INSTITUT REGIONALAFRICAIN DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES
DE
L'INFORMATION GEOSPATIALE (AFRIGIST)
(Placé sous les auspices de la Commission Economique
des Nations Unies pour l'Afrique)
UNIVERSITE OBAFEMI AWOLOWO 5545, ILE-IFE,
OSUN STATE, NIGERIA
www.afrigist.org
AFRIGIST
Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées (DESS) en production et gestion de l'information
géographique
EXTENSION URBAINE ET RISQUES D'INONDATION DANS LA VILLE
DE N'DJAMENA, TCHAD
Projet soumis au département de
Photogrammétrie et de Télédétection pour
l'obtention du Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées en production et gestion de l'information
géographique, de l'Institut Régional Africain des Sciences et
Technologies de l'Information Géospatiale.
Présenté par :Sous la prévision
de :
RAÏKNAN TamdjimM. JOHNSON Dodé Bendu
PRS/PGD/318019
Attestation
Par l'Etudiant
Je soussigné, RAÏKNAN Tamdjim ,
Etudiant en Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées (DESS) en Production et Gestion de l'Information
Géographique au Département de Photogrammétrie et
Télédétection de l'Institut Régional Africain des
Sciences et Technologies de l'Information Géospatiale (AFRIGIST) sous
le numéro d'enregistrement PRS/PGD/318019, atteste que ce
mémoire intitulé :« Extension urbaine et risques
d'inondation dans la ville de N'Djaména, Tchad », est un
travail original et n'a pas été présenté ailleurs
pour l'obtention d'un diplôme ou dans un but quelconque.
Nom de l'Etudiant : RAÏKNAN Tamdjim
Signature: .................. Date : ......................
Par le Superviseur
Je soussigné, JOHNSON Dodé Bendu
atteste que ce mémoire intitulé : «
Extension urbaine et risques d'inondation dans la ville de
N'Djaména, Tchad », présenté par
RAÏKNAN Tamdjim, étudiant à l'Institut
Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Information
Géospatiale (AFRIGIST) sous le numéro matricule : PRS/PGD/318019,
a satisfait les conditions requises pour l'obtention du Diplôme d'Etudes
Supérieures Spécialisées (DESS) en Production et Gestion
de l'Information Géographique.
Le Superviseur
Nom : JOHNSON Dodé BenduSignature:
.................. Date : ...........................
Le Chef de Département PRS
Nom : Momodou SOUMAHSignature:
.................. Date : .............................
Le Directeur des Affaires Académiques/
AFRIGIST
Nom : Dr Joseph OLOUKOI
Signature: .................. Date: .............................
Sommaire
Attestation
ii
Sommaire
iii
Sigles et Abréviations
iv
Dédicace
v
Remerciement
vi
Résumé
vii
Abstract
vii
Introduction
1
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET
GEOGRAPHIQUE
3
1.1. Cadre théorique
3
1.2. Présentation de la zone
d'étude
8
CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
13
3.1. Données utilisées
13
3.2. Matériel informatique
14
3.3. Méthode
15
CHAPITRE III : RESULTATS
26
3.1. Analyse de l'extension spatiale dans la ville
de N'Djaména
26
3.2. Détermination du risque d'inondation
dans la ville de N'Djaména
36
3.3. Prédire les éléments de
l'extension urbaine en 2035 pouvant être affectés par le risque
d'inondation.
50
Discussion
56
Conclusion et perspectives
58
Références bibliographiques
59
Liste des figures
64
Liste des tableaux
65
Table des matières
66
Sigles et Abréviations
3D
|
:
|
Tridimensionnel
|
ACP
|
:
|
Analyse Composante Principale
|
AHP
|
:
|
Processus d'Analyse Hiérarchique
|
CGES
|
:
|
Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
|
DREM
|
:
|
Direction des Ressources en Eau et de la
Météorologie
|
FAO
|
:
|
Food and Agriculture of the United Nations
|
INSEED
|
:
|
Institut National de la Statistique, des Etudes Economiques et
Démographiques
|
IRD
|
:
|
Institut de Recherche et Développement
|
LACBO
|
:
|
Observatoire du Bassin du Lac du Tchad
|
LCM
|
:
|
Land Change Modeler
|
MATHU
|
:
|
Ministère de l'Aménagement du Territoire de
l'Urbanisme et de l'Habitat
|
MISP
|
:
|
Ministère de l'Intérieur et de la
Sécurité Publique
|
MNT
|
:
|
Modèle Numérique du Terrain
|
OCHA
|
:
|
Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies
|
ONU
|
:
|
Organisation des Nations Unies
|
PS-Eau
|
:
|
Plan de la Solidarité Eau
|
RECTAS
|
:
|
Regional Centre For Training In Aerospace Surveys
|
RGPH
|
:
|
Recensement Général de la Population et de
l'Habitation
|
RRC
|
:
|
Réduction des Risques de Catastrophes
|
SHP
|
:
|
Shape file
|
SIG
|
:
|
Systèmes d'Information Géographique
|
SOGEFI
|
:
|
Société de Géomatique et d'Expertise
Foncière International
|
SRTM
|
:
|
Shuttle Radar Topography Mission
|
Tiff
|
:
|
Tagged Image File Format
|
TWI
|
:
|
Topographic Witness Index
|
UNITAR
|
:
|
United Nations Institute for Training and Research
|
UNOSAT
|
:
|
United Nations Operational Satellite Applications Programme
|
USGS
|
:
|
United States Geological Survey
|
OID
|
:
|
Observatoire des Inondations de Dartmouth
|
Dédicace
A
Mon grand frère NOUBASRA Tamdjim pour tout soutien.
Remerciement
Nous témoignons notre profonde gratitude et notre
reconnaissance:
- Particulièrement à Monsieur Dodé Bendu
JOHNSON pour avoir accepté de superviser ce travail. Aussi, nous
voudrions le remercier pour la qualité de son encadrement et
l'encouragement qu'il nous a apporté tout au long de ce travail.
- A tous les enseignants du AFRIGIST, pour la qualité
de la formation reçue.
- Ala communauté Burkinabè pour l'esprit de
partage, solidarité et fraternité.
- A mes camarades de classe pour les moments agréables
que nous avons passés ensemble tout au long de la formation.
- Aux autres collègues stagiaires Nigérians,
Nigérien, Béninois, Camerounais, Maliens
etSénégalais de la promotion 2018-2019 pour l'esprit de
collaboration et de solidarité qui a régné entre nous tout
au long de la formation à AFRIGIST.
- A tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce mémoire
Résumé
Les inondations constituent une menace cruciale dans la ville
de N'Djaména. Elles sont accentuées par de très forte
pluie enregistrée ces dernières années et une urbanisation
incontrôlée. Le but de ce travail estd'utiliser les
possibilités qu'offrent la télédétection et les SIG
pour analyser le risque d'inondation.La méthodologie est basée
sur l'utilisation de la Télédétection, des SIG et de
l'Analyse Multicritère. Les images satellitaires TM (1988), ETM+ (2003)
et OLI -TIRS (2019) de Landsat ont été utilisées et
traitées pour une classification supervisée avec l'algorithme de
Maximum de vraisemblance. Pour la détermination du risque d'inondation
l'analyse multicritère a été utilisée à
l'aide du modèle SAATY. Le modèle Land Change Modeler (LCM) du
logiciel IDRISI Selva a permis une projection à l'horizon 2035 de
l'occupation du sol.
Les résultats ont révélé que le
bâti a connu une progression, qui est passé de 3546,50 ha en 1988
à 17266,19ha en 2019. La cartographie des zones à risques
révèle que 47,69 % du territoire sont exposés à un
risque fort d'inondation et environ 27,88 % et 24,44 % respectivement à
un risque moyen et faible. La modélisation prédictive des
éléments l'extension urbaine en 2035 confirme une hausse du
bâti dans les zones inondables. De ce fait, il faudrait intégrer
la gestion des zones à risque d'inondation dans le plan
d'aménagement de la ville.
Mots clés : Risque, inondation,
ville, N'Djaména, Tchad.
Abstract
Floods are a crucial threat in the city of N'Djamena. They are
accentuated by very heavy rain recorded in recent years and uncontrolled
urbanization.The aim of this work is to use the capabilities of remote sensing
and GIS for flood risk analysis. The methodology is based on the use of Remote
Sensing, GIS and Multicriteria Analysis.Landsat TM (1988), ETM+ (2003) and OLI
-TIRS (2019) satellite images were used and processed for supervised
classification using the Maximum Likelihood algorithm.For the determination of
the flood risk the multi-criteria analysis was used using the SAATY model. The
Land Change Modeler (LCM) of the IDRISI Selva software has made it possible to
project land use to 2035.
The results revealed that building construction increased from
3,546.50 ha in 1988 to 17,266.19 ha in 2019. The mapping of risk areas reveals
that 47.69% of the territory is exposed to a high risk of flooding and about
27.88% and 24.44% respectively to a medium and low risk. Predictive modelling
of the elements of the urban extension in 2035 confirms an increase in
buildings in flood-prone areas.As a result, the management of flood risk areas
should be integrated into the city's development plan.
Keywords: Risk, flood, city, N'Djamena,
Chad.
Introduction
La gestion des inondations en zone urbaine comme en milieu
rural est devenue un enjeu capital pour les autorités étatiques
et communales. Le phénomène tend à prendre de l'ampleur
en raison de la pression démographique, de l'imperméabilisation
des surfaces et des changements climatiques (Association
Almaduis-Antea;Raïknan, 2014).
Les inondations constituent un risque majeur dans le monde
entier (Olduvaï, 2013 ; Egentz,2018). Elles peuvent avoir lieu
presque n'importe où dans le monde avec des conséquences
importantes pour l'environnement, économie et société.
Certains analystes les placent au premier rang des catastrophes naturelles dans
le monde compte tenu de la quantité des victimes qu'elles font chaque
année (MEDD, 2004).
De 1985 à 2019, 4777 centres géographiques des
inondations ont été enregistrés, via des données
satellitaires dans le monde (OID, 2019). Le même l'observatoire faisait
l'état de 651 684 489 personnes déplacées dont 673427
personnes ont perdu leur vie au cours de cette période.
En Afrique centrale et de l'Ouest, les inondations sont de
plus en plus intenses ces dernières années. En 2012, plus de 1,5
million de personnes sont victimes des inondations (OCHA, 2012). Cette
situation résulte de l'action de facteurs naturels, qui n'exclut pas la
responsabilité de l'homme, parfois dans leur occurrence, souvent dans le
niveau de dommages produits dont les conséquences sont
territorialisées et souvent aggravées par les
développements urbains (GIEC, 2007).Ainsi, le changement climatique
renforce ces risques en augmentant la fréquence et l'intensité
des aléas climatiques (Ps-Eau, 2013).
Au Tchad, les inondations ont affecté plus de 542000
personnes en 2012 dont 255 719 hectares des cultures inondés et des
maisons des écoles, des routes, des ponts et des digues sont
détruits (LACBO, 2012).Ces inondations sont d'origines pluviales et sont
liées à quatre principaux facteurs à savoir
l'intensité des pluies, la fréquence des pluies, le relief et
l'absence des canalisations (MISP, 2012).
La ville de N'Djaména, traversée par la
rivière Chari et située dans la plaine inondable du bassin du lac
Tchad, ne reste pas en marge de ce phénomène. Elle est
régulièrement victime desinondations catastrophiques,
malgré des aménagements nouveaux entrepris, des épisodes
pluvieux ont des impacts négatifs sur les populations (Saïnbe,
2011). Ces inondations sont dues aux ruissellements pluviaux aux
débordements des rivières Chari et Logone, à la
morphologie du terrain, à l'occupation des sols et à l'absence
des réseaux de drainage pluvial. Ainsi, le bâti occupe, de plus en
plus, des espaces réservés à l'eau : les anciens chenaux,
les berges et lits des fleuves.
C'est dans cette optique que ce travail est engagé en
partant du constat des nombreux problèmes préoccupants et
complexes liés à la question de l'assainissement pluvial et sa
gestion auxquels la ville est confrontée.
Trois chapitres constituent l'ossature de ce travail. Un
premier chapitre traite des généralités liées au
sujet de recherche. Le deuxième chapitre est consacré à la
méthodologie. Enfin, c'est dans le troisième et dernier chapitre
qu'apparaissent les résultats de la recherche.
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET
GEOGRAPHIQUE
Ce chapitre est structuré en deux parties. La
première partie aborde le cadre théorique et enfin la seconde
partie présente la zone d'étude.
1.1.
Cadre théorique
1.1.1. Problématique
Aujourd'hui, plus de 50 % de la population mondiale vit en
ville, et la croissance urbaine ne cesse d'augmenter (ONU-HABITAT, 2014). Elle
estime que 2,5 milliard de personnes supplémentaires vivraient en zones
urbaines d'ici 2050. Cette croissance urbaine est plus marquée en
Afrique et Asie, surtout en ce qui concerne les villes de moyenne importance et
comptant moins d'un million d'habitants. Cette concentration rapide de la
population en milieu urbain accentue le phénomène d'urbanisation.
Cette dernière, engendre toute une série d'avantages et de
possibilités économiques, sociales et écologiques et les
villes jouent un rôle central dans le développement et la
réduction de la pauvreté. Mais cette croissance rapide,
lorsqu'elle n'est pas planifiée, représente aussi des risques non
négligeables pour la population.
N'Djaména, la capitale du Tchad, n'est pas
épargnée de cette croissance urbaine. Sa population est
passée de 132 500 habitants en 1968 à 530 965 habitants en
1993(RGPH1). Cette population est actuellement de plus de 993 492 habitants
(RGPH2). Ainsi, cette croissance démographique s'est accompagnée
d'une extension spatiale considérable qui fait qu'aujourd'hui la ville
de N'Djamena s'étale sur plus de 20 000 ha (Ahmat, 2018).
Cette croissance urbaine que connait la ville est
causée par l'absence d'une véritable politique d'urbanisation et
un manque de connaissance en matière d'aménagement urbain,
largement alimentéepar l'exode rural qui provoquent
l'insécurité, l'appauvrissement du milieu rural et les
inondations (Wyss, 2000 cité par Hemchi, 2015). Aussi, est due à
une absence de planification urbaine à moyen et à court terme et
un manque de personnels qualifiés (Tobro, 2015). Cela a entrainé
l'occupation anarchique au sein de la ville qui ne cesse de provoquer les
inondations dont les plus marquantes sont celles des années 1988, 1998
et 2012 où plus de la moitié de la population était
touchée (Abakar, 2015).
Face à situation, le gouvernement a mis en place un
premier plan de contingence pour les inondations dans la ville en 2013.
Toutefois, malgré ces efforts, le risque demeure omniprésent et
les inondations plus récurrentes que jamais mettant à nu les
faiblesses des autorités étatiques et communales en
matière de gestion des risques d'inondations. Le rapport
d'évaluation des capacités nationales pour la réduction
des risques en 2014 fait ressortir quelques faiblesses : manque des personnels
compétents pour évaluer les risques, identifier et cartographier
les aléas et les zones à risques, absence d'un cadre
institutionnel pour la gestion de l'évaluation des risques et gestion
des systèmes d'alerte précoce liés aux aléas
naturels et enfin l'absence d'une plateforme de gestion des risques et
catastrophes afin de permettre au pays de répondre à toute la
complexité de la RRC. A cela sont associés d'autres
problèmes tels que l'absence d'un document d'orientation et un
schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme capable d'anticiper
et prévoir la croissance urbaine (Ahmat, 2018).
Fort de ces constats, il est nécessaire de mener une
réflexion à l'aide de la technologie géospatiale pouvant
aider les leaders politiques, les aménagistes, les planificateurs et
autres acteurs locaux dans la prise de décision. La
télédétection et les SIG se présentent comme un
outil efficace pour aider et éclairer les décideurs. En effet,
ils offrent une solution énorme et décisive dans les diverses
problématiques en matière de gestion de l'environnement et
aménagement du territoire. Ces atouts incontestés de ces outils
mènent donc à la question principale de cette étude. Quel
est l'apport de la télédétection et des SIG dans
l'étude des risques d'inondations dans la ville de N'Djaména ?
De cette question principale découle les questions
spécifiques.
Comment se présente l'évolution du bâti
dans la ville de N'Djaména ?
Quelles sont les zones à risque d'inondation dans la
ville de N'Djaména ?
Quels serontles éléments de l'extension urbaine
pouvant être affectés par le risque d'inondation ?
C'est autour de ces questions de recherche que les objectifs
de l'étude sont développés.
1.1.2. Objectifs
L'objectif général de cette étude est
d'analyser le risque d'inondation dans la ville de N'Djaména en vue
d'une gestion optimale des inondations.
De façon spécifique, il s'agira de :
· Analyser l'extension spatiale de la ville de
N'Djaména
· Déterminer les risques d'inondation dans la
ville de N'Djaména
· Prédire les éléments de
l'extension urbaine pouvant être affectés par les risques
d'inondation.
1.1.3. Clarification des
concepts
Pour faciliter la lecture de ce mémoire, les concepts
clés utilisés ont été définis en rapport
avec le contexte de notre étude afin d'éviter certaines
confusions. La clarification des concepts est l'une des exigences les plus
cruciales dans les sciences sociales.
· Risque
Le risque étant une probabilité, la catastrophe
est sa traduction concrète, caractérisée par la perte en
vies humaines, en blessures physiques, en destruction de biens matériels
(Soma, 2015 ; Sacha, 2018). Le risque se détermine par le
croisement de l'aléa et de la vulnérabilité.Pour mieux
comprendre cette notion, il est important de définir les deux termes qui
le composent. Il s'agit de l'aléa et vulnérabilité.
Leumbe et al., (2015), Aléa estcomposé
des éléments naturels du milieu qui lorsqu'ils sont
réunispeuvent concourir au danger, et lavulnérabilité
constitue l'ensemble des dégâts que peut subir l'homme aussi bien
dans son intégritéphysique que par rapport à ses biens.
· Inondation
L'inondation est définie comme l'envahissement passager
des lieux habituellement émergés par l'eau de pluie
(Ousséni, 2016).
· Télédétection
La télédétection est une discipline
scientifique qui regroupe l'ensemble des connaissances et des techniques
utilisées pour l'observation, l'analyse, l'interprétation et la
gestion de l'environnement à partir des mesures et d'images obtenues
à l'aide de plateformes aéroportées, spatiales, terrestres
ou maritimes (Bonn et Rochon, cité par Oloukoi, 2012).
· Système d'Information
Géographique
Les S.I.G sont définis comme l'ensemble des structures,
des méthodes, des outils et des données constitué pour
rendre compte de phénomènes localisés dans un espace
spécifique et faciliter les décisions à prendre sur cet
espace. Un S.I.G comprend quatre grandes composantes en
interdépendance : une composante technologique, une composante
organisationnelle, une composante informationnelle et une composante
méthodologique qui permet la mise en cohérence des outils, des
hommes et de l'information pour répondre aux objectifs donnés
(Joliveau, 1996).
· Etalement urbain
Selon Ticana (2013), l'étalement urbain est un
processus d'urbanisation quis'étend en dehors de toute limite et au
détriment des terres agricoles et de l'environnement naturel.
1.1.4. Revue de
littérature
La problématique liée aux risques d'inondation a
été abordée par différents chercheurs partout dans
le monde. Quelques résultats de ces études sont abordés
dans cette rubrique suivante.
· Extension urbaine
Extension urbaine, ce que l'on appelait «
L'étalement urbain », ce que les Américains appellent
urban sprawl, existe dans tous les pays du monde (Ticana, 2013).
Kieffer et Serradj (2013) ont quantifié
l'étalement urbain de Pondichiery en Inde à travers
différents capteurs (Landsat MSS, TM, ETM + et IRS LISS-III). La
classification supervisée « Spectrale Angle Mapper » a
été utilisée pour le traitement de ces images. Cette
méthode leur a permis d'extraire le bâti en 1988 et 2009. Guechi
et Alkama (2017) ont analysé l'extension urbaine et la morphologie de
Guelma en Algérie grâce aux images (Landsat TM pour les dates 1987
et 2009 et des images Landsat ETM+ datées de 2000 et 2015) et à
l'analyse multivariée avec ACP. La méthode de traitement
utilisée repose sur la classification supervisée par Maximum de
vraisemblance. Quant à Lankouandé (2016), il a combiné des
algorithmes Maximum de Vraisemblance, Distance Minimum et Subpixel, pour
analyser la croissance urbaine de Ouagadougou au Burkina.
· Risque d'inondation
L'utilisation de la télédétection pour
l'étude desrisques d'inondation esttrès répandue dans les
Pays développés. En 2006, Hostache et al ont utilisé
l'image Radar, photographies aériennes et un MNT à haute
résolution spatiale qui leur a permis de caractériser la crue du
28 février 1997 sur la Moselle. Au Canada, les images RADARSAT-2 du 17
mai 2007 et du 26 avril 2019 ont permis à l'Agence Spatiale Canadienne
de produire les cartes qui ont facilité l'aide humanitaire offerte par
la sécurité publique. Ces images de RADARSAT-2 ont
été fournies aux équipes de secours pour les aider dans
leurs interventions au Zimbabwe et au Mozambique lors du cycle d'Idai. Au
Tchad, les images satellitaires KOMPSAT du 14 octobre 2012 et SPOT-5 du 16
octobre 2012 ont permis à l'UNITAR/UNOSAT d'analyser et suivre les
inondations dans la ville de N'Djaména en 2012.
Dans la majorité des pays en développement et en
particulier en Afrique, l'utilisation de la télédétection
et des SIG dans l'étude des risques d'inondation est à une
étape embryonnaire. La cause en est notamment l'instabilité
économique et le manque d'accès à la technologie (Zogning,
2017). Néanmoins des études de suivi et d'évaluation ont
été réalisées dans certains pays. Cheick et
al, (2007) ont analysé la relation entre les risques
d'inondation et la croissance urbaine de la ville de Nouakchott entre 1987
à 2006. Ils ont fait recours à plusieurs données
multidates à savoir : les images RADAR ERS, Spot, CORONA et carte
topographique. Toutes ces données ont été
intégrées dans le même SIG et mises dans le même
système de projection cartographique avant de procéder à
une série de traitements, entre autres. Zogning (2017) a mené une
étude de recherche sur la contribution des SIG dans la cartographie des
zones inondables dans le bassin versant du MFoundi a adopté plusieurs
approches. Il a fait recours aux mesures de paramètres hydrologiques
notamment les mesures des hauteurs d'eau, des vitesses et débits et
pluies pour connaitre le comportement des cours d'eau. Les techniques de
télédétection et des SIG, couplée avec le
modèle multicritère, basée sur l'utilisation des images
QuickBird, Photographies aériennes, MNT et les enquêtes
socioéconomiques, lui ont permis de cartographie la
vulnérabilité ainsi que l'aléa. La superposition de ces
cartes a permis de cartographier les zones à risque d'inondation. Des
études similaires ont été réalisées par,
Ouséni (2016) dans la ville de Malanville au Bénin et Thiam
(2017) dans la ville de Kayes au Mali.
· Prédiction de l'extension urbaine en
fonction des risques d'inondation
Sur la ville de Porto-Novo, la chaine markovienne a
été utilisée par Tohozin (2016) pour prédire la
croissance spatiale. Oloukoi (2013) a utilisé le modèle SPACELLE
basé sur les automates cellulaires pour analyser l'évolution de
la dynamique de l'occupation des terres et son devenir à un horizon
moyen et lointain en mettant en place deux scénarios possibles aux
horizons 2025 et 2034. Twar (2016) a utilisé le modèle des
automates cellulaires CA basé sur les systèmes d'information
géographique pour prédire l'étalement urbain à
Suleja au Nigeria. Le modèle prédictif LCM d'Idrisi a
été utilisé par Veerbeck (2017) pour estimerles impactsde
la croissance urbaine sur risque d'inondation futur à Beijing. Ce
modèle sera utilisé dans cette étude. Il fait appel aux
divers facteurs du milieu notammentles routes, pentes et le MNT,
localités afin d'anticiper sur le comportement du bâti à
long terme.
1.2.
Présentation de la zone d'étude
1.2.1. Situation
géographique
La ville de N'Djaména est la capitale politique du
Tchad, située entre le 12° et le 13° de latitude Nord et le
15° et le 16° de longitude Est. Elle est limitée au Nord par
la région de Hadjer-lamis, au Sud et à l'Est par la région
de Chari Baguirmi et à l'Ouest par le Cameroun. Depuis 2002, elle est
devenue une région à statut particulier et divisée en dix
arrondissements, dont 64 quartiers (décret n° 419/PR/MAT/02). La
figure 1 présente la situation de la zone d'étude.
Figure 1: Situation
géographique de la zone d'étude
1.2.2. Milieu physique
Le milieu physique de cette étude concerne en
général les éléments naturels à
savoir : le relief, l'hydrographie, la pédologie et le
climat.
1.2.2.1. Relief et
hydrographie
Le site de N'Djaména est plat. Cependant, il existe une
très faible pente orientée le long du fleuve Chari (Sud-Est,
Nord-Ouest) avec comme point haut le bourrelet des berges et plusieurs points
bas ou cuvettes qui font dire de son site qu'il est marécageux (CGES,
2014). Sa cote moyenne la plus haute est de 303 m et la plus basse est de 287 m
(figure 2).L'altitude moyenne est de 295 m.
Le réseau hydrographique est composé
essentiellement des rivières Logone et Chari. Ce dernier prend sa source
à Bamingui en République Centrafricaine et le Logone dans
l'Adamaoua au Cameroun (Kadjangaba, 2014).
Figure 2: Relief
à 2D de la zone d'étude
1.2.2.2. Pédologie
Hamit et al. (2017), la ville est principalement
recouverte d'un dépôt quaternaire récent, composée
de sols argileux limoneux (45,59%) et de sols argileux (37,85%). En
parallèle, il y a des sols sablo-argileux (9,1%) et des sols sableux
(9,33%) le long de la rive du Chari. Ainsi, la zone d'étude est
constituée de formations semi-imperméables, à l'exception
des anciens grands lits de Chari, composés de formations sableuses.
1.2.2.3. Climat
La ville de N'Djaména est située dans une zone
sahélo-soudanienne caractérisée par l'alternance de deux
saisons : une saison humide qui s'étend de juin à septembre et
une saison sèche d'octobre à mai. L'amplitude thermique est
très forte et peut atteindre plus de 40°C.la figure 3
présente le diagramme ombrothermique de la ville
de N'Djaména.
Figure 3: Diagramme
ombrothermique de N'Djaména (1988 à 2018)
L'analyse de la figure 3 montre l'évolution des
moyennes mensuelles de précipitations et de températures qui
varient entre 31 à 40° C. La pluie atteint son maximum en Aout.
Entre octobre et mai, le secteur reste sec, sans pluie significative selon les
tendances pluviométriques observées au cours de la période
1989 à 2018.La période sèche commence vers fin d'octobre
pour finir en Avril. Pendant cette période, les hauteurs de pluie sont
inférieures à 24mm. Les hauteurs de pluies maximales sont
atteintes en juillet et Août.
1.2.3. Milieu humain
Le milieu humain de cette étude concerne en
général les activités anthropiques il s'agit : de la
population et des activités économiques.
1.2.3.1. Population
Depuis sa création, la ville s'est
considérablement étendue. En 1964, elle abritait 100 000
personnes ; puis, sous l'effet de l'accroissement naturel et des migrations
amplifiées par les sécheresses et les conflits, la population
s'est rapidement accrue (Bouda et al,2014). La figure 4 montre
l'évolution de la population de la ville de 1960 à 2012 et la
projection de cette dernière en 2030.
Figure 4:
Évolution de la population de la ville de N'Djaména de
1960 à 2012 et les projections
La figure 4 présente l'évolution de la
population de la ville depuis l'indépendance. En 1960, la ville
était de 60000, elle est passée de 208000 habitants en 1974
à 530000 en 1993, et atteint 788557 habitants en 2000 à 951418 en
2009. Cette population actuelle dépasse désormais un million
d'habitants et pourrait atteindre 1507000 habitants en 2020 à 2541000 en
2030 (INSEED, 2014).
1.2.3.2. Activités
socio-économiques
N'Djaména, la capitale, est le principal centre
d'affaires du pays. Presque toutes les entreprises y ont leur siège. La
Chambre de commerce, de mines, de l'industrie, de l'artisanat, le Conseil
national du patronat, ainsi que plusieurs organisations corporatistes s'y
trouvent également. Le secteur tertiaire, qui représente 40 pour
cent du PIB au Tchad, est présent à N'Djaména.Le commerce
informel, très actif, source importante d'emplois, surtout pour les
jeunes et les femmes.
CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
La méthodologie adoptée dans cette étude
fait appel aux types de données, différents matériels,
ainsi que les méthodes de traitement.
3.1.
Données utilisées
Les données utilisées dans ce cadre
d'étude sont les données spatiales et non spatiales.
3.1.1. Données
spatiales
Les données utilisées sont les formats vecteurs
et raster.
Les formats vecteurs utilisés
sont :
- Les limites administratives, les localités, les voies
de communicationet l'hydrologie ont été obtenues auprès de
la Mairie de N'Djaména. Ces fichiers de forme ont permis de faire
l'extraction de la zone d'étude.
Les formats raster utilisés
- La carte pédologique de Fort Lamy de 1963 à
l'échelle de 1/200.000 a été obtenue dans la
cartothèque de l'IRD (
http://sphaera.cartographie.ird.fr/)
pour extraire les types de sols de la zone d'étude.
- La carte topographique de Fort Lamy de 1958 à
l'échelle de 1/200.000. Elle a été utilisée pour
faire une comparaison de vérité terrain pendant la classification
des images satellitaires. Elle a été obtenue auprès des
agents techniques de la Mairie de N'Djaména.
- Les images Landsat5 TM de 1988, Landsat7 ETM+ de 2003 et
Landsat8 OLI-TIRS de 2019 obtenues sur le site de USGS (
https://earthexplorer.usgs.gov/).
La résolution spatiale de ces images est de 30 mètres pour les
bandes spectrales et 15 mètres pour la panchromatique. Une image ALOS
PALSAR 2007 de 12,5m de résolution, prise du site Alaska Satellite
Facility (
https://search.asf.alaska.edu/)
pour l'extraction des réseaux hydrographiques, les pentes, l'indice
d'humidité topographique et l'altimétrie de la zone
d'étude.
3.1.2. Données non
spatiales
Il s'agit ici des données démographiques et
météorologiques
Les données démographiques : ce sont les
données de la population de N'Djaména de 1960 à 2030 et
ont été traitées pour montrer l'évolution de la
population de la ville. Elles proviennent de l'Institut national de la
statistique, des études économiques et démographiques.
Les données météorologiques : Ce
sont les données relatives aux totaux pluviométriques mensuels et
les moyennes mensuelles de température de 6 stations
pluviométriques sur une période de 30ans (1989 à 2000)
extraite à partir des archives de FAO et complétée
à l'aide des données fournies parles sites proposant des
données météorologiques de localités du monde
entier : « https://www.infoclimat.fr » et «
https://bj.freemeteo.com ».
Tableau 1:
Récapitulatif des données et leurs
caractéristiques
Types
|
Format
|
Echelle/
Résolution
|
Date
|
Sources
|
utilité
|
Données administratives
|
Shp
|
|
|
OCHA et SOGEFI
|
Présentation de la zone d'étude
|
Images Landsat TM,
ETM + et OLI-TIRS
|
GeoTiff
|
30 m
|
1988
2003
2019
|
USGS
|
Évolution de l'extension urbaine
|
Carte topographique
|
Tiff
|
1/200.000
|
1958
|
Mairie de N'Djaména
|
Identification des unités d'occupation du sol
|
Carte pédologique
|
Tiff
|
1/200.000
|
1963
|
IRD
|
Identification de type des sols
|
ALOS PALSAR
|
GeoTiff
|
12,5 m
|
2007
|
Alaska
|
Extraction des facteurs topographiques
|
Données pluviométriques et
démographiques
|
Excel
|
|
|
DREM/infoclimat/FAOClim/Freemeteo/INSD
|
Vulnérabilité climatique et densité de la
population
|
3.2.
Matériel informatique
Le matériel nécessaire à cette
étude est avant tout un kit informatique : un ordinateur et un
ensemble de logiciels. Les logiciels utilisés sont : Excel et R
pour les opérations statistiques, ArcMap et SAGA GIS comme logiciels SIG
pour les traitements cartographiques, Golden Surfer pour le modèle
numérique en 2D. Les logiciels de Télédétection
tels qu'Envi et Idrisi pour le traitement des images satellitaires et la
simulation.
3.3.
Méthode
Pour une meilleure compréhension de l'approche
utilisée, les méthodes de traitements sont
présentées en fonction des objectifs spécifiques pour ce
travail.
3.3.1. Analyse de l'extension
urbaine de la ville de N'Djaména de 1988 à 2019
L'opération utilisée dans cette méthode
est regroupée en trois parties à savoir :
Prétraitement des images, le traitement proprement dit et les
traitements post-classification.
3.3.1.1. Prétraitement
des images satellitaires
Les images de Landsat TM (1988), ETM+ (2003) et OLI-TIRS
(2019) ont été soumis d'abord à la phase de
prétraitement constituée par les deux étapes
ci-après.
· Regroupement des bandes
Cette opération est cruciale, car elle permet de
regrouper les bandes ayant la même résolution afin de mieux
faciliter les opérations qui suivent.
· Extraction de la zone
d'étude
Cette opération permet d'extraire la zone
d'étude. Il existe plusieurs techniques d'extraction de la zone
d'étude. La technique utilisée dans cette étude est celle
de masque. Elle se fait en trois étapes à savoir :
Importation du fichier de forme c'est-à-dire format vecteur
communément appelé shapile, construction du masque et enfin
application du masque.
3.3.1.2. Traitement
numérique d'image
· Composition colorée
La composition colorée consiste à combiner les
bandes d'une image multi-spectrale en utilisant les couleurs primaires (Rouge,
Vert et Bleu). Cette opération permet de faciliter une meilleure
interprétation.
Il faut souligner que cette combinaison du numéro des
bandes diffère selon les capteurs. Dans cette étude la
combinaison colorée combinant 4, 3 et 2 pour Landsat TM et ETM+ et
5, 4 et 3 pour OLI-TIRS ont été choisie, car elle est bien
adaptée dans l'étude de l'occupation du sol.
· Interprétation visuelle
L'identification des détails des éléments
contenant sur les images satellitaires, à l'oeil nu. Cette
identification est faite sur la base de Google Earth, carte topographique et
une connaissance du terrain. Six classes thématiques ont
été dégagées dans cette étude : le
bâti (routes et les constructions), Plan d'eau (rivières du Chari
et Logone), Marécage (marigot), végétation, champs et
jachères et Sols nus.
· Classification supervisée
Dans cette présente étude, nousavons
utiliséla classification supervisée avec l'algorithme «
Maximum de vraisemblance » qui est une méthode basée sur
l'affiliation des pixels à des classes thématiques
définies et reconnues par l'opérateur à partir de la
connaissance du terrain. Elle repose sur un système de classification
où on définit l'ensemble des classes avant que la classification
ne soit effectuée.
La classification dans ENVI 5.1 se déroule en quatre
phases essentielles qui sont :
La définition de la légende du ROI (Zones
d'intérêt) ;
La description des différentes classes ;
Le choix des parcelles d'entrainement (ou régions) ;
Le choix de l'algorithme de classification.
3.3.1.3. Traitement
post-classification
· Validation de la classification
L'évaluation de la validation de la classification
s'est faite à travers la visualisation de la matrice de confusion. Elle
montre le degré de précision de la classification et permet donc
de dégager le pourcentage d'un thème bien classé dans sa
classe, les erreurs d'omission, les erreurs de commission, le coefficient de
Kappa est la précision globale de notre classification est
appréciée à travers les différents
éléments qui composent la matrice de confusion.
L'Indice de Pureté des Classes (IPC) est le rapport du
nombre total des pixels d'un thème bien classes dans une classe Ci par
le nombre total des pixels de la classe Ci. Il est aussi appelé
exactitude du producteur.
IPC = Nombre de pixels bien classes dans une
classe Ci / (divisé) Nombre total de pixels de la classe Ci Il permet de
calculer les erreurs d'omission dont les pixels de référence
terrain sont attribués à une autre classe.
Erreur d'omission (EO) = 1- IPC ou Exactitude
du producteur
L'Indice Cartographique de Validation (ICV)
est le rapport du nombre total des pixels d'un thème bien classé
dans sa classe Ci par le nombre total des pixels du même thème Ti
sur le terrain. Il est appelé aussi précision cartographique des
usagers.
ICV= Nombre total des pixels d'un
thème bien classés dans sa classe Ci / (divisé) Nombre
total des pixels du thème Ti sur le terrain.
Il permet de calculer les erreurs de commission dont les
pixels d'une classe lui sont attribués par erreur.
Erreur de commission (EC) =1- ICV ou
Précision cartographique des usagers
L'Indice de Précision Total (IPT) ou
Précision globale
IPT = Somme des pixels correctement
classés / (divisé) Total des pixels de la matrice
Il permet de valider la classification supervisée.
· Amélioration du rendu cartographique des
résultats
Les images classifiées présentent souvent un
manque de cohérence spatiale (tâches ou trous dans les parcelles).
Un filtre permet de lisser ces images. Pour améliorer le rendu de la
classification Envi propose trois fonctions à savoir : Analyse
majoritaire et minoritaire, homogénéiser les classes et
éliminer les pixels isolés.
Dans cette étude, l'analyse majoritaire et minoritaire
a été choisie, car ce filtre se déplace ligne par ligne
pour éliminer les pixels isolés sur les images
classifiées.
· Vectorisation
La vectorisation est la dernière opération dans
le traitement des images numériques. Elle permet de convertir les images
classifiées du mode raster en vecteur afin de faciliter une bonne
visualisation et manipulation dans l'environnement du logiciel SIG.
· Manipulation et analyse des
données
Dans le cadre de cette étude, la comparaison
post-classification a été utilisée, elle produit un bon
résultat de détection des changements. L'avantage majeur de
cette méthodeest la capacité defournir une matrice de changement.
Pour détecter les changements, les classifications
serontcomparées deux à deux. De cette comparaison sera
dérivée la carte des changements quipermettra de les localiser,
ainsi que la matrice de transition, qui identifiera les régions ayant
changé ou non entre les deux dates. Cela permettra de quantifier les
changements en utilisant les superficies. Les taux d'expansion annuelle entre
1988-2003 et 2003-2019 ont été calculés à partir de
la formule proposée par FAO (1996) et utilisée par Nana (2019)
Tg = ((S1-S2) / S1) × 100 avec :
S1 la surface d'une classe d'unité d'occupation du sol
à la date t1 ;
S2 la superficie de la même classe d'unité
d'occupation du sol à la date t2 ;
Tg le taux global d'évolution ;
Si Tg = 0, on conclut qu'il y a stabilité de cette
catégorie d'occupation du sol ;
Si Tg < 0, on conclut qu'il y a régression de cette
catégorie ;
Si Tg > 0, il y a extension ou évolution de cette
catégorie. :
· Visualisation cartographique
Cette étape consiste essentiellement à fournir,
à partir des fichiers images, texte créé, desinformations
sur certains paramètres de la zone d'étude. Ces informations
sont présentées sous forme cartographique dansle chapitre
suivant.
3.3.2. Détermination du
risque d'inondation
Plusieurs méthodes existent pour la
détermination du risque d'inondation. La méthodologie
adoptée dans cette étude est basée sur les travaux
antérieurs de Saley (2004) et Koumassi et al.,
(2004).L'approche multicritère AHP de Saaty (1980) a été
choisie pour l'agrégation, pondération et superposition. Cette
approche se résume autour des points suivants :
3.3.2.1. Standardisation des
critères
Avant la mise en place des cartes critères, il est
important de reclassifier les différents critères en tenant
compte de l'échelle choisie, ce qui permet de les quantifier en fonction
de leurs aptitudes.Il s'agit de la standardisation binaire qui permet d'obtenir
une carte caractérisée par les valeurs binaires 0 et 1.
3.3.2.2. Pondération des
critères
L'approche dite de comparaisons par paire
développée par SAATY (1977) dans le contexte du processus
décisionnel appelé procédé de
hiérarchisation analytique AHP a été utilisée pour
pondérer les critères. Cette technique est programmée dans
le logiciel IDRISI Selva 17 sous la macro WEIGHT. Cette macro permet
d'établir les poids relatifs pour groupe de facteurs dans le cadre d'une
évaluation multicritère (Bensaïd, 2017). Les poids sont
déterminés à partir d'une série de comparaisons par
paires de facteurs quant à leur importance dans la détermination
de l'aptitude pour produire des coefficients de pondération
standardisés dont la somme est égale à 1 (figure 5).
Figure 5:
Matrice de pondération et les valeurs de poids pour les
différents facteurs
SAATY, (1977) si l'indice global de cohérence est
supérieur à 0.10, la matrice des évaluations devrait
être réévaluée. Dans notre application, cet indice
global de cohérence représente une valeur de 0,06 (figure 5)
exprimant une cohérence satisfaisante des jugements.
3.3.2.3. Agrégation
C=? WiXi*Ð Cj
Après l'étape de pondération des
critères suit le processus d'agrégation par combinaison
linéaire basé sur la formule suivante
Où : C est l'indice composite, Xi est la valeur du
facteur i, Wi est le poids de chaque facteur et C j est la valeur de la
contrainte j.
Le module Analyse spatiale du logiciel ArcGis a permis
l'application de cette opération.
3.3.2.4. Cartographie de
l'aléa
L'aléa fait appel aux facteurs physiques de la zone
d'étude. Les différentes cartes de
facteursélaborées (carte des sols, cartedes pentes, carte de la
densité de drainage, carte de la zone d'influence des cours d'eau, carte
d'humidité topographique et carte de pluviométrie) ont permis de
réaliser la carte d'aléa à l'inondation.
· Zone des dépressions
Plus le relief de la ville est bas plus il est susceptible
d'être inondé, car les zones basses constituent les points de
convergence des différents cours d'eau. Cette zone des
dépressions a été obtenue en procédant à une
reclassification de MNT de la zone d'étude.
· Type des sols
Les types de sol constituent un élément
très important pour la détermination des facteursfavorisant
l'inondation. Cette carte a été obtenue par numérisation
d'une cartepédologique (IRD, 1963) de Fort Lamy. Après
numérisation il a été nécessaire d'extraire la
zoned'étude. La carte obtenue permet de visualiser les types de sol en
fonction de leurscaractéristiques. Elle a été convertie en
raster, puis reclassifiée pour qu'elle soit superposableaux autres
couches.
· Indice d'Humidité
topographique
Le TWI (Topographic Wetness Index) est un indice classique qui
sert à quantifier l'effet de la topographie sur les processus
hydrologiques (entre autresl'engorgement des sols). Il fait ressortir les
zones relativement plates et naturellement humides de par leur position dans le
bassin versant. Plus il est élevé plus la zone est inondable. Il
est défini comme ln(A/tan(B)), où tan(B) [m/m] est la pente
locale et A [m2/m] est, pour chaque pixel et par unité de largeur,
l'aire contributive (c'est-à-dire la surface située à
l'amont du pixel et drainée par ce pixel). Cet indice a
été généré grâce au logiciel SAGA
GIS.
· Densité de drainage
La densité de drainage est un des indicateurs morpho
métrique d'analyse d'un réseau hydrographique. En effet, elle
permet de catégoriser l'aptitude d'un drain à laisser
écoulerplus ou moins facilement et rapidement l'eau gravitaire qu'il
contient et cela de façon naturelle (Konaté, 2011). Cette
densité de drainage a été générée par
l'outil « Spatial Analyst Tools » de ArcGis et
reclassée en cinq classes.
· Pentes
La vitesse de circulation de l'eau dépend des pentes.
Ces pentes ont été générées automatiquement
dans ArcGis 10.4.1 à l'aide de l'opération
« Slope » avec SRTM comme donnée d'entrée.
Ces pentes s'organisent en cinq classes.
· Zone d'influence des cours d'eau
La zone d'influence des cours d'eau a été
obtenue à partir du réseau hydrographique en utilisantl'outil de
distance euclidienne dans le logiciel ArcGis. Elle se réfère aux
zones de propagation des crues. Les zones situées dans le lit mineur et
majeur sont considérées comme plus vulnérables.
· Précipitation
La carte de pluviométrie a été
réalisée à partir des données
pluviométriques provenant des différentes stations de la zone
d'étude. L'opération pour l'obtenir est l'interpolation par
méthode de Kriging.
IP= ( )
L'indice de Lamb a été utilisé en vue de
caractériser les excédents de précipitation (McKee et al,
1993). Il a été calculé aux pas de temps annuel et
saisonnier. La formule mathématique utilisée est :
Dans cette formule, Xi désigne la valeur de la
précipitation annuelle ou saisonnière, Xmoy est la moyenne de la
série utilisée (1989-2018), ó est l'écart type de
la série.
Les valeurs de Ip permettent de déterminer
l'état pluvieux ou non des années. Ainsi, une année est
considérée comme normale si son indice est compris entre - 0,1 et
+ 0,1. Elle sera dite humide si son indice est supérieur à 0,1 et
sèche en deçà de - 0,1 (Lawin et al, 2011).
Cet intervalle reste critiquable puisqu'il est relativement
faible de sorte que les années normales sont très peu nombreuses
(Lawin et al, 2011). Mais il permet de bien distinguer les années
sèches et les années humides.
Compte tenu du fait que l'étude porte sur les
inondations, seules les années ou saisons humides ont été
considérées.
3.3.2.5. Cartographie de la
vulnérabilité des enjeux
La vulnérabilité des enjeux est des personnes,
biens et environnements pouvant être affectés par l'aléa.
Elle transcrit la sensibilité des enjeux (l'occupation du sol et
humaine) au phénomène (Pottier, 1988 ; Maurel et al,
2003). Elle a été obtenue par le croisement de l'occupation
du sol et la densité de la population.
· Occupation du sol
Les éléments d'occupation du sol ont
été obtenus par le traitement de l'image Landsat OLI-TIRS 2019.
Ils ont été reclassifiés en quatre classes dans ArcGis.
- la classe de sensibilité très forte : le
bâti, marécage et plan d'eau
- la classe de sensibilité forte : sol nu;
- la classe de sensibilité moyenne : Champs et
Jachères
- la classe de sensibilités faibles : la
végétation.
· Densité de la population
La densité de population est réalisée
à partir des données démographiques de différents
arrondissements de la zone d'étude. L'opération nécessaire
pour l'obtenir est la génération.A la suite de cette
opération, elle a été reclassifiée en quatre
classes.
3.3.2.6. Cartographie des zones
à risque d'inondation
Cette carte est obtenue par la combinaison des cartes de
l'aléa et la Vulnérabilité des enjeux. La formule suivante
a été utilisée :
Risque= Aléa x Vulnérabilité
3.3.3. Prédiction des
éléments de l'extension urbaine pouvant être
affectéspar le risque d'inondation
Pour effectuer la simulation d'extension urbaine, il a
été utilisé le module LCM du logiciel IDRISI qui permet de
spécifier les fichiers essentiels associés à l'analyse de
la modification de la couverture terrestre d'une zone d'étude
spécifique, ainsi qu'un nom de projet. Pour les analyses de changement
et de prévision, une spécification minimale est la
spécification de deux cartes d'occupation du sol pouvant servir de base
pour comprendre la nature du changement dans la région d'étude et
les moyens d'établir des échantillons de transitions à
modéliser. Les deux cartes d'occupation du sol doivent avoir des fonds,
des légendes et des caractéristiques spatiales correspondants
c'est-à-dire même système de projection et nombre de
pixels.
La méthodologie utilisée est constituée
de trois grandes étapes :
· Paramétrage du projet LCM
Ici, il est question de créer le projet,
d'insérer les deux images de base pour la simulation notamment l'image
ancienne (1988) et l'image nouvelle (2019) et d'analyser le changement.
L'analyse de changement fournit une estimation quantitative rapide du
changement en représentant soit graphiquement le gain et la perte entre
les classes, soit le changement net par classe (figure 6).
Figure 6:
Paramètres du modèle LCM et l'analyse de changement
· Création carte des potentiels de
transitions
Ce paramètre permet de créer des cartes
probabilistes qui présenteront les zones où des changements
pourraient avoir lieu et pour cela, il faut :
Répertorier toutes les transitions existantes entre les
deux cartes de couverture du sol et spécifier les transitions à
utiliser pour calculer les potentiels de transition ;
Modéliser le potentiel de transition qui fournit une
sélection de transformations couramment utilisées. Les
transformations disponibles incluent : log naturel, exponentiel, logit, racine
carrée, puissance et vraisemblance.
- Tester le pouvoir explicatif potentiel d'une variable ;
- Lister les variables explicatives des différentes
transitions ;
- Modéliser les sous-modèles de transition mis
en oeuvre en utilisation par la méthode des réseaux de neurone
multicouche.
· Création carte de prédiction de
changement
Ici il est question d'obtenir au final une carte de
prédiction des changements qui pourront avoir lieu à une
période prédéfinie. Et pour effectuer cela, il faudra tour
à tour :
- Déterminer l'ampleur des changements qui surviendront
dans l'avenir à l'aide du processus de prévision de la
chaîne de Markov ;
- Prédire des scénarii futurs.
Figure
7:Diagramme méthodologique de l'étude
CHAPITRE III : RESULTATS
Ce
chapitre présente les résultats de cette étude en fonction
des objectifs spécifiques.
3.1. Analyse de l'extension spatiale dans la ville de
N'Djaména
3.1.1. Evaluation de la
classification
Les différentes classifications ont été
évaluées par la matrice de confusion via le calcul de
précision globale de la classification et coefficient de Kappa. Les
tableaux ci-après présentent respectivement les matrices de
transition de 1988, 2003 et 2019. Les cases diagonales en gras dans ces
tableaux représentent, le pourcentage de pixels bien classés et
hors diagonale, le pourcentage de pixels mal classés.
Classes
|
Bâti
|
sol nu
|
Marécage
|
CJ
|
Végétation
|
Plan d'eau
|
Total
|
IPC
|
EC
|
Bâti
|
95,3
|
1,45
|
2,34
|
0
|
0
|
0.17
|
99,22
|
0,96
|
0,04
|
Sol nu
|
2,11
|
97,96
|
0,35
|
0,37
|
0
|
0
|
100,79
|
0,97
|
0,03
|
Marécage
|
2,63
|
0,27
|
97,18
|
0
|
0
|
0
|
100,08
|
0,97
|
0,03
|
CJ
|
0
|
0,29
|
0,13
|
98,14
|
0,68
|
0
|
99,24
|
0,99
|
0,01
|
Végétation
|
0
|
0.01
|
0
|
1,49
|
99,32
|
0
|
100,82
|
0,99
|
0,01
|
Plan d'eau
|
0
|
0.02
|
0
|
0
|
0
|
99,8
|
99,85
|
1,00
|
0,00
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
ICV
|
0,95
|
0,98
|
0,97
|
0,98
|
0,99
|
1,00
|
PG= 97,75%
|
EO
|
0,05
|
0,02
|
0,03
|
0,02
|
0,01
|
0,00
|
IC= 0,95
|
Tableau
2 :Matrice de confusion de la classification de l'image
Landsat TM de 1988 (en %)
CJ : Champs et Jachères,
ICV : Indice de de Validité
Cartographique,IPC: Indice de Pureté des Classes,
EC : Erreur de Commission, EO: Erreur
d'Omission, PG: Précision Générale,
CK: Coefficient Kappa
Il ressort de ce tableau 2 que la matrice de confusion donne
une précision globale de la classification de 97, 75 % et un coefficient
de Kappa de 0, 95. Ces valeurs montrent qu'il y a eu une bonne classification
entre les éléments de terrains et la cartographie.
Tableau 3 :
Matrice de confusion de la classification de l'image Landsat ETM+ de 2003 (en
%)
Classes
|
CJ
|
Bâti
|
Végétation
|
Sol nu
|
Marécage
|
Plan d'eau
|
Total
|
IPC
|
EC
|
CJ
|
96,63
|
0,08
|
3,01
|
0,78
|
0
|
0
|
100,5
|
0,96
|
0,04
|
Bâti
|
0,36
|
99,22
|
0
|
0,08
|
1,96
|
0,2
|
101,82
|
0,97
|
0,03
|
Végétation
|
0,96
|
0,23
|
96,99
|
0
|
0
|
0
|
98,18
|
0,99
|
0,01
|
Sol nu
|
0,9
|
0,47
|
0
|
99,14
|
0
|
0
|
100,51
|
0,99
|
0,01
|
Marécage
|
1,14
|
0
|
0
|
0
|
98,04
|
1,21
|
100,39
|
0,98
|
0,02
|
Plan d'eau
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
98,59
|
98,59
|
1
|
0,00
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
|
|
ICV
|
0,97
|
0,99
|
0,97
|
0,99
|
0,98
|
0,99
|
PG= 98, 41%
|
EO
|
0,03
|
0,01
|
0,03
|
0,01
|
0,02
|
0,01
|
IC= 0,97
|
CJ : Champs et Jachères,
ICV : Indice de de Validité
Cartographique,IPC: Indice de Pureté des Classes, EC :
Erreur de Commission, EO: Erreur d'Omission,
PG: Précision Générale,
CK: Coefficient Kappa
Le tableau 3 stipule que la matrice de confusion donne une
précision globale de la classification de 98, 41 % et un coefficient de
0,97.
Tableau 4 :
Matrice de confusion de la classification de l'image OLI-TIRS de 2019 (en
%)
Classes
|
Végétation
|
CJ
|
Bâti
|
Plan d'eau
|
Marécage
|
Sol nu
|
Total
|
IPC
|
EC
|
Végétation
|
463
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
463
|
1
|
0
|
CJ
|
0
|
240
|
0
|
0
|
0
|
0
|
240
|
1
|
0
|
Bâti
|
1
|
0
|
731
|
5
|
0
|
1
|
738
|
0.99
|
0,01
|
Plan d'eau
|
0
|
0
|
1
|
700
|
1
|
0
|
702
|
1.00
|
0,00
|
Marécage
|
0
|
0
|
0
|
3
|
38
|
0
|
41
|
0.93
|
0,07
|
Sol nu
|
0
|
0
|
7
|
0
|
0
|
114
|
121
|
0.94
|
0,06
|
Total
|
464
|
240
|
739
|
708
|
39
|
115
|
2305
|
|
|
ICV
|
1,00
|
1,00
|
0,99
|
0,99
|
0,97
|
0,99
|
|
PG=99,1%
|
EO
|
0,00
|
0,00
|
0,01
|
0,01
|
0,03
|
0,01
|
|
IC=0,98
|
CJ : Champs et Jachères,
ICV : Indice de de Validité
Cartographique,IPC: Indice de Pureté des Classes, EC :
Erreur de Commission, EO: Erreur d'Omission,
PG: Précision Générale,
CK: Coefficient Kappa
Le tableau 4 stipule que la matrice de confusion donne une
précision globale de la classification de 99,18 % et un coefficient de
Kappa de 0,98.
3.1.2. Etats d'occupation du sol
en 1988, 2003 et 2019
La vectorisation des images classifiées a permis
d'élaborer les cartes d'occupation du sol en 1988, 2003 et 2019
ci-après.
3.1.2.1. Occupation du sol 1998
de la ville de N'Djaména
Les unités d'occupation du sol de la commune en 1988
montrent une dominance du sol nu; une concentration du bâti dans le
centre-ville. Les champs et jachères sontlocalisés surtout dans
les partiesSud, Est et Ouest du secteur d'étude. Les marécages
sont éparpillés partout dans la partie Nord de la ville. La
figure 8 montre la carte d'occupation du sol en 1988 dans la ville de
N'Djaména. Elle a été obtenue à partir de la
classification de l'image Landsat TM.
Figure 8:Occupation
du sol de la ville de N'Djaména en 1988
Figure 9:
Proportion de l'occupation du sol par classe en 1988
L'analyse de cette figure9 montre qu'en 1988, le paysage
N'djaménois était dominé par le sol nu (45, 11%), les
champs et Jachères (22, 80%) et le marécage (19,71%). Par contre
les autres unités sont moins représentatives avec 8, 21 % du
bâti, 1,64 % de végétation et 1,54 % du plan d'eau.
3.1.2.2. Occupation du sol en
2003 de la ville de N'Djaména
Le carte d'occupation du sol de 2003de la zone obtenue
à partir de la classification de l'image Landsat ETM+ est
présentée la figure 10.L'analyse de la figure 10 permet de
constater qu'en 2003, le milieu d'étude est dominé par les champs
et jachères. Les marécages sont très peu
représentés sur toute la ville. Les sols nus sont aussi assez
présents sur l'ensemble du milieu. L'espace bâti se densifie dans
le centre et orienté vers la partie Est.
Figure 10:
Occupation du sol en 2003 de la ville de N'Djaména
Figure 11:
Proportion de l'occupation du sol par classe en 2003
La figure11 montre l'occupation du sol en 2003. Il ressort que
les champs et jachères (45, 84 %), la végétation (6,32%),
le bâti (11,44%), et le plan d'eau (2,43%) sont en progression. Par
contre le sol nu (33, 03) et le marécage ont diminué.
3.1.2.3. Occupation du sol en
2019 de la ville de N'Djaména
Le carte d'occupation du sol de 2019 de la zone obtenue
à partir de la classification de l'image Landsat OLI-TIRS est
présentée la figure 12.
Figure 12:
Occupation du sol en 2019 de la ville de N'Djaména
L'analyse de la figure 12 ci-dessus présente les
proportions de l'occupation du sol pendant l'année 2019 dans la ville de
N'Djaména. On remarque également la présence intense du
bâti dans la partie Nord et Sud-Est de la ville. La partie Sud-Ouest de
la zone d'étude est largement occupée par des sols nus. La
végétation est trop accentuée tout au long des cours
d'eau, surement à cause de la présence des jardiniers.Les champs
et jachères sont autour de l'agglomération. Les marécages
sont très faiblement représentés dans la ville.
Figure
13:Proportion des unités d'occupation du sol en
2019
La figure13montre l'occupation du sol en 2019. Il ressort de
cela qu'il y a une emprise du bâti (39,99%) au profit des autres
unités d'occupation ; le marécage (0,17 %), le plan d'eau
(2,49%), la végétation (16,74%), Champs et Jachères
(9,92%) et le sol nu (30,68%).
3.1.3. Dynamique spatiale de
l'occupation du sol de la ville de N'Djaména
3.1.3.1. Analyse des
états de l'occupation du sol de 1988-2003
Le résultat de matrice de transition donne une bonne
interprétation sur la dynamique d'occupation du sol opéré
entre 1988 et 2003 dans le tableau 5.
Tableau 5:Matrice
de transition entre 1988 et 2003
2003
|
1988
|
|
Ch et Jach
|
Bâti
|
Végétation
|
Sol nu
|
Marécage
|
Plan d'eau
|
Total
|
Ch et Jach
|
56,63
|
10,03
|
0,74
|
66,24
|
59,27
|
0,02
|
192,92
|
Bâti
|
6,59
|
19,16
|
0,41
|
12,49
|
12,87
|
0,28
|
51,79
|
Végétation
|
13,83
|
2.31
|
6.33
|
5.32
|
1.46
|
0.06
|
29.3
|
Sol nu
|
20.37
|
8.61
|
0,15
|
468,81
|
9,37
|
0,37
|
507,68
|
Marécage
|
1,2
|
0,82
|
0,08
|
1,29
|
1,41
|
0,51
|
5,31
|
Plan d'eau
|
0,12
|
0,55
|
0,03
|
3,71
|
0,42
|
4,98
|
9,81
|
Total
|
98,74
|
41,49
|
7,73
|
557,86
|
84,79
|
6,21
|
796,82
|
Légende: Ch et Jach: Champs et
Jachères
Le tableau 5 dispose en ligne les unités d'occupation
du sol de l'année initiale (1988) et en colonne les mêmes
unités d'occupation du sol de l'année finale (2003). Il permet de
voir les différents changements ou transformations opérés
entre 1988 et 2003. Les changements sont observés à trois niveaux
: la stabilité ou non-changement, la modification et la conversion. Les
cases de la diagonale en gras sont des unités d'occupation de terrain
qui n'ont pas connu de changement entre 1988 et 2003.Le marécage en 1988
s'est converti en 66, 24 km² du sol nu, 0,74 km² de la
végétation, 10,03 km² du Bâti et 56,63 km² des
champs et Jachères. Le marécage a subi une très forte
modification. Il est passé de 84,79 km² en 1988 à 5,31
km² en 2003.La figure 14 présente le bilan de la dynamique spatiale
d'occupation du sol entre 1988 et 2003 dans la ville de N'Djaména.
Figure 14:Bilan
de la dynamique spatiale d'occupation du sol entre 1988 et 2003
La figure 14 présentant le bilan de la dynamique
spatiale d'occupation des terres entre 1989 et 2001 montre une augmentation des
superficies du bâti, la végétation, le plan d'eau et champs
et jachères ont connu une évolution significative. Par ailleurs,
le sol nu a connu une légère régression. Il est
constaté d'importants changements d'occupation du sol dans les zones
marécageuses.
3.1.3.2. Analyse des
états de l'occupation du sol de 2003-2019
Les états d'occupation du sol des années 2003 et
2019 sont synthétisés dans le tableau 6.
Tableau 6:
Matrice de transition entre 2003 et 2019
2003
|
2019
|
|
Végétation
|
Ch et Jach
|
Bâti
|
Plan d'eau
|
Marécage
|
Sol nu
|
Total
|
Végétation
|
16.13
|
40.59
|
5.9
|
0.47
|
1.56
|
9.04
|
73.69
|
Ch et Jach
|
1.28
|
33.5
|
3.74
|
0
|
0.46
|
5.48
|
44.46
|
Bâti
|
8.79
|
54.19
|
38.14
|
1.3
|
1.76
|
431.5
|
535.7
|
Plan d'eau
|
0.15
|
0.44
|
0.69
|
7.28
|
0.59
|
1.29
|
10.44
|
Marécage
|
0.07
|
0.19
|
0.24
|
0.57
|
0.31
|
0.29
|
1.67
|
Sol nu
|
2.89
|
64.01
|
3.07
|
0.19
|
0.62
|
60.08
|
130.87
|
Total
|
29.3
|
192.92
|
51.79
|
9.81
|
5.31
|
507.68
|
796.83
|
Légende: Ch et Jach: Champs et
Jachères
L'observation du tableau 6montre que les lignes contiennent
les unités d'occupation du sol de l'année 2003 et les colonnes
ont les unités d'occupation de 2019. Les croisements entre les
mêmesthèmes de 2003 et 2019 sont des cases en gras contenant des
unités de terrain qui n'ont pas connu de changement entre 2000 et 2019.
Par contre, les autres données sont les résultats d'une
modification ou de conversion entre ces deux dates. Les champs et
Jachères de 2003 se sont convertis en 54,14 km² de bâtis,
40,59 km² de végétation et 0,44 km² de plan d'eau en
2019. De façon globalebâtie a connu une augmentation remarquable.
La figure 15 présente le bilan de la dynamique spatiale d'occupation du
sol entre 2003 et 2019 dans la ville de N'Djaména.
Figure 15:
Bilan de la dynamique spatiale d'occupation du sol entre 2003 et
2019
Ce bilan montre une augmentation des superficies du bâti
et de la végétation. Par contre, les champs et jachères,
les sols nus et le marécage ont connu une régression. Par
ailleurs, le plan d'eau est resté pratiquement stable.
3.1.4. Évolution spatiale
du bâti dans la ville de N'djaména
La ville de N'djaména connait une croissance spatiale
grandissante de 1988 à 2019. La figure illustre l6 l'évolution de
l'agglomération en fonction des trois dates 1988, 2003 et 2019.
Figure
16:Évolution spatiale de la zone bâtie de 1988
à 2019
La figure 16 montre l'évolution spatiale de la ville de
N'Djaména de 1988 à 2019. Il ressort de cela que la ville a
évolué de façon croissante et continue. De même,
elle est très orientée vers l'Est de la ville. La figure 16
montre la répartition du bâti par superficie.
Figure 17:
Évolution de superficie du bâti de 1988 à 2019
Il ressort de la figure 17 qu'en 1988 la superficie du
bâti était de 3546,50 ha et 4937,85 ha en 2003. Sur une
période de 15 ans, la superficie a été multiplié
par 1,39. Entre 2003et 2019 l'aire bâtie s'est étendue en passant
de4937,85 ha en 2003à 17266,19 haen 2019. L'aire a
étémultipliée par plus de cinq en 16 ans.Cette croissance
spatiale de la ville s'explique par son statut de ville capitale politique et
par son statut pôle d'attraction de population des autres régions
du pays.
Effet, l'évolution drastique du bâti
réduit le temps hydrologique et augmente le phénomène de
ruissellement d'eau dans la ville.
3.2.
Détermination du risque d'inondation dans la ville de
N'Djaména
L'élaboration de la carte du risque constitue un outil
efficace pour aider les autorités à réduire le
phénomène d'inondation dans la ville. Le risque d'inondation est
le produit de l'aléa et vulnérabilité.
3.2.1. Cartographie de
l'aléa du risque d'inondation dans la ville de N'Djaména
Avant la mise en place de cette carte, il est
nécessaire d'élaborer au préalable celle des
critères qui concernent les pentes, la densité du drainage,
l'indice d'humidité topographique, les zones de dépression, les
types de sols, les zones d'influence de cours d'eau et la
précipitation.
· Pentes
Hangnon (2009) ; Raïknan (2017), la connaissance de
la pente est souvent nécessaire pour comprendre la dynamique des
écoulements. Figure 18 montre la carte des pentes de la ville de
N'Djaména.
Figure 18:Pente
de la ville de N'Djaména
L'analyse de la figure18 permet de constater qu'une grande
partie de la ville représente les pentes très faibles (0-1,29%),
qui occupe 26, 39% de la superficie de la ville. Les pentes de la ville sont
comprises entre 0 à 44,47%. Cinq classes ont été
générées pour les pentes : les pentes très
faibles (0-1,29%), les pentes faibles (1,29-2,59%), les pentes
modérées (2,59-4,78%), les pentes fortes (4,78-9,1%) et les
pentes très fortes (9,1-44,47%).Les zones où les pentes sont
élevées correspondent au centre-ville et tout au long des
rivières Chari et Logone. D'une manière générale la
ville à une pente faible. Cette faiblesse rend difficile le drainage des
eaux pluviales vers les exutoires et ne permet pas le ruissellement des eaux.
· Densité de drainage
La figure 19 présente la carte de densité de
drainage des eaux pluviales dans la ville de N'Djaména.
Figure 19:
Densité de drainage des eaux de la ville de
N'Djaména.
L'analyse de la figure 19indique que les zones de forte
densité de drainage se localisent au Nord-Est et les fleuves Chari et
Logone de la ville. La partie l'Est et Sud indique une faible densité de
drainage. Pourtant une faible densité de drainage présente une
sensibilité au risque d'inondation.
· Zone des dépressions
La figure 20 présente la carte de zone des
dépressions de la ville de N'Djaména. L'analyse de cette figure
20 montre que les zones de faible dénivellement se situent au Nord et
tout au long des rivières Chari et Logone. Leur altitude varie entre 288
à 305 mètres. Du fait de leur proximité et de leurs
faibles dénivelés par rapport aux fleuves Chari et Logone, elles
sont sujettes à inondation chaque année. Les zones les plus
élevées se localisent dans le Centre et à l'Est de la
ville.
Figure 20:Zone
de dépression de la ville de N'Djaména
· Indice d'humidité
topographique
La figure 21 présente la carte d'indice
d'humidité topographique de la ville de N'Djaména.Cette
figure 21 montre que l'indice d'humidité topographique est très
élevé dans les parties Nord-Est, Nord-Ouest et tout au long de la
rivière Chari et représente 11,57% de la superficie de la ville.
L'indice d'humidité moyenne représente 37,15. Par ailleurs, le
centre de la ville présente un indice d'humidité très
faible. En effet, plus l'indice est élevé plus la zone
présente une sensibilité au risque inondation.
Figure
21:Indice d'humidité topographiquede la ville de
N'Djaména
· Pédologie
L'analyse de la figure 22 ci-dessous indique les sols à
forte sensibilité à l'inondation couvre 5 % de la superficie et
sont repartis dans le 9 arrondissement de la ville. Les sols à
très forte sensibilité occupé 19 % de la superficie et se
situent tout au long des rivières. Enfin, les sols à
sensibilité modérée et faible sont dispersés dans
les parties Nord et Est et occupent respectivement 41 et 34 % de la superficie
de la ville.
Figure 22: Type
des sols de la ville de N'Djaména
· Pluviométrie
L'analyse des précipitations constitue un facteur
clé pour comprendre la dynamique des écoulements en
rivière et la fréquence des inondations assujetties aux
conditions du régime hydrologique (Hangnon, 2009 ; Raïknan,
2018). Elle permet également d'apprécier l'ampleur des
déficits et des excédents. La variabilité interannuelle de
la précipitation de 1988 à 2018 est étudiée
à travers la comparaison des valeurs pluviométriques
réduites. La figure 23 présente l'évolution interannuelle
des hauteurs de pluies dans le milieu d'étude sur la période 1988
à 2018.
Figure
23:Évolution interannuelle des hauteurs de pluies de la
commune de Ouagadougou sur la période 1988 à 2018
Sur les 30 années d'analyses de la pluviométrie,
14 sont inférieures à la moyenne interannuelle (soit 46,7 %) et
16 lui sont supérieures (soit 53,3%). Cette moyenne interannuelle
s'élève à 573 ,16 mm. Le minimum
pluviométrique est intervenu en 1990 (296,2mm) et en cette
période-là, le déficit était de -296,96 mm. Le
maximum pour sa part est survenu en 1998 avec un excédent de 202.74mm
par rapport à la moyenne interannuelle.
De 1988 à 2018, cinq (5) séquences peuvent
être retenues :
Une période 1988 à 1992 est marquée par
une saison alternance d'années pluvieuses et d'années
sèches ;
Période de saison sèche de 1993 à 1997,
qui représente un déficit moyen de 82.64 mm (soit 8, 36 %).
Une période pluvieuse de 1998 à 2008
excepté les années sèches de 2002, 2004 et 2005 qui furent
sèches. C'est dans cette séquence, où l'on retrouve le
maximum pluviométrique de ces 30 dernières années : 1998
avec un excédent de 202.74 mm.
Une période très sèche de 2009 à
2015 excepté l'année pluvieuse 2012
Enfin, une période pluvieuse de 2015 à 2018, qui
représente un excédent moyen de 33.71mm. Tout en suivant les
cycles ci-dessus indiqués, de 1988 à 2016, l'évolution de
la pluviométrie est restée marquée par une succession de
périodes déficitaires, normales et excédentaires. Cela est
parfaitement illustré par les seuils. Les années, 1990, 1993,
1995, 1996, furent marquées par une sécheresse extrême ;
tandis que celles de 1998, 2006 et 2015furent marquées par une
humidité extrême. La figure 24 montre la distribution spatiale de
précipitation sur une période de 30 ans dans la ville de
N'Djaména.
Figure
24:Pluviométrie de la ville de N'Djaména et sa
reclassification
L'analyse de la figure 24 montre que la pluviométrie
annuelle de la ville de N'Djaménaaugmenteau fur et mesure que l'on se
déplace vers le sud de laville. Il ressort de cette analyse qu'au moins
16 % de la superficie de la ville subit une précipitation
élevée, soit 71.42,8km². La partie Sud très
élevée occupe19% soit 81,74 km² de la superficie de la
ville. La sensibilité du risque d'inondation est très
élevée dans cette partie de la ville.
· Influence des cours d'eau
La distance des rivières est un autre facteur de
conditionnement important puisque les rivières et leurs les terres sont
les principales voies d'inondation. La figure 25 montre les aires d'influence
des cours d'eau.
Figure 25: Zone
influence des cours d'eau
L'analyse de la figure 25 indique qu'au fur et à mesure
qu'on se rapproche des cours d'eau la sensibilité à l'inondation
est très élevée.
3.2.1.1. Aléa
d'inondation
L'analyse de la figure 26 permet d'identifier trois zones dont
l'aléa à l'inondation varie du faible au fort. Les zones de
faible aléa occupent 3% et sont reparties surtout dans le noyau central
de la ville notamment les arrondissements 2, 3, 4, 5 et 6. Les zones de
l'aléa moyen à l'inondation correspondent aux zones à
pente moyenne. Ces zones occupent 69 % de la superficie de la ville. Il s'agit
notamment des parties l'Est et centrale de la ville. Les zones de fort
aléa à l'inondation occupent 28 % de la superficie de la ville.
Ces zones concernent les arrondissements 9 et 1. La figure 26 montre la carte
de la vulnérabilité du risque d'inondation dans la ville de
N'Djaména.
Figure
26:Aléa d'inondation dans la ville de
N'Djaména
3.2.2. Cartographie de la
vulnérabilité des enjeux au risque d'inondation
La vulnérabilité est la capacité de la
population à faire face aux effets délitèrent du risque
d'inondation. Avant la détermination de la vulnérabilité
des enjeux au risque d'inondation, les cartes des critères ont
été élaborées.
· Densité de la population
Les caractéristiques démographiques de la zone
d'étude sont aussi des paramètres pertinents dans la
détermination des risques d'inondation, car la croissance
démographique à une influence sur le risque d'inondation (Thiam,
2018). La figure 27 montre la densité de la population.
Figure 27:
Enjeux humains
L'analyse de la figure 27 indique que les zones à
très forts enjeux humains se localisent dans les zones où la
densité de la population est très forte. La partie centrale de la
ville est plus concernée.Les zones modérées aux enjeux
humains couvrent une grande partie de la ville.
· Vulnérabilité liée
à l'occupation du sol
Si l'inondation est tout d'abord un aléa naturel,
l'homme a contribué à son aggravation à travers les modes
d'occupation et d'aménagement de l'espace (Baggio et Rouquette, 2006).
La figure 28 montre la sensibilité des unités occupation au
risque d'inondation. Il ressort de cela que la sensibilité faible couvre
16 % de la superficie et se situe principalement dans le secteur, à
couvert végétal et à pente forte. Les zones à
sensibilité modérée occupent 41 % de la superficie de la
ville. La vulnérabilité forte couvre le reste de la ville, soit
43 % de la superficie de la ville et correspond aux marécages, aux plans
d'eau et au bâti. La figure 28 montre la carte de
vulnérabilité liée à l'occupation du sol de la
ville de N'Djaména.
Figure
28:Vulnérabilité liée à l'occupation
du sol
3.2.3.1.
Vulnérabilité à l'inondation
La figure29 montre la carte de la vulnérabilité
des enjeux face au risque d'inondation dans la ville. L'analyse de la figure
29montre que la vulnérabilitédes enjeux face au risque
d'inondation dans est classée en trois niveaux : Faible,
modéré et fort. Il ressort que l'analyse faible couvre 22 % de la
superficie de la ville et se situe principalement dans le secteur, à
couvert végétal. Les zones de vulnérabilité
modérée occupent 46 % de la superficie de la ville. La
vulnérabilité forte couvre une grande partie de la ville, soit 30
% de la superficie et correspond aux zones où les activités
économiques, les infrastructures, les équipements sont plus
développés.
Figure 29:
Vulnérabilité à l'inondation dans la ville de
N'Djaména
3.2.3. Risque d'inondation dans
la ville de N'Djaména
La figure 30 montre la répartition spatiale des zones
à risque d'inondation dans la ville de N'Djaména. Elle a
été obtenue par la superposition des cartes de l'aléa qui
est le facteur déclencheur de l'inondation et celle de
vulnérabilité.
Figure
30:Risque d'inondation dans la ville de N'Djaména
Figure
31:Répartition du niveau du risque d'inondation par
superficie de la ville de N'Djaména
L'analyse de figure 31montre que les zones à risque
d'inondation varient de faible au très fort. Les zones à risque
faible occupent104.26 km² soit24, 44 % de la surface et sont
dispersées dans les parties Nord et Centrales de la ville.Les zones
à risque modéré couvrent 118.93 km² soit 27, 88 % et
sont éparpillées sur l'ensemble de la ville. Elles se concentrent
dans les secteurs à pente moyenne. Les zones à risque fort sont
situées tout au long des rivières de la ville. Elles
occupent203.46 km² soit47,69 % de la superficie et s'étendent
principalement dans les arrondissements 1, 7 et 9 de la ville. Ces zones
présentent un danger évident lors des crues. Les localités
de Walia Ngouma, Kaliwa, Kabé, Dingali, Ambata, Ngounba, Karkandjeri,
Zaraf, Boultalbagar, Gassi sont les plus concernées.
3.3.
Prédire les éléments de l'extension urbaine en 2035
pouvant être affectés par le risque d'inondation.
Le modèle LCM de Terreset du logiciel Idrisi a
été utilisé pour prédire l'extension urbaine en
2035. Ce modèle s'est basé sur les années passées
et actuelles et les facteurs.
3.3.1.Variables
utilisées
Le nombre de variables explicativesintégrées aux
modèles est contraint par leur disponibilité, leur spatialisation
ainsi que par leur influence sur la localisation et les changements des types
d'occupation du sol. Leur choix a été fait sur la base des
études antérieures de (Maestripieri, 2013) et (Roy, 2016).
Tableau
7:Paramètres intégrés dans le
modèle
Paramètre
|
Donnée source
|
Description
|
Altimétrie
|
Alos Palsar (SRTM)
|
L'altimétrie de la zone est également à
prendre en compte dans la distribution spatiale despopulations. En effet, les
populations auront tendance à s'installer dans les zones basses, pour
se protéger des mauvaises conditions
météorologiques.
|
Pente
|
Alos Palsar (SRTM)
|
La pente du terrain est un paramètre important à
prendre en compte pour la modélisation de la répartition spatiale
de la population. Les zones accidentées sont moins propices à la
construction des maisons. La variable pente est une donnée
endogène qui est dérivée directement à partir du
modèle numérique
d'altitude (MNA).
|
Distance des cours d'eau
|
Réseau hydrographique
|
La présence de l'eau présente une substance
fondamentale pour le maintien de la population.Elle est aussi une composante de
grande importance pour toute action dela régularisation des mouvements
de la population et sa répartition dansl'espace.
|
La proximité des localités
|
Localité (shp)
|
La modélisation des aires d'influence de chaque
agglomération est complexe. En fait, il existe plusieurs types d'aires
d'influences que peut exercer une agglomération sur ses habitants et sur
d'autres populations. En effet, chaque service, chaque type de commerce
détermine autour
de lui sa propre zone d'influence.
|
Distance des axes de communication
|
Réseau routier
|
La proximité par rapport aux réseaux routiers
est un facteur de grande importance. Elle joue un rôle clé sur
l'ensemble des interactions spatiales de même que sur la localisation des
entités géographiques (Maestripieri et Paegelow, 2013).
|
Le modèle a mobilisé 5 critères
spatialement explicites en deux catégories dont facteurs
socio-économiques et environnementaux. Les facteurs relevant de la
socio-économique sont : Distance des axes de communication (figure
31.c) et localités (figure 31.b).
sss
Quatre facteurs relèvent de l'environnement :
l'occupation du sol de 1988-2019, la pente (figure 32.e), l'altimétrie
(figure 32. d) et les cours d'eau (figure 32.a). La figure 32 présente
les variables qui ont été utilisées pour la
prédiction de ce modèle.
Figure 32: Variable de Modèle
LCM ; Distance des cours d'eau(a), Distance des localités (b),
Distance des routes (d), Altimétrie (d) et Pente (e)
Ces variables ont été validées par les
coefficients de régression logistique comme présente le tableau
8.
Tableau 8:
Coefficients estimés pour le modèle de régression
logistique
Variable
|
Coefficient
|
Distance par rapport aux routes
|
0.000226
|
Altimétrie
|
0.000346
|
Pente
|
-0.000075
|
Distance autour des localités
|
0.000075
|
Distance par rapport à la rivière
|
-0.000255
|
L'analyse de tableau 8 montre les coefficients de
régression logistique du modèle. Il ressort que les variables
à savoir : Distance par rapport au routes, Altimétrie et
Distance autour des localités sont significatives et positives à
la prédiction tandis que les variables comme la pente et la distance par
rapport à la rivière affichent un coefficient négatif.
3.3.2. Matrice de
probabilité de transition
La matrice de probabilité de transition dans le tableau
9 illustre laprobabilité que chaque classe d'occupation du sol changera
à l'autre d'ici 2035. Cette matrice est produite par la multiplication
de chaque colonne dans la matrice de transition par le nombre de pixels
correspondant à l'occupation du sol de l'année 2019.
Pour un tableau de matrice 6*6 les lignes représentent
l'occupation du sol de l'année initiale et les colonnes, les nouvelles
classes d'occupation du sol.
Tableau 9:
Matrice de probabilité de transition entre occupations du sol de
1988-2019 pour 2035
|
Bâti
|
Ch et Jach
|
Plan d'eau
|
Marécage
|
Sol nu
|
Végétation
|
Total
|
Bâti
|
0,6538
|
0,1116
|
0,0042
|
0,0021
|
0,2046
|
0,0238
|
1,0001
|
Ch et Jach
|
0,4067
|
0.202
|
0
|
0
|
0,3497
|
0,0416
|
1
|
plan d'eau
|
0,193
|
0
|
0,757
|
0,0284
|
0
|
0,0215
|
0,9999
|
Marécage
|
0,0697
|
0,825
|
0
|
0,0068
|
0,095
|
0,0036
|
1,0001
|
sol nu
|
0,4761
|
0,0347
|
0,0347
|
0,0264
|
0,003
|
0,4476
|
1,0225
|
Végétation
|
0,4225
|
0.097
|
0
|
0,0032
|
0,1523
|
0,325
|
1
|
Total
|
2,2218
|
1,2703
|
0,7959
|
0,0669
|
0,8046
|
0,8631
|
6,0226
|
Légende: Ch et Jach: Champs et
Jachères
La matrice de transition ci-dessus permet l'analyse de
probabilités de transition. Six classes d'occupation du sol sont
considérées pour le calcul des probabilités entre 2019 et
2035. Il ressort quela probabilité de conversion des marécages
est la plus élevée (0.8250) alors que celle du bâti
(0.0021) reste la plus faible. Il est aussi noté que la
végétation a une probabilité importante de conversion
(0.4225) en bâti (0.1523) en sol nu (0.0970) en champs et jachères
et (0.0032) en marécage.
Le bâti et plan d'eau ont affiché une
stabilité la plus importante respectivement (0.6538) et (0.7570). On
peut dire qu'en 2035, une forte demande des terres entrainera une
transformation des marécages et la végétation.
3.3.3. Occupation du sol en
2035
La prédiction de l'occupation du sol en 2035 a
été faite sur la base de la matrice de transition entre les
occupations des terres de 1988 et 2019 et les variables (figure 33). Le
résultat de la prévision de l'occupation du solpour
l'année 2035 est illustré par la figure 33.
Figure 32:
Occupation du sol en 2035 dans la ville de N'Djaména
(prévision)
Il ressort de cette figure 33que la ville est dominée
par le bâti et ce dernier est très orienté vers la partie
Sud et Sud-Est. Les sols nus et Champs et Jachères sont
particulièrement autour du bâti. La figure 34 montre la
répartition des superficies des unités d'occupation du sol en
2035 dans la ville de N'Djaména.
Figure 33:
Proportion de l'occupation du sol par classe en 2035
L'analyse de cette projection montre que le bâti aurait
un taux de croissance élevé. Les sols nus, la
végétation et les champs et jachères connaitront et une
décroissance. Ainsi la classe bâtie augmentera et passera de40, 07
% à 64,74 % entre 2019 et 2035. L'autre changement sera une baisse des
surfaces pour les classes champs et jachères et sol nu allant de 9,9 %
à 4 % pour les champs et jachères, et de 30 à 26 % pour le
sol nu. Les classes de l'eau, de la végétation et du
marécage présenteront par contre une évolution presque
constante entre 2015 et 2035.
Discussion
Extension urbaine de la ville de
N'Djaména
Pour analyser l'extension urbaine de la ville de
N'Djaména, la méthode de télédétection a
été utilisée. Les images Landsatayant une
résolution spatiale de 30 mètres sont très
utilisées pour les études de multidates afin d'apprécier
l'évolution de la couverture du sol dans un espace donné.Dans le
cadre de cette étude, les images TM 1988, ETM+ 2003 et OLI-TIRS 2019
de Landsat ont été utilisées. La méthode de
classification utilisée est celle de superviser avec l'algorithme de
vraisemblance. Ainsi, six (6) classes d'occupation du sol ont été
notées pour les différentes dates à savoir : bâti,
plan d'eau, sol nu, marécage, végétation et champs et
jachères. Ceci a permis d'analyser l'occupation du sol et
l'évolution du bâti dans la zone d'étude. En effet,
l'analyse de la dynamique urbaine de la ville fait ressortir une progression
soutenue de la zone bâtie. Cette dynamique urbaine n'a pu être
encadrée par les pouvoirs publics parce qu'ils n'ont pas pu mobiliser
les moyens et les ressources nécessaires à cela. Il en
découle l'expansion spontanée des espaces s'effectuant le plus
souvent sur des zones nonaedificandi notamment le lit des fleuves Chari et
Logone ainsi que des zones bases submersibles (Tobro, 2016).
Détermination du risque
d'inondation
Les études du risque d'inondation basées sur les
SIG et l'analyse multicritère sont encore à un stade embryonnaire
dans la zone d'étude. Toutes fois quelques travaux dans la ville
confirment nos résultats. D'après nos résultats 203.46
km² soit47,69 % des terres de la superficie de la ville sont fortement
exposés au risque d'inondation et s'étendent principalement dans
les arrondissements 1, 4, 5, 6, 8 et 9. Ainsi que les abords des cours d'eau.
UNOSAT (2012) indique le terrain au confluent du Chari et du Logone et les
quartiers du Sud restent le terrain le plus inondable de la ville. Les travaux
similaires ont été réalisés hors du Tchad.
Au Bénin, Koumassi et al. (2014)ont
utilisé les images TM de Landsat, des données hydroclimatiques et
des produits dérivés d'un modèle numérique de
terrain (MNT) pour évaluer le risque d'inondation dans le bassin de
Sota. Ils obtiennent 16 % des zones fortement exposées au risque
d'inondation et se situent aux abords immédiats des cours d'eau. Au
Cameroun, Zogning montre l'importance des MNT et de l'imagerie satellitaire
pour cartographier les zones à risque d'inondation dans le bassin
versant de Mfoundi à Yaoundé. Ils abordent une approche
cartographique par combinaison multicritère et obtiennent 9,23 km²
soit 26% de la superficie du bassin versant du Mfoundi est potentiellement
inondable.
Prédire les éléments de
l'extension urbaine en 2030 pouvant être affectés par les risques
d'inondation.
L'analyse du risque d'inondation a conduit à cette
étude de faire une prédiction des éléments
l'extension urbaine en 2035 pouvant être affectée par les risques
d'inondation. Les modèles de simulation dynamique sont utilisés
dans l'optique d'une démarche exploratoire du futur.Ils sont
utilisés pour leur apport à la compréhension et à
la formalisation des processus expliquant les changements d'un territoire
(Moreno et al., 2012), pour l'évaluation de zones
potentiellement dynamiques dont la plausibilité d'évolution est
estimée par un ou plusieurs modèles à travers le
degré de probabilité d'un changement sur une portion du
territoire (Aguejdad, et al., 2016). Parmi eux on peut citer le
modèle SLEUTH et NEDUM-2D utilisé par Aguejdad et al. (2016),
dans la ville de Toulouse pour prédire l'étalement urbain. Le
modèle Automate Cellulaire de Hjirt (ACH) a été
utilisé par Chafik (2018), dansmassif d'Aghbalou-larbi au Maroc pour
modéliser la forêt. Agbanou et al., (2018) ont
utilisé le modèle LCM dans la région soudanienne au
Nord-Ouest du Bénin. Dans cette étude, la prédiction de
l'extension a été spatialisée à l'aide du
modèle LCM à partir des données d'occupation du sol de
1988 et 2019 et s'appuie sur les facteurs comme l'altitude, la pente, la
distance par rapport aux routes, la proximité des localités et
des cours d'eau. Ainsi, à partir des cartes de transitions,
observées et des variables explicatives et la carte de prédiction
ont été élaborées par le réseau neurone.
Cette carte de prédiction à l'horizon 2035 a permis d'avoir une
idée sur l'aspect qualitatif et quantitatif des éléments
de l'extension urbaine. Le résultat révèle que d'ici 2035
la ville sera probablement dominée par la zone bâtie soit 64,74
%de la superficie de la ville. Cette augmentation se fera au dépens de
la formation végétale et les zones marécageuses ce qui
provoquera davantage les risques d'inondation dans la ville de
N'Djaména. Car l'extension des surfaces imperméabilisées
non seulement inhibe l'infiltration, accentue le ruissellement et canalise
l'écoulement, mais crée une chaîne d'effets induits.Partant
de ce constat, les inondations ne devraient plus être
considérées comme des risques naturels dans la ville, mais
plutôt comme des risques inhérents à la croissance de la
ville.
Conclusion et perspectives
Dans ce travail intitulé « Analyse du
risque d'inondation dans la ville de N'Djaména,
Tchad », l'objectif général était
d'analyser le risque d'inondation. Des objectifs spécifiques constituant
les démembrements des résultats obtenus notamment, analyser
l'extension urbaine, déterminer les zones à risque d'inondation
et enfin prédire les éléments de l'extension urbaine
pouvant être affectés par le risque d'inondation à
l'horizon 2035. Pour atteindre ces objectifs, une démarche axée
sur la collecte de données, le traitement des images satellitales, SIG
et cartographique a été utilisée.
L'utilisation des images multidates a permis d'analyser
l'extension urbaine. Le résultat de cette analyse révèle
que le milieu a connu une dynamique spatiale importante de 1988 et 2019. Les
changements observés s'opèrent de façon différente
au cours des périodes 1988-2003 et 2003-2019. De façon globale,
ce milieu a vu sa formation marécageuse se réduire au profit des
formations anthropiques notamment les sols nus, champs et jachères et le
bâti. La superficie de ce dernier a quintuplet de 1988 à 2019.
Afin de mettre en évidence les zones potentiellement
inondables, une approche méthodologique par combinaison
multicritères a été opérée grâce
à la méthode de SAATY. Il ressort que 203.46 km² soit 47,69
% de la superficie se retrouvent dans les zones à fort risque
d'inondation.
La simulation de l'occupation du sol par LCM a permis de
prédire les éléments de l'extension urbaine en 2035 en
combinant plusieurs facteurs (socio-économiques et environnementaux) et
montre qu'il existe des relations spatiales entre ces facteurs et les
changements d'occupation des terres. Cette modélisation a
favorisé la localisation et la quantification des trajectoires
d'évolution du bâti dans les zones inondables à l'horizon
2035.
Ce travail s'est heurté à un certain nombre de
limites tant sur le plan de la disponibilité des données, que sur
leurs modèles de traitements.Le champ d'investigation de cette recherche
n'a pas été totalement exploré notamment, le fait que tous
les facteurs n'ont été pas pris en compte dans la
détermination du risque d'inondation et la simulation des
éléments de l'extension urbaine. Cependant, il serait
intéressant pour les prochaines recherches de modéliser
etd'analyse les facteurs de la croissance urbaine de la ville de
N'Djaména.
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Liste des figures
Figure 1: Situation
géographique de la zone d'étude
3
Figure 2: Relief à 2D
de la zone d'étude
9
Figure 3: Diagramme
ombrothermique de N'Djaména (1988 à 2018)
10
Figure 4: Évolution
de la population de la ville de N'Djaména de 1960 à 2012 et les
projections
11
Figure 5: Matrice de
pondération et les valeurs de poids pour les différents
facteurs
19
Figure 6: Paramètres
du modèle LCM et l'analyse de changement
24
Figure 7: Diagramme
méthodologique de l'étude
25
Figure 8: Occupation du sol
de la ville de N'Djaména en 1988
28
Figure 9: Proportion de
l'occupation du sol par classe en 1988
29
Figure 10: Occupation du sol
en 2003 de la ville de N'Djaména
30
Figure 11: Proportion de
l'occupation du sol par classe en 2003
30
Figure 12: Occupation du sol
en 2019 de la ville de N'Djaména
31
Figure 13: Proportion des
unités d'occupation du sol en 2019
32
Figure 14: Bilan de la
dynamique spatiale d'occupation du sol entre 1988 et 2003
33
Figure 15: Bilan de la
dynamique spatiale d'occupation du sol entre 2003 et 2019
34
Figure 16:Évolution
spatiale de la zone bâtie de 1988 à 2019
35
Figure 17: Évolution
de superficie du bâti de 1988 à 2019
36
Figure 18: Pente de la ville
de N'Djaména
37
Figure 19: Densité de
drainage des eaux de la ville de N'Djaména.
38
Figure 20: Zone de
dépression de la ville de N'Djaména
39
Figure 21: Indice
d'humidité topographique de la ville de N'Djaména
40
Figure 22: Type des sols de
la ville de N'Djaména
41
Figure 23: Évolution
interannuelle des hauteurs de pluies de la commune de Ouagadougou sur la
période 1988 à 2018
42
Figure 24:
Pluviométrie de la ville de N'Djaména et sa reclassification
43
Figure 25: Zone influence
des cours d'eau
44
Figure 26: Aléa
d'inondation dans la ville de N'Djaména
45
Figure 27: Enjeux
humains
46
Figure 28:
Vulnérabilité liée à l'occupation du sol
47
Figure 29:
Vulnérabilité à l'inondation dans la ville de
N'Djaména
48
Figure 30: Risque
d'inondation dans la ville de N'Djaména
49
Figure 31:
Répartition du niveau du risque d'inondation par superficie de la ville
de N'Djaména
49
Figure 33: Occupation du sol
en 2035 dans la ville de N'Djaména (prévision)
54
Figure 34: Proportion de
l'occupation du sol par classe en 1988
55
Liste des tableaux
Tableau 1:
Récapitulatif des données et leurs
caractéristiques
3
Tableau 2 : Matrice de
confusion de la classification de l'image Landsat TM de 1988 (en %)
26
Tableau 3 : Matrice de
confusion de la classification de l'image Landsat ETM+ de 2003 (en %)
27
Tableau 4 : Matrice de
confusion de la classification de l'image OLI-TIRS de 2019 (en %)
27
Tableau 5: Matrice de
transition entre 1988 et 2003
32
Tableau 6: Matrice de
transition entre 2003 et 2019
34
Tableau 7: Paramètres
intégrés dans le modèle
50
Tableau 8: Coefficients
estimés pour le modèle de régression logistique
53
Tableau 9: Matrice de
probabilité de transition entre occupation du sol de 1988-2019 pour
2035
53
Table des matières
Attestation
ii
Sommaire
iii
Sigles et Abréviations
iv
Dédicace
v
Remerciement
vi
Résumé
vii
Abstract
vii
Introduction
1
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET
GEOGRAPHIQUE
3
1.1. Cadre théorique
3
1.1.1. Problématique
3
1.1.2. Objectifs
4
1.1.3. Clarification des concepts
5
1.1.4. Revue de littérature
6
1.2. Présentation de la zone
d'étude
8
1.2.1. Situation géographique
8
1.2.2. Milieu physique
9
1.2.2.1. Relief et hydrographie
9
1.2.2.2. Pédologie
10
1.2.3. Milieu humain
11
1.2.3.1. Population
11
1.2.3.2. Activités
socio-économiques
12
CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
13
3.1. Données utilisées
13
3.1.1. Données spatiales
13
3.1.2. Données non spatiales
13
3.2. Matériel informatique
14
3.3. Méthode
15
3.3.1. Analyse de l'extension urbaine de la ville de
N'Djaména de 1988 à 2019
15
3.3.1.1. Prétraitement des images
satellitaires
15
3.3.1.2. Traitement numérique d'image
15
3.3.1.3. Traitement post-classification
16
3.3.2. Détermination du risque
d'inondation
19
3.3.2.1. Standardisation des critères
19
3.3.2.2. Pondération des critères
19
3.3.2.3. Agrégation
20
3.3.2.4. Cartographie de l'aléa
20
3.3.2.5. Cartographie de la
vulnérabilité des enjeux
22
3.3.2.6. Cartographie des zones à risque
d'inondation
23
3.3.3. Prédiction des éléments
de l'extension urbaine pouvant être affectés par le risque
d'inondation
23
CHAPITRE III : RESULTATS
26
3.1. Analyse de l'extension spatiale dans la ville
de N'Djaména
26
3.1.1. Evaluation de la classification
26
3.1.2. Etats d'occupation du sol en 1988, 2003 et
2019
28
3.1.2.1. Occupation du sol 1998 de la ville de
N'Djaména
28
3.1.2.2. Occupation du sol en 2003 de la ville de
N'Djaména
29
3.1.2.3. Occupation du sol en 2019 de la ville de
N'Djaména
31
3.1.3. Dynamique spatiale de l'occupation du sol de
la ville de N'Djaména
32
3.1.3.1. Analyse des états de l'occupation du
sol de 1988-2003
32
3.1.3.2. Analyse des états de l'occupation du
sol de 2003-2019
33
3.1.4. Evolution spatiale du bâti dans la
ville de N'djaména
35
3.2. Détermination du risque d'inondation
dans la ville de N'Djaména
36
3.2.1. Cartographie de l'aléa du risque
d'inondation dans la ville de N'Djaména
37
3.2.1.1. Aléa d'inondation
44
3.2.2. Cartographie de la
vulnérabilité des enjeux au risque d'inondation
45
3.2.3.1. Vulnérabilité à
l'inondation
47
3.2.3. Risque d'inondation dans la ville de
N'Djaména
48
3.3. Prédire les éléments de
l'extension urbaine en 2035 pouvant être affectés par le risque
d'inondation.
50
3.3.1. Variables utilisées
50
3.3.2. Matrice de probabilité de
transition
53
3.3.3. Occupation du sol en 2035
54
Discussion
56
Conclusion et perspectives
58
Références bibliographiques
59
Liste des figures
64
Liste des tableaux
65
Table des matières
66
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