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ECONOMIQUES
MEMOIRE
OPTION
UNIVERSITE DE YAOUNDE II THE UNIVERSITY OF YAOUNDE
II
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FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF ECONOMICS
AND
ET DE GESTION MANAGEMENT
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BP: 1365 YAOUNDE P.O. BOX: 1365
YAOUNDE
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Tel: (+237) 242 06 26 98 PHONE: (+237) 242 06 26
98
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REDIGE EN VUE DE L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN
POLITIQUE PUBLIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
: ECONOMIE DE L'ENVIRONNEMENT, DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE
L'AGROALIMENTAIRE
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES
DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET
2014
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Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
Licencié en Ingénierie Economique et
Financière
Sous la direction du : Pr. SOTAMENOU
Joël Maitre de Conférences
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion Université de Yaoundé II - Cameroun
Année académique : 2018 - 2019
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
AVERTISSEMENT
« L'université n'entend donner aucune approbation
ni improbation aux opinions émises dans le présent
mémoire. Celles-ci doivent être considérées comme
propres à leur auteur »
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Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
PREMIERE PARTIE : 9
ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS 9
CHAPITRE I : 10
CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES 10
I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES
PAR LES
MENAGES 11
I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES
17
CHAPITRE II : 25
ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES
URBAINS PAR LES MENAGES 25
II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION DES
DECHETS
SOLIDES 25
II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES ;
29
DEUXIEME PARTIE : 41
ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES
DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN
ENTRE 2007 ET 2014 41
CHAPITRE III : 42
APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES
DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET
2014 42
III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES DONNEES ET DES
VARIABLES
RETENUES 42
III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES THEORIQUES
ET
EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE 54
CHAPITRE IV : 61
ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES
MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN
ENTRE 2007 ET 2014 61
IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES
VARIABLES
EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61
IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION 69
CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS 82
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KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
DÉDICACE
A mes parents...
Maman KINGUE Agnès et feu
KINGUE Thomas
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude aux
personnes qui de près ou de loin, ont contribué à sa
réalisation.
Nos remerciements vont à l'endroit de mon encadreur Pr.
SOTAMENOU Joël non seulement pour le soutien, le temps et la
disponibilité à examiner mon travail et à y apporter des
retouches toutes les fois que cela s'est avéré indispensable,
mais aussi pour les encouragements et la culture du goût du travail bien
fait qu'il m'aura inculquée durant nos multiples échanges en
dépit de ses nombreuses occupations.
Nous tenons également à remercier le corps
enseignant de l'Université de Yaoundé II en général
et celui du Master Economie de l'Environnement, du Développement Rural
et de l'Agroalimentaire (EEDRA) en particulier pour le suivi spécial
dont nous avons bénéficié tout au long de cette
année académique.
Nous pensons naturellement à tous les membres de notre
famille sans aucune exception. Aucun mot aussi profond soit-il ne saurait
exprimer notre gratitude et notre émotion pour tous les sacrifices
consentis pour notre éducation. Nous vous disons merci. Nous remercions
infiniment notre grand frère, KOUAGUE Charles Degrando pour le soutien
inconditionnel qu'il nous a toujours accordé tout au long de notre
cursus universitaire et particulièrement au cours de cette année
académique.
Nous remercions également Monsieur OYEBE Martin en
particulier qui n'ont sans cesse multiplié de leur effort, de leur temps
et de leurs conseils pour mener à bien cette étude.
Nos pensées s'adressent à Monsieur DOUANLA MELI
Steve, pour sa disponibilité et pour ses conseils avisés durant
cette recherche.
Nous pensons également à Monsieur BANAGOULOUGUE
Justin pour son soutien et son accompagnement durant notre parcours
académique
Nous ne saurions terminer sans remercier nos camarades et amis
d'ici et d'ailleurs, avec qui nous avons cheminé et dont les avis et
critiques nous ont permis d'avancer. Nous remercions également tous ceux
qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou
d'une autre à l'édification de ce mémoire.
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KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ADEME : Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie
BM : Banque Mondiale
CAVIE : Cadre de Vies des Population du
Cameroun
CFA : Communauté Financière
Africaine
CND : Le Conseil national des déchets
CTD : Collectivité Territoriales
Décentralisées
CREPA : Centre de Recherche en Eau Potable et
l'Assainissement
DGPR : Direction Générale de la
Prévention des Risques
DPGD : Département Politique de Gestion
des Déchets
DS : Déchets Solides
DSM : Déchets Solides Ménagers
DSU : Déchets Solides Urbains
ECAM : Enquête Camerounaise Auprès
des Ménages
FNADE : Fédération Nationale des
Activités de Dépollution et de
l'Environnement
GDS : Gestion des Déchets Solides
HYSACAM : Hygiène et Salubrité du
Cameroun
INED : Institut National d'Etude
Démographique
INS : Institut National de la Statistique
MGD : Mode de Gestion des Déchets
MGDS : Mode de Gestion des Déchets
Solides
MINEPDED : Ministère de l'Environnement,
de la Protection de la Nature et du Développement Durable
OM : Ordures Ménagères
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
ONU : Organisation des Nations Unies
PED : Pays En Développement
PI : Pays Industrialisés
RGPH : Recensement Général de
la Population et de la l'Habitat
SNGD : Stratégie National de Gestion
des Déchets
TEOM : Taxe d'Enlèvement des Ordures
Ménagères
TOM : Taxe des Ordures
Ménagères
USA : Etats Unis d'Amérique
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Composition des DS dans quelques pays 14
Tableau 2 : Niveau de production des déchets dans les
PI et les PED 18
Tableau 3 : Potentiel des déchets solides au Cameroun
19
Tableau 4 : répartition des régions
enquêtées 44
Tableau 5 : description des variables retenues 47
Tableau 6 : présentation des modes d'élimination
des ordures au Cameroun entre 2007 et
2014 48
Tableau 7 : présentation niveau de vie du chef de
ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 49
Tableau 8 : présentation du type de logement au
Cameroun entre 2007 et 2014 49
Tableau 9 : présentation des principales voies
d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et
2014 50
Tableau 10 : présentation du niveau d'instruction au
Cameroun entre 2007 et 2014 51
Tableau 11 : présentation du secteur d'activité
des chefs de ménage au Cameroun entre 2007
et 2014 51
Tableau 12 : présentation du sexe au Cameroun entre
2007 et 2014 52
Tableau 13 : présentation de la distance entre le
logement et le bac à ordure le plus proche
Cameroun entre 2007 et 2014 53
Tableau 14 : présentation du revenu du chef de
ménage de l'âge et de la taille du ménage au
Cameroun entre 2007 et 2014 53
Tableau 15 : présentation du revenu du chef de
ménage, de l'âge et de la taille du ménage au
Cameroun entre 2007 et 2014 (après traitement) 54
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 16 : présentation des modes de gestion des
déchets et le niveau de vie des ménages au
Cameroun entre 2007 et 2014 62
Tableau 17 : présentation des modes de gestion des
déchets et le type de logement du chef de
ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 63
Tableau 18 : présentation des modes de gestion des
déchets et les principales voies d'accès au
logement au Cameroun entre 2007 et 2014 64
Tableau 19 : présentation des modes de gestion des
déchets et la distance entre le logement et
bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et
2014 65
Tableau 20 : présentation des modes de gestion des
déchets et le niveau d'instruction des
ménages au Cameroun en 2007 et en 2014 67
Tableau 21 : présentation des modes de gestion des
déchets et le secteur d'activité des
ménages au Cameroun en 2007 et en 2014 67
Tableau 22 : présentation des modes de gestion des
déchets et le sexe du chef de ménage entre
2007 et 2014. 68
Tableau 23 : Résultat de l'estimation du logit
multinomiale 69
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Ville ayant adopté la gestion par concession
des déchets au Cameroun 45
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SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
LISTE DES ANNEXES
Annexes 1 : évolution des modes
d'élimination des déchets au Cameroun entre 2007 en 2014
92
Annexes 2: évolution du niveau de vie des
ménages au Cameroun entre 2007 en 2014 92
Annexes 3: évolution du type de logement du chef de
ménage entre 2007 en 2014 93
Annexes 4 : évolution des principales voies
d'accès au logement entre 2007 en 2014 93
Annexes 5 : évolution du niveau d'instruction du chef
de ménage entre 2007 en 2014 94
Annexes 6: évolution du secteur d'activité des
ménages entre 2007 en 2014 94
Annexes 7 : évolution du sexe du chef de ménage
entre 2007 en 2014 95
Annexes 8 : évolution de la distance entre le logement
et le bac à ordure le plus proche au
Cameroun entre 2007 en 2014 95
Annexes 9 : Résultat de l'effet marginal après
estimation du logit multinomiale 96
Annexes 10: résultat de l'effet marginal du recyclage
par rapport à la décharge sauvage en
2007 97
Annexes 11: résultat de l'effet marginal du ramassage
par bac/camion par rapport à la
décharge sauvage en 2007 97
Annexes 12: résultat de l'effet marginal de la
décharge sauvage par rapport au ramassage par
bac/camion en 2014 98
Annexes 13: résultat de l'effet marginal du recyclage
par rapport au ramassage par
bac/camion en 2014 98
Annexes 14: résultat de l'estimation du logit
multinomial en 2007 99
Annexes 15: résultat de l'estimation du logit
multinomial en 2014 100
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
RÉSUMÉ
La présente étude se propose d'analyser les
déterminants de l'évolution des modes de gestion des
déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et
2014. De manière spécifique elle analyse les déterminants
du choix du mode d'évacuation des déchets solides urbains et
identifie les déterminants du choix du mode d'élimination
légal (bac /camion et/ou recyclage) des DSU au Cameroun entre 2007 et
2014. Elle se fait à partir des données secondaires provenant de
la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
(ECAM 3) réalisée auprès de 6345 chefs de ménages
habitant les zones urbaines du Cameroun en 2007 et de la quatrième
Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 4)
réalisée auprès de 5464 chefs de ménages habitant
la strate urbaine au Cameroun en 2014. Nous avons dans le cadre de cette
étude utilisé un modèle Logit multinomial pour analyser
les déterminants du choix du mode de gestion des déchets solides
urbains par les ménages et ce modèle nous a aussi permis
d'identifier les déterminants du choix du mode d'élimination
légal des déchets solides urbains au Cameroun entre 2007 et 2014.
Nos résultats nous ont donné de constater de prime abord que le
revenu et le type de logement sont les déterminants importants d'un mode
d'évacuation des déchets solides au Cameroun. Par ailleurs, la
faible distance (soit moins de 500m en 2007 et moins d'un km en 2014) entre le
logement et le bac à ordures le plus proche et le niveau de vie «
non pauvre » sont les déterminants qui stimulent le plus la
probabilité de voir un ménage utiliser un mode légal pour
la meilleure gestion de ses déchets au Cameroun entre 2007 et 2014. La
recommandation phare qui découle de cette étude est celle de
réduire les distances entre infrastructures de collecte et les
domiciles, afin d'encourager le choix des modes d'évacuation
responsables au détriment des décharges sauvages.
Mots-clés : Déchets solides urbains, mode de
gestion, ménage, Logit, Cameroun
xi
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
ABSTRACT
This study aims to analyse the determinants of the evolution
of the mode of management of urban solid waste by households in Cameroon
between 2007 and 2014. Specifically, it analyses the determinants of the choice
of the mode of disposal of household waste and identifies the determinants of
the choice of the legal mode of disposal ( bin/truck and/or recycling) of DSU
in Cameroon between 2007 and 2014. It is based on secondary data from the third
Cameroon Household Survey (ECAM 3) conducted among 6,345 heads of households
living in urban areas in Cameroon in 2007 and the fourth Cameroon Household
Survey (ECAM 4) conducted among 5,464 heads of households living in the urban
stratum in Cameroon in 2014. In this study, we used a multinomial Logit model
to analyse the determinants of the choice of the mode of urban solid waste
management by households and this model also enabled us to identify the
determinants of the choice of the legal mode of disposal of urban solid waste
in Cameroon between 2007 and 2014. Our results gave us a first impression that
income and type of housing are important determinants of a solid waste disposal
mode in Cameroon. Furthermore, the short distance (less than 500m in 2007 and
less than 1 km in 2014) between the dwelling and the nearest waste collection
bin and the "non-poor" standard of living are the determinants that most
stimulate the probability that a household will use a legal mode (collection
truck bin) for the best management of its waste in Cameroon between 2007 and
2014. The key recommendation resulting from this study is to reduce the
distances between collection infrastructures and homes in order to encourage
the choice of responsible disposal methods to the detriment of uncontrolled
landfills.
