0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Contexte et problématique
En RDC, la malnutrition demeure un problème majeur de
santé publique. En novembre 2000, le PAM estimait que 16 millions de
personnes soit 33 % de la population avaient des sérieux besoins
alimentaires suite au manque de débouché sur le marché.
Cette situation n'a pas épargné la Ville de Kenge selon
l'échiquier national du PRONANUT.
Depuis les années, le secteur agricole en RDC en
général et dans la ville de Kenge en particulier,
génère le plus de revenus pour soulager à la situation de
la crise alimentaire. Il convient à la population de s'impliquer
à cette activité afin de survivre, d'accéder aux services
de santé, d'assurer l'éducation des enfants et d'avoir
l'accès aux autres services sociaux de base (Stevels, 1990).
L'agriculture familiale (Maraîchage et Cultures
vivrières) fait partie de l'histoire et de la culture des villes de la
RDC depuis plus de 50 ans. Elle constitue aujourd'hui un élément
incontournable du paysage des villes et un patrimoine économique et
culturel qu'il faut sauvegarder (Minengu, 2015). Pour cela, plusieurs types de
légumes sont produits : les légumes racines ou bulbes (oignon,
ciboule, ciboulette, etc.), les légumes feuilles (Amarantes, Epinard,
Oseille, ...), et les légumes fruits (tomate, ...).
Ensuite, l'alimentation constitue le point essentiel assurant
la vie et englobe tout produit pouvant fournir des éléments
nutritifs. Parmi ces aliments, les légumes occupent une place de choix
dans le quotidien des ménages en RDC.
Les légumineuses sont largement cultivées et
servent de complément alimentaire ou d'ingrédients. C'est le cas
d'Hibiscus sabdariffa L appelé vulgairement « Ngayi-Ngayi
» dont les feuilles sont utilisées pour la préparation des
sauces et les calices d'ingrédients dans la fabrication des boissons
(FAO, 2003).
Cependant, pour produire l'Hibiscus sabdariffa L, les
maraîchers font face à plusieurs contraintes d'ordre financier,
technique, cultural etc. Ainsi qu'aux nombreuses contraintes, la baisse de la
fertilité du sol, les attaques des maladies et ravageurs des cultures
limitent sa production dans la contrée sous étude.
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Selon Goffaux (1990) ajoutent que la sous-utilisation ou
encore la mal utilisation des terres par les maintiens des méthodes
agricoles archaïques ainsi qu'aux pratiques culturales et des
variétés inadaptées seraient responsables de faibles
productions. Cependant, il va de soi que l'augmentation des rendements ne peut
être obtenue qu'en s'attaquant aux causes des faibles productions de
l'agriculture observées actuellement.
Au regard de la littérature consultée, il a
été opportun de mener une pré-enquête dans la Ville
de Kenge auprès de maraîchers. Après cette dernière,
il s'est dégagé qu'au nombre des cultures, en l'occurrence les
amarantes et autres se cultivent facilement et donnent des rendements qui
arrivent à satisfaire aux besoins socio-économiques des
producteurs. Mais il n'en est pas le cas pour l'oseille, qui présente un
faible rendement en moyenne de 0,3 kg/m2. Ce faible rendement serait
lié à de nombreuses contraintes dont les principales sont : les
attaques des maladies, les ravageurs, l'utilisation des variétés
non adaptées et la faible fertilité des sols.
L'exportation des quantités importantes
d'éléments fertilisants est l'une des causes aussi de
l'appauvrissement des sols et de la baisse des rendements des cultures. Si l'on
veut obtenir un rendement élevé pour les cultures, il
apparaît nécessaire d'apporter au sol des éléments
fertilisants (Goffaux, 1990). Mais il est bien de savoir quand ? sous quelle
forme ? et quelle quantité faut-il apporter comme éléments
fertilisants dans le sol.
Dans le contexte de la présente étude, nous nous
sommes posés comme question de recherche : quel serait le fertilisant
approprié pour améliorer le rendement et assurer la production
durable d'Hibiscus sabdariffa L dans les conditions
agro-écologiques de la ville de Kenge ?
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