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Agriculture et contribution à  la croissance économique de la rdc


par Pascal BEYA
Université Officielle de Mbujimayi - Sciences économiques et de gestion  2019
  

Disponible en mode multipage

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« Quelle qu'en soit la crise socio-politico-économique, aucun pays responsable ne peut compter, pour son alimentation, exclusivement sur les denrées produites hors de ses frontières, et son développement ne viendra jamais d'un autre pays si ce n'est que par le travail acharné, la conscience, la volonté, la détermination, le changement de mentalité de son peuple, car le travail assure l'indépendance »

Willy MOUSSA MUKOKO

EPIGRAPHE

DEDICACE

A toi l'éternel Dieu tout-puissant, pour nous avoir fait grâce et nous protéger tout au long des nos études académique en sciences économique et de gestion. Que l'honneur et la gloire te reviennent dans les siècles des siècles!

A vous mes très chers parents Ambroise KANYINDA et Sylvie MWANZA, pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos premières priorités. Que cette oeuvre fasse une fois de plus votre honneur et votre fierté. Que Dieu vous bénisse, qu'il vous comble de grâce, de bonheur et vous accorde une longue vie. Merci d'avoir achevé l'engagement que vous aviez pris.

Hommage à vous !

REMERCIEMENTS

Le bon sens déclare : «  on ne peut pas broyer l'os avec une seul dent ».

L'achèvement de ce travail est l'oeuvre de plusieurs personnes qui, à différents niveaux, ont mis la main à la pâte tout au long de la lente gestation de ce travail.

Nos remerciements s'adressent :

- Prioritairement à l'éternel Dieu tout-puissant pour nous avoir accordé le souffle de vie et la force afin que nous tenions jusqu'au bout de ce travail.

- Aux parents Ambroise KANYINDA et Sylvie MWANZA qui ont accordé une grande importance a mon éducation et à maa formation.

- Au professeur Raymond TSHIMANGA MULANGALA qui, en dépit des se multiples occupations, a bien voulu diriger ce mémoire et également au chef de travaux John MBUYI KAMUENA, qui est resté pour nous plus qu'un rapporteur.

Nous exprimons notre reconnaissance à l'endroit de tous les enseignants de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université Officielle de Mbujimayi pour leurs connaissance scientifique nous fournies, qui se sont révélées importantes dans l'élaboration de ce travail.

Les mêmes sentiments s'adressent à nos amis et camarade avec qui nous avons vécu sur le campus de l'UOM durant ces longues années d'études dans l'apprentissage des sciences économiques, Bruno KASONGA, Christian NGANDU, Justin MUKENDI, Nathan CIBOLA, Trésor BEYA, Fidel ELUMBA, Christian MULUMBA, Justine BATANGILA, Esther KAMUANYA. Que ceux dont leurs noms ne figurent pas ici ne se sentent pas oubliés.

LISTE DES ABREVAITIONS

BCC : Banque Centrale du Congo

INERA : Institut National d'Etudes et des Recherches Agricoles

NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

RDC : République Démocratique du Congo

RDPA : Revue diagnostiques des Dépenses publiques de base du secteur Agricole et Rural

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VAR : Vecteur Auto Régressif

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Figure 1 : Carte de la RDC

Figure n°2 : Taux de croissance de la production agricole totale

Tableau 1. Présentation des données relatives au PIB et aux secteurs d'activités(en millions de CDF)

Tableau n°2 : Différentes productions du secteur agricole(en milliers de tonnes)

Tableau n°3 : Corrélations

Tableau n°4 : Analyse de la variance ANOVA

Tableau n°5 : Régression statistique

Tableau n°6 : Détermination de la part des secteurs d'activités dans le PIB

Tableau n°7 : Diagnostics de colinéarité

Tableau n°8 : Tests de normalité

Tableau n°9 : Evolution de la part du Budget exécutif en faveur du secteur agricole et rural

Tableau n°10 : Evolution des dépenses publiques dans la recherche agricole (en milliard de Fc) en % des dépenses effectives

AVANT -PROPOS

L'université officielle de Mbujimayi est un établissement de formation de la ville de Mbujimayi. Elle a pour objectif la formation des cadres dans différentes filières et offre deux cycles de formation, dont le premier cycle (cycle de graduat) et le deuxième cycle (cycle de licence).

La fin de formation à l''UOM est sanctionnée, pour le deuxième cycle, par le diplôme de licence. Dans le but de juger de l'efficience de ladite formation, les dispositions académiques astreignent chaque étudiant sortant à présenter les résultats d'un sujet de recherche, condition à la délivrance du diplôme sanctionnant la fin des études de ce cycle.

Cette présentation à pour but de testé la capacité des étudiants sortants à mettre en application les connaissances dispensées au sein de l'université, d'autant plus que ces derniers vont définitivement faire partie du monde professionnel.

A cet effet, et pour nous qui somme de la filière d'économie, nous nous sommes intéressés à un secteur d'activité qui semble être négligé en RDC, mais qui a constitué la source de développement pour d'autres pays.

Le sujet retenu est « Agriculture et contribution à la croissance économique en RDC ». Un sujet qui se justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement l'impact dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent centrées les stratégies de développement de plusieurs pays.

RESUME

La présente étude a été menée pour étudier l'évolution de la production dans le secteur agricole et l'influence qu'a ce dernier (secteur agricole) sur la réalisation de Produit Intérieur Brut national sur une période allant de 1989-2018.

Pour la collecte des données de ce travail, nous avons fait recourt aux différents rapports de la Banque Centrale du Congo portant les données relatives à la production agricole et à la contribution des secteurs économiques au PIB national. Les données étant nombreuses et dispersées les rapports de différentes années, nous avons trouvé bon de les mettre ensemble dans un même tableau pour faciliter le traitement.

Après la collecte des données auprès de la BCC, les logiciels SPSS, STAT PLUS et EXCEL ont été utilisés pour la saisie d'une base de données et les analyses statistiques. Vu la nature des données, la régression multiple a été utilisée afin d'apprécier les influences des variables explicatives sur la variable expliquée, les unes par rapport aux autres.

Il est ressorti de nos analyses, que l'évolution de la production dans le secteur agricole pendant trente ans (de 1989 à 2018) a été fluctuante, elle a connu des augmentations et des récessions.

Grâce à la droite de tendance, il ressort que la production agricole a connu une augmentation de 2% de 1989) 2018, une augmentation statistiquement non significative. Les résultats de cette étude on ainsi montré que les coefficients centrés réduits des variables exogènes sont : =0,199 ; = 0,21 ; l'extraction, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. L'agriculture explique le PIB national à 19,9%, une faible influence par un pays en développement comme la RDC.

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte de l'étude

Le continent africain dispose d'un immense potentiel qui doit lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce potentiel est constitué de ses terres, ses eaux, sa population et ses ressources naturelles.

L'agriculture représente une part essentielle de l'économie de tous les Pays de ce continent. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités continentales que sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements, l'industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion

durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois etc.1(*)

Cependant, la croissance agricole a un impact spécial sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories de pays. Une rapide croissance agricole en Inde par exemple par suite d'innovations technologiques (diffusion de variétés à haut rendement) et en Chine par suite d'innovations institutionnelles (système de responsabilisation des ménages et libéralisation des marchés) s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale.

Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole, a été en grande partie enregistrée au niveau des ménages ruraux2(*).

L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte des objectifs du Millénaire de développement. C'est d'elle que les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture. Largement tributaire de la base des ressources naturelles, l'agriculture influe sur la durabilité de l'environnement.3(*)

D'après la Banque Mondiale(2008), l'agriculture contribue au développement pas en tant que seule activité économique, mais aussi comme moyen de subsistance et source de services environnementaux ; elle est donc un unique instrument du développement : L'agriculture en tant qu'activité économique : elle peut alimenter la croissance de l'économie nationale, offrir des opportunités d'investissement au secteur privé et être le principal moteur des industries apparentées et de l'économie rurale non agricole.

L'agriculture comme moyen de subsistance : selon les estimations, elle offre un moyen de subsistance à 86 % des populations rurales. Elle emploie 1,3 milliard de petits paysans et de ruraux sans terres, elle assure une« protection sociale financée par la ferme »lorsque des chocs se produisent dans les espaces urbains, et elle est la fondation de communautés rurales viables. L'agriculture en tant que source de services environnementaux : elle est aussi l'une des principales sources de services environnementaux dans la contribution de la fixation de carbone, la gestion des bassins versants et la préservation de la biodiversité.

2. Phénomène observé

S'il y a longtemps été dit que le secteur agricole de la RDC avait le potentiel de devenir un grenier à grain de l'Afrique, on constate que les réalités ne vérifient pas cela depuis plusieurs décennies, et que le pays continue toujours à être dépendant de l'extérieur en matière de la nourriture (Bokamba, 1986).

Dans l'ensemble, la performance du secteur agricole étant catastrophique, la croissance de la production des denrées de consommation courante ne parvenait pas à suivre le rythme de croissance estimée de la population depuis le début des années 70.

Une enquête menée en 2001 a montré que 27% des ménages en RDC mangent un seul repas par jour, tandis que 2% de la population ne mangent pas chaque jour (J. Ulimwengu, 2008, IFPRI/ MINAGRI). La population frappée par l'insécurité alimentaire était estimée à 64% en 2001 et à 73% en 2002. En 1991, cette population était estimée à 31%. Le prix du blé et du maïs a doublé, de même que celui du riz, de l'huile végétale, des produits laitiers depuis 2003. Le coût de la vie est en hausse rapide dans les villes.

Les enquêtes nutritionnelles ont révélé que le taux général de malnutrition par les enfants de moins de 5 ans se situe entre 10 et 20 % dans les districts de Kinshasa, alors qu'il est plus élevé à l'intérieur.4(*) La situation nutritionnelle en RDC reste très critique dans les régions des provinces de l'Est (Kivu) qui sont en guerre civile. Les indicateurs estimés montrent encore une situation stationnaire ou en détérioration continue5(*).

Ce pendant, la RD Congo présente une fluctuation intense des prix des produis agricoles en progression géométrique exagérée, étant donné que les situations sociales et économiques d'un pays sont liées à la façon dont ce dernier produit, consomme, repartit et stabilise le prix au cours du temps.6(*)

La progression du pays vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD, 2015) demeure très lente. La pauvreté touche 70,5% de la population congolaise. Après la crise financière internationale, le pays s'est mis sur le sentier de croissance robuste visant à réduire la pauvreté. Entre 2011 et 2012, le taux de croissance moyen enregistré est de 7,1% du PIB.7(*)

Bien que plus de 70% de la population vit de l'agriculture en République Démocratique du Congo, la part de l'agriculture dans le budget national en 2003 était seulement de 1,44%. Depuis lors, elle n'a jamais atteint 10% comme le prévoyaient les accords de Maputo en 2003.8(*)

3. Question de départ

A partir de l'observation du phénomène, il ya lieu de comprendre que la RDC est dans un état catastrophique qui nécessite des études approfondies pour trouver des solutions. Dans d'autres pays d'Afrique, n'ayant pas un potentiel agricole comparable à celui de la RDC, le secteur agricole tend à se développer et à prendre une place importante dans leurs économies. La Zambie est un exemple illustratif. Un pays dont le potentiel agricole ne peut être comparé à celui de la RDC, la Zambie a réussi à sursoir son économie sur le secteur agricole, et ravitaille la RDC en farine de maïs.

Comment un pays comme la RDC, avec les atouts favorables à l'agriculture, continue à dépendre des autres pays en matière de la nourriture ?

Cela nous pousse à mener une étude en cette matière.

4. Choix et intérêt du sujet

Le sujet retenu est « Agriculture et contribution à la croissance économique en RDC ». Un sujet qui se justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement l'impact dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent centrées les stratégies de développement de plusieurs pays.

Cette étude présente un intérêt du fait qu'elle permettra aux décideurs de bien renforcer les stratégies de production et de suivi afin d'assurer un développement et une augmentation de la production intérieure, réduire au maximum les importations et stabiliser les prix des produits agricoles. Cette étude aidera aussi les futurs chercheurs qui traiteront du même domaine comme moyen de référence.

5. Revue de la littérature

La science marche toujours avec la complémentarité des idées et des connaissances de différents auteurs oeuvrant dans un même domaine donné. L'apport des uns peut servir des moyens d'analyse pour les autres. C'est ainsi que nous nous sommes servis des travaux scientifiques d'autres chercheurs pour bien asseoir notre recherche .Il s'agit de :

1°) Hervé BELLA9(*) qui a parlé de « Agriculture et croissance économique au Cameroun». Dans son étude, l'auteur s'est posé les questions suivantes :

- L'agriculture a-t-elle influencé la croissance économique au Cameroun ?

- Le secteur industriel et le secteur des services ont -ils été positivement influencés par le développement du secteur agricole ?

A ces questions, l'auteur a avancé les hypothèses suivantes :

- La croissance économique n'as pas été influencée par l'agriculture au Cameroun ;

- Le développement du secteur agricole n'a pas causé le développement des autres secteurs notamment le secteur industriel et le secteur des services.

Afin de s'affranchir des problèmes, l'auteur a utilisé les modèles vectoriels AutoRégressif (VAR). La mise en oeuvre du modèle est la suivante :

- Détermination de l'ordre d'intégration des séries à l'aide des tests de Dickey-Fuller Augmentés (ADF : Augmented Dickey-Fuller) ;

- Test de Co-intégration (séries non stationnaires intégrées au même ordre) ;

- Estimation du VECM (la Co-intégration est significative) ;

- L'analyse des résultats du VECM : validation des hypothèses, test de causalité, fonctions de réponse impulsionnelle, décomposition de la variance

Après traitement des données, l'auteur a conclu que le secteur agricole n'a pas encore joué un rôle de secteur en amont dans l'économie camerounaise, c'est-à-dire , le secteur qui , par son expansion, peut induire le développement des autres secteurs, pourtant l'importance qu'avait ce secteur en terme de contribution au PIB et d'emplois pendant les années 60 laissait envisager qu'il serait le moteur du développement des autres secteurs.

2°) Anata KOSSI10(*), Master en économie de développement qui travaille sur « Agriculture et croissance économique dans les pays de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine).

Dans sa problématique l'auteur à posé des questions suivantes :

- Quelle est la contribution de l'agriculture à la croissance économique ?

- Le PIB et les autres secteurs stimulent-ils le développement du secteur agricole ?

L'auteur a avancé la première hypothèse selon laquelle la croissance économique du secteur agricole entraine celle du PIB dans les pays de l'UEMOA, et la deuxième hypothèse selon laquelle l'accroissement du PIB et celui des secteurs industriels et des services ont un effet négatif sur le secteur agricole dans les pays de l'UEMOA.

Pour le traitement des résultats, l'auteur a fait recours à la méthode de Co-intégration où il a utilisé le modèle VAR (Vectoriel Auto Régressif).

Après des estimations effectuées, il conclut que l'agriculture a un impact positif à court et à long terme sur la croissance économique. Il trouve aussi que pendant que la croissance du PIB agit positivement sur l'agriculture, celles des secteurs industriels et des services ont une influence négative sur le développement du secteur agricole. Il soulève enfin quelques contraintes à l'exploitation agricole : la déficience des infrastructures, une faible mécanisation de l'agriculture....

3°) Luc SHINDANO11(*), qui a parlé de «Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique.

L'auteur s'est posé la question de savoir : « Est-ce que les investissements dans le secteur agricole en RD Congo ont favorisé la production agricole ?

L'auteur a utilisé la méthode de Co-Intégration pour le traitement des résultats.

Après les estimations, il a conclu que l'agriculture joue un rôle dans la croissance économique, mais ce rôle joué par l'agriculture est déterminé par le niveau des dépenses en capital dans ce secteur afin d'augmenter le niveau de production, ce qui n'est pas le cas avec les dépenses employées dans le secteur agricole de la RDC pour que celui-ci soit déclencheur du développement.

4°) Léandre KABULO12(*), « Réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie congolaise ».

La problématique est constituée des questions ci-après :

- Quel est le lien entre l'agriculture et l'économie de la RDC ?

- Quelle est la contribution de l'agriculture dans l'économie congolaise ?

L'auteur avance les hypothèses selon lesquelles l'agriculture occupe une place importante dans l'économie congolaise, et la contribution de l'agriculture à l'économie est insuffisante.

L'auteur a utilisé la méthode comparative et la méthode historique pour son étude.

Après analyse et dépouillement des données, l'auteur conclut que l'agriculture occupe une place importante dans l'économie congolaise, mais ce secteur n'arrive pas à booster cette économie à cause d'une mauvaise politique agricole qui est appliquée.

Enfin il conclut que l'agriculture contribue à faible pourcentage dans l'économie congolaise, d'autres secteurs ne bénéficiant pas du surplus de main-d'oeuvre du secteur agricole.

D'où il préconise qu'il faut appliquer une bonne politique agricole pour relancer ce secteur, qui constitue aussi le coeur de l'économie congolaise.

- Démarcation

1er auteur

Notre étude se démarque de celui de notre premier auteur du fait que la nôtre traitera des réalités de la RD Congo, tandis que la sienne a traité des réalités du Cameroun.

2éme auteur

L'auteur a étudié les effets que peut avoir les autres secteurs sur le secteur agricole ; tandis que notre étude va se focaliser sur l'état de la production agricole en RDC et l'influence de cette production sur la croissance économique.

3éme auteur

L'auteur a étudié les effets que peut avoir le niveau d'investissement sur le niveau de la production agricole.

Quant à nous, nous allons seulement étudier l'évolution de la production agricole et son influence sur la croissance économique.

4éme auteur

L'auteur a étudié le rôle de l'agriculture dans l'économie congolaise. Quant à nous, nous allons étudier l'influence de la production agricole sur la croissance économique.

6. Problématique et hypothèses de recherche

6.1. Problématique

Au regard de ce qui précède, les questions auxquelles nous allons nous employer à répondre tout au long de cette étude sont les suivantes :

- Quel est l'état de la production agricole de la RDC ? A-t-elle connu une augmentation ou une baisse de 1989 à 2018 ?

- Quel est l'influence de la production agricole sur la croissance économique de la RDC ?

6.2. Hypothèses

Pour répondre aux questions principales et explicites que nous nous sommes posées dans cette problématique, nous formulons les hypothèses ci-après :

- Du fait qu'il s'observe une hausse des prix des produits agricoles sur les marchés nationaux, la production agricole de la RDC aurait connu une baisse ;

- Du fait que le pays dépend en grande partie de l'extérieur en matière de nourriture, l'agriculture aurait une faible influence sur la croissance économique de la RDC.

6.3. Opérationnalisation des variables

Dans cette étude, pour parvenir à vérifier les hypothèses que nous avons avancées, il nous faudra faire un choix judicieux des variables. C'est ainsi que nous allons procéder comme suit :

Variable

Indicateur(s)

Indice(s)

Production

- Terre emblavée

- Les intrants utilisés

-nombre de machines utilisées

- nombre des personnes

- la perturbation climatique

- les risques de glissements et autres catastrophes naturelles

Croissance économique

- PIB,RN

Revenu par habitant

7. Objectif du travail

7.1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est d'apprécier l'efficacité de l'action publique pour non seulement la relance du secteur agricole, mais aussi évaluer sa contribution au PIB d'une part et à la lutte contre l'insécurité alimentaire des populations

7.2. Objectifs spécifiques

L'étude vise à :

- Identifier les capacités productives de la RDC

- Evaluer les mesures prises pour stimuler la population à aller vers l'agriculture

- Mesurer les efforts par étude des liaisons entre la production agricole et la richesse créée en économie

8. Délimitation du travail

Notre étude couvre du point de vue spatial, la République Démocratique du Congo. Sur le plan temporel, l'étude a été réalisée pour une période allant de 1989 à 2018, soit 30ans d'étude.

9. Subdivision du travail

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en 4 chapitres. Le premier chapitre examine le cadre conceptuel, le deuxième chapitre sera consacré à l'approche empirique sur la production agricole et la croissance économique; le troisième chapitre traitera de la méthodologie de recherche et présentation du cadre d'investigation, enfin le quatrième analysera les résultats et discussions.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

Après l'introduction générale, il est important de préciser la signification de certaines expressions dont leur importance se révélera déterminante dans la compréhension de ce travail. Ce chapitre comprendra différents points. Dans un premier temps, nous allons définir les concepts « agriculture » et « secteur agricole ». En suite ce chapitre comprendra aussi la théorie sur la croissance économique, les déterminas de la croissance économique et le lien entre l'agriculture et la croissance économique.

1. Définition des concepts de base

1.1. Agriculture

Dans un sens large, l'agriculture est l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme.13(*)

Nous comprenons par là qu'en plus de la culture des végétaux, les activités d'élevage, de pêche et de chasse sont ainsi prises en compte. D'autres institutions parlent de l'agriculture en ne désignant que la production des végétaux. Ils séparent l'agriculture de la pêche et l'élevage. .

Dans un sens plus économique, l'agriculture représente un secteur d'activités ou une activité génératrice des revenus à partir de l'exploitation des terres, de la culture des animaux, etc.

L'agriculture contribue à la formation du revenu et emploie la main-d'oeuvre. Cela étant, les principes d'économie politique peuvent donc s'appliquer à l'agriculture afin de bien comprendre les différents mécanismes qui concourent à son fonctionnement en tant qu'activité économique. C'est par exemple, les mécanismes de production, de maximisation du profit, de formation des prix, d'écoulement du produit etc.

L'agriculture est dotée des différentes spécificités dont il faut tenir compte pour comprendre son fonctionnement dans un milieu donné.

Il s'agit de : la terre, les conditions naturelles et les saisons, la rigidité de la demande etc.

a) La terre

C'est un élément -clé qui joue un rôle particulier dans le domaine agricole. Les techniques agricoles exigent d'être développées sur de grandes étendues de terre sur les superficies des exploitations agricoles se mesurant souvent en hectares.

La terre est un facteur de production important pour la pratique de l'activité agricole. L'abondance ou non des terres exploitables peut justifier le système de production.

b) Les conditions naturelles et saisons

Le fonctionnement de l'agriculture n'est pas à séparer d'avec les conditions naturelles et les saisons.

Dans les pays, notamment en développement, où les techniques sophistiquées ne sont pas maitrisées, cela constitue une difficulté pour le secteur agricole.

Ceci peut entrainer certaines conséquences : saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque d'une faible productivité.

Une faible production agricole suite aux conditions naturelles peut créer la rareté des produits agricoles sur le marché avec plusieurs conséquences comme la hausse des prix des produits, la crise alimentaire, l'exode rurale etc.

Un orage, par exemple, peut ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie plus ou moins abondante peut entraver le développement normal des plantes ; une épidémie peut détruire la production d'un élevage.

c) La rigidité de la demande

En ce qui concerne la demande des produits alimentaires, elle est peu sensible au prix et au revenu. Il faut signaler que tout produit agricole n'est pas alimentaire.

Cependant, il apparait que la rigidité de la demande alimentaire se transmet pour l'essentiel à la demande des produits non alimentaires.

Il est à signaler ici que, les produits alimentaires figurent parmi les biens de première nécessité, dont leur abondance ou non, leur niveau de prix sur le marché a de l'influence sur la demande de ces produits par les consommateurs. Lorsque la demande d'un produit augmente, les offreurs ont tendance à augmenter l'offre de ce dernier, c'est la loi de l'offre et de la demande.

Par là nous comprenons aussi que le niveau de la demande d'un produit agricole a de l'influence sur la production de ce dernier.

1.2. Secteur agricole

Un secteur est un ensemble d'activités et d'entreprises qui ont un objectif commun ou entrent dans la même catégorie.14(*)

Ainsi, parler du secteur agricole revient à voir toutes les activités, institutions, partenariat.....qui concourent au même objectif qui est l'expansion de l'activité agricole.

C'est le cas par exemple de la société chargée de la semence, de la société de recherche agricole, des travaux d'infrastructures routières, des infrastructures des stockages dans le domaine agricole, etc.

Toutes ces composantes travaillent en collaboration et concourant au même objectif qui est l'expansion de l'activité agricole.

2. Théorie de la croissance économique

2.1. L'origine de la croissance économique

2.1.1. La richesse des nations selon Adam Smith

Dans son article « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776 » : pour lui, la croissance provient essentiellement de la division du travail, de l'ouverture internationale (avantages absolus) et de l'épargne (l'épargne permettant l'accumulation de capital, préalable à l'investissement et des facteurs à la création des manufactures).15(*)

2.1.2. La loi des débouchés selon jean Baptiste Say (traité d'économie politique, 1803 p83)

Toute offre crée sa propre demande et les services durables ne peuvent pas exister. Une crise ne peut être qu'éphémère et s'explique alors par un simple engorgement sectoriel. Il est très optimiste vis-à vis de la capacité du capitalisme à s'inscrire dans une croissance durable et prospère.16(*)

2.1.3. La notion d'équilibre général chez Léon Walras (Eléments d'économie politique pure, 1926, p156)

Les marchés s'autorégulent grâce au processus de tâtonnement, c'est-à-dire que l'offre va rencontrer la demande au prix d'équilibre (permettant un surplus aussi bien au producteur qu'au consommateur), notamment grâce à la figure théorique qu'est le commissaire-priseur.17(*)

2.1.4. L'individualisation agraire selon Bloch

Bloch estime que la croissance liée à la première révolution industrielle s'explique surtout par le développement de l'individualisme agraire, concept qui désigne un changement de mentalité dans les campagnes : avec la fin de la société d'Ancien Régime, les exploitants considèrent de plus en plus leur terre comme un capital dont ils peuvent tirer profit.

2.1.5. Le rôle des institutions selon North et Fogel

North et Fogel mettent quant à eux l'accent sur le rôle des institutions.

En effet, selon eux, la croissance s'explique bien plus par les changements institutionnels que par les innovations techniques. Parmi ces changements institutionnels, le développement de la propriété privée a joué un rôle majeur.

Polanyi (La grande transformation, 1944, p42) montre que c'est en effet le développement de la propriété privée en Angleterre qui a permis une rationalisation du monde agricole, facteur de croissance.

2.1.6. Le rôle de l'action conjoncturelle selon Keynes (Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936)

Selon lui, il est du ressort de l'Etat de chercher à maintenir l'économie dans une situation de boom permettant de faire face à la situation stationnaire. Le facteur principal à l'origine de la croissance est, comme on l'a vu précédemment, la demande, et plus précisément la demande effective. De ce fait, Keynes dégage trois nouveaux facteurs de croissance : la redistribution (qui permet d'augmenter le pouvoir d'achat d'un certain nombre des ménages), l'action publique et l'investissement. Dans la perspective Keynésienne, il faut que la répartition primaire se fasse en faveur des salaires et que les revenus de transfert complètent les salaires eux-mêmes pour renforcer le pouvoir d'achat et le niveau de consommation des ménages. Donc pour cet auteur, la redistribution est à l'origine de la croissance, car elles impliquent un excès d'épargne.18(*)

2.2. Différentes appréhensions de la croissance économique

Les théories explicatives de la croissance économique sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories, sans négliger le rôle de l'ensemble de facteurs de production, tendent à mettre en avant parmi ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la croissance.

Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie.19(*)

1. Ecole classique

La plupart des économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son «  principe de population », mais aussi pour John Stuart Mill.

Les théories classiques de la croissance sont pessimistes. Ces auteurs estiment qu'à long terme l'économie va atteindre un état stationnaire : la croissance va ralentir, pour finalement atteindre zéro. A cet état stationnaire, la production n'augmente plus.

1.1. David Ricardo et les rendements décroissants

David Ricardo (1772-1823) considérait, comme les autres économistes classiques, que l'investissement était essentiel à la croissance économique. Les capitalistes utilisent leur épargne pour investir. La croissance économique dépend donc de la répartition des revenus : plus les capitalistes reçoivent une part importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera importante.

Or, selon Ricardo, la répartition des revenus risque d'être de moins favorable à l'investissement en raison des rendements décroissants de la terre.

Les classiques raisonnaient en termes de classes sociales. Selon Ricardo le revenu national est partagé entre trois classes sociales : les propriétaires (qui reçoivent la rente pour l'exploitation de la terre), les travailleurs (qui reçoivent un salaire) et les capitalistes qui reçoivent le profit et qui utilisent ce dernier pour investir).

La rente que reçoit un propriétaire est déterminée par la différence entre le rendement de sa terre et le rendement de la terre la moins faible. Par conséquent, le propriétaire de la terre la plus fertile reçoit la plus forte rente, tandis que le propriétaire de la terre la moins fertile ne reçoit aucune rente.

Avec l'augmentation de la population, il faut exploiter de plus en plus de terre, moins les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins fertiles.

C'est la loi de rendements décroissants : le rendement d'une terre est plus faible que le rendement des terres qui ont précédemment été mises en culture. D'une part, les propriétaires obtiennent des rentes de plus en plus importantes. D'autre part, le prix du produit augmente car le coût de production augmente. Comme le prix des produits agricoles augmente, les travailleurs exigent des salaires de plus en plus élevés pour pouvoir se les procurer.

Puisque les capitalistes reçoivent le revenu qui n'a été distribué ni aux rentiers, ni aux travailleurs, alors ils avaient vu peu à peu leurs profits diminuer. Puisqu'ils disposent de moins d'argent, les capitalistes investissent de moins en moins, donc la production augmente de moins en moins. Lorsque l'investissement atteint zéro, la production n'augmente plus et stagne : l'économie atteint un état stationnaire. Le déclin de la croissance est inéluctable. Mais il est possible de retarder l'instant où l'économie se retrouve à l'état stationnaire en ouvrant les frontières et exportant les produits.20(*)

1.2. Malthus et la loi de la population

L'économiste classique Thomas Robert Malthus (1766-1834) se montre très pessimiste en ce qui concerne la soutenabilité de la croissance à long terme. Comme Ricardo, il considère que la croissance économique tend à ralentir et que l'économie converge vers un état stationnaire.21(*)

Malthus explique cet état stationnaire à travers la « loi de la population ». Selon celle-ci, la population (et donc les besoins nutritifs) augmente selon une suite géométrique (1, 2, 3, 4, 8,16, 32, etc.), alors que les ressources de substance (notamment alimentaires) progressent selon une suite arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6 etc.). Puisque les ressources tendent à être insuffisantes pour nourrir la population, il ya une tendance à une surpopulation.

Malthus préconise la « contrainte morale » (chasteté avant le mariage et mariage tardif) pour limiter le nombre de naissances. On parle notamment de «  politiques malthusiennes » aujourd'hui pour qualifier les politiques visant à réduire le nombre de naissances, comme celles qui furent adoptées en chine il y a quelques décennies( la politiques de « l'enfant unique »).

1.3. Le modèle néoclassique de Solow

Robert Slow propose un modèle néoclassique de croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse d'une productivité marginale décroissante du capital dans la fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens où les facteurs de production sont utilisés de manière efficace et rémunérés à leur productivité marginale.

Dans ce modèle, les entreprises combinent du travail et du capital pour produire des biens. Elles utilisent l'épargne des ménages pour investir et ainsi accroitre les capacités de production. Ainsi, plus l'économie épargne, plus les entreprises peuvent accumuler du capital.

Toutefois, Solow fait l'hypothèse d'une décroissance des productivités marginales : plus un travailleur dispose des machines, moins la machine supplémentaire lui permet d'accroitre sa production. Autrement dit, plus le stock de capital augmente, moins la production augmente rapidement. Par conséquent, en l'absence de progrès technique, la croissance tend peu à peu vers zéro et l'économie risque finalement de se retrouver dans une situation où la production n'augmente plus, mais stagne. Solow retrouve donc ici l'idée des classiques selon laquelle l'économie converge vers un état stationnaire.22(*)

A long terme, la croissance ne peut venir que du progrès technique : ce dernier permet de relever la productivité du capital, si bien que l'économie retarde l'instant où elle arrivera à l'état stationnaire.

Par exemple, si un travailleur était capable de produire une quantité Q de biens à partir de K machines : grâce au progrès technique, il est désormais capable de produire la quantité Q'. Le progrès technique permet aux travailleurs de produire plus avec la même quantité de facteurs. A la limite tant qu'il ya du progrès technique, l'économie génère toujours de la croissance et ne connait jamais l'état stationnaire.

Le modèle de Solow souffre toutes fois de plusieurs limites :

- Il suppose que l'épargne est favorable à la croissance, or à court terme, comme le soulignent les Keynésiens, une hausse de l'épargne (donc une baisse des dépenses) est susceptible de faire basculer l'économie dans la récession et entrainer une hausse du chômage.

Selon la logique Keynésienne, c'est au contraire la perspective d'une forte demande qui incite les entreprises à investir.

- Le modèle de Solow met en évidence l'importance du progrès technique pour la croissance économique à long terme, mais il ne parvient pas à expliquer celui-ci. Le progrès technique est exogène dans le modèle, c'est-à-dire indépendant du comportement des agents.

Paradoxalement, selon Solow, la croissance dépend de quelque chose dont il ne connait pas l'origine. Le progrès technique apparait comme une « manne » dans son modèle : il tombe du ciel.

1. Schumpeter : l'innovation de la croissance et de ses cycles

Nikolaï Kondratiev est un des premiers économistes à montrer l'existence de cycles longs de 50ans, et Joseph Schumpeter développe la première théorie de la croissance sur une longue période. Il considère que l'innovation portée par les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance.

Il étudie en particulier le rôle de l'entrepreneur dans la Théorie de l'évolution économique en 1913.

Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique. Par exemple, Schumpeter retient les transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798-1815, ou le chemin de fer et la métallurgie pour l'expansion de la période 1848-1873. De façon générale, il retient trois types de cycles économiques pour expliquer les variations de la croissance.23(*) A savoir :

- Les cycles longs ou cycles Kondriatieff, d'une durée de cinquante ans ;

- Les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d'une durée de dix ans environ ;

- Les cycles courts ou cycles Kitchin, d'une durée de quarante mois environ.

Schumpeter introduit enfin le concept de destruction créatrice pour décrire le processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations.24(*)

2. Harrod et Domar : la croissance sur le fil du rasoir

Pour les Keynésiens, la demande joue un rôle dans la croissance économique. Dans la Théorie générale, Keynes (1936) ne s'est focalisé que sur le court terme, il n'a pas construit une théorie de la croissance économique à long terme. Roy Forbes Harrod (1939) et Evesy Domar (1947), deux économistes inspirés par les théories Keynésiennes, ont chacun de leur côté contribué à construire une telle Théorie.

Ils cherchent à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ils arrivent tous deux aux mêmes conclusions.

- Leur première conclusion est que la croissance est déséquilibrée.

L'investissement est à la fois une composante de l'offre et une composante de la demande. D'une part, en investissant, les entreprises augmentent leurs capacités de production (l'offre tend à augmenter). D'une part, si une entreprise investi, c'est qu'elle achète par définition des machines ou autres moyens de production à d'autres entreprises (la demande tend à augmenter). Si l'augmentation de l'offre correspond à l'augmentation de la demande, alors la croissance sera équilibrée, mais rien n'assure que ce sera effectivement le cas. Selon Harrod et Domar, la croissance risque d'être déséquilibrée, instable.

Deux situations sont alors possibles. Si l'offre est supérieure à la demande, alors l'économie se retrouve en surproduction, elle s'éloigne du plein emploi et elle risque de connaitre une déflation. Inversement, si la demande est supérieure à l'offre, l'économie subit alors des tensions inflationnistes.

- Leur deuxième conclusion est que les déséquilibres sont cumulatifs. Si la demande est supérieure à l'offre (cas inflationniste), les entreprises vont chercher à accroitre leurs capacités de production pour répondre à l'excès de demande, or en investissant, elles créent une demande supplémentaire. Il est alors probable que l'excès de demande s'intensifie au lieu de se réduire.

Inversement, si l'offre est supérieure à la demande (cas de surproduction), les entreprises risquent de réduire leurs dépenses d'investissement, donc de réduire plus amplement la demande. Dans tous les cas, un simple déséquilibre risque de s'amplifier au cours du temps : la croissance est sur le fil du rasoir selon Harrod.

1. Les théories de la croissance endogène

Apparues dans les années quatre- vingt, les théories de la croissance endogène visent à expliquer le caractère cumulatif de la croissance ou, autrement dit, à expliquer pourquoi certains  pays ne parviennent pas à amorcer un processus de croissance et demeurent alors dans une trappé à sous développement. A la différence du modèle de Solow, les modèles de croissance endogène font l'hypothèse que les rendements sont croissants (grâce aux externalités) et considèrent que le progrès technique est endogène, c'est-à-dire qu'il dépend du comportement des agents. Autrement dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de la croissance économique, mais en retour ce dernier est également susceptible de générer du progrès technique.25(*)

Il ya trois principaux modèles de croissance endogène :

- Robert Lucas (prix Nobel en 1995) souligne l'importance du capitalisme humain pour la croissance. Un travailleur devient plus productif lorsqu'il accumule de l'énergie, qui présente des rendements croissants.

Donc, un cercle vertueux est à l'oeuvre : plus les individus obtiennent de nouvelles connaissances et compétences, plus ils sont capables d'acquérir de nouvelles connaissances de compétences. Robert Lucas se contente de développer l'idée qu'accumuler du capital humain permet au travailleur d'être plus productif, mais nous pouvons aller plus loin pour dire ; en accumulant du capital humain, un individu est capable d'innover, de créer des idées, un savoir et des savoirs faire qui n'existaient pas auparavant.

- Paul Romer met l'accent sur la recherche développement, c'est-à-dire l'accumulation de capital technologique.

Pour innover, un chercheur utilise le savoir disponible qui est disponible à son époque ; en innovant, il accroit le savoir disponible pour les autres chercheurs, notamment ceux des générations futures. Par conséquent, les dépenses de recherche- développement réalisées par une entreprise lui permettent d'accroitre sa production et innover ; grâce aux externalités, elles profitent également aux autres entreprises. Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : en innovant, une entreprise permet aux autres entreprises d'innover.

- Robert Barra souligne le rôle joué par l'investissement public, c'est-à-dire l'accumulation de capital public, dans la croissance : infrastructures publiques (routes, aéroports, éclairages public, réseau de distribution d'eau, etc.) stimulent la productivité des agents privés et par conséquent l'activité. Or, avec la croissance, l'Etat prélève davantage de taxes et impôts, donc il peut financer de nouvelles infrastructures.

Donc, un cercle vertueux est à l'oeuvre : l'investissement public favorise la croissance et la croissance favorise en retour l'investissement public.

Le capital humain, la recherche- développement et l'investissement public sont donc sources de progrès technique. Bien que ces trois auteurs soient néoclassiques et se montrent réticents à l'idée d'utiliser les politiques conjoncturelles pour stabiliser l'activité à court terme, leurs théories suggèrent que l'intervention de l'Etat peut améliorer la croissance à long terme. Ils préconisent donc des politiques structurelles (par exemple : développer les infrastructures, favoriser l'éducation, stimuler la recherche-développement en accordant des crédits d'impôts aux entreprises innovantes, etc.).26(*)

La principale des conclusions de ces nouvelles théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites.

Ainsi il y'a souvent nécessité de créer des arrangements en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une intervention de l'Etat dans la sphère économique.

2. Définition de la croissance économique

Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme.

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et services dans une économie sur une période donnée, généralement une longue période.

En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constant » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indicateur de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilé au niveau de vie.27(*)

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales et énergétiques, ainsi qu'au progrès technique.

Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage des biens et des services. A long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

Certaines conséquences de la croissance économique comme la pollution et les atteintes à l'environnement, l'accentuation des inégalités sociales ou l'épuisement des ressources naturelles sont souvent considérées comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrès.28(*)

Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ».29(*)

Pour Simon KUZUNETS(1973), la croissance économique est « une augmentation à long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante des biens. Cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et ajustements intentionnels et idéologiques qu'elle demande ».30(*)

2.1. Définition institutionnelle

Croissance économique = « processus quantitatif se traduisant par l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d'un indicateur représentatif de la production de richesses d'un pays en terme réel.»

Remarques sur la définition

- Processus + une ou plusieurs longues périodes :

Il s'agit de considérer l'évolution de l'activité économique sur le long terme, soit plus de 10ans. Ainsi l'activité peut être globalement en expansion.

On considère alors que les pays industrialisés d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord connaissent une croissance économique depuis la révolution industrielle, bien qu'ils aient connu des crises.

- Augmentation soutenue

La croissance n'est pas stable dans le temps, elle peut connaitre plusieurs rythmes différents de l'activité économique mais sur le long terme la tendance est à augmenter la richesse créée.

- Un indicateur de mesure de la production de richesse d'un pays en terme réel 

La croissance économique est mesurée grâce à un outil qui permet de mesurer la richesse créée par une économie (PIB). Sachant que la croissance économique est un phénomène de long terme, il est important de la mesurer en terme réel c'est-à-dire indépendamment de la variation des prix (il faut donc enlever l'effet des prix en déflatant la donnée).

2.2. Méthodes de calcul du PIB

Théoriquement, il existe trois approches pour calculer le PIB d'une économie31(*) :

1) Optique production

PIB= ? VA + TVA+Droit de douane-subventions aux importations

2) Optique Dépense

PIB = Consommation finale des agents économiques

+ Formation Brute du capital fixe(FBCF)

+ Exportation

-Importation

3) Optique revenu

PIB= Rémunération des salariés

+ Impôt liés à la production et à l'importation

+ Excèdent brut d'exportation

-Subvention d'exploitation reçue des administrations

2.3. Autres modes de calcul du PIB

PIB = Somme des revenus primaires distribués (partage de la richesse créée)

= Revenu du travail (coût du travail)

+ Revenu du travail(EBE)

+ Impôt sur la production

N.B : ce modèle de calcul permet d'analyser la répartition des richesses créées et les inégalités qu'elle peut engendrer.

PIB = Somme des dépenses (utilisation de la richesse créée)

= Sommation finale des ménages

+ Formation brute du capital fixe

+ (X-M)

+ Ou- Variations de stocks

Le taux de croissance du PIB, quant à elle, est la variation du PIB d'une année à une autre.

Sa formule est :

Taux de croissance =

2.4. Intérêt de calcul

Le PIB permet de calculer le taux de croissance économique d'un pays, il donne l'idée sur la richesse d'un pays.

Malgré cela, le PIB présente des limites :

1ére limite : Des difficultés de comparaison entre les pays

Lorsque l'on compare le PIB entre différents pays on se trouve confronté à deux difficultés :

- Tout d'abord les deux PIB ne sont pas exprimés dans la même devise et il faut donc tenir compte du taux de change entre les deux devises afin de pouvoir faire la comparaison.

- Ensuite, au-delà du taux de change, le niveau des prix n'est pas le même dans les deux pays, ce qui veut dire que même pour deux pays qui ont la même monnaie, la comparaison peut être faussée car le pouvoir d'achat de la monnaie n'est pas le même dans chacun des pays du fait de la différence des prix.

2ème limite : le PIB ne comptabilise pas toutes les activités productives

Le PIB ne comptabilise qu'une partie de la production non marchande. Le PIB ne comptabilise pas ou mal la production domestique et les activités bénévoles. Le PIB ne comptabilise pas la production issue de l'économie souterraine : activités non déclarées à l'Etat, légales ou non (économie informelle : faite le cadre familiale ou amical)

3ème limite : le PIB ne tient pas compte des externalités qu'elles soient négatives ou positives

L'externalité ou effet externe désigne une situation dans laquelle l'action d'un agent économique influe, sans que cela soit le but de l'agent, sur la situation d'autres agents, alors même qu'ils n'en sont pas partie prenante : ils n'ont pas été consultés et n'ont reçu (si l'influence est négative) ni versé (si elle est positive) aucune compension.

Ainsi le PIB va comptabiliser positivement des activités qui sont destructrices du bien-être (par exemple, de ressources naturelles) voir même ajouter à cela la richesse créée pour réparer les dégâts occasionnés par cette activité.

A l'inverse le PIB ne comptabilise pas les externalités positives, exemple des infrastructures construites depuis longtemps.

De ce qui précède, il est évident de dire que le PIB n'est donc pas un bon indicateur de bien-être.

2.5. Comment peut s'expliquer la croissance économique32(*)

1° La croissance économique peut s'expliquer par l'augmentation de la quantité des facteurs de production

La croissance économique peut s'expliquer par l'augmentation des facteurs de production, c'est-à-dire par les moyens mis en oeuvre pour produire, qui sont le travail et le capital.

a) Par l'augmentation du capital

Augmentation du capital = flux qui vient accroitre (ou renouveler) le stock de capital au sens large : capital technique, humain, institutionnel.

L'investissement peut prendre des formes différentes : matériel, immatériel, et poursuivre des objectifs différents (capacité, renouvellement, productivité).

L'investissement est un facteur de croissance économique parce que :

- L'investissement agit sur la demande : l'investissement appartient à la demande, avec la consommation et exportations puisqu'il s'agit de la demande exprimée auprès des producteurs de biens d'équipements.

Une hausse de l'investissement entraine une hausse plus que proportionnelle de la demande (Keynes), c'est l'effet multiplicateur.

Keynes montre à travers le mécanisme du multiplicateur (d'investissement) qu'une dépense supplémentaire d'investissement entraîne une augmentation plus que proportionnelle du revenu global, donc de la croissance.

- L'investissement agit sur l'offre

L'investissement de capacité permet de produire plus et donc d'augmenter l'offre.

L'investissement de productivité augmente la compétitivité et baisse les coûts de production et donc les prix, ce qui augmente la production et donc l'offre.

b) Par l'augmentation du travail

Il est bien ici de distinguer le travail et l'emploi

- Travail : activité rémunérée qui constitue avec le capital un facteur de production, on se place ici du côté de l'entreprise : offre de travail = demande d'emploi et demande de travail = offre d'emploi.

- Emploi : exercice d'une profession rémunérée, on se place ici plutôt du côté du salarié.

La quantité du travail disponible dépend de deux éléments : la main d'oeuvre disponible (population active) et la durée du travail.

Elle peut être mesurée en nombre de travailleurs ou en nombre d'heures de travail.

La quantité annuelle de travail = nombre d'emploi x Durée annuelle de travail

La population active correspond à toute la main d'oeuvre disponible. La durée annuelle du travail dépend de la législation du travail (durée hebdomadaire et quotidienne du travail : congés payés, développement des temps partiels et des emplois précaires.

La quantité de travail est un déterminant de la croissance pour deux raisons :

- En effet, en cas de pénurie de main d'oeuvre, la croissance potentielle est amoindrie, ce qui peut être contrebalancé par le recours à l'immigration

- A l'inverse, en cas de surplus de main d'oeuvre, le développement du chômage peut avoir un effet négatif sur la consommation des ménages et donc sur la demande globale, ce qui jouera à la baisse de la croissance économique effective.

La croissance peut s'expliquer par l'augmentation de la qualité (productivité) des facteurs de production

Le progrès technique peut augmenter la productivité du travail.

Le progrès technique est l'ensemble des améliorations apportées aux façons de produire (innovations + innovations organisationnelles) et aux produits (innovations de produit).33(*)

La productivité se mesure en faisant le rapport de la production avec la quantité des facteurs de production utilisés.

Lorsque la productivité augmente, cela veut dire qu'avec la même quantité de facteurs on sera capable de produire en plus grande quantité.

Avec le progrès technique, grâce aux innovations, le capital est plus efficace et rend d'autant plus efficace le travail, ce qui fait que la croissance du PIB devient plus que proportionnelle au niveau d'investissement.

Le progrès technique est source de croissance parce qu'il permet des gains de productivité (indication de mesure du progrès technique mis en oeuvre dans une entreprise).

Pour Schumpeter, l'innovation est un facteur de croissance (qui explique aussi les cycles économiques).

Une application économique et/ou commerciale réussie d'une invention découle de la Recherche et en matériel pour aboutir à des innovations comme la mise en oeuvre de nouveaux procédés, la création de nouveaux produits.

Le progrès technique engendre des gains de productivité qui permettent :

- De produire à moins cher, ce qui permet un partage des gains de productivité au profit des propriétaires (hausse de l'investissement) , des ménages( hausse des salaires et baisse des prix) et de l'Etat ( hausse des recettes fiscales donc des possibilités d'investissement public), créant ainsi un cercle vertueux de croissance.

3° La croissance peut s'expliquer par les externalités et le rôle des institutions

a) La croissance s'auto-entretient (est endogène)

Dans les théories de la croissance endogène, les économistes montrent que le progrès technique n'est pas quelque chose qui est extérieur au travail et au capital, mais qu'il est endogène, interne : le progrès technique s'explique par la croissance économique : qu'il est issu des investissements qui produisent toute une série d'effets positifs pour la collectivité.

Il peut donc s'agir d'investissement dans la recherche, dans la formation ou dans les infrastructures et peut aussi s'expliquer par l'expérience acquise. L'investissement dans le capital physique ne suffit donc pas à expliquer tout le processus de croissance. Les théories de la croissance endogène ont donc permis de mettre en évidence l'importance du capital humain dans l'augmentation de la productivité du travail, du capital institutionnel ou public qui permet des externalités positives, en accroissant notamment le capital technologique, des externalités positives qui se répercutent de manière cumulative : le capital accumulé sera alors source d'une croissance auto-entretenue et produira des rendements croissants.

b) Les institutions peuvent former un cadre favorable de la croissance

L'évolution des facteurs de production ne garantie pas la croissance, les agents économiques ont un rôle important à jouer pour favoriser la croissance. Le comportement des membres de la société en général doit être propice au changement et au progrès.

L'instauration et le maintien d'institutions démocratiques assure un environnement favorable à la prise de risque et à la protection des droits commerciaux par exemple en fournissant un cadre institutionnel stable propice aux échanges marchands.

Les institutions (règles qui structurent les relations économiques et sociales dans un pays) peuvent contribuer à fournir un cadre favorable au progrès technique et aux innovations. Elles garantissent des lois justes et la stabilité politique. Les institutions peuvent favoriser la croissance économique de différentes manières :

- Elles peuvent fournir aux entreprises et aux individus des infrastructures et des services publics qui auront des effets externes positifs ;

- Elles peuvent encourager le progrès technique en aidant la recherche développement (publique, privée) :

- Elles peuvent instituer des droits de propriété (droit de disposer d'un actif et de ses revenus) :

Par exemple, le brevet qui est un droit de propriété, protège une innovation technologique (de produit ou de procédé) : sans brevet, les entrepreneurs n'innoveraient pas, car n'importe qu'elle autre entreprise pourrait à son tour utiliser l'innovation sans avoir à en supporter les coûts. Comme l'innovation est source de croissance économique, les brevets sont un exemple de règles entrainant de bonnes incitations.

4. Fondement du rôle de l'agriculture dans une économie

Différents économistes de développement ont souvent abouti à des conclusions convergentes sur l'importance du secteur agricole dans une économie en développement. Ils indiquent que le secteur agricole demeure un pilier important sur lequel doit s'appuyer tout décollage de l'économie.

L'histoire économique sur le développement fait voir d'ailleurs que dans de nombreux pays dits développés aujourd'hui, la révolution agraire a été la condition nécessaire à la révolution industrielle.

Le secteur agricole peut être en amont des autres secteurs d'activités de l'économie qui impulsent réellement le développement, comme l'observe LEWIS(1995)

A partir de l'agriculture, le reste de secteurs économiques peut bénéficier des ressources dont ils ont besoin pour leur développement.

Il existe de nombreux exemples du rôle moteur joué par l'agriculture dans la croissance économique à des stades précédents du processus de développement et son impact en termes de réduction de la pauvreté.

Récemment, la croissance agricole accélérée de la Chine grâce au système de responsabilisation des ménages, à la libéralisation des marchés et à la rapide évolution technologique a été largement responsable du recul de la pauvreté rural (de 53% en 1981 à 8% en 2001).

La croissance agricole a été le précurseur de l'accélération de celle de l'industrie, de même que les révolutions agricoles ont précédé les révolutions industrielles qui se sont propagées à travers le monde à climat tempéré, de l'Angleterre au milieu du 18°S, au Japon à la fin du 19°S.34(*)

L'agriculture a également été à l'origine d'opportunités commerciales attractives, comme les produits à forte valeur ajoutée pour les marchés intérieurs (industrie laitière au Kenya, l'agriculture au Bangladesh, les légumes pour super marché en Amérique latine) et internationaux (les cafés fins au Rwanda, l'horticulture au chili, au Guatemala et au Sénégal).

Au milieu des années 1980, les rendements céréaliers étaient faibles en Asie du sud et en Afrique subsaharienne, tandis que la pauvreté était élevée dans les deux régions.

Quinze ans plus tard, les rendements avaient augmenté de plus de 50% en Asie du sud et la pauvreté avait baissé de 30%. En Afrique subsaharienne, les rendements et la pauvreté étaient restés inchangés.

La sécurité alimentaire demeure un défi pour la plupart des pays africains en raison du faible taux de croissance agricole, de l'expansion démographique rapide, des faibles recettes en divers et des coûts de transaction élevés dans l'établissement des biens entre les marchés intérieurs et internationaux.

Dans les endroits où le secteur rural non agricole connait une croissance accélérée, le déploiement de la population active s'effectue avec un retard, ce qui a pour effet de concentrer la pauvreté dans les zones rurales et d'accroitre les disparités entre les revenus ruraux et les revenus urbains.

Dans les régions où la part de l'agriculture dans l'économie a diminué de manière significative, il est toujours difficile de connecter les ménages ruraux pauvres aux nouveaux sous-secteurs agricoles dynamiques, que ce soit en tant que petits paysans ou en tant qu'ouvriers agricoles.

En outre, l'agriculture est, partout, un utilisateur majeur des ressources naturelles, dont elle abuse fréquemment.

En faisant un meilleur usage des ressources en eau et des terres et en fournissant des services environnementaux, l'agriculture peut rendre la croissance économique plus durable sur le plan environnemental.

Une stratégie consistant à rééquilibrer les incitations dans les domaines de l'agriculture, de la production et des services, à augmenter la quantité et la qualité des investissements dans l'agriculture, et à élaborer des politiques agricoles appropriées, peut s'avérer payante dans des multiples contextes si on souhaite vivre une croissance économique.

Il existe un lien entre l'économie et l'agriculture selon que cette dernière fournit à l'économie différents produits et différentes ressources pour son fonctionnement. L'élément central des modèles de développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la croissance est la notion de surplus, généré dans le secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne santé des finances publiques et le niveau de l'activité économique.

Trois préoccupations majeures ressortent de la littérature sur le rôle de l'agriculture dans la croissance et le développement économique :

- Les déterminants de la génération d'un surplus dans le secteur agricole à travers des gains de productivité dus à l'investissement et aux innovations ;

- Les différents mécanismes de transfert de ce surplus ;

- L'utilisation de ce surplus pour réaliser le développement industriel via les investissements publics, lorsque ce surplus est transféré par des taxes.

4.1. Différents moyens de contribution de l'agriculture à la croissance

Il existe différentes manières que l'agriculture peut être au service de l'économie. Nous allons illustrer étape par étape ces différents moyens.

1° Agriculture et fourniture des produits alimentaires

Le secteur agricole fournit des produits alimentaires à la population en luttant contre l'insécurité alimentaire.

La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct de son bien être et une mauvaise alimentation peut affecter de façon indirecte ses aptitudes et capacités au travail.

SHULTZ et BECKER ont développé la théorie du capital humain qui représente la composante santé de l'individu comme un élément contribuant à l'augmentation de sa production. Cela prend aussi en compte de nombreux éléments dont la qualité des aliments que consomme cet individu.

Une offre des produits alimentaires en qualité et en quantité provenant du secteur agricole, avec des politiques de redistributions, peut faire qu'on ait des travailleurs plus productifs.

Certes, l'offre des produits alimentaires peut provenir des importations, mais ceci peut s'avérer plus coûteux. Comme nous le savons, dans les premières phases de développements, les économies n'ont pas assez de ressources financières, d'où le secteur agricole doit ainsi produire plus pour permettre l'économie de devises qui pourraient être affectées à d'autres investissements.

D'ailleurs, GILLIS M. souligne l'importance de la notion d'autosuffisance alimentaire pour une économie. Un pays qui dépend des autres en ce concernant sa nourriture, pourrait subir des pressions de différents ordres par ces derniers, et ferait par conséquent face à des prix élevés pour satisfaire sa demande.35(*)

Ainsi, une augmentation de l'offre des produits alimentaires est nécessaire pour faire face à la croissance démographique.

L'offre des produits alimentaires émanant du secteur agricole a ainsi un rôle de lutte contre l'insécurité alimentaire, et à ce sujet le secteur agricole peut assurer le bien-être de la population.

2° Agriculture et marché

A travers le secteur agricole, on peut constituer une demande des biens pour les industries et des biens de services.

Une productivité améliorée dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde paysan, et par conséquent l'accroissement de leur consommation.

La véritable croissance et le développement économique dépendent plus de l'expansion du secteur non agricole. Mais les obstacles à l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la faiblesse des bénéfices sur investissement dû à l'étroitesse des marchés. Un accroissement des revenus des agricultures offre ainsi des débouchés supplémentaires au secteur industriel.

3° Agriculture et création des devises

Quant on produit plus de produits agricoles et qu'on les exporte, l'exportation de ces produits constitue une source des divises pour l'économie.

L'industrie ayant besoin des machines et des matières premières pour son bon fonctionnement, ces devises peuvent servir à l'importation des ces dernières pour faire développer l'industrie, sans créer des coûts supplémentaires.

Tout comme KUZUNETS ou encore MELLOR, de nombreux économistes du développement s'accordent sur l'effet positif que peut avoir le secteur agricole sur la détention des devises étrangères.

Considérons les cinq étapes du développement présentées par ROSTOW à savoir :

- Société traditionnelle ;

- La mise en place des conditions préalables au décollage ;

- Le décollage ;

- La marche vers la maturité ;

- L'ère de la consommation de masse.

Lorsque les premières étapes du développement sont franchies, il est opportun de disposer de bien des capitaux nécessaires à une industrialisation en rapide expansion.

L'agriculture peut contribuer de façon importante aux recettes nettes en devises étrangères. D'une part en se substituant aux importations présentes et potentielles, et d'autres parts en produisant plus pour l'exportation.36(*)

Concernant les exportations agricoles, sauf dans le cas des pays riches en ressources naturelles (pétrole, minerais, etc..), elles constituent l'essentiel des exportations lors des premières phases de développement, il est donc bénéfique de se spécialiser dans la production des produits spécifiques destinés à l'exportation.

Les ressources doivent être affectées au produit qui assure aux investissements les rendements les plus élevés comparativement à d'autres utilisations possibles des ressources. Toutefois, une telle spécialisation peut avoir des conséquences à long terme particulièrement la détérioration des termes de l'échange. Mais malgré cet inconvénient, l'histoire présente des exemples des pays qui ont su bénéficier des mouvements à la hausse de certains produits de base pour réaliser des investissements dans l'industrie (le Brésil par exemple).

4° Agriculture et formation du capital

Comme nous l'avons vu, dans les premières phases de développement économique, les besoins en capital sont immenses pour le pays.

Le capital nécessaire au développement peut provenir de trois sources : l'aide étrangère, les investissements étrangers et l'épargne nationale. Les deux premières sources ont l'avantage d'apporter d'importants montants sans peser sur les consommations intérieures. Mais il n'est pas à ignorer que les deux premières sources posent problème.

Comme dans le cas particulier de l'aide étrangère, elle peut être assortie des restrictions politiques et économiques désavantageuses mettant en mal l'indépendance du pays. .

4.2. Différentes voies de formation de capital

De nombreux mécanismes existent pour faire passer les ressources créées dans le secteur agricole vers le secteur industriel. MELLOR distingue quatre formes par lesquelles l'agriculture peut contribuer à la formation du capital : taxation des bénéfices agricoles, modification des termes de l'échange, compression des investissements dans l'agriculture, marché rural des biens industriels.37(*)

1° Taxation des bénéfices agricoles

La taxation du secteur agricole est par exemple un moyen de transfert du surplus financier du secteur agricole vers l'industrie.

Le japon est un exemple illustratif de ceci. Au 19é siècle, le Japon était un pays à faible revenu et à population très dense. Mais le Japon a réussi à axer son développement sur le secteur agricole. L'histoire montre que le gouvernement a joué un rôle actif dans l'investissement consacré à l'infrastructure et aux industries en fournissant le tiers ou la moitié environ des investissements totaux dans le pays.38(*)

Pendant ce temps, les recettes fiscales provenaient de 50 à80% du secteur agricole. La plupart de l'agriculture dans les revenus fiscaux de l'Etat entre 1888-1892 était de 80% et elle était encore de 40% en 1918-1922. Ces ressources ont été très importantes pour financer les investissements publics et les services de base comme l'éducation et la recherche. La mise en place de cette structure fiscale a été centrale. Elle a permis d'extraire une part du surplus de l'agriculture pour financer l'industrialisation.

2° Modification des termes de l'échange

En produisant plus, cette augmentation de la production agricole pourra entrainer une baisse des prix, laquelle aura pour effet une amélioration du salaire réel dans le secteur non agricole de telle sorte que le salaire nominal peut y diminuer sans pour autant affecter le niveau de vie.

D'autres côté, les termes de l'échange s'en trouvent modifiés au détriment de l'agriculture  et en faveur des autres secteurs. L'industrie percevra des profits plus élevés. Ces profits pourraient à leur tour être utilisés pour la formation du capital ou pour la consommation dans les secteurs publics ou privés.

Il est question d'effectuer un contrôle de prix pour arriver à une augmentation rapide du prix relatif des produits agricoles.

Un transfert de valeur de l'agriculture vers le secteur industriel peut ainsi être observé.

3° Compression des investissements dans l'agriculture

Bien que l'agriculture utilise parfois les produits issus des autres secteurs, elle a une contribution nette à la formation du capital.

4° Marché rural des biens industriels

La véritable croissance ainsi que le développement économique prennent plus leur essor dans l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la faiblesse des bénéfices sur investissement dues à l'étroitesse des marchés un accroissement des revenu des agriculteurs offre ainsi des débauchés supplémentaires au secteur industriel.

Conclusion partielle

Nous voici arrivés à la fin de notre premier chapitre dans lequel nous avons fait la revue de quelques concepts de base qui font l'essentiel de notre travail.

Tout au long de ce chapitre nous avons expliqué les concepts suivants : le secteur, l'agriculture et la croissance économique.

Concernant le premier concept, nous avons compris qu'il fait allusion à toutes les activités et opérations liées à l'agriculture. Il nous a fait comprendre la production agricole prend l'essor sur la corrélation de plusieurs opérations, institutions, activités..... Qui concourent toutes au but principal qu'est l'expansion agricole.

Quant à l'agriculture, nous avons vu que c'est la production des espèces animales et végétales utiles à l'homme. Celle-ci dépend de la terre, des conditions naturelles et des saisons, et enfin de la rigidité de la demande, qui constituent des éléments explicatifs du type d'agriculture et aussi des résultats qu'on en tire.

Enfin pour la croissance économique, nous avons compris que c'est l'augmentation de la production sur une longue période.

Elle constitue le but même que poursuit le secteur agricole, pour sa participation ou contribution à l'économie.

En plus nous avons aussi vu différentes voies par lesquelles l'agriculture peut arriver à contribuer à la croissance économique.

Au deuxième chapitre il nous sera nécessaire de présenter l'approche empirique.

CHAPITRE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Dans le présent chapitre nous allons voir les différentes tendances de différents auteurs sur l'agriculture et croissance économique.

L'agriculture étant un élément capital dans le développement de tout pays, différents écrits de différents auteurs vont nous aider dans ce chapitre à voir comment l'agriculture a joué le rôle du déclencheur de la croissance économique dans différents milieux de la planète, et voir aussi différentes stratégies proposées par des auteurs pour arriver à faire de l'agriculture une source de croissance économique.

Auteurs

Intitulé de la thématique et résumé

Contribution de chaque auteur à la doctrine

Notre contribution

1

Ramirez J. et Hernandez E

(2006)39(*).

« innover pour des mécanismes inclusifs de financement agricole et d'atténuation des risques »

Dans cet article, le plan Maroc Vert met en avant le rôle de l'agriculture comme moteur principal de la croissance économique et comme un moyen de réduction de la pauvreté. L stratégie repose sur deux piliers. Le premier se concentre sur la modernisation de l'agriculture au moyen du développement et de la promotion des chaines de valeur agricoles à rente élevée, par un processus d'intégration et d'agrégation.

Le deuxième pilier est centré sur les plans de développement régionaux pour une agriculture sociale.

En bref, les interventions menées dans le cadre de ces deux piliers du plan Maroc Vert reposent sur 6 principes : 1) le secteur agricole est le principal levier de croissance et de réduction de la pauvreté;

2) les stratégies de développement agricole ne doivent pas se limiter à l'agriculture, mais prendre aussi en compte les liens de celle-ci avec le secteur non agricole ; 3) les modèles d'agrégation doivent encourager l'innovation et l'égalité au sein des chaines de valeur agricoles ;4) l'objectif est d'accroitre l'investissement dans l'agriculture de la par des investisseurs marocains et étrangers ; 5) une perspective pratique permettant de faire avancer des projets concrets doit être adoptée, et 6) le plan s'applique à toutes les chaines de valeurs, tant moderne que traditionnelles.

L'auteur soutient que l'agriculture est le domaine d'activité qui doit être financé plus que d'autres domaines. Il fait aussi voir que le secteur agricole doit ravitailler le secteur non agricole.

L'étude de l'état de lieu de l'agriculture de la RDC permettra de voir et de mesurer sa réel contribution au PIB d'une part et situer la position du secteur agricole dans les efforts du développement.

2

Rachid. M. et Guèchègbé T.

(2014)40(*)

« contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs à la croissance au Maroc : une évaluation comparée intersectorielle et inter pays ».

Dans leur travail, les auteurs ont conclut que le la terre a rapidement contribué à la croissance du secteur agricole entre 2008 et 2014.

De façon similaire, le travail a contribué à la croissance du secteur agricole marocain jusqu'en 2005, puis en 2013 et 2014. En parallèle parmi les quatre pays de l'Est et du de la Méditerrané considérés, le Maroc a enregistré les plus faibles taux de croissance de l'emploi et, donc, de sa contribution à la croissance de l'industrie et des services.

Le facteur capital a positivement contribué à la croissance dans tous les secteurs au Maroc et encore plus pendant la période de la crise financière. Dans les huit pays étudiés, l'agriculture est le secteur qui a enregistré le taux de croissance annuel moyen de productivité le plus élevé.

Ceci aussi bien globalement entre 1990 et 2014 que par l'agriculture marocaine a enregistré le taux de croissance annuel moyen de la productivité globale des facteurs le plus élevé sur la période 1989-2014.

L'auteur fait voir que le facteur capital est nécessaire dans le domaine agricole pour réaliser de grandes productions agricoles

Au-delà du facteur capital, les facteurs travail et technologie sont nécessaires car la dynamique écologique astreint parfois les Etats à adapter le type des marchés qui doivent non seulement répondre aux besoins de la terre et de l'homme mais à exprimer par le climat.

3

Ramde .F. et Bassirou LOS

(2015)41(*)

«  le rôle du secteur agricole dans l'économie du Sénégal ».

Il ressort de leur travail que le secteur agricole joue un rôle capital dans le processus de croissance économique du Sénégal.

En effet, les résultats issus des investigations économétriques montrent que les effets bachards de ce secteur sont nettement supérieurs aux effets forwards.

Ils recommandent ce qui suit :

- L'Etat doit accroitre les formations spécifiques qui visent l'amélioration de la productivité des paysans ;

- En partenariat avec le secteur privé, l'Etat doit accroitre les investissements dans la recherche et développement pour stimuler l'innovation. Une partie de cette ressource pourra être allouée aux études filières qui permettront de mieux connaitre la chaine de création de la valeur ajoutée;

- L'Etat doit faciliter l'accès à l'amélioration de la productivité agricole, passant par la transition de l'agriculture traditionnelle à celle moderne.

Les auteurs montrent l'importance de l'intervention de l'Etat dans le domine agricole

Nous allons montrer comment les institutions peuvent contribuer à la croissance économique pour les politiques : économique rationnelle, agricole optimale, alimentaire efficace etc.

4

Cervantes-Goday D. et Dewbre S

(2010)42(*)

« importance économique de l'agriculture dans la lutte contre la pauvreté »

Les auteurs ont cherché à comprendre : pourquoi certains pays obtiennent-ils de meilleurs résultats que les autres ?

Ils ont comparé 25 pays en s'appuyant sur des indicateurs de leurs situations économiques et, en particulier de la situation économique de leur secteur agricole. Les pays retenus dans l'analyse sont très divers. Ils comprennent certains des pays en développement les plus pauvres et certains des plus riches, et présentent presque toutes les régions géographiques. Toutefois, ajoutent-ils, leurs résultat présente des similitudes étonnantes, qu'il s'agisse de la réduction de la pauvreté où de l'ensemble des indicateurs utilisés pour comparer les performances de leur économie toute entière ou celles de leurs secteur agricole uniquement. Les résultats de l'analyse de régression des données transversales et chronologiques ont montré que, si la croissance économique en général à beaucoup contribué au recul de la pauvreté, la façon dont elle s'est répartie entre sans intendances, la hausse des revenus agricoles revêtant à cet égard une importance non négligeable.

Les auteurs ont fait voir que le niveau de pauvreté d'un pays est aussi lié au niveau d'importance qu'accorde ce pays à l'agriculture.

Nous allons étudier le niveau de la production agricole et les effets de la politique de lutte contre la pauvreté en milieux ruraux d'abord et, ensuite, la politique de la répartition équitable de rente agricole.

5

Lebailly P., Michel B et Ntoto R.

(2014)43(*)

« quel développement agricole pour la RDC ?».

Dans cet article les auteurs démontent que le potentiel agricole de la RDC est unanimement reconnu comme étant considérable estimée à quelque 75 millions d'hectare dont moins de 10 millions d'hectare seraient exploités.

« Depuis ce constat particulièrement alarmante, ajoutent-ils, il convient de reconnaitre que la situation ne s'est pas parvenue à valoriser son potentiel agronomique »

Pour sortir de ce contexte qui bloque en quelque sorte le développement de l'agriculture en RDC, les auteurs proposent ce qui suit, je cite : »il ne nous semble pas y avoir d'obstacle insurmontable pour le développement agricole du Congo, mais est urgent d'adopter des politiques agricoles qui favorisent les agriculteurs.

Ils ajoutent que la mise en oeuvre de ces nouvelles politiques ne sera pas neutre et il y'aura des gagnants(les pauvres, les paysans, les citadins, les sociétés importatrices et, dans un premier temps, le budget de l'Etat congolais, car il est plus facile de prélever des taxes sur les importations que d'imposer les paysans), mais la relance de l'agriculture congolaise est à ce prix.

Les auteurs laissent voir que le secteur agricole de la RDC est négligé, alors que le développement du pays en dépend.

Nous allons aussi voir comment la production agricole a évolué sur une période donnée, et le niveau d'accroissement de cette production d'une année à l'autre.

6

Kabengele Dibwe

(2008)44(*)

« géographie économique et humaine de la RDC ».

Il considère que l'agriculture a un rôle important à jouer dans la croissance économique d'un pays quelque soit le degré de développement atteint par ce dernier. Dans une économie développée, poursuit-il, ce secteur constitue encore un élément important du fait qu'il intervient dans la fourniture des produits alimentaires et dans l'approvisionnement de certaines industries en matières premières. De même dans une économie non développé, ajoute-t-il, l'agriculture occupe 70 à 80% de la population active et fournit en moyen ne environ 40% du produit intérieur brut et 60% du commerce extérieur, l'agriculture apparait ainsi comme un facteur important dans le processus de développement économique d'un pays du fait qu'elle émet des impulsions créatrices, son expansion en effet, lui permet d'être à la fois un moyen de financement et une possibilité d'acquisition des devises, ce qui autorisé des occasions d'investissements générateurs et l'émergences des autres secteurs en relations d'abord avec le secteur agricole en suite avec d'autres secteurs.

L'auteur laisse entendre que le secteur agricole est en amont de tous les autres secteurs d'activité économique car sa chaine de valeur apporte de la valeur ajoutée aux autres qui participent à la vie économique du pays.

Nous ajusterons, compte tenu de la situation économique globale et de la place qu'occupe le secteur agricole dans le financement (le budget de l'Etat), la vraie place de ce secteur.

7

Kabuya kabeya tshilobu H.(2020)

« A quand la politique agricole en RDC ? »

Réagissent à la fois face à la méprise de certains agents de l'Etat et devant la nécessité de résoudre la crise, hilaire kabuya kabeya tshilobo professeur d'Université, préconise l'élaboration de la politique agricole nationale de la RDC.

Dans une correspondance adressée au gouverneur de la province du Kasaï oriental, le professeur présente une voie de sortir de la crise alimentaire en général : « le gouvernement définit et met en oeuvre la politique agricole nationale en vue de la promotion de la croissance de la production agricole nationale, ainsi que le développement rural et la sécurité alimentaire. Cette politique constitue la base du programme pour les provinces », à indiquer Hilaire Kabuya kabeya. Il ajoute : «  cette politique comprend les grandes orientations concernant notamment le régime agraire, l'exploitation, la formation et la recherche agricoles, la promotion, la production et la commercialisation des intrants et des produits agricoles, le développement de l'agro-industrie et des infrastructures de base, la commercialisation et l'utilisation durables des ressources phylogénétique pour l'alimentation et l'agriculture ainsi que le financement de celle-ci.

L'auteur laisse entendre qu'une politique agricole est nécessaire pour réaliser une grande production agricole, car elle constitue un plan d'action dans le domaine agricole.

Nous allons essayer de faire une proposition de la politique agricole pour la RDC pour qu'elle ne soit pas un instrument statique de gestion des problèmes du secteur mais plutôt plus dynamique afin qu'elle se contextualise à l'évolution des contextes de la société congolaise.

8

Ngembo lucien

(2020)

« le secteur agricole de la RDC est sous-utilisé »

Il a estimé au cour d'un séminaire sur le projet de recherche et d'innovation agricole que le secteur agricole congolais est sous utilisé. « le secteur agricole demeure encore sous utilisé avec seulement 10% des terres arabes exploités. Les pays comptent un cheptel de plus au moins 1million de bêtes et produit moins 200 000 tonnes de poissons par an.

La production agricole s'est réduite de 60% entre les années 1960 et 2006. Depuis longtemps, la croissance de la production agricole n'a pas été supérieure à la croissance démographique », a-t-il indiqué.

Le professeur Lucien Nyemba a soutenu que dans le domaine de la pêche, le pays est en même de produire au moins 700 000 tonnes des poissons par an.

L'auteur fait voir que le secteur agricole de la RDC ne peut pas déclencher son développement, car il est sous-utilisé.

Nous allons relever les facteurs barrières qui bloquent l'expansion de l'agriculture en RDC.

9

Rapport de la Banque Mondiale

(2008)45(*)

«  l'agriculture au service du développement »

Ce rapport soutient que la croissance agricole a un impact spécial sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories de pays. Les estimations effectuées à partir d'un échantillon de pays montrent que la croissance du PIB due à l'agriculture contribue au moins deux fois plus à réduire la pauvreté que la croissance du PIB due au secteur non agricole.

En chine, la croissance globale générée après l'agriculture à contribué, selon les estimations, 3,5 fois plus à réduire la pauvreté que la croissance due aux autres secteurs, et 2,7 plus en Amérique latine.

Une rapide croissance agricole, en inde par suite d'innovations technologiques, et en chine par suite d'innovations institutionnelles, s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale. Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole, a été en grande partie enregistrée au niveau des ménages ruraux.

Le rapport de la Banque mondiale fait voir que l'agriculture à contribuer de façon positive au développement des pays dans le monde.

Nous allons étudier la contribution de l'agriculture à la croissance économique de la RDC.

10

KOSSI A. (2012)

«  agriculture et croissance économique dans les pays de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) ».

Dans sa thèse l'auteur a mené des recherches sur les questions suivantes :

- Quelle est la contribution de l'agriculture à la croissance économique ?

- Le PIB et les autres secteurs stimulent-ils le développement du secteur agricole ?

Après les estimations effectuées, il conclut que l'agriculture a un impact positif à court et à long terme sur la croissance économique. Il trouve aussi que pendant que la croissance du PIB agit positivement sur l'agriculture, celle du secteur industriel et des services ont une influence négative sur le développement du secteur aéricole. Il soulève afin quelques contrainte à l'exploitation agricole : la déficience des infrastructures, une faible mécanisation de l'agriculture...

L'auteur fait voir qu'il faut établir des liens entre le secteur agricole et d'autres secteurs d'activité, car ils ont l'influence les uns sur les autres.

Nous allons étudier la contribution de l'agriculture à la croissance économique de la RDC.


Conclusion partielle

Nous voici arrivés au terme de notre 2éme chapitre intitulés « approche empirique sur l'agriculture et la croissance économique ». Il a consisté à étaler ce que les autres ont dit ou écrit sur l'agriculture et la croissance économique.

En les lisant, ces différents auteurs soutiennent que l'agriculture joue un rôle important dans les économies de différents pays, car elle est le moteur qui alimente l'économie d'un pays et permet de ravitailler le secteur industriel en matières premières.

Dans le chapitre suivant, nous allons définir la méthodologie de notre recherche et présenter le cadre d'investigation.

CHAPITRE III : MEHODOLOGIE DE RECHERCHE ET PRESENTATION DU CADRE D'INVESTIGATION

Dans ce chapitre il sera question de montrer comment nous allons procéder pour arriver à vérifier les hypothèses que nous avons proposées au niveau de l'introduction.

Au-delà de ceci, ce travail consistera aussi à donner une brève présentation de notre cadre d'investigation qui est la RDC.

C'est ainsi que ce chapitre sera découpé en deux sections: la première section sera consacrée à la présentation de la méthodologie, et la deuxième sera consacrée à la présentation du cadre d'investigation.

Section 1 : Méthodologie de recherche

Dans cette section il sera question de décrire la démarche que nous allons adopter pour vérifier les hypothèses, présenter et analyser les résultats obtenus et faire ressortir les implications économiques.

Au niveau des objectifs spécifiques de notre étude, nous nous sommes assigné ce qui suit :

- Evaluer la variation de la production des produits agricoles en RDC ;

- Evaluer l'influence de la production agricole sur la croissance économique en RDC.

Pour aboutir à de bons résultats dans notre étude, il nous faudra indiquer les méthodes et techniques de recherche susceptibles de nous faciliter cette tâche.

1. Méthodes et technique de recherche

a) Méthodes

Dans ce travail nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

- La méthode analytique : comme nous aurons plusieurs variables qui interviendront dans ce travail, il nous sera couteux de les analyser toutes. C'est ainsi que cette méthode nous permettra de sélectionner les variables le plus importantes, susceptibles à aboutir aux objectifs que nous nous somme fixés en les interprétant et en tirant des conclusions.

- La méthode statistique : il sied de signaler que nous allons utiliser la statistique descriptive. Cette méthode nous aidera à répondre à notre première préoccupation grâce à des représentations graphiques. Comme il s'agira pour nous d'évaluer la variation de la production agricole, nous allons présenter les résultats sous forme de courbe afin de bien suivre schématiquement l'évolution de la production agricole d'une année à une autre.

Pour donner une vue d'ensemble de l'état de la production des produits agricoles de 1989 à 2018, nous allons recourir à la droite de tendance.

b) Technique

Pour notre travail, nous allons utiliser :

- La technique documentaire.

Elle nous permettra :

- A consulter les ouvrages, les articles, les rapports, les revues et les travaux scientifiques qui traitent de l'agriculture et croissance économique ;

- A récolter les données secondaires ayant trait à notre sujet dans différents établissements.

- La technique d'observation contrôlée

Elle nous permet de percevoir les faits suivant un plan méthodologique et préétabli en y associant les résultats des entretiens d'analyse des documents concernant les phénomènes observés.

2. Le modèle explicatif

2.1. Identification des variables d'études

Concernant notre étude nous cherchons à étudier l'influence qu'a la production agricole sur le niveau du produit Intérieur Brut. Or, le Produit Intérieur Brut n'est pas exclusivement expliqué par l'agriculture. Il ya plusieurs autres variables qui entrent en jeux. C'est ainsi que nous aurons les variables agrégées suivantes :

- Agriculture ;

- Extraction ;

- Le secteur secondaire ;

- Le secteur tertiaire ;

- Le Produit Intérieur Brut.

Les quatre premières variables sont considérées comme variables exogènes (explicatives), et la dernière variable est considérée comme la variable endogène (à expliquer).

3. Formulation du modèle de régression

Le modèle de régression que nous aurons à utiliser dans notre étude est la régression linéaire multiple. Elle est la généralisation multi variée de la régression simple. Nous cherchons à expliquer les valeurs prises par la variable endogène à l l'aide de plusieurs variables exogènes.

Notre équation de régression s'écrira :

Yi : (b0 + b1X1 + b2X2 + b3x3 +b4x4) + åi

4. Test du modèle

En statistique, les tests de normalité permettent de vérifier si les données réelles suivent une loi normale ou non. Les tests de normalité sont des cas particuliers des tests d'adéquation (ou tests d'ajustement, tests permettant de comparer des distributions), appliquées à une loi normale46(*).

Ces tests prennent une place importante en statistique. En effet, des nombreux tests supposent la normalité des distributions pour être applicables.

En toute rigueur, il est indispensable de vérifier la normalité avant d'utiliser les tests. Cependant, de nombreux tests sont suffisamment robustes pour être utilisables même si les distributions s'écartent de la loi normale.

C'est ainsi que nous allons utiliser les tests suivants :

- Le test de W Shapiro-Wilk ;

- Le test de Kolmogorov-Smirnov.

4.1. Le test de W Shapiro-Wilk47(*

En statistique, le test de W Shapiro-Wilk teste l'hypothèse nulle selon laquelle un échantillon X1,..., Xn est issu d'une population normalement distribuée. Il a été publié en 1965 par Samuel Sanford Shapiro et Martin Wilk.

Sachant que l'hypothèse nulle est que la population est normalement distribuée :

- Si la p-value est inferieure à un niveau alpha choisi (par exemple 0,05) alors l'hypothèse nulle est rejetée ;

- Si la p-value est supérieur au niveau alpha choisi (par exemple 0,05), alors on ne doit pas rejeter l'hypothèse nulle. La valeur de la p-value alors obtenue ne présuppose en rien de la nature de la distribution des données.

4.2. Le test de Kolmogorov-Smirnov.

En statistique, le test Kolmogorov-Smirnov est un teste d'hypothèse utilisé pour déterminer si un échantillon suit bien une loi donnée connue par sa fonction de répartition continue, ou bien si deux échantillons suivent la même loi48(*).

5. Le coefficient de corrélation linéaire R

Le coefficient de corrélation R (souvent appelé coefficient de Pearson) permet d'établir la relation qui existe enter la variable endogène et la variable exogène. Il permet de vérifier s'il existe, ou pas, une relation entre deux variables.

6. Le coefficient d'explication R2

Le coefficient d'explication ou de détermination R2 nous permettra d'établir le degré d'explication ou d'influence d'une variable exogène sur la variable endogène par rapport à d'autres variables exogènes.

Rappelons ici que nous allons utiliser une régression multiple, mais notre préoccupation sera penchée sur une seule variable explicative que nous voudrons ressortir son degré d'explication de la variable endogène par rapport aux autres variables exogènes.

A ce stade, le coefficient de détermination R2 nous donnera une explication globale du modèle c'est-à-dire sans donner l'information d'une manière séparée pour chaque prédicteur du modèle. Or, nous voulons dans ce travail ressortir l'explication de la variable endogène (PIB) par la variable exogène (agriculture) comparativement à d'autres variables exogènes

Pour ce cas, le coefficient de détermination R2 nous semble insuffisant. C'est ainsi que nous allons faire recourt au coefficient Bêta.

7. le coefficient Bêta

Les coefficients bêta sont les coefficients de régression obtenus si on effectue d'abord un centrage-réduction de toutes les variables afin d'obtenir pour chacune une moyenne égale à 0 et un écart-type égal à1. Ainsi l'avantage des coefficients bêta (par rapport au coefficient de détermination R2) est que l'amplitude de ces coefficients bêta nous permet de comparer directement la contribution relative de chaque variable indépendante à la prévision de la variable dépendante.

Les feuilles des données de synthèses de la régression dans les modules régression multiple, GLM, GRM, plans d'expériences, etc. fournissent les coefficients de régression bruts (coefficients B) ainsi que les coefficients bêta. Les coefficients bêta doivent être étudiés afin d'évaluer la contribution relative de chaque prédicteur à la prévision globale de la variable dépendante, et leur interprétation est similaire à celle des corrélations partielles49(*).

On utilisera les coefficients B pour appliquer l'équation de régression aux nouvelles observations, c'est-à-dire pour calculer les valeurs prédites.

8. Interprétation

- du coefficient de corrélation R

- Le signe du coefficient indique le sens de la liaison. Ainsi, une valeur positive indique que la variable endogène et la variable exogène ont tendance à varier dans le même sens c.à.d. quand la variable exogène augmente, elle a tendance à faire augmenter aussi la variable endogène, et quand la variable exogène diminue, elle a tendance à faire diminuer ainsi la variable endogène. Tandis qu'une valeur négative indique que les deux variables ont tendance à varier en sens opposés.

- La valeur absolue du coefficient indique l'intensité de liaison. Ainsi, si cette valeur est autour de 1, cela traduit une forte liaison entre la variable exogène et la variable endogène. Si cette valeur est autour de 0, 5, cela traduit une liaison moyenne, et si cette valeur est inferieure à 0,3, cela traduit une faible liaison.

- Du coefficient Bêta

- Une valeur autour de 1 explique que la variable exogène a une forte influence sur la variable endogène ;

- Une valeur autour de 0,5 indique que la variable exogène a une influence moyenne sur la variable endogène ;

- Une valeur inferieur à 0,3 indique que la variable exogène a une faible influence sur la variable endogène.

9. Outil de traitement

Pour un traitement fiable et efficace des données, nous allons recourir au logiciel SPSS.

Le logiciel SPSS (statical package for the social science) est un logiciel utilisé pour l'analyse statistique. Il n'y a que deux types définis des données : nombre ou chaines des caractères. Tous les traitements des données se déroulent de façon séquentielle les cas à la suite les uns des autres dans l'ordre du fichier.

Nous avons aussi utilisé le logiciel Excel pour le graphique, ainsi que le logiciel stat plus.

Section II : Présentation du cadre d'investigation50(*)

Dans ce chapitre nous allons donner un aperçu de la République Démocratique du Congo et de son secteur agricole.

1. Données générales sur la RDC

1.1. Informations générales

- Position géographique : au coeur de l'Afrique

- Superficie : 2.345.410Km2 (37Km de côte atlantique)

- Frontières : 9.165Km (avec 9pays voisins)

- Provinces : 26(Kinshasa, la capitale y compris)

- Forêt : 128.004.1996 ha

- Fleuve Congo : 4.500Km de longueur

- PIB/Habitant en USD courant : 524.2USD (2015)

- Taux d'inflation : 0,815% (fin décembre 2015)

- PIB (à prix constants) : 37,39 milliards d'USD (en 2015)

- Devise utilisée dans les transactions : USD

- Taux de croissance du PIB :7,7%(2015)

- Taux de croissance du PIB par habitant : 5,4% (2015)

- Taux directeur de la banque centrale 2% (2015)

- Coefficient de réserve obligatoire : 8% (2015)

- Taux de change : IFC= 930FC moyen(2015).

1.2. Informations spécifiques

Avec son potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de terres agricoles inégales en Afrique, la RDC est à même de nourrir sa population et d'exporter le surplus à travers le monde.

Figure n°1 : Carte de la RDC

Source : www.google.com /RDC : carte des régions agricoles

1.2.1. Climat

- Température moyenne annuelle :

- 25°C à la côte ;

- 24 à 25°C dans le Nord ;

- 10° C dans les provinces montagneuses de l'Est ;

- 20°C sur les hauts plateaux du Katanga.

- Amplitude saisonnière diurne :

- 9° et 11°C dans les provinces à basses latitudes ;

- 16° C dans l'extrême Nord-est ;

- 18° à 19°C au Sud du Katanga.

1.2.2. Végétation par région

LIBELLE

Type de végétations

LIBELLE

Type de végétations

Bas -Congo

- Mangroves

- Steppes

- Forêt

-Savane entrecoupée par des lambeaux de forêts

Province Orientale

- Forêt

- Savanes

Bandundu

- Forêt

- Savanes

- Galeries forestières

Equateur

- Forêt ombrophile sempervirente

- Savane secondaire à imperata

- Forêt caducifoliée.

Kasaï-Occidental

- Forêt tropophyte entrecoupée de savane

- Savanes herbeuses, arbustives

- Galeries forestières

Nord-Kivu

- Savanes

- Forêt sclérophylle claire à strate arborescente

- Forêt ombrophiles de montagne

- Forêt équatoriale

- Forêt équatoriale à gilbertiodnedron.

Kasaï -Oriental

- Forêt danse humide

- Forêt entrecoupée de savanes

Sud - Kivu

- Forêt équatoriale de basse altitude

- Forêt équatoriale de montagne

- Savane

- Steppes

- Forêt des bambous en haute altitude.

Maniema

- Forêt dense humide

- Savanes herbeuses et arbustives parsemées des galeries forestières le long des cours d'eau.

Katanga

- Forêt claires mêlées des bambousaies et savanes à acacias 

- Steppes

- Forêt claires mêlées de savanes et de steppes

- Forêt de divers types des régions montagneuses

- Groupements herbeux marécageux

- Divers types de savanes, de galeries forestières et de lambeaux de forêt tropophyte.

Source : Elaboré par l'ANAPI sur base des monographies provinciales du ministère de l'agriculture, Kinshasa, 1998.

1.2.3. Sols par région

LIBELLE

Type de sols

LIBELLE

Type de sols

Bas -Congo

- Sols sablonneux

- Sols argilo sablonneux

- Sols sablo argileux avec tâches argilo

Province Orientale

- Ferrasols (latosols jaunes rouges et ocres)

Bandundu

- Ferrasols

- Argilo sablonneux

- sablonneux

Equateur

- limono argileux à sableux

-sablo argileux

Kasaï-Occidental

- Arénoferrosols sur sable

-Sols ferralitiques

-Ferrasols

Nord-Kivu

- Sols volcaniques récents

- Sols des plaines alluviales

-Sols des roches anciennes

Kasaï -Oriental

- Arénoferrosols

- Ferrisols

Sud - Kivu

- Sols volcaniques récent/ sols minéraux bruts

- Sols volcaniques anciens

- Sols de pleines alluviales ou terres noires tropicales sols dérivés des roches anciens

Maniema

- Ferralsols

Katanga

- Ferralsols

- Areno-ferrals

- Hydro-kaolisols

- Ferrisols

- Sols tropicaux récents

- Terres noires tropicales sur alluvions

Source : Elaboré par l'ANAPI sur base des monographies provinciales du Ministère de l'Agriculture, Kinshasa, 1998.

1.2.4. Superficie des principaux types de sols

Classes

Superficie Ha

%

Kaolisols

215 819 332

92,03

Sols bruns tropicaux

552 925

0,24

Sols minéraux bruts

393 764

0,17

Sols tropicaux récents

12 690 719

5,41

Terres noires tropicales

924 747

0,39

Eau

4115 600

1,76

Total

234 497 087

100

Source : Ministère de l'Agriculture, Service National des Statistiques Agricoles, Kinshasa, mai 2012

2. Etat de lieux

- La R.D.C représente l'une des plus grandes réserves d'eau douce au monde. Elle est, de ce point de vue, la deuxième grande réserve d'eau douce (3.680.000Km de bassin hydraulique), à côté du lac Baïkal en Russie. Cette situation représente une grande opportunité pour l'irrigation et l'agriculture intensive ;

- Les terres exploitées annuellement ne couvrent que 10% des 80 millions d'hectares de terres arables. Sur un potentiel d'irrigation estimé à 4million d'hectares, seulement 13.500 hectares sont irrigués, soit 3,2% des superficies disponibles ;

- Les activités agricoles sont surtout concentrées dans les zones à forte densité démographique ;

- L'agriculture emploie plus de 70% de la population active et participe pour plus de 60% à la création d'emplois.

- Le secteur, constitué essentiellement de l'agriculture de substance, ne parvient pas encore à assurer l'indépendance alimentaire du pays et à générer suffisamment de revenus et d'emplois durables ;

- La production ne progresse que de 2% par an, contre une croissance démographique de 3,2% ;

- Le déficit alimentaire est évalué entre 20 et 32% selon les provinces ;

- La contribution du secteur agricole au P.I.B qui s'établissait à environ 40% en 2009, à baissé jusqu'à environ 17,4% en 2014, à cause notamment de la résurgence des activités minières.

2.1 Cultures agricoles praticables en RDC

Sur ses 80 millions d'hectares de terres arables, la R.D.Congo développe trois types de cultures, à savoir : cultures vivrières, maraîchères et pérennes ou de rente.

2.1.1. Cultures vivrières

Manioc, maïs, riz, arachide, bananes plantains, pomme de terre, ignames, blé, sorgho, haricot, soja, niébé, taro, patate douce, etc.

2.1.2. Cultures maraîchères

Oignon, tomate, légumes, etc.

2.1.3. Cultures pérennes ou de rente

Fibres, hévéa, millet, palmier à huile, quinquina, cacaoyer, tabac, coton, pyrèthre, thé, canne à sucre, papaye, sésame, urena, voandzou, jatropha, etc.

Conclusion partielle

Voici que s'achève le troisième chapitre de notre travail consacré à la méthodologie de recherche et la présentation du cadre d'investigation qui est la RDC.

La première préoccupation dans cette partie était de montrer la manière dont nous parviendrons à vérifier les hypothèses que nous avons avancées.

Comme tout travail scientifique, nous avons étalé les méthodes et technique, et la façon dont nous allons procéder avec ces dernières.

La deuxième préoccupation de cette partie était aussi la présentation du cadre d'investigation.

Ceci a consisté pour nous de donner un aperçu général de domaine agricole de la République Démocratique du Congo.

Cela étant, il nous reste à passer à l'approche pratique, où nous allons traiter les données de notre travail.

C'est ce qui fera l'essentiel du quatrième chapitre de notre travail.

CHAPITRE IV : ETUDE EMPIRIQUE DE L'AGRICULTURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

Dans le présent chapitre, il sera question de faire une étude empirique de l'agriculture dans la croissance économique de la RDC. Les données statistiques à notre disposition nous aiderons à palper du doigt la production du secteur agricole, et voir comment ou à quel niveau ce secteur contribue à la réalisation du PIB national.

Section 1. Présentation des données

Tableau 1. Présentation des données relatives au PIB et aux secteurs d'activités(en millions de CDF)

ANNEES

PIB

AGRICULTURE

EXTRACTION

SECONDAIRE

TERTIAIRE

1989

3349,2

957,2

507,1

550,5

1096,1

1990

6450,4

2025,2

806,9

1089,2

2048,1

1991

140561,1

58541,5

8614,9

16070,2

45843,3

1992

18,2

8,7

0,8

2,1

6,6

1993

275

138,1

17

27,1

92,7

1994

69,6

45,9

2,8

7,2

13,8

1995

397,5

225,1

38,7

39,6

94,2

1996

2887,2

963,4

230,6

706,5

986,8

1997

7842,9

3843,8

468,4

1135,3

2395,4

1998

9839,1

4645,3

694

1348,8

3151

1999

51723,9

27138,2

4564,2

5134,3

14887,2

2000

295331,5

146671,3

30516,6

29054,1

89089,5

2001

1381439,7

826802,1

103352,7

175737,7

275547,2

2002

1891300

962100

166200

266100

496900

2003

2249003,8

1102985,6

211549,5

303636,1

630832,5

2004

2534454

1274900

221802

319603

718149

2005

3303309,1

1604528,9

307749,1

441398

950233,2

2006

3943779,9

1880993,5

350783,1

537915,9

1174087,4

2007

5043890,8

2293324,8

438441,4

717765,7

1593758,4

2008

6393790,8

2907849,8

555781,9

909861,8

2020297,3

2009

14207135,5

3575155,9

1356595,3

3629200,1

5646184,1

2010

18485576,9

4185415,1

3388941,3

4169632,9

6740687,6

2011

22371387,1

4969776,9

4790423,5

4937335,4

7673851,3

2012

25090569,1

5509797,3

5186983,9

5663507,3

8730280,5

2013

27724927

5804886,4

6057093,6

6349940,3

9513006,7

2014

30742890,4

6167208,6

7326718,8

6952900,9

10296062,1

2015

32457940,7

6450068,6

7178853

7463236

11364783,1

2016

34820417,4

6978142,6

7254337,8

8188339,2

12399597,8

2017

52789387,8

10969692,2

10102251,3

13388447,9

18328996

2018

72900127,7

14657898,9

15087022,7

18822655,8

24332550,3

SOURCE : élaboré sur base des rapports annuels de la BCC de 1989 à 2018.

Le premier tableau représente les données relatives aux PIB, à l'agriculture, à l'extraction minière, au secteur secondaire et au secteur tertiaire.

Il sied de signaler que les PIB repris dans ce tableau désignent les PIB aux prix des facteurs c'est-à-dire sans prendre en compte le droit de douane à l'importation. Les valeurs de l'agriculture renferment celles de la production vivrière, de l'élevage, de la chasse et de la pèche ainsi que celles de la sylviculture.

Tableau n°2 : Différentes productions du secteur agricole(en milliers de tonnes)

ANNEES

VIVRIERE

ELEVAGE

SYLVICULTURE

PECHE ET CHASSE

TOTAL

ACCROISSEMENT

TAUX

1989

25683

646

16540

276

43145

417

0,98

1990

26608

662

16825

265

44360

1215

2,82

1991

27435

665

17075

253

45428

1068

2,41

1992

27967

663

17295

308

46233

805

1,77

1993

27405

663

17553

244

45865

-368

-0,79

1994

27794

699

17861

240

46594

729

1,59

1995

22944

695

18133

236

42008

-4586

-9,84

1996

23060

729

18161

234

42184

176

0,42

1997

22823

29470

18263

232

70788

28604

67,81

1998

22911

29257

18242

231

70641

-147

-0,21

1999

22065

29111

18200

224

69600

-1041

-1,47

2000

21926

28966

18163

221

69276

-324

-0,46

2001

21254

28845

18487

215

68801

-475

-0,68

2002

20661

26839

18986

218

66704

-2097

-3,05

2003

20689

25694

23370

220

69973

3269

4,9

2004

24512

30443

27690

261

82906

12933

18,48

2005

29426

36532

33227

313

99498

16592

19,31

2006

61284

76109

69224

652

207269

107771

108,31

2007

73526

91329

83069

782

248706

41437

19,99

2008

53929

66974

60917

574

182394

-66312

-26,66

2009

41781

27703

69224

652

139360

-43034

-23,59

2010

43625

27827

73769

695

145916

6556

4,7

2011

45303

27951

75982

716

149952

4036

2,76

2012

47080

28075

78261

738

154154

4202

2,8

2013

49229

28202

82019

759

160209

6055

3,93

2014

52196

28337

88523

782

169838

9629

6,01

2015

54749

28594

95543

805

179691

9853

5,8

2016

56248

28735

103121

829

188933

9242

5,14

2017

57593

28889

103157

854

190493

1560

0,83

2018

59081

29029

103221

879

192216

1723

0,9

SOURCE : élaboré sur base des rapports annuels de la BCC de 1989 à, 2018

Le deuxième tableau reprend des données relatives aux différentes masses de production dans le secteur agricole. La colonne d'accroissement a été calculée en faisant la différence entre la production totale de l'année suivante et la production totale de l'année précédente. La production vivrière comprend les produits de rente et les produits maraichers (les végétaux).

Nous nous sommes servis de la colonne du taux d'accroissement pour élaborer le graphique de l'évolution de la production du secteur agricole.

Figure n°2 : Taux de croissance de la production agricole totale

R² =- 0,02

Y = 0,352x

Avec :

Y = le taux de croissance de la production agricole

X = le nombre d'année

Le signe de l'équation de la droite de tendance détermine la pente de cette dernière. Il ressort de l'analyse du graphique pour le taux de croissance de la production agricole que l'équation de la droite de tendance est précédée d'un signe plus, ce qui signifie que la droite de tendance a une pente positive. Le graphique permet de voir cette pente. Cela veut dire que la production agricole a connu une évolution positive.

Un autre renseignement important fourni par le graphique est celui de la valeur du R² qui détermine la taille d'effet de la pente (ou de l'inclinaison) de la droite de tendance. Ainsi, pour ce qui est de la production agricole, la valeur de 0,02 signifie que la production agricole a connu une augmentation de 2%. Le signe (-) devant cette valeur traduit la non significativité statistique de cette évolution positive. Cela conduit à dire que la production agricole a connu une évolution positive de 2%, mais cette évolution est statistiquement non significative.

Section 2 : Traitement des données

2.1. Mesure statistique de la corrélation entre le secteur agricole et le PIB

Le tableau n°3 de corrélation devient simple à interpréter. Il s'agit d'un tableau croisé entre les variables mises en relation.

Nous pouvons voir dans chaque case présentant le croisement de deux variables la valeur du coefficient accompagné d'astérisques si la corrélation est significative, le degré de signification qui y est associé et le nombre d'observations qui ont été croisées.

Comme la corrélation est une mesure symétrique, on constate que le coefficient est le même pour l'association entre le PIB et le secteur tertiaire et pour l'association entre le secteur tertiaire et PIB.

Tableau n°3 : Corrélations

 

PIB

AGRICULTURE

PIB

Pearson Correlation

1

,992**

Sig. (2-tailed)

 

,000

N

30

30

AGRICULTURE

Pearson Correlation

,992**

1

Sig. (2-tailed)

,000

 

N

30

30

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

Source : Elaboré sur base des analyses de SPSS

Nous remarquons que la corrélation est significative, nous pouvons donc rejeter l'hypothèse nulle d'absence de relation entre le secteur tertiaire et la croissance. Ceci signifie que la probabilité d'obtenir un coefficient de cette taille dans une population où ces deux variables ne sont pas reliées est de moins de 5 %. Nous acceptons  l'hypothèse alternative: il existe une relation linéaire positive (puisque le coefficient est positif) entre les deux variables.

Le coefficient de corrélation significatif nous donne deux informations que l'on doit interpréter:

- le sens de la relation entre les variables : Comme le coefficient est positif, plus le secteur agricole est élevé, plus le PIB augmente. Nous pouvons également dire qu'une augmentation du PIB implique qu'il y ait eu une augmentation du secteur agricole.

- la force de la relation (la taille d'effet) : En examinant la valeur du coefficient (r = 0,992), nous pouvons dire que l'effet de la relation entre ces deux variables est de grande taille et que l'association est très forte.

2.2. Mesure statistique de la participation du secteur agricole dans la formation du PIB par la régression

En général, les modèles de régression sont construits dans le but d'expliquer (ou prédire, selon la perspective de l'analyse) la variance d'un phénomène (variable dépendante) à l'aide d'une combinaison de facteurs explicatifs (variables indépendantes). La régression linéaire est appelée multiple lorsque le modèle est composé d'au moins deux variables indépendantes. À l'inverse, un modèle de régression linéaire simple ne contient qu'une seule variable indépendante.

Comme il est excessivement rare, voire impossible, de prédire un phénomène à l'aide d'une seule variable, il est logique de comprendre l'impact du secteur tertiaire sur le PIB en analysant non seulement les données relatives à ce secteur, mais plutôt tous les autres secteurs qui en considération dans l'explication de la croissance représenté dans cette étude par PIB.

La question dont la régression linéaire multiple permettra de répondre dans la présente étude est la suivante :

- Quelle est l'influence de l'agriculture sur la croissance économique ?

Hypothèse nulle

L'hypothèse nulle est qu'il n'y a pas de relation linéaire entre la combinaison des variables indépendantes (X1, X2, X3... Xn) et la variable dépendante (Y).
L'hypothèse de recherche est l'inverse, soit que la combinaison des variables indépendantes est associée significativement à la variable dépendante.

Dans la présente étude, la variable indépendante Y est représentée par le PIB.

Les variables indépendantes sont :

X1 : AGRICULTURE

X2 : EXTRACTION

X3 : SECTEUR SECONDAIRE

X4 : SECTEUR TERTIAIRE

Cependant, la variable qui intéressera le déroulement de la présente étude est l'agriculture représenté par X

2.2.1. Analyse de la variance ANOVA

Tout comme la régression simple, l'interprétation débute en évaluant la qualité du modèle.

On vérifie si la première étape du modèle explique significativement plus de variabilité qu'un modèle sans prédicteur (VI).

Ensuite, il s'agit de s'assurer que toutes les variables introduites contribuent à améliorer significativement la variabilité expliquée par le modèle final.

Le tableau d'ANOVA nous donne cette information. Il nous permet de déterminer si nous rejetons l'hypothèse nulle (H0) ou non.

Dans notre exemple, nous voulons savoir dans un premier temps si les secteurs d'activités prédisent mieux le PIB que ne le fait un modèle sans prédicteur (avec seulement la moyenne) L'hypothèse nulle est donc que le modèle est équivalent à la moyenne du PIB.

Tableau n°4 : Analyse de la variance ANOVA

 

 

 

d.f.

SS

MS

F

Valeur p

Régression

4

13864362475267300

3466090618816830

671546963,232386

0

Residus

26

134195166,880796

5161352,57233829

 
 

Total

30

13864362609462500

 

 

 

On constate à la lecture du tableau que selon la valeur F obtenue pour les deux modèles, on peut rejeter l'hypothèse nulle.

En effet, la valeur de 671546963,232386 est significative à p < 0,05, ce qui indique que nous avons moins de 5 % de chance de se tromper en affirmant que le modèle contribue à mieux prédire le PIB que la simple moyenne.

2.2.2. Modèle de régression statistique

Maintenant que l'on sait que le modèle est significatif, le tableau récapitulatif des modèles permet de déterminer la contribution de chaque bloc de variables.

Ce tableau indique le R2 cumulatif à chaque étape du modèle (colonne R-deux)) ainsi que l'apport spécifique de chaque bloc (colonne Variation de R-deux).

Tableau n°5 : Régression statistique

 

 

 

R

0,999999995160428

R-carré

0,999999990320856

R-carré ajusté

0,999999989204031

MSE

5161352,57233829

S

2271,86103719798

MAPE

0,766743259100702

Durbin-Watson (DW)

1,92255605943497

Log de vraisemblance

-272,272281784492

 
 

Critère d'Akaike (AIC)

18,4181521189661

AICc

18,4694341702482

 
 

Critère de Schwarz (BIC)

18,6049784365211

Critère de Hannan-Quinn (HQC)

18,4779194631532

 
 

PRESS

136462655,507168

PRESS RMSE

2132,78109133879

R-carré prévu

0,999999990157308

 
 
 
 
 
 
 

Le tableau contient donc plusieurs informations utiles. Premièrement, la valeur de la corrélation multiple (R) correspond à l'agglomération des points dans la régression simple. Elle représente la force de la relation entre la Valeur Dépendante  et la combinaison des Variable indépendante du modèle. Des valeurs de 0,999999995160428 et 0,999999990320856 suggèrent que les données sont ajustées de manière très satisfaisante au modèle.

La colonne du test de Durbin-Watson donne aussi des informations importantes, il n'y a pas de seuil de signification associé, seulement la valeur de la statistique qui est acceptable lorsqu'elle se situe entre 1 et 3. Il est convenu que plus la valeur est près de 2, moins il y  a de problème au niveau de l'indépendance des erreurs. Avec une valeur de 1,92255605943497, nous pouvons croire que nous respectons cette prémisse. 

Enfin, on se rappelle que la valeur du R², lorsqu'elle est multipliée par 100, indique le pourcentage de variabilité de la Variable Dépendante expliquée par le modèle (les prédicteurs). Les résultats suggèrent que 99,9 % du PIB sont expliqué par les secteurs d'activités.

