4) ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX
a. Mode de vie
Les Bashi (Mushi au singulier) sont majoritaires dans le
groupement de Bugorhe parlant le dialecte SHI. Les fils adultes héritent
les lopins de terre auprès de leurs pères. On y trouve d'autres
tribus en nombre réduit qui sont entre autre les Barega, les Banande,
les Kasaiens, Les Bembes, les Batembo, les Bahavu, etc. dont leur proportion
n'est pas connue par le Bureau EC.
La population mène une vie d'entraide, de collaboration
et de solidarité pour la plupart des faits sociaux comme le mariage, les
naissances, le baptême, le décès, ...).
a. Coutumes et traditions
Le Groupement est sous l'autorité d'un chef de
groupement intronisé selon la coutume. Ce dernier dépend
directement d'un chef coutumier de la collectivité - chefferie de Kabare
(le Mwami).
Le chef de groupement dirige et jouit d'un pouvoir qu'il a
hérité de sa famille. Aussi, dans l'exercice de ses fonctions, il
est secondé par les chefs de villages et sous - villages appelés
souvent « Bashamuka ».
De manière concrète, le groupement de Bugorhe
est actuellement dirigé par le Chef de Groupement à la personne
de BYUMANINE KALIBANYA Joyeux. Il a succédé à son
père Désiré RUSINDABAGOMA KALIBANYA lâchement
assassiné à son domicile le 6 Avril 2007.
c. La religion
La majeure de la population de Bugorhe est chrétienne.
Les Eglises chrétiennes jouent un rôle important dans les actions
de développement, l'organisation des activités culturelles et
sociales.
Les observations faites montrent que les chrétiens sont
majoritaires et appartiennent à la Paroisse Sainte Immaculée
Conception de KAVUMU et au secteur catholique de Lwiro qui dépend
directement de la Paroisse de Mwanda située dans le groupement
d'Irhambi.
A part cette Eglise Catholique, on y trouve plusieurs autres
protestantes de différentes divisions (8e CEPAC, 40e CECA,
55e CEBCE, ...) d'autres non chrétiennes ou sectes comme Kata Mapepo,
Maganula, MunguNeno, ...
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d. L'Education
Le groupement de Bugorhe comprend plusieurs écoles tant
primaires que secondaires de gestion variée. Il compte actuellement deux
institutions d'enseignement supérieur et universitaire dont :
L'ISTM/KABARE et l'université du cinquantenaire de Lwiro.
5. ASPECTS ECONOMIQUES
a. Le commerce
Le petit commerce est beaucoup pratiqué à
Bugorhe et est considéré comme principale activité de
servie quotidienne. Les denrées alimentaires produites sont vendues sur
place et ailleurs dans les grands marchés comme celui de Mudaka, Katana,
Kabamba et Kadutu.
Le groupement de Bugorhe compte à son sein un grand
marché appelé « Marché du centre commercial de Kavumu
» qui fonctionne chaque jour. La population s'y approvisionne en articles
divers provenant de la ville de Bukavu, Goma et même des pays voisins
comme le Rwanda, l'Ouganda. A part ce grand marché, il existe d'autres
petits marchés communément appelés « limanga ou
kasoko » qui fonctionnent le long de la route principale Bukavu - Goma.
b. Le transport
A Bugorhe, le transport est rendu facile grâce à
la route nationale Bukavu - Goma. Elle facilite les transactions commerciales
et ouvre accès à d'autres voies de transport. Ce groupement est
en relation avec plusieurs régions stratégiques grâce
à l'aéroport national de Kavumu qui facilite le transport
aérien. Les véhicules, les motos et les vélos, sont les
moyens de transport les plus utilisés.
c. La pêche
Ce sont les jeunes de Ciranga, Muhungu et de Buhandahanda qui
pratiquent la pêche dans le Lac Kivu. Cette dernière est
traditionnelle et se fait avec un équipement traditionnel. Les produits
de la pêche sont vendus à Kavumu et même dans les
groupements périphériques.
d. L'Industrie et l'artisanat
Les activités industrielles et artisanales ne sont pas
intenses à Bugorhe. On y trouve l'usine à café de Kakondo,
des moulins, les ateliers de menuiserie, les pâtisseries, l'usine
à thé de M'Bayo, ...
e. L'agriculture
C'est l'activité principale de la population de Bugorhe
et constitue la source d'alimentation et des revenus de plus de 80% de la
population.
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L'agriculture y est d'auto - subsistance et le ménage
ne dispose plus de 0,09ha soit 900m2 chacun. La population de
Bugorhe souffre de l'insuffisance des terres arables car les bonnes terres ont
été occupées par les cultures industrielles
(Théier, quinquina, etc.) et d'autres sont occupées par les
privés et les communautés religieuses.
Cette insuffisance a comme conséquence non seulement la
pauvreté mais aussi et surtout le manque de la production et la
disponibilité alimentaire entraînant ainsi la malnutrition.
A Bugorhe, on trouve les cultures en association dont les
principales sont : La patate douce, les haricots, les maniocs, les maïs,
le sorgho, les cultures maraichères, ...
Cependant, il reste à noter que la culture de bananier
occupe une place importante dans le groupement de Bugorhe.
f. L'Élevage
A Bugorhe, on pratique l'élevage traditionnel où
les animaux sont nourris en divagation et partagent l'habitation avec les
hommes. Cette pratique peut entraîner d'une part les zoonoses et d'autre
part les conflits sociaux liés au ravage des cultures par les
bêtes en divagation. Outre cela, les techniques d'élevage ne sont
pas respectés par les paysans.
De façon générale, les espèces
élevées sont : les lapins, les bovins, les volailles, les
caprins, les ovins (moutons) et les suidés (porcs).
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