« Quelle qu'en soit la crise
socio-politico-économique, aucun pays responsable ne peut compter, pour
son alimentation, exclusivement sur les denrées produites hors de ses
frontières, et son développement ne viendra jamais d'un autre
pays si ce n'est que par le travail acharné, la conscience, la
volonté, la détermination, le changement de mentalité de
son peuple, car le travail assure l'indépendance »
Willy MOUSSA MUKOKO
EPIGRAPHE
DEDICACE
A toi l'éternel Dieu tout-puissant, pour nous avoir
fait grâce et nous protéger tout au long des nos études
académique en sciences économique et de gestion. Que l'honneur et
la gloire te reviennent dans les siècles des siècles!
A vous mes très chers parents Ambroise KANYINDA et
Sylvie MWANZA, pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos
premières priorités. Que cette oeuvre fasse une fois de plus
votre honneur et votre fierté. Que Dieu vous bénisse, qu'il vous
comble de grâce, de bonheur et vous accorde une longue vie. Merci d'avoir
achevé l'engagement que vous aviez pris.
Hommage à vous !
REMERCIEMENTS
Le bon sens déclare : « on ne peut pas
broyer l'os avec une seul dent ».
L'achèvement de ce travail est l'oeuvre de plusieurs
personnes qui, à différents niveaux, ont mis la main à la
pâte tout au long de la lente gestation de ce travail.
Nos remerciements s'adressent :
- Prioritairement à l'éternel Dieu tout-puissant
pour nous avoir accordé le souffle de vie et la force afin que nous
tenions jusqu'au bout de ce travail.
- Aux parents Ambroise KANYINDA et Sylvie MWANZA qui ont
accordé une grande importance a mon éducation et à maa
formation.
- Au professeur Raymond TSHIMANGA MULANGALA qui, en
dépit des se multiples occupations, a bien voulu diriger ce
mémoire et également au chef de travaux John MBUYI KAMUENA, qui
est resté pour nous plus qu'un rapporteur.
Nous exprimons notre reconnaissance à l'endroit de tous
les enseignants de la faculté des sciences économiques et de
gestion de l'Université Officielle de Mbujimayi pour leurs connaissance
scientifique nous fournies, qui se sont révélées
importantes dans l'élaboration de ce travail.
Les mêmes sentiments s'adressent à nos amis et
camarade avec qui nous avons vécu sur le campus de l'UOM durant ces
longues années d'études dans l'apprentissage des sciences
économiques, Bruno KASONGA, Christian NGANDU, Justin MUKENDI, Nathan
CIBOLA, Trésor BEYA, Fidel ELUMBA, Christian MULUMBA, Justine BATANGILA,
Esther KAMUANYA. Que ceux dont leurs noms ne figurent pas ici ne se sentent pas
oubliés.
LISTE DES ABREVAITIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
INERA : Institut National d'Etudes et des Recherches
Agricoles
NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement
de l'Afrique
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
RDC : République Démocratique du Congo
RDPA : Revue diagnostiques des Dépenses publiques
de base du secteur Agricole et Rural
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
VAR : Vecteur Auto Régressif
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES
Figure 1 : Carte de la RDC
Figure n°2 : Taux de croissance
de la production agricole totale
Tableau 1. Présentation des
données relatives au PIB et aux secteurs d'activités(en millions
de CDF)
Tableau n°2 :
Différentes productions du secteur agricole(en milliers de
tonnes)
Tableau n°3 :
Corrélations
Tableau n°4 : Analyse de la
variance ANOVA
Tableau n°5 : Régression
statistique
Tableau n°6 :
Détermination de la part des secteurs d'activités dans
le PIB
Tableau n°7 : Diagnostics de
colinéarité
Tableau n°8 : Tests de
normalité
Tableau n°9 : Evolution de
la part du Budget exécutif en faveur du secteur agricole et rural
Tableau n°10 : Evolution des
dépenses publiques dans la recherche agricole (en milliard de Fc) en %
des dépenses effectives
AVANT -PROPOS
L'université officielle de Mbujimayi est un
établissement de formation de la ville de Mbujimayi. Elle a pour
objectif la formation des cadres dans différentes filières et
offre deux cycles de formation, dont le premier cycle (cycle de graduat) et le
deuxième cycle (cycle de licence).
La fin de formation à l''UOM est sanctionnée,
pour le deuxième cycle, par le diplôme de licence. Dans le but de
juger de l'efficience de ladite formation, les dispositions académiques
astreignent chaque étudiant sortant à présenter les
résultats d'un sujet de recherche, condition à la
délivrance du diplôme sanctionnant la fin des études de ce
cycle.
Cette présentation à pour but de testé la
capacité des étudiants sortants à mettre en application
les connaissances dispensées au sein de l'université, d'autant
plus que ces derniers vont définitivement faire partie du monde
professionnel.
A cet effet, et pour nous qui somme de la filière
d'économie, nous nous sommes intéressés à un
secteur d'activité qui semble être négligé en RDC,
mais qui a constitué la source de développement pour d'autres
pays.
Le sujet retenu est « Agriculture et contribution
à la croissance économique en RDC ». Un sujet qui se
justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement l'impact
dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent
centrées les stratégies de développement de plusieurs
pays.
RESUME
La présente étude a été
menée pour étudier l'évolution de la production dans le
secteur agricole et l'influence qu'a ce dernier (secteur agricole) sur la
réalisation de Produit Intérieur Brut national sur une
période allant de 1989-2018.
Pour la collecte des données de ce travail, nous avons
fait recourt aux différents rapports de la Banque Centrale du Congo
portant les données relatives à la production agricole et
à la contribution des secteurs économiques au PIB national. Les
données étant nombreuses et dispersées les rapports de
différentes années, nous avons trouvé bon de les mettre
ensemble dans un même tableau pour faciliter le traitement.
Après la collecte des données auprès de
la BCC, les logiciels SPSS, STAT PLUS et EXCEL ont été
utilisés pour la saisie d'une base de données et les analyses
statistiques. Vu la nature des données, la régression multiple a
été utilisée afin d'apprécier les influences des
variables explicatives sur la variable expliquée, les unes par rapport
aux autres.
Il est ressorti de nos analyses, que l'évolution de la
production dans le secteur agricole pendant trente ans (de 1989 à 2018)
a été fluctuante, elle a connu des augmentations et des
récessions.
Grâce à la droite de tendance, il ressort que la
production agricole a connu une augmentation de 2% de 1989) 2018, une
augmentation statistiquement non significative. Les résultats de cette
étude on ainsi montré que les coefficients centrés
réduits des variables exogènes sont : =0,199 ; = 0,21 ; l'extraction, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.
L'agriculture explique le PIB national à 19,9%, une faible influence par
un pays en développement comme la RDC.
INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte de
l'étude
Le continent africain dispose d'un immense potentiel qui doit
lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et
l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur
des marchés internationaux. Ce potentiel est constitué de ses
terres, ses eaux, sa population et ses ressources naturelles.
L'agriculture représente une part essentielle de
l'économie de tous les Pays de ce continent. Elle a donc son rôle
à jouer dans la résolution de nos priorités continentales
que sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la
dynamisation du commerce intra-africain et des investissements,
l'industrialisation rapide et la diversification économique, la
gestion
durable de nos ressources et de l'environnement, la
création d'emplois etc.1(*)
Cependant, la croissance agricole a un impact spécial
sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories
de pays. Une rapide croissance agricole en Inde par exemple par suite
d'innovations technologiques (diffusion de variétés à haut
rendement) et en Chine par suite d'innovations institutionnelles
(système de responsabilisation des ménages et
libéralisation des marchés) s'est accompagnée d'un
important recul de la pauvreté rurale.
Récemment, au Ghana, la forte réduction de la
pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole, a
été en grande partie enregistrée au niveau des
ménages ruraux2(*).
L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte
des objectifs du Millénaire de développement. C'est d'elle que
les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale
tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux
populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture.
Largement tributaire de la base des ressources naturelles, l'agriculture influe
sur la durabilité de l'environnement.3(*)
D'après la Banque Mondiale(2008), l'agriculture
contribue au développement pas en tant que seule activité
économique, mais aussi comme moyen de subsistance et source de services
environnementaux ; elle est donc un unique instrument du développement :
L'agriculture en tant qu'activité économique : elle peut
alimenter la croissance de l'économie nationale, offrir des
opportunités d'investissement au secteur privé et être le
principal moteur des industries apparentées et de l'économie
rurale non agricole.
L'agriculture comme moyen de subsistance : selon les
estimations, elle offre un moyen de subsistance à 86 % des populations
rurales. Elle emploie 1,3 milliard de petits paysans et de ruraux sans terres,
elle assure une« protection sociale financée par la ferme
»lorsque des chocs se produisent dans les espaces urbains, et elle est la
fondation de communautés rurales viables. L'agriculture en tant que
source de services environnementaux : elle est aussi l'une des principales
sources de services environnementaux dans la contribution de la fixation de
carbone, la gestion des bassins versants et la préservation de la
biodiversité.
2. Phénomène observé
S'il y a longtemps été dit que le secteur
agricole de la RDC avait le potentiel de devenir un grenier à grain de
l'Afrique, on constate que les réalités ne vérifient pas
cela depuis plusieurs décennies, et que le pays continue toujours
à être dépendant de l'extérieur en matière de
la nourriture (Bokamba, 1986).
Dans l'ensemble, la performance du secteur agricole
étant catastrophique, la croissance de la production des denrées
de consommation courante ne parvenait pas à suivre le rythme de
croissance estimée de la population depuis le début des
années 70.
Une enquête menée en 2001 a montré que 27%
des ménages en RDC mangent un seul repas par jour, tandis que 2% de la
population ne mangent pas chaque jour (J. Ulimwengu, 2008, IFPRI/ MINAGRI). La
population frappée par l'insécurité alimentaire
était estimée à 64% en 2001 et à 73% en 2002. En
1991, cette population était estimée à 31%. Le prix du
blé et du maïs a doublé, de même que celui du riz, de
l'huile végétale, des produits laitiers depuis 2003. Le
coût de la vie est en hausse rapide dans les villes.
Les enquêtes nutritionnelles ont
révélé que le taux général de malnutrition
par les enfants de moins de 5 ans se situe entre 10 et 20 % dans les districts
de Kinshasa, alors qu'il est plus élevé à
l'intérieur.4(*) La
situation nutritionnelle en RDC reste très critique dans les
régions des provinces de l'Est (Kivu) qui sont en guerre civile. Les
indicateurs estimés montrent encore une situation stationnaire ou en
détérioration continue5(*).
Ce pendant, la RD Congo présente une fluctuation
intense des prix des produis agricoles en progression géométrique
exagérée, étant donné que les situations sociales
et économiques d'un pays sont liées à la façon
dont ce dernier produit, consomme, repartit et stabilise le prix au cours du
temps.6(*)
La progression du pays vers les objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD, 2015) demeure très lente. La
pauvreté touche 70,5% de la population congolaise. Après la
crise financière internationale, le pays s'est mis sur le sentier de
croissance robuste visant à réduire la pauvreté. Entre
2011 et 2012, le taux de croissance moyen enregistré est de 7,1% du
PIB.7(*)
Bien que plus de 70% de la population vit de l'agriculture en
République Démocratique du Congo, la part de l'agriculture dans
le budget national en 2003 était seulement de 1,44%. Depuis lors, elle
n'a jamais atteint 10% comme le prévoyaient les accords de Maputo en
2003.8(*)
3. Question de départ
A partir de l'observation du phénomène, il ya
lieu de comprendre que la RDC est dans un état catastrophique qui
nécessite des études approfondies pour trouver des solutions.
Dans d'autres pays d'Afrique, n'ayant pas un potentiel agricole comparable
à celui de la RDC, le secteur agricole tend à se
développer et à prendre une place importante dans leurs
économies. La Zambie est un exemple illustratif. Un pays dont le
potentiel agricole ne peut être comparé à celui de la RDC,
la Zambie a réussi à sursoir son économie sur le secteur
agricole, et ravitaille la RDC en farine de maïs.
Comment un pays comme la RDC, avec les atouts favorables
à l'agriculture, continue à dépendre des autres pays en
matière de la nourriture ?
Cela nous pousse à mener une étude en cette
matière.
4. Choix et
intérêt du sujet
Le sujet retenu est « Agriculture et contribution
à la croissance économique en RDC ». Un sujet qui se
justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement l'impact
dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent
centrées les stratégies de développement de plusieurs
pays.
Cette étude présente un intérêt du
fait qu'elle permettra aux décideurs de bien renforcer les
stratégies de production et de suivi afin d'assurer un
développement et une augmentation de la production intérieure,
réduire au maximum les importations et stabiliser les prix des produits
agricoles. Cette étude aidera aussi les futurs chercheurs qui traiteront
du même domaine comme moyen de référence.
5. Revue de la
littérature
La science marche toujours avec la
complémentarité des idées et des connaissances de
différents auteurs oeuvrant dans un même domaine donné.
L'apport des uns peut servir des moyens d'analyse pour les autres. C'est ainsi
que nous nous sommes servis des travaux scientifiques d'autres chercheurs pour
bien asseoir notre recherche .Il s'agit de :
1°) Hervé BELLA9(*) qui a parlé de « Agriculture et
croissance économique au Cameroun». Dans son étude, l'auteur
s'est posé les questions suivantes :
- L'agriculture a-t-elle influencé la croissance
économique au Cameroun ?
- Le secteur industriel et le secteur des services ont -ils
été positivement influencés par le développement du
secteur agricole ?
A ces questions, l'auteur a avancé les
hypothèses suivantes :
- La croissance économique n'as pas été
influencée par l'agriculture au Cameroun ;
- Le développement du secteur agricole n'a pas
causé le développement des autres secteurs notamment le secteur
industriel et le secteur des services.
Afin de s'affranchir des problèmes, l'auteur a
utilisé les modèles vectoriels AutoRégressif (VAR). La
mise en oeuvre du modèle est la suivante :
- Détermination de l'ordre d'intégration des
séries à l'aide des tests de Dickey-Fuller Augmentés
(ADF : Augmented Dickey-Fuller) ;
- Test de Co-intégration (séries non
stationnaires intégrées au même ordre) ;
- Estimation du VECM (la Co-intégration est
significative) ;
- L'analyse des résultats du VECM : validation des
hypothèses, test de causalité, fonctions de réponse
impulsionnelle, décomposition de la variance
Après traitement des données, l'auteur a conclu
que le secteur agricole n'a pas encore joué un rôle de secteur
en amont dans l'économie camerounaise, c'est-à-dire , le secteur
qui , par son expansion, peut induire le développement des autres
secteurs, pourtant l'importance qu'avait ce secteur en terme de contribution au
PIB et d'emplois pendant les années 60 laissait envisager qu'il serait
le moteur du développement des autres secteurs.
2°) Anata KOSSI10(*), Master en économie de développement
qui travaille sur « Agriculture et croissance économique dans
les pays de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest
africaine).
Dans sa problématique l'auteur à posé des
questions suivantes :
- Quelle est la contribution de l'agriculture à la
croissance économique ?
- Le PIB et les autres secteurs stimulent-ils le
développement du secteur agricole ?
L'auteur a avancé la première hypothèse
selon laquelle la croissance économique du secteur agricole entraine
celle du PIB dans les pays de l'UEMOA, et la deuxième hypothèse
selon laquelle l'accroissement du PIB et celui des secteurs industriels et des
services ont un effet négatif sur le secteur agricole dans les pays de
l'UEMOA.
Pour le traitement des résultats, l'auteur a fait
recours à la méthode de Co-intégration où il a
utilisé le modèle VAR (Vectoriel Auto Régressif).
Après des estimations effectuées, il conclut que
l'agriculture a un impact positif à court et à long terme sur la
croissance économique. Il trouve aussi que pendant que la croissance du
PIB agit positivement sur l'agriculture, celles des secteurs industriels et
des services ont une influence négative sur le développement du
secteur agricole. Il soulève enfin quelques contraintes à
l'exploitation agricole : la déficience des infrastructures, une
faible mécanisation de l'agriculture....
3°) Luc SHINDANO11(*), qui a parlé de «Investissement dans le
secteur agricole et la croissance économique.
L'auteur s'est posé la question de savoir :
« Est-ce que les investissements dans le secteur agricole en RD Congo
ont favorisé la production agricole ?
L'auteur a utilisé la méthode de
Co-Intégration pour le traitement des résultats.
Après les estimations, il a conclu que l'agriculture
joue un rôle dans la croissance économique, mais ce rôle
joué par l'agriculture est déterminé par le niveau des
dépenses en capital dans ce secteur afin d'augmenter le niveau de
production, ce qui n'est pas le cas avec les dépenses employées
dans le secteur agricole de la RDC pour que celui-ci soit déclencheur du
développement.
4°) Léandre KABULO12(*), « Réorganisation du secteur
agricole et son impact dans l'économie congolaise ».
La problématique est constituée des questions
ci-après :
- Quel est le lien entre l'agriculture et l'économie
de la RDC ?
- Quelle est la contribution de l'agriculture dans
l'économie congolaise ?
L'auteur avance les hypothèses selon lesquelles
l'agriculture occupe une place importante dans l'économie congolaise,
et la contribution de l'agriculture à l'économie est
insuffisante.
L'auteur a utilisé la méthode comparative et la
méthode historique pour son étude.
Après analyse et dépouillement des
données, l'auteur conclut que l'agriculture occupe une place importante
dans l'économie congolaise, mais ce secteur n'arrive pas à
booster cette économie à cause d'une mauvaise politique agricole
qui est appliquée.
Enfin il conclut que l'agriculture contribue à faible
pourcentage dans l'économie congolaise, d'autres secteurs ne
bénéficiant pas du surplus de main-d'oeuvre du secteur
agricole.
D'où il préconise qu'il faut appliquer une bonne
politique agricole pour relancer ce secteur, qui constitue aussi le coeur de
l'économie congolaise.
- Démarcation
1er auteur
Notre étude se démarque de celui de notre
premier auteur du fait que la nôtre traitera des réalités
de la RD Congo, tandis que la sienne a traité des réalités
du Cameroun.
2éme auteur
L'auteur a étudié les effets que peut avoir les
autres secteurs sur le secteur agricole ; tandis que notre étude va
se focaliser sur l'état de la production agricole en RDC et l'influence
de cette production sur la croissance économique.
3éme auteur
L'auteur a étudié les effets que peut avoir le
niveau d'investissement sur le niveau de la production agricole.
Quant à nous, nous allons seulement étudier
l'évolution de la production agricole et son influence sur la croissance
économique.
4éme auteur
L'auteur a étudié le rôle de l'agriculture
dans l'économie congolaise. Quant à nous, nous allons
étudier l'influence de la production agricole sur la croissance
économique.
6. Problématique et
hypothèses de recherche
6.1. Problématique
Au regard de ce qui précède, les questions
auxquelles nous allons nous employer à répondre tout au long de
cette étude sont les suivantes :
- Quel est l'état de la production agricole de la
RDC ? A-t-elle connu une augmentation ou une baisse de 1989 à
2018 ?
- Quel est l'influence de la production agricole sur la
croissance économique de la RDC ?
6.2. Hypothèses
Pour répondre aux questions principales et explicites
que nous nous sommes posées dans cette problématique, nous
formulons les hypothèses ci-après :
- Du fait qu'il s'observe une hausse des prix des produits
agricoles sur les marchés nationaux, la production agricole de la RDC
aurait connu une baisse ;
- Du fait que le pays dépend en grande partie de
l'extérieur en matière de nourriture, l'agriculture aurait une
faible influence sur la croissance économique de la RDC.
