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Analyse se l'évolution des modes de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014


par Albert Racel Kingue Moudoute
Université de Yaounde II - Master en Économie de l'environnement du développement rural et de l'agroalimentaire 2020
  

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    ECONOMIQUES

    MEMOIRE

    OPTION

    UNIVERSITE DE YAOUNDE II THE UNIVERSITY OF YAOUNDE II

    ******* *******

    FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF ECONOMICS AND

    ET DE GESTION MANAGEMENT

    ******* *******

    BP: 1365 YAOUNDE P.O. BOX: 1365 YAOUNDE

    ******* *******

    Tel: (+237) 242 06 26 98 PHONE: (+237) 242 06 26 98

    ******* *******

    REDIGE EN VUE DE L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN POLITIQUE PUBLIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

    : ECONOMIE DE L'ENVIRONNEMENT, DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L'AGROALIMENTAIRE

     

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE
    GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Rédigé et présenté par :

    KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    Licencié en Ingénierie Economique et Financière

    Sous la direction du :
    Pr. SOTAMENOU Joël
    Maitre de Conférences

    Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
    Université de Yaoundé II - Cameroun

    Année académique : 2018 - 2019

     

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    AVERTISSEMENT

    « L'université n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans le présent mémoire. Celles-ci doivent être considérées comme propres à leur auteur »

    i

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ii

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    PREMIERE PARTIE : 9

    ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS 9

    CHAPITRE I : 10

    CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES 10

    I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES PAR LES

    MENAGES 11

    I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES 17

    CHAPITRE II : 25

    ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES

    URBAINS PAR LES MENAGES 25

    II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION DES DECHETS

    SOLIDES 25

    II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES ;

    29

    DEUXIEME PARTIE : 41

    ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN

    ENTRE 2007 ET 2014 41

    CHAPITRE III : 42

    APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

    2014 42

    III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES DONNEES ET DES VARIABLES

    RETENUES 42

    III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES THEORIQUES ET

    EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE 54

    CHAPITRE IV : 61

    ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN

    ENTRE 2007 ET 2014 61

    IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES VARIABLES

    EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61

    IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION 69

    CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS 82

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    DÉDICACE

    A mes parents...

    Maman KINGUE Agnès et feu KINGUE Thomas

    iii

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    REMERCIEMENTS

    Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude aux personnes qui de près ou de loin, ont contribué à sa réalisation.

    Nos remerciements vont à l'endroit de mon encadreur Pr. SOTAMENOU Joël non seulement pour le soutien, le temps et la disponibilité à examiner mon travail et à y apporter des retouches toutes les fois que cela s'est avéré indispensable, mais aussi pour les encouragements et la culture du goût du travail bien fait qu'il m'aura inculquée durant nos multiples échanges en dépit de ses nombreuses occupations.

    Nous tenons également à remercier le corps enseignant de l'Université de Yaoundé II en général et celui du Master Economie de l'Environnement, du Développement Rural et de l'Agroalimentaire (EEDRA) en particulier pour le suivi spécial dont nous avons bénéficié tout au long de cette année académique.

    Nous pensons naturellement à tous les membres de notre famille sans aucune exception. Aucun mot aussi profond soit-il ne saurait exprimer notre gratitude et notre émotion pour tous les sacrifices consentis pour notre éducation. Nous vous disons merci. Nous remercions infiniment notre grand frère, KOUAGUE Charles Degrando pour le soutien inconditionnel qu'il nous a toujours accordé tout au long de notre cursus universitaire et particulièrement au cours de cette année académique.

    Nous remercions également Monsieur OYEBE Martin en particulier qui n'ont sans cesse multiplié de leur effort, de leur temps et de leurs conseils pour mener à bien cette étude.

    Nos pensées s'adressent à Monsieur DOUANLA MELI Steve, pour sa disponibilité et pour ses conseils avisés durant cette recherche.

    Nous pensons également à Monsieur BANAGOULOUGUE Justin pour son soutien et son accompagnement durant notre parcours académique

    Nous ne saurions terminer sans remercier nos camarades et amis d'ici et d'ailleurs, avec qui nous avons cheminé et dont les avis et critiques nous ont permis d'avancer. Nous remercions également tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'édification de ce mémoire.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie

    BM : Banque Mondiale

    CAVIE : Cadre de Vies des Population du Cameroun

    CFA : Communauté Financière Africaine

    CND : Le Conseil national des déchets

    CTD : Collectivité Territoriales Décentralisées

    CREPA : Centre de Recherche en Eau Potable et l'Assainissement

    DGPR : Direction Générale de la Prévention des Risques

    DPGD : Département Politique de Gestion des Déchets

    DS : Déchets Solides

    DSM : Déchets Solides Ménagers

    DSU : Déchets Solides Urbains

    ECAM : Enquête Camerounaise Auprès des Ménages

    FNADE : Fédération Nationale des Activités de Dépollution et de

    l'Environnement

    GDS : Gestion des Déchets Solides

    HYSACAM : Hygiène et Salubrité du Cameroun

    INED : Institut National d'Etude Démographique

    INS : Institut National de la Statistique

    MGD : Mode de Gestion des Déchets

    MGDS : Mode de Gestion des Déchets Solides

    MINEPDED : Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable

    OM : Ordures Ménagères

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ONU : Organisation des Nations Unies

    PED : Pays En Développement

    PI : Pays Industrialisés

    RGPH : Recensement Général de la Population et de la l'Habitat

    SNGD : Stratégie National de Gestion des Déchets

    TEOM : Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères

    TOM : Taxe des Ordures Ménagères

    USA : Etats Unis d'Amérique

    vi

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Composition des DS dans quelques pays 14

    Tableau 2 : Niveau de production des déchets dans les PI et les PED 18

    Tableau 3 : Potentiel des déchets solides au Cameroun 19

    Tableau 4 : répartition des régions enquêtées 44

    Tableau 5 : description des variables retenues 47

    Tableau 6 : présentation des modes d'élimination des ordures au Cameroun entre 2007 et

    2014 48

    Tableau 7 : présentation niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 49

    Tableau 8 : présentation du type de logement au Cameroun entre 2007 et 2014 49

    Tableau 9 : présentation des principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et

    2014 50

    Tableau 10 : présentation du niveau d'instruction au Cameroun entre 2007 et 2014 51

    Tableau 11 : présentation du secteur d'activité des chefs de ménage au Cameroun entre 2007

    et 2014 51

    Tableau 12 : présentation du sexe au Cameroun entre 2007 et 2014 52

    Tableau 13 : présentation de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche

    Cameroun entre 2007 et 2014 53

    Tableau 14 : présentation du revenu du chef de ménage de l'âge et de la taille du ménage au

    Cameroun entre 2007 et 2014 53

    Tableau 15 : présentation du revenu du chef de ménage, de l'âge et de la taille du ménage au

    Cameroun entre 2007 et 2014 (après traitement) 54

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 16 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au

    Cameroun entre 2007 et 2014 62

    Tableau 17 : présentation des modes de gestion des déchets et le type de logement du chef de

    ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 63

    Tableau 18 : présentation des modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au

    logement au Cameroun entre 2007 et 2014 64

    Tableau 19 : présentation des modes de gestion des déchets et la distance entre le logement et

    bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et 2014 65

    Tableau 20 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau d'instruction des

    ménages au Cameroun en 2007 et en 2014 67

    Tableau 21 : présentation des modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des

    ménages au Cameroun en 2007 et en 2014 67

    Tableau 22 : présentation des modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage entre

    2007 et 2014. 68

    Tableau 23 : Résultat de l'estimation du logit multinomiale 69

    viii

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Ville ayant adopté la gestion par concession des déchets au Cameroun 45

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    LISTE DES ANNEXES

    Annexes 1 : évolution des modes d'élimination des déchets au Cameroun entre 2007 en 2014

    92

    Annexes 2: évolution du niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 en 2014 92

    Annexes 3: évolution du type de logement du chef de ménage entre 2007 en 2014 93

    Annexes 4 : évolution des principales voies d'accès au logement entre 2007 en 2014 93

    Annexes 5 : évolution du niveau d'instruction du chef de ménage entre 2007 en 2014 94

    Annexes 6: évolution du secteur d'activité des ménages entre 2007 en 2014 94

    Annexes 7 : évolution du sexe du chef de ménage entre 2007 en 2014 95

    Annexes 8 : évolution de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche au

    Cameroun entre 2007 en 2014 95

    Annexes 9 : Résultat de l'effet marginal après estimation du logit multinomiale 96

    Annexes 10: résultat de l'effet marginal du recyclage par rapport à la décharge sauvage en

    2007 97

    Annexes 11: résultat de l'effet marginal du ramassage par bac/camion par rapport à la

    décharge sauvage en 2007 97

    Annexes 12: résultat de l'effet marginal de la décharge sauvage par rapport au ramassage par

    bac/camion en 2014 98

    Annexes 13: résultat de l'effet marginal du recyclage par rapport au ramassage par

    bac/camion en 2014 98

    Annexes 14: résultat de l'estimation du logit multinomial en 2007 99

    Annexes 15: résultat de l'estimation du logit multinomial en 2014 100

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    RÉSUMÉ

    La présente étude se propose d'analyser les déterminants de l'évolution des modes de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. De manière spécifique elle analyse les déterminants du choix du mode d'évacuation des déchets solides urbains et identifie les déterminants du choix du mode d'élimination légal (bac /camion et/ou recyclage) des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. Elle se fait à partir des données secondaires provenant de la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 3) réalisée auprès de 6345 chefs de ménages habitant les zones urbaines du Cameroun en 2007 et de la quatrième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 4) réalisée auprès de 5464 chefs de ménages habitant la strate urbaine au Cameroun en 2014. Nous avons dans le cadre de cette étude utilisé un modèle Logit multinomial pour analyser les déterminants du choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages et ce modèle nous a aussi permis d'identifier les déterminants du choix du mode d'élimination légal des déchets solides urbains au Cameroun entre 2007 et 2014. Nos résultats nous ont donné de constater de prime abord que le revenu et le type de logement sont les déterminants importants d'un mode d'évacuation des déchets solides au Cameroun. Par ailleurs, la faible distance (soit moins de 500m en 2007 et moins d'un km en 2014) entre le logement et le bac à ordures le plus proche et le niveau de vie « non pauvre » sont les déterminants qui stimulent le plus la probabilité de voir un ménage utiliser un mode légal pour la meilleure gestion de ses déchets au Cameroun entre 2007 et 2014. La recommandation phare qui découle de cette étude est celle de réduire les distances entre infrastructures de collecte et les domiciles, afin d'encourager le choix des modes d'évacuation responsables au détriment des décharges sauvages.

    Mots-clés : Déchets solides urbains, mode de gestion, ménage, Logit, Cameroun

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ABSTRACT

    This study aims to analyse the determinants of the evolution of the mode of management of urban solid waste by households in Cameroon between 2007 and 2014. Specifically, it analyses the determinants of the choice of the mode of disposal of household waste and identifies the determinants of the choice of the legal mode of disposal ( bin/truck and/or recycling) of DSU in Cameroon between 2007 and 2014. It is based on secondary data from the third Cameroon Household Survey (ECAM 3) conducted among 6,345 heads of households living in urban areas in Cameroon in 2007 and the fourth Cameroon Household Survey (ECAM 4) conducted among 5,464 heads of households living in the urban stratum in Cameroon in 2014. In this study, we used a multinomial Logit model to analyse the determinants of the choice of the mode of urban solid waste management by households and this model also enabled us to identify the determinants of the choice of the legal mode of disposal of urban solid waste in Cameroon between 2007 and 2014. Our results gave us a first impression that income and type of housing are important determinants of a solid waste disposal mode in Cameroon. Furthermore, the short distance (less than 500m in 2007 and less than 1 km in 2014) between the dwelling and the nearest waste collection bin and the "non-poor" standard of living are the determinants that most stimulate the probability that a household will use a legal mode (collection truck bin) for the best management of its waste in Cameroon between 2007 and 2014. The key recommendation resulting from this study is to reduce the distances between collection infrastructures and homes in order to encourage the choice of responsible disposal methods to the detriment of uncontrolled landfills.

    Keywords: Urban solid waste, management method, household, Logit, Cameroon

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1. CONTEXTE DE L'ETUDE

    Les pays en développement (PED) font face de nos jours à un grand défi, celui de la gestion des déchets solides urbains (DSU). En effet on observe de plus en plus dans les villes des PED une augmentation de la population. La production des déchets est inhérente aux activités humaines (Bisson, 2000; Chalot, 2004). Pourtant ce n'est qu'avec le phénomène urbain qu'elle devient une problématique publique, surtout dans les grandes villes des PED (Tadesse, Ruijs, & Hagos, 2008).

    La population mondiale connaît une forte croissance et atteindra 9,2 milliards d'habitants en 2075 (Veron, 2007) contre 6,5 milliards actuellement (Ngambi, 2015). Si en 1950, un tiers de la population mondiale vivait en ville, d'ici 2050, les deux tiers, soit 6 milliards de la population vivra dans des zones urbaines1. En effet, avec un taux de croissance annuelle urbaine de 1,8%, l'évolution de la population urbaine mondiale est désormais considérée comme passant de 3,2 milliards à 4,9 milliards entre 2005 à 2030 (UN, 2007). Les PED connaissent les taux d'urbanisation les plus importants et contribuent pour plus de 90% à la croissance urbaine actuelle du monde. En Afrique, l'urbanisation est galopante et incontrôlée (CREPA, 2009), ce taux de croissance démographique dépasse les 5% par an en Afrique (Onibokun, 2001). Même si, malgré son important taux de croissance urbain annuel, le taux d'urbanisation y est faible comparé aux Etats de l'Amérique latine et des pays développés où il atteint les 75%.

    Cette croissance démographique pose également le problème de gestion de déchets dans les PED car plus la population augmente plus la production en DSU augmente. En effet considérant la moyenne mondiale de la production des déchets solides (DS) de 0.6 kg/habitant /jour, on estime à plus de 1,7 milliards de tonnes la quantité de DS produite en 2015 dans le monde. La production des déchets, qui accompagne l'activité humaine, est ainsi appelée à augmenter dans des proportions considérables au Sud comme au Nord.

    1 ONU-Habitat 2011.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    La question qui entoure la gestion des déchets est devenue au cours des deux dernières décennies de plus en plus complexe tant pour les pays du Nord que pour ceux du Sud. A ce titre, la problématique de gestion des déchets s'introduit dans un contexte plus global de développement durable et est soumise à des enjeux économiques, sociaux et environnementaux (Haouaoui and Loukil, 2009).

    Il est observé à partir des années 1980 une dégradation progressive des conditions de salubrité et d'hygiène dans les villes d'Afrique subsaharienne. Plusieurs pays sont sous l'emprise de la crise économique et de la croissance démographique. La dévaluation du franc CFA affaiblit les moyens alloués à la propreté et à la gestion des déchets. Selon l'ONU, la population mondiale connaît une augmentation considérable depuis la fin du 20ème siècle. Elle est passée de prêt de 6 milliards à la fin du siècle dernier et a atteint plus de 6,5 milliard en 2010 (J. R. Ngambi, 2015). Celle-ci pourrait voir son nombre augmenter de 2 milliards d'individus en 2030 (Sotamenou, 2010).

    Les déchets sont des indices révélateurs de nos modes de vie. La quantité et la composition des déchets entassés dans les poubelles des zones urbaines sont très différentes de celle des zones rurales. Cette densification et cette hétérogénéité traduit les fortes différences de niveaux de vie dans ces différentes zones. Par exemple, la généralisation et la multiplication des emballages provenant de la consommation expliqueraient, dans une grande proportion, la forte augmentation des ordures ménagères ; emballages qu'on retrouverait le plus en zone urbaine. En effet, représentant 16 % en 1960, la part des emballages dans les ordures ménagères est passée à 33 % en 2000 (Bertolini, 2005). L'on observe également que la différence de revenus entre les pays du Nord et ceux du Sud explique le fait que la majorité des pays industrialisés (PI) se trouvent au-dessus d'une production de DS de 1 kg/ha/jr, alors que les pays du Sud ne dépassent guère ce seuil ( Sotamenou & Parrot, 2005).

    L'accroissement considérable de la population urbaine dans des pays du nord comme dans ceux du sud est l'une des principales causes de l'augmentation de la production des déchets (Tanawa et al, 1997 ; Onibokum,2001 ; Citerestse, 2008 ; Ngambi, 2015). En effet plus la population se densifie dans les zones urbaines, plus l'espace qu'ils occupent connait également l'augmentation de sa superficie entrainant des difficultés dans la gestion de l'environnement. (Diop, 1996). N'Diénor (2006) souligne qu'il arrivera d'ici quelques décennies que plus de la moitié de la population totale mondiale (55%) s'urbanisera. Dans le

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    même ordre (Bertolini, 2005) précise que dans les années 1960 moins de 1 habitant sur 3 vivait en ville dans les pays du Proche et du Moyen-Orient, mais cette urbanisation pourrait atteindre 70% en moyenne en 2025. Selon l'Organisation des Nations Unis (ONU), de toutes les régions du monde, les PED connaissent le taux d'urbanisation le plus important ; et d'ici 2020, plus de la moitié de la population vivra en ville. C'est ainsi que de nombreuses villes produisent des déchets dont elles ne peuvent pas s'en débarrasser.

    Les études réalisées par Le Bozec (2007) et Glachant (2006) montrent que depuis des décennies la production des déchets a augmenté de façon exponentielle. Elles montrent également que chaque habitant produit quotidiennement plus d'un kg de déchets. Il convient à juste titre de dire que la production de déchets constitue, à double titre une pression sur l'environnement ; elle est en effet, cause de pollution et d'appauvrissement des ressources (N'tain, 2010). Si la collecte des déchets est mal faite (ou encore faite partiellement ou faite de manière insatisfaisante) elle peut conduire à la prolifération de décharges sauvages, des odeurs nauséabondes, de mouches et des rongeurs, à une importante accumulation de matériaux inertes, à un taux élevé de papier et de cartons etc. (Sané, 1999 ; Diarra et Togola, 1997). Réduire cette pression consiste en effet à minimiser l'impact des déchets, ce qui relève de la responsabilité, à la fois des producteurs et des consommateurs. Il est donc important de faire intervenir les producteurs (notamment les ménages) de déchets dans la gestion de ceux-ci, c'est-à-dire faire converger les positions gouvernementales vers une participation accrue de la population.

    De nos jours l'importance de l'accumulation des déchets à tous les coins de rues, la persistance des odeurs ou la détérioration des sols témoignent à suffisance de la négligence ou de la non considération de la gestion de ces ordures des ménages. En effet pour eux cela relève uniquement du ressort de l'Etat et non du leur alors qu'il est systématiquement visible que les ordures submergent nos villes, et arrivent même déjà près de nos habitations ce qui peut être très dangereux pour la santé humaine. Pour y remédier des solutions doivent être trouvées dans l'immédiat. Selon Sotamenou (2017), en Afrique les taux de collecte des déchets solides varient entre 35 et 75%. Les taux les plus faibles sont enregistrés entre autres à Dar-Es-Salaam en Tanzanie, Lomé au Togo (35 - 40%), alors que les taux les plus élevés sont enregistrés à Accra au Ghana, à Conakry en Guinée, à Kigali eu Rwanda, à Rabbat au Maroc

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    (70-75%). Le taux de collecte des déchets solides à Yaoundé et à Douala sont inférieurs à 60%.

    Pour se débarrasser de ces déchets produits majoritairement dans les grande métropole camerounaise une entreprise se charge de la collecte des ordures ménagères; Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM)2 qui jusqu'aujourd'hui demeure la seule sur le territoire camerounais ce qui peut entrainer une incapacité de ladite entreprise de satisfaire les besoins en collecte et de gestion des ordures au Cameroun en général et dans la ville de Yaoundé en particulier ; les collectivités territoriales décentralisés (CTD) sont depuis quelques années venues en appui à HYSACAM mais elles se heurtent également à la difficulté de la gestion des déchets dans leurs municipalités. En effet, la concentration des hommes et des activités en milieux urbains a généré un ensemble de difficultés liées à la gouvernance des déchets ; elle-même conséquente d'une consommation de plus en plus croissante des produits industriels (Mbiadjeu-Lawou, 2019). D'où la problématique centrale de la gestion des déchets solides urbains dans la ville de Yaoundé.

    2. PROBLEMATIQUE

    Pays situé au Sud du Sahara, le Cameroun est un pays pauvre à revenu moyen3. Doté d'un taux d'urbanisation estimé à plus de 50%, sa population est passée de 19 648 287 d'habitants (INED 2010) à 21 657 488 personnes au 1er juillet 2014. On observe qu'entre 2008 et 2014, la production des DSM4 des villes camerounaises est passée de 972 000 tonnes/an à plus de 1 327 400 tonnes/an, connaissant ainsi une augmentation de plus de 36% (INS 2016). Après Douala, la ville de Yaoundé est la ville camerounaise qui produit le plus de déchets5. La production moyenne des déchets à Yaoundé oscille entre 0,6 et 0,98 kg/hbt/jour (Ngnikam et al., 2017).

    2 Ancienne filiale de la Lyonnaise des Eaux de France, en place au Cameroun depuis 1968.

    3 Le revenu mensuel moyen par habitant au Cameroun s'élève à 117 $, soit 1 400 $ par habitant et par an selon la Banque Mondiale.

    4 Déchets Solides Ménagers

    5 Douala produit plus de 2000t de déchets/jours contre près de 1500t de déchets/jour pour la ville de Yaoundé (HYSACAM,2018)

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    5

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    La croissance de la population urbaine et l'extension continue de l'espace occupé entraînent d'énormes difficultés dans la gestion de l'environnement (Diop, 1996). Ce qui fait qu'il devient de plus en plus difficile de se débarrasser des déchets. Au Cameroun, entre 1998 et 2018 la gestion des déchets est devenue de plus en plus difficile avec la croissance démographique accélérée des principales villes et les consommations qu'on y rencontre, telles Douala, Yaoundé, Bafoussam, ainsi que certaines villes secondaires à l'instar de Dschang, Mbalmayo, Édéa, Garoua et Bangangté (Kengne et al, 2000).

    Le système de collecte des DS au Cameroun fait face à des contraintes d'ordre institutionnelles, techniques, financières et surtout physiques (Ngnikam & Tanawa, 2006). Le caractère inaccessible des camions de ramassage des DS dans la plupart des villes du Cameroun (villes desservies par HYSACAM) et le fait que la majorité de la population réside dans un habitat non structuré rendent difficile la collecte des DS. A titre d'illustration, l'enquête CAVIE de l'INS menée en 2014 révèle qu'au Cameroun, 71,5% de la population urbaine vit dans un habitat précaire et 41,1% des ménages ont des logements en matériaux définitifs. Cette même enquête montre que 15.67% des ménages habitent des maisons situées au bord d'une route bitumée en 2014 contre 13.05% en 2007 ; on observe également qu'en 2007 la plupart des ménages vivaient dans des maisons à plusieurs logements soit 44.17% contrairement en 2014 où les ménages du fait de l'urbanisation grandissante cherchent de plus en plus le confort en s'éloignant des agglomérations ; c'est ainsi que 45.50% des ménages vivent dans des maisons isolées. En outre, alors que les ménages haut-standing n'effectuent en moyenne qu'un demi-kilomètre pour atteindre le bac le plus proche, les ménages périurbains non lotis quant à eux en parcourent un et demi (1,5 Km). Il est a noté que la qualité de logement est peut-être liée à la qualité de vie du ménage.

