WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Urbanisation et problème de gouvernance dans la commune de Tivaoune-Peulh


par ProspàƒÂ¨re BIAYE BIAYE
Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal  - Master 1 2021
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Année académique2020/2021

UNIVERESITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS UFR DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

SECTION DE GEOGRAPHIE

******

Option : Espaces et sociétés urbaines

URBANISATION ET PROBLEME DE GOUVERNANCE

DANS LA COMMUNE DE TIVAOUNE PEULH

Présenté par : Sous la direction de :

Prospère Biaye Pr. Cheikh Samba WADE,

Professeur Titulaire

Dr Lamine Ousmane CASSE, Maître de conférences Assimilés

2

Sommaire

Sommaire .2

Dédicaces 3

Remerciements ..4

Liste des sigles et des acronymes ....5

INTRODUCTION .6

Présentation de la zone d'étude 8

Problématique 10

Questions générales de recherche ...15

Objectifs générales 15

Hypothèses générales 16

Clarification conceptuelle 17

Synthèse bibliographie 23

METHODOLOGIE 28

Plan provisoire 31

Références bibliographiques ...32

DEDICACES

Je dédie ce travail :

A mes très chers parents : Charles, Antoine et Jean Pascal Gomis et Sény Biaye

A mes frères et soeurs : Antoine Gomis, Alain Gomis, Angèle Gomis, Delphine Gomis, Monique Gomis et Angélique Gomis

A mes Oncles : Kissima Biaye, Dembo Biaye El hadji Biaye et Alex Biaye A ma Grand-Mère Mariama Seydi et mon père Lountang Biaye

A la famille Biaye, mes tuteurs : (la famille Diassy, la famille Sadio et la Famille Diébaté)

3

Je rends grâce à Dieu le Tout Puissant et le Miséricordieux. Un grand Merci à mes parents : Charles et Sény Biaye, qui m'ont bien éduqué et n'ont jamais cessé de me soutenir (que le Seigneur les bénisse)

REMERCIEMENTS

4

Je rends grâce à Dieu le tout puissant de m'avoir accordé la santé, la sérénité et le courage de pouvoir réaliser ce travail de recherche de Master 1.

Je remercie mes parents pour tout ce qu'ils ont fait de moi, mes frères et soeurs et toutes les personnes qui m'ont guidé le long de ce travail.

Je remercie très sincèrement Dr. Lamine Ousmane Cassé Enseignant chercheur à l'UGB, pour avoir accepté de diriger ce travail de recherche. Le vocabulaire me parait peu pour lui témoigner ma profonde reconnaissance. Sa disponibilité, son dévouement, sa rigueur et sa vision prospective de l'oeuvre scientifique, ont été pour moi une source de motivation et une référence. Il n'a ménagé aucun effort pour la réussite de ce travail.

Je témoigne toute ma reconnaissance et ma gratitude sans exception à tous les enseignants qui ont contribué à ma formation depuis l'école primaire en passant par le secondaire jusqu'à l'université mais plus particulières ceux de la section de géographie de l'UGB, pour la qualité et la pertinence des enseignements prodigués. Nous citons particulièrement : Cheikh Samba Wade, Lamine Ousmane Cassé, Fatou Maria Dramé, El hadji Mamadou Ndiaye, Boubou Aldiouma Sy, Oumar Diop, Adrien Coly, Sidy Mohamed Seck, Ansoumane Bodian, Mouhamadou Maouloud Diakhaté, Dah Dieng, Aliou Ndao... et les autres.

Je remercie du fonds du coeur Dr. Massar Séne et M. Goudiaby secrétaire générale du proviseur au Lycée Alpha Molo Baldé de Kolda pour le soutien moral. La qualité et la pertinence de leurs conseils et suggestions m'ont été bénéfiques.

J'associe à ces remerciements à tous mes amis d'enfance, à mes camarades de promotion et plus particulièrement ceux avec qui je partage la chambre à l'UGB à savoir Henry Sadio, Cherif Yancoba Diallo, Maguaye Seck et Aliou Dieye.

Je remercie tous ceux qui de près ou de loin, ont participé à l'élaboration de ce travail.

5

Liste des sigles et acronymes

ANSD : Agence Nationale de Statistique et de la Démographique

AOF : Afrique Occidentale Française

APIX : Agence pour la Promotion des Grands Travaux

BM : Banque Mondiale

BU : Bibliothèque Universitaire

CR : Communauté Rurale

FLSH : Faculté des Lettres et Sciences Humaines

PIB : Produit Intérieur Brute

PDU : Plan Directeur d'Urbanisme

PUD : Plan d'Urbanisme de Détail

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

UCAD : Université Cheikh Anta Diop de Dakar

UFR LSH : Unité de Formation et Recherche des Lettres et Sciences Humaines

UGB : Université Gaston Berger

VDN : Voie de Dégagement Nord

INTRODUCTION

6

Le monde ne cesse de s'urbaniser1. Il devient majoritairement urbain. Les métropoles sont toujours plus nombreuses (Véron, 2006). Leur population ne cesse de croître et elles consomment toujours plus d'espace. L'évolution urbaine est remarquable depuis la fin de la seconde guerre mondiale et s'est accentuée dans les années 70. Ce phénomène urbain apparaît aujourd'hui comme majeur aux yeux de ceux qui analysent les interactions entre population, ville, environnement et développement, à l'échelle de la planète comme celles d'unités géographiques plus restreintes. Selon JACQUES VÉRON (2007) plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans des villes. Légèrement inférieur à 30% en 1950, le taux d'urbanisation franchit en 2007 la « barre » de 50%2. Les villes, en particulier celles du Tiers-monde connaissent une urbanisation galopante. Cette urbanisation a suscité presque partout une importante réflexion du fait de la rapidité du phénomène et diverses mutations engendrées.

A l'instar des autres parties du monde, le continent africain connaît une forte urbanisation. C'est la colonisation qui y a importé la ville. Les modèles d'urbanisation du continent africain hérités de la colonisation laissent ainsi sur l'organisation de l'espace continental un réseau urbain caractérisé par des métropoles démesurées par rapport aux autres villes. C'est ainsi que le réseau urbain se caractérise souvent par un déséquilibre largement au profil de la capitale, projetant ainsi sur l'espace des villes macrocéphalies. Ces capitales nationales abritent la quasi-totalité des industries et des services des pays d'Afrique subsaharienne ainsi plus intenses les mouvements d'exode rural.

Le Sénégal, à l'instar des pays du Tiers-monde, a connu une urbanisation galopante, qui n'a toutefois pas été accompagnée d'une gestion cohérente de l'aménagement des espaces et des potentialités économiques des territoires3. Cette urbanisation est dominée par une macrocéphalie urbaine caractéristique des pays d'Afrique subsaharienne. C'est ainsi Dakar, la capitale qui ne s'étend que sur une superficie de 550 Km2 soit 0.3% du territoire national regroupe 25% de la population sénégalaise (ANSD, 2013) représentant 49% de la population urbaine nationale. Cette explosion de la région de Dakar est due d'abord aux ossatures administratives qu'a bénéficié la région en tant que capitale de l'AOF en 1857 depuis la

1 VÉRON, J., 2006, L'urbanisation du monde. Paris : La Découverte

2 VERON, J., 2007, « La moitié de la population mondiale vit en ville ». Population & Sociétés, 435, 14. https://doi.org/.

3 Villes Émergentes pour un Sénégal Émergent, Revue de l'Urbanisme

7

colonisation, ensuite par le rayonnement économique impulsé par le rôle administrative qu'elle joue, les infrastructures. La région de Dakar se caractérise par une urbanisation croissante et une croissance démographique élevée4. Ainsi, l'effet combiné de cette croissance démographique et de l'exode rural occasionné la sècheresse des année 70 a favorisé une forte concentration dans les zones urbaines et accru les besoins d'habitat, avec comme résultat immédiat, un déficit de l'offre en terrains aménagés pour la population et une recrudescence de quartiers spontanés et irréguliers Cette problématique urbaine de Dakar se note à travers deux phénomènes dont le premier est l'augmentation incontrôlée de l'extension spatiale de la ville et les nombreux litiges fonciers qui sont au coeur de toute actualité de la vieille cité posant ainsi un véritable problème tels que l'extension de la ville à ses périphéries ou la périurbanisations, la mobilité, le chômages, l'insécurité sociale et des inondations de toutes genres. Pour atténuer ainsi à cette problématique de l'armature urbaine et aux divers difficultés de fonctionnement interne de Dakar, de nombreuses actions ont été menées par les acteurs de la gouvernance urbaine (il s'agit des différents PDU et PUD). Ainsi au regard de ces diverses question à savoir les difficultés d'accès aux fonciers et de la raréfaction des superficies constructibles dans le centre-ville dakarois, la dynamique urbaine s'incline vers les périphéries : c'est le cas de Tivaoune Peulh.

La localité de Tivaoune Peulh est une zone où la réserve foncière est disponible et accessible à un coût moins pour le grand public et devient aussi de plus en plus attrayante à cause des projets de développement de l'espace : le prolongement de la VDN sur l'axe des parcelles assainies à Tivaoune Peulh, le projet du pôle urbain de Lac Rose entre autres. Devant un tel état de fait et du fais que la zone présente d'autres opportunités depuis son érection en collectivité territoriale, la commune de Tivaoune Peulh s'urbaniste à une vitesse telle que les réserves foncières se raréfient. Ce qui fait qu'aujourd'hui cette croissance urbaine rend cruciale la gestion foncière dans cet espace et les zones de cultures, les zones dépressionnaires ou de passages naturels des eaux pluviales ne cessent d'être transformées en zones d'habitation à un rythme inquiétant. Face à cette situation, la commune de Tivaoune Peulh connait aujourd'hui une urbanisation galopante, conséquence d'une croissance démographique rapide qui est source d'une urbanisation problématique et pose un besoin réel des populations en matière des services sociaux de base et d'équipements.

4 ANSD, SRSD Dakar : Situation Economique et Sociale de la Région de Dakar, édition 2016

8

Le choix de vouloir réaliser cette étude dans la commune de Tivaoune Peulh se justifie par plusieurs raisons dont la première est le fait que cette nouvelle zone, qui jusqu'ici, n'a pas fait l'objet d'étude scientifique. Hors partant d'un simple constat du terrain, la zone est en perpétuelle urbanisation sans un accompagnement de la gouvernance urbaine. La seconde raison réside de sa position géographique qui mérite d'être étudiée. En effet la commune de Tivaoune Peulh est située à 30 km du centre-ville de Dakar et dans le littoral. Grâce à la VDN et l'AIBD, la zone présente une ouverture sur l'intérieur et sur l'extérieur de l'agglomération dakaroise. Et la troisième raison est que cette zone dont le fondement de l'économie était basé sur le secteur primaire (l'agriculture et l'élevage) connait aujourd'hui une menace liée à la forte pression de l'occupation du sol et la dégradation de la couverture végétale qui sont les principales causes des profondes mutations dans la localité.

Notre travail s'articule autour des parties suivantes :

Il s'agira d'abord de comprendre l'urbanisation dans cette zone couplée au problème de gouvernance par l'étude d'une problématique et la formulation des questions de recherches et d'hypothèses. Ensuit procéder à la clarification conceptuelle et la synthèse bibliographique. Enfin présenté l'approche méthodologique adoptée pour la réalisation de cette étude.

1. Présentation de la zone d'étude

La commune de Tivaoune Peulh, située à trente kilomètres (30km) du centre de Dakar, constitue, aujourd'hui le lieu principal de la production de parcelles. Cette zone se rattache à l'espace maraicher des Niayes qui s'étend de Dakar à Saint-Louis, fait l'objet d'une intense fréquentation. La commune s'étend sur une superficie de 8000 ha et regroupe d'après le Décret 2011-706 du 06 Juin 2011, au total treize (13) localités (Dia, 2018). Elle limité à l'Est par la commune de Sangalkam, à l'Ouest par la commune de Keur-Massar au Nord par l'Océan Atlantique et à la commune de Bambilor et au Sud par de Jaxaay- Parcelle-Niacourab. Elle compte une population qui tourne au tour de 35397 répartis d'après le recensement administratif de 2011 dans neuf localités (Ngom, 2013). Ainsi la vitesse de l'occupation humaine combinée avec la mal gouvernance pose un besoin réel en termes d'infrastructures structurantes et des équipements constituant ici le paradoxe de l'urbanisation mais aussi du fait que les ressources foncières de la localité se raréfient et font souvent naître la spéculation.

9

Carte 1 : localisation de la zone d'étude : Commune de Tivaoune Peulh

Carte 2 : La commune de Tivaoune Peulh dans son Département

10

2. Problématique

Les villes du monde ont connues des transformations marquantes depuis la révolution industrielle. De villes faiblement habitées, on est passé à des villes millionnaires. Ce rythme de croissance urbaine devient un phénomène spectaculaire, majeur aux yeux des décideurs politiques, spécialistes et simples citoyens. De nombreux sommets se sont tenus pour parler du devenir des villes et de leur durabilité depuis la publication du rapport de Brundtland. En 1950 moins d'un tiers de la population (29%)5 était urbain. En effet la population mondiale en 2006 était de 6,66 milliards dont la moitié vivait en ville et d'après les projections des Nations unies, le taux d'urbanisation de la planète dépasserait 60% en 2030 contre 29% en 1950 (Nations Unies, 2004). Cette croissance de la part de la population mondiale vivant dans des villes se développe à un rythme divers, à l'échelle de la planète comme celles d'unités géographiques plus restreintes.

Dans les pays développés, l'urbanisation a été soutenue et accélérée par le processus d'industrialisation du XIXe et XXe siècle qui a occasionné un afflux massif des populations vers les foyers industriels à la recherche de l'emploi avec comme effet une augmentation de la population (Ngom, 2013). L'urbanisation s'est traduite dans ces pays par l'étalement des villes anciennes et la création des banlieues. Dans ces pays industrialisés, néanmoins, l'urbanisation marque le pas, voire fléchit : en effet, on y trouve plus que 35% des citadins, contre 60% en 19507. Les taux d'urbanisation ont atteint la saturation dans ces pays avec plus de 80% et les centres villes tendent à se désengorger au profil des campagnes proches des espaces urbains.

Outre que les pays développés, les pays en développement connaissent un rythme de croissance urbaine très élevé. La situation est loin d'être la même. Selon Christel ALVERGNE (2008) « deux citadins sur trois vivent » maintenant dans ces pays avec des taux de croissance urbaine de l'ordre de 4 à 5% en Asie et en Afrique. Ce fait est plus remarquable au début des années 1970, dont la majorité de la population urbaine mondiale vit dans les pays en développement. Cette croissance urbaine des pays en développement est portée par le vague démographique. L'exode rural persiste mais le principale facteur de l'explosion urbaine réside aujourd'hui dans le taux d'accroissement naturel des citadins, qui demeure élevé en raison d'une fécondité encore forte et de la chute de la mortalité. En ce concerne le continent africaine la croissance urbaine s'est produite essentiellement au cours des cinquante dernières années passant d'environ 32

5 VÉRON, J., 2006, Op. Cit,

6 Rapport de l'ONU sur la population mondiale en 2006.

7 Urbanisation dans le monde

11

millions en 1950 à plus de 350 millions en 20058. La vitesse et l'échelle de cette croissance posent de véritables défis à la région et aux différents pays. L'Afrique de l'ouest n'est pas épargnée. En effet, la croissance urbaine en Afrique de l'Ouest reflète ce développement général. De 1950 à 2005, Nouakchott en Mauritanie a fait face à une croissance de population de 1000 à 636 000 habitants, N'Djamena au Tchad de 37 000 à 866 000 et Abidjan en Côte d'Ivoire de 59 000 à 3,5 millions (Obrist, 2006).

Le Sénégal en tant que pays de l'Afrique de l'Ouest n'a pas échappé à cette situation. Après le recensement de 20029, la population urbaine est estimée à 4 008 965 habitants soit un taux de 40,7%. La croissance urbaine du Sénégal a connu une grande évolution dans le temps, de 2 000 000 habitants en 1976 soit 34% elle passe à 2 658 000 habitants en 1988 soit 39%. Alors que pendant la même période, le taux d'accroissement naturel est en baisse de 3,9% entre 1976 et 1988 il passe à 3,5% entre 1988 et 2002 et 15 millions en 2013 selon ANSD (2013). C'est dans cette perspective que s'inscrit les propos d'AMADOU DIOP (2004), « la dynamique d'urbanisation est très forte au Sénégal car une personne sur deux vit dans les villes ». Cette urbanisation rapide n'est pas précédée d'une politique d'anticipation et pose de réels problèmes sur le plan économique et social. C'est le cas dans de nombreuses villes africaines où environ cinquante pour cent (50%) de la population vit dans des bidonvilles, manifestation physique et spatiale de la pauvreté urbaine et de l'inégalité intra-ville caractérisée par un habitat de moindre qualité ou informel, le manque d'accès aux services de base, pauvreté et l'insécurité (UN-habitat, 2003). D'où le constat d'un déphasage entre urbanisation, les politiques urbaines et la gouvernance urbaine. Cependant au Sénégal, le processus d'urbanisation est caractérisé par la macrocéphalie de la capitale. La région a connu une croissance urbaine exponentielle à partir des années 1960 et représente aujourd'hui 49% de la population urbaine du pays contre un taux nationale de 41,5%10. En 2016, la population urbaine de la région de Dakar se chiffre à 3 308 16411 individus avec un taux d'urbanisation de 96,4%12 sur un terroir de 550 km2. Cette situation se justifie par le fait que la capitale dakaroise concentre l'essentiel des activités du secteur secondaire et tertiaire et constitue un monopole dans la gestion administrative, économique, culturelle et sociale du Sénégal. La région métropolitaine concentre 55% du PIB national et

8 OBRIST B., 2006, « Risque et vulnérabilité dans recherche en santé urbaine », La revue électronique en sciences de l'environnement Vertigo, Hors-Série 3

9 RGPH3, ANSD/Décembre 2006

10 ANSD (2010) cité par Cheikh Abdou Lahat Ngom. (2013), urbanisation et problème de l'aménagement urbain dans la périphérie de Dakar : le cas de la localité de Tivaoune Peulh-Niaga, Mémoire de master II département de Géographie, FLSH, UCAD, 122pages.

11 Situation Economique et Sociale de la Région de Dakar, édition 2016

12 Situation Economique et Sociale de la Région de Dakar, édition 2016

12

80% des entreprises enregistrées et des emplois du secteur moderne13 et ces pourcentages pourraient croître dans les années à venir sous l'effet des dernières orientations économiques retenues. Compte tenu de ces opportunités, la capitale attire une forte population au profit des autres régions du fait de l'offre d'emploi et une meilleure condition de vie. L'accélération du processus d'urbanisation résulte aussi de nombreux facteurs. En effet, parmi ces facteurs ayant participés à la croissance accélérée de la population, l'exode rural est celui qui est le plus marquant. La population urbaine de Dakar voit une arrivée massive de population rurale occasionnée par la sècheresse du Sahel des années 70. Environ des milliers de ruraux, chassés par la pauvreté et l'insécurité, quittent chaque année des campagnes pour tenter leurs chances en ville. Outre l'exode rural, l'accroissement naturel a aussi eu des effets dans l'explosion démographique. Ainsi les nouvelles vagues d'arrivantes s'installent en ville plus particulièrement dans les banlieues avec un taux de natalité et de fécondité plus élevés semblables à celle des campagnes. Cependant cette dynamique urbaine affecte le centre-ville et se traduit souvent par le phénomène de périurbanisation ou l'étalement urbain. Devant un tel état de fait se pose des problèmes tels que l'urbanisation incontrôlée, l'extension spatiale vers les périphéries, le manque des services sociaux de base et de nombreux litiges fonciers dont l'actualité est au coeur de la problématique urbaine. Par ailleurs, la loi 64-46 du 17 Juin 1964 instituant le domaine national a été un élément accélérateur du caractère dominant de ce modèle populaire en intensifiant le déversement périphérique de la ville car l'accès au foncier devient très difficile pour une certaine catégorie de population. Ainsi, sa saturation et la difficulté d'accès à la réserve foncière, son hyper centralité et la densification de son armature urbaine contraignent Dakar à se déployer vers la lointaine périphérie comme le cas de la commune de Tivaoune Peulh l'une des rares réserves foncières de la capitale.

La commune de Tivaoune Peulh située à trente kilomètres (30 km2) du centre de Dakar constitue aujourd'hui le foyer de la production des parcelles. La zone devient de plus en plus très attractive du fait que le coût du foncier est abordable par rapport au centre-ville de Dakar. Sa primauté sur le plan politique par rapport aux localités environnantes réside aux avantages économiques qu'offrent la localité et du fait que la zone vient d'être érigée en communauté rurale avec le décret 2011-706 du 6 juin 2011 portant le découpage de la CR de Sangalkam et en commune après l'Acte III de la décentralisation en 2013 avec la suppression de la CR en commune. De ces avantages, la commune de Tivaoune Peulh voit une arrivée massive de populations ainsi que de leadeurs politiques. En effet la croissance de cet établissement humain

13 Revue de l'urbanisation, Ville Emergente pour le Sénégal Emergent.

13

est tout à fait fulgurante, avec moins d'une centaine d'habitants constitués en majorité peulhs au moment de sa création, Tivaoune Peulh est aujourd'hui une ville en gestation qui continue de croître aussi bien sur le plan démographique que spatial (Ngom, 2013). Ainsi selon CHEIKH ABDOU LAHAT NGOM (2013) dans mémoire de master II sur « Urbanisation et problématique de de l'aménagement urbain dans la périphérie de Dakar : le cas de de la localité de Tivaoune Peulh-Niaga », souligne que Tivaoune Peulh est de 2574 habitants en 2002 à 4000 habitants en 2004 pour atteindre 11853 habitants en 2010. Ce qui fait qu'en six ans (2004-2010), le village a eu un surplus de 7853 soit un gain annuel de 1308 individus. Cette poussée démographique rapide ne s'accompagne pas de la mise en place de structures d'insertion capable d'offrir de débouchés en termes d'emplois. Quels sont les facteurs qui favorisent cette dynamique urbaine et quelles sont les actions menées par les acteurs de la gouvernance urbaine dans le cadre des mutations engendrées par l'urbanisation ?

Par ailleurs, cette croissance urbaine de la zone couplée aux problèmes de la gouvernance pose des soucieux majeurs en termes d'insuffisance notoire en matière des services sociaux de base, d'équipements et infrastructures, le chômage et des systèmes d'évacuation des eaux usées. A cela s'ajoute un véritable problème qui est le foncier qui constitue aujourd'hui une préoccupation prépondérante des acteurs territoriaux. En effet, l'octroi, par l'Etat, de larges superficies foncières aux promoteurs immobiliers et aux coopératives d'habitats, ne trouve pas souvent l'adhésion des autochtones qui dénoncent le manque de transparence et de concertation dans l'attribution de ces terres (Ngom, 2013). Ceci se traduit souvent par le manque de surfaces agricoles, les transformations paysagères dont les conséquences environnementales sont ressenties par les autochtones, la dégradation des zones patrimoines entre autres.

C'est ainsi qu'au regarde des multiples raisons que pose le problème de gouvernance dans la zone, que la responsabilité des dirigeants politiques, administratifs et surtout des acteurs territoriaux est engagée au premier plan pour mettre en oeuvre des mesures susceptibles d'appuyer et de protéger les populations de tous les maux dont souffrent les villes aujourd'hui. Dans le cadre de l'urbanisation, la bonne gouvernance constitue un pilier fondamental dans la gestion des affaires urbaines ainsi que territoriaux. Ce qui traduit que la participation et la responsabilité de chaque acteur deviennent une nécessité. Devant un tel état de fait, l'Etat en tant qu'acteur principale est au premier rang, a développé des stratégies d'urbanisation de l'agglomération urbaine de Dakar, en générale, et de la zone de Tivaoune Peulh en particulier : c'est le PDU horizon 2025 et le PUD dont le but est de favoriser un développement harmonieux. Ainsi il serait intéressant de se poser la question si ces outils de rationalisation de l'espace

14

(PUD, PDU-2025) sont efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent dans la zone ? Les différents acteurs sont-ils impliqués dans la gestion de la gouvernance ? Et quelles sont les stratégies développées par les acteurs pour parvenir à la bonne gouvernance ?