6.3. Opérationnalisation
des variables
Dans cette étude, pour parvenir à
vérifier les hypothèses que nous avons avancées, il nous
faudra faire un choix judicieux des variables. C'est ainsi que nous allons
procéder comme suit :
Variable
|
Indicateur(s)
|
Indice(s)
|
Production
|
- Terre emblavée
- Les intrants utilisés
|
-nombre de machines utilisées
- nombre des personnes
- la perturbation climatique
- les risques de glissements et autres catastrophes naturelles
|
Croissance économique
|
- PIB,RN
|
Revenu par habitant
|
7. Objectif du travail
7.1. Objectif
général
L'objectif général de cette étude est
d'apprécier l'efficacité de l'action publique pour non seulement
la relance du secteur agricole, mais aussi évaluer sa contribution au
PIB d'une part et à la lutte contre l'insécurité
alimentaire des populations
7.2. Objectifs
spécifiques
L'étude vise à :
- Identifier les capacités productives de la RDC
- Evaluer les mesures prises pour stimuler la population
à aller vers l'agriculture
- Mesurer les efforts par étude des liaisons entre la
production agricole et la richesse créée en économie
8. Délimitation du travail
Notre étude couvre du point de vue spatial, la
République Démocratique du Congo. Sur le plan temporel,
l'étude a été réalisée pour une
période allant de 1989 à 2018, soit 30ans d'étude.
9. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise
en 4 chapitres. Le premier chapitre examine le cadre conceptuel, le
deuxième chapitre sera consacré à l'approche empirique sur
la production agricole et la croissance économique; le troisième
chapitre traitera de la méthodologie de recherche et présentation
du cadre d'investigation, enfin le quatrième analysera les
résultats et discussions.
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL
Après l'introduction
générale, il est important de préciser la signification de
certaines expressions dont leur importance se révélera
déterminante dans la compréhension de ce travail. Ce chapitre
comprendra différents points. Dans un premier temps, nous allons
définir les concepts « agriculture » et
« secteur agricole ». En suite ce chapitre comprendra aussi
la théorie sur la croissance économique, les déterminas de
la croissance économique et le lien entre l'agriculture et la croissance
économique.
1. Définition des
concepts de base
1.1. Agriculture
Dans un sens large, l'agriculture est l'ensemble des travaux
transformant le milieu naturel pour la production des végétaux
et des animaux utiles à l'homme.13(*)
Nous comprenons par là qu'en plus de la culture des
végétaux, les activités d'élevage, de pêche
et de chasse sont ainsi prises en compte. D'autres institutions parlent de
l'agriculture en ne désignant que la production des
végétaux. Ils séparent l'agriculture de la pêche et
l'élevage. .
Dans un sens plus économique, l'agriculture
représente un secteur d'activités ou une activité
génératrice des revenus à partir de l'exploitation des
terres, de la culture des animaux, etc.
L'agriculture contribue à la formation du revenu et
emploie la main-d'oeuvre. Cela étant, les principes d'économie
politique peuvent donc s'appliquer à l'agriculture afin de bien
comprendre les différents mécanismes qui concourent à son
fonctionnement en tant qu'activité économique. C'est par exemple,
les mécanismes de production, de maximisation du profit, de formation
des prix, d'écoulement du produit etc.
L'agriculture est dotée des différentes
spécificités dont il faut tenir compte pour comprendre son
fonctionnement dans un milieu donné.
Il s'agit de : la terre, les conditions naturelles et
les saisons, la rigidité de la demande etc.
a) La terre
C'est un élément -clé qui joue un
rôle particulier dans le domaine agricole. Les techniques agricoles
exigent d'être développées sur de grandes étendues
de terre sur les superficies des exploitations agricoles se mesurant souvent
en hectares.
La terre est un facteur de production important pour la
pratique de l'activité agricole. L'abondance ou non des terres
exploitables peut justifier le système de production.
b) Les conditions naturelles et
saisons
Le fonctionnement de l'agriculture n'est pas à
séparer d'avec les conditions naturelles et les saisons.
Dans les pays, notamment en développement, où
les techniques sophistiquées ne sont pas maitrisées, cela
constitue une difficulté pour le secteur agricole.
Ceci peut entrainer certaines conséquences :
saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque d'une faible
productivité.
Une faible production agricole suite aux conditions naturelles
peut créer la rareté des produits agricoles sur le marché
avec plusieurs conséquences comme la hausse des prix des produits, la
crise alimentaire, l'exode rurale etc.
Un orage, par exemple, peut ravager l'ensemble des
résultats, une pluviométrie plus ou moins abondante peut
entraver le développement normal des plantes ; une
épidémie peut détruire la production d'un
élevage.
c) La rigidité de la
demande
En ce qui concerne la demande des produits alimentaires, elle
est peu sensible au prix et au revenu. Il faut signaler que tout produit
agricole n'est pas alimentaire.
Cependant, il apparait que la rigidité de la demande
alimentaire se transmet pour l'essentiel à la demande des produits non
alimentaires.
Il est à signaler ici que, les produits
alimentaires figurent parmi les biens de première
nécessité, dont leur abondance ou non, leur niveau de prix sur le
marché a de l'influence sur la demande de ces produits par les
consommateurs. Lorsque la demande d'un produit augmente, les offreurs ont
tendance à augmenter l'offre de ce dernier, c'est la loi de l'offre et
de la demande.
Par là nous comprenons aussi que le niveau de la
demande d'un produit agricole a de l'influence sur la production de ce
dernier.
1.2. Secteur agricole
Un secteur est un ensemble d'activités et
d'entreprises qui ont un objectif commun ou entrent dans la même
catégorie.14(*)
Ainsi, parler du secteur agricole revient à voir toutes
les activités, institutions, partenariat.....qui concourent au
même objectif qui est l'expansion de l'activité agricole.
C'est le cas par exemple de la société
chargée de la semence, de la société de recherche
agricole, des travaux d'infrastructures routières, des infrastructures
des stockages dans le domaine agricole, etc.
Toutes ces composantes travaillent en collaboration et
concourant au même objectif qui est l'expansion de l'activité
agricole.
2. Théorie de la
croissance économique
2.1. L'origine de la croissance
économique
2.1.1. La richesse des
nations selon Adam Smith
Dans son article « Recherche sur la nature et les
causes de la richesse des nations, 1776 » : pour lui, la
croissance provient essentiellement de la division du travail, de l'ouverture
internationale (avantages absolus) et de l'épargne (l'épargne
permettant l'accumulation de capital, préalable à
l'investissement et des facteurs à la création des
manufactures).15(*)
2.1.2. La loi des
débouchés selon jean Baptiste Say (traité
d'économie politique, 1803 p83)
Toute offre crée sa propre demande et les services
durables ne peuvent pas exister. Une crise ne peut être
qu'éphémère et s'explique alors par un simple engorgement
sectoriel. Il est très optimiste vis-à vis de la capacité
du capitalisme à s'inscrire dans une croissance durable et
prospère.16(*)
2.1.3. La notion
d'équilibre général chez Léon Walras
(Eléments d'économie politique pure, 1926, p156)
Les marchés s'autorégulent grâce au
processus de tâtonnement, c'est-à-dire que l'offre va rencontrer
la demande au prix d'équilibre (permettant un surplus aussi bien au
producteur qu'au consommateur), notamment grâce à la figure
théorique qu'est le commissaire-priseur.17(*)
2.1.4. L'individualisation
agraire selon Bloch
Bloch estime que la croissance liée à la
première révolution industrielle s'explique surtout par le
développement de l'individualisme agraire, concept qui désigne un
changement de mentalité dans les campagnes : avec la fin de la
société d'Ancien Régime, les exploitants
considèrent de plus en plus leur terre comme un capital dont ils peuvent
tirer profit.
2.1.5. Le rôle des
institutions selon North et Fogel
North et Fogel mettent quant à eux l'accent sur le
rôle des institutions.
En effet, selon eux, la croissance s'explique bien plus par
les changements institutionnels que par les innovations techniques. Parmi ces
changements institutionnels, le développement de la
propriété privée a joué un rôle majeur.
Polanyi (La grande transformation, 1944, p42) montre que c'est
en effet le développement de la propriété privée en
Angleterre qui a permis une rationalisation du monde agricole, facteur de
croissance.
2.1.6. Le rôle de
l'action conjoncturelle selon Keynes (Théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936)
Selon lui, il est du ressort de l'Etat de chercher à
maintenir l'économie dans une situation de boom permettant de faire face
à la situation stationnaire. Le facteur principal à l'origine de
la croissance est, comme on l'a vu précédemment, la demande, et
plus précisément la demande effective. De ce fait, Keynes
dégage trois nouveaux facteurs de croissance : la redistribution
(qui permet d'augmenter le pouvoir d'achat d'un certain nombre des
ménages), l'action publique et l'investissement. Dans la perspective
Keynésienne, il faut que la répartition primaire se fasse en
faveur des salaires et que les revenus de transfert complètent les
salaires eux-mêmes pour renforcer le pouvoir d'achat et le niveau de
consommation des ménages. Donc pour cet auteur, la redistribution est
à l'origine de la croissance, car elles impliquent un excès
d'épargne.18(*)
2.2. Différentes
appréhensions de la croissance économique
Les théories explicatives de la croissance
économique sont relativement récentes dans l'histoire de la
pensée économique. Ces théories, sans négliger le
rôle de l'ensemble de facteurs de production, tendent à mettre en
avant parmi ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans
la croissance.
Sur le long terme, seul le progrès technique est
capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre
de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois,
ces théories expliquent encore mal d'où provient ce
progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement
de l'économie.19(*)
1. Ecole classique
La plupart des économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état
stationnaire était le produit des rendements décroissants des
terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son
« principe de population », mais aussi pour John Stuart
Mill.
Les théories classiques de la croissance sont
pessimistes. Ces auteurs estiment qu'à long terme l'économie va
atteindre un état stationnaire : la croissance va ralentir, pour
finalement atteindre zéro. A cet état stationnaire, la production
n'augmente plus.
1.1. David Ricardo et les
rendements décroissants
David Ricardo (1772-1823) considérait, comme les autres
économistes classiques, que l'investissement était essentiel
à la croissance économique. Les capitalistes utilisent leur
épargne pour investir. La croissance économique dépend
donc de la répartition des revenus : plus les capitalistes
reçoivent une part importante du profit, plus ils investiront, plus la
croissance sera importante.
Or, selon Ricardo, la répartition des revenus risque
d'être de moins favorable à l'investissement en raison des
rendements décroissants de la terre.
Les classiques raisonnaient en termes de classes sociales.
Selon Ricardo le revenu national est partagé entre trois classes
sociales : les propriétaires (qui reçoivent la rente pour
l'exploitation de la terre), les travailleurs (qui reçoivent un salaire)
et les capitalistes qui reçoivent le profit et qui utilisent ce dernier
pour investir).
La rente que reçoit un propriétaire est
déterminée par la différence entre le rendement de sa
terre et le rendement de la terre la moins faible. Par conséquent, le
propriétaire de la terre la plus fertile reçoit la plus forte
rente, tandis que le propriétaire de la terre la moins fertile ne
reçoit aucune rente.
Avec l'augmentation de la population, il faut exploiter de
plus en plus de terre, moins les nouvelles terres mises en culture sont de
moins en moins fertiles.
C'est la loi de rendements décroissants : le
rendement d'une terre est plus faible que le rendement des terres qui ont
précédemment été mises en culture. D'une part, les
propriétaires obtiennent des rentes de plus en plus importantes. D'autre
part, le prix du produit augmente car le coût de production augmente.
Comme le prix des produits agricoles augmente, les travailleurs exigent des
salaires de plus en plus élevés pour pouvoir se les procurer.
Puisque les capitalistes reçoivent le revenu qui n'a
été distribué ni aux rentiers, ni aux travailleurs, alors
ils avaient vu peu à peu leurs profits diminuer. Puisqu'ils disposent
de moins d'argent, les capitalistes investissent de moins en moins, donc la
production augmente de moins en moins. Lorsque l'investissement atteint
zéro, la production n'augmente plus et stagne : l'économie
atteint un état stationnaire. Le déclin de la croissance est
inéluctable. Mais il est possible de retarder l'instant où
l'économie se retrouve à l'état stationnaire en ouvrant
les frontières et exportant les produits.20(*)
1.2. Malthus et la loi de la
population
L'économiste classique Thomas Robert Malthus
(1766-1834) se montre très pessimiste en ce qui concerne la
soutenabilité de la croissance à long terme. Comme Ricardo, il
considère que la croissance économique tend à ralentir et
que l'économie converge vers un état stationnaire.21(*)
Malthus explique cet état stationnaire à travers
la « loi de la population ». Selon celle-ci, la population
(et donc les besoins nutritifs) augmente selon une suite
géométrique (1, 2, 3, 4, 8,16, 32, etc.), alors que les
ressources de substance (notamment alimentaires) progressent selon une suite
arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6 etc.). Puisque les ressources tendent
à être insuffisantes pour nourrir la population, il ya une
tendance à une surpopulation.
Malthus préconise la « contrainte
morale » (chasteté avant le mariage et mariage tardif) pour
limiter le nombre de naissances. On parle notamment de « politiques
malthusiennes » aujourd'hui pour qualifier les politiques visant
à réduire le nombre de naissances, comme celles qui furent
adoptées en chine il y a quelques décennies( la politiques de
« l'enfant unique »).
1.3. Le modèle
néoclassique de Solow
Robert Slow propose un modèle néoclassique de
croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse
d'une productivité marginale décroissante du capital dans la
fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens
où les facteurs de production sont utilisés de manière
efficace et rémunérés à leur productivité
marginale.
Dans ce modèle, les entreprises combinent du travail et
du capital pour produire des biens. Elles utilisent l'épargne des
ménages pour investir et ainsi accroitre les capacités de
production. Ainsi, plus l'économie épargne, plus les entreprises
peuvent accumuler du capital.
Toutefois, Solow fait l'hypothèse d'une
décroissance des productivités marginales : plus un
travailleur dispose des machines, moins la machine supplémentaire lui
permet d'accroitre sa production. Autrement dit, plus le stock de capital
augmente, moins la production augmente rapidement. Par conséquent, en
l'absence de progrès technique, la croissance tend peu à peu vers
zéro et l'économie risque finalement de se retrouver dans une
situation où la production n'augmente plus, mais stagne. Solow retrouve
donc ici l'idée des classiques selon laquelle l'économie
converge vers un état stationnaire.22(*)
A long terme, la croissance ne peut venir que du
progrès technique : ce dernier permet de relever la
productivité du capital, si bien que l'économie retarde
l'instant où elle arrivera à l'état stationnaire.
Par exemple, si un travailleur était capable de
produire une quantité Q de biens à partir de K machines :
grâce au progrès technique, il est désormais capable de
produire la quantité Q'. Le progrès technique permet aux
travailleurs de produire plus avec la même quantité de facteurs. A
la limite tant qu'il ya du progrès technique, l'économie
génère toujours de la croissance et ne connait jamais
l'état stationnaire.
Le modèle de Solow souffre toutes fois de plusieurs
limites :
- Il suppose que l'épargne est favorable à la
croissance, or à court terme, comme le soulignent les Keynésiens,
une hausse de l'épargne (donc une baisse des dépenses) est
susceptible de faire basculer l'économie dans la récession et
entrainer une hausse du chômage.
Selon la logique Keynésienne, c'est au contraire la
perspective d'une forte demande qui incite les entreprises à
investir.
- Le modèle de Solow met en évidence
l'importance du progrès technique pour la croissance économique
à long terme, mais il ne parvient pas à expliquer celui-ci. Le
progrès technique est exogène dans le modèle,
c'est-à-dire indépendant du comportement des agents.
Paradoxalement, selon Solow, la croissance dépend de
quelque chose dont il ne connait pas l'origine. Le progrès technique
apparait comme une « manne » dans son modèle :
il tombe du ciel.
1. Schumpeter :
l'innovation de la croissance et de ses cycles
Nikolaï Kondratiev est un des premiers économistes
à montrer l'existence de cycles longs de 50ans, et Joseph Schumpeter
développe la première théorie de la croissance sur une
longue période. Il considère que l'innovation portée par
les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance.
Il étudie en particulier le rôle de
l'entrepreneur dans la Théorie de l'évolution économique
en 1913.
Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par
« grappes », ce qui explique la cyclicité de la
croissance économique. Par exemple, Schumpeter retient les
transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur
pour expliquer le développement des années 1798-1815, ou le
chemin de fer et la métallurgie pour l'expansion de la période
1848-1873. De façon générale, il retient trois types de
cycles économiques pour expliquer les variations de la
croissance.23(*) A
savoir :
- Les cycles longs ou cycles Kondriatieff, d'une durée
de cinquante ans ;
- Les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d'une
durée de dix ans environ ;
- Les cycles courts ou cycles Kitchin, d'une durée de
quarante mois environ.
Schumpeter introduit enfin le concept de destruction
créatrice pour décrire le processus par lequel une
économie voit se substituer à un modèle productif ancien
un nouveau modèle fondé sur des innovations.24(*)
2. Harrod et Domar : la
croissance sur le fil du rasoir
Pour les Keynésiens, la demande joue un rôle dans
la croissance économique. Dans la Théorie générale,
Keynes (1936) ne s'est focalisé que sur le court terme, il n'a pas
construit une théorie de la croissance économique à long
terme. Roy Forbes Harrod (1939) et Evesy Domar (1947), deux économistes
inspirés par les théories Keynésiennes, ont chacun de
leur côté contribué à construire une telle
Théorie.
Ils cherchent à comprendre les conditions dans
lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ils arrivent tous
deux aux mêmes conclusions.
- Leur première conclusion est que la croissance est
déséquilibrée.
L'investissement est à la fois une composante de
l'offre et une composante de la demande. D'une part, en investissant, les
entreprises augmentent leurs capacités de production (l'offre tend
à augmenter). D'une part, si une entreprise investi, c'est qu'elle
achète par définition des machines ou autres moyens de production
à d'autres entreprises (la demande tend à augmenter). Si
l'augmentation de l'offre correspond à l'augmentation de la demande,
alors la croissance sera équilibrée, mais rien n'assure que ce
sera effectivement le cas. Selon Harrod et Domar, la croissance risque
d'être déséquilibrée, instable.
Deux situations sont alors possibles. Si l'offre est
supérieure à la demande, alors l'économie se retrouve en
surproduction, elle s'éloigne du plein emploi et elle risque de
connaitre une déflation. Inversement, si la demande est
supérieure à l'offre, l'économie subit alors des tensions
inflationnistes.
- Leur deuxième conclusion est que les
déséquilibres sont cumulatifs. Si la demande est
supérieure à l'offre (cas inflationniste), les entreprises vont
chercher à accroitre leurs capacités de production pour
répondre à l'excès de demande, or en investissant, elles
créent une demande supplémentaire. Il est alors probable que
l'excès de demande s'intensifie au lieu de se réduire.
Inversement, si l'offre est supérieure à la
demande (cas de surproduction), les entreprises risquent de réduire
leurs dépenses d'investissement, donc de réduire plus amplement
la demande. Dans tous les cas, un simple déséquilibre risque de
s'amplifier au cours du temps : la croissance est sur le fil du rasoir
selon Harrod.
1. Les théories de la
croissance endogène
Apparues dans les années quatre- vingt, les
théories de la croissance endogène visent à expliquer le
caractère cumulatif de la croissance ou, autrement dit, à
expliquer pourquoi certains pays ne parviennent pas à amorcer un
processus de croissance et demeurent alors dans une trappé à sous
développement. A la différence du modèle de Solow, les
modèles de croissance endogène font l'hypothèse que les
rendements sont croissants (grâce aux externalités) et
considèrent que le progrès technique est endogène,
c'est-à-dire qu'il dépend du comportement des agents. Autrement
dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de
la croissance économique, mais en retour ce dernier est également
susceptible de générer du progrès technique.25(*)
Il ya trois principaux modèles de croissance
endogène :
- Robert Lucas (prix Nobel en 1995) souligne l'importance du
capitalisme humain pour la croissance. Un travailleur devient plus productif
lorsqu'il accumule de l'énergie, qui présente des rendements
croissants.
Donc, un cercle vertueux est à l'oeuvre : plus les
individus obtiennent de nouvelles connaissances et compétences, plus ils
sont capables d'acquérir de nouvelles connaissances de
compétences. Robert Lucas se contente de développer l'idée
qu'accumuler du capital humain permet au travailleur d'être plus
productif, mais nous pouvons aller plus loin pour dire ; en accumulant du
capital humain, un individu est capable d'innover, de créer des
idées, un savoir et des savoirs faire qui n'existaient pas
auparavant.
- Paul Romer met l'accent sur la recherche
développement, c'est-à-dire l'accumulation de capital
technologique.
Pour innover, un chercheur utilise le savoir disponible qui
est disponible à son époque ; en innovant, il accroit le
savoir disponible pour les autres chercheurs, notamment ceux des
générations futures. Par conséquent, les dépenses
de recherche- développement réalisées par une entreprise
lui permettent d'accroitre sa production et innover ; grâce aux
externalités, elles profitent également aux autres entreprises.
Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : en innovant, une
entreprise permet aux autres entreprises d'innover.
- Robert Barra souligne le rôle joué par
l'investissement public, c'est-à-dire l'accumulation de capital public,
dans la croissance : infrastructures publiques (routes, aéroports,
éclairages public, réseau de distribution d'eau, etc.) stimulent
la productivité des agents privés et par conséquent
l'activité. Or, avec la croissance, l'Etat prélève
davantage de taxes et impôts, donc il peut financer de nouvelles
infrastructures.
Donc, un cercle vertueux est à l'oeuvre :
l'investissement public favorise la croissance et la croissance favorise en
retour l'investissement public.
Le capital humain, la recherche- développement et
l'investissement public sont donc sources de progrès technique. Bien que
ces trois auteurs soient néoclassiques et se montrent réticents
à l'idée d'utiliser les politiques conjoncturelles pour
stabiliser l'activité à court terme, leurs théories
suggèrent que l'intervention de l'Etat peut améliorer la
croissance à long terme. Ils préconisent donc des politiques
structurelles (par exemple : développer les infrastructures,
favoriser l'éducation, stimuler la recherche-développement en
accordant des crédits d'impôts aux entreprises innovantes,
etc.).26(*)
La principale des conclusions de ces nouvelles théories
est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les
limites.
Ainsi il y'a souvent nécessité de créer
des arrangements en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut
impliquer une intervention de l'Etat dans la sphère
économique.
2. Définition de la
croissance économique
Les économistes utilisent le terme de croissance
conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur
le long terme.
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et services dans une économie sur une
période donnée, généralement une longue
période.
En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la
mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est mesuré
« en volume » ou « à prix
constant » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de
croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la
croissance du PIB par habitant comme indicateur de l'amélioration de la
richesse individuelle, assimilé au niveau de vie.27(*)
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, reposant sur le développement des
facteurs de production, lié notamment à la révolution
industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources
minérales et énergétiques, ainsi qu'au progrès
technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure
où elle crée davantage des biens et des services. A long terme,
la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de
vie (à distinguer de la qualité de vie) des
sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement
qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire
reculer la pauvreté.
Certaines conséquences de la croissance
économique comme la pollution et les atteintes à l'environnement,
l'accentuation des inégalités sociales ou l'épuisement
des ressources naturelles sont souvent considérées comme des
effets pervers qui obligent à distinguer croissance et
progrès.28(*)
Selon la définition de François Perroux, la
croissance économique correspond
à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit global net en termes réels ».29(*)
Pour Simon KUZUNETS(1973), la croissance économique est
« une augmentation à long terme de la capacité d'offrir
une diversité croissante des biens. Cette capacité croissante
étant fondée sur le progrès de la technologie et
ajustements intentionnels et idéologiques qu'elle
demande ».30(*)
2.1. Définition institutionnelle
Croissance économique = « processus
quantitatif se traduisant par l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues, d'un indicateur représentatif de la production
de richesses d'un pays en terme réel.»
Remarques sur la définition
- Processus + une ou plusieurs longues
périodes :
Il s'agit de considérer l'évolution de
l'activité économique sur le long terme, soit plus de 10ans.
Ainsi l'activité peut être globalement en expansion.
On considère alors que les pays industrialisés
d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord connaissent une croissance
économique depuis la révolution industrielle, bien qu'ils aient
connu des crises.
- Augmentation soutenue
La croissance n'est pas stable dans le temps, elle peut
connaitre plusieurs rythmes différents de l'activité
économique mais sur le long terme la tendance est à augmenter
la richesse créée.
- Un indicateur de mesure de la production de richesse d'un
pays en terme réel
La croissance économique est mesurée grâce
à un outil qui permet de mesurer la richesse créée par une
économie (PIB). Sachant que la croissance économique est un
phénomène de long terme, il est important de la mesurer en terme
réel c'est-à-dire indépendamment de la variation des prix
(il faut donc enlever l'effet des prix en déflatant la
donnée).
2.2. Méthodes de calcul du PIB
Théoriquement, il existe trois approches pour calculer
le PIB d'une économie31(*) :
1) Optique production
PIB= ? VA + TVA+Droit de douane-subventions aux
importations
2) Optique Dépense
PIB = Consommation finale des agents économiques
+ Formation Brute du capital fixe(FBCF)
+ Exportation
-Importation
3) Optique revenu
PIB= Rémunération des salariés
+ Impôt liés à la production et
à l'importation
+ Excèdent brut d'exportation
-Subvention d'exploitation
reçue des administrations
2.3. Autres modes de calcul
du PIB
PIB = Somme des revenus primaires distribués
(partage de la richesse créée)
= Revenu du travail (coût du travail)
+ Revenu du travail(EBE)
+ Impôt sur la production
N.B : ce modèle de calcul permet d'analyser la
répartition des richesses créées et les
inégalités qu'elle peut engendrer.
PIB = Somme des dépenses (utilisation de la
richesse créée)
= Sommation finale des ménages
+ Formation brute du capital fixe
+ (X-M)
+ Ou- Variations de stocks
Le taux de croissance du PIB, quant à elle, est la
variation du PIB d'une année à une autre.
Sa formule est :
Taux de croissance =
2.4. Intérêt de
calcul
Le PIB permet de calculer le taux de croissance
économique d'un pays, il donne l'idée sur la richesse d'un
pays.
Malgré cela, le PIB présente des
limites :
1ére limite : Des difficultés de
comparaison entre les pays
Lorsque l'on compare le PIB entre différents pays on se
trouve confronté à deux difficultés :
- Tout d'abord les deux PIB ne sont pas exprimés dans
la même devise et il faut donc tenir compte du taux de change entre les
deux devises afin de pouvoir faire la comparaison.
- Ensuite, au-delà du taux de change, le niveau des
prix n'est pas le même dans les deux pays, ce qui veut dire que
même pour deux pays qui ont la même monnaie, la comparaison peut
être faussée car le pouvoir d'achat de la monnaie n'est pas le
même dans chacun des pays du fait de la différence des prix.
2ème limite : le PIB ne comptabilise pas toutes
les activités productives
Le PIB ne comptabilise qu'une partie de la production non
marchande. Le PIB ne comptabilise pas ou mal la production domestique et les
activités bénévoles. Le PIB ne comptabilise pas la
production issue de l'économie souterraine : activités non
déclarées à l'Etat, légales ou non
(économie informelle : faite le cadre familiale ou amical)
3ème limite : le PIB ne tient pas compte des
externalités qu'elles soient négatives ou positives
L'externalité ou effet externe désigne une
situation dans laquelle l'action d'un agent économique influe, sans que
cela soit le but de l'agent, sur la situation d'autres agents, alors même
qu'ils n'en sont pas partie prenante : ils n'ont pas été
consultés et n'ont reçu (si l'influence est négative) ni
versé (si elle est positive) aucune compension.
Ainsi le PIB va comptabiliser positivement des
activités qui sont destructrices du bien-être (par exemple, de
ressources naturelles) voir même ajouter à cela la richesse
créée pour réparer les dégâts
occasionnés par cette activité.
A l'inverse le PIB ne comptabilise pas les
externalités positives, exemple des infrastructures construites depuis
longtemps.
De ce qui précède, il est évident de dire
que le PIB n'est donc pas un bon indicateur de bien-être.
2.5. Comment peut
s'expliquer la croissance économique32(*)
1° La croissance économique peut
s'expliquer par l'augmentation de la quantité des facteurs de
production
La croissance économique peut s'expliquer par
l'augmentation des facteurs de production, c'est-à-dire par les moyens
mis en oeuvre pour produire, qui sont le travail et le capital.
a) Par l'augmentation du capital
Augmentation du capital = flux qui vient accroitre (ou
renouveler) le stock de capital au sens large : capital technique, humain,
institutionnel.
L'investissement peut prendre des formes
différentes : matériel, immatériel, et poursuivre des
objectifs différents (capacité, renouvellement,
productivité).
L'investissement est un facteur de croissance
économique parce que :
- L'investissement agit sur la demande : l'investissement
appartient à la demande, avec la consommation et exportations puisqu'il
s'agit de la demande exprimée auprès des producteurs de biens
d'équipements.
Une hausse de l'investissement entraine une hausse plus que
proportionnelle de la demande (Keynes), c'est l'effet multiplicateur.
Keynes montre à travers le mécanisme du
multiplicateur (d'investissement) qu'une dépense supplémentaire
d'investissement entraîne une augmentation plus que proportionnelle du
revenu global, donc de la croissance.
- L'investissement agit sur l'offre
L'investissement de capacité permet de produire plus et
donc d'augmenter l'offre.
L'investissement de productivité augmente la
compétitivité et baisse les coûts de production et donc les
prix, ce qui augmente la production et donc l'offre.
b) Par l'augmentation du travail
Il est bien ici de distinguer le travail et l'emploi
- Travail : activité
rémunérée qui constitue avec le capital un facteur de
production, on se place ici du côté de l'entreprise : offre
de travail = demande d'emploi et demande de travail = offre d'emploi.
- Emploi : exercice d'une profession
rémunérée, on se place ici plutôt du
côté du salarié.
La quantité du travail disponible dépend de deux
éléments : la main d'oeuvre disponible (population active)
et la durée du travail.
Elle peut être mesurée en nombre de travailleurs
ou en nombre d'heures de travail.
La quantité annuelle de travail = nombre d'emploi x
Durée annuelle de travail
La population active correspond à toute la main
d'oeuvre disponible. La durée annuelle du travail dépend de la
législation du travail (durée hebdomadaire et quotidienne du
travail : congés payés, développement des temps
partiels et des emplois précaires.
La quantité de travail est un déterminant de la
croissance pour deux raisons :
- En effet, en cas de pénurie de main d'oeuvre, la
croissance potentielle est amoindrie, ce qui peut être
contrebalancé par le recours à l'immigration
- A l'inverse, en cas de surplus de main d'oeuvre, le
développement du chômage peut avoir un effet négatif sur
la consommation des ménages et donc sur la demande globale, ce qui
jouera à la baisse de la croissance économique effective.
2° La croissance peut s'expliquer par
l'augmentation de la qualité (productivité) des facteurs de
production
Le progrès technique peut augmenter la
productivité du travail.
Le progrès technique est l'ensemble des
améliorations apportées aux façons de produire
(innovations + innovations organisationnelles) et aux produits (innovations de
produit).33(*)
La productivité se mesure en faisant le rapport de la
production avec la quantité des facteurs de production
utilisés.
Lorsque la productivité augmente, cela veut dire
qu'avec la même quantité de facteurs on sera capable de
produire en plus grande quantité.
Avec le progrès technique, grâce aux innovations,
le capital est plus efficace et rend d'autant plus efficace le travail, ce qui
fait que la croissance du PIB devient plus que proportionnelle au niveau
d'investissement.
Le progrès technique est source de croissance parce
qu'il permet des gains de productivité (indication de mesure du
progrès technique mis en oeuvre dans une entreprise).
Pour Schumpeter, l'innovation est un facteur de croissance
(qui explique aussi les cycles économiques).
Une application économique et/ou commerciale
réussie d'une invention découle de la Recherche et en
matériel pour aboutir à des innovations comme la mise en oeuvre
de nouveaux procédés, la création de nouveaux produits.
Le progrès technique engendre des gains de
productivité qui permettent :
- De produire à moins cher, ce qui permet un partage
des gains de productivité au profit des propriétaires (hausse de
l'investissement) , des ménages( hausse des salaires et baisse des prix)
et de l'Etat ( hausse des recettes fiscales donc des possibilités
d'investissement public), créant ainsi un cercle vertueux de croissance.
3° La croissance peut s'expliquer par les
externalités et le rôle des institutions
a) La croissance s'auto-entretient (est
endogène)
Dans les théories de la croissance endogène, les
économistes montrent que le progrès technique n'est pas quelque
chose qui est extérieur au travail et au capital, mais qu'il est
endogène, interne : le progrès technique s'explique par la
croissance économique : qu'il est issu des investissements qui
produisent toute une série d'effets positifs pour la
collectivité.
Il peut donc s'agir d'investissement dans la recherche, dans
la formation ou dans les infrastructures et peut aussi s'expliquer par
l'expérience acquise. L'investissement dans le capital physique ne
suffit donc pas à expliquer tout le processus de croissance. Les
théories de la croissance endogène ont donc permis de mettre en
évidence l'importance du capital humain dans l'augmentation de la
productivité du travail, du capital institutionnel ou public qui permet
des externalités positives, en accroissant notamment le capital
technologique, des externalités positives qui se répercutent de
manière cumulative : le capital accumulé sera alors source
d'une croissance auto-entretenue et produira des rendements croissants.
b) Les institutions peuvent former un cadre favorable
de la croissance
L'évolution des facteurs de production ne garantie pas
la croissance, les agents économiques ont un rôle important
à jouer pour favoriser la croissance. Le comportement des membres de la
société en général doit être propice au
changement et au progrès.
L'instauration et le maintien d'institutions
démocratiques assure un environnement favorable à la prise de
risque et à la protection des droits commerciaux par exemple en
fournissant un cadre institutionnel stable propice aux échanges
marchands.
Les institutions (règles qui structurent les relations
économiques et sociales dans un pays) peuvent contribuer à
fournir un cadre favorable au progrès technique et aux innovations.
Elles garantissent des lois justes et la stabilité politique. Les
institutions peuvent favoriser la croissance économique de
différentes manières :
- Elles peuvent fournir aux entreprises et aux individus des
infrastructures et des services publics qui auront des effets externes
positifs ;
- Elles peuvent encourager le progrès technique en
aidant la recherche développement (publique, privée) :
- Elles peuvent instituer des droits de
propriété (droit de disposer d'un actif et de ses
revenus) :
Par exemple, le brevet qui est un droit de
propriété, protège une innovation technologique (de
produit ou de procédé) : sans brevet, les entrepreneurs
n'innoveraient pas, car n'importe qu'elle autre entreprise pourrait à
son tour utiliser l'innovation sans avoir à en supporter les
coûts. Comme l'innovation est source de croissance économique, les
brevets sont un exemple de règles entrainant de bonnes incitations.
4. Fondement du rôle de l'agriculture dans une
économie
Différents économistes de développement
ont souvent abouti à des conclusions convergentes sur l'importance du
secteur agricole dans une économie en développement. Ils
indiquent que le secteur agricole demeure un pilier important sur lequel doit
s'appuyer tout décollage de l'économie.
L'histoire économique sur le développement fait
voir d'ailleurs que dans de nombreux pays dits développés
aujourd'hui, la révolution agraire a été la condition
nécessaire à la révolution industrielle.
Le secteur agricole peut être en amont des autres
secteurs d'activités de l'économie qui impulsent
réellement le développement, comme l'observe LEWIS(1995)
A partir de l'agriculture, le reste de secteurs
économiques peut bénéficier des ressources dont ils ont
besoin pour leur développement.
Il existe de nombreux exemples du rôle moteur
joué par l'agriculture dans la croissance économique à des
stades précédents du processus de développement et son
impact en termes de réduction de la pauvreté.
Récemment, la croissance agricole
accélérée de la Chine grâce au système de
responsabilisation des ménages, à la libéralisation des
marchés et à la rapide évolution technologique a
été largement responsable du recul de la pauvreté rural
(de 53% en 1981 à 8% en 2001).
La croissance agricole a été le
précurseur de l'accélération de celle de l'industrie, de
même que les révolutions agricoles ont
précédé les révolutions industrielles qui se sont
propagées à travers le monde à climat
tempéré, de l'Angleterre au milieu du 18°S, au Japon
à la fin du 19°S.34(*)
L'agriculture a également été à
l'origine d'opportunités commerciales attractives, comme les produits
à forte valeur ajoutée pour les marchés intérieurs
(industrie laitière au Kenya, l'agriculture au Bangladesh, les
légumes pour super marché en Amérique latine) et
internationaux (les cafés fins au Rwanda, l'horticulture au chili, au
Guatemala et au Sénégal).
Au milieu des années 1980, les rendements
céréaliers étaient faibles en Asie du sud et en Afrique
subsaharienne, tandis que la pauvreté était élevée
dans les deux régions.
Quinze ans plus tard, les rendements avaient augmenté
de plus de 50% en Asie du sud et la pauvreté avait baissé de
30%. En Afrique subsaharienne, les rendements et la pauvreté
étaient restés inchangés.
La sécurité alimentaire demeure un défi
pour la plupart des pays africains en raison du faible taux de croissance
agricole, de l'expansion démographique rapide, des faibles recettes en
divers et des coûts de transaction élevés dans
l'établissement des biens entre les marchés intérieurs et
internationaux.
Dans les endroits où le secteur rural non agricole
connait une croissance accélérée, le déploiement de
la population active s'effectue avec un retard, ce qui a pour effet de
concentrer la pauvreté dans les zones rurales et d'accroitre les
disparités entre les revenus ruraux et les revenus urbains.
Dans les régions où la part de l'agriculture
dans l'économie a diminué de manière significative, il est
toujours difficile de connecter les ménages ruraux pauvres aux nouveaux
sous-secteurs agricoles dynamiques, que ce soit en tant que petits paysans ou
en tant qu'ouvriers agricoles.
En outre, l'agriculture est, partout, un utilisateur majeur
des ressources naturelles, dont elle abuse fréquemment.
En faisant un meilleur usage des ressources en eau et des
terres et en fournissant des services environnementaux, l'agriculture peut
rendre la croissance économique plus durable sur le plan
environnemental.
Une stratégie consistant à
rééquilibrer les incitations dans les domaines de l'agriculture,
de la production et des services, à augmenter la quantité et la
qualité des investissements dans l'agriculture, et à
élaborer des politiques agricoles appropriées, peut
s'avérer payante dans des multiples contextes si on souhaite vivre une
croissance économique.
Il existe un lien entre l'économie et l'agriculture
selon que cette dernière fournit à l'économie
différents produits et différentes ressources pour son
fonctionnement. L'élément central des modèles de
développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la
croissance est la notion de surplus, généré dans le
secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que
l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne
santé des finances publiques et le niveau de l'activité
économique.
Trois préoccupations majeures ressortent de la
littérature sur le rôle de l'agriculture dans la croissance et le
développement économique :
- Les déterminants de la génération d'un
surplus dans le secteur agricole à travers des gains de
productivité dus à l'investissement et aux innovations ;
- Les différents mécanismes de transfert de ce
surplus ;
- L'utilisation de ce surplus pour réaliser le
développement industriel via les investissements publics, lorsque ce
surplus est transféré par des taxes.
4.1. Différents moyens
de contribution de l'agriculture à la croissance
Il existe différentes manières que l'agriculture
peut être au service de l'économie. Nous allons illustrer
étape par étape ces différents moyens.
1° Agriculture et fourniture des produits
alimentaires
Le secteur agricole fournit des produits alimentaires à
la population en luttant contre l'insécurité alimentaire.
La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct
de son bien être et une mauvaise alimentation peut affecter de
façon indirecte ses aptitudes et capacités au travail.
SHULTZ et BECKER ont développé la théorie
du capital humain qui représente la composante santé de
l'individu comme un élément contribuant à l'augmentation
de sa production. Cela prend aussi en compte de nombreux
éléments dont la qualité des aliments que consomme cet
individu.
Une offre des produits alimentaires en qualité et en
quantité provenant du secteur agricole, avec des politiques de
redistributions, peut faire qu'on ait des travailleurs plus productifs.
Certes, l'offre des produits alimentaires peut provenir des
importations, mais ceci peut s'avérer plus coûteux. Comme nous le
savons, dans les premières phases de développements, les
économies n'ont pas assez de ressources financières, d'où
le secteur agricole doit ainsi produire plus pour permettre l'économie
de devises qui pourraient être affectées à d'autres
investissements.
D'ailleurs, GILLIS M. souligne l'importance de la notion
d'autosuffisance alimentaire pour une économie. Un pays qui
dépend des autres en ce concernant sa nourriture, pourrait subir des
pressions de différents ordres par ces derniers, et ferait par
conséquent face à des prix élevés pour satisfaire
sa demande.35(*)
Ainsi, une augmentation de l'offre des produits alimentaires
est nécessaire pour faire face à la croissance
démographique.
L'offre des produits alimentaires émanant du secteur
agricole a ainsi un rôle de lutte contre l'insécurité
alimentaire, et à ce sujet le secteur agricole peut assurer le
bien-être de la population.
2° Agriculture et marché
A travers le secteur agricole, on peut constituer une demande
des biens pour les industries et des biens de services.
Une productivité améliorée dans ce
secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde paysan,
et par conséquent l'accroissement de leur consommation.
La véritable croissance et le développement
économique dépendent plus de l'expansion du secteur non agricole.
Mais les obstacles à l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la
faiblesse des bénéfices sur investissement dû à
l'étroitesse des marchés. Un accroissement des revenus des
agricultures offre ainsi des débouchés supplémentaires au
secteur industriel.
3° Agriculture et création des devises
Quant on produit plus de produits agricoles et qu'on les
exporte, l'exportation de ces produits constitue une source des divises pour
l'économie.
L'industrie ayant besoin des machines et des matières
premières pour son bon fonctionnement, ces devises peuvent servir
à l'importation des ces dernières pour faire développer
l'industrie, sans créer des coûts supplémentaires.
Tout comme KUZUNETS ou encore MELLOR, de nombreux
économistes du développement s'accordent sur l'effet positif que
peut avoir le secteur agricole sur la détention des devises
étrangères.
Considérons les cinq étapes du
développement présentées par ROSTOW à savoir :
- Société traditionnelle ;
- La mise en place des conditions préalables au
décollage ;
- Le décollage ;
- La marche vers la maturité ;
- L'ère de la consommation de masse.
Lorsque les premières étapes du
développement sont franchies, il est opportun de disposer de bien des
capitaux nécessaires à une industrialisation en rapide
expansion.
L'agriculture peut contribuer de façon importante aux
recettes nettes en devises étrangères. D'une part en se
substituant aux importations présentes et potentielles, et d'autres
parts en produisant plus pour l'exportation.36(*)
Concernant les exportations agricoles, sauf dans le cas des
pays riches en ressources naturelles (pétrole, minerais, etc..), elles
constituent l'essentiel des exportations lors des premières phases de
développement, il est donc bénéfique de se
spécialiser dans la production des produits spécifiques
destinés à l'exportation.
Les ressources doivent être affectées au produit
qui assure aux investissements les rendements les plus élevés
comparativement à d'autres utilisations possibles des ressources.
Toutefois, une telle spécialisation peut avoir des conséquences
à long terme particulièrement la détérioration des
termes de l'échange. Mais malgré cet inconvénient,
l'histoire présente des exemples des pays qui ont su
bénéficier des mouvements à la hausse de certains
produits de base pour réaliser des investissements dans l'industrie (le
Brésil par exemple).
4° Agriculture et formation du
capital
Comme nous l'avons vu, dans les premières phases de
développement économique, les besoins en capital sont immenses
pour le pays.
Le capital nécessaire au développement peut
provenir de trois sources : l'aide étrangère, les
investissements étrangers et l'épargne nationale. Les deux
premières sources ont l'avantage d'apporter d'importants montants sans
peser sur les consommations intérieures. Mais il n'est pas à
ignorer que les deux premières sources posent problème.
Comme dans le cas particulier de l'aide
étrangère, elle peut être assortie des restrictions
politiques et économiques désavantageuses mettant en mal
l'indépendance du pays. .
4.2. Différentes voies
de formation de capital
De nombreux mécanismes existent pour faire passer les
ressources créées dans le secteur agricole vers le secteur
industriel. MELLOR distingue quatre formes par lesquelles l'agriculture peut
contribuer à la formation du capital : taxation des
bénéfices agricoles, modification des termes de l'échange,
compression des investissements dans l'agriculture, marché rural des
biens industriels.37(*)
1° Taxation des bénéfices
agricoles
La taxation du secteur agricole est par exemple un moyen de
transfert du surplus financier du secteur agricole vers l'industrie.
Le japon est un exemple illustratif de ceci. Au
19é siècle, le Japon était un pays à
faible revenu et à population très dense. Mais le Japon a
réussi à axer son développement sur le secteur agricole.
L'histoire montre que le gouvernement a joué un rôle actif dans
l'investissement consacré à l'infrastructure et aux industries
en fournissant le tiers ou la moitié environ des investissements totaux
dans le pays.38(*)
Pendant ce temps, les recettes fiscales provenaient de 50
à80% du secteur agricole. La plupart de l'agriculture dans les revenus
fiscaux de l'Etat entre 1888-1892 était de 80% et elle était
encore de 40% en 1918-1922. Ces ressources ont été très
importantes pour financer les investissements publics et les services de base
comme l'éducation et la recherche. La mise en place de cette structure
fiscale a été centrale. Elle a permis d'extraire une part du
surplus de l'agriculture pour financer l'industrialisation.
2° Modification des termes de l'échange
En produisant plus, cette augmentation de la production
agricole pourra entrainer une baisse des prix, laquelle aura pour effet une
amélioration du salaire réel dans le secteur non agricole de
telle sorte que le salaire nominal peut y diminuer sans pour autant affecter le
niveau de vie.
D'autres côté, les termes de l'échange
s'en trouvent modifiés au détriment de l'agriculture et en
faveur des autres secteurs. L'industrie percevra des profits plus
élevés. Ces profits pourraient à leur tour être
utilisés pour la formation du capital ou pour la consommation dans les
secteurs publics ou privés.
Il est question d'effectuer un contrôle de prix pour
arriver à une augmentation rapide du prix relatif des produits
agricoles.
Un transfert de valeur de l'agriculture vers le secteur
industriel peut ainsi être observé.
3° Compression des investissements dans
l'agriculture
Bien que l'agriculture utilise parfois les produits issus des
autres secteurs, elle a une contribution nette à la formation du
capital.
4° Marché rural des biens
industriels
La véritable croissance ainsi que le
développement économique prennent plus leur essor dans
l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la faiblesse des
bénéfices sur investissement dues à l'étroitesse
des marchés un accroissement des revenu des agriculteurs offre ainsi des
débauchés supplémentaires au secteur industriel.
Conclusion partielle
Nous voici arrivés à la fin de notre premier
chapitre dans lequel nous avons fait la revue de quelques concepts de base qui
font l'essentiel de notre travail.
Tout au long de ce chapitre nous avons expliqué les
concepts suivants : le secteur, l'agriculture et la croissance
économique.
Concernant le premier concept, nous avons compris qu'il fait
allusion à toutes les activités et opérations liées
à l'agriculture. Il nous a fait comprendre la production agricole prend
l'essor sur la corrélation de plusieurs opérations, institutions,
activités..... Qui concourent toutes au but principal qu'est l'expansion
agricole.
Quant à l'agriculture, nous avons vu que c'est la
production des espèces animales et végétales utiles
à l'homme. Celle-ci dépend de la terre, des conditions naturelles
et des saisons, et enfin de la rigidité de la demande, qui constituent
des éléments explicatifs du type d'agriculture et aussi des
résultats qu'on en tire.
Enfin pour la croissance économique, nous avons compris
que c'est l'augmentation de la production sur une longue période.
Elle constitue le but même que poursuit le secteur
agricole, pour sa participation ou contribution à l'économie.
En plus nous avons aussi vu différentes voies par
lesquelles l'agriculture peut arriver à contribuer à la
croissance économique.
Au deuxième chapitre il nous sera nécessaire de
présenter l'approche empirique.
CHAPITRE II : APPROCHE
EMPIRIQUE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans le présent chapitre nous allons voir les
différentes tendances de différents auteurs sur l'agriculture et
croissance économique.
L'agriculture étant un élément capital
dans le développement de tout pays, différents écrits de
différents auteurs vont nous aider dans ce chapitre à voir
comment l'agriculture a joué le rôle du déclencheur de la
croissance économique dans différents milieux de la
planète, et voir aussi différentes stratégies
proposées par des auteurs pour arriver à faire de l'agriculture
une source de croissance économique.
N°
|
Auteurs
|
Intitulé de la thématique et
résumé
|
Contribution de chaque auteur à la doctrine
|
Notre contribution
|
1
|
Ramirez J. et Hernandez E
(2006)39(*).
|
« innover pour des mécanismes
inclusifs de financement agricole et d'atténuation des
risques »
Dans cet article, le plan Maroc Vert met en avant le
rôle de l'agriculture comme moteur principal de la croissance
économique et comme un moyen de réduction de la pauvreté.
L stratégie repose sur deux piliers. Le premier se concentre sur la
modernisation de l'agriculture au moyen du développement et de la
promotion des chaines de valeur agricoles à rente élevée,
par un processus d'intégration et d'agrégation.
Le deuxième pilier est centré sur les plans de
développement régionaux pour une agriculture sociale.
En bref, les interventions menées dans le cadre de ces
deux piliers du plan Maroc Vert reposent sur 6 principes : 1) le secteur
agricole est le principal levier de croissance et de réduction de la
pauvreté;
2) les stratégies de développement agricole ne
doivent pas se limiter à l'agriculture, mais prendre aussi en compte les
liens de celle-ci avec le secteur non agricole ; 3) les modèles
d'agrégation doivent encourager l'innovation et l'égalité
au sein des chaines de valeur agricoles ;4) l'objectif est d'accroitre
l'investissement dans l'agriculture de la par des investisseurs marocains et
étrangers ; 5) une perspective pratique permettant de faire avancer
des projets concrets doit être adoptée, et 6) le plan s'applique
à toutes les chaines de valeurs, tant moderne que traditionnelles.
|
L'auteur soutient que l'agriculture est le domaine
d'activité qui doit être financé plus que d'autres
domaines. Il fait aussi voir que le secteur agricole doit ravitailler le
secteur non agricole.
|
L'étude de l'état de lieu de l'agriculture de la
RDC permettra de voir et de mesurer sa réel contribution au PIB d'une
part et situer la position du secteur agricole dans les efforts du
développement.
|
2
|
Rachid. M. et Guèchègbé T.
(2014)40(*)
|
« contribution des facteurs et de la
productivité globale des facteurs à la croissance au Maroc :
une évaluation comparée intersectorielle et inter
pays ».
Dans leur travail, les auteurs ont conclut que le la terre a
rapidement contribué à la croissance du secteur agricole entre
2008 et 2014.
De façon similaire, le travail a contribué
à la croissance du secteur agricole marocain jusqu'en 2005, puis en
2013 et 2014. En parallèle parmi les quatre pays de l'Est et du de la
Méditerrané considérés, le Maroc a
enregistré les plus faibles taux de croissance de l'emploi et, donc, de
sa contribution à la croissance de l'industrie et des services.
Le facteur capital a positivement contribué à la
croissance dans tous les secteurs au Maroc et encore plus pendant la
période de la crise financière. Dans les huit pays
étudiés, l'agriculture est le secteur qui a enregistré le
taux de croissance annuel moyen de productivité le plus
élevé.
Ceci aussi bien globalement entre 1990 et 2014 que par
l'agriculture marocaine a enregistré le taux de croissance annuel moyen
de la productivité globale des facteurs le plus élevé sur
la période 1989-2014.
|
L'auteur fait voir que le facteur capital est
nécessaire dans le domaine agricole pour réaliser de grandes
productions agricoles
|
Au-delà du facteur capital, les facteurs travail et
technologie sont nécessaires car la dynamique écologique astreint
parfois les Etats à adapter le type des marchés qui doivent non
seulement répondre aux besoins de la terre et de l'homme mais à
exprimer par le climat.
|
3
|
Ramde .F. et Bassirou LOS
(2015)41(*)
|
« le rôle du secteur agricole dans
l'économie du Sénégal ».
Il ressort de leur travail que le secteur agricole joue un
rôle capital dans le processus de croissance économique du
Sénégal.
En effet, les résultats issus des investigations
économétriques montrent que les effets bachards de ce secteur
sont nettement supérieurs aux effets forwards.
Ils recommandent ce qui suit :
- L'Etat doit accroitre les formations spécifiques qui
visent l'amélioration de la productivité des paysans ;
- En partenariat avec le secteur privé, l'Etat doit
accroitre les investissements dans la recherche et développement pour
stimuler l'innovation. Une partie de cette ressource pourra être
allouée aux études filières qui permettront de mieux
connaitre la chaine de création de la valeur ajoutée;
- L'Etat doit faciliter l'accès à
l'amélioration de la productivité agricole, passant par la
transition de l'agriculture traditionnelle à celle moderne.
|
Les auteurs montrent l'importance de l'intervention de l'Etat
dans le domine agricole
|
Nous allons montrer comment les institutions peuvent
contribuer à la croissance économique pour les politiques :
économique rationnelle, agricole optimale, alimentaire efficace etc.
|
4
|
Cervantes-Goday D. et Dewbre S
(2010)42(*)
|
« importance économique de
l'agriculture dans la lutte contre la pauvreté »
Les auteurs ont cherché à comprendre :
pourquoi certains pays obtiennent-ils de meilleurs résultats que les
autres ?
Ils ont comparé 25 pays en s'appuyant sur des
indicateurs de leurs situations économiques et, en particulier de la
situation économique de leur secteur agricole. Les pays retenus dans
l'analyse sont très divers. Ils comprennent certains des pays en
développement les plus pauvres et certains des plus riches, et
présentent presque toutes les régions géographiques.
Toutefois, ajoutent-ils, leurs résultat présente des similitudes
étonnantes, qu'il s'agisse de la réduction de la pauvreté
où de l'ensemble des indicateurs utilisés pour comparer les
performances de leur économie toute entière ou celles de leurs
secteur agricole uniquement. Les résultats de l'analyse de
régression des données transversales et chronologiques ont
montré que, si la croissance économique en général
à beaucoup contribué au recul de la pauvreté, la
façon dont elle s'est répartie entre sans intendances, la hausse
des revenus agricoles revêtant à cet égard une importance
non négligeable.
|
Les auteurs ont fait voir que le niveau de pauvreté
d'un pays est aussi lié au niveau d'importance qu'accorde ce pays
à l'agriculture.
|
Nous allons étudier le niveau de la production agricole
et les effets de la politique de lutte contre la pauvreté en milieux
ruraux d'abord et, ensuite, la politique de la répartition
équitable de rente agricole.
|
5
|
Lebailly P., Michel B et Ntoto R.
(2014)43(*)
|
« quel développement agricole pour la
RDC ?».
Dans cet article les auteurs démontent que le potentiel
agricole de la RDC est unanimement reconnu comme étant
considérable estimée à quelque 75 millions d'hectare dont
moins de 10 millions d'hectare seraient exploités.
« Depuis ce constat particulièrement
alarmante, ajoutent-ils, il convient de reconnaitre que la situation ne s'est
pas parvenue à valoriser son potentiel agronomique »
Pour sortir de ce contexte qui bloque en quelque sorte le
développement de l'agriculture en RDC, les auteurs proposent ce qui
suit, je cite : »il ne nous semble pas y avoir d'obstacle
insurmontable pour le développement agricole du Congo, mais est urgent
d'adopter des politiques agricoles qui favorisent les agriculteurs.
Ils ajoutent que la mise en oeuvre de ces nouvelles politiques
ne sera pas neutre et il y'aura des gagnants(les pauvres, les paysans, les
citadins, les sociétés importatrices et, dans un premier temps,
le budget de l'Etat congolais, car il est plus facile de prélever des
taxes sur les importations que d'imposer les paysans), mais la relance de
l'agriculture congolaise est à ce prix.
|
Les auteurs laissent voir que le secteur agricole de la RDC
est négligé, alors que le développement du pays en
dépend.
|
Nous allons aussi voir comment la production agricole a
évolué sur une période donnée, et le niveau
d'accroissement de cette production d'une année à l'autre.
|
6
|
Kabengele Dibwe
(2008)44(*)
|
« géographie économique et
humaine de la RDC ».
Il considère que l'agriculture a un rôle
important à jouer dans la croissance économique d'un pays quelque
soit le degré de développement atteint par ce dernier. Dans une
économie développée, poursuit-il, ce secteur constitue
encore un élément important du fait qu'il intervient dans la
fourniture des produits alimentaires et dans l'approvisionnement de certaines
industries en matières premières. De même dans une
économie non développé, ajoute-t-il, l'agriculture occupe
70 à 80% de la population active et fournit en moyen ne environ 40% du
produit intérieur brut et 60% du commerce extérieur,
l'agriculture apparait ainsi comme un facteur important dans le processus de
développement économique d'un pays du fait qu'elle émet
des impulsions créatrices, son expansion en effet, lui permet
d'être à la fois un moyen de financement et une possibilité
d'acquisition des devises, ce qui autorisé des occasions
d'investissements générateurs et l'émergences des autres
secteurs en relations d'abord avec le secteur agricole en suite avec d'autres
secteurs.
|
L'auteur laisse entendre que le secteur agricole est en amont
de tous les autres secteurs d'activité économique car sa chaine
de valeur apporte de la valeur ajoutée aux autres qui participent
à la vie économique du pays.
|
Nous ajusterons, compte tenu de la situation économique
globale et de la place qu'occupe le secteur agricole dans le financement (le
budget de l'Etat), la vraie place de ce secteur.
|
7
|
Kabuya kabeya tshilobu H.(2020)
|
« A quand la politique agricole en
RDC ? »
Réagissent à la fois face
à la méprise de certains agents de l'Etat et devant la
nécessité de résoudre la crise, hilaire kabuya kabeya
tshilobo professeur d'Université, préconise l'élaboration
de la politique agricole nationale de la RDC.
Dans une correspondance adressée au gouverneur de la
province du Kasaï oriental, le professeur présente une voie de
sortir de la crise alimentaire en général : « le
gouvernement définit et met en oeuvre la politique agricole nationale en
vue de la promotion de la croissance de la production agricole nationale, ainsi
que le développement rural et la sécurité alimentaire.
Cette politique constitue la base du programme pour les
provinces », à indiquer Hilaire Kabuya kabeya. Il
ajoute : « cette politique comprend les grandes orientations
concernant notamment le régime agraire, l'exploitation, la formation et
la recherche agricoles, la promotion, la production et la commercialisation des
intrants et des produits agricoles, le développement de l'agro-industrie
et des infrastructures de base, la commercialisation et l'utilisation durables
des ressources phylogénétique pour l'alimentation et
l'agriculture ainsi que le financement de celle-ci.
|
L'auteur laisse entendre qu'une politique agricole est
nécessaire pour réaliser une grande production agricole, car elle
constitue un plan d'action dans le domaine agricole.
|
Nous allons essayer de faire une proposition de la politique
agricole pour la RDC pour qu'elle ne soit pas un instrument statique de gestion
des problèmes du secteur mais plutôt plus dynamique afin qu'elle
se contextualise à l'évolution des contextes de la
société congolaise.
|
8
|
Ngembo lucien
(2020)
|
« le secteur agricole de la RDC est
sous-utilisé »
Il a estimé au cour d'un séminaire sur le projet
de recherche et d'innovation agricole que le secteur agricole congolais est
sous utilisé. « le secteur agricole demeure encore sous
utilisé avec seulement 10% des terres arabes exploités. Les pays
comptent un cheptel de plus au moins 1million de bêtes et produit moins
200 000 tonnes de poissons par an.
La production agricole s'est réduite de 60% entre les
années 1960 et 2006. Depuis longtemps, la croissance de la production
agricole n'a pas été supérieure à la croissance
démographique », a-t-il indiqué.
Le professeur Lucien Nyemba a soutenu que dans le domaine de
la pêche, le pays est en même de produire au moins 700 000
tonnes des poissons par an.
|
L'auteur fait voir que le secteur agricole de la RDC ne peut
pas déclencher son développement, car il est
sous-utilisé.
|
Nous allons relever les facteurs barrières qui bloquent
l'expansion de l'agriculture en RDC.
|
9
|
Rapport de la Banque Mondiale
(2008)45(*)
|
« l'agriculture au service du
développement »
Ce rapport soutient que la croissance agricole a un impact
spécial sur la réduction de la pauvreté dans toutes les
catégories de pays. Les estimations effectuées à partir
d'un échantillon de pays montrent que la croissance du PIB due à
l'agriculture contribue au moins deux fois plus à réduire la
pauvreté que la croissance du PIB due au secteur non agricole.
En chine, la croissance globale générée
après l'agriculture à contribué, selon les estimations,
3,5 fois plus à réduire la pauvreté que la croissance due
aux autres secteurs, et 2,7 plus en Amérique latine.
Une rapide croissance agricole, en inde par suite
d'innovations technologiques, et en chine par suite d'innovations
institutionnelles, s'est accompagnée d'un important recul de la
pauvreté rurale. Récemment, au Ghana, la forte réduction
de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole,
a été en grande partie enregistrée au niveau des
ménages ruraux.
|
Le rapport de la Banque mondiale fait voir que l'agriculture
à contribuer de façon positive au développement des pays
dans le monde.
|
Nous allons étudier la contribution de l'agriculture
à la croissance économique de la RDC.
|
10
|
KOSSI A. (2012)
|
« agriculture et croissance
économique dans les pays de l'UEMOA (Union économique et
monétaire ouest africaine) ».
Dans sa thèse l'auteur a mené des recherches sur
les questions suivantes :
- Quelle est la contribution de l'agriculture à la
croissance économique ?
- Le PIB et les autres secteurs stimulent-ils le
développement du secteur agricole ?
Après les estimations effectuées, il conclut que
l'agriculture a un impact positif à court et à long terme sur la
croissance économique. Il trouve aussi que pendant que la croissance du
PIB agit positivement sur l'agriculture, celle du secteur industriel et des
services ont une influence négative sur le développement du
secteur aéricole. Il soulève afin quelques contrainte à
l'exploitation agricole : la déficience des infrastructures, une
faible mécanisation de l'agriculture...
|
L'auteur fait voir qu'il faut établir des liens entre
le secteur agricole et d'autres secteurs d'activité, car ils ont
l'influence les uns sur les autres.
|
Nous allons étudier la contribution de l'agriculture
à la croissance économique de la RDC.
|
Conclusion partielle
Nous voici arrivés au terme de notre 2éme
chapitre intitulés « approche empirique sur l'agriculture et
la croissance économique ». Il a consisté à
étaler ce que les autres ont dit ou écrit sur l'agriculture et la
croissance économique.
En les lisant, ces différents auteurs soutiennent que
l'agriculture joue un rôle important dans les économies de
différents pays, car elle est le moteur qui alimente l'économie
d'un pays et permet de ravitailler le secteur industriel en matières
premières.
Dans le chapitre suivant, nous allons définir la
méthodologie de notre recherche et présenter le cadre
d'investigation.
CHAPITRE III :
MEHODOLOGIE DE RECHERCHE ET PRESENTATION DU CADRE D'INVESTIGATION
Dans ce chapitre il sera question de montrer comment nous
allons procéder pour arriver à vérifier les
hypothèses que nous avons proposées au niveau de
l'introduction.
Au-delà de ceci, ce travail consistera aussi à
donner une brève présentation de notre cadre d'investigation qui
est la RDC.
C'est ainsi que ce chapitre sera découpé en deux
sections: la première section sera consacrée à la
présentation de la méthodologie, et la deuxième sera
consacrée à la présentation du cadre d'investigation.
Section 1 :
Méthodologie de recherche
Dans cette section il sera question de décrire la
démarche que nous allons adopter pour vérifier les
hypothèses, présenter et analyser les résultats obtenus
et faire ressortir les implications économiques.
Au niveau des objectifs spécifiques de notre
étude, nous nous sommes assigné ce qui suit :
- Evaluer la variation de la production des produits
agricoles en RDC ;
- Evaluer l'influence de la production agricole sur la
croissance économique en RDC.
Pour aboutir à de bons résultats dans notre
étude, il nous faudra indiquer les méthodes et techniques de
recherche susceptibles de nous faciliter cette tâche.
1. Méthodes et
technique de recherche
a) Méthodes
Dans ce travail nous avons fait recours aux
méthodes suivantes :
- La méthode analytique : comme
nous aurons plusieurs variables qui interviendront dans ce travail, il nous
sera couteux de les analyser toutes. C'est ainsi que cette méthode nous
permettra de sélectionner les variables le plus importantes,
susceptibles à aboutir aux objectifs que nous nous somme fixés
en les interprétant et en tirant des conclusions.
- La méthode statistique : il
sied de signaler que nous allons utiliser la statistique
descriptive. Cette méthode nous aidera à répondre à
notre première préoccupation grâce à des
représentations graphiques. Comme il s'agira pour nous d'évaluer
la variation de la production agricole, nous allons présenter les
résultats sous forme de courbe afin de bien suivre
schématiquement l'évolution de la production agricole d'une
année à une autre.
Pour donner une vue d'ensemble de l'état de la
production des produits agricoles de 1989 à 2018, nous allons recourir
à la droite de tendance.
b) Technique
Pour notre travail, nous allons utiliser :
- La technique documentaire.
Elle nous permettra :
- A consulter les ouvrages, les articles, les rapports, les
revues et les travaux scientifiques qui traitent de l'agriculture et
croissance économique ;
- A récolter les données secondaires ayant
trait à notre sujet dans différents établissements.
- La technique d'observation
contrôlée
Elle nous permet de percevoir les faits suivant un plan
méthodologique et préétabli en y associant les
résultats des entretiens d'analyse des documents concernant les
phénomènes observés.
2. Le modèle
explicatif
2.1. Identification des
variables d'études
Concernant notre étude nous cherchons à
étudier l'influence qu'a la production agricole sur le niveau du produit
Intérieur Brut. Or, le Produit Intérieur Brut n'est pas
exclusivement expliqué par l'agriculture. Il ya plusieurs autres
variables qui entrent en jeux. C'est ainsi que nous aurons les variables
agrégées suivantes :
- Agriculture ;
- Extraction ;
- Le secteur secondaire ;
- Le secteur tertiaire ;
- Le Produit Intérieur Brut.
Les quatre premières variables sont
considérées comme variables exogènes (explicatives), et la
dernière variable est considérée comme la variable
endogène (à expliquer).
3. Formulation du modèle
de régression
Le modèle de régression que nous aurons à
utiliser dans notre étude est la régression linéaire
multiple. Elle est la généralisation multi variée de la
régression simple. Nous cherchons à expliquer les valeurs prises
par la variable endogène à l l'aide de plusieurs variables
exogènes.
Notre équation de régression
s'écrira :
Yi :
(b0 + b1X1 +
b2X2 + b3x3
+b4x4) + åi
4. Test du modèle
En statistique, les tests de
normalité permettent de vérifier si les données
réelles suivent une loi normale ou non. Les tests de normalité
sont des cas particuliers des tests d'adéquation (ou tests d'ajustement,
tests permettant de comparer des distributions), appliquées à une
loi normale46(*).
Ces tests prennent une place importante en statistique. En
effet, des nombreux tests supposent la normalité des distributions pour
être applicables.
En toute rigueur, il est indispensable de vérifier la
normalité avant d'utiliser les tests. Cependant, de nombreux tests sont
suffisamment robustes pour être utilisables même si les
distributions s'écartent de la loi normale.
C'est ainsi que nous allons utiliser les tests suivants :
- Le test de W Shapiro-Wilk ;
- Le test de Kolmogorov-Smirnov.
4.1. Le test de W
Shapiro-Wilk47(*)
En statistique, le test de W Shapiro-Wilk teste
l'hypothèse nulle selon laquelle un échantillon
X1,..., Xn est issu d'une population normalement
distribuée. Il a été publié en 1965 par Samuel
Sanford Shapiro et Martin Wilk.
Sachant que l'hypothèse nulle est que la population est
normalement distribuée :
- Si la p-value est inferieure à un niveau alpha choisi
(par exemple 0,05) alors l'hypothèse nulle est rejetée ;
- Si la p-value est supérieur au niveau alpha choisi
(par exemple 0,05), alors on ne doit pas rejeter l'hypothèse nulle. La
valeur de la p-value alors obtenue ne présuppose en rien de la nature de
la distribution des données.
4.2. Le test de
Kolmogorov-Smirnov.
En statistique, le test Kolmogorov-Smirnov est un teste
d'hypothèse utilisé pour déterminer si un
échantillon suit bien une loi donnée connue par sa fonction de
répartition continue, ou bien si deux échantillons suivent la
même loi48(*).
5. Le coefficient de
corrélation linéaire R
Le coefficient de corrélation R (souvent appelé
coefficient de Pearson) permet d'établir la relation qui existe enter la
variable endogène et la variable exogène. Il permet de
vérifier s'il existe, ou pas, une relation entre deux variables.
6. Le coefficient d'explication
R2
Le coefficient d'explication ou de détermination
R2 nous permettra d'établir le degré d'explication ou
d'influence d'une variable exogène sur la variable endogène par
rapport à d'autres variables exogènes.
Rappelons ici que nous allons utiliser une régression
multiple, mais notre préoccupation sera penchée sur une seule
variable explicative que nous voudrons ressortir son degré d'explication
de la variable endogène par rapport aux autres variables
exogènes.
A ce stade, le coefficient de détermination
R2 nous donnera une explication globale du
modèle c'est-à-dire sans donner l'information d'une
manière séparée pour chaque prédicteur du
modèle. Or, nous voulons dans ce travail ressortir l'explication de la
variable endogène (PIB) par la variable exogène (agriculture)
comparativement à d'autres variables exogènes
Pour ce cas, le coefficient de détermination
R2 nous semble insuffisant. C'est ainsi que nous allons faire
recourt au coefficient Bêta.
7. le coefficient Bêta
Les coefficients bêta sont les coefficients de
régression obtenus si on effectue d'abord un centrage-réduction
de toutes les variables afin d'obtenir pour chacune une moyenne égale
à 0 et un écart-type égal à1. Ainsi l'avantage des
coefficients bêta (par rapport au coefficient de détermination
R2) est que l'amplitude de ces coefficients bêta nous permet
de comparer directement la contribution relative de chaque variable
indépendante à la prévision de la variable
dépendante.
Les feuilles des données de synthèses de la
régression dans les modules régression multiple, GLM, GRM, plans
d'expériences, etc. fournissent les coefficients de régression
bruts (coefficients B) ainsi que les coefficients bêta. Les coefficients
bêta doivent être étudiés afin d'évaluer la
contribution relative de chaque prédicteur à la prévision
globale de la variable dépendante, et leur interprétation est
similaire à celle des corrélations partielles49(*).
On utilisera les coefficients B pour appliquer
l'équation de régression aux nouvelles observations,
c'est-à-dire pour calculer les valeurs prédites.
8. Interprétation
- du coefficient de corrélation R
- Le signe du coefficient indique le sens de la liaison.
Ainsi, une valeur positive indique que la variable endogène et la
variable exogène ont tendance à varier dans le même sens
c.à.d. quand la variable exogène augmente, elle a tendance
à faire augmenter aussi la variable endogène, et quand la
variable exogène diminue, elle a tendance à faire diminuer ainsi
la variable endogène. Tandis qu'une valeur négative indique que
les deux variables ont tendance à varier en sens opposés.
- La valeur absolue du coefficient indique l'intensité
de liaison. Ainsi, si cette valeur est autour de 1, cela traduit une forte
liaison entre la variable exogène et la variable endogène. Si
cette valeur est autour de 0, 5, cela traduit une liaison moyenne, et si cette
valeur est inferieure à 0,3, cela traduit une faible liaison.
- Du coefficient Bêta
- Une valeur autour de 1 explique que la variable
exogène a une forte influence sur la variable endogène ;
- Une valeur autour de 0,5 indique que la variable
exogène a une influence moyenne sur la variable
endogène ;
- Une valeur inferieur à 0,3 indique que la variable
exogène a une faible influence sur la variable endogène.
9. Outil de traitement
Pour un traitement fiable et efficace des données,
nous allons recourir au logiciel SPSS.
Le logiciel SPSS (statical package for the social science) est
un logiciel utilisé pour l'analyse statistique. Il n'y a que deux types
définis des données : nombre ou chaines des
caractères. Tous les traitements des données se déroulent
de façon séquentielle les cas à la suite les uns des
autres dans l'ordre du fichier.
Nous avons aussi utilisé le logiciel Excel pour le
graphique, ainsi que le logiciel stat plus.
Section II :
Présentation du cadre d'investigation50(*)
Dans ce chapitre nous allons donner un aperçu de la
République Démocratique du Congo et de son secteur agricole.
1. Données générales sur la
RDC
1.1. Informations
générales
- Position géographique : au coeur de l'Afrique
- Superficie : 2.345.410Km2 (37Km de
côte atlantique)
- Frontières : 9.165Km (avec 9pays voisins)
- Provinces : 26(Kinshasa, la capitale y compris)
- Forêt : 128.004.1996 ha
- Fleuve Congo : 4.500Km de longueur
- PIB/Habitant en USD courant : 524.2USD (2015)
- Taux d'inflation : 0,815% (fin décembre 2015)
- PIB (à prix constants) : 37,39 milliards d'USD
(en 2015)
- Devise utilisée dans les transactions : USD
- Taux de croissance du PIB :7,7%(2015)
- Taux de croissance du PIB par habitant : 5,4% (2015)
- Taux directeur de la banque centrale 2% (2015)
- Coefficient de réserve obligatoire : 8%
(2015)
- Taux de change : IFC= 930FC moyen(2015).
1.2. Informations
spécifiques
Avec son potentiel agronomique exceptionnel et une superficie
de terres agricoles inégales en Afrique, la RDC est à même
de nourrir sa population et d'exporter le surplus à travers le monde.
Figure n°1 : Carte de la RDC
Source :
www.google.com /RDC : carte des
régions agricoles
1.2.1. Climat
- Température moyenne
annuelle :
- 25°C à la côte ;
- 24 à 25°C dans le Nord ;
- 10° C dans les provinces montagneuses de
l'Est ;
- 20°C sur les hauts plateaux du Katanga.
- Amplitude saisonnière diurne :
- 9° et 11°C dans les provinces à basses
latitudes ;
- 16° C dans l'extrême Nord-est ;
- 18° à 19°C au Sud du Katanga.
1.2.2. Végétation
par région
LIBELLE
|
Type de végétations
|
LIBELLE
|
Type de végétations
|
Bas -Congo
|
- Mangroves
- Steppes
- Forêt
-Savane entrecoupée par des lambeaux de forêts
|
Province Orientale
|
- Forêt
- Savanes
|
Bandundu
|
- Forêt
- Savanes
- Galeries forestières
|
Equateur
|
- Forêt ombrophile sempervirente
- Savane secondaire à imperata
- Forêt caducifoliée.
|
Kasaï-Occidental
|
- Forêt tropophyte entrecoupée de savane
- Savanes herbeuses, arbustives
- Galeries forestières
|
Nord-Kivu
|
- Savanes
- Forêt sclérophylle claire à strate
arborescente
- Forêt ombrophiles de montagne
- Forêt équatoriale
- Forêt équatoriale à gilbertiodnedron.
|
Kasaï -Oriental
|
- Forêt danse humide
- Forêt entrecoupée de savanes
|
Sud - Kivu
|
- Forêt équatoriale de basse altitude
- Forêt équatoriale de montagne
- Savane
- Steppes
- Forêt des bambous en haute altitude.
|
Maniema
|
- Forêt dense humide
- Savanes herbeuses et arbustives parsemées des
galeries forestières le long des cours d'eau.
|
Katanga
|
- Forêt claires mêlées des bambousaies et
savanes à acacias
- Steppes
- Forêt claires mêlées de savanes et de
steppes
- Forêt de divers types des régions
montagneuses
- Groupements herbeux marécageux
- Divers types de savanes, de galeries forestières et
de lambeaux de forêt tropophyte.
|
Source : Elaboré par l'ANAPI sur base des
monographies provinciales du ministère de l'agriculture, Kinshasa,
1998.
1.2.3. Sols par
région
LIBELLE
|
Type de sols
|
LIBELLE
|
Type de sols
|
Bas -Congo
|
- Sols sablonneux
- Sols argilo sablonneux
- Sols sablo argileux avec tâches argilo
|
Province Orientale
|
- Ferrasols (latosols jaunes rouges et
ocres)
|
Bandundu
|
- Ferrasols
- Argilo sablonneux
- sablonneux
|
Equateur
|
- limono argileux à sableux
-sablo argileux
|
Kasaï-Occidental
|
- Arénoferrosols sur sable
-Sols ferralitiques
-Ferrasols
|
Nord-Kivu
|
- Sols volcaniques récents
- Sols des plaines alluviales
-Sols des roches anciennes
|
Kasaï -Oriental
|
- Arénoferrosols
- Ferrisols
|
Sud - Kivu
|
- Sols volcaniques récent/ sols minéraux
bruts
- Sols volcaniques anciens
- Sols de pleines alluviales ou terres noires tropicales sols
dérivés des roches anciens
|
Maniema
|
- Ferralsols
|
Katanga
|
- Ferralsols
- Areno-ferrals
- Hydro-kaolisols
- Ferrisols
- Sols tropicaux récents
- Terres noires tropicales sur alluvions
|
Source : Elaboré par l'ANAPI sur base des
monographies provinciales du Ministère de l'Agriculture, Kinshasa,
1998.
1.2.4. Superficie des principaux types de sols
Classes
|
Superficie Ha
|
%
|
Kaolisols
|
215 819 332
|
92,03
|
Sols bruns tropicaux
|
552 925
|
0,24
|
Sols minéraux bruts
|
393 764
|
0,17
|
Sols tropicaux récents
|
12 690 719
|
5,41
|
Terres noires tropicales
|
924 747
|
0,39
|
Eau
|
4115 600
|
1,76
|
Total
|
234 497 087
|
100
|
Source : Ministère de
l'Agriculture, Service National des Statistiques Agricoles, Kinshasa, mai
2012
2. Etat de lieux
- La R.D.C représente l'une des plus grandes
réserves d'eau douce au monde. Elle est, de ce point de vue, la
deuxième grande réserve d'eau douce (3.680.000Km de bassin
hydraulique), à côté du lac Baïkal en Russie. Cette
situation représente une grande opportunité pour l'irrigation et
l'agriculture intensive ;
- Les terres exploitées annuellement ne couvrent que
10% des 80 millions d'hectares de terres arables. Sur un potentiel d'irrigation
estimé à 4million d'hectares, seulement 13.500 hectares sont
irrigués, soit 3,2% des superficies disponibles ;
- Les activités agricoles sont surtout
concentrées dans les zones à forte densité
démographique ;
- L'agriculture emploie plus de 70% de la population active et
participe pour plus de 60% à la création d'emplois.
- Le secteur, constitué essentiellement de
l'agriculture de substance, ne parvient pas encore à assurer
l'indépendance alimentaire du pays et à générer
suffisamment de revenus et d'emplois durables ;
- La production ne progresse que de 2% par an, contre une
croissance démographique de 3,2% ;
- Le déficit alimentaire est évalué entre
20 et 32% selon les provinces ;
- La contribution du secteur agricole au P.I.B qui
s'établissait à environ 40% en 2009, à baissé
jusqu'à environ 17,4% en 2014, à cause notamment de la
résurgence des activités minières.
2.1 Cultures agricoles
praticables en RDC
Sur ses 80 millions d'hectares de terres arables, la R.D.Congo
développe trois types de cultures, à savoir : cultures
vivrières, maraîchères et pérennes ou de rente.
2.1.1. Cultures vivrières
Manioc, maïs, riz, arachide, bananes plantains, pomme de
terre, ignames, blé, sorgho, haricot, soja, niébé, taro,
patate douce, etc.
2.1.2. Cultures
maraîchères
Oignon, tomate, légumes, etc.
2.1.3. Cultures pérennes
ou de rente
Fibres, hévéa, millet, palmier à huile,
quinquina, cacaoyer, tabac, coton, pyrèthre, thé, canne à
sucre, papaye, sésame, urena, voandzou, jatropha, etc.
Conclusion partielle
Voici que s'achève le troisième chapitre de
notre travail consacré à la méthodologie de recherche et
la présentation du cadre d'investigation qui est la RDC.
La première préoccupation dans cette partie
était de montrer la manière dont nous parviendrons à
vérifier les hypothèses que nous avons avancées.
Comme tout travail scientifique, nous avons
étalé les méthodes et technique, et la façon dont
nous allons procéder avec ces dernières.
La deuxième préoccupation de cette partie
était aussi la présentation du cadre d'investigation.
Ceci a consisté pour nous de donner un aperçu
général de domaine agricole de la République
Démocratique du Congo.
Cela étant, il nous reste à passer à
l'approche pratique, où nous allons traiter les données de notre
travail.
C'est ce qui fera l'essentiel du quatrième chapitre de
notre travail.
CHAPITRE IV : ETUDE
EMPIRIQUE DE L'AGRICULTURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
Dans le présent chapitre, il sera question de faire une
étude empirique de l'agriculture dans la croissance économique
de la RDC. Les données statistiques à notre disposition nous
aiderons à palper du doigt la production du secteur agricole, et voir
comment ou à quel niveau ce secteur contribue à la
réalisation du PIB national.
Section 1.
Présentation des données
Tableau 1. Présentation des données
relatives au PIB et aux secteurs d'activités(en millions de CDF)
ANNEES
|
PIB
|
AGRICULTURE
|
EXTRACTION
|
SECONDAIRE
|
TERTIAIRE
|
1989
|
3349,2
|
957,2
|
507,1
|
550,5
|
1096,1
|
1990
|
6450,4
|
2025,2
|
806,9
|
1089,2
|
2048,1
|
1991
|
140561,1
|
58541,5
|
8614,9
|
16070,2
|
45843,3
|
1992
|
18,2
|
8,7
|
0,8
|
2,1
|
6,6
|
1993
|
275
|
138,1
|
17
|
27,1
|
92,7
|
1994
|
69,6
|
45,9
|
2,8
|
7,2
|
13,8
|
1995
|
397,5
|
225,1
|
38,7
|
39,6
|
94,2
|
1996
|
2887,2
|
963,4
|
230,6
|
706,5
|
986,8
|
1997
|
7842,9
|
3843,8
|
468,4
|
1135,3
|
2395,4
|
1998
|
9839,1
|
4645,3
|
694
|
1348,8
|
3151
|
1999
|
51723,9
|
27138,2
|
4564,2
|
5134,3
|
14887,2
|
2000
|
295331,5
|
146671,3
|
30516,6
|
29054,1
|
89089,5
|
2001
|
1381439,7
|
826802,1
|
103352,7
|
175737,7
|
275547,2
|
2002
|
1891300
|
962100
|
166200
|
266100
|
496900
|
2003
|
2249003,8
|
1102985,6
|
211549,5
|
303636,1
|
630832,5
|
2004
|
2534454
|
1274900
|
221802
|
319603
|
718149
|
2005
|
3303309,1
|
1604528,9
|
307749,1
|
441398
|
950233,2
|
2006
|
3943779,9
|
1880993,5
|
350783,1
|
537915,9
|
1174087,4
|
2007
|
5043890,8
|
2293324,8
|
438441,4
|
717765,7
|
1593758,4
|
2008
|
6393790,8
|
2907849,8
|
555781,9
|
909861,8
|
2020297,3
|
2009
|
14207135,5
|
3575155,9
|
1356595,3
|
3629200,1
|
5646184,1
|
2010
|
18485576,9
|
4185415,1
|
3388941,3
|
4169632,9
|
6740687,6
|
2011
|
22371387,1
|
4969776,9
|
4790423,5
|
4937335,4
|
7673851,3
|
2012
|
25090569,1
|
5509797,3
|
5186983,9
|
5663507,3
|
8730280,5
|
2013
|
27724927
|
5804886,4
|
6057093,6
|
6349940,3
|
9513006,7
|
2014
|
30742890,4
|
6167208,6
|
7326718,8
|
6952900,9
|
10296062,1
|
2015
|
32457940,7
|
6450068,6
|
7178853
|
7463236
|
11364783,1
|
2016
|
34820417,4
|
6978142,6
|
7254337,8
|
8188339,2
|
12399597,8
|
2017
|
52789387,8
|
10969692,2
|
10102251,3
|
13388447,9
|
18328996
|
2018
|
72900127,7
|
14657898,9
|
15087022,7
|
18822655,8
|
24332550,3
|
SOURCE : élaboré sur base des rapports
annuels de la BCC de 1989 à 2018.
Le premier tableau représente les données
relatives aux PIB, à l'agriculture, à l'extraction
minière, au secteur secondaire et au secteur tertiaire.
Il sied de signaler que les PIB repris dans ce tableau
désignent les PIB aux prix des facteurs c'est-à-dire sans prendre
en compte le droit de douane à l'importation. Les valeurs de
l'agriculture renferment celles de la production vivrière, de
l'élevage, de la chasse et de la pèche ainsi que celles de la
sylviculture.
Tableau n°2 : Différentes productions du
secteur agricole(en milliers de tonnes)
ANNEES
|
VIVRIERE
|
ELEVAGE
|
SYLVICULTURE
|
PECHE ET CHASSE
|
TOTAL
|
ACCROISSEMENT
|
TAUX
|
1989
|
25683
|
646
|
16540
|
276
|
43145
|
417
|
0,98
|
1990
|
26608
|
662
|
16825
|
265
|
44360
|
1215
|
2,82
|
1991
|
27435
|
665
|
17075
|
253
|
45428
|
1068
|
2,41
|
1992
|
27967
|
663
|
17295
|
308
|
46233
|
805
|
1,77
|
1993
|
27405
|
663
|
17553
|
244
|
45865
|
-368
|
-0,79
|
1994
|
27794
|
699
|
17861
|
240
|
46594
|
729
|
1,59
|
1995
|
22944
|
695
|
18133
|
236
|
42008
|
-4586
|
-9,84
|
1996
|
23060
|
729
|
18161
|
234
|
42184
|
176
|
0,42
|
1997
|
22823
|
29470
|
18263
|
232
|
70788
|
28604
|
67,81
|
1998
|
22911
|
29257
|
18242
|
231
|
70641
|
-147
|
-0,21
|
1999
|
22065
|
29111
|
18200
|
224
|
69600
|
-1041
|
-1,47
|
2000
|
21926
|
28966
|
18163
|
221
|
69276
|
-324
|
-0,46
|
2001
|
21254
|
28845
|
18487
|
215
|
68801
|
-475
|
-0,68
|
2002
|
20661
|
26839
|
18986
|
218
|
66704
|
-2097
|
-3,05
|
2003
|
20689
|
25694
|
23370
|
220
|
69973
|
3269
|
4,9
|
2004
|
24512
|
30443
|
27690
|
261
|
82906
|
12933
|
18,48
|
2005
|
29426
|
36532
|
33227
|
313
|
99498
|
16592
|
19,31
|
2006
|
61284
|
76109
|
69224
|
652
|
207269
|
107771
|
108,31
|
2007
|
73526
|
91329
|
83069
|
782
|
248706
|
41437
|
19,99
|
2008
|
53929
|
66974
|
60917
|
574
|
182394
|
-66312
|
-26,66
|
2009
|
41781
|
27703
|
69224
|
652
|
139360
|
-43034
|
-23,59
|
2010
|
43625
|
27827
|
73769
|
695
|
145916
|
6556
|
4,7
|
2011
|
45303
|
27951
|
75982
|
716
|
149952
|
4036
|
2,76
|
2012
|
47080
|
28075
|
78261
|
738
|
154154
|
4202
|
2,8
|
2013
|
49229
|
28202
|
82019
|
759
|
160209
|
6055
|
3,93
|
2014
|
52196
|
28337
|
88523
|
782
|
169838
|
9629
|
6,01
|
2015
|
54749
|
28594
|
95543
|
805
|
179691
|
9853
|
5,8
|
2016
|
56248
|
28735
|
103121
|
829
|
188933
|
9242
|
5,14
|
2017
|
57593
|
28889
|
103157
|
854
|
190493
|
1560
|
0,83
|
2018
|
59081
|
29029
|
103221
|
879
|
192216
|
1723
|
0,9
|
SOURCE : élaboré sur base des rapports
annuels de la BCC de 1989 à, 2018
Le deuxième tableau reprend des données
relatives aux différentes masses de production dans le secteur agricole.
La colonne d'accroissement a été calculée en faisant la
différence entre la production totale de l'année suivante et la
production totale de l'année précédente. La production
vivrière comprend les produits de rente et les produits maraichers (les
végétaux).
Nous nous sommes servis de la colonne du taux d'accroissement
pour élaborer le graphique de l'évolution de la production du
secteur agricole.
|
Figure n°2 : Taux de croissance de la
production agricole totale
R² =- 0,02
Y = 0,352x
Avec :
Y = le taux de croissance de la production agricole
X = le nombre d'année
Le signe de l'équation de la droite de tendance
détermine la pente de cette dernière. Il ressort de l'analyse du
graphique pour le taux de croissance de la production agricole que
l'équation de la droite de tendance est précédée
d'un signe plus, ce qui signifie que la droite de tendance a une pente
positive. Le graphique permet de voir cette pente. Cela veut dire que la
production agricole a connu une évolution positive.
Un autre renseignement important fourni par le graphique est
celui de la valeur du R² qui détermine la taille d'effet de la
pente (ou de l'inclinaison) de la droite de tendance. Ainsi, pour ce qui est de
la production agricole, la valeur de 0,02 signifie que la production agricole a
connu une augmentation de 2%. Le signe (-) devant cette valeur traduit la non
significativité statistique de cette évolution positive. Cela
conduit à dire que la production agricole a connu une évolution
positive de 2%, mais cette évolution est statistiquement non
significative.
Section 2 : Traitement
des données
2.1. Mesure statistique de la
corrélation entre le secteur agricole et le PIB
Le tableau n°3 de corrélation devient simple
à interpréter. Il s'agit d'un tableau croisé entre les
variables mises en relation.
Nous pouvons voir dans chaque case présentant le
croisement de deux variables la valeur du coefficient accompagné
d'astérisques si la corrélation est significative, le
degré de signification qui y est associé et le nombre
d'observations qui ont été croisées.
Comme la corrélation est une mesure symétrique,
on constate que le coefficient est le même pour l'association entre le
PIB et le secteur tertiaire et pour l'association entre le secteur tertiaire et
PIB.
Tableau n°3 : Corrélations
|
|
PIB
|
AGRICULTURE
|
PIB
|
Pearson Correlation
|
1
|
,992**
|
Sig. (2-tailed)
|
|
,000
|
N
|
30
|
30
|
AGRICULTURE
|
Pearson Correlation
|
,992**
|
1
|
Sig. (2-tailed)
|
,000
|
|
N
|
30
|
30
|
**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).
|
Source : Elaboré sur base des analyses de SPSS
Nous remarquons que la corrélation est significative,
nous pouvons donc rejeter l'hypothèse nulle d'absence de relation entre
le secteur tertiaire et la croissance. Ceci signifie que la probabilité
d'obtenir un coefficient de cette taille dans une population où ces deux
variables ne sont pas reliées est de moins de 5 %. Nous
acceptons l'hypothèse alternative: il existe une relation
linéaire positive (puisque le coefficient est positif) entre les deux
variables.
Le coefficient de corrélation significatif nous donne
deux informations que l'on doit interpréter:
- le sens de la relation entre les variables : Comme le
coefficient est positif, plus le secteur agricole est élevé, plus
le PIB augmente. Nous pouvons également dire qu'une augmentation du PIB
implique qu'il y ait eu une augmentation du secteur agricole.
- la force de la relation (la taille d'effet) : En
examinant la valeur du coefficient (r = 0,992), nous pouvons dire que l'effet
de la relation entre ces deux variables est de grande taille et que
l'association est très forte.
2.2. Mesure statistique de la
participation du secteur agricole dans la formation du PIB par la
régression
En général, les modèles de
régression sont construits dans le but d'expliquer (ou prédire,
selon la perspective de l'analyse) la variance d'un phénomène
(variable dépendante) à l'aide d'une combinaison de facteurs
explicatifs (variables indépendantes). La régression
linéaire est appelée multiple lorsque le modèle est
composé d'au moins deux variables indépendantes. À
l'inverse, un modèle de régression linéaire simple ne
contient qu'une seule variable indépendante.
Comme il est excessivement rare, voire impossible, de
prédire un phénomène à l'aide d'une seule variable,
il est logique de comprendre l'impact du secteur tertiaire sur le PIB en
analysant non seulement les données relatives à ce secteur, mais
plutôt tous les autres secteurs qui en considération dans
l'explication de la croissance représenté dans cette étude
par PIB.
La question dont la régression linéaire
multiple permettra de répondre dans la présente étude est
la suivante :
- Quelle est l'influence de l'agriculture sur la croissance
économique ?
Hypothèse nulle
L'hypothèse nulle est qu'il n'y a pas de relation
linéaire entre la combinaison des variables indépendantes
(X1, X2, X3... Xn) et la variable
dépendante (Y). L'hypothèse de recherche est l'inverse, soit
que la combinaison des variables indépendantes est associée
significativement à la variable dépendante.
Dans la présente étude,
la variable indépendante Y est représentée par le
PIB.
Les variables indépendantes sont :
X1 : AGRICULTURE
X2 : EXTRACTION
X3 : SECTEUR SECONDAIRE
X4 : SECTEUR TERTIAIRE
Cependant, la variable qui intéressera le
déroulement de la présente étude est l'agriculture
représenté par X
2.2.1. Analyse de la variance
ANOVA
Tout comme la régression simple,
l'interprétation débute en évaluant la qualité du
modèle.
On vérifie si la première étape du
modèle explique significativement plus de variabilité qu'un
modèle sans prédicteur (VI).
Ensuite, il s'agit de s'assurer que toutes les variables
introduites contribuent à améliorer significativement la
variabilité expliquée par le modèle final.
Le tableau d'ANOVA nous donne cette information. Il nous
permet de déterminer si nous rejetons l'hypothèse nulle
(H0) ou non.
Dans notre exemple, nous voulons savoir dans un premier temps
si les secteurs d'activités prédisent mieux le PIB que ne le
fait un modèle sans prédicteur (avec seulement la moyenne)
L'hypothèse nulle est donc que le modèle est équivalent
à la moyenne du PIB.
Tableau n°4 : Analyse de la variance
ANOVA
|
|
|
|
d.f.
|
SS
|
MS
|
F
|
Valeur p
|
Régression
|
4
|
13864362475267300
|
3466090618816830
|
671546963,232386
|
0
|
Residus
|
26
|
134195166,880796
|
5161352,57233829
|
|
|
Total
|
30
|
13864362609462500
|
|
|
|
On constate à la lecture du tableau que selon la valeur
F obtenue pour les deux modèles, on peut rejeter l'hypothèse
nulle.
En effet, la valeur de 671546963,232386 est significative
à p < 0,05, ce qui indique que nous avons moins de 5 % de chance de
se tromper en affirmant que le modèle contribue à mieux
prédire le PIB que la simple moyenne.
2.2.2. Modèle de
régression statistique
Maintenant que l'on sait que le modèle est
significatif, le tableau récapitulatif des modèles permet de
déterminer la contribution de chaque bloc de variables.
Ce tableau indique le R2 cumulatif à
chaque étape du modèle (colonne R-deux)) ainsi que l'apport
spécifique de chaque bloc (colonne Variation de R-deux).
Tableau n°5 : Régression
statistique
|
|
|
|
R
|
0,999999995160428
|
R-carré
|
0,999999990320856
|
R-carré ajusté
|
0,999999989204031
|
MSE
|
5161352,57233829
|
S
|
2271,86103719798
|
MAPE
|
0,766743259100702
|
Durbin-Watson (DW)
|
1,92255605943497
|
Log de vraisemblance
|
-272,272281784492
|
|
|
Critère d'Akaike (AIC)
|
18,4181521189661
|
AICc
|
18,4694341702482
|
|
|
Critère de Schwarz (BIC)
|
18,6049784365211
|
Critère de Hannan-Quinn (HQC)
|
18,4779194631532
|
|
|
PRESS
|
136462655,507168
|
PRESS RMSE
|
2132,78109133879
|
R-carré prévu
|
0,999999990157308
|
|
|
|
|
|
|
|
Le tableau contient donc plusieurs informations utiles.
Premièrement, la valeur de la corrélation multiple (R) correspond
à l'agglomération des points dans la régression simple.
Elle représente la force de la relation entre la Valeur
Dépendante et la combinaison des Variable indépendante du
modèle. Des valeurs de 0,999999995160428 et 0,999999990320856
suggèrent que les données sont ajustées de
manière très satisfaisante au modèle.
La colonne du test de Durbin-Watson donne aussi des
informations importantes, il n'y a pas de seuil de signification
associé, seulement la valeur de la statistique qui est acceptable
lorsqu'elle se situe entre 1 et 3. Il est convenu que plus la valeur est
près de 2, moins il y a de problème au niveau de
l'indépendance des erreurs. Avec une valeur de 1,92255605943497, nous
pouvons croire que nous respectons cette prémisse.
Enfin, on se rappelle que la valeur du R², lorsqu'elle
est multipliée par 100, indique le pourcentage de variabilité de
la Variable Dépendante expliquée par le modèle (les
prédicteurs). Les résultats suggèrent que 99,9 % du PIB
sont expliqué par les secteurs d'activités.
2.2.3. Coefficients et
équation de régression
Maintenant que nous savons que notre modèle est
significatif et que le deuxième est celui qui explique le plus de
variance, il est possible de construire l'équation de régression
pour prédire une valeur de Y. L'équation de base était la
suivante :
Yi :
(b0 + b1X1 +
b2X2 + ... + bnXn) +
åi
Tableau n°6 : Détermination de la part
des secteurs d'activités dans le PIB
|
Coefficients
|
Erreur type
|
test t
|
Valeur p
|
VIF
|
Beta
|
Interception
|
0
|
|
|
|
|
|
AGRICULTURE
|
0,999938872648459
|
0,000805690020501519
|
1241,09626184277
|
0
|
61,0286883054243
|
0,199427669798701
|
EXTRACTION
|
0,999972870498118
|
0,000862846295670296
|
1158,92352498459
|
0
|
61,2141670211318
|
0,210532451669625
|
SECONDAIRE
|
0,999694721886727
|
0,00105833802156848
|
944,589253634823
|
0
|
144,395552774518
|
0,25088089798303
|
TERTIAIRE
|
1,00028212425401
|
0,00113897143254766
|
878,232847347687
|
0
|
283,23787336318
|
0,342976689722157
|
T (5%)
|
2,05552943864287
|
|
|
|
|
|
Remplaçons maintenant les b par les coefficients
fournis dans le tableau ci-dessus.
PIB = 0,999938872648459* AGRICULTURE +
0,999972870498118 * EXTRACTION +
0,999694721886727 * SECONDAIRE +
1,00028212425401* TERTIAIRE
|
La valeur du Beta standardisé (â) apporte aussi
une information intéressante. Elle indique le changement en
écart-type de la VD pour chaque augmentation d'un écart-type de
la VI quand toutes les autres valeurs sont constantes. Dans le cas
échéant, elle permet la part du secteur dans la formation du PIB.