2.2.3. Coefficients et équation de régression

Maintenant que nous savons que notre modèle est significatif et que le deuxième est celui qui explique le plus de variance, il est possible de construire l'équation de régression pour prédire une valeur de Y. L'équation de base était la suivante :

Yi : (b0 + b1X1 + b2X2 + ... + bnXn) + åi

Tableau n°6 : Détermination de la part des secteurs d'activités dans le PIB

 

Coefficients

Erreur type

test t

Valeur p

VIF

Beta

Interception

0

 
 
 
 
 

AGRICULTURE

0,999938872648459

0,000805690020501519

1241,09626184277

0

61,0286883054243

0,199427669798701

EXTRACTION

0,999972870498118

0,000862846295670296

1158,92352498459

0

61,2141670211318

0,210532451669625

SECONDAIRE

0,999694721886727

0,00105833802156848

944,589253634823

0

144,395552774518

0,25088089798303

TERTIAIRE

1,00028212425401

0,00113897143254766

878,232847347687

0

283,23787336318

0,342976689722157

T (5%)

2,05552943864287

 
 
 
 
 

Remplaçons maintenant les b par les coefficients fournis dans le tableau ci-dessus.

PIB = 0,999938872648459* AGRICULTURE + 0,999972870498118 * EXTRACTION + 0,999694721886727 * SECONDAIRE + 1,00028212425401* TERTIAIRE

La valeur du Beta standardisé (â) apporte aussi une information intéressante. Elle indique le changement en écart-type de la VD pour chaque augmentation d'un écart-type de la VI quand toutes les autres valeurs sont constantes. Dans le cas échéant, elle permet la part du secteur dans la formation du PIB. En multipliant cette valeur par 100, nous constatons que le secteur agricole explique 19,94 % du PIB, ce qui le place en quatrième position par rapport aux autres secteurs.

2.2.4. Test du modèle

Cette partie est très importante car elle permet de tester l'éligibilité du modèle. Ainsi, plusieurs tests statistiques ont permis de vérifier la fiabilité et l'éligibilité du modèle de régression. Il s'agit du test de :

· Diagnostic de colinéarité

· Shapiro

· Kolmogorov -Smirnov

Tableau n°7 : Diagnostics de colinéarité

 

 

 

 
 

 

Proportions de la variance

#

Valeur propre

Index de condition

AGRICULTURE

SECONDAIRE

TERTIAIRE

1

3,96944918277951

1

0,00081987466948421

0,000348845098351447

0,000154681635805049

2

0,0217007342932029

13,5247083455004

0,372915082702496

0,0134707319442435

0,0000440325875751859

3

0,00707782771331312

23,6818229406822

0,121528616977208

0,3957726645615

0,0101826494992993

4

0,00177225521399846

47,3262389185099

0,504736425650812

0,590407758395905

0,98961863627732

Le diagnostic de colinéarité permet de certifier que le modèle satisfait à cette prémisse car les différentes variables qui expliquent le modèle ne présente pas de colinéarité entre elles au regard de la proportion de la variance et de l'interception y relatif.

Tableau n°8 : Tests de normalité

 

 

 

Test

Statistique de test

Valeur p

H0 (5%)

W de Shapiro-Wilk

0,281908186739786

4,98308686158881

Rejeté

Test de Kolmogorov-Smirnov (Lilliefors)

0,416027224759113

7,39203622861873

Rejeté

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A l'issu des tests du modèle de régression, toutes les hypothèses nulle ayant été rejeté, il est clair que le modèle ci-dessus satisfait aux différents tests.

 
 
 

Section 3 : Discussion des résultats

Notre préoccupation dans ce travail est axée sur deux objectifs : voir l'évolution ou l'état de la production da dans le secteur agricole sur une période de 30 ans, et mesurer l'influence qu'a l'agriculture dans la réalisation du PIB national.

Concernant notre premier objectif, nous avons d'abord cherché à calculer le taux d'accroissement de la production agricole d'une année à une autre.

Les résultats ont montré que la production agricole de la RDC a connu des moments de succès et des moments de baisse. On peut voir dans le tableau n°2 qu'il ya eu des années où la RDC a enregistré le taux d'accroissement de la production agricole de 67,81% (en 1997) et le taux d'accroissement de 108,31% en 2006, des valeurs qui montrent que la RDC peut atteindre de grands sommets dans la production agricole, et cette dernière pouvant faire décoller l'économie nationale.

A côté de ces deux grandes valeurs, on observe aussi de petits taux d'accroissement positifs pour d'autres années.

Au delà des taux d'accroissement positifs, il ya lieu de voir aussi, dans le même tableau, le taux d'accroissement négatifs. Le graphique montre des grands sommets, puis des recessions très grandes. La question qui ressort à ce niveau est celle de savoir comment la production agricole de la RDC, qui est arrivée à atteindre de grands sommets pendant un temps, peut-elle chuter jusqu'au niveau d'atteindre des taux d'accroissement négatif très grandes.

En analysant ceci, il ressort que cet état des choses résulte d'une faible priorité accordée à l'agriculture par différents gouvernants qui se sont succédé ces dernières décennies.

Pour que l'agriculture puisse connaitre des taux d'accroissement positifs, Rachid M. et Guèchègbé T. on souligné, dans leur article « contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs à la croissance du secteur agricole au Maroc », qu'il faut que les facteurs capital et travail soient régulièrement disponibles. Dans notre travail, à partir du graphique n°....., il ya lieu de constater sur une période de 30 ans, la production agricole de la RDC a connu une augmentation de 2% seulement.

Ceci est causé par un faible niveau du capital et du travail dans ce secteur. Or, quand la production du secteur agricole ne produit pas plus, cala a des répercutions négatives sur l'économie nationale, entre et autres la hausse des prix des produits sur les marchés nationaux, la dépendance du pays de l'étranger pour s'approvisionner en nourriture à des coûts élevés

Un taux de croissance galopant de la population f ace à un taux faible de croissance de la production agricole va causer la sous-alimentation qui conduit à l'insécurité alimentaire.

Notre deuxième préoccupation dans ce travail était seul de voir l'influence de l'agriculture sur la croissance économique.

A près le traitement des données, les résultats démontent que l'agriculture explique le PIB à 19%, un faible pourcentage par rapport à d'autre secteur d'activités. Le secteur tertiaire occupe la première place avec 34 %, le secteur secondaire en deuxième position avec 25%, l'extraction vient en troisième position ave 21 % et l'agriculture avec 19%.

Plusieurs économistes placent le secteur agricole en amont des autres secteurs d'activités dans une économie en développement suivant la part de contribution au PIB national.

Prof KABENGELE DIBWE par exemple, dans son livre «  géographie économique et humaine de la RDC » laisse voir que dans une économie non développée, l'agriculture occupe 70 à 80% de la population active et fournit en moyenne environ 40% du PIB et 60% du commerce extérieur.

Comparé aux résultats de notre travail, nous constatons que le secteur agricole n'a pas encore pris sa place d'un secteur en amont des autres secteurs d'activité, et son influence sur le PIB de la RDC demeure faible. Or, pour plusieurs économistes, le secteur agricole constitue un secteur qui faire développer un pays.

Si nous voulons connaitre une croissance économique durable, l'Etat congolais doit beaucoup plus s'intéresser au monde rural.

Section 4 : Les obstacles du développement du secteur agricole en RDC

On ne peut pas concevoir, en RDC, une croissance économique rapide sans une forte augmentation de la production agricole. Une croissance insuffisante de cette production sera pour le moins la source de difficultés économique sérieuses.

Pour le cas de la RDC, le frein au développement de l'agriculture est causé par plusieurs éléments.

1° une faible priorité donnée par le gouvernement à l'agriculture

Le gouvernèrent congolais n'est pas beaucoup concerné par l'agriculture. Le premier danger est celui d'une trop grande priorité accordée à l'extraction des minerais. Il n'est pas dit que l'extraction des minerais ne contribue pas à l'économie du pays. Mais il ne faut pas aller jusqu'au point de négliger l'agriculture.

Or, ce que nous voyons en RDC tend à diriger plus d'investissement dans le secteur minier. Dans ce climat, l'agriculture tend à être de plus en plus méprisée et ce mépris se diffuse peu à peu dans les masses. (Voir tableau n°9 en annexe)

A tous les échelons, les cadres veulent s'occuper de tout autre chose que l'agriculture. Il ne faut pas non plus s'imaginer tout résoudre par quelques actions limitées telles que la diffusion du petit matériel agricole. La croyance naïve dans la solution miracle qui, à elle seule, réglera tous les problèmes peut faire beaucoup de mal. Nous avons vécu cela avec le projet BUKANGA LONZO, où juste une diffusion du matériel agricole a été faite, mais le matériel agricole fut abandonné sans aucune production réalisée. Tout cela juste parce que la volonté de faire n'existe pas chez les gouvernants.

Un pays comme la RDC, qui veut assurer son développement économique a besoin d'un gouvernement qui supprime le régime de la grande propriété financière, qui transforme l'esprit des masses en leur donnant confiance dans l'avenir, en leur donnant le sentiment de participer à une oeuvre commune, dont elles seraient bénéficiaires (lutte contre l'insécurité alimentaire par exemple), qui accorde une priorité suffisante à l'agriculture et réussit à en faire une activité non prioritaire.

2° Des problèmes rencontrées par l'agriculture

L'agriculture de la République Démocratique du Congo rencontre beaucoup de problèmes dont notamment :

- le vieillissement de la main d'oeuvre agricole : les exploitations agricoles sont essentiellement tenues par des classes d'âge variant entre 40 et 60ans51(*).

Cette situation est due au fait que la main d'oeuvre agricole est constamment en diminution de suite d'un exode rural des jeunes. Il devient dès lors difficile d'introduire des techniques nouvelles de production à cause du manque de formation et surtout de l'esprit conservateur de cette classe d'âge :

- Manque d'intrants agricoles : la pénurie d'engrais et d'autres produits Phytosanitaires tient le rendement à l'hectare de la plupart des cultures à un niveau très faible. Le problème devient encore grave, car le prix très élevé de ces intrants rend ainsi leur acquisition difficile à une tranche importante des producteurs. La médiocrité des variétés en culture et la dégénérescence des semences ne permettent pas aux cultivateurs d'obtenir des bonnes quantités de production ;

- Absence des industries liées à l'agriculture : la quasi-inexistence des industries en amont (outils, engrais, etc.) et en aval (industries de transformation et de mise en valeur des matières premières agricoles locales) reste un obstacle à l'augmentation de la production. L'absence des industries empêche l'agriculture de bénéficier des équipements et des activités constituant des débouchés importants nécessaires à l'expansion.

3° Au niveau de la recherche agricole

La recherche agricole concerne essentiellement l'INERA et dans un faible mesure, certaines sociétés agroindustrielles et quelques organismes confessionnels. De ces trois structures, seul l'INERA reste le plus important tant au niveau des activités que du champ d'action. Malheureusement, il est paralysé par une série des problèmes et ne fait pratiquement plus de la recherche agricole.

Or, un développement agricole ne peut se faire qu'avec le soutien d'une recherche agronomique efficace et organisée52(*).

Il faut également souligner la faiblesse des allocations budgétaires destinées aux activités de recherche agricole. Les ressources mises à la disposition de l'INERA sont presque insuffisantes (voir tableau n°10 en annexe). Avec de tels moyens si maigres, il est pratiquement impossible d'entreprendre des travaux de recherche.

4° Au niveau de la commercialisation

Ici, nous avons noté :

- l'insuffisance de l'infrastructure et des moyens de transport : les données sur les infrastructures de transports et communication en RD. Congo, sont évaluées à 145.000 km de routes héritées de la colonisation. Pour un pays d'une superficie de 2.344..932km², ces données sont nettement insuffisantes et même constituent un handicap à son développement général de l'agriculture.

La dégradation de réseaux routiers freine et bloque la promotion de l'agriculture. Se trouvant dans l'incertitude d'évacuer leurs productions, les producteurs ont été conduits à limiter celle-ci au strict minimum de leurs besoins usuels.

Les arrivées sporadiques des commerçants sur les lieux de production à cause de l'état délabré des routes, et celui de leurs camions ne pouvaient pas stimuler les producteurs. Au Katanga, à Nyunzu, à Kanyama, à Ngandandjika, à Luputa, à Kabinda et Lubao au Kasaï Oriental, même là où l'évacuation est possible comme en Ituri, au Nord-Kivu, à Bumba, au Kwilu,... , les agriculteurs sont vraiment démotivés à tel point qu'ils se sont ramenés à une agriculture d'autosubsistance53(*).

5° Au niveau de la politique agricole

Les interventions isolées, ponctuelles et quelques fois contradictoires menées sur le secteur agricole montrent l'absence du rôle précis du secteur agricole dans les divers programmes mis en place. Cet état de choses a pour effet l'incohérence totale dans les diverses actions tant au niveau des moyens financiers qu'à celui des mesures à arrêter. Les problèmes à ce niveau sont :

- l'inadéquation entre les moyens et les objectifs : l'absence des études de moyens de financement a souvent eu pour effet la mise en place des projets ambitieux, difficile à financer. Beaucoup de ces projets sont restés sans porter des fruits ;

- la mauvaise conception des projets : la plupart des projets n'ont guère fait l'objet d'études préalables et ont souvent posé des problèmes financiers pour leurs réalisations tout comme pour leur survie après la phase de financement.

A cause de ceci, il en résulte des échéances plus longues ainsi que des pertes énormes d'argent dont le plus spectaculaire Bukangalonzo. Les divers projets ne constituent pas un tout cohérent et ne permettent pas de diversifier avec précision les objectifs à réaliser.

Section 5 : Perspective de relance du secteur agricole de la RDC

1° Nouvelle organisation sociale et économique de la production agricole

Pour moderniser l'agriculture, il faut faire d'elle une activité intéressante c'est-à-dire rémunératrice. Pour cela, il est nécessaire de réaliser ce qui suit :

1. faire un état des lieux de l'agriculture dans chaque province pour identifier les besoins d'accompagnement selon les réalités contextuelles de chaque milieu. Une identification des structures paysannes est aussi importante pour une planification selon les avantages comparatifs dans les différents territoires et secteurs selon leurs atouts ; consolidés en plans provinciaux, une cartographie participative permettant une meilleure répartition des terres (zonage agricole) par entité de base, accompagnée d'une cartographie précise des actions des partenaires techniques et financiers54(*).

2. investir dans le secteur agricole selon ses besoins et faire une planification axée sur les résultats, renforcer les capacités institutionnelles et économiques des structures étatiques impliquées dans l'accompagnement agricole,

3. soutenir la bonne gouvernance pour permettre une collaboration étroite entre l'Etat et les producteurs, la protection de l'environnement, l'amélioration de l'accès aux marchés et organisations des filières par spéculation en cours (filières café- cacao), une bonne collaboration, un partenariat entre les agriculteurs et les universités pour la recherche et l'accompagnement technique peut être fructueuse, une recherche agronomique dont les objectifs sont déterminés par les organisations paysannes,

4. encourager la formation technique des producteurs dans des centres spécialisés au niveau des collectivités et groupements, des formations pratiques de type école aux champs qui répondent aux besoins techniques des producteurs et favorisant l'accroissement de la production dans des conditions écologiques,

5. faciliter l'accessibilité par les producteurs aux matériels adaptés et allégeant leur travail, organiser les filières vers les marchés cibles, le transport des produits, l'amélioration des systèmes de conditionnement et transformation des produits agricoles et promouvoir les pratiques d'une agriculture respectueuse de l'environnement pour sa rentabilité et sa durabilité et compte tenu de l'enjeu du réchauffement climatique qui se précise (agroforesterie).

2° L'encadrement de la jeunesse en milieu rural55(*)

L'encadrement des jeunes dans le secteur agricole en milieu rural est l'une des pistes qui peuvent aider le pays à sortir de la crise alimentaire. Les jeunes disposent d'atouts indéniables ; comme la force physique, le goût de l'argent dans leurs activités, les capacités d'apprentissage, la volonté de présenter un travail bien soigné, le besoin de faire la différence dans les initiatives, etc. Les projets d'encadrement agricoles dans les écoles suscitent de l'engouement de la part des jeunes et doivent être encouragés.

L'agriculture devient de plus en plus modernisée avec la mécanisation et le pays s'ouvre progressivement aux pays étrangers avec beaucoup de possibilités d'échanges commerciaux avec des productions plus diversifiées, chose qui intéresse les jeunes en leur procurant un revenu.

3° Renforcement des capacités humaines

A ce niveau, on doit mettre en place une politique publique de recyclage et de formation continue des professionnels du secteur ; trouver les mécanismes pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires, encadreurs, enseignants, chercheurs (salaire décent, équipements adaptés...) ;promouvoir et renforcer des organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les écoles, les universités et centres de formation dans le secteur de l'agriculture, l'élevage, la pèche industrielle et l'artisanat de transformation agro-alimentaire.

4° Réhabilitation des infrastructures économiques56(*)

Les infrastructures économiques doivent être réhabilitées en augmentant substantiellement des ressources financières affectées à la réhabilitation et à l'extension des axes de transport inter et intra régionaux (fluvial, routier, ferroviaire, et aérien) et rationaliser la gestion de ces ressources pour permettre aux producteurs l'accès aux marchés nationaux et internationaux.

Il s'agit par exemple de :

- l'appui aux petites et moyennes entreprises locales spécialisées dans l'entretien routier ;

- l'appui au désenclavement des provinces rurales à fort potentiel agricole :

- Avantages accordés aux opérateurs et entreprises privées qui entretiennent le réseau de transport,

- Mise en place des mécanismes de financement appropriés et des mesures adéquates d'encadrement de nature à permettre aux entités décentralisées de prendre en charge la réhabilitation, l'entretien et l'expansion des équipements collectifs adaptés à leurs besoins (transport, énergie, eau, marchés...) .

5° Protection de l'environnement et de la base productive naturelle

Normalement l'environnement doit être protégé afin de garantir aux générations futures une capacité de production et de développement soutenu d'une agriculture productive et durable. Il s'agit par exemple de :

- l'appui aux petites et moyennes entreprises locales spécialisées dans l'exécution des programmes de reboisement,

- l'amélioration de la fertilité des sols, des techniques antiérosives ;

- la gestion durable des ressources forestières,

- l'adoption d'une loi sur la cogestion des ressources halieutiques par l'Etat et les opérateurs de pèche.

Conclusion partielle

Nous voici arrivé à la fin de notre quatrième chapitre qui a porté sur l'étude empirique de l'agriculture et croissance économique en RDC.

Nous avons traité les données concernant l'évolution de la production agricole et de sa contribution à la formation du PIB national.

Les résultats on démontré que la production agricole de la RDC a connu une baisse de 2% de 1989 à 2018.

Nous avons révélé que cet état de choses et dû à une faible priorité accordée à l'agriculture par l'Etat congolais et par baisse du capital et du travail dans ce secteur.

Nous avons vu aussi, à travers les résultats, que le secteur agricole n'arrive pas à booster l'économie du pays, car sa contribution à la formation du PIB n'est que de 19%, et le reste de la part est partagé entre les autres secteurs.

Devant ce phénomène, nous avons indiqué quelques facteurs qui bloquent le développement du secteur agricole, et nous avons proposé aussi des pistes de relance de ce secteur.

Le secteur agricole demeure la source de développement de tout pays non développé, et l'Etat congolais à relancer ce secteur.

CONCLUSION GENERALE

Notre travail a porté sur « Agriculture et contribution à la croissance économique en RDC de 1989 à 2018 ». Nous y avons analysé les paramètres capables de conduire la société congolaise à lutter contre la pénurie alimentaire et surtout contre la dépendance agricole qui menace plus de la moitié de la population nationale.

Nous n'avons pas oublié que les recettes agricoles peuvent renflouer les deniers publics, en devises. Dans notre réflexion, nous avons diagnostiqué une série de difficultés liées à la matérialisation, car le secteur agricole demeure la source indispensable pour un développement et la meilleure force de combattre la faim, la pauvreté, le chômage, (le social) en RDC. Ce secteur est incontournable pour le développement socio-économique de tout pays car, il joue un rôle économique important dans la mesure où, il constitue un secteur de croissance de l'économie, de financement et d'ajustement de cette croissance.

En dehors de ce qu'elle soit une source de d'approvisionnements des industries, l'agriculture permet aussi la création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie de la population, etc.

Pour parfaire cette étude, deux questions en ont sous -tendu la problématique à savoir : 1) quel est l'état de la production agricole : a-t-elle connu une augmentation ou une baisse? 2) quelle l'influence de l'agriculture sur la croissance économique ?

Pour répondre à ces questions pertinentes, nous avons estimé que la production agricole aurait connu une baisse et que l'agriculture aurait une faible influence sur la croissance économique.

En terme de recommandations, nous avons pensé que, pour que le secteur agricole se développe, il faut un arsenal des stratégies telles que la professionnalisation de l'agriculture, la réorganisation des services administratifs agricoles, l'institution du cadre de mérite agricole, l'accès facile à la terre, le renforcement des capacités humaines, la réhabilitation des infrastructures économiques, la protection de l'environnement et de la base productive naturelle, etc.

Bref, il faut que la population rurale soit mise au travail productif, motivé pour que sa croissance rapide puisse rencontrer une production alimentaire conséquente. La remise de la population au travail passe d'abord par la formation, ensuite par le respect des obligations des uns et des autres et enfin par l'aménagement de l'habitat, le respect des lois et règlements du pays, l'existence d'un Etat ou pouvoir fort accepté.

Pour approfondir cette étude, nous avons recouru à la méthode analytique, la méthode statistique. En ce qui concerne les outils de collecte des informations, nous avons fait recours à la technique documentaire et à la technique d'observation.

Ainsi, hormis l'introduction générale et la présente conclusion générale, ce travail s'est articulé autour de quatre chapitres.

Le premier chapitre comprend le déminage des concepts de base et le cadre théorique ; le deuxième chapitre est intitulé : approche empirique de l'agriculture et croissance économique ; le troisième chapitre est intitulé : présentation de la méthodologie de recherche et du cadre d'investigation et au quatrième chapitre l'étude empirique de l'agriculture et croissance économique.

Les infrastructures de transport présentent un état de délabrement avancé. Cette situation se caractérise essentiellement par : la vétusté et la dégradation des infrastructures et équipements aéroportuaires, lacustres, fluviaux et maritimes; l'absence de financement pour les travaux d'entretien routier; le vieillissement des bacs et ponts installés; le manque de pièces de rechange et de pneumatique pour le matériel; la dégradation de la voie ferrée.

La relance de l'agriculture dans ce vaste pays ne sera effective que par la réhabilitation ou la création des nouvelles infrastructures en milieu rural, particulièrement en matière de commercialisation et transport, ainsi que la mise à la disposition d'intrants dans tout le pays. Pour sortir l'agriculture congolaise de cette crise et arriver à avoir des politiques agricoles efficaces, nous avons proposé des stratégies suivantes : il faut que le Gouvernement puisse créer des nouveaux mécanismes de financement ; avoir des nouvelles organisations sociale et économique de la production agricole ; procéder à l'encadrement de la jeunesse en milieu rural, l'accès facile à la terre ; renforcer des capacités humaines, réhabiliter des infrastructures économiques ; protéger l'environnement et la base productive naturelle.

Concernant les hypothèses avancées dans ce travail, notre première hypothèse est infirmée, tandis que la deuxième est confirmée.

Loin d'avoir la prétention d'avoir abordé toute la matière relative à ce thème de manière à l'épuiser, les compléments des prochains chercheurs se penchant sur le domaine similaire serait nécessaire.

Notre souhait le plus ardent sera la prise en compte de ce travail par tous les acteurs publics.

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4. PERRROUX F, dictionnaire des sciences économiques et sociales, 2009.

5. RAPPORT OMD (objectifs du millénaire pour le développement), 2015 : évaluation des progrès accomplis par la RDC ;

6. Revue : Agence Canadienne de développement, 2003 : l'agriculture au service du développement rural durable ;

7. UNICEF, 2002 : enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport d'analyse ;

5. WEBOGRAPHIE

1. WWW.google.com / la valeur statistique du coefficient Bêta. Consulté le 24/11/2020 à 12h 49'

2. WWW.google.com/investir dans le secteur agricole de la RDC. Consulté le 25/ 11/2020 à 17h 42'

ANNEXES

Tableau n°9 : Evolution de la part du Budget exécutif en faveur du secteur agricole et rural

Evolution de la part du Budget exécutif en faveur du secteur agricole et rural

 

1

2

3

4

5

Agriculture et développement rural (milliards de francs)

 

Année

Budget global de l'Etat

En milliards de fc

Budget global exécuté

Budget prévu

Budget exécuté

Part exécutée du budget de l'agriculture et développement rural (en pourcentage)

4/2

2008

1370,30

960,10

32,39

16,76

1,7

2009

1781,42

1524,60

35,53

30,96

2,0

2010

2922,39

2686,30

109,89

80,23

3,0

2011

5607,50

3945,20

135,88

66,75

1,7

2012

6476,30

4069,40

168,84

93,89

2,3

2013

6609,10

3902,40

330,88

75,16

2,0

2014

6434,60

3314,30

171,37

50,25

1,5

2015

6413,40

3254,30

241,85

51,19

1,6

2016

-

-

-

-

-

2017

-

-

-

-

-

Total

37914,4

26656,3

1227,15

464,99

2%

 

100%

62,4% (a)

100%

37,9% (b)

 

Source : Banque centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la RDPA

Notes :(a) : un niveau global d'exécution du budget de 2008 à 2015

(b) : niveau d'exécution des budgets pour l'agriculture et le développement rural de 2008 à 2015

Tableau n°10 : Evolution des dépenses publiques dans la recherche agricole (en milliard de Fc) en % des dépenses effectives

Evolution des dépenses publiques dans la recherche agricole en milliard de Fc) en % des dépenses effectives

Année

Budget global

Recherche agricole

 

Montant voté

Montant payé

Montant voté

Montant payé

%

2008

1370,30

960,10

5,16

2,60

0,27

2009

1781,42

1524,60

7,30

4,63

0,30

2010

2929,39

2686,30

10,31

7,19

0,26

2011

5607,50

3945,20

16,32

11,10

0,28

2012

6746,30

3945,20

20,23

17,59

0,43

2013

6609,10

4069,40

25,59

19,32

0,49

2014

6434,60

3902,40

31,48

15,49

0,46

2015

6513,40

3254,30

36,64

16,37

0,50

Source : Rapport de la Banque centrale, d'après les résultats des travaux de la RDPA

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

LISTE DES ABREVAITIONS IV

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES V

AVANT -PROPOS VI

RESUME VII

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Contexte de l'étude 1

3. Question de départ 3

4. Choix et intérêt du sujet 3

5. Revue de la littérature 4

6. Problématique et hypothèses de recherche 7

6.1. Problématique 7

6.2. Hypothèses 7

6.3. Opérationnalisation des variables 7

7. Objectif du travail 8

7.1. Objectif général 8

7.2. Objectifs spécifiques 8

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL 9

1. Définition des concepts de base 9

1.1. Agriculture 9

a) La terre 9

b) Les conditions naturelles et saisons 10

c) La rigidité de la demande 10

1.2. Secteur agricole 10

2. Théorie de la croissance économique 11

2.1. L'origine de la croissance économique 11

2.1.1. La richesse des nations selon Adam Smith 11

2.1.2. La loi des débouchés selon jean Baptiste Say (traité d'économie politique, 1803 p83) 11

2.1.3. La notion d'équilibre général chez Léon Walras (Eléments d'économie politique pure, 1926, p156) 11

2.1.4. L'individualisation agraire selon Bloch 11

2.1.5. Le rôle des institutions selon North et Fogel 11

2.1.6. Le rôle de l'action conjoncturelle selon Keynes (Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936) 12

2.2. Différentes appréhensions de la croissance économique 12

1. Ecole classique 12

1.1. David Ricardo et les rendements décroissants 13

1.2. Malthus et la loi de la population 14

1.3. Le modèle néoclassique de Solow 14

1. Schumpeter : l'innovation de la croissance et de ses cycles 15

2. Harrod et Domar : la croissance sur le fil du rasoir 16

1. Les théories de la croissance endogène 17

2. Définition de la croissance économique 19

2.3. Autres modes de calcul du PIB 21

2.4. Intérêt de calcul 21

2.5. Comment peut s'expliquer la croissance économique 22

4.1. Différents moyens de contribution de l'agriculture à la croissance 28

4.2. Différentes voies de formation de capital 31

CHAPITRE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE 34

CHAPITRE III : MEHODOLOGIE DE RECHERCHE ET PRESENTATION DU CADRE D'INVESTIGATION 46

Section 1 : Méthodologie de recherche 46

1. Méthodes et technique de recherche 46

a) Méthodes 46

b) Technique 47

2. Le modèle explicatif 47

2.1. Identification des variables d'études 47

3. Formulation du modèle de régression 47

4. Test du modèle 48

4.1. Le test de W Shapiro-Wilk 48

4.2. Le test de Kolmogorov-Smirnov. 48

5. Le coefficient de corrélation linéaire R 48

6. Le coefficient d'explication R2 49

7. le coefficient Bêta 49

8. Interprétation 49

9. Outil de traitement 50

Section II : Présentation du cadre d'investigation 50

1.1. Informations générales 50

1.2. Informations spécifiques 51

1.2.2. Végétation par région 52

1.2.3. Sols par région 53

2. Etat de lieux 54

2.1 Cultures agricoles praticables en RDC 54

2.1.1. Cultures vivrières 54

2.1.2. Cultures maraîchères 54

2.1.3. Cultures pérennes ou de rente 54

Conclusion partielle 55

CHAPITRE IV : ETUDE EMPIRIQUE DE L'AGRICULTURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC 56

Section 1. Présentation des données 56

Section 2 : Traitement des données 60

2.1. Mesure statistique de la corrélation entre le secteur agricole et le PIB 60

2.2. Mesure statistique de la participation du secteur agricole dans la formation du PIB par la régression 61

2.2.1. Analyse de la variance ANOVA 61

2.2.2. Modèle de régression statistique 62

2.2.3. Coefficients et équation de régression 63

2.2.4. Test du modèle 64

Section 3 : Discussion des résultats 65

Section 4 : Les obstacles du développement du secteur agricole en RDC 67

Conclusion partielle 73

CONCLUSION GENERALE 74

BIBLIOGRAPHIE 76

ANNEXES 79

TABLE DE MATIERES 82

* 1 NEPAD, 2014, les agricultures africaines, les transformations et les perspectives, p 3

* 2 BANQUE MONDIALE, 2008 : agriculture au service du développement, p156

* 3 Revue : Agence canadienne de développement, 2003 : l'agriculture au service du développement rural durable, p63

* 4 UNICEF, 2002 : enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport d'analyse, p19

* 5 KANKONDE MUKADI, Erick F. TOLLENS, 2001 : sécurité alimentaire au Congo Kinshasa, éd. L'Harmattan, RDC, p120

* 6 NGOIE NGALLA, 2002 : cahiers d'études africaines

* 7 RAPPORT OMD, (objectif du millénaire pour le développement ), 2015 : évaluation des progrès accomplis par la RDC, p17

* 8 KITSALI K, 2013 : modèle de fonctionnement pour le développement agricole et rural du Katanga (cas de la zone agricole de sambua). Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi, p129

* 9 BELLA H., Agriculture et croissance économique appliquée, Camerounn, 2009. Mémoire de fin d'étude, p 63

* 10 ANATA K., Agriculture et croissance économique dans les pays de l'UMEA, Togo, 2012. Thèse de doctorat, Université de Lomé, p92

* 11 SHINDABO L, Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique, RDC, 2010. Mémoire de fin d'étude, Université de Kinshasa, p65

* 12 KABULO L., Réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie congolaise, RDC, 2010.Mémoire de fin d'étude, Université de Lubumbashi,p38

* 13 LAROUSSE, 2009, p5

* 14 LAROUSSE, 2009, p212

* 15 SMITH A., Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, éd. Guillaumin, Paris, 1843, p78

* 16 SAY J-B, Traité d'économie politique, éd. Coppet, Paris, 1803, p83

* 17 WALRAS L., Eléments d'économie politique, éd. Lausanne, Paris, 1926, p156

* 18KEYNES J., Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, éd. Payot, Paris, 1942, p96

* 19 MARCIANO A., Histoire de la pensée économique, Université de Montpellier 1, Faculté d'économie, 2011-2012, p.p18-24

* 20 BILOLO P., Théorie de l'échange international, Université Officielle de Mbujimayi, Faculté des sciences économiques et de gestion, 2018-2019, p17

* 21 MALTHUS T., Essai sur le principe de population, éd. Gonthier, Paris, p51

* 22 SOLOW R., Les étapes de la croissance économique, 3ième éd. Economica, Paris, 1956, p63

* 23 SCHUMPETER J., Evolution économique, éd. Nathan, 1997, Paris, p63

* 24SCHUMPETER J., Op.cit, p106

* 25 MARCIANO A., Op.cit, p.p12-14

* 26 MARCIANO A., Op.cit, p.p26-27

* 27 TSHIBANGU YANDE J., Fluctuations et croissance économiques, Université Officille de Mbujimayi, Faculté des sciences économiques et de gestion, 2018-2019, p12

* 28 Op.cit, p15

* 29 PERROUX F., Dictionnaire des sciences économiques et sociales, 1990, p49

* 30 DIEMER R., Economie générale, IUFM AUVERGNE, Faculté des sciences économiques et de gestion, 2010-2011, p12

* 31 DIEMER R., Op.cit, p.p24-26

* 32 YILDIZOGLU M., Croissance économique, Université Montesquieu Bordeaux 4, Faculté d'économie, 2014-2015, p.p34-38

* 33 YILDIZOGLU M. ; Op.cit, p72

* 34 BANQUE MONDIALE, 2008 : l'agriculture au service de développement, p211

* 35 GUILLIS M, PERKINS H, ROEMER M, SNODGRASS R., Economie de développement, 2ième éd. Nouveaux Horizons, Bruxelles, 1998, p553

* 36 SOLOW R., Op.cit, p38

* 37 MELLOR J-w., Agriculture et développement, éd. Tendances Actuelles, Paris, 1970, p42

* 38 BANQUE MONDIALE, Op.cit, p142

* 39 RAMIREZ J. et HERNANDEZ, Innover pour des mécanismes inclusifs de financement agricole et d'atténuation des risques, Rome, Italie, 2006, p9

* 40 RACHID M. et GUECHEGBE, Contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs à la croissance agricole au Maroc : une évolution comparée intersectoriel et inter pays, Maroc, 2014, p20

* 41 RAMDE F. et BASSIROU L., Rôle du secteur agricole dans l'économie du Sénégal, Sénégal, 2015, p37

* 42 CERVANTES-GODAY D. et DEBWE J., Importance économique de l'agriculture dans la lutte contre la pauvreté, France, 2010, p29

* 43 LEBAILLY P., MICHEL B. et NTOTO R., Quel développement agricole pour la RDC ?, RDC, 2014, p37

* 44KABENGELE DIBWE G., Géographie économique et humaine de la RDC, volume 2, M.E.S, KIN/RDC, 2008, p17

* 45 BANQUE MONDIALE, 2008 : l'agriculture au service de développement, p203

* 46 PHILIPPE DESCHAMPS, Cours d'économétrie, éd. 2006-2007, Université de Fribourg, p124

* 47 PHILIPPE DESCHAMPS, Op.cit, p131

* 48 PHILIPPE DESCHAMPS, Op.cit, p135

* 49 www.google.com /la valeur statistique du coefficient Béta. Consulté le 24/11/2020 à 08h17'

* 50 www.google.com /investir dans le secteur agricole de la RDC. Consulté le 24/11/2020 à 15h24'

* 51 LUMUMBA TOLENDA, Le rôle de l'agriculture dans les pays sous-développés en particulier au zaire. Thèse de doctorat à l'Université de Paris, 1976, p.p26-29

* 52 LUMUMBA TOLENDA, Op.cit, p33

* 53 KANYINDA TSHIKUDA et MUSANGU MUAMBA, Evolution de l'agriculture traditionnelle au contact de l'économie : cas du noyau de fortes densités du Kasai 1905-1958, Marseille, 1978, p59

* 54 MOUSSA MUKOKO W., Politiques agricoles et développement socio-économique de la RDC : défis et perspectives. Thèse de doctorat à l'Université de Kinshasa, 2015, p209

* 55 LUBO YAMBELE D., Mondialisation, politiques de développement et perspectives de lutte contre la pauvreté en milieu rural ; regard sur l'intervention de la Coopération Technique Belge dans le Territoire de Kabinda. Thèse de doctorat, FSSAP, Sociologie, UNIKIN, 2009-2010, p96

* 56 KABENGELE DIBWE G., Op.cit, p43






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