
précision quant aux données
exactes dû aux archives brûlées à
l'ancienne préfecture d'Abong-Mbang;
- Le manque de personnes ressources;
- Solutions trouvées face aux difficultés;
- Répertorier les endroits où le réseau est
plus accessible pour nos recherches et le
téléchargement de nos documents;
- Recherche des personnes mieux informées et
appropriées sur notre étude;
- Vérification des informations erronées avant
utilisation;
- Négociation avec les `moto-mans' de la zone pour nos
différents transports durant
nos recherches.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-14.png)
41
Source : Conception de l'auteur
Figure 3. Schéma synoptique de la démarche
méthodologique adoptée
42
CONCLUSION
Ce chapitre nous a permis de présenter
brièvement la localité d'Abong-Mbang, le cadre
géographique, de faire une description du relief, du climat, de la
végétation, du sol, du contexte géologique, de
l'hydrographie. Aussi, de délimiter notre zone d'étude dans les
cadres thématiques, spatiale et temporaire. Ceci en vue de fixer les
bases indispensables à notre recherche et à la bonne
compréhension de tous les lecteurs. Il constitue le cadrage de notre
recherche en présentant toutes les généralités
ayant trait à notre étude dans le monde, en Afrique et au
Cameroun.
43
CHAPITRE II. PRESENTATION DES RESULTATS
INTRODUCTION
Le présent chapitre expose d'abord les facteurs de la
dynamique d'occupation des sols dans la ville d'Abong-Mbang, ensuite il
présente les différents changements d'occupation des sols
à l'échelle de la commune de 1984 à 2022 et enfin il
présente l'impact de ces changements sur la structure spatiale actuelle
d'Abong-Mbang.
II.1. LA VILLE D'ABONG-MBANG, VITRINE DE
L'ARRONDISSEMENT
De façon générale, la transformation du
milieu n'est pas un phénomène nouveau. L'homme transforme
toujours son milieu de vie en fonction de ses objectifs et les techniques qu'il
choisit lui permettent de s'adapter à tous les écosystèmes
possibles. Dans le cas d'Abong-Mbang, plusieurs facteurs ont permis ou
occasionné la dynamique du territoire, étant donné que les
changements da la ville ont eu les impacts multiformes dans l'ensemble de la
commune.
II.1.1. Apport des politiques
Du point de vue politique, la dynamique du territoire
d'Abong-Mbang prend naissance à partir de 1955, lorsque la bourgade
d'Abong-Mbang en plein essor a été érigée en
circonscription administrative du Haut-Nyong selon le décret n°
230/1955, consacrant ainsi la création le 28 novembre de la même
année, de la Commune d'Abong-Mbang dont le premier Exécutif
communal n'a été installé que trois années plus
tard, à partir de 1958. Ce décret a permis que pendant ces 3
années d'attente, Abong-Mbang soit non seulement aménagé
pour abriter l'exécutif communal à partir de 1928, mais aussi de
l'implantation de certaines infrastructures administratives.
II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale Les facteurs
historiques
Du point de vue historique, il convient de noter que plusieurs
éléments ont permis le développement spatial de ce
territoire. La toute première cause de la dynamique de cet
44
espace remonte pendant la période coloniale. Pendant
cette période, le colon Allemand venait de Yaoundé pour
Lomié en passant par Abong-Mbang, avant de ressortir par Abong-Mbang
pour Batouri. Abong-Mbang étant donc devenu un lieu carrefour pour le
colon, celui-ci fait à cet effet la connaissance d'une jeune femme
nommée Nanga, chez qui il va souvent passer ses nuits avant de continuer
son voyage soit à Lomié, soit à Batouri ou pendant son
retour sur Yaoundé. Nanga étant donc au courant du fait que le
colon voulait ériger Lomié en chef lieux de région
coloniale, elle décide de détourner les idées du colon.
C'est ainsi qu'un jour pendant leurs ébats amoureux, Nanga parvient
à convaincre le colon d'ériger plutôt à Abong-Mbang
en région au lieu de Lomié. Ce qui a été fait avant
l'arrivé les colons français en 1019. Comme première
réalisation, le colon construit donc l'école régionale
d'Abong-Mbang après leur arrivé au Cameroun après les
années 1884. La photo 7 est celle de l'école régionale
d'Abong-Mbang implanté depuis l'époque coloniale.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-15.png)
Source : JOHNNY M O 3°59'3»N 13°10'57»E
Photo 7. Vue de l'école régionale
d'Abong-Mbang
Cette école construite depuis 1884 par les
allemands a été rénovée en 1941 par la
république Camerounaise d'où l'inscription 1941 sur le
bâtiment pourtant c'est l'un des plus anciens souvenir allemand au
Cameroun et plus précisément dans la ville d'Abong-Mbang. On
observe de cette photo le bâtiment administratif bref le bureau du
directeur de l'école régional d'Abong-Mbang.
45
Non seulement la jeune femme avait pour ambition de retenir
son colon dans la localité d'Abong-Mbang, mais aussi cette
dernière a réussi à faciliter le déplacement du
colon qui ne parcourait plus les centaines de kilomètre à partir
de Yaoundé, mais désormais partais d'Abong-Mbang pour les autres
lieux qui lui ont semblé proche.
Quelques temps après l'installation des allemands
à Abong-Mbang, on assiste à la construction de plusieurs
édifices dans la localité. Ces édifices sont par exemple
l'actuelle école bilingue d'Abong-Mbang ; la prison centrale
d'Abong-Mbang, le stade municipal et bien d'autres mais toutes ces
bâtisses allemandes ont été réaménagé
à partir de 1941. La photo si 8 présente quelques édifices
allemands.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-16.png)
Source : Johnny Mpoulé Oscar 3°58'57»N
13°11'16»E
Photo 8. Vue de la prison centrale
d'Abong-Mbang
Cette photo de la prison principale d'Abong-Mbang montre
en effet l'architecture originale allemande au Cameroun depuis 1884. Ils ont
construit tous les infrastructures de cette époque en briquette.
L'architecture des bâtiments Allemand n'a pas
été changée depuis leurs constructions. Seulement
après l'arrivée des colons français, certains
bâtiments ont été réaménagé ce qui a
donné un nouveau visage à ces bâtiments. La photo 9 montre
un exemple de bâtiment Allemand qui a été
réaménagé pendant la période française.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-17.png)
Photo JOHNNY M O 3°58'56»N 13°11'19»E
46
Photo 9. Bâtiment abritant la recette des
finances d'Abong-Mbang
Sur cette photo on observe une dynamique du
bâtiment. On y a ajouter les pavés, les carreaux, la peinture
etc.
Après les allemands on assiste à
l'arrivée des français dans la bourgade d'Abong-Mbang. Les
premières bâtisses françaises apparaissent
véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la construction de la
résidence du Chef de Région, de l'hôpital, de la
gendarmerie, et du stade régional. La photo 10 présente la
résidence du préfet du département du Haut-Nyong autrefois
la résidence du chef de région pendant la période
coloniale.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-18.png)
Photo JOHNNY M O 3°58'56»N 13°12'20»E
47
Photo 10. Résidence du chef de
région
La photo 10 ci-dessus présente le bâtiment
servant de résidence du préfet du département du
Haut-Nyong fut construit à l'arrivé des français au
Cameroun. Celui-ci vient trouver de nombreux vestiges allemands dans la ville
et a été construit pour le chef de région à la
période coloniale. C'était la toute première
réalisation française avant de passer à autre, ceux-ci
étant arrivé vers 1919.
À partir de 1955 on constate que Abong-Mbang
était déjà constitué de plusieurs infrastructures
ce qui a permis d'avoir une grande partie des chances d'être choisi comme
chef-lieu non seulement du département du Haut-Nyong, mais aussi de
l'arrondissement dont il porte le nom puisque la localité était
déjà habitée par les allemands en premier temps, et bien
après les français. Ces infrastructures ont permis de changer la
physionomie de cette zone à travers le fait que les institutions comme
l'école régionale, le stade municipal, l'hôpital de
district ont permis au rapprochement des populations pour faciliter
l'accès à l'éducation des enfants, les soins de
santé ... Les figures 4 et 5 montrent quelques équipements
d'Abong-Mbang en 1955.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-19.png)
48
Figure 4. Limite de l'espace urbain d'Abong-Mbang en
1955
|
Figure 5. Carte d'Abong-Mbang en 1955 constitué
des bâtisses Allemands et Français
|
Source : Enquêtes de terrain, 2022.
Réalisé par Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022
Ces cartes présentent la superficie de la ville d
'Abong-Mbang en 1955 avec quelques infrastructures qui lui donnait le visage
urbain. Ces infrastructures sont des vestiges de la colonisation allemande et
française. Elle s'étendait sur 9.94 km2 soit 147
ha.
49
II.1.3. L'appui économiques
Les facteurs économiques qui ont permis le
développement d'Abong-Mbang sont entre autres le fait que les allemands
à leurs arrivé ont ouvert un port de commerce maritime dans le
Nyong. Les français prirent le relais en 1919 et commencèrent la
culture du café avec l'aide des populations locales. Après
l'indépendance du Cameroun français, Abong-Mbang devint un centre
important du commerce de la région de l'Est. Ces activités
agricoles ont été facilitées grâce à la main
d'oeuvre des populations présentes.
II.2. LES CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DANS LA COMMUNE
D'ABONG-
MBANG
Abong-Mbang a subi des changements sur de multiples plans. Ces
changements se sont faits pendant des longues périodes. Étant
donné que la localité a été choisis pour constituer
un pôle de développement dans cette zone, convient donc de noter
que les changements observés qui niveau de la ville vont jouer sur
l'ensemble de l'arrondissement. Le traitement des images de 1984, 2004, et 2022
s'est appuyé sur quatre (05) classes d'occupation du sol: bâti;
sols nus; zones agricoles, zones marécages y compris les
forêts.
II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984
D'après la disponibilité et le traitement de
l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 1984, il convient de noter que nous avons
répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment
la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et
la forêt dense. Le tableau 5 et la figure 7 permettent de mieux
appréhender cette classification.
50
Tableau 5. Classification d'occupation du sol en
1984
Nom des classes
|
Superficie en (m2)
|
Superficie en (ha)
|
Superficie en (km2)
|
Proportions
|
Zone marécageuse
|
177897200
|
177897,2
|
177,9
|
10,5
|
Bâtis
|
35503200
|
35503,2
|
35,5
|
2,1
|
Sol nu
|
861139900
|
861139,9
|
861,1
|
50,8
|
Zone agricole
|
81880100
|
81880,1
|
81,9
|
4,8
|
Forêt dense
|
539800000
|
539800
|
539,8
|
31,8
|
Total
|
1696220400
|
1696220,4
|
1696,24
|
100,0
|
Précision globale = (7884/8007) 98.46 % Indice de kappa =
0.98
|
Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.
