République Démocratique du
Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE KABAMBARE
ISDR - KABAMBARE
INCIDENCE SOCIO-ECONOMIQUE DU
TRANSPORT FLUVIAL : ATOUT OU FREIN AU DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE DE
KONGOLO.
Cas du Port Public de Kongolo, de 2015 à 2019
Par
KAYUMYA LUKEKA Floribert
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du Diplôme de Licence en Développement Rural.
Niveau : A0
Option : Administration Rurale
Juillet 2019
Première session
EPIGRAPHE
« Il est mauvais de ne jamais essayer. Le pire,
est d'essayer sans réussir »
KABUZO KIYANA
IN MEMORIAM
A nos regrettés Maman MIPONDA CHOWA Symphorien,
Oncles LUSWAKA MUNGOMBA MALILA Augustin, MPWETO KAWANGA et MUNGO KIKAYA
Ambroise.
Certes, la nature jalouse de vous, le destin a fait à
ce que vous soyez arraché sur cette terre des hommes au moment où
vous n'aviez pas pu goutter aux fruits de votre arbre que vous aviez
planté. Nous ne cesserions de faire couler les larmes au regard d'une
rupture brusque et d'une affection grandiose qui nous liait avec vous.
Que vos âmes reposent en paix et que la terre de nos
aïeux vous soit douce.
KAYUMYA LUKEKA Floribert
DEDICACE
A notre cher Papa MUNGOMBA KAYUMYA LUKEKA Floribert pour tant
des sacrifices incompatibles et les conseils dignes d'un père.
A notre charmante et jolie épouse KABASO KIPULU
Eulalie pour tant de peines endurées et apports de tout genre dans notre
vie estudiantine durant notre cursus académique à l'ISDR -
KABAMBARE dont cette oeuvre scientifique est le résultat de votre
persévérance titanesque ; aujourd'hui, le pari est
gagné.
A nos chères progénitures MUSHIBWE KAYUMYA
Antoine, MAKANKE KAYUMYA Alphonse, MUKAYUA KAYUMYA Martin, MIPONDA KIKAYA
Symphorien, MUNGOMBA KAYUMYA Symphorien, MUTOMBO KIBWE Alphonse, USENI
SHINDANO Bertin, MUKUBWA KIWALA Severin, MUNGOMBA MWENE MALILA Barthelemy,
KAYUMYA LUKEKA Joséphine, KAYUMYA LUKEKA Florence, MALILA MUKOKA WA
BANTU Paul, MWENDA CHAPWE Virginie, pour être privés de vos
droits légitimes à cause de nos études qui vous ont
préjudicié. A ce jour, les sourires sont dans vos lèvres
car après la pluie, c'est le beau temps. Voici le chemin à
suivre.
KAYUMYA LUKEKA Floribert
REMERCIEMENTS
Ce travail de dur labeur qui sanctionne la fin de nos
études supérieures du second cycle en développement rural
à l'Institut Supérieur de Développement Rural de Kabambare
est, non seulement le résultat d'une longue formation où jalonne
joie et détresse, mais aussi le fruit de durs sacrifices et franches
collaborations de bon nombre de personnes dont nous ne pouvons taire leurs
contributions. C'est pourquoi nous avons l'indéfectible devoir de
remercier de près ou de loin toute personne qui a apporté la
pierre à cet édifie dont seul, le chemin pourrait être
difficile. Qu'elles trouvent à travers ce travail, l'expression de nos
sincères gratitudes.
De prime à bord, nous louons l'Eternel Dieu Tout
Puissant, plein d'amour et de grâce pour le souffle de vie et sa
protection à notre endroit depuis le ventre de notre maman
jusqu'à ce jour. Que l'hommage vibrant et la gloire lui soient
rendus.
Ainsi, nos estimes socio-scientifiques vont tout droit au
Professeur Docteur KIMENYA MUSAILWA Déogratias, Grand Baobab
scientifique incontestable pour qui, nonobstant ses charges académiques,
administratives et parentales, a accepté volontairement la direction de
ce travail avec toute la rigueur lui reconnue. Ses conseils, remarques et
orientations ont permis de revêtir ce travail la haute facture. Que nos
reconnaissances lui soient toujours en éternité car c'est un
signe de marque exceptionnelle.
Nous remercions aussi le Chef de Travaux ILUNGA MWENE-KATSHIA
Vital pour l'encadrement de ce mémoire sans relâche ni fatigue car
il a montré le signe d'un père scientifique. Qu'il trouve
à travers ce travail l'expression de notre profonde gratitude.
Nous ne pouvons pas rester ingrat envers le comité de
gestion de l'ISDR-KABAMBARE notamment le Directeur Général de cet
Alma Mater le Chef de Travaux Thierry BADISUNGU KAMWANGA, le Secrétaire
Général Académique, l'Assistant KAPAYA NGONGO Joseph et le
Secrétaire Général Administratif et Financier, Assistant
ABEDI MUTUPEKE ; qui ont mouillé leurs maillots pour que nous
puissions arriver au terme de nos études sans crash. Il en est de
même de tous nos formateurs qui, malgré le moment difficile
d'insécurité, ont accepté de venir nous savourer les
délices scientifiques qui nous permettent de marcher à ce jour
tête haute. Que nos reconnaissances pour eux soient à jamais.
A tout Seigneur, tout honneur dit-on, qu'il nous soit permis
de remercier le promoteur de cette Institution, Son Excellence Emmanuel
RAMAZANI SHADARY, pour son initiative noble et plus salutaire pour nous car
cette institution permet aujourd'hui que nous soyons appelés cadre
universitaire supérieur. Que l'Eternel lui accorde la sagesse et
l'intelligence semblables à celles de Salomon, et ce travail, est la
preuve de notre reconnaissance.
Nous gratifions aussi les membres de nos familles, amis et
connaissances, en l'occurrence l'Oncle MUNGOMBA MWENE MALILA Barthélemy,
les grandes et petites soeurs telles que MUNGOMBA KAYUMYA Symphorose, MUKAYUA
KAYUMYA Martine, KAYUMYA LUKEKA Marie-Cécile, à nos petits
frères LUKEKA LWAKAHIDI Zacharie, KAYUMYA KASONGO Daniel, MUNGOMBA
MALILA Aimé-Césaire, MWANSA MALILA Dieudonné, à nos
amis KALILO CHANSA, NTAMBWE MBUYA Simon, MPUKA KAKUDJI Daniel, pour leur
assistance diverses tout au long de ce parcours de combattant. Nous vous
remercions grandement car cette assistance a été d'une grande
utilité.
Nous remercions vivement Monsieur NINDA KALONDA Jean,
Commissaire Fluvial du Territoire de Kongolo pour son consentement à
nous laisser fréquenter ce cycle de licence sans entrave. Il en est de
même pour nos collègues de service pour leur attachement pendant
ce moment de calvaire scientifique dont nous citons MBUYU KASONGO Jean Pierre,
MASUDI TAMBWE BIN KAHENGA André, MUKALAY MUVUMBU Dieudonné,
...
Aux camarades et compagnons de lutte : MAYENGA
MWANAIMENE Augustin pour son soutien financier, KIMWANGA KILELA
Désiré, KAYEMBE MWAMBA Central, ASSUMANI BIN ALBATI Delphin,
KALENGA WA TUMBA Paul, KAHOZI MULONGOY SADIKI, NGOY KALONDA David, MUGISHO
KAJE Jean-Claude, AMANI CHIZA Justin qui ont traversé avec nous ce
moment dur, de souffrances et d'endurance à l'ISDR-KABAMBARE ;
à ce jour, nous récoltons la moisson avec des visages
resplendissants de joie.
Ils sont nombreux ceux qui d'une manière ou d'une autre
ont apporté leurs contributions tant matérielles,
financières, spirituelles que morales à nos études,
malgré que sur ces lignes leurs noms n'ont pas été
répertoriés. Ceci ne dit pas pour autant que nous affichons notre
ingratitude à leur égard. Qu'ils sachent que nous sommes de coeur
avec eux pour tout geste qu'ils ont posé. Qu'ils trouvent à
travers ce travail nos énormes reconnaissances que nous n'oublierons
jamais et que le Dieu tout Puissant pourvoit à leurs besoins et comble
le vide qui s'était créé en nous assistant.
KAYUMYA LUKEKA Floribert
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
APJ : Agent de Police Judiciaire
CCNR : Commission Centrale de Navigation du Rhin
CFL ; Société Congolaise des Chemins de Fer
CICOS : Commission Internationale du Bassin
Congo-Oubangi-Sangha
COMFL : Commissaire Fluvial et Lacustre
DMVN : Direction de la Marine et des Voies Navigables
ISDR : Institut Supérieur de Développement
Rural
KABBRE : Kabambare
MTVC : Ministère de Transports et Voies de
Communication
ONATRA : Office National des Transports
OPCIT : Déjà cité
RDC : République Démocratique du Congo
RVF : Régie des Voies Fluviales
SCTP : Société Commerciale des Transports et
des Ports
SNCC : Société Nationale des Chemins de Fer du
Congo
SOCATRAF : Société Centre-Africaine des
Transports Fluviaux
UIT : Union Internationale de Télécommunication
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Répartition de la population
d'enquête
Tableau N°2 : Répartition des
enquêtés selon la tranche d'âge
Tableau N°3 : Répartition des
enquêtés selon leur sexe
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtés selon leur civil
Tableau N°5 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'études
Tableau N°6 : Répartition des
enquêtés selon leur profession
Tableau N°7 : Quel moyen de transport utilisez-vous
souvent ?
Tableau N°8 : Utilisez-vous ces moyens de transport
pour quel but ?
Tableau N°9 : Dans votre territoire de Kongolo, quel
est le moyen de transport le plus fréquent ?
Tableau N°10 : Comment appréciez-vous
l'organisation du transport fluvial dans votre territoire de Kongolo ?
Tableau N°11 : Qu'est-ce qui vous pousse à
fréquenter souvent le transport fluvial dans le territoire de Kongolo
Tableau N°12 : Quel type d'engins flottant
embarquez-vous ?
Tableau N°13 : Les engins flottant auxquels nous
vous embarquez remplissent-ils les conditions sécurisantes de voyage
selon les normes de navigation ?
Tableau N°14 : Les engins flottants auxquels vous
vous embarquez, sont-ils pour l'Etat ou pour les privés ?
Tableau N°15 : Quelles difficultés
rencontrez-vous au cours de votre navigation ?
Tableau N°16 : Le port public de Kongolo
possède-t-il des équipements appropriés ?
Tableau N°17 : Le port public de Kongolo a-t-il une
grande capacité pour recevoir les engins flottants ?
Tableau N°18 : Le port public de Kongolo est-il
modernisé ?
Tableau N°19 : Les agents du commissariat fluvial de
Kongolo qui gèrent ce port sont-ils formés ?
Tableau N°20 : Le transport fluvial via le port
public de Kongolo contribue-t-il au développement
socio-économique sous examen ?
Tableau N°21 : Quelle est l'incidence
socio-économique du transport fluvial dans le territoire de
Kongolo ?
Tableau N°22 : Selon vous, le transport fluvial dans
le territoire de Kongolo via son port public parvient-t-il à satisfaire
à vos attentes si oui, c'est à quelle proportion, si non
argumentez-vous.
Tableau N°23 : Quelle sont les solutions à
l'incidence socio-économique du transport fluvial dans le territoire de
Kongolo ?
RESUME
Notre travail porte sur « Incidence
socio-économique du Transport fluvial : Atout ou frein au
développement du territoire de Kongolo. Cas du port public de Kongolo.
De 2015 à 2019 ».
D'aucuns n'ignorent que le transport fluvial dans un pays en
général et dans un milieu rural en particulier est l'un des
socles du développement socio-économique en raison du rôle
qu'il joue, celui de faciliter le transport des personnes et de leurs biens en
un prix raisonnable, permettre les transactions commerciales et sa forte
capacité de tonnage.
En outre, le territoire de Kongolo qui compte parmi les six
territoire qu'est la province de Tanganyika, a eu la chance d'être
drainé par le fleuve Congo via son port public qui organise le transport
fluvial dans son bief navigable KONGOLO - BUKAMA.
Cependant, il a été constaté avec
amertume que ce port public de Kongolo construit en terre battue depuis 1992 ne
parvient pas à jouer le rôle pour lequel il a été
érigé. Ceci se justifie par le fait que ce port n'est pas
modernisé ni équipé, a une faible capacité de
tonnage pour recevoir les grands engins flottants, il manque des bateaux de
l'Etat de grande capacité pouvant organiser le transport en commun et
desservir la population riveraine de ce bief.
Par contre, la plupart de son personnel n'est pas formé
pour règlementer le transport par voie d'eau et prévenir ainsi
les risques y afférents tels que naufrage, le surchargement, la
collision et autres incidents qui peuvent mettre la vie des passagers en
péril, faute d'une sécurisation assurée.
A cela, on y ajoute les tracasseries administratives et
fiscales, le trafic d'influence, la non implication de l'Etat pour viabiliser
le port précité, la non formation des membres d'équipages,
le recrutement de certains agents du commissariat fluvial sans tenir compte de
critères objectifs.
Après nos investigations sur terrain, il ressort que le
port public de Kongolo est loin d'être rangé parmi les ports
dignes pour des raisons sus évoquées et le transport fluvial ne
permet pas d'atteindre le développement socio-économique dudit
territoire.
Pour amener le transport fluvial via le port public de Kongolo
à être l'épine dorsale du développement
socio-économique du territoire sous étude et permettre à
la population de cette entité de changer positivement leurs conditions
de vie, nous avons proposé six stratégies en termes de
panacée aux incidences qui entravent le transport fluvial par le biais
de son port public d'atteindre le développement socio-économique
dont il est question.
Ces six stratégies sont :
- Diagnostic du transport fluvial et port public du territoire
de Kongolo ;
- Formation des agents du commissariat fluvial et membres
d'équipages ;
- Modernisation et équipement du port public de
Kongolo ;
- Dotation du port public de Kongolo des engins flottant de
grande capacité pour le transport en commun ;
- Instauration d'une législation adaptée
à la navigation fluvial et pour lutter contre
l'impunité ;
- Stratégies de suivi et évaluation.
SUMMARY
Our work is about «socioeconomic Impact of the
fluvial Transportation: Asset or brake to the development of the territory of
Kongolo. Case of the public port of Kongolo. Of 2015 to 2019 ".
Of no ignore the fluvial transportation only in general in a
country and in a farming environment is in particular one of the pedestals of
the socioeconomic development because of the role that it plays, the one to
facilitate the transportation of people and their goods in a reasonable price,
to permit the commercial transactions and his strong capacity of tonnage.
Besides, the territory of Kongolo that counts among the six
territory that is the province of Tanganyika, had luck to be drained by the
Congo stream via his public port that organizes the fluvial transportation in
his millrace navigable KONGOLO - BUKAMA.
However, he has been noted with bitterness that this public
port of Kongolo constructs in clay of then 1992 don't succeed in playing the
role for which it has been erected. It justifies itself by the fact that this
port is not modernized nor equipped, has a weak capacity of tonnage to receive
the big floating contraptions, it lacks boats of the state of big capacity
capable to organize the public transportation and to go against the riparian
population of this millrace.
On the other hand, most his staff is not trained to orient the
transportation by way of water and to warn the risks thus there pertaining as
wreck, the excess of loads, the collision and other incidents that can take the
life of the passengers in peril, due to a lack of a security assured.
To it, one adds the administrative and fiscal harassments, the
traffic of influence, there the non implication of the state to make viable the
aforementioned port, the non formation of the members of crews, the recruitment
of some agents of the fluvial police without taking into account objective
criteria's.
After our investigating on land, he comes out again that the
public port of Kongolo is far from being arranged among the worthy ports for
known reasons evoked and the fluvial transportation doesn't permit to reach the
socioeconomic development of the aforesaid territory.
To bring the fluvial transportation via the public port of
Kongolo to be the dorsal thorn of the socioeconomic development of the
territory under survey and to allow the population of this entity to change
their conditions of life positively, we proposed six strategies in terms of
panacea to the impacts that hinder the fluvial transportation by the slant of
his public port to reach the socioeconomic development of which he is question.
These six strategies are:
ü Diagnosis of the fluvial transportation and public port
of the territory of Kongolo;
ü Formation of the agents of the fluvial police and
members of crews;
ü Modernization and equipment of the public port of
Kongolo;
ü Endowment of the public port of Kongolo of the
contraptions floating big capacity for the public transportation;
ü Institution of a legislation adapted to the fluvial
navigation and to fight against the impunity;
ü Strategies of follow-up and assessment.
INTRODUCTION
0.1.
Problématique
Le transport joue un rôle essentiel dans le
développement économique et commercial d'un pays et, partant,
dans le bien-être de leur population.
Ainsi, le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo via
le port de cette entité politico-administrative, joue le rôle de
la plaque tournante du développement tant économique que social
par le fait que ce dernier permet le transport des personnes et de leurs biens,
les différentes transactions commerciales entre les diverses
agglomérations environnantes.
Notre préoccupation est l'observation faite dans le
Territoire de Kongolo où le transport fluvial ne joue pas son rôle
crucial du développement socio-économique du fait que le port qui
reçoit les différents engins flottants présente un tableau
sombre et cela, a une incidence sur le développement
socio-économique de cette juridiction politico-administrative.
Focalisant notre thématique à la
problématique de l'incidence du transport fluvial sur le
développement socio-économique dans le Territoire de Kongolo,
nous avons hérité d'une littérature ancienne de nos
prédécesseurs que nous avons exploité et analysé
pour se situer par rapport au niveau du débat afin de dégager les
forces et les faiblesses de chacun d'eux et nous permettre d'aborder cette
étude d'une manière originale, pour ne pas tomber ainsi dans le
plagiat.
Ces travaux antérieurs ont été
écrits au niveau international, national et local et dont nous vous
présentons succinctement leur contenu.
A titre illustratif :
1. Pricewater House Coopers et Voies Navigables de France, a
publié sur « Faire le choix du transport fluvial : la
vie des entreprises dans les cahiers du développement
durable »1(*).
Dans son enquête sur les voies navigables de France,
PRICEWATER House COOPERS a souligné que le transport fluvial favorise le
développement économique et social de la France en
général par le degré de satisfaction et les attentes
vis-à-vis de l'offre de transport fluvial sur le Territoire national et,
en singulier, sur le secteur industriel parmi lequel 49% des entreprises, dont
22% d'entreprises appartenant au secteur agro-alimentaire, 69% des petites et
moyennes entreprises, 10% dans le commerce, 7% dans le secteur tertiaire.
Dans la même enquête, il a été
présenté les atouts du transport fluvial tels que le respect de
l'environnement, la souplesse et la fluidité, la capacité d'un
grand tonnage, le coût adapté à toutes les couches
sociales.
En outre, les inconvénients du transport fluvial ont
été évoqués tels que :
- La lenteur du système de transport, les contraintes
liées aux infrastructures, l'inadaptation du matériel et de la
flotte, la vétusté des installations, le manque de support
politique, le manque de fiabilité et les inégalités
géographiques, les problèmes météorologiques.
2. MAREHAL J. SHEN Y. et ZHANG Z. (2000) ont publié
leur rapport sur « Transport fluvial et son développement
durable »2(*).
Dans leur rapport, les auteurs ont souligné qu'un
développement durable ne se réfère pas uniquement à
des aspects écologiques, comme cela semble trop souvent le cas, mais il
doit également prendre en considération d'autres environnements
tels que :
- Politique (politique communautaire, stratégie de
développement à l'échelle européenne,
...) ;
- Économique (globalisation, internationalisation,
compétitivité, ...) ;
- Technologique (nouvelles technologies de l'information et de
la communication, ...).
Si ces environnements ne sont pas bien
considérés dans une réflexion proactive, de graves impacts
négatifs sur les plans socio-économiques (interne à la
région) et concurrentiel (externe) seront générés.
Sur le plan de la mobilité, il devient urgent de planifier le
développement régional par une approche globale et
intégrée.
Le secteur du transport est très important dans un
contexte de planification territoriale et de développement
socio-économique. En effet, il existe une étroite
interactivité entre développement socio-économique et
développement de l'offre de transport (technologie, infrastructure,
gestion, ...).
Une bonne offre des services de transport réduit les
impacts négatifs tels que la congestion, contribuera à un
développement durable. Si effectivement les pouvoirs publics doivent
intervenir afin de tendre vers des solutions optimum sur le plan
socio-économique, ils doivent cependant comprendre que le secteur
privé base son activité sur des résultats de type
financier : l'intervention publique (au niveau de l'infrastructure de la
réglementation, de la fiscalité, ...) se réalise dont en
considérant ces deux aspects et ce, dans un marché multimodal et
intermodal.
Une bonne organisation de la mobilité, qui va induire
une croissance de la croissance de la demande, nécessite une utilisation
optimale des ressources en minimisant les impacts socio-économiques et
environnementaux.
L'objectif des auteurs était d'identifier la
contribution potentielle des voies navigables, mais aussi identifier les
différents obstacles au glissement des marchandises vers les voies
navigables, enfin, élaborer les exigences et les facteurs à
considérer pour assurer une intégration optimale des voies
navigables dans les chaines de transport, pour assurer des offres
compétitives afin de satisfaire les demandes logistiques et faire des
propositions constructives pour favoriser l'utilisation du mode fluvial dans
des segments de marché modal ou intermodal.
Leur méthodologie était structurée en
trois étapes, à savoir :
- Analyse critique de la situation existante ;
- Recherche de solutions et recommandations en s'appuyant
surtout sur la méthode de prévision de la demande afin de
déterminer la répartition modale soutenue par la technique de
questionnaire et interview dans la récolte des données.
Dans leur recherche, ces auteurs sont arrivés aux
résultats suivants :
- Le réseau de voies navigables intérieures
belges se trouve au centre du corridor Ouest européen et au centre du
corridor de Rhin. Il joue un rôle très important par rapport au
réseau Rhénan et au trafic Nord-Sud ;
- Les voies navigables belges sont coudées de classe E
lorsqu'elles ont une importance européenne ;
- Le réseau belge des voies navigables est très
bien classé et canalisé. Il est en fait un des réseaux le
plus développé au monde ;
- La longueur totale des voies navigables belges
s'élève à 1.514Km, dont 860Km de canaux et 654Km des voies
navigables naturelles ;
- Le réseau belge est très bien relié aux
voies navigables des pays voisins. Sept points de passage transfrontaliers
existent vers le réseau Néerlandais et les huit vers le
réseau français.
3. La Banque Mondiale via le Bureau Régional Afrique
Groupe Transport (2014) a publié sur « Etude sur
l'amélioration des performances du transport fluvial et lacustre en RD
Congo »3(*).
Dans son résumé, la Banque Mondiale a
stipulé que « le transport fluvial et lacustre est souvent
considéré comme le moyen de transport le plus économique.
Cependant, la République Démocratique du Congo, qui dispose d'un
potentiel immense dans ce secteur au regard de nombreuses voies navigables, qui
baigne une grande partie de son Territoire, ne tire pas suffisamment profit de
cet avantage »4(*).
En effet, ce mode de transport souffre de nombreuses
déficiences avec pour conséquence que de manière
générale, il est de très faible qualité, il est
plus coûteux qu'il ne devrait l'être, il s'avère peu
sûr au regard de nombreux naufrages qui ont été
enregistrés dans les années passées.
Les objectifs de la Banque Mondiale étaient de fournir
aux décideurs de la RDC ainsi qu'à elle-même et aux autres
bailleurs de fonds, une base d'informations et d'analyses sur l'état
actuel du secteur, les problèmes principaux qui s'y posent, et les
stratégies concrètes à mettre en oeuvre pour
améliorer ses performances dans l'ensemble du pays.
Sa méthodologie était divisée en trois
parties dont :
ü Consultation d'abord avec des parties prenantes et une
revue documentaire qui ont identifié les principaux défis
à relever pour améliorer les performances du transport fluvial et
lacustre.
ü Faire une analyse sommaire des causes des
problèmes majeurs à dégager des pistes de solution qui ont
été soumises à un focus-group des parties prenantes
considérées comme très intéressées par le
développement du secteur.
ü Enfin, sur la base de ces travaux, il y eu proposition
des mesures nécessaires pour arriver à améliorer les
performances du secteur et élaborer un plan d'action.
4. Abordant toujours la question du transport fluvial et son
impact sur le développement socio-économique ; Prince EHOULA
COSY a parlé « le transport maritime et le
développement des infrastructures en Afrique »5(*). Cet auteur stipule qu'il y a
une complémentarité entre le port de pointe noire et le port de
Matadi. Dans sa problématique, l'auteur déclare que le port de
Matadi est situé dans la province du Bas-Congo en République
Démocratique du Congo. Matadi est une ville portuaire
créée en 1886 pour faire le lien entre l'océan atlantique
et l'intérieur du pays. Michée à 145Km de l'embouchure sur
la rive gauche du fleuve Congo, cette ville frontalière de l'Angola
accueille des navires maritimes.
En effet, a-t-il dit, avec une capacité de manutention
de 2.500.000 tonnes par an et une capacité de stockage de 3.500 TEUS
(conteneurs standards de 20 pieds), le port de Matadi est le plus important de
la RDC. Ce port est de par sa configuration, l'interface idéale entre
mer et terre, mais est contraint par un faible torrent d'eau, or, c'est pour
cette raison que le port de point noire avec son torrent d'eau de 11,50m et
distant d'une demi-journée de navigation, est un port de transbordement
naturel et idéal avec la capacité pour recharger des marchandises
sur des navires plus petits « Feeder » vers le port de
Matadi. De cette préoccupation, l'auteur s'est posé la question
suivante :
- Quels sont les points de convergence ou de
complémentarité entre Matadi et Boma d'une part et le port
autonome de pointe noire de l'autre part ?
L'objectif de l'auteur était donc de créer un
partenariat qui permet à Congo Terminal et au port de Matadi de profiter
l'un de l'autre. En d'autre terme, Congo Terminal joue le rôle de
plateforme de transbordement idéal au développement de
l'hinterland du port de Matadi et ainsi favoriser le développement
économique de la RDC.
Les hypothèses émises stipulaient que dans le
passé, quand le port de pointe noire n'était pas encore
modernisé, les ports de Matadi et Boma étaient desservis depuis
le port d'Abidjan. Cela veut dire que, quand il y a un grand bateau, le port de
pointe noire bénéfice des économies d'échelle. Mais
quand un petit bateau reprend cette marchandise pour unir à Matadi, cela
coûte plus cher. L'évidence s'impose.
Aujourd'hui, c'est une chance pour Matadi d'avoir le port de
pointe noire. Leurs destins sont liés : c'est comme un
système de vases communicants. Quand le système est bouché
en aval, les marchandises sont renvoyées en amont. Aujourd'hui, quand
Matadi ne peut pas évacuer la marchandise, le port de pointe noire est
congestionné, et il subit les taxes dites de congestion.
De même, si pointe noire n'est pas performant, Matadi ne
peut pas travailler. Il a été démontré que pointe
noire peut se trouver en concurrence avec les ports d'Abidjan, de Walvis-Bag.
Pointe noire ne peut jamais être le concurrent de Matadi.
En utilisant la méthode historique, la méthode
structuro-fonctionnelle et la méthode comparative associée par la
technique de questionnaire, la technique d'observation et la technique
documentaire, il est arrivé à la conclusion selon laquelle le
port de Pointe noire ne peut faire face au port de Matadi, bien que ce dernier
est performant, mais sa gestion catastrophique ne permet pas à ce
dernier de jouer le rôle moteur de l'économie de la RDC, car sa
capacité de recevoir les grandes navires est en baisse, à cela,
on y ajoute la non modernisation des équipements portuaires, les
grèves incessantes des agents et la législation non conforme aux
réalités de ce jour.
5. Dans la même recherche, MUPULA BIN MUYUMBA Emmanuel a
parlé de « l'Impact du transport fluvial du Territoire de
Kongolo : cas de Beach de 1985 à 2010 »6(*).
L'auteur est parti de la problématique selon laquelle
le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo ne parvient pas à ce
Territoire de maximiser les recettes via le Beach bien qu'il y a plusieurs
services de régies financières. Ainsi, il s'est posé la
question suivante :
- Quelles sont les avantages et les inconvénients de ce
transport fluvial de Kongolo - Bukama ?
Il a émis des réponses provisoires selon
lesquelles, le transport fluvial a un impact insignifiant dans ce Territoire.
Et cela, par le payement des impôts et taxes de l'Etat et aussi faciliter
aux armateurs l'expédition des produits agricoles et manufacturés
provenant des centres urbains tels que Lubumbashi, Kolwezi, Dilolo, ...
Par ailleurs, ce port permet aussi à l'Etat de
découvrir toutes les dépenses que les armateurs engagent afin de
bien fixer les taxes et impôts sur les bénéfices et
produits, mais ce qui n'est pas bénéfique au Territoire de
Kongolo, faute de la fraude fiscale et corruption
généralisée aux services des régies
financières implantées dans ce port.
Le recours à la méthode historique et
méthode structuro-fonctionnelle associées à la technique
d'interview directe, technique d'observation participante et technique
documentaire a permis à l'auteur d'arriver au résultat selon
lequel le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo via le Beach central
a un impact négatif, car ce transport ne favorise pas le
décollage de cette entité sus évoquée car il y a un
grand manque à gagner de la part de l'Etat.
L'importance du transport fluvial, inséparable de
l'échange, n'est pas à démontrer dans une économie
moderne basée sur une multitude d'échanges.
Le bon fonctionnement des activités de production et du
marché - concurrence entre producteurs, division des tâches tant
au plan national qu'au plan local entre les divers facteurs de production, et
entre les différentes localisations se heurte à l'obstacle de la
distance, contraintes spatiales que le transport fluvial permet de
surmonter.
En réduisant cet obstacle majeur qu'est la distance,
c'est-à-dire en abaissant le coût du déplacement physique
des biens et des personnes, le transport fluvial, comme le commerce auquel il
est intimement lié, permet l'expansion des échanges, entend les
activités de production et contribue à la création des
richesses. Il est donc créateur d'utilités et constitue, au sens
économique, une activité de production. On pourrait même
considérer le transport fluvial comme un facteur de production
indispensable, au même titre que le travail et le capital, par exemple,
chacun de ce facteur devant être combiné, ou, dans une certaine
mesure, substituer aux autres de la façon la plus judicieuse en vue
d'assurer au rythme le plus rapide le type de développement le plus
approprié.
Notre préoccupation majeure est le constat fait dans le
Territoire de Kongolo où le transport fluvial via le port public
n'arrive pas à favoriser le développement tant social
qu'économique de cette entité bien qu'il y a des mouvements des
engins flottants qui facilitent le transport des personnes et de leurs biens,
mais aussi les transactions commerciales envers les localités
environnantes telles que : NYONGA, KALOMBO, MALEMBA NKULU, MULONGO,
MUYUMNA, ANKORO, ...
Il se constate que sa capacité de tonnage est faible,
il a été construit à terre battue, il manque de la grue,
les installations sont dans un état de vétusté et non
modernisées, la main d'oeuvre utilisée dans ce port n'est pas
qualifiée et en effectif insuffisant, l'absence de balises,
bouées de sauvetage, bateaux dragueurs et baliseurs etc. bref, le
tableau de ce port est sombre et loin de permettre que le transport fluvial
puisse favoriser le développement socio-économique du Territoire
de Kongolo.
Au regard de ce qui précède, les questions
suivantes méritent d'être posées :
- Quelle est l'incidence du transport fluvial au
développement socio-économique du Territoire de Kongolo ?
- Quels sont les obstacles auxquels le transport fluvial fait
face pour amorcer le développement socio-économique du Territoire
de Kongolo ?
- Quelles sont les pistes de solution pour que le transport
fluvial via le port public de Kongolo puisse jouer le rôle moteur du
développement socio-économique du Territoire de Kongolo ?
0.2. Objectifs du
travail
Notre travail vise d'atteindre un certain nombre
d'objectifs :
0.2.1. Objectif
général
L'objectif général de notre recherche est
d'étudier l'incidence du transport fluvial au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo à travers le port
public.
0.2.2. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques de notre étude sont
entre autres :
- Analyser les atouts et freins du port public de Kongolo face
au développement socio-économique de cette
entité ;
- Proposer des stratégies à l'incidence du
transport fluvial pour que ce dernier puisse permettre au Territoire de Kongolo
d'atteindre son développement socio-économique.
0.3.
Hypothèses
Au regard des questions formulées ci-haut dans la
problématique, il ressort de cette étude des hypothèses
suivantes :
- L'incidence du transport fluvial au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo serait négative car vue
l'état actuel du port public, les trafics fluviaux ne sont pas
intensifiés et les échanges commerciaux s'opèrent
timidement.
Ceci se justifierait par la pénurie de certains
produits de première nécessité sur le marché, la
hausse de prix de ces produits, la difficulté des commerçants et
paysans du Territoire de Kongolo à exporter les produits agricoles dans
les Territoires voisins, le déficit constaté auprès de
certains services de l'Etat dans la perception de certaines taxes à
l'importation tout comme à l'exportation ; grosso modo, la
détérioration des conditions de vie de la population de cette
contrée.
- Plusieurs obstacles seraient à l'origine du blocage
de transport fluvial à assurer le développement
socio-économique dans le Territoire de Kongolo, entre autres :
ü L'état du port ;
ü La rareté des engins flottants ;
ü Les naufrages répétitifs des engins
flottants ;
ü La présence des bancs de sable sur la voie
navigable ;
ü Non implication de l'Etat pour moderniser le port
public en le dotant de matériel adéquat ;
ü Les tracasseries administratives et fiscales, ...
- Nombreuses pistes de solutions seraient envisageables pour
que le transport fluvial via le port public de Kongolo puisse jouer le
rôle moteur du développement socio-économique de
l'entité sous étude. Parmi celles-ci, on noterait :
ü La modernisation du port public de Kongolo et sa
dotation en matériel et équipement adéquats ;
ü L'Etat doit suppléer au port public de Kongolo
des engins flottants pour intensifier le transport fluvial afin que les
mouvements des personnes et de leurs biens puissent s'opérer sans aucune
inquiétude, mais aussi lutter contre la concurrence monopolistique de
certains engins flottants des particuliers qui font la loi dans ce
trafic ;
ü L'Etat devrait à travers ces services
spéciaux de navigation doter à ce port des équipes de
surveillance au cours de navigation. Mais aussi, en faisant respecter la
législation sur la navigation afin d'éviter des pertes en vies
humaines et matérielles ;
ü L'Etat devrait disponibiliser les bateaux dragueurs et
baliseurs pouvant enlever les obstacles au cours de navigation ;
ü L'Etat devrait limiter les services à
opérer dans les installations portuaires pour la perception de certaines
taxes, car la non limitation de ces derniers entrainerait la tracasserie
fiscale et abaisserait l'intensité du trafic fluvial.
0.4. Choix et
intérêt du sujet
0.4.1. Justification du
choix du sujet
Le choix de ce sujet n'était pas un fait du hasard, il
a été motivé d'abord par la congruence avec notre option
d'Administration Rurale organisée par l'ISDR-Kabambare.
En outre, en étant futur administrateur rural, nous
avons eu le souci du retard en développement qu'accuse le Territoire de
Kongolo, drainé par le fleuve Congo par lequel s'organise le transport
fluvial via le port public qui, aujourd'hui, se trouve dans un état
déplorable et entrave les trafics qui devraient favoriser le
développement socio-économique.
Nous avons à cet effet voulu mettre en lumière
cet état de chose et proposer des solutions.
0.4.2. Intérêt
du sujet
L'intérêt que porte ce sujet se situe à un
triple niveau, à savoir : l'intérêt personnel,
l'intérêt sociétal et l'intérêt
scientifique.
0.4.2.1. Intérêt
personnel
Du point de vue personnel, ce travail est pour nous une
sanction de la fin de nos études universitaires au cycle de la
licence.
En plus, cette étude nous permet d'avoir le goût
de la recherche en approfondissant nos connaissances en matière du
transport fluvial, tout en décelant non seulement les causes et les
conséquences de l'incidence du transport fluvial dans le Territoire de
Kongolo, mais proposer les issus.
0.4.2.2. Intérêt
sociétal
Du point de vue collectif, le résultat que va porter ce
travail constitue une solution et une innovation que nous apportons à la
communauté toute entière du Territoire de Kongolo. Il est donc un
travail d'intérêt communautaire.
0.4.2.3. Intérêt
scientifique
Scientifiquement, ce travail constitue un outil de travail et
u référant aux autres chercheurs qui vont emboiter nos pas.
Donc, c'est une banque des données et un patrimoine culturel pour des
générations ultérieures.
0.5. Délimitation
spatio-temporelle
Pour effectuer une analyse objective et approfondie, toute
recherche doit se circonscrire le cadre dans lequel il est abordé afin
de permettre au chercheur d'accéder aux données fiables, compte
tenu de son temps et de ses moyens disponibles.
Ainsi, sur le plan spatial, le port public de Kongolo est
notre terrain de recherche.
Sur le plan temporel, notre étude couvre la
période allant de 2015 à 2019, période pendant laquelle
nous avions constaté le disfonctionnement de ce port public avec tous
ces corolaires sur le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo.
0.6. Méthodologie
sommaire
Pour atteindre les résultats, nous avons recouru
à la méthode d'enquête et à la méthode
structuro-fonctionnelle associées à la technique d'observation
libre et participative, technique d'interview directe, technique de
questionnaire et technique documentaire pour la collecte des données.
Notre population d'étude était constituée
de 850 personnes parmi lesquelles les armateurs, les commerçants, les
autorités locales et la population locale. Dans cette population
parente, nous avions extrait un échantillon aléatoire
stratifié de 85 personnes, soit 1/10 comme fraction de sondage.
Les données ont été traitées et
analysées par l'analyse de contenu et la méthode statistique de
pourcentage nous a permis de convertir nos données.
0.7. Subdivision du
travail
A part l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est structuré en quatre chapitres.
Le premier chapitre traite des considérations
théoriques et structurées en trois sections, parmi
lesquelles :
- La définition du champ sémantique ;
- Les travaux antérieurs ;
- Le cadre théorique.
Le deuxième chapitre va aborder la méthodologie
du travail en traitant les points ci-après :
- La présentation du milieu d'étude ;
- L'échantillonnage ;
- Les méthodes utilisées ;
- Les techniques de collecte des données ;
- Les techniques de traitement et d'analyse des
données ;
- Les difficultés rencontrées.
Le troisième chapitre aborde la présentation,
l'analyse et la discussion des résultats.
Le quatrième chapitre est réservé aux
stratégies à l'incidence du transport fluvial pour sa
contribution au développement socio-économique du Territoire de
Kongolo, s'articulera autour des points ci-après :
- Définition de la stratégie ;
- Objectif de la stratégie ;
- Rôle et importance de la stratégie ;
- Conditions de réussite de la
stratégie ;
- Types de stratégie.
Chapitre Premier : LES
CONSIDERATIONS THEORIQUES
Notre premier chapitre consacré aux
considérations théoriques sera axé à tour de
rôle sur la définition du champ sémantique à la
première section, la deuxième section se focalisera sur les
travaux antérieurs et le troisième section abordera le cadre
théorique
Ceci étant, le cheminement de ce chapitre sera
développé ci-dessous de la manière suivante.
Section 1 : DEFINITION
DU CHAMP SEMANTIQUE
Ce qui intéresse à ce stade est la
définition des concepts fondamentaux qui composent notre sujet, car la
quasi-totalité des chercheurs définissent les concepts
clés dans leurs domaines, ce qui rend le travail ambigü et
confus.
En sciences sociales en général, et en
développement rural en particulier, la définition des concepts
est une étape cruciale car elle permet au rédacteur et au lecteur
d'avoir des concepts plus clairs et distincts capables de faciliter la
compréhension du contenu du travail faisant l'objet d'étude du
chercheur.
Dans les lignes qui suivent, les concepts clés
ci-après seront définis :
- Incidence ;
- Transport ;
- Transport fluvial ;
- Développement ;
- Social ;
- Economique
I.1.1. Incidence
Le vocable incidence est défini par le Dictionnaire
Larousse de Poche en terme de « Conséquence plus au moins
directe de quelque chose, répercussion, effet »7(*)
Pour le dictionnaire Larousse Illustré, lele terme
incidence est défini comme étant « répercussion,
conséquence »8(*)
Le professeur KIMENYA MUSAILWA cité par AMISI KANDANDA
Bienvenu renchérit en définissant le terme incidence comme
étant « une conséquence positive au négative
d'un fait »9(*)
En rapport avec notre recherche, nous épinglons la
définition, du professeur KIMENYA MUSAILWA Déogratias pour dire
que le vocable incidence désigne une conséquence négative
du transport fluvial via le port public de Kongolo au développement
socio-économique de cette Entité politico-administrative.
I.1.2. Transport
Nous référent toujours au dictionnaire la rousse
illustré, le terme transport est défini comme :
« Action ou manière de transporter d'un lieu dans un
autre »10(*)
Nous avons utilisé ce terme dans ce travail pour
signifier le déplacement de la population d'un lieu à un autre
à bord des engins flottants pour diverses raisons.
I.1.3. Fluvial
Le même dictionnaire consulté ci-haut,
définit l'objectif fluvial comme : « qui a rapport
aux fleuves, aux rivières ».11(*)
En ce qui concerne notre travail, le concept fluvial a
été utilisé conformément au fleuve Congo qui assure
le transport fluvial entre le Territoire de Kongolo et les localités
environnantes.
I.1.4. Transport Fluvial
Le même dictionnaire ci-haut cité définit
le transport fluvial comme étant : « l'action de
transporter des fluvial et de leurs biens d'un milieu à un autre par le
truchement du fleuve »12(*).
En ce qui nous concerne, nous définissons le transport
fluvial dans cette étude comme étant le transport qui
s'opère au fleuve Congo reliant le Territoire de Kongolo et les autres
agglomérations ayant une incidence sur le développement
socio-économique de cette entité.
I.1.5. Développement
Le terme développement est polysémique, complexe et
difficile à définir car il est défini selon les auteurs,
les écoles, les tendances...
Il est compris comme un processus et un idéal.
Parmi les différentes définitions du terme
développement, retenons dans ce travail quelques-unes.
Pour François VINCENT, le développement est un
« processus ordonné, global et consultatif par processus car,
c'est une longue marche à suivre, c'est un idéal, car, on ne
l'atteindre. Il est aussi global et total, car il implique tous les aspects de
la vie de l'homme et intègre tout homme et tout l'homme13(*).
I.1.6. Social
L'adjectif« social est selon le dictionnaire la
rousse illustre : « relatif à une
société, à une collectivité
humaine ».14(*)
Le dictionnaire universel pour sa part définit le
vocable social comme : « qui a rapport à la
société, qui concerne la vie à la société,
qui la caractérise ».15(*)
Dans le cadre de notre recherche, nous disons que le vocable
social désigne un groupe humain vivant en cohésion et ayant les
mêmes intérêts, possédant une organisation plus au
moins hiérarchisée, se trouvent dans le Territoire de Kongolo, le
social est aussi considéré comme les conditions tant sociales
qu'économiques des habitants de l'entité sous étude.
I.1.7. Economique
Selon le petit Larousse illustré, l'adjectif
économique est compris comme : « relatif à
l'économie »16(*)
Paraphrasant LOSSO Jacques dans son cours d'Analyse
socio-économique de développement, il affirme que le concept
économique est relatif « aux activités
économiques telles que la production, le répartition, la
consommation et la commercialisation des biens et services »17(*).
Nous avons utilisé le vocable économique dans
cette étude pour expliquer les activités économiques
telles que soulevées par LOSSO Jacques dues au Transport fluvial via le
port public dans le Territoire de Kongolo.
Suite à la définition des vocables comme
développement, social, économique, nous avons l'obligation de
définir le développement économique et le
développement social.
I.1.8. Le Développement
économique
Appliqué au domaine économique, le concept
développement traduit une croissance organique harmonisée et donc
un progrès de l'économie s'inscrivant dans un progrès
général de la société.
En effet, pour que l'on parle de développement d'un
pays, MANDE MENGELWA déclare que : « le
progrès économique est indispensable, mais il doit cependant
s'inscrire dans un progrès social et humain, car le développement
se définit essentiellement comme une dynamique de satisfaction d'un
système de besoins : c'est-à-dire, la capacité d'une
société de produire les biens et services nécessaires
à la satisfaction de besoins de la majorité de ses sombres. Mais,
pour que ces derniers accèdent à ces biens et services, il faut
qu'il y ait une répartition équitable du revenu
national »18(*).
Le développement implique à cet effet, le
triptyque à savoir, la production, la distribution et la consommation.La
production est le résultat de l'activité économique des
hommes qui aboutit à la création de biens et services
susceptibles de satisfaire les besoins des individus et de la
collectivité.
La distribution quant à elle, est la répartition
du revenu national entre les individus et les groupes membres de la
collectivité à travers la création d'emplois
rémunérateurs dans les centres urbains tout comme dans les
milieux ruraux et l'augmentation de la productivité et les rendements
agricoles dans ces derniers milieux précités.
Enfin, la consommation est l'acte final par lequel les
services produits satisfait les besoins mettant ipso facto fin au processus,
qui, lorsqu'il est mené de façon adéquate est susceptible
de conduire au développement collectif. Néanmoins, à toute
consommation correspond une dépense soit en argent, soit en capital, ou
soit encore en stock.
En cela, le développement décelé deux
aspect intimement liés, un aspect qualitatif et un aspect
quantitatif.
L'aspect qualitatif se traduit d'une part par la
transformation de la structure économique, et d'autre par
l'amélioration de niveau et des conditions de vie de la
société (collectivité)
En tant que phénomène quantitatif, le
développement s'analyse en terme de croissance ; ce qui veut dire
l'augmentation des indices globaux de production, de biens au niveau de tout
aspect économique.
