Conclusion partielle
Cette troisième partie nous a permis de partir de la
composition d'une biocénose pour dégager les enjeux bibliques et
sociaux de la sauvegarde de la nature. Nous avons dégagé quelques
défis pour le missionnaire en matière de protection de la nature
sur les plans spirituel, économique et éthique, pour boucler par
quelques propositions pour une lutte multidimensionnelle contre la crise
écologique par l'EEC. Ici nous avons pensé qu'il faut, pour une
lutte profonde et un apport sérieux de la part de l'EEC, repenser la
commission chargée de cette dimension. Tout laisse croire que la
commission chargée de la justice, la paix et la sauvegarde de la nature
dans l'EEC est un vase vide.
CONCLUSION GENERALE
Parvenus au terme de notre travail, nous constatons que pour
trouver l'énergie et l'intelligence créatrice nécessaire
pour répondre aux défis d'une époque aussi troublée
que la nôtre, il faut une conscience nouvelle. Le défi de prendre
soin de l'environnement, notre héritage commun est une
responsabilité collective et universelle de toute l'humanité,
chrétien y compris ceux de l'EEC. Cette responsabilité n'est pas
seulement pour le présent mais également pour protéger
l'intérêt des générations futures. Il nous incombe
en tant qu'individus, Eglise, communautés, Etats à une dimension
internationale. Toutes les parties prenantes doivent s'impliquer. Mais pour y
arriver, il faudrait d'abord une étincelle pour que naisse une vraie
passion à la hauteur de la gravité des enjeux. Et c'est bien ce
qui manque à une époque qui préfère le plus souvent
la tiédeur, la légèreté frivole, l'évasion
ludique et la dérision. Le chrétien doit comprendre que
protéger l'environnement, c'est protéger sa source de nourriture
et d'eau potable car tout ce que nous mangeons et buvons provient de la nature.
Or toute pollution finit par se retrouver un jour sur nos tables, dans l'eau
que nous buvons ou dans ce que nous mangeons. Et ces polluants nous feront
développer des maladies ou des malformations.
Notre interpellation, c'est que l'EEC utilise tous les moyens
possibles et raisonnables pour que la nature produise une eau et une
nourriture saines et en quantité suffisante. Pour cela, nous devons
éviter de polluer les sols et les mers. Nous devons éviter de
rejeter sans précaution ou répandre des produits chimiques
à l'excès. La protection de l'environnement entraine la
préservation de la qualité de l'air que nous respirons ; quand
nous savons aussi que l'air est absolument indispensable à notre survie.
L'air nous apporte l'oxygène, carburant de nos cellules. A chaque
inspiration, nous inhalons les gaz et les particules qui se trouvent dans
l'atmosphère. Certains de ces gaz et particules sont nocifs pour notre
organisme. A chaque inspiration, nous absorbons donc un peu de poison. Respirer
met alors notre santé en danger et nous rend malades. Alors que respirer
devrait seulement nous maintenir en vie. L'EEC dans sa mission doit exhorter
ses fidèles et autres occupants de la nature à ne pas polluer
notre atmosphère. Nous ne devons pas y rejeter des gaz nocifs ou des
particules dangereuses pour la vie car protéger la qualité de
l'air, c'est préserver la santé et donc l'avenir de
l'humanité. L'EEC est appelée dans sa mission à conserver
le climat que nous connaissons car notre monde et la société ont
des modes de vie adaptés au climat actuel. Si le climat change, nos
sociétés n'y seront pas adaptées. Certaines régions
subiront de graves désordres. Selon les endroits du monde, on assistera
à une montée des eaux, à des sécheresses, des
inondations à répétition, des tempêtes violentes,
etc. Ces cataclysmes feront fuir les populations ou les décimeront. Les
populations devront se déplacer ou changer de mode de vie. Des conflits
éclateront pour la vie dans les régions
épargnées.
La flore et la faune évolueront avec la modification du
climat. Certaines plantes ne seront plus adaptées. L'agriculture locale
en sera affectée. Des parasites s'étendront dans de nouvelles
régions, propageant des maladies pour l'homme, les plantes et les
animaux. La nature n'aura pas le temps de s'adapter. L'équilibre actuel
sera bouleversé. Nous devons donc comme chrétien, limiter notre
impact sur le climat en réduisant nos rejets de gaz à effet de
serre. Car nos rejets atmosphériques accentuent l'effet de serre
naturel, qui contribue à chauffer notre planète. Pour cela, il
faut notamment veiller à limiter notre consommation d'énergie.
L'EEC doit veiller à ne pas détériorer le climat, ceci
aiderait à préserver l'équilibre fragile de la Terre et
donc l'avenir de l'humanité.
L'EEC comme Eglise en mission doit prendre au sérieux
l'aspect écologique ceci en préservant la biodiversité.
Toutes les espèces doivent être respectées et
préservées, pour la seule raison qu'elles sont la création
de DIEU, comme l'homme et pour éviter de rompre la chaine alimentaire.il
faut aussi signaler que toutes les espèces sont aussi nécessaires
à la survie et à l'avenir de l'homme. Les plantes et les animaux
peuvent contribuer à notre santé. Car c'est parmi les
espèces sauvages, parfois encore inconnues, que l'homme a
découvert ou découvrira encore des médicaments. Ce sont
aussi ces espèces sauvages qui peuvent aider notre agriculture. Elles
peuvent aider à améliorer le rendement ou la résistance
aux maladies de nos plantations ou de nos élevages. La nature est une
source de découvertes futures et de solutions à nos
problèmes. Il serait suicidaire de détruire tout cela avant
d'avoir pu en bénéficier.
Nous devons empêcher la destruction des espaces
naturels. L'EEC se doit de militer pour la protection des espèces en
danger car cela va permettre de sauvegarder un réservoir de solutions
futures à nos problèmes.
Nous devons prendre conscience et faire prendre conscience
à chacun de l'importance de protéger l'environnement. Car
protéger l'environnement, c'est protéger l'humanité et
permettre qu'elle survive. L'homme ne vit pas tout seul et isolé. Il vit
dans un environnement dont il est totalement dépendant.
Vivre dans des villes, entourées de technologie, nous
le fait souvent oublier. Mais si nous détériorons notre
environnement, celui-ci nous rappellera vite notre dépendance à
son égard. C'est pourquoi L'EEC doit également intégrer
dans le culte les questions du changement climatique, de justice, de
responsabilité et de spiritualité écologique.
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