EPIGRAPHE
Anticiper
afin d'éviter un désastre :
La plupart d'obligations environnementales sont nées
avec l'avènement d'un désastre ou d'une catastrophe
écologique. Il convient aux lois de laisser les experts exercer leur
intuition, à l'évaluation des impacts environnementaux, au lieu
de les cloisonner à des caractéristiques figées
d'avance.
Principe d'anticipation.
Arthur KANIKI
DEDICACE
A nos très chers parents qui nous ont
soutenus d'u amour inconditionnel jusqu'au terme de notre cursus, nous
citons : WINGI Chantal et Ruphin KASENDA, et Agathe KANAILA et BANZA NGOY.
Et à tous ceux qui nous ont aidés
Nous vous dédions ce travail
Un hommage mérité !
Jonathan KASENDA et Victoire KITWA
REMERCIEMENT
Ce mémoire au terme est le fruit scientifique d'un bon
nombre de personnes très importantes dont nous ne pouvons pas nous en
passer sans leur dire un mot de remerciement.
En premier lieu, nous remercions le Dr. Ir. Arthur KANIKI
TSHAMALA, professeur à l'université de Lubumbashi et directeur de
ce mémoire pour l'aide qu'il a fourni et les connaissances qu'il a su
nous transmettre. Aussi, nous le remercions pour nous avoir acceptés de
passer au sein du bureau d'études EWES afin de réaliser ce
travail.
Nous remercions également son collaborateur Ir. Radalph
KALONJI MWAMBA, assistant de recherche à l'Université de
Lubumbashi et initiateur de ce sujet de recherche pour ses judicieux conseils
et orientations pour arriver au terme de cette rédaction malgré
ses multiples occupations.
Nous souhaitons adresser nos remerciements les plus
sincères au corps professoral et administratif de l'université de
l'université de Lubumbashi et plus particulièrement à ceux
de la faculté Polytechnique pour la richesse et la qualité de
leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer
à leurs étudiants une formation de qualité.
Un mémoire est également les collaborations
scientifiques impliquant des chercheurs. A toute l'équipe de chercheurs
du bureau d'études EWES pour le temps passé ensemble lors de
prélèvement des échantillons à STL, plus
particulièrement à Ir. Matthieu KAYEMBE, à Ir.
Néhémie MWANA et à MSc. Ir. John KASONGO pour avoir
accepté de partager leur connaissance avec nous quant à ce.
A Ir. André MAYOMBO SONGO, chercheur, consultant et
chef du laboratoire STL pour le cadre mis à notre disposition au sein du
laboratoire et aussi pour ses conseils d'encouragement durant nos campagnes
d'échantillonnages.
Un grand merci à nos parents CHANTAL WINGI et RUPHIN
KASENDA, Agathe KANAILA et BANZA NGOY que le Très haut a rappelé
auprès de Lui d'il y a très longtemps, pour leur amour, leurs
conseils ainsi que leur soutien inconditionnel, à la fois moral et
économique, qui nous ont permis de réaliser les études que
nous voulions et par conséquent ce mémoire.
A nos frères, Jacques KASENDA, Merseigne KASENDA,
Rachel KASENDA, Didier MULAPI, SADIKI, Julien BANZA, Karim KIZAMBA et à
nos soeurs Rachel KASENDA, Marie KASOKOTA, Elysée KITENTE, Sada KIZAMBA,
Jeannette KITENTE pour leur soutien et amour.
A Viviane KASIAMA, Leocadie KITENTE, Mado KELE, Adoula MONGA,
Alain KAKUDJI, Patrick KUMWIMBA, pour leurs précieux conseils et leur
rigueur tout au long de notre cursus.
Un merci particulier à toute la famille MUZAMA et
à toute la famille KITENTE.
A tous nos ami(e)s Lions du Lions Club Lubumbashi Maadini
particulièrement à Yves Eliel MWAMBA, nous disons merci.
Nous ne saurons pas clore cette page de remerciement sans
penser à nos amis dans les bons moments que dans les mauvais moments
entreautres Milord PEMBELE, Kevine NGOMA, Yolande MWENGE, Ariel H2O,
Nahida MWAMB,Dado ILUNGA, Fils ILUNGA, BILONDA Debaba, Théo KAMWANJI et
Olga KASONGO.
Notre pensée va droit à nos amies et amis dans
l'ombre et à tous ceux dont les noms n'y sont pas repris ici puissent
trouver l'expression de notre gratitude.
Jonathan KASENDA et Victoire KITWA
LISTE DES ACCRONYMES ET
ABBREVIATIONS
AFNOR :
|
Alliance Française Normalisation
|
ASTM :
|
American Society for Testing and Materials
|
BIT :
|
Bureau International du Travail
|
BTE :X
|
Benzène, Toluène, Ethylbenzène,
Xylène
|
CAD :
|
Coté Atélier chaudro à doite
|
CAG :
|
Coté Atélier chaudro à Gauche
|
CFC :
|
ChloroFluroCarbures
|
CITEP :A
|
Centre Interprofessionnel et Technique des Etudes de la Pollution
Atmosphérique
|
COV :
|
Composés Organiques Volatils
|
CV :
|
Convoyeur 017
|
D1739 :
|
Norme américaine : standard method for collection and
analysis of dustfull
|
dae :
|
Diamètre aérodynamique
|
ED :
|
Entrée coté Droite
|
EG :
|
Entrée côté Gauche
|
EWES :
|
Environment , Water and Engineering Services
|
FEL :
|
Fondérie Electrique de Lubumbashi
|
FD :
|
Fond coté Droit
|
FG :
|
Fond coté Gauche
|
GCM :
|
Gecamines
|
HAP :
|
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
|
ICP-MS :
|
Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry
|
INERIS :
|
Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques
|
LAURE :
|
Loi sur l'Air et l'utilisation Rationnelle de l'Energie
|
Mag :
|
Magasin
|
NF X 43-006 :
|
Norme Française sur la qualité de l'air
|
NF X43-007 :
|
Norme Française sur la qualité de l'air
|
OCC :
|
Office Congolais de Control
|
OMS(WHO) :
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
PM :
|
Matière particulaire
|
PM1 :
|
Matière particulaire inférieure à 1um
|
PM2,5 :
|
Matière particulaire inférieure à 2,5um
|
PM10 :
|
Matière particulaire inférieur à 10 um
|
PTS :
|
Particule Totale en Suspension
|
RDC :
|
République Démocratique du Congo
|
RDC :
|
Rez-de-chaussée
|
S.A.S.U :
|
Société par Action Simple Unipersonnelle
|
TA LUFT 2002 :
|
Norme allemande sur la qualité de l'air
|
UZK :
|
Usine de Zinc de Kolwezi
|
|
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
Anticiper afin d'éviter un
désastre :
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENT
III
LISTE DES ACCRONYMES ET ABBREVIATIONS
V
TABLE DES MATIERES
VI
RESUME
IX
ABSTRACT
XI
LISTE DES FIGURES
XIII
LISTE DES TABLEAUX
XIV
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS ESSENTIELLES SUR LES
RETOMBEES ATMOSPHERIQUES
4
I.1. Définitions
4
I.2. Natures des retombées
atmosphériques
4
I.3. Sources d'émissions des
poussières
5
I.3.1. Introduction
5
I.3.2. Exploitation minière
5
I.3.3. Exploitation agricole
7
I.3.4. Exploitation forestière
9
I.3.5. Transport
10
I.4. Facteurs de dispersion des
poussières
11
I.4.1. Granulométrie des poussières
émises
11
I.4.2. Forme des particules poussiéreuses
11
I.4.3. Conditions météorologiques
11
I.5. Impacts des retombées
atmosphériques
13
I.5.1. Impact sur le sol
13
I.5.2. Impact sur l'eau
14
I.5.3. Impact sur l'air
15
I.5.4. Impact sur la santé humaine
15
I.5.5. Impact sur la biodiversité
16
I.6. Evaluation des émissions de
poussières
17
I.6.1. Méthode de collecte et de suivi des
poussières
17
I.6.2. Critères de choix des
méthodes
20
I.6.3. Choix de points de collectes des
retombées atmosphériques
21
I.7. Cadre réglementaire
21
I.7.1. Introduction
21
I.7.2. Surveillance de la qualité de
l'air
22
I.7.3. Normes de qualité de l'air
22
I.8. Pollution atmosphérique
23
I.8.1. Définitions
23
I.8.2. Types de pollution
24
I.8.3. Principaux polluants de l'air
25
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA STL
29
II.1.Historique
29
II.2. Bref aperçu sur la STL
31
II.3. Zones d'émissions de
poussières
31
II.3.1. Hall de stockage coke
31
II.3.2. Hall de séchage
31
II.3.3. Hall de silos de stockage
32
II.3.4. Hall de pelletisation
32
II.3.5. Zone entre Hall de pelletisation et Hall des
fours
32
II.3.6. Hall des fours
32
II.3.7. Hall d'empaquetage
32
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES
34
III.1. Matériel
34
III.1.1. Matériel de collecte des
poussières
34
III.1.2. Matériel d'analyses
36
III.2. Choix de points de prelevement
38
III.3. Conservation et Transport des
échantillons
39
III.4. Méthodologie
40
III.4.1. Prélèvement des
retombées atmosphériques
40
III.4.2. Principes
40
III.4.3. Description du dispositif de collecte
41
III.4.4. Préparation du matériel de
récoltes des retombées
42
III.4.5. Mesure de l'humidité relative
42
III.4.6. Mesure de la température
42
III.4.7. Analyse gravimétrique
43
III.4.8. Analyse quantitative chimique
44
III.4.9. Analyse microscopique
44
CHAPITRE IV. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
46
IV.1. Humidité relative et
température
46
IV.1. Quantification des rétombées
atmosphériques
47
IV.3. Analyse microscopique
63
IV.4. Analyse chimique
67
IV.5. Recommandations
67
CONCLUSION
71
BIBLIOGRAPHIE
72
RESUME
Ce travail aborde la quantification, la mesure et la
composition des retombées atmosphériques. La partie
théorique est consacrée à une synthèse
théorique des retombées des poussières produites lors du
process dans les installations de la société pour le traitement
du Terril de Lubumbashi. En effet, lors du process, dans les différentes
opérations, de chargement, de déchargement et du transport des
matières génèrent des
poussières canalisées et diffuses. Les poussières
canalisées sont facilement indentifiables tandis que les
poussières diffuses n'en sont pas. L'objectif de ce travail était
de quantifier les poussières émises et de les classifier en
fonction de leurs tailles.
La méthodologie adoptée dans ce travail a
consisté à placer des jauges de déposition des
poussières dans plusieurs endroits ou zones du site d'exploitation de la
STL (zones abritées et semi-abritées). Après un temps
donné (vingt-deux jours), les jauges ainsi que leur contenu sont
acheminées au laboratoire en vue de déterminer la quantité
des poussières déposées par unité de temps et de
surface pour chaque zone considérée. En ce qui concerne la
détermination de la taille des particules qui constituent ces
poussières, la démarche choisie a consisté à placer
des plaquettes en verre enduites d'un fixateur hydrophobe et collées sur
des poteaux en bois. Après un temps d'exposition donné de dix
heures, les plaquettes sont observées au microscope ; ce qui permet
de déterminer la taille des particules constitutives ainsi que leurs
proportions. Les analyses chimiques ont été
réalisées sur les échantillons composites
prélevés de Janvier à Juillet 2020 par ICP-MS.
Les résultats obtenus ont montré que le flux de
poussières observés au cours de trois campagnes n'était
pas le même. Dans la zone de stockage coke, le flux variait de 2 à
4,93 g/m2 par jour respectivement au cours de campagne de Janvier et
Juillet. A la zone de séchage, le flux enregistré u cours de la
campagne de Janvier était le plus élevé par rapport aux
autres. Soit 80,1 contre 31,93 g/m2 par jour au mois d'Avril. Aux
zones de silos de stockage, entre le hall de pelletisation et le hall des
fours, hall de pelletisation, hall des fours et d'empaquetage, la campagne
d'avril a enregistré des grandes valeurs. Soit 223,59 en Avril contre
171,82 g/m2 par jour en Juillet dans la zone de silos de
stockage ; 33,47 en Avril contre 28,4 g/m2 par jour en Janvier
dans la zone de pelletisation. Entre le hall de pelletisation et le hall des
fours le flux variait de 155,67 en Avril contre 82,84 g/m2 par jour
en Juillet, 18,63 en Avril contre 15,7 en Janvier dans la zone des fours. Dans
la zone d'empaquetage le flux variait de 32,47 en Avril contre 18,83
g/m2 par jour e Janvier.
En ce qui concerne la taille, les résultats de la
moyenne des observations au microscope indiquent que les particules fines dont
les dimensions sont inférieures à 2,5 um sont en proportion
négligeable (inférieure à 10 %). Ces particules peuvent
pénétrer dans l'organisme humain lorsque l'exposition est
prolongée. Elles peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires. Les
conséquences sont multiples à ce niveau. Tandis que les
particules dont les dimensions sont comprises entre 2,5 et 10 um ont
présenté une proportion de 38,9 %. Celles supérieures
à 10 um ont présenté une proportion de 51,4 %.
A tous ces résultats, la suspension des
retombées est influencée par les conditions
météorologiques entre autres la température et
l'humidité relative. Ce qui a montré qu'au cours des trois
premières campagnes de l'année 2020 les valeurs de
température ont varié entre 24,3 et 29,5°C respectivement
dans les zones de séchage et des fours au cours des campagnes d'Avril et
de Juillet. Celles d'humidité relative variaient entre 30,5 et 73,0%
respectivement dans la zone de séchage et la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours des fours au cours des campagnes d'avril et
de janvier.
ABSTRACT
This work addresses the quantification, measurement and
composition of atmospheric fallout. The theoretical part is devoted to a
theoretical synthesis of the dust fallout produced during the process in the
company's facilities for the treatment of Lubumbashi Heap. In fact, during the
process, in the various operations, loading, unloading and transport of
materials generate channeled and diffuse dust. Ducted dust is easily
identifiable while diffuse dust is not. The objective of this work was to
quantify the dust emitted and to classify them according to their size.
The methodology adopted in this work consisted of placing dust
deposition gauges in several places or areas of the STL operating site
(sheltered and semi-sheltered areas). After a given time (twenty-two days), the
gauges and their contents are sent to the laboratory in order to determine the
quantity of dust deposited per unit of time and area for each zone considered.
Regarding the determination of the size of the particles that constitute this
dust, the chosen approach consisted of placing glass plates coated with a
hydrophobic fixative and glued to wooden posts. After a given exposure time of
ten hours, the platelets are observed under a microscope; which makes it
possible to determine the size of the constituent particles as well as their
proportions. Chemical analyzes were carried out on composite samples taken from
January to July 2020 by ICP-MS.
The results obtained showed that the flow of dust observed
during three campaigns was not the same. In the coke storage area, the flow
varied from 2 to 4.93 g/m2 per day respectively during the campaign
in January and July. In the drying zone, the flow recorded during the January
campaign was the highest compared to the others. That is 80.1 compared to 31.93
g/m2 per day in April. In the storage silo areas, between the
pelletizing hall and the oven hall, pelletizing hall, oven and packaging hall,
the April campaign recorded high values. Or 223.59 in April against 171.82
g/m2 per day in July in the storage silo zone; 33.47 in April
against 28.4 g/m2 per day in January in the pelletization zone.
Between the pelletizing hall and the kiln hall the flow varied from 155.67 in
April against 82.84 g/m2 per day in July, 18.63 in April against
15.7 in January in the kiln area. In the packing area the flow varied from
32.47 in April against 18.83 g /m2 per day in January.
As regards the size, the results of the average of the
observations under the microscope indicate that the fine particles whose
dimensions are less than 2.5 um are in negligible proportion (less than 10%).
These particles can enter the human body when exposure is prolonged. They can
reach the pulmonary alveoli. The consequences are multiple at this level. While
the particles whose dimensions are between 2.5 and 10 um presented a proportion
of 38.9%. Those greater than 10 um presented a proportion of 51.4%.
To all of these results, the suspension of fallout is
influenced by weather conditions including temperature and relative humidity.
This showed that during the first three campaigns of the year 2020 the
temperature values varied between 24.3 and 29.5 ° C respectively in the
drying zones and the ovens during the campaigns of April and of July. Relative
humidity values ranged from 30.5% to 73.0% respectively in the drying area and
the area between the pelletizing hall and the ovens hall during the April and
January campaigns.
LISTE DES FIGURES
Figure I. 1- Définition des retombées
atmosphériques
3
Figure I. 2- Schéma de transfert des particules
métalliques
5
Figure I. 3- Zone de transfert entraînant l'émission
de poussières
6
Figure I. 4-Emissions de poussières en France
métropolitaine selon les différents types d'activités
agricoles
8
Figure I. 5-Trafic routier des automobiles
9
Figure I. 6- Influence du vent sur la propagation des
poussières
12
Figure I. 7- Rivière de Poro
13
Figure I. 8- Vue du système respiratoire
15
Figure I. 9- Feuilles poussiéreuses
16
Figure I. 10- Mobilier urbain sali par les poussières
16
Figure I. 11- Vue d'une plaquette de dépôt
18
Figure I. 12- Vue de collecteurs de précipitations
18
Figure I. 13-Schéma d'un collecteur de retombées
atmosphériques totales : jauge Owen
19
Figure I. 15- Types de pollution atmosphérique
24
Figure II. 1- Vue aérienne du site d'exploitation de
la STL (encadré en rouge) et directions des vents dominants (coin
inférieur
droit).......................................................................
29
Figure III. 1- Présentation des
jauges...................................................................
32
Figure III. 2- Présentation d'une plaquette et d'un poteau
en bois
33
Figure III. 3- Enduit fixateur hydrophobe
33
Figure III. 4- Balance analytique du labo STL
34
Figure III. 5- Vue du microscope utilisé associé
à l'ordinateur
34
Figure III. 6- Vue d'un hygromètre
35
Figure III. 7- Localisation des zones sources d'émissions
diffuses de poussières
36
Figure III. 8- Retrait etconservation des échantillons
37
Figure III. 9- Description de la jauge de déposition
38
Figure III. 10- Description du dispositif utilisé pour
capter les poussières
39
Figure III. 11- pesage avant échantillonnage
............................................................40
Figure III. 12- pesage après échantillonnage
...............................................................
40
Figure IV. 1-Evolution du flux de poussières dans
différentes zones de l'usine au mois de janvier
2020...............................................................................................................
49
Figure IV. 2- Evolution du flux de poussières
dansdifférentes zones de l'usine au cours du mois d'avril
54
Figure IV. 3- Evolution du flux de poussières
dansdifférentes zones de l'usine au cours du mois de juillet
59
Figure IV. 4- Evolution du flux de poussières
dansdifférentes zones de l'usine au cours de l'année 2020
61
Figure IV. 5- Répartition granulométrique de
poussières à l'usine au cours de la campagne de janvier 2020
64
Figure IV. 6- Répartition granulométrique de
poussières à l'usine au cours de la campagne d'avril 2020
64
Figure IV. 7- Répartition granulométrique de
poussières à l'usine au cours de la campagne de juillet 2020
64
Figure IV. 8- Vue d'une plaquette lors du comptage avec le
logiciel Axio vision
65
Figure IV. 9- Teneur en métaux dans les
échantillons composites des retombées de poussières
66
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. 1- Proportion des émissions de
poussières émises par les différentes activités
agricoles, par rapport aux émissions totales en France
métropolitaine
7
Tableau I. 2- Distances parcourues par des particules
minérales en fonction de la vitesse du vent, à partir d'un point
d'envol d'une hauteur de 15 m
11
Tableau I. 3- Principe général de choix des
méthodes de collectes
20
Tableau I. 4- Valeurs limites en métaux dans les
retombées atmosphériques
22
Tableau IV. 1- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative au cours du mois de
janvier........................................................................................................
58
Tableau IV. 2- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative au cours du mois d'avril
..........................................................................................................
58
Tableau IV. 3- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative au cours du mois de juillet
58
Tableau IV. 4- quantitatifs des retombées des
poussières dans la zone de stockage coke
59
Tableau IV. 5- Résultats des flux des retombées des
poussières de la zone de séchage
59
Tableau IV. 6- Résultats des flux des retombées des
poussières dela zone de silos de stockage de coke et scorie
60
Tableau IV. 7- Résultats quantitatifs des retombées
des poussières de la zone de pelletisation
60
Tableau IV. 8- Résultats quantitatifs des retombées
des poussières de la zone entre le hall de pelletisation et le hall des
fours
61
Tableau IV. 9- Résultats quantitatifs des retombées
des poussières de la zone d'empaquetage
61
Tableau IV. 10- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone des fours
62
Tableau IV. 11- Moyennes des retombées des
poussières pour la campagne de janvier 2020
63
Tableau IV. 12- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone de stockage coke
64
Tableau IV. 13- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone de séchage
64
Tableau IV. 14- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone de silos de stockage de coke
et scorie
65
Tableau IV. 15- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone de pelletisation
65
Tableau IV. 16- Résultats quantitatifs des
retombées de la zone entre le hall de pelletisation et le hall des fours
66
Tableau IV. 17- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone d'empaquetage
66
Tableau IV. 18- Résultats quantitatifs des
retombées de poussières de la zone des fours
67
Tableau IV. 19- Moyennes des retombées des
poussières pour la campagne d'avril 2020
68
Tableau IV. 20- Résultats quantitatifs de retombées
des poussières dans la Zone de Stockage Coke
69
Tableau IV. 21- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de séchage
69
Tableau IV. 22- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de silos de stockage de
coke et scorie
70
Tableau IV. 23- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de pelletisation
70
Tableau IV. 24- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours
71
Tableau IV. 25- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone d'empaquetage
71
Tableau IV. 26- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone des fours
72
Tableau IV. 27- Moyennes des retombées des
poussières pour la campagne de juillet 2020
73
Tableau IV. 28- Synthèse des moyennes des retombées
de poussières au cours de trois premières campagnes de
l'année 2020
74
Tableau IV. 29- Répartition granulométrique des
retombées de poussières au cours de la campagne de janvier
76
Tableau IV. 30- Répartition granulométrique des
retombées de poussières au cours de la campagne d'avril
76
Tableau IV. 31- Répartition granulométrique des
retombées de poussières au cours de la campagne de juillet
77
Tableau IV. 32- Moyenne de la répartition
granulométrique des retombées de poussières au cours de
l'année 2020
77
Tableau IV. 33- Teneurs en métaux dans les
échantillons composites des retombées de poussières
79
Tableau IV. 34- Recommandations formulées pour
réduire les émissions de poussières
67
INTRODUCTION
Les progrès socio-économiques enregistrés
au début du 20ème siècle à travers le
monde, ont engendré de graves problèmes de pollution qui ont
touché la terre, la mer et l'atmosphère, portant ainsi atteinte
à la santé humaine et à l'équilibre
écologique.
La République Démocratique du Congo regorge d'il
y a bien longtemps dans sa partie sud les différentes entreprises
minières oeuvrant ainsi à extraire les métaux
précieux utilisant deux procédés majeurs :
hydrométallurgie et pyrométallurgie. L'utilisation de ces
procédés engendre des polluants liquides, solides
(particulaires), gazeux ou encore des aérosols. Ces polluants
présentent un impact sur l'écosystème et les êtres
vivants. Parmi ces deux procédés, le plus polluant est le
procédé pyrométallurgique, car il émet dans
l'atmosphère les gaz et les particules sous formes d'aérosols qui
diffusent dans le temps et dans l'espace modifiant les propriétés
de l'atmosphère, d'où la pollution de l'air.
Ces particules actuellement sont classés en trois
catégories selon leur diamètre aérodynamique : le
PM1 ; PM2,5 ; PM10. Ces
dernières, qui, autrefois étaient négligés, ont
commencé à prendre de l'ampleur à cause de leurs effets
nocifs.
L'atmosphère est contaminée
régulièrement par des polluants gazeux, liquides ou solides qui
peuvent être soit d'origine naturelle (émissions par la
végétation, les volcans, les océans,...), soit d'origine
anthropique (émissions d'activités industrielles, trafic
automobile, chauffage,...) (Percot, 2012).
Dans le Haut-Katanga plus précisément à
Lubumbashi est implanté la Société congolaise pour le
Traitement du Terril de Lubumbashi, STL S.A.S.U en sigle qui est une usine
pyrométallurgique qui produit de l'alliage cupro-cobaltifère et
de la poudre d'oxyde de zinc à partir d'une scorie riche en cobalt. Le
procédé mis en oeuvre entraine des émissions diverses dont
celles des poussières. Ces dernières peuvent être
classées en deux catégories. Dans la première
catégorie, on peut regrouper les poussières aspirées par
des ventilateurs exhausteurs et canalisées vers les cheminées.
Tandis que dans la seconde, on peut regrouper les émissions diffuses qui
sont constituées en grande partie des fuites.
Très souvent, les poussières
évacuées à travers les cheminées sont connues,
quantifiées et peuvent par conséquent être facilement
maîtrisées. Tandis que les poussières diffuses sont
généralement mal connues, peu ou pas quantifiées, par
conséquent sont difficilement maîtrisées. La maîtrise
des émissions diffuses est fondamentale étant donné que
les personnes opérant sur le site y sont exposées. Il est donc
impérieux, de mener une étude dans le but de connaître et
de quantifier ces émissions en vue de mettre en oeuvre un plan de leur
gestion (Kaniki et Kalonji, 2015). C'est dans cet optique que ce travail a
été initié
L'objectif poursuivi est d'établir un classement des
émissions des poussières afin de montrer leur distribution
spatiale au sein du périmètre d'exploitation de la STL. Il est
donc question de localiser géographiquement les zones où les
émissions diffuses sont importantes, de les quantifier et d'effectuer
leur classement avant de formuler des recommandations visant à
réduire ces émissions.
Pour y arriver les campagnes d'évaluation se sont
faites trimestriellement Janvier, Avril et Juillet. Les résultats
obtenus sont ensuite comparés pour voir au cours de quelle
période émettent plus de poussières. La
méthodologie adoptée dans ce travail, consiste à placer
des jauges de déposition des poussières dans plusieurs endroits
ou zones du site d'exploitation de la STL (zones abritées et
semi-abritées). Après un temps donné (vingt-deux jours),
les jauges ainsi que leur contenu sont acheminées au laboratoire en vue
de déterminer la quantité des poussières
déposées par unité de temps et de surface pour chaque zone
considérée. La détermination de la taille des particules
qui constituent ces poussières, la démarche choisie consiste
à placer des plaquettes en verre enduites d'un fixateur hydrophobe et
collées sur des poteaux en bois. Après un temps d'exposition
donné allant de dix heures à vingt-quatre heures, les plaquettes
sont observées au microscope ; ce qui permet de déterminer
la taille des particules constitutives ainsi que leurs proportions. Aussi, les
analyses chimiques sont effectuées pour voir la proportion des
métaux contenus dans les poussières.
Hormis l'introduction et la conclusion ce travail est
subdivisé e deux parties, une première bibliographique aborde les
considérations essentielles sur les retombées
atmosphériques et la présentation de la STL. La seconde
essentiellement pratique aborde le matériel, les méthodes et la
présentation des résultats.
Partie théorique
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
ESSENTIELLES SUR LES RETOMBEES ATMOSPHERIQUES
I.1. Définitions
L'atmosphère est un compartiment complexe au sein
duquel coexistent di?érents composés gazeux ainsi que des
particules solides et des gouttelettes liquides (Percot, 2012). C'est ainsi que
les retombées atmosphériques sont des substances gazeuses ou
particulaires issues des émissions atmosphériques d'une
installation qui restent en suspension dans l'air ambiant (concentrations dans
l'air) ou se déposent (dépôts atmosphériques gazeux,
secs, humides) sur des compartiments environnementaux intégrateurs en
contact direct avec l'atmosphère (sols, végétaux, eaux
superficiels) (INERIS, 2016). La figure I.1 définit
schématiquement ce que c'est les retombées
atmosphériques.