En multipliant cette valeur par 100, nous constatons que le secteur agricole
explique 19,94 % du PIB, ce qui le place en quatrième position par
rapport aux autres secteurs.
2.2.4. Test du modèle
Cette partie est très importante car elle permet de
tester l'éligibilité du modèle. Ainsi, plusieurs tests
statistiques ont permis de vérifier la fiabilité et
l'éligibilité du modèle de régression. Il s'agit du
test de :
· Diagnostic de colinéarité
· Shapiro
· Kolmogorov -Smirnov
Tableau n°7 : Diagnostics de
colinéarité
|
|
|
|
|
|
Proportions de la variance
|
#
|
Valeur propre
|
Index de condition
|
AGRICULTURE
|
SECONDAIRE
|
TERTIAIRE
|
1
|
3,96944918277951
|
1
|
0,00081987466948421
|
0,000348845098351447
|
0,000154681635805049
|
2
|
0,0217007342932029
|
13,5247083455004
|
0,372915082702496
|
0,0134707319442435
|
0,0000440325875751859
|
3
|
0,00707782771331312
|
23,6818229406822
|
0,121528616977208
|
0,3957726645615
|
0,0101826494992993
|
4
|
0,00177225521399846
|
47,3262389185099
|
0,504736425650812
|
0,590407758395905
|
0,98961863627732
|
Le diagnostic de colinéarité permet de
certifier que le modèle satisfait à cette prémisse car les
différentes variables qui expliquent le modèle ne présente
pas de colinéarité entre elles au regard de la proportion de la
variance et de l'interception y relatif.
Tableau n°8 : Tests de
normalité
|
|
|
Test
|
Statistique de test
|
Valeur p
|
H0 (5%)
|
W de Shapiro-Wilk
|
0,281908186739786
|
4,98308686158881
|
Rejeté
|
Test de Kolmogorov-Smirnov (Lilliefors)
|
0,416027224759113
|
7,39203622861873
|
Rejeté
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
A l'issu des tests du modèle de régression,
toutes les hypothèses nulle ayant été rejeté, il
est clair que le modèle ci-dessus satisfait aux différents
tests.
|
|
|
|
Section 3 : Discussion
des résultats
Notre préoccupation dans ce travail est axée sur
deux objectifs : voir l'évolution ou l'état de la production
da dans le secteur agricole sur une période de 30 ans, et mesurer
l'influence qu'a l'agriculture dans la réalisation du PIB national.
Concernant notre premier objectif, nous avons d'abord
cherché à calculer le taux d'accroissement de la production
agricole d'une année à une autre.
Les résultats ont montré que la production
agricole de la RDC a connu des moments de succès et des moments de
baisse. On peut voir dans le tableau n°2 qu'il ya eu des années
où la RDC a enregistré le taux d'accroissement de la production
agricole de 67,81% (en 1997) et le taux d'accroissement de 108,31% en 2006, des
valeurs qui montrent que la RDC peut atteindre de grands sommets dans la
production agricole, et cette dernière pouvant faire décoller
l'économie nationale.
A côté de ces deux grandes valeurs, on observe
aussi de petits taux d'accroissement positifs pour d'autres années.
Au delà des taux d'accroissement positifs, il ya lieu
de voir aussi, dans le même tableau, le taux d'accroissement
négatifs. Le graphique montre des grands sommets, puis des recessions
très grandes. La question qui ressort à ce niveau est celle de
savoir comment la production agricole de la RDC, qui est arrivée
à atteindre de grands sommets pendant un temps, peut-elle chuter
jusqu'au niveau d'atteindre des taux d'accroissement négatif très
grandes.
En analysant ceci, il ressort que cet état des choses
résulte d'une faible priorité accordée à
l'agriculture par différents gouvernants qui se sont
succédé ces dernières décennies.
Pour que l'agriculture puisse connaitre des taux
d'accroissement positifs, Rachid M. et Guèchègbé T. on
souligné, dans leur article « contribution des facteurs et de
la productivité globale des facteurs à la croissance du secteur
agricole au Maroc », qu'il faut que les facteurs capital et travail
soient régulièrement disponibles. Dans notre travail, à
partir du graphique n°....., il ya lieu de constater sur une
période de 30 ans, la production agricole de la RDC a connu une
augmentation de 2% seulement.
Ceci est causé par un faible niveau du capital et du
travail dans ce secteur. Or, quand la production du secteur agricole ne produit
pas plus, cala a des répercutions négatives sur l'économie
nationale, entre et autres la hausse des prix des produits sur les
marchés nationaux, la dépendance du pays de l'étranger
pour s'approvisionner en nourriture à des coûts
élevés
Un taux de croissance galopant de la population f ace à
un taux faible de croissance de la production agricole va causer la
sous-alimentation qui conduit à l'insécurité
alimentaire.
Notre deuxième préoccupation dans ce travail
était seul de voir l'influence de l'agriculture sur la croissance
économique.
A près le traitement des données, les
résultats démontent que l'agriculture explique le PIB à
19%, un faible pourcentage par rapport à d'autre secteur
d'activités. Le secteur tertiaire occupe la première place avec
34 %, le secteur secondaire en deuxième position avec 25%, l'extraction
vient en troisième position ave 21 % et l'agriculture avec 19%.
Plusieurs économistes placent le secteur agricole en
amont des autres secteurs d'activités dans une économie en
développement suivant la part de contribution au PIB national.
Prof KABENGELE DIBWE par exemple, dans son livre «
géographie économique et humaine de la RDC » laisse
voir que dans une économie non développée, l'agriculture
occupe 70 à 80% de la population active et fournit en moyenne environ
40% du PIB et 60% du commerce extérieur.
Comparé aux résultats de notre travail, nous
constatons que le secteur agricole n'a pas encore pris sa place d'un secteur en
amont des autres secteurs d'activité, et son influence sur le PIB de la
RDC demeure faible. Or, pour plusieurs économistes, le secteur agricole
constitue un secteur qui faire développer un pays.
Si nous voulons connaitre une croissance économique
durable, l'Etat congolais doit beaucoup plus s'intéresser au monde
rural.
Section 4 : Les
obstacles du développement du secteur agricole en RDC
On ne peut pas concevoir, en RDC, une croissance
économique rapide sans une forte augmentation de la production agricole.
Une croissance insuffisante de cette production sera pour le moins la source de
difficultés économique sérieuses.
Pour le cas de la RDC, le frein au développement de
l'agriculture est causé par plusieurs éléments.
1° une faible priorité donnée par
le gouvernement à l'agriculture
Le gouvernèrent congolais n'est pas beaucoup
concerné par l'agriculture. Le premier danger est celui d'une trop
grande priorité accordée à l'extraction des minerais. Il
n'est pas dit que l'extraction des minerais ne contribue pas à
l'économie du pays. Mais il ne faut pas aller jusqu'au point de
négliger l'agriculture.
Or, ce que nous voyons en RDC tend à diriger plus
d'investissement dans le secteur minier. Dans ce climat, l'agriculture tend
à être de plus en plus méprisée et ce mépris
se diffuse peu à peu dans les masses. (Voir tableau n°9 en
annexe)
A tous les échelons, les cadres veulent s'occuper de
tout autre chose que l'agriculture. Il ne faut pas non plus s'imaginer tout
résoudre par quelques actions limitées telles que la diffusion du
petit matériel agricole. La croyance naïve dans la solution miracle
qui, à elle seule, réglera tous les problèmes peut faire
beaucoup de mal. Nous avons vécu cela avec le projet BUKANGA LONZO,
où juste une diffusion du matériel agricole a été
faite, mais le matériel agricole fut abandonné sans aucune
production réalisée. Tout cela juste parce que la volonté
de faire n'existe pas chez les gouvernants.
Un pays comme la RDC, qui veut assurer son
développement économique a besoin d'un gouvernement qui supprime
le régime de la grande propriété financière, qui
transforme l'esprit des masses en leur donnant confiance dans l'avenir, en leur
donnant le sentiment de participer à une oeuvre commune, dont elles
seraient bénéficiaires (lutte contre l'insécurité
alimentaire par exemple), qui accorde une priorité suffisante à
l'agriculture et réussit à en faire une activité non
prioritaire.
2° Des problèmes rencontrées par
l'agriculture
L'agriculture de la République Démocratique du
Congo rencontre beaucoup de problèmes dont notamment :
- le vieillissement de la main d'oeuvre agricole
: les exploitations agricoles sont essentiellement tenues par des
classes d'âge variant entre 40 et 60ans51(*).
Cette situation est due au fait que la main d'oeuvre agricole
est constamment en diminution de suite d'un exode rural des jeunes. Il devient
dès lors difficile d'introduire des techniques nouvelles de production
à cause du manque de formation et surtout de l'esprit conservateur de
cette classe d'âge :
- Manque d'intrants agricoles : la
pénurie d'engrais et d'autres produits Phytosanitaires tient le
rendement à l'hectare de la plupart des cultures à un niveau
très faible. Le problème devient encore grave, car le prix
très élevé de ces intrants rend ainsi leur acquisition
difficile à une tranche importante des producteurs. La
médiocrité des variétés en culture et la
dégénérescence des semences ne permettent pas aux
cultivateurs d'obtenir des bonnes quantités de production ;
- Absence des industries liées à
l'agriculture : la quasi-inexistence des industries en amont (outils,
engrais, etc.) et en aval (industries de transformation et de mise en valeur
des matières premières agricoles locales) reste un obstacle
à l'augmentation de la production. L'absence des industries
empêche l'agriculture de bénéficier des équipements
et des activités constituant des débouchés importants
nécessaires à l'expansion.
3° Au niveau de la recherche agricole
La recherche agricole concerne essentiellement l'INERA et dans
un faible mesure, certaines sociétés agroindustrielles et
quelques organismes confessionnels. De ces trois structures, seul l'INERA reste
le plus important tant au niveau des activités que du champ d'action.
Malheureusement, il est paralysé par une série des
problèmes et ne fait pratiquement plus de la recherche agricole.
Or, un développement agricole ne peut se faire qu'avec
le soutien d'une recherche agronomique efficace et organisée52(*).
Il faut également souligner la faiblesse des
allocations budgétaires destinées aux activités de
recherche agricole. Les ressources mises à la disposition de l'INERA
sont presque insuffisantes (voir tableau n°10 en annexe). Avec de tels
moyens si maigres, il est pratiquement impossible d'entreprendre des travaux de
recherche.
4° Au niveau de la commercialisation
Ici, nous avons noté :
- l'insuffisance de l'infrastructure et des moyens de
transport : les données sur les infrastructures de
transports et communication en RD. Congo, sont évaluées à
145.000 km de routes héritées de la colonisation. Pour un pays
d'une superficie de 2.344..932km², ces données sont nettement
insuffisantes et même constituent un handicap à son
développement général de l'agriculture.
La dégradation de réseaux routiers freine et
bloque la promotion de l'agriculture. Se trouvant dans l'incertitude
d'évacuer leurs productions, les producteurs ont été
conduits à limiter celle-ci au strict minimum de leurs besoins usuels.
Les arrivées sporadiques des commerçants sur les
lieux de production à cause de l'état délabré des
routes, et celui de leurs camions ne pouvaient pas stimuler les producteurs. Au
Katanga, à Nyunzu, à Kanyama, à Ngandandjika, à
Luputa, à Kabinda et Lubao au Kasaï Oriental, même là
où l'évacuation est possible comme en Ituri, au Nord-Kivu,
à Bumba, au Kwilu,... , les agriculteurs sont vraiment
démotivés à tel point qu'ils se sont ramenés
à une agriculture d'autosubsistance53(*).
5° Au niveau de la politique agricole
Les interventions isolées, ponctuelles et quelques fois
contradictoires menées sur le secteur agricole montrent l'absence du
rôle précis du secteur agricole dans les divers programmes mis en
place. Cet état de choses a pour effet l'incohérence totale dans
les diverses actions tant au niveau des moyens financiers qu'à celui des
mesures à arrêter. Les problèmes à ce niveau sont
:
- l'inadéquation entre les moyens et les
objectifs : l'absence des études de moyens de
financement a souvent eu pour effet la mise en place des projets ambitieux,
difficile à financer. Beaucoup de ces projets sont restés sans
porter des fruits ;
- la mauvaise conception des projets
: la plupart des projets n'ont guère fait l'objet
d'études préalables et ont souvent posé des
problèmes financiers pour leurs réalisations tout comme pour leur
survie après la phase de financement.
A cause de ceci, il en résulte des
échéances plus longues ainsi que des pertes énormes
d'argent dont le plus spectaculaire Bukangalonzo. Les divers projets ne
constituent pas un tout cohérent et ne permettent pas de diversifier
avec précision les objectifs à réaliser.
Section 5 : Perspective de relance du secteur
agricole de la RDC
1° Nouvelle organisation sociale et
économique de la production agricole
Pour moderniser l'agriculture, il faut faire d'elle une
activité intéressante c'est-à-dire
rémunératrice. Pour cela, il est nécessaire de
réaliser ce qui suit :
1. faire un état des lieux de l'agriculture dans chaque
province pour identifier les besoins d'accompagnement selon les
réalités contextuelles de chaque milieu. Une identification des
structures paysannes est aussi importante pour une planification selon les
avantages comparatifs dans les différents territoires et secteurs selon
leurs atouts ; consolidés en plans provinciaux, une cartographie
participative permettant une meilleure répartition des terres (zonage
agricole) par entité de base, accompagnée d'une cartographie
précise des actions des partenaires techniques et financiers54(*).
2. investir dans le secteur agricole selon ses besoins et
faire une planification axée sur les résultats, renforcer les
capacités institutionnelles et économiques des structures
étatiques impliquées dans l'accompagnement agricole,
3. soutenir la bonne gouvernance pour permettre une
collaboration étroite entre l'Etat et les producteurs, la protection de
l'environnement, l'amélioration de l'accès aux marchés et
organisations des filières par spéculation en cours
(filières café- cacao), une bonne collaboration, un partenariat
entre les agriculteurs et les universités pour la recherche et
l'accompagnement technique peut être fructueuse, une recherche
agronomique dont les objectifs sont déterminés par les
organisations paysannes,
4. encourager la formation technique des producteurs dans des
centres spécialisés au niveau des collectivités et
groupements, des formations pratiques de type école aux champs qui
répondent aux besoins techniques des producteurs et favorisant
l'accroissement de la production dans des conditions écologiques,
5. faciliter l'accessibilité par les producteurs aux
matériels adaptés et allégeant leur travail, organiser les
filières vers les marchés cibles, le transport des produits,
l'amélioration des systèmes de conditionnement et transformation
des produits agricoles et promouvoir les pratiques d'une agriculture
respectueuse de l'environnement pour sa rentabilité et sa
durabilité et compte tenu de l'enjeu du réchauffement climatique
qui se précise (agroforesterie).
2° L'encadrement de la jeunesse en milieu
rural55(*)
L'encadrement des jeunes dans le secteur agricole en milieu
rural est l'une des pistes qui peuvent aider le pays à sortir de la
crise alimentaire. Les jeunes disposent d'atouts indéniables ; comme la
force physique, le goût de l'argent dans leurs activités, les
capacités d'apprentissage, la volonté de présenter un
travail bien soigné, le besoin de faire la différence dans les
initiatives, etc. Les projets d'encadrement agricoles dans les écoles
suscitent de l'engouement de la part des jeunes et doivent être
encouragés.
L'agriculture devient de plus en plus modernisée avec
la mécanisation et le pays s'ouvre progressivement aux pays
étrangers avec beaucoup de possibilités d'échanges
commerciaux avec des productions plus diversifiées, chose qui
intéresse les jeunes en leur procurant un revenu.
3° Renforcement des capacités
humaines
A ce niveau, on doit mettre en place une politique publique de
recyclage et de formation continue des professionnels du secteur ; trouver les
mécanismes pour améliorer les conditions de travail des
fonctionnaires, encadreurs, enseignants, chercheurs (salaire décent,
équipements adaptés...) ;promouvoir et renforcer des
organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les écoles, les
universités et centres de formation dans le secteur de l'agriculture,
l'élevage, la pèche industrielle et l'artisanat de transformation
agro-alimentaire.
4° Réhabilitation des infrastructures
économiques56(*)
Les infrastructures économiques doivent être
réhabilitées en augmentant substantiellement des ressources
financières affectées à la réhabilitation et
à l'extension des axes de transport inter et intra régionaux
(fluvial, routier, ferroviaire, et aérien) et rationaliser la gestion de
ces ressources pour permettre aux producteurs l'accès aux marchés
nationaux et internationaux.
Il s'agit par exemple de :
- l'appui aux petites et moyennes entreprises locales
spécialisées dans l'entretien routier ;
- l'appui au désenclavement des provinces rurales
à fort potentiel agricole :
- Avantages accordés aux opérateurs et
entreprises privées qui entretiennent le réseau de transport,
- Mise en place des mécanismes de financement
appropriés et des mesures adéquates d'encadrement de nature
à permettre aux entités décentralisées de prendre
en charge la réhabilitation, l'entretien et l'expansion des
équipements collectifs adaptés à leurs besoins (transport,
énergie, eau, marchés...) .
5° Protection de l'environnement et de la base
productive naturelle
Normalement l'environnement doit être
protégé afin de garantir aux générations futures
une capacité de production et de développement soutenu d'une
agriculture productive et durable. Il s'agit par exemple de :
- l'appui aux petites et moyennes entreprises locales
spécialisées dans l'exécution des programmes de
reboisement,
- l'amélioration de la fertilité des sols, des
techniques antiérosives ;
- la gestion durable des ressources forestières,
- l'adoption d'une loi sur la cogestion des ressources
halieutiques par l'Etat et les opérateurs de
pèche.
Conclusion partielle
Nous voici arrivé à la fin de notre
quatrième chapitre qui a porté sur l'étude empirique de
l'agriculture et croissance économique en RDC.
Nous avons traité les données concernant
l'évolution de la production agricole et de sa contribution à la
formation du PIB national.
Les résultats on démontré que la
production agricole de la RDC a connu une baisse de 2% de 1989 à
2018.
Nous avons révélé que cet état de
choses et dû à une faible priorité accordée
à l'agriculture par l'Etat congolais et par baisse du capital et du
travail dans ce secteur.
Nous avons vu aussi, à travers les résultats,
que le secteur agricole n'arrive pas à booster l'économie du
pays, car sa contribution à la formation du PIB n'est que de 19%, et le
reste de la part est partagé entre les autres secteurs.
Devant ce phénomène, nous avons indiqué
quelques facteurs qui bloquent le développement du secteur agricole, et
nous avons proposé aussi des pistes de relance de ce secteur.
Le secteur agricole demeure la source de développement
de tout pays non développé, et l'Etat congolais à relancer
ce secteur.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail a porté sur « Agriculture et
contribution à la croissance économique en RDC de 1989 à
2018 ». Nous y avons analysé les paramètres capables de
conduire la société congolaise à lutter contre la
pénurie alimentaire et surtout contre la dépendance agricole qui
menace plus de la moitié de la population nationale.
Nous n'avons pas oublié que les recettes agricoles
peuvent renflouer les deniers publics, en devises. Dans notre réflexion,
nous avons diagnostiqué une série de difficultés
liées à la matérialisation, car le secteur agricole
demeure la source indispensable pour un développement et la meilleure
force de combattre la faim, la pauvreté, le chômage, (le social)
en RDC. Ce secteur est incontournable pour le développement
socio-économique de tout pays car, il joue un rôle
économique important dans la mesure où, il constitue un secteur
de croissance de l'économie, de financement et d'ajustement de cette
croissance.
En dehors de ce qu'elle soit une source de
d'approvisionnements des industries, l'agriculture permet aussi la
création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie de la
population, etc.
Pour parfaire cette étude, deux questions en ont sous
-tendu la problématique à savoir : 1) quel est l'état
de la production agricole : a-t-elle connu une augmentation ou une baisse?
2) quelle l'influence de l'agriculture sur la croissance
économique ?
Pour répondre à ces questions pertinentes, nous
avons estimé que la production agricole aurait connu une baisse et que
l'agriculture aurait une faible influence sur la croissance
économique.