I.1.9. Le développement
social
Le développement social est souvent associé
à la théorie de l'évolution naturelle. Selon Gilbert RIST,
le développement social est assimilé au processus qui induit le
changement dans l'évolution naturelle de l'évolution naturelle au
changement social, la transposition semble assez simple à
réaliser.
L'évolution, le changement social deviennent le
processus de développement. Comme dans le théorie naturaliste, le
principe de directionnalité (finalité) de continuité (le
processus ininterrompu), de commutativité (l'effet cumulatif) et
d'irréversibilité (impossible retour à un stade
antérieur) sont également présent ici.
De tout ce qui précède, nous pouvons retenir le
développement social comme étant « un processus de
changement ininterrompu, du moins être au mieux-être social, ayant
des effets cumulatifs qui sont irréversibles et qui sont dirigés
vers une finalité précise ».
Autrement dit, le développement social est un processus
ininterrompu par lequel une société parvient à satisfaire
les besoins pour tout homme et pour tous les hommes, quelle considère
comme fondamentaux.
Section 2 : TRAVAUX
ANTERIEURS
Longtemps perçue comme un outil d'accessibilité
pour les échanges commerciaux et provinciaux dans un environnement
national en pleine mutation, le transport fluvial reste l'un des piliers du
développement en RD Congo.
Compte tenu de défit liésà la
sensibilisation, la RDC en général et le Territoire de Kongolo en
particulier accusent un retard considérable du développement de
ses échanges régionaux d'une part et provinciaux de l'autre part
en raison notamment d'un secteur de transport fluvial qui s'est très
fortement dégradé durant plusieurs décennies.
La question de la problématique du transport fluvial
sur le développement socio-économique d'une entité
donnée, à toujours suscité beaucoup de débats.
Plusieurs études sur le secteur de transport fluvial montrent le
rôle profondément que doit jouer le transport fluvial pour la
réalisation de ses objectifs dans le Territoire de Kongolo et partout
ailleurs, à travers sa stratégie de croissance
accélérée et de la réduction de la pauvreté.
Or les quelques études que nous avons consulté qui ont
été axées sur le transport fluvial, en dégageant
leurs forces et leurs faiblesses, sont les suivantes :
1. A. LEDERER a traité
sur : « l'exploitation de transport au Congo pendant la
décennie 1959-196919(*).
Dans son étude menée sur le transport au Congo
durant la période de 1959 à 1969, l'Auteur montre que les
statistiques d'exploitation à la lumière des
évènements survenus dans les divers régimes du Congo(le
bief, maritime, le chemin de fer de L'OTRACO, de bief moyen ; le Kivu, le
réseau de chemin de fer du Bas-Congo au Katanga).
Il décrit l'état de l'outil de transport
Congolais avec des indiscrétions au sujet des améliorations
souhaitables et possibles.
Divers problèmes d'actualités sont
évoqués, tels que l'utilisation du lash-ship et du container, la
construction du chemin de fer AKETI-BUMBA, la jonction du chemin de fer du BCK,
que Matadi ou Banana et les répercussions sur le transport de la mise en
service d'une tranche de la centrale d'Inga.
Il continue en disant que LUALABA était navigable
depuis UBUNDU jusqu'à Kindu sur le bief long de 306km. A partir de
Kongolo, le LUALABA était navigable sur une distance de 646Km. Il avait
fallu créer quatre ports à Kisangani, à Ubundu, à
Kindu et Kongolo ; ils étaient tous situés sur la rive
gauche du Lualaba et aucun pont ne franchissait cette importante
rivière, large d'environ 500m.
En fait, l'Auteur affirme qu'entre Kongolo et Bukama, la
navigation était particulièrement difficile dans deux zones. La
première longue de 80Km entre Kongolo et Kabalo présentée
des fonds rocheux avec un mouillage de 80cm à l'étiage ; le
seconde était constituée par la traversée du lac Kisale,
encombre de papyrus, au milieu desquels il avait fallu créer un chenal
de navigation ; aux hantes eaux, il était souvent envahi par des
paquets de plantes arrachées aux rives ce qui créait ainsi des
sérieuses obstructions.
Comme Kongolo se trouvait sur la rive gauche et Kabalo sur la
rive droite a-t-il dit, la voie devait franchir le Lualaba.
Malgré l'équipement du port de Kongolo, la
deuxième guerre mondiale, laguerre de Pierre MULELE et le départ
massif des européens, le port de Kongolo n'est plus en mesure de
faciliter les échanges commerciaux à son bief navigable.
L'objectif de l'Auteur était de faire une statistique
et tracer l'histoire de l'exploitation de transport au Congo entre 1959-1969,
pour voir sa contribution socio-économique.
Les hypothèses étaient les suivantes :
- L'exploitation de transport au Congo pendant la
décennie 59-69 a connu une lente régression d'horde par le
départ des colonisateurs, ensuite par les différentes guerres
répétitives, enfin par là, une gestion des Congolais
à pouvoir améliorer les outils de transport.
En utilisant la méthode statistique, la méthode
historique, la méthode descriptive appuyées par les techniques
documentaire et observation libre, il est arrivé au résultat
selon lequel l'exploitation de transport au Congo pendant la décennie
1959-1969s ne répondait pas réellement aux besoins
socio-économiques de l'Afrique en général et du Congo en
particulier.
2. Dans sa recherche sur « infrastructure de
transport et développement économique au
Sénégal »20(*) Bocar KANE part de la problématique
selon laquelle l'accroissement de la population dans les pays du sud a
renforcé les besoins d'infrastructure de transport et l'offre de
transport. Aujourd'hui on note une inadéquation significative tant
quantitative que qualitative de l'offre d'infrastructure de transport aux
besoins exprimés par les populations, situation qui a freiné la
poursuite des efforts d'intégration des régions rurales et des
populations aux activités de développement économique et
social.
En abordant le secteur maritime-fluvial, l'Auteur
déclare que le Sénégal a démarré un
processus de refonte de son système maritime depuis la fin des
années 80 qui s'est accéléré à partir de
2000. De 1984 à 1998, l'Etat procède à l'important travail
de réhabilitation des infrastructures de transport rural en privatisant
également la société industrielle de réparation
nouvelle, et en créant DAKARNAVE.
Il ajoute que malgré l'agrandissement et la
modernisation du port de Dakar pour accueillir de gros navires,
porte-conteneurs de la troisième génération et se
positionner comme port d'éclatement de l'Afrique de l'Ouest, il est
à constater que dans un pays comme le Sénégal, avec des
zones à fortes potentialités, les régions
frontalières et les régions de l'intérieur sont fortement
enclavées, alors que l'expansion de l'urbanisation est très
rapide et le système d'organisation de transport est très faible.
Ainsi, l'Auteur s'est posé les questions
suivantes :
- En quoi les infrastructures de transport contribuent-elles
au développement économique ?
- Quels sont les effets attendus par l'amélioration des
infrastructures pour l'usager et sur le réseau ?
- Quelles sont les retombées économiques des
investissements en infrastructure de transport ?
- Quel est leur rapport avec le développement urbain et
rural ?
Il a tenté de répondre provisoirement aux
questionnements de se problématique en disant que l'amélioration
des infrastructures de transport améliore le service de transport et
contribue au développement rural et urbain.
En outre, l'amélioration des infrastructures de
transport contribue à la fois à la connectivité des
populations aux services sociaux de base et favorise les échanges
régionaux.
Enfin, le secteur de transport dessert d'autres secteurs de
l'économie du pays, soutient la croissance globale et permet la
redistribution des avantages, mais à faible proposition.
La méthodologie était une combinaison d'analyse
documentaire, des entrevues et la méthode des effets.
Il est arrivé à la conclusion selon lesquelles
les infrastructure de transport au Sénégal contribue
réellement au développement socio-économique de ce pays en
reliant les entreprise aux marchés internationaux et régionaux et
en permettant aux individus d'accéder à l'eau, aux combustibles,
aux écoles, aux services médicaux, aux emplois et aux parents.
Mais, l'auteur déplore la dégradation des infrastructures
routières dans des milieux ruraux du Sénégal où les
paysans ont peu de chances d'évacuer leurs produits au marché et
leurs conditions de vie ne s'amélioreront pas si cet état de
chose demeurait ainsi.
3. BLANQUART C. JOIGNAUX G. et VAILLANT L. leur
réflexion était fondée sur : « les
infrastructures de transport et développement économique
quelle dynamique d'appropriation pour les acteurs
productifs »21(*).
Dans leur ouvrage, les auteurs soutiennent que l'effet
structurant des infrastructures de transport, direct, mécanique, est
contestable et existe autant de cas où des infrastructures nouvelles
générant des effets positifs que de cas où les effets sont
à l'opposé négatifs ou nuls contestés par les
scientifiques, qui s'attachent à démontrer le caractère
uniquement permissif des infrastructures permettraient ou mieux
accompagneraient le développement, mais ne le feraient pas.
Ici, notent les auteurs, se démontre toute le
controverse que l'idée : les infrastructures de transport
contribuent au développement. Pour eux l'origine de cette controverse ne
tient qu'à la perception du développement économique que
l'on adapte. Et que, toutes les critiques sur les méthodes
traditionnelles d'évaluation de la contribution des infrastructures de
transport sont liées et résultent de la représentation du
développement qui entretenue, dans laquelle l'infrastructure
s'intervient que pour optimiser le coût de transport. Dans cette
représentation, les individus, rationnels, ajustent alors
automatiquement leurs comportement aux variations de coût de transport,
tandis que l'espace n'est considéré que comme une contrainte, que
l'infrastructure là encore permette de dépasser.
En fait, il ne fait pas attacher un poids excessif sur
l'idée que l'infrastructure de transport constitue au
développement comme le soutiennent beaucoup d'analyses
économétriques ; et ne pas prendre en compte les non-dits de
ces analyses.
4. Dans son article axé sur « le transport
fluvial et locuste en République Démocratique du Congo, MUKUNDA
SIMBWA Gaspard et soutient que « le fleuve Congo est le
deuxième plus long fleuve d'Afrique, juste après le Nil. Il est
long de 4.700km et trouve sa source au plateau de Katanga,
précisément au village MUSOFI. Il se jette dans l'océan
Atlantique. Avec ses affluents, les Kasaï et l'Oubangui, il rend
accessible aux bateaux presque toutes les provinces de la RDC. Ce qui est un
étant majeur dans le transport multimodal. Le fleuve ou la
rivière peut être utilisé pour l'acheminement des
marchandises là où les routes font
défaut »22(*).
Cependant, il note que le transport fluvial et lacustre de la
RDC éprouve quelques difficultés notamment :
v Le rendement très faible ;
v Les bateaux utilisés par les privés sont le
plupart des bateaux de fortune construits dans des chantiers de coins des rues
en dehors des normes de sécurité ;
v Vétuste de la flotte considérée comme
« cercueil flottant » ;
v Acquisition difficile des nouvelles unités ;
v Mauvaise gestion des croisements ;
v Le personnel naviguant n'est plus formé ;
v Non équipement de ports à des infrastructures
adéquates ;
v Le ralentissement dans le fonctionnement de certaines
sociétés de transports telles que ONATRA/SCT/, SNCC, SOCATRAF
(société centre-Africaine des Transports fluviaux) qui est
très active dans le trafic. Bangui-Kinshasa-Brazza-Bangui ;
v Exploitation rendue difficile à cause de la
perception de diverses taxes illégales pour la plupart, tout au long de
la navigation fluviale...
Il propose quelques pistes de solutions qui sont
ci-après :
v Inciter les privés (les nationaux surtout) à
devenir des armateurs fluviaux et à investir dans des chantiers navals
à même des bateaux répondant aux normes de construction que
le gouvernement doit définir à travers de bureaux d'expertise
maritime et fluviaux agrées ;
v Assainissement du secteur par la suppression de
l'insécurité sur le fleuve et du désordre crée par
la perception des taxes illégales dans nos ports fluviaux ;
v Recycler les anciens navigants et former les nouveaux dans
des centres appropriés comme le nouveau centre sous régional
CRFNI (centre Régional de formation en Navigation Intérieure),
récemment ouvert à Kinshasa dans les anciennes installations de
l'école de navigation de l'ONATRA à KAUKA ;
v Faire agréer des bureaux d'expertise maritime,
fluvial et lacustre dirigés par des véritables experts et devant
jouer le rôle de société de classification en vie de
s'assurer que les bateaux en navigation et en construction répondent aux
normes de sécurité ;
v Renouveler l'équipement de nos ports fluviaux et
lacustres et stimuler le concurrence entre eux via la privatisation et la
création de ports autonomes ;
v Ainsi, on devrait se pencher vers la création de port
autonome de Kinshasa, port autonome d'Ilebo, port autonome de Kalemie
etc. ;
v Enfin, la régie de voie fluvial (RVF) devrait
être dotée de moyen adéquat pour bien assurer sa
mission ; le dragage et l'entretien des passes de navigations, le curage
de rivage des ports fluviaux, le balisage et le sondage de voie de navigation
intérieure ainsi que le relève hydrographique afin
d'étudier les écosystèmes fluviaux et terrestres.
Il conclue ses propos en disant que la tâche n'est pas
facile et n'est pas non plus impossible. Il y a lieu de commencer. Ainsi, pour
l'économie de la RD Congo, la navigation intérieure redeviendrait
vitale au vue de son importance dans le transport multimodal des
marchandises.
5. Dans sa publication sur « les normes de la
navigation fluviale et lacustre »23(*), Omer KASONGO KITOMBO déclare que très
souvent l'Autorité des commissaires fluviaux et lacustres est
façonnée ou méconnue par les Armateurs. Toutefois, il
arrive que certains commissaires fluviaux et lacustres du cadre de
l'Administration du Territoire, tâtonnent dans leurs rôles
d'où le nécessité de la formation et de séminaires,
ces fonctionnaires doivent avoir une connaissance approfondie sur tous les
documents exigés par la loi en matière de navigation. L'accord
particulier sera mis sur la surveillance ainsi qu'à la police de
navigation.
A cet effet, pour la surveillance, il propose quelques
documents faisant partie du document de bord, entre autres le journal de bord,
liste de passagers, liste d'équipage, manifeste de marchandises, permis
de sorties, permis de naviguer, ordonnances et album de navigation, engagement
fluvial et lacustre, résiliation du contrat, ...
Par ailleurs, par la police de navigation l'Auteur a
proposé des dispositions suivantes avant toute sortie d'un engin
flottant :
v Temps de l'accalmie qui est souvent réglé par
le climat ;
v Mauvais temps qui est réglé par le
vent ;
En outre, il propose un état de voie navigable qui ne
doit pas comporter certains obstacles tels que les bancs de sable, les herbes
aquatiques, les troncs d'arbres les chenaux, les pierres sous-marines, les
bancs des huitres, les passes dangereuses, les ducs d'albe...
Par ailleurs l'Auteur propose l'éventualité sur
la considération spéciale de l'unité navigante dont il
cite la mise en exploitation, le changement de devise et d'armateur, le
chavirement de l'unité navigante, la collision de bateaux, le
déclassement temporaire ou définitif d'une unité
navigante,...
En revanche, il note quelques repères permettant de
suivre la règle de route, ainsi que l'arrimage de bateaux dont il
liste :
v Les feux nautiques ;
v Les feux de position ;
v Les feux de mât.
L'auteur conclue sa publication en disant que l'observance
stricte des normes de la navigation fluviale et lacustre peut éviter
à la RDC les accidents des engins flottants avec plusieurs pertes en vie
humaines, matérielles et bâtiments ; le transport fluvial et
Lacustre deviendra ainsi donc le socle du développement
économique de la République Démocratique du Congo en
général et de la province du Katanga en particulier.
Section 3 : CADRE
THEORIQUE
Avant d'aborder cette section, nous avons le devoir de
présenter brièvement l'historique de la direction de la marine et
des voies navigables, en RDC. Cette direction a été
créée en 1886 et relevant du Ministre des Travaux Publics.
- En 1900, elle devient Service des Travaux Publics du
gouvernement Général ;
- En 1926, le service des voies navigables devient le service
de l'ingénieur en Chef des Travaux Publics, avec siège à
BOMA jusqu'à 1929 ;
- En 1933, il devient service des travaux publics du
gouvernement Général avec siège cette fois-ci à
Léopoldville (actuel Kinshasa).
Lors de l'accession de notre pays à la
souveraineté nationale et internationale, deux services distincts furent
créés :
a. Le service de la marine de l'inspection de la navigation
sous tutelle du Ministre des Transports et voies de Communication ;
b. Le service des voies navigables dépendant du
Ministère des Travaux publics.
Les deux services furent fusionnés le 1e
décembre 1967 pour donner naissance au service de la Marine et des voies
navigables sous la seule autorité du ministre des transports et voies de
communication.
Quant à la province du Katanga, la division Provinciale
des Transports et voies Communication a été créée
conformément à l'esprit de l'ordonnance N°82-027 du 18 Mars
1982 fixant l'organisation et le cadre organique de département du
Conseil Exécutifs, la Division Provinciale des Transports et voies de
Communication ne comportait comme déjà dit à son sein que
le service au niveau du chef-lieu de la Province.
Il est à noter que cette Division n'était
représentée ni en District ni dans les villes urbaines, moins
encore dans les Territoires et les collectivités, exception faite pour
les commissariats fluviaux et lacustres qui existent depuis belle lurette.
Pour la Province du Tanganyika, la Division des Transports et
voies de Communication a été créée avec
l'évènement du découpage territorial (démembrement
des Provinces) en 2015.
Cependant, le cadre organique de 1982 a été revu
par l'Arrêté N°CAB.MIN/FP/R.R/LPA/114/2002 du 20/12/2002 dans
le seul but de l'adapter aux nouvelles missions conformes au contexte actuel et
à venir du gouvernement, une modification louable tenant compte de la
réalité des activités sur le Territoire Nationale
apportera un souffle nouveau.
C'est dans le même ordre d'idées que la Province
du Tanganyika s'est vue dotée d'une Division Provinciale des Transports
et voies de communication avec un bureau chargé de Transport par voie
d'eau et ses ports qui supervisent les commissariats fluviaux et lacustres dans
chaque Territoire où on organise le transport par voie de navigation et
dont le Territoire de Kongolo fait partie via le port public construit vers
1924 pour recevoir les engins flottants.
Toutefois, il sied de signaler que ce port public sous
étude est géré par le commissaire fluvial et lacustre et
favorise le transport fluvial des personnes et de leurs biens, des marchandises
à travers son bief KONGOLO-BUKAMA distant de 646Km.
Etant donné que notre réflexion porte
sur « Incidence socio-économique du transport
fluvial : Atout au frein au développement du Territoire de Kongolo
du port public de Kongolo de 2015 à 2019 », nous avons vite
compris que le transport fluvial est un atout du développement
socio-économique du Territoire sous étude dans le sens qu'il joue
une fonction cruciale. Ainsi, nous avons opté pour la théorie
fonctionnaliste.
En sociologie, la théorie fonctionnaliste surtout a
été élaborée par deux anthropologues, dont un
américain BRONISLAW MALINOWSKI (1885-1942) et un anglais ALFRED REGINALD
RADCLIFFE BROWN (1881-1955)24(*).
Les deux auteurs se sont basés sur une proposition
selon laquelle une société est nécessairement une
unité fonctionnelle rassurant une cohérence par l'action
confiée à chacune des fonctions.
Ils ont conclu que l'on trouve un fonctionnalisme universel
où tous les éléments sociaux (objets matériels,
idées, croyances, coutumes, statuts politiques ou administratives,
professions...) remplissent une fonction bien précise, lorsqu'une
fonction est mal adaptée au système global, et se produit un
disfonctionnement qui appelle à un ajustement et cet ajustement suscite
un changement qui affecte à un moment donné un ou plusieurs
éléments du système mais qui ne peut jamais affecter
l'ensemble de la société.
Il importe donc, avant d'introduire un changement, de bien
préciser le mécanisme par lequel chaque fonction joue un
rôle dans le contexte global tel que la fonction jouée par le
transport fluvial via le port public de Kongolo au développement
socio-économique de cette contrée.
- De bien observer la situation globale sans jamais isoler le
niveau ou le besoin de changement se fait sentir.
C'est pour cela que nous observons l'organisation du transport
fluvial via le port public de Kongolo sans pour autant isoler l'incidence
socio-économique.
- De viser en permettant le changement, à ne pas
toucher au fonctionnement général qui est manifesté et
voulu par la population et ce qui est latente (caché) et non voulu par
la population.
- Dans l'analyse d'un fonctionnement, de bien saisir en vue de
quoi cet élément fonctionne (intérêt commun ou
égoïste) et pourquoi il fonctionne (l'action est-elle vraiment
orientée vers l'objectif ou est - elle orientée par l'atteinte de
performance).
Dans cette étude, il est question de décrire et
d'analyser la manière dont le transport fluvial via le port public de
Kongolo contribue au pas au développement socio-économique du
Territoire, sous examen et découvrir l'élément qui
constitue le frein (disfonctionnement) et dont la réponse a
été proposée du chapitre réservé aux
stratégies.
Chapitre
deuxième : METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Notre travail deuxième chapitre qui traite de la
méthodologie du travail, abordera les points suivants :
- Présentation de terrain de recherche ;
- Echantillonnage ;
- Méthodes et techniques de recherche ;
- Et enfin les difficultés rencontrées
Le développement de ce chapitre dans les lignes
ci-dessous sera comme suit :
II.1. PRESENTATION DU PORT
PUBLIC DE KONGOLO
II.1.1. Historique et
création
Nous tenons à signaler que le port public de Kongolo
fut créé en 1924 par les colonisateurs, mais, ce port
était pour la société Nationale de Chemin de Fer de Grand.
Lac (CFL) et l'Etat Congolais à l'époque, colonie Belge, ne
disposait pas de son port propre.
Bien que ce port public appartenait à la
société citée ci-haut, il recouvrait aussi les services de
l'Etat qui organisaient le transport en commun en desservant la population se
trouvant dans le bief Kongolo-Bukama car, l'Etat ne possédait d'aucun
port à Kongolo.
Il a fallu attendre 1992, pour que l'Etat Congolais
(ex-Zaïre) puisse s'ériger son propre port par l'initiative du
commissaire fluvial en la personne de Monsieur KABWA NZANZI Isidore ;
constatant le mouvement accru des grandes pirogues à ramer qui faisaient
des navettes de transport mixte (des marchandises et des passagers), quittant
KADYA et MALEMBA NKULU jusqu'à KONGOLO et vice versa, pour permettre
aussi l'Etat de réaliser des recettes publiques.
Dès lors, ce port est devenu officiellement
opérationnel bien qu'il soit en terre battue et dépourvu de
plusieurs équipements.