Keywords: Urban solid waste, management method, household, Logit,
Cameroon
xii
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
1
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1. CONTEXTE DE
L'ETUDE
Les pays en développement (PED) font face de nos jours
à un grand défi, celui de la gestion des déchets solides
urbains (DSU). En effet on observe de plus en plus dans les villes des PED une
augmentation de la population. La production des déchets est
inhérente aux activités humaines (Bisson, 2000; Chalot, 2004).
Pourtant ce n'est qu'avec le phénomène urbain qu'elle devient une
problématique publique, surtout dans les grandes villes des PED
(Tadesse, Ruijs, & Hagos, 2008).
La population mondiale connaît une forte croissance et
atteindra 9,2 milliards d'habitants en 2075 (Veron, 2007) contre 6,5 milliards
actuellement (Ngambi, 2015). Si en 1950, un tiers de la population mondiale
vivait en ville, d'ici 2050, les deux tiers, soit 6 milliards de la population
vivra dans des zones urbaines1. En effet, avec un taux de croissance
annuelle urbaine de 1,8%, l'évolution de la population urbaine mondiale
est désormais considérée comme passant de 3,2 milliards
à 4,9 milliards entre 2005 à 2030 (UN, 2007). Les PED connaissent
les taux d'urbanisation les plus importants et contribuent pour plus de 90%
à la croissance urbaine actuelle du monde. En Afrique, l'urbanisation
est galopante et incontrôlée (CREPA, 2009), ce taux de croissance
démographique dépasse les 5% par an en Afrique (Onibokun, 2001).
Même si, malgré son important taux de croissance urbain annuel, le
taux d'urbanisation y est faible comparé aux Etats de l'Amérique
latine et des pays développés où il atteint les 75%.
Cette croissance démographique pose également le
problème de gestion de déchets dans les PED car plus la
population augmente plus la production en DSU augmente. En effet
considérant la moyenne mondiale de la production des déchets
solides (DS) de 0.6 kg/habitant /jour, on estime à plus de 1,7 milliards
de tonnes la quantité de DS produite en 2015 dans le monde. La
production des déchets, qui accompagne l'activité humaine, est
ainsi appelée à augmenter dans des proportions
considérables au Sud comme au Nord.
1 ONU-Habitat 2011.
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KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
2
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
La question qui entoure la gestion des déchets est
devenue au cours des deux dernières décennies de plus en plus
complexe tant pour les pays du Nord que pour ceux du Sud. A ce titre, la
problématique de gestion des déchets s'introduit dans un contexte
plus global de développement durable et est soumise à des enjeux
économiques, sociaux et environnementaux (Haouaoui and Loukil, 2009).
Il est observé à partir des années 1980
une dégradation progressive des conditions de salubrité et
d'hygiène dans les villes d'Afrique subsaharienne. Plusieurs pays sont
sous l'emprise de la crise économique et de la croissance
démographique. La dévaluation du franc CFA affaiblit les moyens
alloués à la propreté et à la gestion des
déchets. Selon l'ONU, la population mondiale connaît une
augmentation considérable depuis la fin du 20ème
siècle. Elle est passée de prêt de 6 milliards à la
fin du siècle dernier et a atteint plus de 6,5 milliard en 2010 (J. R.
Ngambi, 2015). Celle-ci pourrait voir son nombre augmenter de 2 milliards
d'individus en 2030 (Sotamenou, 2010).
Les déchets sont des indices révélateurs
de nos modes de vie. La quantité et la composition des déchets
entassés dans les poubelles des zones urbaines sont très
différentes de celle des zones rurales. Cette densification et cette
hétérogénéité traduit les fortes
différences de niveaux de vie dans ces différentes zones. Par
exemple, la généralisation et la multiplication des emballages
provenant de la consommation expliqueraient, dans une grande proportion, la
forte augmentation des ordures ménagères ; emballages qu'on
retrouverait le plus en zone urbaine. En effet, représentant 16 % en
1960, la part des emballages dans les ordures ménagères est
passée à 33 % en 2000 (Bertolini, 2005). L'on observe
également que la différence de revenus entre les pays du Nord et
ceux du Sud explique le fait que la majorité des pays
industrialisés (PI) se trouvent au-dessus d'une production de DS de 1
kg/ha/jr, alors que les pays du Sud ne dépassent guère ce seuil (
Sotamenou & Parrot, 2005).
L'accroissement considérable de la population urbaine
dans des pays du nord comme dans ceux du sud est l'une des principales causes
de l'augmentation de la production des déchets (Tanawa et al,
1997 ; Onibokum,2001 ; Citerestse, 2008 ; Ngambi, 2015). En effet plus la
population se densifie dans les zones urbaines, plus l'espace qu'ils occupent
connait également l'augmentation de sa superficie entrainant des
difficultés dans la gestion de l'environnement. (Diop, 1996).
N'Diénor (2006) souligne qu'il arrivera d'ici quelques décennies
que plus de la moitié de la population totale mondiale (55%)
s'urbanisera. Dans le
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3
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
même ordre (Bertolini, 2005) précise que dans les
années 1960 moins de 1 habitant sur 3 vivait en ville dans les pays du
Proche et du Moyen-Orient, mais cette urbanisation pourrait atteindre 70% en
moyenne en 2025. Selon l'Organisation des Nations Unis (ONU), de toutes les
régions du monde, les PED connaissent le taux d'urbanisation le plus
important ; et d'ici 2020, plus de la moitié de la population vivra en
ville. C'est ainsi que de nombreuses villes produisent des déchets dont
elles ne peuvent pas s'en débarrasser.
Les études réalisées par Le Bozec (2007)
et Glachant (2006) montrent que depuis des décennies la production des
déchets a augmenté de façon exponentielle. Elles montrent
également que chaque habitant produit quotidiennement plus d'un kg de
déchets. Il convient à juste titre de dire que la production de
déchets constitue, à double titre une pression sur
l'environnement ; elle est en effet, cause de pollution et d'appauvrissement
des ressources (N'tain, 2010). Si la collecte des déchets est mal faite
(ou encore faite partiellement ou faite de manière insatisfaisante) elle
peut conduire à la prolifération de décharges sauvages,
des odeurs nauséabondes, de mouches et des rongeurs, à une
importante accumulation de matériaux inertes, à un taux
élevé de papier et de cartons etc. (Sané, 1999 ; Diarra et
Togola, 1997). Réduire cette pression consiste en effet à
minimiser l'impact des déchets, ce qui relève de la
responsabilité, à la fois des producteurs et des consommateurs.
Il est donc important de faire intervenir les producteurs (notamment les
ménages) de déchets dans la gestion de ceux-ci,
c'est-à-dire faire converger les positions gouvernementales vers une
participation accrue de la population.
De nos jours l'importance de l'accumulation des déchets
à tous les coins de rues, la persistance des odeurs ou la
détérioration des sols témoignent à suffisance de
la négligence ou de la non considération de la gestion de ces
ordures des ménages. En effet pour eux cela relève uniquement du
ressort de l'Etat et non du leur alors qu'il est systématiquement
visible que les ordures submergent nos villes, et arrivent même
déjà près de nos habitations ce qui peut être
très dangereux pour la santé humaine. Pour y remédier des
solutions doivent être trouvées dans l'immédiat. Selon
Sotamenou (2017), en Afrique les taux de collecte des déchets solides
varient entre 35 et 75%. Les taux les plus faibles sont enregistrés
entre autres à Dar-Es-Salaam en Tanzanie, Lomé au Togo (35 -
40%), alors que les taux les plus élevés sont enregistrés
à Accra au Ghana, à Conakry en Guinée, à Kigali eu
Rwanda, à Rabbat au Maroc
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4
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
(70-75%). Le taux de collecte des déchets solides
à Yaoundé et à Douala sont inférieurs à
60%.
Pour se débarrasser de ces déchets produits
majoritairement dans les grande métropole camerounaise une entreprise se
charge de la collecte des ordures ménagères; Hygiène et
Salubrité du Cameroun (HYSACAM)2 qui jusqu'aujourd'hui
demeure la seule sur le territoire camerounais ce qui peut entrainer une
incapacité de ladite entreprise de satisfaire les besoins en collecte et
de gestion des ordures au Cameroun en général et dans la ville de
Yaoundé en particulier ; les collectivités territoriales
décentralisés (CTD) sont depuis quelques années venues en
appui à HYSACAM mais elles se heurtent également à la
difficulté de la gestion des déchets dans leurs
municipalités. En effet, la concentration des hommes et des
activités en milieux urbains a généré un ensemble
de difficultés liées à la gouvernance des déchets ;
elle-même conséquente d'une consommation de plus en plus
croissante des produits industriels (Mbiadjeu-Lawou, 2019). D'où la
problématique centrale de la gestion des déchets solides urbains
dans la ville de Yaoundé.
2. PROBLEMATIQUE
Pays situé au Sud du Sahara, le Cameroun est un pays
pauvre à revenu moyen3. Doté d'un taux d'urbanisation
estimé à plus de 50%, sa population est passée de 19 648
287 d'habitants (INED 2010) à 21 657 488 personnes au 1er juillet 2014.
On observe qu'entre 2008 et 2014, la production des DSM4 des villes
camerounaises est passée de 972 000 tonnes/an à plus de 1 327 400
tonnes/an, connaissant ainsi une augmentation de plus de 36% (INS 2016).
Après Douala, la ville de Yaoundé est la ville camerounaise qui
produit le plus de déchets5. La production moyenne des
déchets à Yaoundé oscille entre 0,6 et 0,98 kg/hbt/jour
(Ngnikam et al., 2017).
2 Ancienne filiale de la Lyonnaise des
Eaux de France, en place au Cameroun depuis 1968.
3 Le revenu mensuel moyen par habitant
au Cameroun s'élève à 117 $, soit 1 400 $ par habitant et
par an selon la Banque Mondiale.
4 Déchets Solides
Ménagers
5 Douala produit plus de 2000t de
déchets/jours contre près de 1500t de déchets/jour pour la
ville de Yaoundé (HYSACAM,2018)
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
5
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
La croissance de la population urbaine et l'extension continue
de l'espace occupé entraînent d'énormes difficultés
dans la gestion de l'environnement (Diop, 1996). Ce qui fait qu'il devient de
plus en plus difficile de se débarrasser des déchets. Au
Cameroun, entre 1998 et 2018 la gestion des déchets est devenue de plus
en plus difficile avec la croissance démographique
accélérée des principales villes et les consommations
qu'on y rencontre, telles Douala, Yaoundé, Bafoussam, ainsi que
certaines villes secondaires à l'instar de Dschang, Mbalmayo,
Édéa, Garoua et Bangangté (Kengne et al,
2000).
Le système de collecte des DS au Cameroun fait face
à des contraintes d'ordre institutionnelles, techniques,
financières et surtout physiques (Ngnikam & Tanawa, 2006). Le
caractère inaccessible des camions de ramassage des DS dans la plupart
des villes du Cameroun (villes desservies par HYSACAM) et le fait que la
majorité de la population réside dans un habitat non
structuré rendent difficile la collecte des DS. A titre d'illustration,
l'enquête CAVIE de l'INS menée en 2014 révèle qu'au
Cameroun, 71,5% de la population urbaine vit dans un habitat précaire et
41,1% des ménages ont des logements en matériaux
définitifs. Cette même enquête montre que 15.67% des
ménages habitent des maisons situées au bord d'une route
bitumée en 2014 contre 13.05% en 2007 ; on observe également
qu'en 2007 la plupart des ménages vivaient dans des maisons à
plusieurs logements soit 44.17% contrairement en 2014 où les
ménages du fait de l'urbanisation grandissante cherchent de plus en plus
le confort en s'éloignant des agglomérations ; c'est ainsi que
45.50% des ménages vivent dans des maisons isolées. En outre,
alors que les ménages haut-standing n'effectuent en moyenne qu'un
demi-kilomètre pour atteindre le bac le plus proche, les ménages
périurbains non lotis quant à eux en parcourent un et demi (1,5
Km). Il est a noté que la qualité de logement est peut-être
liée à la qualité de vie du ménage.
A cet effet, les ménages ont recours à divers
modes d'évacuation et déversent ainsi leurs DS un peu partout.
Les résultats de CAVIE (2014) montrent que, malgré la relative
proximité des bacs à ordures (autour d'un demi-kilomètre),
16% des ménages déversent leurs ordures dans la nature
contrairement en 2007 où 37.32% des ménages déversaient
leurs ordures dans la nature alors que cette distance moyenne était
évaluée autour de 500m.
Le fait que le service rendu par HYSACAM ne puisse
pénétrer tous les quartiers et ne puisse pas desservir sur tout
le territoire Camerounais, cela réduit le taux de collecte des
déchets ménagers et augmente considérablement la
quantité de déchets jetés dans la nature, source de
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6
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
dégradation environnementale. Au demeurant, (Choe &
Fraser, 1999) montrent que les dommages sur l'environnement ne sont pas
seulement causés par la quantité des déchets produite,
mais surtout aussi par la manière avec laquelle elle est
éliminée. Ainsi, pour (Tadesse et al., 2008), la
promotion d'une gestion adéquate des déchets passe par la
maîtrise des données sur la production de ceux-ci et, plus encore,
par les informations sur les comportements et attitudes des populations
vis-à-vis de leurs déchets
A cet effet, Il importe donc de savoir quelles sont
les déterminants de l'évolution dees modes de gestion des DSU par
les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 ? De cette question
principale découlent les questions subsidiaires suivantes :
Question subsidiaire 1 : Quels sont les
déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007
et 2014 ?
Question subsidiaire 2 : Quels sont les
déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU
entre 2007 et 2014 ?
Telles sont les préoccupations majeures qui nous ont
motivé dans la réalisation de ce travail de recherche
3. OBJECTIFS DE RECHERCHE
L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les
déterminants de l'évolution des modes de gestion des DSU par les
ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.
Des objectifs spécifiques peuvent découler de nos
questions subsidiaires, notamment :
Objectif spécifique 1 : Analyser les
déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007
et 2014 ;
Objectif spécifique 2 : Identifier
les déterminants du choix du mode d'élimination légal des
DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.
4. HYPOTHESES DE RECHERHE
L'analyse des déterminants de l'évolution des
modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014
passe par deux hypothèses spécifiques :
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
7
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Hypothèse 1 : Le revenu et le type de
logement du chef du ménage influencent le choix du mode de gestion des
DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ;
Hypothèse 2 : Le niveau de vie «
non pauvre » et la distance « faible » entre le bac à
ordures et le logement sont les déterminants du choix du mode
d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.
5. METHODOLOGIE
Pour aborder la question des déterminants de
l'évolution des modes de gestion des DS par les ménages au
Cameroun entre 2007 et 2014, nous utiliserons pour tester nos hypothèses
un modèle de Logit multinomial, modèle développé
par (Heckman, 1976; McFadden, 1986) qui utilise ce modèle lorsque la
variable dépendante de notre étude est qualitative et dont ses
modalités6 n'ont aucune relation d'ordre. Nous utiliserons
pour ce faire les données tirées de la troisième
Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM
3)7 avec un échantillon 6345 chefs de ménages et de la
Quatrième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
(ECAM 4)8 avec un échantillon 5464 chefs de ménages en
milieu urbain. Les variables susceptibles d'avoir une influence sur le choix du
mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages sont
: Le niveau de vie du ménage, le type de logement, les voies
d'accès au logement, le revenu du ménage, la distance entre le
logement et le bac à ordure le plus proche, l'âge du chef de
ménage, le niveau d'instruction, le secteur d'activité du chef de
ménage, la taille du ménage, le sexe du chef de ménage.
Nous utiliserons les logiciels STATA 14 et EXCEL 16 pour faire les estimations
et les graphiques de notre étude.
6. PERTINENCE DE L'ETUDE
La présente étude intitulée : «
Analyse de l'évolution des modes de gestion des DSU par les
ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 » présente un
intérêt à la fois scientifique et pratique.
6 Plus de deux modalités
7 Enquête initiée par
l'Institut National de la Statistique (INS) en 2007
8 Enquête initiée par
l'Institut National de la Statistique (INS) en 2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
8
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
? Intérêt scientifique de notre
recherche
Ce travail se propose de montrer que la gestion des
déchets solides urbains est un problème inhérent à
l'économie du Cameroun. Tout d'abord ladite gestion passerait au
préalable et fondamentalement par un mode d'élimination des
déchets à la base, mode qui serait fait par les ménages.
Ces différents modes d'évacuation consisteraient à
transporter les DSU vers un point où les institutions en charge du
traitement s'en occuperont ; tout simplement parce que HYSACAM ne dessert pas
la plupart des villes du Cameroun et même celle où il est
présent, il ne va pas en profondeur dans les sous quartiers dit des
bas-fonds. Il serait donc judicieux d'analyser les modes de gestion des
déchets solides en milieu urbain qui s'effectueront au Cameroun.
? Intérêt pratique
Cette étude a également pour avantage d'offrir
une base de données d'ordre institutionnel, quantitative,
schématique et caractéristique du dynamisme positif ou
négatif du Cameroun en termes d'évolution de la gestion des
déchets solides urbains. Elle permettra aussi d'émettre quelques
nouvelles propositions ou éventualités aux acteurs en charge de
la gestion des déchets qui envisagent de contribuer au
développement du Cameroun à travers la valorisation
économique et écologique des déchets solides urbains.
Cette étude est également une contribution positive à
l'analyse du comportement des populations vis-à-vis de leurs
déchets. Il s'agit d'une part, d'identifier les besoins et les
préoccupations des populations relatifs au service de collecte des
déchets et, d'autre part, de diffuser l'information permettant
d'améliorer les comportements d'évacuation. En effet, les travaux
à ce sujet sont peu nombreux dans les pays en développement.
7. PLAN DE TRAVAIL
Nous allons dérouler notre travail en deux parties. La
première traite de la multiplicité des concepts théoriques
à l'appréciation des modes de gestion des déchets solides
urbains et la deuxième de l'analyse économétrique du choix
du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages au
Cameroun entre 2007 et 2014.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
9
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
PREMIERE PARTIE :
ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES
URBAINS
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
La littérature récente répertorie une
variété de facteurs susceptibles d'influencer les ménages
sur le choix du mode d'évacuation des DSU pour ce faire de nombreuses
études ont été menées dans le cadre de
l'explication du comportement des ménages dans le choix de leur mode de
gestion des déchets (J. Sotamenou, 2010), nombreux sont ces auteurs qui
se sont appuyés sur le comportement des ménages, pour expliquer
le choix du mode de gestion des déchets solides urbains observés
dans l'économie c'est le cas notamment de Choe & Fraser (1999);
Ngambi, (2015); J. Sotamenou et al. (2008) qui ont axé leurs
études sur les généralités entourant la gestion des
déchets ; concept qui tourne autour de sa définition et de sa
composition. Le concept de déchet et de gestion de déchets a
été abordé sous des angles différents et ont des
perceptions différentes ; c'est pour comprendre le comportement des
ménages dans le choix de leur mode de gestion que plusieurs
théories vont être élaborées à la suite de la
clarification des concepts de notre étude. Les théories phares
qui conduiront cette étude sont celles des préférences
révélées de Samuelson (1938) et de celles de la nouvelle
théorie économique de Lancaster (1966).
En s'inscrivant dans cette lancée, notre objectif dans
cette partie sera d'analyser théoriquement la gestion des déchets
dans le monde en général et au Cameroun en particulier. Pour ce
faire, nous subdiviserons cette première partie en deux chapitres. Le
Chapitre 1 qui traite du cadre conceptuel de la gestion des déchets
solides et le Chapitre 2 qui analyse la revue théorique et empirique de
la gestion des déchets solides urbains par les ménages.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CHAPITRE I :
CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES
De nombreuses études ont été
menées dans le cadre de l'explication du comportement des ménages
dans le choix de leur mode de gestion des déchets (Joël Sotamenou,
2010), en passant par Parrot et al., (2009) et Mukuku et al.,
(2018), nombreux sont ces auteurs qui se sont appuyés sur le
comportement des ménages, pour expliquer le choix du mode de gestion des
déchets solides urbains observés dans l'économie. Pour
préserver l'environnement et la santé des populations, les
municipalités des pays en développement gagneraient à
accentuer les stratégies de gestion de déchets plus efficaces (J.
Sotamenou, De Jaeger, & Rousseau, 2019). Au Cameroun, les opérations
de gestion des déchets ménagers se cantonnent à
débarrasser les ménages plus ou moins quotidiennement de leurs
déchets afin d'assurer l'hygiène et la salubrité des
domiciles. La préservation de l'environnement n'est pas toujours prise
en compte. Si le coût direct d'élimination (collecte, transport et
traitement) est évaluable, les coûts externes (pollutions de
l'atmosphère, du sol, de l'eau, etc.), voire sociaux ne sont pas
monétairement mesurables. Ces externalités se situent à un
double niveau : D'une part, le producteur de déchets ne fait pas face
à l'ensemble des coûts techniques et environnementaux liés
à l'élimination des déchets ménagers ; d'autre
part, ceux qui sont chargés de la gestion des déchets
ménagers (les municipalités) ne tiennent pas compte des
coûts environnementaux dans le traitement des déchets
ménagers.
Le présent chapitre est consacré à la
présentation de déchets et de leur gestion suivant une approche
conceptuelle et contextuelle. Pour cela, nous organiserons notre travail autour
de deux sections : la première est relative aux
généralités sur les déchets solides et la seconde
fait une présentation de l'état des lieux et des systèmes
de gestion des DS.
10
Rédigé et présenté par :
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11
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES PAR LES MENAGES
Cette section a pour objectif de présenter les
généralités sur la gestion des déchets solides.
Ainsi nous présenterons d'une part le concept de « déchets
» dans sa pluralité et leurs caractéristiques et d'autre
part nous présenterons les déchets solides et la production
d'externalité
I.1.1. Les déchets et leurs
caractéristiques
Parler de la nature des déchets revient à
identifier les différents types de déchets que l'on rencontre
généralement dans les zones urbaines, et à
présenter leurs caractéristiques ; mais avant d'y arriver,
définissons le terme « déchet ».
I.1.1.1. Quelques définitions du terme «
déchet »
Le concept de déchet peut s'avérer avoir
plusieurs sens et sa définition a connu une évolution dans le
temps, selon les perceptions sociales collectives ou individuelles, et selon
les disciplines dans lesquelles il est associé. Etymologiquement, le
déchet dérive du bas latin « cadere », qui
découle de « déchié », forme
régulière du participe passé du verbe «
déchoir », qui traduit la réduction de valeur d'une
matière, d'un objet, jusqu'au point où il devient inutilisable en
un temps et en un lieu donné (Pichat, 1995).Pour mieux
appréhender ce concept, il sera défini selon plusieurs
approches.
L'OMS9 définit le déchet comme
quelque chose que son propriétaire ne veut plus et qui n'a pas de valeur
commerciale courante ou perçue (Lhuilier & Cochin, 1999). Dans la
même lancée Bertolini (1990) définit le déchet comme
étant un produit dont la valeur d'usage et la valeur d'échange
sont nulles pour son détenteur ou son propriétaire. Ces deux
définitions ne donnent aucune valeur économique au déchet.
Toutefois, ce déficit en valeur économique tient du fait que le
déchet n'est pas un produit rare. Pour s'en débarrasser le
détendeur ou le propriétaire devrait le faire lui-même ou
payer quelqu'un pour le faire. Cependant cette définition qui montre la
nullité de la valeur économique du déchet est
néanmoins
9 Organisation Mondiale de la
Santé
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12
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
superficielle, car en effet ce que les uns considèrent
comme déchets peut servir de matières premières aux autres
pour leur permettre de fabriquer d'autres produits ou d'autres biens. Il est
à noter qu'un bien ou un objet ne garde pas la même valeur dans le
temps, ce qui justifie le fait que le temps influence la valeur du bien ; ce
raisonnement est parfaitement illustré par L. Y. Maystre et al
(1994); Tchuikoua ( 2010) qui stipulent que « un objet
débarrassé d'un vieux grenier peut devenir objet de brocante,
puis une antiquité. Quelques vieux papiers dans une poubelle sont un
déchet alors qu'un ballot de vieux papiers imprimés dans un
conteneur est une matière de récupération et recyclable
».
Deux conceptions majeures des déchets sont
considérées à savoir la conception subjective et la
conception objective.
Selon la conception subjective « un bien ne devient
déchet que lorsque son détenteur a marqué sa
volonté de s'en débarrasser ». Pour la conception
objective, un déchet est « un bien dont la gestion doit
être contrôlée au profit de la protection de la santé
publique et de l'environnement » (Bertolini, 1990; Ngambi, 2015).
La législation française définit le
déchet comme « tout résidu d'un processus de production,
de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit
ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son
détenteur destine à l'abandon » (Code de
l'environnement, art. L.541-1 ; (Graindorge, de Frahan, & Howitt, 2000).
Au Cameroun, la loi n°96/12 du 05 août 1996 article
4 alinéa C portant Loi Cadre relative à la gestion de
l'environnement votée par l'Assemblée Nationale définit
« déchet » comme « tout résidu d'un processus
de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance ou tout
matériau produit ou, plus généralement, tout bien meuble
ou immeuble abandonné ou destiné à l'abandon. On entend
par abandon, tout acte tendant, sous le couvert d'une cession à titre
gratuit ou onéreux, à soustraire son acteur aux prescriptions
législatives et réglementaires ». On constate que cette
définition camerounaise a fait un emprunt à celle de la France.
La définition du déchet donnée par la loi française
du 15 juillet 1975 a été et reste jusqu'à présent
un outil juridique important. Cette définition française a donc
servi de base à la définition de la notion de déchet dans
plusieurs pays qui l'ont adaptée à leur contexte
socio-économique.
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13
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Le déchet tel que précédemment
défini montre une fois de plus le caractère univoque de ce
concept. Quelle que soit la définition prise, il en ressort la notion de
relativité10 et d'obligation11
d'élimination de déchet. (Lucien Yves Maystre et al., 1994),
montre aussi que la définition juridique du déchet est
basée sur la subjectivité et l'objectivité. Dans les
pratiques usuelles, les ménages n'ayant pas les moyens de traiter leurs
déchets, remplissent leurs obligations à travers le tri
sélectif, le compostage individuel ou collectif et le payement des taxes
des ordures ménagères (TOM) qui permettent de financer le
traitement des déchets.
Les déchets sont des sources de nuisance dès
lors qu'ils n'ont pas été rendus inertes. Les effets sont directs
(paysage, brûlage, percolation) ou indirects (risque du transport,
déchet lors du traitement). C'est pourquoi plusieurs insistent sur la
composition du déchet comme critère d'identification.
I.1.1.2. La nature des déchets
solides
Pour Maystre & Viret (1995), les déchets peuvent
être perçus sous plusieurs angles notamment l'angle
économique, juridique et environnemental. Sur le plan environnemental,
les déchets englobent les DS, liquides (eaux usées, huiles,
boues) et gazeux (gaz et fumées). Toutes ces catégories de
déchets ont des compositions spécifiques à chacune mais
nous nous intéressons spécifiquement à celles des DS. Ces
catégories de déchets sont en principe incinérées,
recyclées ou mis en décharge (Sotamenou, 2012).
Selon les Nations Unies, « Les déchets solides
comprennent toutes les ordures ménagères et déchets non
dangereux, tels que les déchets des établissements commerciaux et
collectifs, les balayures de voierie et les gravats. Dans certains pays, le
système de gestion des déchets solides s'occupe aussi des
déchets humains tels que déjections, centres
d'incinération, vidanges de fosses septiques et boues résiduaires
des stations d'épuration. Si ces déchets
10 La relativité renvoie à
la valeur du déchet qui évolue dans le temps, les perceptions
sociales et les usages
qu'on en fait.
11 L'obligation fait
référence à la responsabilité du producteur du
déchet de s'en débarrasser ou de le faire éliminer, car de
par ses caractéristiques et ses propriétés, le
déchet peut être dangereux pour l'homme et
l'environnement.
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14
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
présentent des caractéristiques dangereuses,
ils devraient être traités comme des déchets dangereux
» (Tounkara, 2015).
Selon Gillet (1985), on distingue dans les DS :
y' Les particules « fines » de diamètre
inférieur à 20 mm ;
y' Les déchets végétaux ;
y' Les papiers et cartons ;
y' Les chiffons et autres déchets textiles ;
y' Les matières plastiques ;
y' Les os et les métaux ;
y' Les débris combustibles et incombustibles non
classés ;
y' Les verres, porcelaine et faïence.
Le tableau 1 présente la composition des DS dans quelques
pays.
Tableau 1 : Composition des DS dans quelques pays
Pays
|
Fermentiscides et végétaux
|
Verres
|
Papiers et cartons
|
Plastiques
|
Métaux
|
En Amérique et en Océanie
|
Australie
|
47,0
|
7,0
|
23,0
|
4,0
|
5,0
|
Canada
|
24,0
|
6,0
|
47,0
|
3,0
|
13,0
|
Cuba
|
34,0
|
22,0
|
5,0
|
11,0
|
10,0
|
Etats-Unis
|
25,0
|
5,0
|
34,0
|
12,0
|
4,0
|
Mexique
|
55,0
|
4,0
|
15,0
|
4,0
|
6,0
|
Pérou
|
34,0
|
7,1
|
6,0
|
7,2
|
2,8
|
En Europe
|
Allemagne
|
14,0
|
12,0
|
34,0
|
22,0
|
5,0
|
Autriche
|
47,0
|
7,0
|
23,0
|
4,0
|
5,0
|
France
|
32,0
|
10,0
|
20,0
|
9,0
|
3,0
|
Grèce
|
47,0
|
5,0
|
20,0
|
9,0
|
5,0
|
Italie
|
29,0
|
13,0
|
28,0
|
5,0
|
2,0
|
En Asie
|
Chine
|
49,0
|
2,0
|
16,0
|
16,0
|
2,0
|
Corée
|
28,0
|
5,0
|
24,0
|
8,0
|
3,0
|
Japon
|
34,0
|
5,0
|
33,0
|
13,0
|
3,0
|
Taiwan
|
22,7
|
7,5
|
28,4
|
19,7
|
4,1
|
En Afrique
|
Bénin
|
52,9
|
0,7
|
2,7
|
4,3
|
1,2
|
Cameroun
|
61,7
|
2,1
|
3,7
|
2,1
|
3,8
|
Côte d'Ivoire
|
50,9
|
0,6
|
5,8
|
6,8
|
1,0
|
Maroc
|
68,0
|
0,7
|
19,0
|
2,5
|
5,6
|
Nigéria
|
56,0
|
2,0
|
13,0
|
6,0
|
-
|
Tchad
|
25,0
|
1,0
|
3,0
|
6,0
|
2,0
|
Source : Sotamenou (2012)
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15
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
La fraction fermentescible est beaucoup rencontrée dans
le continent africain (52,9% au Benin, 56,3 au Sénégal, 61,7% au
Cameroun et 68% au Maroc). On observe également que le Cuba est parmi
les plus grands producteurs de déchets « verres ». Pour les
déchets « papiers cartons » ils sont en majorité
produits en Amérique soit 34% aux USA et 47% pour le Canada. L'Allemagne
cependant produit beaucoup plus les déchets « plastiques »
soit 22%. Concernant les déchets « métaux » le
Nigéria en produit très peu.
I.1.2. Les déchets solides et la production
d'externalité
Selon Salanié (1998), on dit qu'il y'a effets externes
ou externalités, quand les actions d'un agent influencent directement
les possibilités de choix (c'est-à-dire l'ensemble de production
ou l'ensemble de consommation) d'un autre agent.
Pour Varian (2003), une situation économique implique
une externalité de consommation si un consommateur se préoccupe
directement de la production ou de la consommation d'un autre agent. De
même, il y'a externalité de production quand les
possibilités de production d'une entreprise sont influencées par
le choix d'une autre entreprise ou d'un consommateur. On distingue les effets
externes positifs et les effets externes négatifs.
I.1.2.1. Les effets externes
négatifs
On appelle externalités négatives tous les
désagréments que provoque la production des déchets
solides des ménages aussi bien sur les agents économiques que sur
l'environnement.
Les tas de déchets solides produits et
abandonnés sur les trottoirs par les ménages favorisent la
prolifération et la transmission des germes pathogènes par les
insectes, ces insectes qui sont des vecteurs de transmission des maladies. La
transformation chimique de ces déchets dégage de très
fortes odeurs, détériorant ainsi la qualité de l'air que
l'on respire et mettant en danger la santé des ménages qui
respirent cet air.
La mise en décharge du déchet produit des eaux
de percolation, Lixiviats qui polluent les eaux souterraines et les cours
d'eau, lorsque ces eaux ne sont pas traitées avant le rejet dans la
nature.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
L'environnement est un ensemble des éléments
physiques (l'eau, la terre, l'air, ressources naturelles, faune et flore) ainsi
que des interrelations entre ces éléments et entre l'homme. La
mauvaise gestion des déchets a pour conséquence, la contamination
de l'air, de l'eau et du sol.
- Dégagement des gaz toxiques
: L'incinération ou les feux incontrôlés des
dépôts de déchets ménagers provoquent le
dégagement de volumes importants d'acide chlorhydrique gazeux,
l'incinération des mousses de polyuréthane provoque
l'émanation d'un gaz assez toxique : le phosgène. Il faut aussi
noter que la mise en décharge occasionne la production de volumes
importants de méthane : ce gaz peut donner naissance à des
explosions et provoquer des incendies. De plus, le méthane et le gaz
carbonique libéré contribuent à accentuer l'effet de
serre, cause de réchauffement de la planète.
- Encombrement : Lorsque les
déchets ne sont pas régulièrement enlevés, ils
encombrent les trottoirs et les chaussées, ternissant ainsi l'image de
la ville. L'obstruction des caniveaux et ouvrages d'évacuation des eaux
usées sont source d'inondation en saison de pluie.
I.1.2.2. Les effets externes
positifs
Dans le cas plus précis des déchets
ménagers, nous allons considérer comme effets externes positifs,
tous les avantages que procure la production des déchets
ménagers.
Selon une étude de l'ADEME, à prix égal,
la collecte séparative (absente au Cameroun) génère dix
fois plus d'emplois que l'incinération, trente fois plus que la mise en
décharge (comme au Cameroun). La collecte séparative
entraîne une augmentation des personnels de l'ordre de 5 à 10 %
variable selon la densité de l'habitat. Si la collecte elle-même
n'apporte que peu de changements en termes d'emplois, le tri, qui est un
complément indispensable, induit des mouvements plus significatifs.
Lorsque les déchets sont recyclés, ils jouent un
rôle important dans les exploitations agricoles. En effet, du fait des
substances organiques qu'ils contiennent (plus de 50% des de la composition des
DS) ils fertilisent le sol. Le compost est la forme décomposée de
ces déchets ménagers et joue un rôle très important
dans la fertilisation des sols, sols qui ne sont pas toujours fertiles.
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SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES
En considérant la moyenne mondiale de production des DS
à 0,6 kg par jour et par personne, l'on estime à plus de 1,6
milliard de tonnes, les quantités de DS produites en 2009 à
l'échelle mondiale. En 2016 cette production mondiale en DS est
passée à 2,01 milliards de tonnes et sous l'effet de
l'urbanisation rapide et de la croissance démographique, la
quantité de déchet produite chaque année dans le monde
devrait grimper à 3,4 milliards de tonnes autours des trois prochaines
décennies.
I.2.1. Etat des lieux de la production des
déchets dans les PED et au Cameroun
L'augmentation des déchets produits est la
conséquence de la croissance démographique, de l'urbanisation et
du changement des modes de consommation. En effet, dans les pays en
développement, la production d'ordures ménagères tourne au
tour de 0,75 kg/hbt/jr (Farinet & Niang, 2004; Tounkara, 2015).
I.2.1.1. La production des déchets dans les
FED
Farinet & Niang (2004) et Tounkara (2015) stipulent que
dans les quartiers spontanés, cette valeur est de 0,3kg/hbt/jr. En
revanche, elle est observée à 1,7 kg/hbt/jr dans les quartiers de
haut standing, clame toujours la même source. En fait, la composition de
ces ordures ménagères est de 40 à 50% de matières
fermentescibles pour les pays en développement, et de 25% en Europe
(Farinet & Niang, 2004). Cette tendance est dépassée avec
l'explosion démographique et l'urbanisation
accélérée. La composition des ordures
ménagères s'est vue à la hausse ces dernières
décennies en ce qui concerne les putrescibles dans les pays en
développement ; 50 à 65% (Tounkara, 2015). Au regard de toute la
littérature sur la production des déchets ménagers par
kg/hbt/jr dans les pays en développement lié à leur
population, la connaissance de la masse de déchets produite par un
individu et par jour permettrait qu'on puisse estimer le tonnage annuel de
déchets ménagers sur le territoire afin de rendre le
résultat fiable. L'augmentation de la quantité de déchets
produits oblige donc à sa gestion pour un meilleur cadre de vie. Les
quantités produites sont fonction de la taille des ménages.
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SOLIDES URBAINS PAR
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Le ratio journalier est la quantité de déchet
produit par habitant et par jour. Sa connaissance est une étape
primordiale lors de la mise en place de stratégies de gestion des
déchets (Aina & Susman, 2006). La quantité de déchets
générée est souvent très
hétérogène et variable suivant les pays, les lieux de vie
(villes ou villages), les modes et culture de vie et le niveau
socio-économique. L'écart entre la moyenne des déchets
produits dans les Pays Industrialisés (PI) et celle des Pays En
Développement (PED) est important (Tableau 2).
Tableau 2 : Niveau de production des déchets dans les PI
et les PED
Catégories des pays
|
Intervalle moyen des déchets
produits
|
Source
|
Pays Industrialisés
|
Entre 1,4-1,9kg/hab/j
|
(Charnay, 2005)
|
Pays en Voie de Développement
|
Entre 0,2-0,9kg/hab/j
|
(Charnay, 2005)
|
Production mensuelle par pays
|
USA
|
1,80kg/hab/j
|
(EPA, 2006).
|
Malaisie
|
Entre 0,5-0,8 kg/hab/j
|
(Sivapalan, Yunus, Sopian, & Samsuddin, 2003)
|
Yaounde
|
Entre 0,6-0,98 kg/hab/j
|
(E. Ngnikam, 2002)
|
Production annuelle
|
USA
|
Près de 700kg/hab/an
|
(de l' Environnement, 2005)
|
France
|
Près de 500kg/hab/an
|
(de l' Environnement, 2005)
|
PED
|
300kg/hab/an
|
|
Brasil
|
Entre 40 et 150
|
|
Source : Par nos soins
L'évolution des modes de vie, des habitudes
alimentaires, de la consommation associée à la croissance
démographique ont une forte incidence sur la quantité et la
typologie de déchets produits. Cette production varie également
d'une ville à une autre à l'intérieur du même pays,
ou d'un quartier à l'autre à l'intérieur d'une même
ville, souvent en fonction du niveau de vie des populations.
I.2.1.2. La production des déchets au
Cameroun
D'après les données du service de collecte et
les observations de terrain, HYSACAM collecte en moyenne 11t d'ordures
ménagères par jour. Avec une densité estimée
à 0,60 et une collecte réalisée tous les jours de
l'année, nous avons pu à partir du tonnage collecté par
HYSACAM estimer à 43800t/an en tenant compte des opérations
« coup de poing » lors desquelles la collecte est intensifiée
pour lutter contre les débordements des bacs.
Au Cameroun, comme dans de nombreux pays en
développement, la production des DSM augmente considérablement
d'année en année. On observe par exemple qu'entre 2008 et
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
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2014, la production des DSM des villes camerounaises est
passée de 972000 tonnes/an à plus de 1 327 400 tonnes/an,
connaissant ainsi une augmentation de plus de 36% (INS 2016). Après
Douala, la ville de Yaoundé est la ville camerounaise qui produit le
plus de déchets. En effet chaque jour les habitants de Yaoundé
produisent en moyenne 12.6 tonnes/ jour (E. Ngnikam et al., 1993).
Toutefois, après des études faites dans
certaines villes du Cameroun, la Stratégie Nationale de Gestion des
Déchets (SNGD, 2007) estime que la production des déchets
ménagers et assimilés est de 0,6 kg/hbt/jr.(E. Ngnikam et al.,
1998; Emmanuel Ngnikam & Tanawa, 2006),(Ngambi, 2015; Tchuikoua, 2010) ont
démontré plutôt un dynamisme dans la production tout en
faisant l'analyse par rapport aux types d'habitat. Il ressort de leur analyse
qu'il y aurait une diminution du taux de production des déchets par
habitant au fur et à mesure qu'on passe des secteurs ou quartiers
à hauts standing et moyens standing (0,95 à 1,31kg/hbt/jr) aux
secteurs ou quartiers spontanés (0,5 à 0,8kg/hbt/jr). Il est
aussi à noter que la production varie selon le climat et les villes.
Ainsi, nous pouvons affirmer comme le dit Hamza, (2014) que le volume de la
production est changeant d'une ville à une autre, d'un quartier à
l'autre. Les volumes sont nettement supérieurs (presque deux fois) dans
les villes de plus de 100 000 habitants que dans les villes plus petites (0,6
kg contre 0,33 kg) Hamza, (2014).
Tableau 3 : Potentiel des déchets solides au Cameroun
Ville du Cameroun
|
Quantités traitées sur les sites fin 2015 (en
tonnes)
|
Potentiel évalué de collecte journalier en 2016
(en tonnes)
|
Édéa
|
130 201
|
94
|
Kribi
|
213 263
|
103
|
Buea
|
144 509
|
107
|
Limbe
|
273 170
|
106
|
Bafoussam
|
671 920
|
250
|
Ebolowa
|
159 243
|
113
|
Sangmélima
|
84 409
|
43
|
Meyomessala
|
18 800
|
12
|
Bertoua
|
151 231
|
152
|
Garoua
|
434 858
|
209
|
Maroua
|
419 830
|
190
|
Ngaoundéré
|
204 825
|
141
|
Douala
|
5 712 072
|
1 500
|
Yaoundé
|
5 558 049
|
1 350
|
Source : Hysacam (2016)
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SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
I.2.2. Le système de gestion des déchets
solides
Le système de gestion des DSU au Cameroun se limite
dans quelques villes aux opérations de collecte à travers les
bacs à ordures et camions de ramassage et de transfert dans une
décharge. Quelques fois, les déchets collectés sont
recyclés.
I.2.2.1. Le ramassage par bac/camion et mise en
décharge
Le bac à ordures peut être
considéré comme étant un récipient mis à
disposition pour collecter les ordures de plusieurs usagers
préalablement ciblés et ce dans une zone circonscrite. Il est un
instrument d'une de nos méthodes collecte qui est le ramassage par bac.
Le ménage à la possibilité de se débarrasser de ses
ordures à travers un bac, bac qui peut être à
proximité du logement du ménage ou un peu éloigné ;
S'il n'y a pas de bac devant le logement d'un ménage alors deux autres
situations sont envisageables. Soit le ménage est desservi par un camion
de la collecte porte à porte qui passe à un moment de la
journée devant chez lui, soit le bac qui le dessert se trouve dans un
rayon d'environ deux cents mètres aux environs de son domicile. Mais il
faut noter que le bac à ordures ne doit en principe pas remplacer la
poubelle domestique que devrait posséder chaque ménage pour
conserver ses ordures, sinon il faudrait placer des bacs devant chaque maison.
Imaginez donc quel en serait les coûts
Au Cameroun, une entreprise détenait le monopole du
marché en ce qui concerne la collecte et le traitement des
déchets, il s'agit de l'entreprise Hygiène et Salubrité du
Cameroun (HYSACAM). HYSACAM est une entreprise privée qui assure
l'activité de collecte et de traitement des ordures
ménagères dans les villes où elle travaille. La
législation camerounaise attribue la responsabilité de ce service
aux municipalités. Certaines ont choisis de concéder ce service
à une entreprise spécialisée qu'est HYSACAM, à
travers un marché public. HYSACAM est donc payée par les communes
des villes où elle enlève les ordures soit directement, soit
à travers des subventions que l'Etat accorde à ces villes.
Les marchés publics que la société
HYSACAM passe avec les villes sont très précis sur la
quantité des déchets à collecter. Dans la ville de
Yaoundé, par exemple, avec quelques 50 camions et plus de 600 personnes,
travaillant 24h/24, HYSACAM collecte 700 tonnes d'ordures par jour.
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Tous les habitants des villes ont droit au même service
de propreté et de collecte des ordures. Il n'y a pas de quartiers
privilégiés. Cependant, la collecte des ordures
ménagères dépend fondamentalement de la desserte en
voirie. Les quartiers les mieux desservis seront plus facilement
collectés que les quartiers enclavés ou les bas-fonds. Par
ailleurs, il se trouve que les populations de ces quartiers bien desservis sont
aussi les plus nanties et sont ceux qui ont un niveau de vie assez
élevé. Ce sont les quartiers où on retrouve le plus grand
nombre de poubelles réglementaires que les gardiens ou les concierges
sortent des domiciles au moment du passage du camion de collecte. Ce qui
facilite encore plus le service. Ainsi, dans les quartiers comme Bonapriso,
Bonanjo, à Douala, et bastos à Yaoundé, le service de
collecte est beaucoup plus facile. Ce qui donne l'impression que ces quartiers
sont favorisés. Or dans la réalité, HYSACAM déploie
plus de moyens matériels et de ressources humaines dans les quartiers
difficiles d'accès, avec un résultat qui n'est pas le même,
parce que le travail y est plus difficile. Ces quartiers sont non seulement
plus denses en termes de populations, mais également plus difficiles
parce que les gens y déversent les déchets un peu partout.
I.2.2.2 Le recyclage dans le cadre de
l'économie circulaire
Nous mobiliserons cette notion par rapport à notre
sujet parce qu'elle est un système dans lequel, il y'a des enjeux
d'ordre social, économique et environnemental. Il permet de valoriser
les gisements sans toutefois causer les problèmes environnementaux.
De manière simple, l'économie circulaire peut
être un système qui redonne de la valeur aux déchets, tout
en contribuant à mieux les gérer (Arnsperger & Bourg, 2016).
Pour une meilleure appréhension de ce concept, nous analysons tour
à tour les points de vue de certains auteurs dont l'économie
circulaire a fait leur objet d'étude.
Le concept de l'économie circulaire a commencé
au Cameroun lors des Premières Assises Nationales sur les déchets
en 2016. Ainsi, le Ministère de l'Environnement, de la Protection de la
Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et plusieurs autres
entreprises se sont réunis pour travailler sur le thème afin de
faire de la gestion des déchets, un maillon important dans le
développement économique du pays. Monsieur Hélé
Pierre, le chef de département du MINEPDED a déclaré que
l'économie circulaire, non linéaire, désigne « un
concept économique qui s'inscrit dans le cadre du développement
durable et dont l'objectif
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
est de produire des biens et services tout en limitant la
consommation et le gaspillage des matières premières
».
Ngambi (2015), dans sa thèse « la gestion
linéaire des déchets ménagers à Yaoundé vers
l'économie circulaire », a montré que le passage d'une
gestion linéaire vers une économie circulaire dans les villes
camerounaises nécessite une intervention efficace des administrations
publiques et une législation claire. Ceci peut être une
stratégie pour inciter les populations et les investisseurs à
s'intéresser aux gisements des déchets encore peu
exploités dans les villes. Ainsi, la récupération
étant à la base de tout processus de valorisation, elle se
présente comme un moyen efficace pour la réduction des flux de
déchets vers les décharges.
L'économie circulaire repose sur 7 axes qui se combinent
et génèrent des emplois
- Le premier axe, l'approvisionnement durable qui concerne le
mode d'exploitation et d'extraction des ressources.
- Le deuxième axe, l'écoconception (ou «
Eco design »), prend en compte, au stade de la conception, tous les
impacts environnementaux sur l'ensemble du cycle de vie d'un
procédé ou d'un produit. Par exemple, la hausse de la
durée de vie tout en réduisant la masse du pneu.
- Le troisième axe, l'écologie industrielle, est
un mode d'organisation industrielle mis en place par plusieurs entreprises d'un
même territoire et caractérisé par une gestion
optimisée des ressources (eau, matière, énergie).
- L'économie de fonctionnalité constitue le
quatrième axe. Elle privilégie l'usage à la possession et
tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les
produits eux-mêmes.
- Le réemploi, cinquième axe, permet de remettre
dans le circuit économique les produits ne répondant plus aux
besoins du premier consommateur. C'est ce qui correspond à la vente de
pneus d'occasion.
- Le sixième axe est celui de la réparation. Les
biens en panne (comme les pneus crevés) peuvent retrouver une
deuxième vie par le biais de la réparation avec des pièces
neuves ou d'occasions issues du processus de réutilisation.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
- Enfin, le dernier axe est bien connu : il s'agit du
recyclage. Il vise à réutiliser les matières
premières issues des déchets soit en boucle fermée (pour
produire des produits similaires) soit en boucle ouverte (utilisation dans la
production d'autres types de biens), comme les terrains de sport et les
souliers fabriqués à partir de pneu recyclé.
23
Rédigé et présenté par :
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DU CHAPITRE
En somme, dans ce chapitre, nous avons fait une
présentation des déchets et de leur gestion suivant une approche
conceptuelle et aussi contextuelle. Pour y parvenir, nous nous sommes tout
d'abord attardés sur les généralités des
déchets, et la présentation des caractéristiques des
déchets solides ; par la suite nous avons fait d'une part une
présentation de l'état des lieux de la production des
déchets dans les PED et au Cameroun et d'autre part celle des
systèmes de gestion des DS. Toutefois, comme nous l'avons montré
dans ce chapitre il n'est pas évident de résoudre le
problème de production de déchet car c'est un
phénomène qui est fortement corrélé avec la
croissance démographique et l'urbanisation des villes.
24
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25
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SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CHAPITRE II :
ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE
GESTION DES
DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES
MENAGES
La littérature relative au comportement des
ménages face aux choix du mode de gestion des DS est abondante et fait
l'objet des polémiques. Même si l'analyse de ce comportement
permet d'évaluer les déterminants du choix d'un mode efficace
d'évacuation des déchets ménagers, il n'en reste pas moins
que les résultats de cette analyse demeurent mitigé. Ayant pour
fondement la théorie du choix social, plusieurs autres théories
ont vu le jour en rapport avec ce sujet.
L'objectif de ce chapitre est de passer en revue les
différents travaux en rapport avec le mode de gestion des déchets
solides par les ménages. Pour ce faire deux sections dont la
première sera consacrée aux travaux théoriques et la
seconde aux différents travaux empiriques.
II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION
DES DECHETS SOLIDES
La mobilisation de quelques théories dans notre travail
de recherche nous permettra de part et d'autre de montrer les relations entre
les ménages et le choix des différents modes de gestion des
déchets qu'ils produisent. Plusieurs approches peuvent expliquer notre
travail de recherche, mais la fondamentale est celle la théorie des
préférences révélées de Samuelson
(1938) considérée comme une théorie
néoclassique.
II.1.1. La théorie des préférences
révélées
Les modèles économiques de la tradition
néoclassique se fondent généralement sur les
préférences individuelles des agents concernés et,
rarement sur les préférences sociales. Ainsi, Samuelson a
proposé en 1938 de fonder l'analyse des choix individuels sur
l'observation des choix effectifs des agents économiques, plutôt
que sur les hypothèses à priori portant sur les
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26
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
relations de préférence ou de fonctions de
satisfaction hypothétiques. Il s'agit donc dans cette théorie de
comprendre quelles relations de préférences correspondent aux
choix observés et non plus de déduire d'un système
d'axiomes sur les préférences, les choix qui peuvent en
découler.
Samuelson (1938) a proposé de déduire les
préférences des consommateurs en observant leurs choix.
Plutôt que questionner les consommateurs sur leurs
préférences, en leur proposant plusieurs paniers de biens
possibles, la théorie des préférences
révélées se limite uniquement à l'observation de
leur comportement. Supposons que ces consommateurs soient des ménages ;
Dans le mode d'évacuation des déchets à choisir, le
ménage révèle ses préférences. Supposons que
le ménage choisi d'évacuer ses déchets dans un bac
à ordure plutôt que de les jeter dans la nature. Si le bien A
coûte plus cher ou est aussi cher que le bien B, alors le consommateur
révèle qu'il préfère le bien A au bien B. En
supposant que ses préférences ne changent pas, il ne faut pas que
lors d'un autre achat il révèle le contraire. Pour que son
comportement soit cohérent, Samuelson (1938) propose « l'axiome
faible des préférences révélées »
suivant : Si A est préféré à B alors B ne doit pas
être préféré à A dans une même
situation de prix et de revenu. Avec cet axiome, la relation de
préférence doit être asymétrique, de même
qu'il réussit à déduire l'homogénéité
de degré zéro de la fonction de demande et le signe
négatif de l'effet de substitution.
u ( x )
Pour traiter le cas d'un nombre quelconque de biens Houthakker
(1950) a l'idée toute naturelle de suggérer un renforcement
itératif de l'axiome de Samuelson. Il propose alors l'axiome fort des
préférences révélées suivant : soit
RD la relation « directement préféré
à » et
différents biens. Si ,alors ne doit pas
être
directement préféré à . Avec cet
axiome, la relation de préférence doit être acyclique.
Dans l'analyse économique il est courant de
synthétiser le comportement du consommateur et
de décrire ses préférences au moyen d'une
fonction d'utilité . Les choix de consommation
sont classiquement décrits par la maximisation d'une
fonction d'utilité directe quasi concave dans un ensemble
budgétaire satisfaisant la contrainte de revenu.
Dans ce contexte, un ménage effectue ses choix
d'élimination des déchets solides afin de maximiser simplement
son utilité sous contrainte de son revenu. Si le ménage choisit
le mode A plutôt que le mode B, il révèle ainsi
préféré le mode A au mode B. Les ménages font face
à
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27
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
?max U(x, y)
p x p y ? R
1 ( ) ( )
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
un prix pour bénéficier du service de collecte
des ordures ménagères. En effet, même si les ménages
ne paient pas directement pour bénéficier dudit service, ils le
font indirectement via la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères (TEOM). Dans ce contexte, on suppose qu'un prix
payé par le ménage pour l'élimination de ses ordures
ménagères existe, et est unique quel que soit l'alternative qu'il
choisit par la suite. Au demeurant, s'il semble pertinent de penser que dans la
gestion domestique des déchets ce qui influence plus l'utilité
d'un ménage est le temps ou l'effort à consacrer à chaque
mode d'évacuation (désutilité, sacrifice, coût
d'opportunité), toute analyse qui vise à remplacer les prix par
le temps ou l'effort aboutira à des difficultés d'analyses qui
dépassent le cadre de ce travail.
sc
? ? ?
Ainsi, Selon Varian (2003), l'objectif du consommateur
rationnel est la maximisation de son utilité, sous sa contrainte
budgétaire R. Supposons qu'il se débarrasse des quantités
et à
travers deux alternatives d'évacuation, son
problème peut donc s'écrire sous la forme :
Avecla quantité de déchets
déversée dans les bacs à ordures, la quantité
déversée dans
les décharges sauvages et la quantité totale des
déchets du ménage à évacuer. La
résolution
de ce programme permet d'obtenir les quantités
optimales et qui maximisent son
utilité.
Contrairement à la théorie néoclassique
du consommateur où le ménage tire directement satisfaction du
mode d'évacuation qu'il choisit, la nouvelle théorie du
consommateur, impose aux ménages l'intégration d'autres
paramètres à l'instar des caractéristiques des
différents modes d'évacuation pour effectuer leurs choix.
II.1.2. La nouvelle théorie économique du
consommateur de Lancaster
Selon la nouvelle théorie microéconomique du
consommateur de Lancaster (1966), l'utilité est portée sur les
caractéristiques ou les propriétés des biens, plutôt
que directement sur les biens eux-mêmes. Ainsi, le bien n'est plus le
principal argument entrant dans la fonction d'utilité du consommateur
mais plutôt les caractéristiques contenues dans ce bien. Ce ne
sont pas les
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28
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
biens en tant que tels qui fournissent de l'utilité aux
consommateurs, mais leurs caractéristiques intrinsèques.
Les biens possèdent des caractéristiques
objectives alors que les individus ont des préférences
subjectives pour ces caractéristiques sources d'utilité du
consommateur. Ainsi, lorsqu'on achète une voiture, ce n'est pas la
voiture elle-même qui procure une satisfaction à son possesseur,
mais les services rendus par tel modèle de voiture sous forme de
confort, prestige, vitesse etc...
Ainsi, nous pouvons dire que l'utilité des
ménages dans le cadre de la gestion des déchets ménagers
n'est pas directement affectée par le choix d'une des alternatives
d'évacuation des ordures ménagères, mais plutôt par
les caractéristiques que possèdent ces différentes
alternatives. Par exemple, celle de valoriser ses déchets, celle de la
capacité à détériorer l'environnement, ou encore
celle de la disposition finale des déchets (gérer soi-même
ou confier ses déchets aux services de collecte)
En fait si, lors de l'activité de gestion des
déchets, pour se débarrasser de leurs ordures les ménages
choisissent tout en maximisant leur satisfaction de déposer leurs
ordures soit dans les bacs à ordures (ou attendre le passage des camions
ramasseurs), soit dans des décharges sauvages, soit de procéder
au recyclage, ce qui influence en réalité leur choix et leur
satisfaction ce sont les propriétés que possèdent les
différentes alternatives d'évacuation.
Dans ce sens, un ménage qui intègre fortement
les variables environnementales12 peut choisir de confier ses
déchets à HYSACAM13 ou de se débarrasser de
ceux-ci en les recyclant, plutôt que de les jeter dans des
décharges sauvages. De plus, si le même ménage
intègre la caractéristique « valorisation des déchets
», il choisira alors finalement de les recycler plutôt que de les
confier à HYSACAM. D'un autre point de vue, un ménage qui
préfère gérer lui-même ses
déchets14 sera enclin à les recycler ou à les
déposer dans la nature, plutôt que de les
12 Et dont la caractéristique est
la capacité à dégrader l'environnement.
13 On fait l'hypothèse ici que
les modes de traitement des déchets produisent moins
d'externalités négatives que les déchets ménagers
déposés dans la nature.
14 Ici, la caractéristique est
donc la « disposition finale des déchets »
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
confier aux services de collecte. En outre, si le même
ménage n'intègre pas la caractéristique environnementale,
il décidera finalement de déposer ses déchets dans la
nature.
A l'aube de la nouvelle théorie du consommateur de
Lancaster, il existe une possibilité d'expliquer, de prévoir et
d'influencer les choix d'élimination des ménages. Puisque, ces
choix sont fonction de la perception qu'ont les ménages des
caractéristiques des différentes alternatives.
Ici, les ménages font face à plusieurs
alternatives d'évacuation de leurs ordures ménagères. A
cet effet, Gourieroux (1989) souligne que la meilleure façon de
décrire le comportement de l'individu face à plusieurs
alternatives est de supposer que l'individu fait des choix rationnels,
représentables par une fonction d'utilité aléatoire.
II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES
DECHETS SOLIDES ;
La mobilisation de quelques travaux empiriques dans notre
travail de recherche nous permettra de part et d'autre de montrer les relations
effectives entre les ménages et le choix des différents modes de
gestion des déchets qu'ils produisent.
II.2.1. Travaux conduits à l'échelle
internationale
Babio & Houssou (1996.) ont mené une étude
dans quatre principales villes du Benin qui étudie avait pour objectif
d'analyser les facteurs qui influencent le mode d'évacuation des DSM
dans le nord du Benin à travers les exemples des villes de Parakou,
Djougou, Kandi et Malanville. Dans les pays développés
contrairement aux PED, l'élimination des déchets est un peu
contrôlée. Les grandes villes d'Afrique se caractérisent
par une faible collecte des DS variable d'une ville à une autre. A titre
d'exemple on a 60% à Dakar, 56% Conakry, 55% à Abidjan, 36%
à Ouagadougou, 10% à Dar-Es-Salam et au Benin 10%. Ces
données sont corroborées avec les travaux selon lesquels 78% de
la population du Benin rejetait ses ordures dans la nature. Or depuis
l'avènement de la décentralisation au Benin c'est aux
collectivités territoriales décentralisées que revient la
charge prérogative en matière d'environnement, d'hygiène,
de collecte et de traitement des déchets. Mais les quatre villes
retenues pour notre étude rencontrent d'énormes
difficultés à assurer la pré-collecte, la collecte et
l'élimination
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
des déchets produits par les ménages. En effet
malgré l'existence des acteurs privés les ménages
continuent d'évacuer plus leurs déchets dans le nature. Afin
d'identifier les principales caractéristiques du mode
d'évacuation des DSM dans les villes étudiées des analyses
descriptives ont été effectuées. Le test de khi-deux a
été utilisé pour apprécier l'existence ou non d'une
relation statistiquement significative entre le mode d'évacuation et les
variables retenues au seuil de significativité de 5%. Afin de
déterminer l'impact réel de chacune des variables à
étudier et d'identifier celles qui ont plus d'effet sur le mode
d'évacuation des déchets, des analyses de régression
logistiques ont été utilisées. Cette étude a abouti
à plusieurs résultats :
? Le mode de gestion des déchets n'est pas fonction de
la ville considérée. Le comportement des ménages en
matière de gestion des déchets sont presque identiques d'un
centre urbain à un autre.
? Dans l'ensemble des quatre villes le mode
d'évacuation des déchets n'est pas très lié au sexe
car aucun lien statistique n'a été décelé entre le
mode d'évacuation des déchets et le sexe Pv= 0,737>0,05. En
revanche dans la ville de Parakou révèle un lien très
hautement significatif entre le sexe et le mode d'évacuation des
déchets (Pv=0,000 <0,05) ; en effet les femmes ont une tendance plus
élevée que les hommes (68,34%) à rejeter les
déchets dans la nature à Parakou que dans les autres centres
urbains (Djougou, Kandi et Malanville).
? Le mode d'évacuation des déchets n'est pas
fonction de l'âge du chef de ménage PV= 0,580> 0,05). Par ville
les résultats obtenus présentent quelques différences ;
à Parakou un lien très hautement significatif a été
détecté entre l'âge du chef de ménage et le mode
d'évacuation des déchets. En effet les chefs de ménages
âgés entre 15 à 32 ans (75%) puis de 33 à 44 ans
plus que l'autre tranche d'âge 45 et plus ont une forte propension
à évacuer dans la nature.
? Les enquêtes menées auprès de 585 chefs
de ménages à Parakou, à Djougou, à Kandi et
à Malanville au nord du Bénin révèlent que le mode
d'évacuation des déchets est étroitement lié au
niveau d'instruction des chefs ménages. En effet, à 100 % un lien
associatif très hautement significatif a été
observé entre l'évacuation des déchets et le niveau
d'instruction des chefs de ménages au niveau global (P-Value = 0,000
<0,05). Il en est de même dans les villes de Parakou (P-Value = 0,035
<0,05) et de Djougou (P-Value = 0,001<0,05). Ainsi, plus les chefs de
ménages sont instruits moins ils
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
rejettent leurs déchets dans la nature. Toutefois, ces
résultats ne sont pas vérifiés à Kandi (P-Value =
0,813>0,05) et à Malanville (P-Value = 0,291>0,05). En effet, dans
ces agglomérations la quasi absence des structures de pré
collecte est manifeste. Ainsi toutes les catégories
socioprofessionnelles faute d'autres alternatives, évacuent leurs DSM
directement dans la nature.
> L'évacuation des déchets dans la nature
n'est pas liée à la taille des ménages.
> Le statut matrimonial des chefs des ménages n'a
aucune influence dans le mode d'évacuation des déchets. En effet,
qu'ils soient mariés, célibataires, divorcés ou
veufs/veuves, les chefs de ménages ont une forte propension à
évacuer leurs déchets directement dans la nature. Le test de khi2
réalisé n'a révélé aucun lien
statistiquement significatif entre le statut matrimonial et le mode
d'évacuation des déchets dans l'ensemble des quatre villes
(P-Value = 0,564>0,05).
> Les résultats des travaux réalisés
dans l'ensemble des villes étudiées révèlent que
plus le revenu des chefs de ménages est élevé, plus le
ménage évacue ses ordures par les structures de pré
collecte
> Les locataires des maisons ont une forte propension
à déverser directement leurs déchets dans la nature. En
effet, les résultats des travaux effectués dans l'ensemble des
villes de Parakou, Djougou, Kandi et Malanville montrent que plus les chefs des
ménages sont propriétaires de maisons, plus ils s'abonnent aux
structures de pré collecte de ramassage des ordures. Ainsi, un lien
hautement significatif au seuil de 100 % a été observé
entre le statut de résidence et le mode d'évacuation des
déchets (P-Value = 0,000<0,05).
> Les enquêtes menées dans l'ensemble des
villes de Parakou, Djougou, Kandi et Malanville révèlent à
100% des liens très hautement significatifs entre le mode
d'évacuation des déchets et la catégorie
socio-professionnelle des chefs de ménages (P-Value = 0,000<0,05).
Les données permettent de souligner que les cadres de l'administration
plus que les autres catégories socio-professionnelles (ouvriers
qualifiés, manoeuvres, ménagères, producteurs,
pêcheurs, commerçants, transporteurs, artisans et chefs religieux)
évacuent leurs déchets solides ménagers par les structures
de pré collecte.
> Le type de quartiers (haut standing, moyen standing et
bas standing) a une influence dans le mode d'évacuation des
déchets.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Mukuku et al. (2018) ont mené une étude
en république démocratique du Congo dont l'objectif était
de décrire les caractéristiques sociodémographiques des
enquêtés ainsi que la gestion des déchets ménagers
dans la commune de Katuba à Lubumbashi, République
Démocratique du Congo. En effet la gestion des déchets est la
canalisation organisée et systématique des déchets
à travers les voies pour s'assurer qu'ils sont éliminés
avec attention à des garanties acceptables de santé publique et
environnementale.
Cependant, une gestion adéquate ne peut être
réalisée sans un plan de gestion des déchets bien
conçu. Selon Rossel et Jorge, les stratégies de planification de
la gestion des déchets devraient préconiser l'évitement de
la production de déchets, l'utilisation de technologies plus propres, la
promotion du recyclage et de la récupération des déchets,
en utilisant un traitement approprié pour les déchets
générés et l'élimination adéquate des
déchets. Il y a un passage d'un système de gestion des
déchets basé sur les décharges vers un système plus
intégré. La gestion intégrée des déchets est
considérée comme la clé du succès du traitement des
ordures ménagères. Une bonne gestion des déchets solides
implique la hiérarchie séquentielle de la réduction des
sources, de la réutilisation, du recyclage et de l'élimination
sûre. Les efforts de réduction des déchets ménagers
à la source et au moyen de diverses techniques comme le recyclage, la
réutilisation et le compostage déterminent le schéma de
gestion des déchets optimal.
Des études empiriques sur l'impact du statut
économique et social des ménages et les attributs des
déchets ainsi que des préoccupations environnementales sur les
pratiques d'élimination des déchets solides sont
nécessaires pour améliorer la gestion des déchets solides
au niveau des ménages en RDC en général et dans la ville
de Lubumbashi en particulier où la problématique de la gestion de
l'environnement est pertinente. La collecte des ordures ménagères
constitue l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les
autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent par une
accumulation des ordures ménagères, la création de
nombreux dépôts sauvages, la stagnation des eaux usées et
pluviales dans de nombreux quartiers et le manque de la sensibilisation
stratégique de la population.
Une étude descriptive transversale du 1er avril au 31
mai 2017 a été menée ; Elle a concerné les
ménages de la commune de Katuba, où un échantillon de
convenance a été tiré. Un total de 170 ménages
avait été interrogé parmi lesquels 18 avaient
refusé de répondre aux questionnaires, ce qui correspond à
un taux de réponse de 89,4%. Les variables suivantes ont
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
été retenues dans cette étude à
savoir les caractéristiques sociodémographiques des
enquêtés (âge, sexe, niveau d'instruction, occupation), les
paramètres en rapport avec la gestion des déchets ménagers
(utilisation des poubelles de stockage, mode de stockage, mode de traitement,
mode de transport, rythme d'évacuation, valorisation), la connaissance
des dangers dus à la présence des déchets ainsi que les
propositions des enquêtés concernant la gestion des déchets
(méthode de paiement des frais de collecte des déchets, vente des
déchets recyclables, méthode de séparation de
déchets). Les résultats suivants peuvent découler de ces
travaux :
? Les caractéristiques sociodémographiques des
répondants. Cent trente-deux (86,8%) répondants étaient de
sexe féminin et le sexe ratio F/M de 6,6. L'âge moyen était
de 35,4 #177; 13,2 ans (extrêmes : 18 et 79 ans) et 42,8% des
répondants avaient un âge variant entre 20 à 30 ans.
Soixante-deux virgule deux pourcent des répondants avaient un niveau
d'étude secondaire, 18,4% ont un certificat d'étude primaire et
15,8% sont universitaires. Soixante-cinq virgule sept pourcent des
enquêtés n'avaient aucune profession et 21,7% étaient
commerçants.
? On observe des paramètres en rapport avec la gestion
des ordures. Quatre-vingt-deux virgule deux pourcent (125/152)
d'enquêtés avaient déclaré qu'ils utilisent des
poubelles de nature diverse (sceau, sac, sachet) pour stocker leurs
déchets ménagers solides. S'agissant du mode de stockage, 88,8%
des répondants mélangent les ordures et seulement 11,2%
effectuaient le tri des déchets en séparant les
biodégradables des non biodégradables.
Une autre étude est celle (Amado, 2016) qui a
évalué dans quelle mesure la mise en oeuvre des pratiques de GDS
à Calabarzon en termes de réutilisation, collecte,
réduction, recyclage, traitement et élimination finale des
déchets. Les résultats ont révélé que les
pratiques de gestion des déchets solides sont mises en oeuvre dans une
large mesure. Parmi les pratiques, la collecte des déchets a obtenu la
moyenne composite la plus élevée, en particulier en ce qui
concerne la promotion des 3R (réduire, réutiliser, recycler) dans
la collecte des déchets. Les chercheurs ont recommandé la mise en
place d'un partenariat entre l'université et l'entrepreneur en recyclage
(local et privé).
Diawara (2009) a réalisé une étude
économique sur la demande des ménages pour l'amélioration
des services municipaux d'élimination des déchets solides en
Malaisie, les ménages étant l'unité d'analyse car ils sont
les utilisateurs directs des installations
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
d'élimination des déchets solides. Les
résultats de l'étude montrent une forte influence de la
perception et du facteur de distance sur le modèle de choix public pour
les options d'élimination des déchets. Par la suite, ils
proposent que le gouvernement tienne des consultations plus ouvertes avec le
public afin de comprendre ses points de vue et ses besoins avant de tenter
d'annoncer toute politique de gestion et d'élimination des
déchets solides. Il est également démontré que les
autorités doivent être plus transparentes dans la future
proposition de technologie d'élimination des déchets afin de
convaincre le public de leurs avantages, mais ne pas laisser le public deviner
et présumer les aspects négatifs en raison du manque de
connaissances et d'accès à l'information.
Diawara (2009) montre dans sa thèse que globalement les
populations au niveau de vie élevé, résidant dans les
immeubles d'habitation ou dans les villas de haut standing du noyau primitif,
conditionnent leurs ordures dans des sacs ou des poubelles en attendant le
passage des camions bennes de ramassage (80 %), tâches qui sont en
général confiées aux domestiques (90 %) ou aux vigiles
chargés de la surveillance des résidences et des villas. Ce sont
ces derniers qui « sortent » les poubelles lors du passage des
camions bennes dans ces îlots huppés du Plateau, alors que les
immeubles du centre des affaires disposent de bacs collectifs qui ne sont
généralement pas en proie au vol. Cependant pour les couches
moins aisées, le conditionnement sera très sommaire à
l'image de ce qui se fait à quelques encablures dans le secteur de
Niayes-Tiocker : les poubelles sont généralement de fortune et
stockées parfois à l'intérieur des concessions ou alors
dehors, auquel cas elles sont agrémentées par les déchets
des petits commerces attenants et exposées aux animaux errants (chiens,
chats, nuisibles). Les distances moyennes parcourues par les populations pour
présenter leurs poubelles sont généralement
inférieures à 50 mètres, même en période
d'irrégularité de la collecte.
Parrot et al (2009) ont montré qu'il existe
une relation entre le niveau de vie et le ratio journalier. De nombreuses
études ont également indiqué l'importance du mode de vie
de la population, du type d'habitat, des habitudes alimentaires et de
l'influence des saisons sur la quantité et la qualité des
déchets produits (Aloueimine, Matejka, Zurbrugg, & Sidi Mohamed,
2006; Thonart, Diabate, Hiligsmann, & Lardinois, 2005). Cependant, la
comparaison entre les différents ratios ne doit pas occulter les
différences relatives aux périodes d'études, à la
méthode d'évaluation du gisement, au lieu d'étude
(à la source ou à la décharge), à
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
l'échantillonnage pris en compte pour l'étude et
à la durée de l'étude (Ngambi 2015). En fait, il n'y a pas
de réelle normalisation, toute chose qui complexifie la comparaison.
II.2.2. Travaux conduits au Cameroun
Boubacar (2011) visait à évaluer la perception
qu'a la communauté des stratégies et des défis de gestion
des déchets solides municipaux dans la municipalité de Buea et le
conseil municipal de Kanifing en Gambie. L'étude a
révélé que les poubelles de collecte des déchets
n'étaient pas réparties uniformément ; que les
déchets n'étaient pas totalement éliminés aux
points de collecte officiellement désignés ; que la plupart des
gens utilisaient des sacs, des seaux en plastique, entre autres, pour le
stockage des déchets ; alors que les déchets organiques
étaient les plus générés (35%) et 41%} de
déchets, dans les deux municipalités, Buea et Kanifing.
L'étude recommande de fournir davantage de poubelles et de sensibiliser
la communauté aux normes d'hygiène et d'assainissement et
à l'importance du tri des déchets au point d'origine dans les
deux municipalités
Manga et al (2008) entendent étudier les
facteurs qui expliquent les comportements de gestion des déchets
ménagers agricoles à Yaoundé. Les résultats
indiquent que la taille des familles et l'accessibilité d'un quartier
augmentent la probabilité d'avoir des infrastructures
d'élimination des déchets par rapport au recyclage des
déchets et/ou à leur élimination dans des aires ouvertes.
D'autre part, l'éloignement des exploitations agricoles, le faible
revenu agricole, l'accessibilité d'un quartier, la quantité
totale de déchets produits et l'expérience agricole du chef de
famille sont les déterminants du recyclage organique au niveau des
ménages agricoles. Ainsi, afin d'éviter les amoncellements
désordonnés d'ordures et d'encourager le meilleur choix en
matière d'élimination des déchets, la distance entre les
ménages et les poubelles devrait être réduite.
Ngambi (2015) dans sa thèse montre que le revenu du
ménage a un impact significatif sur l'utilisation des bacs à
ordures ; il montre également que les revenus des habitants, quel que
soit leur lieu de résidence, permettent d'apprécier le niveau de
vie des ménages. Pour ressortir les différences entre les classes
socioéconomiques, nous avons pris comme indicateur le profil
monétaire du ménage. Il s'agit essentiellement des revenus
mensuels qu'un ménage peut avoir pour satisfaire les besoins vitaux de
la famille En effet il essaie de classifier les ménages selon leur
profil monétaire. En fonction des occupants adultes d'un ménage
et les revenus des chefs
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
de ménages (homme ou femme, homme et femme), cinq
groupes socioéconomiques ont été déterminé
:
? Les ménages très pauvres (5%) sont moins
représentés mais très vulnérables. Les chefs de
familles n'exercent aucune activité stable et
rémunératrice de revenus. L'argent gagné occasionnellement
provient des petits travaux (défrichage d'une concession, d'un champ,
fouilles dans les chantiers de constructions, etc.). Ils vont se
débarrasser sans gêne de leurs ordures dans la nature, du faite de
leur habitat précaire étant nettement très
éloigné des bacs ne sont pas desservis par Hysacam.