Figure I. 1- Définition
des retombées atmosphériques
(Source : INERIS, 2016)
Les retombées atmosphériques sont un ensemble
des poussières ou des fines particules déposées dans
l'atmosphère. Elles correspondent aux substances particulaires
microscopiques.
Ces substances solides ou liquides peuvent rester en
suspension dans l'air de quelques jours à quelques années. Elles
peuvent être transportées sur de longues distances par des
courants atmosphériques et être précipitées au sol
sous forme de retombées (dépôts secs ou humides) par les
pluies ou sous formes des retombées des poussières
(Dérosiaux et Savy, 2015). Ces retombées atmosphériques
sont de taille et de compositions différentes.
I.2. Natures des
retombées atmosphériques
Les retombées atmosphériques sont sous formes
d'aérosol, ce dernier désigne la suspension, dans un milieu
gazeux, de particules solides ou liquides ou les deux, présentant une
vitesse de chute négligeable (Percot, 2012).
C'est donc sous deux formes physiques, gazeux ou particulaire,
que les polluants atmosphériques vont atteindre les premiers
compartiments environnementaux après leur émission. Les processus
associés à ces transferts sont divers et complexes. On peut
retenir en première approche que :
Ø Les gaz et les particules « fines » (PM10)
diffusent et restent en suspension dans l'air ambiant ; ils pourront conduire
à une exposition des populations par inhalation (voie d'exposition
directe). Dans le cas des polluants présents sous forme particulaire,
cette exposition est fonction de la taille des particules qui conditionnera
leur pénétration plus ou moins profonde dans les voies
respiratoires (PM2,5/PM10) ;
Ø A l'interface air/végétaux, les gaz
peuvent s'adsorber sur les plantes par dépôts gazeux
secs ;
Ø Les particules « fines » (PM2,5 et PM10) ou
les gaz peuvent être déposés par dépôts
humides (pluie, brouillard) (sols, végétaux, eaux de
surfaces) ;
Ø Les particules de plus grande taille
sédimentent et contribuent plus aux dépôts particulaires
secs (sols, végétaux, eaux de surfaces) (INERIS, 2016).
I.3. Sources d'émissions
des poussières
I.3.1. Introduction
La complexité des aérosols atmosphériques
vient du fait qu'il existe une multitude de sources et de
procédésde formation (AirParif, 2008).
Les émissions des poussières sont de deux
origines à savoir naturelles et anthropiques. Les
phénomènes naturels qui peuvent engendrer ces poussières
sont le feu de forêt, les éruptions volcaniques, l'érosion
éolienne, l'évaporation des composés organiques et la
radioactivité naturelle (Mahendra et Vaibhaw, 2013). Il y a aussi les
particules d'origine anthropique, relatives, dont les sources sont multiples et
qui sont issues majoritairement de l'exploitation minière
(pyrométallurgie, etc.), de l'exploitation agricole, de l'exploitation
forestière et du transport. Leur composition est variée, et peut
intégrer des métaux lourds, des composés carbonés,
des composés inorganiques... (Scal'Air, 2015).
Une partie des poussières, les particules secondaires, se
forme dans l'air par réaction chimique à partir de polluants
précurseurs comme les oxydes de soufre, les oxydes d'azote, l'ammoniac
et les composés organiques volatils (Unicem, 2011).
Parmi les activités anthropiques d'émissions des
poussières se trouve l'exploitation minière, l'exploitation
agricole, l'exploitation forestière et le transport.
I.3.2. Exploitation
minière
L'activité minière a joué et continue de
jouer un rôle important dans le développement économique
d'un pays. Cependant, les bénéfices sociaux-économiques de
ces activités se font au détriment d'impacts potentiels sur
l'environnement. Les risques environnementaux liés à
l'activité minière (mine à ciel ouvert et usine de
traitement du minerai) sont potentiellement présents dans le sol, l'eau
et l'air (Pasquet, 2016). Les activités minières sont
émettrices des poussières diffuses à toutes les
étapes de l'exploitation (Coquard, 2012).
La Figure I.2 schématise le transfert des particules
métalliques issues de l'activité minière dans les
différents compartiments : air (remise en suspension), eau
(précipitation et infiltration) et sol (dépôt
atmosphérique) (Pasquet, 2016).

Figure I. 2- Schéma de
transfert des particules métalliques
(Source : Pasquet, 2016)
L'exploitation minière est donc
génératrice d'importantes émissions des poussières.
Les travaux de Chartier et Lansiart en 2004 établissent pour une mine
à ciel ouvert, les principales étapes de l'activité
génératrice de particules atmosphériques.
Les principales activités des émissions des
poussières en contexte minier seraient alors :
Ø La circulation sur pistes des engins miniers de
grande capacité ;
Ø Le décapage de la végétation et
des couches supérieures des sols pour atteindre les niveaux
inférieurs riches en éléments métalliques exposent
les terres dénudées aux dispersions aériennes ;
Ø Les opérations de prospection (sondage,
ouverture de piste), d'extraction (forage, dynamitage, concassage, tri,
criblage, etc.), et de traitement du minerai génèrent aussi des
poussières ;
Ø Le chargement et le déchargement par des tapis
convoyeurs, pelles mécaniques, bennes basculantes remettent en
suspension les fines particules lors de leur chute (Figure I.3).

Figure I. 3- Zone de transfert
entraînant l'émission de poussières
(Source : Ansart, 2007)
Les usines de traitement du minerai par pyrométallurgie
ou hydrométallurgie ont mis en place des systèmes de filtration
pour réduire leurs émissions de poussières lors des
étapes de pré-séchage, calcination et fusion. Cependant,
les étapes de déchargement du minerai,
d'homogénéisation et du séchage sur site industriel
peuvent impliquer une remise en suspension des particules (Pasquet, 2016).
I.3.3. Exploitation agricole
Outre l'exploitation minière, l'exploitation agricole
génère aussi des poussières qu'il faut prendre en compte
pour la santé de la population. Etant donné que les
poussières en zones rurales, notamment les poussières d'origine
agricole, ne suscitent pas la même inquiétude que celles de
l'exploitation minière. Pourtant il est probable que leurs effets ne
soient pas anodins (Gellon et al., 2004).
Ainsi, la fumée produite par le brûlage des
mauvaises herbes et de la paille constitue une source de poussières
d'origine agricole. Mais c'est principalement pendant les travaux des champs
que les poussières sont injectées dans l'air, lors
d'épisodes localisées d'érosion, comme indiqué dans
le tableau I.1. L'impact des activités agricoles sur l'émission
de poussières ne doit pas être négligé, car
l'érosion due au vent uniquement a lieu seulement quelques jours par an,
alors que celle due au travail régulier des agriculteurs constitue une
source quasi permanente (Gellon et al., 2004).
D'après le rapport du Centre Interprofessionnel
Technique d'Études de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), le
tableau récapitulatif I.1 pour la France métropolitaine peut
être construit (données février 2003).
Tableau I. 1- Proportion des émissions de poussières
émises par les différentes activités agricoles, par
rapport aux émissions totales en France métropolitaine
|
Toute activité
|
Agriculture
|
Emission total en 2001
|
Contribution des cultures
|
Contribution des autres sources de
l'agriculture
|
Contribution de l'élevage
|
Total agriculture
|
Particules totales en suspension (PTS)
|
1510
|
30%
|
3,9
|
2,6%
|
36,5
|
PM10
|
550
|
18%
|
7%
|
3,1%
|
28,1%
|
PM2,5
|
303
|
7,8%
|
10%
|
1,3%
|
19,1%
|
(Source : CITEPA, 2003)
Les cultures représentent donc la source principale
d'émission de poussières agricoles. D'après le tableau
I.1, parmi les particules émises par l'agriculture, celles qui sont les
plus nombreuses sont les PM10.
La figure I.4 présente les émissions de
poussières en France métropolitaine selon les différents
types d'activités agricoles. Il est à noter que les
émissions de poussières sont globalement constantes au cours du
temps ainsi que la proportion poussières totales, PM2,5 et PM10 quel que
soit le type de pratique agricole qui les émet.

Figure I. 4-Emissions de
poussières en France métropolitaine selon les différents
types d'activités agricoles
(Source : CITEPA, 2003)
Ainsi, l'émission moyenne (calculée de 1990
à 2001) générée par les activités concernant
les cultures est de 456 kt par an de poussières totales, 101 kt par an
de PM10 et 24 kt par an de PM2,5 (Gellon et al., 2004).
Il existe bien des travaux agricoles qui
génèrent beaucoup de poussières. Plusieurs études
ont été réalisées pour montrer les concentrations
totales en poussières dans des exploitations agricoles. Parmi ces
études, une réalisée en Finlande (Louhelainen et
al., 1987) de 1980 à 1982 illustre les différentes mesures
des concentrations en poussières totales.. Les résultats de ces
études ont révélé que les concentrations en
poussières durant les labours sont occasionnellement
élevées.
I.3.4. Exploitation
forestière
Avant tout, il sied de définir l'exploitation
forestière comme étant un processus de production s'appliquant
à un ensemble d'arbres en vue de leur acheminement vers le site de
valorisation. Selon le code forestier de la RDC, l'exploitation
forestière consiste notamment dans l'abattage, le façonnage et le
transport du bois ou de tout produit ligneux ainsi que le
prélèvement dans un but économique des autres produits
forestiers (code forestier, 2002).
Parmi les activités de ladite exploitation, on cite
l'abattage des arbres pour la production des grumes, le flottage, le transport
et l'écorçage du bois. Toutes ces activités
génèrent bien évidemment les poussières.
I.3.5. Transport
Le secteur de transport constitue une autre source
d'émission des poussières. Le transport routier et les
installations de chauffage émettent des particules fines lors de la
combustion incomplète du gazole. Les moteurs diesel rejettent 87% des
particules (PM10) issues du trafic routier et les moteurs à essence non
catalysées 12%. Certaines particules fines peuvent provenir aussi de
transformations chimiques qui s'effectuent dans l'atmosphère (
https://sante.lefigaro.fr).
Ces poussières sont généralement
constituées de :
Ø Charbon ;
Ø Oxydes métalliques ;
Ø Ciment ;
Ø Calcaire ;
Ø Goudron.
Selon un rapport d'AirtParif de 2019, au même titre que
le secteur « résidentiel et tertiaire » (chauffage
et production d'eau chaude sanitaire), le trafic routier contribue de
manière importante aux émissions de particules PM10 et PM2,5 avec
plus de 40% des émissions de la capitale (Paris) (
www.notre-planete.info). La
figure I.5 illustre les émissions de gaz émises par le trafic
routier.

Figure I. 5-Trafic routier des
automobiles
(Source : Google)
I.4. Facteurs de dispersion des
poussières
I.4.1. Granulométrie des
poussières émises
La granulométrie a une influence sur la mise en
suspension et sur la sédimentation des poussières dans
l'environnement. Pour décrire la taille des particules composant une
poussière, le paramètre utilisé est le diamètre
aérodynamique (dae) (Unicem, 2011). Plus les particules ont un petit
diamètre, plus elles sont susceptibles d'être mises en suspension
dans l'air et plus longtemps elles y resteront.
Le diamètre aérodynamique d'une particule est le
diamètre d'une sphère de densité unitaire qui a la
même vitesse de déposition limite que la particule en question
(Bury, 2008). Selon un rapport mené par Scal'Air, la taille des
particules des poussières est également très
hétérogène. On classifie ces particules selon leur taille.
On parle généralement de :
Ø PM10 dont le diamètre est inférieur
à 10 um ;
Ø PM2,5 dont le diamètre est inférieur
à 2,5 um ;
Ø PM1 dont le diamètre est inférieur
à 1 um.
I.4.2. Forme des particules
poussiéreuses
Elle peut favoriser l'envol ou diminuer la vitesse de
sédimentation d'une particule, une particule plate a le même
comportement qu'une feuille pendant sa chute et se déposera donc plus
lentement qu'une particule sphérique. La vitesse de chute est fonction
du diamètre aérodynamique (Unicem, 2011).
I.4.3. Conditions
météorologiques
La dispersion des polluants émis dépend en
priorité des conditions météorologiques. Cette dispersion
s'effectue essentiellement dans la couche limite atmosphérique, couche
la plus troublée, agitée sans cesse par des mouvements turbulents
horizontaux et verticaux (Hadjila, 2016).
Les facteurs météorologiques qui interviennent
soit directement, soit indirectement dans le transport et la dispersion des
polluants sont :
Ø La pression atmosphérique ;
Ø La vitesse et la direction du vent ;
Ø La température ;
Ø L'humidité (Hadjila, 2016).
Les conditions atmosphériques (vent, sécheresse
et précipitations) jouent un rôle majeur dans
l'empoussièrement d'une exploitation (Unicem, 2011). Les
paramètres météorologiques peuvent influencer la
présence ou non de polluants dans un prélèvement
effectué dans le compartiment atmosphérique. Des
températures plus basses favoriseront les phénomènes
d'inversion thermique mais limiteront le phénomène de
volatilisation de certains composés. Des vents forts assureront un
brassage efficace de l'air mais favoriseront l'envol de poussières et la
dispersion des polluants dans un secteur donné. De fortes
précipitations favoriseront le lessivage des particules fines et des
polluants présents dans l'air ambiant et l'entrainement vers le sol des
retombées atmosphériques (Scal'Air, 2016).
a. Pression atmosphérique
Les situations dépressionnaires (basses pressions)
correspondent généralement à une turbulence de l'air assez
forte et donc de bonnes conditions de dispersion. En revanche, des situations
anticycloniques (haute pression) ou la stabilité de l'air ne permettent
pas la dispersion des polluants (Hadjila, 2016).
b. Vitesse et direction du vent
Le vent est le principal agent d'érosion et de
transport des particules atmosphériques issues de sources naturelles.
Son action d'altération sur le sol dépend de plusieurs
paramètres dont la taille et la dureté des particules
transportées (érosion par chocs), la vitesse du vent ainsi que la
granulométrie et la rugosité du sol. Une absence de vent
contribuera donc à l'accumulation des poussières près des
sources. La vitesse du vent augmente généralement avec
l'altitude. Les effets produits par l'action des vents sont très
importants puisque, ce sont eux qui vont provoquer, pour une part importante,
l'envol des particules et surtout leur transport aux alentours des
installations (Unicem, 2011).
Le rôle des vents est fonction de la fréquence,
de sa force, de sa direction et de la présence ou non de turbulence. La
direction des vents dominants varie avec la saison, tout
particulièrement en bord de mer (Unicem, 2011). Le tableau I.2 illustre
le cas d'une usine de traitement de minerai, la distance qu'une particule peut
parcourir en fonction de sa dimension et de la vitesse du vent.
Tableau I. 2- Distances parcourues par des particules
minérales en fonction de la vitesse du vent, à partir d'un point
d'envol d'une hauteur de 15 m
Vitesse du vent (m/s)
|
Distance parcourue (Km)
|
10
|
0,03
|
0,15
|
0,6
|
14
|
42
|
140
|
30
|
0,1
|
0,4
|
1,8
|
40
|
125
|
4165
|
Taille de particule (um)
|
200
|
100
|
30
|
10
|
5
|
1
|
(Source : Unicem, 2011)
La figure I.6 montre la distance parcourue par des particules
tombant d'une hauteur de 9 m.

Figure I. 6- Influence du vent
sur la propagation des poussières
(Source : Unicem, 2011)
c. Température
Les mouvements des masses d'air sont dus aux
différences de densité entre elles. Le gradient de
température conditionne ainsi le mouvement ascendant ou descendant d'une
couche ou l'absence de celui-ci. La température de l'air diminue
généralement avec l'altitude de 1°C tous les 100 m. le
gradient vertical de température est également utilisé
pour définir la stabilité de l'atmosphère. Si la
température décroit trop rapidement, l'atmosphère est
instable, ce qui favorise la dispersion des polluants (Karim, 2002). La
température agit sur la chimie des polluants ainsi le froid diminue la
volatilité de certains gaz tandis que la chaleur(environ 18
C° pour l'ozone) est nécessaire pour les processus
photochimiques(Hadjila, 2016).
d. Humidité relative
Elle joue un rôle dans le captage des particules
polluantes. Les gouttelettes d'eau en suspension retiennent les polluants, ce
qui accroit leur stagnation. Des réactions chimiques peuvent être
favorisées par la présence d'humidité dans l'air (Hadjila,
2016).
Par exemple, le SO2 se transforme en acide
sulfurique au contact de l'humidité de l'air et participe au
phénomène de pluies acides.
I.5. Impacts des
retombées atmosphériques
Les activités tant naturelles qu'anthropiques ne laissent
pas notre environnement indifférent. C'est ainsi que leurs
retombées atmosphériques ont un impact sur le sol, l'eau, l'air
et la biodiversité.
I.5.1. Impact sur le sol
Le sol peut être définis de manière
générale comme le produit, remanié et organisé, de
l'altération de la couche superficielle de la croute terrestre,
essentiellement sous l'action d'agents climatiques et biologiques.
Ainsi se référant aux différentes sources
d'émissions des poussières précitées, on peut dire
que l'activité minière par le décapage de la
végétation augmente les risques d'érosion des sols
(érosions éoliennes, lixiviation des sols par les eaux
d'infiltration et de ruissellement, surcharge sédimentaire des cours
d'eau, etc.). Les particules soulevées et mobilisées au cours des
transports et du stockage des minerais ainsi que des stériles,
aboutissent à des dépôts atmosphériques (secs ou
humides) qui peuvent également impacter les sols (Pasquet, 2016).
I.5.2. Impact sur l'eau
Les retombées atmosphériques ont un impact
considérable sur l'eau, du fait, que ces dernières peuvent
contenir des métaux lourds (plomb, mercure, arsenic, cuivre et le
cadmium) provenant des fonderies et des incinérateurs d'ordures. Avec
les pluies et le lessivage, elles vont se retrouver dans les bassins versants.
Eu égard ce qui précède, les impacts de
l'activité minière sur les ressources en eau sont sans doute les
plus documentés en raison de l'utilisation des bassins versant minier
comme ressources en eau pour un usage domestique et agricole (Pasquet,
2016).
Les fortes pluies entrainent une augmentation des
matières en suspension dans les cours d'eau des bassins versants
miniers. L'impact est visible à l'oeil nu car les matières en
suspension, riches en fer, confèrent au cours d'eau une couleur
jaunâtre (Figure I.7).

(a) En l'absence de pluie significative (b) Rivière
après une forte pluie
Figure I. 7- Rivière de
Poro
(Source : Pasquet, 2016)
I.5.3. Impact sur l'air
L'impact des retombées sur l'air consiste en une
altération de niveau de qualité et de pureté de l'air.
Cette dégradation est généralement causée par un ou
plusieurs éléments (particules, substance,
matières...).
I.5.4. Impact sur la
santé humaine
A ce jour, les effets des aérosols sur la santé
ont fait l'objet de nombreuses études et il est aujourd'hui admis que
les particules jouent un rôle important dans les effets sanitaires
engendrés par la pollution atmosphérique (AirParif, 2008).
Dans les évaluations toxicologiques, il est de la plus
haute importance de déterminer la voie d'exposition. Dans le cas des
particules atmosphériques, la voie d'exposition est principalement
l'inhalation. Cela fait du poumon l'organe d'exposition prioritaire et le
centre d'intérêt sur les effets des particules sur la santé
humaine (Grudzinski, 2007).
Ainsi, l'appareil respiratoire est directement concerné
si l'air inhalé renferme une concentration importante de
poussières. Le nez et les fonctions réflexes associées
ainsi que le mucus des bronches assurent des systèmes de piégeage
efficaces pour les expositions éventuelles ponctuelles (BGO, 2015).
Le contact avec de très fortes concentrations de
poussières sur une courte période peut provoquer une irritation
des yeux et l'inhalation de très fortes concentrations de
poussières sur une courte période peut être à
l'origine de gênes respiratoires temporaires de type quinte de toux ou
crise d'asthme pour les personnes sensibles à ce facteur physique (BGO,
2015).
L'inhalation répétée et prolongée
de fortes concentrations de poussières peut aussi provoquer une maladie
des voies pulmonaires appelée silicose (pneumoconiose fibrosante) dont
la fréquence d'apparition est fonction de la teneur en quartz (ou silice
cristalline) dans les poussières alvéolaires (fraction < 10
um) (BGO, 2015). Certaines particules ont des propriétés
cancérogènes et mutagènes (Scal'Air, 2015).
Cette maladie, dont les manifestations cliniques sont
tardives, affecte les travailleurs qui sont fréquemment et fortement
exposés dans certains secteurs d'activités comme dans l'industrie
du ciment, du granulat, de la verrerie... (BGO, 2015). La figure I.8 illustre
la voie de pénétration des poussières.

Figure I. 8- Vue du
système respiratoire
(Source : Scal'Air, 2015)
I.5.5. Impact sur la
biodiversité
Les particules microniques peuvent impacter la faune et la
flore en réduisant l'accès à la lumière et à
l'oxygène de la végétation (stomates bouchés),
notamment lorsqu'elles sont associées à des particules de plus
grandes tailles (Scal'Air, 2015). Lorsque les retombées de
poussières sont très importantes, la pellicule de
poussières qui se dépose sur les végétaux peut
être suffisante pour altérer la synthèse chlorophyllienne
et ralentir la croissance des plantes. Le dépôt de
poussières peut se faire sentir de façon plus importante pour
l'agriculture en provoquant la diminution de la qualité ou de la
quantité de certaines récoltes.
L'aspect poussiéreux des fruits est une entrave
à leur commercialisation souvent mise en avant par les producteurs. Il
fait craindre une évolution des caractéristiques des produits
issus des procédés de transformation (vinification, industrie
agroalimentaire...).
De façon indirecte, les fines, une fois
déposées, peuvent être entraînées par les eaux
de ruissellement. Elles contribuent alors à un excès de
matières en suspension dans les rejets et peuvent altérer le
milieu récepteur où vivent parfois des espèces
protégées (écrevisses à pattes blanches....).
Ceci étant, ces mêmes poussières peuvent
avoir, dans certains cas, un impact positif, soit par ajout d'amendement
calcaire, soit en bloquant le développement de certains organismes
parasites ou en favorisant la pollinisation (Unicem, 2011). L'illustration aux
figures I.9 et I.10 des impacts des poussières sur le mobilier et la
végétation.

Figure I. 9- Feuilles
poussiéreuses

Figure I. 10- Mobilier urbain
sali par les poussières
(Source : Scal'Air, 2015)
Outre ces impacts, on peut aussi signaler que les particules
contribuent aux salissures des édifices et des monuments. Pour la
visibilité atmosphérique et le climat, les particules contribuent
à l'augmentation et à la diffusion de la lumière solaire
incidente et l'absorption de rayonnement (tendance au réchauffement).
I.6. Evaluation des
émissions de poussières
Le but d'une évaluation environnementale est
d'identifier les impacts environnementaux, d'en atténuer les effets
négatifs pour protéger et préserver l'environnement
existant (Ministère des Transports du Nouveau Brunswick, 2010). De ce
fait, pour y arriver, il existe certaines méthodes de
prélèvement des échantillons de poussières.
I.6.1. Méthode de
collecte et de suivi des poussières
La caractérisation des particules en suspension
comporte toujours une phase de prélèvement, suivie d'une phase de
mesure ou d'analyse. Les particules en suspension peuvent être
prélevées soit par aspiration d'un volume d'air au moyen d'une
pompe, soit par dépôt passif sur un support de collecte
conçu à cet effet (AirParif, 2008). Il est possible de
prélever les particules en suspension dans l'air grâce à
des préleveurs passifs (Pasquet, 2016).
L'échantillonnage des particules en suspension dans
l'air peut être réalisé grâce aux méthodes
manuelles passives qui consistent en :
Ø La mise en place d'un réseau de plaquettes de
dépôt ;
Ø La mise en place d'un réseau de collecteurs de
précipitation.
Ces préleveurs in-situ recueillent des particules
déposées par gravité (sec) ou par précipitations
(humide) sur un support de collecte comme les plaquettes de dépôt
ou les collecteurs de retombées atmosphériques totales, de type
jauge Owen.
Outre ces méthodes manuelles passives, il existe
aussi :
Ø Méthodes automatiques permettant de mesurer la
concentration des polluants gazeux ou particulaires en temps réel. Les
mesures sont réalisées à l'aide d'analyseurs associant
prélèvement d'air et analyse en quasi-simultanée des
concentrations massiques ou volumiques des polluants gazeux et des
concentrations massiques des particules non spécifiques (PM2,5 ;
PM10). Ces méthodes ne sont disponibles que pour quelques polluants,
notamment : SO2, NOx, NH3, BTEX, Hg gaz
(spectroscopie), et pour les PM10 et PM2,5 (INERIS, 2016) ;
Ø Méthodes manuelles actives basées sur
une phase préalable de collecte de la substance recherchée dans
l'air sur un piège, puis d'une analyse en différé en
laboratoire. Ce piège peut être un support adsorbant solide, un
filtre ou un contenant. Pour ces méthodes, la collecte des polluants
gazeux ou particulaires nécessite le pompage d'un volume d'air. La
durée de prélèvement sur chaque piège est fonction
des limites de quantification souhaitées et de la capacité de
rétention du piège (saturation, colmatage, perçage)
(INERIS, 2016).
a. Plaquettes de dépôt
Le principe consiste en l'exposition de plaquettes
métalliques minces, recouvertes d'un enduit approprié. Elles sont
disposées horizontalement dans l'air ambiant. Les poussières
véhiculées par l'air se déposent sur les plaques
métalliques et adhèrent à l'enduit (Unicem, 2011).
Le nombre de plaquettes composant le réseau varie
généralement de 5 à 12. Ce nombre de plaquettes,
constituant le réseau, est déterminé en fonction de la
taille du site, de la sensibilité des environs et de la précision
attendue.
Les plaquettes sont disposées
généralement en périphérie du site. On les place
dans des zones où circulent les particules émises, à
savoir sous les vents dominants, à proximité d'une
activité émettrice de poussières, ou aux abords de zones
sensibles (zone agricole ou viticole, habitations, secteur accueillant du
public, zone naturelle...). Elles peuvent être installées dans un
rayon allant jusqu'à 2 km autour du site. On pose parfois des plaquettes
à l'intérieur du site lui-même pour contrôler un
poste précis pouvant générer un empoussièrement
particulier (Unicem, 2011).
La possibilité de collecter des poussières est
limitée par la surface de colle disponible, une quantité
importante de poussières sature la plaquette et les nouvelles
poussières ne peuvent plus adhérer au support. C'est pourquoi la
norme NF X 43-007 demande d'adapter la durée d'exposition aux
quantités de poussières (Unicem, 2011). La norme indique une
incertitude de répétabilité élargie de 50 %. La
figure I.11 montre la vue d'une plaquette de dépôt.

Figure I. 11- Vue d'une
plaquette de dépôt
(Source : Unicem, 2011)
b. Collecteur de précipitations
Le principe de la méthode du collecteur de
précipitations, encore appelé jauge Owen, ou sa variante jauge
Hibernia, est de recueillir et de conserver les retombées liquides ou
solides (poussières sédimentables) dans un récipient d'une
capacité suffisante pour la durée du prélèvement.
Elle est décrite dans la norme NF X 43-006 « Mesure des
retombées par la méthode des collecteurs de précipitations
».
Un collecteur de précipitations est un récipient
cylindrique, à fond plat, de 200 mm de diamètre intérieur
et de 400 mm de hauteur (Unicem, 2011).
Les figures I.12 et I.13 présentent respectivement les
collecteurs de précipitation ainsi que sa schématisation.

Figure I. 12- Vue de collecteurs
de précipitations
(Source : Unicem, 2011)

Figure I. 13-Schéma d'un
collecteur de retombées atmosphériques totales : jauge
Owen
(Pasquet, 2016).
En terrain découvert, le site doit être
horizontal et l'objet le plus proche ne doit pas être à moins de 3
m du collecteur. En zone urbaine, un toit d'immeuble horizontal et plat, de
hauteur moyenne pour la ville, doit être choisi. Dans les deux cas, le
site de mesure doit être placé aussi loin que possible des sources
spécifiques telles que cheminées, voies de circulation, arbres,
...
La durée d'exposition des collecteurs est de 30 jours
#177; 2 jours. En fin de période, le contenu du collecteur est recueilli
dans un flacon qui sera fermé hermétiquement et adressé
à un laboratoire d'analyse.
Le traitement est réalisé par filtration, la
masse récoltée est pesée. La fraction dissoute est
déterminée par calcination et pesée du résidu. Les
résultats sont exprimés en grammes de poussières
déposées par mètre carré et par mois (Unicem,
2011).
I.6.2. Critères de choix
des méthodes
En général et dans le cas de la surveillance
d'un site en fonctionnement normal, concernant la mesure des concentrations
dans l'air ambiant, l'utilisation de méthodes manuelles passives est
à privilégier. Si elles ne sont pas disponibles pour la substance
recherchée (elles n'existent que pour certains gaz) ou si le niveau
d'incertitude ne permet pas une exploitation pertinente des résultats,
les méthodes «manuelles actives» ou «automatiques»
seront utilisées. L'usage des méthodes «automatiques»
doit être réservé aux substances pour lesquelles il est
nécessaire d'atteindre des résolutions temporelles fines (valeurs
réglementaires horaires ou journalières, identification de
source), d'obtenir de nombreux résultats sur de longues périodes
ou d'avoir une incertitude réduite sur les résultats de mesures
(INERIS, 2016). Le tableau I.3 présente le principe de choix des
méthodes de collectes des retombées atmosphériques.
Tableau I. 3- Principe général de choix
des méthodes de collectes
Méthodes
|
Critères de choix
|
Méthodes manuelles passives
|
Ø Méthode simple permettant de réaliser
des mesures sur 7-14 jours/support
Ø N'existe pas pour tous les polluants (absence pour
les polluants particulaires)
Ø Méthode indicative avec une incertitude
élevée
|
Méthodes manuelles actives
|
Ø Existe une méthode pour de nombreux
polluants
Ø Incertitude mieux maîtrisée
Ø Production de nombreux échantillons à
analyser (24h/support au maximum)
|
Méthodes automatiques
|
Ø Résolutions temporelles fines (valeurs
réglementaires horaires ou journalières, identification de
source...)
Ø Incertitudes faibles
Ø Pas disponibles pour tous les polluants
|
(Source : INERIS, 2016)
I.6.3. Choix de points de
collectes des retombées atmosphériques
Deux types de points de mesures sont retenus, ceux sous
l'influence de l'installation, points « impactés », et ceux en
dehors de celle-ci, points «témoins ». Leur
caractérisation doit être réalisée à chaque
campagne de mesure. A minima, il est choisi un point témoin où
les niveaux attendus pour le paramètre mesuré sont localement les
plus bas. La localisation des points de mesure « impactés »
dépend de la nature de la source d'émission et du type de profil
des retombées résultant au sol autour de celle-ci, de la
répartition des cibles potentielles autour de l'installation et de la
technique de mesure utilisée ainsi que des conditions de dispersion
rencontrées.
L'implantation finale des points de mesure doit permettre une
libre circulation de l'air autour de l'entrée du système de
prélèvement. Il faut également s'éloigner de toute
zone d'accroissement ou d'atténuation artificielle des concentrations
que l'on souhaite caractériser. La hauteur de prélèvement
est fixée entre 1,5 et 3 m du sol. Pour les prélèvements
in situ, les espèces prélevées sur les différents
points doivent être identiques et récoltées sur des
supports comparables (INERIS, 2016).
I.7. Cadre
réglementaire
I.7.1. Introduction
La dégradation de la qualité de l'air et les
risques potentiels pour la santé que peuvent générer les
particules atmosphériques, ont nécessité la mise en place
d'une surveillance de la qualité de l'air à l'échelle
mondiale, régit par différentes réglementations (Pasquet,
2016).
En raison du caractère dangereux des différents
polluants et la dégradation de la qualité de l'air provoquant une
dégradation de la santé des populations, la surveillance de la
qualité de l'air est devenue une nécessité. Cette
surveillance a débuté au début des années 60 pour
ce qui concerne les dépositions des particules, puis elle a
été remplacée, au début des années 70, par
la surveillance de polluants gazeux, cette surveillance a été
organisée par l'apparition des directives européennes de la
gestion de la qualité de l'air dont l'Union Européenne
définit le cadre (Zaher, 2012).
I.7.2. Surveillance de la
qualité de l'air
A cet effet, pour les activités minières, le
Règlement Minier (Annexe VIII) de la République
Démocratique du Congo sur les directives de l'étude d'impact
environnemental stipule en son article 51 intitulé de
l'installation des dispositifs de contrôle de pollution de l'air que le
requérant d'un droit minier d'exploration ou d'exploitation de
carrières permanente est tenu d'installer des dispositifs de
contrôle de la pollution de l'air dans les usines de traitement et de
transformation.
Se référant à la définition
susmentionnée des retombées atmosphériques, ces
dernières, en fonction des substances et de l'usage des milieux,
pourront conduire à une exposition directe des populations (voie
inhalation) ou indirecte par une consommation de matrices environnementales
accumulatrices (voie ingestion).
L'objectif de la surveillance de la qualité de l'air
est de disposer de résultats de mesures qui vont permettre, à
travers des campagnes de mesures ponctuelles et hors situations accidentelles,
de déterminer si les retombées locales des émissions
atmosphériques actuelles du site risquent de dégrader
l'environnement. Le cas échéant, on devra évaluer si cette
dégradation peut provoquer des effets sanitaires suite à des
expositions directes ou indirectes sur le long terme à ces
retombées.
Pour répondre à cet objectif, il est
proposé une approche à deux niveaux dont :
Ø Les campagnes de 1er niveau ou campagnes
de mesures ponctuelles conduites au niveau soit du point de retombées
maximum, soit des cibles qui sont les plus exposées aux retombées
de l'installation ;
Ø Les campagnes de 2ème niveau ou
campagnes de mesures de gestion constituées d'un plan de maitrise des
émissions atmosphériques du site ou d'investigations
complémentaires dans les milieux d'exposition (INERIS, 2016).
I.7.3. Normes de qualité
de l'air
La composition et les effets pathologiques des
poussières en suspension dans l'air étant très difficiles
à déterminer exactement, il est d'une difficulté
extrême de fixer de façon rigoureuse la concentration maximale de
poussières qui peut être tolérée sans danger dans
l'atmosphère.
En se fondant sur une longue expérience, plusieurs
pays ont établi et recommandé certaines normes, qui, toutefois,
ne sauraient être prises indistinctement comme critères universels
du fait des restrictions importantes qu'il faut parfois leur apporter sur des
points tels que la méthode de prélèvement, la composition
des poussières et les dimensions minimales et maximales des particules
considérées. Quoi qu'il en soit, les normes adoptées par
différents pays se sont révélées, malgré
leur caractère empirique et leurs imperfections, d'utiles guides
pratiques, qui montrent la voie à suivre pour atteindre le but final qui
est celui d'éliminer complètement le risque que ces
poussières présentent sur la santé humaine (Bureau
International du Travail, 1965).
Ainsi, Il n'existe pas de valeurs limites congolaises
relatives aux retombées atmosphériques totales pour l'industrie
pyrométallurgique. Seule la norme allemande du TA LUFT 2002
définit la valeur de 350 mg/m²/jour (de poussières) comme
valeur limite dans l'air ambiant pour éviter une pollution importante
(Scal'Air, 2016).
Cette norme définit également des valeurs de
référence en métaux contenus dans les retombées
(Tableau I.4).
Tableau I. 4- Valeurs limites en métaux dans les
retombées atmosphériques
Métaux
|
Valeurs limites (ug/m2/jour)
|
Arsenic (As)
|
4
|
Plomb (Pb)
|
100
|
Cadmium (Cd)
|
2
|
Nickel (Ni)
|
15
|
Mercure (Hg)
|
1
|
Thallium 2
|
2
|
(Source : Scal'Air, 2016)
La norme ne précise aucune valeur de
référence pour le zinc mais la littérature mentionne la
valeur limite suisse dans les retombées de poussières à
400 ug/m2/jour. La norme du TA LUFT est habituellement
utilisée pour les campagnes de surveillance de sites présentant
un risque fort de retombées des poussières (à
proximité d'usines de ciment, de carrières, etc.) (Scal'Air,
2016).
Aussi, le secteur industriel proche de la
pyrométallurgie pour lequel des normes existent est celui du ciment.
Pour ce secteur, plusieurs valeurs sont proposées ; par exemple, la
norme française NFX43-007 fixe le seuil admissible à 1
g/m2 par jour.
I.8. Pollution
atmosphérique
I.8.1. Définitions
Le Conseil d'Europe dans sa déclaration de mars 1968 a
proposé une définition pour la pollution de l'air : ''il y a
pollution atmosphérique lorsque la présence d'une substance
étrangère ou une variation importante dans la proportion de ses
composants est susceptible de provoquer un effet nocif, compte tenu des
connaissances scientifiques du moment, ou de créer ou une nuisance ou
une gêne''.
Selon l'article 2 de la Loi sur l'Air et l'Utilisation
Rationnelle de l'Energie (LAURE) (France, Loi N°96-1236 du 30
décembre 1996), la pollution atmosphérique est définie
comme l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans
l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des
conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger
la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux
écosystèmes, à influer sur les changements climatiques,
à détériorer les biens matériels, à
provoquer des nuisances olfactives excessives''.
D'après l'OMS, la pollution de l'air est la
contamination de l'environnement intérieur ou extérieur par tout
agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques
de l'atmosphère (WHO, 2011). Ceci a lieu lorsque divers gaz,
gouttelettes et particules se trouvent dans l'atmosphère au-delà
de leurs concentrations normales ou y sont introduits par des sources
anthropiques ou des phénomènes naturels (Borgie, 2014).
I.8.2. Types de pollution
La pollution de l'air n'a pas de barrière. Ainsi,
certains polluants atmosphériques dont la durée de vie est
élevée, peuvent migrer loin de leurs sources d'émission en
interférant à différentes échelles spatiales. C'est
pour cette raison que lors de la classification des phénomènes de
pollution, il faut faire référence à l'échelle
d'étude. Souvent dans la littérature, on se limite à trois
niveaux d'échelles dont locale, régionale et globale (Figure
I.14) (Ramanathan et Feng, 2009).