II.1.2. Objectifs du Port Public
de Kongolo
Les objectifs visés par le port public de Kongolo sont
les suivants :
- Veiller à un bon accostage des engins
flottants ;
- Veiller aux bons embarquements et débarquements des
passagers ;
- Veiller à un bon balisage, par rapport aux
changements des marchandises ;
- Veiller au bon respect des lignes de flottaison
(franc-Bord) ;
- Faire naviguer les engins flottant dans la
sécurité afin éviter les incidents et accidents de
navigation ;
- Veiller à la maximisation des recettes
publics ;
- Veiller au respect strict des normes de navigation ;
- Veiller au bon fonctionnement des activités
étatiques dans les installations portuaires ;
- Assurer la maintenance des installations.
II.1.3. Structure organique du
port public de Kongolo
Pour bien fonctionner avec assurance, le port public de
Kongolo regorge neuf (9) agents, toutes catégories confondues tous
appartenant au service du commissariat fluvial service chargé de tous
les mouvements des engins flottant sur les eaux du fleuve.
Parmi ces agents, nous avons :
- Commissaire fluvial (commissariat fluvial) ;
- Secrétaire fluvial (Secrétariat fluvial)
- Contrôleurs fluviaux ;
- Huissier »25(*) ; représentés dans l'organigramme
ci-dessous :
Commissaire Fluvial et OPJ
Secrétaire et OPJ
Contrôleur principal
Contrôleurs fluviaux
Huissier
II.1.4. Structure
fonctionnelle
II. 1.4.1. Le commissaire fluvial
Il est le chef de service du Commissariat fluvial. Il est
chargé de la coordination et de la supervision, de toutes les
activités du commissariat fluvial, à ce titre, il est le
gestionnaire numéro un en matière de navigation. C'est lui
autorise les sorties et les entrés au port des engins flottant, leurs
répartitions, la construction des nouveaux engins flottants.
Par ailleurs, il engage tous les matelots désirant
oeuvrer aux engins flottants tant pour les privés que pour les publics.
En outre, il fait à même temps l'inspection du
travail et de navigation, considéré comme le responsable
numéro un des installations portuaires ; Car, il réglemente
tous les mouvements sur les eaux du fleuve, il veille à l'état de
vétusté des engins flottants et au respect de lignes de
flottaison pour maintenir la sécurité des engins flottants, afin
de sécuriser les passagers et leurs biens au cours de voyages.
Par contre, il à l'obligation de maximiser les recettes
publiques aux redevables ou assujettis de tous les actes
générateurs des recettes, il a à ce titre la
qualité d'un comptable subordonné des recettes.
Enfin, il revêt, la qualité d'un officier de
police judiciaire à compétence restreinte de son ressort en ce
qui concerne la recherche la constations et la saisine des auteurs des
infractions de droit commun et celles liées à la navigation. Il
instrumente les dossiers et les transmet à l'officière du
Ministère public.
II.1.4.2. Le secrétaire fluvial
Il seconde le commissaire fluvial par la rédaction des
correspondances administratives et l'élaboration des différents
rapports du commissariat fluvial. Il reçoit aussi les courriers
entrants, les classes, suivant une chronologie, mais tout en expédiant
aussi les courriers sortants.
En sa qualité d'officier de police judiciaire à
compétence restreinte, il rédige les procès-verbaux,
d'audition, de constat, de visite d'inspection, de saisie de saisie de
prévenus etc., de tous les présumés coupables des
infracteurs qui ont commis des infractions liées à la
navigation.
Le même rapport du commissariat fluvial nous
révèle que le secrétaire fluvial est le formateur des
stagiaires et tout le personnel naviguant sous le guide du commissaire fluvial.
Il assume aussi la fonction du chef du personnel, car, il a l'obligation de
gérer les agents contrôleurs et sous l'appui du contrôleur
principal qui lui aide à l'élaborer l'horaire des attributions
journalières pour agent dans sa sphère de pouvoir.
Enfin, il est obligé de rédiger des
procès-verbaux et comptes rendus des réunions tenues par le
commissaire fluvial. Il reçoit des visiteurs et leur donne des
orientations.
II.1.4.3. Les agents contrôleurs
Ils sont chargés d'assister aux chargements et
déchargements des cargaisons aux engins flottants, de vérifier
de l'exactitude des déclarations des manifestes et autres documents
déposés par les gérants des navires, de veiller au respect
des lignes de flottaison, veiller aussi à l'ordre et à la
tranquillité dans les installations portuaires.
En qualité d'agents de police judiciaire (APJ), ils
sont sensés rechercher les infractions liées à la
navigation et acheminer les auteurs auprès du commissaire fluvial pour
disposition et compétence, c'est pourquoi ces agents doivent connaitre
le code qui régit la navigation afin d'éviter l'arbitraire.
II.1.4.4. Le huissier
Il a pour tâches d'assurer la liaison entre le
commissariat fluvial et d'autres institutions politico-administratives, les
armateurs, le personnel naviguant des engins flottants, les tiers et/ou les
redevables.
Enfin, il est chargé de dépôt, de retrait
et de distribution des correspondances aux personnes précitées,
mais aussi la propreté des bureaux de ce commissariat fluvial.
II.1.5. Capacité
d'accueils des navires et tonnage
Il est à noter que le port public de Kongolo n'est pas
délimité avec exactitude pour maitriser sa capacité
d'accueil des engins flottant et/ou des marines.
Toutefois, il reçoit souvent vingt à vingt-cinq
engins flottants et sa capacité de tonnage est de 964.040Kg.
II.1.6. Mouvements des
trafics
Les mouvements des trafics ou port public de Kongolo ne sont
pas réguliers, car, ils dépendent d'abord de saison. Pendant la
saison sèche, comme il y a décrue des eaux sur le fleuve Congo,
les mouvements diminuent sensiblement. Pendant la saison de pluie, comme il y a
la crue sur ce fleuve, les mouvements augmentent plus au moins ; ensuite
le mouvement des trafics dépendant des quantités de tonnage des
marchandises prévues pour chaque engin flottant.
Enfin, ces mouvements sont liés à la saison
culturale (récolte des produits agricoles qui doivent être
exportés vers les centres urbains sort par des cultivateurs
eux-mêmes soit par des commerçants) ; aussi, ces mouvements
s'intensifient ou diminuent avec la politique fiscale favorable ou
défavorable aux commerçants du fleuve Congo.
II.1.7. Difficultés
rencontrées du port Public de Kongolo
Le port public de Kongolo de par ses objectifs nobles,
éprouve plusieurs difficultés parmi lesquelles.
- L'imprécision dans la délimitation du port qui
a comme conséquence l'intrusion de plusieurs services à son sein
tels que la police nationale Congolaise, services des titres immobiliers,
d'habitat, cadastre ;
- La non modernisation du port public de Kongolo qui demeure
toujours en terre battue, le non construction des bureaux du Commissariat
fluvial, des entrepôts, des Langers, de l'amigo (petit
cachot)... ;
- Le non équipement du port en grue, canneau rapide,
bateau dragueur et baliseur, quai, ... ;
- L'absence des engins flottant de l'Etat pouvant assurer le
transport en commun ;
- Insuffisance en formation de certains agents du Commissariat
fluvial et des membres d'équipages ;
- Les conflits de compétence entre le commissariat
fluvial de Kongolo et certains services précités ;
- L'impayement de certains agents sous statut qui de fois
démotivé ceux-ci ne rendent pas de résultats
satisfaisants;
- L'absence de primes de risques, de promotion et de
technicité à certains agents de ce service ;
- L'absence de subsides au commissariat fluvial de Kongolo,
d'où, les difficultés dans le fonctionnement.
II.2. ECHANTILLONNAGE
II.2.1. Population
Le concept population d'étude est défini par
BRESSOUD E. et KAHANE comme étant « les éléments
sur lesquels porte l'étude. Ces éléments peuvent
être appelés'' individus statistiques ou unités
statistiques'' la population constitue aussi `' l'univers de
référence de l'étude'' »26(*).
Ainsi, notre population d'étude était
composée des armateurs, des commerçant, des autorités
locales y compris la population locale ; soit une population de 850 sujets
que nous avons réparti comme suit :
- 30 armateurs ;
- 450 commerçants ;
- 20 autorités locales ;
- 350 populations locales
Tableau N°01 : Répartition de la
population d'enquête
N°
|
Catégorie des sujets
|
Effectif
|
01
|
Armateurs
|
30
|
02
|
Commerçants
|
450
|
03
|
Autorités locales
|
20
|
04
|
Populations locales
|
350
|
Total
|
850
|
II.2.2. Echantillon
Pour HENRIETTE BROCH et Alii, l'échantillonnage
consiste à « choisir un nombre limité d'individus,
d'objets, d'événements dont l'observation permet de tirer des
conclusions applicables à la population entière, à
l'intérieur de laquelle le choix a été
fait »27(*).
A cet effet, tenant compte de moyen et de temps limités
pour notre part, la décision était la nôtre d'utiliser
l'échantillon aléatoire stratifié disproportionné
de 85 sujets-dans la population d'étude de 850 individus ; à
ce moment-là, notre fraction de sondage est 1/10 soit 10% de la
population d'étude.
Pour cela, à partir d'un certain nombre de
critères choisis aléatoirement relatifs au transport fluvial via
le port public de Kongolo, l'univers statistique de notre étude
était divisé en catégories homogènes,
nommées strates. De cette population, nous avons tiré
aléatoirement un certain nombre de sujets qui forment
l'échantillon. On pondère alors les représentations
numériques des échantillons de manière à respecter
les distributions des strates de la population parente.
Dans ce cas, l'échantillon aléatoire de notre
étude comme déjà ci-haut était de 85 sujets
répartis en 4 catégories de la population représentant le
100%. Les 4 catégories sont représentées comme
suit :
- Les armateurs ; 10 personnes soit 11,7% ;
- Les commerçants : 45 personnes soit
52,9% ;
- Les Autorités locales : 7 personnes soit
8,2% ;
- Les populations locales : 23 personnes soit 27%
II.2.2.1. Critères d'éligibilité
ou d'inclusion dans l'échantillon
- Etre âgé de 20 ans et plus ;
- Etre armateur ;
- Etre commerçant ;
- Etre autorité locale ;
- Etre population locale résidant ou domicilié
à Kongolo ;
- Effectuer régulièrement les transactions
commerciales ou transport fluvial.
II.2.2.2. Critères d'exclusion dans
l'échantillon
- Avoir moins de 20 ans ;
- Ne pas être armateur ;
- Ne pas être commerçant ;
- Ne pas être autorité locale ;
- Ne pas appartenir à la population locale de
Kongolo ;
- Ne pas effectuer régulièrement les
transactions commerciales au transport fluvial c'est-à-dire d'autres
moyens de transport.
Ci-dessous, voici les caractéristiques de notre
échantillon que nous présentons dans les tableaux
suivants :
Tableau N°2 : Répartition des
enquêtés selon la tranche d'âge
N°
|
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
20 à 25 ans
|
6
|
7
|
02
|
26 à 30 ans
|
15
|
17,6
|
03
|
31 à 35 ans
|
20
|
23,5
|
04
|
36 à 40 ans
|
5
|
5,8
|
05
|
41 à 45 ans
|
9
|
10,5
|
06
|
46 à 50 ans
|
26
|
30,5
|
07
|
50 ans et plus
|
4
|
4,7
|
Total
|
85
|
100
|
Considérant le tableau N°2 relatif à
l'âge des enquêtés, nous voyons que sur 100% de ceux-ci 6
sujets soit 7% ont l'âge qui varie entre 20 à 25 ans, 15 personnes
soit 17,6% leur âge varie entre 26 à 30 ans, 20 personnes soit
23,5% ont l'âge de 31 à 35 ans, 5 personnes soit 5,8% ont
l'âge de 36 à 40 ans, 9 personnes soit 10,5% ont l'âge de 41
à 45 ans, 26 personnes soit 30,5% ont l'âge de 46 à 50 ans,
enfin 4 enquêtés soit 4,7% ont l'âge de 50 ans et plus.
A la lumière de toutes ces données, la
majorité de nos enquêtés a l'âge qui varie entre 46
à 50 ans soit 26 enquêtés qui représentent 30,5%.
Ceci s'explique par le fait que c'est la tranche d'âge
qui effectue régulièrement les transactions commerciales par la
voie fluviale.
Tableau N°3 : Répartition des
enquêtés selon leur sexe
N°
|
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Masculin
|
59
|
69,4
|
02
|
Féminin
|
26
|
30,5
|
Total
|
85
|
100
|
A propos de l'âge des enquêtés, il ressort
que sur 100% des personnes enquêtées, 59 enquêtés
soit 69,4% sont du sexe masculin et 26 personnes soit 30,5% sont du sexe
féminin.
De la conclusion faite de ces données, nous constatons
que la majorité de nos enquêtés était des hommes
soit 69,4% contre 30,5% qui représentent les femmes.
De l'examen fait de toutes ces données, il ressort que
la grande partie de nos enquêtés étaient du sexe masculin,
car ce sont eux qui voyagent souvent par voie navigable, mais aussi, ils se
sont intéressés à notre protocole d'enquête.
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtés selon leur civil
N°
|
Etat civil
|
fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Marié (e)
|
48
|
56,4
|
02
|
Divorcé (e)
|
20
|
23,5
|
03
|
Veuf (e)
|
12
|
14,1
|
04
|
Célibataire
|
5
|
5,8
|
Total
|
850
|
100
|
La lecture faite de ce tableau nous montre que sur 100% de nos
enquêtés, 48 sujets soit 56,4% sont mariées, 20 sujets soit
23,5% sont des divorcés, 12 personnes soit 14,1% sont des veufs (ves) et
5 personnes restantes soit 5,8% sont des célibataires.
De tout ce qui précède, la conclusion de ces
données nous prouve que ce sont les mariés soit 48
enquêtés représentant 56,4% qui sont nos
enquêtés majoritaires ; la raison et que plusieurs d'entre
eux n'ont pas d'emplois et d'autres n'ont pas terminé leurs
études c'est pour cela qu'ils se débrouillent par voie navigable
(fleuve Congo) pour arriver à satisfaire les besoins
socio-économique de leurs ménages.
Tableau N°5 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'études
N°
|
Niveau
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Licencié
|
2
|
2,3
|
02
|
G3
|
7
|
8,2
|
03
|
D6
|
15
|
17,6
|
04
|
D4
|
18
|
21,1
|
05
|
Post-primaire
|
23
|
27
|
06
|
Autres
|
20
|
23,5
|
Total
|
85
|
100
|
De l'observation faite sur ce Tableau N°5, concernant le
niveau d'études des enquêtés, nous remarquons que, sur 100%
de ceux-ci, 2 personnes soit 2,3% sont des licencié de
différentes filières, 7 enquêtés, soit 8,2% sont des
gradués issus de plusieurs institutions, 15 personnes soit 17,6% sont
des diplômés d'Etat, 18 sujets soit 21,1% sont des
diplômés de 4 ans, 20 personnes soit 27% sont des primaires, et 20
enquêtés soit 23,5% ont d'autres niveaux d'études
inférieurs au post primaire.
De la conclusion de ces données, la
quasi-totalité de nos enquêtés ont un niveau de
post-primaires soit 27% de nos enquêtés.
Ceci justifie leur engouement au trafic fluvial pour la
recherche de la survie.
Tableau N°6 : Répartition des
enquêtés selon leur profession
N°
|
Profession
|
fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Cultivateur
|
8
|
9,4
|
02
|
Enseignant
|
3
|
3,5
|
03
|
Administrateur publique
|
5
|
5,8
|
04
|
Santé
|
2
|
2,3
|
05
|
Commerçants du fleuve Congo
|
45
|
52,9
|
06
|
Armateur
|
10
|
11,7
|
07
|
Tous travaux
|
9
|
10,5
|
08
|
Je ne sais pas
|
3
|
3,5
|
Total
|
85
|
100
|
Eu égard au tableau N°6 en rapport avec la
profession des enquêtés, il ressort que sur 100%, 9,4% sont des
cultivateurs, 3,5% sont des enseignants, 5,8% se trouvent dans l'Administration
publique, 2,3 sont dans la santé, 52,9% sont des commerçants du
fleuve Congo, 11,7% sont des Armateurs, 10,5% sont des taux tous travaux et,
3,5% restant, se sont obtenu à donner des réponses.
De la conclusion faite de toutes ces données
situées ci-haut, nous constatons que la majorité de nos
enquêtés soit 52,9% étaient constitués des
commerçants du fleuve Congo suivi des Armateurs soit 11,7%.
Ceci se justifie d'une intensité du trafic fluvial,
mais aussi les responsables des engins flottants.
II.3. Méthodes
utilisées
Pour atteindre nos résultats, nous avions recouru aux
méthodes afin de revêtir à notre travail un
caractère scientifique.
Pour cela WENU BECKER affirme que la méthode est
« aujourd'hui indispensable attribut sans lequel une recherche perd
sa validité scientifique »28(*).
MULUMBATI NGASHA ajoute pour sa part que la méthode est
« essentiellement une procédure appliqué à l'un
ou l'autres des stades de la recherche »29(*). Quant à cette
étude, nous avons fait recours aux méthodes
ci-après :
II.3.1. Méthode
d'enquête
Cette méthode est largement exploitée dans les
recherches quantitatives en sciences sociale et humaine. Il s'agit de la
méthode qui a une démarche de récolter les données,
de les décrire de les comparer et d'expliquer que les connaissances, le
caractéristiques spécifiques que le chercheur désire
obtenir des informations sur les conditions présentes de ce groupe
plutôt que sur des lointains. A cet effet, pour bien mener notre
enquête, nous sommes passés au port public de Kongolo et à
Kongolo centre auprès des Armateurs, commerçants,
autorités locales et population locales pour expliquer le mobile de
notre enquête.
Après avoir arraché leur consentement, nous leur
avons déposé notre protocole d'enquête afin qu'ils y
répondent. Ceux-ci nous ont accordé une échéance de
huit jours pour leur permettre de prendre connaissance à ce protocole
précité et de nous fournir des réponses adéquates.
Après ce délai, nous étions obligés de repasser
pour retirer ce questionnaire.
Cependant, nous avons constaté que certains protocoles
d'enquête étaient perdus et d'autres étaient
répondus à moitié suite à l'incompréhension
par nos enquêtés de certaines questions. L'obligation était
la nôtre de les rephotocopier et nous sommes passés pour
déposer le même questionnaire là où il y avait de
petits soucis, fournir aussi des amples explications et orientations voir
même expliquer en langue locale aux enquêtés qui avaient
répondu ce questionnaire à moitié.
Ce faisant, nous avons retiré tous les protocoles
d'enquête où nous sommes passés à leur
dépouillement et leur analyse afin d'avoir des données
inhérentes à notre objet d'étude.
II.3.2. Méthode
Structuro-Fonctionnelle
Cette méthode nous a permis de comprendre la structure
et le fonction de pont public de Kongolo en matière de transport
fluvial ; mais aussi la fonction que joue le transport fluvial dans le
développement socio-économique de cette entité afin de
dégager les incidences y afférentes et voir si celle-ci les
atouts ou les forces au développement du Territoire de Kongolo tant sur
le plan économique que sur le plan social.
II. 4. Techniques de collette
des données
Pour récolter les données afférentes
à notre sujet de recherche, nous avons recouru à certaines
techniques que nous allons élucider ci-dessous.
II.4.1. Observation libre et
participante
L'observation constitue la plus importante des techniques
utilisées pour collecter les données nécessaires à
une étude en développement rural.
A cet effet, pour récolter les données relatives
à notre objet d'étude, nous avons utilisé le technique
d'observation libre car, nous avons observé librement comment se fait le
transport fluvial du port public de Kongolo et cela nous a permis d'avoir des
données inhérentes pour ce travail.
Par ailleurs, nous avons utilisé l'observation
participante car en tant qu'agent du commissariat fluvial de Kongolo, nous nous
somme intégrés pour jouer un certain rôle, et là,
nous avons vécu les réalités palpables sur le transport
fluvial via le port public de Kongolo et cela nous a permis d'avoir des
informations relatives à notre sujet.
II.4.2. Technique d'interview
directe
Afin d'avoir des données fiables en rapport avec notre
thématique, nous avions interviewé directement les
commerçants, les armateurs, les autorités locales et la
population locale sur l'incidence du transport fluvial au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo et les informations
recueillies ont permis à l'élaboration de ce modeste travail.
II.4.3. Technique par
questionnaire
A partir d'un questionnaire d'enquête
élaboré, nous l'avions administré auprès de nos
enquêtés pour qu'ils nous fournissent des réponses. Le
questionnaire comprenait des questions ouvertes, fermées et
préformées en rapport avec notre sujet de recherche.
Certains questionnaires étaient déposés
aux bureaux de nos enquêtés et d'autres étaient remis entre
leurs mains sous plis fermés.
Toutefois, l'échéance donnée pour la
récolte de ces questionnaires n'a pas été respectée
par nos enquêtés car il y avait de rendez-vous manqués, ce
qui nous a permis d'utiliser les bonnes approches et d'user de notre
patience.
II.4.4. Technique
documentaire
Pour avoir des données objectives, l'élaboration
du présent travail, nous a poussés à consulter les
différents documents en rapport avec notre sujet de recherche.
Ainsi, nous avons consulté les ouvrages, les revues,
les rapports officiels et privés, les travaux scientifiques et les notes
de cours en rapport soit direct soit indirect avec notre sujet.
Cependant, pour apprécier la qualité des
données, nous avons fait recours à la critique de la
méthode historique tant interne qu'externe.La critique interne nous a
aidés dans la recherche de l'authenticité des documents, la
recherche de la sincérité, l'interprétation et l'analyse
des témoignages. La critique externe quant à elle nous a permis
de faire l'exégèse et de chercher la provenance des documents
ainsi que son originalité.
II. 5. Techniques de traitement
et d'analyse des données
Pour traiter et analyser les données, nous avons
procédé à la méthode d'analyse de contenu et la
méthode statistique de pourcentage que nous avons
développé comme suit :
a) La méthode d'analyse de contenu
1. Définition et rôle
BARDIN définit l'analyse de contenu comme un
« ensemble des techniques d'analyse de communication visant, par des
procédures systématiques et objectives du contenu des messages,
à obtenir des indicateurs quantitatifs ou non permettant
l'inférence des connaissances relatives aux conditions de production
réceptions (variables inférées) de ces
messages »30(*).
Cette méthode est largement exploitée par les
chercheurs de plusieurs disciplines à savoir : l'anthropologie,
psychologie, sociologie, pédagogie, linguistique, etc. Elle comprend les
diverses techniques que les chercheurs utilises pour examiner, d'analyser et
faire des inférences sur les communications humaines tel que le stipule
NGONGO.
Les communications se présentent
généralement sous forme des textes imprimés ou
écrits, mais aussi sous forme des photocopies, des dessins,
d'illustrations, d'émissions radio TV et interactions verbales comme
l'affirme TSHIMPANGA à la suite de BURDIN qui déclare que
« les communications sur lesquelles portent l'analyse de contenu
pouvant être des textes, des discours, des images, des messages, des
films, des opinions,...
Pour BERELSON, cité par MASANDI MILONDO Alphonse,
l'analyse de contenu est entendue comme « technique de recherche
pour la description objective, systématique et quantitative du contenu
manifeste des communication »31(*).
Au regard de toutes ces définitions, sous disons avec
PIERON et MASCOVICI que « tout ce qui est dit ou écrit est
susceptible d'être soumis à l'analyse de contenu tel que soutenu
par le professeur KIMENYA MUSAILWA Déogratias »32(*).
2. Etapes ou phrases techniques de
l'analyse
MUCCHIELLI, cité par AMISI KANDANDA Bienvenu, distingue
quatre étapes de l'analyse de contenu dont :
a. Détermination des unités
d'analyse
Les unités d'analyse dans une analyse de contenu sont
multiple dont on peut lister le mot, le phrase, le paragraphe, le chapitre, la
section, un thème...
ESIO ASIA AMANI stipule qu'on distique « les
unités à base grammaticales et celles à base non
grammaticales. Les unités à base grammaticales sont les mots, les
phrases et les paragraphes, tandis que les unités à base non
grammaticale sont des documents entiers comme des discours, études
comparées ou des articles d'une revue »33(*).
Etant donné que notre étude comporte la
diversité des formes de nos questions, nous avons
préféré choisir comme unité d'analyse, le mot, la
section le paragraphe et le chapitre.
b. Détermination des
catégories
Pour KIMENYA MUSAILWA Déogratias, chaque unité
d'analyse doit « être classé suivant la
question »Whatissaid ? » (Que signifie cela ?) et
celle de « How isitsaid ? » (Comment cela se
dit-il ?) »34(*) .
A cet effet, les catégories dont il est question dans
cette étape sont les entités de base au cours desquelles le
matériel à analyser peut être appréhendé.
c. Quantification des résultats
Après avoir déterminé les unités
de sens et les catégories, l'analyse de contenu permet un
dépouillement des informations recueillies en terme de
fréquences.
La quantification des résultats selon KIMENYA MUSAILWA
Déogratias consiste en « un dénombrement ou un simple
compte des éléments qui permettent d'observer l'information
numérique de ces éléments catégorie par
catégorie. On trouve plusieurs procédés de comptage des
éléments ; mais le plus simple est le classique de tous
consiste à faire des calculs de fréquence c'est-à-dire, la
saisie arithmétique et non statistique de l'importance des
éléments. Combien d'éléments ou des
fréquences recueille -t-on dans chaque
catégorie ? »35(*).
C'est à cette question que répond la
quantification des résultats dans l'analyse de contenu.
d. Vérification des
résultats
Paraphrasant KIMENYA MUSAILWA
Déogratias « au cours de cette étape, le chercheur
est tenu à confronter son travail à celui des juges
extérieurs au niveau de la réalisation des étapes
précédentes ».36(*)
Ce travail vise à vérifier le degré de
concordance entre ce que le chercheur fait à ce que les juges font.
C'est pourquoi le chercheur pourra faire appel aux juges extérieurs qui
feront le même travail que lui. Afin d'estimer le degré de
concordance entre les deux travaux, le chercheur va recourir à la
statistique pour calculer le taux ou le degré d'accord ou de concordance
entre ses réalisation et celles des juges.
Il est à noter que c'est à la fin de cette phase
de vérification des résultats que les données provenant de
la quantification des résultats sont soumises aux traitements
statistiques divers.
Le traitement des donnés n'a consisté qu'en une
conversion des données en pourcentage en utilisant la formule
suivante.
P
v P=pourcentage ;
v fo= fréquence observée ;
v N= effectif total
Chapitre
Troisième : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
Ce troisième chapitre de notre mémoire
réservé à la présentation, analyse, et discussions
des résultats va suivre le cheminement suivant :
III.1. PRESENTATION DE
L'ENQUETE
III.1.1. Objectifs de
l'enquête
Notre enquête vise d'atteindre un certain nombre
d'objectifs ci-dessous :
- Analyser l'incidence du transport fluvial sur le
développement socio-économique du Territoire de Kongolo à
partir de son port public ;
- Dégager les atouts et les freins de transport fluvial
via le port public sur le développement socio-économique de
l'entité sous étude ;
- Proposer des stratégies à l'incidence du
transport fluvial via le port public de Kongolo pour que ce dernier puisse
être le socle du développement socio-économique de la
juridiction politico administrative sous examen.
III.1.2. Déroulement de
l'enquête et administration du questionnaire
Notre enquête s'est déroulée du 23
novembre 2018 au 23 Mars 2019 soit une durée de quatre mois. Elle a
été administrée aux armateurs, commerçants du
fleuve population locales de Kongolo susceptibles de nous fournir des
données inhérentes à notre objet d'étude, les
données ont été récoltées à partir
des techniques que nous avons développées dans le chapitre
précédent.
La dite enquête a été menée
auprès d'un échantillon représentatif des personnes
précitées et dont les résultats seront
généralisées. Ainsi, nous avons administré un
questionnaire auprès des enquêtés. Celui-ci était
déposé à certains bureaux de nos répondant et
d'autres étaient remis entre leurs mains. Après
l'échéance nous donnée, nous sommes passés pour
retirer ce protocole et procéder au dépouillement, analyse et
traitement des données.
III.2. QUESTION POSEES AUX
ENQUETES, LEUR ANALYSE ET DISCUSSIONS DE LEURS RESULTATS
Tableau N°7 : Q1. Quel moyen de
transport utilisez-vous souvent ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Transport terrestre
|
52
|
41,6
|
02
|
Transport fluvial
|
23
|
18 ,4
|
03
|
Transport ferroviaire
|
17
|
13,6
|
04
|
Transport aérien
|
10
|
8
|
05
|
Tous les moyens de transports précités
|
23
|
18,4
|
Total
|
125
|
100
|
La lecture faite de ce tableau N°7 sur la question
relative au moyen de transport utilisé dans le Territoire de Kongolo, il
ressort que sur 100% de nos enquêtés 52 sujets soit 41,6% ont
répondu que c'est le transport terrestre, 23 sujets soit 18,4% ont dit
que c'est le transport fluvial, 17 sujets soit 13,6% ont dit que c'est le
transport ferroviaire, 10 enquêtés soit 8% ont
évoqué le transport aérien enfin, 23 enquêtés
soit 18,4% ont répondu que tous les moyens de transport
précités.
En analysant toutes les données obtenues ci-haut, le
résultat nous confirme que c'est le moyen de transport terrestre qui est
le plus utilisé dans le Territoire de Kongolo soit 41,6%.
Ce résultat rencontre celui trouvé par
CARRUTHERS et R. RANJA KRISHMANI lorsqu'il disent que « la
contribution des infrastructures comme les routes et les ponts, offrent des
avantages économiques et sociaux en reliant les entreprises aux
marchés internationaux et régionaux et en permettant aux
individus d'accéder à l'eau, aux combustible, aux écoles,
aux services médicaux, aux emplois et aux parents ».37(*)
Tableau N°8 : Q2. Utilisez-vous
ces moyens de transport pour quel but ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
But commercial
|
58
|
46,4
|
02
|
But touristique
|
7
|
5,6
|
03
|
Visite familiale
|
38
|
30,4
|
04
|
Mission de service
|
11
|
8,8
|
05
|
Soins médicaux
|
11
|
8,8
|
Total
|
125
|
100
|
Considérant ce tableau N°8 sur la question ayant
trait au but de l'utilisation de moyen de transport, nous constatons que sur
100% de nos enquêtés, 58 enquêtés soit 45,4% ont
répondu que c'est le but commercial, 7 sujets soit 5,6 ont dit que c'est
le but touristique, 38 enquêtés soit 30,4% ont dit que c'est la
visite familiale, 11 enquêtés soit 18,8% ont évoqué
la mission de service et les soins médicaux étaient
répondus par 11 sujets soit 8,8%
Eu égard aux données susmentionnées la
quasi-totalité de nos enquêtés soit 46,4% ont dit que le
but d'utiliser le moyen de transport est commercial.
BOCAR KANE est allé dans le même sens lorsqu'il
affirme que : « pour atteindre un niveau de développement
satisfaisant, l'Etat doit se miser sur l'amélioration du système
des transports pour permettre le rapprochement des populations de l'emploi des
services et des marchés. Donc, une plus grande part d'investissement
doit être conservée aux routes rurales et urbaines, et dans une
moindre mesure, aux chemins de fer, aéroports et
ports »38(*).
MOSTAFA DABDOUB qui parle sur l'incidence du transport fluvial
sur le développement socio-économique a épinglé nos
résultats en disant que « chaque dollar investi dans
l'infrastructure, en grande partie par les pouvoir publics peut avoir un effet
multiplicateur qui va bien au-delà des bénéfices
commerciaux immédiats, inhérents au transport des personnes et
des marchandises ».39(*)
Tableau n°09 : Q3. Dans votre Territoire de
Kongolo, quel est le moyen de transport le plus fréquent ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Transport terrestre
|
56
|
44,8
|
02
|
Transport fluvial
|
43
|
34,4
|
03
|
Transport ferroviaire
|
15
|
12
|
04
|
Transport aérien
|
5
|
4
|
05
|
Tous les moyens de transports précités
|
6
|
4,8
|
Total
|
125
|
100
|
A la lumière de toutes ces données, sur 100% des
personnes enquêtées, 56 sujets soit 44,8% ont dit que c'est le
transport terrestre contre 43 enquêtés soit 34,4% qui ont
répondu que c'est le transport fluvial, 15 enquête soit 12% ont
soulevé le transport ferroviaire, 6 sujets soit 4,8 ont
évoqué tous les moyens de transport précités et 5
individus représentant 4% ont répondu que c'est le transport
aérien.
Partant de ces données, il ressort que le transport
terrestre a une grande proportion par rapport à d'autres moyens de
transport soit 44,8% suivi du transport fluvial qui a 34,4%.
BOCAR KANE nous a ajoint dans sa recherche lorsqu'il
déclare que : « les questions de transports souples
méritent une plus grande attention, les désengorgements
administratifs aux frontières et dans les ports maintiennent
extrêmement baisse la vitesse effective de transport sur les routes. Les
performances de nos routes, notamment, les corridors, dépendent plus des
structures de la réglementation et du marché de l'industrie du
transport routier des marchandises que de la qualité de
l'infrastructure »40(*)
C.BLANQUART et G. JOIGNAUX ont emboité nos pas en
stimulant que « L'effet structurant des infrastructures de transport,
direct, mécanique, est contestable et contesté : contestable
par les faits, puisqu'il existe autant de cas où des infrastructures
nouvelles génèrent des effets positifs que de cas où les
effets sont à l'opposé négatifs ou nuls. Contesté
par les scientifiques, qui s'attachent à démontrer le
caractère uniquement permissif des infrastructures dans le
développement »41(*).
Tableau N°10 : Q4. Comment
appréciez-vous l'organisation du transport fluvial dans votre Territoire
de Kongolo ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Très favorable
|
9
|
7,2
|
02
|
Moyennement favorable
|
36
|
28,8
|
03
|
Favorable
|
48
|
38,4
|
04
|
Défavorable
|
15
|
12
|
05
|
Très défavorable
|
9
|
7,2
|
06
|
Je ne sais pas
|
8
|
6,4
|
Total
|
125
|
100
|
Au regard des données susmentionnées dans le
tableau N°10 ci-dessous, nous remarquons que sur 100% des personnes
enquêtés, 7,2% soit 9 sujets de nos enquêtés ont
répondu très favorable, contre 36 enquêtés soit
28,8% qui ont répondu moyennement favorable, 48 personnes soit 38,4%
ont dit favorable 15 individus soit 12% ont dit défavorable, 9
enquêtés soit 7,2% ont répondu très
défavorable, enfin, 8 enquêtés restent soit 6,4% se sont
obtenus.
De la conclusion faite de ces différentes
données nous sommes arrivés aux résultats selon lequel la
quasi-totalité e nos enquêtés soit 38,4% a
été favorable à l'organisation du transport fluvial dans
le Territoire de Kongolo.
Nos résultats vont de pair avec ceux trouvés par
l'observateur national du trafic fluvial lorsqu'il affirme
que « le trafic fluvial, après une longue période
tendanciellement à la brise depuis les années 1970 connait, une
hausse régulière depuis 1997 et on enregistre les augmentations
de ce trafic qui se font de plus en plus sur des marchandises plus à
plus forte valeur ajoutée »42(*).
La banque mondiale est allée dans le même sens en
disant que « le transport fluvial et lacustre est souvent
considéré comme le moyen de transport le plus économique.
Cependant, la RDC qui dispose d'un potentiel immense dans ce secteur, au regard
des nombreuses voies d'eau navigable qui baigne une grande partie de son
Territoire, ne tire pas suffisamment profit de cet avantages»43(*).
PRICEWATER HOUSE COOPERS est arrivé au même
résultat en montrant les facteurs positifs de recours au transport
fluvial en disant que « les facteurs positifs sont :
- La réduction des coûts ;
- La protection de l'environnement ;
- Les principes intégrés de développement
durable ;
- Saturation des autres modes ;
- Fiabilité du transport ;
- Image de votre société ;
- Meilleure sécurité ;
- Incitations financières ;
- Desserte d'un centre-ville »44(*)
Tableau N°11 : Q5. Qu'est-ce
qui vous pousse à fréquenter souvent le transport fluvial dans le
Territoire de Kongolo
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
L'irrégularité d'autres moyens
|
57
|
45,6
|
02
|
La régularité de moyen de transport fluvial
|
23
|
18,4
|
03
|
Le faible coût de ce transport par rapport à
d'autres moyens de transport
|
20
|
16
|
04
|
L'évacuation des produits agricoles dans des locales
riveraines
|
14
|
11,2
|
05
|
Je ne suis pas
|
11
|
8,8
|
Total
|
125
|
100
|
Considérant le tableau N°11 sur la question ayant
trait au mobile qui pousse les habitants de Kongolo à opter pour le
transport fluvial, il ressort que sur le 100% de nos enquêtés, 57
sujets soit 45,6% ont dit que c'est l'irrégularité d'autres
moyens, 25 enquêtés soit 18,4% ont répondu que c'est la
régularité de moyen de transport fluvial, 20 personnes soit 16%
ont évoqué le faible coût de ce transport par rapport
à d'autres moyens de transport, 14 sujets soit 11,2% ont dit c'est
l'évacuation des produits agricoles dans des localités riveraines
et 11 personnes restantes soit 8,8% ont répondu qu'elles ne savent
pas.
De tout ce qui précède, le résultat
obtenu soit 45,6% confirme l'irrégularité d'autres moyens de
transport comme mobile qui pousse les habitants du Territoire de Kongolo
à recourir au transport fluvial ce qui a été soutenu par
Price water House coopers lorsqu'il parle de la « souplesse et
la fluidité de ce moyen de transport »45(*).
Omer KASONGO KITOBO a épinglé la même
idée en disant que « tout Etat moderne se doit de
posséder un système de communication et de transport rapide,
fiable et dense répondant aux besoins de son
développement »46(*).
Tableau N°12 : Q6. Quel type
d'engins flottant embarquez-vous ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Le bateau
|
30
|
24
|
02
|
La baleinière
|
55
|
44
|
03
|
La vedette
|
10
|
8
|
04
|
L'embarcation
|
10
|
8
|
05
|
La barquette motorisée (hors-bord)
|
13
|
10,4
|
06
|
La pirogue à ramer
|
7
|
5,6
|
Total
|
125
|
100
|
De l'examen fait de ce tableau sur la question relative au
type d'engins flottant, il ressort que sur 100% de nos enquêtés,
30 sujets soit 24% ont répondu que la baleinière, 10 sujets soit
8% ont été pour les vedettes, il en est de même pour
l'embarcation, 13 personnes soit 10,4% pour les barquettes motorisées
(Hors-bord) et 7 personnes soit 5,6% ont dit qu'elles préfèrent
les pirogues à ramer.
En analysant ces données, nous voyons que 44% avait
représenté la réponse majoritaire, c'est-à-dire
ils embarquent dans des baleinières par manque des bateaux construits
selon des normes de navigation dans le Territoire de Kongolo.
Omer KASONGO KITOBO corrobore nos résultats en disent
que : « la construction d'un bateau est tant simplement une
opération qui consiste à l'assemblage des tôles , des
planches suivant un plan déterminé par les concepteur en vue d'en
faire une unité navigante capable de glisser sur la surface des eaux, ce
qui manque dans certain parts ou les gens recourent à la
baleinière 47(*)
Le même auteur ajoute que « la
baleinière est effectuée au transport mixte pour le trajet de
courte durée. Le moteur hors-bord de 45 à 50 CV est capable de la
propulsée pour son de placement 48(*)
Dans le même ordre d'idée PRICEWATER HOUSE
COOPERS soutient que le manque d'infrastructure, l'offre insuffisante,
l'inadaptation ou besoin, la lenteur les infrastructures insuffisantes et
vétuste et un manque des bateaux poussent les utilisateurs de transport
fluvial à recourir à certain batteur ne remplissent par des
normes comme la baleinière. »49(*).
La banque Mondiale, dans son rapport sur Etude sur
l'amélioration des performances du transport fluvial et lacustre en
RDC `'soutien qu'il « faudrait mettre en place un programme
complet d'innovation technique pour promouvoir l'option des modes de population
plus efficients, l'amélioration de la construction et de la
durabilité des bateaux, et l'adoption pour ceux-ci de
caractéristiques mieux adaptées au cours d'eau de la RDC, y
compris par des projets pilots, une aide technique aux opérateurs comme
aux chantiers navals, et peut être des incitations financières
pour des solutions éprouvées »50(*).
Tableau 13 : Q7. Les engins flottant auxquels nous
vous embarquez remplissent-ils les conditions sécurisantes de voyage
selon les normes de navigation ?
N°
|
Réponse
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
7
|
8,2
|
02
|
Non
|
54
|
63,5
|
03
|
Quelques fois
|
22
|
25,8
|
04
|
Je ne suis pas
|
2
|
2,3
|
Total
|
85
|
100
|
Eu égard à la question N°12 posée au
tableau n°13 ci-haut, nous voyons que sur 100% de nos
enquêté, 7 sujets soit 8,2% ont répondu par oui contre 54
enquêtés soit 63,5% qui ont dit non, 22 sujets soit 25,8% ont dit
quelques fois et 2 personnes soit 2,3% qui se sont abstenues.
A la lumière de différentes données
obtenues auprès de nos enquêtés, il ressort clairement que
les engins flottants auxquels les voyageurs de Kongolo embarquent ne
remplissent pas les conditions sécurisantes de voyage selon les normes
de navigation soit 63,5%.
Ce résultat corrobore à celui trouvé par
Gabriel MUKUNDA SIMBWA lorsqu'il déclare : « il y a
aussi des privés qui assurent le transport fluvial dans nos voies
navigables malheureusement, ces privés utilisent pour la plus part des
bateaux de fortune construits dans des chantiers des coins des rues en dehors
des normes des sécurités. Il y en a même qui construisent
des menues embarcations de fortune en bois dotées d'un moteur,
communément appelés ''baleinières'', qu'ils
exploitent »51(*).
KASONGO KITOBO Omer renchérit en affirment
que : « l'état de navigabilité d'une
unité navigante est subordonné par une visite après sa
construction, ses formalités de jaugeage et son
immatriculation »52(*).
Tableau N°14 : Q8. Les engins
flottants auxquels vous vous embarquez, sont-ils pour l'Etat ou pour les
privés ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Pour l'Etat
|
3
|
2,4
|
02
|
Pour les privés
|
101
|
80,8
|
03
|
Mixte
|
21
|
16,8
|
Total
|
125
|
100
|
Faisant référence à la question N°13
située dans le tableau n°14 ci-dessus, il ressort que sur 100% de
nos enquêtés 2,4% représentant 3 enquêtés ont
dit qu'ils embarquent dans les engins flottants de l'Etat, 80,8% soit 101
enquêtés ont répondu qu'ils embarquent dans les bateaux des
privés et 21 sujets soit 16,8% ont dit qu'ils embarquent dans des engins
flottants mixtes.
De l'examen fait de différentes données
susmentionnées dans le tableau n°14, les résultats nous
confirment que la quasi-totalité de passagers embarque dans des engins
flottants des privés par manque d'engins flottants de l'Etat au
mixte.
MUKUNDA SIMBWA Gabriel est allé de notre
côté en disant ceci : « l'Etat Congolais, dans
certains ports, manquent d'engins flottants et ce qui sont là sont
vétustes considérés comme cercueils flottants, alors les
privés font la loi. Cette exploitation à la jungle des
unités sur ses voies navigables mérite une attention plus
soutenue de pouvoir public afin de garantir l'ordre et la
sécurité des biens et des personnes ».53(*)
La banque mondiale épingle nos résultats en
affirmant que : « l'exploitation du transport fluvial et
lacustre qui jusqu'à 1971, était quasiment le monopole des
entreprises publiques, est aujourd'hui dominée par de nombreux
opérateurs privés formels et informels ».54(*)
Tableau N°15 : Q9. Quelles
difficultés rencontrez-vous au cours de votre navigation ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Voyage non rapide
|
68
|
54,4
|
02
|
Se heurter à des bancs de sable et/ou des pierres
sous-marines
|
17
|
13,6
|
03
|
Les pannes d'en cours de route
|
3
|
2,4
|
04
|
Surchargement d'en cours de route
|
30
|
24
|
05
|
Insuffisance des lieux d'aisance
|
2
|
1,6
|
06
|
Voyages nocturnes malgré l'interdiction
|
4
|
3,2
|
07
|
Les intempéries
|
1
|
0,8
|
Total
|
125
|
100
|
De l'observation faite sur la question des difficultés
rencontrées par les passagers, les armateurs et leurs membres
d'équipages, nous remarquons que sur 100% des personnes
enquêtées, 68 sujets soit 54,4% ont évoqué comme
difficultés voyage non rapide, 17 individus soit 13,6% ont
déclaré qu'ils se heurtent souvent à des bancs de sable
et/ou des pierres sous-marines, 3 enquêtés soit 2,4% ont
soulevé les pannes d'en cours de route, 30 personnes représentant
24% ont dit qu'il y a sur chargement d'en cours de route, 2 sujets soit 1,6%
ont dit qu'il y a insuffisance des lieux d'aisance, 4 enquêtés
soit 3,2% ont répondu qu'ils font des voyages nocturnes malgré
interdiction et 1 personne soit 0,8% a dit qu'il y a des intempéries.
A la lumière des différentes données
obtenues auprès de nos enquêtés, nous sommés
arrivés au résultat selon lequel la plus grande difficulté
reste le voyage non rapide avec toutes ses conséquences.
Ces résultats sont allés de paire avec ceux
trouvés par la Banque mondiale lors qu'elle évoque les principaux
problèmes du secteur fluvial lacustre et maritime en RDC,
regroupés en quatre domaines à savoir la gouvernance, les
infrastructures, les ressources humaines et les entreprises privées du
secteur.
Pour la gouvernance du secteur la Banque Mondiale note des
conflits de compétence entre la Direction de la marine et des voies
Navigables (DMVN) et la régie des voies fluviales (RVF), le
chevauchement des compétences entre la direction de la marine et des
voies navigables, les commissariats et la régie des voies fluviales, les
conflits de compétence récurrents consécutifs à la
double tutelle exercée sur les commissaires fluviaux et lacustres, qui
dépendent administrativement des division Provinciales des transport et
donc des Gouvernements provinciaux, et techniquement de la Direction de la
marine et des voies navigable, manque de volonté et des moyens de
communication entre les animateurs de la Direction de la marine et des voies
navigables et commissaires fluviaux et lacustre, et enfin, manque de service de
sauvetageet d'assistance aux bateaux sur l'ensemble du réseau.
Pour les infrastructures, la Banque mondiale note que les
problèmes relevés dans le domaine des infrastructures portent
d'une part sur des voies navigables et d'autres part sur les ports et dans les
deux cas, ils ont trait à la fois à l'enseignement, à
l'équipement et à l'entretien.
Pour les ressources humaines la Banque mondiale évoque
comme problème la prédominance du vieillissement du personnel
formé et manque de relève de celui-ci, une demande de plus de
5.500 jeunes diplômes `'capitaines et mécaniciens naval'' a
été estimé par le Ministère des Transports et Voies
de Communication (MTCVC) pour assurer cette relève pour les dix (10)
prochaines années.
Déficit de qualification des opérateurs de
transport et de leurs employés ainsi que du personnel affecté aux
postes techniques de l'administration de la navigation intérieure,
à savoir dans les commissariats fluviaux et lacustre à la
division de la marine et des voies navigable et à la régie des
voies fluviales.
Manque de conditions d'emploi et de travail motivantes et
performantes pour tout le personnel du transport fluvial et lacustre tant du
secteur privé que du secteur public. Cette situation est
caractérisée par des salaires très faibles et peu
motivants. Tel est particulièrement le cas pour des agents de l'Etat,
dont bon nombre sont pourtant responsables de la perception de montants
importants au titre des taxes et redevances.
Fermeture de la quasi-totalité des centres de formation
de la régie des voies fluviales et la société nationale
des chemins de fer du Congo, et de l'office des Routes. A cet effet, les
différentes entreprises et organismes des secteurs public et
privé ont décidé de fédérer les efforts en
créant grâce au ministère des transports et voies de
communication au travers de la commission internationale du bassin
Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) le centre régional de formation en
navigation intérieure (CRFNI).
Pour les entreprises privées du secteur, l'auteur
note :
- Mauvaise connaissance de l'offre et de la demande du
transport fluvial et lacustre suite, entre autres, au manque d'information
précises et fiables sur la localisation des centres de production et des
centres de consommation. En effet, l'organisation de la desserte du transport
fluvial a été conçue à l'époque coloniale
par l'ex ONATRA (office national des transports) qui jouissait pratiquement
d'un monopole dans le secteur. Vers les années 1970, après la
zaïrianisation, certaines personnes ont acquis des bateaux alors qu'elles
n'avaient pas d'expérience ou de compétences dans leur
exploitation. Plus tard, par souci de subvenir aux besoins primaires de leurs
ménages, des artisans encore sans expérience dans le domaine ont
développé l'exploitation des baleinières.
- Impossible, très difficile ou très couteux
accès au financement pour les armateurs parmi les raisons qui expliquent
cet état de chose, il y a le fait que les banques jugent
généralement le risque très élevé dans le
secteur du fait de sa mauvaise gouvernance et de la difficulté
d'hypothéquer les bateaux, seuls biens meubles dont possession ne veut
pas titre au regard des dispositions légales tant nationales
qu'internationales. Les banques ne connaissent pas aussi les pratiques idoines
consacrées dans la navigation.
- Inadaptation des unités à une exploitation
efficiente, pour des raisons suivantes : courte durée de vie
moyenne des baleinières et des moteurs, non adaptation de nombreuses
unités fluviales aux contraintes de régimes hydrologique (en
particulier à cause de leur taille et de leur tirant d'eau),
technologies inappropriées et consommation de carburant
élevée et carence de barges pour le transport des
passagers ;
- Insuffisance des chantiers navals sur l'ensemble du
réseau des voies navigables intérieurs et inadaptable de ceux
existant au bord des lacs Kivu et Tanganyika aux nouvelles dimensions requises
pour les bateaux appelés à naviguer dans ces lacs ;
- Influence négative sur la rentabilité de
l'exploitation des bateaux, des facteurs ci-après : longs
délais d'attente aux ports, inhérents à la collecte des
marchandises à charger, longues durées des opérations de
chargement et de déchargement, très grandes pertes de temps
pendant le voyage du fait de la multiplicité des poste de contrôle
et des tracasseries injustifiées et longues durées de la
navigation suite à l'absence de balisage et d'informations
nautiques ;
- Manque de qualification et de compétence des
opérateurs privés en matière de management des entreprises
du secteur du transport fluvial et lacustre ;
- Capacité trop limité des associations de
petits comme de grands armateurs à remplir leur rôle de soutien et
d'accompagnement de leurs membres ».55(*)
MUKUNDA SIMBWA Gabriel corrobore ce résultat en
évoquant comme difficulté : « vétuste
de la flotte considérée comme « cercueils
flottants » ;
- Acquisition difficile des nouvelles unités ;
- Mauvaise gestion des armements ;
- Le personnel navigant n'est plus formé ;
- Exploitation rendue difficile à cause de la
perception de diverses taxes, illégales pour la plupart, tout au long de
la navigation fluvial »56(*)
Tableau N°16 : Q10. Le port
public de Kongolo possède-t-il des équipements
appropriés ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
9
|
10,5
|
02
|
Non
|
76
|
89,4
|
Total
|
85
|
100
|
Considérant la question sur les équipements
appropriés du port public de Kongolo, il ressort que sur 100% de nos
enquêtés, 9 sujets soit 10,5% ont dit oui contre 76 personnes soit
98,4% ont répondu non.
En examinant toutes ces données, nous sommes
arrivés aux résultats selon lequel la majorité de nos
enquêtés soit 89,4% a dit non.
Le même résultat était trouvé par
Omer KASONGO KITOBO lorsqu'il affirme que : « construit
vers 1924, le port de Kongolo se trouve aujourd'hui dans un état
passable. Cependant son entretien est souhaitable pour permettre l'accostage
sans accident des bateaux ». 57(*)
La banque mondiale a aussi épinglé notre
résultat en soutenant que « les problèmes
principaux de nos ports sont entre autres :
- Faible capacité et productivité des ports
publics ou privés ;
- Dégradation des installations portuaires au point que
les opérations de manutention et d'entreposage y sont devenues lentes et
parfois périlleuses ;
- Les ports privés qui se multiplient sans cependant se
doter des installations requises afin d'assurer efficacement les
opérations portuaires surtout par insuffisance des
investissements ;
- Ensablement, présence d'épaves et manque de
balisage à l'approche de ports ».58(*)
Tableau N°17 : Q11. Le port
public de Kongoloa-t-il une grande capacité pour recevoir les engins
flottants ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
30
|
35,2
|
02
|
Non
|
48
|
56,4
|
03
|
Je ne sais pas
|
7
|
8,2
|
Total
|
85
|
100
|
Eu égard à la question posée au tableau
N°17 relatif à la capacité du port public de Kongolo pour
recevoir les engins flottants, il ressort que sur 100% de nos
enquêtés 30 personnes soit 35,2% ont dit oui, 48 sujets soit 56,4%
ont répondu non et 7 personnes soit 8,2% se sont abstenues.
En examinant ces données sus évoquées, le
résultat nous confirme que le port public de Kongolo ne possède
pas de grandes capacités pour recevoir des engins flottants.
Le même résultat était trouvé par
Omer KASONGO KITOBO et la banque mondiale dont les données se trouvent
dans le tableau précédent (tableau n°16).
Tableau n°18 : Q12. Le port public de Kongolo
est-il modernisé ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
4
|
4,7
|
02
|
Non
|
81
|
95,3
|
Total
|
85
|
100
|
Ce tableau n°18 en rapport avec la question de la
modernisation du port nous montre que sur 100% des personnes
enquêtées, 4 sujets soit 4,7% ont dit oui contrairement à
81 enquêtés soit 95,2% qui ont dit non.
Au regard de ces données obtenues ci-haut, il ressort
que le port public de Kongolo n'est pas modernisé tel que le
résultat obtenu (95,2%), auprès de la majorité de nos
enquêtés.
Ce résultat va de paire avec celui trouvé par
Omer KASONGO KITOBO, la banque mondiale et MUKUNDA SIMBWA Gabriel dans nos
tableaux précédents (tableaux n°15, 16 et 17).
Q13. Les agents du commissariat fluvial de Kongolo qui
gèrent ce port sont-ils formés ?
Tableau N°19
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
28
|
32,9
|
02
|
Non
|
24
|
28,2
|
03
|
Je ne sais pas
|
33
|
38,8
|
Total
|
85
|
100
|
A propos de la question sur la formation du personnel de port
public de Kongolo, il ressort que sur 100% personnes de nos répondants,
32,5% ont dit oui alors que 28,2% qui ont dit non et 38,8% ont répondu
qu'elles ne savent pas.
De tout ce qui précède, la majorité de
nos enquêtés ne sait pas exactement si le personnel de ce port est
formé soit 38,8% de nos enquêtés.
MUKUNDA SIMBWA Gabriel a trouvé le même
résultat lorsqu'il évoque comme
difficulté : « le personnel navigant n'est plus
formé ».59(*)
KASONGO KITIBO Omer est allé dans le même sens
que nous lorsqu'il déclare ceci : « une meilleure
instruction est un besoin fondamental de l'homme car elle n'est pas un luxe
inaccessible, mais plutôt un droit de l'enfant et de
l'adulte »60(*)
Quant à la banque mondiale, elle corrobore le
même résultat en déclarant qu'il y a
« déficit de qualification des opérateurs de transport
et de leurs employés ainsi que du personnel affecté aux postes
techniques de l'administration de la navigation intérieur, à
savoir dans les commissariats fluviaux et lacustres, à la direction de
la marine et des voies navigables et à la Régie des voies
fluviales ».61(*)
Tableau N°20 : Q14. Le
transport fluvial via le port public de Kongolo contribue-t-il au
développement socio-économique sous examen ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Oui
|
71
|
83,5
|
02
|
Non
|
6
|
7
|
03
|
Je ne sais pas
|
8
|
9,4
|
Total
|
85
|
100
|
Considérant le tableau N°20 sur la contribution du
port public de Kongolo au développement socio-économique du
Territoire portant le même nom, nous voyons que sur 100% de nos
enquêtés, 71 sujets soit 83,5% ont dit oui alors que 6
enquêtés soit 7% qui ont dit non et 8 individus soit 9,4% se sont
abstenus.
De la conclusion faite de ces données, nous arrivons au
résultat selon lequel 83,5% représentant la quasi-totalité
de nos enquêtés ont dit oui.
Tableau N°21 : Q15. Quelle est
l'incidence socio-économique du transport fluvial dans le Territoire de
Kongolo ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Décroissance de l'économie de Territoire de
Kongolo
|
24
|
19,2
|
02
|
Faible mobilisation des recettes publiques
|
12
|
9,6
|
03
|
Difficultés des échanges commerciaux entre le
Territoire de Kongolo et autres Territoire voisins
|
44
|
35,2
|
04
|
Sous-développement du Territoire de Kongolo
|
24
|
19,2
|
05
|
Autres
|
13
|
10,4
|
06
|
Je ne sais pas
|
8
|
6,4
|
Total
|
125
|
100
|
Considérant le tableau N°21 relatif à la
question de l'incidence socio-économique du transport fluvial dans le
Territoire de Kongolo, il ressort que sur 100% des personnes
enquêtées, 24 sujets soit 19,2% ont répondu que c'est la
décroissance de l'économie du Territoire de Kongolo, 12
enquêtés soit 9,6% ont dit que c'est la faible mobilisation des
recettes publiques, 44 personnes soit 35,2% ont dit que ce sont les
difficultés des échanges commerciaux entre le Territoire de
Kongolo et les Territoires voisins dues à l'insuffisance des engins
flottants publics de grande capacité et l'état du port public, 24
sujets soit 19,2% ont évoqué le sous-développement
socio-économique du Territoire de Kongolo, 13 individus soit 10,4% ont
évoqué d'autres réponses en les précisant, enfin 8
sujets restants soit 6,4% ont dit qu'ils ne savent pas.
A la lumière des différentes données
obtenues auprès de nos enquêtés, nous sommes arrivés
au résultat selon lequel il y a faible mobilisation des recettes
publiques soit 35,2%.
Le même résultat a épinglé
l'étude sur « incidence
socio-économique »62(*) en stipulant que « les actions
économiques demeurent pour leurs parts assez partielles. La
réflexion sur le calcul des recettes et des coûts externes restes
inaboutie »63(*)
La banque mondiale confirme nos résultats en soutenant
que : « bien que c'est soit essentiel pour comprendre les
enjeux du secteur, il n'existe pas de systèmes fiable des collecte
financière des statistiques de trafic par voie d'eau. Elle ajoute que
l'analyse de coût d'exploitation des bateaux ne tient pas compte de
risque important du métier de transport fluvial et lacustre en RDC, les
marges bénéficiaires sont faibles au point qu'il n'est pas
évident de rentabiliser l'exploitation d'un bateau dans l'environnement
actuel du secteur »64(*)
Enfin, la banque mondiale continue à marier nos
résultats en affirmant que : « la plupart des
entreprises de transport fluvial sont des petites et moyens entreprises et des
très petites entreprises qui souffrent d'une faiblesse classique pour
cette taille d'entreprises au niveau de la commercialisation de leurs services
et de leur mauvaise connaissance du marché, ce qui restreint leur
capacité à saisir les opportunités qui se
présentent et accroitre leur rentabilité ».65(*)
Tableau N°22 : Q16. Selon vous,
le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo via son port public
parvient-t-il à satisfaire à vos attentes si oui, c'est à
quelle proportion, si non argumentez-vous.
N°
|
Réponse
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
01
|
Oui (proportion)
|
15
|
17,6
|
02
|
Non (argument)
|
60
|
70,5
|
03
|
Quelques fois
|
7
|
8,2
|
04
|
Je ne sais pas
|
3
|
3,5
|
Total
|
85
|
100
|
En examinant le tableau n°22 sur les attentes des clients
face à l'organisation du transport fluvial dans le Territoire de
Kongolo, nous voyons que sur 100% de nos enquêtés, 15 sujets soit
17,6% ont dit oui, mais à une proportion très faible soit 30%, 60
personnes représentant 70,5% ont dit non car toutes les conditions de
l'organisation du transport fluvial dans le Territoire de Kongolo ne sont pas
réunies, 7 enquêtés soit 8,2% ont dit quelques fois et 3
sujets soit 3,5% se sont abstenus.
De l'observation faite sur les données ci-haut, il
ressort que le transport fluvial dans le Territoire de Kongolo via son port
public, ne parvient pas à satisfaire aux attentes de la population.
Ce résultat rencontre celui trouvé par PRICE
WOTER HOUSE COOPERS lorsqu'il dit que : « l'organisation,
le mode de gestion, la qualité du personnel apparaissent aussi dans les
motifs d'insatisfaction »66(*)
La banque mondiale soutient le même résultat en
affirmant que : « toutefois, la dégradation du
réseau navigable est, parfois, l'absence de connections
appropriés entre les différents modes de transport allonge
considérablement le délai et le coût d'acheminement.
En outre, la durée de séjour ou port d'attache
entre deux voyages, qui est en principe de l'ordre de vingt jours, est souvent
depassée, car les armateurs cherchent à utiliser ou maximum la
capacité disponible et attendent jusqu'à atteindre un chargement
suffisant ».67(*)
La banque mondiale renchérit en notant
que « à ce jour, dans une économie où
l'Etat a choisi de concentrer son action dans le secteur de transport sur le
régulation et la provision des infrastructures et où les
entreprises publiques de transport ont perdu leur monopole, le
développement du transport fluvial peut se faire que par les entreprises
privées ».68(*)
Tableau N°23 : Q17. Quelle sont
les solutions à l'incidence socio-économique du transport fluvial
dans le Territoire de Kongolo ?
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
01
|
Modernisation et équipement du port public de Kongolo
|
75
|
60
|
02
|
Dotation du port public de Kongolo des grands engins flottant
publics ayant une grande capacité
|
25
|
20
|
03
|
Formation des agents du commissariat fluvial de Kongolo et les
membres d'équipages
|
3
|
2,4
|
04
|
Vulgarisation de la législation en vigueur sur la
navigation
|
2
|
1,6
|
05
|
Réduction des services percepteurs des taxes au port
public de Kongolo
|
9
|
7,2
|
06
|
Création du Guichet unique et automatisation de ce
guichet
|
7
|
5,6
|
07
|
Je ne sais pas
|
4
|
3,2
|
Total
|
125
|
100
|
De la conclusion faite sur ce tableau N°23 en rapport
avec les solution à l'incidence socio-économique du transport
fluvial via le port public de Kongolo, il ressort que sur 100% de nos
enquêtés, 75 sujets soit 60% ont répondu qu'il faut
moderniser et équiper le port public de Kongolo, 25 personnes soit 20%
ont dit qu'il faut doter le port public de Kongolo des grands engins flottant
publics ayant une grande capacité, 3 individus soit 2,4% ont
évoqué la formation des agents du commissariat fluvial de Kongolo
et les membres d'équipages, 2 sujets soit 1,6% ont dit qu'il faut
vulgariser la législation en vigueur sur la navigation, 9 personnes soit
7,2% ont soutenu la réduction de services percepteurs des taxes au port
public de Kongolo, 7 individus soit 5,6% ont répondu qu'il faut
créer le guichet unique et automatisation de ce dernier et 4 sujets soit
3,2% ont dit qu'ils ne savent pas.
Nous référant sur les données ci-haut
obtenues auprès de nos enquêtés, la grande solution
à l'incidence socio-économique du transport fluvial via le port
public de Kongolo reste la modernisation et l'équipement du port public
de Kongolo soit 60% de nos enquêtés.
Toutefois, il sied de signaler que bien que la modernisation
et l'équipement du port public de Kongolo, d'autres solutions bien
qu'ayant reçu de pourcentages minimes, elles sont importantes car elles
complètent la première, pour répondre aux attentes de la
population de Kongolo quant à ce moyen de transport.
Qu'à cela ne tienne, MUKUNDA SIMBWA Gabriel est
arrivé au même résultat en proposant des solutions
suivantes :
- Inciter les privés (les nationaux surtout) à
devenir des armateurs fluviaux et à investir dans des chantiers navals
à même de construire des bateaux répondant aux normes de
construction que le gouvernement doit définir à travers des
bureaux d'expertises maritimes et fluviales agrées.
- Assainissement du secteur par la suppression de
l'insécurité sur le fleuve et du désordre crée par
la perception des taxes illégales dans nos ports fluviaux ;
- Recycler les anciens navigants et former les nouveaux dans
des centres appropriés comme le nouveau centre sous régional
CRFNI (centre régional de formation en navigation intérieure),
récemment ouvert à Kinshasa dans les anciennes installations de
l'Ecole de navigation de L'ONATRA à Kauka ;
- Faire agréer des bureaux d'expertises maritimes,
fluviales et lacustres dirigés par des véritables experts et
devant jouer le rôle des sociétés de classification en vue
de s'assurer que les bateaux en navigation et en construction répondent
aux normes de sécurité, chaque bureau doit s'adjoindre les
services à temps plein d'un ingénieur en construction navale pour
le suivi de la construction des bateaux dans différents chantiers
navales. Les ingénieurs des chantiers seront donc contrôlés
par les ingénieurs de bateaux d'expertises pour le respect des normes.
Il ne faut pas utiliser une tôle de 15mm d'épaisseur là
où les normes de sécurité exigent par exemple
17mm ».69(*)
La banque mondiale ajoint notre résultat en proposant
les solutions suivantes :
« - réforme du cadre institutionnel :
v L'instauration d'un partage de responsabilités entre
le public et le privé qui tiennent compte de l'expérience
internationale ;
v La promotion de l'efficacité et de performance des
institutions publiques ;
v La promotion de la productivité du secteur ;
v Disponibiliser les moyens nécessaires pour
rétablir la nouvelle entité, la doter d'une organisation
appropriée et d'un manuel d'opérations précis, et lui
donner une dénomination qui reflète ses fonctions et mette en
confiance ses partenaires ;
v Organiser le recrutement du personnel de a nouvelle
entité sur concours, en interne, d'abord (RVFDMVN et commissariats),
avant de recourir à des éléments
extérieurs ;
v Impliquer les représentants de l'administration
publique, des Armateurs et des navigations dans le conseil d'administration de
la nouvelle entité ;
v Equiper la nouvelle entité par un système de
radiophonie approprié pour assurer sa mission d'administration des
opérations et de garantir la sécurité de la
navigation ;
v Mettre en place au sein de l'Entité un service de
sauvetage et d'assistance aux bateaux ;
- Actualisation de la règlementation
technique :
v Mis à jour de la règlementation concernant
l'inspection de la navigation intérieure et la sécurité de
la navigation ;
v Elaboration de la règlementation concernant
l'exploitation du transport par voie d'eau intérieure.
- Organisation de campagnes des luttes contre les tracasseries
administratives et policières :
v Ratio du montant des taxes et frais payés par rapport
au chiffre d'affaires réalisé ou à la marge
bénéficiaire (poids de taxes et frais payés).
v Ratio de la durée de passage au poste de
contrôle par rapport à la durée du voyage ;
v Type de marchandises transportées et leur
quantité par rapport à l'axe et/ou au tronçon d'une part,
et, par rapport à l'unité flottante utilisée d'autre
part ;
v Formes des contraintes rencontrées par les
commerçants et/ou les transporteurs pendant les voyages ;
v Conséquences des abus sur le transport et impacts sur
la population
- Mise en place d'un système d'information sur le
transport fluvial et lacustre. L'observatoire aurait comme fonctions
essentielles la collecte des données et la production d'informations de
base, le suivi des tracasseries et l'approfondissement de la connaissance sur
tous les sujets pertinents tels que le balisage et la localisation de la
production agricole et des entrepôts le long des voies. Plus
précisément, ses responsabilités seraient les
suivantes :
v Assurer la disponibilité d'informations pertinentes
sur la navigation sur les principaux axes de desserte en faisant fonctionner un
système de collecte de données (telle que décrit
ci-dessous) et alimentation une base de données implantée
à cet effet.
v Analyser et diffuser l'information en produisant des
tableaux synthétiques, des indicateurs, des analyses statistiques et des
rapports d'études destinés aux différents utilisateurs de
l'information ;
v Assurer le suivi régulier de certains indicateurs en
relation directe avec les barrières non physiques ;
v Dénoncer tous les cas de barrières non
physiques administratives, policières ou autres liées à la
navigation sur les corridors ;
v Définir à l'intention des utilisateurs des
corridors les rôles des postes de contrôle et de
sécurité, et former les utilisateurs des corridors sur les
diverses conventions signées ;
v Mise en place, en liaison avec la création de
l'observatoire, d'un système de collecte des données statistiques
sur le transport fluvial et lacustre ;
Les actions recommandées à cet effet sont les
suivantes :
v Mobiliser toutes les parties prenantes sur l'importance et
la nécessité des statistiques comme outil de gestion
managériale ; les informations essentielles porteraient sur les
flux des marchandises chargées et déchargées dans les
ports, les formalités administratives, la durée de la navigation,
les coûts du transport, le personnel navigant et leurs qualification le
registre de la flotte, les infrastructures et équipement portuaires,
l'entretien et l'aménagement des voies navigables, les performances des
opérateurs publics et privés, et les accidents ;
v Harmoniser les modèles des journaux de bord ;
v Former les commissaires fluviaux et lacustres sur la tenue
des statistiques à partir des journaux de bord, des déclarations
et des rapports de voyage des armateurs et des capitaines des bateaux ;
v Equiper et informatiser les commissariats fluviaux et
lacustres et leurs postes de contrôle ;
v Mise en place d'un système de communication
radiophonique pour les réseaux, conformément aux normes de
l'Union Internationale de Télécommunication (UIT)
En vue d'assurer la sécurité de la navigation,
des fréquences communes seraient attribuées pour divers services
en cas de survenance de certains événements tels que le naufrage,
l'échouement, la détresse, la sécurité, le suivi du
mouvement des bateaux. Des équipements répondant aux normes
internationales devraient être mis en place sous forme de stations fixe
ou mobile à terre ou à bord les actions recommandées
à cet effet sont les suivantes :
v Mener une étude des systèmes de communication
éprouvés internationalement (une référence pourrait
être celle de la commission centrale de navigation sur le Rhin en sigle
CCNR)
v Mobiliser les ressources nécessaires pour
équiper les commissariats et les poste de contrôle ;
v Obliger les armateurs à équiper leurs
unités de moyens de communication conformes au système
adopté ;
v Amélioration des infrastructures de transport fluvial
et lacustre ;
v Opérationnalisation de la Régie des voies
navigables dans sa nouvelle formule ;
v Amélioration des ports et points
d'accostage ;
v Rajeunissement et renforcement des capacités des
ressources humaines et amélioration des conditions de travail ;
v Organisation de la relève par la formation initiale
des jeunes dans les professions et métiers spécifiques du
transport par voie d'eau intérieure ;
v Organisation des formations continues ;
v Mise en place de conditions d'emploi et de salaire
motivantes ;
v Développement des opérateurs de transport
fluvial et lacustre ;
v Développement technologique ;
v Développement des associations
d'opérateurs ;
v Accès des opérateurs au financement ;
v Amélioration de l'efficacité des circuits de
commercialisation des produits agricoles ;
v Mise en place de partenariats public-privé pour
reprendre les opérations de transport fluvial et lacustre de la
société commerciale des transports et des ports (SCTP) et de la
société Nationale des chemins de fer du Congo
(SNCC) »70(*)
Chapitre
Quatrième : STRATEGIES A L'INCIDENCE DU TRANSPORT FLUVIAL POUR SA
CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE KONGOLO
Le quatrième et dernier chapitre de notre
mémoire va pouvoir proposer des stratégies à l'incidence
du transport fluvial pour sa contribution au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo et son développement
ci-dessous sera comme suit :
IV. I Définition de la
stratégie
Le petit dictionnaire la rousse illustré définit
le vocable stratégie comme étant : « art de
coordonner des actions de manoeuvrer habilement pour atteindre un
but ».71(*)
Pour MAROY, le terme stratégie est : «
un ensemble des choix à moyen et long terme qu'entrevoit le responsable
d'une action ou d'une activité en ce qui concernent les objectifs, les
services et les plans d'action. Ainsi, une bonne stratégies est celle
qui répond à la fois aux grands objectifs fixés et aux
conditions dictées par l'environnement »72(*)
A cet effet voyant l'incidence du transport fluvial au
développement socio-économique, du Territoire de Kongolo, en tant
que futur Administrateur rural, nous ne devrions pas rester indifférent
devant toute chose qui devrait mettre cette entité
déconcentrée à genou sur le plan du développement,
il nous parait utile de proposer quelques stratégies
considérées comme une solution à l'incidence du transport
fluvial dans la juridiction précitée.
IV.2. Objectifs de la
stratégie
Nos stratégies ainsi proposées poursuivent les
objectifs suivants :
- Eliminer et/ou réduire l'incidence du transport
fluvial au développement socio-économique du Territoire de
Kongolo ;
- Equiper et/ou moderniser le port public de Kongolo pour
qu'il puisse jouer le rôle du pilier du développement
socio-économique de l'entité sous examen ;
- Faire le plaidoyer et/ou le lobbying auprès de l'Etat
Congolais et les partenaires en développement pour doter du port public
de Kongolo des engins flottants pour le transport des personnes et de leurs
biens dans une sécurité assurée ;
- Préserver la sécurité des personnes et
de leurs biens par la formation des agents du commissariat fluvial de Kongolo
et/ou des membres d'équipages ;
- Permettre au pouvoir public de maximiser des recettes
à partir du transport fluvial pour l'amener à élaborer des
plans, programmes et projets de développement socio-économique de
ses entités déconcentrées en général et
particulièrement le Territoire de Kongolo ;
- Faire le suivi et l'évaluation de la contribution du
transport fluvial sur le développement socio-économique du
Territoire susmentionné.
IV.3. Rôles et Importances
de la stratégie
A ce vingtième siècle où le transport
fluvial devient la plaque tournant du développement de toutes les
nations, il est impérieux de résoudre la question de l'incidence
socio-économique de ce dernier.
Ainsi, les stratégies proposées vont aider les
autorités politico-administratives, les gestionnaires des engins
flottant, les commerçants, les partenaires en développement et la
population. Locale pour une gestion rationnelle de port public de Kongolo afin
de lutter et/ou de réduire l'incidence de toutes natures qui
entreverraient le développement socio-économique du Territoire de
Kongolo, à partir du transport fluvial.
Pour cela, les éléments suivants peuvent
être pris en compte :
- La mise sur pied d'une politique de transport fluvial
cohérente et stratégique ;
- La légiférations et la vulgarisation d'une
législation adaptée en matière de navigation pour
préserver non seulement les vies humaines, mais également
éviter des pertes matérielles ;
- Faire l'état de lieu du transport fluvial dans le
Territoire de Kongolo en proposant des recommandations sur des aspects
négatifs constatés ;
- Créer un dialogue permanent entre le pouvoir public
(l'Etat) et les autres couches de la population ;
- Appliquer une gestion participative du port public de
Kongolo ;
- Créer un comité de suivi et de maintenance sur
la gestion du port public de Kongolo
IV.4. Conditions de
réussite de la stratégie
La réussite de la dépendra des conditions
ci-après :
- Faire le diagnostic du transport fluvial via les ports
public de Kongolo ;
- Evaluer l'incidence, socio-économique du transport
fluvial au développement du Territoire de Kongolo ;
- Prévoir un cadre de concertation entre toutes les
parties prenantes qui s'intéressent au transport fluvial dans le
Territoire sous étude ;
- L'implication totale des autorités tant nationales,
provinciales que locales à la question de l'incidence du transport
fluvial via le port public de Kongolo au développement de cette
contrée ;
- Moderniser et/ou équiper le port public de Kongolo
à des équipements adéquats et adaptés au
siècle présent ;
- Mettre à la disposition du commissariat fluvial des
engins flottants publics pour lutter contre la concurrence monopolistique des
engins flottant privés qui de fois défavorisent les personnes
démunies ;
- Mettre à la disposition du commissariat fluvial du
Territoire de Kongolo un cadre juridique pouvant le permettre de bien accomplir
sa mission ;
- Doter le commissariat fluvial de Kongolod'un personnel
qualifié pour la bonne atteinte de ses objectifs ;
- Organiser des formations régulières aux agents
du commissariat fluvial de Kongolo et aux membres d'équipages pour
épargner les périls qui pouvaient compromettre la vie des
personnes et de leurs biens ;
- L'instauration des mesures préventives et
répressives envers les agents du commissariat fluvial de Kongolo et les
membres d'équipages récalcitrants ;
- L'instauration d'un mécanisme de suivi et
d'évaluation envers les personnes précitées suite à
l'application de ces mesures évoquées ci-haut.
IV.5. Types de stratégie
Pour arriver à réduire et/ou à
éliminer la fameuse question de l'incidence du transport fluvial au
développement socio-économique du Territoire de Kongolo, nous
avons proposé un certain nombre de stratégies
considérées comme étant la panacée aux
problèmes qui gangrènent le transport fluvial dans
l'Entité déjà citée, et qui, entraveraient son
développement.Ces stratégies proposées sont au nombre
de six que voici :
- Diagnostic du transport fluvial et port public du Territoire
de Kongolo ;
- Formation des agents du commissariat fluvial et membres
d'équipages ;
- Modernisation et équipement du port public de
Kongolo ;
- Dotation du port public de Kongolo des engins flottants de
grande capacité pour le transport en commun ;
- Instauration d'une législation adaptée
à la navigation fluviale et pour lutter contre
l'impunité ;
- Stratégies de suivi et évaluation.
IV.5.1. Stratégies de
diagnostic du Transport fluvial
L'analyse de situation est une stratégie importante car
elle va nous permet de diagnostiquer les forces et les faiblesses du transport
fluvial et du port public du Territoire de Kongolo.
Ainsi, ce diagnostic doit être porté sur le
mouvement de trafic, l'état des engins flottants, l'état du port,
l'état du fleuve Congo, la capacité des engins flottants et celle
du port, le niveau d'instruction des agents du commissariat fluvial par rapport
à la technicité et celui des membres d'équipages par
rapport à leurs responsabilités respectives,...
Une fois le diagnostic fait, nous aurons la lumière sur
les besoins en matériels en finances et en personnel concernant le
transport fluvial ainsi que le port public de Kongolo.
La connaissance de besoins étant faite, il sera
question d'être en possession des forces et des faiblesses que
présentent le transport fluvial ainsi que le port, public de Kongolo et
nous permettre de réduire les faiblesses et de capitaliser les forces,
afin que le transport fluvial via le port public de Kongolo puisse être
un des piliers des développement socio-économique du Territoire
de Kongolo.
IV.5.2. Stratégies de
formation des agents du commissariat fluvial et membres d'équipages
Si le transport fluvial via le port public de Kongolo ne
parvient pas à jouer le rôle moteur du développement
socio-économique de l'Entités sous étude, ceci s'explique
par le fait que nos investigations sur terrain nous révèlent
l'insuffisance en formation des agents du commissariat fluvial de Kongolo en
ce qui concerne la technicité et les membres d'équipages en ce
qui concerne leurs responsabilités respectives.
Ainsi, paraphrasons le professeur KIMENYA MUSAILWA
Déogratias lorsqu'il affirme ceci : « l'éducation,
loin de se limiter à la période de scolarité doit
s'élargie aux dimensions de l'existence vécue, s'étendre
à toutes les compétences et à tous les domaines du savoir,
pouvoir s'acquérir par des moyens divers et favoriser toutes les forces
de développement de la personnalité ».73(*)
Le même auteur ajoute : « les
actions d'éducation civique, politique, syndicale et coopérative
devraient s'attaquer à développer le jugement indépendant
et critique et à créer ou renforcer les compétences,
assumer la maitrise de changement qui affectent ces conditions de vie et de
travail par une participation effective à tous les niveaux dans le
processus de décision à la gestion des affaires de
société »74(*).
A cet effet, les agents du commissariat fluvial et les membres
d'équipages doivent suivre une formation continue, car
l'éducation est un processus permanent.
Cette formation ne doit pas être du type scolaire au
académique, mais une formation sur le tas on en situation
conformément aux besoins en matière de navigation.
Il à signaler que ladite formation dont nous
évoquons doit permettre la mise à jour des agents
précités pour un transport fluvial assuré et
sécuriser les personnes et leurs biens.
Cependant, cette formation ne doit pas se borner sur des
théories scientifiques, mais doit mettre l'accent sur le pragmatisme
conformément aux réalités du terrain.
Ainsi, plusieurs thèmes seront développés
au cours de cette formation, notamment :
- Ethique et déontologie professionnelle ;
- Gestion du temps de navigation ;
- La capacité de chargement des engins
flottant ;
- La tenue de certains documents de bord ;
- La révision motrice des engins flottants une fois
arrivée à destination ;
- Vulgarisation de la législation de
navigation ;
- La manipulation effective des bateaux dragueurs et
baliseurs ;
- La maitrise des différentes opérations de
sondage d'obstacles d'au cours de navigation ;
- La gestion des installations portuaires ;
- Les devoirs et obligations envers les clients ;
Chaque thème évoqué ci-haut fera l'objet
d'une discussion en groupe après exposé sous forme de panel,
brainstorming, Philippe 66, étude des cas...
A la fin de la formation, une évaluation des apprenants
doit être faite et cette formation sera sanctionnée par un brevet
ou un certificat.
IV.5.3. Stratégie de
modernisation et équipement du port public de Kongolo
Lors de nos investigations sur terrain, nous sommes
arrivés aux résultats selon lequel le port public de Kongolo
possède des équipements vétustes et il est en terre
battue, ce qui lui rend difficile d'accueillir des bateaux à grande
capacité, mais également sa faible capacité d'accueil.
Pour cela, la modernisation et l'équipement de ce port
constituent une stratégie de grande importance.
Cette modernisation doit concerner le renouvellement des
installations portuaires et/ou la construction des infrastructures
adéquates comme le bureau du commissariat fluvial et autres services
connexes, les entrepôts, les hangars, les installations sanitaires, les
maisons de passage, le quai, ...
Cette modernisation doit se faire selon les normes de la
navigation en vigueur et cela doit être réalisé par le
pouvoir public via le Ministère de Transports et Voies de Communication,
service de tutelle à partir de son programme de la modernisation et
d'équipement des ports.
En outre, le port public de Kongolo pour bien jouer son
rôle doit être équipé des matériels de
navigation tels que : les bateaux dragueurs et baliseurs, canots rapides
et motos marines, ... et des équipements comme la grue, les phares de
projection pour les accostages nocturnes, les bouées et gilets de
sauvetage, les corsets, ...
Comme nous sommes dans un monde de mutation en
perpétuelle et surtout avec la révolution de la modernité,
la modernisation et l'équipement de port public de Kongolo est une
priorité et une urgence pour son apport au développement
socio-économique de ce Territoire qui a beaucoup de potentialités
tant naturelles, humaines, minérales et hydrographiques.
IV.5.4. Stratégie de
dotation du port public de Kongolo des engins flottants de grande
capacité pour le transport en commun
Il a été constaté que le port public de
Kongolo n'a pas d'engins flottants des particuliers qui sont construits sans
tenir compte des normes de navigation, car certains sont construits en planches
et sont souvent victimes de mauvais temps et ont une faible capacité.
Ces engins flottants des privés fixent le prix de transport et de
marchandises sans tenir compte du pouvoir d'achat de la population de basse
classe qui souvent éprouve des difficultés de transport pour des
raisons diverses.
Pour permettre à toutes les couches sociales
d'accéder au transport fluvial dans le Territoire de Kongolo, le port
public de cette entité doit être doté des engins flottants
de grande capacité pour organiser le transport en commun et lutter
contre la concurrence monopolistique des engins flottants des privés.
Ces engins flottants de grande capacité dont nous
parlons dans ce travail doivent être dotés par l'Etat congolais
à travers le Ministère des Transports et Voies de Communication
et/ou solliciter l'aide de l'achat de ces engins auprès des partenaires
des pays du Nord.
Une fois le port public de Kongolo doté des engins
flottants de grande capacité, ceci va permettre au gouvernement
provincial de maximiser des recettes publiques lesquelles contribueront au
développement socio-économique de la province de Tanganyika en
général et du Territoire de Kongolo en singulier, à partir
des plans et programmes de développement ainsi que la politique de
développement que va fixer la province du Tanganyika pour le Territoire
sous étude.
Pour y arriver, il faut mettre sur pied une politique de la
bonne gouvernance, fondée sur le beau, le vrai et le bien (principes
éthiques), lutter contre la corruption, la fraude fiscale, le trafic
d'influence et l'impunité, grosso modo, la conversion des
mentalités.
IV.5.5. Stratégie
d'instauration d'une législation adaptée à la navigation
fluviale et pour lutter contre l'impunité
Plusieurs accidents sont enregistrés sur les voies
navigables et l'on ne cesse de déplorer la perte en vies humaines et
matériels.
Ceci se justifie par le fait que la législation sur la
navigation date de l'époque coloniale et ne s'adapte pas à la
réalité actuelle bien que certains amendements de textes ont
été faits.
En outre, l'autorité des commissaires fluviaux et
lacustres, garant de la sécurité des personnes et des biens sur
la voie d'eau est souvent bafouée ou méconnue par les armateurs
car les mêmes commissaires fluviaux ne maitrisent pas correctement les
normes de la navigation fluviale et lacustre du fait qu'ils étaient
recrutés sans tenir compte des critères.
Par ailleurs, la législation sur la navigation en
vigueur, n'est pas vulgarisée auprès des armateurs, membres
d'équipage et autres agents des commissariats fluviaux dont ceux de
Kongolo ne sont pas épargnés.
Ainsi, pour permettre un transport fluvial assuré et
sécurisé, la législation sur la navigation doit être
vulgarisée sous plusieurs formes (dans des médias, des
dépliants, ...) pour atteindre un grand public et permettre à
celui-ci d'être informé.
Il est à noter que cette vulgarisation dépendra
des thèmes choisis, des méthodes utilisées, des lieux
choisis, l'approche de l'andragogue et de la motivation des apprenants.
Celle-ci doit se faire en langue locale car le groupe sera
hétérogène.
IV.5.6. Stratégie de
suivi et évaluation
Le suivi et l'évaluation forment un ensemble
d'activités qui ne doivent pas être négligées par,
d'une part, l'autorité politico-administrative et de l'autre part le
commissaire fluvial du Territoire de Kongolo.
Ils méritent une attention particulière, et cela
pour deux raisons :
- D'abord, c'est le moment et moyen de faire le point sur
l'état d'avancement en matière de navigation. Ceci permet de
découvrir les failles et d'y apporter des mesures correctrices ;
- Ensuite, ce sont des instruments qui permettent à
l'autorité politico-administrative de Kongolo à travers le
commissariat fluvial, de juger les résultats obtenus.
Toutefois, il sied de signaler que le suivi est un processus
continu de collecte et de traitement d'informations. C'est une activité
interne à l'exécution d'une action.
Le suivi est une démarche de gestion et de connaissance
approfondie, évolutive et critique de l'action en cours de
réalisation. C'est un outilqui permet d'identifier les forces et
faiblesses en vue de mieux planifier, prendre des décisions
appropriées au moment opportun avec assez d'informations. Le suivi
signifie observation, réflexion et action. Quant à
l'évaluation, c'est une action qui suscite à porter un jugement
sur la valeur et prix d'une action dans le but de prendre des décisions
et d'en tirer des leçons utiles pour la planification d'autres actions
dans le futur.
Le suivi vise à contrôler des performances d'une
action, tandis que l'évaluation vise à observer des
résultats.
Si le transport fluvial via le port public de Kongolo ne
parvient pas à contribuer au développement
socio-économique de cette contrée, c'est puisque le suivi et
l'évaluation ne sont pas faits en ce qui concerne les mouvements, de
navigation sur le fleuve, mais aussi le suivi de l'état du port qui
reçoit des engins flottants.
Cette stratégie est importante pour permettre aux
autorités ci-haut citées d'avoir des informations précises
sur le transport fluvial afin de prendre des mesures ad-hoc.
Le suivi et l'évaluation doit concerner aussi les
engins flottants qui circulent sur la voie d'eau dans le bief Kongolo - Bukama
en ce qui concerne le chargement, le temps atmosphérique, le nombre et
la catégorie des passagers, les documents tenus par les membres
d'équipages et leur niveau de formation, mais aussi celui des agents
contrôleurs par rapport à l'observance des normes de la navigation
fluviale.
Fuite au suivi et évaluation, certaines
difficultés seront relevées et des mesures correctives seront
faites, là, le transport fluvial via le port public de Kongolo sera un
véritable pilier du développement socio-économique du
Territoire de Kongolo.
La réussite de toutes ces stratégies que nous
venons de proposer demande l'implication de tous les acteurs intervenants sur
le transport fluvial, mais surtout la volonté politique des gouvernants
à pouvoir les capitaliser et en faire une prescrite pour son
opérationnalisation.
CONCLUSION GENERALE
Nous bouclons notre travail de recherche qui a porté
sur « Incidence socio-économique du Transport
fluvial : Atout ou frein ou développement du Territoire de Kongolo.
Cas du port public de Kongolo. De 2015 à 2019 » que nous
avons développé et dont nous arrivons à son terme.
Il était question dans ce travail, de montrer
l'importance du transport fluvial via le port public de Kongoloau
développement tant social qu'économique de cette entité,
mais aussi les différentes incidences à ce transport fluvial
pouvant constituer des atouts ou des freins au décollage de ce
Territoire sans étude.
En effet, nous sommes partis de la problématique selon
laquelle le Territoire de Kongolo qui fait partie de six Territoires que
regorge la jeune province du Tanganyika issue du découpage de l'ancienne
province du Katanga. Ce Territoire est drainé par le fleuve Congo qui
permet d'organiser le transport fluvial via le port public érigé
en 1992 pour recevoir les engins flottants et faire du transport fluvial la
plaque tournante au développement socio-économique de cette
contrée.
Cependant, de l'observation faite ce port public
érigé en terre battue, a une faible capacité de tonnage,
mais pas équipé ni modernisé, n'a pas d'engins flottants
de l'Etat pouvant organiser le transport en commun, et faciliter les
transactions commerciales, le transport des personnes et de leurs biens dans
son bief KONGOLO - BUKAMA.
Vu cet état des choses, les questionnements suivants
étaient posés :
- Quelle est l'incidence du transport fluvial au
développement socio-économique du Territoire de Kongolo ?
- Quels sont les obstacles auxquels le transport fluvial fait
face pour amorcer le développement socio-économique du Territoire
de Kongolo ?
- Quelles sont les pistes de solution pour que le transport
fluvial via le port public de Kongolo puisse jouer le rôle moteur du
développement socio-économique ?
Notre objectif général visé était
d'étudier l'incidence du transport fluvial au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo, à travers le port
public.
Nous avons émis les hypothèses selon
lesquelles :
- L'incidence du transport fluvial au développement
socio-économique du Territoire de Kongolo serait négative car vue
l'état actuel du port public, les trafics fluviaux ne sont pas
intensifiés et les échanges commerciaux s'opèrent
timidement.
- Plusieurs obstacles seraient à l'origine du blocage
de transport fluvial à assurer le développement
socio-économique dans le Territoire de Kongolo, entre autres :
ü L'état du port ;
ü La rareté des engins flottants ;
ü Les naufrages répétitifs des engins
flottants ;
ü La présence des bancs de sable sur la voie
navigable ;
ü Non implication de l'Etat pour moderniser le port
public en le dotant de matériel adéquat ;
ü Les tracasseries administratives et fiscales, ...
- Nombreuses pistes de solutions seraient envisageables pour
que le transport fluvial via le port public de Kongolo puisse jouer le
rôle moteur du développement socio-économique de
l'entité sous étude. Parmi celles-ci, on noterait :
ü La modernisation du port public de Kongolo et sa
dotation en matériel et équipement adéquats ;
ü L'Etat doit suppléer au port public de Kongolo
des engins flottants pour intensifier le transport fluvial afin que les
mouvements des personnes et de leurs biens puissent s'opérer sans aucune
inquiétude, mais aussi lutter contre la concurrence monopolistique de
certains engins flottants des particuliers qui font la loi dans ce
trafic ;
ü L'Etat devrait à travers ces services
spéciaux de navigation doter à ce port des équipes de
surveillance au cours de navigation. Mais aussi, en faisant respecter la
législation sur la navigation afin d'éviter des pertes en vies
humaines et matérielles ;
ü L'Etat devrait disponibiliser les bateaux dragueurs et
baliseurs pouvant enlever les obstacles au cours de navigation ;
ü L'Etat devrait limiter les services à
opérer dans les installations portuaires pour la perception de certaines
taxes, car la non limitation de ces derniers entrainerait la tracasserie
fiscale et abaisserait l'intensité du trafic fluvial.
Hormis l'introduction et la présente conclusion
générale, notre travail était structuré en quatre
chapitres.
Le premier chapitre avait traité des
considérations théoriques et structurées en trois
sections, parmi lesquelles : la définition du champ
sémantique, les travaux antérieurs, le cadre théorique.
Le deuxième chapitre s'est attelé sur la
méthodologie du travail en traitant les points ci-après :
- La présentation du milieu d'étude ;
- L'échantillonnage ;
- Les méthodes utilisées ;
- Les techniques de collecte des données ;
- Les techniques de traitement et d'analyse des
données ;
- Les difficultés rencontrées.
Le troisième chapitre aborde la présentation,
l'analyse et la discussion des résultats.
Le quatrième chapitre était
réservé aux stratégies à l'incidence du transport
fluvial pour sa contribution au développement socio-économique du
Territoire de Kongolo, s'est articulé autour des points
ci-après :
- Définition de la stratégie ;
- Objectif de la stratégie ;
- Rôle et importance de la stratégie ;
- Conditions de réussite de la
stratégie ;
- Types de stratégie.
A cet effet, pour vérifier nos hypothèses et
atteindre les résultats, nous avons recouru à la méthode
d'enquête et à la méthode structuro-fonctionnelle
associées à la technique d'observation libre et participative,
technique d'interview directe, technique de questionnaire et technique
documentaire pour la collecte des données.
Notre population d'étude était constituée
de 850 personnes parmi lesquelles les armateurs, les commerçants, les
autorités locales et la population locale. Dans cette population
parente, nous avions extrait un échantillon aléatoire
stratifié de 85 personnes, soit 1/10 comme fraction de sondage.
Les données ont été traitées et
analysées par l'analyse de contenu et la méthode statistique de
pourcentage nous a permis de convertir nos données.
Après dépouillement et analyse des
données, nous sommes arrivés aux résultats
ci-après :
- 41,6% ont dit qu'ils utilisent le transport terrestre et
18,4% le transport fluvial ;
- 46,4% utilisent le moyen de transport fluvial pour le but
commercial ;
- 44,4% évoquent le transport terrestre comme le moyen
le plus fréquent et 34,4% évoquent le transport fluvial ;
- 38,4% disent que le transport fluvial dans le Territoire de
Kongolo est favorable ;
- 45,6% disent qu'ils empruntent le transport fluvial compte
tenu de l'irrégularité d'autres moyens de transport ;
- 55% embarquent la baleinière comme engin
flottant ;
- 63,5% disent que les engins flottant qu'ils embarquent ne
remplissent pas les conditions sécurisantes de voyage selon les normes
de navigation ;
- 80,8% embarquent les engins flottants des privés par
l'absence des engins flottants de l'Etat ;
- 54,4% évoquent comme grande difficulté
rencontrée au cours de navigation, le voyage non rapide ;
- 89,4% confirment que le port public de Kongolo ne
possède pas d'équipement appropriés ;
- 56,4% ont avoué que le port public de Kongolo n'a pas
de grande capacité pour recevoir des engins flottants ;
- 95,2% ont dit que le port public de Kongolo n'est pas
modernisé ;
- 38,8% ne savent pas si les agents du commissariat fluvial de
Kongolo sont formés ;
- 83,5% disent que le port public de Kongo contribue au
développement socio-économique de cette entité sous
examen, mais cette contribution est minime ;
- 35,2% ont dit que l'incidence socio-économique du
transport fluvial dans le Territoire de Kongolo reste les difficultés
des échanges commerciaux entre le Territoire de Kongolo et autres
Territoires voisins ;
- 70,5% ont confirmé que le transport fluvial via le
port public de Kongolo ne parvient pas à satisfaire aux attentes de la
population de cette entité ;
- 60% ont proposé comme solution à l'incidence
socio-économique du transport fluvial dans le Territoire de Kongolo, la
modernisation et équipement de ce port.
Au regard de différents résultats obtenus, nous
confirmons nos hypothèses de départ.
Pour cimenter nos solutions proposées et les
concrétiser, nous avons proposé six stratégies
suivantes :
- Diagnostic du transport fluvial et port public du Territoire
de Kongolo ;
- Formation des agents du commissariat fluvial et membres
d'équipages ;
- Modernisation et équipement du port public de
Kongolo ;
- Dotation du port public de Kongolo des engins flottants de
grande capacité pour le transport en commun ;
- Instauration d'une législation adaptée
à la navigation fluviale et pour lutter contre
l'impunité ;
- Stratégies de suivi et évaluation.
Nous avons la joie du fait que cette oeuvre scientifique
résultante de la contribution de plusieurs personnes vient d'arriver
à son terme. En tant qu'une oeuvre humaine, loin de nous l'idée
de dire qu'elle est parfaite. C'est pourquoi nous accueillons les conseils, les
remarques et les suggestions aux aspects que nous n'avons pas abordé,
mais que nous devrions aborder, et cela, pour le progrès de la
science.
LES REFERENCES
I. Les Ouvrages
1. BLANQUART C, JOIGNAUX G et VAILLANT L., Les
infrastructures de transport et développement économique :
quelle dynamique d'appropriation pour les acteurs productifs, actes du
collègue de l'Association de science régionale de la langue
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République Démocratique du Congo, Association d'Officiers de
la Marine, Kinshasa, 2013-2014
7. MULUMBATI NGASHA. Introduction à la Science
Politique, Ed, Africa, Lubumbashi, 2006
8. WENU BECKER, Recherche Scientifique : Théorie
et Pratique, Ed PUL, LUBUMBASHI, 2004
II. Autres Documents
1. Banque Mondiale, Etude sur l'amélioration des
performances du transport fluvial et lacustre en RD Congo, Rapport
destiné à la République Démocratique du Congo, RDC,
Mai 2014
2. KIMENYA MUSAILWA D., Etude de victimation sur le
vécu de violences chez les étudiants, UNIKIS, 2011.
3. MAREHAL J. SHEN Y. et ZHANG Z., Transport fluvial et
son développement durable, Rapport final du contrat MD/12/035, des
services fédéraux des Affaires scientifiques Techniques et
Culturelles, Rue de la Science 8, B-1040 Bruxelles, Décembre 2000
4. MOSTAFA DABDOUB, Incidence du transport fluvial sur le
développement socio-économique, Casablanca,
université Hassan2, sine dato
5. Price water House Coopers, Faire le choix du transport
fluvial : la vie des entreprises dans les cahiers du développement
durable, In Les cahiers du développement durable, sans
numéro, Farnce, Sine Dato
III. Les rapports de recherche
1. AMISI KANDANDA B., Incidence socio-environnementale de
l'utilisation des produits toxiques dans les rivières sur la
santé de la population du groupement de BENE KILUNGUY dans le secteur de
BB KABAMBARE-BAHOMBO dans le Territoire de KABAMBARE de 2015 à
2018.
2. Bocar KANE, Infrastructure de transport et
développement économique au Sénégal,
Mémoire de Master, Institut Supérieur de Transport, Dakar,
2010-2011, inédit.
3. LEDERER, L'exploitation de transport au Congo pendant le
décennie 1959-1969 mémoire Académie royale des sciences
d'outre-mer classe des sciences techniques, N,S,X,V,I-8 Bruxelles,1970
4. MANDE MENGELWA J. Mentalités Congolaises et
perspectives de décollage du Congo Kinshasa, Mémoire de
licence en ESPA, université de Lubumbashi, 2008-2009, inédit.
5. MBENGA MICHAEL, Evaluation de l'efficacité et de
l'efficience des ONGD locales implantées dans le Territoire de
Kambambare. Cas de la cité NDANDA-LUKALA, Mémoire de
Licence, P.R., ISDR-KABAMBARE, 2016-2017, Inédit
6. MUPULA BIN MUYUMBA Emmanuel, Impact du transport fluvial
du Territoire de Kongolo : cas de Beach de 1985 à 2010, TFC,
Section Lettres et Sciences Humaines, Option : Histoire - Sciences
Sociales, ISP/Kongolo, 2015 - 2016, Inédit
IV. Dictionnaires et Encyclopédies
1. Dictionnaire Larousse de poche, Ed. Larousse,
dépôt légal, juillet 1997, Allemange, 2010
2. Dictionnaire Larousse illustré, RDC, imprimé en
France Mai 2010
3. Dictionnaire le Petit Larousse illustré, Ed. Larousse,
Paris, 1993
V. Le Rapport
1. Commissariat fluvial de Kongolo, Rapport annuel 2018
VI. Notes de cours et syllabus
1. ESISO ASIA AMANI F, Méthodes de recherche en
sciences sociales, FSEG, UNIKI, 2010-2011, notes de cours
inédits.
2. ESISO ASIA AMANI F, Analyse critique des
Théories de Développement, L1 ISDR/Kindu, 2007-2008, Cours
Inédit
3. KIMENYA MUSAILWA D. cours d'Andragogie et
éducation des adultes, L1 ISDR-KABAMBARE, 2016-2017, notes
inédites.
4. LOSSO Jacques, Analyse socio- économique de
développement, L1 ISDR/KINDU, 2012-2013, Notes de cours
inédites
5. MAROY, Techniques de planification régionale et
nationale, L1 PR, ISDR-KINDU) 2007-2008, note de cours inédites
6. MASANDI MILONDO A, Technique d'enquête, L1
ISDR-KABAMBARE, 2015-2016, cours inédit.
VII. Webographie
1. Mémoire online,
http://my.maerskline.com, Prince
EHOULA COSY, Transport maritime et le développement des
infrastructures en Afrique, CNAM-Institut National du Transport
International et des ports - opérateur multimodal de transport, 2013,
consulté le 25 février 2019 à 7h20'
Table des matières
0.0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Objectifs du travail
1
0.2.1. Objectif
général
1
0.2.2. Objectifs
spécifiques
1
0.3. Hypothèses
1
0.4. Choix et intérêt du
sujet
1
0.4.1. Justification du choix du sujet
1
0.4.2. Intérêt du sujet
1
0.5. Délimitation
spatio-temporelle
1
0.6. Méthodologie sommaire
1
0.7. Subdivision du travail
1
Chapitre Premier : LES CONSIDERATIONS
THEORIQUES
1
Section 1 : DEFINITION DU CHAMP SEMANTIQUE
1
I.1.1. Incidence
1
I.1.2. Transport
1
I.1.3. Fluvial
1
I.1.4. Transport Fluvial
1
I.1.5. Développement
1
I.1.6. Social
1
I.1.7. Economique
1
I.1.8. Le Développement économique
1
I.1.9. Le développement social
1
Section 2 : TRAVAUX ANTERIEURS
1
Section 3 : CADRE THEORIQUE
1
Chapitre deuxième : METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
1
II.1. PRESENTATION DU PORT PUBLIC DE KONGOLO
1
II.1.1. Historique et création
1
II.1.2. Objectifs du Port Public de Kongolo
1
II.1.3. Structure organique du port public de
Kongolo
1
II.1.4. Structure fonctionnelle
1
II.1.5. Capacité d'accueils des navires et
tonnage
1
II.1.6. Mouvements des trafics
1
II.1.7. Difficultés rencontrées du
port Public de Kongolo
1
II.2. ECHANTILLONNAGE
1
II.2.1. Population
1
II.2.2. Echantillon
1
II.3. Méthodes utilisées
1
II.3.1. Méthode d'enquête
1
II. 4. Techniques de collette des données
1
II.4.1. Observation libre et participante
1
II.4.2. Technique d'interview directe
1
II.4.3. Technique par questionnaire
1
II.4.4. Technique documentaire
1
II. 5. Techniques de traitement et d'analyse des
données
1
Chapitre Troisième : PRESENTATION,
ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
1
III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
1
III.1.1. Objectifs de l'enquête
1
III.1.2. Déroulement de l'enquête et
administration du questionnaire
1
III.2. QUESTION POSEES AUX ENQUETES, LEUR ANALYSE ET
DISCUSSIONS DE LEURS RESULTATS
1
Chapitre Quatrième : STRATEGIES A
L'INCIDENCE DU TRANSPORT FLUVIAL POUR SA CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE KONGOLO
1
IV. I Définition de la stratégie
1
IV.2. Objectifs de la stratégie
1
IV.3. Rôles et Importances de la
stratégie
1
IV.4. Conditions de réussite de la
stratégie
1
IV.5. Types de stratégie
1
IV.5.1. Stratégies de diagnostic du
Transport fluvial
1
IV.5.2. Stratégies de formation des
agents du commissariat fluvial et membres d'équipages
1
IV.5.3. Stratégie de modernisation et
équipement du port public de Kongolo
1
IV.5.4. Stratégie de dotation du port
public de Kongolo des engins flottants de grande capacité pour le
transport en commun
1
IV.5.5. Stratégie d'instauration d'une
législation adaptée à la navigation fluviale et pour
lutter contre l'impunité
1
IV.5.6. Stratégie de suivi et
évaluation
1
CONCLUSION GENERALE
1
LES REFERENCES
1
ANNEXE 1
Figure x :
Agent KAYUMYA LUKEKA Floribert, Secrétaire au
Bureau du Commissariat Fluvial de Kongolo
* 1Pricewater House Coopers,
Faire le choix du transport fluvial : la vie des entreprises dans les
cahiers du développement durable, In Les cahiers du
développement durable, sans numéro, Farnce, Sine Dato
* 2MAREHAL J. SHEN Y. et ZHANG
Z., Transport fluvial et son développement durable,
Rapport final du contrat MD/12/035, des services fédéraux des
Affaires scientifiques Techniques et Culturelles, Rue de la Science 8, B-1040
Bruxelles, Décembre 2000
* 3La Banque
Mondiale, Etude sur l'amélioration des performances du
transport fluvial et lacustre en RD Congo, Rapport destiné à
la République Démocratique du Congo, RDC, Mai 2014
* 4La Banque Mondiale, Op. Cit,
p.3
* 5Prince EHOULA COSY,
Transport maritime et le développement des infrastructures en
Afrique, CNAM-Institut National du Transport International et des ports -
opérateur multimodal de transport, 2013, consulté dans
mémoire online,
http://my.memoireonline.com,
le 25 février 2019 à 7h20'
* 6MUPULA BIN MUYUMBA Emmanuel,
Impact du transport fluvial du Territoire de Kongolo : cas de Beach de
1985 à 2010, TFC, Section Lettres et Sciences Humaines,
Option : Histoire - Sciences Sociales, ISP/Kongolo, 2015 - 2016,
Inédit
* 7 Dictionnaire Larousse de
poche, Ed. larousse, dépôt légal, juillet 1997, Allemange,
2010, p.119
* 8 Dictionnaire Larousse
illustré, idem, p.428.
* 9Dictionnaire le Petit
Larousse illustré, Ed. larousse, Paris, 1993, p.541
* 10KIMENYA MUSAILWA D.
cité par AMISI KINDANDA B. Incidence socio-environnementale de
l'utilisation des produits toxiques dans les rivières sur la
santé de la population du groupement de BENE KILUNGUY dans le secteur
de BB KABAMBARE-BAHOMBO dans le Territoire de KABAMBARE de 2015 à
2018, p.12 Inédit
* 11 Dictionnaire Larousse
illustré, RDC, imprimé en France mai 2010, p. 1028
* 12 Dictionnaire Larousse
illustré, op. cit, p. 1028.
* 13 Idem
* 14 Dictionnaire Larousse
illustré op. cit. p.946
* 15 Dictionnaire universel,
op. cit. p.1162
* 16 LOSSO Jacques, Analyse
socio- économique de développement, L1 ISDR/KINDU,
2012-2013, Notes de cours inédites
* 17 Petit Larousse
Illustré, Op. Cit.
* 18 MANDE MENGELWA J.
Mentalités Congolaises et perspectives de décollage du Congo
Kinshasa, Mémoire de licence en ESPA, université de
Lubumbashi, 2008-2009, inédit.
* 19 LEDERER,
L'exploitation de transport au Congo pendant le décennie 1953-1969
mémoire Académie royale des sciences d'outre-mer classe des
sciences techniques, N,S,X,V,I-8 Bruxelles,1970
* 20Bacer KANE,
Infrastructure de transport et développement économique au
Sénégal, Mémoire de Master, Institut Supérieur
de Transport, Dikar, 2010-2011, inédit.
* 21 BLANQUART C, JOIGNAUX G et
VAILLANT L., Les infrastructures de transport et développement
économique : quelle dynamique d'appropriation pour les acteurs
productifs, actes du collègue de l'Association de science
régionale de la langue français (20-22Septembre). Lille,
Villeneuve, 2010.
* 22 MUKUNDA SIMBWA G, Le
transport fluvial et lacustre en République Démocratique du
Congo, Association d'Officiers de la Marine, Kinshasa, 2013-2014
* 23 KASONGO KITOBO O., Les
normes de la navigation fluviale et lacustre, Service des transports et voies
de communication, province du Katanga, Sine loco nec dato.
* 24 BRONISLAW MALINOWSKI et
ALFRED REGINALD RADCLIFF-BROWN cités par GEORGES DEFOUR, le
développement rural en Afrique centrale : théorie et essai
d'analyse, BUKAVU, Ed, Centre BANDARI, 1994, p73.
* 25 Commissariat fluvial de
Kongolo, Rapport annuel 2018
* 26 BRESSOUD E .et KAHANE JC,
Statistique descriptive, Collection Sysithex, Universités de
Paris I, Panthéon, Sorbonne, 2009, p.2
* 27 HENRIETTE BROCH et Alii,
Grand Dictionnaire de la Psychologie, Paris, Ed, Française, 1991,
p.862.
* 28 WENU BECKER, Recherche
Scientifique : Théorie et Pratique, Ed PUL, LUBUMBASHI, 2004,
p.17
* 29 MULUMBATI NGASHA.
Introduction à la Science Politique, Ed, Africa, Lubumbashi,
2006, p.17
* 30BARDIN, cité par
MBENGA MICHAEL, Evaluation de l'efficacité et de l'efficience des
ONGD locales implantées dans le Territoire de Kabambare. Cas de la
cité NDANDA-LUKALA, Mémoire de Licence, P.R.,
ISDR-KABAMBARE, 2016-2017, p.39 inédit
* 31 BERELSON, cité par
MASANDI MILONDO A, Technique d'enquête, L1 ISDR-KABAMBARE,
2015-2016, cours inédit.
* 32 Piéron et Moscovici
cités par KIMENYA MUSAILWA D., Etude de victimation sur le
vécu de violences chez les étudiants, UNIKIS, 2011.
* 33 ESISO ASIA AMANI F,
Méthodes de recherche en sciences sociales, FSEG, UNIKI,
2010-2011, notes de cours inédits.
* 34 KIMENYA MUSAILWA D. ;
op. cit
* 35 Idem
* 36 Ibidem.
* 37 CARRUTHERS et KRISHAMAN R.
cités par BOCAR KANE, op. cit.
* 38 BACAR KANE, opcit.
* 39 MOSTAFA DABDOUB,
Incidence du transport fluvial sur le développement
socio-économique, Casablanca, université Hassan2, sine dato,
p.1.
* 40 BOCAR KANE, op. cit,
s.p
* 41 BACAR KANE, Idem
* 42 Observatoire national de
transport fluvial, op. cit, 18
* 43 Banque Mondiale, op. cit,
p.3
* 44 PRINCEWATER HOUSE COOPERS,
op. cit, p.16
* 45 Price water Housse
coopers, Op. cit, p.6.
* 46KASONGO KITOBO O. op. cit,
p.1.
* 47 KASONGO KITOBO
O. .op. cit,p.22
* 48Idem
* 49 PRICEWATER HOUSE COOPERS,
Op. cit, p.20
* 50 Banque Mondiale, op. cit,
p.5
* 51 MUKUNDA SIMBA G., Op.
cit,p.32
* 52 KASONGO KITOBO O., Op.
cit, p.37
* 53 MUKUNDA SIMBWA G. op. cit,
p. 32
* 54 Banque Mondiale, op. cit,
p.3
* 55 Banque Mondiale, op. cit,
p.p. 40-45
* 56 MUKUNDA SIMBWA G. op. cit,
p. 32
* 57 KASONGO KITOBO O, op. cit,
p.16
* 58BanqueMondiale, op. cit,
p.43
* 59 MUKUNDA SIMBWA G. op. cit,
p.32
* 60 KASONGO KITIBO O. Op. cit,
p.2
* 61 Banque mondiale, pcit,
p.44
* 62 MOSTAFA DABDOUB, op. cit,
p.9
* 63 MOSTAFA DABDOUB, Idem
* 64 Banque mondiale, op. cit,
p.38
* 65Banquemondial, Idem p.39
* 66PrinceWater House Coopers,
op. cit, p.192
* 67 Banque mondiale, op. cit,
p.35
* 68 Banque mondiale, Idem, p.
38
* 69 MUKUNDA SIMBWA G. op. cit,
pp32-33
* 70 Banque Mondiale, op. cit,
pp 46-54
* 71 Dictionnaire Petit la
rousse illustré, op. cit, p. 964.
* 72 MARDY, Techniques de
planification régionale et nationale, L1 PR, ISDR-KINDU) 2007-2008,
note de cours inédites
* 73 KIMENYA MUSAILWA D.
cours d'Andragogie et éducation des adultes, L1 ISDR-KABAMBARE,
2016-2017, notes inédites.
* 74 KIMENYA MUSAILWA D., Op.
cit.
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