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Le développement de la finance verte


par Antoine DRY
ESPI Nantes - Mastère 2 Manager en Ingénierie de la Finance Immobilière 2021
  

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Conclusion

Ce mémoire avait pour ambition de démontrer que la finance, malgré les critiques que l'on peut lui porter, est un acteur incontournable dans la préservation de l'environnement à travers la finance verte et durable. Nous nous sommes demandé de quelles manières elle pouvait contribuer à répondre aux enjeux environnementaux actuels. Nous avons pu déterminer qu'elle y contribuait de deux façons. Dans un premier temps de façon indirecte, et dans un second temps de façon directe.

La finance participe de manière indirecte à répondre aux enjeux environnementaux à travers le strict respect de règles juridiques imposées par ses institutions et par les institutions gouvernementales à l'échelle nationale (France) et mondiale. La difficulté était de définir un ordre chronologique d'apparition des règles juridiques et institutions mais également de comprendre les concepts qui en découlaient. La première des institutions à lancer l'offensive a été l'ONU à travers les principes pour l'investissement responsable (PRI) créés en 2006 forçant les établissements financiers à intégrer davantage les problématiques environnementales dans leur gestion de portefeuilles ainsi que l'ensemble des critères économiques, sociaux et de gouvernances (ESG). En 2015, l'article 173 de la loi sur la transition énergétique (France) renforce cette idée et impose à plus de 840 investisseurs une transparence dans l'intégration des critères ESG dans leurs investissements. Dans la continuité de l'article 173, les pouvoirs publics français créent en 2016 le label ISR qui permet de cibler les fonds à thématique environnementale et apporte une meilleure lecture aux investisseurs. S'en suit une multitude de création de labels à taille européenne, tous permettant le ciblage des fonds éthiquement durable. Afin d'organiser et de cadrer l'écologisation du système financier, les banques centrales internationales se mobilisent et créent le réseau NGFS en 2017. La création de ce réseau est également une réponse à la crise de 2008. Cette fois-ci, un superviseur est nommé pour encadrer et s'assurer du bon fonctionnement de la finance verte.

La participation directe de la finance à la réponse aux enjeux environnementaux se veut plus financière. En effet, chaque établissement financier s'est mis à la création de produits « GREEN ». Ces produits « GREEN » ont un impact à long terme sur l'environnement via le financement de reforestation par exemple ou encore l'investissement via des obligations dans des parcs éoliens. Le strict respect des critères ESG par les établissements financiers force les entreprises qui ne respectent pas le cahier des charges ESG à transformer leurs méthodes d'exploitation vers des méthodes plus éthiques et responsables de l'environnement. Sans ce changement, les entreprises sont directement écartées des plans d'investissement des établissements financiers. Nous avons pu constater que les établissements financiers passaient également des accords entre eux afin d'investir sur des thématiques environnementales bien précises telles que la préservation de l'environnement avec les « principes de Poséidon » détaillés dans ce mémoire. Nous avons mis en lumière le rôle des superviseurs tels que les banques centrales via la réalisation de stress tests climatiques sur les établissements financiers. A l'inverse de 2008, les instances sont capables d'anticiper les risques climatiques et donc d'anticiper une future crise qui serait liée au changement climatique.

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Ce travail de mémoire se voulait principalement analytique. Il a permis de mettre en lumière les avancées et l'évolution de la finance sur les points éthique et responsable mais également son implication dans les grandes thématiques de la protection de l'environnement. Nous avons pu constater que la finance mettait tout en oeuvre pour changer son fonctionnement. Elle essaye de servir l'intérêt de ses investisseurs et de la planète avant de servir ses propres intérêts en premier lieu. Nous avons détaillé certaines solutions qu'elle a mises en place pour participer à l'effort collectif de sauvegarde de la planète. Malgré ses nombreux efforts, nous pourrions nous poser la question si ceux-ci ne sont pas juste un nuage de fumée permettant de couvrir d'autres activités moins reluisantes telles que la déforestation ou le financement d'entreprises opaques face au réchauffement climatique. Toutes ses actions envers l'environnement ne pourraient-elles pas être considérées comme du « greenwashing » ? Le « greewashing » consiste pour une entreprise à mettre en avant son implication dans l'écologie à travers des campagnes marketing et de communications afin de redorer son image et faire oublier un instant les parties sombres de son fonctionnement comme la pollution, le financement de la déforestation etc. Il serait pertinent de développer cette notion de « greenwashing » et de faire le parallèle avec l'implications de certaines banques dans des financements opaques.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein