RESUME
Ce travail aborde la quantification, la mesure et la
composition des retombées atmosphériques. La partie
théorique est consacrée à une synthèse
théorique des retombées des poussières produites lors du
process dans les installations de la société pour le traitement
du Terril de Lubumbashi. En effet, lors du process, dans les différentes
opérations, de chargement, de déchargement et du transport des
matières génèrent des
poussières canalisées et diffuses. Les poussières
canalisées sont facilement indentifiables tandis que les
poussières diffuses n'en sont pas. L'objectif de ce travail était
de quantifier les poussières émises et de les classifier en
fonction de leurs tailles.
La méthodologie adoptée dans ce travail a
consisté à placer des jauges de déposition des
poussières dans plusieurs endroits ou zones du site d'exploitation de la
STL (zones abritées et semi-abritées). Après un temps
donné (vingt-deux jours), les jauges ainsi que leur contenu sont
acheminées au laboratoire en vue de déterminer la quantité
des poussières déposées par unité de temps et de
surface pour chaque zone considérée. En ce qui concerne la
détermination de la taille des particules qui constituent ces
poussières, la démarche choisie a consisté à placer
des plaquettes en verre enduites d'un fixateur hydrophobe et collées sur
des poteaux en bois. Après un temps d'exposition donné de dix
heures, les plaquettes sont observées au microscope ; ce qui permet
de déterminer la taille des particules constitutives ainsi que leurs
proportions. Les analyses chimiques ont été
réalisées sur les échantillons composites
prélevés de Janvier à Juillet 2020 par ICP-MS.
Les résultats obtenus ont montré que le flux de
poussières observés au cours de trois campagnes n'était
pas le même. Dans la zone de stockage coke, le flux variait de 2 à
4,93 g/m2 par jour respectivement au cours de campagne de Janvier et
Juillet. A la zone de séchage, le flux enregistré u cours de la
campagne de Janvier était le plus élevé par rapport aux
autres. Soit 80,1 contre 31,93 g/m2 par jour au mois d'Avril. Aux
zones de silos de stockage, entre le hall de pelletisation et le hall des
fours, hall de pelletisation, hall des fours et d'empaquetage, la campagne
d'avril a enregistré des grandes valeurs. Soit 223,59 en Avril contre
171,82 g/m2 par jour en Juillet dans la zone de silos de
stockage ; 33,47 en Avril contre 28,4 g/m2 par jour en Janvier
dans la zone de pelletisation. Entre le hall de pelletisation et le hall des
fours le flux variait de 155,67 en Avril contre 82,84 g/m2 par jour
en Juillet, 18,63 en Avril contre 15,7 en Janvier dans la zone des fours. Dans
la zone d'empaquetage le flux variait de 32,47 en Avril contre 18,83
g/m2 par jour e Janvier.
En ce qui concerne la taille, les résultats de la
moyenne des observations au microscope indiquent que les particules fines dont
les dimensions sont inférieures à 2,5 um sont en proportion
négligeable (inférieure à 10 %). Ces particules peuvent
pénétrer dans l'organisme humain lorsque l'exposition est
prolongée. Elles peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires. Les
conséquences sont multiples à ce niveau. Tandis que les
particules dont les dimensions sont comprises entre 2,5 et 10 um ont
présenté une proportion de 38,9 %. Celles supérieures
à 10 um ont présenté une proportion de 51,4 %.
A tous ces résultats, la suspension des
retombées est influencée par les conditions
météorologiques entre autres la température et
l'humidité relative. Ce qui a montré qu'au cours des trois
premières campagnes de l'année 2020 les valeurs de
température ont varié entre 24,3 et 29,5°C respectivement
dans les zones de séchage et des fours au cours des campagnes d'Avril et
de Juillet. Celles d'humidité relative variaient entre 30,5 et 73,0%
respectivement dans la zone de séchage et la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours des fours au cours des campagnes d'avril et
de janvier.
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