15

Questions de recherche

Question générale :

Quels sont les facteurs urbanistiques de la commune de Tivaoune Peulh et les conséquences qu'elles engendrent aux ménages ?

Questions spécifiques :

Question spécifique 1 : quels sont les facteurs d'urbanisation de la zone périurbaine dakaroise ?

Question spécifique 2 : quelles sont les impacts de l'urbanisation sur la structure socio-économique, spatiale et sur le foncier et l'accès aux services urbains à Tivaoune Peulh ?

Question spécifique 3 : les documents de planification et les différents acteurs de la gouvernance ont-ils réussi à canaliser cette urbanisation dans la commune ?

Objectifs de recherche

Objectif général :

Dans cette étude, notre objectif général s'articule autour de l'urbanisation et la gouvernance. Il s'agit de montrer les facteurs d'urbanisation, les impacts qui en découlent ainsi que la question de la gouvernance à travers une étude spécifique centrée sur la commune de Tivaoune Peulh.

Objectifs spécifiques :

Objectif spécifique 1 : analyser les facteurs d'urbanisation de la zone et le choix du site par les nouveaux habitants

Objectif spécifique 2 : montrer que l'urbanisation de la zone engendre de profondes mutations sur la structure socio-économique, spatiale et les impacts qu'elle pose sur le foncier et l'accès aux services urbains à Tivaoune Peulh

Objectif spécifique 3 : voir les limites des documents de planification (PDU-PUD) liés à la défaillance de la gouvernance du fait de la non implication des différents acteurs dans la gestion de la commune

16

Hypothèses de recherche

Hypothèses générale :

La forte croissance urbaine dans le centre urbain de Dakar crée des problèmes d'urbanisation galopante, de gouvernance dans la périphérie dakaroise, Tivaoune Peulh étant une périphérie dakaroise connait un tel fait.

Hypothèses spécifiques :

Hypothèse spécifique 1 : L'étalement urbain de Dakar entraine l'urbanisation de sa zone périurbaine.

Hypothèse spécifique 2 : l'urbanisation galopante transforme la structure socio-économique, spatiale et pose les problèmes de litiges fonciers et d'accès aux services urbains de base à Tivaoune Peulh.

Hypothèse spécifique 3 : les documents de planification tels que le PDU et le PUD n'ont pas réussi à canaliser cette urbanisation et ceci du fait que les différents acteurs sont moins impliqués dans la gestion urbaine de la commune.

17

3. Clarification conceptuelle

Pour une meilleure compréhension de notre thème, il est nécessaire de clarifier les concepts qui le structurent. Elle nous permettra de bien saisir les mots clés, de maitriser notre problématique mais aussi de savoir comment les appréhender dans le cadre de notre étude. C'est dans ce sens qu'EMILE DURKHEIM dans « Les règles de la méthode » PUF, Paris, 1997 disait que « tout discours scientifique doit utiliser des concepts clairs et précis afin de se démarquer de la confusion qui caractérise le sens commun ». Ainsi plusieurs concepts clés que nous utiliserons tout au long de ce document se dégagent : Urbanisation, Gouvernance, Commune, Ville, Croissance urbaine, Périphérie, Foncier, Acteurs.

? Urbanisation

L'urbanisation dérive du verbe Urbaniser. L'urbanisation désignant en ce sens la concentration des populations dans les villes. C'est un processus, maîtrisé ou subi, qui se caractérise par la croissance des villes et de leur périphérie au détriment des espaces ruraux. Dans le dictionnaire le Grand Robert, le terme urbanisation est défini comme une concentration croissante de la population dans les agglomérations urbaines. De là nous pouvons comprendre que l'urbanisation peut désigner un groupement important de population groupée dans un territoire aménagé. Ce pendant l'urbanisation peut désigner un groupement important de population groupée dans un territoire non aménagé ou parfois mal aménagé. C'est l'exemple des quartiers périphériques de Pikine, Tivaoune Peulh, Yeumbeul entre autres.

Et selon le dictionnaire de WACKERMANN, l'urbanisation désigne une « transformation plus moins rapide du paysage rural en paysage urbain, processus entrainant de profondes mutations environnementales, structurelles et fonctionnelles»14. Par ailleurs celle proposée par Pierre George nous semble plus exhaustive : « l'urbanisation au sens strict est le processus de développement des villes, en nombre d'habitant, en extension territoriale, en terme aussi des modes de vie... »15. Cette définition nous parait plus explicite dans la mesure où, en parlant de « mode de vie » l'auteur évoque l'idée d'un milieu rural et un milieu urbain diffèrent par leur organisation sociale, économique et spatiale.

Dans la même mouvance JACQUELINE BEAUJEU-GARNIER (1995) la définit comme « le mouvement du développement des villes, à la fois en nombre et en taille, numérique et

14 WACKERMANN, G., 2005, « Dictionnaire de Géographie » p 397

15 PIERRE GEORGE cité par KANE, O., 2015, dans son mémoire de master II

18

spatiale ; il concerne tout ce qui est lié à la progression directe du phénomène urbain, et transforme peu à peu les villes ou les banlieues et souvent les deux ». Au regard de ces définitions émient par les auteurs, nous pouvons dire que l'urbanisation est un processus de développement des villes et de concentration des populations dans ces dernières.

? Gouvernance

La gouvernance est une notion parfois controversée, car définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire. La revue des définitions de la notion de gouvernance (REY, VALETTE ET AL, 2008) témoigne du caractère polysémique et flou de cette notion, qui présente du coup d'avantage de permettre « Des réceptions et usages différenciés à du bricolage », selon les termes de R. PASQUIER ET AL (2007). Mais on peut retenir que la notion de gouvernance est issue des travaux sur les modalités d'organisation et de fonctionnement des entreprises. Cette gouvernance publique ou privée, a pour but de fournir l'orientation stratégique, de s'assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés comme il faut et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable. Selon MODOU FALL (2014) dans sa Thèse de Doctorat unique, souligne que « la gouvernance est étroitement associée aux politiques publiques ou privées et se spécifie, selon les spécialistes, en fonction des angles d'analyse, des échelles territoriales qu'elles soient urbaines ou rurales ou à quelconque domaine». A cet effet, on assiste à la prolifération des expressions comme Gouvernance mondiale, Gouvernance de l'environnement, Gouvernance urbaine, gouvernance locale, bonne gouvernance etc. De la MICHEL CASTEIGTS dans son article sur « la Gouvernance des villes en crise » évoque que la gouvernance en tant modèle politique accorde la priorité à la participation de la société civile aux décisions publiques, notamment par l'intermédiaire des associations. La gouvernance est alors à la fois un outil de structuration des mouvements sociaux locaux et un instrument de renforcement de la légitimité des gouvernements locaux par la combinaison de la démocratie participative et de la démocratie représentative16. Elle a pour objet d'élargir le consensus local autour des choix politiques fondamentaux pour améliorer le rapport de forces entre les villes et les autorités régionales ou

16 CASTEIGTS, M., 2003, LA GOUVERNANCE DES VILLES EN CRISE - Les modèles occidentaux sont-ils transposables aux pays en développement ?. Gouvernance partagée: la lutte contre la pauvreté et les exclusions Conférence régionale internationale de l'Institut international des sciences administratives, Jul 2003, Yaoundé, Cameroun. ffhalshs-00321360v2f.

19

nationales. Ce modèle se rencontre souvent lorsque les pouvoirs locaux disposent d'une base institutionnelle ou financière fragile.

Aujourd'hui, la gouvernance renvoie à l'organisation et à la gestion de l'action publique et privilégie l'interaction entre l'Etat et les divers acteurs entrant en jeu. Ainsi la prise de décision verticale imposée par l'Etat centrale est reléguée au second plan et le partenariat entre acteurs est privilégié. Ainsi, la BM met en avant le concept de gouvernance en misant sur l'efficacité voire l'efficience, la responsabilité voire l'autonomisation, la participation de tous et la transparence dans la gestion. L'apparition de cette notion est ainsi pour favoriser la promotion de la démocratie et la lisibilité dans la gestion de l'action publique. Tivaoune Peulh étant une nouvelle commune connait une telle problématique de gouvernance d'où la nécessité de clarifier cette notion de commune

? Commune

La commune demeure un concept difficile à définir et analyser dans la sphère géographique. Pour certains le fondement du concept repose uniquement sur la politiques territoriales, donc pour eux la commune est purement administrative hors l'évolution des décisions administratives relevant de la décentralisation pousse les géographes à s'interresser plus sur le sens qu'à son contenue textuelle. En France, elle est « la plus petite subdivision administrative du territoire, administrée par un maire, des adjoints et un conseil municipale ».17 En ce sens, la commune est un espace de terre au sein du territoire bien fondé et délimité regroupant un ensemble de personne jouissant le désir d'être en communauté restreint ou élargie en y adjoignant leur volonté et la gouvernance locale. Celle qui renvoie à son aspect géographique est « une circonscription territoriale pouvant correspondre à une ville, à un bourg, avec ses villages ou à un groupe de village »18. Dans ce cas, elle peut-être rurale ou urbaine ou bien sur une portion du territoire rurale ou urbaine, c'est le cas au Sénégal. Au Sénégal, la commune est créée par décret qui fixe en même temps le nom, le chef-lieu et les limites (périmètre). Ainsi avec l'Acte III de la décentralisation de 2013, elle est définie comme « la collectivité territoriale qui regroupe les habitants de la même localité unis par la solidarité, résultant du voisinage et désireux de traiter leurs propres intérêts et afin capables de trouver les ressources nécessaires

17 Dictionnaire Le Grand Robert

18 https://fr.m.wikipedia.org

20

à leurs propres affaires »19. C'est une entité admirative composée de trois organes à savoir le Maire, le conseil municipal et la municipalité et le tout dans un territoire bien déterminé.

? Ville

La ville a toujours fait l'objet de nombreuse controverse selon les auteurs et les spécialistes des questions urbaines quant à la définition qu'on devrait l'attribuer. Elle est l'une des formes marquantes de la modernisation des sociétés contemporaines. Sa définition diffère d'une entité géographique à une autre. Mais les critères tels que le paysage, le nombre d'habitants et les activées dominantes permettent d'esquisser une définition de la ville. C'est ainsi que d'autres auteurs ont tenté de donner une définition de la ville malgré cette complexité. C'est le cas de PIERRE GEORGE (1990) définit la ville comme « un groupement de population agglomérée caractérisé par un effectif de population et par une organisation économique et sociale ».20 Cette définition montre l'aspect important d'habitants et leur organisation sur le plan socio-économique.

MERLIN P. ET CHOAY F., 1988, considère que « la ville nait fondamentalement des fonctions centrales d'échanges ». Cette considération montre le caractère essentiel de la ville fondé autour des activités et constitue un lieu de rassemblement des populations. AYDALOT (1976), rapprochant le jugement d'un certain nombre de spécialistes, écrit : la ville existe concrètement ; elle est le cadre d'exercice d'une fonction sociale (culture, valeur, protection de l'individu) ; elle est l'élément fonctionnel d'un système économique, le cadre d'un pouvoir de décisions exercées par une bourgeoisie cohérente, l'unité définie par la « quotidienneté » du marché du travail.

Celle donnée par JACQUELINE BEAUJEU GARNIER semble plus explicite pour nous, ce dernier la conçoit comme : « une concentration d'hommes, de possibilités de toutes sortes (travail, information...) ayant une capacité d'organisation et de transmission, elle est à la fois sujet et objet. En tant qu'objet, elle existe matériellement ; elle attire et accueille des habitants auxquels elle fournit par sa production propre ou par son commerce, et par ses équipements divers la majeure partie de tout ce dont ils ont besoin »21. Ici ce que nous tirons comme conclusion est la capacité de la ville liée à sa fonction d'organisation et de transmission, de son

19 Cours de Licence 3 sur Droit des collectivités territoriales, 2020 où cette définition a été donnée par le professeur Diouf. Donc on peut comprendre que la collectivité territoriale est un maillage du territoire et gérée par les élus locaux et regroupe les habitants qui ont le désir de traiter une même question.

20 George, P., 1990, Dictionnaire de géographie, 475 pages

21 GARNIER, J.B., 1980, Géographie urbaine, Armant Colin, Paris, 360 pages

21

caractère attractif aux services qu'elle offre aux citadins. Elle occupe donc une place centrale et constitue un point de convergence où se font les échanges et les rencontres de toute nature ; et concentre en son sein des activités secondaires et tertiaires que primaires grâce à cette capacité de production qu'elle a au détriment de la campagne.

? Croissance urbaine

La croissance reflète plus une idée de dimension, de quantité que de qualité. Dans les pays africaines, la croissance urbaine perçu se fait pour la plus part sans règles, ni normes. Dans ce contexte que ceux qui viennent en ville, répondent plus à un besoin qu'à une ambition. Etymologiquement urbain vient « du latin urbs, la ville »22 La première manifestation de la croissance d'une ville est l'augmentation de sa population ; c'est également le développement dans la ville et autour, de certaines activités spécifiques.

A cet effet pour qu'il y ait croissance urbaine, il faut d'abord « une extension des formes urbaines, de l'occupation et de l'organisation de l'espace qui sont interdépendantes » (ALAIN DURANT ET AL, 1976). Cette extension des formes urbaines découle de phénomène d'urbanisation dont la conséquence est la forte croissance démographique et l'extension spatiale vers les périphéries.

? Périphérie

La périphérie ou aire d'extension d'une agglomération est une entité spatiale située à la limite de ville. Elle se distingue du centre qui est le lieu de commandement et de concentration des richesses, et elle est toujours dominée par ce dernier. Selon le Grand Robert c'est un « ensemble des quartiers éloignés du centre et situé de part et d'autre de la limite, de l'enceinte d'une ville, soit à l'extérieur (banlieue), soit à l'intérieur. Elle est occupée pour la plus part, par l'habitat précaire qui se traduit par la création des quartiers irréguliers et spontanés.

? Foncier

Le foncier « relatif à un bien-fonds » selon le Dictionnaire le Grand robert. En parlant aussi on sous-entende l'idée de « propriété foncière », qui possède un fonds, des terres. C'est qui fait dire à COMBY dans son dictionnaire du foncier : « le foncier c'est le terrain ». Dans cette acception première, « le foncier désigne la terre » (et parfois, par extension, les constructions et aménagements qui sont dessus), non pour elle-même, mais en tant fonds d'une exploitation

22 LACOSTE, Y., 2007, cité par Thierno Kane., 2013, dans son Mémoire de Master II

22

ou d'une rente ». Il ajoute qu'il n'y a de foncier sans une notion d'appropriation et de valorisation. Dans l'étude foncier, le juridique et l'économique sont intimement liés. Sans droit d'appropriation (individuelle ou collective), une terre n'a aucune valeur particulière : lorsqu'elle sort du champ juridique, la terre sort également du champ économique. Cette idée d'appropriation nous amène à dire que le foncier, c'est la ressource et l'ensemble des hommes autour de cette ressource.

? Acteurs

Il est souvent complexe de parler des acteurs du développement au niveau local en excluant la relation entre la bonne gouvernance et les notions de responsabilisation et de participation. C'est partant de ces notions que s'inscrit la définition donnée par le Dictionnaire Le Grand Robert : « personne qui joue un rôle important, prend une part active (dans une affaire ou ouvrage). Autrement dit, personne qui intervient dans un domaine. Partant de cette clarification du concept nous pouvons dire que les acteurs sont des personnes qui interviennent dans la gestion d'une affaire comme l'organisation d'une entité, le développement, à savoir l'Etat, les sociétés civiles, les associations communautaires, les organisations non gouvernementales (ONG) etc. Au Sénégal dans le cadre de la gouvernance, de la décentralisation, l'implication de ces acteurs est une nécessité pour assurer développement local mais aussi de pouvoir parvenir à une bonne gouvernance surtout dans le cadre de la gestion urbaine.

23

4. Synthèse bibliographique

Dans cette partie, il s'agit de procéder à la synthèse et l'analyse d'ensemble des documents lus à travers les différents lieux de documentation. Ce qui nous amène à visiter les différentes bibliothèques et documentation à l'intérieur et en dehors de l'université. Parmi les bibliothèques et d'autres lieux de documentations visitées nous avons visité la bibliothèque universitaire de l'UGB, la bibliothèque numérique de l'UCAD, le centre documentaire de l'UFR LSH plus particulièrement celui de géographie, Google...Dans cette documentation nous nous sommes intéressés sur différents documents : ouvrages généraux et spécifiques, documents officiels, rapports de recherche, articles, revues, thèses de doctorat, mémoires de maitrise et de master II entre autres. C'est ce qui nous a permis de connaitre les auteurs qui ont porté leur plume sur la question de l'urbanisation mais aussi le problème lié à la gouvernance.

Le phénomène d'urbanisation et son historicité en Afrique sont évoqués par CATHERINE COQUERY VIDROVITCH (1988), qui traite tout au long de son ouvrage comment s'est déroulée cette urbanisation en Afrique. Mais il s'avère que le processus d'urbanisation déclenché par la colonisation est plus intéressant que le fait urbain noté pendant la période qui précède l'avènement de l'Islam. Ici la préoccupation de l'auteur est la dynamique d'occupation du sol, les modalités d'appropriation foncière aboutissant ainsi de reconstituer l'histoire de la ville africaine. Les filiations et les héritages entre villes coloniales et contemporaines y sont aussi développés. Cet ouvrage nous a permis de comprendre comment s'est manifestée l'urbanisation en Afrique, ce qui a poussé les européens à s'installer le long des côtes au détriment des zones du continent. GABRIEL WACKERMANN (2000), dans son ouvrage intitulé « Géographie urbaine » nous donne une idée sur la naissance de l'urbanisation, la place de la ville et son rôle dans l'économie du monde actuel. En effet, selon l'auteur, « l'urbanisation est née de la complexification des phénomènes urbaines. Elle est liée à l'extension de l'espace urbain et aux problèmes qui accompagnent celle-ci. Et la ville est le lieu par excellence de performance des changements humains. Son rayonnement attire ruraux et urbains ». A travers ces arguments nous comprenons la place fondamentale que joue la ville à travers ces différentes fonctions dont celle économie semble être au premier rang. En plus c'est pratiquement dans la ville qu'on trouve l'extension de l'espace avec tous ces caractéristiques, les mutations de toute sorte en termes d'innovation, d'idées émancipatrices, de pouvoir de décisions. La ville est aussi cet espace qui polarise les espaces environnants. Par ailleurs PIERRE GEORGE (1970) aborde la question de la difficulté à définir le concept de ville, la structuration et la population urbaine ainsi que les activités et les fonctions des villes. De même GARNIER ET CHABOT

24

(1963) ont expliqué comment se manifeste les modes de croissance des villes et leurs impacts sur le foncier rural ainsi que l'organisation anarchique qui en découle. D'autres auteurs vont être plus explicites dans leurs ouvrages en expliquant le phénomène urbain. Le phénomène urbain est l'un des traits les plus frappants de notre civilisation contemporaine, dont la ville est le creuset (Racine, 1968). Dans son article « Géographie urbaine et aménagement urbaine » RACINE (1968) explique que la ville est aujourd'hui tout à la fois le reflet de la projection au sol d'une société toute entière, et un reflet le plus souvent inadapté, du fait des contradictions entre la ville héritée et les formes d'activités et de vie sociale qui doivent aujourd'hui y trouver place, l'inégalité des rythmes de transformation du contenant et du contenu étant la cause essentielle du malaise urbain actuel. Par ailleurs, s'il est vrai que « l'urbanisme redevient une des pièces maîtresses de la planification et se confond avec l'aménagement du territoire, parce qu'on ne peut pas résoudre les problèmes d'une ville sans concerner en même temps tout son cadre régional, qui est à la fois sa source et sa zone d'influence ». Dans cette étude l'auteur montre le caractère quantitatif des sciences humaines. « On ne peut plus se contenter de classer les phénomènes à étudier, de les comparer; on tend de plus en plus à les mesurer ». Or il faut bien convenir que c'est à ce niveau que les études des géographes français sont le plus remarquablement insuffisantes. II semble bien que le plus souvent c'est à priori que la valeur et l'intérêt de la mesure, ne serait-ce que la mesure de corrélations simples, soit rejetée. Il essaye de montrer la complexité de l'organisation de l'espace urbain. Pour mieux spécifier le phénomène d'urbanisation AMADOU DIOP disait « A Dakar, la ville a été secouée dans toutes ses prenants tantôt l'allure d'un vaste champ de ruine à reconstruire tantôt celle d'une ville moderne. La croissance fulgurante de la ville rend cruciale la gestion foncier urbain. Cette position semble cadrer, la croissance de la population urbaine est un trait majeur de l'Afrique contemporaine (Diop, 2008). Cette urbanisation entraine de profondes mutations sociales et spatiales. En outre les études de MOMAR DIONGUE (2010) dans son article sur « Périurbanisation différentielle : mutations et réorganisations de l'espace à l'est de la région dakaroise (Diamniadio, Sangalkam et Yene), Sénégal » dans la revue carnet de géographie » nous semble plus intéressant dans le cadre de notre étude. Selon lui la ville sénégalaise a enregistré des mutations accélérées qui affectent les dynamiques spatiales et sociales, les processus de production, les cadres comme les types de gestion. L'agglomération dakaroise est marquée par deux processus : spatial par une densification horizontale et verticale, et économique par une redistribution des activités et des différentes catégories sociales dans la ville par les mécanismes du marché. Ainsi les différents projets réalisés par l'Etat sur l'axe Ouest-Est ont changé la nature des relations entre l'agglomération dakaroise et ses périphéries.

25

Ainsi la ville comme Diamniadio, Sangalkam et Yene ont subi l'enjeu lié à ce phénomène qui positionne cet espace périurbain au centre de problème. Il part d'une approche territoriale comparative de la périurbanisation et de décentralisation. Cette démarche montre les logiques qui sous-tendent leurs dynamiques et leurs effets sur la gouvernance territoriale et le développement local. Quant à MOR DIOUF (2008) dans son mémoire de maitrise sur « Eaux et urbanisation dans la banlieue dakaroise : l'exemple de la commune d'arrondissement de Thiaroye-sur-mer » évoque les conditions de création de la ville de Pikine suite à un processus d'urbanisation de la capitale dakaroise et l'étouffement de cette dernière en tant que métropole. Pour expliquer cela il montre que deux phénomènes sont à l'origine : l'aspect économique et social qui sont inhérents du processus d'urbanisation. Il s'agit donc d'une urbanisation de crise. Parce qu'elle reflète une poussée démographique issue de tension économique et sociale non résolues. Sous la forte croissance que connait la région de Dakar, en raison de son urbanisation accélérée sans aménagement conséquents, combinés à l'afflux des immigrés et à son fort accroissement naturel, la métropole commence à étouffer dans son cadre général faisant de Pikine une ville satellite et l'éponge de l'urbanisation du bulldozer qui se traduit par le réceptacle des déguerpissements. Partant de ces faits Diouf évoque quelques caractéristiques de l'urbanisation de Pikine à savoir une croissance urbaine brutale issue d'une volonté politique des autorités de l'époque qui en ont fait la pierre angulaire de l'urbanisation accélérée qui s'est traduit par les problèmes qui résultent d'un accroissement démographique important et de l'immigration massive, d'une expansion spatiale non contrôlée qui est la conséquence des surfaces irrégulières urbanisées et enfin une ville à croissance double. A cela il ajoute Thiaroye-sur-mer, en tant que zone amphibie fait fille du déversement urbain périphérique. Ici il expose divers facteurs qui ont impulsé la dynamique urbaine de la zone. Ces facteurs sont à l'origine de la croissance urbaine de Thiaroye-sur-mer. Il s'agit entre autres les facteurs socio politiques et les facteurs démographiques et spatiaux. De même que ARAME FAYE (2019) qui souligne que « l'étalement urbain de Dakar engendre l'urbanisation de sa zone périurbaine »23. LATSOUCABE MBOW retrace dans thèse intitulée « Dakar : croissance et mobilité urbaine » l'historique de Dakar et son double Pikine et leurs différentes phases d'extension spatiale. Ses études ont permis de bien comprendre les mécanismes d'extension de la ville de Dakar et de Pikine, à sa fragmentation en territoires restreints au sein desquels s'expriment le plus

23 FAYE, A., 2019, Urbanisation et problèmes fonciers à Sangalkam, mémoire de master II, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 107 pages.

26

intensément les manières de vivre la ville. Cette urbanisation fulgurante dans la capitale sénégalaise conduit à de sérieux problèmes d'insertion économique, sociale et professionnelle.

La commune de Tivaoune peulh étant une périphérie dakaroise connait un tel état de fait. Même si la zone n'avait pas jusqu'ici fait l'objet d'étude scientifique néanmoins elle constitue un intérêt particulier pour les chercheurs. C'est dans cette perspective que s'inscrit les travaux de CHEIK ABDOU LAHAT NGOM (2013) dans mémoire de master II sur « Urbanisation et problème de l'aménagement urbain dans la périphérie de Dakar : le cas de la localité de Tivaoune Peulh-Niaga ». Selon l'auteur le rythme de croissance urbaine est devenu un phénomène spectaculaire qui n'a pas fini d'étonner des décideurs politiques, des spécialistes et les citoyens car depuis 2007 la moitié de l'humanité vit en milieu urbain. Ainsi l'agglomération de Dakar qui exerce une forte attraction de population s'inscrit dans cette logique. De ce fait l'extension périphérie de la ville de Dakar, l'étalement urbain ou la périurbanisation a suscité une importance réflexion pour les dirigeants, les chercheurs du fait de la rapidité du phénomène et les diverses mutations qu'ils engendrent dans les périphéries dakaroises plus particulièrement à Tivaoune Peulh-Niaga situé à trente kilomètres (30km) du centre de Dakar. Il ajoute que la forte croissance est d'abord liée par le croit naturel et l'exode rural à Dakar qui ont conduit à l'épuisement des terres qui s'est traduit par la nécessité d'être attirée par d'autres lieux comme Tivaoune Peulh-Niaga et l'ampleur des mutations s'explique du fait de l'occupation très rapide de l'espace et les divers profils qui caractérisent les arrivants se traduisant par les changements sociodémographiques, morphologiques et fonctionnels. C'est dans cette logique que s'inscrivent les propos de GORA DIA (2018) dans son mémoire de master II sur «Dynamiques spatio-démographiques et gestion urbaine dans les périphéries de l'agglomération dakaroise : le cas de Tivaoune Peulh-Niaga ». Pour lui la dynamique urbaine de la zone semble suivre le rythme très rapide de la ville de Dakar. Ainsi, il évoque que l'urbanisation galopante est source d'insuffisance de services sociaux de base, d'équipements et d'infrastructures, mais aussi d'une inégale répartition de ces services dans l'espace. L'urbanisation grandissante résulte de deux facteurs l'importance du taux d'accroissement naturel dans les villes et l'apport migratoire qui s'explique par les inégalités spatiales en matière de dynamique économique dues « aux héritages de l'histoire des civilisations agraires, de la colonisation et aux choix politiques post indépendances »24.

24 KANE, O., 2015, Urbanisation et développement local socioéconomique dans la périphérique dakaroise : cas de la commune de Sébikotane, Mémoire de master II, Département de géographie, FLSH, UCAD. 82pages et Annexes

27

Outre que l'urbanisation, la question de la gouvernance a été abordée aussi par les chercheurs. Dans sa thèse de Doctorat unique sur la « Gouvernance territoriale et enjeux de l'intercommunalité : cas du département de Pikine », MODOU FALL traite la question de la gouvernance comme l'incohérence des politiques territoriales et pose des enjeux environnementaux, économiques ainsi que politiques dans le département de Pikine en particulier. Cette problématique de gouvernance pose le problème de développement et de l'aménagement dans la zone. Il souligne que cette problématique devient une réalité incontestable avec une urbanisation galopante occasionnant une demande accrue d'accès aux services sociaux de base.

De même que MOR KHARY FALL (2008) dans son mémoire de maitrise sur « la gouvernance urbaine, et la démocratie locale participative : nature et organisation des acteurs dans la commune d'arrondissement de Ouakam » traite la question gouvernance autrement c'est-à-dire s'il a problème gouvernance cela veut dire la démocratie locale participative n'est pas effective. De là nous comprenons que la bonne gouvernance nécessite l'implication efficient de divers acteurs locaux. Il ajoute que si la participation des différents acteurs n'a pas contribué à la bonne gouvernance et au développement économique et socioculturel c'est qu'il y a un mauvais management l'organisation des acteurs locaux.

28

5. Approche méthodologie

Aucune méthode ne constitue une panacée dans la recherche scientifique. Chaque étude est d'abord en soie une quête de méthode. Toute approche dans la recherche trouve effectivement ses fondements dans les objectifs et dans le besoin scientifique qui l'alimentent. Le choix de notre méthodologie dépend principalement des objectifs fixés, sur l'observation empirique des travaux scientifiques de la géographie ainsi que les moyens disponibles. Cette méthodologie s'article ainsi autour des axes suivants : la recherche bibliographique, les travaux de terrain.

a. La recherche bibliographique

La recherche bibliographique a constitué la phase la plus délicate et la plus important de notre travail. C'est la première partie cruciale qui nous a permis de collecter et d'identifier des informations nécessaires pour une meilleure compréhension du thème d'étude. Elle nous a donné la possibilité de mener une discussion informée et intelligente sur notre sujet de recherche. C'est dans ce cadre que nous avons fait le tour des bibliothèques, des centres documentaires et des sources internet.

Il s'agit principalement :

? La Bibliothèque Universitaire (BU) de l'UGB

? La Bibliothèque Universitaire (BU) de l'UCAD plus particulièrement la bibliothèque

numérique

? Le centre documentaire de l'UFR LSH de l'UGB

? Les sources internet : à travers Google (articles, thèses et mémoires en ligne...)

Cette documentation nous a permis de cerner la problématique de l'urbanisation de manière générale grâce aux ouvrages, et de façon particulière grâce aux articles, revues, documents officiels, thèses et mémoire traitant la question de l'urbanisation et celle liée à la gouvernance.

b. Les travaux de terrain

C'est une étape importante aussi dans le cadre de notre travail. Cependant, cette phase semble plus provisoire dans la mesure où elle sera plus abordée en master II. Néanmoins il serait intéressant pour nous de faire une immersion du site en montrant notre cible, élaboré des outils de collecte des données et les types d'enquête à adopter.

? Immersion du site

29

Nous avons visité le terrain en observant notre cible d'étude. Notre étude porte principalement sur la commune de Tivaoune Peulh qui constitue le lieu focal de l'étude. Dans cette zone nos cibles principales sont entre autres les populations, les ménages, les autorités municipales, les spécialistes de la question, des zones qui abritent des projets de l'Etat comme APIX etc. Au-delà des limites de la zone d'étude, l'ANSD, le Ministère de l'urbanisme entre autres sont aussi nos cibles et servirons dans le cadre de cette étude.

? Les enquêtes

Elles ont une place importante dans notre recherche. Elles viendront appuyer ou vérifier les hypothèses préalablement formulées. Elles nous permettrons de bien cerner la question abordée, de ce renseignées sur la situation socioprofessionnelle de la population de Tivaoune Peulh, de comprendre le jeu des acteurs et les différentes politiques publiques mises en place par la collectivité dans le but de mieux aboutir à une bonne gouvernance dans la localité. Ces enquêtes se subdivise en deux : les enquêtes quantitatives et celles dites qualitatives.

? Le questionnaire

Notre question s'adressera aux chefs de ménages se trouvant dans la commune de Tivaoune Peulh. Ce dernier se focalisera sur l'accès aux services sociaux de base, aux infrastructures et équipements, les litiges fonciers, les différentes mutations engendrées par l'urbanisation, la question de gouvernance etc. Les informations recueillies nous seront utiles pour mieux affirmer ou infirmer les hypothèses et cerner la problématique en question.

? Le guide d'entretien

Il sera adressé aux autorités locales de la commune, aux conseillés ou aux employés des services municipaux, aux spécialistes des questions urbaines. Il sera nécessaire aussi de s'intéresser aux gérants des différents projets locaux et étatiques réalisés dans la zone dans le cadre des stratégies de développement locales et de la gestion de la gouvernance.

c. Traitement et analyse des données

Dans le cadre de notre étude cette étape est fondamentalement réservée aux travaux de terrain de Master II après avoir recueillie toutes les informations nécessaires. Mais l'analyse et l'exploitation de données collectées seront réalisées par le biais de certains logiciels tels que : Word, Excel, QGIS, Sphinx etc. Déjà avec Word nous avons pu saisir ce texte et avec QGIS qui nous a permis de réaliser la carte de la localisation de notre zone d'étude.

30

Difficultés rencontrées

Au cours de la rédaction de ce projet de mémoire nous avons rencontrés quelques contraintes. D'abord il s'agit de la documentation. En effet il était un peu compliqué de trouver des ouvrages spécifiques très récents au niveau de la BU qui ont traité des thèmes d'urbanisation et gouvernance. Ensuite la zone n'a pas jusqu'ici bénéficié des études scientifiques pour pouvoir servir de repère dans le cadre de notre étude.

31

PLAN PROVISOIRE (Master II)

Sommaire

Dédicace

Remerciements

Liste des sigles et acronymes

Introduction générale

Problématique

Présentation de la zone d'étude

Méthodologie

Première partie : Les facteurs de l'urbanisation dans la commune de Tivaoune Peulh

Chapitre I : Du village Peulh à une commune à urbanisation galopante .

Chapitre II : Choix du site par les populations

Deuxième partie : Commune de Tivaoune Peulh sous l'effet de profondes mutations

liées à l'urbanisation et son impact sur le foncier et accès aux services

Chapitre I : L'ampleur des mutations liées à l'urbanisation

Chapitre II : Impact de l'urbanisation sur le foncier et l'accès aux services urbains

Troisième partie : Les aspects liés à la gouvernance dans la zone

Chapitre I : Les outils de gestion
Chapitre II : Les limites de la démocratie et la participation des acteurs dans la recherche de

solution

Conclusion générale

Référence bibliographiques .

Annexes

32

Références bibliographiques

Ouvrages

1. ALVERGNE, C., 2008, Le défis des territoires. Comment dépasser les disparités spatiales en Afrique de l'ouest et du centre », Paris, Karthala, 264 pages.

2. DIOP, A., 2008, Enjeux urbains et développement territorial en Afrique contemporaine, Paris, Karthala, 174 pages.

3. GARNIER, J.B., 1980, Géographie urbaine, Armant Colin, Paris, 360 pages.

4. GARNIER, J.B., ET CHABOT, G., 1963, Traité de géographie urbaine, Paris, Armant colin, 495 pages.

5. GEORGES P., 1990, Dictionnaire de la géographie, PUF, 510 pages.

6. MERLIN, P. ET FRANÇOIS C., 2005, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, Paris, Nouvelle édition PUF.

7. WACKERMANN, G., 2005, Dictionnaire de Géographie, Paris, Ellipses.

8. WACKERMANN, G., 2000, Géographie urbaine, Paris, Ellipses, 239 pages.

9. VIDROVITCH, C-C., 1988, Processus d'urbanisation en Afrique, Tome II, Harmattan, 135 pages.

10. VERON, J., 2006, L'urbanisation du monde, Paris: La Découverte.

11. YAO, J., 2003, Méthode d'étude et de recherche en science sociales et économiques et sociales, Harmattan, 239 pages.

Thèses et Mémoires

12. DIA G., 2018, Dynamiques spatio-démographiques et gestion urbaine dans les périphéries de l'agglomération dakaroise : le cas de Tivaoune Peulh-Niaga, Mémoire de master II, Département de géographie, FLSH, UCAD, 98 pages et annexes.

13. DIOUF, M., 2008, Eaux et urbanisation dans la banlieue dakaroise : l'exemple de la commune d'arrondissement de Thiaroye-sur-mer. Mémoire de maîtrise. Section de Géographie, UFR LSH, UGB, 117 pages.

14. DIOP, A., 2004, Ville et aménagement du territoire, thèse de doctorat d'Etat, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 405 pages.

15. FALL, M.KH., 2008, Gouvernance urbaine, et la démocratie locale participative : nature et organisation des acteurs dans la commune d'arrondissement de Ouakam, Mémoire de maitrise, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 145 pages.

16.

33

FALL, M., 2014, Gouvernance territoriale et enjeux de l'intercommunalité : cas du département de Pikine, Thèse de Doctorat Unique, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 375 pages.

17. FAYE, A., 2019, Urbanisation et problèmes fonciers à Sangalkam, mémoire de master II, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 107 pages.

18. KANE, T., 2013, Croissance urbaine dans la zone périphérique : cas de Yeumbeul, Mémoire de maters II, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 77pages.

19. KANE O., 2015, Urbanisation et développement local socioéconomique dans la périphérique dakaroise : cas de la commune de Sébikotane, Mémoire de master II, Département de géographie, FLSH, UCAD. 82 pages et Annexes.

20. MBOW, L.S., 1992, Dakar : croissance et mobilité urbaine, Paris, Université de Paris, X Nanterre, Département de Géographie, thèse de Doctorat d'Etat.

21. NGOM, A. L. C., (2013), Urbanisation et problème de l'aménagement urbain dans la périphérie de Dakar : le cas de la localité de Tivaoune Peulh-Niaga, Mémoire de master II, Département de géographie, FLSH, UCAD, 112 pages et annexes.

22. SYLLA, T., 2018, Dynamique urbaine et problème de l'aménagement dans la commune de Yeumbeul nord, Mémoire de master II, Département de Géographie, FLSH, UCAD, 110 pages.

Autres publications

23. Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD), Situation Economique et Sociale de la Région de Dakar, édition 2016, 276 pages

24. Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD), 2006 du Recensement Général de la Population et de l'Habitat.

25. CASTEIGTS, M., 2003, LA GOUVERNANCE DES VILLES EN CRISE - Les modèles occidentaux sont-ils transposables aux pays en développement ?. Gouvernance partagée: la lutte contre la pauvreté et les exclusions Conférence régionale internationale de l'Institut international des sciences administratives, Jul 2003, Yaoundé, Cameroun. ffhalshs-00321360v2f.

26. COURS DE LICENCE 3 sur Droit des Collectivités territoriales, 2020

27. DIONGUE, M., 2010, Périurbanisation différentielle : mutations et réorganisations de l'espace à l'est de la région dakaroise (Diamniadio, Sangalkam et Yene), Sénégal, Carnets de géographes [En ligne], 1 | 2010, mis en ligne le 01 octobre 2010, consulté le 24 septembre 2020. URL: http:// journals.openedition.org/cdg/2085; DOI.

28. LE GRAND ROBERT, Dictionnaires de français.

29.

34

OBRIST, B., 2006, Risque et vulnérabilité dans recherche en santé urbaine, La revue électronique en sciences de l'environnement Vertigo, Hors-Série 3.

30. NATIONS UNIES, 2004, Perspectives d'urbanisation mondiale : la révision de 2003, Nations unies, New York.

31. RACINE, J.-B., 1968, Géographie urbaine et aménagement urbain, Cahiers de géographie

du Québec, 12(26), pp247-275..

32. RAPPORT DE L'ONU sur la population mondiale en 2006.

33. Revue de l'urbanisme, ville émergente pour le Sénégal émergent.

34. URBANISATION DANS LE MONDE.

35. VERON, J., 2007, La moitié de la population mondiale vit en ville. Population & Sociétés, 435, 1-4. https://doi.org/.

Webographie :

http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi-bin/library.cgi https://www.cairn.info/ouvrages-en-geographie.htm

https://fr.m.wikipedia.org

https://doi.org/10.7202/020810ar

https://doi.org/10.4000/cdg.2085

35






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo