Introduction
La gestion des inondations en zone urbaine comme en milieu
rural est devenue un enjeu capital pour les autorités étatiques
et communales. Le phénomène tend à prendre de l'ampleur
en raison de la pression démographique, de l'imperméabilisation
des surfaces et des changements climatiques (Association
Almaduis-Antea;Raïknan, 2014).
Les inondations constituent un risque majeur dans le monde
entier (Olduvaï, 2013 ; Egentz,2018). Elles peuvent avoir lieu
presque n'importe où dans le monde avec des conséquences
importantes pour l'environnement, économie et société.
Certains analystes les placent au premier rang des catastrophes naturelles dans
le monde compte tenu de la quantité des victimes qu'elles font chaque
année (MEDD, 2004).
De 1985 à 2019, 4777 centres géographiques des
inondations ont été enregistrés, via des données
satellitaires dans le monde (OID, 2019). Le même l'observatoire faisait
l'état de 651 684 489 personnes déplacées dont 673427
personnes ont perdu leur vie au cours de cette période.
En Afrique centrale et de l'Ouest, les inondations sont de
plus en plus intenses ces dernières années. En 2012, plus de 1,5
million de personnes sont victimes des inondations (OCHA, 2012). Cette
situation résulte de l'action de facteurs naturels, qui n'exclut pas la
responsabilité de l'homme, parfois dans leur occurrence, souvent dans le
niveau de dommages produits dont les conséquences sont
territorialisées et souvent aggravées par les
développements urbains (GIEC, 2007).Ainsi, le changement climatique
renforce ces risques en augmentant la fréquence et l'intensité
des aléas climatiques (Ps-Eau, 2013).
Au Tchad, les inondations ont affecté plus de 542000
personnes en 2012 dont 255 719 hectares des cultures inondés et des
maisons des écoles, des routes, des ponts et des digues sont
détruits (LACBO, 2012).Ces inondations sont d'origines pluviales et sont
liées à quatre principaux facteurs à savoir
l'intensité des pluies, la fréquence des pluies, le relief et
l'absence des canalisations (MISP, 2012).
La ville de N'Djaména, traversée par la
rivière Chari et située dans la plaine inondable du bassin du lac
Tchad, ne reste pas en marge de ce phénomène. Elle est
régulièrement victime desinondations catastrophiques,
malgré des aménagements nouveaux entrepris, des épisodes
pluvieux ont des impacts négatifs sur les populations (Saïnbe,
2011). Ces inondations sont dues aux ruissellements pluviaux aux
débordements des rivières Chari et Logone, à la
morphologie du terrain, à l'occupation des sols et à l'absence
des réseaux de drainage pluvial. Ainsi, le bâti occupe, de plus en
plus, des espaces réservés à l'eau : les anciens chenaux,
les berges et lits des fleuves.
C'est dans cette optique que ce travail est engagé en
partant du constat des nombreux problèmes préoccupants et
complexes liés à la question de l'assainissement pluvial et sa
gestion auxquels la ville est confrontée.
Trois chapitres constituent l'ossature de ce travail. Un
premier chapitre traite des généralités liées au
sujet de recherche. Le deuxième chapitre est consacré à la
méthodologie. Enfin, c'est dans le troisième et dernier chapitre
qu'apparaissent les résultats de la recherche.
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