I
Épigraphe
« Car la sagesse viendra dans ton coeur,
Et la connaissance fera les délices de ton
âme; La réflexion veillera sur toi,
L'intelligence te gardera. »
Proverbes 2.10-11
II
Dédicace
De prime à bord, à l'Eternel Dieu Tout
Puissant,
Créateur ineffable, source de lumière, de sagesse
et toute
intelligence et Maître de notre destin.
A madame mon épouse FEZA SUMAHIDI,
A ma mère Christine M'KARUBANDIKA,
A ma famille biologique, MUKURU Philippe,
KULIMUSHI Gédéon, NOELA, ADELLE, NEEMA et
FAIDA.
A Messieurs Jonathan MUSHENGEZI (Assistant à
l'ISTD) et à MAOMBI BAHATI Isaac
A mes enfants biologiques ; BAHATI wa KADONDO
Raïm et
NURU wa KADONDO Acquim.
III
Remerciements
A toi Dieu Tout Puissant, car tu es à notre
côté comme une
ombre qui nous protège.
Ce travail est le fruit des efforts de plusieurs personnes,
raison
pour laquelle, nous ne pouvons pas manquer d'adresser nos
sincères remerciements à tous ceux qui, de loin
ou de près, ont
contribué à sa réalisation.
Nos remerciements s'adressent au Prof Dr MUDUNGA
LUCIEN (PhD) qui a accepté, nonobstant ses lourdes
et
multiples tâches de consacrer un temps important pour
assurer
la direction de ce travail.
A notre encadreur Master Martin CIRIMWAMI BAHIZI qui,
malgré ses multiples occupations a voulu assurer
l'encadrement
de ce travail, ses conseils, remarques et corrections nous ont
été
plus qu'utiles ;
A la paroisse Cirhodu de l'ERPFC, au corps enseignant de
l'Institut Cirhodu, à ma mère biologique et
à tous mes enfants.
IV
Nos remerciements anticipés s'adressent aux
Autorités
académiques de l'ISTD - MULUNGU et à tout le
corps
enseignant qui ont assuré notre formation scientifique
;
Nous tenons à remercier le Représentant
Légal de la
Communauté Ecclésiastique de l'ERPFC
MWISHOGWA
MUKENGERE Honoré avec toute sa famille.
Nous remercions également nos collègues pasteurs
de
l'ERPFC pour leur soutien moral et psychologique.
Par la même occasion, nous remercions nos compagnons
de
lutte de l'ISTD - MULUNGU, ceux de la GAP et de la GE ;
NTAMULUYENE Anicet, MURHABALWA Richard, DUNIA
Raissa, Mireille ZAGABE, MUTULA Jean-Claude, NTABOBA
Willy, MUSHARHAMINA Prince, MUNYAGO Alain et
MAPENDO wa MAPENDANO Deogratias.
Nous tenons aussi à remercier les agents du CICR -
Bukavu
plus particulièrement à l'AIROPS - CICR Bukavu
à la personne
de Monsieur AMISI SADI Donatien ainsi qu'à tous les
membres
de l'ODRS - SK de l'Aéroport National de Kavumu ;
V
Puisse, tous ce dont leurs noms ne sont pas mentionnés ici
et
qui nous ont soutenus d'une manière ou d'une autre,
trouver ici
l'expression de notre gratitude.
VI
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
° C : Degré Celsius
40e CECA : 40e Communauté des
Eglises Chrétiennes en Afrique
55e CBCE : 55e Communauté des
Eglises Baptistes au Congo Est
8e CEPAC : 8e Communauté des Eglises
Pentecôtes en Afrique Centrale
ACF : Action Contre la Faim
AI : Amnesty International
ASBL : Association Sans But Lucratif
AVEC : Association Villageoise d'Epargne et de Crédit
BCZSR : Bureau Central de la Zone de Santé Rurale
CARE : Coopérative for American Relief Everywhere
CECI : Centre Canadien d'Etudes et de Coopération
Internationale
CEMUBAC : Centre Scientifique et Médical de
l'Université Libre de Bruxelles
CFW : Cereal Foods World (American Association of Cereal
Chemists)
CH : Centre Hospitalier
CICR : Comité International de la Croix-Rouge
CNONGD : Conseil National des Organisations Non Gouvernementales
de
Développement du Congo
CPN : Consultation Pré-Natale
CPS : Consultation Pré-Scolaire
CRSN - Lwiro : Centre de Recherches en Sciences Naturelles de
Lwiro
CS : Centre de Santé
CSR : Centre de Santé Rurale
CT : Chef des Travaux
Dr : Directeur et/ou Docteur
ERPFC : Eglise de Réveil Pentecôtiste par la Foi en
Christ
FAO : Food and Agriculture Organisation of the United :
Nations (Organisation de Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture)
FCP : Fonds pour la Consolidation de la Paix en RDC
FIDH : Fédération Internationale de Droits de
l'Homme
FMI : Fonds Monétaire International
FOMULAC : Fondation Médicale de l'Université de
Louvain au Congo
FSKI : Fonds Social du Kivu
GE : Gestion de l'Environnement
GTZ - PNKB : Deutsche Gesellschaft für Internationale
Zusammenarbe it - Parc National de Kahuzi Biega (Agence de Coopération
Allemande pour le Développement - Parc National de Kahuzi Biega)
HDI : Human Development Index
VII
HGR : Hôpital Général de
Référence
HRW : Human Rights Watch
IDH : Indice de Développement Humain
IRA : Infections Respiratoires Aigües
ISP - Kabare : Institut Supérieur Pédagogique de
Kabare
ISTD - MULUNGU ISTM - Kabare
|
: Institut Supérieur de Techniques de Développement
de MULUNGU : Institut Supérieur de Techniques Médicales de
Kabare
|
Logiciel SPS : Logiciel de Software Product Specifications
MCZ : Médecin Chef de Zone
MDM : Médecins Du Monde
MSF : Médecins Sans Frontières
MST - IST : Maladies Sexuellement Transmissibles,
ou Infections Sexuellement
Transmissibles
NGDOs : Non-Governmental Development Organizations
NGOs : Non-Governmental Organizations
OCHA - BCAH
|
: Office of Coordination of Humanitarian Affairs - Bureau de
Coordination des Affaires Humanitaires)
|
ODRS - SK : Organisation pour le Développement et la
Réinsertion Sociale - Sud-
Kivu
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONGD : Organisation Non Gouvernementale de
Développement
ONGDI : Organisation Non Gouvernementale de Développement
Internationale
ONU : Organisation de Nations Unies
OVD : Organisation Volontaire de Développement
OXFAM Intern : Oxford Committee for Famine Relief
International
PAM - WPF : Programme Alimentaire Mondial - World Food Program
PNKB : Parc National de Kahuzi Biega
PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement
PVD : Pays en Voies de Développement
RDC : République Démocratique du Congo
SSP : Syndrome de Stress Porcin - Syndrome Sémantique
Pragmatique
UN : United Nations
UNESCO : United National Educational, Scientific and Cultural
Organization :
Organisation de Nations Unies pour l'Education, la Science et la
Culture.
UNICEF : United National and International Children's Emergency
Fund : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
ZSR - MM : Zone de Santé Rurale - Miti Murhesa
VIII
Résumé
Le présent travail intitulé « L'AIDE
HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE
VIE DES BÉNÉFICIAIRES : CAS SPECIFIQUE DES GROUPEMENTS DE BUGORHE
ET D'IRHAMBI-KATANA » est une étude évaluative de
l'impact réel de l'aide humanitaire des ONG depuis 2016 jusqu'en Juillet
2021.
Dans le cadre de ce travail, nous voulons savoir et
déterminer le genre d'impact que les organisations humanitaires
présentent vis-à-vis de l'amélioration des conditions de
vie des bénéficiaires dans les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi Katana.
La réflexion est partie de deux questions de recherche
dont la première était de savoir l'impact de l'aide humanitaire
des ONG; la deuxième était de déterminer les
stratégies à mettre en place pour permettre aux paysans des
Groupements susvisés de mener une vie décente, d'auto-prise en
charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire seulement.
Nous sommes partis de deux hypothèses suivantes
à confirmer, infirmer ou nuancer :
- La paupérisation et la forte dépendance de la
population à l'aide seraient des impacts de l'aide humanitaire ;
- Une sensibilisation de la population sur les
activités d'entrepreneuriat et la chaine de valeur de quelques cultures
vivrières permettraient de résoudre
tant bien que mal la problématique de l'aide humanitaire
à Kabare-Nord.
IX
Eu égard aux résultats obtenus, il apparait que
: Les deux groupements reconnaissent l'existence de l'aide humanitaire des ONG
dans leurs entités respectives.
- S'agissant du type d'assistance de ces organisations, il se
dégage que nombreuses ONG se sont intéressées à la
distribution des vivres : 42% à Bugorhe et 39% à Irhambi-Katana
(confère graphiques N°4 et N°12) ;
- Quant à l'amélioration des conditions de vie,
les enquêtés ont indiqué l'impact négatif de l'aide
humanitaire des ONG avec 78% dans le Groupement de Bugorhe et 60% dans le
Groupement d'Irhambi-Katana (voir Graphiques N°5 et N°13)
;
- Il se dégage que dans les deux Groupements, l'aide
humanitaire des ONG est assortie des contraintes parmi lesquelles
l'insuffisance de l'aide par rapport au nombre des bénéficiaires
d'une part : voir 30% d'enquêtés dans le Groupement de Bugorhe
contre 20% dans le Groupement d'Irhambi-Katana et l'aide n'est pas
conçue dans le contexte de durabilité d'autre part tels que les
confirment nos enquêtés : 22% dans le Groupement de Bugorhe et 30%
dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°6 et N°14)
;
- En plus les enquêtés souhaitent ne plus
demeurer bénéficiaires de l'aide humanitaire au vus de ses
contraintes : 80% des enquêtés dans le Groupement de Bugorhe
contre 75% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°7 et
N°15) ;
- Concernant les stratégies à mettre en place,
nos enquêtés soulignent au premier plan la promotion des
activités agropastorales : 31% d'enquêtés dans le
Groupement de Bugorhe contre 40% dans le Groupement d'Irhambi-Katana, en
deuxième position, les enquêtés souhaitent sensibiliser et
former la population sur les activités entrepreneuriales : 31% à
Bugorhe contre 26% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques
N°8 et N°16).
X
Eu égard à ce qui précède, il y a
lieu de retenir que nos hypothèses ont été
confirmées.
En définitive, d'après la littérature et
les résultats de cette recherche, il y a lieu de signaler que l'aide
humanitaire des ONG a des effets très ponctuels et très peu
visibles. L'une de principales limites de l'aide humanitaire à travers
le monde est qu'elle s'est développée « autour du paradigme
de la vie à sauver, de la souffrance à soulager ». Autrement
dit, l'enjeu fondamental est qu'en offrant l'aide humanitaire, les ONG traitent
les symptômes et non les causes du problème.
C'est dans ce cadre que nous avons formulé les
recommandations (à tous les acteurs directs et indirects
impliqués dans l'octroi de l'aide humanitaire des ONG) en vue de sauver
la population des Groupements précités de la paupérisation
et de la forte dépendance vis-à-vis de l'aide humanitaire des
ONG.
> A l'Etat congolais de favoriser la cohésion
nationale, à faciliter l'émergence des ONG et d'autres
associations de développement dans le territoire de Kabare en
général, et en particulier dans les groupements de Bugorhe et
Irhambi-Katana.
Et pour ce faire, il doit :
- Réduire les inégalités sociales et
économiques par des mesures législatives sociales et
économiques cohérentes, durables et réfléchies ;
- Accroitre son budget pour les actions de
développement et lutter contre la pauvreté dans le territoire de
Kabare en général et en particulier dans les groupements de
Bugorhe et Irhambi-Katana ;
- Promouvoir les activités d'épargne et de
crédit en ouvrant une banque populaire ;
- Accroitre une reconnaissance juridique aux ONG afin de
favoriser le développement des milieux ruraux.
XI
> Aux ONG de s'engager à résoudre les
problèmes des populations en soutenant surtout les actions de
développement durable pour améliorer les conditions de vie de la
population.
Pour ce faire, il faudra :
- La mise en place d'un mécanisme de suivi et
évaluation des activités de son programme ;
- Favoriser et encourager la formation à l'autopromotion
des habitants ;
- Intervenir de manière concertée entre elles et
d'autres intervenants locaux dans la lutte contre la pauvreté ;
- La transparence dans la gestion quotidienne ;
- Prouver l'effectivité de leurs actions à la
base dans le territoire de Kabare en général et en particulier
dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana, en vue de la lutte contre la
pauvreté.
> A la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana de
:
- Joindre les efforts à ceux des acteurs qui
désirent appuyer les actions de développement durable en vue de
l'amélioration des conditions de vie ;
- Développer les sens et/ou l'esprit de
créativité ;
- Développer l'esprit d'équipe ;
- Bannir l'esprit de malhonnêteté en utilisant
rationnellement l'aide humanitaire obtenue.
XII
Abstract
The present work entitled "Humanitarian aid from NGOs and
its impact on improving the living conditions of beneficiaries: the case of the
Bugorhe and Irhambi-Katana groups" is an evaluative study of the real
impact of humanitarian aid from NGOs since 2016 until July 2021, the period of
our field surveys.
As part of this work, we want to know and determine the kind
of impact that humanitarian organizations have on the socio-economic lifestyle
of beneficiaries in the Bugorhe and Irhambi Katana groupings.
The reflection started from two research questions, the first
of which was to know the impact of humanitarian aid on the socioeconomic life
of the beneficiaries of the Bugorhe and Irhambi-Katana groups; the second was
to determine the strategies to be put in place to enable the peasants of the
aforementioned Groups to lead a decent life, of self-care and not to depend on
humanitarian aid alone.
We started out with the following two hypotheses to confirm,
refute or qualify: Pauperization and the high dependence of the population
would be impacts of humanitarian aid; Raising awareness among the population on
entrepreneurial activities and the value chain of a few food crops would make
it possible to somehow resolve the issue of humanitarian aid in North
Kabare.
In view of the results obtained, it appears that: The two
groups recognize the existence of humanitarian aid from NGOs in their
respective entities.
- Regarding the type of assistance provided by these
organizations, it emerges that many NGOs were interested in the distribution of
food: 42% in Bugorhe and 39% in Irhambi-Katana (see graphs N ° 4 and N
° 12);
It is within this framework that we formulated recommendations
(to all direct and indirect actors involved in the granting of humanitarian aid
from NGOs) with a
XIII
- As for the improvement of living conditions, the
interviewees indicated the negative impact of humanitarian aid from NGOs with
78% in the Bugorhe Group and 60% in the Irhambi-Katana Group (see Graphs N
° 5 and No. 13);
- It emerges that in the two Groups, humanitarian aid from
NGOs is subject to constraints, including the insufficiency of the aid in
relation to the number of beneficiaries on the one hand: see 30% of respondents
in the Bugorhe Group against 20% in the Groupement d'Irhambi-Katana and the aid
is not designed in the context of sustainability on the other hand as confirmed
by our respondents: 22% in the Bugorhe Group and 30% in the Groupement d
'Irhambi-Katana (see graphics N ° 6 and N ° 14);
- In addition, the respondents wish to no longer remain
beneficiaries of humanitarian aid in view of their constraints: 80% of
respondents in the Bugorhe Group against 75% in the Irhambi-Katana Group (see
graphs N ° 7 and N ° 15);
- Regarding the strategies to be put in place, our respondents
emphasize the promotion of agro-pastoral activities in the foreground: 31% of
respondents in the Bugorhe Group against 40% in the Irhambi-Katana Group, in
second position, the respondents wish to raise awareness and train the
population on entrepreneurial activities: 31% in Bugorhe against 26% in the
Groupement d'Irhambi-Katana (see graphs N ° 8 and N ° 16).
In view of the above, it should be noted that our hypotheses
have been confirmed. Ultimately, according to the literature and the results of
this research, it should be noted that humanitarian aid from NGOs has very
occasional and barely visible effects. One of the main limitations of
humanitarian aid around the world is that it has developed "around the paradigm
of life to be saved, of suffering to be relieved". In other words, the
fundamental issue is that by offering humanitarian aid, NGOs treat the symptoms
and not the causes of the problem.
view to saving the population of the aforementioned Groups
from impoverishment and strong dependence on NGOs. -to humanitarian aid from
NGOs.
V' It is up to the Congolese state to promote national
cohesion, to facilitate the emergence of NGOs and other development
associations in the territory of Kabare in general, and in particular in the
groups of Bugorhe and Irhambi-Katana.
And to do this, it must:
- Reduce social and economic inequalities through coherent,
sustainable and thoughtful social and economic legislative measures;
- Increase its budget for development actions and the fight
against poverty in the territory of Kabare in general and in particular in the
groups of Bugorhe and Irhambi-Katana;
- Promote savings and credit activities by opening a People's
Bank;
- Increase legal recognition for NGOs in order to promote the
development of rural areas.
V' It is up to the NGOs to commit themselves to solving
the problems of the populations by supporting, above all, sustainable
development actions to improve the socioeconomic conditions of the
population.
To do this, it will be necessary:
- The establishment of a mechanism for monitoring and
evaluating the activities of its program;
- Promote and encourage training in self-promotion for
residents;
- Intervene in a concerted manner between them and other local
stakeholders in the fight against poverty;
- Transparency in day-to-day management;
- To prove the effectiveness of their grassroots actions in the
territory of Kabare in general and in particular in the Bugorhe and
Irhambi-Katana groups, with a view to the fight against poverty.
V' To the people of Bugorhe and Irhambi-Katana to:
- Join the efforts of those actors who wish to support
sustainable development actions with a view to improving socio-economic
conditions;
- Develop the senses and / or the spirit of creativity;
- Develop team spirit;
- Banish the spirit of dishonesty by rationally using the
humanitarian aid obtained.
1
« L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR
L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES :
CAS SPECIFIQUE DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »
Abordant la deuxième question, l'auteur montre qu'on ne
peut donc pas dire que les e-transferts sont l'avenir de l'humanitaire au
singulier.
2
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Dans la perspective de doter notre travail d'une certaine
originalité, nous nous sommes appuyés aux travaux d'autres
chercheurs ayant aussi abordé la même thématique que nous,
sous une autre facette.
+ Gilson Romain : dans son travail de
mémoire intitulé : « Transferts
monétaires dans l'aide humanitaire Viabilité en situation
d'urgence et vision d'avenir des e-transferts »,
il montre les techniques indiquées pour apporter de l'aide
humanitaire aux démunis. Les transferts monétaires sont des
techniques de plus en plus utilisées dans l'assistance humanitaire
globale. Il s'avère en effet que donner de l'argent directement aux
personnes vulnérables comprend une série de gains comparé
à l'aide humanitaire en nature.
D'autre part, avec la mondialisation et la digitalisation, de
plus en plus de personnes sont connectées ; cela a donné lieu
à l'émergence de nouvelles techniques telles que les transferts
monétaires électroniques aux bénéficiaires,
basés sur les téléphones mobiles ou les cartes bancaires.
Ainsi, la préoccupation scientifique de l'auteur a consisté
à répondre à deux questions : une première :
est-ce que les transferts monétaires sont adaptés aux
situations les plus urgentes ? et la deuxième :
est-ce que les e-transferts (transferts électroniques)
constituent l'avenir de l'action humanitaire ?
S'agissant de la première question, les
résultats obtenus par l'auteur ont démontré que les
transferts monétaires classiques, les coupons et le CFW, proposent une
série d'avantages comparés à l'aide en nature. Dans
certains cas, elles sont plus adaptées pour assister les besoins des
bénéficiaires, leur laissant le choix dans la manière dont
ils répondent à ceux-ci. Une plus grande rapidité,
efficacité, des apports sociaux non négligeables, une
amélioration de la dignité des bénéficiaires sont
des bénéfices conséquents de ces techniques. Il
s'avère que les personnes visées par des transferts
monétaires préfèrent souvent ceux-ci à l'aide en
nature.
+ Reymond Philippe et al. : dans l'article
intitulé : « limites de l'aide humanitaire »
disent que l'aide humanitaire a longtemps été
perçue comme un acte juste.
3
En revanche, vu leurs avantages comparés aux transferts
monétaires classiques, les e-transferts ont de bonnes chances de se
développer encore plus ces prochaines années, voire de
supplémenter la distribution manuelle d'argent.
Il conclue que les aides en nature et en cash ne doivent pas
être vues comme deux techniques distinctes mais comme des outils
complémentaires devant aider aux mieux les communautés
vulnérables. Il s'avère que ces méthodes devraient plus
être utilisées de pair qu'être opposées (ROMAIN,
2018).
+ Aline Chevalier et al. : dans leur
étude intitulé « analyse des conditions
préalables à la mise en oeuvre de formations en santé dans
le cadre de l'aide humanitaire », les auteurs abordent la
problématique selon laquelle la plupart des programmes d'intervention
des organismes d'aide humanitaire comprennent des actions de formation,
d'accompagnement, de proximité, ou curriculaires.
En effet, les programmes de formation de personnels de
santé contribuent, avec d'autres actions, à améliorer la
santé des populations dans des pays en situation de
précarité. La précarité est ici entendue comme une
absence de sécurité ou de stabilité économique,
sociale ou politique.
Cependant, il se pose des sérieuses difficultés
de conduite des formations s'expliquant souvent par le manque de questionnement
des acteurs de l'aide humanitaire sur les conditions spécifiques
à toute formation (telles que la clarification de ses finalités,
de son ingénierie pédagogique...)
Les auteurs s'interrogent à travers cette étude
sur ce qu'il faut faire pour que l'aide humanitaire à octroyer contribue
à la fois à la pertinence, à la faisabilité,
à la fonctionnalité pédagogique ainsi qu'à la
pérennisation du programme sanitaire à implémenter.
Les résultats obtenus par les auteurs permettent de
décider de réaliser la formation, ou d'en retarder la mise en
oeuvre tant que les conditions ne sont pas favorables (Aline CHEVALIER,
2002)
4
Jugée indispensable pour les victimes, elle paraissait
évidente pour ceux qui avaient été épargnés.
Sa devise était d'être impartiale et libre de toute
arrière-pensée politique.
Dans ce travail, les auteurs cherchent à montrer que de
l'aide mal faite ou pas réfléchie peut parfois faire plus de mal
que de bien, ou en tous cas diminuer fortement son effet
bénéfique. Le but n'est pas de remettre en question l'aide
humanitaire, laquelle sera toujours nécessaire, mais de montrer quelles
sont ses limites, les problèmes qu'elle peut engendrer, ainsi que les
solutions qui permettraient de les éviter ou de les minimiser. Les
résultats de leur étude montrent que l'aide humanitaire seule ne
permettra jamais de résoudre toutes les situations de crise. Elle agit
plus sur les symptômes que sur les causes. Pour ces auteurs, il faut
plutôt penser à quelques pistes pour une aide humanitaire plus
durable, et mettre en avant l'importance d'une vision plus globale et à
plus long terme. Les compétences et les moyens sont là ; il reste
à les organiser et à les coordonner tout en cherchant à
s'insérer dans le contexte et l'économie locaux.
Enfin, ce travail tentera de mettre en évidence comment
inscrire l'aide humanitaire dans la durabilité (PHILIPPE, 2007).
+ Ignace Karonde (2015) dans son travail de
mémoire effectué à l'ISDR/KITSOMBIRO intitulé :
« Impact des ONG internationales sur la vie socio-sanitaire de
la population de la cité de Lubero Cas de l'OXFAM »,
l'auteur décrit l'état de dégradation sanitaire de la
population de Lubero malgré la multiplicité d'interventions
humanitaires des ONG.
L'objectif de son travail était de démontrer la
contribution de l'ONG OXFAM dans l'amélioration des conditions de vie
des populations de la cité de Lubero dans le domaine de l'eau.
Pour aborder cette thématique, l'auteur est parti d'un
questionnement comprenant les questions suivantes :
- En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle
touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ?
- Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de
Lubero ?
5
Par rapport aux hypothèses, l'auteur pense que :
l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau aurait touché
profondément la vie socio-sanitaire de la population en leur facilitant
l'accès facile à l'eau potable. En plus les adductions d'eau de
l'OXFAM seraient prioritaires pour les habitants de Lubero vue le rôle
important que représente l'eau dans la vie de tout être surtout la
santé.
Selon les enquêtes menées sur terrain, notre
première hypothèse s'est vérifiée en 62% des
enquêtés qui trouvent une influence positive de ces adductions
d'eau sur la vie socio-sanitaire à Lubero. De même, notre
deuxième hypothèse qui traite du caractère prioritaire des
adductions de l'OXFAM, les résultats des enquêtes prouvent
à 59% que ces adductions ont été une priorité pour
la population de Lubero.
+ Gustin Loïc (2017), dans son travail
de Mémoire de Master intitulé : « la
localisation de l'aide humanitaire : Approche des enjeux et des effets
potentiels pour les ONG humanitaires », l'auteur aborde la
notion de « localisation », thème mis en avant par le Sommet
humanitaire d'Istanbul en 2016.
La question de départ à laquelle je tenterai de
répondre est la suivante : « Quels changements
potentiels induirait la localisation de l'aide humanitaire ?
». Son hypothèse générale est que la
localisation induirait une rupture avec le modèle traditionnel de «
faire de l'humanitaire ».
Les résultats de son étude ont conduit à
infirmer l'hypothèse principale selon laquelle la localisation induirait
une rupture avec le modèle traditionnel de « faire de l'humanitaire
» soutenant que la localisation semble porter les espoirs d'une mutation
profonde. Sa réalisation exprimerait la reconnaissance de l'importance
du rôle que doivent jouer les acteurs du Sud, de leurs capacités
et d'une volonté de parer les catastrophes en les anticipant et en
renforçant les ressources locales. Il conclut en précisant qu'il
est conscient qu'il s'agit d'une problématique complexe. Il n'est pas
question d'un « bon Sud » et d'un « mauvais Nord ».
En outre, il pense que ce ne sont pas tant les ONGH qui sont
en tension mais la structuration du système en elle-même. Pour
lui, il est grand temps de se poser la question conséquente à
cette réflexion est : « Comment assurer
l'émancipation des acteurs du Sud dans le prolongement de leur
société, sans menacer les ONGH du Nord ?
»(Loïc, 2017)
6
+ David Manset, Lubica Hikkerova, Jean-Michel
Sahut, (2017) dans leur article intitulé : «
repenser le modèle humanitaire : de l'efficience à la
résilience », soutiennent que l'humanitaire
connaît donc aujourd'hui une crise majeure d'ordre économique et
organisationnelle qui conduit à un recentrage sur l'éthique de
l'action au travers de la résilience. Pour eux, il est donc question de
s'interroger sur le modèle humanitaire actuel, ses principes
sous-jacents et sa capacité à apporter une aide efficiente, et
résiliente aux personnes dans le besoin.
Pour répondre à cette problématique, ils
ont développé une approche exploratoire qualitative en
interrogeant par entretiens semi-directifs des experts et un
bénéficiaire de l'aide humanitaire. Leurs résultats ont
montré que la résilience est cependant naissante. Pour
développer cette dernière, il est non seulement nécessaire
d'appliquer de nouveaux standards l'encourageant, mais aussi de prendre le
bénéficiaire de l'aide plus en considération, que ce soit
dans la façon de mener l'action mais aussi dans la priorisation des
financements.
Ils concluent en disant que le secteur humanitaire se trouve
aujourd'hui écrasé par la loi du marché et par
conséquent connaît un phénomène de concurrence
extrême, impactant potentiellement ses grands principes. Il en
résulte que le développement d'un nouveau modèle
sociétal et économique est nécessaire afin de parvenir
à la pleine réalisation éthique de l'aide
humanitaire(David Manset, Lubica Hikkerova, 2017).
+ Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE (2013)
dans son travail de mémoire de Master de spécialisation
intitulé « les contraintes de l'aide humanitaire en
période post-conflit sur l'autonomisation des
bénéficiaires : Cas des actions réalisées par
Action d'Espoir dans la province du Sud-Kivu de 2013 à 2014
» l'auteur dit que La province du Sud-Kivu à l'Est de
la République Démocratique du Congo est emprise aux crises
multiples qui sont sources des crises humanitaires graves.
Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une
décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de
personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de
la communauté humanitaire.
Chaque jour des milliers de personnes meurent de faim, se
retrouvent sans abris ou sans soins médicaux adéquats.
7
L'auteur est parti du constat selon lequel dans les actions
humanitaires entreprises par Action d'Espoir, l'aspect d'autonomisation semble
moins préoccupant et l'a poussé à formuler ainsi cette
problématique : Pourquoi l'autonomisation des
bénéficiaires des actions humanitaires n'est pas l'apanage des
organisations humanitaires ?
Il ressort que les interventions restent dans la plupart des
cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que
par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en
mesure de se libérer de ce régime d'assistance.
Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne
sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement
n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont
pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres
politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités
locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les
moyens de subsistances ne sont pas consolidés.
Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, les
résultats de la recherche ont soutenu une prise de conscience de toutes
les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour
investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de
subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide
à partir des bénéficiaires, investir dans la
sécurisation et la prévention des catastrophes, développer
les capacités des ONG locales, accroître l'implication du
gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide
humanitaire(Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane, 2014).
Dans le cadre de ce travail et en ce qui nous concerne, nous
allons nous focaliser sur l'aide humanitaire des ONG et son impact sur
l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Il
s'agit donc de déterminer l'efficacité de l'aide humanitaire des
ONG et en dégager des stratégies face à ses limites. Nous
marions plus ou moins l'idée de Jean-Jacques Bagalwa sauf que les
réalités se diffèrent selon les milieux
d'études.
2. PROBLEMATIQUE
L'amélioration de la productivité du travail de
l'ensemble des agriculteurs en Afrique Subsaharienne constituera donc un
facteur clé de la satisfaction des besoins alimentaires des
8
Les catastrophes naturelles, les famines et les guerres sont
trois exemples qui peuvent entraîner des êtres humains dans des
situations qui ne leur permettent plus de survivre par leurs propres moyens. Ce
n'est qu'avec le soutien d'autres personnes que ces hommes ont une chance de
subsister. L'aide humanitaire est l'une des réponses à la
détresse provoquée par ce genre de crise : elle permet de sauver
des gens, de les aider à reconstruire leur existence et essaie de leur
redonner un espoir en l'avenir. L'aide humanitaire peut se faire dans plusieurs
contextes mais elle vise toujours à venir en aide et répondre aux
besoins d'une population en difficulté. Elle peut s'activer en situation
d'urgence lorsque, par exemple une région est frappée par le
tremblement de terre (SEGUIN, 2019). L'aide humanitaire permet de
remédier à la détresse la plus grave.
L'aide humanitaire fait aujourd'hui face à de
nombreuses évolutions. Que l'on se réfère au changement
climatique, aux nouvelles technologies, à l'arrivée de nouveaux
acteurs ou à la réaffirmation de souveraineté, ces
changements mettent à mal les pratiques et modèles conventionnels
de l'aide. Les observations font état de nouveaux défis et
obligent un requestionnement (Loïc, 2017).
Une longue suite de situations difficiles et complexes ont
montré ces dernières années les limites des organes
humanitaires internationaux en termes de prévisibilité,
coordination, d'efficacité ou encore d'efficience, à ces
problèmes de fonctionnement se rajoute celui du manque de fonds (David
Manset, Lubica Hikkerova, 2017). Cette situation peut avoir de près ou
de loin un impact sur les activités agricoles constituant la survie de
la majorité de la population des pays sous-développés.
Pour cette dernière, la terre est leur souverain bien.
La population d'Afrique Subsaharienne qui devrait atteindre 1
998 millions d'habitants en 2050 selon les Nations Unies, subit actuellement
une transition démographique.
Même si la croissance de la population (3% de taux
annuel moyen) sur la période de 1960 à 2001 s'est
accompagnée également d'un accroissement de la population
agricole au taux moyen annuel de 1,9 %, la production agricole alimentaire
agrégée n'a cru que de 2,6 %. Sur cette même
période, la population agricole a dû nourrir une proportion sans
cesse croissante de personnes ne travaillant pas dans l'agriculture.
9
populations dans un environnement international marqué
par une instabilité des prix des produits alimentaires sur le
marché international rendant le recours aux importations de plus en plus
onéreux et incertain (Alastaire, 2015).
En RD Congo, le potentiel agricole est unanimement reconnu
comme étant considérable : le pays disposerait d'une superficie
cultivable estimée à quelque 75 millions d'hectares dont moins de
10 millions d'hectares seraient exploités. Cette disponibilité
foncière et les énormes ressources en eau dont dispose le pays
avec le bassin hydrographique du fleuve Congo permettent d'entretenir l'espoir
d'une meilleure autosuffisance alimentaire réclamée avec
insistance par les Congolais. Ce potentiel fait aussi de ce pays et depuis
toujours une proie particulièrement convoitée pour l'accaparement
des terres, et ce d'autant plus que le sous-sol de la RDC renferme
d'importantes ressources minières (Al., 2014). La RD Congo longtemps
considérée comme perspective de développement
intéressante susceptible de contribuer au décollage
économique du pays, n'est pas parvenue à valoriser son potentiel
agronomique. Le pays doit continuer à faire face à des
défis humanitaires importants, d'où la faible production
conduisant au problème de la faim et ses conséquences.
En 2012, la RDC était classée 27e sur
79 pays selon l'indice mondial de la faim. Environ 70 pour cent de la
population n'a pas accès à une nourriture suffisante, tandis
qu'un enfant sur quatre souffre de malnutrition. Selon les estimations, 4,5
millions de personnes ont connu la crise alimentaire en RDC (Philippe LEBAILLY,
2014).
Au Sud Kivu, la terre joue un rôle important en tant que
moyen de production destiné à la subsistance des êtres
vivants. Au Bushi (la chefferie de Kabare en particulier), la densité
des populations est actuellement non proportionnelle aux espaces de culture et
expose ces dernières à une exploitation entre autre peu durable
et à l'insécurité alimentaire. Les morcellements de
terres, leur surexploitation, la déforestation, ...traduisent leur
dégradation et affectent l'accès aux moyens d'existence
(JONATHAN, 2010).
La province du Sud-Kivu à l'Est de la République
Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources
des crises humanitaires graves.
Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une
décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de
personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de
la communauté humanitaire internationale.
10
Il ressort que les interventions restent dans la plupart des
cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que
par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en
mesure de se libérer de ce régime d'assistance.
Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne
sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement
n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont
pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres
politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités
locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les
moyens de subsistances ne sont pas consolidés.
Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il
faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps
et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale
et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures,
redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires,
investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes,
développer les capacités des ONG locales, accroître
l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide
humanitaire (Mongane, 2014).
L'aide humanitaire malgré ses avantages dans les
résolutions des problèmes et misères des populations rend
certains paysans paresseux et tributaires de l'extérieur. C'est le cas
de la population des groupements de Bugorhe et Irhambi - Katana qui est notre
milieu cible pour cette étude. Il se constate dans cette entité
une situation de pauvreté et de famine sans précédent, les
sources alimentaires disponibles localement sont trop souvent insuffisantes,
comme conséquence : les maladies d'origine nutritionnelle dont la
kwashiorkor et le marasme ayant comme point de chute la mort.
Les enfants connaissent un taux élevé d'abandon
scolaire par manque de frais scolaires, le petit bétail qui constituait
la survie des ménages a été victime du vol et/ou pillage
par les groupes armés et autres bandits locaux. Nombreux sont ceux qui,
pour pallier à leur situation, se sont constitués en associations
villageoises d'épargne et de crédit (AVEC).
Plusieurs organisations humanitaires de développement
ont tenté d'intervenir pour apporter l'assistance aux nécessiteux
de ce coin soit de façon individuelle en octroyant le petit
bétail, les vivres, la construction des maisons soit de façon
collective en améliorant les infrastructures de base (la
construction des écoles, les hôpitaux, l'adduction d'eau potable,
l'entretien des routes de desserte agricole, ...).
è Découvrir et déterminer les actions
humanitaires de quelques ONG en faveur des groupements de Bugorhe et d'Irhambi
- Katana ;
11
Cette étude cherche à répondre à une
problématique constituée de certaines questions dont :
- Quel est l'impact de l'aide humanitaire des ONG sur
l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires
de Kabare-Nord en général et des groupements de Bugorhe et
Irhambi-Katana en particulier ?
- Quelles stratégies faut-il mettre en place
pour permettre aux paysans de groupements susvisés de mener une vie
décente, d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide
humanitaire seulement ?
3. HYPOTHESES
Grawitz et PINTO définissent l'hypothèse comme
« une proposition de réponses à la question que l'on se pose
à propos de l'objet, de la recherche et formulée en des termes
telle que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse »
(Jonathan, 2010).
Nous référant aux questions posées dans
notre problématique, nous estimons que :
- La paupérisation et la forte dépendance de la
population seraient des impacts de l'aide humanitaire ;
- Une sensibilisation de la population sur les
activités d'entrepreneuriat et la chaine de valeur de quelques cultures
vivrières permettraient de résoudre tant bien que mal la
problématique de l'aide humanitaire à Kabare-Nord.
4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
a. Objectif global
Ce travail vise à déterminer l'impact de l'aide
humanitaire sur la vie socioéconomique de ses
bénéficiaires de Kabare-Nord en général et des
groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana en particulier.
b. Objectifs spécifiques
Cette recherche voudrait d'une manière spécifique
:
Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce
travail comprend 5 chapitres à savoir :
12
è Sensibiliser la population sur l'esprit
d'entreprenariat afin d'éviter la dépendance de l'aide
humanitaire des ONG.
5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par le
souci de vouloir montrer à la population de Kabare Nord que l'aide
humanitaire est nécessaire mais pas durable, plutôt
l'amélioration de l'agriculture et l'esprit d'entrepreneuriat peuvent
nous amener aux projets durables et à une amélioration des
conditions de vie durable des populations concernées.
L'intérêt de notre thématique se situe
à trois niveaux à savoir :
· L'intérêt social :
Ce travail est un outil de plaidoyer pour l'utilisation
rationnelle de l'aide humanitaire pour améliorer des conditions de vie
de la population de Kabare Nord.
· L'intérêt personnel :
Ce travail nous a permis de renforcer nos capacités et nos
connaissances dans le domaine humanitaire et sa contribution dans
l'amélioration le des conditions socioéconomiques des
bénéficiaires.
· L'intérêt scientifique :
Le contenu de ce travail constitue une référence
à d'autres chercheurs qui seraient intéressés par la
même thématique et qui souhaiteraient l'approfondir les recherches
dans les temps à venir.
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
a) Délimitation spatiale
Notre travail a pris en considération les groupements
de Bugorhe situés dans le territoire de Kabare, dans la province du
Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
b) Délimitation temporelle
La période concernée par cette recherche va de
2016 à 2020, une période pendant laquelle le Territoire de Kabare
a reçu des interventions des ONG humanitaires non
négligeables.
7. PRÉSENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
13
- Le premier parle de la revue de littérature sur l'aide
humanitaire ;
- Le deuxième porte sur la présentation du milieu
d'étude,
- Le troisième parle de la méthodologie de collecte
des données, analyse des résultats
et discussions ;
- Le quatrième parle des stratégies de
développement ;
- Le cinquième présente en son tour enfin le projet
exigé par le Directeur de ce travail, ayant comme titre : «
Projet d'intensification de la production agricole
et
de réduction de la vulnérabilité
dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana »
8. DIFFICULTES RENCONTREES
L'homme se découvre quand il se mesure devant l'obstacle.
(Exupéry, 1958)
Il serait donc pour nous impossible d'atteindre le bout de ce
travail sans pouvoir s'être heurté à des difficultés
de différents ordres pour lesquelles la vie humaine et scientifique est
indispensable.
Parmi les difficultés rencontrées, les plus
majeures sont énumérées ci-dessous :
è Cas de longs trajets de déplacement à
pieds pour atteindre certains agents détenteurs des documents pouvant
nous intéresser, malgré qu'eux aussi, certains ne voulaient en
aucun cas les mettre directement à notre disposition. C'est alors qu'il
fallait procéder `une manière ou d'une autre pour
décrocher lesdits documents,
è Le manque à temps opportun des données
statistiques, démographiques aux bureaux des groupements pour quelques
années antérieures,
è Les difficultés d'ordre financier sont aussi
à signaler pour la réalisation réelle de ce travail : le
coût élevé pour atteindre le milieu cible pour notre
étude,
è Les difficultés de manquer les
enquêtés qui pourraient nous fournir des informations sur leur
situation croyant que nous sommes envoyés par certaines ONG,
è La méfiance de la part du groupe cible avec
comme conséquence ; le refus de nous livrer les informations
jugées nécessaires, etc.
14
Ainsi, comme tout chercheur scientifique qui ne doit pas
être effrayé par les difficultés entachant sa recherche,
nous avons contourné ces dernières ci-haut par notre savoir-faire
afin de réaliser cette recherche qui a abouti à son objectif
principal.
15
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE SUR L'AIDE HUMANITAIRE
|
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
A. IMPACT
Ce mot peut être défini de plusieurs
manières : C'est l'effet d'une action forte ou brutale (Paul Robert,
1989).
Selon J- Michel Clément en 1981 cité par
Jonathan B M. 2010, l'Impact est une étude qui a pour objet d'exposer de
manière systématique et formalisée les conséquences
d'un projet sur le paysage, sur les milieux naturels (air, sol, eau, ...)
(Jonathan, 2010).
Dans le cadre de notre étude, le mot impact veut
désigner l'action ou alors les conséquences de l'aide humanitaire
sur la vie socioéconomique de la population de Bugorhe et Irhambi-Katana
dans le Territoire de Kabare.
B. AIDE HUMANITAIRE
Avant de définir le concept de l'Aide Humanitaire, il
serait capital dans cette étude de définir d'abord le terme
« aide ».
Par aide, on sous-entend un secours
ou une assistance. Le dictionnaire « le petit
Larousse » attribue au concept aide deux significations : personne qui
aide, qui seconde quelqu'un dans un travail, une fonction ; ou encore l'Aide
désigne un soutien, secours
apporté par quelqu'un ou par quelque chose.
Au regard de ce qui précède, l'aide humanitaire
peut être définie selon différents auteurs :
Pour MENDET, l'aide humanitaire : aide qui
ressemble à un artichaut (plante potagère cultivée pour
ses capitules ou tête). Quand il est en fleur, il est assez plaisant par
la forme et la couleur. Avec le temps, il devient la plante piquante dont une
petite partie seulement est mangeable. En d'autres termes, l'auteur
définit l'aide humanitaire comme étant un secteur ou une
assistance qui vise le bien de l'humanité.
16
Pour Marcel PACANT et Paul M.
BOUJON, l'aide humanitaire s'entend comme étant la
manière dont l'assistance se pratique en supposant un assistant et un
assisté. Le premier apporte et le second reçoit, comme
étant l'acte du mieux pourvu au moins pourvu, de plus instruit au plus
ignorant, du plus efficace au moins efficace (MABONDO, 2006).
Pour Jean-Jacques BA. MURHANDIKIRE, l'aide
humanitaire est une aide inconditionnelle et désintéressée
pour les personnes dans le besoin afin de leur permettre de reprendre leur
destinée en main, de surmonter leur désespoir et de reconstruire
une nouvelle vie.
Pour Pélissier, l'aide humanitaire est
une aide financière qui est octroyée en espèces pour
l'approvisionnement des produits de première nécessité ou
pour le financement de réparations essentielles après un
désastre.
Il s'ensuit que cette aide a deux volets : l'aide
d'urgence qui a pour objet de répondre aux besoins
immédiats, et l'aide à la reconstruction qui vise
à « prendre en compte la nouvelle donne à l'issue de la
crise et les origines de cette dernière pour reconstruire
«autrement» voire «rebondir» et modifier les orientations
du développement en fonction de l'analyse de l'origine de la crise
». (Pélissier, 2013).
Quant à nous, l'aide humanitaire peut-être
définie comme étant une assistance financière,
matérielle, logistique, sociale ... des pays dits
développés vers les pays pauvres et vice versa.
C. Amélioration : Selon le
Dictionnaire, le terme : « amélioration » est l'action de
prendre quelque chose pour le transformer en le rendant
meilleur.
D. Conditions de vie : Selon « le
Lexique des sciences sociales » (1986), le concept conditions de
vie renvoient à un ensemble englobant le niveau et le genre de
vie : Situation qu'une personne ou un groupe de personnes
occupe dans une société.
E. ONG : Une Organisation
Non Gouvernementale (ONG) est une association
à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève
ni de l'État, ni d'institutions internationales. Une ONG est une
personne morale qui, bien que n'étant pas un gouvernement, intervient
dans le champ national ou international (article Wikipédia
consulté le 08/10/2021).
F. ONGD : c'est aussi une ONG mais dont les
activités s'orientent vers le secteur de développement.
17
1.2. GENERALITES SUR L'AIDE HUMANITAIRE
A. FORMES DE L'AIDE
Selon Marcel PACANT et Paul M. BOUJON cité par Mireille
Masungi, l'aide se présente sous des formes variées parmi
lesquelles nous citons :
? Aide en nature
Celle-ci se manifeste quand un Etat envoie des produits
alimentaires ou fournit des services gratuits. C'est ce qui se passe quand un
Etat a connu une catastrophe naturelle. Actuellement, beaucoup de pays
compatissent aux malheurs des peuples du Soudan en leur octroyant des dons en
nature (par exemple céréales, couvertures, bâches...).
? Aide financière
Elle est celle qui spécule sur l'argent c'est à
dire le donateur exprime son assistance, son secours au
bénéficiaire en terme d'argent. L'aide financière est le
mode le plus fréquent dans divers cadres et organismes.
Selon EVERETTE HAGER cité par Mireille MASUNGI, l'aide
financière s'explique comme étant le déblocage des devises
étrangères par un Etat, destinées à aider le
programme de développement d'un Etat dans l'ensemble et lesquelles
doivent être librement utilisées par les pays
bénéficiaires.
? Assistance technique
Il s'agit de l'envoi du personnel expatrié, de l'octroi
des bourses d'études..., les pays bénéficiaires subissent
pour ainsi dire une aliénation mentale et sont dans une situation de
dépendance structurelle suite à la pérennité de
celle-ci. Qu'il s'agisse d'une aide en nature, financière ou assistance
technique, il existe deux voies principales par lesquelles elle doit être
octroyée : la voie bilatérale ou la voie multilatérale.
? Aide bilatérale
L'aide bilatérale est celle qui est octroyée
à la suite d'un accord entre deux Etats. Cette forme d'aide est la plus
importante en volume par rapport à toutes les autres formes d'aides,
notamment l'aide multilatérale car 80 % de l'aide accordée au
tiers-monde sont distribués sous forme bilatérale.
18
Comme la valeur des apports multilatéraux est
relativement faible eu égard aux besoins immenses des pays
sous-développés, l'aide bilatérale semble être la
solution de transaction nécessaire.
Cependant, cette forme d'aide a un inconvénient : elle
exerce un effort de domination sur les pays sous-développés. Elle
permet aux pays développés de nouer des Pays
sous-développés car les services offerts par les pays nantis ne
sont jamais gratuits.
? Aide Multilatérale
L'aide multilatérale est celle octroyée par les
organismes internationaux (Banque Mondial, F.M.I., ...) ou encore qui est
octroyée à la suite d'un accord entre plusieurs Etats. Cependant,
cette forme d'aide ne représente qu'une modeste part du total et l'aide
publique au développement. Elle assure une équitable
répartition de la charge entre les pays aidant.
Par ailleurs, elle paraît dépolitisée,
elle ne doit en effet être accordée qu'en fonction des
critères d'efficacité et sous l'arrière-pensée
d'accroître l'influence de l'assistant sur l'assisté.
Mais celle-ci exerce beaucoup d'attrait sur le pays en voie de
développement. Cet attrait irrésistible qu'exerce l'assistance
multilatérale sur le pays du tiers monde tient à son
caractère désengagement qui donne à ces derniers
l'impression d'être libérés des contraintes qu'exerce sur
eux l'assistance par voie bilatérale. (MABONDO, 2006)
B. L'HISTORIQUE DE L'ACTION HUMANITAIRE DANS LE MONDE
L'action humanitaire date dès l'existence de
l'humanité. Les pionniers de l'action humanitaire contemporaine, parmi
les plus nominés, seraient les acteurs dans le domaine médical
qui ont bien voulu que tout le monde ait accès aux soins vers la fin du
19ème siècle et au début du
20ème siècle.
Nous mentionnons le suisse Jean-Henri Dunant
(1828-1910) lors de la bataille de Solferino en 1859 ; la britannique
Florence de Nightingale (1820-1910) lors de la guerre de
Crimée (Turquie) et le français Dr Eugène Jamot
(1879-1937) contre la maladie du sommeil en Afrique.
19
Au fur et à mesure se créent des associations
humanitaires d'inspiration religieuse, essentiellement dans le monde
anglo-saxon (Save The Children 1919) qui visent à venir en aide aux
victimes de la guerre mondiale et des crises économiques. Cette
période des premières grandes actions humanitaires va
jusqu'à l'éclatement de la 2ème guerre
mondiale.
La fin de la 2ème guerre mondiale plante un
décor désastreux de la situation humanitaire et voit naître
plusieurs organisations internationales dont l'ONU.
La guerre du Biafra (Conflit civil du Nigeria, du 6 juillet
1967 au 15 janvier 1970) permet de mettre fin au silence et à la
neutralité lorsque les médecins français du CICR et autres
organisations internationales décident de rompre la tradition et
dénoncent les atrocités. La victime est placée au centre
du débat et l'humanitaire s'éloigne progressivement du
militantisme politique. Naitra en 1971 Médecins Sans Frontières
(MSF) pour « rendre l'aide humanitaire indépendante des Etats en
s'appuyant sur l'opinion publique prise à témoin ».
Dans les années 70-80 il y a multiplication des
conflits en Afrique et en Asie (Angola, Cambodge, Afghanistan...), les besoins
de domination entre les deux blocs (Est socialiste communiste et Ouest
capitaliste) et des nombreux foyers de violence interne. Les humanitaires se
lancent dans des maquis où opèrent des mouvements de
résistance ou des groupes armés rebelles et trouvent vraiment du
succès, surtout du fait qu'il est reconnu l'échec de la politique
pour le développement et la stabilité des pays du tiers monde.
A l'effondrement du mur de Berlin (89-90) est instauré
une sorte de « Nouvel ordre Mondial » par les grandes puissances. Les
justifications idéologiques de la guerre ne sont plus tenables et l'ONU
veut un avenir radieux au point que l'Humanitaire devient un
élément central dans les échanges politiques et des
relations internationales. Les interventions militaires sont faites au nom de
l'humanitaire (Somalie, Rwanda, Kosovo, Afghanistan, Bosnie, Timor oriental, RD
Congo, Soudan, Cote d'ivoire, République centrafricaine, Mali...)
(Mongane, 2014).
Tableau N°1 : Synthèse historique de
l'aide humanitaire
Guerre de Crimée (1854- 1855)
|
Florence de Nightingale met en place un service d'aide
aux soldats malades ou blessés. Les ennemis ne sont pas
soignés.
|
1863
|
Henry Durant fonde le Comité International de la Croix
Rouge, dans un but de secourir toutes les parties en guerre.
|
1864
|
La 1ère Convention de Genève défini un
statut légal aux secouristes. Ceux-ci sont protégés des
attaques militaires.
|
Après le 2ème Guerre
|
De nouvelles ONG soutiennent la Croix-Rouge sur le champ de
|
20
Mondiale
|
bataille.
|
1950-1960
|
L'aide au développement a la cote suite au mouvement
anticolonialisme en Europe.
|
Guerre de Biafra (1967- 1969)
|
Séparation du mouvement humanitaire : Médecins
Sans
Frontière force la porte et va secourir les victimes
malgré l'interdiction du Nigéria. L'aide n'est plus neutre. Elle
ne se fait plus avec le consentement des parties en guerre.
|
2007
|
La question de la neutralité n'est toujours pas
réglée. De nombreuses ONG coexistent avec des principes parfois
très différents.
|
Source : (GOLLE et al., 2007)
C. LES PRINCIPES DES ACTIONS HUMANITAIRES
Les actions humanitaires s'articulent autour
des principes suivants :
· L'humanisme : Il faut
alléger les souffrances humaines où qu'elles soient. L'action
humanitaire sert à protéger la vie et la santé et à
garantir le respect des êtres humains.
· La neutralité: Les
acteurs humanitaires ne doivent pas prendre parti pendant les hostilités
ou se lancer dans des polémiques de nature politique, raciale,
religieuse ou idéologique.
· L'impartialité :
L'action humanitaire doit être menée uniquement sur la base des
besoins, en donnant la priorité aux situations de détresse les
plus urgentes sans faire de distinction entre nationalités, races,
genres, religions, croyances, classes ou opinions politiques.
· L'Indépendance
opérationnelle : L'action humanitaire doit être
indépendante de toute visée politique, économique,
militaire ou autre dans les zones où elle est mise en oeuvre.
D. LES ACTEURS DE L'ACTION HUMANITAIRE
Etant une aide d'urgence et ponctuelle mise en place lors
d'une situation de crise exceptionnelle ou de catastrophe naturelle, l'aide
humanitaire peut provenir de diverses sources à savoir :
- Les associations et les ONG : Elles sont financées
soit sur fonds propres, soit par des subventions des structures qui souhaitent
soutenir leurs actions ou leur confier certaines tâches ;
- Les États et autres collectivités publiques :
comme les coopérations techniques des pays développés ;
- Les Organisations Internationales publiques : notamment
celles dépendant de l'ONU, et de l'Union européenne (ECHO) ;
- Les entreprises et Fondations, ...
21
1. La coordination des actions humanitaires et
l'approche Cluster
Dans le cadre humanitaire, l'ONU intervient sur deux fronts :
le Secours apporté aux victimes et la Prévention par
l'élaboration des stratégies plus efficaces pour prévenir
les situations d'urgence.
Dans le souci d'une bonne coordination des actions, est
créé le Bureau de coordination des affaires humanitaires
(BCAH), en anglais (office of coordination of humaniterian affairs,
OCHA) qui est une structure ayant pour mandat de mobiliser et coordonner
l'action humanitaire efficace afin d'éviter les duplications ou la
dispersion des actions pour mieux combler les lacunes et éviter une
"guéguerre" entre les acteurs.
Sa mission repose sur des principes et en partenariat avec
d'autres acteurs afin de :
- Soulager la souffrance humaine ;
- Défendre les droits des personnes dans les besoins ;
- Promouvoir la préparation et les aspects de la
prévention ; - Chercher à mettre en place des solutions
durables.
L'approche Cluster est une réforme introduite en 2005
pour» Edifier un système de réponse humanitaire plus
efficace et prévisible», et cherche à améliorer
l'efficacité de la réponse humanitaire avec plus de
prévisibilité, de responsabilité et avec un partenariat
renforcé (UN+ONG) afin d'atteindre plus de bénéficiaires
avec une réponse compréhensive, efficace, rapide et basée
sur les besoins (Mongane, 2014) in www.reliefweb.int
En 2010 cette approche semble donner des améliorations
dans le domaine humanitaire en RDC dont: Amélioration de la couverture
des besoins, bonne identification des lacunes et réduction des
duplications, accroissement de la capacité d'apprentissage des acteurs,
renforcement du partenariat entre les agences de l'ONU et d'autres acteurs
humanitaires, renforcement de l'identité humanitaire des membres des
Clusters et l'amélioration de la planification et la qualité des
propositions pour les appels de fonds importants.
E. NOTIONS SUR LES ONG ET LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETÉ
Il est à noter que les ONG peuvent avoir des impacts
positifs ou négatifs sur la population bénéficiaire.
Principalement, les ONG accordent de l'aide humanitaire dans
le but ultime de lutter contre la pauvreté. De ce fait, nous allons
aborder dans les lignes qui suivent des notions de base sur les ONG et la lutte
contre la pauvreté.
Les ONG luttent aussi pour sensibiliser le public et mobiliser
tous les acteurs de la société pour faire des propositions et
éradiquer la pauvreté.
22
F. NOTIONS SUR LES ONG
a) Définition
Pour le bénéfice de la clarté, il est
utile de définir dès maintenant le concept d'ONG (Organisation
non gouvernementale).
- Selon l'Union des associations internationales, on entend
par ONG « toute association
composée de représentants appartenant à
un ou plusieurs pays et qui est internationale par ses fonctions, la
composition de sa direction et les sources de son financement.
Elle n'a pas de but lucratif et bénéficie d'un
statut consultatif auprès d'une organisation intergouvernementale »
(Pélissier, 2013)
- Selon le professeur KIMPIANGA MAHANIAH, « une
organisation non
gouvernementale comme une organisation volontaire de
développement (OVD), une association sans but lucratif avec une
structuration à terme confirmée par un acte juridique et de fait
dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité comme
interface sociale dans le but de lui assurer un appui financier,
matériel, technique et moral visant son épanouissement ».
Selon cette définition, une ONG doit remplir les
conditions suivantes :
y' Etre une association de fait, c'est - à - dire avoir
des actions de promotion de
développement sur le terrain ;
y' Avoir un statut ;
y' Comprendre plus de 10 membres ;
y' Bénéficier d'une reconnaissance
délivrée par les pouvoirs publics (KISOKA, 2003).
b) Objectifs
Les ONG entant qu'association sans but lucratif visent,
à travers leurs activités, à amener les communautés
locales à prendre conscience de leurs problèmes, à les
identifier et à exprimer leur volonté d'y apporter une solution
pour une transformation souhaitée.
Ainsi les ONG visent à appuyer à la dynamique
communautaire dans la vie quotidienne des populations et des activités
de résistances aux crises ; cet appui suppose l'amélioration et
la mobilisation des initiatives de la base, la création d'un dispositif
d'appui à la dynamique communautaire, la création de condition
d'une croissance équitable et d'un développement humain
durable.
Parmi les ONG Nationales on distingue les ONG d'appui et les
ONG d'intervention directe ou de base.
23
Les ONG travaillent souvent en partenariat avec des personnes
vivant en situation de pauvreté et d'exclusion sociale, et avec des
organismes publics et les structures de quartiers ou locales pour faciliter
l'accès des personnes aux différents services sociaux (GOLLE,
2007).
c) Caractéristiques
Les caractéristiques suivantes peuvent servir à
designer une ONG :
- Elle est apolitique et animée par une
préoccupation humanitaire ;
- Tout en étant sans but lucratif, elle a une dose
d'autofinancement ;
- Elle insiste sur la participation communautaire à la
conception, à l'exécution et à
l'évaluation des actions à entreprendre ;
- Elle est créée par des individus, au minimum par
trois personnes ;
- Ses activités sont faites avec et pour les autres et non
pour ses membres ;
- Elle démarre avec les cotisations de ses membres afin de
préserver son autonomie ;
- Elle est à l'écoute des communautés de
base avec lesquelles elle travaille ;
- Elle a une structure souple, fonctionnant au moindre
coût, basée sur le volontariat, le
dévouement et le sens du service des animateurs ;
- Elle utilise des moyens d'action qui privilégient les
ressources du milieu ;
- Elle veut promouvoir un développement endogène,
basé sur la participation de la
population, hors de toute perspective de paternalisme où
tout se fait à l'insu des
bénéficiaires et soi-disant pour eux ;
- Elle est engagée dans la lutte contre les injustices
sociales, économiques et politiques
avec un souci de complémentarité avec les autres
acteurs sociaux ;
- Elle cherche à s'insérer dans le programme de
développement du gouvernement, sans se
laisser inféoder à lui ;
- Elle vise l'amélioration durable des conditions de vie
des populations qu'elle
accompagne dans les efforts d'auto responsabilisation (KISOKA,
2003).
d) Typologies
Nous distinguons deux sortes d'ONG : Nationales et
Internationales. è Les ONG Nationales
Elles sont des associations mises sur pied par des nationaux
pour apporter un service à la communauté de base dont les
activités se déroulent à l'intérieur du territoire
national c'est -à -dire dans le pays.
24
e) Les ONG d'appui
Sont celles qui encouragent et soutiennent les actions
d'autres ONG d'intervention directe, des initiatives locales de
développement, des groupements locaux de base tels que le groupe des
mamans maraîchères et des paysans par des financements, des
subventions, des dons, des legs, de l'aide matérielle et logistique.
Dans cette catégorie, nous citerons à titre
illustratif les ONG des confessions religieuses et tant d'autres laïques,
les coopératives d'épargne et de crédit, ...
Ces ONG opèrent sur le terrain en se
spécialisant dans un ou plusieurs domaines. Elles ont peu des moyens
financiers propres et se tournent généralement vers les ONG de
financement internationales pour obtenir des subventions afin de financer leurs
activités. Elles s'adressent aux gouvernements des pays
industrialisés par l'intermédiaire des agences de
coopération.
f) Les ONG d'intervention directe ou de base
Sont celles qui exécutent directement leurs programmes
d'actions sur le terrain. Une ONG peut être à la fois d'appui et
d'intervention directe ou de base.
è Les ONG Internationales
Sont celles qui ont élargi leurs sphères
d'activités au-delà de la frontière nationale. C'est le
cas des ONG : OXFAM, MEDECIN SANS FRONTIERES, CROIX ROUGE
INTERNATIONALE, FONDATION DAMIEN, MEMISA INTERTIONALE, ...
Elles se distinguent des ONG d'intervention par le fait
qu'elles financent directement les Etats c'est-à-dire ce fond transite
d'abord au niveau des Etats avant qu'il soit réparti auprès des
ONG d'appui pour qu'à la fin ce moyen financier soit aussi
réparti au ONG d'intervention ou de base. Mais de nos jours, les ONG
internationales financent directement les ONG d'appui sans passer par l'Etat
(KISOKA, 2003).
En fonction de leur domaine d'intervention, les ONG sont
généralement classées en quatre groupes : les «
humanitaires », les «
développementalistes », les «
environnementalistes » et les «
défenseurs des droits de l'homme ».
> Les ONG humanitaires : elles
s'occupent des secours d'urgence en cas de catastrophe naturelle (inondation,
tremblement de terre) ou de crise humanitaire (guerre, conflits armés).
À titre d'exemple, on peut citer Médecins sans frontières
(MSF), Médecins du monde (MDM) et Action contre la faim (ACF).
> Les ONG de développement ou les
développementalistes : ce sont celles qui
travaillent dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et elles
cherchent à conscientiser les populations des pays riches aux
problèmes d'inégalité.
25
Exemples : Le Centre canadien d'études et de
coopération internationale (CECI) et la »Cooperative For American
Relief Everywhere (CARE)» font partie de ce groupe d'ONG.
> Les ONG environnementalistes ou (les «
environnementalistes ») : elles militent en faveur de la
défense et de la promotion de l'environnement. Au sein de ce groupe se
trouvent Greenpeace, World Wild Fund (WWF) et les Amis de la terre.
> Les ONG de défense des droits de
l'homme : elles sont actives dans la promotion et la lutte en
faveur des droits de la personne. Leur champ d'action est très
étendu. Elles fournissent de l'assistance juridique à des
victimes des conflits armés. Elles luttent pour l'abolition de la peine
de mort et des dispositions discriminatoires existant dans les
législations de certains États démocratiques. Exemples :
Amnesty International (AI), la Fédération internationale des
droits de l'homme (FIDH) et Human Rights Watch (HRW), ...(Pélissier,
2013 op.cit).
g. HISTORIQUE DU MOUVEMENT DES ONG EN RDC
La création des ONG en RDC entre dans la logique des
stratégies nées de l'échec de plusieurs plans de
développement conçus par les organisations des Nations - Unies
(PNUD, FAO, UNESCO...) et par des gouvernements dans le pays en
développement sans impliquer les populations concernées.
C'est pour cette raison que se sont développées
d'autres structures qui tentent de recentrer le travail autour de la
participation des populations à l'analyse de leurs besoins réels
en vue de rechercher avec elles des solutions appropriées. Ces types
d'associations sont nés lors de la décolonisation et surtout
pendant la première décennie du développement
(1960-1970).
Le phénomène ONG n'est pas nouveau au Congo. A
l'époque coloniale, les églises missionnaires Catholiques et
Protestantes se sont occupées du développement de la population
et ont posé des actions caritatives en faveur des plus démunis.
On a assisté à la création d'écoles, des
hôpitaux, des centres de santé, de foyers sociaux etc.
Les décrets-lois de 24 mars 1956 sur les
coopératives et du 27 novembre 1959 sur les associations sans but
lucratif, ont régie les associations en ce temps. Certaines ONG datent
des années 30. On cite les cas du Fonds social du Kivu (FSKI) en 1931,
l'armée du Salut en 1934 et le Centre Scientifique et Médical de
l'Université Libre de Bruxelles (CEMUBAC) en 1938.
Avec l'indépendance, certaines structures tant
confessionnelles qu'indépendantes ont été
créées. Ce sont les ONG laïques. L'ordonnance-loi du 18
septembre 1965 régissait les ASBL dont font partie les ONG.
Dans les années 80, on a assisté au
développement du mouvement ONG avec la prolifération des
programmes ou des projets de développement dans différents
domaines de la vie : production, commercialisation, agriculture,
élevage, routes de desserte agricole, infrastructure (écoles,
dispensaires, communication...) éducation, santé, vulgarisation
des technologies
26
appropriées, hydraulique rurale, environnement,
reboisement, conscientisation, animation rurale, artisanat, etc. Les ONG
laïques sont près de 8% des 1322 ONG identifiées par le
CNONGD et l'UNICEF en 1996. Dès cette époque, ces organisations
dont la finalité est de travailler pour l'auto promotion des
communautés de base souhaitaient se définir par l'appellation
« ONG ». Une grande recrudescence des ONG est observée
après le 24 Avril 1990, date du déclenchement du processus de
démocratisation avec tous ses corollaires relatifs à l'exercice
des libertés individuelles et collectives, dont la liberté
d'association reconnue par le droit positif congolais. On ne compte que 65,5%
des ONG qui ont été créées entre 1990 et 1996, dont
19% en 1995.
Cette période est caractérisée aussi par
la création des ONG des droits de l'homme dont la finalité est
d'aider la population à s'impliquer dans le processus de
démocratisation et de défendre les droits civiques et
politiques.
h) LE MANQUE D'EFFICACITÉ DE L'ACTION
HUMANITAIRE DES ONG À TRAVERS LE MONDE
Il est indéniable que la présence des ONG a des
effets tant positifs que négatifs. Leur intervention a permis de sauver
des vies, de soigner les malades et de combler des besoins essentiels (eau,
nourriture, médicaments, abris).
Il y a lieu de souligner que les ONG travaillent
dans un domaine assez complexe : l'aide humanitaire a des effets positifs
très ponctuels et très peu visibles. L'une des principales
limites de l'aide humanitaire à travers le monde est qu'elle s'est
développée « autour du paradigme de la vie à sauver,
de la souffrance à soulager ».
Autrement dit, l'enjeu fondamental est que les ONG
traitent les symptômes et non les causes.
Pour Lemay-Hébert et Pallage, les agences
de l'aide humanitaire pansent les plaies visibles, offrent un palliatif
à la douleur mais ne tiennent pas compte des causes profondément
liées à ces événements.
À titre d'exemple, dans leur analyse critique sur les
travaux réalisés par les ONG en Haïti, Klarreich et Polman
cités par Pélissier, ont porté une attention
spéciale sur la ville de Léogâne dénommée
« the City of NGOs ou cité des ONG ».
Ils disent que certains projets mis en oeuvre ne
répondent pas vraiment aux besoins prioritaires de cette ville.
Toutes les ONG n'ont pas le même souci
d'efficacité. Il existe d'une part, « des organisations
professionnelles, soucieuses de leur éthique de travail » et
d'autre part, des organisations amateurs « qui ne respectent pas les
standards et qui sont délinquantes » (Pélissier, 2013)
27
G) NOTIONS SUR LA PAUVRETE
? DÉFINITIONS
Plusieurs définitions peuvent être données
au concept de pauvreté. Mais, il n'existe pas une définition
exhaustive qui puisse mettre les autres d'accord.
Toutefois, nous pouvons retenir les définitions suivantes
:
- VANDERSHUEREN et al.,
définissent la pauvreté comme : « l'incapacité pour
un
individu, une famille ou une communauté de satisfaire
certains besoins minimums ». Cette définition met l'accent sur le
caractère absolu et objectif de la pauvreté.
- Quant à GILLIS, définit la
pauvreté en parlant de la personne pauvre. « Les pauvres sont
ceux qui s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la
société où ils se jugent partie intégrante ».
Cet auteur met plus l'accent sur le caractère relatif et subjectif de la
pauvreté (KISOKA, 2003).
- De manière générale, la pauvreté
se traduit par une carence des moyens appropriés pour satisfaire les
besoins ou ambitions d'un individu, d'un ménage ou d'une
communauté donnée. Cette pauvreté peut être
appréhendée ou approchée au travers de ses insuffisances
qui se manifestent dans la sous-alimentation, les conditions des logements
précaires, le bas niveau d'éducation ou d'instruction, le
système de production, les attitudes de déroulement face à
la prise d'initiatives et la faible participation aux mécanismes
d'intégrations.
- Dans la perspective monétariste, la
pauvreté est une absence ou une insuffisance des ressources
matérielles et financières convenables ou nécessaires
à la survie ou à la satisfaction des besoins de l'individu
(Pierre, 2014).
- Pour John Rawls (1971) cité par
Mislie Pierre, la pauvreté est un manque de biens premiers, mais
l'accent est mis ici sur les biens premiers sociaux.
- De ce fait, pour lutter contre la pauvreté, les
institutions ont le rôle d'assurer la répartition des biens
premiers sociaux de manière équitable entre les membres en tenant
compte des différences dans la dotation en biens premiers naturels de
manière à garantir les intérêts communs à
tous les membres de la société.
- L'économiste Amartya Sen a introduit
la théorie des « capabilités
» aux environs des années 80. Pour lui, la
pauvreté est l'absence ou le manque de « capabilités »,
au sens de capacités à être ou à faire. L'auteur va
jusqu'à dresser une liste de dix capabilités : la vie, la
santé du corps, l'intégrité du corps, les sens
(associés à l'imagination et la pensée), les
émotions, la raison pratique, l'affiliation, les autres espèces,
le jeu, le contrôle sur son environnement (Pierre, 2014, op.cit).
DIMENSIONS
Le PNUD distingue trois dimensions de la pauvreté :
28
1) La pauvreté
monétaire
La pauvreté monétaire est un état dans
lequel le revenu est insuffisant pour satisfaire les besoins de subsistance.
Par souci de comparaison, la Banque Mondiale fixe ce niveau de revenu à
1$ par personne.
2) La pauvreté alimentaire
Cette pauvreté tient compte de besoins minima en terme
alimentaires. Il existe deux méthodes dans la littérature :
la méthode de l'équilibre calorico-protéique
utilisée par le FAO. Ainsi donc, est
considérée comme pauvre, toute personne adulte qui consomme moins
de 2.300 calories par jour. La méthode
anthropométrique utilisée par l'OMS. Chez les
enfants est le rapport poids/âge, le rapport Poids /Taille et le rapport
Taille/âge.
3) La pauvreté humaine
Pour le PNUD, la pauvreté humaine est le manque des
capacités humaines essentielles comme de savoir lire et écrire
correctement. La pauvreté humaine touche les aspects économiques
de la pauvreté à travers les conditions de vie qu'elle mesure par
un indicateur composite de l'accès à l'assainissement, au
logement, à l'eau potable, aux soins de santé et à
l'éducation. Tandis que l'aspect relatif à la
longévité est appréhendé par l'espérance de
vie alors que l'aspect relatif à la capacité de s'informer est
mesuré par l'alphabétisation (KISOKA, 2003, op.cit).
? LES INDICATEURS
Un indicateur de pauvreté sert à mesurer ou
à identifier les pauvres en recourant à des variables observables
qui permettent d'approcher approximativement la réalité à
laquelle cette pauvreté peut être attachée.
On distingue quatre variables à savoir : le
domaine, le niveau, la fréquence, le groupe d'âge et le
sexe.
> Domaines de pauvreté :
par un domaine d'un indicateur de pauvreté, il faut entendre
un domaine de la vie privée ou sociale par lequel la
pauvreté est révélée. Une classification par
domaine est étroitement liée aux dimensions de la
pauvreté. Il faut retenir 20 domaines suivants :
1. Nutrition et sécurité alimentaire 11. Services
et dépenses publiques
2. Santé et Hygiène 12. Crédit
3. Revenu 13. Implication sociale
4. Contrôle de naissance 14. Vulnérabilité
aux crises
A ces causes, il faut bien sûr ajouter les causes
d'ordre politique, économique, national et international, la mauvaise
gestion ou la mal gouvernance (KISOKA, 2003).
29
5. Actifs 15. Travaux ménagers
6. Education et information 16. Infrastructures
économiques
7. Habitat 17. Travail
8. Propriété terrienne et agriculture 16. Droit et
liberté
9. Sécurité civile 19. Perception de la
pauvreté
10. Dignité personnelle 20. Habillement
> Niveau de pauvreté : par le
niveau d'un indicateur, il faut entendre la plus petite unité
statistique pour laquelle l'indicateur est significativement
observé et révélateur de l'aspect de la pauvreté
qu'il représente. Les différents niveaux sont :
- Individu : ici, on voit le degré par lequel un individu
peut être pauvre par rapport à l'autre ;
- Ménages : ici, on voit le degré par lequel un
ménage peut être pauvre par rapport à l'autre ;
- Communauté : ici, on voit le degré par lequel une
communauté peut être pauvre par rapport à l'autre ;
- Région : ici, on analyse le degré de
pauvreté d'une région à l'autre ;
- Pays : ici, on analyse le degré de pauvreté d'un
Pays à un autre.
> Fréquence de pauvreté
: on appelle la fréquence d'un indicateur de la
pauvreté, la périodicité attendue de sa mesure, en
tenant compte de sa variation dans le temps (sensibilité) :
court-terme : un an ou moins, moyens terme :
un an à moins de cinq ans, long-terme : plus de cinq
ans ;
> Sexe et groupe d'âge :
cet indicateur est spécifique aux femmes, aux enfants,
aux aînés etc.(KISOKA, 2003)
? LES CAUSES DE LA PAUVRETÉ EN RDC
? Les causes macro-économiques : mondialisation et
libéralisation des économies, la situation s'aggrave avec les
programmes d'ajustement structurel qui fait émerger des nouveaux pauvres
;
? La perte de source de revenu ou la réduction du
pouvoir d'achat ;
? La pénurie des capitaux et absence des
investissements ;
? Le résultat d'un choc brutal : la confiscation des
marchandises des vendeurs des rues du fait de leur activité jugée
illégale, la démolition des habitations installées sur un
terrain illégal ou leur destruction par une catastrophe naturelle ou par
l'homme, coût élevé d'un traitement médical, les
guerres civiles.
30
1.3. LES ORGANISATIONS DE DÉVELOPPEMENT DANS LES
DEUX GROUPEMENTS
Tableau n° 2 Historique des ONG humanitaires
dans le groupement de Bugorhe
Dénomination
|
Siège
|
Objectifs
|
ADEA : Association de Développement pour l'Elevage
et l'Agriculture
|
CIRHEJA
|
Lutter contre la pauvreté à travers le
système rotatif des semences et animaux aux membres
|
ADI-KIVU : Action pour le Développement
Intégré au Kivu
|
KAVUMU
|
Favoriser les actions de développement par la
population
|
AJDD : Association des Jeunes Défavorisés
pour le Développement
|
CIRANGA / NYAMIRINDI
|
Améliorer le milieu de vie des jeunes
défavorisés. Favoriser l'épanouissement
en
milieu rural. Aider au riche de prendre
conscience de la nécessité d'assister
les pauvres.
|
APAD - KIVU : Action Paysanne pour le
Développement au Kivu
|
KASHENYI
|
Lutter contre la faim par la Promotion des Activités
Agropastorales
|
Comité BIKA : Birunga - Kalahe
HP : Hôpital Pédiatrique
|
LWIRO
|
Approvisionnement pédiatrique de Lwiro en
denrées alimentaires et améliorer
l'état nutritionnel de la population.
|
COOPEC CAHI :
Coopérative d'Epargne et de Crédits de
CAHI
|
KAVUMU
|
Inciter les membres à faire les mouvements dans leurs
comptes et Accepter les demandes des crédits pour les membres.
|
COOPEC NYAWERA : Coopérative d'Epargne et de
Crédit de Nyawera
|
KAVUMU
|
Coalition ensemble pour lutter contre la
pauvreté en octroyant les microcrédits.
|
GISDG : Groupement d'Intervention pour le Social et le
Développement Global
|
KARHANDA
|
Accompagner techniquement la population de son rayon d'action
à trouver des solutions à
ses multiples besoins sanitaires
et socioéconomiques.
|
KAVEA : Kavumu Elevage Agriculture
|
KAVUMU
|
Promouvoir l'élevage et l'agriculture du
milieu.
|
Mercy Corps
|
KARHANDA
|
Eau, hygiène et assainissement et
réhabilitation de routes de dessertes, assistance
alimentaire
|
MPD : Maîtrise des Programmes pour le
Développement.
|
BWIMIKA
|
Garantir la sécurité alimentaire à la
population. Lutter contre la pauvreté.
|
PAIDEK : Programme d'Appui aux Initiatives de
Développement Economique au Kivu
|
KAVUMU
|
Lutter contre la faim par l'octroi des
microcrédits aux commerçants.
|
PGD : Programme Général de
Développement
|
KAVUMU
|
Viser le développement socioéconomique de la
population par le cadre de concertation afin
|
31
|
de rechercher une réelle autopromotion par un travail
d'ensemble
|
PROMEDI : Projet de Développement Médical
Intégré
|
Lutter contre le VIH/SIDA et les enfants.
KAVUMU Lutter contre les abus des produits pharmaceutiques
dans les marchés.
|
Radio Club BIEGA
|
KARHANDA Désenclaver le milieu et contribuer au
développement du milieu.
|
RAEK : Regroupement des Agriculteurs et Eleveurs de
Kabare-Nord
|
CIRHEJA S'autofinancer à travers les activités
agropastorales après leur commercialisation
|
RVA : Régie de Voies Aériennes
|
AEROPORT -
Faciliter les trafics aériens
KAVUMU
|
SOSAF : Solidarité Sans
Frontière
|
KAVUMU Défendre et promouvoir les droits humains en
général
|
UERPV : Union pour l'Encadrement et la
Récupération des personnes Vulnérables.
|
Récupérer et encadrer les personnes
KARHANDA vulnérables et défendre les couches
sociales vulnérables
|
USF : Union pour la Solidarité
Fraternelle
|
Favoriser la mise en acte et la découverte de dons
propres aux jeunes paysans de Katana.
CIRANGA / Améliorer le milieu de vie des jeunes
paysans.
FOMULAC Encourager et promouvoir les mesures
intervenantes dans les étapes d'une vie responsable
des jeunes adultes.
|
VGDD : Vision Globale pour le Développement
Durable
|
Vouloir développer les activités des personnes
KARHANDA et rendre impeccables les
mentalités constructives pour leur démarrage de vie.
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, Juillet
2021
Tableau n° 3 Historique des ONG humanitaires
dans le groupement d'Irhambi-Katana
Dénomination
|
Siège
|
Objectifs
|
Ass.
BUNVIKANE/CODRUMA
|
MABINGU
|
Sécurité alimentaire, santé, nutrition,
droits de
la femme & enfants, éducation,
AGR, Environnemnt
|
ADEPB (Association de Développement pour
les Eleveurs de Petits Bétails)
|
MABINGU
|
Agriculture, Elevage, lutte antiérosive.
|
ADE (Action pour le Développement
Andogène)
|
MABINGU
|
Environnement, Santé et Droits humains
|
MAENDELEO
|
KADJUCU
|
Agriculture, Elevage, Environnement
|
UJUPD (Union des Jeunes Unis pour la Paix et le
Développement)
|
KADJUCU
|
Droits humains, Environnement, élevages
|
JSDKA
|
KADJUCU
|
Agriculture, Elevage, Environnement
|
NFUKA ECIZA
|
KABAMBA
|
Agropastoral et AGR
|
BOLOLOKE
|
KABAMBA
|
Agropastoral, AGR, stockage et
environnement
|
32
TUMAINI - CIFINJO
|
KABAMBA
|
Agriculture, lutte antiérosive, environnement
|
CIEJAD
|
KARHANDA
|
Eau, hygiène et assainissement et
réhabilitation de routes de dessertes, assistance
alimentaire
|
MPD : (Maîtrise des Programmes pour le
Développement.)
|
KABUSHWA
|
Droits humains, agropastoral, environnement, gestion des
conflits
|
REMOPAK (Réseau des Mouvements Paysans de
Katana)
|
MWANDA
|
Droits humains, éducation, agropastoral,
gestion des conflits.
|
AEA (Action pour
l'Encadrement et Agriculteurs)
|
MWANDA
|
Environnement, Encadrement des jeunes,
santé et nutrition.
|
NFUKA ECIZA - CIBIMBI
|
MWANDA
|
Agriculture et élevage.
|
BUSHENYULA
|
KAHUNGU
|
Agriculture, élevage, santé et environnement.
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, Juillet
2021
CONCLUSION PARTIELLE
Nous voici au terme de ce chapitre où nous avons
parlé des concepts clés de notre travail en définissant
successivement les termes : impact, aide humanitaire, amélioration,
conditions de vie, ONG).
Nous avons ensuite parlé des
généralités sur l'aide humanitaire dans le monde en
mettant l'accent sur les formes de l'aide, l'historique de l'action humanitaire
dans le monde, les principes des actions humanitaires, les principaux acteurs
humanitaires et l'approche cluster.
Ensuite nous avons abordé cette partie par la notion
sur les ONG et sur la lutte contre la pauvreté en donnant la
définition du concept ONG, ses objectifs, ses caractéristiques,
ses typologies, l'historique du mouvement des ONG en RDC ainsi que le manque
d'efficacité de l'action humanitaire des ONG à travers le
monde.
33
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE, LE GROUPEMENT DE
BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA
|
2.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGORHE
2.1.1 LOCALISATION
Bugorhe est l'un des 14 groupements de la collectivité
- chefferie de Kabare situé en RDC, province du Sud - Kivu, territoire
de Kabare.
Il s'étend jusqu'au Nord en limite avec le groument
d'Irhambi/Katana, au Sud par le groupement de Miti, à l'Est par le
groupement de Bushumba et l'Ouest par le PNKB.
Il comprend sept (7) villages administrés par les chefs
de villages dont : Le village de Kamakombe, le village de Nyamakana, le village
de Kashenyi, le village de Buhandahanda, le village de Bishibiru, le village de
Cegera, le village de Ciranga/Kankule
Il se situe à plus ou moins 32 Km de la ville de Bukavu
chef - lieu de la province du Sud - Kivu.
Ce groupement a une superficie de 186Km2.
Il est une entité territoriale ayant des
caractéristiques d'ordre physique, démographique, culturel,
sanitaire, religieux, etc.
2.1.2. CARACTERISTIQUES DU GROUPEMENT DE BUGORHE
1) ASPECT PHYSIQUE
a) Le relief
Le relief du groupement de Bugorhe fait partie de la dorsale
occidentale du Graben centre africain. Il a été marqué par
des mouvements tectoniques qui ont affecté l'Afrique centrale. De
là s'établit le grand fossé d'effondrement dont le fond
est occupé par le lac Kivu.
Bugorhe se situe aux bords Ouest d'un des paliers qui
étaient des anciens fonds des volcans. Ces derniers ont
été recouverts par des coulées volcaniques qui n'en ont
pas effacé les lignes.
Actuellement trois niveaux sont encore visibles, il s'agit de
:
34
- Palier KATANA - KAVUMU, qui s'étend du lac Kivu à
la route principale
BUKAVU - GOMA. Son altitude varie entre 1600 et 1700m. La
partie Est du groupement appartient à ce palier.
- Palier MUSISI situé au pied des monts Kahuzi - Biega
avec une altitude de 2000m,
- Palier Kabare, qui comprend le plateau de Kabare et de
Ngweshe, avec une altitude de 2000m.
C'est à ce palier qu'appartient la partie centrale du
groupement de Bugorhe. De façon générale, le groupement de
Bugorhe se situe entre 1500 et 2500m d'altitude.
Le relief du groupement de Bugorhe fait partie de la dorsale
occidentale du Graben centre africain. Il a été marqué par
des mouvements tectoniques qui ont affecté l'Afrique centrale. De
là s'établit le grand fossé d'effondrement dont le fond
est occupé par le lac Kivu (Jonathan, 2010)
b) Le climat
Le groupement de Bugorhe se situe dans une zone climatique
à climat tropical humide de montagnes. Son relief a d'influences
énormes sur le climat lequel marqué par l'altitude et la
proximité du lac Kivu vers l'Est. La température moyenne annuelle
est de 19,2°C. Son climat tropical humide est caractérisé
par une longue saison pluvieuse qui s'étend du mi- septembre à la
fin du mois de Mai et une courte saison sèche qui va de Juin à
Août.
Bugorhe étant situé dans
l'hémisphère Sud il admet deux saisons agricoles, la
première va de Septembre en Janvier et la Seconde va de Février
en Juin
c) Hydrographie
Bugorhe comprend un certain nombre des rivières dont
les unes servent des limites naturelles. Il faut noter cependant que ces
rivières prennent leurs sources au pied de la chaîne des montagnes
de Kahuzi et se jettent dans le Lac - Kivu.
C'est notamment :
La rivière Langa qui sépare le groupement de
Bugorhe à celui de Miti, la Rivière Bidagarha/ Lwiro qui
sépare le groupement de Bugorhe à celui d'Irhambi/Katana, la
rivière Congoloka qui sépare Bugorhe de Bushumba et de Luhihi, la
rivière Kabindi, la Rivière Nyabaciwesa.
Outre ces grandes rivières, il existe d'autres
ruisseaux qui sont issues des sources intermittentes. Ces dernières
contribuent au drainage et à l'irrigation de certains marais et champs.
C'est le cas de : la rivière Karhabisha, la rivière Nyakashongya,
la rivière Nyacibundu, la rivière Kalehe, etc.
35
d) La Végétation
La végétation naturelle originaire du font de
graben Congolais n'existe plus à cause de la surexploitation du sol due
à la rareté (insuffisance) des terres arables. Toutes les terres
accessibles ont été défrichées sur les collines et
les montagnes. Le feu de brousse est courant pendant la saison sèche
(juin et Août), détruisant ainsi tout l'écosystème
naturel.
A l'échelle de la zone d'étude à
abondante pluviosité et aux nombreuses terres d'origines volcaniques, la
végétation ligneuse caractéristique du milieu a
malheureusement disparu suite aux coupes incontrôlées d'arbres et
à l'absence de régénération assistée et de
mise en place de nouvelles plantations.
A Bugorhe, chaque famille a son enclos (parcelle)
entouré le plus souvent de bananiers. Traditionnellement, le bananier
est le symbole des sites habités et l'arbuste communément
appelé « Kaharhi » sert dans la délimitation des champs
et parcelles (Jonathan, 2010).
e) Géologie et sols
Le groupement de Bugorhe a un sol qui appartient aux sols
volcaniques anciens c'est-à-dire originaire du volcan éteint du
PNKB.
Ces sols sont potentiellement fertiles avec une exploitation
très poussée (caractérisée). Les sols
alluvionnaires occupent les fonds des vallées et sont extrêmement
fertiles. Dans les marais, on trouve des sols hydro morphes qui exigent un
drainage pour leur exploitation (Jonathan M, Op.cit.).
A Bugorhe, l'acquisition de la terre constitue une
véritable problématique foncière. A Bushi le Mwami est
propriétaire de tous les droits fonciers de sa chefferie. Il les
détient au nom de sa communauté et peut les céder à
titre plus ou moins précaire ou permanent à ses vassaux, ses
sujets et ses clients.
2) ASPECT DEMOGRAPHIQUE
Le groupement de Bugorhe a une population
hétérogène où plusieurs tribus cohabitent
pacifiquement. Cela se remarque surtout dans le centre commercial de Kavumu et
le CRSN/Lwiro où les gens viennent de plusieurs coins et s'y
installent.
Actuellement, Bugorhe a un taux démographique
élevé par rapport aux années antérieures suite au
CC de Kavumu et la proximité de celui - ci de l'aéroport national
de Kavumu. Ceci explique même le pourquoi de la forte explosion
démographique dans les localités de Kamakombe et Nyamakana
lesquelles abritent le CC de Kavumu.
En 2003, la population de ce groupement était
estimée à 49.245 habitants ; En 2006, cette population a
été estimée à 57.234 habitants.
36
En 2009, on voit cette population prendre une allure
impressionnante avec un effectif total de 90.339 habitants.
En 2019, la population de ce Groupement est de 144 562
habitants.
Tableau N°4 : Répartition de la
population par sexe du Groupement de Bugorhe
N°
|
Villages
|
Chefs
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
%
|
1
|
NYAMAKAN A
|
CIRHALWIRWA CIRUZI
|
2 498
|
3 064
|
19 100
|
19 100
|
44 432
|
30,7
|
2
|
KAMAKOMBKACANJI E
|
NYANGEZI Armand
|
5 980
|
6 215
|
15 965
|
15 670
|
43 830
|
30,3
|
3
|
KASHENYI
|
Ethienne
KALIBANYA
|
775
|
910
|
2 215
|
1 935
|
5 853
|
4
|
4
|
BUHANDAHA NDA
|
FITINA
KALIBANYA
|
1 695
|
1 910
|
4 345
|
4 065
|
12 015
|
8,3
|
5
|
BISHIBIRU
|
Albert KABONJO
|
600
|
800
|
1 600
|
1 500
|
4 500
|
3,1
|
6
|
CEGERA
|
MPOZI Dieudonné
|
1 700
|
2 100
|
4 250
|
3 650
|
11 700
|
8
|
7
|
CIRANGA/KA NKULE
|
SANGANO SHAMAVU
|
3 000
|
4 500
|
8 000
|
6 750
|
22 250
|
15,3
|
Total
|
16 248
|
19 529
|
56 235
|
52 580
|
144
562
|
100
|
Source : Archives de l'Etat Civil de Bugorhe,
2019
Commentaire : Eu égard
aux données de ces tableaux, il se dégage que le village de
Nyamakana est plus peuplé que les autres villages alors que le village
de Bishibiru reste le moins peuplé de ce groupement. Ce faible
peuplement est dû à l'insécurité ayant conduit les
habitants à fuir ce village. Ceux qui sont restés sont plus
concentrés au CRSN-Lwiro.
3) ASPECT SANITAIRE
Actuellement, le groupement de Bugorhe a un BCZSR (Bureau
Central de la Zone de Santé Rurale) Miti - Murhesa et des structures
sanitaires suivante qui administrent les soins aux malades. Il s'agit de : le
C.H Kavumu, l'Hôpital Pédiatrique de Lwiro et 3 CS dont :
Karhanda/Businde, M'bayo et Buhandahanda. Rappelons que la Zone de Santé
Rurale Miti-Murhesa (ZSR - MM) est actuellement dirigée par le MCZ Dr
MUNYAHU CIKURU Serge.
Ce groupement connaît des maladies dont les plus
fréquentes sont :
- Le paludisme et ses complications
- Les IRA
- La malnutrition
- Les maladies diarrhéiques
- Les MST, ...
Les décès sont généralement dus au
transfert tardif des maladies vers les structures sanitaires
spécialisées (HGR, CH, CS...).
37
En effet, les malades traînent d'abord dans les chambres
de prière, chez les tradipraticiens, chez les privés et c'est en
cas d'échec qu'ils font recours, chez aux structures
intégrées de la ZSR. Rappelons aussi que des problèmes
économiques causent la non accessibilité d'une partie de la
population aux SSP.
4) ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX
a. Mode de vie
Les Bashi (Mushi au singulier) sont majoritaires dans le
groupement de Bugorhe parlant le dialecte SHI. Les fils adultes héritent
les lopins de terre auprès de leurs pères. On y trouve d'autres
tribus en nombre réduit qui sont entre autre les Barega, les Banande,
les Kasaiens, Les Bembes, les Batembo, les Bahavu, etc. dont leur proportion
n'est pas connue par le Bureau EC.
La population mène une vie d'entraide, de collaboration
et de solidarité pour la plupart des faits sociaux comme le mariage, les
naissances, le baptême, le décès, ...).
a. Coutumes et traditions
Le Groupement est sous l'autorité d'un chef de
groupement intronisé selon la coutume. Ce dernier dépend
directement d'un chef coutumier de la collectivité - chefferie de Kabare
(le Mwami).
Le chef de groupement dirige et jouit d'un pouvoir qu'il a
hérité de sa famille. Aussi, dans l'exercice de ses fonctions, il
est secondé par les chefs de villages et sous - villages appelés
souvent « Bashamuka ».
De manière concrète, le groupement de Bugorhe
est actuellement dirigé par le Chef de Groupement à la personne
de BYUMANINE KALIBANYA Joyeux. Il a succédé à son
père Désiré RUSINDABAGOMA KALIBANYA lâchement
assassiné à son domicile le 6 Avril 2007.
c. La religion
La majeure de la population de Bugorhe est chrétienne.
Les Eglises chrétiennes jouent un rôle important dans les actions
de développement, l'organisation des activités culturelles et
sociales.
Les observations faites montrent que les chrétiens sont
majoritaires et appartiennent à la Paroisse Sainte Immaculée
Conception de KAVUMU et au secteur catholique de Lwiro qui dépend
directement de la Paroisse de Mwanda située dans le groupement
d'Irhambi.
A part cette Eglise Catholique, on y trouve plusieurs autres
protestantes de différentes divisions (8e CEPAC, 40e CECA,
55e CEBCE, ...) d'autres non chrétiennes ou sectes comme Kata Mapepo,
Maganula, MunguNeno, ...
38
d. L'Education
Le groupement de Bugorhe comprend plusieurs écoles tant
primaires que secondaires de gestion variée. Il compte actuellement deux
institutions d'enseignement supérieur et universitaire dont :
L'ISTM/KABARE et l'université du cinquantenaire de Lwiro.
5. ASPECTS ECONOMIQUES
a. Le commerce
Le petit commerce est beaucoup pratiqué à
Bugorhe et est considéré comme principale activité de
servie quotidienne. Les denrées alimentaires produites sont vendues sur
place et ailleurs dans les grands marchés comme celui de Mudaka, Katana,
Kabamba et Kadutu.
Le groupement de Bugorhe compte à son sein un grand
marché appelé « Marché du centre commercial de Kavumu
» qui fonctionne chaque jour. La population s'y approvisionne en articles
divers provenant de la ville de Bukavu, Goma et même des pays voisins
comme le Rwanda, l'Ouganda. A part ce grand marché, il existe d'autres
petits marchés communément appelés « limanga ou
kasoko » qui fonctionnent le long de la route principale Bukavu - Goma.
b. Le transport
A Bugorhe, le transport est rendu facile grâce à
la route nationale Bukavu - Goma. Elle facilite les transactions commerciales
et ouvre accès à d'autres voies de transport. Ce groupement est
en relation avec plusieurs régions stratégiques grâce
à l'aéroport national de Kavumu qui facilite le transport
aérien. Les véhicules, les motos et les vélos, sont les
moyens de transport les plus utilisés.
c. La pêche
Ce sont les jeunes de Ciranga, Muhungu et de Buhandahanda qui
pratiquent la pêche dans le Lac Kivu. Cette dernière est
traditionnelle et se fait avec un équipement traditionnel. Les produits
de la pêche sont vendus à Kavumu et même dans les
groupements périphériques.
d. L'Industrie et l'artisanat
Les activités industrielles et artisanales ne sont pas
intenses à Bugorhe. On y trouve l'usine à café de Kakondo,
des moulins, les ateliers de menuiserie, les pâtisseries, l'usine
à thé de M'Bayo, ...
e. L'agriculture
C'est l'activité principale de la population de Bugorhe
et constitue la source d'alimentation et des revenus de plus de 80% de la
population.
39
L'agriculture y est d'auto - subsistance et le ménage
ne dispose plus de 0,09ha soit 900m2 chacun. La population de
Bugorhe souffre de l'insuffisance des terres arables car les bonnes terres ont
été occupées par les cultures industrielles
(Théier, quinquina, etc.) et d'autres sont occupées par les
privés et les communautés religieuses.
Cette insuffisance a comme conséquence non seulement la
pauvreté mais aussi et surtout le manque de la production et la
disponibilité alimentaire entraînant ainsi la malnutrition.
A Bugorhe, on trouve les cultures en association dont les
principales sont : La patate douce, les haricots, les maniocs, les maïs,
le sorgho, les cultures maraichères, ...
Cependant, il reste à noter que la culture de bananier
occupe une place importante dans le groupement de Bugorhe.
f. L'Élevage
A Bugorhe, on pratique l'élevage traditionnel où
les animaux sont nourris en divagation et partagent l'habitation avec les
hommes. Cette pratique peut entraîner d'une part les zoonoses et d'autre
part les conflits sociaux liés au ravage des cultures par les
bêtes en divagation. Outre cela, les techniques d'élevage ne sont
pas respectés par les paysans.
De façon générale, les espèces
élevées sont : les lapins, les bovins, les volailles, les
caprins, les ovins (moutons) et les suidés (porcs).
2.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA
2.1. LOCALISATION
Irhambi-katana est l'un des 14 groupements de la
collectivité - chefferie de Kabare situé en RDC, province du Sud
- Kivu, territoire de Kabare.
Il s'étend jusqu'au Nord en limite avec le Territoire
de Kalehe, au Sud par le groupement de Bugorhe, à l'Est par le Lac Kivu
et l'Ouest par le PNKB.
Il comprend sept (6) villages administrés par les chefs
de villages dont : Le village de Mwanda, le village de
Kahungu, le village de Kabushwa, le village
de Mabingu, le village de Kadjuchu et le
village de Kabamba.
Il se situe à plus ou moins 40 Km de la ville de Bukavu
chef - lieu de la province du Sud - Kivu.
Ce groupement a une superficie de 177 Km2.
Il est une entité territoriale ayant des
caractéristiques d'ordre physique, démographique, culturel,
sanitaire, religieux, etc.
40
2.2. ASPECTS PHYSIQUES
a. Le relief
Le relief du groupement d'Irhambi-Katana est du type
montagneux, car il a été dans affecté par des mouvements
tectoniques qu'avait subi l'Afrique orientale, le Lac Kivu est à son
niveau de base avec 1460m d'altitude, plus on s'éloigne du Lac plus
l'altitude augmente.
Sa topographie présente trois piliers plus ou moins
étagées, ces piliers témoignent des anciens du graben. Il
s'agit successivement du : centre commercial de Katana avec 1580m d'altitude,
de Tchibati à 2200m d'altitude où l'on note la traversée
des chaines montagneuses de Mitumba sur lesquelles s'étend le PNKB.
L'observation nous fait remarquer la présence des plateaux et des
collines, en outre les collines sont situées des larges vallées
parfois marécageuses où coulent les eaux des rivières, les
surfaces planes sont rares à cause du relief accidenté.
b. Le climat
Le groupement d'Irhambi-Katana est compris entre 2° et
2° 30' de latitude Sud et 28° 30'de longitude Est, dans la zone de
Kabare, province du Sud-Kivu à l'est de la République
Démocratique du Congo, entre 1470 m et 2200 m d'altitude. Il
bénéficie d'un climat tropical humide comprenant une longue
saison de pluies de 9 mois (de septembre à mai) et une courte saison
sèche de 3 mois (de juin à août). La température
annuelle moyenne de l'air est de 19,5°C, l'humidité relative varie
entre 68 et 75 % et la pluviosité annuelle est de 1500 mm (Bagalwa et
al., 2013).
c. Hydrographie
Le relief montagneux influence la direction comme les
rivières coulent de l'Ouest vers l'Est pour se terminer dans le Lac
Kivu. Toutes ces rivières sous forme de torrents en aval et en amont ne
sont pas négligeables. On peut retenir parmi ces rivières :
Nyabarongo au Nord et constitue la limite avec le territoire
de Kalehe, Cirhanyobwa au Nord traverse les
villages de Mabingu et de Kabamba,
Kabindi baigne le village de Kahungu pour se
jeter dans le Lac en traversant la partie Nord-Est du groupement de Bugorhe.
Ces rivières en amont et en aval apportent des débris et autres
matériaux contribuant à la fertilisation des sols.
d. La végétation
La forêt primaire qui caractérisait la
végétation a été détruite par la
présence de l'homme bien qu'on peut encore observer la forêt des
bambous dans le PNKB. La végétation est par ailleurs
dominée par les arbustes d'un côté et de l'autre par les
cultures agricoles. La bananeraie (Musa spp) occupe une place importante.
L'Erytrinaalpina, le prinusAfricana, le Myrianthusholstii et autres restent
d'usage pour leurs propriétés médicinales.
41
Dans les marais vers la FOMULAC et Chirhindiro, et aux bords
du Lac, la savane est composée par le cypruslatifolius et le
pragmatesmauritamum.
e. Géologie et sols
Le groupement d'Irhambi a un sol d'origine volcanique dû
à la persistance des volcans dans ce qui est devenu le PNKB. Ces sols
actuellement étroits connaissent un pH compris entre 3,4 et 9 favorables
à l'agriculture.
Toujours perméables, ils reçoivent une moyenne
de 1500mm des pluies. Par ailleurs, les sols argileux et compacts de couleur
rouge proviennent de la composition des roches basaltiques. Dans les bas-fonds
(marais), les sols sont humides. Ce sont des sols hydro morphes dont
l'exploitation nécessite un certain drainage (Mushagalusa BALOLA,
analyse du niveau de production agricole et son déterminant dans le
territoire de Kabare : cas de Katana, TFC, UOB, 2013-2014, inédit).
2.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
La population d'Irhambi-Katana est essentiellement
hétérogène et composée en grande partie des Bashi,
avec intérêt commercial et économique du centre de Katana
et Kabamba et suite à l'insécurité de ces 12
dernières années, d'autres populations des origines diverses
cohabitent en paix avec la majorité des Bashi. Cela se remarque surtout
dans le centre de Katana, au camps des travailleurs du CRSN-LWIRO et de la
FOMULAC-KATANA. Cette entité connait une forte croissance de la
population qui augmente chaque année, ce qui explique une forte
densité démographique estimée à 54 habitants/Km. La
population de ce groupement en 2019 est de 107 330 habitants. Voici sa
répartition dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°5 : Répartition de la
population par sexe du Groupement d'Irhambi-Katana
N°
|
Villages
|
Chefs
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçon
s
|
Filles
|
Total
|
%
|
1
|
MWANDA
|
SHAMAVU KATENGURA
|
12172
|
12032
|
8779
|
11741
|
44724
|
41,6
|
2
|
KAHUNGU
|
CIZUNGU BAHIRWE
|
10622
|
10840
|
2619
|
2614
|
26695
|
24,8
|
3
|
KABUSHW
A
|
KATANA POMBE RUBONEKA
|
963
|
1340
|
1970
|
1956
|
6229
|
5,8
|
4
|
MABINGU
|
MUDUMBI LUBANJA
|
1501
|
1854
|
2891
|
2901
|
9147
|
8,5
|
5
|
KAJUCHU
|
RUTALE
RUBANGUKA
|
1891
|
1898
|
2931
|
3978
|
10698
|
9,9
|
6
|
KABAMBA
|
BIREGO KATANA
|
1555
|
1841
|
3244
|
3197
|
9837
|
9,1
|
Total
|
28704
|
29805
|
22434
|
26387
|
107 330
|
100
|
Source : Archives de l'Etat Civil
d'Irhambi-Katana, 2019
42
Commentaire : Eu égard
aux données de ces tableaux, il se dégage que les villages de
Mwanda et de Kahungu sont plus peuplés que les autres villages alors que
le
village Kabushwa reste le moins peuplé de ce
groupement.
2.4. ASPECT SANITAIRE
L'état de santé de la population
s'améliore car le groupement est doté d'un C.S dans chaque
village. Seulement on y rencontre la difficulté de non-respect des
règles hygiéniques et le manque d'assainissement qui occasionne
beaucoup de maladies à la population.
Voici les structures sanitaires qu'on trouve dans le groupement
d'Irhambi-Katana :
L'HGR de la FOMULAC-KATANA quoique sur le plan administratif
se trouve dans le groupement de Bugorhe. On y trouve les CS suivants :
Le CS de Mugeri, le CS de Kabamba, le CS d'Ihimbi, le CS
Mabingu, le CS Kadjuchu, le CS Kabushwa, le CS Kahungu et le CS de la
8ème CEPAC NURU. Parmi ces CS celui de Mugeri est très
viable car les conditions sanitaires sont réunies, ce qui fait qu'il
soit fréquenté par beaucoup de patients. Toutes ces structures
sanitaires s'occupent de la santé des malades au point de vue
préventif, curatif et promotionnel.
2.5. ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX
a. Religion
La majeure de la population d'Irhambi-Katana est
chrétienne avec plus de 65% de la population catholique, 22% sont
protestants et le reste représente les non croyants, les témoins
de Jéhovah et les musulmans.
La paroisse de Mwanda a un territoire ecclésial qui
dépasse le groupement de Katana, elle est aussi à IKO/CEYA et
à Luhihi en tant que groupement à part.
b. Education
Du fait de la démographie galopante, on y trouve la
bonne initiative d'y créer les écoles tant primaires que
secondaires qui sont soit du réseau catholique, protestant, officiel ou
privé.
Ces écoles organisent les enseignements en section
pédagogique, littéraire, technique sociale, biochimie,
scientifique et commerciale administrative.
Il compte actuellement une seule institution d'enseignement
supérieur et universitaire à savoir : L'ISP/KABARE.
43
2.6. ASPECTS ECONOMIQUES
a. Commerce
Le commerce des produits agricoles est l'une des
activités principales de la population de Katana. Avant la
présence de la monnaie, ces activités se faisaient sous-forme de
troc. L'activité commerciale de vente des produits agricoles envahit les
marchés où ils sont vendus directement en provenance du champ. Le
secteur informel est dominé par des commerçants ambulants qui
font des navettes entre Katana et Bukavu ou Katana et Goma.
Deux marchés fonctionnent dans ce groupement à
savoir : le marché de Katana qu'on appelait jadis RUKUNGWA et celui de
Kabamba ou CABWINEMWAMI.
A part ces marchés, il existe d'autres petites
activités commerciales qui se déroulent à
l'intérieur des villages surtout jouissant d'une position
stratégique sur divers plans au bord du Lac Kivu.
b. Le transport
Dans le Groupement d'Irhambi-Katana, le transport est rendu
facile grâce à sa position stratégique : il est
traversé par la route nationale Bukavu-Goma. Elle facilite les
transactions commerciales et ouvre accès à d'autres voies de
transport.
Sa proximité du Lac Kivu fait qu'il s'ouvre au monde
extérieur par voie lacustre. Les véhicules, les motos, les
vélos, les bateaux et pirogues sont les moyens de transport les plus
utilisés(Bagalwa et al., 2013).
c. La pêche
Ce sont les jeunes de Mwanda, Kadjuchu riverains du Lac Kivu
qui pratiquent la pêche dans le Lac Kivu. Cette dernière est
traditionnelle et se fait avec un équipement traditionnel. Les produits
de la pêche sont vendus dans les marchés locaux et d'autres
groupements comme Bugorhe, Miti et Mudaka.
d. L'Industrie et énergie
Les activités industrielles et artisanales ne sont pas
aussi intenses à Katana. On y trouve une usine à chaux de
Kanyamalyogo, des moulins, quelques ateliers de menuiserie, ...
Ce groupement jouit de la présence de trois cabines
électriques : une à Katana-centre, une à Kabamba et une
autre à Mabingu.
44
e. L'agriculture et l'élevage
C'est la principale activité dans ce groupement et
considérée comme source première
génératrices des revenus des paysans et l'un des meilleurs moyens
d'autosuffisance, l'élevage du gros bétail et petit bétail
y est très minime à cause du manque de pâturage,
l'insécurité ou risque de pillage et l'insuffisance d'information
dans ce domaine.
De façon générale, les espèces
élevées sont : les lapins, les bovins, les volailles, les
caprins, les ovins (moutons) et les suidés (porcs). Tous ces animaux
sont élevés mais à petite échelle.
On y cultive les le haricot, le soja, le manioc, l'arachide,
maïs, ignames, ...
On y trouve aussi les arbres fruitiers comme : les avocatiers,
les manguiers, les citronniers et les orangers, ...
La grande partie de ces produits sont vendus sur le
marché local et d'autres des groupements voisins (Mushagalusa BALOLA,
2013-2014, op.cit.).
45
CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE DE RECOLTE DES DONNEES, ANALYSE DES
RESULTATS ET DISCUSSION
|
3.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour la récolte de données sur terrain, nous
avons appliqué une méthodologie scientifique comprenant les
méthodes et techniques que nous présentons ci-dessous.
3.1.1 Méthodes
La méthode est définie comme étant
l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, de les
démontrer et de les vérifier. Elle est une manière de
dire, de faire une chose suivant certains principes avec un certain ordre. Elle
est comprise aussi comme étant la démarche rationnelle de
l'esprit vers la vérité(Jonathan, 2010). Elle se présente
comme étant un ensemble ordonné et pratique utilisée pour
un résultat donné. Cela étant, nous avons recouru à
des méthodes suivantes :
a. La méthode historique
Cette méthode consiste à situer les
événements ou les faits dans le temps et dans l'espace. Pour
cela, certains documents écrits ainsi que quelques sources orales nous
ont permis de dégager les repères historiques des ONG dans les
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.
b. La méthode descriptive
Elle nous a aidé dans la description sous toutes ses
formes de tous les liens de causalité pour la compréhension de
toutes les dimensions de situations et les couches géographiques en
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.
c. La méthode comparative
Elle consiste à comparer les faits relevés dans
la problématique avec les résultats de la recherche auxquels on a
aboutis. Cette méthode nous a permis de comparer la situation de vie
ancienne des bénéficiaires des aides humanitaires depuis 2016
jusqu'à 2020.
d. La méthode statistique
Elle consiste à résumer sous-forme des tableaux,
la distribution des effectifs ou des caractéristiques
étudiées, à condenser l'information sous-forme de quelques
nombres caractéristiques.
46
Elle nous a permis de dénombrer les effectifs des
populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi - Katana dans son
entièreté par rapport aux effectifs approximatifs de la
population qui a accès aux aides humanitaires.
3.1.2. LES TECHNIQUES
Les techniques sont de moyens permettant aux chercheurs
d'accéder à la réalité d'étudier et de
traiter le phénomène à étudier. La technique est
l'ensemble de procédés à recueillir des données,
des matériaux et des informations.
Selon GRAWITZ cité par Jonathan B. (2010), elle est un
moyen d'atteindre un but en se situant au niveau des faits ou des étapes
pratiques pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes servis des
techniques ci-dessous :
1. La technique d'analyse documentaire
Elle consiste à consulter des documents pour obtenir
des informations nécessaires à la recherche. Elle nous a permis
de consulter des documents en rapport avec notre sujet de recherche tel que :
les ouvrages, les mémoires, les notes de cours, les revus ;...
2. Echantillonnage
L'échantillonnage est un sous-ensemble, une partie d'un
tout, il ressemble à l'univers et comporte toutes ses
caractéristiques, il respecte les normes scientifiques d'être
présentatifs, symétriques ; grâce à cette technique,
nous avons tiré un échantillonnage à partir duquel, nous
avons fait les enquêtes pour vérifier les hypothèses et
à partir duquel, on fera la généralisation.
3. L'interview
Elle consiste à constituer une communication verbale
entre interview et interviewé, communication au cours de laquelle on
tente d'obtenir les informations dont on a besoin pour l'élaboration
d'un travail scientifique précis. Grâce à cette technique
nous avons eu une connaissance générale sur le milieu de notre
étude.
En effet, les interviewés répondaient à
une série de questions préétablies à l'avance, et
nous fournissaient des éléments fiables et précis relatifs
à notre travail.
47
4. Questionnaire d'enquête
Il consiste en une suite de propositions ayant une certaine
forme et un certain ordre sur lequel l'on sollicite l'avis, le jugement ou
l'opinion du sujet interrogé (ASELO OTSHUDI, 20172018).
C'est une série de questions méthodologiquement
posées en vue d'une enquête. Il s'agit d'un document
composé d'un ensemble des questions que le chercheur a
préparé pour récolter les informations sur certaines
réalités qu'il ne connaît pas. Cette technique nous a
permis de réunir des informations précises sur les
conséquences de l'aide humanitaire sur la vie socioéconomique des
bénéficiaires dans les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana.
5. L'observation participative
L'observation, c'est l'action d'observer ou de regarder avec
attention les êtres, les choses, les événements, des
phénomènes, ...les étudier et tirer des conclusions tout
en faisant partie prenante.
Cela signifie en d'autre terme que nous nous sommes
conformés à la masse lors de nos investigations pour ne pas jouer
seulement le rôle d'enquêteur mais plutôt d'un acteur parmi
tant d'autres.
3.1.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON
A partir de la population totale de deux groupements (Bugorhe
et Irhambi - Katana) estimée à 251 892 habitants
(Statistiques 2019), nous avons calculé un échantillon
représentatif. A l'aide de la table d'Alain BOUCHARD de
détermination de la taille de l'échantillon, nous avons pu
déterminer notre échantillon. Selon l'idée de ce dernier,
quand l'univers de l'enquête est supérieur à 1 000 000
d'enquêtés, il est considéré comme infini, on lui
fait correspondre à un échantillon de 96 enquêtés
avec une marge d'erreur de 10% et le degré de précision de 95%.
Et quand l'univers de l'enquête est défini, c'est-à-dire
inférieur à 1 000 000 d'enquêtés, on applique la
formule de la taille de l'échantillon corrigé.
n
N= Total de la population-mère
(population-cible) qui est 251 892 habitants pour les deux Groupements
soit 144 562 habitants pour le Groupement de Bugorhe
et 107 330 habitants pour le Groupement d'Irhambi-Katana
nc= Echantillon corrigé
n = 96 (échantillon total universel d'un univers
fini)
48
Ainsi, la formule a donné est :
nc =
|
96
|
|
96
|
= 95,9 96 Personnes comme échantillon à
enquêter dans les
|
|
|
|
96
1+251892
|
|
1,0003811157
|
deux Groupements.
Comme la marge de l'univers est définie, il n'est plus
question de calculer la marge d'erreur de 10% de 96 personnes.
D'où la répartition suivante par groupement :
Tableau n° 6 Echantillon par
groupement
N°
|
Groupement
|
Pop. totale
|
Nombre d'enquêté
|
%
|
01
|
BUGORHE
|
144 562
|
55
|
57
|
02
|
IRHAMBI-KATANA
|
107 330
|
41
|
43
|
Total
|
251 892
|
96 personnes
|
100
|
Commentaire : Ces
statistiques de personnes à enquêter dans les deux groupements ont
été trouvées en multipliant l'échantillon global
à enquêter 96 par la population globale de chaque groupement sur
la somme cumulée de la population de ces deux groupements (251892). Cela
a donné une précision dans la répartition de nos
enquêtés dont 55 personnes dans le Groupement de
Bugorhe et 41 personnes dans le Groupement
d'Irhambi-Katana.
3.1.4. OUTILS DE TRAITEMENTS DE DONNEES
Durant le traitement de données, nous avons
utilisé certains outils dont les fiches d'enquêtes, les grilles
d'observation, le carnet de terrain, les logiciels informatiques SPS et
Microsoft EXCEL pour le dépouillement de données.
3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
D'ENQUETE
3.2.1. Présentation de l'Outils d'enquête
a. Questionnaire d'enquête
Pour nous permettre de récolter des données
fiables, afin de réaliser le présent travail nous nous sommes
servis de plusieurs outils mais surtout les questionnaires fermés et
d'autres ouverts lesquels nous ont facilité la récolte des
informations sur le terrain.
b. Analyse des résultats d'enquête
Comme nous l'avions souligné aux points
précédents, notre univers d'enquête est composé de
la population de groupements Bugorhe et Irhambi-Katana avec une
démographie d'environ 251 892 personnes
réparties en plusieurs villages.
49
C'est à cet effet que l'échantillon est
tiré à l'aide de la table d'Alain BOUCHARD cité ci-haut
pour déterminer la taille de l'échantillon de 96
personnes enquêtées.
3.2.2. Identification de l'enquêté
I. GROUPEMENT DE BUGORHE
a) Selon la variable : structure par âge
Tableau n° 7: Taille de l'échantillon
selon la structure d'âge
Variables
|
20 à 30 ans
|
31 à 45 ans
|
46 à 55 ans
|
Plus de 56 ans
|
Total
|
Nombre
|
7
|
32
|
11
|
5
|
55
|
%
|
12
|
59
|
20
|
9
|
100
|
Source : Nos recherches sur terrain,
Juillet 2021
Commentaire : Dans ce tableau, il se
note que les personnes dont l'âge varie entre 31 et 45 ans ; soit
59% de notre échantillon soit plus actives. Aussi,
celles dont l'âge varie entre 46 et 55 ans ; 20%
occupent la deuxième position, 12% se situent
entre 20 et 30 ans et enfin soit 9% se trouvent au long du
3e âge et ne sont pas du tout actives.
Quant aux objectifs que les ONG s'assignent en vue
d'améliorer les conditions de vie des communautés villageoises.
La population avec une structure d'âge actif peut répondre
faiblement aux activités de ces ONG quel que soit l'échelle ou la
tendance.
b) Selon la variable de sexe
Tableau n° 8 : Avis sur les genres de nos
enquêtés
N°
|
Sexe
|
Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Masculin
|
37
|
68
|
2
|
Féminin
|
18
|
32
|
Total
|
55
|
100
|
Source : Nos propres investigations sur terrain,
Juillet 2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
il se note que les hommes sont au nombre de 37 personnes ;
soit 68% contre 18 femmes soit 32%.
Cet écart s'explique par le fait que les hommes nous ont fourni
beaucoup de données par rapport aux femmes car les hommes sont souples
à répondre facilement aux questions plus que les femmes surtout
non intellectuelles.
50
c) Variable profession des enquêtés
Tableau n° 9 : Relevé sur les professions
de nos enquêtés
N°
|
Variables
|
Fréquences des répondants
|
%
|
1
|
Agents de l'Etat
|
9
|
16
|
2
|
Agriculteurs
|
25
|
45
|
3
|
Commerçants
|
11
|
20
|
4
|
Autres
|
10
|
19
|
Total
|
55
|
100
|
Source : Nos propres enquêtes sur
terrain, Juillet 2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
la profession de nos enquêtés est relative du fait que 25
personnes soit 45% s'occupent de l'agriculture,
11 personnes soit 20% font le commerce mais
dans une situation informelle ; 10 autres soit 19%
s'occupent des autres activités ; enfin9 personnes
soit 16% sont des agents de l'Etat.
d) Selon la variable structure de ménage
Tableau n° 10 : Taille de l'échantillon
selon la structure de ménage
Variables
|
Père
|
Mère
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Nombre
|
22
|
12
|
13
|
8
|
55
|
%
|
40
|
22
|
24
|
14
|
100
|
Source : Nos propres recherches sur
terrain, Juillet 2021
Commentaire : De ce tableau, il se
note que 22 personnes (soit 40%) de nos
enquêtées sont des pères de famille, 12 personnes
(soit 22%) sont des femmes mariées, 13
personnes (soit (soit 24%) de nos
enquêtés sont des jeunes garçons et 8 personnes
(soit 14%) sont des jeunes filles.
e) Selon la variable sur le niveau d'étude
Tableau n° 11 : Structure sur le niveau
d'étude
N°
|
Niveau d'étude
|
Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Primaire
|
10
|
19
|
2
|
Diplômé d'Etat
|
18
|
32
|
3
|
Gradués
|
13
|
23
|
4
|
Licenciés
|
10
|
18
|
5
|
Aucun niveau d'étude
|
4
|
8
|
Total
|
55
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
; Juillet 2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
il se note que les diplômés des études secondaires sont
à 18 personnes (soit 32%), suivis de
13 personnes (soit 23%) Graduées des
instituts supérieurs et universités détenteurs des
diplômes de gradué dans
51
différentes facultés, des licenciés qui sont
à 10 personnes (soit 18%) et enfin
des profanes (illettrés) atteignent un nombre de 4
personnes (soit 8%).
g) Selon la variable de l'Etat-Civil
Tableau n° 12 : Structure des
échantillons sur l'Etat-Civil
N°
|
Etat civil
|
Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Mariés
|
37
|
68
|
2
|
Célibataires
|
18
|
32
|
3
|
Veuf (ve)s
|
0
|
0
|
4
|
Divorcés
|
0
|
0
|
Total
|
55
|
100
|
Source : Nos recherches menées
sur terrain, Juillet 2021
Commentaire : Au vu de ce tableau,
l'Etat-Civil de nos enquêtés est relatif du fait que, 37
personnes (soit 68%) de nos enquêtées
sont des mariées qui connaissent mieux les problèmes de la vie et
18 personnes (soit 32%) sont des
célibataires (jeunes pubères) qui sont encore supportés
par leurs parents.
3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit
Tableau N° 13 : Synthèse des
résultats d'enquête du groupement de Bugorhe
Assertion
|
a
|
b
|
c
|
d
|
e
|
f
|
Total
|
Question
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
1
|
37
|
67
|
18
|
33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
55
|
100
|
2
|
10
|
18
|
13
|
24
|
14
|
26
|
10
|
18
|
8
|
14
|
-
|
-
|
55
|
100
|
3
|
12
|
22
|
11
|
20
|
5
|
9
|
21
|
38
|
4
|
7
|
2
|
4
|
55
|
100
|
4
|
4
|
8
|
6
|
11
|
23
|
42
|
7
|
12
|
3
|
6
|
12
|
21
|
55
|
100
|
5
|
43
|
78
|
12
|
22
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
55
|
100
|
6
|
11
|
20
|
17
|
30
|
8
|
15
|
12
|
22
|
4
|
8
|
3
|
5
|
55
|
100
|
7
|
11
|
20
|
44
|
80
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
55
|
100
|
8
|
17
|
31
|
17
|
31
|
13
|
24
|
6
|
11
|
2
|
3
|
-
|
-
|
55
|
100
|
Source : Nos propres enquêtes sur terrain,
Juillet 2021
Commentaires :
- Les barres aux questions n° 1,2,5,7 et 8 indiquent que
les enquêtés avaient à répondre soit aux questions
du type oui ou non, soit que les questions n'avaient pas d'assertions «
f » (voir questionnaire d'enquête en annexe) ;
- Chaque question contient des assertions ayant à leur
tour une colonne pour le score et une autre pour le % ;
- Le score indique le nombre d'enquêtés ayant
répondu à chaque question ;
- Le pourcentage est obtenu en multipliant le score de chaque
assertion par 100 divisé par l'effectif total des
enquêtés qui est 55.
52
Question n° 1 Avez-vous une connaissance de
l'existence de l'aide humanitaire ? Graphique n° 1 : Avis sur l'existence
de l'aide humanitaire
33%
0% 0%
67%
Oui Non
Commentaire : Nous
référant aux résultats repris dans le graphique ci-dessus,
il se note que 37 personnes de nos enquêtés (soit
67%) disent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu
pour une période donnée. Par contre, 18 personnes
(soit 33%) de notre échantillon affirment
qu'elles ne reconnaissent pas l'existence de cette aide.
Question n° 2 Si oui, depuis quand on en parle
?
Graphique n°2 : Avis sur les périodes de la
distribution d'aide
Avant 2000 Entre 2000 et 2005
Entre 2006 et 2011 Entre 2012 et 2018
Entre 2018 jusqu'à ces jours
18%
14%
26%
18%
24%
Commentaire : Au regard de ce
graphique, il ressort que l'aide humanitaire dans notre zone de recherche
depuis les années 2000 jusqu'aujourd'hui.14 personnes sur 55
enquêtées (soit 26%) parlent de la
période entre 2006 et 2011, 13 personnes (soit
24%) affirment l'existence de l'aide humanitaire entre 2000 et
2005, 10 personnes (soit 18%) insistent que
l'aide humanitaire existe dans leur milieu entre 2012 et 2017, 10
personnes (soit 18%) nous montrent que l'aide
humanitaire a existé avant les années 2000, et 8personnes
(soit 14%) de notre échantillon nous parlent
que l'aide humanitaire existe entre les années 2018 jusqu'à ces
jours.
53
Question n° 3 Quelles sont les organisations
d'aide humanitaire les plus connues dans votre milieu ?
Graphique n° 3 Avis sur le type d'ONG qui
amène de l'aide humanitaire
ONG internationales des églises L'UNICEF Le PNUD Le PAM
Les ONG locales de développement Autres
7% 4%
38%
9%
22%
20%
Commentaire : Les résultats
obtenus au vu de ce graphique montrent que l'aide humanitaire la plus connue
dans leur milieu est amené par les ONG suivant les besoins
qu'elles-mêmes jugent nécessaires à la population, mais il
y a fréquemment PAM et quelques autres ONG distribuent les vivres.
21 personnes (soit 38%) affirment que le PAM
est l'ONG la plus connue au milieu, 11 personnes (soit
20%) nous parlent que l'UNICEF intervient plus dans des
écoles du milieu, 12 personnes (soit
22%) de nos échantillons montrent que ce sont les ONG
internationales des églises qui sont plus connues dans leur milieu,
5 enquêtés (soit 9%)
démontrent que l'ONG PNUD est aussi connue dans le milieu et intervient
dans la construction des écoles, 4 personnes (soit
7%) affirment que la visibilité des ONG locales de
développement est remarquée dans leur milieu, et enfin 2
autres (soit 4%) de l'échantillon disent que
les autres ONG, à part ces ONG précitées sont connues dans
leur milieu entre autres la SAVE THE CHILDREN, Mercy Corps, le CICR, etc.)
Question n° 4 Quel type d'assistance dont vos
milieux ont été bénéficiaires de la part de ces
organisations ?
54
Graphique n° 4 : Avis sur le type d'assistance
des organisations
La construction des écoles et églises
La construction des hôpitaux et marchés commerciaux
publics L'octroi de vivres et de non-vivres L'octroi du petit bétail et
constructions des maisons aux vulnérables L'appui en formation et
microcrédits Autres
11%
21%
6%
12%
42%
8%
Commentaire : Selon les
résultats obtenus au regard du graphique ci-dessus, il ressort que
23 personnes (soit 42%) de notre
échantillon affirment avoir bénéficiés les vivres
et non-vivres, 12 enquêtés (soit
21%) citent parmi les autres types d'assistance que la
distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides contre la
malaria et la réhabilitation des routes de dessertes agricoles sont
visibles dans leur milieu, 7 personnes (soit
12%) ont parlé de l'octroi de petit bétail et
construction des maisons aux vulnérables, 6 personnes
(soit 11%) affirment également la construction
des hôpitaux et des marchés commerciaux publics, 4
personnes (soit 8%) parlent de la construction des
écoles et églises et enfin 3 personnes
enquêtées (soit 6%) affirment l'appui en
formation et microcrédits.
Question n° 5 Cette aide humanitaire, a-t-elle
amélioré les conditions de vie des bénéficiaires
dans votre milieu ?
Oui Non
78%
0% 0%
22%
Graphique n° 5 : Avis sur
l'amélioration de conditions de vie des bénéficiaires face
à l'aide humanitaire
55
Commentaire : Au vue de ce
graphique, il se note que 43 personnes (soit
78%) disent que l'aide humanitaire des ONG n'améliore
jamais les conditions de vie des bénéficiaires et 12
personnes (soit 22%) montrent que les
bénéficiaires de l'aide humanitaire arrivent à se
retrouver au prorata de l'aide leur accordée.
Question n° 6 Quelles sont les contraintes
liées à cette aide humanitaire dans votre milieu
Graphique n°6 : Relevé des contraintes de
l'aide humanitaire face aux bénéficiaires
Elle rend les bénéficiaires oisifs et
dépendants de l'extérieur
L'aide est insuffisante par rapport aux besoins et aux nombres
des bénéficiaires
L'aide est assortie des préalables difficiles à
réaliser par les bénéficiaires L'aide n'est pas
conçue dans le contexte de durabilité
Elle apparaît comme une seconde colonisation
8% 5%
22%
15%
20%
30%
Commentaire : De ce graphique, il
est à constater que la plupart de nos enquêtés ; dont
17 personnes (soit 30%) affirment que l'aide
humanitaire est insuffisante par rapport aux besoins des
bénéficiaires, 12 personnes (soit
22%) disent que l'aide n'est pas conçue dans le
contexte de durabilité, 11personnes (soit
20%) nous disent que l'aide humanitaire rend oisifs et
dépendants de l'extérieur, par contre, 8 personnes
enquêtés (soit 15%) parlent que l'aide
est sortie de préalable difficile à réaliser par les
bénéficiaires et 4 personnes (soit
8%) nous disent que l'aide humanitaire apparaît comme
une seconde colonisation et enfin 3 enquêtées
(soit 5%) parlent d'autres contraintes de l'aide
humanitaire.
56
Question n°7 Souhaiteriez-vous demeurer
bénéficiaire de l'aide humanitaire qu'importe ses contraintes
?
Graphique n°7 : Relevé de souhait de
l'aide humanitaire
Oui Non
0% 0%
80%
20%
Commentaire : Selon les
résultats obtenus au regard de ce tableau, il ressort que 44
personnes (soit 80%) de nos échantillons
affirment que l'aide humanitaire ne peut pas changer les conditions de vie de
la population et dans ce cas ils ne souhaiteraient pas demeurer
bénéficiaires et 11 personnes (soit
20%) ont montré que l'aide humanitaire est très
nécessaire car pour eux, ils la considèrent comme une faveur. Ces
dernières sont et seront prêtes à la recevoir peu importe
les conditionnalités.
Question n°8 Quelles sont les stratégies
peut-on envisager pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire
?
Sensibiliser et former la population sur les activités
entrepreneuriales
Promouvoir les activités agropastorales
Sensibiliser et former des leaders communautaires
Faciliter l'accès aux crédits des organisations
paysannes
Autres
3%
24%
11%
31%
31%
Graphique n°8 : Avis sur les
stratégies à mettre en place pour pallier aux conséquences
de l'aide humanitaire
57
Commentaire : Au regard de ce
tableau, il ressort que 34 personnes enquêtées
(soit 62%) affirment successivement que les
stratégies à mettre en place sont à la fois celles de
sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales
et agropastorales, 13 personnes de nos enquêtées
(soit 24%) pensent à la sensibilisation et la formation
des leaders communautaires, 6 personnes (soit
11%) proposent la facilitation de l'accès aux
crédits des organisations paysannes et enfin 2 personnes
(soit 3%) ont donné d'autres avis contraires
aux avis précités.
II. GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA
Tableau N° 14 : Synthèse des
résultats d'enquête du groupement
d'Irhambi-Katana
Assertion
|
a
|
b
|
c
|
d
|
e
|
f
|
total
|
Question
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
Score
|
%
|
1
|
25
|
60
|
16
|
40
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
41
|
100
|
2
|
7
|
16
|
12
|
29
|
8
|
20
|
10
|
25
|
4
|
10
|
-
|
-
|
41
|
100
|
3
|
7
|
16
|
12
|
30
|
5
|
13
|
8
|
19
|
5
|
12
|
4
|
10
|
41
|
100
|
4
|
5
|
11
|
3
|
8
|
16
|
39
|
8
|
20
|
5
|
12
|
4
|
10
|
41
|
100
|
5
|
16
|
40
|
25
|
60
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
41
|
100
|
6
|
7
|
16
|
8
|
20
|
7
|
17
|
12
|
30
|
4
|
10
|
3
|
7
|
41
|
100
|
7
|
10
|
25
|
31
|
75
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
41
|
100
|
8
|
11
|
26
|
16
|
40
|
8
|
19
|
4
|
10
|
2
|
5
|
-
|
-
|
41
|
100
|
Source : Nos propres enquêtes sur terrain,
Juillet 2021
Commentaires :
- Les barres aux questions n° 1,2,5,7 et 8 indiquent que les
enquêtés avaient à répondre
soit aux questions du type oui ou non, soit que les questions
n'avaient pas d'assertions « f » (voir questionnaire
d'enquête en annexe) ;
- Chaque question contient des assertions ayant à leur
tour une colonne pour le score et une autre pour le % ;
- Le score indique le nombre d'enquêtés ayant
répondu à chaque question ;
- Le pourcentage est obtenu en multipliant le score de chaque
assertion par 100 divisé par l'effectif total des
enquêtés qui est 41.
a) Selon la variable : structure par âge
Tableau n° 15 : Structure par
d'âge
Variables
|
20 à 30 ans
|
31 à 45 ans
|
46 à 55 ans
|
Plus de 56 ans
|
Total
|
Nombre
|
9
|
21
|
9
|
2
|
41
|
%
|
23
|
50
|
22
|
5
|
100
|
Source : Nos recherches sur terrain,
Juillet 2021
Commentaire : Dans ce tableau, il se
note que les personnes dont l'âge varie entre 31 et 45 ans ont un score
de50% soit21 personnes sur 41de notre échantillon.
Aussi, celles dont l'âge varie entre 46 et 55 ans soit 23%
occupent la deuxième
Commentaire : De ce tableau, il se note
que 18 personnes (soit 44%) de nos
enquêtées sont des pères de famille, 14 personnes
(soit 34%) sont des femmes mariées,
5
58
position, 22% se situent entre 46 et 55 ans et
enfin 5% se trouvent au long du 3e âge et ne sont pas du
tout actives.
b) Selon la variable de sexe
Tableau n° 16: Avis sur les genres de nos
enquêtés
N°
|
|
Sexe Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Masculin
|
29
|
71
|
2
|
Féminin
|
12
|
29
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Nos propres investigations sur terrain,
Juillet 2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
il se note que les hommes sont au nombre de 29 personnes ;
soit 71% contre 12 femmes soit
29%. Cet écart s'explique par le fait que les hommes
nous ont fourni beaucoup de données par rapport aux femmes car les
hommes sont souples à répondre facilement aux questions plus que
les femmes surtout non intellectuelles.
c) Variable profession des enquêtés
Tableau n°17 : Relevé sur les professions
de nos enquêtés
N°
|
Variables
|
Fréquences des répondants
|
%
|
1
|
Agents de l'Etat
|
7
|
16
|
2
|
Agriculteurs
|
24
|
59
|
3
|
Commerçants
|
6
|
15
|
4
|
Autres
|
4
|
10
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Nos propres enquêtes sur
terrain, Juillet 2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
la profession de nos enquêtés est relative du fait que 24
personnes soit 59% s'occupent de l'agriculture,
7 personnes soit 16% sont agents de l'Etat,
6 autres soit 15% s'occupent du commerce mais
dans une situation informelle et aussi 4 personnes soit
10%s'occupent des autres activités.
d) Selon la variable structure de ménage
Tableau n° 18 : Taille de l'échantillon
selon la structure de ménage
Variables
|
Père
|
Mère
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Nombre
|
18
|
14
|
5
|
4
|
41
|
%
|
44
|
34
|
12
|
10
|
100
|
Source : Nos propres recherches sur
terrain, Juillet 2021
59
personnes (soit 12%) de nos
enquêtés sont des jeunes garçons et 4 personnes
(soit 10%) sont des jeunes filles.
e) Selon la variable sur le niveau d'étude
Tableau n° 19 Structure sur le niveau
d'étude
N°
|
Niveau d'étude
|
Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Primaire
|
9
|
21
|
2
|
Diplômé d'Etat
|
12
|
30
|
3
|
Gradués
|
10
|
25
|
4
|
Licenciés
|
6
|
14
|
5
|
Aucun niveau d'étude
|
4
|
10
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain ; Juillet
2021
Commentaire : Au vue de ce tableau,
il se note que les diplômés des études secondaires sont
à 12 personnes (soit 30%), suivis de
10 personnes (soit 25%) Graduées des
instituts supérieurs et universités détenteurs des
diplômes de gradué dans différentes facultés, des
licenciés qui sont à 6 personnes (soit
14%) et enfin des profanes (illettrés) atteignent un
nombre de 4 personnes (soit 10%)
f) Selon la variable de l'Etat-Civil
Tableau n° 20 : Structure des
échantillons sur l'Etat-Civil
N°
|
Etat civil
|
Effectifs des répondants
|
%
|
1
|
Mariés
|
16
|
39
|
2
|
Célibataires
|
11
|
27
|
3
|
Veuf (ve)s
|
9
|
22
|
4
|
Divorcés
|
5
|
12
|
Total
|
41
|
100
|
Source : Nos recherches
menées sur terrain, Juillet 2021
Commentaire : Au vu de ce tableau,
l'Etat-Civil de nos enquêtés est relatif du fait que 16
personnes (soit 39%) de nos enquêtées
sont des mariées qui connaissent mieux les problèmes de la vie,
11 personnes soit 27%sont des
célibataires, 9 personnes soit 22%
sont des veufs et 5 personnes soit
12%sont divorcés.
3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit
Question n° 1 Avez-vous une connaissance de
l'existence de l'aide humanitaire ?
60
Graphique n° 9 : Avis sur l'existence de l'aide
humanitaire
Oui Non
0% 0%
40%
60%
Commentaire : Nous
référant aux résultats repris dans le graphique ci-dessus,
il se note que 25 personnes de nos enquêtés (soit
60%) disent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu
pour une période donnée. Par contre, 16 personnes
(soit 40%) de notre échantillon affirment
qu'elles ne reconnaissent pas l'existence de cette aide.
Question n° 2 Si oui, depuis quand on en parle
?
Graphique n° 10 : Avis sur les périodes
de la distribution d'aide
Avant 2000 Entre 2000 et 2005
Entre 2006 et 2011 Entre 2012 et 2017
Entre 2018 jusqu'à ces jours
25%
20%
10%
16%
29%
Commentaire : Au regard de ce
graphique, il ressort que l'aide humanitaire dans depuis les années 2000
jusqu'aujourd'hui ; 12 personnes (soit 29%)
parlent de la période entre 2000 et 2005, 10 personnes
(soit 25%) affirment l'existence de l'aide
humanitaire entre 2012 et 2017, 8 personnes (soit
20%) insistent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu
entre 2006 et 2011, 7 personnes (soit 16%)
nous montrent que l'aide humanitaire a existé avant les années
2000, et 4 personnes (soit 10%) de notre
échantillon nous parlent que l'aide humanitaire existe entre les
années 2018 jusqu'à ces jours.
61
Question n° 3 Quelles sont les organisations
d'aide humanitaire les plus connues dans votre milieu ?
Graphique n° 11 : Avis sur le type d'ONG qui
amène de l'aide humanitaire
L'UNICEF Le PNUD Le PAM Les ONG locales de développement
Autres
14%
23%
12%
15%
36%
Commentaire : Les résultats
obtenus au vu de ce graphique montrent que l'aide humanitaire la plus connue
dans leur milieu est amené par les ONG suivant les besoins
qu'elles-mêmes jugent nécessaire à la population, mais il y
a fréquemment PAM et quelques autres ONG distribuent les vivres8
personnes (soit 19%) affirment que le PAM est l'ONG
la plus connue au milieu, 12 personnes (soit
30%) nous parlent que la plupart des ONG, UNICEF intervient
plus dans des écoles du milieu, 7 personnes (soit
16%) de nos échantillons montrent que ce sont les ONG
internationales des églises qui sont plus connues dans leur milieu,
5 enquêtés (soit 12%)
démontrent que l'ONG PNUD est aussi connue dans le milieu et intervient
dans la construction des écoles, 5 personnes (soit
12%) affirment que la visibilité des ONG locales de
développement est remarquée dans leur milieu, et enfin 4
autres (soit 10%) de l'échantillon disent que
les autres ONG, à part ces ONG précitées sont connues dans
leur milieu entre autres la SAVE THE CHILDREN, Mercy Corps, ACF, le CICR,
etc.).
62
Question n° 4 Quel type d'assistance dont vos
milieux ont été bénéficiaires de la part de ces
organisations ?
Graphique n° 12 Avis sur le type d'assistance
des organisations
La construction des écoles et églises
La construction des hôpitaux et marchés commerciaux
publics L'octroi de vivres et de non-vivres L'octroi du petit bétail et
constructions des maisons aux vulnérables L'appui en formation et
microcrédits Autres
20%
12%
10%
11%
39%
8%
Commentaire : Selon les
résultats obtenus au regard du graphique ci-dessus, il ressort que
16 personnes (soit 39%) de notre
échantillon affirment avoir bénéficiés les vivres
et non-vivres, 8 personnes (soit 20%) ont
parlé de l'octroi de petit bétail et construction des maisons aux
vulnérables, 3 personnes (soit 8%)
affirment également la construction des hôpitaux et des
marchés commerciaux publics, 5 personnes (soit
11%) parlent de la construction des écoles et
églises,5 personnes enquêtées (soit
12%) affirment l'appui en formation et microcrédits,
4 enquêtés (soit 10%) disent que
la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides contre
la malaria et la réhabilitation des routes de dessertes agricoles sont
visibles dans leur milieu comme autres types d'assistance.
Question n° 5 Cette aide humanitaire, a-t-elle
amélioré les conditions de vie des bénéficiaires
dans votre milieu ?
63
Graphique n° 13 Avis sur l'amélioration
de condition de vie des bénéficiaires face à l'aide
humanitaire
Oui Non
60%
0% 0%
40%
Commentaire : Au vue de ce tableau,
il se note que 25 personnes (soit 60%)
affirment que l'aide humanitaire n'améliore jamais les conditions de vie
des bénéficiaires, et 16 personnes (soit
40%) montrent que les bénéficiaires de cette
dernière arrivent à se retrouver au prorata de cette
dernière. Les 25 personnes enquêtées (soit
60%), on dira alors ici que leur avale vérifie sans
doute notre hypothèse.
Question n° 6 Quelles sont les contraintes
liées à cette aide humanitaire dans votre milieu ?
Graphique n° 14 Relevé des causes de
l'échec de l'aide humanitaire face aux
bénéficiaires
Elle rend les bénéficiaires oisifs et
dépendants de l'extérieur
L'aide est insuffisante par rapport aux besoins et aux nombres
des bénéficiaires
L'aide est assortie des préalables difficiles à
réaliser par les bénéficiaires
L'aide n'est pas conçue dans le contexte de
durabilité
Elle apparaît comme une seconde colonisation
Autres; à préciser
29%
10%
10%
16%
16%
19%
Commentaire : De ce graphique, il
est à constater que8 personnes (soit
20%) affirment que l'aide humanitaire est insuffisante par
rapport aux besoins des bénéficiaires, 12 personnes
(soit 30%) disent que l'aide n'est pas conçue
dans le contexte de durabilité, 7 personnes (soit
16%) nous disent que l'aide humanitaire rend oisifs et
dépendants de l'extérieur, par contre, 7 personnes
enquêtés (soit
64
17%) parlent que l'aide est sortie de
préalables difficiles à réaliser par les
bénéficiaires et 4 autres personnes (soit
10%) nous disent que l'aide humanitaire apparaît comme
une seconde colonisation et enfin 3 enquêtées
(soit 10%) parlent d'autres contraintes de l'aide
humanitaire.
Question n°7 Souhaiteriez-vous demeurer
bénéficiaire de l'aide humanitaire qu'importe ses contraintes
?
Graphique n° 15 : Relevé de souhait de
l'aide humanitaire
75%
Oui Non
0% 0%
25%
Commentaire : Selon les
résultats obtenus au regard de ce graphique, il ressort que 31
personnes (soit 75%) de nos échantillons
affirment que l'aide humanitaire ne peut pas changer les conditions de vie de
la population et dans ce cas ils ne souhaiteraient pas demeurer
bénéficiaire et 10 personnes (soit
25%) ont montré que l'aide humanitaire est très
nécessaire car pour eux, ils la considèrent comme une faveur. Ces
dernières sont et seront prêtes à recevoir cette aide
humanitaire des ONG peu importe les conditionnalités.
Question n°8 Quelles sont les stratégies
peut-on envisager pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire
?
65
Graphique n° 16 : Avis sur les stratégies
à mettre en place pour pallier aux conséquences de l'aide
humanitaire
Sensibiliser et former la population sur les
activités entrepreneuriales
Promouvoir les activités
agropastorales
Sensibiliser et former des leaders
communautaires
Faciliter l'accès aux crédits des
organisations paysannes
Autres
19%
10%
5%
40%
26%
Commentaire : Au regard de ce
graphique, il ressort que 11 personnes enquêtées
(soit 26%) affirment successivement que les
stratégies à mettre en place sont à la fois celles de
sensibiliser et former la population sur les activités
entrepreneuriales, 16 personnes de nos enquêtées
(soit 40%) pensent à la promotion des activités
agropastorales, 8 personnes de nos enquêtées
(soit 19%) pensent à la sensibilisation et la formation
des leaders communautaires, 4 personnes (soit
10%) proposent la facilitation de l'accès aux
crédits des organisations paysannes et enfin 2 personnes
(soit 5%) ont donné d'autres avis contraires
aux avis précités.
66
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de ce chapitre qui a porté sur la
méthode du travail et l'analyse de résultats de notre recherche,
notre hypothèse a été confirmée.
Depuis l'introduction de notre travail jusqu'à ce
niveau, nous n'avons pas cessé de relever les failles liées aux
problèmes que connaissent la population de groupements de Bugorhe et
celle d'Irhambi-Katana sur l'état de l'aide humanitaire.
Après la présentation et l'interprétation
de résultats de notre enquête sur terrain, il ressort que l'impact
de l'aide humanitaire dans les deux groupements susmentionnés qui se
localisent dans la partie Nord du Territoire-Chefferie de Kabare est
mitigé et cette aide constitue un frein au développement de cette
entité.
Selon les résultats obtenus lors de notre enquête
en rapport avec le dépouillement, il est à constater que l'impact
de l'aide humanitaire est lié à plusieurs facettes mais surtout
celle du manque d'efficacité des actions humanitaires des ONG dont
l'enjeu fondamental est le traitement des symptômes de la pauvreté
au lieu de s'attaquer aux causes.
67
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
On parle de la stratégie pour exprimer ce qui doit se
faire à plus ou moins long terme.
Une stratégie peut être envisagée comme
l'ensemble cohérent d'hypothèses, définissant par rapport
à des objectifs détermines, des méthodes, des moyens, des
lois et des conditions permettant d'atteindre ces objectifs.
Au vue de nos enquêtes menées sur terrain et nos
observations, nous avons constaté que
pour arriver à la réussite de nos
stratégies, réflexions et propositions, nous devons nous baser
sur :
· Relancer et moderniser l'agriculture et
l'élevage,
· La création d'emplois ;
· La restauration de la sécurité
sur toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de
l'impunité à tous les niveaux ;
· L'éducation citoyenne ;
· Les ONG qui donnent les aides
humanitaires.
4.1. La création de l'emploi
L'Etat congolais (Gouvernement), avec toutes les institutions
de la RDC ont l'obligation de réduire la pauvreté en RDC en
général et dans les groupements Bugorhe et Irhambi-Katana en
particulier. Il est considéré comme poumon, le point de
départ de toute création d'emploi, tout changement et tout
développement cheminant vers le processus d'amélioration des
conditions de vie de ménages en RDC.
Il a comme rôle :
> Amélioration et stabilisation de l'économie
nationale et cela nous amènera à la création des emplois
décents, ceci à son tour à la production et celle-ci aussi
à l'amélioration des conditions de vie de la population et
à la lutte contre le sous-emploi ;
> Garantir la sécurité à la population
car ceci permettra la circulation libre des personnes et leurs biens, les
services de qualité, les échanges, le développement
durable et harmonieux ;
> Modérer et règlementer la fiscalité
en vue de matérialiser ses plans, programmes et projets en souffrances
;
> Il doit garantir à son peuple la prévoyance
sociale, le surplus qui fait qu'une nation soit digne, en faisant la
création des emplois, l'amélioration de l'habitat, l'accès
aux soins de santé, à l'eau ...
68
Par rapport à la création d'emploi, l'accent
particulier doit être mis sur l'ouverture des écoles pour la
formation et l'apprentissage des métiers.
Le secteur agricole étant le moteur de tout
développement, l'Etat cherchera à relancer et moderniser
l'agriculture et l'élevage.
Ici nous trouvons que l'Etat est l'acteur principal et a une
décision incontournable pour arriver à l'amélioration
socio-économique de la vie de la population des groupements Bugorhe et
Irhambi-Katana.
4.2. La restauration de la sécurité sur
toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de l'impunité
à tous les niveaux
Et bien la sécurité est le moteur de toute
initiative et de tout développement. On ne peut jamais vaincre la
pauvreté sans la sécurité, si la sécurité
est restaurée sur toute l'étendue de Kabare nord en particulier
et en RDC en général, la population peut entreprendre ses
multiples activités et investir en toute quiétude ; et à
partir de ces investissements, elle combat petit à petit la
pauvreté.
Ainsi donc, pour mettre fin à l'impunité
à tous les niveaux, nous recommandons ce qui suit :
· A l'Etat Congolais :
y' Donner priorité à la poursuite des
détournements et ségrégation commis dans les zones rurales
cibles et à la lutte contre l'impunité des détournements
de fonds et deniers publics et abus des droits de l'homme, notamment par des
poursuites et condamnations rapides des auteurs ;
y' Condamner publiquement et de manière
systématique les acteurs de détournement de fonds et abus des
droits de l'homme, quels que soient les auteurs, et apporter appui et
assistance aux victimes ;
y' Lancer une campagne publique de « tolérance
zéro » pour mettre fin aux violations des droits de l'homme
commises par les agents de l'Etat, en particulier de la PNC, des FARDC et de
l'ANR ;
Au plan institutionnel et législatif :
y' Garantir le respect au droit à un procès
équitable pour tous les accusés, notamment en garantissant
l'indépendance du pouvoir judiciaire en s'abstenant de toute
interférence dans son fonctionnement ; s'assurer que les auteurs soient
jugés sans délai excessif, et dans le respect des droits de la
défense ;
y' Veiller à ce que des mécanismes soient mis en
place pour que tous les jugements, y compris les condamnations civiles
octroyées aux victimes, soient exécutées et que des
réparations soient versées aux victimes ou à leurs
familles, et veiller à l'exécution en temps opportun de tous les
jugements en réparation ;
69
4.3. L'éducation à la
citoyenneté
Comme nous le savons tous, sans base d'instruction rien ne
peut être fait ou vaincu. Bon nombre de personnes ont
échoué dans leur vie suite au manque de niveau d'instruction au
niveau de base et de l'éducation citoyenne.
Les recherches théoriques, comme empiriques,
établissent une corrélation positive entre éducation et
croissance économique.
En effet, l'éducation crée des facteurs et des
comportements qui sont favorables à la croissance économique.
> L'éducation contribue à améliorer la
productivité du travailleur et permet, en conséquence à
l'économie de disposer d'une main d'oeuvre ayant les compétences
et les niveaux de qualification requis ;
> L'éducation confère aux individus des
capacités à saisir des opportunités de production,
d'imagination et de création. Également, elle développe
l'esprit d'entreprise, de compétition et de recherche des
progrès.
4.4. Les ONG qui donnent les aides humanitaires
Si bien de projets des ONG ne parviennent pas à
atteindre les objectifs qu'ils se sont assignés, c'est parce que tous
les paramètres de la participation communautaire ne sont pas
respectés.
Les stratégies envisageables par les ONG dans le
secteur de l'agriculture en vue d'améliorer les conditions de vie dans
les groupements de BUGORHE et IRHAMBI-KATANA reposent sur toutes ces
facettes.
y' Sensibiliser et former le paysan agriculteur de Kabare Nord
sur l'emploi des techniques culturales appropriées ;
y' Faciliter l'accès aux microcrédits à
faible taux d'intérêt à tous les paysans de BUGORHE et
IRHAMBI-KATANA ;
y' Organiser des lobbyings en faveur de la population sur la
gestion de leurs ressources.
Le problème de l'augmentation de la population, de la
production alimentaire, de la conservation et de sa distribution des biens est
lié à la situation socio-économique dans son ensemble.
Les solutions envisagées sont entre autres :
y' Animation agricole et le « retour à la terre
» font partie de la lutte contre la sous-alimentation. Il faut
considérer celle-ci comme la résultante de nombreux facteurs
parmi lesquels un de plus importants et aussi le comportement.
y' Faire prendre conscience aux familles des relations entre
la nutrition et santé, expliquer ce qu'est la sous-alimentation,
70
y' Indiquer les moyens de
l'éviter et de la guérir, susciter les forces psychologiques qui
vont modifier le comportement.
SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS
A l'Etat congolais de favoriser la cohésion
nationale, à faciliter l'émergence des ONG et d'autres
associations de développement dans le territoire de Kabare en
général, et enparticulier dans les groupements de Bugorhe et
Irhambi-Katana.
Et pour ce faire, il doit :
- Réduire les inégalités sociales et
économiques par des mesures législatives sociales et
économiques cohérentes, durables et réfléchies ;
- Accroitre son budget pour les actions de
développement et lutte contre la pauvreté dans le territoire de
Kabare en général et en particulier dans les groupements de
Bugorhe et Irhambi-Katana ;
- Promouvoir les activités d'épargne et de
crédit en ouvrant une banque populaire ;
- Accroitre une reconnaissance juridique aux ONG afin de
favoriser le développement des milieux ruraux.
Aux ONG de s'engager à résoudre les
problèmes des populations en soutenant surtout les actions de
développement durable pour améliorer les conditions
socioéconomiques de la population.
Pour ce faire, il faudra :
- La mise en place d'un mécanisme de suivi et
évaluation des activités de son programme ;
- Favoriser et encourager la formation à l'autopromotion
des habitants ;
- Intervenir de manière concertée entre elles et
d'autres intervenants locaux dans la lutte contre la pauvreté ;
- La transparence dans la gestion quotidienne ;
- Prouver l'effectivité de leurs actions à la
base dans le territoire de Kabare en général et en particulier
dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana, en vue de la lutte contre la
pauvreté.
A la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana de :
- Joindre les efforts à ceux des acteurs qui
désirent appuyer les actions de développement durable en vue de
l'amélioration des conditions socio-économiques ;
- Développer les sens et/ou l'esprit de
créativité ;
- Développer l'esprit d'équipe ;
- Bannir l'esprit de malhonnêteté en utilisant
rationnellement l'aide humanitaire obtenue.
71
CHAPITRE CINQUIEME : PROJET DE DEVELOPPEMENT
Titre du projet : PROJET D'INTENSIFICATION DE LA
PRODUCTION AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ
DANS LES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA
1. Identification du projet
1.1.Définition
La définition du projet « projet »n'est pas
universelle, car elle dépend des auteurs et surtout des objectifs
à atteindre et du domaine d'application de l'auteur. Ce concept tenu du
contexte de projet, nous retiendrons la définition de J. PRICE GITTINGER
« les projets constituent le fer de lancer du développement
»
Selon PAUMAILLOU « Un projet est un ensemble des moyens
de toute sorte dont la mise en oeuvre de façon coordonnée est
estimée nécessaire pour obtenir un résultat de
développement économique et social concourant à la
réalisation des projets du plan »
En Planification, le terme « Projet de
développement» est un ensemble complet d'activités et
d'opérations qui nécessitent une consommation de ressources
limitées (humaines, matérielles, financières,...) et dont
on attend des résultats, revenus ou autres avantages monétaires
ou non monétaires.
1.2. Objectifs et buts du projet
1.2.1. Objectifs du projet
a) Objectif global
L'objectif global de notre projet est de
contribuer à l'amélioration des conditions de vie et d'augmenter
la production agricole tout en réduisant la vulnérabilité
de paysans des populations rurales des groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana.
72
b) Objectifs spécifiques
- Intensifier la production agricole de petits exploitants des
groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana,
- Réduire la vulnérabilité des
populations de Bugorhe et d'Irhambi-Katana,
- Lutter contre la sous-alimentation,
- Montrer la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana la
nécessité de l'agriculture,
- Former les deux populations précitées comment
se prendre en charge par les activités
agropastorales.
1.2.2. Buts du projet
a) But global
Pour atteindre à notre objectif, nous nous fixons
comme but de créer un centre de sensibilisation des paysans sur
l'intensification de la production et de réduction de la
vulnérabilité en vue d'augmenter la production agricole dans les
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.
b) Buts spécifiques
- Vulgariser les techniques de conservation de la
fertilité des terres arables,
- Vulgariser les techniques et pratiques culturales pouvant
contribuer à l'amélioration et à l'intensification de la
production et de la réduction de la vulnérabilité de
populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.
2. DUREE ET LOCALISATION DU PROJET
2.1.1. Durée du projet
Notre projet s'échelonne sur une période de
4 ans soit du 1er Janvier 2022 au
30 décembre 2025. Cette durée est la
durée pendant laquelle nous comptons par les centres de sensibilisation
: i) encadrer un bon nombre des familles dans leurs activités agricoles
quotidiennes, à partir de techniques qu'eux-mêmes connaissent
déjà avant une action innovatrice.
73
2.1.2. Localisation du projet
Notre projet aura son siège social et champ d'action dans
les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana, dans la chefferie de Kabare Nord, en
territoire de Kabare, au Sud-Kivu en République Démocratique du
Congo.
3. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET
La gestion de l'environnement évolue dans un cadre
transversal pouvant faire intervenir de multiples partenaires. Il se
caractérise donc par une multiplicité d'intervenants et par des
restructurations périodiques et récurrentes.
Les institutions s'occupant de problèmes
environnementaux se retrouvent dans pratiquement tous les Ministères.
Cette pluralité institutionnelle est de nature à amoindrir
l'efficacité des actions et empêcher le suivi efficace des
programmes et des projets de développement.
3.1.Nature du projet
Ce projet a un caractère socioéconomique :
- Social en ce sens : i) qu'il cherche à aider les
populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana à parvenir
à une production agricole qualitative et quantitative, ii) intensifie la
production agricole et réduit la vulnérabilité des paysans
des groupements précités,
- Économique car il se propose d'augmenter la
production agricole des populations des groupements précités.
3.2. Cadre juridique du projet
Ce projet est juridiquement du type concerté. Il a un
caractère non gouvernemental. Donc il
est aussi du type privé mené par les acteurs du
début jusqu'à la fin du projet. Il sera piloté par des ONG
et ASBL locaux.
3.3.STRATEGIE GLOBALE DU PROJET
Nous posons la question de savoir qu'est-ce qu'il faut faire,
ceci nous amène à dire que la stratégie est un ensemble de
moyens qui accompagnent les buts en vue d'atteindre les objectifs. Dans le but
de la réalisation effective de ce projet, nous adopterons comme
stratégie la consultation de la population dans la prise de
décisions et la mobilisation de ressources locales avant de compter au
financement extérieur.
3.4.Faisabilité du projet
Sur ce point, nous essayons de voir le cadre dans lequel notre
projet est inscrit. Les avantages
réels que nous avons d'actualiser de notre projet, est
que dans les groupements de Bugorhe, les ONG travaillent dans ce milieu et sont
prêtes à financer ce présent projet, chacune selon ses
capacités d'intervention.
Cet arbre à problèmes reprend les
différents problèmes que connaît les populations de
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana en général.
74
3.5.Résultats attendus du projet
Après l'opération de ce projet, celui-ci se propose
les résultats suivants :
- Augmentation des productions agricoles,
- Amélioration nutritionnelle,
- Utilisation des engrais organiques,
- Technique de conservation des terres arables.
Les producteurs, les bénéficiaires
organisés sont formés, informés et accompagnés pour
assurer leur auto-développement, le tout selon un processus
participatif. Les sous-projets élaborés et mis en oeuvre par les
populations comportent une composante « gestion des ressources naturelles
».
4. IDENTIFICATION DU PROBLEME
4.1.Problème central
Faible production agricole et vulnérabilité dans
les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana
4.2.Causes
- Ignorance des techniques et méthodes agricoles,
- Insuffisance d'encadrement des paysans des groupements de
Bugorhe et d'Irhambi-
Katana,
- Insuffisance de terres arables,
- Dégradation de terres arables,
- Insuffisance d'informations en matière d'agriculture,
- Irresponsabilité du pouvoir public,
- Surexploitation illégale des terres,
4.3.Conséquences (effets)
- Faible revenu par habitant,
- Insuffisance alimentaire dans les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana,
- Faible niveau de vie dans les deux groupements
précités,
- Diminution du rendement dans les deux groupements,
- Vulnérabilité des populations de deux
groupements.
4.4.Arbre à problèmes
75
+ Causes
ARBRE A PROBLEMES Conséquences
Diminution du rendement
Faible niveau de vie
Faible revenu par habitant
Insuffisance alimentaire à Bugorhe et
Irhambi-Katana
Problème central
Faible production alimentaire dans les groupements de Bugorhe
et d'Irhambi-Katana
Infertilité du sol
Surexploitation illégale de terres
Dégradation de terres arables dans les groupements de
Bugorhe et d'Irhambi-Katana
Insuffisance alimentaire dans les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana
Ignorance des techniques
|
|
|
|
|
|
|
Insuffisance de
|
Mauvaise
|
Irresponsabilité du
|
Insuffisance d'information en
|
terres arables
|
|
répartition de terres
|
|
pouvoir public
|
|
matière d'agriculture
|
76
4.5. CONSTRUCTION DE L'ARBRE DES SOLUTIONS
A ce stade de notre projet, nous devons fixer les solutions
résumant les relations de causes à effet. Nous l'appellerons
aussi l'arbre des objectifs que nous pouvons atteindre. C'est un stade qui
consiste à proposer des solutions qui pourront résoudre les
problèmes posés par la population et les moyens d'y
remédier. A chaque problème de l'arbre précédent
correspond une solution dans l'arbre des solutions que nous allons
construire.
ARBRE DE SOLUTIONS (OBJECTIFS)
Terre enrichie
Champs occupés
Produits agricoles disponibles
Rendement augmenté
Revenu par habitant augmenté
Niveau de vie élevé
Terres exploitées rationnellement
Terres arables augmentées
Terres exploitées dans les 2 groupements
Répartition des terres bien faites
Hommes te jeunes participent aux activités
Sol fertilisé
Paysans encadrés suffisamment dans les deux
groupements
Pouvoir public responsabilisé
Techniques et méthodes
agricoles maîtrisées
Information suffisante en matière d'agriculture
Productions agricoles accrues dans les groupements
de Bugorhe et d'Irhambi-Katana
77
5. FIXATION DES STRATEGIES
A cette étape, nous allons fixer les stratégies
et sous-stratégies à partir des solutions regroupées. Ces
stratégies sont baptisées suivant le groupement de solutions
faites :
Stratégie 1 : Amélioration de la
production
Enrichissement de terres arables, occupation des champs,
augmentation des productions agricoles, disponibilité des produits
agricoles, exploitation rationnelle des terres, fertilité du sol,
disponibilité de terres arables et participation des hommes et des
jeunes aux activités agricoles.
Stratégie 2 : Encadrement de paysans
Responsabilité du pouvoir public, information
suffisante en matière d'agriculture, encadrement suffisant de paysans
dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana, maîtrise de
techniques et méthodes agricoles.
Stratégie 3 : Amélioration de conditions de
vies de paysans dans les groupements précités
Augmentation du revenu par habitant, niveau de vie
élevée. A partir de ces stratégies, nous allons fixer les
sous-stratégies.
Tableau n° 21 Fixation de stratégies et
sous-stratégies
Stratégies
|
Sous-stratégies
|
1. Amélioration de la production
agricole
|
1.1. Amélioration de la qualité du sol
1.2. Augmentation des engrais organiques 1.3.
Amélioration des techniques culturales
|
2. Encadrement des paysans
(sensibilisation)
|
2.1. Intervention du pouvoir public dans les activités
agricoles
2.2. Réintégration des paysans aux
activités agricoles 2.3. Reforme foncière
|
3. Amélioration des conditions de vie des
paysans
|
3.1. Accroissement de revenu des paysans
3.2. Augmentation du niveau de vie des paysans
|
|
6. OPERATIONNALISATION DU PROJET
8.1. Organisation du projet
78
a) Organigramme
Coordinateur
Service technique
Service administratif et financier
Sensibilisation
Formation
Comptabilité
Secrétariat
b) Répartition des
tâches
Le présent projet aura pour son fonctionnement : la
coordination du projet, les services techniques, les services administratifs et
financiers.
1. Coordinateur du projet
A ce niveau, la coordination est le fil conducteur de toutes les
activités du projet. Le coordinateur évaluera les
activités du projet. Il devra être un technicien de
développement (TD)
2. Service technique (sensibilisation et
formation)
Celui-ci est le plus important. C'est celui qui dépend de
succès du projet. Il est chargé d'encadrer les paysans, de les
former afin qu'ils soient capables, d'exécuter ces activités.
Il a la tête d'un TD succédé de deux
agronomes de niveau A2. Ces derniers doivent avoir une longue expérience
dans le domaine de sensibilisation. Il est prévu qu'à la fin du
projet qu'il ait un effet d'entraînement entre les paysans.
3. Service administratif et financier
(secrétariat, comptabilité) Ce service aura pour
tâches de :
- Assurer la correspondance,
- Classer les correspondances de réunions,
- Tenir la comptabilité et la caisse,
- Tenir le journal dans lequel il note toute sortie et
entrée autorisée par le coordinateur,
- Établir les états financiers,
79
- Préparer les états de paie,
- Collaborer avec le coordinateur.
7. PLANIFICATION DES EXTRANTS
Afin d'atteindre les objectifs fixés, ce projet cherche
à susciter la participation locale en utilisant la sensibilisation comme
stratégie.
Les extrants ci-dessous sont pour :
- Sensibilisation et animation,
- Engagement du personnel,
- Construction de bâtiment,
- Formation du personnel encadreur,
- Vulgarisation et diffusion des techniques
expérimentées,
- Appui-évaluation,
- Suivi-évaluation.
Extrant 1 : Sensibilisation -
animation
La responsabilité des bénéficiaires est
l'élément essentiel qui conditionne la réussite de toute
action qui conditionne la réussite de toutes les actions de
développement. A ce niveau, le projet se chargera de :
- Contracter les différentes autorités du milieu
ainsi que les leaders politiques locaux,
- Organiser les séances d'animation avec les leaders
locaux sur la problématique du développement,
- Expliquer les biens fondés de l'augmentation des
produits agricoles.
Cible :
- Inciter la population à adopter l'intensification de
ses systèmes de culture en vue d'augmenter ses productions agricoles,
- Montrer aux populations cibles comment accroître le
rendement agricole par amandation de terres arables.
Échéance : 8 mois
Responsable : Directeur du projet
Condition :
- Qu'il y ait collaboration entre animateurs et paysans,
- Que les animateurs soient capables de maîtriser et de
transmettre les matières.
Déroulement : La sensibilisation ou
l'animation sera occasionnée par des réunions, des
discussions, des visites du projet et de sessions de
formation.
Sous-activité : L'évaluation et la
réorientation des programmes de sensibilisations
Évaluation : Celle-ci sera faite par le
coordinateur du projet et les encadreurs de chaque
service.
Moyen de vérification :
- Rapport de l'encadrement,
80
- Fiches d'enregistrement,
- Les interventions dans la réunion de discussions.
Extrant 2 : Engagement du personnel
Il s'agit de recruter de personnes formatrices
Échéance : 3 mois Responsable : TD
Condition préalable :
- Que les conditions de recrutement soient objectives,
- Que les candidats soient motivés,
- Qu'il y ait de moyens financiers,
- Que les candidats aient étudiés.
Sous-activités : Lancer les offres
d'emploi
1. Animation des sessions de formation raisonnant
- Les techniques de fabrication des sols,
- Les techniques de conservation des sols.
2. La production du matériel didactique
nécessaire pour la formation. En effet, cette
opération est celle par laquelle le projet compte
préconiser l'information et les
connaissances techniques aux paysans.
Cible :
- Mettre des hommes disponibles, les orienter à la
résolution des problèmes techniques
en matière d'agriculture,
- Orienter les paysans dans les relations avec les intervenants
extérieurs.
Échéance : 5 mois de formation,
soit 16 jours chaque mois
Responsable : Chef de sous-service formation
Conditions préalables :
- Que les formateurs maîtrisent bien les
matières,
- Que l'assimilation des matières soit accessible,
- Que le choix des délégués à former
soit très efficace.
Sous-activités :
- Recruter de techniciens formateurs et les leaders à
former,
- Équiper la salle de formation,
- Élaboration du programme de formation,
- Les enseignements théoriques et pratiques.
Évaluation :
Elle se fera par le responsable du projet et l'équipe
technique de la sensibilisation.
Moyen de vérification :
- Rapport du directeur et des formateurs,
- Rapport d'affectation des fonds de formation.
Intrant 3 : Vulgarisation et diffusion de techniques
expérimentées Cette activité consistera
à :
81
- Aider les paysans dans l'appui-conseil sur toutes les
techniques utilisées pour le bon
fonctionnement du projet,
- Mettre à l'apport des paysans les différentes
techniques de compostage et son
importance dans l'agriculture,
- Passer les interviews,
- Sélectionner les candidats,
- Étudier les dossiers de candidats.
Évaluation : Responsable, le
Coordinateur
Moyen de vérification :
- Rapport d'activité,
- Résultats aux tests.
Intrant 4 : Construction du
bâtiment
Il s'agit à mettre en place un bâtiment qui abritera
les différents bureaux et salles pour le projet.
Cible : Doter le projet d'un immeuble
administratif, d'une salle de réunion et de formations.
Échéance : 5 mois
Responsable : Le coordinateur
Conditions préalables :
- Que le financement soit disponible,
- Que le personnel soit disponible.
Déroulement : Les activités seront
réalisées par les maçons, menuisiers de la place avec
les
matériaux disponibles localement.
Sous-activités : construction
terminée, on passera à l'installation des matériels
d'agriculture.
Évacuation : Par le responsable du projet
et le délégué des organisations financières.
Moyen de vérification : Rapport de
coordinateur et la visite d'observation
Extrant 5 : Formation du personnel
encadreur
Étant donné que ce projet aura à son sein
des vulgarisations disponibles, cette activité portera
sur :
Cible : Diffuser diverses techniques
appropriées de l'engrais naturel,
Échéance : à partir du mois
de Juin 2022 jusqu'à la fin de l'exercice,
Responsable : Le chef de services
Réalisation : Chef de sous-service de
vulgarisation
Conditions préalables :
- Disposer d'une meilleure méthode de diffusion
d'informatique,
- Que les matériels soient disponibles.
Moyen de vérification : Les rapports de
responsable et du personnel
Extrant 6 : Appui technique
Le projet se spécialisera à procurer du
matériel agricole pour l'expérimentation.
82
Cible :
- Vente et gain du revenu pour doter le projet le moyen de
financement,
- Assurer le suivi ainsi que les nouvelles techniques
d'amendement et réservation de
terres arables.
Échéance : à partir de
septembre 2022 jusqu'à la fin de l'exercice
Responsable :
- Chef de service technique,
- Chef de vulgarisation de projet
Les préalables :
- Que les producteurs soient permanents toute l'année,
- Que les matériels et l'équipement soient
disponibles.
Sous-activités : Contrôle et suivi
des activités sur terrain
Moyen de vérification : Visite sur
terrain des travaux effectués.
Extrant 7 : Suivi et
évaluation
Cette activité portera sur :
- La descente périodique sur terrain afin de se rendre
compte de l'état d'application de
la formation et assurer l'appui-conseil,
- Le maintien contrat permanent avec les partenaires.
Cible : Perpétuer le déroulement
des activités de formation et de production
Échéance : Périodiquement
après tous les 7 mois
Le préalable :
- Que le déroulement des activités soit
effectif,
- Que les formateurs s'attachent à leurs tâches.
Sous-activité :
- Veiller à l'évolution du travail,
- Peser le positif et le négatif des actions
menées,
- Examiner les difficultés,
- Tracer les nouvelles voies à suivre.
Moyen de vérification : les rapports
d'activités
83
Tableau n° 22 : Tableau de programmation des
extrants
ANNEES
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Mois
Phases
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
1.
Sensibilisation - Animation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.
Construction de bâtiments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4. Formation
du personnel
encadreur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.
Vulgarisation
et diffusion des
techniques expérimentées
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6. Appui technique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7. Suivi et évaluation
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Légende :
|
: Activités continues : Suivi et évaluation
|
84
8. BUDGETISATION DU PROJET
8.1.MOYEN A METTRE EN OEUVRE
8.1.1. Les ressources humaines
Ce présent projet, pour son bon fonctionnement, il aura
besoin de ressources humaines composée de la manière suivante
:
1. Un staff technique composé du Coordinateur et de Chefs
de service technique et administratif et financier,
2. Les encadreurs des paysans qui joueront le rôle des
vulgarisateurs locaux, certains paysans rempliront aussi les fonctions des
ouvriers pour le bon fonctionnement du présent projet.
8.1.2. Les ressources matérielles
Pour la bonne exécution de ses activités, le bureau
dispose du matériel ci-après :
- Du matériel roulant et d'investigation,
- Du matériel de bureau,
- Du matériel et équipement de vulgarisation.
9. FRAIS D'INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT
Tableau n° 23: Coût du matériel
roulant et d'investigation en Fc et en $ USD au taux de 1$ pour
2200Fc
Désignation
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
$ USD
|
Motos AG100
|
6
|
6 600 000
|
39 600 000
|
18 000
|
Land Cruiser
|
2
|
132 000 000
|
264 000 000
|
120 000
|
Camionnette
|
2
|
154 000 000
|
308 000 000
|
140 000
|
Tracteurs
|
2
|
66 000 000
|
132 000 000
|
60 000
|
Total
|
10
|
358 600 000
|
743 600 000
|
338 000
|
Tableau n° 24: Coût du matériel de
vulgarisation et de formation en FC et en $
Désignation
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
$ USD
|
Salopettes
|
50
|
33 000
|
1 650 000
|
750
|
Imperméables
|
50
|
26 400
|
1 320 000
|
600
|
Paires de bottes
|
50
|
26 400
|
1 320 000
|
600
|
Boîtes de crayon
|
5
|
8 800
|
44 000
|
20
|
Boîtes de stylos
|
10
|
13 200
|
132 000
|
60
|
Rames de papiers
|
50
|
26 400
|
1 320 000
|
600
|
Boîtes de craie
|
10
|
4 400
|
44 000
|
20
|
Total
|
225
|
138 600
|
5 830 000
|
2 650
|
85
Tableau n° 25: Coût du matériel
d'expérimentation des terres en FC et en $
Désignation
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
$ USD
|
Houes
|
100
|
8 800
|
880 000
|
400
|
Machettes
|
100
|
6 600
|
660 000
|
300
|
Râteaux
|
30
|
11 000
|
330 000
|
150
|
Fourches
|
50
|
11 000
|
550 000
|
250
|
Arrosoirs
|
30
|
13 200
|
396 000
|
180
|
Pelles
|
30
|
13 200
|
396 000
|
180
|
Pulvérisateurs
|
16
|
110 000
|
1 760 000
|
800
|
Total
|
356
|
173 800
|
4 972 000
|
2 260
|
Tableau n° 26: Coût du matériel de
construction du bâtiment qui abritera les différents bureaux et
salles du projet en FC et en $
Désignation
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
$ USD
|
Terrain
|
1
|
66 000 000
|
66 000 000
|
30 000
|
Pierres (moelles)
|
72 m3
|
220 000
|
15 840 000
|
7 200
|
Sacs de ciment
|
300
|
33 000
|
9 900 000
|
4 500
|
Tôles de 3m
|
450
|
55 000
|
24 750 000
|
11 250
|
Madriers
|
700
|
26 400
|
18 480 000
|
8 400
|
Chevrons
|
900
|
6 600
|
5 940 000
|
2 700
|
Planches / Panneaux
|
400
|
30 800
|
12 320 000
|
5 600
|
Briques
|
100 000
|
550 000
|
11 000 000
|
5 000
|
Sables
|
16 m3
|
704 000
|
11 264 000
|
5 120
|
Fenêtres
|
16
|
176 000
|
2 816 000
|
1 280
|
Barres de 6
|
100
|
17 600
|
1 760 000
|
800
|
Barres de 12
|
110
|
33 000
|
3 630 000
|
1 650
|
Fils à ligaturé
|
50 kgs
|
22 000
|
1 100 000
|
500
|
Portes métalliques
|
6
|
264 000
|
1 584 000
|
720
|
Portes en bois
|
16
|
176 000
|
2 816 000
|
1 280
|
Clous 6, 8, 10 et 12
|
125 kgs
|
6 600
|
825 000
|
375
|
Clous pour tôles
|
80 kgs
|
8 800
|
704 000
|
320
|
Serrures
|
24
|
66 000
|
1 584 000
|
720
|
Sticks
|
320
|
4 400
|
1 408 000
|
640
|
Total
|
68 400 200
|
193 721 000
|
88 055
|
Tableau n° 27: Estimation salaire de formateurs
en FC et en $
Grade
|
Salaire mensuel ($)
|
Nbre de mois
|
Fc
|
$ USD
|
2 TD A0
|
300
|
5
|
3 300 000
|
1 500
|
4 TD A1
|
200
|
5
|
2 200 000
|
1 000
|
6 Agronomes
|
180
|
5
|
1 980 000
|
900
|
Total
|
680
|
15
|
7 480 000
|
3 400
|
86
Tableau n° 28: Salaire du personnel en FC et en
$
Grade
|
Nbre
|
Niveau d'étude
|
Salaire mensuel ($)
|
Nbre de mois
|
Fc
|
$ USD
|
Coordinateur du projet
|
1
|
Master
|
800
|
48
|
84 480 000
|
38 400
|
Chef de service technique
|
2
|
A0
|
500
|
48
|
105 600 000
|
48 000
|
Chef de service
administratif et financier
|
2
|
A0
|
450
|
48
|
95 040 000
|
43 200
|
Chef de service de formation
|
2
|
A0
|
300
|
48
|
63 360 000
|
28 800
|
Chef de service de vulgarisation
|
2
|
A0
|
250
|
48
|
52 800 000
|
24 000
|
Secrétaire - Informaticien
|
4
|
A1
|
200
|
48
|
84 480 000
|
38 400
|
Comptable
|
1
|
A1
|
150
|
48
|
15 840 000
|
7 200
|
Ouvriers
|
20
|
A2
|
80
|
48
|
168 960 000
|
76 800
|
Total
|
34
|
-
|
2 730
|
384
|
670 560 000
|
304 800
|
Tableau n° 29: Coût de fournitures de
bureau, matériels de formation et salle de réunions en FC et en
$
Désignation
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
$ USD
|
Rames de papiers
|
50
|
26 400
|
1 320 000
|
600
|
Rames de papiers pelures
|
50
|
33 000
|
1 650 000
|
750
|
Rames de papiers carbones
|
25
|
22 000
|
550 000
|
250
|
Perforateur
|
2
|
22 000
|
44 000
|
20
|
Rames enveloppes sacs
|
50
|
13 200
|
660 000
|
300
|
Boîtes agrafeuses
|
100
|
4 400
|
440 000
|
200
|
Machine à calculer
|
2
|
8 800
|
17 600
|
8
|
Lattes (30 cm)
|
20
|
4 400
|
88 000
|
40
|
Classeurs
|
50
|
17 600
|
880 000
|
400
|
Boîtes stylos
|
50
|
13 200
|
660 000
|
300
|
Boîtes d'attaches
|
20
|
4 400
|
88 000
|
40
|
Armoires en bois
|
14
|
132 000
|
1 848 000
|
840
|
Cahier ministre
|
10
|
13 200
|
132 000
|
60
|
Chaises en bois
|
100
|
33 000
|
3 300 000
|
1 500
|
Chaises plastiques
|
150
|
33 000
|
4 950 000
|
2 250
|
Etagères
|
30
|
26 400
|
792 000
|
360
|
Tables bureaux
|
10
|
132 000
|
1 320 000
|
600
|
Sceau
|
1
|
44 000
|
44 000
|
20
|
Tampons
|
10
|
13 200
|
132 000
|
60
|
Machines ordinateurs
|
14
|
440 000
|
6 160 000
|
2 800
|
Imprimantes
|
2
|
1 980 000
|
3 960 000
|
1 800
|
Scanner
|
2
|
1 650 000
|
3 300 000
|
1 500
|
Allonges
|
10
|
22 000
|
220 000
|
100
|
Claviers
|
14
|
66 000
|
924 000
|
420
|
Souris
|
14
|
33 000
|
462 000
|
210
|
87
Ciseaux, Rogneuses
|
3
|
132 000
|
396 000
|
180
|
Bon de sortie et entrée
|
20
|
26 400
|
528 000
|
240
|
Groupe électrogène
|
1
|
4 400 000
|
4 400 000
|
2 000
|
Total
|
824
|
9 345 600
|
39 265 600
|
17 848
|
Tableau n° 30: Frais de fonctionnement
matériels roulants en FC et en $
Désignation
|
Quantité
|
Huiles de moteur
|
Carburant
|
Fc
|
$ USD
|
Motos AG100
|
6
|
10 litres
|
3 500 litres
|
15 400 000
|
7 000
|
Land Cruiser
|
2
|
10 litres
|
5 000 litres
|
22 000 000
|
10 000
|
Camionnette
|
2
|
10 litres
|
3 500 litres
|
15 400 000
|
7 000
|
Tracteurs
|
2
|
10 litres
|
4 750 litres
|
20 900 000
|
9 500
|
Total
|
12
|
40 litres
|
16 750 litres
|
73 700 000
|
33 500
|
10. COUT GLOBAL DU PROJET
Tableau n° 31: Tableau récapitulatif de
la budgétisation en Fc et en $
N°
|
Désignation
|
FC
|
$ USD
|
1
|
Coût du matériel roulant et d'investigation
|
743 600 000
|
338 000
|
Coût du matériel de vulgarisation et de
formation
|
5 830 000
|
2 650
|
Coût du matériel d'expérimentation des
terres
|
4 972 000
|
2 260
|
Coût du matériel de construction du
bâtiment
|
193 721 000
|
88 055
|
2
|
Estimation salaire de formateurs
|
7 480 000
|
3 400
|
Salaire du personnel
|
670 560 000
|
304 800
|
Coût de fournitures de bureau, matériels de
formation et salle de réunions.
|
39 265 600
|
17 848
|
Frais de fonctionnement matériels roulants
|
73 700 000
|
33 500
|
3
|
Coût total du projet
|
1 739 128 600
|
790 513
|
4
|
Imprévu (10%)
|
173 912 860
|
79 051,3
|
88
11. REPARTITION FINANCIERE
Tableau n° 32: Répartition
financière du coût global du projet
N°
|
Désignation
|
Montant en FC
|
Montant en $
|
%
|
1
|
Contribution promoteur
|
347 825 720
|
158 102,6
|
20
|
2
|
ONG locales
|
173 912 860
|
79 051,3
|
10
|
3
|
Population Bugorhe
|
86 956 430
|
39 525,65
|
5
|
4
|
Population Irhambi - Katana
|
86 956 430
|
39 525,65
|
5
|
5
|
Bailleur de fonds (Banque mondiale)
|
1 043 477 160
|
474 307,8
|
60
|
Total
|
1 739 128 600
|
790 513
|
100
|
12. CADRE LOGIQUE
Résumé narratif (RN)
|
Indicateurs objectivement vérifiables
(IOV)
|
Moyens de vérification (MV)
|
Suppositions
|
Objectif :
Adopter l'intensification des systèmes de cultures en vue
d'augmenter la production agricole pour subvenir aux
besoins nutritionnels de la population des groupements de Bugorhe
et Irhambi- Katana
|
Dans les groupements de Bugorhe et Irhambi- Katana,
une population de 251 892 est sensibilisée
à la fin du projet ainsi que les leaders locaux.
|
-Registres
de présence, -Photos, -Enquêtes auprès
des bénéficiaires, -Rapports de vulgarisation.
|
-Que les vulgarisateurs soient compétents, -Que la
population de ces deux groupements accepte la vulgarisation.
|
But :
Appuyer matériellement et socialement
la population agricultrices pour la promotion de l'agriculture
en procédant par la sensibilisation agricole.
|
-Deux terrains de 5ha achetés dans
chaque groupement, -Bâtiment construit, -Bureaux
équipés, -Intrants agricoles disponibles à la
fin du projet.
|
-Rapport de suivi, -Évaluation, -Visites sur
terrain.
|
-Que le financement arrive, -Que le bâtiment
soit disponible.
|
Extrants
: -Bénéficiaires sensibilisés
et animés, -Personnel engagé,
|
-2 TD A0 et 4 TD A1 aidés de 6 agronomes, -Deux
terrains de 5 ha pour chaque
|
-Dossier du projet, -Rapport
du coordinateur, -Activités opérationnelles sur
|
-Qu'il n'y ait de guerre, -Que les terrains
soient disponibles, -Que les TD et les Agronomes soient
|
89
-Terrain acheté, -Personnel
encadreur formé, -Techniques vulgarisées
et diffusées, -Techniques appuyées, -Suivi -
évaluation effectué
|
groupement et un terrain de 3ha dans lequel le
bâtiment qui abrite les différents bureaux et salles
est érigé, -Formation de 180 vulgarisateurs pendant
12 mois,
|
terrain,
-Sondage auprès de vulgarisateurs,
|
vigoureux et honnêtes.
|
Intrants : -Sensibiliser
et animer les bénéficiaires, -Engager
le personnel, -Acheter les terrains, -Former le
personnel, -Vulgariser et diffuser les techniques, -Effectuer le
suivi- évaluation,
|
Coût du projet
: -Engagement humain, -Matériels roulants, -Fournitures
du bureau et formation, -Imprévu du pourcent, -Total.
|
-Visites sur le lieu,
-Rapport de
formateurs, -Bulletins de paie,
|
Que la vulgarisation ait commencé et
réussi, Qu'il n'y ait pas de guerre.
|
90
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de ce modeste travail portant
sur « L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR
L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES :
CAS DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET IRHAMBI-KATANA.
Hormis l'introduction et la conclusion, cette étude est
subdivisée en cinq chapitres. Le premier aborde la littérature
sur l'aide humanitaire, le deuxième porte sur la présentation du
milieu d'étude, le troisième chapitre traite sur la
méthodologie de collecte des données, analyse des
résultats et discussions et enfin le quatrième chapitre traite
des stratégies de développement. De manière
spécifique et sur recommandation du directeur, un cinquième
chapitre traitant d'un projet a été abordé, lequel projet
portant le titre : « PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION
AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES
GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »
La réflexion est partie de deux questions de recherche
dont la première était de savoir l'impact de l'aide humanitaire
sur la vie socioéconomique des bénéficiaires des
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana ; la deuxième était de
déterminer les stratégies à mettre en place pour permettre
aux paysans des Groupements susvisés de mener une vie décente,
d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire
seulement.
Eu égard aux résultats, il apparait que : Les deux
groupements reconnaissent l'existence de l'aide humanitaire des ONG dans leurs
entités respectives.
- S'agissant du type d'assistance de ces organisations, il se
dégage que nombreuses ONG se sont intéressées à la
distribution des vivres : 42% à Bugorhe et
39% à Irhambi-Katana (confère graphiques N°4 et
N°12) ;
- Quant à l'amélioration des conditions des
conditions de vie, les enquêtés ont indiqué l'impact
négatif de l'aide humanitaire des ONG avec 78% dans le
Groupement de Bugorhe et 60% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana (voir Graphiques N°5 et N°13) ;
- Il se dégage que dans les deux Groupements, l'aide
humanitaire des ONG est assortie des contraintes parmi lesquelles
l'insuffisance de l'aide par rapport au nombre des bénéficiaires
d'une part : voir 30% d'enquêtés dans le
Groupement de Bugorhe contre 20% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana et l'aide n'est pas conçue dans le contexte de
durabilité d'autre part tels que les confirment nos
enquêtés : 22% dans le Groupement de Bugorhe
et 30% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir
graphiques N°6 et N°14) ;
- En plus les enquêtés souhaitent ne plus
demeurer bénéficiaires de l'aide humanitaire au vus de ses
contraintes : 80% des enquêtés dans le Groupement
de Bugorhe contre 75% dans le Groupement d'Irhambi-Katana
(voir graphiques N°7 et N°15) ;
- Concernant les stratégies à mettre en place,
nos enquêtés soulignent au premier plan la promotion des
activités agropastorales : 31% d'enquêtés
dans le Groupement de
91
Bugorhe contre 40% dans le Groupement
d'Irhambi-Katana, en deuxième position, les enquêtés
souhaitent sensibiliser et former la population sur les activités
entrepreneuriales : 31% à Bugorhe contre
26% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°8
et N°16).
En égard à ce qui précède, il y a
lieu de retenir que nos hypothèses ont été
confirmées. C'est en vertu des résultats obtenus nous avons
présenté les recommandations susmentionnées. Nous ne
pensons pas avoir exploité cette thématique en toute
exhaustivité car elle recouvre plusieurs aspects.
Et Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il
faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps
et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale
et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures,
redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires,
investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes,
développer les capacités des ONG locales, accroître
l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide
humanitaire (Mongane, 2014).
Certes que ce travail contient des imperfections de fond et de
forme qui ne dépendent pas de notre bonne volonté. C'est pourquoi
nous l'ouvrons au monde scientifique pour des remarques et critiques objectives
en vue d'être bénéfique aux générations
futures et nous permettre une amélioration prochaine.
92
Bibliographie
ADEGOUTE Serge, ALINSATO Alastaire, I. C. B.
(2015). Modernisation et productivite du secteur agricole en afrique de
l'ouest. 18.
Aline Chevalier, I. Beauquesne, R. G. (2002).
Analyse des conditions préalables à la mise en oeuvre de
formations en santé dans le cadre de l'aide humanitaire.
S.F.S.P/Santé Publique, 14, 11.
Archives de l'Etat Civil de Bugorhe, 2019
Archives de l'Etat Civil d'Irhambi-Katana,
2019
Bagalwa, M., Karume, K., Mushagalusa, N. G., Ndegeyi,
K., Birali, M., & Bayongwa, Z. M. C. (2013). Risques
potentiels des déchets domestiques sur la santé des populations
en milieu rural: cas d ' Irhambi-Katana ( Sud- Kivu , République
Démocratique du Congo). 13, 12.
David Manset, Lubica Hikkerova, J.-M. S.
(2017). Repenser le modèle humanitaire: de l ' efficience
à la résilience. 25.
Fresia, M. (2002). Aide humanitaire et
production de services publics en Afrique de l ' Ouest: le cas de la gestion
des populations mauritaniennes refugiées au Sénégal.
OpenEditionJournal, 17.
Gilson, R. (2018). Transferts
monétaires dans l ' aide humanitaire Viabilité en situation d '
urgence et vision d ' avenir des e-transferts.
GOLLE, J.-P. (2007). La contribution des
ONG à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en
Europe.
Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane.
(2014). Les contraintes de l'aide humanitaire en période
post-conflit sur l'autonomisation des bénéficiaires. Cas des
actions réalisées par ACTION d4ESPOIR dans la Province du
Sud-Kivu de 2013 à 2014, mémoire de master en Management de
Entreprises et des Organisa.
Jonathan, B. M. (2010). Impact du
déboisement des espaces sur le développement socio-
économique de la chefferie de Kabare au Sud-Kivu:
cas du Groupement de Bugorhe. KISOKA, G. M. (2003).
Les ONG et la lutte contre la pauvreté dans la ville de
Kinshasa,
Mémoire de Licence en SPA.
Loïc, G. (2017). La localisation de
l'aide humanitaire: Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONG
humanitaires.
Mireille MASUNGI MABONDO. (2006). L'aide
humanitaire de la communauté internationale après la guerre
d'agression en République Démocratique du Congo, mémoire
online.
Paterne KALEGEMIRE (2011). La rareté
de terres et stratégies paysannes au Bushi, Mémoire,
ISTD-MULUNGU, inédit.
Paul Robert, Dictionnaire de la langue
française, Paris, 1989
Pélissier, P. E. (2013). Le
rôle des ONG dans les pays en développement, le cas d'Haïti,
Mémoire de Licience.
Philippe Lebailly, M. B., Roger, et A., & M'Vubu
Ntoto. (2014). Quel développement agricole pour la RDC ?
19.
Philippe, R., Jonas, M., & Antoine, M.
(2007). Les limites de l ' aide humanitaire.
Pierre, M. (2014). Développement
local comme stratégie de lutte contre la pauvreté: le cas
93
du programme de développement de zone implanté
par world vision en Haiti, Mémoire de maitrise en Service
social.
Pierre, M. (2021), Cours de Séminaire sur
la rédaction de mémoire, L2 ISTD-MULUNGU, inédit.
Séguin, M.-P. (2019). Evaluation des
risques dans les corridors de transport pour l'aide humanitaire: le cas du
Programme Alimenataire Mondial au Niger.
REVUES
DSRP 1, Kin,2004 DSRP 2, Kin,
2006
Webographie
www.ifrc.org
www.interaction.org
www.icva.ch
www.caritas.org
www.oxfam.org
www.un.org/french/ha/
www.ec.europa.eu/echo/
www.google.com/search
https://memisa.be/fr/a-propos/
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/GTZ
fr.m.wikipedia.org/wiki/unesco
fr.m.wikipedia.org/wiki/save_the_children
fr.m.wikipedia.org/wiki/Mercy_Corps
www.lerobert.com
www.bvedp.com
www.reliefweb.int
Autres Mémoires lus
ASELO OTSHUDI Micheline, Les facteurs
socioéconomiques déterminants la pauvreté dans le
Territoire de Kabare, ISTD - MULUNGU, 2017 - 2018
Chrétien UZIMA KALONGOSHI,
Evaluation des actions de l'ong World Vision dans le développement
socioéconomique du groupement de Buku en territoire de Kalehe, ISTD
- MULUNGU, 2014 - 2015
BALOLA BUHENDWA Emmanuel, Relation entre
l'épreuve de closure et l'internalité-externalité,
ULPGL - BUKAVU, 2013
MUGISHO MONGANE Joachim, Evaluation des
actions des ONG qui luttent contre la sous-alimentation : cas du groupement de
Kagabi, Territoire de Kabare, ISTD - MULUNGU, 2014- 2015
a) Les ONG d'appui 24
94
Table de matières
Épigraphe I
Remerciements. III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS VI
Résumé VIII
Abstract XII
INTRODUCTION GENERALE 2
1. ETAT DE LA QUESTION 2
2. PROBLEMATIQUE 7
3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 11
a. Objectif global 11
b. Objectifs spécifiques
11
4. HYPOTHESES 11
5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
12
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
12
a) Délimitation spatiale
12
b) Délimitation temporelle
12
7. PRÉSENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
12
8. DIFFICULTES RENCONTREES 13
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE SUR L'AIDE
HUMANITAIRE 15
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
15
A. IMPACT 15
B. AIDE HUMANITAIRE 15
1.2. GENERALITES SUR L'AIDE HUMANITAIRE
17
A. FORMES DE L'AIDE 17
Aide en nature 17
?
? Aide financière 17
? Assistance technique 17
? Aide bilatérale 17
? Aide Multilatérale 18
B. L'HISTORIQUE DE L'ACTION HUMANITAIRE DANS LE
MONDE 18
C. LES PRINCIPES DES ACTIONS HUMANITAIRES
20
D. LES ACTEURS DE L'ACTION HUMANITAIRE
20
1. La coordination des actions humanitaires et
l'approche Cluster 21
E. NOTIONS SUR LES ONG ET LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETÉ 21
F. NOTIONS SUR LES ONG 22
a) Définition 22
b) Objectifs 22
c) Caractéristiques 23
d) Typologies 23
o Les ONG Nationales 23
95
b) Les ONG d'intervention directe ou de base
24
o Les ONG Internationales 24
e. HISTORIQUE DU MOUVEMENT DES ONG EN RDC
25
a) LE MANQUE D'EFFICACITÉ DE L'ACTION
HUMANITAIRE DES ONG À
TRAVERS LE MONDE 26
b) NOTIONS SUR LA PAUVRETE 27
? DÉFINITIONS 27
? DIMENSIONS 27
1) La pauvreté monétaire
28
2) La pauvreté alimentaire
28
3) La pauvreté humaine 28
' LES INDICATEURS 28
' LES CAUSES DE LA PAUVRETÉ EN RDC
29
1.3. LES ORGANISATIONS DE DÉVELOPPEMENT DANS
LES DEUX
GROUPEMENTS 30 CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE, LE GROUPEMENT DE
BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA . 33
2.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGORHE
33
2.1.1 LOCALISATION 33
2.1.2. CARACTERISTIQUES DU GROUPEMENT DE BUGORHE
33
a) Le relief 33
b) Le climat 34
c) Hydrographie 34
d) La Végétation 35
e) Géologie et sols 35
a. Coutumes et traditions 37
c. La religion 37
d. L'Education 38
a. Le commerce 38
b. Le transport 38
c. La pêche 38
d. L'Industrie et l'artisanat 38
e. L'agriculture 38
f. L'Élevage 39
2.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA
39
2.1. LOCALISATION 39
2.2. ASPECTS PHYSIQUES 40
a. Le relief 40
b. Le climat 40
c. Hydrographie 40
d. La végétation 40
e. Géologie et sols 41
2.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE 41
2.4. ASPECT SANITAIRE 42
96
2.5. ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX 42
a. Religion 42
b. Education 42
2.6. ASPECTS ECONOMIQUES 43
a. Commerce 43
b. Le transport 43
c. La pêche 43
d. L'Industrie et énergie
43
e. L'agriculture et l'élevage
44
CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE DE RECOLTE DES DONNEES,
ANALYSE DES RESULTATS ET
DISCUSSION 45
3.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 45
3.1.1 Méthodes 45
a. La méthode historique
45
b. La méthode descriptive
45
c. La méthode comparative
45
d. La méthode statistique
45
3.1.2. LES TECHNIQUES 46
1. La technique d'analyse documentaire
46
2. Echantillonnage 46
3. L'interview 46
4. Questionnaire d'enquête
47
5. L'observation participative
47
3.1.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON 47
3.1.4. OUTILS DE TRAITEMENTS DE DONNEES 48
3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
D'ENQUETE 48
3.2.1. Présentation de l'Outils
d'enquête 48
3.2.2. Identification de l'enquêté
49
I. GROUPEMENT DE BUGORHE 49
a) Selon la variable : structure par âge 49
b) Selon la variable de sexe 49
d) Selon la variable structure de ménage
50
e) Selon la variable sur le niveau d'étude
50
f) Selon la variable de l'Etat-Civil 51
3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement
dit 51
II. GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA 57
a) Selon la variable : structure par âge 57
b) Selon la variable de sexe 58
c) Variable profession des enquêtés
58
d) Selon la variable structure de ménage
58
e) Selon la variable sur le niveau d'étude
59
f) Selon la variable de l'Etat-Civil 59
3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit 59
CONCLUSION PARTIELLE 66
97
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
67
4.1. La création de l'emploi
67
4.2. La restauration de la sécurité sur
toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de
l'impunité à tous les niveaux
68
4.4. Les ONG qui donnent les aides humanitaires
69
SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS 70
CHAPITRE CINQUIEME : PROJET DE DEVELOPPEMENT
71 Titre du projet : PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE
ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES GROUPEMENTS
DE
BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA 71
1. Identification du projet 71
1.1. Définition 71
1.2. Objectifs et buts du projet 71
1.2.1. Objectifs du projet 71
a) Objectif global 71
b) Objectifs spécifiques 72
a) But global 72
b) Buts spécifiques 72
2. DUREE ET LOCALISATION DU PROJET
72
2.1.1. Durée du projet 72
2.1.2. Localisation du projet 73
3. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET
73
3.1. Nature du projet 73
3.2. Cadre juridique du projet 73
3.3. STRATEGIE GLOBALE DU PROJET 73
3.4. Faisabilité du projet 73
3.5. Résultats attendus du projet
74
4. IDENTIFICATION DU PROBLEME 74
4.1. Problème central 74
4.2. Causes 74
4.3. Conséquences (effets) 74
4.4. Arbre à problèmes
74
ARBRE A PROBLEMES 75
4.5. CONSTRUCTION DE L'ARBRE DES SOLUTIONS
76
5. FIXATION DES STRATEGIES 77
6. OPERATIONNALISATION DU PROJET 77
8.1. Organisation du projet 77
a) Organigramme 78
b) Répartition des tâches
78
7. PLANIFICATION DES EXTRANTS 79
8. BUDGETISATION DU PROJET 84
8.1. MOYEN A METTRE EN OEUVRE 84
9. FRAIS D'INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT
84
10. COUT GLOBAL DU PROJET 87
98
11. REPARTITION FINANCIERE 88
12. CADRE LOGIQUE 88
CONCLUSION GENERALE 90
Bibliographie 92
Table de matières 94
Liste de Tableaux 99
Liste de Graphiques 100
Annexes ..110
01
99
Liste de Tableaux
Tableau N°1 : Synthèse historique
de l'aide humanitaire 19
Tableau n° 2 Historique des ONG
humanitaires dans le groupement de Bugorhe 30
Tableau n° 3 Historique des ONG
humanitaires dans le groupement d'Irhambi-Katana
31
Tableau N°4 : Répartition de la
population par sexe du Groupement de Bugorhe 36
Tableau N°5 : Répartition de la
population par sexe du Groupement d'Irhambi-Katana
41
Tableau n° 6 Echantillon par
groupement 48
Tableau n° 7: Taille de
l'échantillon selon la structure d'âge 49
Tableau n° 8 : Avis sur les genres de nos
enquêtés 49
Tableau n° 9 : Relevé sur les
professions de nos enquêtés 50
Tableau n° 10 : Taille de
l'échantillon selon la structure de ménage
50
Tableau n° 11 : Structure sur le niveau
d'étude 50
Tableau n° 12 : Structure des
échantillons sur l'Etat-Civil 51
Tableau N° 13 : Synthèse des
résultats d'enquête du groupement de Bugorhe
51
Tableau N° 14 : Synthèse des
résultats d'enquête du groupement d'Irhambi-Katana
57
Tableau n° 15 : Structure par
d'âge 57
Tableau n° 16: Avis sur les genres de nos
enquêtés 58
Tableau n°17 : Relevé sur les
professions de nos enquêtés 58
Tableau n° 18 : Taille de
l'échantillon selon la structure de ménage
58
Tableau n° 19 Structure sur le niveau
d'étude 59
Tableau n° 20 : Structure des
échantillons sur l'Etat-Civil 59
Tableau n° 21 Fixation de
stratégies et sous-stratégies 77
Tableau n° 22 : Tableau de programmation
des extrants 83
Tableau n° 23: Coût du
matériel roulant et d'investigation en Fc et en $ USD au taux
de
1$ pour 2200Fc 84
Tableau n° 24: Coût du
matériel de vulgarisation et de formation en FC et en $
84
Tableau n° 25: Coût du
matériel d'expérimentation des terres en FC et en $
85
Tableau n° 26: Coût du
matériel de construction du bâtiment qui abritera les
différents
bureaux et salles du projet en FC et en $
85
Tableau n° 27: Estimation salaire de
formateurs en FC et en $ 85
Tableau n° 28: Salaire du personnel en FC
et en $ 86
Tableau n° 29: Coût de fournitures
de bureau, matériels de formation et salle de
réunions en FC et en $
86
Tableau n° 30: Frais de fonctionnement
matériels roulants en FC et en $ 87
Tableau n° 31: Tableau
récapitulatif de la budgétisation en Fc et en $
87
Tableau n° 32: Répartition
financière du coût global du projet . 88
100
Liste de Graphiques
Graphique n° 1 : Avis sur l'existence de
l'aide humanitaire 52
Graphique n°2 : Avis sur les périodes
de la distribution d'aide 52
Graphique n° 3 Avis sur le type d'ONG qui
amène de l'aide humanitaire 53
Graphique n° 4 : Avis sur le type
d'assistance des organisations 54
Graphique n° 5 : Avis sur
l'amélioration de conditions de vie des bénéficiaires face
à
l'aide humanitaire 54
Graphique n°6 : Relevé des contraintes
de l'aide humanitaire face aux bénéficiaires
55
Graphique n°7 : Relevé de souhait de
l'aide humanitaire 56
Graphique n°8 : Avis sur les
stratégies à mettre en place pour pallier aux conséquences
de l'aide humanitaire 56
Graphique n° 9 : Avis sur l'existence de
l'aide humanitaire 60
Graphique n° 10 : Avis sur les
périodes de la distribution d'aide 60
Graphique n° 11 : Avis sur le type d'ONG qui
amène de l'aide humanitaire 61
Graphique n° 12 Avis sur le type d'assistance
des organisations 62
Graphique n° 13 Avis sur
l'amélioration de condition de vie des bénéficiaires face
à
l'aide humanitaire 63 Graphique n°
14 Relevé des causes de l'échec de l'aide humanitaire face
aux
bénéficiaires
63
Graphique n° 15 : Relevé de souhait de
l'aide humanitaire 64
Graphique n° 16 : Avis sur les
stratégies à mettre en place pour pallier
aux
conséquences de l'aide humanitaire.
65
|