Le tableau 5 fait la répartition des classes
d'occupation des sols d'Abong-Mbang et présente les résultats en
termes de superficie en m2, en hectare, en Km2 et en
proportion sur l'espace total de la commune.
La figure 6 présente les pourcentages des
différentes classes d'occupations des sols en 1984.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-20.png)
Zone marécageuse...
Bât...
Forêt dense
32%
Zone agricole
5%
Sol nu
51%
Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.
Figure 6. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 1984
Le diagramme circulaire ci-dessus montre les pourcentages
des classes
d'occupation des sols à Abong-Mbang en 1984. Le
traitement d'image de 1984 permet de constater qu'en cette année nous
avions différentes proportions notamment 32% de forêt dense; 5% de
zone agricole; 51% de sol nu; 2% de bâti et 10% de zone
marécageuses.
51
II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en
2004
D'après la disponibilité et le traitement de
l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 2004, il convient de noter que nous avons
répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment
la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et
la forêt dense. Le tableau 6 permet de mieux appréhender cette
classification.
Tableau 6. Classification d'occupation du sol en
2004
Nom des classes
|
Superficie en (m2)
|
Superficie en (ha)
|
Superficie en (km2)
|
Proportions
|
Bâtis
|
47848500
|
47848,5
|
47,8
|
2,8
|
Sol nu
|
112684500
|
112684,5
|
112,7
|
6,6
|
Zone marécageuse
|
573926400
|
573926,4
|
573,9
|
33,8
|
Zone agricole
|
128956500
|
128956,5
|
129,0
|
7,6
|
Forêt dense
|
832828500
|
832828,5
|
832,8
|
49,1
|
Total
|
1696244400
|
1696244,4
|
1696,24
|
100,0
|
Précision globale = (11634/12359) 94.13 % Indice de kappa
= 0.92
|
Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.
À partir de ce tableau on voit une évolution
des superficies en m2 ; en ha et même en km2 par
rapport à l'année 1984.
Le traitement des images a permis d'avoir à partir de
ce tableau, les diagrammes qui permettent de monter de façon
concrète les différents pourcentages d'occupation des sols
d'Abong-Mbang en termes de proportion. La figure 7 permet de mieux comprendre
les différentes évolutions des classes d'occupation à
partir de 1984.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-21.png)
Forêt dense
49%
Zone marécageuse
34%
Bâtis
3%
Sol nu
7%
Zone agricole
7%
52
Figure 7. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 2004
Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.
La répartition de ces différentes classes
d'occupation peut se percevoir en termes de proportion. Ainsi, le traitement
d'image de 2004 permet de constater qu'en cette année nous avions
différentes proportions notamment 49% de forêt dense; 7% de zone
agricole; 7% de sol nu; 3% de bâti et 34% de zone
marécageuses.
II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022
D'après la disponibilité et le traitement de
l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 2022, il convient de noter que nous avons
répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment
la classe des zones marécageuses ; bâti ; sol nu ; zone agricole
et la forêt dense. Le tableau 7 permet de mieux appréhender cette
classification.
Tableau 7. Classification d'occupation du sol en
2022
Nom des classes
|
Superficie (m2)
|
Superficie (ha)
|
Superficie (km2)
|
Proportions
|
Forêt claire
|
648198900
|
648198,90
|
648,20
|
38,21
|
Zone agricole
|
650806200
|
650806,20
|
650,81
|
38,37
|
Sol nu
|
183760200
|
183760,20
|
183,76
|
10,83
|
Bâtis
|
60098400
|
60098,40
|
60,10
|
3,54
|
Zone marécageuse
|
153380700
|
153380,70
|
153,38
|
9,04
|
Total
|
1696244400
|
1696244,40
|
1696,24
|
100,00
|
Précision globale = (7276/7514) 96.83 % Indice de kappa =
0.96
|
Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.
À partir de ce tableau on voit une évolution
des superficies en m2 ; en ha et même en km2 par
rapport aux années 1984 et 2004.
53
La répartition de ces différentes classes
d'occupation peut se percevoir en termes de proportion. Ainsi, le traitement
d'image de 2004 permet de constater qu'en cette année nous avions
différentes proportions. La figure 8 nous permet de mieux comprendre les
proportions d'occupation des sols d'Abong-Mbang en 2022.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-22.png)
4% 9%
11%
38%
38%
Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone
marécageuse
Source : Traitement d'images/Landsat_7_2022.
Figure 8. Diagramme de répartition des classes
d'occupation du sol en 2022
Le diagramme circulaire ci-contre montre que nous avons
38% de forêt claire; 38% de zone agricole; 11% de sol nu; 4% de
bâti et 9% de zone marécageuses
II.3. LES PROBLEMES DE LA COMMUNE
La commune d'Abong-Mbang connait aujourd'hui plusieurs
difficultés ou problèmes que nous rencontrons sur de multiples
plans et que nous allons regrouper en deux catégories. Ces
problèmes dans l'ensemble de l'arrondissement découlent des
problèmes que connait la ville d'Abong-Mbang. Nous avons donc les
problèmes à l'échelle de la ville et aussi à
l'échelle de l'arrondissement. Premièrement, nous aurons les
problèmes liés aux contraintes naturelles à l'extension
spatiale de la ville; d'autre part nous aurons les problèmes de
l'urbanisation de notre zone d'étude.
54
II.3.1. Contrainte naturelle à l'extension spatiale
de la ville
Une contrainte naturelle est un élément naturel
qui peut empêcher l'installation des hommes dans un espace. Ces
contraintes peuvent être du climat en ce qui concerne les conditions de
température, du relief en ce qui concerne la topographie, de
l'hydrologie et bien d'autres. Dans notre zone d'étude, la contrainte
naturelle empêchant la dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang est
la discontinuité de la ville qui est constitué essentiellement
des zones marécageuses. Les cartographies réalisées par le
biais des logiciels Google Earth et Qgis nous ont permis de mieux
appréhender la situation (Figure 10 et 11
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-23.png)
55
Conception et réalisation
: Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2023.
Figure 9. Spatio-carte d'Abong-Mbang
Cette figure montre les limites de la ville d'Abong-Mbang
constituées essentiellement des zones marécageuses qui
empêchent l'extension spatiale de la ville.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-24.png)
56
Source : Google Earth ; Qgis et SOGEFI 2022. Conception et
réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022.
Figure 10. Ville d'Abong-Mbang
On constate dans cette carte que malgré les
contraintes naturelles qui empêchent la dynamique spatiale de la ville,
on voit qu'il y a eu des aménagements comme les rues et bien d'autres.
Elle s'étend sur 17.8 km2 soit 832 ha.
57
Après cette illustration cartographique, nous
constatons que la ville d'Abong-Mbang s'apparente à une île du
fait qu'elle se trouve entouré tout autour des zones marécageuses
ce qui constitue la première difficulté à l'extension
spatiale de la ville en question.
II.3.2. Problèmes de l'urbanisation sur le plan
environnemental
La dynamique d'occupation des sols peut avoir plusieurs
impacts environnementaux à Abong-Mbang, tels que:
Déforestation: la conversion de la forêt en
terres agricoles et en zones urbaines peut entraîner une perte de
couverture forestière, ce qui peut avoir des impacts négatifs sur
la biodiversité, le cycle de l'eau, la qualité de l'air et le
changement climatique.
Érosion des sols: le défrichement des terres
peut entraîner une érosion accrue des sols, ce qui peut
entraîner une perte de nutriments, une baisse de la qualité des
sols et une diminution de la productivité agricole.
Pollution de l'eau: l'utilisation excessive de pesticides et
d'engrais dans l'agriculture peut entraîner une pollution de l'eau, qui
peut avoir des effets négatifs sur la santé humaine et la
biodiversité.
Perte de biodiversité: la fragmentation de l'habitat
naturel peut entraîner une perte de biodiversité, ce qui peut
avoir des effets négatifs sur l'écosystème dans son
ensemble.
Changement climatique: la déforestation peut contribuer
au changement climatique en libérant du carbone stocké dans les
arbres, ce qui peut entraîner une augmentation des émissions de
gaz à effet de serre et une augmentation de la température
globale.
Cependant, il convient de noter que ces problèmes ne
sont pas spécifiques à Abong-Mbang et peuvent être
observés dans d'autres régions qui connaissent une dynamique
similaire d'occupation des sols.
58
II.3.3. Problèmes de l'urbanisation sur le plan
social
De même, la gouvernance urbaine fait face aux
problèmes d'occupation anarchique des sols, de gestion des espaces
marchands et non marchand, etc. ; auxquels s'ajoutent : le manque d'emploi,
l'insécurité des personnes physiques, le désordre urbain,
l'insécurité foncière et la communautarisation (Michelon,
2007). À Abong-Mbang, malgré l'effort du gouvernement et des
populations locales qui sont les principaux acteurs de l'urbanisation de ladite
localité, il convient de noter que cette localité connait
aujourd'hui les problèmes à l'instar de:
? Les problèmes d'accès à l'eau potable
Le château d'eau construit par les colons étant
défectueux depuis les années aujourd'hui, non seulement celle-ci
ne permettait pas la distribution de l'eau dans toute la ville, mais celui-ci
n'est plus fonctionnel. Malgré la présence de la CAMWATER dans la
ville, toute la ville n'est pas alimentée par l'eau et la qualité
de l'eau produite par cette société n'est pas potable. Le PNDP a
ravitaillé la ville en construisant les forages dans la ville mais ces
différents points d'eau sont défectueux dans certain quartier. La
planche 2 suivante présente les équipements de distribution d'eau
défectueux da la commune.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-25.png)
3°59'10»N 13°25'47»E 3°58'53»N
13°24'46»E
Planche: Johnny Mpoulé Oscar
Planche 2. Problème d'accès à
l'eau potable
La photo A présente un forage en panne, la photo B
présente le château d'eau colonial défectueux. Le
problème d'accès à l'eau potable dans la ville et dans
l'ensemble de la commune pose un véritable problème aux
populations de ladite unité administrative. Cette planche
présente quelques infrastructures responsables de la distribution de
l'eau qui sont défectueux.
59
? Les problèmes des voies de communication
La voirie urbaine d'Abong-Mbang constituent un
véritable problème dans la mesure où nous avons quelques
routes bitumées le reste sont les routes non bitumées. Ces routes
bénéficient très difficilement des réalisations des
projets de réhabilitation. La planche 3 montre les voies de
communication mal entretenues de la commune.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-26.png)
3°51'10»N 13°10'40»E 3°59'10»N
13°10'47»E
Source: Johnny Mpoulé Oscar
Planche 3. Les vois de communication
enclavées
La photo A présente une rue bitumés mais qui
n'est pas entretenue. La photo B présente une rue non bitumé et
enclavée.
Les voies de communication dans la ville d'Abong-Mbang
posent un problème de circulation aux populations de la commune. La
ville étant belle et bien traversé par la route nationale
n°10, cela facilite la communication avec d'autres communes et grandes
villes du pays. Mais les rues sont dégradées dans la
ville.
? Les problèmes d'accès aux soins de
santé
La ville d'Abong-Mbang dispose d'un district de santé
qui répond aux besoins de non seulement des populations de ladite
localité, mais aussi les populations de tout l'arrondissement
d'Abong-Mbang. Certaines populations partent souvent des autres arrondissements
du département du Haut-Nyong pour se rendre dans le district de
santé d'Abong-Mbang. Il est vrai que nous avons le centre de
santé de NDONANG et la distribution de Nkolvolan mais jusque-là
la distribution sanitaire n'est pas facile.
60
? Les problèmes fonciers
L'accroissement de la population est un facteur de risques.
Car, une augmentation de la population en un lieu donné nécessite
également des espaces appropriés pour les accueillir. Mais
à Abong-Mbang, les projets d'urbanisation de la ville plonge d'une
façon involontaire les populations dans ce qu'il convient d'appeler ici
une instabilité ou une incertitude mentale en ce qui concerne la
possession des terres. La ville étant donc entourée des zones
marécageuses et l'État s'étant approprié les terres
pour la construction de certaines infrastructures comme les écoles,
hôpital, Prison, les délégations départementales et
même le terrain réservé à la construction du stade
d'Abong-Mbang par la FECAFOOT qui s'élève à 2.5 hectares,
plonge les populations dans les conflits fonciers pour leurs activités
et leurs installations du coup certaines populations se trouvent obligé
d'habité les zones marécageuses qui sont des zones à
risque pour celles-ci. La planche 4 montre les populations installées
dans les zones marécageuses à cause du manque de terrain dans la
commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-27.png)
3°50'10»N 13°11'47»E 3°50'10»N
13°10'47»E
61
Planche: Johnny Mpoulé Oscar
Planche 4. Installation des populations dans les zones
marécageuses à Abong-
Mbang
La photo A présente une des familles installée
juste près de la zone marécageuse.
La photo B présente une des familles installées
dans la zone marécageuse.
Le conflit foncier nait à Abong-Mbang non seulement
à cause de la superficie de la ville qui est non seulement moindre par
rapport à la population présente, mais aussi
délimité par les zones marécageuses. Les populations
manquent de terrain à cause du fait que l'État occupe les espaces
pour l'implantation des infrastructures publiques non seulement, mais aussi
l'explosion démographique de la zone caractérisée par un
brassage culturel entraine la perte des terres. Certain se retrouvent donc en
train d'aménager les zones marécageuses.
? Les problèmes d'électricité
La ville rencontre les problèmes de courant
électrique ce qui entrave la majorité des activités
fonctionnant à base du courant électrique comme la conservation
à froid des aliments, les menuiseries, les études des
élèves etc.
? Le problème infrastructurel
Les infrastructures de la ville sont marquées par les
infrastructures colonial ce qui donne un visage empirique à la ville et
ces infrastructures sont non seulement vieillissant mais aussi ne sont pas
entretenu. Ces infrastructures abritent les institutions de l'état
telles que les écoles et les délégations
départementales. L'utilisation de ces infrastructures à un impact
négatif sur la beauté de la ville. Les bâtiments
délabrés donnent l'impression d'un
62
manque de soin et d'attention accordés à la
commune ; ce qui peut affecter négativement la perception des visiteurs
et des résidents de la ville. Cela peut également affecter
l'attractivité de la ville pour les investisseurs et les entreprises, ce
qui peut avoir ces conséquences économiques négatives. La
planche 5 présente quelques infrastructures défectueuses de la
commune d'Abong-Mbang.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-28.png)
3°59'47»N 13°25'47»E 3°57'12»N
13°22'41»E 3°53'51»N 13°20'10»E
Planche: Johnny Mpoulé Oscar
Planche 5. Vue de quelques bâtiments
vétustes
La majeure partie des infrastructures de l'état
sont dans les vieux bâtiments laissés par les colons. Ces
infrastructures sont défectueuses et ne permettent de parler de
développement de la ville. La planche ci-dessus présente quelques
infrastructures coloniales utilisées pour les besoins étatiques
à Abong-Mbang. La photo A présente la délégation
départementale des transports du Haut-Nyong, la photo B présente
un bâtiment colonial servant de maison d'habitation d'une famille. La
photo C présente l'école Régionale d'Abong-Mbang
(école primaire publique)
63
CONCLUSION
Au terme de ce chapitre, il ressort qu'Abong-Mbang constitue
aujourd'hui un territoire en pleines mutations. Le niveau de
développement actuel y compris d'autres projets structurants qui ont y
été mis en oeuvre ont eu pour effet direct de la dynamique
spatiale et de peuplement suivi des socioéconomiques et
environnementales profondes. Cette partie nous a permis de constater que ces
mutations sont positives et négatives, et influencent directement le
cadre de vie biophysique et sociétal des populations présentes.
Ainsi, nous pouvons noter qu'Abong-Mbang est une zone qui n'a pas encore fini
de connaitre les mutations spatiales, sociales et environnementales.
64
CHAPITRE III. INTERPRETATION ET DISCUSSION
INTRODUCTION
Dans le souci de mener un bon travail, tous les
résultats escomptés lors nos recherches, dans le cadre de ce
sujet, doivent être analysés, et confrontés à
d'autres travaux allant dans ce sillage. Ainsi, dans ce chapitre, il est
question d'une part, d'interpréter les résultats escomptés
au cours de nos recherches, en nous appuyant sur les objectifs et
hypothèses de recherche, et d'autres part, confronter ces
résultats avec les travaux des autres auteurs.
III.1. L'IMPACT DES CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL
L'analyse de ces différentes images nous a permis de
faire l'État d'avancement en termes de la dynamique spatiale
d'Abong-Mbang. Les cartes suivantes nous permettrons de mieux
interpréter la situation.
III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984
L'occupation des sols en 1984 a évolué par
rapport aux années précédentes. Cette dynamique se voit
sur l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de
bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La figure 11 nous
permet de de voir les différentes classes d'occupation des sols
d'Abong-Mbang en 1984.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-29.png)
Figure 11. Occupation du sol en 1984
65
66
La cartographie de 1984 nous permet de faire un
état des différentes classes d'occupations du sol d'Abong-Mbang
après la structure de départ de 1955. On observe dans cette carte
une prédominance de la couleur verte et marron. En fait le couleur
marron symbolise aussi la végétation et elle n'apparait pas en
vert à cause de la période d'acquisition de l'image par le
satellite le 17 Janvier 1984 en pleine saison sèche étant
donné qu'au Cameroun et en zone tropicale, la grande saison sèche
va de Novembre à Mars. Ainsi nous pouvons conclure que la
prédominance du vert et du marron symbolisant la forêt explique la
prédominance de la forêt à cette époque. Le
bâti se symbolise par la couleur grise qui est en très petite
quantité d'où nous pouvons conclure qu'il n'y avait pas assez de
construction. La zone marécageuse apparait en bleu et les zones agricole
en vert clair qui symbolise les différentes exploitations agricoles des
populations de la commune d'Abong-Mbang en 1984.
La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet
à travers les traitements d'images de classifier les différentes
répartitions en termes de superficie. La figure 12 présente le
diagramme en bande des différentes superficies des classes d'occupation
des sols de la commune d'Abong-Mbang en 1984.
Superficies
67
Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.
Figure 12. Diagramme de répartition des
superficies des classes d'occupation du sol en 1984
Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir
les différentes superficies
de la ville en fonction des classes d'occupation du sol en
1984. Ainsi, nous avons 177,9 km2 de zone marécageuse
, · 35,5 km2 de bâti , · 861,1 km2
de sol nu , · 81,9 km2 de zone agricole et 539,8
km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux
comprendre la répartition des classes d'occupation du sol.
III.1.2. L'urbanisation et les activités agricoles
accentuées en 2004
L'occupation des sols en 2004 a évolué par
rapport à l'année 1984. Cette dynamique se voit sur
l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de
bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La figure 13 nous
permet de voir les différentes classes d'occupation des sols de la
commune d'Abong-Mbang en 200
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-31.png)
68
Source: Image Landsat 7; Base
de données OpenstreetMap;Image Bing Satelitte. Système de
projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny
Mpoulé Oscar Réalisation : Fotsing M. J.
Date: 25-01-2023
Figure 13. Occupation du sol en 2004
69
Il ressort de cette carte une évolution remarquable
sur la structure spatiale des zones habitées par les populations de la
commune d'Abong-Mbang acquise le 30 novembre 2004. En effet nous remarquons la
densité de la végétation représentée sur la
carte en vert diminue. Le bâti en gris et les zones agricoles en vert
claire qui ont évolué ce qui se justifie par l'évolution
démographique dans la commune d'Abong-Mbang. La prédominance du
bleu qui représente la zone marécageuse a évolué.
Elle part de 10% en 1984 pour 34% en 2004. Ce qui se justifie par le fait le
fleuve Nyong était navigué pendant la période coloniale.
Avec de multiples exploitations de la commune pendant cette période, la
zone marécageuse perdait sa superficie à cause de la
fréquence des activités coloniales. Après le départ
de ceux-ci, la zone marécageuse qui se voyait perdre sa superficie
recommence à gagner de l'espace. Il y va de soit pour toutes les autres
classes d'occupation qui ont plutôt évolué avec le
temps.
La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet
à travers les traitements d'images de classifier les différentes
répartitions en termes de superficie. La figure 14 présente les
différentes superficies des classes d'occupations des sols d'Abong-Mbang
en 2004.
70
Superficies
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-32.png)
112.7
47.8
573.9
129.0
832.8
Bâtis Sol nu Zone marécageuse Zone agricole
Forêt dense
900.0 800.0 700.0 600.0 500.0 400.0 300.0 200.0
100.0
0.0
Source : Traitement
d'images/Landsat_7_2004. Classe
Figure 14. Diagramme de répartition
des superficies des classes d'occupation du sol en 2004
La figure 16 permet de percevoir les différentes
superficies de la ville en fonction des classes d'occupation du sol en 2004.
Ainsi, nous avons 573.9 km2 de zone marécageuse ; 47.8
km2 de bâti; 112.7 km2 de sol nu; 129.0
km2 de zone agricole et 832.8 km2 de forêt dense.
La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la répartition des
classes d'occupation du sol.
III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022
L'occupation des sols en 2022 a évolué par
rapport à l'année 2004. Cette dynamique se voit sur
l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de
bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La carte ci-jointe
nous permet de confirmer contre déclaration. La figure 15 suivante
permet de constater une prédominance des zones agricoles et des
forêts claires.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-33.png)
71
Source: Image Landsat 8; Base de
données OpenstreetMap;Image Bing Satellite. Système de
projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny
Mpoulé Oscar
Réalisation : Fotsing M. J.
Date: 25-01-2023
Figure 15. Occupation du sol en 2022
72
Après observation et analyse des différentes
images, nous constatons une nette évolution d'occupation de l'espace
d'Abong-Mbang. Il ressort de cette carte une progression énorme du
bâti en gris et des sols nus en marron. Ce qui signifie qu'en 2022 nous
constatons une évolution maximale de population dans la commune. Cette
population a connu un exode vers la commune à cause de plusieurs
facteurs qui ont poussées les populations à se rapprocher de
ladite commune. Les éléments ayant attiré les populations
vers Abong-Mbang sont la création des établissements secondaires,
les centres de formations; les le bitumage de l'axe Ayos-Bertoua passant par
Abong-Mbang; l'électrification de la commune etc. cette densité
de la population dans ladite commune pousse à travers un brassage
culturel, de populations et des ethnies dans une multitude d'activité
économique, ce qui cause une perte de la forêt dans la commune
d'Abong-Mbang. On remarque une prédominance de la couleur verte sur la
carte. Ce qui signifie la croissance des zones agricole par les populations
locales, les sols nus et le bâti s'accentuent, par contre la zone
marécageuse diminue à causes des activités
pratiquées dans cette zone comme l'agriculture maraîchère,
les étangs; et même certaines personnes qui habitent ces zones
à cause du manque de terrain pour bâtir.
La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet
à travers les traitements d'images de classifier les différentes
répartitions en termes de superficie. La figure 16 suivant permet de
percevoir les différentes superficies des classes d'occupation des sols
de la commune en 2022
Superficies
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-34.png)
648.20
650.81
183.76
60.10
153.38
Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone
marécageuse
700.00 600.00 500.00 400.00 300.00 200.00 100.00
0.00
Classe
73
Source : Traitement d'images/Landsat_7_2022
Figure 16. Diagramme de répartition
des superficies des classes d'occupation du sol en 2022
Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir
les différentes superficies de la ville en fonction des classes
d'occupation du sol en 2022. Ainsi, nous avons 153.38 km2 de zone
marécageuse; 60.10 km2 de bâti; 183.76 km2
de sol nu; 650.81 km2 de zone agricole et 648.20 km2 de
forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la
répartition des classes d'occupation du sol.
Le tableau 8 fait l'état d'évolution des classes
d'occupation du sol à Abong-Mbang de 1955 à 2022.
Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de
1984 à 2022
Nom des classes
|
Proportions par années
|
1984
|
2004
|
2022
|
Zone marécageuse
|
10,5
|
33,8
|
9,04
|
Bâtis
|
2,1
|
2,8
|
3,54
|
Sol nu
|
50,8
|
6,6
|
10,83
|
Zone agricole
|
4,8
|
7,6
|
38,37
|
Forêt dense
|
31,8
|
49,1
|
38,21
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : Traitements d'images Landsat 5 et 7 de 1984 ; 2004
et 2022.
À travers ces images et ce tableau nous observons
une dynamique spatiale du territoire d'Abong-Mbang. Ici on voit comment
l'empreinte humaine évolue au fils du temps à partir de 1984
où on voit en fonction de la disponibilité des images, les
caractéristiques de la circonscription administrative d'où nous
pouvons parler d'une
74
dynamique évolutive. On observe la forêt qui
diminue avec les activités humaines telles que : l'agriculture et
l'urbanisation. Ces éléments font partir la forêt de 49.1%
en 2004, pour la forêt claire à 38.21% en 2022; les zones
agricoles partent de 4.8% en 1984, pour 38.37% en 2022 en passant par 7.6% en
2004. On constate que pendant que les éléments comme le
bâti, les sols nus et les zones agricoles s'intensifient, d'autres par
contre régressent.
Nous avons comme éléments qui régressent:
la forêt et les zones marécageuses, à cause des
activités humaines et les conflits fonciers que rencontrent les
populations d'Abong-Mbang.
III.2. DISCUSSION SUR LES FACTEURS DE LA DYNAMIQUE DES
TERRITOIRES III.2.1. Les facteurs de la dynamique d'occupation des sols
La dynamique d'occupation des sols est un sujet qui implique
des chercheurs en géographie, en écologie, en économie, en
sociologie et dans d'autres domaines connexes. Il y a donc de nombreux auteurs
qui ont travaillé sur ce sujet et ont proposé différents
modèles pour comprendre les facteurs de la dynamique d'occupation des
sols.
Rounsevell et al. (2006) ont proposé un
modèle de dynamique d'occupation des sols qui prend en compte les
facteurs biophysiques (par exemple la topographie, le climat et les sols) ainsi
que les facteurs socio-économiques (par exemple la croissance
démographique, l'urbanisation et les politiques publiques). Ils ont
souligné l'importance de prendre en compte les interactions entre ces
facteurs pour comprendre l'évolution de l'occupation des sols.
Lambin et al (2011) ont proposé un cadre conceptuel
pour comprendre les moteurs de la dynamique d'occupation des sols, en se
concentrant sur les interactions entre les facteurs biophysiques,
socio-économiques et politiques. Ils ont également
souligné l'importance des processus de gouvernance et de la
participation communautaire dans la gestion de l'occupation des sols.
Verburg et al. (2002) ont développé un
modèle de simulation pour prédire l'évolution de
l'occupation des sols dans le temps, en tenant compte des facteurs
75
biophysiques et socio-économiques. Ils ont
souligné l'importance de prendre en compte les changements dans les
pratiques agricoles et la gestion des terres pour comprendre l'évolution
de l'utilisation des sols.
Ces auteurs ne sont que quelques exemples parmi de nombreux
autres qui ont travaillé sur ce sujet passionnant et ont eu les
mêmes résultats que nous.
III.2.2. Les changements multiscalaires
Les conséquences multiscalaires du changement
d'occupation des sols ont été étudiées par de
nombreux auteurs dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement
du territoire.
Rounsevell et al. (2012) ont étudié les
impacts du changement d'utilisation des sols sur la biodiversité, l'eau,
le carbone et les services écosystémiques. Ils ont
constaté que les impacts étaient très différents en
fonction du contexte local et régional.
Van Vliet et al. (2015) ont étudié les
effets du changement d'utilisation des sols sur la production alimentaire en
Europe. Ils ont constaté que le passage de terres agricoles à
d'autres usages (comme l'urbanisation) pouvait avoir des conséquences
négatives sur la production alimentaire.
Kabisch et al. (2016) ont étudié les
impacts du changement d'utilisation des sols sur la santé humaine dans
les villes. Ils ont constaté que les espaces verts avaient des effets
bénéfiques sur la santé des habitants, et que leur
diminution pouvait avoir des conséquences négatives.
Lambin op-cit, ont étudié les causes et les
conséquences du changement d'utilisation des sols à
l'échelle mondiale. Ils ont constaté que les principales causes
étaient l'expansion agricole, l'urbanisation et l'exploitation
minière, et que les conséquences étaient multiples, allant
de la déforestation à la perte de biodiversité.
Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution
à la compréhension des conséquences multiscalaires du
changement d'occupation des sols, en mettant en évidence l'importance de
prendre en compte le contexte local et régional, ainsi que les
76
différentes échelles de temps et d'espace. Ces
auteurs en travaillant dans le même sens que notre sujet ont eu des
résultats différents des notres.
III.2.3. Les problèmes liés à la
dynamique d'occupation des sols
Les problèmes liés à la dynamique
d'occupation des sols ont été étudiés par de
nombreux auteurs dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement
du territoire.
Turner et al. (2007) ont étudié les
causes et les conséquences de la dynamique d'occupation des sols dans le
monde entier. Ils ont constaté que les principales causes étaient
l'expansion agricole, l'urbanisation et l'exploitation minière, et que
les conséquences étaient multiples, allant de la
déforestation à la perte de biodiversité.
Lambin et Geist (2006) ont étudié les dynamiques
d'occupation des sols dans les régions tropicales, en mettant en
évidence les causes et les conséquences de la
déforestation. Ils ont constaté que la déforestation
était liée à l'expansion agricole, l'urbanisation et
l'exploitation minière, et qu'elle avait des conséquences
négatives sur la biodiversité et les services
écosystémiques.
Verburg et al. (2015) ont étudié les
problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols en
Europe. Ils ont constaté que l'urbanisation et l'expansion agricole
étaient les principales causes de la perte de terres agricoles et de la
fragmentation des habitats naturels, et qu'il était important de mettre
en place des politiques pour limiter ces impacts négatifs.
Mertens et al. (2016) ont étudié les dynamiques
d'occupation des sols dans les zones côtières, en mettant en
évidence les impacts du changement climatique et de
l'élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes
côtiers. Ils ont constaté que la gestion durable des zones
côtières était cruciale pour préserver la
biodiversité et les services écosystémiques.
Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution
à la compréhension des problèmes liés à la
dynamique d'occupation des sols, en mettant en évidence l'importance de
prendre en compte les différentes échelles de temps et d'espace,
ainsi que les
77
interactions entre les différents facteurs qui
influencent cette dynamique. Ce qui vas dans le même sens que notre
travail.
III. 3. DISCUSSION SUR LA METHODOLOGIE EMPLOYÉE
La méthodologie employée est celle
hypothético-déductive qui consiste à émettre des
hypothèses afin de les confronter à la réalité des
terrains. Les données issues dans cette étude sont de diverses
sources. Il s'agit des sources Secondaires issues du plan communal de
développement de ladite commune, et des comptes rendus des rapports.