Figure I. 14- Types de pollution
atmosphérique
(Source : Borgie, 2014)
a. Echelle locale
Il s'agit des pollutions rencontrées au voisinage
direct des sources d'émissions comme les foyers industriels de
combustion, les axes de circulation, le chauffage domestique,
l'incinération des déchets, etc. Ces sources engendrent des
pollutions de proximité ou des nuisances olfactives à des
distances inférieures à quelques kilomètres. En effet, la
matière particulaire en suspension (Particulate Matter, PM), les oxydes
d'azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de
carbone (CO), les Composés Organiques Volatils (COV), les Hydrocarbures
Aromatiques Polycycliques (HAP) et les métaux constituent les polluants
les plus caractéristiques de ce type de pollution (Borgie, 2014).
b. Echelle régionale
La pollution régionale touche les zones distantes de
quelques kilomètres à quelques centaines de kilomètres des
sources d'émission de polluants. Cette pollution résulte des
phénomènes physico-chimiques plus ou moins complexes à
l'origine de la formation dans l'atmosphère de polluants dits «
secondaires » à partir de polluants dits « primaires »
rejetés par des sources émettrices. Notamment l'ozone
(O3), dont la formation dépend de la présence des
NOx et des COV, est le principal représentant de la pollution
photochimique ainsi que les acides nitriques et sulfuriques, à partir
des NOx et du SO2, sont responsables de la formation des
pluies acides (Borgie, 2014).
c. Echelle globale ou mondiale
Elle correspond à une pollution à
l'échelle de la planète, susceptible d'affecter
l'équilibre de l'écosystème. Elle se caractérise
par les substances impliquées dans le phénomène de
changement climatique, notamment les gaz à effet de serre et en
particulier le dioxyde de carbone (CO2) et par les substances
responsables de la diminution de la couche d'ozone stratosphérique,
principalement les émissions de Chlorofluorocarbures (CFC) (Borgie,
2014).
I.8.3. Principaux polluants de
l'air
Plusieurs éléments sont considérés
comme des polluants de l'air parce qu'ils n'existent pas naturellement dans
l'air ou ne s'y trouvent qu'à de très faibles niveaux de
concentration, et qu'ils sont nocifs pour la santé et pour
l'environnement. Ces polluants sont des gaz et des particules.
a. Monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est formé par la combustion
incomplète du carbone et provient essentiellement des moteurs des
véhicules et des installations de combustion mal réglées
(Borgie, 2016). La molécule de CO est stable au-dessus de 1000° C.
En dessous de cette température, elle peut se décomposer selon
l'équilibre réversible suivant:
2CO ? C + CO2 + 163 kJ [1]
Il se fixe sur l'hémoglobine et peut entrainer des
troubles respiratoires, des effets asphyxiants, des maux de tête et des
troubles cardiaques (Borgie, 2016).
b. Oxydes d'azote
Les oxydes d'azotes (NOx) comprennent le monoxyde
d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2), etc.Ces composés
sont essentiellement émis lors des phénomènes de
combustion notamment, par le secteur des transports (véhicules) et les
installations de combustion (chauffage, centrales thermiques, etc.) (OMS,
2011). Le NO est issu des phénomènes de combustion à
haute température par oxydation de l'azote de l'air, soit la
réaction :
N2 + O2 + chaleur 2NO [2]
A température ambiante, le NO est instable et
réagit avec l'oxygène (ou l'ozone) pour former du NO2,
soit les réactions [2], [3] ou [4]:
2NO + O2 2NO2 [3] ou NO + O3 NO2 + O2 [4]
Les oxydes d'azote participent à la formation de
polluants photochimiques comme l'ozone, néfastes pour la santé,
et à la formation de l'acide nitrique qui contribue d'une part au
phénomène de pluies acides et d'autre part à la formation
des particules secondaires de nitrate d'ammonium et de nitrate de sodium par
conversion gaz-particule.
Parmi les NOx, le NO2 est le plus nocif
pour la santé humaine (Borgie, 2016). C'est un gaz irritant pour
l'appareil respiratoire et il favorise l'hyperréactivité
bronchique. Les populations asthmatiques semblent être plus sensibles
également à ce polluant, et chez l'enfant il peut favoriser des
infections pulmonaires (OMS, 2011). Sa valeur moyenne d'exposition annuelle
recommandée par l'OMS est de 40 ug/m3 (WHO, 2005).
c. Dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre (SO2) a pour origine
principale la combustion des énergies fossiles (diesel, charbon) riches
en soufre. Les principales sources de SO2 sont donc les
installations de chauffage industriel et domestique, la production
d'électricité et les véhicules à moteur (OMS 2011).
Certains procédés industriels produisent
également des effluents soufrés tels que les raffineries de
pétrole ainsi que certains procédés de fabrication. Le
SO2 peut avoir aussi des sources naturelles dont les plus
importantes sont les feux de forêts et les éruptions volcaniques
(INERIS, 2011).
Ce gaz peut s'oxyder puis se transformer en acide sulfurique
qui contribue au phénomène de pluies acides et à la
formation de particules secondaires par sa neutralisation avec l'ammonium (OMS,
2011). Le SO2 est un gaz irritant pour l'appareil respiratoire et
engendre une exacerbation de l'asthme, des bronchites chroniques et une
sensibilisation aux infections respiratoires. La valeur guide
préconisée par l'OMS est de 20 ug/m3 comme moyenne
journalière (WHO, 2005).
d. Ozone
La production d'O3 troposphérique
directement par des sources anthropiques ou naturelles est pratiquement nulle.
Il se forme dans l'atmosphère à partir d'autres
précurseurs chimiques et son processus de formation peut être
résumé comme suit :
Le NO émis dans l'atmosphère réagit
rapidement avec l'O3 pour former le NO2, comme
présenté dans la réaction [4]. Le NO2
formé absorbe efficacement l'énergie du rayonnement solaire pour
se dissocier en atomes d'oxygène et en NO, soit la réaction [5] :
NO2 + hv NO + O [5]
Ces atomes d'oxygène réagissent rapidement
à leur tour avec le dioxygène (O2) pour reformer de
l'ozone, soit la réaction [6] :
O3 + O + M O3 + M (M = O2 ou bien N2)
[6]
M représente une troisième molécule qui
absorbe l'énergie excédentaire libérée au cours de
cette réaction, stabilisant ainsi la molécule d'ozone
nouvellement formée. Ces réactions ([4], [5] et [6])
décrivent un état d'équilibre photochimique qui
s'établirait dans l'atmosphère (Borgie, 2016).
Dans une atmosphère polluée, les COV participent
à la formation de l'ozone. En effet, les rayonnements solaires
transforment les COV en radicaux peroxydes qui réagissent avec le NO
pour former le NO2. Ensuite, ce NO2 formé
participe à la réaction R4 qui, suivie par la réaction R5,
donne naissance à une nouvelle molécule d'ozone. L'ozoe est un
gaz agressif provoquant une diminution de la fonction pulmonaire et un
déclenchement des crises d'asthme (OMS, 2011). La concentration limite
recommandée par l'OMS est de 100 ug/m3 moyenne sur 8 heures
(WHO, 2005).
e. Composés Organiques Volatils (COV)
Ces composés organiques volatils sont des
composés qui, à l'exclusion du méthane, contiennent du
carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, du soufre, de l'azote ou
du phosphore, à l'exception des oxydes de carbone et des carbonates. Ces
composés se trouvent à l'état de gaz ou de vapeur dans les
conditions normales de température et de pression. Selon cette
définition, les hydrocarbures liés ou non à d'autres
composés atmosphériques y sont des COV. Les sources importantes
des émissions des COV sont les solvants industriels et les
véhicules. Mais aussi ils proviennent de la nature, des solvants non
industriels, de la pétrochimie (Hadjila, 2016).
Les effets sanitaires des COV sont divers et variables selon
la nature du polluant envisagé. Ils vont d'une gêne olfactive
légère jusqu'à des effets mutagènes et
cancérogènes (benzène, formaldéhyde) (Borgie,
2016).
f. Particules
Le terme ''particule'' concerne, en
général, les aérosols créés par la
dispersion dans l'air de solides et de liquides atomisés, poudres ou
gouttelettes et implique donc les termes de poussières, fumées,
suies, brumes, brouillard, smog. C'est ainsi que les particules fines de
différentes classes granulométriques PM10, PM2,5 et PM1
constituent un important facteur de pollution de l'air, particulièrement
en milieu urbain où le trafic routier est dense.
Les particules en suspension dans l'atmosphère
sont engendrées par une grande variété de processus
physiques (condensation de vapeurs saturées, érosion
mécanique de matériaux et chimiques). Elles sont émises
dans l'atmosphère à partir de nombreuses sources, parmi
lesquelles les combustions, les procédés industriels
(sidérurgies, charbonnages cimenteries, etc.) et les
phénomènes naturels (volcans et feux de forêts). Les
véhicules Diesel sont les principaux émetteurs de particules
(suies et fines). Elles contiennent des substances toxiques comme des
métaux lourds ou des hydrocarbures (Hadjila, 2016).
CHAPITRE II. PRESENTATION
DE LA STL
II.1.Historique
La STL est une S.A.S.U de droit congolais créée
par le Groupement pour le Terril de Lubumbashi (GTL) pour produire de l'alliage
blanc au départ de la scorie des ex usines de la GCM. Son usine, d'un
investissement évalué à environ 130 millions $US a
été mise en marche à la fin de l'année 2000. En
2017 la STL avait suspendu ses activités pour une durée de deux
ans. A la reprise des activités en 2019, celle-ci est devenue une
propriété à 100% Gécamines.
L'usine a pour vocation le retraitement des scories dans un
four à arc électrique d'environ 17 mètres de
diamètre pouvant contenir 1.600 tonnes de scories. La capacité de
production annuelle de cette usine est de 4.500 tonnes de cobalt et 2.000
tonnes de cuivre sous forme d'alliage blanc ainsi que 15.000 tonnes
de zinc sous forme d'oxyde. L''usine emploie environ 300 travailleurs sas
compter les contractants.
Les réserves de scories valorisables estimées
à environ 4,5 millions de tonnes, devraient alimenter l'usine pendant au
moins 17 ans à sa capacité nominale. Les granules d'alliage blanc
sont ensachés et exportés en Chine. L'oxyde de zinc est
pelletisé. Il appartient à la Gécamines qui le revend en
Afrique du Sud.
Comme dit précédemment, l'usine est
alimentée à partir du terril de scories constitué par les
ex Usines de Lubumbashi auxquelles on ajoute 4% de coke. La STL n'envisage de
traiter que le tiers de l'ensemble du terril évalué à
environ 14 millions de tonnes.
Les scories que valorise la STL contiennent en moyenne 2,2%
Co ; 1,3% Cu ; 6-8% Zn et 22% de Fe. La gangue est constituée
principalement de SiO2, FeO, CaO et MgO. La constitution de ce
terril indique que c'est la partie externe de ce dernier constitué entre
1971 et 1992 qui est la plus riche en cobalt, tandis que celle
déposée entre 1931 et 1970 est riche en germanium.
En ce qui concerne le procédé mis en oeuvre, on
peut noter que la scorie est séchée puis mélangé au
coke suivant des proportions déterminées par suite d'un calcul de
charge avant d'être alimentés dans le four. Ce four principal
amène le mélange au point de fusion situé à environ
1400°C. La phase métallique obtenue est envoyée au four
à induction pour en augmenter la température et en permettre la
granulation à l'eau. La scorie épuisée sortante est,
à son tour, granulée à l'eau et stockée près
de son point d'origine à l'usine FEL.
Sur le plan géographique et topographique, la STL est
implantée dans la ville de Lubumbashi (Figure II.1). Elle se situe dans
le synclinal de Lubumbashi bordé au Nord-Est par l'anticlinal de la
Ruashi et au Sud-Est par l'anticlinal de Kisanga. Elle se trouve sur une
surface plus ou moins aplanie, à une altitude d'environ 1210 m et est
encadrée par les coordonnées géographiques
suivantes :
Ø Longitude : 27° 27' 54'' - 27° 28'
12'' Est
Ø Latitude : 11° 40' 30'' - 11° 41'
06''Sud
Figure II. 1- Vue
aérienne du site d'exploitation de la STL (encadré en rouge) et
directions des vents dominants (coin inférieur droit)
Nivière Lubumbashi
S
O Lubumbashi
Eivière Lubumbashi
Rivière Lubumbashi


(Source : EWES, 2014)
Sur le plan climatique, la STL est implantée dans la
ville de Lubumbashi qui est sous un climat sec avec deux saisons. La saison de
pluie allant d'octobre à avril et la saison sèche allant d'avril
à octobre. Les précipitations moyennes annuelles à
Lubumbashi sont d'environ 1239 mm avec une température moyenne annuelle
de 25°C.
Le régime de vents sur le site de la STL est
caractéristique des zones tropicales et particulièrement du
Haut-Katanga. Il se caractérise par des alizés australs, vents
réguliers et constants. Durant la saison sèche les vents
soufflent nettement des secteurs compris entre l'Est-Sud-Est et l'Est-Nord-Est.
Les vents de Sud-Est sont les plus nombreux. Ils soufflent environ 144 jours
par an. Les quelques vents accidentels peu nombreux viennent toujours des
directions comprises entre Nord et Sud-Sud-Est.
Les données météoriques placées
sur les différents sites interneten rapport avec la ville de Lubumbashi
pour le mois de novembre renseignent que la vitesse du vent varie en moyenne de
6 à 35 km/h. Ces vitesses sont rarement nulles.
En bref, l'usine STL est érigée sur des
formations à prédominance gréseuse avec une alternance de
microgrès (macigno) et de shales micro gréseux.
Sur le plan hydrographique et hydrostatique, la rivière
Lubumbashi est la seule qui draine le site STL. Elle traverse le
périmètre d'exploitation du côté Sud-Est et Nord-Est
du site.
La rivière Lubumbashi prend sa source au Nord-Est de la
ville de Lubumbashi. Elle traverse la ville de Lubumbashi et se jette dans la
Kafubu. Son débit moyen est de 1,2 m3/s. Elle permet
d'approvisionner l'usine de STL en eau (de refroidissement, de granulation,
etc.). Le niveau hydrostatique du site se situe autour de Z moyen à
1179,8 m.
II.2. Bref aperçu sur la
STL
La Société pour le Traitement du Terril de
Lubumbashi (STL en sigle) est une usine pyrométallurgique qui produit de
l'alliage blanc et la poudre d'oxyde de zinc au départ de la scorie des
ex usines de la Générale des carrières et des Mines (GCM)
de Lubumbashi. Le procédé de production mis en oeuvre comporte le
séchage, l'enfournement la fusion de la scorie et du coke suivant des
proportions déterminées par suite d'un calcul de charge. La
fusion se fait dans un four électrique d'environ 17 mètres de
diamètre qui peut contenir près de 1.600 tonnes de scories. Ce
four principal amène le mélange au point de fusion situé
à environ 1.400°C. La phase métallique obtenue est
envoyée au four à induction pour en augmenter la
température et en permettre la granulation à l'eau. La scorie
épuisée sortante est, à son tour, granulée à
l'eau et stockée près de son point d'origine à l'usine
FEL.
II.3. Zones d'émissions
de poussières
Les émissions canalisées sont connues et peuvent
facilement être maîtrisées dans le procédé.
Dans les émissions diffuses, on peut évoquer les
poussières générées au transport, au chargement et
au déchargement des matières (scorie et coke). Les principales
zones concernées sont :
Ø Le hall de stockage du coke ;
Ø La zone de séchage ;
Ø Le hall des silos de stockage ;
Ø Le hall de pelletisation ;
Ø La zone comprise entre le hall de pelletisation et le
hall des fours ;
Ø Le hall des fours (à arc électrique et
à induction) ;
Ø Le hall d'empaquetage.
Dans ces zones les émissions ont été
beaucoup plus observées :
Ø Au déchargement et à la reprise du coke
dans le hall de stockage de ce dernier ;
Ø Au l'alimentation des trémies
réceptrices ou des silos de stockage ;
Ø Au cyclonage (zone de séchage coke et
scorie);
Ø Au déchargement du coke ou de la charge sur
les bandes transporteuses;
Ø Au transport du coke ou de la charge sur les bandes
transporteuses ;
Ø etc.
Ø II.3.1. Hall de
stockage coke
Le coke venant du Zimbabwe et stocké dans un hall qui
génèrent beaucoup de fines particules lors du chargement et
déchargement du coke.
II.3.2. Hall de
séchage
Un chargeur reprend les scories du stock tampon pour les
charger dans une trémie d'alimentation de la zone de séchage qui
occasionne la poussière dans la zone située en dessous de la
trémie d'alimentation du coke et l'espace entre le vibro de sortie de la
trémie et la bande transporteuse avec une bande résistant aux
vibrations. Puisles endroits de fuites et l'espace libre du pavement en grilles
au niveau supérieur avec des tôles. L'empoussiérage est
également provoqué par la hauteur de chute dematière lors
du chargement des trémies d'alimentation.
II.3.3. Hall de silos de
stockage
La scorie et éventuellement le coke, après
séchage, sont transportés par un convoyeur à bande couvert
vers les trémies de stockage et sont stockés dans trois silos
dont deux pour la scorie et un pour le coke. Il y a des fortes
poussières lors du stockage de la charge dans les silos puis lors de la
vidange des silos. La poussière est beaucoup plus remarquée lors
du chargement dans les silos de stockages et à la sortie du transfert
entre deux convoyeurs. Certaines quantités de poussières sont
canalisées à l'aide d'un filtre à manche qui aspire ces
dernières au niveau du chargement et du déchargement des silos
stockées dans de baques-à-poussière.
II.3.4. Hall de
pelletisation
La poussière est évacuée lors de la
pelletisation de la poudre d'oxyde de zinc. Les granules d'alliage blanc sont
ensachés et exportés en Chine. L'oxyde de zinc est
pelletisé. Le déchargement de l'oxyde de zinc ensaché
à l'aide d'un transporteur emporte les poussières à son
passage.
II.3.5. Zone entre Hall de
pelletisation et Hall des fours
Cette zone contient les ouvertures par lesquelles il y a
émission de la poudre de zinc et l'espace de la CV017 qui
émettent beaucoup plus des poussières. La mauvaise
étanchéité du capotage du convoyeur fait que les
émissions soient assez importantes.
II.3.6. Hall des fours
Lors du transport de la charge sur les bandes transporteuses
mobiles et immobiles, il y a dispersion des poussières. La
non-couverture de bandes transporteuses mobiles disperse les poussières.
Il y a ici un dispositif de captage de poussières au niveau de chute des
matières mais qui n`est pas à mesure de capter toutes les
poussières émises.
II.3.7. Hall d'empaquetage
Lors du remplissage des big bag et le transport des granules
sur un convoyeur a bande qui ne pas couvert, les poussières sont
diffusément émises.
Partie expérimentale
CHAPITRE III. MATERIEL ET
METHODES
III.1. Matériel
Pour évaluer les retombées atmosphériques
sur le site d'exploitation de la STL dans les différentes zones,
certains matériels ont été utilisés pour la
collecte et le traitement.
III.1.1. Matériel de
collecte des poussières
Ces
matériels sont de jauges de déposition, plaquettes, poteaux en
bois et enduit fixateur hydrophobe.
a. Jauges de déposition des poussières
Ces jauges sont de forme cylindrique à base de
matière plastique. Elles ont 7,3 cm de hauteur et de diamètre de
6,4 cm (diamètre supérieur de la jauge ou du capteur) permettant
de capter les poussières par gravité dans l'eau
distillée.

Figure III. 1- Présentation des jauges
b. Plaquettes en verre et poteau en bois
Les plaquettes en verre de 5 ×10 cm sont fixées
sur des poteaux en bois de 1,5 m de hauteur. Les particules qui se
déposent sur la plaquette par gravité sont retenues par l'enduit
qui recouvre la plaquette. L'enduit est défini par la norme AFNOR comme
un fixateur hydrophobe, ayant la propriété de fixer les
poussières déposées. La figure III.2 présente la
plaquette collée sur un poteau en bois.
Poteau en bois
Plaquette en verre

Figure III. 2-
Présentation d'une plaquette et d'un poteau en bois
c. Enduit fixateur hydrophobe
L'enduit a servi pour capter les particules en y mettant une
quantité sur la plaquette en verre. L'enduit est utilisé lors de
la collecte des poussières sur le site de la STL est
présenté à la figure III.3.

Figure III. 3- Enduit fixateur
hydrophobe
III.1.2. Matériel
d'analyses
Parmi ce matériel, il y a l'étuve, la balance
analytique, le microscope optique, l'hygromètre et le
spectromètre d'absorption atomique (ICP-MS).
a. Etuve
Pour
sécher, les échantillons des jauges de déposition, ces
derniers étaient placés dans l'étuve à la
température de 105°C #177; 2° C pendant 24 heures.
b. Balance analytique
La
balance analytique de la Figure III.4 a servi pour peser les jauges avant et
après échantillonnage. Elle a une sensibilité de 0,1
mg.

Figure III. 4- Balance
analytique du labo STL
c. Microscope
Le type de microscope utilisé est le microscope
trinoculaire, type B-383Pli associé à un ordinateur pour
visualiser les images (Figure III.5)
Plaquette sur la platine


Figure III. 5- Vue du microscope
utilisé associé à l'ordinateur
d. Hygromètre
La température et l'humidité relative ont
été prélevées à l'aide de cet instrument. La
figure III.6 montre un hygromètre.

Figure III. 6- Vue d'un
hygromètre
e. Spectromètre d'absorption atomique (ICP-MS)
Cet appareil a servi de
détection et d'identification de la composition de l'échantillon
par une analyse chimique.
III.2. Choix de points de
prelevement
Le choix de points de prélèvement a
été fait par rapport aux zones impactées par des
retombées atmosphériques au sein du site d'exploitation. La
localisation des points de mesures impactés est fonction du profil des
retombées attendu au niveau du sol autour de l'installation, des
conditions de dispersions rencontrées et de la répartition des
cibles potentielles autour de celle-ci (INERIS, 2016).
C'est en fonction de ces conditions que les jauges de
dépositions ainsi que les lamelles sont disposées de
manière á balayer toutes les zones (abritées et
semi-abritées) susceptibles d'être considérées comme
source d'émissions diffuses de poussières. Il s'agit du hall de
stockage du coke (zone 1), de la zone de séchage (zone
2), du hall des silos de stockage du coke et de la scorie (zone
3), du hall de pelletisation (zone 4), de la zone comprise entre
le hall de pelletisation et le hall des fours (zone 5), du hall des
fours à arc électrique et à induction (zone 6) et
enfin du hall d'empaquetage (zone 7). Ces zones de
prélèvement sont illustrées à la figure III.7.
Hall de stockage du coke
Zone de séchage
Hall des silos de stockage
Hall de pelletisation
Zone entre hall de pelletisation et hall des fours
Hall des fours (à arc et à induction)
Hall d'empaquetage

Figure III. 7- Localisation des
zones sources d'émissions diffuses de poussières
source :EWES, 2015
III.3. Conservation et
Transport des échantillons
Pour une bonne analyse des échantillons au laboratoire,
il est recommandé que ces derniers soient bien conservés afin
d'éviter toute contamination. C'est ainsi que dans notre cas, les
échantillons de jauges après prélèvement
étaient placés ponctuellement dans des cartons fermés
hermétiquement (pour éviter la contamination) selon les zones
puis acheminés dans l'étuve afin d'éliminer
l'humidité. Tandis que les échantillons des lamelles
étaient placés dans des petits cartons bien fermés selon
les zones de collecte des poussières.
Il faut signaler que ces lamelles étaient
placées séparément dans des cartons à l'aide d'un
séparateur afin d'éviter qu'elles se superposent l'une contre
l'autre, ce qui pourrait affecter des analyses.
Ces cartons contenant les échantillons étaient
transportés avec délicatesse jusqu'au lieu d'analyse : A la
faculté polytechnique pour les échantillons des lamelles et sur
place à STL pour ceux des jauges. La figure III.8 illustre les travaux
sur terrain lors de retrait et de conservation des échantillons à
la zone de silos de stockage des émissions des poussières.
 
Figure III. 8- Retrait et
conservation des échantillons
III.4. Méthodologie
III.4.1.
Prélèvement des retombées atmosphériques
Le réseau de control était constitué de
100 jauges au départ et s'est terminé avec moins de 100 à
un nombre variable selon les campagnes. La campagne de
prélèvement s'est déroulée en trois phases :
Janvier, Avril (13 Avril au 04 Mai) et Juillet (11 Juillet au 02 Aout) pour les
jauges de déposition et de 10 h pour les plaquettes de déposition
pendant une journée.
III.4.2. Principes
L'émission dans l'atmosphère de
poussières est généralement un phénomène
discontinu en matière de flux. En fonction de la taille, de la
granulométrie et de la nature des particules et des conditions
météorologiques (vent, température, humidité), les
particules ont un temps de résidence plus ou moins long dans
l'atmosphère et vont être éliminées selon deux
processus de dépôts atmosphériques distincts :
Ø les retombées sèches (par gravitation,
par mouvement Brownien ou par impaction et interception) ;
Ø les retombées humides (lessivage durant les
précipitations ou piégeage par les gouttes d'eau nuageuses).
La mesure des retombées sèches et humides au sol
est réalisée au moyen de collecteurs de précipitations ou
jauges de déposition décrite dans la norme D1739 intitulée
« Standard method for collection and analysis of dustfall
(settleableparticulates) »publiée par l'American Society for
Testing and Materials (ASTM).
A cette méthode, on a associé la technique de
prélèvement par des plaquettes métalliques (en acier
inoxydable) telle que décrite dans la norme NFX 43-007. Ces plaquettes
de 5×10 cm (en verre dans notre cas) enduites d'un fixateur hydrophobe (la
pommade de marque « Krayons »dans notre cas) sont
fixées à l'aide d'un ruban adhésif sur un poteau en bois
de 1,5 m de hauteur (Kaniki et Kalonji, 2015).
Cette méthode normalisée, NF X 43-007
"Détermination des retombées atmosphériques totales" de
Décembre 2008 permet de rendre compte des niveaux de dépôts
actuels dans la zone d'étude.
Ainsi, après une période donnée, le
contenu du cylindre est placé à l'étuve (à
105°C) jusqu'à poids constant après
évaporation de l'eau. La jauge et son contenu est pesée ; et
la différence de poids avec le poids initial de la jauge vide constitue
le poids des poussières recueillies. Le bilan est vérifié
en pesant de nouveau la jauge vide.
Quant aux plaquettes de déposition, Après un
temps donné, le dépôt recueilli sur la lame en verre est
examiné au microscope optique pour la détermination de la taille
des particules. Le microscope utilisé est un microscope optique
classique trinoculaire de type B-383Pli 4/0.10.
Pour la détermination de la taille, le temps
d'exposition des lames est de l'ordre de 10 à 24 heures en vue de rendre
possible l'observation au microscope. Un temps trop long (supérieur
à 24 heures) est à éviter du fait qu'il faut absolument
avoir une déposition mono couche des poussières afin de rendre
possible le comptage au microscope.
III.4.3. Description du
dispositif de collecte
a. Jauges de déposition
Comme décrite dans la norme D1739, ces jauges
permettent d'échantillonner les retombées totales sèches
mais aussi humides (précipitations) qui retombent au niveau du sol. Dans
notre cas, ces jauges sont assimilables à un contenant cylindrique
(à cône tronqué comme le montre la figure III.9.

Figure III. 9- Description de la
jauge de déposition
b. Plaquettes de déposition (lamelles)
Les plaquettes constituées d'enduit fixateur hydrophobe
sont fixées sur des poteaux de manières à capter les
poussières. La figure III.10 illustre les dimensions du poteau ainsi que
celles de la plaquette.

Figure III. 10- Description du
dispositif utilisé pour capter les poussières
III.4.4. Préparation du
matériel de récoltes des retombées
La préparation du matériel de récoltes
des retombées s'est faite de la manière suivante :
Ø Pour les jauges de déposition, il a
été attaché sur la paroi extérieure de ces
dernières la mention« à ne pas toucher » afin
d'appeler à la vigilance les agents travaillant sur site à ne pas
les emporter. Toutes ces jauges étaient codées suivant les zones
de prélèvement (de 1 à 100) ;
Ø Pour les plaquettes de déposition (lamelles),
chaque plaquette était enduite d'un fixateur hydrophobe pour pouvoir
capter par gravitation les particules des poussières. Ensuite les
plaquettes étaient fixées à l'aide d'un ruban
adhésif sur des poteaux en bois de 1,50 m de hauteur. Le fixateur
hydrophobe était mis sur la plaquette à partir du laboratoire
dans un milieu non poussiéreux puis acheminer sur le site.
III.4.5. Mesure de
l'humidité relative
L'humidité relative influence aussi la dispersion des
particules. Pour ce faire, il y a eu prélèvement de cette
dernière dans chaque zone en se servant de l'hygromètre.
III.4.6. Mesure de la
température
Etant donné que la température aussi influe sur
la dispersion des poussières, c'est ainsi qu'à l'aide de
l'hygromètre, celle-ci a été prélevée dans
chaque zone susmentionnée.
III.4.7. Analyse
gravimétrique
La méthode gravimétrique est une méthode
quantitative qui est basée sur la détermination de la masse d'un
composé pur auquel l'analyte est apparenté chimiquement. Cette
méthode analytique est basée sur des mesures de masse
effectuées à l'aide de la balance analytique, un instrument qui
fournit des résultats très exacts et précis.
a. But
Cette analyse avait pour but de déterminer le poids des
retombées atmosphériques récoltées pendant 22 jours
d'exposition.
b. Mode opératoire
Pour effectuer cette analyse, les étapes suivantes ont
servi de jalon :
Ø Peser les jauges vides une à une à
l'aide de la balance analytique avec une marge d'écart de 20
secondes ;
Ø Enregistrer les masses de jauge dans un fichier
Excel ;
Ø Placer le contenu du cylindre après 22 jours
d'exposition dans l'étuve à 105°C jusqu'à poids
constant après évaporation de l'eau ;
Ø Peser ensuite la jauge et son contenu ;
Ø Vérifier le bilan en pesant de nouveau la
jauge vide.
Les figures III.11 et III.12donnent respectivement
l'aperçu du travail de laboratoire la vue des échantillons
après étuvage
 
Figure III. 12- pesage avant
échantillonnage Figure III. 12- Jauge après
échantillonnage
La concentration des solides non-dissous était
calculée en se basant sur la méthode établie par Norela et
al. (2009) comme :
[2]
Où :
Ø Cs : Concentration des solides non
dissous (flux des poussières) en mg/m2/jour ;
Ø M1 : Poids de la jauge avant
échantillonnage en mg ;
Ø M2 : Poids de la jauge contenant des
solides non-dissous (mg) ;
Ø A : Surface de la jauge
(m2) ;
Ø T : Période d'échantillonnage
(jour).
III.4.8. Analyse quantitative
chimique
Introduction
Les analyses chimiques des poussières ont
été réalisées par Spectrométrie d'Absorption
Atomique utilisant un Plasma à Couplage Inductif. Les analyses chimiques
ont été réalisées au laboratoire de l'OCC sur les
échantillons composites D/01, D/02, D/03, D/04, D/05, D/06 et D/07
respectivement des zones de stockage coke, séchage, silos de stockage,
pelletisation, entre le hall des fours et le hall de pelletisation et la zone
d'empaquetage. Ces échantillons composites ont été
constitués avec sur les trois campagnes par zone.
a. Principe de fonctionnement
L'ICP-MS est une technique de détection et
d'identification extrêmement sensible qui permet de déterminer la
composition de l'échantillon. Le principe de fonctionnement de cet
appareil est qu'en introduisant un échantillon dans l'appareil, celui-ci
est vaporisé puis ionisé par une source de bombardement
électronique (à 70 eV). L'ion ainsi obtenu (ion
moléculaire) permet la détermination de la masse molaire des
composés de l'échantillon. Des ruptures des liaisons chimiques
peuvent y former des ions fragments caractéristiques. Ceux-ci sont
ensuite triés en fonction de leur rapport masse/charge dans un analyseur
par application d'un champ magnétique ou électrique, puis
collectés par un détecteur qui amplifie le signal associé
aux ions qui arrivent en des temps différents. Un système de
traitement des données transforme les informations du détecteur
en un spectre de masse dont la lecture, par comparaison avec des spectres
références, permet d'établir la carte d'identité de
la molécule.
III.4.9. Analyse
microscopique
L'analyse microscopique a été
réalisée à l'aide d'un microscope optique Trinoculaire,
type B-383Pli associé à un ordinateur pour visualiser les
images.Ainsi, pour la détermination de la taille, le temps d'exposition
des lames est de l'ordre de 10 à 24 heures en vue de rendre possible
l'observation au microscope. Un temps trop long est à éviter du
fait qu'il faut absolument avoir une déposition mono couche de
poussières afin de rendre possible le comptage au microscope.
Après un temps donné, le dépôt recueilli sur la lame
en verre est examiné au microscope optique (Laboratoire d'analyses
environnementales de la Faculté Polytechnique) pour la
détermination de la taille des particules.
a. But
Le but de cette analyse était de déterminer la
taille des particules composant les échantillons des retombées
des poussières particulièrement celle comprises entre 1 et 10
um.
b. Principe de fonctionnement
La technique d'analyse microscopique consiste à poser
l'échantillon de la plaquette sur la platine et celui-ci à l'aide
d'un ordinateur affichera l'image de la plaquette sous forme de photo. Etant
obtenue, elle sera ensuite analyser à l'aide du logiciel Axio-Vision par
la méthode de comptage.
c. Mode opératoire
Le mode opératoire utilisé pour
déterminer les tranches granulométriques les plus nuisibles
à la santé (granulométrie de l'ordre de PM2,5 à
PM10) est le suivant :
Ø Déterminer le grossissement de l'objectif
(40× dans notre cas, valeur inscrite sur l'objectif
lui-même) ;
Ø Déterminer le grossissement de l'oculaire
(10× dans notre cas, valeur inscrite sur l'oculaire
lui-même) ;
Ø Déterminer le grossissement global de
l'observation en multipliant le grossissement de l'objectif à celui de
l'oculaire. D'où, le grossissement final de la particule observée
au microscope est 400× ;
Ø Placer l'échantillon de plaquette sur la
platine de sorte qu'il apparait claire ;
Ø Régler l'éclairage pour que la
visualisation de l'image soit nette ;
Ø Enregistrer l'image sur le logiciel Axio Vision pour
le comptage.
d. Axio Vision
Pour déterminer la taille de particules par la
méthode de comptage, nous nous sommes servis du logiciel Axio Vision.
C'est un logiciel qui offre une interface graphique bien adaptée avec
des séquences d'opérations structurées, taillées
sur mesure pour les besoins industriels. Ce logiciel permet d'étudier
facilement la relation entres les structures des différents
matériaux et d'analyser leurs propriétés. Il sert donc
d'analyse et de mesure des matériaux.
Il est d'application pour la recherche dans la science des
matériaux et l'ingénierie des matériaux.
CHAPITRE IV. PRESENTATION
ET ANALYSE DES RESULTATS
IV.1. Humidité relative
et température
La mesure de l'humidité relative et de la
température a été réalisée dans chaque zone
où les émissions diffuses sont importantes entre autres la zone
de stockage coke, la zone de séchage, la zone de silos de stockage, la
zone de pelletisation, la zone entre le hall des fours et le hall de
pelletisation ainsi qu'à la zone d'empaquetage. Ces mesures ont
été faites pour voir l'influence de certaines conditions
météorologiques sur la dispersion des poussières dans les
zones précitées. Les tableaux IV.1à IV.3présentent
les résultats des mesures faites au cours de trois premières
campagnes de l'an 2020.
Tableau IV. 1- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative de la campagne de
Janvier
N°
|
Zones de prélèvement
|
Température (o)
|
Humidité (%)
|
1
|
Zone de Stockage Coke
|
27,0
|
40,5
|
2
|
Zone de séchage
|
27,6
|
44,4
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
25,9
|
35,7
|
4
|
Zone de Pelletisation
|
27,6
|
64,8
|
5
|
Zone entre hall des fours et hall de pelletisation
|
28,9
|
73,0
|
6
|
Zone des Fours
|
27,5
|
42,5
|
7
|
Zone d'empaquetage
|
28,7
|
67,4
|
Tableau IV. 2- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative au cours de la campagne
d'Avril
N°
|
Zones de prélèvement
|
Température (o)
|
Humidité (%)
|
1
|
Zone de Stockage Coke
|
25,1
|
35,9
|
2
|
Zone de séchage
|
24,3
|
30,5
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
25,0
|
35,5
|
4
|
Zone de Pelletisation
|
24,7
|
34,4
|
5
|
Zone entre hall des fours et hall de pelletisation
|
25,9
|
37,5
|
6
|
Zone des Fours
|
28,5
|
40,5
|
7
|
Zone d'empaquetage
|
26,4
|
39,6
|
Tableau IV. 3- Résultats des mesures de la
température et de l'humidité relative au cours de la campagne de
Juillet
N°
|
Zones de prélèvement
|
Température (o)
|
Humidité (%)
|
1
|
Zone de Stockage Coke
|
26,8
|
38,7
|
2
|
Zone de séchage
|
29,0
|
34,4
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
24,2
|
38,0
|
4
|
Zone de Pelletisation
|
26,1
|
40,3
|
5
|
Zone entre hall des fours et hall de pelletisation
|
28,2
|
36,8
|
6
|
Zone des Fours
|
29,5
|
40,9
|
7
|
Zone d'empaquetage
|
25,7
|
38,4
|
Les résultats des tableaux IV.1 à IV.3 montrent
qu'au cours des trois premières campagnes de l'an 2020 les valeurs de
température variaient entre 24,3 et 29,5°C respectivement dans les
zones de séchage et des fours au cours des campagnes d'avril et de
juillet. Celles d'humidité relative variaient entre 30,5 et 73,0%
respectivement dans la zone de séchage et la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours des fours au cours des campagnes d'avril et
de janvier.
IV.1. Quantification des
rétombées atmosphériques
Le réseau de contrôle initialement
constitué de 100 jauges a permis d'obtenir 96 échantillons. Les
tableaux IV.4 à IV.8donnent les résultats quantitatifs des
poussières recueillies ou flux des poussières exprimés en
g/m2par jour. La section de la jauge étant de 0,00322
m2.
Ces tableaux illustrent les résultats des flux de
poussières échantillonnées au cours de la campagne de
Janvier 2020.
Tableau IV. 4- quantitatifs des retombées des
poussières dans la zone de stockage coke
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E1
|
Entrée côté droit Mag
|
0,35
|
0,06
|
0,91
|
2
|
E2
|
Entrée côté gauche/UL
|
0,09
|
1,30
|
3
|
E3
|
Milieu hall côté droit Mag
|
0,17
|
2,47
|
4
|
E4
|
Milieu hall côté gauche
|
0,16
|
2,32
|
5
|
E5
|
Sortie hall côté droit
|
0,12
|
1,65
|
6
|
E6
|
Sortie hall côté droit
|
0,23
|
3,32
|
Moyenne
|
0,14
|
2,00
|
Les résultats de ce tableau montrent que le flux de
poussières obtenu est faible, mais il est supérieur à la
valeur de référence fixée par la norme allemande. Le flux
de poussière varie de 0,91 à 3,32 g/m2/ jour
respectivement dans les échantillons E1 et E6.
Tableau IV. 5- Résultats des flux des
retombées des poussières de la zone de séchage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E7
|
Trémie alimentation coke
|
0,35
|
0,89
|
12,58
|
2
|
E8
|
Trémie alimentation scorie
|
1,73
|
24,42
|
3
|
E9
|
CV alimentation coke
|
4,84
|
68,38
|
4
|
E10
|
Rez-de-chaussée cyclone
|
1,36
|
19,22
|
5
|
E11
|
Niveau 1 cyclone
|
12,83
|
181,34
|
6
|
E12
|
Niveau 2 cyclone
|
2,83
|
39,96
|
7
|
E13
|
ED Dispacthdryer début
|
4,25
|
60,03
|
8
|
E14
|
ED Dispacthdryer fin
|
0,41
|
5,82
|
9
|
E15
|
EG Dispacthdryer début
|
3,61
|
51,10
|
10
|
E16
|
EG Dispacthdryer fin
|
23,92
|
338,13
|
Moyenne
|
5,67
|
80,10
|
Les résultats du tableau IV.5montrent que le flux de
poussières obtenu varie de 5,82 à 338,13 g/m2/jour
respectivement dans les échantillons E14 et E16. La moyenne
observée dans cette zone étant de 80,10 g/m2/jour. Il
sied de signaler que les échantillons E11 et E16 étaient plus
proche des sources des émissions.
Tableau IV. 6- Résultats des flux des
retombées des poussières de la zone de silos de stockage de coke
et scorie
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E19
|
ED Rez-de-chaussée
|
0,35
|
4,21
|
59,51
|
2
|
E20
|
FD Rez-de-chaussée
|
9,70
|
137,19
|
3
|
E21
|
EG Rez-de-chaussée
|
3,10
|
43,90
|
4
|
E22
|
FG Rez-de-chaussée
|
9,17
|
129,59
|
5
|
E23
|
EG Niveau 1
|
2,49
|
35,25
|
6
|
E24
|
Niveau 2 silos scorie-coke
|
0,63
|
8,94
|
7
|
E25
|
Niveau 2 silo coke
|
1,58
|
22,31
|
8
|
E26
|
EG Niveau 3
|
36,92
|
521,93
|
9
|
E27
|
FG Niveau 3
|
23,00
|
325,10
|
10
|
E28
|
ED Niveau 3
|
35,79
|
505,91
|
11
|
E29
|
FG Niveau 3
|
36,91
|
521,85
|
Moyenne
|
14,86
|
210,13
|
Les résultats du tableau IV.6montrent que la moyenne du
flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 714 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 8,94 à
521,93 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E24 et
E26.
Tableau IV. 7- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone de pelletisation
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E30
|
EG Atelier chaudro fond
|
0,35
|
0,59
|
8,30
|
2
|
E31
|
EG Atelier chaudro début
|
1,41
|
20,00
|
3
|
E32
|
ED Atelier chaudro début
|
3,19
|
45,13
|
4
|
E33
|
ED Atelier chaudro milieu
|
5,70
|
80,61
|
5
|
E34
|
ED Atelier chaudro fond
|
1,73
|
24,47
|
6
|
E35
|
ED Dryer 31 début
|
1,28
|
18,06
|
7
|
E36
|
ED Dryer 31 fond
|
1,46
|
20,66
|
8
|
E37
|
ED Dryer 31 milieu hall
|
0,70
|
9,96
|
Moyenne
|
2,19
|
28,40
|
Les résultats du tableau IV.7montrent que la moyenne du
flux de poussières obtenu dans cette zone est 81 fois supérieure
à la valeur de référence fixée par la norme
allemande. Le flux de poussières varie de 8,30 à 80,61
g/m2/jour respectivement dans les échantillons E30 et E33.
Tableau IV. 8- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E38
|
CAD et au début 35CV17
|
0,35
|
4,87
|
68,87
|
2
|
E39
|
CAD et au milieu 35CV17
|
15,10
|
213,43
|
3
|
E40
|
CAD Niveau 1
|
0,73
|
10,29
|
4
|
E41
|
CAG et au début 35CV17
|
27,35
|
386,72
|
5
|
E42
|
CAG et au milieu 35CV17
|
2,49
|
35,23
|
6
|
E43
|
CAG et au bout 35CV17
|
19,84
|
280,46
|
7
|
E44
|
Pieds 2 cooler 1
|
0,47
|
6,66
|
8
|
E45
|
Pieds 2 cooler 1 milieu
|
1,02
|
14,37
|
9
|
E46
|
Pieds 1 cooler 2
|
0,80
|
11,32
|
10
|
E47
|
Pieds 1 cooler 2 milieu
|
1,23
|
17,47
|
Moyenne
|
7,39
|
104,48
|
Les résultats du tableau IV.8montrent que la moyenne du
flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 299 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 6,66 à
386,72 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E30 et
E33. Il sied de signaler que les échantillons E39, E41 et E43
étaient plus proche des sources d'émissions.
Tableau IV. 9- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières de la zone d'empaquetage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E87
|
EG Pilier 1
|
0,35
|
0,53
|
7,45
|
2
|
E88
|
EG Pilier 2
|
0,56
|
7,93
|
3
|
E89
|
EG Pilier 4
|
0,35
|
4,96
|
4
|
E90
|
EG Pilier 5 m
|
1,20
|
17,03
|
5
|
E91
|
EG Pilier 6
|
0,45
|
6,44
|
6
|
E92
|
EG Pilier 7
|
0,20
|
2,77
|
7
|
E93
|
EG Porte pilier 9
|
3,07
|
43,36
|
8
|
E94
|
EG Porte double battant
|
0,21
|
3,02
|
9
|
E95
|
Niveau 1 Vis sans fin
|
0,15
|
2,08
|
10
|
E96
|
Niveau 1 Bout dryer
|
0,57
|
8,10
|
11
|
E97
|
CV Alimentation métal
|
1,99
|
28,08
|
12
|
E99
|
CV A côté trémie métal
|
0,24
|
3,40
|
13
|
E100
|
Face bassin métal
|
7,79
|
110,17
|
Moyenne
|
1,33
|
18,83
|
Les résultats du tableau IV.9montrent que la moyenne du
flux de poussières obtenu dans cette zone est 54 fois supérieure
à la valeur de référence fixée par la norme
allemande. Le flux de poussières varie de 2,08 à 110,17
g/m2/jour respectivement dans les échantillons E95 et E100.
Il sied de signaler que seul l'échantillon E100 était plus proche
des sources d'émissions et c'est le seul échantillon ayant
enregistré une valeur de flux au-delà de 100
g/m2/jour.
Tableau IV. 10- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E49
|
RDC Plancher fondeur
|
0,35
|
0,27
|
3,89
|
2
|
E50
|
RDC Pilier lingotière
|
0,37
|
5,22
|
3
|
E51
|
RDC Bruleur FI 36 BU 10
|
0,17
|
2,41
|
4
|
E52
|
RDC Réparation poche
|
1,33
|
18,79
|
5
|
E53
|
Préchauffage couvercle
|
1,62
|
22,91
|
6
|
E54
|
RDC Sprayerchamber
|
0,23
|
3,28
|
7
|
E55
|
RDC Etabli vulganisation
|
0,52
|
7,43
|
8
|
E56
|
RDC Dépôt charbon bois
|
0,40
|
5,73
|
9
|
E57
|
RDC Trou monte-charge
|
0,46
|
6,53
|
10
|
E58
|
RDC Sous station elect
|
0,02
|
0,25
|
11
|
E59
|
Niveau 1 Dévidoir 38 /UL
|
0,13
|
1,84
|
12
|
E60
|
Niveau 1 Escalier dispatch
|
0,30
|
4,19
|
13
|
E61
|
Niveau 1 WC
|
0,25
|
3,62
|
14
|
E62
|
Niveau 1 MTH 01
|
0,11
|
1,60
|
15
|
E63
|
Niveau 1 Cheminée gaz
|
0,10
|
1,49
|
16
|
E64
|
Niveau 2 Pontier/UL
|
0,52
|
7,38
|
17
|
E65
|
Niveau 2 E/UL
|
1,11
|
15,66
|
18
|
E66
|
Niveau 2 trou monte-charg
|
0,97
|
13,76
|
19
|
E67
|
Niveau 2 Dévidoir 43
|
0,39
|
5,5119
|
20
|
E68
|
Niveau 2 Porte 1
|
0,57
|
8,01
|
21
|
E69
|
Niveau 2 Porte 2
|
0,26
|
3,65
|
22
|
E70
|
Niveau 2 Porte 3
|
0,31
|
4,43
|
23
|
E71
|
Niveau 3 E/UL/pilier 1
|
1,11
|
15,67
|
24
|
E72
|
Niveau 3 E/UL/pilier 2
|
2,62
|
37,07
|
25
|
E73
|
Niveau 3 E/UL/pilier 3
|
2,19
|
30,92
|
26
|
E74
|
Niveau 3 E/UL/pilier 5
|
2,59
|
36,68
|
27
|
E75
|
Niveau 3 E/UL/pilier 8
|
2,67
|
37,73
|
28
|
E76
|
Niveau 3 E/UL/pilier 9
|
2,57
|
36,29
|
29
|
E77
|
Niveau 3 Milieu flan TK04
|
1,11
|
15,71
|
30
|
E78
|
Niveau 3 Dévidoir 49
|
0,90
|
12,77
|
31
|
E79
|
Niveau 3 Cheminée gaz
|
2,77
|
39,18
|
32
|
E80
|
Niveau 3 Exhausteur
|
2,40
|
33,96
|
33
|
E82
|
Niveau 4 E/UL/ CV13B
|
0,95
|
13,41
|
34
|
E84
|
Niveau 4 Face CV13B
|
4,63
|
65,51
|
35
|
E86
|
Niveau 4 Droite CV13B
|
1,92
|
27,16
|
Moyenne
|
1,11
|
15,70
|
Les résultats du tableau IV.10montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 45 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 0,24 à
65,51 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E84 et
E58. Il sied de signaler que vingt échantillons de cette zone ont un
flux de poussière inférieur à 10 g/m2/jour,
quatorze présentent un flux compris entre 10 et 50 g/m2/jour,
seul l'échantillon E84 a enregistré une valeur supérieure
à 50 g/m2/jour.
Le tableau IV.11 présente les moyennes obtenues par
zone au cours de la campagne de Janvier.
Tableau IV. 11- Moyennes des
retombées des poussières pour la campagne de Janvier 2020
N°
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
Zone de stockage de coke
|
0,35
|
0,14
|
2,00
|
2
|
Zone de séchage
|
5,67
|
80,10
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
14,86
|
210,13
|
4
|
Zone de pelletisation
|
2,19
|
28,40
|
5
|
Zone entre Hall de pelletisation et Hall des fours
|
7,39
|
104,48
|
6
|
Hall des fours
|
1,11
|
15,70
|
7
|
Hall d'empaquetage
|
1,33
|
18,83
|
Sur base des résultats du tableau IV.11, il ressort
clairement que la zone des silos de stockage a un flux d'empoussièrement
beaucoup plus grand que les autres, elle est suivie des zones entre le hall de
pelletisation et le hall des fours et de séchage. Les zones de
pelletisation, d'empaquetage et des fours ont enregistrés un flux
d'empoussièrement faible par rapport aux deux zones
précédentes dans lesquelles l'alimentation se fait 24h/24.
La zone de coke renferme un flux d'empoussièrement
très faible comparativement aux autres vu que le temps de manutention
dans cette zone est limité par le fait que l'alimentation de l'usine en
coke se fait chaque jour pendant deux heures soit de 10h00 à 12h00. Sous
forme de graphique les résultats du tableau IV.11 sont
présentés sur la figure IV.1.

Figure IV. 1-Evolution du flux
de poussières dans différentes zones de l'usine au cours de la
campagne de Janvier 2020
Le réseau de contrôle pour la campagne d'avril
initialement constitué de 100 jauges a été
clôturé avec 98 échantillons. Les tableaux IV.12 à
IV.18donnent les résultats quantitatifs des flux de poussières
exprimés en g/m2par jour.
Tableau IV. 12- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone de stockage coke
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E1
|
Entrée côté droit Mag
|
0,35
|
0,15
|
1,90
|
2
|
E2
|
Entrée côté gauche/UL
|
0,15
|
1,91
|
3
|
E3
|
Milieu hall côté droit Mag
|
0,41
|
5,30
|
4
|
E4
|
Milieu hall côté gauche
|
0,09
|
1,16
|
5
|
E5
|
Sortie hall côté droit
|
0,13
|
1,61
|
6
|
E6
|
Sortie hall côté gauche
|
0,12
|
1,53
|
Moyenne
|
0,17
|
2,24
|
Les résultats de ce tableau montrent que le flux de
poussières obtenu est faible, mais il est supérieur à la
valeur de référence fixée par la norme allemande. Ce flux
varie de 1,16 à 5,30 g/m2/ jour respectivement dans les
échantillons E4 et E3. La moyenne de cette zone est six fois
supérieure à la norme.
Tableau IV. 13- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone de séchage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E7
|
Trémie alimentation coke
|
0,35
|
4,12
|
53,19
|
2
|
E8
|
Trémie alimentation scorie
|
0,14
|
1,76
|
3
|
E9
|
CV alimentation coke
|
|
|
4
|
E10
|
Rez-de-chaussée cyclone
|
14,73
|
189,97
|
5
|
E11
|
Niveau 1 cyclone
|
0,47
|
6,02
|
6
|
E12
|
Niveau 2 cyclone
|
0,36
|
4,58
|
7
|
E13
|
ED Dispacthdryer début
|
0,10
|
1,29
|
8
|
E14
|
ED Dispacthdryer fin
|
1,24
|
15,95
|
9
|
E15
|
EG Dispacthdryer début
|
0,63
|
8,18
|
10
|
E16
|
EG Dispacthdryer fin
|
0,58
|
7,46
|
11
|
E17
|
CV Alimentation scorie
|
2,39
|
30,77
|
12
|
E18
|
Cage receptrice
|
2,49
|
32,10
|
Moyenne
|
2,48
|
31,93
|
Les résultats du tableau IV.13montrent que le flux de
poussières obtenu varie de 1,76 à 189,97 g/m2/jour
respectivement dans les échantillons E8 et E10. La moyenne
observée dans cette zone étant de 31,93 g/m2/jour. Il
sied de signaler que la moyenne de la zone est 91 fois supérieure
à la norme et que l'échantillon 10 était beaucoup plus
proche de la source d'émission de poussières.
Tableau IV. 14- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone de silos de stockage de coke et scorie
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E19
|
ED Rez-de-chaussée
|
0,35
|
3,18
|
41,04
|
2
|
E20
|
FD Rez-de-chaussée
|
23,27
|
300,10
|
3
|
E21
|
EG Rez-de-chaussée
|
1,81
|
23,33
|
4
|
E22
|
FG Rez-de-chaussée
|
2,81
|
36,31
|
5
|
E23
|
EG Niveau 1
|
45,18
|
582,77
|
6
|
E24
|
Niveau 2 silos scorie-coke
|
0,19
|
2,45
|
7
|
E25
|
Niveau 2 silo coke
|
1,70
|
21,90
|
8
|
E26
|
EG Niveau 3
|
40,06
|
516,77
|
9
|
E27
|
FG Niveau 3
|
27,03
|
348,71
|
10
|
E28
|
ED Niveau 3
|
20,82
|
268,51
|
11
|
E29
|
FG Niveau 3
|
24,63
|
317,65
|
Moyenne
|
17,33
|
223,59
|
Les résultats du tableau IV.14montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 638
fois supérieure à la valeur de référence
fixée par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 2,45
à 582,77 g/m2/jour respectivement dans les
échantillons E24 et E23.
Tableau IV. 15- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone de pelletisation
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E30
|
EG Atelier chaudro fond
|
0,35
|
6,64
|
85,67
|
2
|
E31
|
EG Atelier chaudro début
|
1,86
|
24,05
|
3
|
E32
|
ED Atelier chaudro début
|
1,38
|
17,86
|
4
|
E33
|
ED Atelier chaudro milieu
|
2,04
|
26,35
|
5
|
E34
|
ED Atelier chaudro fond
|
2,50
|
32,27
|
6
|
E35
|
ED Dryer 31 début
|
2,09
|
26,94
|
7
|
E36
|
ED Dryer 31 fond
|
2,49
|
32,13
|
8
|
E37
|
ED Dryer 31 milieu hall
|
1,84
|
23,72
|
Moyenne
|
2,72
|
33,62
|
Les résultats du tableau IV.15montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 96 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières de la zone varie de 17,86
à 85,67 g/m2/jour respectivement dans les échantillons
E32 et E30.
Tableau IV. 16- Résultats quantitatifs des retombées de
la zone entre le hall de pelletisation et le hall des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E38
|
CAD et au début 35CV17
|
0,35
|
50,97
|
657,42
|
2
|
E39
|
CAD et au milieu 35CV17
|
1,00
|
12,95
|
3
|
E40
|
CAD Niveau 1
|
0,86
|
11,14
|
4
|
E41
|
CAG et au début 35CV17
|
2,59
|
33,37
|
5
|
E42
|
CAG et au milieu 35CV17
|
12,52
|
161,43
|
6
|
E43
|
CAG et au bout 35CV17
|
51,24
|
660,92
|
7
|
E44
|
Pieds 2 cooler 1
|
0,44
|
5,70
|
8
|
E45
|
Pieds 2 cooler 1 milieu
|
0,54
|
6,98
|
9
|
E46
|
Pieds 1 cooler 2
|
0,10
|
1,32
|
10
|
E47
|
Pieds 1 cooler 2 milieu
|
0,43
|
5,49
|
Moyenne
|
12,07
|
155,67
|
Les résultats du tableau IV.16montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 445
fois supérieure à la valeur de référence
fixée par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 1,32
à 660,92 g/m2/jour respectivement dans les
échantillons E46 et E43. Signalons aussi que les échantillons
E38, E42 et E43 étaient plus proche des sources d'émissions.
Tableau IV. 17- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières de la zone d'empaquetage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E87
|
EG Pilier 1
|
0,35
|
1,19
|
15,33
|
2
|
E88
|
EG Pilier 2
|
0,88
|
11,41
|
3
|
E89
|
EG Pilier 4
|
0,93
|
12,00
|
4
|
E90
|
EG Pilier 5 m
|
0,44
|
5,63
|
5
|
E91
|
EG Pilier 6
|
0,28
|
3,66
|
6
|
E92
|
EG Pilier 7
|
0,23
|
3,03
|
7
|
E93
|
EG Porte pilier 9
|
0,18
|
2,35
|
8
|
E94
|
EG Porte double battant
|
0,22
|
2,80
|
9
|
E95
|
Niveau 1 Vis sans fin
|
13,73
|
177,16
|
10
|
E96
|
Niveau 1 Bout dryer
|
0,56
|
7,19
|
11
|
E97
|
CV Alimentation métal
|
5,72
|
73,76
|
12
|
E98
|
EG Fond et en face porte
|
2,67
|
34,39
|
13
|
E99
|
CV A côté trémie métal
|
7,46
|
96,28
|
14
|
E100
|
Face bassin métal
|
0,74
|
9,59
|
Moyenne
|
2,52
|
32,47
|
Les résultats du tableau IV.17montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 93 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 2,35 à
117,16 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E93 et
E95. Il sied de signaler que seul l'échantillon E95 était plus
proche des sources d'émissions et c'est le seul échantillon ayant
enregistré une valeur de flux au-delà de 100
g/m2/jour.
Tableau IV. 18- Résultats quantitatifs des retombées de
poussières de la zone des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E48
|
RDC Pilier 2 face FI
|
0,35
|
0,32
|
4,08
|
2
|
E49
|
RDC Plancher fondeur
|
0,22
|
2,86
|
3
|
E50
|
RDC Pilier lingotière
|
0,23
|
2,99
|
4
|
E51
|
RDC Bruleur FI 36 BU 10
|
0,26
|
3,31
|
5
|
E52
|
RDC Réparation poche
|
0,16
|
2,10
|
6
|
E53
|
Préchauffage couvercle
|
0,17
|
2,25
|
7
|
E54
|
RDC Sprayerchamber
|
0,43
|
5,54
|
8
|
E55
|
RDC Etabli vulganisation
|
|
|
9
|
E56
|
RDC Dépôt charbon bois
|
0,63
|
8,10
|
10
|
E57
|
RDC Trou monte-charge
|
0,28
|
3,60
|
11
|
E58
|
RDC Sous station elect
|
0,25
|
3,28
|
12
|
E59
|
Niveau 1 Dévidoir 38 /UL
|
0,32
|
4,07
|
13
|
E60
|
Niveau 1 Escalier dispatch
|
0,36
|
4,58
|
14
|
E61
|
Niveau 1 WC
|
0,31
|
3,96
|
15
|
E62
|
Niveau 1 MTH 01
|
0,19
|
2,40
|
16
|
E63
|
Niveau 1 Cheminée gaz
|
0,61
|
7,88
|
17
|
E64
|
Niveau 2 Pontier/UL
|
0,26
|
3,37
|
18
|
E65
|
Niveau 2 E/UL
|
0,79
|
10,25
|
19
|
E66
|
Niveau 2 trou monte-charg
|
1,71
|
22,05
|
20
|
E67
|
Niveau 2 Dévidoir 43
|
0,80
|
10,32
|
21
|
E68
|
Niveau 2 Porte 1
|
0,29
|
3,77
|
22
|
E69
|
Niveau 2 Porte 2
|
0,68
|
8,81
|
23
|
E70
|
Niveau 2 Porte 3
|
7,04
|
90,84
|
24
|
E71
|
Niveau 3 E/UL/pilier 1
|
0,65
|
8,33
|
25
|
E72
|
Niveau 3 E/UL/pilier 2
|
1,65
|
21,25
|
26
|
E73
|
Niveau 3 E/UL/pilier 3
|
1,77
|
22,77
|
27
|
E74
|
Niveau 3 E/UL/pilier 5
|
1,28
|
16,56
|
28
|
E75
|
Niveau 3 E/UL/pilier 8
|
4,00
|
51,61
|
29
|
E76
|
Niveau 3 E/UL/pilier 9
|
3,36
|
43,32
|
30
|
E77
|
Niveau 3 Milieu flan TK04
|
2,04
|
26,25
|
31
|
E78
|
Niveau 3 Dévidoir 49
|
0,77
|
9,89
|
32
|
E79
|
Niveau 3 Cheminée gaz
|
1,75
|
22,60
|
33
|
E80
|
Niveau 3 Exhausteur
|
1,85
|
23,92
|
34
|
E81
|
Niveau 3 E/ Bassin scorie
|
4,55
|
58,72
|
35
|
E82
|
Niveau 4 E/UL/ CV13B
|
0,69
|
8,92
|
36
|
E83
|
Niveau 3 Bis trémie
|
2,48
|
31,96
|
37
|
E84
|
Niveau 4 Face CV13B
|
9,94
|
128,21
|
38
|
E85
|
Niveau 3 Bis E/UL
|
0,48
|
6,15
|
39
|
E86
|
Niveau 4 Droite CV13B
|
1,32
|
16,98
|
Moyenne
|
1,44
|
18,63
|
Les résultats du tableau IV.18montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 53 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 2,10 à
65,51 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E52 et
E84. Il sied de signaler que vingt-quatre échantillons de cette zone ont
un flux de poussière inférieur à 10 g/m2/jour,
quatorze présentent un flux compris entre 10 et 100
g/m2/jour, seul l'échantillon E84 a enregistré une
valeur supérieure à 100 g/m2/jour.
Le tableau IV.19 présente les moyennes obtenues par
zone au cours de la campagne d'avril.
Tableau IV. 19- Moyennes des retombées des
poussières pour la campagne d'avril 2020
N°
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
Zone de stockage de coke
|
0,35
|
0,17
|
2,24
|
2
|
Zone de séchage
|
2,48
|
31,93
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
17,33
|
223,59
|
4
|
Zone de pelletisation
|
2,72
|
33,62
|
5
|
Zone entre Hall de pelletisation et Hall des fours
|
12,07
|
155,67
|
6
|
Hall des fours
|
1,44
|
18,63
|
7
|
Hall d'empaquetage
|
2,52
|
32,47
|
Sur base des résultats du tableau IV.19, il ressort
clairement que la zone des silos de stockage a un flux d'empoussièrement
beaucoup plus grand que les autres, au cours de la campagne de janvier cette
zone avait aussi enregistré un grand flux. Elle est suivie de la zone
entre le hall de pelletisation et le hall des fours. Les autres zones ont
enregistré un flux d'empoussièrement faible par rapport aux deux
zones précédentes dans lesquelles l'alimentation se fait 24h/24.
Le flux de poussière dans ces zones est compris entre 18,63 et 33,62
g/m2/j
La zone de coke renferme un flux d'empoussièrement
très faible comparativement aux autres. Dans cette même zone
était observée la plus faible valeur de flux de poussières
au cours de la campagne de janvier. Sous forme de graphique les
résultats du tableau IV.19 sont présentés sur la figure
IV.2.

Figure IV. 2- Evolution du flux
de poussières dans différentes zones de l'usine au cours de la
campagne d'Avril 2020
Le réseau de contrôle pour la campagne de juillet
initialement constitué de 100 jauges a été
clôturé avec 93 échantillons. Les tableaux IV.20 à
IV.26 donnent les résultats quantitatifs des flux de poussières
exprimés en g/m2par jour.
Tableau IV. 20- Résultats quantitatifs de
retombées des poussières dans la Zone de Stockage Coke
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E1
|
Entrée côté droit Mag
|
0,35
|
0,56
|
7,18
|
2
|
E2
|
Entrée côté gauche/UL
|
0,17
|
2,22
|
3
|
E3
|
Milieu hall côté droit Mag
|
0,51
|
6,62
|
4
|
E4
|
Milieu hall côté gauche
|
|
|
5
|
E5
|
Sortie hall côté droit
|
0,50
|
6,46
|
6
|
E6
|
Sortie hall côté gauche
|
0,17
|
2,17
|
Moyenne
|
0,38
|
4,93
|
Les résultats du tableau IV.20montrent que le flux de
poussières obtenu est faible, mais il est supérieur à la
valeur de référence fixée par la norme allemande. Le flux
de poussière varie de 2,17 à 7,18 g/m2/ jour
respectivement dans les échantillons E6 et E1.
Tableau IV. 21- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de séchage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
|
|
|
|
|
|
2
|
E8
|
Trémie alimentation scorie
|
1,01
|
12,99
|
3
|
E9
|
CV alimentation coke
|
2,07
|
26,71
|
4
|
E10
|
Rez-de-chaussée cyclone
|
7,47
|
96,34
|
5
|
E11
|
Niveau 1 cyclone
|
0,22
|
2,81
|
6
|
E12
|
Niveau 2 cyclone
|
|
|
7
|
E13
|
ED Dispacthdryer début
|
0,89
|
11,53
|
8
|
E14
|
ED Dispacthdryer fin
|
3,99
|
51,43
|
9
|
E15
|
EG Dispacthdryer début
|
0,25
|
3,20
|
10
|
E16
|
EG Dispacthdryer fin
|
1,65
|
21,23
|
11
|
E17
|
CV Alimentation scorie
|
3,73
|
48,16
|
12
|
E18
|
Cage réceptrice
|
1,68
|
21,70
|
Moyenne
|
6,98
|
80,04
|
Les résultats du tableau IV.21 montrent que le flux de
poussières obtenu varie de 2,81 à 584,36 g/m2/jour
respectivement dans les échantillons E11 et E7. La moyenne
observée dans cette zone étant de 80,04 g/m2/jour. Il
sied de signaler que la moyenne de la zone est 229 fois supérieure
à la norme et que l'échantillon E7 était beaucoup plus
proche de la source d'émission de poussières.
Tableau IV. 22- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de silos de stockage de
coke et scorie
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E19
|
ED Rez-de-chaussée
|
0,35
|
3,34
|
43,04
|
2
|
E20
|
FD Rez-de-chaussée
|
16,98
|
219,00
|
3
|
E21
|
EG Rez-de-chaussée
|
|
|
4
|
E22
|
FG Rez-de-chaussée
|
2,46
|
31,71
|
5
|
E23
|
EG Niveau 1
|
42,19
|
544,20
|
6
|
E24
|
Niveau 2 silos scorie-coke
|
0,23
|
2,93
|
7
|
E25
|
Niveau 2 silo coke
|
1,60
|
20,68
|
8
|
E26
|
EG Niveau 3
|
15,85
|
204,50
|
9
|
E27
|
FG Niveau 3
|
16,31
|
210,32
|
10
|
E28
|
ED Niveau 3
|
13,14
|
169,50
|
11
|
E29
|
FG Niveau 3
|
21,11
|
272,30
|
Moyenne
|
13,32
|
171,82
|
Les résultats du tableau IV.22montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 638
fois supérieure à la valeur de référence
fixée par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 2,93
à 544,20 g/m2/jour respectivement dans les
échantillons E24 et E23. La moyenne du flux de poussière
enregistrée dans cette zone est 491 fois supérieure à la
norme allemande.
Tableau IV. 23- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone de pelletisation
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E30
|
EG Atelier chaudro fond
|
0,35
|
3,36
|
43,32
|
2
|
E31
|
EG Atelier chaudro début
|
0,83
|
10,73
|
3
|
E32
|
ED Atelier chaudro début
|
3,13
|
40,33
|
4
|
E33
|
ED Atelier chaudro milieu
|
3,23
|
41,67
|
5
|
E34
|
ED Atelier chaudro fond
|
3,01
|
38,84
|
6
|
E35
|
ED Dryer 31 début
|
2,51
|
32,35
|
7
|
E36
|
ED Dryer 31 fond
|
1,66
|
21,48
|
8
|
E37
|
ED Dryer 31 milieu hall
|
2,70
|
34,86
|
Moyenne
|
2,53
|
32,95
|
Les résultats du tableau IV.23montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 94 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières de la zone varie de 10,73
à 41,67 g/m2/jour respectivement dans les échantillons
E31 et E33.
Tableau IV. 24- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone entre le hall de
pelletisation et le hall des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E38
|
CAD et au début 35CV17
|
0,35
|
19,61
|
252,99
|
2
|
E39
|
CAD et au milieu 35CV17
|
1,25
|
16,16
|
3
|
E40
|
CAD Niveau 1
|
0,22
|
2,79
|
4
|
E41
|
CAG et au début 35CV17
|
1,60
|
20,69
|
5
|
E42
|
CAG et au milieu 35CV17
|
9,56
|
123,36
|
6
|
E43
|
CAG et au bout 35CV17
|
27,84
|
359,05
|
7
|
E44
|
Pieds 2 cooler 1
|
1,10
|
14,14
|
8
|
E45
|
Pieds 2 cooler 1 milieu
|
1,74
|
22,41
|
9
|
E46
|
Pieds 1 cooler 2
|
0,38
|
4,86
|
10
|
E47
|
Pieds 1 cooler 2 milieu
|
0,70
|
8,99
|
Moyenne
|
6,40
|
82,84
|
Les résultats du tableau IV.24 montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est importante soit 237
fois supérieure à la valeur de référence
fixée par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 2,79
à 359,05 g/m2/jour respectivement dans les
échantillons E40 et E43. Signalons aussi que les échantillons
E38, E42 et E43 étaient plus proche des sources d'émissions.
Tableau IV. 25- Résultats quantitatifs des
retombées des poussières dans la zone d'empaquetage
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E87
|
EG Pilier 1
|
0,35
|
1,04
|
13,43
|
2
|
E88
|
EG Pilier 2
|
0,65
|
8,38
|
3
|
E89
|
EG Pilier 4
|
0,90
|
11,59
|
4
|
E90
|
EG Pilier 5 m
|
|
|
5
|
E91
|
EG Pilier 6
|
|
|
6
|
E92
|
EG Pilier 7
|
0,21
|
2,76
|
7
|
E93
|
EG Porte pilier 9
|
0,20
|
2,62
|
8
|
E94
|
EG Porte double battant
|
0,24
|
3,06
|
9
|
E95
|
Niveau 1 Vis sans fin
|
4,12
|
53,15
|
10
|
E96
|
Niveau 1 Bout dryer
|
0,14
|
1,86
|
11
|
E97
|
CV Alimentation métal
|
6,26
|
80,77
|
12
|
E98
|
EG Fond et en face porte
|
1,92
|
24,77
|
13
|
E99
|
CV A côté trémie métal
|
5,19
|
66,97
|
14
|
E100
|
Face bassin métal
|
0,54
|
7,02
|
Moyenne
|
1,79
|
23,03
|
Les résultats du tableau IV.25montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 66 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 1,86 à
80,77 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E96 et
E97. Il sied de signaler que les échantillons E95 ; E97 et E99
étaient plus proche des sources d'émissions, dans cette zone six
échantillons ont un flux inférieur à 10
g/m2/j ; trois ont un flux compris entre 10 et 50
g/m2/j et trois autres ont enregistré une valeur de flux
au-delà de 50 g/m2/jour.
Tableau
IV. 26- Résultats quantitatifs des retombées des
poussières dans la zone des fours
N°
|
Code
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
E48
|
RDC Pilier 2 face FI
|
0,35
|
0,57
|
7,34
|
2
|
E49
|
RDC Plancher fondeur
|
0,93
|
12,02
|
3
|
E50
|
RDC Pilier lingotière
|
0,06
|
0,73
|
4
|
E51
|
RDC Bruleur FI 36 BU 10
|
0,27
|
3,49
|
5
|
E52
|
RDC Réparation poche
|
0,19
|
2,47
|
6
|
E53
|
Préchauffage couvercle
|
0,92
|
11,80
|
7
|
E54
|
RDC Sprayerchamber
|
0,99
|
12,75
|
8
|
E55
|
RDC Etabli vulganisation
|
0,09
|
1,19
|
9
|
E56
|
RDC Dépôt charbon bois
|
|
|
10
|
E57
|
RDC Trou monte-charge
|
|
|
11
|
E58
|
RDC Sous station elect
|
0,38
|
4,90
|
12
|
E59
|
Niveau 1 Dévidoir 38 /UL
|
0,45
|
5,76
|
13
|
E60
|
Niveau 1 Escalier dispatch
|
0,46
|
5,92
|
14
|
E61
|
Niveau 1 WC
|
0,30
|
3,82
|
15
|
E62
|
Niveau 1 MTH 01
|
0,26
|
3,41
|
16
|
E63
|
Niveau 1 Cheminée gaz
|
0,44
|
5,73
|
17
|
E64
|
Niveau 2 Pontier/UL
|
0,27
|
3,45
|
18
|
E65
|
Niveau 2 E/UL
|
2,45
|
31,63
|
19
|
E66
|
Niveau 2 trou monte-charg
|
0,75
|
9,67
|
20
|
E67
|
Niveau 2 Dévidoir 43
|
0,62
|
8,05
|
21
|
E68
|
Niveau 2 Porte 1
|
0,38
|
4,93
|
22
|
E69
|
Niveau 2 Porte 2
|
0,73
|
9,47
|
23
|
E70
|
Niveau 2 Porte 3
|
6,90
|
88,95
|
24
|
E71
|
Niveau 3 E/UL/pilier 1
|
0,63
|
8,14
|
25
|
E72
|
Niveau 3 E/UL/pilier 2
|
1,26
|
16,28
|
26
|
E73
|
Niveau 3 E/UL/pilier 3
|
1,17
|
15,10
|
27
|
E74
|
Niveau 3 E/UL/pilier 5
|
0,75
|
9,73
|
28
|
E75
|
Niveau 3 E/UL/pilier 8
|
3,09
|
39,92
|
29
|
E76
|
Niveau 3 E/UL/pilier 9
|
2,67
|
34,42
|
30
|
E77
|
Niveau 3 Milieu flan TK04
|
1,11
|
14,32
|
31
|
E78
|
Niveau 3 Dévidoir 49
|
0,75
|
9,64
|
32
|
E79
|
Niveau 3 Cheminée gaz
|
1,23
|
15,88
|
33
|
E80
|
Niveau 3 Exhausteur
|
1,53
|
19,70
|
34
|
E81
|
Niveau 3 E/ Bassin scorie
|
2,37
|
30,60
|
35
|
E82
|
Niveau 4 E/UL/ CV13B
|
0,38
|
4,96
|
36
|
E83
|
Niveau 3 Bis trémie
|
1,71
|
22,08
|
37
|
E84
|
Niveau 4 Face CV13B
|
10,66
|
137,45
|
38
|
E85
|
Niveau 3 Bis E/UL
|
0,35
|
4,57
|
39
|
E86
|
Niveau 4 Droite CV13B
|
0,88
|
11,31
|
Moyenne
|
1,32
|
17,07
|
Les résultats du tableau IV.26montrent que la moyenne
du flux de poussières obtenu dans cette zone est 49 fois
supérieure à la valeur de référence fixée
par la norme allemande. Le flux de poussières varie de 0,73 à
137,45 g/m2/jour respectivement dans les échantillons E50 et
E84. Il sied de signaler que vingt et un échantillons de cette zone ont
un flux de poussière inférieur à 10 g/m2/jour,
quinze présentent un flux compris entre 10 et 100 g/m2/jour,
seul l'échantillon E84 a enregistré une valeur supérieure
à 100 g/m2/jour, ceci prouve à suffisance que E84
était proche de la source d'émissions.
Le tableau IV.27 présente les moyennes obtenues par
zone au cours de la campagne de juillet.
Tableau IV. 27- Moyennes des retombées des
poussières pour la campagne de juillet 2020
N°
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Poids poussière (g)
|
Flux poussière (g/m2/j)
|
1
|
Zone de stockage de coke
|
0,35
|
0,38
|
4,93
|
2
|
Zone de séchage
|
6,98
|
80,04
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
13,32
|
171,82
|
4
|
Zone de pelletisation
|
2,53
|
32,95
|
5
|
Zone entre Hall de pelletisation et Hall des fours
|
6,40
|
82,84
|
6
|
Hall des fours
|
1,32
|
17,07
|
7
|
Hall d'empaquetage
|
1,79
|
23,03
|
Sur base des résultats du tableau IV.27, il ressort
clairement que la zone des silos de stockage a un taux d'empoussièrement
beaucoup plus grand que les autres, au cours de la campagne d'avril cette zone
avait aussi enregistré un grand flux. Elle est suivie de la zone entre
le hall de pelletisation et le hall des fours ainsi que de la zone de
séchage. Les trois autres zones ont enregistré un taux
d'empoussièrement compris entre 17,07 et 32,95 g/m2/j
La zone de coke renferme un flux d'empoussièrement
faible comparativement aux autres soit 4 fois moins que le taux observé
au hall des fours. Dans cette même zone fut observé la plus faible
valeur de flux de poussières au cours de la campagne d'avril. Sous forme
de graphique les résultats du tableau IV.27 sont présentés
sur la figure IV.3.

Figure IV. 3- Evolution du flux
de poussières dans différentes zones de l'usine au cours de la
campagne de Juillet 2020
Le tableau IV.28 présente une synthèse des
résultats obtenus lors des trois premières campagnes des mesures
d'évaluation des retombées de poussières au cours de
l'année 2020.
Tableau IV. 28- Synthèse des moyennes des
retombées de poussières au cours de trois premières
campagnes
N°
|
Localisation Echantillon
|
Norme (g/m2/j)
|
Flux de poussières
(g/m2/j)
|
Janvier
|
Avril
|
Juillet
|
1
|
Zone de stockage de coke
|
0,35
|
2
|
2,24
|
4,93
|
2
|
Zone de séchage
|
80,1
|
31,93
|
80,04
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
210,13
|
223,59
|
171,82
|
4
|
Zone de pelletisation
|
28,4
|
33,47
|
32,95
|
5
|
Zone entre Hall de pelletisation et Hall des fours
|
104,48
|
155,67
|
82,84
|
6
|
Hall des fours
|
15,7
|
18,63
|
17,07
|
7
|
Hall d'empaquetage
|
18,83
|
32,47
|
23,03
|
Il ressort clairement des résultats du tableau IV.28
que le flux de poussières obtenu au cours de la campagne de juillet dans
la zone de stockage coke est plus grand que les flux obtenus au cours des
campagnes de janvier et avril. Le flux de poussières de la zone de
séchage au cours des campagnes de janvier et juillet est presque le
même et il est presque deux fois le flux obtenu au cours de la campagne
d'avril. Au cours des campagnes de janvier et de juillet il y a eu des vents
forts qui seraient à la base de la dispersion de poussières.
Les flux de poussières obtenus dans la zone des silos
de stockage, au cours de ces trois campagnes sont les plus élevés
de toutes les zones, la campagne d'avril a enregistré un grand flux
alors que celle de juillet un faible. Ceci s'expliquerait par le fait que le
coke alimenté au mois de juillet avait une grande granulométrie
que celui des autres.
Les flux de poussières obtenus à la zone
comprise entre le hall de pelletisation et le hall des fours viennent en
deuxième position en ordre de grandeur après la zone des silos de
stockage, suivis des flux obtenus à la zone de séchage. Les flux
du hall de pelletisation viennent en quatrième position juste avant les
flux du hall d'empaquetage, suivi du hall des fours. Sous forme de graphique,
ces résultats sont présentés par la figure IV.4.

Figure IV. 4- Evolution du flux
de poussières dans différentes zones de l'usine au cours de
l'année 2020
IV.3. Analyse microscopique
Les analyses microscopiques ont été
réalisées au laboratoire d'analyses environnementales de la
faculté polytechnique de l'Université de Lubumbashi. La
détermination de la taille des particules a été
réalisée sur des échantillons prélevés en
plusieurs zones. Le prélèvement a été
réalisé au moyen des plaquettes en verre posées sur des
poteaux en bois comme décrit dans la partie méthodologique. Cette
campagne a été menée au cours des mois de janvier, avril
et juillet avec un temps d'exposition de 10 heures pendant la journée.
Le but était de déterminer la proportion des fines, car ce sont
les fines qui posent de très sérieux problèmes sanitaires.
Les observations au microscope, suivi d'un traitement des images à
l'aide du logiciel axio vision ont permis de classifier les particules en
fonction de leurs tailles.
Les tableaux IV.29 à IV.31 donnent la
répartition granulométrique des retombées de
poussières récoltées au cours des trois premières
campagnes de l'année 2020.
Tableau IV. 29- Répartition
granulométrique des retombées de poussières au cours de la
campagne de janvier
N°
|
Localisation
|
Répartition de la taille des particules
(%)
|
?2,5um
|
2,5 um à 10 um
|
+10 um
|
1
|
Zone de stockage coke
|
0
|
27
|
73
|
2
|
Zone de séchage
|
0
|
12
|
88
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
14
|
45
|
41
|
4
|
Zone de pelletisation
|
15
|
43
|
42
|
5
|
Zone entre hall de pelletisation et hall des fours
|
2
|
18
|
80
|
6
|
Zone d'empaquetage
|
8
|
59
|
33
|
7
|
Zone des fours
|
14
|
45
|
41
|
Moyenne
|
7,6
|
35,6
|
56,9
|
Sur base des résultats de ce tableau, il est
constaté qu'au cours de la campagne de janvier deux zones n'ont pas
enregistrées la présence de très fines particules de
poussières. Cependant dans les zones de stockage coke, de séchage
et entre le hall des fours et hall de pelletisation les fractions
grossières ont été beaucoup plus remarquables que les
fines.
Dans les zones de silos de stockage, de pelletisation,
d'empaquetage et des fours, la proportion des particules de taille
intermédiaire était plus représentée que les fines
et les grossières. Il s'observe aussi que sur base de la moyenne de la
campagne de janvier, les particules grossières étaient en grand
nombre que les intermédiaires et les fines.
Tableau IV. 30- Répartition
granulométrique des retombées de poussières au cours de la
campagne d'avril
N°
|
Localisation
|
Répartition de la taille des particules (%)
|
?2,5um
|
2,5 um à 10 um
|
+10 um
|
1
|
Zone de stockage coke
|
17
|
52
|
31
|
2
|
Zone de séchage
|
0
|
28
|
72
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
12
|
46
|
42
|
4
|
Zone de pelletisation
|
5
|
30
|
65
|
5
|
Zone entre hall de pelletisation et hall des fours
|
5
|
37
|
58
|
6
|
Zone d'empaquetage
|
16
|
64
|
20
|
7
|
Zone des fours
|
1
|
26
|
73
|
Moyenne
|
6,5
|
40,4
|
51,6
|
Sur base des résultats du tableau IV.30, il est
constaté qu'au cours de la campagne d'avril, la zone de séchage
n'a pas enregistré la présence de très fines particules de
poussières. Cependant dans les zones de séchage, pelletisation,
entre le hall des fours et hall de pelletisation ainsi qu'au hall des fours les
fractions grossières ont été beaucoup plus remarquables
que les fines.
Dans les zones de stockage et d'empaquetage, la proportion des
particules de taille intermédiaire était plus
représentée que les fines et les grossières. Au cours de
cette campagne, la plus grosse fraction a été observée au
hall des fours alors que la plus petite fraction est observée au hall de
séchage. Comme à la campagne de janvier, la moyenne montre que la
fraction grossière prime sur les fractions intermédiaire et
fine.
Tableau IV. 31- Répartition
granulométrique des retombées de poussières au cours de la
campagne de juillet
N°
|
Localisation
|
Répartition de la taille des particules
(%)
|
?2,5um
|
2,5 um à 10 um
|
+10 um
|
1
|
Zone de stockage coke
|
19
|
51
|
30
|
2
|
Zone de séchage
|
7
|
28
|
65
|
3
|
Zone de silos de stockage
|
16
|
45
|
39
|
4
|
Zone de pelletisation
|
10
|
32
|
58
|
5
|
Zone entre hall de pelletisation et hall des fours
|
14
|
36
|
50
|
6
|
Zone d'empaquetage
|
20
|
59
|
21
|
7
|
Zone des fours
|
10
|
34
|
56
|
Moyenne
|
12,8
|
40,7
|
45,6
|
Sur base des résultats du tableau IV.31, il ressort
clairement qu'au cours de la campagne de juillet que toutes les zones ont
enregistrées la présence des très fines particules de
poussières. Les différentes fractions intermédiaires et
grossières de toutes les sections sont restées grandes par
rapport aux fines. Cependant dans les zones de séchage, pelletisation,
fours et entre le hall des fours et hall de pelletisation les fractions
grossières ont été beaucoup plus remarquables que les
fines.
Dans les zones de stockage coke, silos de stockage et
d'empaquetage, la proportion des particules de taille intermédiaire
était plus représentée que les fines et les
grossières. Sur base de la moyenne enregistrée au cours de la
campagne de juillet, il est constaté aussi que la fraction
grossière prime sur les fractions intermédiaire et fine.
Le tableau IV.32 présente une synthèse des
résultats obtenus lors des trois premières campagnes des mesures
d'évaluation des retombées de poussières au cours de
l'année 2020 en rapport avec la répartition
granulométrique.
Tableau IV. 32- Moyenne de la répartition
granulométrique des retombées de poussières au cours de
l'année 2020
N°
|
Campagne
|
Répartition de la taille des particules
(%)
|
?2,5um
|
2,5 um à 10 um
|
+10 um
|
1
|
Janvier
|
7,6
|
35,6
|
56,9
|
2
|
Avril
|
6,5
|
40,4
|
51,6
|
3
|
Juillet
|
12,8
|
40,7
|
45,6
|
Les résultats du tableau IV.32 sont
représentés graphiquement par les figures IV.5, IV.6 et IV.7
respectivement pour les campagnes de janvier, avril et juillet.

Figure IV. 5- Répartition
granulométrique de poussières à l'usine au cours de la
campagne de janvier 2020

Figure IV. 6- Répartition
granulométrique de poussières à l'usine au cours de la
campagne d'avril 2020

Figure IV. 7- Répartition
granulométrique de poussières à l'usine au cours de la
campagne de juillet 2020
IV.4. Analyse chimique
Les résultats d'analyse chimique réalisés
sur les échantillons composites sont présentés au tableau
IV.33.
Tableau IV. 33- Teneurs en métaux dans les
échantillons composites des retombées de
poussières
N°
|
Code
|
Localisation
|
Teneur (%)
|
Co
|
Cu
|
Fe
|
Mn
|
Pb
|
Zn
|
1
|
D01
|
Zone de stockage coke
|
0,46
|
0,35
|
4,20
|
0,06
|
0,34
|
1,37
|
2
|
D02
|
Zone de séchage
|
0,40
|
0,29
|
3,26
|
0,05
|
2,05
|
0,81
|
3
|
D03
|
Zone de silos de stockage
|
1,95
|
1,50
|
18,03
|
0,09
|
2,09
|
5,94
|
4
|
D04
|
Zone de pelletisation
|
0,99
|
0,76
|
9,68
|
0,07
|
5,97
|
75,87
|
5
|
D05
|
Zone entre hall de pelletisation et hall des fours
|
0,38
|
0,28
|
2,46
|
0,043
|
9,25
|
61,42
|
6
|
D06
|
Zone des fours
|
2,31
|
1,76
|
18,37
|
0,09
|
3,15
|
10,45
|
7
|
D07
|
Zone d'empaquetage
|
14,12
|
8,98
|
27,25
|
0,010
|
10,15
|
42,20
|
Les résultats d'analyse montrent que la zone
d'empaquetage renferme des teneurs élevées en métaux. Le
zinc enregistre les plus grandes teneurs des métaux dans les zones de
pelletisation et entre hall de pelletisation et hall des fours, cela se
justifierait par le fait que c'est dans ces deux zones que l'on le produit.
La figure IV.8 présente l'évolution de la teneur en
métaux dans les échantillons composites prélevés
sur le site depuis la campagne de janvier jusqu'à celle de juillet
repris au tableau IV.33.

Figure IV. 8- Teneur en
métaux dans les échantillons composites des retombées de
poussières
IV.5. Recommandations
Au vu de l'évaluation des retombées des
poussières obtenues, il n'a été constaté que toutes
les zones ont enregistrées des valeurs plus grandes que la valeur de
référence fixée par la norme allemande. De ce fait pour
arriver à réduire les émissions de poussières nous
avons formulés quelques recommandations reprises au tableau IV.34.
Tableau IV. 34- Recommandations formulées pour
réduire les émissions de poussières
RECOMMANDATIONS
|
ACTIONS
|
RESPONSABLE
|
FAISABILITE
|
Priorités
|
REMARQUES
|
P1 ; P2 ; P3
|
I. Hall de stockage du coke
|
1
|
Port obligatoire des EPI
|
Contacter le responsable de la zone pour la prise en compte de
cette obligation
|
PROD & HSE
|
Très simple
|
P1
|
EPI mis à disposition mais parfois port
négligé pour raison d'étouffement
|
2
|
Extraction des poussières
|
Placer un exhausteur dans le hall et au-dessus pour que les
conduites refoulent à l'extérieur
|
PROD, HSE&MTN
|
Complexe
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
II. Zone de séchage
|
3
|
Cloisonner la zone située en dessous de la trémie
d'alimentation du coke
|
Couvrir l'espace entre le vibro de sortie de la trémie et
la Bande transporteuse avec une bande résistant aux vibrations
|
MTN
|
Simple
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
4
|
Rechercher les causes des fuites des poussières au niveau
de la jonction entre le sécheur et la goulotte de sortie et intervenir
de manière à les supprimer
|
Placer des capteurs de contrôle du remplissage de la
goulotte de manière à empêcher les tombées des
matières séchées qui occasionnent des émissions de
poussières
|
PROD & MTN
|
Complexe
|
P3
|
Présence des retombées de la scorie
séchée
|
5
|
Boucher toutes les fuites des tôles couvrant la bande
CV03
|
Vérifier les endroits des fuites et les supprimer
|
MTN
|
Simple
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
6
|
Réduire les envolées des poussières dans la
cage réceptrice des poussières du cyclone
|
Remplir la cage d'eau et réapprovisionnée à
chaque fois que c'est nécessaire pour éviter les
envolées
|
PROD
|
Simple
|
P1
|
Appliquée pas à une bonne fréquence
|
III. Hall des silos de stockage
|
7
|
Extraction des poussières
|
Placer une autre unité d'extraction des poussières
|
PROD, HSE& MTN
|
Complexe
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
8
|
Augmenter la capacité d'extraction des
poussières
|
Nettoyer régulièrement les filtres et les conduites
de dépoussiérage. Au besoin remplacer les filtres
|
PROD & MTN
|
Simple
|
P2
|
Nécessité d'augmenter la fréquence
d'intervention
|
9
|
Utiliser un aspirateur de poussière
|
Nettoyage régulier de la zone
|
PROD & MTN
|
Simple
|
P1
|
Utilisation de l'air qui crée plus de poussière
|
10
|
Limiter le temps d'intervention ou de présence dans cette
zone
|
Contacter le responsable de la zone pour la prise en compte de
cette information
|
PROD
|
Très simple
|
P1
|
Nécessité de placer en plus un panneau de
signalisation
|
IV. Hall des fours
|
11
|
Extraction des poussières
|
Placer une autre unité d'extraction des poussières
au niveau 23 m
|
PROD, HSE& MTN
|
Complexe
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
12
|
Evacuation des poussières
|
Placer trois ou quatre fenêtres au niveau 23 m pour
éviter le confinement des poussières dans le hall
|
PROD& MTN
|
Simple
|
P3
|
|
13
|
Augmenter la capacité d'extraction des poussières
en utilisant les aspirateurs
|
Nettoyer régulièrement les filtres et les conduites
de dépoussiérage. Au besoin remplacer les filtres
|
PROD & MTN
|
Simple
|
P2
|
Augmenter la fréquence de nettoyage de la zone
|
14
|
Couvrir les bandes transporteuses et les goulottes ou caisson
d'alimentation permettant l'alimentation d'une bande à une autre et
l'alimentation des tubes vers le four
|
Couvrir les bandes mobiles et immobiles avec une matière
plastique transparente
|
MTN
|
Simple
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
15
|
Port obligatoire des EPI
|
Contacter le responsable de la zone pour la prise en compte de
cette recommandation
|
PROD & HSE
|
Très simple
|
P3
|
Port des EPI négligé surtout le cache nez qui
crée de l'étouffement
|
V. Hall de pelletisation Réduction
de 24,25 à 14,96
|
16
|
EPI spécifiques obligatoires
|
Chercher des EPI qui empêchent tout contact direct des
poussières avec le corps humain
|
PROD & HSE
|
Simple
|
P3
|
|
17
|
Extraction des poussières
|
Placer une unité d'extraction des poussières dans
la zone
|
PROD, HSE& MTN
|
Complexe
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
18
|
Nettoyage régulier de l'aire de travail pour
réduire les poussières
|
Contacter le responsable de la zone pour la prise en compte de
cette recommandation
|
PROD & HSE
|
Très simple
|
P1
|
Utiliser un aspirateur pour ce nettoyage
|
VI. Zone entre le hall de pelletisation et le hall des
fours
|
19
|
Boucher ou couvrir toutes les ouvertures par lesquelles il y a
émission de la poudre de zinc
|
Etudier la faisabilité et l'appliquer
|
PROD & MTN
|
Simple
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
20
|
EPI spécifiques obligatoires
|
Chercher des EPI qui empêchent tout contact direct des
poussières avec le corps humain
|
PROD & HSE
|
Simple
|
P3
|
Port des EPI négligé
|
21
|
Nettoyage régulier de la zone
|
Utilisation d'aspirateur, éviter l'utilisation de l'eau
qui renverrai cette dernière dans le drain D35
|
PROD& HSE
|
Simple
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
VII. Hall d'empaquetage (SECTION
36)...
|
22
|
Maintenir le pavement servant de piste de circulation des engins
de manutention propre
|
Utiliser un aspirateur pour maintenir cette zone propre
|
PROD& HSE
|
Simple
|
P1
|
Pas encore appliquée
|
23
|
Extraction des poussières
|
Placer une unité d'extraction des poussières qui
permettra de récupérer rapidement l'alliage fin au lieu qu'il
soit en contact avec la poussière du pavement
|
PROD, HSE& MTN
|
Complexe
|
P3
|
Pas encore appliquée
|
24
|
Limiter le temps de présence dans cette zone
|
Contacter le responsable de la zone pour la prise en compte de
cette information et accorder un temps de de souffle aux personnels pour
prendre de l'air frais à l'extérieur
|
PROD
|
Très simple
|
P1
|
|
VIII. Autres
|
P1 : Délai 0 semaine à 6 mois demande peu de
moyens pour sa mise en oeuvre
P2 : Délai de 6 mois à 1 an demande des moyens
pour sa mise en oeuvre
P3 : Délai de plus d'une année demande un
investissement conséquent pour sa mise en oeuvre
25
|
Prévoir des consultations médicales
|
Etablir un programme des consultations médicales avec un
hôpital
|
HSE, PMT& DRH
|
Simple
|
P1
|
|
26
|
Arrosage du site pendant la saison sèche
|
Utiliser un camion arroseur pour limiter les envolées des
poussières en cas de vent fort. Fréquence d'arrosage d'au moins 8
fois par jour dont 4 avant et 4 après midi
|
PROD& HSE
|
Simple
|
P1
|
Déjà en application mais avec une faible
fréquence
|
CONCLUSION
L'objectif était de
quantifier le flux de poussière émis par le process de STL et de
classifier les poussières en fonction de leur taille. Pour y parvenir la
méthodologie a consisté à placer sur le site les jauges de
déposition sur une période de vingt-deux jours et des lamelles de
verre collées sur des poteaux en bois d'une hauteur de 1,5 m durant
10h00 de temps afin d'obtenir une répartition monocouche. Trois
campagnes ont été réalisés pour la récolte
des échantillons et ce conformément au Règlement Minier de
la RD Congo.
Les jauges
récoltées sur le site ont permis de quantifier le flux de
poussière par différence de poids alors que les lamelles ont
été observées au microscope et les résultats
traités à l'aide du logiciel axio vision pour les classifier
selon leurs tailles. Les analyses chimiques ont été
réalisées sur des échantillons composites formés
sur les trois campagnes. Après avoir installé un réseau de
prélèvement des poussières constitué de 100 jauges
de déposition, la campagne de janvier s'était
clôturée avec 96 échantillons, celle d'avril avec 98
échantillons et enfin 93 échantillons pour la campagne de
juillet.
Les résultats
obtenus au cours de trois campagnes ont montré que la zone des silos de
stockage a enregistrée les plus grandes valeurs de flux soient 210,13
;223,59 et 171,82 g/m 2 /j respectivement aux campagnes de janvier, avril et
juillet. La zone de stockage coke est celle qui a enregistrée les plus
faibles valeurs de flux de poussières au cours de trois campagnes. Ces
valeurs étaient de 2 ; 2,24 et 4,93 g/m 2 /j. les autres zones ont
enregistré des valeurs comprises entre les valeurs extrêmes des
zones de stockage coke et des silos de stockage.
Les résultats
obtenus ont permis de constater que le flux de poussières obtenu dans
toutes les zones était de loin supérieur à la valeur de
référence fixée par la norme allemande qui est de 0,35 g/m
2 /j.
La répartition
granulométrique de poussières a montré qu'au cours de la
campagne de janvier la fraction des particules de +10 um était en grande
proportion qu'au cours des autres campagnes. Soient 56,9% en janvier ; 51,6% en
avril et 45,6% en juillet.
La fraction des particules
comprises entre 2,5 um et 10 um la plus grande était observée aux
mois de juillet et d'avril soient 40,7% à la campagne de juillet et
40,4% à la campagne d'avril contre 35,6% à la campagne de
janvier. La fraction la plus fine, celle des particules ayant un
diamètre aérodynamique ?2,5um était plus
élevée en juillet soit 12,8%, suivi de 7,6% en avril contre 6,5%
en janvier. Quelques recommandations ont été formulées
dans le souci de réduire les émissions de poussières sur
le site d'exploitation. Parmi ces recommandations se trouve l'installation des
exhausteurs des poussières. Les analyses chimiques des métaux ont
montré que le zinc enregistre des grandes teneurs par rapport aux autres
métaux.
Nous suggérons
à ceux qui travailleront sur la même problématique que nous
dans le futur de quantifier les poussières au cours d'une campagne et
d'évaluer l'applicabilité des recommandations au cours des autres
campagnes.
BIBLIOGRAPHIE
1. Zaher, Al Barakeh, (2012) -
Suivi de pollution atmosphérique par système multi-capteurs -
méthode mixte de classification et de détermination d'un indice
de pollution. Thèse de doctorat en Génie des
procédés. Saint-Etienne : Ecole Nationale Supérieure
des Mines, 228p. Format PDF. Disponible sur :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00795609/document
(Consulté le 16/08/2020).
2. BGO, (2015) - Etude d'Impact--Effet sur la
santé. In : Renouvellement et extension d'une
carrière de sables et graviers. pp. 345-365. Disponible sur :
<
http://www.ariege.gouv.fr/content/download/10443/71267/file/X.pdf
(Consulté le 25/08/2020).
3. Borgie, Mireille, (2014) -Étude des particules
fines et ultrafines en suspension dans l'air au Liban: caractérisation
physicochimique et évaluation des effets toxicologiques sur des cellules
pulmonaires humaines BEAS-2B. Thèse de doctorat en Toxicologie.
Liban : Université libanaise, 328p. Disponible sur : <
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01258506/document
(Consulté le 15/08/2020)
4. Bureau International du Travail (BIT), (1965) - Guide
pour la prévention et la suppression des poussières dans les
mines, les galeries et les carrières. p. 14. Disponible sur :
<
https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_protect/---protrav/---safework/documents/normativeinstrument/wcms_218645.pdf
(Consulté le 20/05/2020).
5. Bury, Olivier, (2008) - Etude rétrospective de
pics de pollution atmosphérique par particules au cours de
l'année 2007 dans la région de Marchienne-au-Pont.
Mémoire de Master en Sciences et Gestion de l'Environnement.
Bruxelles : Université Libre de Bruxelles, 82p.
6. A.S.T.M, (1982) - Standard Method For Collection
AndAnalysis For Dustfall (SettleableParticulates). Astm D- 1739-82 and
StandardSpecification For Reagent Water» Astm D-1193-91, 11.03.
7. Pasquet, Camille, (2016) - Evaluation de la
biodisponibilité du nickel, cobalt et manganèse dans les
poussières de sols ultramafiques et développement d'un outil de
bio indication lichenique des poussières émises par les
activités minières en Nouvelle-Calédonie.
Thèse de doctorat en Chimie. Nouvelle-Calédonie :
Université de la Nouvelle-Calédonie, 232p. Format PDF. Disponible
sur : <
https://cnrt.nc/wp-content/uploads/2017/11/CNRT-proj-DMML-THESE-Camille-Pasquet-Eval-biodidsponibilite-13122016.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
8. Coquard, Antoine, (2012) - Exposition aux
poussières provenant d'une mine à ciel ouvert : Evaluation
des risques et biodisponibilité des métaux. Mémoire
de Master en Environnement. Montréal, Québec :
Université de Sherbrooke, 96 p. Format PDF. Disponible sur : <
https://core.ac.uk/download/pdf/51339923.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
9. Mahendra, Choudhary., Vaibhav, Garg, (2013) - Causes,
Consequences and Control of Air Pollution.Researchgate. 11p. Disponible
sur : <
https://www.researchgate.net/publication/279202084_Causes_Consequences_and_Control_of_Air_Pollution
(Consulté le 18/08/2020).
10. Dérosiaux, Céline., Savy, Olivier, (2015) -
Les particules en suspension : Au coeur d'enjeux sanitaires et
environnementaux majeurs. Dossier. Disponible sur : <
http://www.appanpc.fr/_docs/7/fckeditor/file/Revues/AirPur_Env_Sante/numero_05/PDF/APES_05_Dossier.pdf
(Consulté le 15/08/2020).
11. OMS, (2011) - Santé et qualité de
l'air. Aide-mémoire N°313. Disponible sur : <
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/.
12. Hadjila, Louadah, (2016) - Mesure et estimation de la
pollution d'origine automobile dans la ville de Bejaia. Mémoire de
Master en Environnement et Santé Publique. Bejaia :
Université A. MIRA, 70p. Format PDF. Disponible sur :
http://www.univ-bejaia.dz/jspui/bitstream/123456789/5101/1/Mesure%20et%20estimation%20de%20la%20pollution%20d%27origine%20automobile%20dans%20la%20ville%20de%20B%C3%A9jaia.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
13. Kaniki, Arthur, (2008) - Caractérisation
environnementale des rejets minéro-métallurgiques du copperbelt
congolais. Thèse de doctorat e science de l'ingénieur.
Liège : Université de Liège, 284p. Format PDF.
Disponible sur :
http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-10122009-100722/unrestricted/These.pdf>
(consulté le 14/11/2020).
14. Kaniki, Arthur et Kalonji, Radalph (2015)-
Classification des émissions des poussières sur le site
d'exploitation de la STL. Rapport final. Bureau d'Etudes EWES.
15. Karim, Mouaici (2002) - Etude de quelques sources de
polluants atmosphériques dans la région de Bejaia.
Mémoire en ingéniorat. Bejaia : Université de Bejaia.
Disponible sur : <
https://www.memoireonline.com/05/08/1130/m_etude-sources-polluants-atmospheriques-region-bejaia.html
(Consulté le 18/08/2020).
16. Grudzinski, Jochen, (2007) - Determination of Major
ParticulateMatter (PM10) components in UrbanAerosolFrom Taiyuan
City, China. Mémoire de Master en chimie. Oslo :
Université d'Oslo, 179p. Format PDF. Disponible sur : <
https://www.duo.uio.no/bitstream/handle/10852/12812/MasterxThesis.pdf?sequence=1&isAllowed=y
(Consulté le 18/08/2020).
17. Cabinet du Président de la République.
DECRET N°038/2003 DU 26 MARS 2003 PORTANT REGLEMENT MINIER.
Journal officiel, numéro spécial, du 1er Avril 2003.
Disponible sur : <
https://www.mines-rdc.cd/fr/wp-content/uploads/Reglement%20minier/Reglement%20Minier%2026%20mars%202003.pdf?x72899
(Consulté le 27/02/2020).
18. Cabinet du Président de la République.
LOI N°011/2002 DU 29 AOUT 2002 PORTANT CODE FORESTIER. Journal
officiel, numéro spécial, du 06 Novembre 2002. Disponible
sur : <
http://www.droit-afrique.com/upload/doc/rdc/RDC-Code-2002-forestier.pdf>
(Consulté le 27/02/2020).
19. INERIS, (2016) - Guide Surveillance dans l'air autour
des installations classées -- retombées des émissions
atmosphériques--Impact des activités humaines sur les milieux et
la santé. Institut National de l'Environnement Industriel et
des Risques. Disponible sur : <
https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/guide-air-ineris-drc-16-158882-12366a-1484639859.pdf
(Consulté le 15/08/2020).
20. Gellon, Sandrine., Piqué, Marie-Laure., Rabier
Priscilla, (2004) - Atelier Santé-Environnemen--Evaluation et
gestion des risques liés aux poussières agricoles. Formation
d'Ingénieur du génie sanitaire. Formation d'ingénieur
en Génie sanitaire. Rennes : Ecole Nationale de la Santé
Publique, 57p. Format PDF. Disponible sur :
https://documentation.ehesp.fr/memoires/2004/igs_ase/02-Poussieres_agricoles.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
21. Scal'Air, (2015) -Les particules en suspension --
Polluant atmosphérique surveillé en
Nouvelle-Calédonie : Origine, Impacts et surveillance.
Association Calédonienne de Surveillance de la qualité de
l'Air. 11p. Disponible sur : <
https://www.scalair.nc/images/phocadownload2/userupload/generalite/particule_en_suspension_pm10_planche.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
22. Scal'Air, (2016) -Mesure de retombées
atmosphériques à Nouméa et dans le Sud en 2014.
Association calédonienne de surveillance de la qualité de
l'air. Rapport d'étude, 50p. Disponible sur: <
https://www.scalair.nc/images/phocadownload2/rapport/Scalair_Mesure%20des%20retombes%20atmosphriques_Nouma_2014%20%202017_vff.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
23. Percot, Stéphane, (2012) -Contribution des
retombées atmosphériques aux flux des polluants issus d'un petit
bassin versant urbain : Cas du Pin sec à Nantes. Thèse
de doctorat en génie civil. Nantes : Ecole Centrale de Nantes,
2012, 253 p. Format PDF. Disponible sur : <
https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/851955/filename/doc00013926.pdf>
(Consulté le 15/08/2020).
24. Ansart, Renaud, (2007) -Émission de
poussière lors de la manipulation de poudre : interaction entre les
particules en mouvement et l'air ambiant. Thèse de doctorat en
génie chimique. Toulouse : Institut national polytechnique de
Toulouse, 172p. Format PDF. Disponible sur :
https://core.ac.uk/download/pdf/19938145.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
25. Chartier,R., Lansiart,M., (2004) -Document
d'orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières -
réflexions sur les composantes «?Source de dangers?» et
«?Transfert?» de l'étude d'impact. Rapport final.
BRGM/RP-53246-FR [en ligne]. FR, 2004, 96p. Format PDF. Disponible
sur :
www.solidarites-sante.gouv.fr
(Consulté le 18/08/2020).
26.
http://www.citepa.org/emissions/france_objectifs/Secten_2002_v06mai.pdf [Site
internet visité ].
27.
www.citepa.org/emissions/nationale/Poussi%E8res/Emissions_FRmt_PM_mai03.pdf
28. Ministère des Transports du Nouveau Brunswick,
(2010). Manuel de Gestion de l'Environnement. 565p. Disponible
sur : <
https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/trans/pdf/fr/routeautoroute/ManuelGestionLenvironnement.pdf
(Consulté le 18/08/2020).
29. Norela, S., Nurfatiha, M.Z., Maimon, A. and Ismail, B.S.,
(2009) -WetDeposition in the Residential Area of the NilaiIndustrial Park in
NegeriSembilan, Malaysia. World Appl. Sci. J. 7: 170-179.
30. Ramanathan, V., Feng, Y., (2009) -Air pollution,
greenhouse gases and climate change: Global and regional perspectives.
Atmospheric environment 43 (2009) 37-50. p. 38. Disponible sur :
file:///C:/Users/ex/Downloads/dot_17308_DS1.pdf
(Consulté le 07/09/2020).
31. UNICEM, (2011). Carrières, poussières et
environnement. Union Nationale des Industries de Carrières et
Matériaux de construction. 87p. Disponible sur : <
http://upchaux.fr/wp-content/uploads/2017/01/carrieres-poussieres-et-environnement.pdf(Consulté
le 18/08/2020)
32. www.notre-planete.info
(Consulté le 18/08/2020)
33. www.notre-planete.info
(Consulté le 18/08/2020)
|
|