République Démocratique du Congo
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE KENGE
I.S.P.: KENGE
B.P. : 4728 KIN II
INFLUENCE DE L'UREE ET DES CROTTINS DES
OVINS SUR LE
RENDEMENT DE L'OSEILLE (Hibiscus
sabdariffa L) DANS LES
CONDITIONS AGRO -
ECOLOGIQUES DE LA VILLE DE KENGE
Gaétan MWANZA MAPASI
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention de diplôme de Licencié en
Pédagogie Appliquée.
Section : Sciences Exactes
Orientation : Phytotechnie et Défense des
Cultures
Directeur : Laurent MALENDA KHANDULA
Chef des Travaux
Encadreur : Cédric BATUYALA MWAKASA
Assistant 1
Année Académique 2019 - 2020
~ i ~
TABLE DE MATIERES
TABLE DE MATIERES i
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES iii
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS iv
DEDICACE v
REMERCIEMENTS vi
RESUME viii
ABSTRAT ix
0. INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA CULTURE
DE
L'OSEILLE ET LES FERTILISANTS 5
1.1. OSEILLE 5
1.1.1. Origine 5
1.1.2. Distribution 5
1.1.3. Importance 5
1.1.4. Systématique et description botanique 5
1.1.5. Description botanique 6
1.1.6. Caractéristiques biologiques 6
1.1.7. Caractéristiques écologiques 6
1.1.8. Culture 7
1.2. GENERALITES SUR LES FERTILISANTS 9
1.2.1. Fumures organiques d'origine végétale
10
1.2.2. Fumures organiques d'origine animale 10
1.2.3. Fumures minérales 11
1.2.4. Engrais organo-minéraux 14
1.2.5. Engrais azotés (l'urée). 14
1.2.6. Conseils lors d'utilisation d'engrais minéraux
15
CHAPITRE 2. MILIEU, MATERIEL ET METHODES 17
2.1. MILIEU 17
2.1.1 Situation géographique 17
2.1.2. Conditions climatiques et édaphiques 17
2.1.2 Situations politico administrative 19
2.1.3 Situation socio-économique 19
2.2. MATÉRIEL 19
2.2.1. Matériel biologique 19
2.2.2. Matériel expérimental 20
2.2.3. Autres matériels 20
2.3. MÉTHODES 20
2.3.1. Choix et préparation du terrain 21
~ ii ~
2.3.2. Dispositif expérimental 21
2.3.3. Ouverture du champ 23
2.3.4. Semis et transplantation 23
2.3.5. Soins culturaux 24
2.3.6. Récolte 24
2.3.7. Paramètres ou variables à observer
24
2.4. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNÉES 24
CHAPITRE 3. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION
DES
RESULTATS 26
3.1. PARAMETRES VEGETATIFS 26
3.1.1. Taux de levée 26
3.1.2. Hauteur Moyenne des Plants 26
3.1.3. Diamètre au collet 27
3.1.4. Surface foliaire 27
3. 2. PARAMETRE DE PRODUCTION 28
3.2.1. Ramification moyenne des plants 28
3.2.2. Poids moyen des feuilles par parcelle en Kg 29
3.2.3. Rendement total du champ expérimental
29
DISCUSSIONS 30
CONCLUSION 31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 32
ANNEXE 34
~ iii ~
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Figure 1. Dispositif expérimental en carré latin
22
Tableau 1. Résultat des analyses de fumiers
réalisées lors des journées Agri Viaur 11
Tableau 2. Analyse de la variance de la hauteur des plants
(ANOVA 1) 26
Tableau 3. Analyse de la variance du diamètre au collet
(ANOVA 2) 27
Tableau 4. Analyse de la variance de la surface foliaire (ANOVA
4) 28
Tableau 5. Analyse de la variance de nombre des feuilles par
pied (ANOVA 3) 28
Tableau 6. Analyse de la variance sur le poids moyen des
feuilles par parcelle en kg 29
Tableau 7. Rendements en feuilles d'oseilles dans les
différentes parcelles 29
Tableau 8. Hauteur des plants 39
Tableau 9. Diamètre moyen des pieds 40
Tableau 10. Surface foliaire 41
Tableau 11. Nombres des feuilles par pieds 42
Tableau 12. Ramification moyen des pieds 42
Tableau 13. Poids moyen des feuilles par parcelle/kg 43
~ iv ~
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS
PAM : Programme Alimentaire Mondial RDC : République
Démocratique du Congo kg/m2 : Kilogramme par mètre
carré
m : mètre
°C : Degré Celsius
cm : Centimètre
pH : Potentiel d'Hydrogène
NPK : Engrais composé de l'azote, Potassium et calcium
RCB : Bloc complètement randomisé
C : Terme de correction
Sx2 : Somme moyenne au carrée
Dl : Degré de liberté
ANOVA : Analyse de variance
(*) : La différence est dite significative
(**) : La différence hautement significative
CV : Calcul du Coefficient de variance
F : Fisher
CME : Carré Moyen Erreur
X : Moyenne
NS : Non Significatif
S : Significatif
Ppds : Plus petite différence significative
T0 : Témoin parcelle n'ayant pas subit le traitement ;
T1 : Parcelle qui a subi le traitement à base de
l'urée ;
T2 : Parcelle qui a subi le traitement de crottins d'ovins ;
T3 (T1&T2) : Parcelle ayant subi le traitement
mélangé de l'urée et crottins
FC : Fisher calculé
? : Sommation total des traitements ;
? bloc : Sommation total traitements bloc.
SD* : Non déterminé
R1 : Première répétition
R2 : Deuxième répétition
R3 : Troisième répétition
R4 : Quatrième répétition
~ V ~
DEDICACE
A vous nos parents, soeurs et frères, pour avoir
dépouillé vos poches jusqu'à vide que nous devenions ce
que ce nous sommes aujourd'hui.
A vous Apôtre Isaac MUHIMA et Jean MUTEBA, pour toute
votre assistance tant matérielle que spirituelle.
A notre très chère Pawine NZAMA, pour tout le temps
de privation.
A vous nos enfants : Gracia, Julie, Nicole, Bénie,
Mervedie et Merveille MWANZA, réjouissez-vous de ce travail comme
modèle à suivre.
Que ce travail reste pour tous une base de motivation et un jalon
posé.
Nous serons ingrats si nous oublions nos tantes, oncles,
cousins et cousines, neveux et nièces pour leurs contributions à
notre cursus académique.
~ vi ~
REMERCIEMENTS
Au seuil de cette étude, nous tenons à exprimer
notre profonde gratitude au Seigneur Dieu tout Puissant, maitre de temps et des
circonstances qui nous a donné le souffle de vie sans lequel nous ne
pouvons jamais réaliser ce présent travail.
Nous saisissons de cette opportunité à remercier
toutes les autorités académiques de l'ISP- Kenge et les
enseignants de la Section des Sciences Exactes en particulier, qu'ils trouvent
ici l'expression de notre profonde gratitude pour avoir éveillé
en nous l'intérêt et le goût de la recherche personnelle.
Comptant sur nous même, nous ne pourrions rien faire car
le champ emprunté est si vaste et difficile à explorer sans le
secours d'un parrain. C'est pourquoi nous rendons gré au Chef de Travaux
Laurent MALENDA KHANDULA, qui malgré ses multiples occupations, a bien
voulu diriger de mains de maitre la présente expérimentation.
Que l'Assistant Cédric BATUYALA MWAKASA trouve ici
notre gratitude inconditionnelle pour son encadrement pendant notre recherche
et la réalisation de cette expérimentation.
A nos enseignants qui se sont dépensés corps et
âme enfin de nous classer dans un ordre utile, qu'ils trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
A nos compagnons de lutte Serge MAYIKA, BOKELE, Léonard
KALANGWA et André PINDI pour le soutien mutuel couronné
aujourd'hui par ce succès.
A vous collègues serviteurs de Dieu : Anciens de
District NZUSI, TSOMBE, MALU, KIPANZA, MBAKATA, BAMENGA, WALA, BIAVULA, ZONZA,
MUTI, KUZAYA, MUSEY... vos sages conseils et vos multiples interventions de
tout ordre nous ont été d'un grand secours dans nos
études.
Nous ne pouvons jamais oublier nos collègues de service
avec qui nous avons enduré les peines : Adrienne MUTOMBO, Brigitte
INKUNDI, Violette MAYIKA, Patience LUFWA, Adrien TUVWIDIBIOKO,
Géneviève KUNGA, Jeannette MATANIA, Constantine MAZALU,
Françoise BISEWU, Philippe KAPENDE, Sidonie LUBOKO, Ange MAKIESE,
Clémentine NZAMA, Depanama MAMBO, Souza, KIDUMU, Yopido NZAMA, Don le
veut NZAMA et Eugénie NZUSI pour leurs concours.
~ vii ~
Que tous ceux qui ont contribué d'une manière ou
d'une autre, mais leurs noms ne sont pas cités, qu'ils ne se sentent pas
oublier, nous sommes toujours de coeur avec eux.
Gaétan MWANZA MAPASI
~ viii ~
RESUME
L'étude a été menée au quartier
Epom, dans la Ville de Kenge, Province du Kwango en RDC. Elle concerne,
l'influence de l'Urée et des crottins des ovins sur le rendement de
l'oseille (Hibiscus sabdariffa L).
L'essai a été basé sur les effets de
l'application de l'urée et de crottins des ovins sur les
paramètres phrénologiques et de production d'Hibiscus
sabdariffa L.
Pour ce faire, un dispositif expérimental en Blocs
Complets Randomisés a été adopté, pendant la saison
culturale B. Quatre traitements étaient retenus soit, T0 qui
représentait le témoin, T1 l'urée 46 % d'azote, T2 les
crottins des ovins et le mélange de l'urée à 46 % d'azote
et de crottins des ovins représentaient le traitement T3.
Les résultats obtenus de l'essai ont
révélé que l'utilisation du mélange de
l'urée avec les crottins des ovins, a influencé significativement
les paramètres de production avec un rendement moyen de 4,80 t/ha. Par
contre, les parcelles traitées avec les crottins des ovins et de
l'urée ont donné de moyennes inférieures, respectivement
4,70 t/ha et 2,90 t/ha.
En plus, la biomasse la plus élevée par pied
était enregistrée (Production par parcelle) chez les plants
soumis au troisième traitement (T3) de l'urée et les crottins des
ovins avec 0,480 kg /m2 par rapport aux autres traitements. Les
plants cultivés sur les parcelles témoins (T0) ont donné
une production moyenne de 0,100 kg/m2.
Mots clés : fumure organique,
crottins, ovins, fumure minérale, urée, production, Hibiscus
sabdariffa L, Kenge.
~ ix ~
ABSTRAT
A study was carried out in the Epom district, in the city of
Kenge, Kwango Province, in the Democratic Republic of the Congo in oder to
assess the influence of urea and sheep dung on the influence of Hibiscus
sabdariffa L (Sorrel of Guinea).
The trial was focused on the effects of applying urea and
sheep dung on phrenological and production parameters of Hibiscus
sabdariffa L.
Therefore, an experimental device in Complete and Randomized
Blocks was adopted, during cropping season B. Four treatments were retained,
namely, T0 which represented the control, T1 (treatment with urea urea 46 % N),
T2 (treatment with sheep dung and the mixture with urea 46 % N) and T3
represented the treatment with sheep dung.
The results obtained from the trial revealed that the use of
the mixture of urea with sheep dung significantly influenced the production
parameters, i.e. an average yield of 4,80 t / ha. On the contrary, plots
treated with sheep dung and urea recorded lower averages, respectively (4,70 t
/ ha) and (2,90 t / ha).
In addition, the highest biomass per plant was recorded
(Production per plot) in plants always subjected to the third treatment (T3)
urea and sheep dung (T3), with 0,480 kg per m2, compared to other
treatments. The plants cultivated on the control plots (T0) gave an average
production per plot, i.e. 0,100 kg / m2.
Key words: Organic manure, Sheep, mineral
manure, urea, production, Hibiscus sabdariffa L, Kenge.
~ 1 ~
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Contexte et problématique
En RDC, la malnutrition demeure un problème majeur de
santé publique. En novembre 2000, le PAM estimait que 16 millions de
personnes soit 33 % de la population avaient des sérieux besoins
alimentaires suite au manque de débouché sur le marché.
Cette situation n'a pas épargné la Ville de Kenge selon
l'échiquier national du PRONANUT.
Depuis les années, le secteur agricole en RDC en
général et dans la ville de Kenge en particulier,
génère le plus de revenus pour soulager à la situation de
la crise alimentaire. Il convient à la population de s'impliquer
à cette activité afin de survivre, d'accéder aux services
de santé, d'assurer l'éducation des enfants et d'avoir
l'accès aux autres services sociaux de base (Stevels, 1990).
L'agriculture familiale (Maraîchage et Cultures
vivrières) fait partie de l'histoire et de la culture des villes de la
RDC depuis plus de 50 ans. Elle constitue aujourd'hui un élément
incontournable du paysage des villes et un patrimoine économique et
culturel qu'il faut sauvegarder (Minengu, 2015). Pour cela, plusieurs types de
légumes sont produits : les légumes racines ou bulbes (oignon,
ciboule, ciboulette, etc.), les légumes feuilles (Amarantes, Epinard,
Oseille, ...), et les légumes fruits (tomate, ...).
Ensuite, l'alimentation constitue le point essentiel assurant
la vie et englobe tout produit pouvant fournir des éléments
nutritifs. Parmi ces aliments, les légumes occupent une place de choix
dans le quotidien des ménages en RDC.
Les légumineuses sont largement cultivées et
servent de complément alimentaire ou d'ingrédients. C'est le cas
d'Hibiscus sabdariffa L appelé vulgairement « Ngayi-Ngayi
» dont les feuilles sont utilisées pour la préparation des
sauces et les calices d'ingrédients dans la fabrication des boissons
(FAO, 2003).
Cependant, pour produire l'Hibiscus sabdariffa L, les
maraîchers font face à plusieurs contraintes d'ordre financier,
technique, cultural etc. Ainsi qu'aux nombreuses contraintes, la baisse de la
fertilité du sol, les attaques des maladies et ravageurs des cultures
limitent sa production dans la contrée sous étude.
~ 2 ~
Selon Goffaux (1990) ajoutent que la sous-utilisation ou
encore la mal utilisation des terres par les maintiens des méthodes
agricoles archaïques ainsi qu'aux pratiques culturales et des
variétés inadaptées seraient responsables de faibles
productions. Cependant, il va de soi que l'augmentation des rendements ne peut
être obtenue qu'en s'attaquant aux causes des faibles productions de
l'agriculture observées actuellement.
Au regard de la littérature consultée, il a
été opportun de mener une pré-enquête dans la Ville
de Kenge auprès de maraîchers. Après cette dernière,
il s'est dégagé qu'au nombre des cultures, en l'occurrence les
amarantes et autres se cultivent facilement et donnent des rendements qui
arrivent à satisfaire aux besoins socio-économiques des
producteurs. Mais il n'en est pas le cas pour l'oseille, qui présente un
faible rendement en moyenne de 0,3 kg/m2. Ce faible rendement serait
lié à de nombreuses contraintes dont les principales sont : les
attaques des maladies, les ravageurs, l'utilisation des variétés
non adaptées et la faible fertilité des sols.
L'exportation des quantités importantes
d'éléments fertilisants est l'une des causes aussi de
l'appauvrissement des sols et de la baisse des rendements des cultures. Si l'on
veut obtenir un rendement élevé pour les cultures, il
apparaît nécessaire d'apporter au sol des éléments
fertilisants (Goffaux, 1990). Mais il est bien de savoir quand ? sous quelle
forme ? et quelle quantité faut-il apporter comme éléments
fertilisants dans le sol.
Dans le contexte de la présente étude, nous nous
sommes posés comme question de recherche : quel serait le fertilisant
approprié pour améliorer le rendement et assurer la production
durable d'Hibiscus sabdariffa L dans les conditions
agro-écologiques de la ville de Kenge ?
- 3 -
0.2. Hypothèse
L'hypothèse de notre étude est que, le
mélange à base de l'urée et des crottins des ovins
améliore la fertilité du sol et accroit la production durable et
le rendement de d'Hibiscus sabdariffa L dans les conditions
agro-écologiques de la Ville de Kenge.
0.3. Objectifs
L'objectif principal du présent travail est
d'améliorer la fertilité du sol en utilisant l'engrais organique
(Crottins des ovins) et minéral (Urée 46 %) afin d'accroitre le
rendement de l'Hibiscus sabdariffa L.
Pour atteindre cet objectif, les principaux objectifs sont :
· Comparer ces deux fertilisants (l'urée et
crottins des ovins) et mettre en évidence celui qui donnerait un
rendement acceptable afin de le recommander auprès des producteurs ;
· Evaluer leurs effets sur la croissance et la
production de l'Hibiscus sabdariffa L.
0.4. Choix et intérêt du sujet
Le choix du sujet est d'autant plus justifié par le
fait que la valorisation des crottins des ovins comme fertilisant organique
dans la régénération de la fertilité des sols
contribue à la production maraîchère et à la
réduction du cout alloué aux engrais minéraux.
Le mélange d'un engrais organique (crottins des ovins)
et minéral (urée) est un atout majeur pour la production
d'Hibiscus sabdariffa L dans les conditions écologiques de la
Ville de Kenge.
L'intérêt de cette étude réside sur
l'exploitation des ressources naturelles comme source fertilisante à
moindre coût. Les maraîchers de la Ville de Kenge pouvaient en
faire usage et accroitre la production. Il s'avère encore important de
mélanger les crottins des ovins à urée pour un rendement
élevé d'Hibiscus sabdariffa L.
~ 4 ~
0.5. Délimitation
Sur le plan temporel et spatial, le présent travail
couvre une période 3 mois allant du mois de Mars au mois Mai 2020.
L'expérimentation a été réalisée au
numéro 04 de l'avenue Epom, Quartier ayant le même le nom, dans la
commune de MAVULA, Ville de Kenge, Province du Kwango, en RDC.
0.6. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion générale, le
présent travail est subdivisé en
trois chapitres :
V' Le premier présente la revue de la
littérature sur la culture de l'oseille et les
différents fertilisants utilisés ;
V' Le deuxième décrit le milieu, le
matériel et les méthodes ;
V' Le dernier présente les résultats de
l'essai.
~ 5 ~
CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA CULTURE
DE
L'OSEILLE ET LES FERTILISANTS
1.1. OSEILLE
1.1.1. Origine
L'espèce Hibiscus sabariffa L est originaire
des régions plus chaudes de l'Afrique centrale où on les trouve
ainsi que d'autres espèces apparentées.
1.1.2. Distribution
A l'état sauvage Hibiscus sabdariffa L est une
plante dont la domestication s'est faite dans le bassin du cours
supérieur du Niger et dans l'Ouest du Soudan (Schipper, 2004).
1.1.3. Importance
L'Hibiscus sabdariffa L connait de nombreuses
utilisations dont les plus courantes en Afrique sont celles de boissons
rafraichissantes et de légume feuille. Il est l'un des légumes
feuilles le plus important et fait l'objet d'une culture intensive (Schipper,
idem).
Dans le Sud de l'Asie, sa pulpe pouvait par ailleurs servir
à la fabrication de papier journal. Les calices rouges
séchées sont couramment utilisés pour la
préparation d'une sorte de thé qui se boit parfois chaud avec un
peu de sucre. Cette plante connait une population croissante en Amérique
du Nord et du Sud où les calices sont utilisés pour la
préparation de gelées de confitures, des boissons, des colorants
alimentaires ou chimiques (Schipper, ibidem).
1.1.4. Systématique et description botanique
L'oseille appartient à :
? Règne : Végétal
? Embranchement de : Spermaphytes,
? Classe : Dicotylédones
? Ordre : Malvales
~ 6 ~
? Famille : Malvaceae ;
? Genre : Hibiscus ;
? Espèce : Hibiscus sabdariffa L
1.1.5. Description botanique
L'espèce Hibiscus Sabdariffa L est une plante
saisonnière et annuelle de la famille de malvacée. Elle a un port
buissonnant, posté ou érigé selon les
variétés. Les feuilles sont simples ou lobées, parfois
parfumées de 3 à 49 lobes ou palmées plus au moins
dentées de 10 cm de long.
Les fleurs de couleur jaune à rose, de 3,4 cm de
diamètre situées aux noeuds, caractérisées par leur
calice charnu de grande taille jusque 7 m de long. Les fruits de forme
grossièrement corniques contiennent des graines de couleur
noirâtre
L'enracinement s'organise à partir d'un pivot de 15 cm
de profondeur. Cette plante vit moins de 2 ans dans les fondions familiaux ; la
tige principale atteindra 4 cm de diamètre et a un aspect ligneux
(Dupriez et al., 1987).
1.1.6. Caractéristiques biologiques
Le genre Hibiscus sabdariffa L comprend 400
espèces réparties en plusieurs sections `'Fur Caria»
à laquelle appartiennent toutes les espèces comestibles qui
poussent en Afrique et est composée d'une quarantaine d'espèces
dont plus de la moitié est originaire d'Afrique, l'autre est une
espèce des régions tropicales d'Amérique du Nord et du
Sud, d'Asie et d'Australie (Dupriez et al., idem).
1.1.7. Caractéristiques écologiques
1.1.7.1. Climat
Les espèces du genre Hibiscus supportent des
températures très élevées qui varient entre 25 et
32°C. Cette plante est sensible aux basses températures à
tous les stades de sa croissance. Une température de 14°C
interrompt la croissance de la plante et provoque sa mort au bout de 15
jours.
~ 7 ~
A 10° C, cette plante ne survit que 2 à 3 jours
elle est sensible à la longueur du jour. L'Hibiscus à
pigmentation anthocyanique résiste mieux à des conditions
écologiques du sahel que les variétés de couleur
jaune-verte (Stevels, 1990).
1.1.7. 2. Sol
L'Hibiscus sabdariffa L se développe de
façon optimale dans le sol ayant un pH compris entre 6, 5 et 7. Les sols
acides ne lui conviennent pas. Les sols moins aérés et des sols
trempes ne sont pas non plus indiqués. L'idéal étant les
limons sableux ou purement sableux avec une faible teneur en humus ne
retiennent pas suffisamment l'eau et sont à prescrire à moins
d'assurer une irrigation suffisante (Schippers 2004).
L'H. sabdariffa L répond bien à un
apport du fumier ou d'engrais. En plus de l'Azote, du Phosphore et du Potassium
qu'on trouve dans les engrais composés NPK, le fumier contient d'autres
éléments nutritifs nécessaires à la plante tels que
le souffre, le magnésium et le calcium (Schippers, idem).
1.1.8. Culture
1.1.8.1. Choix et préparation du terrain
Le terrain destiné à la culture doit être
exposé à la lumière avec possibilité d'ombrage aux
heures les plus chaudes de la journée ; placé loin des
forêts et d'autres végétations pour éviter les
dangers des infections, des maladies cryptogamiques ou des insectes nuisibles ;
situés près de centre de consommation et près d'une cours
d'eau pour permettre d'irriguer facilement (Dupriez et al., 1987).
La préparation du terrain consiste à un labour
manuel en enlevant les mauvaises herbes et briser les mottes de terre pour un
bon lit de semences. Il est aussi utile d'incorporer les résidus de la
culture précédente dans le sol.
1.1.8.2. Semis et entretien
Le semis peut être effectué à n'importe
quelle période de l'année, à condition de disposer
suffisamment d'eau. L'H. sabdariffa L cultivé uniquement pour
leurs feuilles fait généralement l'objet d'une monoculture
maraichère et s'observe rarement dans des jardins familiaux.
~ 8 ~
L'H. sabdarifa L est cultivé en association
d'autres plantes. Cette plante est généralement semée au
moment de premières pluies de Mars, un second semis étant
réalisé en Aout. Les graines sont semées soit à la
volée soit en enfouissant 2 ou 3 graines par poquet aux
écartements de 15 x 15 cm.
L'ensablement peut également se faire en rangées
espace de 30 cm. Après un premier éclaircissement, l'espacement
à l'intérieur de la rangée est d'environ 5 à 7 cm.
Il supporte mal le repiquage à cause de ces racines pivotantes (Javed et
al., 2007).
1.1.5.3. Maladies, ennemis, symptômes et moyens
de lutte
Bien que résistante à l'anthracnose et aux
nématodes (Ndamba, 2018), l'oseille de Guinée présente
cependant une sensibilité aux attaques d'origine fongique dont les
principaux agents sont :
· Fusariumoxis porium qui est responsable des
attaques racinaires entraînant une baisse de croissance et un
flétrissement ;
· Rhizoctonia solani, agent très
redoutable en conditions chaude et humide, qui est responsable des
lésions sur tige conduisant à des flétrissements et
pourritures du collet ;
· Ascochyta hibiscus cannabini qui est
responsable des taches circulaires brunes et noirâtres sur les feuilles.
Celles-ci se dessèchent progressivement et finissent par tomber ;
· Puccinia garckiana, agent responsable de
petites nécroses et taches rouge-brun caractéristiques (rouilles)
;
· Phomas sp, agent des brulures foliaires, est
considéré comme l'agent le plus prépondérant
pouvant détruire les jeunes plants ;
· Macrophomina phaseolina et Sclerotinia
sp, agents responsables des pourritures de collet et racines.
Il convient de préciser que la maladie la plus
observée dans la culture d'oseille est la rouille qui est toujours
d'origine fongique ayant comme ennemi le Paccinia spp.
Comme symptôme :
· Des tâches rondes vert sur les feuilles ;
~ 9 ~
· Pustules pulvérulentes à la face
inférieure jaune orangé qui caractérise la couleur de la
rouille ;
· En frottant ses taches à la face
inférieure des feuilles contre une surface blanche laissent des traces
orange.
Les mesures de prophylaxie comprennent tous les moyens
permettant d'éviter une attaque de rouille sur l'oseille, en
évitant le voisinage des plantes malades ; ne pas planter sur les sols
pauvres qui favorisent la fréquence élevée de la rouille ;
faire un bon amendement organique et faire une récolte précoce
mais aussi l'élimination de plantes très attaquées
(phytosanitation) et à la destruction des résidus de
récolte (Ndana, 2017).
1.2. GENERALITES SUR LES FERTILISANTS
La fertilisation du sol doit être
considérée comme étant la restauration des
éléments majeurs et mineurs dans le sol (rhizosphère). Ces
dernières sont éliminées par l'érosion hydrique,
l'infiltration, percolation et l'exportation par les racines des plantes. On
peut recourir par les méthodes chimiques ou organiques pour restaurer la
fertilisation dans le sol (Anonyme, 2006).
La fertilité est la capacité d'un milieu
à produire. Il s'agit d'une notion dépendant d'une part des
fonctions productives assignées à ce milieu, et d'autre part des
techniques mobilisables pour transformer le milieu et le coût de leur
mise en oeuvre (Anonyme, idem).
Cette capacité repose sur un ensemble des
propriétés formant les caractéristiques physiques,
biologiques et chimiques du sol lui-même, telles sa structure ; sa
profondeur ; sa teneur en éléments nutritifs, en humus, son
pouvoir d'absorption et sa teneur en éventuels éléments
toxiques.
La restauration de la fertilité du sol se fait par les
apports d'engrais, qui est une substance destinée à favoriser aux
plantes, par l'intermédiaire des sels un ou plusieurs
éléments minéraux jugés insuffisamment abondants
dans les sols pour nourrir les cultures (Kihosa, 2013). La fertilisation est
l'enrichissement du sol par des engrais, et elle a pour buts :
~ 10 ~
· D'améliorer ou de maintenir les
caractéristiques du sol citées pour une bonne absorption des
éléments nécessaires aux plantes, leur croissance et
rendement ;
· D'assurer la complémentarité des
fournitures nécessaires en provenance du sol (Kihosa, idem).
Les engrais sont des produits riches en éléments
minéraux nécessaires aux plantes. Ils peuvent être
naturels, transformés, synthétisés par l'industrie
chimique ou sous-produits industriels (Anonyme, 2002). Ils peuvent être
classés en trois types : engrais organiques, minéraux, et
organo-minéraux (Ndona, 2017).
1.2.1. Fumures organiques d'origine
végétale
Les engrais organiques d'origines végétales sont
des bons fertilisants du sol. De nombreuses matières organiques ou
divers sous-produits peuvent servir d'engrais dans le jardin : déchets
des fosses hygiéniques et déchets des industries alimentaires
(déchets des poissons, déchets de brasseries, pulpes de
café, pulpe de fruits, ...) et tous les autres déchets de la
matière vivante (Ndona, idem)
1.2.2. Fumures organiques d'origine animale
Les engrains organiques d'origines animales apportent au sol
l'humus et tous les éléments nutritifs essentiels à la
croissance des plantes. L'humus rend le sol mieux labourable, augmente sa
perméabilité, sa capacité de rétention d'eau et
d'élément nutritifs. Les engrais organiques d'origines animales
sont tous les excréments solides ou liquides pour fertiliser la
terre.
~ 11 ~
Tableau 1. Résultat des analyses de fumiers
réalisées lors des journées Agri Viaur
Types
|
Matière sèche kg/t
|
Azote total
|
Azote
ammoniacal kg/t
|
(P) P2O5 kg/t
|
K (K2O)
|
Fumier ovin frais
|
29
|
11,1
|
2,6
|
3,8
|
15,1
|
Fumier ovin 15 jours + activateur
|
30,4
|
8,8
|
2,1
|
4,6
|
18,4
|
Fumier ovin 3 semaine
|
28,1
|
11,8
|
2,8
|
4,2
|
16,3
|
Fumier ovin 3 mois
|
34,4
|
10,0
|
2,6
|
6,4
|
27,9
|
Fumier ovin 6 mois
|
28
|
8,2
|
4,0
|
4,1
|
20,3
|
Fumier ovin 10 mois
|
23 ,4
|
10,1
|
ND*
|
5,1
|
17,4
|
Source : Agri Viaur, sd.
Il existe plusieurs possibilités d'utiliser les fumiers
des ovins qui sont de très bons engrais pour les champs, il serait donc
dommages de ne pas les utiliser. Dans certaines régions, on peut en
outre, très bien combiner l'utilisation des fumiers pour les champs avec
celle pour des cultures vivrières. Les fumiers des ovins stimulent
également la croissance d'organisme dans l'eau ; si vous laissez couler
l'effluent dans un vivier il stimulera la vie des micro-organismes et aussi la
croissance des plantes.
1.2.3. Fumures minérales
1.2.2.1. Engrais minéraux
Les engrais minéraux sont des substances d'origine
minérale produites par l'industrie chimique, ou par l'exploitation des
gisements naturels de phosphate et potasse. L'industrie intervient surtout dans
la production des engrais azotés, passant par la synthèse de
l'ammoniac à partir de l'azote de l'air moyennant un apport important
d'énergie, fourni par les gaz naturels principalement le méthane
(cette synthèse produit aussi l'hydrogène).
De l'ammoniac sont dérivés l'urée et le
nitrate, elle intervient également dans la fabrication d'engrais
complexes qui sont constitués des sels résultant de la
réaction d'une base avec un acide. Les engrais composés peuvent
être de simple mélange, parfois réalisés par les
distributeurs, coopératives ou négociants (FAO, 2008). L'apport
azoté est exprimé en azote (N) et est apporté sous forme
du nitrate (NO3), d'ammonium (NH4 +) ou d'urée CO (NH2)2.
~ 12 ~
1.2.2.2. Types d'engrais nitreux
> Engrais nitriques
Ils contiennent de l'azote sous la seule forme nitrique NO3 :
i' Le Nitrate de sodium (NaNO3) : 16 % N et 30,5 % de Na2O ;
i' Le Nitrate de calcium Ca(NO3)2 : 15,5% de N et 34 % de CaO
;
i' Le Nitrate de calcium et magnésium [Ca, Mg(NO3)2] : 15
% de N, 46 %
de la CaO et 80 % de MgO ;
i' Le Nitrate de potassium (KNO3) : 18 % de N et 46 % de K2O
Les engrais nitriques sont vendus sous forme granulée
et utilisés en culture spéciale. On les emploie
généralement en cours de végétation au moment
où la culture est en pleine croissance.
> Engrais ammoniacaux
Ils fournissent de l'azote sous forme ammoniacale, NH4 + : i' Le
sulfate d'ammoniaque [(NH4)2SO4] : 21 % de N et 61 % de SO3 ;
i' L'ammoniac anhydre [NH3] : 82 % de N, il est injecté
dans le sol. > Engrais ammoniaco-nitriques
Ils contiennent l'azote sous les deux formes : ammoniacale et
nitrique :
o Les ammonitrates : (Schwartz et al., 2005)
affirment que ce sont des engrais simples les plus utilisés en raison de
leur teneur élevée en azote, de leur bonne conservation, de leur
facilité d'emploi et de leur efficacité agronomique due à
leur composition (mi- nitrique, mi- ammoniacale). Ils sont habituellement sous
forme granulée et sont disponibles sous deux dosages : ammonitrates
à 27 % ou 33,5 % de N.
o Les ammonitrates enrichis en SO3 et/ou MgO : leur dosage
est de 25 à 28 % de N, 20 à 35 % de SO3 et 8 % de
MgO.
> Autres formes
? L'urée [CO(NH2)2] : 46 % d'azote : c'est un engrais
azoté solide et plus concentré. Il est souvent sous forme
pelé ou granulé. Les solutions azotées sont
généralement employées en couverture sur les cultures en
cours de végétation.
~ 13 ~
? Le phosphore (P) : le phosphore renforce la
résistance des plantes et contribue au développement des racines,
des tiges et des fruits (les parties dures de la plante) et de ce fait accroit
la résistance des plantes au froid et aux maladies. Sa carence se
manifeste par un retard de croissance généralisé et une
coloration intensifiée du feuillage avec jaunissement et
desséchement de l'extrémité des feuilles. L'apport de
phosphate est sous la forme de P2O5, dans le phosphate de calcium ou
d'ammonium. Mais il s'exprime sous la forme de groupement phosphate (P2O5). Les
engrais phosphatés sont caractérisés par leur teneur en
phosphate, exprimée en anhydre phosphorique P2O5, et par leur
solubilité dans différents réactifs (Anonyme, 2006).
Du point de vue de la composition, on distingue :
· Les engrais simples
Ceux qui n'apportent qu'un seul élément dit
majeur comme :
1' Azote (N), ammonitrate (35 %) d'azote, ammoniac anhydride,
NH3 (82 %), sulfate d'ammonium (NH4)2SO4 (22 %), cyanamide calcique, CaCN2 (18
à 21%) ;
1' Potassium (K), chlorure de potassium KCl (K2O 61 %) ;
sulfate de potassium, K2SO4 (K2O 50 %) ;
1' Phosphore (P), phosphate naturelle soluble (P2O5, 20 %),
phosphate bi calcique (P2O5, à 38 %), super phosphate alumino-silicique
(P2O5, à 34 %).
· Les engrais binaires
Les engrais binaires apportent 2 éléments majeurs
dans les sols, tels que :
1' NP2O5, (NP) : Phosphate d'ammonium, Nitro phosphate
d'ammonite ;
1' NK2O (NK) : Nitrate de potassium ;
1' P2O5K2O (PK) : scories potassiques ;
1' Super potassique ;
1' Bicalcique potassique ;
1' Solutions azotées ;
1' Nitrate d'ammonium, plus urée (N 36 à 40 %)
;
1' Nitrate d'ammonium plus urée plus sulfate d'ammonium
(36 % N) ;
1' Nitrate de soude de Chili (N 16 %) ;
1' Nitrate de chaux (N 15 %) ;
Etant donné que notre monographie s'est
focalisée sur l'urée 46 % (N) comme fertilisant minéral,
nous nous sommes proposé de nous y pencher.
~ 14 ~
? Nitrate de calcium.
Les composées qui apportent au moins deux
éléments ou trois, comme NPK, et d'autres types d'engrais
apportent souvent d'autres éléments du type
«secondaire», comme : Ca, Mg, S, Na,
etc. et des oligo-éléments
(Kihosa, 2013).
1.2.4. Engrais organo-minéraux
Les engrais organo-minéraux résultent du
mélange d'engrais minéraux et d'engrais organiques. Les
matières organiques azotées représentent
généralement 25 à 50 % des produits finis. Les autres
constituants des fertilisants sont formés des sels simples et
minéraux, apportant NPK, sous des formes appropriées et sont
dilués dans les matières organiques.
La matière organique présente dans certains
engrais liquides n'est plus stable, une fois celle-ci est diluée, elle
entre en décomposition sous l'effet des bactéries et la
prolifération de celle-ci bouche les canalisations et les orifices de
sortie.
Il n'y a que les engrais minéraux qui peuvent
être utilisés dans ce cas que d'autres systèmes
apparentés (Ndona, 2017).
1.2.5. Engrais azotés (l'urée).
D'une manière générale, les engrais
azotés contribuent de manière considérable à
améliorer la production des espèces végétales et
à assurer leur pérennité. Ils sont toutefois
extrêmement sensibles aux pertes par évaporation après leur
application et contribuent ainsi à une utilisation très
inefficace de l'azote contenu dans les solutions azotées et ammoniacale
NO3 (Gagnon, 2009, cité par Javed et al., 2007).
Les sources d'engrais les plus connues sont l'azote
uréique dans les solutions azotées et l'urée
granulée CO(NH2)2, l'azote ammoniacal qu'on trouve dans le sulfate
d'ammoniaque et le nitrate d'ammonium NH4 et l'azote nitrique contenu dans les
solutions azotées et ammoniacale NO3 (Gagnon, 2009, cité par
Javed et al., 2007). Ces engrais diffèrent principalement par
la forme d'azote qui les compose.
~ 15 ~
L'urée ou carbamide est un composé organique de
formule chimique : CO(NH2)2 découverte en 1773 par Hilaire Rouelle. Avec
46 unités d'azote (N 46), l'urée constitue l'engrais azoté
le plus riche du marché. Elle doit être dans un premier temps
hydrolysée en ammoniac pour être utilisée par les
plantes.
Le processus d'hydrolyse remplace celui de la
minéralisation chez la matière organique verte utilisée
pour la fertilisation du sol. La rapidité de transformation est fonction
de la température du sol et du taux d'humidité. Il est donc
conseillé de pratiquer l'épandage avant un épisode
pluvieux. Suite à l'application de l'urée, elle est rapidement
convertie en azote minéral (NH4 +) par l'enzyme uréase (Anonyme,
2006).
Une expérience réalisée par le chercheur
sur la rapidité de conversion de l'urée dans les substrats
tourbeux au Québec, révèle que dans les premières
24 heures, l'engrais avait déjà diminué de 25 % et 75 %
après 96 heures. Il ajoute que cette diminution de l'urée
était accompagnée d'une augmentation simultanée de la
concentration en NH4 + dans le substrat. Une fois que l'urée a
été convertie en ammonium elle se comporte comme n'importe quel
engrais azoté.
1.2.6. Conseils lors d'utilisation d'engrais
minéraux
L'application des petites doses successives plutôt que
les fortes doses, ceci afin d'éviter que les surplus non
consommés par les plantes ne soient emportés en profondeur par
l'eau des pluies. Les sols riches en humus et en argiles sont favorables
à appliquer les engrais car ils sont capables de fixer les sels
minéraux durant certains temps. Il est interdit de faire mélanger
des différents engrais chaque fois car leur combinaison n'est pas
toujours adéquate et certaines combinaisons peuvent même avoir des
effets néfastes sur les sols. L'utilisation d'engrais chimiques
commerciaux en cultures maraichères et fruitières n'est pas
facile et encore peu fréquente.
Les conditions à respecter pour en assurer
l'efficacité dans les cas de chaque plante, sont mal connues dans les
milieux tropicaux. A forte dose, l'engrais peut empoisonner ou simplement
bruler la plante cultivée. Les brûlures ont lieux lors que des
granules d'engrais se désolent en très grande quantité
contre les tissus des plantes. Une utilisation non adéquate d'engrais
peut être gaspilleuse. L'engrais chimique constitue aussi une nourriture
pour les micro- organismes des sols.
~ 16 ~
Parfois, ceux-ci sont activés au point de
minéralisation de la matière organique du sol avec une telle
rapidité qu'ils en détruisent la structure. Lorsqu'ils ne restent
plus des matières organiques, ses micro-organismes meurent et la vie du
sol s'arrête au détriment des plantes cultivées. La forte
dose ou l'engrais mal dosé affecte la santé des plantes et la
qualité des produits de récolte.
En alimentation humaine : les fruits, les feuilles, les
bulbes, et les racines (tubercules) produits à partir des fortes doses
d'engrais sont moins nourrissants et plus fragiles. Ils pourrissent plus
rapidement et parfois ont un goût particulier (Dupriez et De leener,
1987).
~ 17 ~
CHAPITRE 2. MILIEU, MATERIEL ET METHODES
2.1. MILIEU
L'essai a été réalisé dans la
Ville de Kenge, Commune de Mavula, quartier Epom, dans la parcelle
située au n°4 de l'Avenue ayant le même nom, province du
Kwango. La parcelle se situe non loin de l'ISP-Kenge (Ancien site), à
plus ou moins 100 m, en face du Bureau de la Sous-division de Kenge I.
2.1.1 Situation géographique
La Ville de Kenge est située à 275 km du
Sud-ouest de la ville de Kinshasa, la capitale de RDC, dans la province du
Kwango. Elle s'étend départ et d'autres de la rivière
WAMBA à l'Ouest et la rivière BAKALI à l'Est entre les
longitudes Est 16°5'17» (le point le plus à l'Ouest) et
19°58'15' (le point le plus à l'Est) et entre les latitudes Sud
4°21'10» (le point le plus au Nord) et 8°5'17» (le point le
plus au Sud) (Zenga et al., 2012).
2.1.2. Conditions climatiques et édaphiques
2.1.2.1. Climat
La province du Kwango en général et la Ville de
Kenge en particulier se situe entièrement dans la zone intertropicale.
Malgré les changements qui ont pu être observés depuis
quelques années, cette région a un climat qui appartient au type
AW3 selon la classification de Köppen avec une température moyenne
du mois le plus froid supérieur à 18°C. La saison de pluie
dure plus largement (du 15 Août au 15 Mai) et la saison sèche (3
mois sont déficitaires en eau).
La hauteur moyenne des précipitations dans la Ville de
Kenge est de plus ou moins 1600 mm tandis que les températures moyennes
mensuelles varient entre 25 et 28°C en saison pluvieuse et à
31° C en saison sèche (Bulot, 1963, cité par Zenga et
al., 2012).
~ 18 ~
2.1.2.2. Sol
Ce sont des sables et limons généralement de
teinte ocre souvent blanchis à la surface. Brown (1974) et Fresco (1984)
qualifient les sols de légers ou sablonneux très pauvres et
acides.
Quant à la géomorphologie, la Ville de Kenge
présente une topographie très irrégulière dans
l'ensemble. On rencontre un grand nombre de têtes d'érosions
presque de tous les côtés, lesquelles peuvent être dues non
seulement à la topographie du terrain, mais aussi à l'action
anthropique.
2.1.2.3. Hydrologie
Un réseau hydrographique plus ou moins dense avec ses
deux grandes rivières et leurs affluents. Les deux grandes
rivières qui coulent en suivant l'inclinaison Nord-Sud : la
rivière Wamba à l'Ouest et la rivière Bakali à
l'Est.
En dehors de ces deux grandes rivières, on peut citer
quelques affluents qui coulent dans les vallées profondes et qui
séparent certaines communes de la ville de Kenge : la source de Manioka
à l'Est, Yete et Mubu au Sud, Mbangi au Nord ; elles jettent leurs eaux
dans la rivière BAKALI, tandis que celles Bilengo et Susa à
l'Ouest les jettent dans la rivière Wamba (Zenga et al.,
ibidem).
2.1.2.4. Végétation
La végétation dominante est constituée de
deux physionomies caractéristiques :
· La forêt galerie constituée des
forêts claires par des arbres ayant une hauteur plus faible, lianes
divers et de Chromolaena ordorata qui s'entendent le long des cours
d'eau, cette dégradation de la forêt est principalement
anthropique logique, agricultures, feu etc. ;
· La savane herbeuse : dominée par les
espèces de la famille des poacées, tels que les Hyparrhenia
sp, le Panicum sp on y trouve aussi parsemées
çà et là quelques espèces ligneuses et arbustives
telles que Hymenocardia acida et Annona senegalensis. Cela
est dû souvent aux feux incontrôlés (Mwanza, 2000).
Les semences utilisées au cours de l'essai
étaient constituées des grains d'Hibiscus sabdariffa L
de couleur jaune-pâle (variété locale) que nous avons
achetées
~ 19 ~
2.1.2 Situations politico administrative
Jadis la cité de Kenge a été
fondée en 1954 et, le Statut de la Ville lui a été
conféré par le décret n°13/025 du13 juin 2013 qui la
subdivise en cinq Communes : Cinq mai, Manonga, Masikita, Mavula et Laurent
Désiré Kabila. Ces différentes Communes sont
subdivisées Administrativement en quartiers (Décret n°13/023
du 13 juin 2013 (Bureau de la Mairie 2019).
La Ville est le chef-lieu de la Province du Kwango
dirigée par le Maire de la Ville et son Adjoint. Les Communes ne sont
pas encore administrées par les Bourgmestres en dépit du fait que
les élections locales n'ont jamais été organisées.
Mais toutefois, les Quartiers sont dirigés par les chefs de quartier.
Cette Ville compte plus d'une d'ethnies dont Pelende, Yaka, Mbala, Suku, ...,
constituent les principales ethnies (Bureau de la Maire, idem).
2.1.3 Situation socio-économique
La ville de Kenge est caractérisée par une
pauvreté généralisée. La position de la ville (sur
l'axe routier Kinshasa, la nationale n°1) permet à la population
d'entreprendre des activités commerciales afin d'augmenter tant soit peu
leur niveau de revenus.
Cependant, la majorité de la population de la ville de
Kenge en général et celle du quartier Epom en particulier vit
essentiellement de l'agriculture. L'économie de la ville repose sur les
petits commerces et l'agriculture. Les principales cultures
réalisées sont le manioc, le maïs, l'arachide et les
légumes etc.
En plus de l'agriculture, la population de la ville de Kenge
s'intéresse à l'élevage de «case». Les
principales espèces animales domestiquées sont les volailles
(poule, dindon, canard, pintade et pigeon), les porcins, les caprins et les
ovins (Bureau de l'Agriculture pêche et élevage, 2019).
2.2. MATÉRIEL
2.2.1. Matériel biologique
Nous avons basé sur la méthode
expérimentale appuyée par la technique d'observation
participative.
~ 20 ~
au quartier Yete auprès d'un jardinier maraicher de la
Ville de Kenge. Pour se rendre compte de la qualité et la pureté
des semences, nous avons testé le pouvoir germinatif qui s'est
évalué à (86 %).
2.2.2. Matériel expérimental
Le fertilisant organique d'origine animale utilisé
pour notre expérimentation était les crottins des ovins
récoltés dans la Ville de Kenge auprès de quelques
éleveurs, tandis que le fertilisant minéral qui a servi
d'amendement était l'urée acheté à Kinshasa.
2.2.3. Autres matériels
Outre le matériel biologique et expérimental, nous
avons fait recours à un lot important des matériels, notamment
:
· La machette : nous a aidé à
débroussailler le terrain, à couper les sticks et les bambous
palmistes pour clôturer le terrain ;
· La houe : qui nous a servi au labour (10 cm de
profondeur) et la bèche pour le traçage des allées qui
séparaient les blocs ;
· Le râteau : pour enlever les débris des
végétaux afin de laisser le terrain propre et bien niveler ;
· L'arrosoir en plastique de 10 litres : nous a permis
d'arroser les parcelles pour rendre le sol humide ;
· Les piquets de 50 cm : qui nous ont permis à
délimiter les parcelles expérimentales ;
· Les piquets de 20 cm : pour signaler les lignes de semis
;
· Les étiquettes : nous ont servi à
l'identification de traitement selon les parcelles ;
· Le carnet et le stylo nous a servi au
prélèvement des données et de différentes
observations pendant l'expérimentation ;
· Le couteau : a servi pour arranger les lianes afin
d'entrelacer la parcelle et éviter le dérangement de
prédateurs (porcs, chèvres et poules) ;
· La ficelle : à faciliter d'arranger
l'alignement.
· Pied à coulisse : pour déterminer le
diamètre au collet des plants ;
· Balance digitale marque Portable electric scale : pour le
pesage des feuilles de l'oseille ;
· Mètre ruban : pour déterminer la longueur
des plants
2.3. MÉTHODES
~ 21 ~
2.3.1. Choix et préparation du terrain
Le terrain expérimental a été
installé ou situé à côté d'un point d'eau
(une borne fontaine de la Regideso) pour faciliter l'arrosage, d'autant plus
que notre essai s'est déroulé pendant le mois de Mars. Nous avons
procédé à la délimitation du terrain par la
méthode du triangle rectangle. Cette méthode a consisté
à matérialiser une ligne de base à partir de laquelle nous
avons déterminé les limites du champ où nous avons
planté les jalons en bois. Le site expérimental présente
les mêmes coordonnées géographiques de la Ville de Kenge
cité ci-haut.
La qualité du sol était fonction non seulement
des sels minéraux qu'il renferme, mais aussi de ses
caractéristiques physiques. Le labour nous a permis d'ameublir le sol
afin de faciliter la dispersion ou le mouvement des racines dans le sol, la
circulation de l'eau et de l'air. Le labour a été d'environ 25 cm
de profondeur. Nous avons délimité les parcelles de 1,20 m de
longueur et 1,20 m de largeur chacune à l'aide d'une corde et des
piquets.
Les travaux préparatoires ont consisté :
· Au débroussaillement ;
· Au labour à l'aide d'une houe, à une
profondeur de 10 cm de profondeur ;
· A la délimitation des blocs et parcelles
élémentaires, à l'aide d'un ruban et des piquets,
2.3.2. Dispositif expérimental
Dans le cas d'espèce, nous avons utilisé les
Blocs Complètement Randomisés (BCR), qui sont l'un des
dispositifs expérimentaux le plus largement utilisé en recherche
agronomique. Ce dispositif est particulièrement convenable pour les
expériences au champ où le nombre de traitement n'est pas large
et le terrain expérimental a un gardien de fertilité
prévisible. La caractéristique la plus distinctive du BCR est la
présence des blocs des dimensions égales dont chacun contient
tous les traitements (Malenda, 2018).
Le but premier de la disposition en blocs est de
réduire l'erreur expérimentale, en éliminant la
contribution des sources de variation au sein des parcelles
expérimentales. Ceci du fait que en groupant les unités
expérimentales au sein de blocs, de sorte que la
~ 22 ~
variabilité au sein de chaque bloc (variation
intragroupe ou intra blocs) est minimisée pendant que la
variabilité entre les blocs (variation intergroupe ou inter blocs) est
maximisée. La disposition en bloc devient plus effective quand le champ
expérimental est une variabilité prévisible (Malenda, 2018
; Loma, 2016).
Le dispositif expérimental (Figure 1) adopté
était celui en Blocs Complets Randomisés avec quatre traitements
répétés quatre fois. La superficie totale du champ
expérimental était de 49 m2 soit 1,20 m de longueur,
1,20 m de largeur et 1m de chacun de côté séparant la
superficie réelle utilisée pour la culture. Chaque parcelle
élémentaire avait une superficie de 1,44 m2 soit 1,20
m de longueur et 1,20 m de largeur. La distance séparant les blocs
était de 0,35 m et chacune de côté du champ
expérimental était séparée de 1m, soit une
superficie de 36 m2 pour la culture et 49 m2 pour la
superficie totale du champ expérimental. Elle avait la forme d'un
carré.
Il y avait 4 rangées séparées de 0,35 m
et 4 lignes, distantes entre elles et chaque rangée était
divisée en quatre parcelles séparées de 0,35 m
d'intervalle. Les lignes étaient séparées de 35 cm. La
bordure extérieure de la parcelle expérimentale était de
1m de tous les côtés pour la protection.
7 m
7 m
Figure 1. Dispositif expérimental en
carré latin
~ 23 ~
Légende :
T0 : Parcelles sans engrais (Témoins) ;
T1 : Engrais simple (l'urée en raison de 8 g dans 10 l
d'eau) ;
T2 : Engrais organique (crottins des ovins en raison de 4
kg/m2) ;
T3 : Combinaison urée et crottins des ovins (4 kg
/m2 pour les crottins et 8 g de
l'urée dans 10 l d'eau)
;
R1 : Première répétition ;
R2 : Deuxième répétition ;
R3 : Troisième répétition ;
R4 : Quatrième répétition.
2.3.3. Ouverture du champ
Le terrain qui a abrité l'essai était
colonisé par des espèces végétales suivantes :
Paspalum
sp. et Chromolaena odorata.
Nous avons procédé à l'élimination des herbes,
suivie du nettoyage du terrain qui a consisté à enlever les
herbes coupées et à les entasser puis les mettre en dehors du
champ.
2.3.4. Semis et transplantation
Le semis direct des graines est intervenu au mois de Mars
2020, après 17 jours après amendement en fumure organique
d'origine animale (crottins) et minérale. Sur les 16 parcelles, 4 ont
bénéficié de l'amendement organique (crottins d'ovins), 4
de l'amendement minérale (urée), 4 ont subi un traitement
mélange de l'urée et crottins, et les 4 autres parcelles n'ont
pas subi un traitement approprié (Témoins).
Deux semaines après amendement, nous avons semé
les graines d'oseille en respectant les écartements de 20 x 20 cm en
raison de 3 graines par poquet avec l'idée de démarier à 1
plant par poquet. C'est-à-dire que les graines étaient
séparées de 20 cm, dans la ligne et les lignes étaient
distantes de 20 cm ; mais aussi une distance de 20 cm de chaque bord a
été laissée pour protéger les plants contre les
effets de bordure.
La densité d'une parcelle était de 50 plants,
soit une densité totale évaluée à 600 pieds. Il
convient de préciser que les graines semées ont été
trempées dans l'eau tiède pendant 24 heures pour faciliter leur
germination, puis semées en sillon à une profondeur
inférieure à 3 cm.
Les données obtenues lors de l'expérimentation ont
été analysées selon la procédure de l'analyse de
variance (ANOVA) au seuil de probabilité de 5 %. Le test de
~ 24 ~
2.3.5. Soins culturaux
Les soins culturaux ont consisté à des
différentes rondes sarclo-binages pour toutes les parcelles. Les
principaux soins d'entretien ont consisté :
· Au Regarnissage des vides après 14 jours soit deux
semaines après le semis ;
· A l'Arrosage à raison de 10 litres d'eau par
parcelle avec une fréquence de deux fois par jour cela dépendait
aussi du besoin en eau selon le stade végétatif et la
période ;
· Sarclo-binage : pratiqué quatre fois pendant le
cycle végétatif de la culture. Le but est de remuer la terre en
cassant la formation de croûte pour faciliter l'aération et la
perméabilité du sol en eau.
2.3.6. Récolte
La récolte manuelle a eu lieu au moins de Mai, soit 45
jours après semis. Elle a constitué à l'arrachage complet
des plants.
2.3.7. Paramètres ou variables à observer
Les variables observées sont relatives d'une part aux
paramètres de croissance et d'autre part à celle de la
production.
2.3.7.1. Paramètres végétatifs ou
phénologiques
Il s'agit du taux de levée ou de germination, qui a
été évalué une semaine après le semis, la
hauteur de plants et le diamètre au collet de tiges était
mesuré à la récolte à l'aide d'un pied à
coulisse.
2.3.7.2. Paramètres de production ou de
croissance
Il s'agit du nombre de branches par pied compté au
moment de la récolte, le poids parcellaire évalué au
moment de la récolte à l'aide d'une balance digitale de marque
portable electric scale, et le rendement estimatif calculé en ramenant
la production parcellaire en hectare.
2.4. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNÉES
~ 25 ~
la plus petite différence significative (Dpds) a
été utilisé pour la comparaison des moyennes des
traitements.
~ 26 ~
CHAPITRE 3. PRESENTATION, INTERPRETATION
ET
DISCUSSION DES RESULTATS
Les données collectées au cours de cette
étude et analysées sont présentées dans les
tableaux ci-dessous. Ces données sont calculées sur base des
formules reprises au chapitre 2 du présent travail.
3.1. PARAMETRES VEGETATIFS
Les paramètres végétatifs
évalués sont le taux de levée, qui a été
évalué une semaine après le semis, et la hauteur des
plants, le diamètre au collet des tiges et la surface foliaire ont
été mesuré à la récolte (47 jours
après semi).
3.1.1. Taux de levée
Le taux moyen de levée le plus élevé
était de 95 % dans les parcelles traitées avec l'urée (T1)
suivi des plants des parcelles fertilisées avec les crottins des ovins,
soit 85,56 %. Les parcelles non fertilisées (T0) et celles
fertilisées avec le mélange Urée et crottins des ovins ont
donné des moyennes respectivement de 60,67 et 70 %.
3.1.2. Hauteur Moyenne des Plants
La hauteur moyenne des pieds a été
prélevée 47 jours après semis. Il a été
question de considérer les pieds intérieurs après avoir
éliminés les effets de bordure qui influenceraient les
résultats.
Tableau 2. Analyse de la variance de la hauteur des
plants (ANOVA 1)
Source de la variance
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
FC
|
F théor (5%)
|
Bloc
|
3
|
50975,2
|
16991,7
|
0,9
|
3,86
|
Traitement
|
3
|
302750
|
100916,6
|
5,46
|
3,86
|
Erreur
|
9
|
166144,2
|
18460
|
|
|
Total
|
15
|
519869,4
|
|
|
|
? ddl : degré de liberté
? SCE : Somme de carré erreur ? CM : Carré
moyen
~ 27 ~
Il ressort que les données contenues dans ce tableau,
la valeur F.cal. des blocs (0,9) est inférieur (3,86) au seuil de
probabilité de 5 %. Ce qui veut dire que la différence est non
significative pour les blocs ; tandis que pour les traitements, la
différence est significative au seuil de probabilité de 5 % soit
5,46.
En d'autres termes, les fertilisants utilisés ont
influencé la croissance en hauteur des plants de notre essai au niveau
de traitements.
3.1.3. Diamètre au collet
La mesure du développement diamétral de plants
au collet a donné les résultats présentés dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 3. Analyse de la variance du diamètre au
collet (ANOVA 2)
Source de la variance
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
FC
|
F théor (5%)
|
Bloc
|
3
|
2,40
|
0,8
|
0,01
|
3,86
|
Traitement
|
3
|
11,52
|
3,84
|
0,06
|
3,86
|
Erreur
|
9
|
551,73
|
61,3
|
|
|
Total
|
15
|
565,73
|
|
|
|
Nous pouvons lire dans ce tableau d'ANOVA que le F.Cal. est
inférieur au seuil de probabilité de 5 %, c'est-à-dire la
valeur est non significative aux blocs (0,01) et aux traitements (0,06), ainsi
donc H0 a été acceptée.
Les résultats se sont avérés identiques
c'est-à-dire la différence est non significative. Les
fertilisants utilisés dans les blocs et les traitements n'ont pas
influencé le diamètre au collet des plants de l'oseille.
3.1.4. Surface foliaire
L'étude de la surface foliaire avait pour objet de
justifier dans une certaine mesure le niveau du rendement. Nous avons d'abord
mesuré la plus grande longueur (L) et la plus grande largeur (l) des
feuilles, puis nous avons déterminé le Facteur Correctif (F.C).
Le facteur correctif a été obtenu à l'aide de 10 feuilles
récoltées au hasard dans le champ, ce qui nous a permis de
déterminer la Surface Réelle (S.R.) à l'aide du papier
millimètre et la Surface Estimée (S.E.= L X l).
~ 28 ~
Le rapport de la surface réelle est celle estimée a
donné le facteur correctif (F.C = S.R/S.E).
Tableau 4. Analyse de la variance de la surface foliaire
(ANOVA 4)
Source de la variance
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
FC
|
F théor (5%)
|
Bloc
|
3
|
17,6
|
5,86
|
0,00
|
3,86
|
Traitement
|
3
|
903,3
|
301,1
|
0,11
|
3,86
|
Erreur
|
9
|
22681
|
2520,1
|
|
|
Total
|
15
|
23601,9
|
|
|
|
L'ANOVA du tableau ci-haut renseigne que FCal. est
inférieur à F Théor., et donc, l'hypothèse nulle
était confirmée. Les résultats trouvés montrent que
les fertilisants appliqués n'avaient pas une différence
significative aussi bien au niveau des blocs que des traitements dans notre
champ expérimental.
3. 2. PARAMETRE DE PRODUCTION
3.2.1. Ramification moyenne des plants
Les données récoltées sur la ramification
moyenne des plants consistaient au comptage de nombre des branches se
développant dans un plant présentées dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 5. Analyse de la variance de nombre des feuilles
par pied (ANOVA 3)
Source de la variance
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
FC
|
F théor (5%)
|
Bloc
|
3
|
260,9
|
86,9
|
0,08
|
3,86
|
Traitement
|
3
|
423
|
141
|
0,14
|
3,86
|
Erreur
|
9
|
8803,8
|
978,2
|
|
|
Total
|
15
|
9487,7
|
|
|
|
L'ANOVA de ce tableau renseigne que le H0 est acceptée,
F.Th. est supérieur à F. calculé. Cela explique qu'il n'y
a pas une différence significative tant au niveau de blocs qu'au niveau
de traitements.
~ 29 ~
3.2.2. Poids moyen des feuilles par parcelle en Kg
Cette opération consiste au pesage des feuilles
récoltées par parcelle Tableau 6. Analyse de la variance
sur le poids moyen des feuilles par parcelle en kg
Source de la variance
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
FC
|
F théor (5%)
|
Bloc
|
3
|
525
|
175
|
0,008
|
3,86
|
Traitement
|
3
|
31044,7
|
10348,2
|
0,51
|
3,86
|
Erreur
|
9
|
180926,2
|
20102,9
|
|
|
Total
|
15
|
212495,9
|
|
|
|
Par rapport au poids moyen des feuilles par parcelle, les
valeurs calculées des blocs et des traitements étaient
inférieures à la valeur du
F.théor. au seuil de5 %. Tandis
que les fertilisants appliqués pour les traitements démontrent
une valeur supérieure par rapport aux blocs.
3.2.3. Rendement total du champ expérimental
Les rendements en feuilles d'oseilles dans les
différentes parcelles sont repris dans le tableau suivant :
Tableau 7. Rendements en feuilles d'oseilles dans les
différentes parcelles
Poids
|
T0
|
T1
|
T2
|
T3
|
Total
|
En gr/m2
|
100
|
290
|
470
|
480
|
2240
|
En Kg/m2
|
0,100
|
0,290
|
0,470
|
0,480
|
1,34
|
En T/ha
|
1
|
2,90
|
4,70
|
4,80
|
13,40
|
Les effets bénéfiques déjà
signalés des fertilisants minéral et organique sont certainement
à la base de bon résultats obtenus dans les traitements T1, T2 et
T3 par rapport au T0 qui n'a pas bénéficié du fertilisant.
Comme le démontre le tableau ci-haut, le rendement obtenu après
nos analyses dans l'essai expérimental est de 1,34 kg comme moyenne pour
les 4 traitements dans un champ de 49 m2. Cela démontre
à suffisance que les parcelles ayant subi un mélange
d'urée et crottins des ovins (T3) ont donné un rendement
supérieur à 0,480 kg/m2 suivi de celles
amendées avec les crottins des ovins 0,470 kg/m2 (T2) ; les
parcelles traitées avec l'urée reviennent à la
troisième position avec 0,290 kg/m2 (T1) et 0,100 kg pour les
parcelles qui n'ont pas bénéficiées les fertilisants
(T0).
~ 30 ~
DISCUSSIONS
La croissance et la production de l'oseille (Hibiscus
sabdarifa) au niveau des parcelles fertilisées avec l'urée
mélangée aux crottins des ovins (T3) étaient nettement
élevées que celles des parcelles sans fertilisation organique
(T0). En fertilisant le sol avec les crottins des ovins, cela augmente la
capacité nutritionnelle du sol la matière organique après
décomposition, comme le souligne Sylvia et al., 2005
cité par Tougma (2006), la communauté microbienne
décompose les matières organiques en matières
minérales assimilables par la plante.
Les traitements T1 et T2 appliqués
séparément n'ont pas eu une influence significative par rapport
au T3 sur les paramètres de la croissance et de production. Ces
résultats confirment également ceux de Kimuni et al.
(2014) dont l'effet du traitement « le moins sans engrais » ont
donné les productions les plus faibles à la récolte de
Cymbopogon citratus.
La combinaison de l'urée et les crottins des ovins (T3)
ont donné des rendements meilleurs, cela a été
constaté aussi par Kimuni et al. (2014) sur l'effet du
traitement « Fumier + dolomie » sur les rendements en biomasse et en
huile de Cymbopogon citratus.
Parallèlement, les résultats obtenus sur le
rendement ont montré la même tendance que celle des
paramètres végétatifs : des faibles rendements sur les
sols témoins, l'augmentation des rendements en fonction de la
combinaison entre les fertilisants minéral (urée) et organique
(crottins des ovins).
Pour les traitements à base des fertilisants, les
résultats s'expliquent par le fait que le niveau de la matière
organique du sol reste le facteur important pour le maintien de la
fertilité dans le sol.
~ 31 ~
CONCLUSION
La présente étude avait pour objectif
d'évaluer les effets de l'urée et de crottins des ovins sur la
production l'Hibiscus sabdarifa dans les conditions
agro-écologiques de Kenge. En d'autre terme, ce travail cherchait
à connaitre l'influence de ces fertilisants, sur les paramètres
végétatifs et de production de l'oseille. Les résultats
obtenus sur terrain ont montré des différences significatives au
seuil de probabilité de 5 % entre les traitements sur l'un des
paramètres de croissance (hauteur de plants).
Le dispositif expérimental adopté était
en Blocs Complets Randomisés comportaient 4 traitements
répétés 4 fois. Les résultats de l'essai ont
révélé que l'utilisation du mélange l'urée
et les crottins des ovins, n'a influencé significativement que le
rendement parmi les paramètres de production observés, soit un
rendement moyen de 4,80 tonnes à l'hectare. Par contre, les parcelles
traitées avec les crottins des ovins et de l'urée ont
enregistré respectivement (4,70 t/ha) et (2,90 t/ha). Le témoin a
donné le rendement les plus faible de 1 t/ha.
Au regard des résultats obtenus, le mélange des
crottins des ovins et de l'urée (T3), peut être retenu comme
traitement idéal dans le contexte de notre étude. Mais compte
tenu de difficulté d'accès de l'urée par les
maraîchers et de son prix onéreux sur le marché, nous
proposons l'utilisation des crottins des ovins pour la culture de l'oseille.
Toutefois, des études ultérieures peuvent se
poursuivre pour évaluer la combinaison de différents fertilisants
(organiques et minéraux) mais aussi sur leurs doses optimales dans les
conditions de la zone d'étude afin de maximiser le rendement et de tirer
des conclusions appropriées sur la production en feuilles de
l'oseille.
~ 32 ~
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGES
1. Anonyme, 2002. Mémento de l'agronome,
Ministère des Affaires étrangères, Paris, 1691 p.
2. Anonyme, 2006. Mémento de l'agronome,
Ministère des Affaires étrangères, Paris, 1691 p.
3. Brown J.H., 1974. L'agriculture au Zaïre sur le sol
léger, équipe des conseillers d'Oxfam.
4. Dupriez H. et DE Leener P., 1987. Jardin et Vergers
d'Afrique, Nivelles (Belgique), Terre et vie, 354 p.
5. FAO, 2008. Etat de la sécurité alimentaire
dans le monde, 60 p.
6. FAO/IFA, (2003). Les engrais et leurs applications.
Précis à l'usage des agents de vulgarisation agricole.
Quatrième édition, FAO, Rome, 77 p.
7. Goffaux J., 1990. L'avenir alimentaire du tiers monde
bilan et perspectives. Ed. Centre de Recherche Pédagogique, Kinshasa.
8. Javed N., Gowen S.R., Inam-UL-Haq M., Abdullah K. and
Shahina F., 2007. Systemic and persistent effect of Tephrosiaindica
formulations against root-knot nematodes, Meloidogynejavanicaand their storage
life. Crop Prot., 26, pp. 911916.
9. Schippers R., 2004. Légumes Africains
indigènes, présentation des espèces culturales, éd.
Magrat publischers, CTA, Pays-Bas, 482 p.
10. Sterels G. M.C., 1990. Légumes traditionnels des
Cameroun. Une étude agro botanique, Wageningen, Pays-Bas, Wageningen
agricultural University papers n° 90, 1, 262 p.
11. Zenga K., Omasombo TS., Leonard G., M'pene NG., Zana E.,
Simons E, Krawczyk J. et Laghmouch M., 2012. Kwango : le pays des Bana Lunda,
éd. Le Cri, Musée Royal de l'Afrique centrale, Tervuren,
Belgique, 455 p.
NOTES DE COURS
1. Loma T. 2016. Cours de principes d'expérimentation
agricole et notion de biométrie, 1ère licence PDC, ISP Kikwit.
~ 33 ~
2. Malenda K., 2018. Notes de cours d'expérimentation
agricole, Département des Sciences Agronomiques et
Vétérinaires, ISP-Kenge, Première licence,
inédit.
3. Minengu J., 2015. Notes de cours de fertilisation, premier
grade Phytotechnie, Université de Kikwit, inédit
4. Ndamba N., 2018, Cours de Phytopharmacie, L1 PDC,
ISP-Kenge.
5. Ndona, 2017. Notes de cours de Culture maraichères,
premier grade Phytotechnie, Université de Kikwit, inédit
MEMOIRES
1. Kihosa B., 2013. Cours de phytotechnie
générale, G3 UNIKIK, inédit.
2. Kimuni et al., 2014. Effets de doses croissantes
des composts de fumiers de poules sur le rendement de chou de chine
(Brassica chinensis L) installé sur un sol acide de Lubumbashi,
RD Congo. Mémoire.
3. Mwanza M, 2000. La carbonisation et production du charbon
de bois à Kenge, inédit, TFC, ISEA-Kenge.
4. Tougma W., 2006. Effets de la fertilisation organique et
minérale sur la production en biomasse et en huile essentielle de la
citronnelle (Cymbopogon citratus) (D.C) STAPF dans la région de
cascades (Ouest du Burkina-Faso) Mémoire, 2006, Université
Polytechnique de Dialasso
RAPPORTS
1. Anonyme, 2012. Monographie de la province de Bandundu,
inédit, 249 p.
2. Anonyme, 2018. Archives Bureau de l'Agriculture
pêche et élevage de la ville de Kenge
3. Anonyme, 2019. Archives Bureau de Mairie de la ville de
Kenge.
WEBOGRAPHIE
http://www.internaute.com
http://www.agri-viaur.com
~ 34 ~
ANNEXE
Balance : Digital
Marque : Portable Electric Scale
~ 35 ~
~ 36 ~
4 jours de germination
Arrosage
~ 37 ~
Feuilles attaquées par les insectes
Binages des parcelles
Identification des insectes ravageurs
~ 38 ~
Prélèvement des données
Récolte de l'oseille
emballée dans
les
sachets
~ 39 ~
Tableau 8. Hauteur des plants
Traitement
|
Bloc ou répétition
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
Y t
|
>. yt
|
T0
|
18 ,3
|
17,4
|
17,8
|
18,4
|
71,9
|
516,61
|
T1
|
63,3
|
55,3
|
54,5
|
48
|
219,1
|
48004,81
|
T2
|
48,5
|
52,3
|
58,
|
57,3
|
216,1
|
46699,21
|
T1 et T2
|
60,1
|
57,5
|
55,8
|
58,3
|
231,7
|
53684,89
|
Yt bloc
|
190,2
|
182,5
|
186,1
|
182
|
738,8
|
-
|
>. Ytbloc
|
36176
|
33306,3
|
34633
|
33124
|
-
|
153558,52
|
Légende :
TO =Témoin ;
T1 = Traitement à base de l'Urée ;
T2 = Traitement à base de Crottin ;
T1 et T2 = Incorporation de l'urée et crottin ;
R1 = Première répétition ;
R2 = Deuxième répétition ;
R3 = Troisième répétition ;
R4 = Quatrième répétition ;
T3 = Traitement
Yt bloc = Total traitements bloc;
>. yt = Sommation total des traitements ;
>. y bloc = Sommation total traitements bloc.
~ 40 ~
Tableau 9. Diamètre moyen des pieds
Traitement
|
Bloc ou répétition
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
E ytT0
|
R4
|
yt
|
|
|
2,15
|
1,8
|
2,1
|
2,9
|
8,95
|
80,1025
|
T1
|
3,2
|
3
|
2,8
|
3
|
12
|
144
|
T2
|
3,2
|
3,3
|
3,2
|
3
|
12,7
|
161,29
|
T1etT2
|
4
|
4,2
|
4,7
|
5,4
|
18,3
|
334,89
|
Yt bloc
|
12,55
|
12,3
|
12,8
|
14,3
|
51,93
|
-
|
E y bloc
|
157,5
|
151,29
|
151,29
|
204,49
|
-
|
720,2825
|
Légende :
TO = Témoin ;
T1 = Traitement à base de l'Urée ;
T2 = Traitement à base de Crottin ;
T1 et T2 = incorporation de l'urée et crottin ;
R1 = Première répétition ;
R2 = Deuxième répétition ;
R3 = Troisième répétition ;
R4 = Quatrième répétition ;
T3 = Traitement
Y t bloc = Total traitements bloc ;
E yt = Sommation total des traitements ;
E y bloc = Sommation total traitements bloc.
~ 41 ~
Tableau 10. Surface foliaire
Traitement
|
Bloc ou répétition
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
yt
|
E yt
|
T0
|
6,8
|
7,7
|
8
|
9,9
|
32,4
|
1049,76
|
T1
|
13,7
|
24,5
|
18
|
19,5
|
75,7
|
5730,49
|
T2
|
34,4
|
27,4
|
22
|
26
|
109,8
|
12056,04
|
T1 et T2
|
26
|
26
|
26
|
23
|
101
|
10201
|
Yt bloc
|
80,9
|
85,6
|
74
|
78,4
|
318,9
|
-
|
E y bloc
|
6544,81
|
7327,36
|
5476
|
6146,58
|
-
|
29037,29
|
Légende :
TO = Témoin ;
T1 = Traitement à base de l'Urée ;
T2 = Traitement à base de Crottin ;
T1 et T2 = incorporation de l'urée et crottin ;
R1 = Première répétition ;
R2 = Deuxième répétition ;
R3 = Troisième répétition ;
R4 = Quatrième répétition ;
Y t bloc = Total traitements bloc ;
E yt = Sommation total des traitements ;
E y bloc = Sommation total traitements bloc.
~ 42 ~
PARAMÈTRES DE PRODUCTIONS
Tableau 11. Nombres des feuilles par pieds
Traitement
|
Bloc ou répétition
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
Y t
|
> yt
|
T0
|
52,75
|
55,5
|
32
|
39
|
179,25
|
32130,56
|
T1
|
58
|
125,5
|
85,25
|
78,5
|
347,25
|
120582,56
|
T2
|
141
|
87,5
|
144,5
|
146,25
|
519,25
|
269620,56
|
T1etT2
|
146,75
|
135,5
|
132
|
135,25
|
549,5
|
301950,25
|
Yt bloc
|
398,5
|
404
|
393,75
|
399
|
1595,25
|
-
|
> ytbloc
|
158802,25
|
163216
|
155039,06
|
159201
|
-
|
724283,93
|
Tableau 12. Ramification moyen des pieds
Traitement
|
BLOC OU REPETITION
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
yt
|
> yt
|
T0
|
7,5
|
5,3
|
7,3
|
5,5
|
16,3
|
265,69
|
T1
|
13,8
|
14
|
13,3
|
13,8
|
54,9
|
3014,01
|
T2
|
15
|
15,3
|
15,8
|
19,3
|
65,4
|
4277,16
|
T1etT2
|
16
|
17,5
|
17,3
|
16,5
|
67,3
|
4529,29
|
Yt bloc
|
52,1
|
52,1
|
53,7
|
55,1
|
203,9
|
-
|
> ytbloc
|
2735,29
|
2714,41
|
2883,69
|
3036,01
|
-
|
12086,15
|
~ 43 ~
Tableau 13. Poids moyen des feuilles par
parcelle/kg
Traitement
|
Bloc ou répétition
|
Total traitement
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
Y t
|
> yt
|
T0
|
35
|
25
|
20
|
20
|
100
|
10000
|
T1
|
55
|
55
|
95
|
55
|
290
|
84100
|
T2
|
95
|
115
|
140
|
120
|
470
|
220900
|
T1etT2
|
125
|
115
|
115
|
125
|
480
|
230400
|
Yt bloc
|
310
|
340
|
370
|
320
|
1340
|
-
|
> ytbloc
|
96100
|
115600
|
136900
|
102400
|
-
|
324720,9
|
Légende :
TO = Témoin ;
T1 = Traitement à base de l'Urée ;
T2 = Traitement à base de Crottin ;
T1 et T2 = incorporation de l'urée et crottin ;
R1 = Première répétition ;
R2 = Deuxième répétition ;
R3 = Troisième répétition ;
R4 = Quatrième répétition ;
Y t bloc = Total traitements bloc ;
> yt = Sommation total des traitements ;
> y bloc = Sommation total traitements bloc.