1.1.8. Culture
1.1.8.1. Choix et préparation du terrain
Le terrain destiné à la culture doit être
exposé à la lumière avec possibilité d'ombrage aux
heures les plus chaudes de la journée ; placé loin des
forêts et d'autres végétations pour éviter les
dangers des infections, des maladies cryptogamiques ou des insectes nuisibles ;
situés près de centre de consommation et près d'une cours
d'eau pour permettre d'irriguer facilement (Dupriez et al., 1987).
La préparation du terrain consiste à un labour
manuel en enlevant les mauvaises herbes et briser les mottes de terre pour un
bon lit de semences. Il est aussi utile d'incorporer les résidus de la
culture précédente dans le sol.
1.1.8.2. Semis et entretien
Le semis peut être effectué à n'importe
quelle période de l'année, à condition de disposer
suffisamment d'eau. L'H. sabdariffa L cultivé uniquement pour
leurs feuilles fait généralement l'objet d'une monoculture
maraichère et s'observe rarement dans des jardins familiaux.
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L'H. sabdarifa L est cultivé en association
d'autres plantes. Cette plante est généralement semée au
moment de premières pluies de Mars, un second semis étant
réalisé en Aout. Les graines sont semées soit à la
volée soit en enfouissant 2 ou 3 graines par poquet aux
écartements de 15 x 15 cm.
L'ensablement peut également se faire en rangées
espace de 30 cm. Après un premier éclaircissement, l'espacement
à l'intérieur de la rangée est d'environ 5 à 7 cm.
Il supporte mal le repiquage à cause de ces racines pivotantes (Javed et
al., 2007).
1.1.5.3. Maladies, ennemis, symptômes et moyens
de lutte
Bien que résistante à l'anthracnose et aux
nématodes (Ndamba, 2018), l'oseille de Guinée présente
cependant une sensibilité aux attaques d'origine fongique dont les
principaux agents sont :
· Fusariumoxis porium qui est responsable des
attaques racinaires entraînant une baisse de croissance et un
flétrissement ;
· Rhizoctonia solani, agent très
redoutable en conditions chaude et humide, qui est responsable des
lésions sur tige conduisant à des flétrissements et
pourritures du collet ;
· Ascochyta hibiscus cannabini qui est
responsable des taches circulaires brunes et noirâtres sur les feuilles.
Celles-ci se dessèchent progressivement et finissent par tomber ;
· Puccinia garckiana, agent responsable de
petites nécroses et taches rouge-brun caractéristiques (rouilles)
;
· Phomas sp, agent des brulures foliaires, est
considéré comme l'agent le plus prépondérant
pouvant détruire les jeunes plants ;
· Macrophomina phaseolina et Sclerotinia
sp, agents responsables des pourritures de collet et racines.
Il convient de préciser que la maladie la plus
observée dans la culture d'oseille est la rouille qui est toujours
d'origine fongique ayant comme ennemi le Paccinia spp.
Comme symptôme :
· Des tâches rondes vert sur les feuilles ;
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· Pustules pulvérulentes à la face
inférieure jaune orangé qui caractérise la couleur de la
rouille ;
· En frottant ses taches à la face
inférieure des feuilles contre une surface blanche laissent des traces
orange.
Les mesures de prophylaxie comprennent tous les moyens
permettant d'éviter une attaque de rouille sur l'oseille, en
évitant le voisinage des plantes malades ; ne pas planter sur les sols
pauvres qui favorisent la fréquence élevée de la rouille ;
faire un bon amendement organique et faire une récolte précoce
mais aussi l'élimination de plantes très attaquées
(phytosanitation) et à la destruction des résidus de
récolte (Ndana, 2017).
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