Toutefois, ces données souffrent de Certaines lacunes qui biaisent la
véracité des informations. En plus, la réticence de
certains Chef Service nous a contraints de contourner et de réajuster la
démarche probablement établie.
III.3.1. Discussion sur les sources primaires
Concernant les sources primaires, elles ont été
collectées par un guide d'entretien dans lequel les Indicateurs à
mesurer ont été codifiés sous forme de questions ouvertes.
Toutefois, La récurrence des informations a permis de privilégier
plus les entretiens semi-directifs dans Lesquels les informateurs fournissent
des informations à travers un récit de vie. C'est ce qui Nous a
permis de produire des encadrés.
III.3.2. Discussion sur le choix de la taille
d'échantillonnage
En ce qui concerne le choix de la taille de
l'échantillonnage, il nous ait semble très Difficile de recenser
les personnes ressources ayant la bonne information sur l'histoire de
l'arrondissement d'Abong-Mbang.
III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des
données
Le guide d'entretien est un document structuré qui
permet de poser des questions Précises sur un sujet donné. Il
peut être utilisé pour recueillir des données qualitatives
ou quantitatives. Dans le cas de l'étude portant sur la dynamique de
l'occupation des sols et ses problèmes dans la commune d'Abong-Mbang de
1955 à 2022, nous avons utilisé un guide d'entretien
administré aux chefs traditionnel de troisième degré et
aussi administré aux responsables des services publics.
78
CONCLUSION
Dans ce chapitre, il était question de faire
l'interprétation et la discussion des résultats de notre
recherche. Nous nous sommes appuyés sur nos hypothèses
spécifiques. La première hypothèse spécifique
déclare que les principales classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang
sont les zones marécageuses ; le bâti et les sols nus ; les zones
agricoles et les forêts. La deuxième est que la classe du
bâti et des sols nus a causé une forte progression spatiale et
sociétale entre 1955 et 2022. Il était question dans chaque
postulat, d'interpréter nos résultats tout en les confrontant aux
conclusions des auteurs qui épousent et ceux qui invalident nos
hypothèses.
79
CHAPITRE IV. INTERETS DE L'ETUDE
INTRODUCTION
Ce mémoire a été rédigé et
soutenu en vue d'obtenir le diplôme de professeur des lycées
d'enseignements secondaire deuxième grade. Ce travail présente
pour ce faire plusieurs intérêts pour tous ceux qui vont y jeter
un coup d'oeil. Le choix de ce thème a été capital pour
nous dans la mesure où il nous a procuré les
intérêts sur le plan didactique non seulement, mais aussi sur
d'autres plans. Ce chapitre nous aide donc à ressortir ces
intérêts tant chez les apprenants, que chez nous futurs
enseignants sans oublier la société. Cet axe montre aussi en quoi
notre sujet de recherche « Analyse diachronique de la dynamique spatiale
d'Abong-Mbang de 1955 à 2022 » nous a procuré les
connaissances durant notre formation, l'acquisition des compétences, les
aptitudes et attitudes faisant de nous de bons enseignants. Dans ce chapitre
également, il s'agira pour nous de montrer en quoi notre thème
peut nous aider à concevoir un module, un chapitre, une leçon, ou
d'un programme de géographie de l'enseignement secondaire. Notre sujet a
trait à une mutation de l'espace au plan environnemental, sociale et
infrastructurel qui est une réalité au Cameroun occasionné
par le phénomène d'urbanisation. Plusieurs leçons portant
sur cette notion sont dispensées dans les lycées d'enseignement
secondaire.
IV.1. INTERETS DU SUJET
IV.1.1. Intérêt didactique du sujet
L'intérêt didactique de ce travail vient du fait
que, le Ministère des Enseignements secondaires du Cameroun (MINESEC) a
introduit un nouveau paradigme pédagogique dans les programmes
d'étude à l'école camerounaise : l'Approche par les
Compétences. Il faut dire qu'avec ce nouveau paradigme
pédagogique, il s'agira désormais, dans le processus
d'enseignement-apprentissage, d'accorder une place particulière aux
savoirs d'actions et aux conditions de leur appropriation par les
élèves. Cette nouvelle Approche voudrait que l'apprenant soit au
centre des apprentissages et qu'il soit également capable de
résoudre une situation de vie courante. Toutes les connaissances que
nous avons acquises dans la réalisation de ce travail de recherche nous
aiderons à soulever des situations ou les problèmes
adaptés au quotidien des apprenants. Par exemple sur un
80
chapitre qui porte sur l'urbanisation, nous aurons la
possibilité de soulever le problème des individus qui ont des
difficultés pour se construire des maisons à cause du manque de
terrain. Ce travail va également implanter chez les apprenants les
ressources qui vont plus tard leurs permettre de mieux aménager les
espaces pour permettre aux générations futures d'en avoir les
leurs.
IV.1.2. Didactique de la pédagogique
La fiche pédagogique est un dispositif didactique qui
oriente les pratiques enseignantes. C'est un document qui dispose d'un ensemble
d'informations détaillées sur l'apprentissage et les
procédés à mettre en place par l'enseignant. Le
modèle de la fiche diffère selon qu'on est dans une approche
comportementaliste ou situationnelle. Une leçon bien structurée
et soutenue par une fiche pédagogique soigneusement bien conçue
sur l'analyse spatiale de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 à
2022 peut lui permettre de mieux comprendre et de se servir de cela pour
résoudre une situation problème dans la vie courante. Elle peut
aussi influencer sur l'orientation du choix de l'apprenant dans la mesure
où elle lui permet de diversifier les nouveaux modes d'affectation de
l'espace afin de permettre une installation agréable des populations et
des infrastructures pour mieux accompagner la ville à Abong-Mbang.
IV.1.3. Intérêt pour l'enseignant
Dans le cadre de la production de ce travail, on a
touché du doigt quelques problèmes de l'urbanisation, et de
mutation des espaces. Tous ces éléments suscités nous ont
apporté plus d'éclairage sur les thématiques qui sont
enseignées dans les différentes classes au secondaire. Aussi, ce
travail de recherche nous a parmi de nous familiariser avec le matériel
de cartographie et l'informatique sans oublier les bribes en
télédétection par exemple pour la conception des cartes,
nous sommes désormais capables de faire des recherches sur internet.
Nous avons également l'aptitude de faire une recherche documentaire et
des entretiens, ce qui nous facilitera la préparation de nos
différentes leçons. Un bon enseignant c'est celui qui doit avoir
une bonne culture générale et professionnelle. Sous cet angle,
notre travail nous a parmi également non seulement d'enrichir nos
connaissances générales mais aussi des thématiques dans le
domaine de la géographie.
81
IV.2. LES AUTRES INTERETS
Ce travail a également d'autres intérêts
qui sont entre autres: Scientifique, socio-économique, environnemental,
académique.
IV.2.1. Intérêt scientifique
Ce travail a un intérêt capital au plan
scientifique dans la mesure où Il vise à enrichir la
littérature scientifique abordant cette thématique et peut faire
avancer le débat autour de ce thème. De même cette
thématique suscite de la curiosité pour les chercheurs et offre
une nouvelle façade à Abong-Mbang. Aussi au niveau personnel, ce
travail de recherche peut également nous servir de support pour
approfondir nos connaissances dans nos éventuelles recherches. Il est
également utile pour nous en ce sens qu'il met un terme à notre
formation à l'école normale supérieure de Bertoua.
IV.2.2. Intérêt théorique
Nette réponse aux trois missions des Universités
d'État à savoir: l'enseignement, la recherche et l'appui au
développement. À travers cette étude, nous espérons
apporter un plus aux différentes études déjà
menées par les chercheurs sur les thèmes de l'urbanisation et sur
la dynamique spatiale des territoires. Aussi, il offre non seulement aux autres
promotions des possibilités d'analyser cette problématique en vue
d'enrichir les éventuels travaux de recherche y afférents, mais
aussi il a une exigence académique à savoir la soutenance d'un
mémoire en vue de l'obtention du DIPES II.
IV.2.3. Intérêt pratique
La réalisation d'un projet nécessite toujours
des grands sacrifices pour cela il faut tout prévoir, tenir compte de
tous les paramètres pour éviter une catastrophe. En effet, le
fait que Abong-Mbang a été décrété comme
ville sans que cette localité ne soit directement accompagnée des
éléments qui accompagne la ville a eu beaucoup d'effets
négatifs d'une part et positifs d'autre part, comme effet
négatifs nous avons les problèmes fonciers car on retrouve
à car jours certaines personne installer dans les zones
marécageuses. Étant donné que la superficie de la ville
n'est pas assez importante, certaines personnes manquent même des espaces
pour pratiquer l'activité agricole à cause
du fait que l'état prend en sa procession des grands
espaces pour l'implantation des infrastructures publiques. Par ailleurs
l'installation de la ville à Abong-Mbang a beaucoup de vertu sur
plusieurs plans comme au niveau économique on constate que la ville
étant petite permet l'accès facile et rapide dans les endroits
surtout en termes de coût de transport dans la ville. Le fait que les
institutions de l'état soient rapprochées permet que
l'accès que ce soit des fonctionnaires ou des personnes ayant besoin des
services de l'état ne souffrent pas de longues distances. L'apparition
des infrastructures comme les centres de santé et les
établissements scolaires, l'existence de l'habitat moderne,
multiplication des voies de communication pour faciliter la circulation des
biens et services dans de petites distances.
IV.3. FICHE PEDAGOGIQUE
La fiche pédagogique est une représentation
formalisée d'une situation pédagogique. Elle permet à
celui qui l'établit de réfléchir en amont à la
stratégie d'enseignement- apprentissage qu'il souhaite mettre en oeuvre
afin d'atteindre son objectif. Un cours bien élaboré et soutenu
par une fiche pédagogique soigneusement bien conçue sur les
problèmes urbains peut influencer l'apprenant et lui permettre de mieux
comprendre et de se servir de cela pour résoudre une situation
problème dans la vie courante. Il peut aussi l'influencer sur
l'orientation du choix de l'apprenant dans la mesure où ce dernier
devient conscient des enjeux de ladite notion et perçoit dès lors
différemment les choses.
82
IV.3.1. De l'entête de la fiche pédagogique de
préparation d'une leçon
83
Tableau 9 : Fiche pédagogique
Établissement : Lycée Scientifique
de Bertoua
|
Familles de situations : L'attrait des villes et
des pays développés
|
Classe : Première All 1
|
Catégories d'actions : Limitation des
migrations
|
Effectif : 72
|
Module 2 : les mouvements migratoires
|
Garçons : 33
|
Chapitre 3 : les villes
|
Filles : 39
|
Leçon 7 : LES PROBLÈMES URBAINS
|
2 H
|
Nom de l'Enseignant : Johnny Mpoulé
Oscar
|
Notions : mégapole- mégalopole-
Conurbation
|
Prérequis : Définir ville ; cite
03 caractéristiques de la ville ; quels sont les problèmes
rencontrés en ville ?
|
IV.3.2. De la justification de la leçon
Exemple de situation : Entassement des ordures
le long des voies publiques
Exemple d'action : placer des bacs à
ordures ; sensibiliser
Formulation de la justification : Cette
leçon permet à l'apprenant d'installer des ressources pour citer
les problèmes urbains
IV.3.3. Du contenu de la leçon
84
Séquences didactiques
|
Ressources internes
|
Ressources externes
|
Activité
d'enseignement/apprentissage
|
Évaluation formative
|
Durée
|
Savoirs
|
Savoir- faire
|
Savoir- être
|
Introduction
|
Problèmes urbains
|
Citer
|
Sens de la mémoire
|
Pré requis
|
Brainstorming e vue de définir la croissance urbaine
|
Défini croissance urbaine
|
15min
|
Résumé : La croissance urbaine est l'extension
de ville liée le plus souvent à l'augmentation de la population
urbaine, c'est-à-dire aux phénomènes d'urbanisations. Elle
se manifeste donc à la fois par les aspects spatiaux,
démographiques et fonctionnelles et s'accompagne de problèmes
multiples et difficiles. Celle-ci ne doit donc pas se faire de façon
hasardeuse mais doit obéir à un plan d'urbanisme bien
établi pour éviter de nombreux déboires
générés par une croissance urbaine spontanée.
|
I- Les problèmes d'organisation des espaces urbains
|
Organisation des espaces urbains
|
Décrire Énumérer
|
Sens de l'observation
|
Pré requis
|
Brainstorming en vue de citer les problèmes d'organisation
des espaces
|
Cite 03 problèmes liés à l'organisation de
l'espace
|
25 min
|
Résumé : on peut recenser : la prolifération
des habitats spontanés, précaires et insalubres ou bidonvilles ;
(différentes appellations : bidonvilles en Afrique, Villas miserias en
Argentine, ghettos aux États-Unis, favelas au Brésil) ; Le
problème d'équipement en eau potable, système
d'égouts, service de ramassage des ordures ménagères ;
l'absence ou la non application des plans d'urbanisation ; l'insuffisance ou le
non aménagement des infrastructures de bien-être ; le non
aménagement des espaces verts, l'insuffisance des centres de
loisirs...)
|
85
II- Les problèmes fonciers
|
Foncier
|
Décrire Expliquer
|
Sens de l'observation
|
Pré requis
|
Brainstorming en vue de donner les problèmes fonciers
|
Donne deux
problèmes fonciers
|
25 min
|
Résumé : Dans les zones urbaines en rapide
expansion, l'accès à la terre est rendu de plus en plus difficile
par les exigences potentiellement concurrentes du logement, de l'industrie, du
commerce, de l'infrastructure, du transport, de l'agriculture et de
l'aménagement d'espaces ouverts et de zones vertes ainsi que de la
protection des écosystèmes fragiles. L'une des principales
difficultés associées à la fourniture de logements est
l'offre de terrains, y compris les couts associés. On constate que, du
fait du fort accroissement de la population urbaine, les ressources
foncières se raréfient et sont de plus en plus convoitées,
ce qui a aussi fait grimper la valeur des biens fonciers notamment dans les
zones périurbaines. L'offre foncière pour la fourniture de
logements et de services est entravée par des systèmes
d'administration contraignants, couteux et longs.
Dans le secteur formel, le processus de fourniture de terres
pour la construction des logements est lent en raison des lourdeurs et de
l'inertie de la bureaucratie caractérisé par le manque de
transparence et des pratiques d'attribution souvent illicites de la part des
administrateurs. Associés à ceci les couts élevés
des matériaux de construction, les problèmes
environnementaux...
|
III- les problèmes économiques et sociaux
|
Problèmes socio-
Économiques
|
Identifier
|
Sens de l'observation
|
Pré requis
|
Brainstorming en vue de donner les problèmes
économiques et sociaux
|
Cite 03 problèmes socio-économiques des villes
|
25 min
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Résumé : on peut citer :
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86
- Le problème d'emploi : main-d'oeuvre abondante certes,
mais avec une qualification insuffisante d'où le développement du
secteur informel avec la prolifération des petits métiers :
cireurs, porteurs, pousseurs, sauveteurs, bayam-salam (buyers and sellers),
colporteurs
- Le problème d'approvisionnement en produits de
première nécessité, parfois tributaire de
l'étranger
- Le problème de transport en commun : embouteillages,
manque ou insuffisance des infrastructures de communication
- Le problème de sécurité :
délinquance, banditisme, prostitution ;
- Le problème de pollution : pollution de l'air, de l'eau,
nuisances diverses
- Le problème d'approvisionnement en eau, gaz,
électricité.
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Conclusion
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Problèmes urbains
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Résumé
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Sens de l'écoute
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Cours
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Brainstorming en vue de montrer qu'il y a des problèmes en
ville
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Présente la ville
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10 min
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Résumé : Espace attractif par son modernisme et les
diverses fonctions qu'elle exerce, la ville connaît de multiples
problèmes surtout d'ordre social difficilement maîtrisable. Mais
elle exerce aussi son influence sur sa région proche.
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Évaluation finale : cite quelques problèmes
rencontrés en ville.
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Devoir : Présente les rapports qui lient la ville a la
campagne.
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87
CONCLUSION
Ce chapitre était consacré à la
présentation de l'intérêt de l'étude. Il ressort que
cette étude peut servir de background à l'enseignant de
géographie de la classe du secondaire. Ce travail pourrait
également servir à l'apprenant de cette classe à
émettre des suggestions pour le développement local à
partir des projets structurants autour de la dynamique spatiale d'un
territoire.
88
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette analyse dont le sujet porte sur «la
dynamique de l'occupation des sols et ses problèmes dans la commune
d'Abong-Mbang de 1955 à 2022» le problème abordé
était du fait que Abong-Mbang a été déclaré
ville sans que la localité ne soit équipée des
infrastructures qui permettent de la définir en tant que ville. Toutes
fois, il convient de rappeler que le développement a été
très lent dans cette localité.
Nos travaux ont été menés autour de
quatre chapitres, les généralités sur l'analyse de la
dynamique d'un territoire ; présentation des résultats,
interprétation et discussion et l'intérêt didactique.
L'analyse diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang a suscité
des questions, dont la principale de cette étude est: Comment
l'occupation des sols d'Abong-Mbang a-t-elle évolué de 1955
à 2022? À cette question principale se greffent trois (03)
questions spécifiques que sont: Quelles sont les principales classes
d'occupation du sol d'Abong-Mbang? Quels sont les changements spatiaux qui se
sont opérés à Abong-Mbang de 1955 à 2022? Quels
sont les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-Mbang entre
1955 et 2022? De ces interrogations ont découlé des objectifs.
L'objectif général de notre travail s'appuie sur
le besoin de caractériser l'évolution de l'occupation des sols
d'Abong-Mbang de 1955 à 2022. De façon spécifique il
était question de Déterminer les principales classes d'occupation
du sol d'Abong-Mbang; Évaluer les différents changements spatiaux
qui se sont opérés à Abong-Mbang de 1955 à 2022 et
Présenter les facteurs explicatifs de ces changements à
Abong-Mbang de 1955 à 2022.
L'hypothèse principale est: certaines classes
d'occupation des sols d'Abong-Mbang à l'instar de la classe des sols et
bâti ont évolué. À la suite de l'hypothèse
principale, il est formulé les hypothèses spécifiques qui
sont déclinées comme suit: Les principales classes d'occupation
des sols d'Abong-Mbang sont les zones marécageuses; le bâti et sol
nu; des zones agricoles et des forêts, La classe du bâti et des
sols nus a causé une forte progression spatiale; sociétales entre
1955 à 2022. Les facteurs de ces changements sont anthropiques.
89
En ce qui concerne la méthodologie, nous avons fait
recours à la démarche hypothético- déductive,
scindée en trois étapes: la collecte des données de
sources secondaires qui consistait à faire de recherches documentaires
liées à notre sujet; ensuite, la collecte de données de
sources primaires qui consistaient à mener des observations directs sur
le terrain, et à administrer des guides d'entretiens auprès des
personnes ressources à travers des enquêtes par questionnaire et
enfin, l'analyse et le traitement des données à partir du
logiciel SPSS, Excel. La revue de la littérature a été
faite autour des grands axes de notre travail et les concepts de notre sujet
ont été définis en fonction de nos objectifs de
recherche.
Les résultats obtenus au terme de nos analyses montrent
que nos 03 hypothèses formulées dans le cadre de notre
étude ont été confirmées.
La dynamique spatiale d'Abong-Mbang en fonction des classes
d'occupation du sol qui sont constitué des classes de bâti et sols
nus; la classes des zones marécageuses; la classes des zones agricoles
et la classe des forêts.
Au sortir de cette étude nous avons constaté que
les différents changements qui se sont opéré à
Abong-Mbang de 1955 à 2022 montrent que la classe du bâti et sols
nus a évolué, pendant que les classes de forêt et des zones
agricoles sans oublier la classe des zones marécageuses ont
régressées.
Ainsi les facteurs explicatifs de cette dynamique spatiale
à Abong-Mbang sont entre autre: la position géographique du fait
que la localité soit située à un lieu carrefour
c'est-à-dire situé entre la région du centre, la RCA et
les autres arrondissements du département du Haut-Nyong. D'autres
facteurs sont la richesse du sol avec les ressources;
90
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
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Kouamé (2016). 4
Lacoste (2011) 18
Lambin et al (2006) 76
Lambin et al (2011) 74, 75
Larousse (2007) 15
Larousse (2020) 13
94
Mertens et al (2016) 76
Michelon (2007). 58
Muller (2021) 15
Ngakon (2022) 15
Nguimalet (2004). 4
Pcd (2012) 23
Petnga (2011) 14
Pumain et al (1997) 13
Rekacewiez (2010) 13
Robert (2021)
|
3
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Rounsevell et al (2006)
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74
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Rounsevell et al (2012)
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T
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Turner et al (2007)
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V
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Van Vliet et al (2015)
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Verburg et al (2002)
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Verburg et al (2015)
|
76
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95
ANNEXES
ANNEXE 1. ATTESTATION DE RECHERCHE DE L'ENS DE
BERTOUA
ittrt W u)1 F. Ill t %i11 Kt11 4 ral, -
1 rar ail - 1 a l+r
|
|
Ki Nt 111.M 1H i %%h KIM % Penh. - M. -
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`0.110.11L L11. 4(.501 4PI MI
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511414110 01 1I KAS/ :R rm1'P a r104 r 11 R 1
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A::\WAC.D - GEU
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&nnou , 1,2 9 il mn
|
OEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE<
ATTESTATION DE RECHERCHE
Le Chef de Département de Géographie de
l'Eçole Normale Supérieure de Bertoua soussigné. atteste
que l'éleve-professeur JOHNNY MPOULE Oscar, inscrit au titre de
l'année académique 2021 - 2022 en IV Année de
géographie sous le Matncu.e 18A043EB effectue une recherche dans le
cadre de son mémoire de DIRES II intitulée
«Analyse
diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de
1955 a 2022 ». sous Dr PETNGA Simon Pierre
En foi de quoi la présente attestation lui est
délivrée pour server et valoir ce que de droit.
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-36.png)
ANNEXE 2. AUTORISATION DU SOUS-PREFET DE
L'ARRONDISSEMENT
D'ABONG-MBANG
ili.rL H.LJ[,1L L11.1 l'
WiLLILi11 r,iorrra, il. PJi rH
|
rr
|
IH Y.n. NI.IS' w S 10.11:FL{FLTh
Ft- 51,ur1, * ·rl,rrl:mi
Ri:r.I+1~
7 Tr .R 11]1%{. DIA V1.1.4)51
.1 hb]\1.. F.L\1. PI]IIrl .lI.]N
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rYF'F4 TF.ti1 F u ri. ii h.L u ·
l4l.N4.
Y 14 HI iIii ·y111.k r T1'411rttW
:-lFEL
|
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1w51 S-PiF.FFr IL 11.1. n · h M]ir..S1..1"1. !iL
7113 I.~iFLk'titil. flF F Ft E
Ti}:S'Ri:TMII.1.1 r.LRTlrII ·JJF:l.
17LL1.i L : I { 14E1 ARl
711^ Mr.'1111.1}1.5ir
MESSAGERTE
DE ; SOUS-PREFET ......_..._-- ARON 1;41
BANG
A : TOUS CHEFS DE CIL .IARTIERS .._..__.._
ARONI-MRANG
TEXTE; DANS CADRE. MIS EN STAGE XXX PAR FOULE
NORMALE SIJPERIEUR DE BERTOUTA XXX HONNEUR VOUS DEMANDER XXX B I EN VOULOIR.
PRENDRE XXX TOUTES DISPOSITIONS NECFSSAIRFS XXXAFIN QUE MONSIEUR
.JOHN MPOULE CAR XXX ETUDIANT ANN[[ GEUORAPHWE.
XXX PUISSE MENER RECHFRCHE VISANT A RECUEILLIR DGNNEES XXX DANS VOS UARTIER XXX
DU 27 AU 07/1012022 XXX URGENCE ET IMPORTANCE HAUTE MENT SIGNALEES XXX ET FIN.
r--
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-38.png)
--ot 1II,-
97
p1t'.gdJ; .1 piIT
TE.AS) NG, LE 2 9 FPI
LE SOUS,PRATET
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P111111:01
· .._ - PMI F}:I
r4.41,11-up.; l'III Il 1717,ti
aRI1Lic5,413hi-AlkL ·
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98
ANNEXE 3. AUTORISATION DU PREFET DE L'ARRONDISSEMENT
D'ABONG-MBANG
REPL1U1.1QLE IX) CAM E R0(.TN Pars - Te
rsa-Pont
REGION DI L'E.n
I) '.kRTF.IAkNI (L'
HALTNY(»G I'RtF'Rll RI IYAHON&MRRANG
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|
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|
|
/ 13/.*3 Alr,nR arr~~,r,
k 2 T Sf Pi 7i1?2
AUTORISATION DI RECHERCHE
LE PRT fl T 1)11 IYETARTE TAT Vil 7lal ·U
T:Nÿa7Yÿ Sou 3srgne, Donne autorisation à Monsieur JOHNNY
MPOULE OSCAR, Etudiant é l'Ecale
Normale Supérieure de Bertoua, à
l'effet de mener des recherches dans le cadre de la rédaction
de son mémare de DIRES II à Abonq-Mbang sur
le !hème. «Analyse
Diachronique de la Dynamique Spatiale
d'Abong-Mbang de 1955 a 2022 pour
la période allant du 27 septembre au 07 octobre
2022j.
Dans l'exercice de cette activité,
l'intéressé ne devra pas se mettre en marge de
l'objet sus- indiqué
En foi de quoi la présente autorisation est
établie et délivrée à rinteressè pour servir
et valoir ce que de droit
Amr
· ONE VA
· cocoar 1.1
· corsccuts
· 1I QLJ$.PREFETAN
· KTI155E
§ ututoso atm
|
|
99
ANNEXE 4. DEMANDE D'ACQUISITION DES IMAGES
SATELLITAIRES A L'INC.
?~ nINNY MPOULI: OSCAR ETUDIANT ENS RERTDI;A FILIERE :
GEOGRAPHIE NIVEAU : 3
691d>64lb
|
Mardi. 06 SVT*cmhre 2022
|
Nionsicur le Dirrctcur [ ineral dc l'Institut National de
Cartographie
°Net ; Demande d'obtention d'imagei
satellitairex pour la redaction du mernuirc de l)il'ES 11 a I ecole normale
supericurc dc Bertoua
Monsieur.
J'ai l'honneur dc vmrr respectueusement
uuprt`s dc %me haute personnalise solliciter l'obtention
d'images satellitaires pour la redaction du mrmrirc dc I)IPES il. Mon sujet
porte cur l'ANALYSE DIACHRONIQUE DE LA DYNAMIQUE SPATIAL: D'ARONG-MtRANG DE
1955 i 2022 Dans ce travail s'aimerais montres l'évolution spatiale cl.:
in . ilk en se basant sur Ics traitements et l'analyse des images
satellitaires.
Pour rendre ce basait pncsihle, il nue faut avoir les
ripages %;ilinpfis k' cartes topographiques de la tune d'*tudc, c'est cet
ccà difficile i ces images qui m'oNirc a vous poser la doléance
de m'aider à les 3%oirc.
Monsieur. dans l'attente .rune suite fasoral''k
à ma demande. %ciller agrrer l'expression de ma profonde
gratitude
REPJBLPI4-.(.0 !:4MERIPki
INS1114(Ntf lf ·r.ht
-~f ·R1:^~i.
CP[tpP.IER LE
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-41.png)
JOHNNY MPOI 11 f tSCAR
100
ANNEXE 5. GUIDE D'ENTRETIEN AVEC MONSIEUR NDJOBOUDA
ELIE
·
(;t'Inl.' 1)TNTRFTIF:N
Tl1FM1 ·:: ANALYSE DIA('IIRONIQL r. 1)1:
I.A 111' 74i AN11Qt'F SPATIALE 11',tI3ONG-Zi3ANG FiNTRF. 1955 ET
2022
C'e guide %l'entretien est conçu ,Lits
e utiles de% travaux de recherche pour la rédaction
uu r»cmoire de l)IPI S lien engraphie i 1'Ekute normale
supericuze de 1krtoua sous le théine : analyse diachronique de
la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 ii 2022. Par l'étudiant
10111%-NY MPOULE Oscar sous la dire tion du Dr
l'lr. iNGA NYAMEN Simon Pierre. Les informations collectees int
exclusivement à but Pcieniifiquc,
Merci d'avoir accepte donner un pou +c votre
trntps afin d'echnnger sur les dillcnc:ites rul'riqurs de ce
guide.
I- lte n.rignentcnts généraux sur la
ville
I-l. Pour quelle raison c.;o1,:L urbaniser?
1.2. l'arkr de l'origine de la ilk d'Ahang-Mbang
1-3. Parler dee di iT'ércntt secteurs
occupés en fonction des périodes
1-4. Quelles sont les infrastructures qui ont
marquees l'évolution de la %ille et leurs
periadcs ?
1-5. t`'omnK-ni la cille d'Abong-M bang a-t-elle
évolue dans le temps et dans
l'espace ?
1-6. Quelles sont les grandes periodes qui cent
marquée l'ènlutirnt de In ville
srAhong.Mhang "
1-7. Quelles sont les mutation infra-structurelles qui ont
tir faites dans la ville
d'Abong-,M bang ?
I.8. Quels sont les premiers quartiers de la ville d'Ab.
ng-Mbant; ?
1-9. Quelles sont les quartiers qui se sont ajouté
et en combien de temps :'
1.10. Quelles soit les psobb:::::e7, Je 1.1
%i:lc d-Abong-Mbang 1-1 I. Quelles tont les p uples
autochtones d'Al ong-Mbing ?
l-12. Quels sont les peuples qui se sont ajoutes aux
peuples autochtones et en quel année ils sont arrive ?
1.13. Qu'est-cc qui a poussé les étrangers
a s'intéresser la ville d'Abong-Mbttng ? 1-14. Qu'es:-ce qui a p sis les
tiopu1nlions .i %`instnllcr ois ils sont actuellement 1-15.
Quel acte l'apport de l'htat sur l'installation des populations nouvelles dans
la ville ?
1-16. Quel est l'étendue du territoire de la vilk
? 1.17. Quel %ont lis qu.+rt'ters qui constitucnt la ville ?
4. ltenseigncment sur I'intrrv
iew ·é
4.1. Nom de L'interlocuteur · 4-2 : Date
d'arrivve dan. Li v i1k
4-3 : 1)atc de l'entretien
4-4 : Date dc naissance ·
101
·
[;l iltl 1rr'TRrTli ·: .
T11~:~11:: ANALYSE DIACHRONIQUE
DE: 1,A DYNAMIQUE SPATIALE: I1'ABONCi-VIDANC I N'TRE 1955 ET 2022
Ce guide d'entretien est conçu dans le :ra.ru\ cle
retlurncc pour la red:içtion
du mémoire de [711'15 II en géographie
i l'école nomusk superieurc de I estuua sous le theme analyse
diachronique de la dynamique spatiale d'Ahong-%1bang de
1955 1 2022. Par t'étudiant 101 INNY AMPOULE Oscar sous
la direction du Dr l'L INCA 1 YAMEN Simon Pierre. Les informations
collectées sont exciusivetnem A but scientifique.