    A cet effet, les ménages ont recours à divers modes d'évacuation et déversent ainsi leurs DS un peu partout. Les résultats de CAVIE (2014) montrent que, malgré la relative proximité des bacs à ordures (autour d'un demi-kilomètre), 16% des ménages déversent leurs ordures dans la nature contrairement en 2007 où 37.32% des ménages déversaient leurs ordures dans la nature alors que cette distance moyenne était évaluée autour de 500m.

    Le fait que le service rendu par HYSACAM ne puisse pénétrer tous les quartiers et ne puisse pas desservir sur tout le territoire Camerounais, cela réduit le taux de collecte des déchets ménagers et augmente considérablement la quantité de déchets jetés dans la nature, source de

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    6

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    dégradation environnementale. Au demeurant, (Choe & Fraser, 1999) montrent que les dommages sur l'environnement ne sont pas seulement causés par la quantité des déchets produite, mais surtout aussi par la manière avec laquelle elle est éliminée. Ainsi, pour (Tadesse et al., 2008), la promotion d'une gestion adéquate des déchets passe par la maîtrise des données sur la production de ceux-ci et, plus encore, par les informations sur les comportements et attitudes des populations vis-à-vis de leurs déchets

    A cet effet, Il importe donc de savoir quelles sont les déterminants de l'évolution dees modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 ? De cette question principale découlent les questions subsidiaires suivantes :

    Question subsidiaire 1 : Quels sont les déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014 ?

    Question subsidiaire 2 : Quels sont les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU entre 2007 et 2014 ?

    Telles sont les préoccupations majeures qui nous ont motivé dans la réalisation de ce travail de recherche

    3. OBJECTIFS DE RECHERCHE

    L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les déterminants de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Des objectifs spécifiques peuvent découler de nos questions subsidiaires, notamment :

    Objectif spécifique 1 : Analyser les déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014 ;

    Objectif spécifique 2 : Identifier les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.

    4. HYPOTHESES DE RECHERHE

    L'analyse des déterminants de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 passe par deux hypothèses spécifiques :

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    7

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Hypothèse 1 : Le revenu et le type de logement du chef du ménage influencent le choix du mode de gestion des DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ;

    Hypothèse 2 : Le niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible » entre le bac à ordures et le logement sont les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.

    5. METHODOLOGIE

    Pour aborder la question des déterminants de l'évolution des modes de gestion des DS par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014, nous utiliserons pour tester nos hypothèses un modèle de Logit multinomial, modèle développé par (Heckman, 1976; McFadden, 1986) qui utilise ce modèle lorsque la variable dépendante de notre étude est qualitative et dont ses modalités6 n'ont aucune relation d'ordre. Nous utiliserons pour ce faire les données tirées de la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 3)7 avec un échantillon 6345 chefs de ménages et de la Quatrième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 4)8 avec un échantillon 5464 chefs de ménages en milieu urbain. Les variables susceptibles d'avoir une influence sur le choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages sont : Le niveau de vie du ménage, le type de logement, les voies d'accès au logement, le revenu du ménage, la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche, l'âge du chef de ménage, le niveau d'instruction, le secteur d'activité du chef de ménage, la taille du ménage, le sexe du chef de ménage. Nous utiliserons les logiciels STATA 14 et EXCEL 16 pour faire les estimations et les graphiques de notre étude.

    6. PERTINENCE DE L'ETUDE

    La présente étude intitulée : « Analyse de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 » présente un intérêt à la fois scientifique et pratique.

    6 Plus de deux modalités

    7 Enquête initiée par l'Institut National de la Statistique (INS) en 2007

    8 Enquête initiée par l'Institut National de la Statistique (INS) en 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    8

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ? Intérêt scientifique de notre recherche

    Ce travail se propose de montrer que la gestion des déchets solides urbains est un problème inhérent à l'économie du Cameroun. Tout d'abord ladite gestion passerait au préalable et fondamentalement par un mode d'élimination des déchets à la base, mode qui serait fait par les ménages. Ces différents modes d'évacuation consisteraient à transporter les DSU vers un point où les institutions en charge du traitement s'en occuperont ; tout simplement parce que HYSACAM ne dessert pas la plupart des villes du Cameroun et même celle où il est présent, il ne va pas en profondeur dans les sous quartiers dit des bas-fonds. Il serait donc judicieux d'analyser les modes de gestion des déchets solides en milieu urbain qui s'effectueront au Cameroun.

    ? Intérêt pratique

    Cette étude a également pour avantage d'offrir une base de données d'ordre institutionnel, quantitative, schématique et caractéristique du dynamisme positif ou négatif du Cameroun en termes d'évolution de la gestion des déchets solides urbains. Elle permettra aussi d'émettre quelques nouvelles propositions ou éventualités aux acteurs en charge de la gestion des déchets qui envisagent de contribuer au développement du Cameroun à travers la valorisation économique et écologique des déchets solides urbains. Cette étude est également une contribution positive à l'analyse du comportement des populations vis-à-vis de leurs déchets. Il s'agit d'une part, d'identifier les besoins et les préoccupations des populations relatifs au service de collecte des déchets et, d'autre part, de diffuser l'information permettant d'améliorer les comportements d'évacuation. En effet, les travaux à ce sujet sont peu nombreux dans les pays en développement.

    7. PLAN DE TRAVAIL

    Nous allons dérouler notre travail en deux parties. La première traite de la multiplicité des concepts théoriques à l'appréciation des modes de gestion des déchets solides urbains et la deuxième de l'analyse économétrique du choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

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    9

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    PREMIERE PARTIE :

    ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
    SOLIDES URBAINS

    INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE

    La littérature récente répertorie une variété de facteurs susceptibles d'influencer les ménages sur le choix du mode d'évacuation des DSU pour ce faire de nombreuses études ont été menées dans le cadre de l'explication du comportement des ménages dans le choix de leur mode de gestion des déchets (J. Sotamenou, 2010), nombreux sont ces auteurs qui se sont appuyés sur le comportement des ménages, pour expliquer le choix du mode de gestion des déchets solides urbains observés dans l'économie c'est le cas notamment de Choe & Fraser (1999); Ngambi, (2015); J. Sotamenou et al. (2008) qui ont axé leurs études sur les généralités entourant la gestion des déchets ; concept qui tourne autour de sa définition et de sa composition. Le concept de déchet et de gestion de déchets a été abordé sous des angles différents et ont des perceptions différentes ; c'est pour comprendre le comportement des ménages dans le choix de leur mode de gestion que plusieurs théories vont être élaborées à la suite de la clarification des concepts de notre étude. Les théories phares qui conduiront cette étude sont celles des préférences révélées de Samuelson (1938) et de celles de la nouvelle théorie économique de Lancaster (1966).

    En s'inscrivant dans cette lancée, notre objectif dans cette partie sera d'analyser théoriquement la gestion des déchets dans le monde en général et au Cameroun en particulier. Pour ce faire, nous subdiviserons cette première partie en deux chapitres. Le Chapitre 1 qui traite du cadre conceptuel de la gestion des déchets solides et le Chapitre 2 qui analyse la revue théorique et empirique de la gestion des déchets solides urbains par les ménages.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    CHAPITRE I :

    CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS

    SOLIDES

    De nombreuses études ont été menées dans le cadre de l'explication du comportement des ménages dans le choix de leur mode de gestion des déchets (Joël Sotamenou, 2010), en passant par Parrot et al., (2009) et Mukuku et al., (2018), nombreux sont ces auteurs qui se sont appuyés sur le comportement des ménages, pour expliquer le choix du mode de gestion des déchets solides urbains observés dans l'économie. Pour préserver l'environnement et la santé des populations, les municipalités des pays en développement gagneraient à accentuer les stratégies de gestion de déchets plus efficaces (J. Sotamenou, De Jaeger, & Rousseau, 2019). Au Cameroun, les opérations de gestion des déchets ménagers se cantonnent à débarrasser les ménages plus ou moins quotidiennement de leurs déchets afin d'assurer l'hygiène et la salubrité des domiciles. La préservation de l'environnement n'est pas toujours prise en compte. Si le coût direct d'élimination (collecte, transport et traitement) est évaluable, les coûts externes (pollutions de l'atmosphère, du sol, de l'eau, etc.), voire sociaux ne sont pas monétairement mesurables. Ces externalités se situent à un double niveau : D'une part, le producteur de déchets ne fait pas face à l'ensemble des coûts techniques et environnementaux liés à l'élimination des déchets ménagers ; d'autre part, ceux qui sont chargés de la gestion des déchets ménagers (les municipalités) ne tiennent pas compte des coûts environnementaux dans le traitement des déchets ménagers.

    Le présent chapitre est consacré à la présentation de déchets et de leur gestion suivant une approche conceptuelle et contextuelle. Pour cela, nous organiserons notre travail autour de deux sections : la première est relative aux généralités sur les déchets solides et la seconde fait une présentation de l'état des lieux et des systèmes de gestion des DS.

    10

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES PAR LES MENAGES

    Cette section a pour objectif de présenter les généralités sur la gestion des déchets solides. Ainsi nous présenterons d'une part le concept de « déchets » dans sa pluralité et leurs caractéristiques et d'autre part nous présenterons les déchets solides et la production d'externalité

    I.1.1. Les déchets et leurs caractéristiques

    Parler de la nature des déchets revient à identifier les différents types de déchets que l'on rencontre généralement dans les zones urbaines, et à présenter leurs caractéristiques ; mais avant d'y arriver, définissons le terme « déchet ».

    I.1.1.1. Quelques définitions du terme « déchet »

    Le concept de déchet peut s'avérer avoir plusieurs sens et sa définition a connu une évolution dans le temps, selon les perceptions sociales collectives ou individuelles, et selon les disciplines dans lesquelles il est associé. Etymologiquement, le déchet dérive du bas latin « cadere », qui découle de « déchié », forme régulière du participe passé du verbe « déchoir », qui traduit la réduction de valeur d'une matière, d'un objet, jusqu'au point où il devient inutilisable en un temps et en un lieu donné (Pichat, 1995).Pour mieux appréhender ce concept, il sera défini selon plusieurs approches.

    L'OMS9 définit le déchet comme quelque chose que son propriétaire ne veut plus et qui n'a pas de valeur commerciale courante ou perçue (Lhuilier & Cochin, 1999). Dans la même lancée Bertolini (1990) définit le déchet comme étant un produit dont la valeur d'usage et la valeur d'échange sont nulles pour son détenteur ou son propriétaire. Ces deux définitions ne donnent aucune valeur économique au déchet. Toutefois, ce déficit en valeur économique tient du fait que le déchet n'est pas un produit rare. Pour s'en débarrasser le détendeur ou le propriétaire devrait le faire lui-même ou payer quelqu'un pour le faire. Cependant cette définition qui montre la nullité de la valeur économique du déchet est néanmoins

    9 Organisation Mondiale de la Santé

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    superficielle, car en effet ce que les uns considèrent comme déchets peut servir de matières premières aux autres pour leur permettre de fabriquer d'autres produits ou d'autres biens. Il est à noter qu'un bien ou un objet ne garde pas la même valeur dans le temps, ce qui justifie le fait que le temps influence la valeur du bien ; ce raisonnement est parfaitement illustré par L. Y. Maystre et al (1994); Tchuikoua ( 2010) qui stipulent que « un objet débarrassé d'un vieux grenier peut devenir objet de brocante, puis une antiquité. Quelques vieux papiers dans une poubelle sont un déchet alors qu'un ballot de vieux papiers imprimés dans un conteneur est une matière de récupération et recyclable ».

    Deux conceptions majeures des déchets sont considérées à savoir la conception subjective et la conception objective.

    Selon la conception subjective « un bien ne devient déchet que lorsque son détenteur a marqué sa volonté de s'en débarrasser ». Pour la conception objective, un déchet est « un bien dont la gestion doit être contrôlée au profit de la protection de la santé publique et de l'environnement » (Bertolini, 1990; Ngambi, 2015).

    La législation française définit le déchet comme « tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon » (Code de l'environnement, art. L.541-1 ; (Graindorge, de Frahan, & Howitt, 2000).

    Au Cameroun, la loi n°96/12 du 05 août 1996 article 4 alinéa C portant Loi Cadre relative à la gestion de l'environnement votée par l'Assemblée Nationale définit « déchet » comme « tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance ou tout matériau produit ou, plus généralement, tout bien meuble ou immeuble abandonné ou destiné à l'abandon. On entend par abandon, tout acte tendant, sous le couvert d'une cession à titre gratuit ou onéreux, à soustraire son acteur aux prescriptions législatives et réglementaires ». On constate que cette définition camerounaise a fait un emprunt à celle de la France. La définition du déchet donnée par la loi française du 15 juillet 1975 a été et reste jusqu'à présent un outil juridique important. Cette définition française a donc servi de base à la définition de la notion de déchet dans plusieurs pays qui l'ont adaptée à leur contexte socio-économique.

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    13

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Le déchet tel que précédemment défini montre une fois de plus le caractère univoque de ce concept. Quelle que soit la définition prise, il en ressort la notion de relativité10 et d'obligation11 d'élimination de déchet. (Lucien Yves Maystre et al., 1994), montre aussi que la définition juridique du déchet est basée sur la subjectivité et l'objectivité. Dans les pratiques usuelles, les ménages n'ayant pas les moyens de traiter leurs déchets, remplissent leurs obligations à travers le tri sélectif, le compostage individuel ou collectif et le payement des taxes des ordures ménagères (TOM) qui permettent de financer le traitement des déchets.

    Les déchets sont des sources de nuisance dès lors qu'ils n'ont pas été rendus inertes. Les effets sont directs (paysage, brûlage, percolation) ou indirects (risque du transport, déchet lors du traitement). C'est pourquoi plusieurs insistent sur la composition du déchet comme critère d'identification.

    I.1.1.2. La nature des déchets solides

    Pour Maystre & Viret (1995), les déchets peuvent être perçus sous plusieurs angles notamment l'angle économique, juridique et environnemental. Sur le plan environnemental, les déchets englobent les DS, liquides (eaux usées, huiles, boues) et gazeux (gaz et fumées). Toutes ces catégories de déchets ont des compositions spécifiques à chacune mais nous nous intéressons spécifiquement à celles des DS. Ces catégories de déchets sont en principe incinérées, recyclées ou mis en décharge (Sotamenou, 2012).

    Selon les Nations Unies, « Les déchets solides comprennent toutes les ordures ménagères et déchets non dangereux, tels que les déchets des établissements commerciaux et collectifs, les balayures de voierie et les gravats. Dans certains pays, le système de gestion des déchets solides s'occupe aussi des déchets humains tels que déjections, centres d'incinération, vidanges de fosses septiques et boues résiduaires des stations d'épuration. Si ces déchets

    10 La relativité renvoie à la valeur du déchet qui évolue dans le temps, les perceptions sociales et les usages

    qu'on en fait.

    11 L'obligation fait référence à la responsabilité du producteur du déchet de s'en débarrasser ou de le faire éliminer, car de par ses caractéristiques et ses propriétés, le déchet peut être dangereux pour l'homme et l'environnement.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    présentent des caractéristiques dangereuses, ils devraient être traités comme des déchets dangereux » (Tounkara, 2015).

    Selon Gillet (1985), on distingue dans les DS :

    y' Les particules « fines » de diamètre inférieur à 20 mm ;

    y' Les déchets végétaux ;

    y' Les papiers et cartons ;

    y' Les chiffons et autres déchets textiles ;

    y' Les matières plastiques ;

    y' Les os et les métaux ;

    y' Les débris combustibles et incombustibles non classés ;

    y' Les verres, porcelaine et faïence.

    Le tableau 1 présente la composition des DS dans quelques pays.

    Tableau 1 : Composition des DS dans quelques pays

    Pays

    Fermentiscides et
    végétaux

    Verres

    Papiers et cartons

    Plastiques

    Métaux

    En Amérique et en Océanie

    Australie

    47,0

    7,0

    23,0

    4,0

    5,0

    Canada

    24,0

    6,0

    47,0

    3,0

    13,0

    Cuba

    34,0

    22,0

    5,0

    11,0

    10,0

    Etats-Unis

    25,0

    5,0

    34,0

    12,0

    4,0

    Mexique

    55,0

    4,0

    15,0

    4,0

    6,0

    Pérou

    34,0

    7,1

    6,0

    7,2

    2,8

    En Europe

    Allemagne

    14,0

    12,0

    34,0

    22,0

    5,0

    Autriche

    47,0

    7,0

    23,0

    4,0

    5,0

    France

    32,0

    10,0

    20,0

    9,0

    3,0

    Grèce

    47,0

    5,0

    20,0

    9,0

    5,0

    Italie

    29,0

    13,0

    28,0

    5,0

    2,0

    En Asie

    Chine

    49,0

    2,0

    16,0

    16,0

    2,0

    Corée

    28,0

    5,0

    24,0

    8,0

    3,0

    Japon

    34,0

    5,0

    33,0

    13,0

    3,0

    Taiwan

    22,7

    7,5

    28,4

    19,7

    4,1

    En Afrique

    Bénin

    52,9

    0,7

    2,7

    4,3

    1,2

    Cameroun

    61,7

    2,1

    3,7

    2,1

    3,8

    Côte d'Ivoire

    50,9

    0,6

    5,8

    6,8

    1,0

    Maroc

    68,0

    0,7

    19,0

    2,5

    5,6

    Nigéria

    56,0

    2,0

    13,0

    6,0

    -

    Tchad

    25,0

    1,0

    3,0

    6,0

    2,0

    Source : Sotamenou (2012)

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    15

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    La fraction fermentescible est beaucoup rencontrée dans le continent africain (52,9% au Benin, 56,3 au Sénégal, 61,7% au Cameroun et 68% au Maroc). On observe également que le Cuba est parmi les plus grands producteurs de déchets « verres ». Pour les déchets « papiers cartons » ils sont en majorité produits en Amérique soit 34% aux USA et 47% pour le Canada. L'Allemagne cependant produit beaucoup plus les déchets « plastiques » soit 22%. Concernant les déchets « métaux » le Nigéria en produit très peu.

    I.1.2. Les déchets solides et la production d'externalité

    Selon Salanié (1998), on dit qu'il y'a effets externes ou externalités, quand les actions d'un agent influencent directement les possibilités de choix (c'est-à-dire l'ensemble de production ou l'ensemble de consommation) d'un autre agent.

    Pour Varian (2003), une situation économique implique une externalité de consommation si un consommateur se préoccupe directement de la production ou de la consommation d'un autre agent. De même, il y'a externalité de production quand les possibilités de production d'une entreprise sont influencées par le choix d'une autre entreprise ou d'un consommateur. On distingue les effets externes positifs et les effets externes négatifs.

    I.1.2.1. Les effets externes négatifs

    On appelle externalités négatives tous les désagréments que provoque la production des déchets solides des ménages aussi bien sur les agents économiques que sur l'environnement.

    Les tas de déchets solides produits et abandonnés sur les trottoirs par les ménages favorisent la prolifération et la transmission des germes pathogènes par les insectes, ces insectes qui sont des vecteurs de transmission des maladies. La transformation chimique de ces déchets dégage de très fortes odeurs, détériorant ainsi la qualité de l'air que l'on respire et mettant en danger la santé des ménages qui respirent cet air.

    La mise en décharge du déchet produit des eaux de percolation, Lixiviats qui polluent les eaux souterraines et les cours d'eau, lorsque ces eaux ne sont pas traitées avant le rejet dans la nature.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    L'environnement est un ensemble des éléments physiques (l'eau, la terre, l'air, ressources naturelles, faune et flore) ainsi que des interrelations entre ces éléments et entre l'homme. La mauvaise gestion des déchets a pour conséquence, la contamination de l'air, de l'eau et du sol.

    - Dégagement des gaz toxiques : L'incinération ou les feux incontrôlés des dépôts de déchets ménagers provoquent le dégagement de volumes importants d'acide chlorhydrique gazeux, l'incinération des mousses de polyuréthane provoque l'émanation d'un gaz assez toxique : le phosgène. Il faut aussi noter que la mise en décharge occasionne la production de volumes importants de méthane : ce gaz peut donner naissance à des explosions et provoquer des incendies. De plus, le méthane et le gaz carbonique libéré contribuent à accentuer l'effet de serre, cause de réchauffement de la planète.

    - Encombrement : Lorsque les déchets ne sont pas régulièrement enlevés, ils encombrent les trottoirs et les chaussées, ternissant ainsi l'image de la ville. L'obstruction des caniveaux et ouvrages d'évacuation des eaux usées sont source d'inondation en saison de pluie.

    I.1.2.2. Les effets externes positifs

    Dans le cas plus précis des déchets ménagers, nous allons considérer comme effets externes positifs, tous les avantages que procure la production des déchets ménagers.

    Selon une étude de l'ADEME, à prix égal, la collecte séparative (absente au Cameroun) génère dix fois plus d'emplois que l'incinération, trente fois plus que la mise en décharge (comme au Cameroun). La collecte séparative entraîne une augmentation des personnels de l'ordre de 5 à 10 % variable selon la densité de l'habitat. Si la collecte elle-même n'apporte que peu de changements en termes d'emplois, le tri, qui est un complément indispensable, induit des mouvements plus significatifs.

    Lorsque les déchets sont recyclés, ils jouent un rôle important dans les exploitations agricoles. En effet, du fait des substances organiques qu'ils contiennent (plus de 50% des de la composition des DS) ils fertilisent le sol. Le compost est la forme décomposée de ces déchets ménagers et joue un rôle très important dans la fertilisation des sols, sols qui ne sont pas toujours fertiles.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES

    En considérant la moyenne mondiale de production des DS à 0,6 kg par jour et par personne, l'on estime à plus de 1,6 milliard de tonnes, les quantités de DS produites en 2009 à l'échelle mondiale. En 2016 cette production mondiale en DS est passée à 2,01 milliards de tonnes et sous l'effet de l'urbanisation rapide et de la croissance démographique, la quantité de déchet produite chaque année dans le monde devrait grimper à 3,4 milliards de tonnes autours des trois prochaines décennies.

    I.2.1. Etat des lieux de la production des déchets dans les PED et au Cameroun

    L'augmentation des déchets produits est la conséquence de la croissance démographique, de l'urbanisation et du changement des modes de consommation. En effet, dans les pays en développement, la production d'ordures ménagères tourne au tour de 0,75 kg/hbt/jr (Farinet & Niang, 2004; Tounkara, 2015).

    I.2.1.1. La production des déchets dans les FED

    Farinet & Niang (2004) et Tounkara (2015) stipulent que dans les quartiers spontanés, cette valeur est de 0,3kg/hbt/jr. En revanche, elle est observée à 1,7 kg/hbt/jr dans les quartiers de haut standing, clame toujours la même source. En fait, la composition de ces ordures ménagères est de 40 à 50% de matières fermentescibles pour les pays en développement, et de 25% en Europe (Farinet & Niang, 2004). Cette tendance est dépassée avec l'explosion démographique et l'urbanisation accélérée. La composition des ordures ménagères s'est vue à la hausse ces dernières décennies en ce qui concerne les putrescibles dans les pays en développement ; 50 à 65% (Tounkara, 2015). Au regard de toute la littérature sur la production des déchets ménagers par kg/hbt/jr dans les pays en développement lié à leur population, la connaissance de la masse de déchets produite par un individu et par jour permettrait qu'on puisse estimer le tonnage annuel de déchets ménagers sur le territoire afin de rendre le résultat fiable. L'augmentation de la quantité de déchets produits oblige donc à sa gestion pour un meilleur cadre de vie. Les quantités produites sont fonction de la taille des ménages.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Le ratio journalier est la quantité de déchet produit par habitant et par jour. Sa connaissance est une étape primordiale lors de la mise en place de stratégies de gestion des déchets (Aina & Susman, 2006). La quantité de déchets générée est souvent très hétérogène et variable suivant les pays, les lieux de vie (villes ou villages), les modes et culture de vie et le niveau socio-économique. L'écart entre la moyenne des déchets produits dans les Pays Industrialisés (PI) et celle des Pays En Développement (PED) est important (Tableau 2).

    Tableau 2 : Niveau de production des déchets dans les PI et les PED

    Catégories des pays

    Intervalle moyen des déchets

    produits

    Source

    Pays Industrialisés

    Entre 1,4-1,9kg/hab/j

    (Charnay, 2005)

    Pays en Voie de Développement

    Entre 0,2-0,9kg/hab/j

    (Charnay, 2005)

    Production mensuelle par pays

    USA

    1,80kg/hab/j

    (EPA, 2006).

    Malaisie

    Entre 0,5-0,8 kg/hab/j

    (Sivapalan, Yunus, Sopian, & Samsuddin, 2003)

    Yaounde

    Entre 0,6-0,98 kg/hab/j

    (E. Ngnikam, 2002)

    Production annuelle

    USA

    Près de 700kg/hab/an

    (de l' Environnement, 2005)

    France

    Près de 500kg/hab/an

    (de l' Environnement, 2005)

    PED

    300kg/hab/an

     

    Brasil

    Entre 40 et 150

     

    Source : Par nos soins

    L'évolution des modes de vie, des habitudes alimentaires, de la consommation associée à la croissance démographique ont une forte incidence sur la quantité et la typologie de déchets produits. Cette production varie également d'une ville à une autre à l'intérieur du même pays, ou d'un quartier à l'autre à l'intérieur d'une même ville, souvent en fonction du niveau de vie des populations.

    I.2.1.2. La production des déchets au Cameroun

    D'après les données du service de collecte et les observations de terrain, HYSACAM collecte en moyenne 11t d'ordures ménagères par jour. Avec une densité estimée à 0,60 et une collecte réalisée tous les jours de l'année, nous avons pu à partir du tonnage collecté par HYSACAM estimer à 43800t/an en tenant compte des opérations « coup de poing » lors desquelles la collecte est intensifiée pour lutter contre les débordements des bacs.

    Au Cameroun, comme dans de nombreux pays en développement, la production des DSM augmente considérablement d'année en année. On observe par exemple qu'entre 2008 et

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    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    2014, la production des DSM des villes camerounaises est passée de 972000 tonnes/an à plus de 1 327 400 tonnes/an, connaissant ainsi une augmentation de plus de 36% (INS 2016). Après Douala, la ville de Yaoundé est la ville camerounaise qui produit le plus de déchets. En effet chaque jour les habitants de Yaoundé produisent en moyenne 12.6 tonnes/ jour (E. Ngnikam et al., 1993).

    Toutefois, après des études faites dans certaines villes du Cameroun, la Stratégie Nationale de Gestion des Déchets (SNGD, 2007) estime que la production des déchets ménagers et assimilés est de 0,6 kg/hbt/jr.(E. Ngnikam et al., 1998; Emmanuel Ngnikam & Tanawa, 2006),(Ngambi, 2015; Tchuikoua, 2010) ont démontré plutôt un dynamisme dans la production tout en faisant l'analyse par rapport aux types d'habitat. Il ressort de leur analyse qu'il y aurait une diminution du taux de production des déchets par habitant au fur et à mesure qu'on passe des secteurs ou quartiers à hauts standing et moyens standing (0,95 à 1,31kg/hbt/jr) aux secteurs ou quartiers spontanés (0,5 à 0,8kg/hbt/jr). Il est aussi à noter que la production varie selon le climat et les villes. Ainsi, nous pouvons affirmer comme le dit Hamza, (2014) que le volume de la production est changeant d'une ville à une autre, d'un quartier à l'autre. Les volumes sont nettement supérieurs (presque deux fois) dans les villes de plus de 100 000 habitants que dans les villes plus petites (0,6 kg contre 0,33 kg) Hamza, (2014).

    Tableau 3 : Potentiel des déchets solides au Cameroun

    Ville du Cameroun

    Quantités traitées sur les sites fin 2015 (en tonnes)

    Potentiel évalué de collecte journalier en 2016 (en tonnes)

    Édéa

    130 201

    94

    Kribi

    213 263

    103

    Buea

    144 509

    107

    Limbe

    273 170

    106

    Bafoussam

    671 920

    250

    Ebolowa

    159 243

    113

    Sangmélima

    84 409

    43

    Meyomessala

    18 800

    12

    Bertoua

    151 231

    152

    Garoua

    434 858

    209

    Maroua

    419 830

    190

    Ngaoundéré

    204 825

    141

    Douala

    5 712 072

    1 500

    Yaoundé

    5 558 049

    1 350

    Source : Hysacam (2016)

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    I.2.2. Le système de gestion des déchets solides

    Le système de gestion des DSU au Cameroun se limite dans quelques villes aux opérations de collecte à travers les bacs à ordures et camions de ramassage et de transfert dans une décharge. Quelques fois, les déchets collectés sont recyclés.

    I.2.2.1. Le ramassage par bac/camion et mise en décharge

    Le bac à ordures peut être considéré comme étant un récipient mis à disposition pour collecter les ordures de plusieurs usagers préalablement ciblés et ce dans une zone circonscrite. Il est un instrument d'une de nos méthodes collecte qui est le ramassage par bac. Le ménage à la possibilité de se débarrasser de ses ordures à travers un bac, bac qui peut être à proximité du logement du ménage ou un peu éloigné ; S'il n'y a pas de bac devant le logement d'un ménage alors deux autres situations sont envisageables. Soit le ménage est desservi par un camion de la collecte porte à porte qui passe à un moment de la journée devant chez lui, soit le bac qui le dessert se trouve dans un rayon d'environ deux cents mètres aux environs de son domicile. Mais il faut noter que le bac à ordures ne doit en principe pas remplacer la poubelle domestique que devrait posséder chaque ménage pour conserver ses ordures, sinon il faudrait placer des bacs devant chaque maison. Imaginez donc quel en serait les coûts

    Au Cameroun, une entreprise détenait le monopole du marché en ce qui concerne la collecte et le traitement des déchets, il s'agit de l'entreprise Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM). HYSACAM est une entreprise privée qui assure l'activité de collecte et de traitement des ordures ménagères dans les villes où elle travaille. La législation camerounaise attribue la responsabilité de ce service aux municipalités. Certaines ont choisis de concéder ce service à une entreprise spécialisée qu'est HYSACAM, à travers un marché public. HYSACAM est donc payée par les communes des villes où elle enlève les ordures soit directement, soit à travers des subventions que l'Etat accorde à ces villes.

    Les marchés publics que la société HYSACAM passe avec les villes sont très précis sur la quantité des déchets à collecter. Dans la ville de Yaoundé, par exemple, avec quelques 50 camions et plus de 600 personnes, travaillant 24h/24, HYSACAM collecte 700 tonnes d'ordures par jour.

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    Tous les habitants des villes ont droit au même service de propreté et de collecte des ordures. Il n'y a pas de quartiers privilégiés. Cependant, la collecte des ordures ménagères dépend fondamentalement de la desserte en voirie. Les quartiers les mieux desservis seront plus facilement collectés que les quartiers enclavés ou les bas-fonds. Par ailleurs, il se trouve que les populations de ces quartiers bien desservis sont aussi les plus nanties et sont ceux qui ont un niveau de vie assez élevé. Ce sont les quartiers où on retrouve le plus grand nombre de poubelles réglementaires que les gardiens ou les concierges sortent des domiciles au moment du passage du camion de collecte. Ce qui facilite encore plus le service. Ainsi, dans les quartiers comme Bonapriso, Bonanjo, à Douala, et bastos à Yaoundé, le service de collecte est beaucoup plus facile. Ce qui donne l'impression que ces quartiers sont favorisés. Or dans la réalité, HYSACAM déploie plus de moyens matériels et de ressources humaines dans les quartiers difficiles d'accès, avec un résultat qui n'est pas le même, parce que le travail y est plus difficile. Ces quartiers sont non seulement plus denses en termes de populations, mais également plus difficiles parce que les gens y déversent les déchets un peu partout.

    I.2.2.2 Le recyclage dans le cadre de l'économie circulaire

    Nous mobiliserons cette notion par rapport à notre sujet parce qu'elle est un système dans lequel, il y'a des enjeux d'ordre social, économique et environnemental. Il permet de valoriser les gisements sans toutefois causer les problèmes environnementaux.

    De manière simple, l'économie circulaire peut être un système qui redonne de la valeur aux déchets, tout en contribuant à mieux les gérer (Arnsperger & Bourg, 2016). Pour une meilleure appréhension de ce concept, nous analysons tour à tour les points de vue de certains auteurs dont l'économie circulaire a fait leur objet d'étude.

    Le concept de l'économie circulaire a commencé au Cameroun lors des Premières Assises Nationales sur les déchets en 2016. Ainsi, le Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et plusieurs autres entreprises se sont réunis pour travailler sur le thème afin de faire de la gestion des déchets, un maillon important dans le développement économique du pays. Monsieur Hélé Pierre, le chef de département du MINEPDED a déclaré que l'économie circulaire, non linéaire, désigne « un concept économique qui s'inscrit dans le cadre du développement durable et dont l'objectif

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    est de produire des biens et services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières ».

    Ngambi (2015), dans sa thèse « la gestion linéaire des déchets ménagers à Yaoundé vers l'économie circulaire », a montré que le passage d'une gestion linéaire vers une économie circulaire dans les villes camerounaises nécessite une intervention efficace des administrations publiques et une législation claire. Ceci peut être une stratégie pour inciter les populations et les investisseurs à s'intéresser aux gisements des déchets encore peu exploités dans les villes. Ainsi, la récupération étant à la base de tout processus de valorisation, elle se présente comme un moyen efficace pour la réduction des flux de déchets vers les décharges.

    L'économie circulaire repose sur 7 axes qui se combinent et génèrent des emplois

    - Le premier axe, l'approvisionnement durable qui concerne le mode d'exploitation et d'extraction des ressources.

    - Le deuxième axe, l'écoconception (ou « Eco design »), prend en compte, au stade de la conception, tous les impacts environnementaux sur l'ensemble du cycle de vie d'un procédé ou d'un produit. Par exemple, la hausse de la durée de vie tout en réduisant la masse du pneu.

    - Le troisième axe, l'écologie industrielle, est un mode d'organisation industrielle mis en place par plusieurs entreprises d'un même territoire et caractérisé par une gestion optimisée des ressources (eau, matière, énergie).

    - L'économie de fonctionnalité constitue le quatrième axe. Elle privilégie l'usage à la possession et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.

    - Le réemploi, cinquième axe, permet de remettre dans le circuit économique les produits ne répondant plus aux besoins du premier consommateur. C'est ce qui correspond à la vente de pneus d'occasion.

    - Le sixième axe est celui de la réparation. Les biens en panne (comme les pneus crevés) peuvent retrouver une deuxième vie par le biais de la réparation avec des pièces neuves ou d'occasions issues du processus de réutilisation.

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    - Enfin, le dernier axe est bien connu : il s'agit du recyclage. Il vise à réutiliser les matières premières issues des déchets soit en boucle fermée (pour produire des produits similaires) soit en boucle ouverte (utilisation dans la production d'autres types de biens), comme les terrains de sport et les souliers fabriqués à partir de pneu recyclé.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    CONCLUSION DU CHAPITRE

    En somme, dans ce chapitre, nous avons fait une présentation des déchets et de leur gestion suivant une approche conceptuelle et aussi contextuelle. Pour y parvenir, nous nous sommes tout d'abord attardés sur les généralités des déchets, et la présentation des caractéristiques des déchets solides ; par la suite nous avons fait d'une part une présentation de l'état des lieux de la production des déchets dans les PED et au Cameroun et d'autre part celle des systèmes de gestion des DS. Toutefois, comme nous l'avons montré dans ce chapitre il n'est pas évident de résoudre le problème de production de déchet car c'est un phénomène qui est fortement corrélé avec la croissance démographique et l'urbanisation des villes.

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    CHAPITRE II :

    ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE
    GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES

    MENAGES

    La littérature relative au comportement des ménages face aux choix du mode de gestion des DS est abondante et fait l'objet des polémiques. Même si l'analyse de ce comportement permet d'évaluer les déterminants du choix d'un mode efficace d'évacuation des déchets ménagers, il n'en reste pas moins que les résultats de cette analyse demeurent mitigé. Ayant pour fondement la théorie du choix social, plusieurs autres théories ont vu le jour en rapport avec ce sujet.

    L'objectif de ce chapitre est de passer en revue les différents travaux en rapport avec le mode de gestion des déchets solides par les ménages. Pour ce faire deux sections dont la première sera consacrée aux travaux théoriques et la seconde aux différents travaux empiriques.

    II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES

    La mobilisation de quelques théories dans notre travail de recherche nous permettra de part et d'autre de montrer les relations entre les ménages et le choix des différents modes de gestion des déchets qu'ils produisent. Plusieurs approches peuvent expliquer notre travail de recherche, mais la fondamentale est celle la théorie des préférences révélées de Samuelson (1938) considérée comme une théorie néoclassique.

    II.1.1. La théorie des préférences révélées

    Les modèles économiques de la tradition néoclassique se fondent généralement sur les préférences individuelles des agents concernés et, rarement sur les préférences sociales. Ainsi, Samuelson a proposé en 1938 de fonder l'analyse des choix individuels sur l'observation des choix effectifs des agents économiques, plutôt que sur les hypothèses à priori portant sur les

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    relations de préférence ou de fonctions de satisfaction hypothétiques. Il s'agit donc dans cette théorie de comprendre quelles relations de préférences correspondent aux choix observés et non plus de déduire d'un système d'axiomes sur les préférences, les choix qui peuvent en découler.

    Samuelson (1938) a proposé de déduire les préférences des consommateurs en observant leurs choix. Plutôt que questionner les consommateurs sur leurs préférences, en leur proposant plusieurs paniers de biens possibles, la théorie des préférences révélées se limite uniquement à l'observation de leur comportement. Supposons que ces consommateurs soient des ménages ; Dans le mode d'évacuation des déchets à choisir, le ménage révèle ses préférences. Supposons que le ménage choisi d'évacuer ses déchets dans un bac à ordure plutôt que de les jeter dans la nature. Si le bien A coûte plus cher ou est aussi cher que le bien B, alors le consommateur révèle qu'il préfère le bien A au bien B. En supposant que ses préférences ne changent pas, il ne faut pas que lors d'un autre achat il révèle le contraire. Pour que son comportement soit cohérent, Samuelson (1938) propose « l'axiome faible des préférences révélées » suivant : Si A est préféré à B alors B ne doit pas être préféré à A dans une même situation de prix et de revenu. Avec cet axiome, la relation de préférence doit être asymétrique, de même qu'il réussit à déduire l'homogénéité de degré zéro de la fonction de demande et le signe négatif de l'effet de substitution.

    u ( x )

    Pour traiter le cas d'un nombre quelconque de biens Houthakker (1950) a l'idée toute naturelle de suggérer un renforcement itératif de l'axiome de Samuelson. Il propose alors l'axiome fort des préférences révélées suivant : soit RD la relation « directement préféré à » et

    différents biens. Si ,alors ne doit pas être
    directement préféré à . Avec cet axiome, la relation de préférence doit être acyclique.

    Dans l'analyse économique il est courant de synthétiser le comportement du consommateur et

    de décrire ses préférences au moyen d'une fonction d'utilité . Les choix de consommation

    sont classiquement décrits par la maximisation d'une fonction d'utilité directe quasi concave dans un ensemble budgétaire satisfaisant la contrainte de revenu.

    Dans ce contexte, un ménage effectue ses choix d'élimination des déchets solides afin de maximiser simplement son utilité sous contrainte de son revenu. Si le ménage choisit le mode A plutôt que le mode B, il révèle ainsi préféré le mode A au mode B. Les ménages font face à

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR

    ?max U(x, y)

    p x p y ? R

    1 ( ) ( )

    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    un prix pour bénéficier du service de collecte des ordures ménagères. En effet, même si les ménages ne paient pas directement pour bénéficier dudit service, ils le font indirectement via la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Dans ce contexte, on suppose qu'un prix payé par le ménage pour l'élimination de ses ordures ménagères existe, et est unique quel que soit l'alternative qu'il choisit par la suite. Au demeurant, s'il semble pertinent de penser que dans la gestion domestique des déchets ce qui influence plus l'utilité d'un ménage est le temps ou l'effort à consacrer à chaque mode d'évacuation (désutilité, sacrifice, coût d'opportunité), toute analyse qui vise à remplacer les prix par le temps ou l'effort aboutira à des difficultés d'analyses qui dépassent le cadre de ce travail.

    sc

    ? ? ?

    Ainsi, Selon Varian (2003), l'objectif du consommateur rationnel est la maximisation de son utilité, sous sa contrainte budgétaire R. Supposons qu'il se débarrasse des quantités et à

    travers deux alternatives d'évacuation, son problème peut donc s'écrire sous la forme :

     

    2

    Avecla quantité de déchets déversée dans les bacs à ordures, la quantité déversée dans

    les décharges sauvages et la quantité totale des déchets du ménage à évacuer. La résolution

    de ce programme permet d'obtenir les quantités optimales et qui maximisent son
    utilité.

    Contrairement à la théorie néoclassique du consommateur où le ménage tire directement satisfaction du mode d'évacuation qu'il choisit, la nouvelle théorie du consommateur, impose aux ménages l'intégration d'autres paramètres à l'instar des caractéristiques des différents modes d'évacuation pour effectuer leurs choix.

    II.1.2. La nouvelle théorie économique du consommateur de Lancaster

    Selon la nouvelle théorie microéconomique du consommateur de Lancaster (1966), l'utilité est portée sur les caractéristiques ou les propriétés des biens, plutôt que directement sur les biens eux-mêmes. Ainsi, le bien n'est plus le principal argument entrant dans la fonction d'utilité du consommateur mais plutôt les caractéristiques contenues dans ce bien. Ce ne sont pas les

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    biens en tant que tels qui fournissent de l'utilité aux consommateurs, mais leurs caractéristiques intrinsèques.

    Les biens possèdent des caractéristiques objectives alors que les individus ont des préférences subjectives pour ces caractéristiques sources d'utilité du consommateur. Ainsi, lorsqu'on achète une voiture, ce n'est pas la voiture elle-même qui procure une satisfaction à son possesseur, mais les services rendus par tel modèle de voiture sous forme de confort, prestige, vitesse etc...

    Ainsi, nous pouvons dire que l'utilité des ménages dans le cadre de la gestion des déchets ménagers n'est pas directement affectée par le choix d'une des alternatives d'évacuation des ordures ménagères, mais plutôt par les caractéristiques que possèdent ces différentes alternatives. Par exemple, celle de valoriser ses déchets, celle de la capacité à détériorer l'environnement, ou encore celle de la disposition finale des déchets (gérer soi-même ou confier ses déchets aux services de collecte)

    En fait si, lors de l'activité de gestion des déchets, pour se débarrasser de leurs ordures les ménages choisissent tout en maximisant leur satisfaction de déposer leurs ordures soit dans les bacs à ordures (ou attendre le passage des camions ramasseurs), soit dans des décharges sauvages, soit de procéder au recyclage, ce qui influence en réalité leur choix et leur satisfaction ce sont les propriétés que possèdent les différentes alternatives d'évacuation.

    Dans ce sens, un ménage qui intègre fortement les variables environnementales12 peut choisir de confier ses déchets à HYSACAM13 ou de se débarrasser de ceux-ci en les recyclant, plutôt que de les jeter dans des décharges sauvages. De plus, si le même ménage intègre la caractéristique « valorisation des déchets », il choisira alors finalement de les recycler plutôt que de les confier à HYSACAM. D'un autre point de vue, un ménage qui préfère gérer lui-même ses déchets14 sera enclin à les recycler ou à les déposer dans la nature, plutôt que de les

    12 Et dont la caractéristique est la capacité à dégrader l'environnement.

    13 On fait l'hypothèse ici que les modes de traitement des déchets produisent moins d'externalités négatives que les déchets ménagers déposés dans la nature.

    14 Ici, la caractéristique est donc la « disposition finale des déchets »

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    confier aux services de collecte. En outre, si le même ménage n'intègre pas la caractéristique environnementale, il décidera finalement de déposer ses déchets dans la nature.

    A l'aube de la nouvelle théorie du consommateur de Lancaster, il existe une possibilité d'expliquer, de prévoir et d'influencer les choix d'élimination des ménages. Puisque, ces choix sont fonction de la perception qu'ont les ménages des caractéristiques des différentes alternatives.

    Ici, les ménages font face à plusieurs alternatives d'évacuation de leurs ordures ménagères. A cet effet, Gourieroux (1989) souligne que la meilleure façon de décrire le comportement de l'individu face à plusieurs alternatives est de supposer que l'individu fait des choix rationnels, représentables par une fonction d'utilité aléatoire.

    II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES ;

    La mobilisation de quelques travaux empiriques dans notre travail de recherche nous permettra de part et d'autre de montrer les relations effectives entre les ménages et le choix des différents modes de gestion des déchets qu'ils produisent.

    II.2.1. Travaux conduits à l'échelle internationale

    Babio & Houssou (1996.) ont mené une étude dans quatre principales villes du Benin qui étudie avait pour objectif d'analyser les facteurs qui influencent le mode d'évacuation des DSM dans le nord du Benin à travers les exemples des villes de Parakou, Djougou, Kandi et Malanville. Dans les pays développés contrairement aux PED, l'élimination des déchets est un peu contrôlée. Les grandes villes d'Afrique se caractérisent par une faible collecte des DS variable d'une ville à une autre. A titre d'exemple on a 60% à Dakar, 56% Conakry, 55% à Abidjan, 36% à Ouagadougou, 10% à Dar-Es-Salam et au Benin 10%. Ces données sont corroborées avec les travaux selon lesquels 78% de la population du Benin rejetait ses ordures dans la nature. Or depuis l'avènement de la décentralisation au Benin c'est aux collectivités territoriales décentralisées que revient la charge prérogative en matière d'environnement, d'hygiène, de collecte et de traitement des déchets. Mais les quatre villes retenues pour notre étude rencontrent d'énormes difficultés à assurer la pré-collecte, la collecte et l'élimination

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    des déchets produits par les ménages. En effet malgré l'existence des acteurs privés les ménages continuent d'évacuer plus leurs déchets dans le nature. Afin d'identifier les principales caractéristiques du mode d'évacuation des DSM dans les villes étudiées des analyses descriptives ont été effectuées. Le test de khi-deux a été utilisé pour apprécier l'existence ou non d'une relation statistiquement significative entre le mode d'évacuation et les variables retenues au seuil de significativité de 5%. Afin de déterminer l'impact réel de chacune des variables à étudier et d'identifier celles qui ont plus d'effet sur le mode d'évacuation des déchets, des analyses de régression logistiques ont été utilisées. Cette étude a abouti à plusieurs résultats :

    ? Le mode de gestion des déchets n'est pas fonction de la ville considérée. Le comportement des ménages en matière de gestion des déchets sont presque identiques d'un centre urbain à un autre.

    ? Dans l'ensemble des quatre villes le mode d'évacuation des déchets n'est pas très lié au sexe car aucun lien statistique n'a été décelé entre le mode d'évacuation des déchets et le sexe Pv= 0,737>0,05. En revanche dans la ville de Parakou révèle un lien très hautement significatif entre le sexe et le mode d'évacuation des déchets (Pv=0,000 <0,05) ; en effet les femmes ont une tendance plus élevée que les hommes (68,34%) à rejeter les déchets dans la nature à Parakou que dans les autres centres urbains (Djougou, Kandi et Malanville).

    ? Le mode d'évacuation des déchets n'est pas fonction de l'âge du chef de ménage PV= 0,580> 0,05). Par ville les résultats obtenus présentent quelques différences ; à Parakou un lien très hautement significatif a été détecté entre l'âge du chef de ménage et le mode d'évacuation des déchets. En effet les chefs de ménages âgés entre 15 à 32 ans (75%) puis de 33 à 44 ans plus que l'autre tranche d'âge 45 et plus ont une forte propension à évacuer dans la nature.

    ? Les enquêtes menées auprès de 585 chefs de ménages à Parakou, à Djougou, à Kandi et à Malanville au nord du Bénin révèlent que le mode d'évacuation des déchets est étroitement lié au niveau d'instruction des chefs ménages. En effet, à 100 % un lien associatif très hautement significatif a été observé entre l'évacuation des déchets et le niveau d'instruction des chefs de ménages au niveau global (P-Value = 0,000 <0,05). Il en est de même dans les villes de Parakou (P-Value = 0,035 <0,05) et de Djougou (P-Value = 0,001<0,05). Ainsi, plus les chefs de ménages sont instruits moins ils

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    rejettent leurs déchets dans la nature. Toutefois, ces résultats ne sont pas vérifiés à Kandi (P-Value = 0,813>0,05) et à Malanville (P-Value = 0,291>0,05). En effet, dans ces agglomérations la quasi absence des structures de pré collecte est manifeste. Ainsi toutes les catégories socioprofessionnelles faute d'autres alternatives, évacuent leurs DSM directement dans la nature.

    > L'évacuation des déchets dans la nature n'est pas liée à la taille des ménages.

    > Le statut matrimonial des chefs des ménages n'a aucune influence dans le mode d'évacuation des déchets. En effet, qu'ils soient mariés, célibataires, divorcés ou veufs/veuves, les chefs de ménages ont une forte propension à évacuer leurs déchets directement dans la nature. Le test de khi2 réalisé n'a révélé aucun lien statistiquement significatif entre le statut matrimonial et le mode d'évacuation des déchets dans l'ensemble des quatre villes (P-Value = 0,564>0,05).

    > Les résultats des travaux réalisés dans l'ensemble des villes étudiées révèlent que plus le revenu des chefs de ménages est élevé, plus le ménage évacue ses ordures par les structures de pré collecte

    > Les locataires des maisons ont une forte propension à déverser directement leurs déchets dans la nature. En effet, les résultats des travaux effectués dans l'ensemble des villes de Parakou, Djougou, Kandi et Malanville montrent que plus les chefs des ménages sont propriétaires de maisons, plus ils s'abonnent aux structures de pré collecte de ramassage des ordures. Ainsi, un lien hautement significatif au seuil de 100 % a été observé entre le statut de résidence et le mode d'évacuation des déchets (P-Value = 0,000<0,05).

    > Les enquêtes menées dans l'ensemble des villes de Parakou, Djougou, Kandi et Malanville révèlent à 100% des liens très hautement significatifs entre le mode d'évacuation des déchets et la catégorie socio-professionnelle des chefs de ménages (P-Value = 0,000<0,05). Les données permettent de souligner que les cadres de l'administration plus que les autres catégories socio-professionnelles (ouvriers qualifiés, manoeuvres, ménagères, producteurs, pêcheurs, commerçants, transporteurs, artisans et chefs religieux) évacuent leurs déchets solides ménagers par les structures de pré collecte.

    > Le type de quartiers (haut standing, moyen standing et bas standing) a une influence dans le mode d'évacuation des déchets.

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    Mukuku et al. (2018) ont mené une étude en république démocratique du Congo dont l'objectif était de décrire les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ainsi que la gestion des déchets ménagers dans la commune de Katuba à Lubumbashi, République Démocratique du Congo. En effet la gestion des déchets est la canalisation organisée et systématique des déchets à travers les voies pour s'assurer qu'ils sont éliminés avec attention à des garanties acceptables de santé publique et environnementale.

    Cependant, une gestion adéquate ne peut être réalisée sans un plan de gestion des déchets bien conçu. Selon Rossel et Jorge, les stratégies de planification de la gestion des déchets devraient préconiser l'évitement de la production de déchets, l'utilisation de technologies plus propres, la promotion du recyclage et de la récupération des déchets, en utilisant un traitement approprié pour les déchets générés et l'élimination adéquate des déchets. Il y a un passage d'un système de gestion des déchets basé sur les décharges vers un système plus intégré. La gestion intégrée des déchets est considérée comme la clé du succès du traitement des ordures ménagères. Une bonne gestion des déchets solides implique la hiérarchie séquentielle de la réduction des sources, de la réutilisation, du recyclage et de l'élimination sûre. Les efforts de réduction des déchets ménagers à la source et au moyen de diverses techniques comme le recyclage, la réutilisation et le compostage déterminent le schéma de gestion des déchets optimal.

    Des études empiriques sur l'impact du statut économique et social des ménages et les attributs des déchets ainsi que des préoccupations environnementales sur les pratiques d'élimination des déchets solides sont nécessaires pour améliorer la gestion des déchets solides au niveau des ménages en RDC en général et dans la ville de Lubumbashi en particulier où la problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. La collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent par une accumulation des ordures ménagères, la création de nombreux dépôts sauvages, la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers et le manque de la sensibilisation stratégique de la population.

    Une étude descriptive transversale du 1er avril au 31 mai 2017 a été menée ; Elle a concerné les ménages de la commune de Katuba, où un échantillon de convenance a été tiré. Un total de 170 ménages avait été interrogé parmi lesquels 18 avaient refusé de répondre aux questionnaires, ce qui correspond à un taux de réponse de 89,4%. Les variables suivantes ont

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    été retenues dans cette étude à savoir les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés (âge, sexe, niveau d'instruction, occupation), les paramètres en rapport avec la gestion des déchets ménagers (utilisation des poubelles de stockage, mode de stockage, mode de traitement, mode de transport, rythme d'évacuation, valorisation), la connaissance des dangers dus à la présence des déchets ainsi que les propositions des enquêtés concernant la gestion des déchets (méthode de paiement des frais de collecte des déchets, vente des déchets recyclables, méthode de séparation de déchets). Les résultats suivants peuvent découler de ces travaux :

    ? Les caractéristiques sociodémographiques des répondants. Cent trente-deux (86,8%) répondants étaient de sexe féminin et le sexe ratio F/M de 6,6. L'âge moyen était de 35,4 #177; 13,2 ans (extrêmes : 18 et 79 ans) et 42,8% des répondants avaient un âge variant entre 20 à 30 ans. Soixante-deux virgule deux pourcent des répondants avaient un niveau d'étude secondaire, 18,4% ont un certificat d'étude primaire et 15,8% sont universitaires. Soixante-cinq virgule sept pourcent des enquêtés n'avaient aucune profession et 21,7% étaient commerçants.

    ? On observe des paramètres en rapport avec la gestion des ordures. Quatre-vingt-deux virgule deux pourcent (125/152) d'enquêtés avaient déclaré qu'ils utilisent des poubelles de nature diverse (sceau, sac, sachet) pour stocker leurs déchets ménagers solides. S'agissant du mode de stockage, 88,8% des répondants mélangent les ordures et seulement 11,2% effectuaient le tri des déchets en séparant les biodégradables des non biodégradables.

    Une autre étude est celle (Amado, 2016) qui a évalué dans quelle mesure la mise en oeuvre des pratiques de GDS à Calabarzon en termes de réutilisation, collecte, réduction, recyclage, traitement et élimination finale des déchets. Les résultats ont révélé que les pratiques de gestion des déchets solides sont mises en oeuvre dans une large mesure. Parmi les pratiques, la collecte des déchets a obtenu la moyenne composite la plus élevée, en particulier en ce qui concerne la promotion des 3R (réduire, réutiliser, recycler) dans la collecte des déchets. Les chercheurs ont recommandé la mise en place d'un partenariat entre l'université et l'entrepreneur en recyclage (local et privé).

    Diawara (2009) a réalisé une étude économique sur la demande des ménages pour l'amélioration des services municipaux d'élimination des déchets solides en Malaisie, les ménages étant l'unité d'analyse car ils sont les utilisateurs directs des installations

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    d'élimination des déchets solides. Les résultats de l'étude montrent une forte influence de la perception et du facteur de distance sur le modèle de choix public pour les options d'élimination des déchets. Par la suite, ils proposent que le gouvernement tienne des consultations plus ouvertes avec le public afin de comprendre ses points de vue et ses besoins avant de tenter d'annoncer toute politique de gestion et d'élimination des déchets solides. Il est également démontré que les autorités doivent être plus transparentes dans la future proposition de technologie d'élimination des déchets afin de convaincre le public de leurs avantages, mais ne pas laisser le public deviner et présumer les aspects négatifs en raison du manque de connaissances et d'accès à l'information.

    Diawara (2009) montre dans sa thèse que globalement les populations au niveau de vie élevé, résidant dans les immeubles d'habitation ou dans les villas de haut standing du noyau primitif, conditionnent leurs ordures dans des sacs ou des poubelles en attendant le passage des camions bennes de ramassage (80 %), tâches qui sont en général confiées aux domestiques (90 %) ou aux vigiles chargés de la surveillance des résidences et des villas. Ce sont ces derniers qui « sortent » les poubelles lors du passage des camions bennes dans ces îlots huppés du Plateau, alors que les immeubles du centre des affaires disposent de bacs collectifs qui ne sont généralement pas en proie au vol. Cependant pour les couches moins aisées, le conditionnement sera très sommaire à l'image de ce qui se fait à quelques encablures dans le secteur de Niayes-Tiocker : les poubelles sont généralement de fortune et stockées parfois à l'intérieur des concessions ou alors dehors, auquel cas elles sont agrémentées par les déchets des petits commerces attenants et exposées aux animaux errants (chiens, chats, nuisibles). Les distances moyennes parcourues par les populations pour présenter leurs poubelles sont généralement inférieures à 50 mètres, même en période d'irrégularité de la collecte.

    Parrot et al (2009) ont montré qu'il existe une relation entre le niveau de vie et le ratio journalier. De nombreuses études ont également indiqué l'importance du mode de vie de la population, du type d'habitat, des habitudes alimentaires et de l'influence des saisons sur la quantité et la qualité des déchets produits (Aloueimine, Matejka, Zurbrugg, & Sidi Mohamed, 2006; Thonart, Diabate, Hiligsmann, & Lardinois, 2005). Cependant, la comparaison entre les différents ratios ne doit pas occulter les différences relatives aux périodes d'études, à la méthode d'évaluation du gisement, au lieu d'étude (à la source ou à la décharge), à

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    l'échantillonnage pris en compte pour l'étude et à la durée de l'étude (Ngambi 2015). En fait, il n'y a pas de réelle normalisation, toute chose qui complexifie la comparaison.

    II.2.2. Travaux conduits au Cameroun

    Boubacar (2011) visait à évaluer la perception qu'a la communauté des stratégies et des défis de gestion des déchets solides municipaux dans la municipalité de Buea et le conseil municipal de Kanifing en Gambie. L'étude a révélé que les poubelles de collecte des déchets n'étaient pas réparties uniformément ; que les déchets n'étaient pas totalement éliminés aux points de collecte officiellement désignés ; que la plupart des gens utilisaient des sacs, des seaux en plastique, entre autres, pour le stockage des déchets ; alors que les déchets organiques étaient les plus générés (35%) et 41%} de déchets, dans les deux municipalités, Buea et Kanifing. L'étude recommande de fournir davantage de poubelles et de sensibiliser la communauté aux normes d'hygiène et d'assainissement et à l'importance du tri des déchets au point d'origine dans les deux municipalités

    Manga et al (2008) entendent étudier les facteurs qui expliquent les comportements de gestion des déchets ménagers agricoles à Yaoundé. Les résultats indiquent que la taille des familles et l'accessibilité d'un quartier augmentent la probabilité d'avoir des infrastructures d'élimination des déchets par rapport au recyclage des déchets et/ou à leur élimination dans des aires ouvertes. D'autre part, l'éloignement des exploitations agricoles, le faible revenu agricole, l'accessibilité d'un quartier, la quantité totale de déchets produits et l'expérience agricole du chef de famille sont les déterminants du recyclage organique au niveau des ménages agricoles. Ainsi, afin d'éviter les amoncellements désordonnés d'ordures et d'encourager le meilleur choix en matière d'élimination des déchets, la distance entre les ménages et les poubelles devrait être réduite.

    Ngambi (2015) dans sa thèse montre que le revenu du ménage a un impact significatif sur l'utilisation des bacs à ordures ; il montre également que les revenus des habitants, quel que soit leur lieu de résidence, permettent d'apprécier le niveau de vie des ménages. Pour ressortir les différences entre les classes socioéconomiques, nous avons pris comme indicateur le profil monétaire du ménage. Il s'agit essentiellement des revenus mensuels qu'un ménage peut avoir pour satisfaire les besoins vitaux de la famille En effet il essaie de classifier les ménages selon leur profil monétaire. En fonction des occupants adultes d'un ménage et les revenus des chefs

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    de ménages (homme ou femme, homme et femme), cinq groupes socioéconomiques ont été déterminé :

    ? Les ménages très pauvres (5%) sont moins représentés mais très vulnérables. Les chefs de familles n'exercent aucune activité stable et rémunératrice de revenus. L'argent gagné occasionnellement provient des petits travaux (défrichage d'une concession, d'un champ, fouilles dans les chantiers de constructions, etc.). Ils vont se débarrasser sans gêne de leurs ordures dans la nature, du faite de leur habitat précaire étant nettement très éloigné des bacs ne sont pas desservis par Hysacam.

    ? Les ménages pauvres (36%) sont gérés par un chef de famille ayant un emploi précaire (gardien, jardinier, ménagère, etc.) ou une petite activité commerciale informelle (échoppe, caisse de cigarettes). On trouve aussi dans cette catégorie les agents de l'Etat. Le salaire des chefs de famille peut commencer à 28 440 F CFA représentant le SMIG et peut être plafonné à 100 000 F CFA ; Mais ce sont les ménages ayant le plus grand nombre de personnes. Cette catégorie commence à entrevoir le déplacement vers un bac à ordure. Mais continue nettement d'utiliser une décharge sauvage pour se débarrasser de leurs ordures

    ? Les ménages intermédiaires (19%) sont en majorité dirigés par des fonctionnaires moyens, des sous cadres du secteur privé et des travailleurs du secteur informel (petit commerçant, technicien, etc.). Leur ressource se trouve dans l'intervalle 101 000-250 000 F CFA.

    ? Les ménages moyens (28%) ne sont pas riches mais disposent de ressources suffisantes pour ne pas régresser dans la classe des ménages « intermédiaires ». Ils parviennent à satisfaire leurs besoins élémentaires mensuels sans pression dans la gestion. Dans le ménage où les deux parents ont un revenu minimum de 125 000 F CFA, les avoirs pécuniaires mensuels varient de 251 000 à 500 000 F CFA. ici la culture d'utilisation d'un bac à ordure est déjà encrée dans les moeurs ils vont de moins en moins déverser leurs ordures dans la nature.

    ? Les ménages riches représentent 15% des classes socioéconomiques dans la ville de Yaoundé. En dehors de leur milieu social courant (habitat haut standing), on les retrouve parsemés dans les autres types d'habitat. Ils ont des revenus supérieurs à 500 000 F CFA par mois et peuvent faire divers investissements et épargnes pour leur

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    descendance sans contrainte. Ici la tâche de se débarrasser des ordures est confiée aux domestiques ou aux vigiles chargés de la surveillance des résidences et des villas.

    Sotamenou (2012) dans son étude visait à identifier les variables explicatives qui influencent l'utilisation du compost au Cameroun d'une part et d'autre part, à déterminer les effets de ces variables sur chaque niveau de fertilisation. Les chercheurs ont constaté que les variables clés qui peuvent aider dans la formulation des implications politiques afin d'améliorer l'utilisation des engrais organiques au Cameroun sont : l'adhésion aux coopératives paysannes, les droits de propriété foncière, la culture des produits alimentaires et la distance entre le domicile et la ferme des agriculteurs. Il faudrait donc construire des stations de transfert pour la collecte et le stockage des déchets solides produits par les ménages vivant dans les basses terres. Cela allégera le fardeau des entreprises de collecte des déchets solides dans les zones inaccessibles et favorisera la vulgarisation et la promotion du compostage.

    L'étude de Parrot et al.,(2008) donnent un aperçu de l'état de la GDSM dans la capitale du Cameroun, Yaoundé, et suggère des solutions possibles pour son amélioration. Le résultat a révélé que les distances et le manque d'infrastructures ont un impact majeur sur la collecte des déchets. Par conséquent, il est recommandé d'augmenter le nombre de poubelles à proximité des ménages. Par ailleurs, le recyclage doit être encouragé afin de réduire la quantité de déchets purs et de promouvoir l'intensification écologique de l'agriculture à Yaoundé. Sensibiliser davantage le public à la gestion des déchets domestiques, à l'assainissement urbain et au recyclage, alors les ménages devraient bénéficier du soutien des municipalités. D'autres recherches doivent être menées dans ce domaine.(Diawara, 2009; Manga et al., 2008), l'objectif de l'étude était d'analyser de manière critique la situation actuelle de la gestion des déchets au Cameroun en se référant particulièrement au cadre politique et aux rôles dévolus aux différentes parties prenantes dans la réalisation des objectifs spécifiques de gestion des déchets. Les résultats indiquent que les services de gestion des déchets solides sont rudimentaires, essentiellement la collecte et le déversement. La réglementation actuelle ne traite pas adéquatement de la manutention ou de l'élimination des déchets. A partir de ces résultats, la mise en oeuvre d'une gestion durable des déchets par la recherche de consensus, la consultation, l'encouragement et l'ouverture doivent être développés avant de maximiser le potentiel disponible pour la réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets au

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    Cameroun. Une refonte radicale des systèmes politiques et réglementaires actuels est également nécessaire pour atteindre cet objectif.

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    CONCLUSION DU CHAPITRE

    L'objectif de ce chapitre était de passer en revue les preuves théoriques et empiriques de la gestion des déchets solides afin de bien comprendre le phénomène et de déterminer les facteurs qui l'affectent. Ceci a été fait par le biais d'une revue théorique et empirique de la littérature à l'échelle international et au Cameroun. Des théories ont permis de mieux comprendre la gestion des déchets solides par les ménages ; notamment la théorie des préférences révélées de Samuelson (1938) qui est considérée comme une théorie néoclassique et la nouvelle théorie économique de Lancaster (1966). Par conséquent, pour améliorer la gestion des déchets solides urbains dans le monde en général et au Cameroun en particulier, un ensemble de normes et d'objectifs réalisables doit être mis en place.

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    CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

    L'objectif de cette partie était de faire une analyse théorique des modes de gestion des déchets solides en passant par la clarification des concepts. Il en ressort que le concept de déchet est un concept polynomial et tire son essence dans plusieurs domaines, mais de manière générale l'OMS définit le déchet comme étant quelque chose que son propriétaire ne veut plus et qui n'a pas de valeur commerciale courante ou perçue (Lhuilier & Cochin, 1999). Le DS est constitué des fermentiscides, des déchets verres, des déchets plastiques, des déchets métaux et des déchets papiers/cartons. Les modes d'évacuations qui ont suscité nos intérêts sont : le ramassage par bac/camion, la décharge sauvage et le recyclage. C'est pour mieux analyser le comportement des ménages dans le choix de leur mode d'évacuation des déchets que plusieurs théories ont été émise ; à l'instar de celle de le théorie des préférence révélée de Samuelson, (1938)a qui est une théorie axée sur les préférence qu'un agent a de choisir un panier de bien par rapport à un autre dû probablement au coût faible de celui-ci ; cet agent maximise son utilité sous contrainte du revenu, revenu ici qui est la TEOM. Une autre théorie vient appuyer notre étude notamment la nouvelle théorie économique de Lancaster (1966).

    Pour essayer de mieux expliquer le comportement des ménages dans le choix de leur mode de gestion des DSU nous procèderons par une analyse empirique de notre étude.

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    DEUXIEME PARTIE :

    ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

    Jusqu'ici nous nous sommes attelés à passer en revue les différents travaux qui ont porté sur nos différentes notions. Nous avons énoncé les différents résultats obtenus dans ces travaux. Notre travail est alors resté théorique puisque nous nous sommes limités à faire un exposé sur le cadre conceptuel et contextuel, un exposé sur les résultats déjà obtenus sans pour autant mener une vérification susceptible de confirmer ou d'infirmer leur véracité. Nous savons pourtant que tout travail qui se dit scientifique, doit être mené sur la base des expérimentations ; expérimentations qui ont pour but de fournir des conclusions qui dépassent un cadre beaucoup plus théorique pour révéler des faits. Cette étude nous permettra donc de tirer des conclusions en confirmant ou infirmant la véracité de ce qui a été développé théoriquement. Pour ce faire nous avons comme socle de travail la variable dépendante mode d'évacuation des ordures ménagères qui est une variable segmentée en trois modalités (ramassage par bacs/camion, décharge sauvage et recyclage). Cette variable est susceptible d'être influencée par plusieurs variables explicatives regroupées en trois catégories : variables d'intérêts, variables techniques et variables et les variables de contrôle. Pour mener à bien ces travaux empiriques nous subdiviserons cette partie en deux chapitres : Le premier chapitre (chapitre 3) de cette partie présente l'approche méthodologique que nous avons adoptée pour vérifier la relation entre le mode d'évacuation des déchets et l'ensemble des variables explicatives ; Le deuxième chapitre (chapitre 4) de cette partie présente les résultats issus de nos estimations.

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    CHAPITRE III :

    APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES
    MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS
    PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Dans ce chapitre, nous présenterons l'analyse descriptive qui cadre avec notre étude et l'analyse économétrique. Nous allons aussi présenter les résultats obtenus après estimation du modèle économétrique retenu. La méthodologie adoptée est celui du logit multinomiale. Tout au long de ce chapitre, nous allons présenter la zone d'étude, les données et variables retenues dans notre travail de recherche dans une première section ; Dans un second temps, nous allons présenter les différents tests de notre travail ainsi que les modèles théoriques et empiriques de notre étude.

    III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES

    DONNEES ET DES VARIABLES RETENUES

    Dans cette section nous allons présenter la zone d'étude de notre travail ainsi que les données et variables retenues dans le cadre de notre travail.

    III.1.1. Présentation de la zone d'étude

    Notre étude a été menée entre 2007 et 2014 sur tout l'ensemble des principales villes camerounaises.

    III.1.1.1. Présentation du Cameroun en 2007

    Le Cameroun est un pays situé en Afrique centrale, il a une superficie 475 442 km2 sa capitale est Yaoundé et ses villes principales sont : Douala, Bafoussam, Garoua et Maroua. La population du Cameroun est estimée à 19 648 287 d'habitants (INED 2010) et a une densité de 34 hab./km2 avec 17 villes d'au moins 100 000 habitants. Les villes de Douala (capitale économique) et Yaoundé (capitale politique) qui en 2005 abritaient à elles seules 21,3% de la population totale et 43,7% de la population urbaine, totalisent en 2010 plus de 5 millions d'habitants (environ 23,5% de la population totale du Cameroun).

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    43

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    La population urbaine a fortement augmenté depuis 1996 et cette population s'est de plus en plus urbanisée ce qui cause cette production en masse des déchets (auteur). Plus de 10 091 172 de la population Camerounaise vivent en milieu urbain en 2010 soit 52% de la population générale15. Environ 1 940 600 des ménages vivaient dans les villes en 2010, avec une taille moyenne du ménage estimée à 5,2 personnes.

    Le taux d'urbanisation au Cameroun connaît une augmentation forte et régulière et sa croissance démographique est de 2,2% (BM 2008). Il est passé de 28,5% en 1976 à 37,8% en 1987, 48,8% en 2005 (RGPH 1976, 1987, 2005). En 2010, le taux d'urbanisation est de 52%, les villes abritant 10 091 172 sur 19 648 287 habitants. L'armature urbaine du Cameroun présente une image assez équilibrée au point de vue de la distribution spatiale. On constate en effet qu'en 2005 (3ème RGPH) le Cameroun avait 9 villes d'au moins 100 000 habitants (dans huit régions sur dix), 23 villes d'au moins 50 000 habitants et 78 localités d'au moins 10 000 habitants réparties entre toutes les régions. Cette urbanisation est essentiellement le fait, d'une part, de l'exode rural lié à la recherche d'un emploi et/ou d'un meilleur cadre de vie et, d'autre part, du différentiel naissance-décès positif au sein des populations vivant déjà en milieu urbain.

    III.1.1.2. Présentation du Cameroun en 2014

    La population camerounaise est estimée au 1er juillet 2014 à 21 657 488 personnes, Les régions les plus peuplées sont celles du Centre, de l'Extrême-Nord et du Littoral. La densité de la population augmente progressivement avec le temps, et est passée de 38 à 45 habitants au km2 entre 2005 et 2014. Cependant, il existe des disparités entre les régions. Alors que celles du Littoral et de l'Ouest sont élevées avec plus de 130 habitants au km2, les régions de l'Est et du Sud sont faiblement peuplées, avec moins de 20 habitants au km2.

    III.1.2. Présentation des données et des variables retenues de l'étude

    Cette sous-section présente les données de notre étude, l'ensemble des variables retenues dans le cadre de cette étude et fait un état des lieux des variables retenues de notre étude.

    15 Projection démographique à partir du 3ème RGPH 2005

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.1.2.1. Les données de l'étude

    Les données secondaires utilisées dans le cadre de cette étude proviennent de l'Enquête Camerounaise Auprès des ménages (ECAM) 3 et 4.

    y' ECAM 3 : cette enquête a été réalisée sur 3 mois (Janvier -Mars 2007), la taille de l'échantillon de la zone urbaine au Cameroun en 2007 est de 6345 ménages

    y' ECAM 4 : elle a aussi été réalisée sur 3 mois (Janvier- Mars 2014), la taille de l'échantillon ici de la strate urbaine Camerounaise est de 5464 ménages.

    Ces échantillons sont obtenus en tenant compte de 10% environ de non réponses totales. Ces tailles des échantillons permettent d'avoir les principaux indicateurs significatifs au niveau des 12 régions d'enquête avec une bonne précision.

    Tableau 4 : répartition des régions enquêtées

    2007

     

    2014

     

    Régions d'enquête

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    Douala

    1049

    16.48

    1137

    20.81

    Yaoundé

    1022

    16.06

    1063

    19.45

    Adamaoua

    310

    4.87

    260

    4.76

    Centre

    258

    4.05

    342

    6.26

    Est

    270

    4.24

    223

    4.08

    Extrême-nord

    616

    9.68

    421

    7.70

    Littoral

    359

    5.64

    303

    5.55

    Nord

    371

    5.83

    368

    6.73

    Nord-ouest

    635

    9.98

    350

    6.41

    Ouest

    613

    9.63

    397

    7.27

    Sud

    255

    4.01

    256

    4.69

    Sud-ouest

    607

    9.54

    344

    6.30

    Source : ECAM 3 et 4

    44

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    45

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Figure 1 : Ville ayant adopté la gestion par concession des déchets au Cameroun

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.1.2.2. Présentation des variables retenues

    Dans le cadre de cette étude, nous utiliserons des variables portant sur les caractéristiques socio-économiques des ménages, les variables d'intérêts, de contrôles et techniques. Mais seules les variables qui expliquent le mode de gestion des DSU nous intéressent. Ainsi, avant de faire une description statistique de ces variables, nous allons d'abord les présenter.

    La variable dépendante de notre étude est une variable catégorielle. Elle concerne le mode d'évacuation des ordures ménagères qui contient les modalités :

    ? Ramassage camion/bac à ordure ? Décharge sauvage

    ? Recyclage

    S'agissant des variables explicatives du modèle pouvant affecter le mode d'évacuation des ordures, celles qui peuvent expliquer au mieux le choix du mode de gestion des DSU sont.

    46

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    47

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 5 : description des variables retenues

    Nom de la variable

    Description de la
    variable

    Source de choix

    Modalités

    Variable expliquée

    DECHET

    Mode d'évacuation des
    ordures ménagères

     

    0= Ramassage bacs/camion 1= Décharge sauvage

    2= Recyclage

    Variable explicative (d'intérêt)

    NIVIE

    Niveau de vie du ménage

    (Diawara, 2009), Parrot et al

    (2009)

    1= Pauvre

    2= Non pauvre

    TYPELOGE

    Type de logement du
    chef de ménage

    (Ngambi, 2015; Parrot et al.,

    2009)

    0= Maison isolée

    1= Maison à plusieurs logements 2= Villa moderne/duplex 3=Immeuble à appartement 4= Concession/Sare

    VOIESDACCES

    Principale voie d'accès
    au logement

    (Ngambi, 2015)

    0= Route bitumée

    1= Route non bitumée 2= Piste

    Variables explicatives (techniques)

    REVENU

    Revenu du chef de
    ménage

    (Ngambi, 2015)

    1= Revenu très 2= Revenu

    4= Revenu

    5= Revenu élevé

    1= Revenu très 2= Revenu

    4= Revenu

    5= Revenu élevé

    2007

    3= Revenu intermédiaire

    faible « = 27000 » (SMIG) faible « [30000 ;100000] »

    « [105000 ;250000] » moyen « [255000 ; 500000] »

    « [515000 ; 9999999] » 2014

    3= Revenu intermédiaire

    faible « = 36000 » (SMIG) faible « [37000 ;100000] »

    « [105000 ;250000] » moyen « [260000 ; 500000] »

    « [550000 ; 10000000000] »

    DISTANCE

    Distance entre le
    logement et le bac à
    ordure le plus proche

    (Joël Sotamenou, 2012; Joël
    Sotamenou et al.,
    2019)(Tadesse et al., 2008)

    2007

    0= Moins de 500 mètres 1= Plus de 500 mètres

    2014

    0= Moins d'un kilomètre 1= Plus d'un kilomètre

    Variables explicatives (de contrôle)

    NIVEAU

    Niveau d'instruction du
    chef de ménage

    (Joël Sotamenou, 2012)

    0= Sans niveau

    1= Niveau primaire 2= Niveau secondaire 3= Niveau supérieur

    SECTEUR

    Secteur d'activité du
    chef de ménage

    Catégorielle

    0= Secteur primaire 1= Secteur secondaire 2= Secteur Tertiaire

    SEXE

    Sexe du chef de ménage

    (BABIO & HOUSSOU, n.d.;
    Mukuku et al., 2018)

    0= Masculin 1= Féminin

    AGE

    Age du chef de ménage

    (Babio S. et Housou C. 2016)

    0= au plus 32 ans

    1= entre 32 et 45 ans 2= plus de 45 ans

    TAILLE

    Taille du ménage

    (Babio S. et Housou C. 2016)
    (E. Ngnikam, Naquin,
    Oumbe, & Djietcheu, 2017)

    0= au plus 4 membres 1= plus de 4 membres

    Source : Auteur à partir des données d'ECAM 3 et 4

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    48

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.1.2.3. Etat des lieux de chacune des variables de notre étude.

    Ici nous présentons l'état des lieux de chacune des variables de notre étude.

    III.1.2.3.1. Présentation des modes d'élimination des ordures ménagères entre

    2007 et 2014

    Le tableau 6 présente les modes de gestion des déchets solides urbains au Cameroun entre 2007 et 2014

    Tableau 6 : présentation des modes d'élimination des ordures au Cameroun entre 2007 et 2014

     
     

    2007

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    0 =ramassage camion/bac à ordures

    2300

    36.14

    3285

    60.12

    23.98

    1 =décharge sauvage

    3530

    55.56

    1600

    29.28

    -26.28

    2 =recyclage

    535

    8.41

    579

    10.60

    2.19

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on constate qu'en 2007 plus de la moitié des ménages vivant en zone urbaine préféraient jeter leurs ordures dans la natures (décharge sauvage) 55,56% ; tout le contraire est observé en 2014 où plus de la moitié des ménages à cette période avaient amélioré la culture de jeter les ordures dans des bacs appropriés ou d'attendre le passage des camions ramasseurs 60,12%.

    Ce qui traduit une augmentation de l'utilisation de mode légal soit une augmentation de près de 24% entre 2007 et 2014 contrairement à l'utilisation de la décharge sauvage comme mode d'évacuation des déchets solide qui a connu une baisse de 26% entre 2007 et 2014.

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 1) qui montre que le mode « recyclage » est toujours de loin le mode le moins utilisé en zone urbaine que ce soit en 2007 ou 2014.

    III.1.2.3.2. Présentation du niveau de vie du chef de ménage entre 2007 et 2014 Le tableau 7 présente le niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    49

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 7 : présentation niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

     

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Pauvres

    686

    10.78

    415

    7.60

    -3.18

    Non pauvres

    5679

    89.22

    5049

    92.40

    3.18

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on constate qu'en 2007 et en 2014 les ménages sont essentiellement non pauvres. On constate également que ces ménages (non pauvre) ont connu une augmentation de 3,18% en 2014 (92,40%).

    Ce qui traduit une augmentation de 3% des chefs des ménages non pauvres contre une baisse de 3% de ceux des chefs de ménages pauvres entre 2007 et 2014

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 2) qui montre que les ménages pauvres sont toujours en proportion inférieurs comparément aux ménages non pauvres en zone urbaine que ce soit en 2007 ou 2014.

    III.1.2.3.3. Présentation du type de logement du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Le tableau 8 présente le type de logement du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Tableau 8 : présentation du type de logement au Cameroun entre 2007 et 2014

     

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Maison isolée

    2176

    34.30

    2486

    45.50

    11.2

    Maison à plusieurs logements

    2802

    44.17

    2242

    41.03

    -3.14

    Villa moderne/duplex

    120

    1.89

    129

    2.36

    0.47

    Immeuble à appartement

    300

    4.73

    226

    4.14

    -0.59

    Concession/Sare/cabane

    946

    14.91

    381

    6.97

    -7.97

    Source : Auteur à partir des résultats de l'enquête

    On observe à partir des résultats du tableau qu'en milieu urbain le type de logement le plus utilisé par les chefs des ménages étaient les maisons à plusieurs logement soit 44,17% ; cette tendance à vivre à plusieurs à évolué et en 2014 la plupart des chefs des ménages se sont procurés des maisons isolées (45,50%).

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    50

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    On remarque ainsi une augmentation des maisons isolées et des villas modernes respectivement de 11% et de près de 1% contre une baisse des autres modalités au Cameroun entre 2007 et 2014

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 3) qui montre que les types de logements les plus utilisés en zone urbaines sont les maisons isolées et les maisons à plusieurs appartements que ce soit en 2007 ou en 2014.

    III.1.2.3.4. Présentation des principales voies d'accès au logement du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Le tableau 9 présente les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Tableau 9 : présentation des principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Route bitumée

    828

    13.05

    856

    15.67

    2.62

    Route non bitumée

    2951

    46.51

    3216

    58.86

    12.35

    Piste

    2566

    40.44

    1392

    25.58

    -14.86

    Source : Auteur à partir des résultats de l'enquête

    On observe à partir des résultats du tableau qu'en milieu urbain que ce soit en 2007 ou en 2014 la principale voie d'accès au logement par les chefs de ménage est par une route non bitumée soit respectivement 46,51% et 58,86%. On remarque également qu'au fûr et à mesure que les années passent les voies d'accès s'ameliorent, le pistes diminuent considérablement soit une baisse de 14,86%.

    On remarque ainsi une baisse de 15% des pistes comme voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 4) qui montre qu'en zone urbaine, entre 2007 et 2014 les routes non bitumées sont les plus représentés.

    III.1.2.3.5. Présentation du niveau d'instruction du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Le tableau 10 présente le niveau d'instruction au Cameroun entre 2007 et 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    51

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 10 : présentation du niveau d'instruction au Cameroun entre 2007 et 2014

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Sans niveau

    916

    14.44

    634

    11.60

    -2.84

    Primaire

    1872

    29.42

    1496

    27.38

    -2.04

    Secondaire

    2772

    43.69

    2470

    45.20

    1.51

    Supérieur

    790

    12.45

    864

    15.81

    3.36

    Source : Auteur à partir des résultats de l'enquête

    On observe à partir des résultats du tableau qu'en milieu urbain que ce soit en 2007 ou en 2014 les chefs des ménages ont pour la majorité du temps un niveau secondaire soit respectivement 43,69% et 45,20%. On remarque également qu'au fûr et à mesure que les années passent le niveau d'instruction des chefs de ménages s'améliore nettement.

    On remarque ainsi une augmentation des chefs des ménages qui ont un niveau secondaire et supérieur (respectivement de 2% et de 3%) et une baisse de ceux qui ont des niveaux inférieurs au niveau secondaire au Cameroun entre 2007 et 2014

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 5) qui montre que les chefs de ménage qui ont un niveau primaire et secondaire sont les plus représentatifs en zone urbaine que ce soit en 2007 ou 2014.

    III.1.2.3.6. Présentation du secteur d'activité du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Le tableau 11 présente le secteur d'activité des chefs de ménages au Cameroun entre 2007 et 2014

    Tableau 11 : présentation du secteur d'activité des chefs de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Secteur primaire

    1596

    25.15

    1451

    26.56

    1.41

    Secteur secondaire

    972

    15.32

    978

    17.90

    2.58

    Secteur tertiaire

    3777

    59.53

    3035

    55.55

    -3.98

    Source : auteur à partir des résultats de l'analyse

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    52

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    On observe à partir des résultats du tableau que le secteur tertiaire est le secteur d'activité du chef de ménage le plus utilisé en zone urbaine soit 59,53 % en 2007 et 55,55% en 2014.

    On observe également une baisse des chefs de ménage qui travaillent dans des secteurs tertiaires soit près de 4% au Cameroun entre 2007 et 2014

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 6) qui montre que le secteur secondaire est le secteur d'activité le moins représentatif en zone urbaine entre 2007 et 2014.

    III.1.2.3.7. Présentation du sexe du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Le tableau 12 présente le sexe des chefs de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Tableau 12 : présentation du sexe au Cameroun entre 2007 et 2014

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Masculin

    4702

    74.11

    3829

    70.08

    -4,03

    Féminin

    1643

    25.89

    1635

    29.92

    4,03

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    Ce tableau montre qu'en zone urbaine les chefs de ménage sont en majorité des hommes (74,11% en 2007 et 70,08% en 2014).

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 7) qui montre qu'en zone urbaine les chefs de ménage femme sont les moins représentatifs entre 2007 et 2014.

    III.1.2.3.9. Présentation de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche entre 2007 et 2014

    Le tableau 13 présente la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et 2014

    Ce tableau montre qu'en zone urbaine les bacs à ordures sont proches des logements que ce soit en 2007 (52,78%) ou en 2014 (68,98%).

    En moyenne entre 2007 et 2014 les bacs à ordures sont proches des logements.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    53

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 13 : présentation de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche Cameroun entre 2007 et 2014

    2007

     

    2014

     

    Evolution

     

    Freq.

    Percent

    Freq.

    Percent

    (2014) - (2007)

    Moins de 500m16/1km17

    3349

    52.78

    3769

    68.98

    16.2

    Plus de 500m/1km

    2996

    47.22

    1695

    31.02

    -16.2

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    Cette évolution peut être plus perceptible avec le graphique (confère annexe 8) qui montre qu'en zone urbaine les bacs à ordures sont de plus en plus proches des logements (évolution de 16,2%)

    III.1.2.3.10. Présentation du revenu, de la taille du ménage et de l'âge du chef de ménage entre 2007 et 2014

    Ce tableau présente le revenu du chef de ménage la taille du ménage et l'âge du chef de ménage entre 2007 et 2014 au Cameroun

    Tableau 14 : présentation du revenu du chef de ménage de l'âge et de la taille du ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

     

    2007

     
     

    2014

     
     

    Ohs

    Mean

    Std.Dev.

    Ohs

    Mean

    Std.Dev.

    Age

    6345

    40.157

    13.917

    5464

    41.102

    14.424

    Revenue

    6345

    173 002.1

    3251.38.6

    5464

    3 863 466

    1.91e+08

    Taille

    6345

    4.429

    3.037

    5464

    4.210

    2.90

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on observe que l'âge moyen du chef de ménage en zone urbaine en 2007 est de 40 ans et la dispersion autour de la moyenne d'âge est environ égale à 14 ; ce qui est pratiquement le cas en 2014 où l'âge moyen est de 41 ans et la dispersion de 14.

    Pour le cas du revenu du chef de ménage, le revenu moyen des chefs de ménage est de 173002,1 en 2007 et de 3863466 en 2014.

    16 En 2007

    17 En 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    54

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Pour le cas de la variable « Taille du ménage », en 2007 et en 2014 la taille moyenne du ménage en milieu urbain est de 4 personnes et une dispersion autour de cet âge de 3.

    Apres traitement de ces variables, on obtient le tableau statistique suivant :

    Tableau 15 : présentation du revenu du chef de ménage, de l'âge et de la taille du ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 (après traitement)

     

    2007

     
     

    2014

     
     

    Ohs

    Mean

    Std.Dev.

    Ohs

    Mean

    Std.Dev.

    Age

    6345

    .985

    .83

    5464

    1.023

    .83

    Revenue

    6345

    2.66

    .844

    5464

    2.799

    .906

    Taille

    6345

    .426

    .495

    5464

    .403

    .490

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES THEORIQUES ET EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE

    Dans cette section nous allons présenter les différents tests, les modèles théoriques et empiriques de notre étude.

    III.2.1. Présentation des différents tests de notre étude

    Plusieurs tests peuvent être utilisés lors d'une analyse économique, ceci dépend principalement de la nature de la variable dépendante. Dans le cadre de notre analyse la variable dépendante est qualitative ce qui requiert principalement un test d'interdépendance entre cette variable et les variables susceptibles de l'influencer ; d'autre tests peuvent être utilisés comme le test de student.

    III.2.1.1. Test de khi-deux

    Le test de khi-deux est celui-là qui permet d'évaluer l'interdépendance entre deux variables qualitatives. Il a été proposé par Karl Pearson en 190018

    18 Stephen Stigler,. « Karl Pearson's theorical errors and the advances they ispired «,. Statistical Science,.N°23,2008, p. 261-271

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    55

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.2.1.2. Test de student et de Fisher

    Il s'agit ici de présenter le Test de Student pour la significativité individuelle du modèle linéaire multiple, test de Fisher pour la significativité globale modèle linéaire multiple

    - Le test de Fisher : encore appelé test de significativité globale du modèle, ce test consiste à mesurer 1'influence de1'ensemble des variables exogènes sur la variable endogène.

    - Le test de Student : qui permet de vérifier la pertinence d'une variable explicative qui figure dans un modèle économétrique ainsi que sa contribution à l'explication du phénomène qu'on cherche à modéliser.

    L'interprétation du test de régression multiple se fait à trois niveaux : l'intensité de la relation entre les deux variables qui est calculée grâce au coefficient de corrélation r, la significativité de la liaison et la qualité de l'ajustement du modèle qui s'apprécient à travers le coefficient r, ainsi que le test F de Fisher, et enfin, l'examen des résidus pour traduire la précision du modèle. Il convient de préciser que le coefficient de détermination linéaire R2 est le principal indicateur de la qualité de la régression. En d'autres termes, il synthétise la capacité de la droite de régression à représenter l'ensemble du nuage de points des valeurs observées. Cette appréciation doit être la plus élevée possible. Toutefois, l'interprétation de r doit prendre en considération aussi le nombre de variables explicatives et d'observations assimilées par le modèle. A cet effet, le R2 ajusté permet d'avoir une appréciation plus réaliste des résultats du modèle.

    III.2.1.3 Interprétation des informations fournies par le logiciel

    Il sera question de présenter d'abord les critères d'interprétation de la sortie du logiciel STATA 14. Suivi de l'analyse des coefficients du modèle

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    56

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ? Critères d'interprétations

    Il est question ici de l'évaluation globale du modèle, de l'évaluation de la pertinence du modèle, de l'évaluation de la qualité de l'ajustement des données au modèle Logit et enfin de l'évaluation de la variabilité expliquée du modèle Logit.

    ? Évaluation de la pertinence du modèle

    i) Si Pvalue < 0,01 la relation statistique entre la variable indépendante et la variable
    dépendante est dite significative à 1% (***).

    ii) Si Pvalue < 0,05 la relation statistique entre la variable indépendante et la variable
    dépendante est dite significative à 5% (**).

    iii) Si Pvalue < 0,10 la relation statistique entre la variable indépendante et la variable
    dépendante est dite significative à 10% (*).

    iv) Si Pvalue > 0,10 la relation statistique entre la variable indépendante et la variable
    dépendante est dite non significative.

    ? Evaluation de la qualité de l'ajustement des données au modèle de

    régression

    Cette évaluation se fait à partir de la valeur de appelée encore R-ajusté dans le

    tableau STATA 14 et connue en langage économétrique sous le nom de coefficient de détermination. En effet, R-deux explique le pourcentage de la relation entre la variable indépendante et la variable dépendante.

    i) Si >0,75 le pourcentage d'existence de la liaison (relation) entre la variable
    dépendante et la variable indépendante est dite forte.

    ii) Si <0,75 le pourcentage d'existence de la liaison (relation) entre la variable
    dépendante et la variable indépendante est dite faible.

    ? Evaluation de la variabilité expliquée du modèle de régression

    i) Si f3 < 0 la régression linéaire est dite négative.

    ii) Si f3 > 0 la régression linéaire est dite positive.

    III.2.2. Modèle économétrique

    Cette sous-section présente le modèle utilisé et la spécification dudit modèle

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    57

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.2.2.1. Choix du modèle

    Il convient de rappeler que notre étude vise à identifier les déterminants du choix du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. Le choix du mode d'élimination des ordures est un choix qui se fait entre trois modalités : soit l'utilisation d'un bac à ordure ou des camions ramasseurs, soit l'utilisation de la décharge sauvage ou enfin l'utilisation du recyclage, ce qui renvoi aux modèles Probit et Logit qui ont été largement développés et utilisés pour étudier les problèmes de choix avec des variables dépendantes multivariées. Les caractéristiques de la variable dépendante renseignent sur le modèle le plus approprié :

    V' Si la variable dépendante est dichotomique (en 0= non et 1=oui), un probit ou logit simple suffit pour analyser les variables qui l'influencent ;

    V' Si la variable dépendante est polytomique, et si une relation d'ordre entre les modalités existe ou encore si ces modalités peuvent être rangées selon une échelle numérique, alors l'utilisation des modèles logit et probit ordonnés se justifie ;

    V' En considérant que les modalités de la variable dépendante polytomique n'ont aucune relation d'ordre, l'utilisation d'un probit ou logit multinomiale se justifie.

    Des 03 scenarios ci-dessus, spécifions nos variables dépendantes :

    La variable dépendante comprend trois modalités qui ne sont pas susceptibles d'être ordonnés et les modalités de cette variable sont indépendantes les unes des autres. En effet il est admis par les spécialistes que le fait d'utiliser un bac pour se débarrasser des ordures empêche ce dernier d'utiliser soit la décharge sauvage soit le recyclage au même moment. Dans ce cas, l'estimation d'un logit multinomiale se justifie.

    En résumé, le modèle Logit multinomial nous permet d'évaluer le niveau d'utilisation d'un mode d'évacuation des ordures ménagères.

    III.2.2.2. Spécification du modèle Logit multinomial

    L'étude de l'économétrie des variables qualitatives date des années 1940-1950. Ses premières applications ont été menées dans le domaine de la psychologie, la sociologie et de la biologie. C'est très récemment, que les modèles (probit, logit) ont été utilisés pour décrire les données

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    58

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    économiques avec notamment les travaux de (Heckman, 1976; McFadden, 1986). Les modèles Logit sont basés sur la théorie de l'utilité (Samuelson, 1938a; Varian, 2003). Pour étudier les effets des variables explicatives sur des variables dépendantes, Feder et al., (1985) estiment que les modèles Probit et Logit sont les méthodes les plus appropriées.

    Historiquement, les modèles Logit ont été introduits comme des approximations de modèles Probit permettant des calculs plus simples. Les modèles Logit sont construits sur l'hypothèse des distributions cumulatives logistiques permettant un traitement plus adéquat des données aberrantes.

    Dans notre modèle Logit multinomiale, la variable endogène observée prend trois

    modalités

    {

    La mode de gestion des DSU est expliquée par l'équation linéaire :

    La forme matricielle de ce modèle est :

    , où est un vecteur des variables explicatives, le vecteur des coefficients

    associés et un terme aléatoire distribué selon la loi logistique.
    Il en découle la relation suivante :

    Où F(.) est la fonction de répartition.

    Dans le cas du modèle logit, la fonction de répartition F (.) correspond à la fonction logistique

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Il existe certaines propriétés du modèle logit qui sont particulièrement utiles pour simplifier les calculs ainsi que l'interprétation économique des résultats d'estimation des

    paramètres f.^ associés aux variables explicatives. Tout d'abord, si l'on note

    Étant donné la définition de la loi logistique, on remarque que plusieurs égalités permettant de simplifier les calculs peuvent être établies comme suit :

    / l /

    l + e w

    59

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    CONCLUSION DU CHAPITRE

    Dans ce chapitre, il a été question de présenter la démarche que nous avons adoptée pour conduire notre investigation. A cet effet nous avons présenté notre canevas de recherche partant de la description du type de recherche adoptée jusqu'à la description des variables utilisées en passant par la présentation de la zone d'étude. Par la suite, nous avons passé en revue les différents instruments que nous manipulons dans notre travail, ceci au travers de leur fondement théorique ainsi que la manière de les utiliser. Cette approche s'inscrit dans le même cadre que ces divers travaux qui bondent la littérature ; lesquels travaux mettent en évidence la complémentarité entre théorie et évaluation empirique. Il est nécessaire de souligner que la prise en compte de cette complémentarité entre analyse théorique et analyse factuelle constitue pour la gestion, un moyen d'expliquer certains phénomènes (perturbateurs), d'anticiper sur leurs évolutions, et d'assurer une certaine stabilité. Les vérifications empiriques permettent alors d'accorder du crédit à la plupart des théories qui ont été énoncées.

    60

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    61

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    CHAPITRE IV :

    ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE
    L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
    SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN
    ENTRE 2007 ET 2014

    Toute recherche empirique est fondée sur la manipulation, le traitement des données collectées en rapport avec le domaine d'étude, ainsi que sur l'interprétation des résultats obtenus à la suite du traitement des dites données. Par interprétation, on entend l'action d'expliquer une donnée recueillie à partir d'un phénomène, une situation, ou une expérience. Cette action permet de vérifier les hypothèses formulées tout le long du travail et d'en tirer des conclusions.

    Ce chapitre présente dans sa première section la statistique descriptive de l'étude et dans la seconde section il met en lumière les résultats de l'étude ; ce qui nous permettra de faire des recommandations.

    IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES VARIABLES EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Cette section présente l'interdépendance qui pourrait exister entre les modes d'évacuation des déchets et l'ensemble des variables explicatives

    IV.1.1. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

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    62

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Tableau 16 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014

     
     

    2007

     
     

    2014

     

    NIVEAU DE VIE

    MGDS19

    Pauvre

    Non pauvre

    Total

    Pauvre

    Non pauvre

    Total

    0 =ramassage camion/bac à

    85

    2210

    2295

    157

    3128

    3285

    ordures

    1.34%

    34.83%

    36.17%

    2.87%

    57.25%

    60.12%

    1 =décharge illicite

    540

    2977

    3517

    184

    1416

    1600

     

    8.51%

    46.92%

    55.43%

    3.37%

    25.92%

    29.28%

    2 =recyclage

    58

    475

    533

    74

    505

    579

     

    0.91%

    7.49%

    8.40%

    7.60%

    9.24%

    10.60

    Total

    683

    5662

    6345

    415

    5049

    5464

     

    10.76%

    89.24%

    100%

    7.60%

    92.40%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430

    Pr

    0.000

     
     

    En 2014 Pearson chi2(2) 94.0575

    Pr

    0.000

     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain les ménages pauvres ne préfèrent pas utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions pour se débarrasser de leurs ordures (1,34% en 2007 et 2,87% en 2014) ils préfèrent très nettement jeter leurs ordures dans la nature (décharge sauvage) ; contrairement aux ménages non pauvres qui préfèrent se déplacer vers des bacs à ordure ou attendre le passage des camions. En 2014 la plupart des ménages non pauvres jettent déjà leurs ordures dans un bac à ordures où attendent le passage des camions ramasseurs soit 57,25%.

    Le test de khi-deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le niveau de vie et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du niveau de vie des ménages sur le mode de gestion des déchets solides par les ménages en milieu urbain au Cameroun entre

    2007 et 2014.

    19 Mode de Gestion des Déchets Solides

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    63

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

    2014

    IV.1.2. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le type de logement du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Tableau 17 : présentation des modes de gestion des déchets et le type de logement du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

     
     
     
     

    2007

     
     
     
     
     

    2014

     
     

    TYPE DE LOGEMENT

    Maison

    Maison à

    Villa

    Immeuble

    Conces

    :Total

    Maison

    Maison à

    Villa

    Immeuble

    Conces

    Total

    MGDS

    isolée

    plusieurs

    moderne/du

    à

    sion/sa

     

    isolée

    plusieurs

    moderne/du

    à

    sion/sa

     
     
     

    logement

    plexe

    apparteme

    nt

     
     

    logement

    plexe

    apparteme

    nt

     

    0 =ramassage camion/bac à

    675

    1244

    49

    152

    174

    2294

    1373

    1436

    94

    183

    199

    3285

    ordures

    10.64%

    19.61%

    0.77%

    2.40%

    2.74%

    36.16%

    25.13%

    26.28%

    1.72%

    3.35%

    3.64%

    60.12%

    1 =décharge sauvage

    1285

    1394

    55

    120

    663

    3517

    807

    600

    21

    27

    145

    1600

     

    20.26%

    21.97%

    0.87%

    1.89%

    10.45%

    55.44%

    14.77%

    10.98%

    0.38%

    0.49%

    2.65%

    29.28%

    2 =recyclage

    216

    164

    16

    28

    109

    533

    306

    206

    14

    16

    37

    579

     

    3.40%

    2.59%

    0.25%

    0.44%

    1.72%

    8.40%

    5.60%

    3.77%

    0.26%

    0.29%

    0.68%

    10.60%

    Total

    2176

    2802

    120

    300

    946

    6344

    2486

    2242

    129

    226

    381

    5464

     

    34.30%

    44.17%

    1.89%

    4.73%

    14.91%

    100%

    45.50%

    41.03%

    2.36%

    4.14%

    6.97%

    100%

    En 2007 Pearson chi2 (8) 284.6502

    Pr

    0.000

     
     
     
     
     
     
     

    En 2014 Pearson chi2 (8) 107.5398

    Pr

    0.000

     
     
     
     
     
     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    Il sera question pour nous de présenter la relation qui existe entre le mode de gestion des DSU et le type de logement des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

    A partir des résultats du tableau, on remarque ici qu'en 2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone urbaine ; contrairement en 2014 où l'utilisation des bacs à ordures est le plus préféré quel qu'en soit le type de logement en zone urbaine ;

    Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    64

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    selon laquelle le type de logement et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du type de logement des ménages sur le choix du mode de gestion des déchets solides par les ménages en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014

    IV.1.3. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

    Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au logement des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Tableau 18 : présentation des modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014

     
     

    2007

     
     
     

    2014

     
     

    VOIES D'ACCES AU LOGEMENT MGDS

    Route bitumée

    Route non bitumée

    Piste

    Total

    Route bitumée

    Route non bitumée

    Piste

    Total

    0 =ramassage camion/bac

    460

    1050

    785

    2295

    793

    638

    1854

    3285

    à ordures

    7.25%

    16.55%

    12.37%

    36.17%

    14.51 %

    11.68%

    33.93%

    60.12%

    1 =décharge sauvage

    307

    1631

    1579

    3517

    456

    142

    1002

    1600

     

    4.84%

    25.71%

    24.89%

    55.53%

    8.35%

    2.60%

    18.34%

    29.28%

    2 =recyclage

    61

    270

    202

    533

    143

    76

    360

    579

     

    0.96%

    4.26%

    3.18%

    8.55%

    2.62%

    1.39%

    6.59%

    10.60%

    Total

    828

    2951

    2566

    6345

    1392

    856

    3216

    5464

     

    13.05%

    46.51%

    40.44%

    100%

    25.48%

    15.67%

    58.86%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(4)

    179.8403

     

    Pr

    0.000

     
     
     

    En 2014 Pearson chi2(4)

    95.4508

     

    Pr

    0.000

     
     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en milieu urbain en 2007 la plupart des ménages quelles que soit les voies qu'ils empruntent pour accéder à leur logement préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la nature (décharge sauvage) exceptés ceux qui accèdent à leur logement par une route bitumée qui préfèrent utiliser un bac à ordures ou attendre le passage d'HYSACAM ; contrairement en 2014 où la plupart des ménages préfèrent plutôt utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs pour se débarrasser des ordures.

    Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle les principales voies d'accès au logement des ménages et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence des principales

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    65

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    voies d'accès au logement sur le choix du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et en 2014

    IV.1.4. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et la distance entre le logement et le bac à ordures le plus proche Cameroun entre 2007 et 2014.

    Tableau 19 : présentation des modes de gestion des déchets et la distance entre le logement et bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et 2014

     
     

    2007

     
     

    2014

     

    DISTANCE

    MGDS20

    Moins de

    500m

    Plus de 500m

    Total

    Moins de

    1km

    Plus de

    1km

    Total

    0 =ramassage camion/bac à

    2017

    278

    2295

    2820

    465

    3285

    ordures

    31.79%

    4.38%

    36.17%

    51.61%

    8.51%

    60.12%

    1 =décharge illicite

    1149

    2368

    3517

    699

    901

    1600

     

    18.11%

    37.32%

    55.43%

    12.79%

    16.49%

    29.28%

    2 =recyclage

    183

    350

    533

    250

    329

    579

     

    2.88%

    5.52%

    8.40%

    4.58%

    6.02%

    10.60

    Total

    3349

    2996

    6345

    3769

    1695

    5464

     

    52.78%

    47.22%

    100%

    68.98%

    31.02%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430

    Pr

    0.000

     
     

    En 2014 Pearson chi2(2) 1.1e+03

    Pr

    0.000

     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain en 2007 et en 2014 lorsque la distance entre le logement et bac est assez grande respectivement plus de 500m et plus d'un km, les chefs de ménage préfèrent l'utilisation de la décharge sauvage comme mode d'évacuation des DSU ; lorsque cette distance est moindre ils préfèrent se déplacer et utiliser ce bac à ordure.

    Le test de khi-deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014 sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle la distance et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence de la distance entre le logement et le bac à ordures sur le choix du mode de gestion des déchets solides en milieu urbain.

    20 Mode de Gestion des Déchets Solides

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    IV.1.5. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Il sera question pour nous de présenter la relation qui existe entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction des ménages au Cameroun entre 2007 et 20

    66

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    67

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

    2014

    Tableau 20 : présentation des modes de gestion des déchets et le niveau d'instruction des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014

     
     

    2007

     
     
     
     

    2014

     
     

    NIVEAU

    D'INSTRUCTION

    MGDS

    Sans niveau

    Primaire

    Secondaire

    Supérieur

    Total

    Sans niveau

    Primaire

    Secondaire

    Supérieur

    Total

    0 =ramassage camion/bac à

    124

    584

    1181

    406

    2295

    331

    757

    1568

    629

    3285

    ordures

    1.95%

    9.20%

    18.61%

    6.40%

    36.17%

    6.06%

    13.85%

    28.70%

    11.51%

    60.12%

    1 =décharge sauvage

    699

    1113

    1398

    307

    3517

    229

    542

    668

    161

    1600

     

    11.02%

    17.54%

    22.03%

    4.84%

    55.43%

    4.19%

    9.92%

    12.23 %

    2.95%

    29.28%

    2 =recyclage

    93

    170

    193

    77

    533

    74

    197

    234

    74

    579

     

    1.47%

    2.68%

    3.04%

    1.21%

    8.40%

    1.35%

    3.61%

    4.28 %

    1.35%

    10.60%

    Total

    916

    1867

    2772

    790

    6345

    634

    1496

    2470

    864

    5464

     

    14.44%

    29.42%

    43.69%

    12.45%

    100%

    11.60%

    27.38%

    45.20 %

    15.81%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(6) 366.952

     

    Pr

    0.000

     
     
     
     
     

    En 2014 Pearson chi2(6) 145.693

     

    Pr

    0.000

     
     
     
     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on remarque ici qu'en 2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone urbaine excepté pour ceux des ménages qui ont un niveau supérieur qui eux, à de faible proportion certes (6,40%) préfèrent utiliser un bac à ordures pour se débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où l'utilisation des bacs à ordures est le plus préféré quel qu'en soit le niveau d'instruction en zone urbaine ;

    Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire ; en effet on remarque que la Pvalue en 2007 et en 2014 est significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le niveau d'instruction et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du niveau d'instruction des ménages sur le choix du mode de gestion des déchets solides en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    67

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DU MODE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    IV.1.6. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le secteur d'activité du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014

    Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014.

    Tableau 21 : présentation des modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des ménages au Cameroun en 2007 et en 2014

     

    2007

     
     
     

    2014

     
     

    SECTEUR D'ACTIVITE DES MENAGES MGDS

    Secteur
    primaire

    Secteur secondaire

    Secteur tertiaire

    Total

    Secteur
    primaire

    Secteur secondaire

    Secteur tertiaire

    Total

    0 =ramassage camion/bac à

    393

    354

    1548

    2295

    770

    593

    1922

    3285

    ordures

    6.19 %

    5.58%

    24.40%

    36.17%

    14.09 %

    10.85%

    35.18%

    60.12%

    1 =décharge sauvage

    1046

    543

    1928

    3517

    475

    288

    837

    1600

     

    16.49%

    8.56%

    30.39%

    55.53%

    8.69 %

    5.27%

    15.32%

    29.28%

    2 =recyclage

    157

    75

    301

    533

    206

    97

    276

    579

     

    2.47%

    1.18%

    4.74%

    8.55%

    3.77%

    1.78%

    5.05%

    10.60%

    Total

    1596

    972

    3777

    6345

    1451

    978

    3035

    5464

     

    25.15 %

    15.32%

    59.53 %

    100%

    26.56 %

    17.90 %

    55.55%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(4) 130.9008

     

    Pr

    0.000

     
     
     

    En 2014 Pearson chi2(4) 50.8168

     

    Pr

    0.000

     
     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en milieu urbain en 2007 la plupart des ménages exerçant une activité quelle qu'elle soit préfèrent se débarrasser des ordures dans la nature (décharge sauvage) ; contrairement en 2014 où la plupart des ménages en activité préfèrent utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs pour se débarrasser des ordures.

    Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle la Pvalue entre 2007 et 2014 est significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le secteur d'activité du ménage et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du secteur d'activité sur le choix du mode de gestion des DSU en 2007 et en 2014 au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    IV.1.7. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le sexe du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Tableau 22 : présentation des modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage entre 2007 et 2014.

     

    2007

     
     

    2014

     

    SEXE

    MGDS

    Masculin

    Feminine

    Total

    Masculin

    Feminine

    Total

    0 =ramassage camion/bac à

    1682

    613

    2295

    2294

    991

    3285

    ordures

    26.51%

    9.66%

    36.17%

    41.98%

    18.14%

    60.12%

    1 =décharge illicite

    2617

    900

    3517

    1179

    481

    1600

     

    41.25%

    14.18%

    55.43%

    20.48%

    8.80%

    29.28%

    2 =recyclage

    403

    103

    533

    416

    163

    579

     

    6.35%

    2.05%

    8.40%

    7.61%

    2.98%

    10.60%

    Total

    4702

    1643

    6345

    3829

    1635

    5464

     

    74.11%

    25.89%

    100%

    70.08%

    29.92%

    100%

    En 2007 Pearson chi2(2) 1.5943

    Pr

    0.451

     
     

    En 2014 Pearson chi2(2) 0.9745

    Pr

    0.614

     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    A partir des résultats du tableau, on observe qu'en milieu urbain quel que soit le sexe du ménage, en 2007 ils préfèrent tous l'utilisation de la décharge sauvage pour se débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où que l'on soit de sexe masculin ou de sexe féminin, tous préfèrent l'utilisation d'un bac à ordures ou attendre le passage des camions ramasseurs.

    Le test de khi deux nous apporte une information supplémentaire selon laquelle la Pvalue en 2007 et en 2014 n'est pas significative respectivement 0,451 et 0,614, ce qui conduit à l'acceptation de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le sexe du chef de ménage et le mode de gestion des DSU sont indépendants. Il y a donc présomption d'une non influence du sexe sur le choix du mode de gestion des DS en milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014.

    68

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    69

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION

    L'estimation du modèle retenu a donné les résultats suivants :

    Tableau 23 : Résultat de l'estimation du logit multinomiale

     

    2007

     
     

    2014

     
     
     

    (1) (2)

     

    (3)

    (1) (2)

     

    (3)

    Ramassage Décharge

    camion/bacs sauvage

     

    Recyclage

    Ramassage Décharge

    camion/bacs sauvage

     

    Recyclage

    Variables explicatives

     
     
     
     
     

    Non pauvres

    0.823*** REF

     

    0.484***

    REF -0.488***

     

    -0.541***

     

    (0.142)

     

    (0.159)

    (0.130)

     

    (0.164)

    Revenu élevé

    -0.115 REF

     

    -0.515

    REF -0.702***

     

    -1.297***

     
     

    (0.286)

     

    (0.453)

    (0.244)

     

    (0.393)

    Revenu

    Revenu moyen

    0.386** REF

     

    0.293

    REF -0.667***

     

    -0.931***

     

    (0.173)

     

    (0.267)

    (0.170)

     

    (0.240)

    Revenu intermédiaire

    0.380** REF

     

    0.237

    REF -0.596***

     

    -0.534**

     

    (0.156)

     

    (0.247)

    (0.157)

     

    (0.216)

    Revenu faible

    -0.0101 REF

     

    0.376

    REF -0.469***

     

    -0.392*

     

    (0.155)

     

    (0.240)

    (0.155)

     

    (0.214)

     

    Concession/saré

    -0.180 REF

     

    0.0270

    REF 0.145

     

    -0.236

     
     

    (0.125)

     

    (0.134)

    (0.133)

     

    (0.209)

    Type de Immeuble à appartement

    0.469*** REF

     

    0.210

    REF -0.832***

     

    -0.430

    logement

    (0.156)

     

    (0.224)

    (0.222)

     

    (0.289)

    Villa moderne/duplex

    0.216 REF

     

    0.303

    REF -0.628**

     

    -0.133

     

    (0.223)

     

    (0.305)

    (0.254)

     

    (0.326)

    Maison à plusieurs

    0.402*** REF

     

    -0.342***

    REF -0.264***

     

    -0.335***

    logements

    (0.0780)

     

    (0.118)

    (0.0739)

     

    (0.103)

    Principales Route non bitumée

    0.324*** REF

     

    0.228**

    REF -0.117

     

    -0.00440

    voies d'accès

     

    (0.0719)

     

    (0.100)

    (0.0789)

     

    (0.114)

    au logement

    Route bitumée

    0.965*** REF

     

    0.385**

    REF -0.872***

     

    -0.356**

     

    (0.103)

     

    (0.160)

    (0.120)

     

    (0.162)

    Distance Plus de 500m21 et plus d'un

    -2.512*** REF

     

    -0.0766

    REF 1.987***

     

    1.990***

    kilomètre22

    (0.0768)

     

    (0.0995)

    (0.0733)

     

    (0.0989)

    Plus de 45 ans

    0.345*** REF

     

    0.226*

    REF -0.00339

     

    0.303**

    Age des

    (0.0951)

     

    (0.136)

    (0.0925)

     

    (0.130)

    ménages

    Entre 32 et 45 ans

    0.0341 REF

     

    0.0877

    REF 0.00709

     

    0.160

     
     

    (0.0854)

     

    (0.127)

    (0.0902)

     

    (0.132)

    Supérieur

    1.343*** REF

     

    0.632***

    REF -0.701***

     

    -0.361**

     

    (0.156)

     

    (0.186)

    (0.122)

     

    (0.164)

    Niveau Secondaire

    1.122*** REF

     

    0.0937

    REF -0.347***

     

    -0.318***

    d'instruction

    (0.132)

     

    (0.151)

    (0.0826)

     

    (0.115)

    Primaire

    0.831*** REF

     

    0.177

    REF -0.105

     

    -0.236

     

    (0.133)

     

    (0.144)

    (0.116)

     

    (0.161)

    Tertiaire

    0.525*** REF

     

    0.0198

    REF -0.114

     

    -0.362***

    Secteur

    (0.0849)

     

    (0.115)

    (0.0826)

     

    (0.110)

    d'activité Secondaire

    0.479*** REF

     

    -0.0360

    REF -0.0354

     

    -0.270*

     

    (0.110)

     

    (0.156)

    (0.107)

     

    (0.148)

    Plus 4 membres par ménages

    -0.0519 REF

     

    0.233**

    REF 0.0887

     

    0.230**

     

    (0.0767)

     

    (0.109)

    (0.0779)

     

    (0.109)

    Masculin

    -0.137* REF

     

    0.0421

    REF 0.0408

     

    0.195*

     

    (0.0762)

     

    (0.113)

    (0.0777)

     

    (0.109)

    Constant

    -2.293*** REF

     

    -3.012***

    REF 0.216

     

    -1.056***

     

    (0.250)

     

    (0.336)

    (0.218)

     

    (0.294)

    Observations

    6,344 6,344

     

    6,344

    5,464 5,464

     

    5,464

    Standard errors in parentheses

    Wald chi2(42) =

    1509.97

     

    Wald chi2(42) =

    1123.06

     

    *** p<0.01, ** p<0.05, * p<0.1

    Pseudo R2 =

    0.0637

     

    Prob > chi2 =

    0.0000

     
     

    Prob > chi2 =

    0.2160

     

    Pseudo R2 =

    0.1416

     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    21 Distance référence en 2007

    22 Distance référence en 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    70

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ESTIMATION

    Les résultats du tableau révèlent que les variables qui influencent le choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages entre 2007 et en 2014 sont :

    Le niveau de vie du ménage (NIVIE), le type de logement (TYPELOGE), les voies d'accès au logement (VOIESDACCES), le revenu du ménage (REVENU), la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche (DISTANCE), l'âge du chef de ménage (AGE), le niveau d'instruction (NIVEAU), le secteur d'activité du chef de ménage (SECTEUR), la taille du ménage (TAILLE), le sexe du chef de ménage (SEXE)

    Interprétons à présent la significativité de ces variables :

    ? Les variables d'intérêts ? La variable NIVIE

    La modalité « non pauvre » en 2007 par rapport aux ménages pauvres impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordure et celui du recyclage comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,823 et celui du recyclage de 0,484. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages non pauvres augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordure et le recyclage comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 13% et de 2%.

    Contrairement en 2014 où cette même modalité par rapport aux ménages pauvres impacte plutôt négativement et à 1% le choix du recyclage et de la décharge sauvage comme mode d'élimination des DSU. De manière plus précise, par rapport au choix d'élimination par bac/camion, un membre additionnel du ménage contribue à diminuer de 0,488 le choix de la décharge sauvage et de 0,541 celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages non pauvres augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage et le recyclage diminue respectivement de 9% et de 4%.

    En somme le fait pour un ménage d'être non pauvre à une influence positive sur le choix de l'usage du bac/camion ou du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport au ménage pauvre au Cameroun entre 2007 et 2014 ; en effet plus le ménage est considéré comme non pauvre plus la probabilité de choisir le ramassage par bac/camion ou le recyclage

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    71

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    comme mode d'élimination de leurs déchets augmente. Ce résultat est conforme à celui de Parrot et al (2009) qui montre le niveau de vie élevé du chef du ménage a une importance capitale dans son mode d'évacuation des DS

    ? La variable TYPELOGE

    En 2007 la modalité « immeuble à appartement » par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordures. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,469. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans un immeuble à appartement augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%. Pour la « maison à plusieurs logements », elle impacte plutôt positivement et à 1% l'utilisation du bac à ordures et négativement à 1% l'utilisation du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,402 et diminuer celui du recyclage de 0,342. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU un bac à ordures augmente de 10% et celui du recyclage diminue de 4%.

    En revanche en 2014 la modalité « immeuble à appartement » par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées impacte négativement et significativement à 1% le choix de la décharge sauvage. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures un membre additionnel dans le ménage contribue à diminuer le choix de la décharge sauvage de 0,832. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans un immeuble à appartement augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU diminue de 13%. La modalité « villa moderne/duplex » impacte négativement et à 5% l'utilisation de la décharge sauvage. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures un membre additionnel de plus dans ménage contribue à diminuer l'utilisation de la décharge sauvage de 0,628. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans une Villa ou duplex augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU diminue de 11%. Pour la « maison à plusieurs logements », elle impacte plutôt négativement et à 1% l'utilisation de la décharge

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    72

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures une personne additionnelle dans le ménage contribue à diminuer le choix de la décharge sauvage et du recyclage respectivement de 0,264 et 0,335. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU la décharge sauvage et le recyclage diminue respectivement de 4% et de 2%.

    En somme entre 2007 et 2014 le fait pour un ménage d'avoir de plus en plus un habitat de haut standing a une influence positive sur la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode d'évacuation de leurs ordures. En effet plus l'habitat du ménage est considéré comme précaire plus il choisira la décharge sauvage ou le recyclage comme mode d'élimination de leurs déchets. Ce qui va en étroite ligne avec les travaux de (Diawara, 2009) fait à Dakar (Sénégal) qui stipule que les populations résidant dans les immeubles d'habitation ou dans les villas de haut standing du noyau primitif, conditionnent leurs ordures dans des sacs ou des poubelles en attendant le passage des camions bennes de ramassage.

    ? La variable VOIESDACCES

    En 2007 les modalités « route non bitumé » et « route bitumée » par rapport l'accès au logement par une piste ont un impact positif et significatif à 1% sur le choix du bac à ordures et à 5% sur le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU en milieu urbain. En effet un membre additionnel de plus dans le ménage va contribuer augmenter le choix du bac à ordures de 0,324 et de 0,965 lorsqu'on accède au logement respectivement par une route non bitumée et une route bitumée ; elle contribue également à augmenter le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU de 0,228 et de 0,385 respectivement pour les routes non bitumées et celles bitumées. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant accès à leur logement par une route non bitumée augmente alors la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente de 6% ; et augmente également de 20% lorsqu'on y accède par une route bitumée.

    En revanche en 2014, la modalité « route bitumée » par rapport à l'accès au logement par une piste a un effet négatif sur le choix de la décharge sauvage et du recyclage. En effet une personne additionnelle de plus contribue à diminuer de 0,872 et de 0,356 le choix respectif de la décharge sauvage et celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    73

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ménages accédant à leur logement par une route bitumée augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage comme mode d'évacuation des DSU diminue de 15%.

    En somme entre 2007 et 2014, le fait pour un ménage d'accéder à son logement par une route bitumée contribue à diminuer la probabilité d'utilisation les décharges sauvages et à augmenter celle des bacs à ordures ou d'attendre le passage d'HYSACAM.

    ? Les variables techniques ? La variable REVENU

    En 2007 les modalités « revenu moyen » et « revenu intermédiaire » par rapport au ménage ayant un revenu très faible impacte positivement et significativement à 5% le choix d'un bac à ordures comme mode de de gestion des DS en milieu urbain. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter le choix du bac à ordure de 0,386 et de 0,380 respectivement lorsque le revenu est moyen et intermédiaire. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu moyen augmente alors la probabilité d'utiliser un bac a ordures comme mode de gestion des DSU va augmenter de 7%.

    En 2014 cependant, la modalité « revenu élevé » par rapport aux ménages ayant un revenu très faible impacte négativement et significativement à 1% l'utilisation de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,488 et de 0,541 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginale montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 6% ; de même la modalité « revenu moyen » impacte négativement et à 1% le choix de la décharge sauvage et du recyclage comme mode d'évacuation de leurs déchets. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,667 et de 0,931 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 5% ; pour la modalité « revenu intermédiaire », elle a un effet négatif également mais significatif à 1% pour le choix de la décharge sauvage et 5% pour celui du recyclage. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,596

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    74

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    et de 0,534 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 3% ; enfin la modalité « revenu faible » a un effet négatif également mais significatif à 1% pour le choix de la décharge sauvage et 10% pour celui du recyclage. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,469 et de 0,392 respectivement le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuations de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 8%.

    En somme qu'entre 2007 et 2014, en zone urbaine plus le revenu du ménage augmente plus la probabilité d'évacuer ses déchets dans la nature diminue et de moins en moins son choix se portera vers le recyclage de ces ordures. Le ménage riche préfère nettement l'utilisation d'un bac à ordures ou l'attente du passage des camions ramasseurs pour se débarrasser de leurs ordures. Ce qui se rapproche aisément des travaux de (Ngambi, 2015) qui montre que plus le revenu mensuel du chef de ménage augmente plus il utilise un bac à ordure ou il attend le passage des camion ramasseurs pour se débarrasser de leurs ordures.

    ? La variable DISTANCE

    En 2007, la modalité « plus de 500m » par rapport au bac à ordures qui se trouve à moins de 500m du logement impacte négativement et significativement à 1% le choix d'un bac à ordures. En effet une personne additionnelle de plus dans le ménage contribue à diminuer de 2,512 l'utilisation d'un bac à ordures comme mode d'évacuation des ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la distance entre le logement et le bac à ordures le plus proche augmente alors la probabilité d'utiliser un bac à ordures diminue de 46% et celle du recyclage va augmenter respectivement de 5%.

    En 2014 la modalité « plus d'un km » par rapport au bac à ordures qui se trouve à moins d'un km du logement impacte positivement et à 1% le choix de la décharge sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DS en zone urbaine. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à augmenter de 1,987 et de 1,990 respectivement l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    75

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche augmente alors la probabilité d'utiliser la décharge sauvage augmente de 34% et celle du recyclage va augmenter respectivement de 12%.

    En somme en zone urbaine au Cameroun entre 2007 et 2014, plus la distance entre le logement et le bac à ordures est éloignée plus le ménage va se permettre de jeter les ordures dans la nature ou de recycler. L'utilisation du bac à ordures par le ménage dépend grandement de la distance entre ce bac et son logement. Ce qui va en étroite ligne avec la littérature qui nous enseigne que, afin d'éviter les amoncellements désordonnés d'ordures et d'encourager le meilleur choix en matière d'élimination des déchets, la distance entre les ménages et les poubelles devrait être réduite. Manga, (2011)

    ? Les variables de contrôle ? La variable NIVEAU

    La modalité niveau « supérieur » en 2007 par rapport au ménage sans niveau impacte positivement et significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et du recyclage. De manière précise par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 1,343 l'utilisation du bac à ordures et augmenter également de 0,632 l'utilisation du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 29%. De même la modalité niveau « secondaire » impacte positivement et à 1% l'utilisation d'un bac à ordures. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre de plus dans le ménage contribue à augmenter de 1,122 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 23% et diminue celui du recyclage de 2%. La modalité niveau « primaire » également impacte positivement et à 1% l'utilisation d'un bac à ordures. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,831 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 17%.

    En 2014, La modalité niveau « supérieur » par rapport au ménage sans niveau impacte négativement et significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et à 5% celui du

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    76

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    recyclage. De manière précise par rapport à l'utilisation d'un bac à ordure, un membre additionnel dans le ménage contribue à diminuer de 0,701 et de 0,361 respectivement l'utilisation de la décharge sauvage et l'utilisation du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation d'une décharge sauvage diminue de 12%. De même la modalité niveau « secondaire » impacte négativement et à 1% l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet par rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,347 et de 0,318 l'utilisation respective de la décharge sauvage et du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage diminue respectivement de 6% et de 2%.

    En somme le niveau d'instruction impacte entre 2007 et 2014 positivement sur le choix d'un bac à ordure et négativement sur l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet plus le niveau d'instruction du chef de ménage augmente plus la probabilité d'utiliser une décharge sauvage pour se débarrasser de leurs ordures diminue.

    ? La variable SECTEUR

    La modalité secteur « Tertiaire » en 2007 par rapport au secteur primaire impacte positivement et significativement à 1% le choix du bac à ordures comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,525. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%. Pour le secteur « secondaire » par rapport au secteur primaire il impacte positivement et à 1% le choix du bac à ordures comme mode d'élimination des déchets solides. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de 0,479. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur secondaire augmente alors la probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%.

    En 2014 cependant, La modalité secteur « Tertiaire » par rapport au secteur primaire impacte négativement et significativement à 1% le choix du recyclage comme mode de gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,362. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU diminue respectivement de 3%. Pour le secteur « secondaire » par rapport au secteur primaire il impacte négativement et à 10% le choix du recyclage comme mode d'élimination des déchets solides. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,270. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur secondaire augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU diminue respectivement de 2%.

    ? La variable SEXE

    La modalité « masculin » en 2007 par rapport au ménage de sexe féminin impacte négativement et significativement à 10% le choix du bac à ordures comme mode de gestion des DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à diminuer de 0,137 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode de gestion des DSU diminue de 3%.

    En 2014 cependant, la modalité « masculin » par rapport au ménage de sexe féminin impacte positivement et significativement à 10% le choix du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter de 0,195 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 2%.

    En somme par rapport aux chefs de ménages femmes, les hommes préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la nature en 2007 et recycler en 2014. En effet les femmes sont celles-là qui sont plus impliquée dans les tâches ménagères et sont garantes de l'environnement du ménage. Ce résultat s'oppose au résultat obtenu par Babi S. et Houhou C (2016) qui stipulait qu'au Benin plus précisément à Parakou les femmes ont une tendance plus élevée que les hommes à rejeter les déchets dans la nature à Parakou que dans les autres centres urbains (Djougou, Kandi et Malanville).

    ? La variable AGE

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    En 2007 par rapport au ménage dont l'âge est au plus égal à 32 ans ;

    La modalité « âge du chef de ménage égale à plus 45 ans » impacte positivement à 1% le choix du ramassage par bac/camion et de 10% celui du recyclage. En effet par rapport à la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,345 et de 0,226 le choix respectif du ramassage par bac/camion et celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont plus de 45 ans augmente alors la probabilité du choix du ramassage par bac/camion augmente de 7%.

    En 2014 par rapport au ménage dont l'âge est au plus égal à 32 ans ;

    La modalité « âge du chef de ménage égale à plus 45 ans » impacte positivement à 5% l'utilisation du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures, un membre additionnel dans le ménage contribue à augmenter de 0,303 le choix du recyclage comme de mode d'évacuation des DS en zone urbaine. L'effet marginal montre que si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont plus de 45 ans augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 3%.

    En somme l'âge a un impact négatif sur la probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU Cameroun entre 2007 et 2014. Ce sont les personnes âgées qui ont cette culture d'utiliser un bac pour se débarrasser de leurs ordures contrairement aux chefs de ménage plus jeunes. Ce résultat confirme le résultat obtenu par Babi S. et Houhou C. (2016) qui stipulait qu'au Benin les chefs de ménages âgés entre 15 à 32 ans puis de 33 à 44 ans plus que l'autre tranche d'âge 45 et plus ont une forte propension à évacuer dans la nature.

    ? La variable TAILLE

    Par rapport au ménage dont la taille ne dépasse pas 4 membres ;

    La modalité taille « plus de 4 membres » un effet positif et significatif à 5% sur le choix du recyclage entre 2007 et 2014. En effet un membre de plus dans le ménage va contribuer à augmenter de 0,233 et de 0,230 le choix du recyclage respectivement en 2007 et en 2014. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la taille du ménage augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 2% que ce soit en 2007 ou en 2014.

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    En effet plus la taille du ménage augmente, plus ils vont se tourner vers le choix du recyclage. De ce fait on observe que la taille du ménage n'a aucun effet sur le choix du bac à ordures ou de la décharge sauvage comme mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. Ce qui confirme le résultat obtenu par (Babi S. et Houhou C. 2016) qui stipulait qu'au Benin L'évacuation des déchets dans la nature n'est pas liée à la taille des ménages.

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    CONCLUSION DU CHAPITRE IV

    Ce chapitre nous a permis de vérifier empiriquement les déterminants de l'évolution du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. Plus précisément, il nous a permis de vérifier l'hypothèse d'un effet du revenu et du type de logement du chef de ménages dans le choix d'un mode de gestion des déchets solides ; et de vérifier également l'impact significatif du niveau de vie et la distance entre le bac à ordures et le logement dans le choix d'un mode d'élimination légal des DSU au Cameroun en 2007 et en 2014. Il apparait alors d'une part que le revenu et le type de logement du chef de ménages influencent significativement le ménage dans le choix de son mode de gestion des DSU et que la faible distance et le niveau de vie « non pauvre » ont une influence positive sur le choix du bac à ordures et/ou du recyclage comme mode d'élimination des DSU entre 2007 et 2014.

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    CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

    Cette partie avait pour objectif l'analyse empirique de l'évolution du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. Dans le premier chapitre de cette partie (chapitre 3), nous avons présenté la méthodologie de recherche en mettant un accent sur le type de recherche adopté, la collecte et la description des données, mais aussi la description de la méthode d'analyse des données collectées. Le deuxième chapitre de ladite partie (chapitre 4), était quant à lui consacré à la vérification des hypothèses en rapport avec les déterminants du choix du mode de gestion des déchets et les déterminants du choix d'un mode d'élimination légal, ceci au travers des tests économétriques.

    Ainsi, le type de recherche adopté a été la recherche qualitative et nos données ont été extraites de deux bases de données distinctes notamment de ECAM 3 pour 2007 et de ECAM 4 pour 2014. Notre échantillon d'étude étant de 6345 en 2007 et de 5464 en 2014. Enfin, le traitement de ces données diverses s'est fait via les logiciels informatiques, notamment EXCEL 2016 et STATA 14.

    L'estimation du Logit multinomial nous a permis d'accepter l'hypothèse selon laquelle le revenu et le type de logement du chef de ménages influencent significativement sur le choix du mode d'évacuation des DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ; La même estimation nous a permis d'accepter également l'hypothèse selon laquelle le niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible » entre le bac à ordure et le logement sont les déterminants du choix d'un mode d'élimination légal (ramassage par bac/camion et/ou recyclage) des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.

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    CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS

    L'objectif principal de notre recherche était est d'analyser les déterminants de l'évolution du mode de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

    Le premier objectif spécifique visait à analyser les déterminants qui influencent le choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. Le logit multinomial nous a permis de tester l'hypothèse en rapport avec cet objectif ; hypothèse qui stipulait que le revenu et le type de logement du chef de ménages influencent le choix du mode d'évacuation des DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ; Les résultats obtenus ont révélé effectivement que le revenu du chef de ménage et le type de logement de ce dernier ont une influence significative dans le choix d'un mode de gestion des DSU au Cameroun en 2007 et en 2014. Le ménage riche se débarrasse de ses déchets dans un bac à ordures, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'il a un habitat de haut standing et qu'il est desservi par une entreprise en charge de la collecte des déchets. On note également que moins la qualité de logement est bonne plus le ménage choisira d'évacuer ses déchets dans la nature (décharge sauvage). Ce résultat confirme donc notre première hypothèse.

    En ce qui concerne le second objectif spécifique, il portait sur l'identification des déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. L'estimation du modèle Logit multinomial nous a également permis de tester l'hypothèse suggérant une influence significative du niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible » entre le bac à ordures et le logement sur le choix du choix du ramassage par bac/camion et/ou du recyclage comme mode d'élimination DSU au Cameroun entre 2007 et 2014. Le résultat obtenu montre un effet significatif et positif de ces variables sur le choix du bac à ordures et/ou du recyclage comme mode d'évacuation des DSU mais à des degrés de significativité différents. En effet il en ressort que plus le niveau de vie du chef de ménage augmente plus la probabilité de choisir le bac à ordures comme d'évacuation des OM augmente. De même plus la distance entre le logement et le bac à ordure est faible (moins de 500m en 2007 et moins d'un km en 2014) plus le ménage utilisera un bac à ordures pour se débarrasser de ses DS. Ce résultat confirme donc notre deuxième hypothèse.

    Aux vues des résultats obtenus dans nos deux parties, nous pouvons formuler un ensemble de recommandations.

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    ? Réduire les distances entre infrastructures de collecte et les domiciles, afin d'encourager le choix des modes d'évacuation responsables au détriment des décharges sauvages. Pour cela, une solution envisageable est la mise en place des opérations de pré-collecte consistant à collecter les ordures ménagères dans les bas-fonds et les rassembler dans des centres de regroupement où ils seront facilement pris en charge par la société de collecte.

    ? Améliorer les voies d'accès aux habitations. Ce qui pourrait se faire, soit en évitant désormais au maximum les constructions anarchiques, soit en préparant des plans d'urbanisation des nouveaux quartiers quand bien même ce sont des populations démunies qui y vivront. En effet, cela aura pour but d'accroître la fourniture d'infrastructures de collecte de déchets et, donc, les taux de collecte.

    ? Vulgariser au niveau scolaire les problèmes liées à la mauvaise évacuation des déchets en inscrivant des programmes de cours dès l'éducation de base pour que dès le bas âge les enfants puissent avoir la culture de jeter leurs ordures dans un bac ou une poubelle.

    ? Appliquer le principe de « pollueur-payeur » de Pigou, en effet tout ménage qui se livrerait à évacuer ses déchets dans une décharge sauvage pourrait être passible d'une sanction pécuniaire ceci pour dissuader au maximum les pollueurs.

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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    Tchuikoua, L. B. (2010). Gestion des déchets solides ménagers à Douala au Cameroun: opportunité ou menace pour l'environnement et la population? Carnets de Géographes, (1).

    Teigeiro, S., Solar-Pelletier, L., Bernard, S., Joanis, M., & Normandin, D. (2018). Economie

    circulaire au Québec: opportunités et impacts économiques. Montréal.

    Thonart, P., Diabate, S. I., Hiligsmann, S., & Lardinois, M. (2005). Guide pratique sur la gestion des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans les pays du sud. Canada: IEPF.

    Tounkara, S. (2015). La valorisation des déchets organiques dans l'agriculture« périurbaine» à Dakar (Sénégal): analyse d'une multifonctionnalité stratégique.

    Varian, H. R. (2003). Intermediate Microeconomics: A Modern Approach, 6th. Edition, New York: Nor.

    91

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    92

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ANNEXES

    Annexes 1 : évolution des modes d'élimination des déchets au Cameroun entre 2007 en 2014

    Modes de gestion des déchets solides Urbains

    Ramassage camioin/bacs à ordures

    Décharge sauvage Recyclage

    2007 2014

    70,00%

    60,00%

     
     
     

    60,12%

     
     

    50,00%

     
     

    55,56%

     
     
     
     

    40,00%

     
     
     
     
     
     
     
     

    30,00%

    36,14%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    29,28%

    20,00%

     
     
     
     
     
     
     

    10,00%

     
     
     
     
     
     
     

    0,00%

     
     
     
     
     
     

    8,41%

    10,68%

    Annexes 2: évolution du niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 en 2014

     
     

    Niveau de vie des ménages

    100,00%

     
     
     

    90,00%

     
     

    89,22%

     

    92,40%

    80,00%

     
     
     

    70,00%

     
     
     

    60,00%

     
     
     

    50,00%

     
     
     

    40,00%

     
     
     

    30,00%

     
     
     

    20,00%

    10,00%

     
     
     
     

    10,78%

    7,60%

     

    0,00%

     
     

    Pauvres Non pauvres

    2007 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    93

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 3: évolution du type de logement du chef de ménage entre 2007 en 2014

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    45,00%

    40,00%

    50,00%

    35,00%

    30,00%

    25,00%

    20,00%

    15,00%

    10,00%

    5,00%

    0,00%

    34,30%

    45,50%

    44,17%

    41,03%

    2,36% 4,73% 4,14%

    1,89%

    2007 2014

    14,91%

    6,97%

    Type de logement

    Annexes 4 : évolution des principales voies d'accès au logement entre 2007 en 2014

    principale voies d'accès au logement

    70,00%

    60,00%

    50,00%

    46,51%

    40,44%

    40,00%

    30,00%

    20,00%

    10,00%

    0,00%

    25,58%

    route bitumée route non bitumée piste

    2007 2014

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    58,86%

    13,05%

    15,67%

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    94

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 5 : évolution du niveau d'instruction du chef de ménage entre 2007 en 2014

    niveau d'instruction

     

    50,00%

    43,69%

    45,20%

    45,00%

     
     
     

    40,00%

     

    35,00%

    29,42%

    30,00% 27,38%

     
     
     
     
     
     
     

    25,00%

     
     

    20,00%

    14,44%

     

    15,81%

    12,45%

    15,00%

     

    11,60%

     
     
     
     
     
     

    10,00%

     
     
     
     
     

    5,00%

     
     
     
     
     

    0,00%

    sans niveau primaire secondaire supérieur

    2007 2014

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    Annexes 6: évolution du secteur d'activité des ménages entre 2007 en 2014

     
     
     
     
     
     

    secteur d'activité des menages

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    70,00%

    60,00%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    59,53%

     
     

    55,55%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    50,00%

    40,00%

    30,00%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    25,15%

    26,56%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    20,00%

     
     
     
     
     
     
     
     

    15,32%

     

    17,90%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10,00%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,00%

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2007 2014

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    95

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 7 : évolution du sexe du chef de ménage entre 2007 en 2014

    sexe du chef de menage

     

    80,00%

    74,11%

    70,08%

     
     
     

    70,00%

     
     
     
     
     
     
     
     

    60,00%

     
     
     
     
     
     

    50,00%

     
     
     
     
     
     

    40,00%

     
     
     
     
     

    25,89%

    30,00%

     
     
     
     
     
     
     

    20,00%

     
     
     
     
     
     
     

    10,00%

     
     
     
     
     
     
     

    0,00%

    masculin feminin

    2007 2014

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    29,92%

    Annexes 8 : évolution de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 en 2014

    distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche

    80,00%

    68,98%

    70,00%

    60,00%

    50,00%

    40,00%

    30,00%

    20,00%

    10,00%

    0,00%

    moins de 500m!1km plus de 500m!1km

    2007 2014

    Source : Auteur à partir des résultats de l'analyse

    52,78%

    31,02%

    47,22%

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 9 : Résultat de l'effet marginal après estimation du

    logit multinomiale

    2007

    2014

    (2)

    Décharge sauvage

    (2)

    Décharge sauvage

    (3)

    Recyclage

    (3)

    Recyclage

    (1)

    Ramassage camion/bacs

    (1)

    Ramassage camion/bacs

    0.096*** REF 0.004

    0.091*** REF

    0.060***

    0.204*** REF 0.0007

    0.073*

    -0.012 REF -0.034

    -0.012 REF 0.033

    -0.036 REF 0.007

    0.071 REF 0.010

    0.036 REF 0.021

    REF 0.014

    REF 0.011

    -0.039***

    REF

    REF -0.104*** -0.056***

    REF -0.103*** -0.031*

    REF -0.082***

    REF 0.036 -0.023

    REF -0.131*** -0.020

    REF -0.106*** 0.002

    REF -0.044*** -0.023***

    REF -0.024 0.003

    REF

    -0.104*** -0.068***

    -0.145***

    -0.022

    -0.012

    Variables explicatives

    Non pauvres

    Revenu élevé

    Revenu

    Revenu moyen

    Revenu faible

    Revenu
    intermédiaire

    Concession/saré

    Type de logement

    Maison à plusieurs logements

    Villa

    moderne/duplex

    Immeuble à appartement

    Principal es voies d'accès au logement

    Route non bitumée

    Route bitumée

    0.133***

    0.022**

    REF

    -0.085*** -0.038**

    REF

    Distance Plus de 500m23 et

    plus d'un kilomètre24

    Plus de 45 ans

    Age des ménages

    Entre 32 et 45 ans

    0.065***

    REF 0.010

    0.005 REF 0.007

    REF -0.010

    0.029**

    REF -0.003 0.015

    Supérieur

    Niveau Secondaire

    d'instruct Primaire

    ion

    REF -0.118*** -0.015

    REF -0.061*** -0.019*

    REF -0.015 -0.017

    Secteur d'activité

    Secondaire

    Plus 4 membres par ménages

    Masculin

    Observations

    0.103***

    0.104***

    -0.029*

    -0.017 REF

    6,344 6,344 6,344

    Standard errors in parentheses *** p<0.01, ** p<0.05, * p<0.1

    REF -0.012

    REF -0.016

    REF 0.007

    0.021**

    5,464 5,464 5,464

    REF -0.013

    REF -0.00007

    REF 0.011

    REF 0.003

    Standard errors in parentheses *** p<0.01, ** p<0.05, * p<0.1

    -0.031***

    -0.022**

    0.019*

    0 .016*

    Tertiaire

     

    -0.464***

    REF

    0.054***

    REF

    0.337*** 0.121***

     
     
     
     
     
     
     
     

    0.285***

    0.227***

    0.172***

    REF 0.005

    REF -0.022*

    REF -0.010

    96

    23 Distance référence en 2007

    24 Distance référence en 2014

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    97

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 10: résultat de l'effet marginal du recyclage par rapport à la décharge sauvage en 2007

     
     
     
     

    P>|z|

    [ 95%

     
     
     

    .0216688

    .01103

    1.96

    0.049

    .000051

    .043287

     
     

    .0069441

    .01162

    0.60

    0.550

    -.015837

    .029726

     
     

    .0036936

    .01879

    0.20

    0.844

    -.03313

    .040517

     
     

    .0214696

    .03018

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    .080612

     
     

    -.0388019

    .00936

    -4.15

    0.000

    -.057143

    -.020461

     
     

    .0107585

    .00838

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    0.199

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    .027181

     
     

    .0007312

    .01302

    0.06

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    -.02478

    .026242

     
     

    -.0337807

    .02575

    -1.31

    0.189

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    .016679

     
     

    .0143315

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    -.033797

    .06246

     
     

    .0099098

    .02114

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    .051338

     
     

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    .02137

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    0.122

    -.008854

    .074905

     

    variable

    dy/dx

    .0542295

    Std. Err.

    .00733

    z

    7.40

    0.000

    .039868

    C.I. J

    .068591

     
     

    .0050004

    .01617

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    .036699

     

    nivie2*

    -.0222341

    .0121

    -1.84

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    -.045954

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    typlog5*

    -.0091654

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    typlog4*

    -.0116487

    .00963

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    typlog3*

    -.0160425

    .01158

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    typlog2*

    .0071086

    .00902

    0.79

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    .024781

     

    voieda~2*

    .0099121

    .01168

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    -.01299

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    voieda~1*

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    .01079

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    revenu5*

    revenu4*

    .0213744

    .00932

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    0.022

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    X

    .892339

    .149117

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    .020334

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    revenu3*

    .381148

    revenu2*

    .415038

    distan~2*

    .472257

    niveau4*

    .124527

    niveau3*

    .436948

    niveau2*

    .294136

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    .153216

    .741015

    .336538

    .311475

    .425914

    Annexes 11: résultat de l'effet marginal du ramassage par bac/camion par rapport à la

    décharge sauvage en 2007

    secteur3*

    secteur2*

     
     
     

    P>|z|

    [ 95%

     
     

    sexe1*

    ages3*

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    .02008

    6.62

    0.000

    .093518

    .172233

     

    ages2* variable

    dy/dx

    -.0359367

    Std. Err.

    .02317

    z

    -1.55

    0.121

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    C.I. J

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    taille2*

    .09553

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    0.006

    .027587

    .163473

     

    nivie2*

    .0356994

    .04695

    0.76

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    .127723

     

    typlog5*

    .0905507

    .0156

    5.80

    0.000

    .059971

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    typlog4*

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    0.000

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    typlog3*

    .2043199

    .02371

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    0.000

    .157845

    .250795

     

    typlog2*

    -.0120285

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    -0.22

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    voieda~2*

    .0729805

    .03801

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    -.001516

    .147477

     

    voieda~1*

    .0712878

    .03216

    2.22

    0.027

    .008253

    .134322

     

    revenu5*

    -.0121016

    .0309

    -0.39

    0.695

    -.072655

    .048452

     

    revenu4*

    -.4642503

    .01079

    -43.01

    0.000

    -.485406

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    revenu3*

    .2852903

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    7.81

    0.000

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    revenu2*

    .2271765

    .02626

    8.65

    0.000

    .175716

    .278637

     

    distan~2*

    .1724806

    .02896

    5.96

    0.000

    .115728

    .229234

     

    niveau4*

    .1026239

    .01593

    6.44

    0.000

    .071398

    .13385

     

    niveau3*

    .1037664

    .02441

    4.25

    0.000

    .055924

    .151609

     

    niveau2*

    -.029161

    .01544

    -1.89

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    .0011

     

    secteur3*

    .0646777

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    secteur2*

    .0045475

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    .037659

     

    sexe1*

    -.0165495

    .01504

    -1.10

    0.271

    -.046022

    .012923

     

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    98

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 12: résultat de l'effet marginal de la décharge sauvage par rapport au ramassage par bac/camion en 2014

     
     
     
     

    P>|z|

    [ 95%

     
     
     

    -.0850996

    .02712

    -3.14

    0.002

    -.138248

    -.031951

     
     

    .0364586

    .027

    1.35

    0.177

    -.016465

    .089382

     
     

    -.1312328

    .02929

    -4.48

    0.000

    -.188647

    -.073818

     
     

    -.1064666

    .0362

    -2.94

    0.003

    -.177418

    -.035516

     
     

    -.043626

    .01395

    -3.13

    0.002

    -.070969

    -.016283

     
     

    -.0236503

    .01526

    -1.55

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    -.053555

    .006254

     
     

    -.1445827

    .01705

    -8.48

    0.000

    -.177996

    -.111169

     
     

    -.1036802

    .03571

    -2.90

    0.004

    -.173665

    -.033695

     
     

    -.1039637

    .02718

    -3.82

    0.000

    -.15724

    -.050687

     
     

    -.102688

    .02806

    -3.66

    0.000

    -.15769

    -.047686

     
     

    -.0815069

    .02772

    -2.94

    0.003

    -.135831

    -.027183

     

    variable

    dy/dx

    .3369938

    Std. Err.

    .01417

    z

    23.78

    0.000

    .309223

    C.I. J

    .364765

     
     

    -.1182475

    .01864

    -6.34

    0.000

    -.154788

    -.081707

     

    nivie2*

    -.0605905

    .01561

    -3.88

    0.000

    -.091178

    -.030003

     

    typlog1*

    -.014862

    .02161

    -0.69

    0.492

    -.057224

    .0275

     

    typlog2*

    -.0125593

    .01586

    -0.79

    0.428

    -.043637

    .018518

     

    typlog5*

    -.000074

    .02048

    -0.00

    0.997

    -.040218

    .04007

     

    typlog4*

    .0028997

    .01494

    0.19

    0.846

    -.026379

    .032178

     

    voidac~3*

    -.0095379

    .01761

    -0.54

    0.588

    -.044053

    .024977

     

    voidac~2*

    -.0032031

    .01735

    -0.18

    0.854

    -.037202

    .030796

     

    revenu5*

    revenu4*

    .0112868

    .01503

    0.75

    0.453

    -.018163

    .040736

     

    X

    .924048

    .069729

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    .023609

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    .58858

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    .179722

    revenu3*

    .390739

    revenu2*

    .345534

    distan~2*

    .310212

    niveau4*

    .158126

    niveau3*

    .45205

    niveau2*

    .116032

    .555454

    .17899

    .700769

    .356332

    .310761

    .403367

    Annexes 13: résultat de l'effet marginal du recyclage par rapport au ramassage par

    bac/camion en 2014

    secteur3*

    secteur2*

     
     
     

    P>|z|

    [ 95%

     
     

    sexe2*

    age3*

    -.0375101

    .01711

    -2.19

    0.028

    -.07104

    -.003981

     

    age2*

    variable

    dy/dx

    -.0232835

    Std. Err.

    .01453

    z

    -1.60

    0.109

    -.051762

    C.I. J

    .005195

     

    taille2*

    -.0191764

    .02163

    -0.89

    0.375

    -.061574

    .023221

     

    nivie2*

    .00235

    .02914

    0.08

    0.936

    -.054768

    .059468

     

    typlog1*

    -.0225787

    .00854

    -2.65

    0.008

    -.039307

    -.00585

     

    typlog2*

    .0029279

    .00977

    0.30

    0.764

    -.016213

    .022069

     

    typlog5*

    -.0116838

    .01312

    -0.89

    0.373

    -.037402

    .014035

     

    typlog4*

    -.0675786

    .01416

    -4.77

    0.000

    -.095329

    -.039828

     

    voidac~3*

    -.0562532

    .01409

    -3.99

    0.000

    -.083873

    -.028633

     

    voidac~2*

    -.0311173

    .01724

    -1.81

    0.071

    -.064903

    .002669

     

    revenu5*

    -.0220842

    .01703

    -1.30

    0.195

    -.055468

    .011299

     

    revenu4*

    .1215971

    .01043

    11.66

    0.000

    .101158

    .142036

     

    revenu3*

    -.0151321

    .01287

    -1.18

    0.240

    -.040359

    .010095

     

    revenu2*

    -.0189635

    .00974

    -1.95

    0.051

    -.038049

    .000122

     

    distan~2*

    -.017399

    .01216

    -1.43

    0.153

    -.041236

    .006438

     

    niveau4*

    -.0300609

    .00963

    -3.12

    0.002

    -.048926

    -.011196

     

    niveau3*

    -.0219425

    .01105

    -1.99

    0.047

    -.043601

    -.000284

     

    niveau2*

    .0160379

    .00885

    1.81

    0.070

    -.001308

    .033384

     

    secteur3*

    .0285587

    .01205

    2.37

    0.018

    .004934

    .052184

     

    secteur2*

    .0146565

    .01198

    1.22

    0.221

    -.008816

    .038129

     

    sexe2*

    .0186358

    .00972

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    0.055

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    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    99

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 14: résultat de l'estimation du logit multinomial en 2007

     
     
     
     

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    (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted)

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    _cons

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    100

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    Annexes 15: résultat de l'estimation du logit multinomial en 2014

     
     
     

    z

    P>|z|

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    1.795871

     

    revenu4

    0

     
     
     
     
     

    revenu3

    -.3614297

    .1639581

    -2.20

    0.027

    -.6827817

     

    revenu2

    -.3184778

    .1153195

    -2.76

    0.006

    -.5444999

     

    revenu1

    -.2364787

    .1611615

    -1.47

    0.142

    -.5523495

     

    distances2

    0

     
     
     
     
     

    distances1

    -.3623873

    .1095303

    -3.31

    0.001

    -.5770627

     

    niveau4

    -.2697668

    .1481287

    -1.82

    0.069

    -.5600937

     

    niveau3

    0

     
     
     
     
     

    niveau2

    .1949501

    .1089276

    1.79

    0.073

    -.0185441

     

    niveau1

    0

     
     
     
     
     

    secteur3

    .303136

    .1304493

    2.32

     

    .04746

     

    secteur2

    .1602314

    .1318936

    1.21

    0.224

    -.0982753

     

    secteur1

    0

     
     
     
     
     

    sexe2

    .2303453

    .1091732

    2.11

    0.035

    .0163697

     

    sexe1

    0

     
     
     
     
     

    age3

    age2

    -1.055552

    .294185

    -3.59

    0.020

    0.000

    -1.632144

     

    Robust

    (base outcome)

    (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted) (omitted)

    age1

    (omitted)

    taille2

    taille1

    (omitted)

    _cons

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    101

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    TABLE DES MATIERES

    AVERTISSEMENT i

    SOMMAIRE ii

    DÉDICACE iii

    REMERCIEMENTS iv

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS v

    LISTE DES TABLEAUX vii

    LISTE DES FIGURES ix

    LISTE DES ANNEXES x

    RÉSUMÉ xi

    ABSTRACT xii

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    1. CONTEXTE DE L'ETUDE 1

    2. PROBLEMATIQUE 4

    3. OBJECTIFS DE RECHERCHE 6

    4. HYPOTHESES DE RECHERHE 6

    5. METHODOLOGIE 7

    6. PERTINENCE DE L'ETUDE 7

    7. PLAN DE TRAVAIL 8

    PREMIERE PARTIE : 9

    ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS 9

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    102

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE 9

    CHAPITRE I : 10

    CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES 10

    I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES PAR

    LES MENAGES 11

    I.1.1. Les déchets et leurs caractéristiques 11

    I.1.1.1. Quelques définitions du terme « déchet » 11

    I.1.1.2. La nature des déchets solides 13

    I.1.2. Les déchets solides et la production d'externalité 15

    I.1.2.1. Les effets externes négatifs 15

    I.1.2.2. Les effets externes positifs 16

    I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES 17

    I.2.1. Etat des lieux de la production des déchets dans les PED et au Cameroun 17

    I.2.1.1. La production des déchets dans les PED 17

    I.2.1.2. La production des déchets au Cameroun 18

    I.2.2. Le système de gestion des déchets solides 20

    I.2.2.1. Le ramassage par bac/camion et mise en décharge 20

    I.2.2.2 Le recyclage dans le cadre de l'économie circulaire 21

    CONCLUSION DU CHAPITRE 24

    CHAPITRE II : 25

    ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE GESTION DES DECHETS

    SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES 25

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    103

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION DES DECHETS

    SOLIDES 25

    II.1.1. La théorie des préférences révélées 25

    II.1.2. La nouvelle théorie économique du consommateur de Lancaster 27

    II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS

    SOLIDES ; 29

    II.2.1. Travaux conduits à l'échelle internationale 29

    II.2.2. Travaux conduits au Cameroun 35

    CONCLUSION DU CHAPITRE 39

    CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE 40

    DEUXIEME PARTIE : 41

    ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU

    CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 41

    INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE 41

    CHAPITRE III : 42

    APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET

    2014 42

    III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES DONNEES ET DES VARIABLES

    RETENUES 42

    III.1.1. Présentation de la zone d'étude 42

    III.1.1.1. Présentation du Cameroun en 2007 42

    III.1.1.2. Présentation du Cameroun en 2014 43

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    104

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    III.1.2. Présentation des données et des variables retenues de l'étude 43

    III.1.2.1. Les données de l'étude 44

    III.1.2.2. Présentation des variables retenues 46

    III.1.2.3. Etat des lieux de chacune des variables de notre étude 48

    III.1.2.3.1. Présentation des modes d'élimination des ordures ménagères entre 2007 et

    2014 48

    III.1.2.3.2. Présentation du niveau de vie du chef de ménage entre 2007 et 2014 48

    III.1.2.3.3. Présentation du type de logement du chef de ménage entre 2007 et 2014 49

    III.1.2.3.4. Présentation des principales voies d'accès au logement du chef de ménage

    entre 2007 et 2014 50

    III.1.2.3.5. Présentation du niveau d'instruction du chef de ménage entre 2007 et 2014 50

    III.1.2.3.6. Présentation du secteur d'activité du chef de ménage entre 2007 et 2014 51

    III.1.2.3.7. Présentation du sexe du chef de ménage entre 2007 et 2014 52

    III.1.2.3.9. Présentation de la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche

    entre 2007 et 2014 52

    III.1.2.3.10. Présentation du revenu, de la taille du ménage et de l'âge du chef de ménage

    entre 2007 et 2014 53

    III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES THEORIQUES ET

    EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE 54

    III.2.1. Présentation des différents tests de notre étude 54

    III.2.1.1. Test de khi-deux 54

    III.2.1.2. Test de student et de Fisher 55

    III.2.1.3 Interprétation des informations fournies par le logiciel 55

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    105

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    ? Critères d'interprétations 56

    III.2.2. Modèle économétrique 56

    Cette sous-section présente le modèle utilisé et la spécification dudit modèle 56

    III.2.2.1. Choix du modèle 57

    III.2.2.2. Spécification du modèle Logit multinomial 57

    CONCLUSION DU CHAPITRE 60

    CHAPITRE IV : 61

    ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU

    CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61

    IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES VARIABLES

    EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61

    IV.1.1. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau de vie du chef de

    ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 61

    IV.1.2. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le type de logement du chef

    de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 63

    IV.1.3. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et les principales voies

    d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014 64

    IV.1.4. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et la distance entre le

    logement et le bac à ordures le plus proche Cameroun entre 2007 et 2014. 65

    IV.1.5. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction du

    chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 66

    IV.1.6. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le secteur d'activité du chef

    de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 67

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR
    LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

    IV.1.7. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU et le sexe du chef de ménage

    au Cameroun entre 2007 et 2014. 68

    Le tableau présente l'interdépendance entre les modes de gestion des déchets et le sexe

    du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014. 68

    IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION 69

    CONCLUSION DU CHAPITRE IV 80

    CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 81

    CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS 82

    REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES 84

    ANNEXES 92

    ANNEXES 94

    TABLE DES MATIERES 101

    106

    Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore