CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de ce modeste travail portant
sur « L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR
L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES :
CAS DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET IRHAMBI-KATANA.
Hormis l'introduction et la conclusion, cette étude est
subdivisée en cinq chapitres. Le premier aborde la littérature
sur l'aide humanitaire, le deuxième porte sur la présentation du
milieu d'étude, le troisième chapitre traite sur la
méthodologie de collecte des données, analyse des
résultats et discussions et enfin le quatrième chapitre traite
des stratégies de développement. De manière
spécifique et sur recommandation du directeur, un cinquième
chapitre traitant d'un projet a été abordé, lequel projet
portant le titre : « PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION
AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES
GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »
La réflexion est partie de deux questions de recherche
dont la première était de savoir l'impact de l'aide humanitaire
sur la vie socioéconomique des bénéficiaires des
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana ; la deuxième était de
déterminer les stratégies à mettre en place pour permettre
aux paysans des Groupements susvisés de mener une vie décente,
d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire
seulement.
Eu égard aux résultats, il apparait que : Les deux
groupements reconnaissent l'existence de l'aide humanitaire des ONG dans leurs
entités respectives.
- S'agissant du type d'assistance de ces organisations, il se
dégage que nombreuses ONG se sont intéressées à la
distribution des vivres : 42% à Bugorhe et
39% à Irhambi-Katana (confère graphiques N°4 et
N°12) ;
- Quant à l'amélioration des conditions des
conditions de vie, les enquêtés ont indiqué l'impact
négatif de l'aide humanitaire des ONG avec 78% dans le
Groupement de Bugorhe et 60% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana (voir Graphiques N°5 et N°13) ;
- Il se dégage que dans les deux Groupements, l'aide
humanitaire des ONG est assortie des contraintes parmi lesquelles
l'insuffisance de l'aide par rapport au nombre des bénéficiaires
d'une part : voir 30% d'enquêtés dans le
Groupement de Bugorhe contre 20% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana et l'aide n'est pas conçue dans le contexte de
durabilité d'autre part tels que les confirment nos
enquêtés : 22% dans le Groupement de Bugorhe
et 30% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir
graphiques N°6 et N°14) ;
- En plus les enquêtés souhaitent ne plus
demeurer bénéficiaires de l'aide humanitaire au vus de ses
contraintes : 80% des enquêtés dans le Groupement
de Bugorhe contre 75% dans le Groupement d'Irhambi-Katana
(voir graphiques N°7 et N°15) ;
- Concernant les stratégies à mettre en place,
nos enquêtés soulignent au premier plan la promotion des
activités agropastorales : 31% d'enquêtés
dans le Groupement de
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Bugorhe contre 40% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana, en deuxième position, les enquêtés
souhaitent sensibiliser et former la population sur les activités
entrepreneuriales : 31% à Bugorhe contre
26% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°8
et N°16).
En égard à ce qui précède, il y a
lieu de retenir que nos hypothèses ont été
confirmées. C'est en vertu des résultats obtenus nous avons
présenté les recommandations susmentionnées. Nous ne
pensons pas avoir exploité cette thématique en toute
exhaustivité car elle recouvre plusieurs aspects.
Et Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il
faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps
et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale
et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures,
redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires,
investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes,
développer les capacités des ONG locales, accroître
l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide
humanitaire (Mongane, 2014).
Certes que ce travail contient des imperfections de fond et de
forme qui ne dépendent pas de notre bonne volonté. C'est pourquoi
nous l'ouvrons au monde scientifique pour des remarques et critiques objectives
en vue d'être bénéfique aux générations
futures et nous permettre une amélioration prochaine.
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