En terme de recommandations, nous avons pensé que,
pour que le secteur agricole se développe, il faut un arsenal des
stratégies telles que la professionnalisation de l'agriculture, la
réorganisation des services administratifs agricoles, l'institution du
cadre de mérite agricole, l'accès facile à la terre, le
renforcement des capacités humaines, la réhabilitation des
infrastructures économiques, la protection de l'environnement et de la
base productive naturelle, etc.
Bref, il faut que la population rurale soit mise au travail
productif, motivé pour que sa croissance rapide puisse rencontrer une
production alimentaire conséquente. La remise de la population au
travail passe d'abord par la formation, ensuite par le respect des obligations
des uns et des autres et enfin par l'aménagement de l'habitat, le
respect des lois et règlements du pays, l'existence d'un Etat ou pouvoir
fort accepté.
Pour approfondir cette étude, nous avons recouru
à la méthode analytique, la méthode statistique. En ce qui
concerne les outils de collecte des informations, nous avons fait recours
à la technique documentaire et à la technique d'observation.
Ainsi, hormis l'introduction générale et la
présente conclusion générale, ce travail s'est
articulé autour de quatre chapitres.
Le premier chapitre comprend le déminage des concepts
de base et le cadre théorique ; le deuxième chapitre est
intitulé : approche empirique de l'agriculture et croissance
économique ; le troisième chapitre est
intitulé : présentation de la méthodologie de
recherche et du cadre d'investigation et au quatrième chapitre
l'étude empirique de l'agriculture et croissance économique.
Les infrastructures de transport présentent un
état de délabrement avancé. Cette situation se
caractérise essentiellement par : la vétusté et la
dégradation des infrastructures et équipements
aéroportuaires, lacustres, fluviaux et maritimes; l'absence de
financement pour les travaux d'entretien routier; le vieillissement des bacs et
ponts installés; le manque de pièces de rechange et de
pneumatique pour le matériel; la dégradation de la voie
ferrée.
La relance de l'agriculture dans ce vaste pays ne sera
effective que par la réhabilitation ou la création des nouvelles
infrastructures en milieu rural, particulièrement en matière de
commercialisation et transport, ainsi que la mise à la disposition
d'intrants dans tout le pays. Pour sortir l'agriculture congolaise de cette
crise et arriver à avoir des politiques agricoles efficaces, nous avons
proposé des stratégies suivantes : il faut que le Gouvernement
puisse créer des nouveaux mécanismes de financement ; avoir des
nouvelles organisations sociale et économique de la production agricole
; procéder à l'encadrement de la jeunesse en milieu rural,
l'accès facile à la terre ; renforcer des capacités
humaines, réhabiliter des infrastructures économiques ;
protéger l'environnement et la base productive naturelle.
Concernant les hypothèses avancées dans ce
travail, notre première hypothèse est infirmée, tandis que
la deuxième est confirmée.
Loin d'avoir la prétention d'avoir abordé toute
la matière relative à ce thème de manière à
l'épuiser, les compléments des prochains chercheurs se penchant
sur le domaine similaire serait nécessaire.
Notre souhait le plus ardent sera la prise en compte de ce
travail par tous les acteurs publics.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. GUILLIS M., PERKINS H., ROEMER M., SNODGRASS R.,
Economie du développement, 2ième éd.
Tendances Actuelles, Paris, 1970 ;
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Paris, 1942 ;
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éd. Gonthier, Paris, 1963 ;
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1956 ;
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3. LEBAILLY P., MICHEL B. et NTOTO R., Quel
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4. NGOIE NGALLA, Cahiers d'études africaines, RDC,
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au Maroc : une évolution comparée intersectoriel et inter
pays, Maroc, 2014 ;
6. RAMDE F. et BASSIROU L., Rôle du secteur agricole
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7. RAMIREZ J. et HERNANDEZ, Innover pour des
mécanismes inclusifs de financement agricole et d'atténuation des
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3. THESES ET MEMOIRES
1. ANATA K., Agriculture et croissance économique dans
les pays de l'UMEA, Togo. Thèse de doctorat, Université de
Lomé, 2012 ;
2. BELLA H., Agriculture et croissance économique
appliquée, Cameroun. Mémoire de fin d'étude, 2009 ;
3. KABULO L., Réorganisation du secteur agricole et
son impact dans l'économie congolaise, RDC. Mémoire de fin
d'étude, Université de Lubumbashi, 2010 ;
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l'agriculture traditionnelle au contact de l'économie : cas du
noyau de fortes du Kasaï, Marseille, 1978 ;
5. KITSALI K., Modèle de fonctionnement pour le
développement agricole et rural du Katanga (cas de la zone agricole de
Sambwa). Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi,
2013 ;
6. LUBO YAMBELE D., Mondialisation, politiques de
développement et perspectives de lutte contre la pauvreté en
milieu rural ; Regard sur l'intervention de la Coopération
Technique Belge dans le Territoire de Kabinda. Thèse de doctorat,
Université de Kinshasa, 2009-2010.
7. LUMUMBA TOLENDE, Rôle de l'agriculture dans les pays
sous-développés en particulier au zaïre. Thèse de
doctorat, Université de Paris ;
8. MOUSSA MUKOKO W., Politiques agricoles et
développement socio-économique de la RDC : défis et
perspectives. Thèse de doctorat, Université de Kinshasa, 2015.
9. SHINDABO L., Investissement dans le secteur agricole et la
croissance économique, RDC. Mémoire de fin d'étude,
Université de Kinshasa, 2010 ;
4. AUTRES DOCUMENTS
1. BANQUE MONDIALE, 2008 : Agriculture au service du
développement ;
2. LAROUSSE, 200 ;
3. NEPAD, 2014, les agricultures africaines, les
transformations et les perspectives ;
4. PERRROUX F, dictionnaire des sciences économiques et
sociales, 2009.
5. RAPPORT OMD (objectifs du millénaire pour le
développement), 2015 : évaluation des progrès
accomplis par la RDC ;
6. Revue : Agence Canadienne de développement,
2003 : l'agriculture au service du développement rural
durable ;
7. UNICEF, 2002 : enquête nationale sur la
situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport d'analyse ;
5. WEBOGRAPHIE
1. WWW.google.com / la valeur
statistique du coefficient Bêta. Consulté le 24/11/2020 à
12h 49'
2. WWW.google.com/investir dans le
secteur agricole de la RDC. Consulté le 25/ 11/2020 à 17h 42'
ANNEXES
Tableau n°9 : Evolution de la part du
Budget exécutif en faveur du secteur agricole et rural
Evolution de la part du Budget
exécutif en faveur du secteur agricole et rural
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Agriculture et développement rural (milliards de
francs)
|
|
Année
|
Budget global de l'Etat
En milliards de fc
|
Budget global exécuté
|
Budget prévu
|
Budget exécuté
|
Part exécutée du budget de l'agriculture et
développement rural (en pourcentage)
4/2
|
2008
|
1370,30
|
960,10
|
32,39
|
16,76
|
1,7
|
2009
|
1781,42
|
1524,60
|
35,53
|
30,96
|
2,0
|
2010
|
2922,39
|
2686,30
|
109,89
|
80,23
|
3,0
|
2011
|
5607,50
|
3945,20
|
135,88
|
66,75
|
1,7
|
2012
|
6476,30
|
4069,40
|
168,84
|
93,89
|
2,3
|
2013
|
6609,10
|
3902,40
|
330,88
|
75,16
|
2,0
|
2014
|
6434,60
|
3314,30
|
171,37
|
50,25
|
1,5
|
2015
|
6413,40
|
3254,30
|
241,85
|
51,19
|
1,6
|
2016
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2017
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
37914,4
|
26656,3
|
1227,15
|
464,99
|
2%
|
|
100%
|
62,4% (a)
|
100%
|
37,9% (b)
|
|
Source : Banque centrale du Congo, d'après les
résultats des travaux de la RDPA
Notes :(a) : un niveau global d'exécution du
budget de 2008 à 2015
(b) : niveau d'exécution des budgets
pour l'agriculture et le développement rural de 2008 à 2015
Tableau n°10 : Evolution des
dépenses publiques dans la recherche agricole (en milliard de Fc) en %
des dépenses effectives
Evolution des dépenses publiques dans la recherche
agricole en milliard de Fc) en % des dépenses effectives
|
Année
|
Budget global
|
Recherche agricole
|
|
Montant voté
|
Montant payé
|
Montant voté
|
Montant payé
|
%
|
2008
|
1370,30
|
960,10
|
5,16
|
2,60
|
0,27
|
2009
|
1781,42
|
1524,60
|
7,30
|
4,63
|
0,30
|
2010
|
2929,39
|
2686,30
|
10,31
|
7,19
|
0,26
|
2011
|
5607,50
|
3945,20
|
16,32
|
11,10
|
0,28
|
2012
|
6746,30
|
3945,20
|
20,23
|
17,59
|
0,43
|
2013
|
6609,10
|
4069,40
|
25,59
|
19,32
|
0,49
|
2014
|
6434,60
|
3902,40
|
31,48
|
15,49
|
0,46
|
2015
|
6513,40
|
3254,30
|
36,64
|
16,37
|
0,50
|
Source : Rapport de la Banque centrale, d'après les
résultats des travaux de la RDPA
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES ABREVAITIONS
IV
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
V
AVANT -PROPOS
VI
RESUME
VII
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Contexte de l'étude
1
3. Question de départ
3
4. Choix et intérêt du sujet
3
5. Revue de la littérature
4
6. Problématique et hypothèses de
recherche
7
6.1. Problématique
7
6.2. Hypothèses
7
6.3. Opérationnalisation des variables
7
7. Objectif du travail
8
7.1. Objectif général
8
7.2. Objectifs spécifiques
8
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL
9
1. Définition des concepts de base
9
1.1. Agriculture
9
a) La terre
9
b) Les conditions naturelles et saisons
10
c) La rigidité de la demande
10
1.2. Secteur agricole
10
2. Théorie de la croissance
économique
11
2.1. L'origine de la croissance
économique
11
2.1.1. La richesse des nations selon Adam Smith
11
2.1.2. La loi des débouchés selon jean
Baptiste Say (traité d'économie politique, 1803 p83)
11
2.1.3. La notion d'équilibre
général chez Léon Walras (Eléments
d'économie politique pure, 1926, p156)
11
2.1.4. L'individualisation agraire selon Bloch
11
2.1.5. Le rôle des institutions selon North et
Fogel
11
2.1.6. Le rôle de l'action conjoncturelle
selon Keynes (Théorie générale de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie, 1936)
12
2.2. Différentes appréhensions de la
croissance économique
12
1. Ecole classique
12
1.1. David Ricardo et les rendements
décroissants
13
1.2. Malthus et la loi de la population
14
1.3. Le modèle néoclassique de
Solow
14
1. Schumpeter : l'innovation de la croissance
et de ses cycles
15
2. Harrod et Domar : la croissance sur le fil
du rasoir
16
1. Les théories de la croissance
endogène
17
2. Définition de la croissance
économique
19
2.3. Autres modes de calcul du PIB
21
2.4. Intérêt de calcul
21
2.5. Comment peut s'expliquer la croissance
économique
22
4.1. Différents moyens de contribution de
l'agriculture à la croissance
28
4.2. Différentes voies de formation de
capital
31
CHAPITRE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LA
PRODUCTION AGRICOLE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
34
CHAPITRE III : MEHODOLOGIE DE RECHERCHE ET
PRESENTATION DU CADRE D'INVESTIGATION
46
Section 1 : Méthodologie de
recherche
46
1. Méthodes et technique de recherche
46
a) Méthodes
46
b) Technique
47
2. Le modèle explicatif
47
2.1. Identification des variables
d'études
47
3. Formulation du modèle de
régression
47
4. Test du modèle
48
4.1. Le test de W Shapiro-Wilk
48
4.2. Le test de Kolmogorov-Smirnov.
48
5. Le coefficient de corrélation
linéaire R
48
6. Le coefficient d'explication R2
49
7. le coefficient Bêta
49
8. Interprétation
49
9. Outil de traitement
50
Section II : Présentation du cadre
d'investigation
50
1.1. Informations générales
50
1.2. Informations spécifiques
51
1.2.2. Végétation par
région
52
1.2.3. Sols par région
53
2. Etat de lieux
54
2.1 Cultures agricoles praticables en RDC
54
2.1.1. Cultures vivrières
54
2.1.2. Cultures maraîchères
54
2.1.3. Cultures pérennes ou de rente
54
Conclusion partielle
55
CHAPITRE IV : ETUDE EMPIRIQUE DE L'AGRICULTURE
ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
56
Section 1. Présentation des
données
56
Section 2 : Traitement des données
60
2.1. Mesure statistique de la corrélation
entre le secteur agricole et le PIB
60
2.2. Mesure statistique de la participation du
secteur agricole dans la formation du PIB par la régression
61
2.2.1. Analyse de la variance ANOVA
61
2.2.2. Modèle de régression
statistique
62
2.2.3. Coefficients et équation de
régression
63
2.2.4. Test du modèle
64
Section 3 : Discussion des résultats
65
Section 4 : Les obstacles du
développement du secteur agricole en RDC
67
Conclusion partielle
73
CONCLUSION GENERALE
74
BIBLIOGRAPHIE
76
ANNEXES
79
TABLE DE MATIERES
82
* 1 NEPAD, 2014, les
agricultures africaines, les transformations et les perspectives, p 3
* 2 BANQUE MONDIALE, 2008 :
agriculture au service du développement, p156
* 3 Revue : Agence
canadienne de développement, 2003 : l'agriculture au service du
développement rural durable, p63
* 4 UNICEF, 2002 :
enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes,
MICS2/2001, Rapport d'analyse, p19
* 5 KANKONDE MUKADI, Erick F.
TOLLENS, 2001 : sécurité alimentaire au Congo Kinshasa,
éd. L'Harmattan, RDC, p120
* 6 NGOIE NGALLA, 2002 :
cahiers d'études africaines
* 7 RAPPORT OMD, (objectif du
millénaire pour le développement ), 2015 : évaluation
des progrès accomplis par la RDC, p17
* 8 KITSALI K, 2013 :
modèle de fonctionnement pour le développement agricole et rural
du Katanga (cas de la zone agricole de sambua). Thèse de doctorat,
Université de Lubumbashi, p129
* 9 BELLA H., Agriculture et
croissance économique appliquée, Camerounn, 2009. Mémoire
de fin d'étude, p 63
* 10 ANATA K., Agriculture et
croissance économique dans les pays de l'UMEA, Togo, 2012. Thèse
de doctorat, Université de Lomé, p92
* 11 SHINDABO L, Investissement
dans le secteur agricole et la croissance économique, RDC, 2010.
Mémoire de fin d'étude, Université de Kinshasa, p65
* 12 KABULO L.,
Réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie
congolaise, RDC, 2010.Mémoire de fin d'étude, Université
de Lubumbashi,p38
* 13 LAROUSSE, 2009, p5
* 14 LAROUSSE, 2009, p212
* 15 SMITH A., Recherche sur
la nature et les causes de la richesse des nations, éd. Guillaumin,
Paris, 1843, p78
* 16 SAY J-B, Traité
d'économie politique, éd. Coppet, Paris, 1803, p83
* 17 WALRAS L.,
Eléments d'économie politique, éd. Lausanne, Paris, 1926,
p156
* 18KEYNES J., Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
éd. Payot, Paris, 1942, p96
* 19 MARCIANO A., Histoire de
la pensée économique, Université de Montpellier 1,
Faculté d'économie, 2011-2012, p.p18-24
* 20 BILOLO P., Théorie
de l'échange international, Université Officielle de Mbujimayi,
Faculté des sciences économiques et de gestion, 2018-2019, p17
* 21 MALTHUS T., Essai sur le
principe de population, éd. Gonthier, Paris, p51
* 22 SOLOW R., Les
étapes de la croissance économique, 3ième
éd. Economica, Paris, 1956, p63
* 23 SCHUMPETER J., Evolution
économique, éd. Nathan, 1997, Paris, p63
* 24SCHUMPETER J., Op.cit,
p106
* 25 MARCIANO A., Op.cit,
p.p12-14
* 26 MARCIANO A., Op.cit,
p.p26-27
* 27 TSHIBANGU YANDE J.,
Fluctuations et croissance économiques, Université Officille de
Mbujimayi, Faculté des sciences économiques et de gestion,
2018-2019, p12
* 28 Op.cit, p15
* 29 PERROUX F., Dictionnaire
des sciences économiques et sociales, 1990, p49
* 30 DIEMER R., Economie
générale, IUFM AUVERGNE, Faculté des sciences
économiques et de gestion, 2010-2011, p12
* 31 DIEMER R., Op.cit,
p.p24-26
* 32 YILDIZOGLU M., Croissance
économique, Université Montesquieu Bordeaux 4, Faculté
d'économie, 2014-2015, p.p34-38
* 33 YILDIZOGLU M. ;
Op.cit, p72
* 34 BANQUE MONDIALE,
2008 : l'agriculture au service de développement, p211
* 35 GUILLIS M, PERKINS H,
ROEMER M, SNODGRASS R., Economie de développement,
2ième éd. Nouveaux Horizons, Bruxelles, 1998, p553
* 36 SOLOW R., Op.cit, p38
* 37 MELLOR J-w., Agriculture
et développement, éd. Tendances Actuelles, Paris, 1970, p42
* 38 BANQUE MONDIALE, Op.cit,
p142
* 39 RAMIREZ J. et HERNANDEZ,
Innover pour des mécanismes inclusifs de financement agricole et
d'atténuation des risques, Rome, Italie, 2006, p9
* 40 RACHID M. et GUECHEGBE,
Contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs
à la croissance agricole au Maroc : une évolution
comparée intersectoriel et inter pays, Maroc, 2014, p20
* 41 RAMDE F. et BASSIROU L.,
Rôle du secteur agricole dans l'économie du Sénégal,
Sénégal, 2015, p37
* 42 CERVANTES-GODAY D. et
DEBWE J., Importance économique de l'agriculture dans la lutte contre
la pauvreté, France, 2010, p29
* 43 LEBAILLY P., MICHEL B.
et NTOTO R., Quel développement agricole pour la RDC ?, RDC, 2014,
p37
* 44KABENGELE DIBWE G.,
Géographie économique et humaine de la RDC, volume 2, M.E.S,
KIN/RDC, 2008, p17
* 45 BANQUE MONDIALE,
2008 : l'agriculture au service de développement, p203
* 46 PHILIPPE DESCHAMPS, Cours
d'économétrie, éd. 2006-2007, Université de
Fribourg, p124
* 47 PHILIPPE DESCHAMPS,
Op.cit, p131
* 48 PHILIPPE DESCHAMPS,
Op.cit, p135
* 49
www.google.com /la valeur
statistique du coefficient Béta. Consulté le 24/11/2020 à
08h17'
* 50
www.google.com /investir dans le
secteur agricole de la RDC. Consulté le 24/11/2020 à 15h24'
* 51 LUMUMBA TOLENDA, Le
rôle de l'agriculture dans les pays sous-développés en
particulier au zaire. Thèse de doctorat à l'Université de
Paris, 1976, p.p26-29
* 52 LUMUMBA TOLENDA, Op.cit,
p33
* 53 KANYINDA TSHIKUDA et
MUSANGU MUAMBA, Evolution de l'agriculture traditionnelle au contact de
l'économie : cas du noyau de fortes densités du Kasai
1905-1958, Marseille, 1978, p59
* 54 MOUSSA MUKOKO W.,
Politiques agricoles et développement socio-économique de la
RDC : défis et perspectives. Thèse de doctorat à
l'Université de Kinshasa, 2015, p209
* 55 LUBO YAMBELE D.,
Mondialisation, politiques de développement et perspectives de lutte
contre la pauvreté en milieu rural ; regard sur l'intervention de
la Coopération Technique Belge dans le Territoire de Kabinda.
Thèse de doctorat, FSSAP, Sociologie, UNIKIN, 2009-2010, p96
* 56 KABENGELE DIBWE G.,
Op.cit, p43
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