Merci d'drvir . ..cptc donner un peu de votre temps afin
d'cehangcr sur les dillcrcntcs rubriques de ce guide.
I- 1terucigncntcnts généraux sur lx Wl1e
1-1. F'o'ur rlueIle raison Aboli;:-Nibutig a
été rhoisic tionuuc -"one à urbaniser
'r Parer de l'origine de b rilk d'Abong-Mbmtg
1-3. Parer dcc différents secteurs occupés en
fonction des périodes
1-4. Quelles sont les infrastructures qui ont marquées
l'évolution dr la r ilk et Ictus
périodes ?
1-5. Couituent la cIJle d'AtxrnL ·Mbang a-t-eIIe coluz
dans le temps et dans l'ekprrc ?
lfi. Quelles sont les grandes
périodes qui ont marquée l'évolution de la ville
d'AhorrL..NIbanu ?
I-7. Quelles sont les mutations inirastructtirellei qui ont Or
faites dams la ville d'Alxrng-Mbang ?
1-8. Quels sont les premiers quartiers de la ville d'Abung-Mbang
?
1-9. Quelles sont les quartiers qui se sont ajouté
et en combien de temps
1.10. Quc1lcs çoru kb tic I.r i:Ir d'Al
ng-;Ifbhing
1-1 1. Quelles sont les peuples autochtones d'Abong-Mtxtny
1.12. Quels sont les peuples qui se sont
ajoutés aux peuples autochtones et en quel
aimée ils sont arrivé ?
1-13. Qu'est-ce tiui a pousQ les
étrangers s'intéressera la ville d'Abu ng-Mlxing 7 1-14.
Qu'c.: ·rc qui a pouce i. c pciput:uiuns .i .`installer Où ils
sont actuclk:tent ? 1-15. Quel a été l'apport de l'état
sur l'installation des populations nouvelles dans la
ville ?
1-16. Quel est l'étendue du territoire de la ville
?
1.17. Quel sont les quartiers qui constituent ta
ville
4. Renseignement sur l'interviewé
4.1. Nom de L'interlocuteur .
4-?: Date d'ar:iri dan. hr Rte
.
4-3 : Date de l'entretien
4-4 : Date de naissante ·
102
Annexe 6. Matrice de confusion de 1984
Class
|
Ground Truth Total
|
(Percent)
|
|
|
Unclassified
|
0.00
|
|
|
|
Zone_marecage
|
22.14
|
|
|
|
Batis [Yellow
|
31.32
|
|
|
|
Sol_nu [Magen
|
12.70
|
|
|
|
Zone_agricole
|
12.90
|
|
|
|
Foret_dense [
|
20.93
|
|
|
|
Total
|
100.00
|
|
|
|
Class
|
Commission
|
Omission
|
Commission
|
Omission
|
|
(Percent)
|
(Percent)
|
(Pixels)
|
(Pixels)
|
Zone_marecage
|
0.79
|
0.62
|
14/1773
|
11/1770
|
Batis [Yellow
|
1.59
|
0.44
|
40/2508
|
11/2479
|
Sol_nu [Magen
|
1.18
|
4.56
|
12/1017
|
48/1053
|
Zone_agricole
|
3.29
|
2.63
|
34/1033
|
27/1026
|
Foret_dense [
|
1.37
|
1.55
|
23/1676
|
26/1679
|
Class
|
Prod. Acc.
|
User Acc.
|
Prod. Acc.
|
User Acc.
|
|
(Percent)
|
(Percent)
|
(Pixels)
|
(Pixels)
|
Zone_marecage
|
99.38
|
99.21
|
1759/1770
|
1759/1773
|
Batis [Yellow
|
99.56
|
98.41
|
2468/2479
|
2468/2508
|
Sol_nu [Magen
|
95.44
|
98.82
|
1005/1053
|
1005/1017
|
Zone_agricole
|
97.37
|
96.71
|
999/1026
|
999/1033
|
Foret_dense [
|
98.45
|
98.63
|
1653/1679
|
1653/1676
|
confusion Matrix:
E:\PB_Documents\Cartographie\Carte_Oscar_Bertoua_1\Traitement_d_images
\Landsat 5 1984\Traitement ENVI 1984\Classification 1984
|
Overall Accuracy
|
= (7884/8007)
|
98.4638%
|
|
|
Kappa Coefficient
|
= 0.9802
|
|
|
|
|
Ground Truth
|
(Pixels)
|
|
|
Class Zone_marecage
|
Batis
|
Sol_nuZone_agricole
|
Foret_dense
|
Unclassified 0
|
0
|
0 0
|
0
|
Zone_marecage
|
1759
|
0
|
2 0
|
12
|
Batis [Yellow
|
0
|
2468
|
20 20
|
0
|
Sol_nu [Magen
|
1
|
0
|
1005 5
|
6
|
Zone_agricole
|
0
|
11
|
15 999
|
8
|
Foret_dense [
|
10
|
0
|
11 2
|
1653
|
Total
|
1770
|
2479
|
1053 1026
|
1679
|
|
Ground Truth (Pixels)
|
Class
|
Total
|
Unclassified
|
0
|
Zone_marecage
|
1773
|
Batis [Yellow
|
2508
|
Sol_nu [Magen
|
1017
|
Zone_agricole
|
1033
|
Foret_dense [
|
1676
|
Total
|
8007
|
Ground Truth
Class Zone_marecage
|
(Percent)
Batis
|
Sol_nuZone_agricole
|
Foret_dense
|
Unclassified 0.08
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
Zone_marecage
|
99.38
|
0.00
|
0.19
|
0.00
|
0.71
|
Batis [Yellow
|
0.00
|
99.56
|
1.90
|
1.95
|
0.00
|
Sol_nu [Magen
|
0.06
|
0.00
|
95.44
|
0.49
|
0.36
|
Zone_agricole
|
0.00
|
0.44
|
1.42
|
97.37
|
0.48
|
Foret_dense [
|
0.56
|
0.00
|
1.04
|
0.19
|
98.45
|
Total
|
100.00
|
100.00
|
100.00
|
100.00
|
100.00
|
ANNEXE 7. MATRICE DE CONFUSION DE 2004
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-42.png)
103
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-43.png)
ANNEXE 8. MATRICE DE CONFUSION DE 2022
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-44.png)
104
![](La-dynamique-de-loccupation-des-sols-et-ses-problemes-dans-la-commune-dAbong-Mbang-de-1955-45.png)
105
TABLE DES MATIERES PAGES
Avertissement i
Dédicace ii
Remerciements iii
Sommaire v
Liste des figures vi
Liste des tableaux vii
Liste des photos viii
Liste des planches ix
Sigles et abréviations x
Résumé 1
Abstract 1
Introduction générale 2
Contexte et justification du sujet 4
Contexte du sujet 4
Justification du Sujet 5
CONTEXTE SCIENTIFIQUE 5
Problématique 7
Questions de recherche 8
Question principale 8
Questions spécifiques 8
Objectifs de recherche 9
Objectif principal 9
106
Objectifs spécifiques 9
Hypothèses de recherche 9
Hypothèse principale 9
Hypothèses spécifiques 10
Plan de rédaction 12
Chapitre I. Généralités sur la dynamique
d'un territoire 13
Introduction 13
I.1. Cadre conceptuel 14
I.1.1. Dynamique spatiale 15
I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation 16
I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique 17
I.2. Délimitation de l'étude 19
I.2.1. Délimitation thématique 20
I.2.2. Délimitation temporelle 20
I.2.3. Délimitation spatiale 20
I.3. Cadre géographique d'Abong-Mbang 21
I.3.1. Situation géographique et historique de la zone
d'étude 21
I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité
socio-économique 24
I.3.3. Méthodologie de recherche 38
Conclusion 42
Chapitre II. Présentation des résultats 43
Introduction 43
II.1. La ville d'Abong-Mbang, vitrine de l'arrondissement 43
II.1.1. Apport des politiques 43
107
II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale 43
II.1.3. L'appui économiques 49
II.2. Les changements d'occupation du sol dans la commune
d'Abong-Mbang 49
II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984 49
II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004
51
II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022 52
II.3. Les problèmes de la commune 53
II.3.1. Contrainte naturelle à l'extension spatiale de la
ville 54
II.3.2. Problèmes de l'urbanisation sur le plan
environnemental 57
II.3.3. Problèmes de l'urbanisation sur le plan social
58
Conclusion 63
Chapitre III. Interprétation et discussion 64
Introduction 64
III.1. L'impact des changements d'occupation du sol 64
III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984 64
III.1.2. L'urbanisation et les activités agricoles
accentuées en 2004 67
III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022 70
III.2. Discussion sur les facteurs de la dynamique des
territoires 74
III.2.1. Les facteurs de la dynamique d'occupation des sols 74
III.2.2. Les changements multiscalaires 75
III.2.3. Les problèmes liés à la dynamique
d'occupation des sols 76
III. 3. Discussion sur la méthodologie employée
77
III.3.1. Discussion sur les sources primaires 77
III.3.2. Discussion sur le choix de la taille
d'échantillonnage 77
108
III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des
données 77
Conclusion 78
Chapitre IV. Intérêts de l'étude 79
Introduction 79
IV.1. Intérêts du sujet 79
IV.1.1. Intérêt didactique du sujet 79
IV.1.2. Didactique de la pédagogique 80
IV.1.3. Intérêt pour l'enseignant 80
IV.2. Les autres intérêts 81
IV.2.1. Intérêt scientifique 81
IV.2.2. Intérêt théorique 81
IV.2.3. Intérêt pratique 81
IV.3. Fiche pédagogique 82
IV.3.1. De l'entête de la fiche pédagogique de
préparation d'une leçon 82
IV.3.2. De la justification de la leçon 83
IV.3.3. Du contenu de la leçon 83
Conclusion 87
Conclusion générale 88
Bibliographie 90
Annexes 96
Annexe 1. Attestation de recherche de l'ENS de Bertoua 96
Annexe 2. Autorisation du Sous-préfet de l'arrondissement
d'Abong-Mbang 97
Annexe 3. Autorisation du préfet de l'arrondissement
d'Abong-Mbang 98
Annexe 4. Demande d'acquisition des images satellitaires à
l'INC. 99
109
Annexe 5. Guide d'entretien avec Monsieur NDJOBOUDA Elie
100
Annexe 7. Matrice de confusion de 2004 103
Annexe 8. Matrice de confusion de 2022 104
Table des matieres 105
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