? Les ménages pauvres (36%) sont gérés
par un chef de famille ayant un emploi précaire (gardien, jardinier,
ménagère, etc.) ou une petite activité commerciale
informelle (échoppe, caisse de cigarettes). On trouve aussi dans cette
catégorie les agents de l'Etat. Le salaire des chefs de famille peut
commencer à 28 440 F CFA représentant le SMIG et peut être
plafonné à 100 000 F CFA ; Mais ce sont les ménages ayant
le plus grand nombre de personnes. Cette catégorie commence à
entrevoir le déplacement vers un bac à ordure. Mais continue
nettement d'utiliser une décharge sauvage pour se débarrasser de
leurs ordures
? Les ménages intermédiaires (19%) sont en
majorité dirigés par des fonctionnaires moyens, des sous cadres
du secteur privé et des travailleurs du secteur informel (petit
commerçant, technicien, etc.). Leur ressource se trouve dans
l'intervalle 101 000-250 000 F CFA.
? Les ménages moyens (28%) ne sont pas riches mais
disposent de ressources suffisantes pour ne pas régresser dans la classe
des ménages « intermédiaires ». Ils parviennent
à satisfaire leurs besoins élémentaires mensuels sans
pression dans la gestion. Dans le ménage où les deux parents ont
un revenu minimum de 125 000 F CFA, les avoirs pécuniaires mensuels
varient de 251 000 à 500 000 F CFA. ici la culture d'utilisation d'un
bac à ordure est déjà encrée dans les moeurs ils
vont de moins en moins déverser leurs ordures dans la nature.
? Les ménages riches représentent 15% des
classes socioéconomiques dans la ville de Yaoundé. En dehors de
leur milieu social courant (habitat haut standing), on les retrouve
parsemés dans les autres types d'habitat. Ils ont des revenus
supérieurs à 500 000 F CFA par mois et peuvent faire divers
investissements et épargnes pour leur
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
descendance sans contrainte. Ici la tâche de se
débarrasser des ordures est confiée aux domestiques ou aux
vigiles chargés de la surveillance des résidences et des
villas.
Sotamenou (2012) dans son étude visait à
identifier les variables explicatives qui influencent l'utilisation du compost
au Cameroun d'une part et d'autre part, à déterminer les effets
de ces variables sur chaque niveau de fertilisation. Les chercheurs ont
constaté que les variables clés qui peuvent aider dans la
formulation des implications politiques afin d'améliorer l'utilisation
des engrais organiques au Cameroun sont : l'adhésion aux
coopératives paysannes, les droits de propriété
foncière, la culture des produits alimentaires et la distance entre le
domicile et la ferme des agriculteurs. Il faudrait donc construire des stations
de transfert pour la collecte et le stockage des déchets solides
produits par les ménages vivant dans les basses terres. Cela
allégera le fardeau des entreprises de collecte des déchets
solides dans les zones inaccessibles et favorisera la vulgarisation et la
promotion du compostage.
L'étude de Parrot et al.,(2008) donnent un
aperçu de l'état de la GDSM dans la capitale du Cameroun,
Yaoundé, et suggère des solutions possibles pour son
amélioration. Le résultat a révélé que les
distances et le manque d'infrastructures ont un impact majeur sur la collecte
des déchets. Par conséquent, il est recommandé d'augmenter
le nombre de poubelles à proximité des ménages. Par
ailleurs, le recyclage doit être encouragé afin de réduire
la quantité de déchets purs et de promouvoir l'intensification
écologique de l'agriculture à Yaoundé. Sensibiliser
davantage le public à la gestion des déchets domestiques,
à l'assainissement urbain et au recyclage, alors les ménages
devraient bénéficier du soutien des municipalités.
D'autres recherches doivent être menées dans ce domaine.(Diawara,
2009; Manga et al., 2008), l'objectif de l'étude était d'analyser
de manière critique la situation actuelle de la gestion des
déchets au Cameroun en se référant particulièrement
au cadre politique et aux rôles dévolus aux différentes
parties prenantes dans la réalisation des objectifs spécifiques
de gestion des déchets. Les résultats indiquent que les services
de gestion des déchets solides sont rudimentaires, essentiellement la
collecte et le déversement. La réglementation actuelle ne traite
pas adéquatement de la manutention ou de l'élimination des
déchets. A partir de ces résultats, la mise en oeuvre d'une
gestion durable des déchets par la recherche de consensus, la
consultation, l'encouragement et l'ouverture doivent être
développés avant de maximiser le potentiel disponible pour la
réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets au
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Cameroun. Une refonte radicale des systèmes politiques
et réglementaires actuels est également nécessaire pour
atteindre cet objectif.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DU CHAPITRE
L'objectif de ce chapitre était de passer en revue les
preuves théoriques et empiriques de la gestion des déchets
solides afin de bien comprendre le phénomène et de
déterminer les facteurs qui l'affectent. Ceci a été fait
par le biais d'une revue théorique et empirique de la littérature
à l'échelle international et au Cameroun. Des théories ont
permis de mieux comprendre la gestion des déchets solides par les
ménages ; notamment la théorie des préférences
révélées de Samuelson (1938) qui est
considérée comme une théorie néoclassique et la
nouvelle théorie économique de Lancaster (1966). Par
conséquent, pour améliorer la gestion des déchets solides
urbains dans le monde en général et au Cameroun en particulier,
un ensemble de normes et d'objectifs réalisables doit être mis en
place.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
L'objectif de cette partie était de faire une analyse
théorique des modes de gestion des déchets solides en passant par
la clarification des concepts. Il en ressort que le concept de déchet
est un concept polynomial et tire son essence dans plusieurs domaines, mais de
manière générale l'OMS définit le déchet
comme étant quelque chose que son propriétaire ne veut plus et
qui n'a pas de valeur commerciale courante ou perçue (Lhuilier &
Cochin, 1999). Le DS est constitué des fermentiscides, des
déchets verres, des déchets plastiques, des déchets
métaux et des déchets papiers/cartons. Les modes
d'évacuations qui ont suscité nos intérêts sont : le
ramassage par bac/camion, la décharge sauvage et le recyclage. C'est
pour mieux analyser le comportement des ménages dans le choix de leur
mode d'évacuation des déchets que plusieurs théories ont
été émise ; à l'instar de celle de le
théorie des préférence révélée
de Samuelson, (1938)a qui est une théorie axée sur les
préférence qu'un agent a de choisir un panier de bien par rapport
à un autre dû probablement au coût faible de celui-ci ; cet
agent maximise son utilité sous contrainte du revenu, revenu ici qui est
la TEOM. Une autre théorie vient appuyer notre étude notamment
la nouvelle théorie économique de Lancaster (1966).
Pour essayer de mieux expliquer le comportement des
ménages dans le choix de leur mode de gestion des DSU nous
procèderons par une analyse empirique de notre étude.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION
DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN
ENTRE 2007 ET 2014
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Jusqu'ici nous nous sommes attelés à passer en
revue les différents travaux qui ont porté sur nos
différentes notions. Nous avons énoncé les
différents résultats obtenus dans ces travaux. Notre travail est
alors resté théorique puisque nous nous sommes limités
à faire un exposé sur le cadre conceptuel et contextuel, un
exposé sur les résultats déjà obtenus sans pour
autant mener une vérification susceptible de confirmer ou d'infirmer
leur véracité. Nous savons pourtant que tout travail qui se dit
scientifique, doit être mené sur la base des
expérimentations ; expérimentations qui ont pour but de fournir
des conclusions qui dépassent un cadre beaucoup plus théorique
pour révéler des faits. Cette étude nous permettra donc de
tirer des conclusions en confirmant ou infirmant la véracité de
ce qui a été développé théoriquement. Pour
ce faire nous avons comme socle de travail la variable dépendante
mode d'évacuation des ordures ménagères qui est
une variable segmentée en trois modalités (ramassage par
bacs/camion, décharge sauvage et recyclage). Cette variable est
susceptible d'être influencée par plusieurs variables explicatives
regroupées en trois catégories : variables
d'intérêts, variables techniques et variables et les variables de
contrôle. Pour mener à bien ces travaux empiriques nous
subdiviserons cette partie en deux chapitres : Le premier chapitre (chapitre 3)
de cette partie présente l'approche méthodologique que nous avons
adoptée pour vérifier la relation entre le mode
d'évacuation des déchets et l'ensemble des variables explicatives
; Le deuxième chapitre (chapitre 4) de cette partie présente les
résultats issus de nos estimations.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
42
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES
MODES DE
GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS
PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007
ET 2014
Dans ce chapitre, nous présenterons l'analyse
descriptive qui cadre avec notre étude et l'analyse
économétrique. Nous allons aussi présenter les
résultats obtenus après estimation du modèle
économétrique retenu. La méthodologie adoptée est
celui du logit multinomiale. Tout au long de ce chapitre, nous allons
présenter la zone d'étude, les données et variables
retenues dans notre travail de recherche dans une première section ;
Dans un second temps, nous allons présenter les différents tests
de notre travail ainsi que les modèles théoriques et empiriques
de notre étude.
III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES
DONNEES ET DES VARIABLES RETENUES
Dans cette section nous allons présenter la zone
d'étude de notre travail ainsi que les données et variables
retenues dans le cadre de notre travail.
III.1.1. Présentation de la zone d'étude
Notre étude a été menée entre 2007
et 2014 sur tout l'ensemble des principales villes camerounaises.
III.1.1.1. Présentation du Cameroun en
2007
Le Cameroun est un pays situé en Afrique centrale, il a
une superficie 475 442 km2 sa capitale est Yaoundé et ses
villes principales sont : Douala, Bafoussam, Garoua et Maroua. La population du
Cameroun est estimée à 19 648 287 d'habitants (INED 2010) et a
une densité de 34 hab./km2 avec 17 villes d'au moins 100 000
habitants. Les villes de Douala (capitale économique) et Yaoundé
(capitale politique) qui en 2005 abritaient à elles seules 21,3% de la
population totale et 43,7% de la population urbaine, totalisent en 2010 plus de
5 millions d'habitants (environ 23,5% de la population totale du Cameroun).
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
43
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
La population urbaine a fortement augmenté depuis 1996
et cette population s'est de plus en plus urbanisée ce qui cause cette
production en masse des déchets (auteur). Plus de 10 091 172 de la
population Camerounaise vivent en milieu urbain en 2010 soit 52% de la
population générale15. Environ 1 940 600 des
ménages vivaient dans les villes en 2010, avec une taille moyenne du
ménage estimée à 5,2 personnes.
Le taux d'urbanisation au Cameroun connaît une
augmentation forte et régulière et sa croissance
démographique est de 2,2% (BM 2008). Il est passé de 28,5% en
1976 à 37,8% en 1987, 48,8% en 2005 (RGPH 1976, 1987, 2005). En 2010, le
taux d'urbanisation est de 52%, les villes abritant 10 091 172 sur 19 648 287
habitants. L'armature urbaine du Cameroun présente une image assez
équilibrée au point de vue de la distribution spatiale. On
constate en effet qu'en 2005 (3ème RGPH) le Cameroun avait 9 villes d'au
moins 100 000 habitants (dans huit régions sur dix), 23 villes d'au
moins 50 000 habitants et 78 localités d'au moins 10 000 habitants
réparties entre toutes les régions. Cette urbanisation est
essentiellement le fait, d'une part, de l'exode rural lié à la
recherche d'un emploi et/ou d'un meilleur cadre de vie et, d'autre part, du
différentiel naissance-décès positif au sein des
populations vivant déjà en milieu urbain.
III.1.1.2. Présentation du Cameroun en 2014
La population camerounaise est estimée au 1er juillet
2014 à 21 657 488 personnes, Les régions les plus peuplées
sont celles du Centre, de l'Extrême-Nord et du Littoral. La
densité de la population augmente progressivement avec le temps, et est
passée de 38 à 45 habitants au km2 entre 2005 et 2014. Cependant,
il existe des disparités entre les régions. Alors que celles du
Littoral et de l'Ouest sont élevées avec plus de 130 habitants au
km2, les régions de l'Est et du Sud sont faiblement
peuplées, avec moins de 20 habitants au km2.
III.1.2. Présentation des données et des
variables retenues de l'étude
Cette sous-section présente les données de notre
étude, l'ensemble des variables retenues dans le cadre de cette
étude et fait un état des lieux des variables retenues de notre
étude.
15 Projection démographique
à partir du 3ème RGPH 2005
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.1.2.1. Les données de
l'étude
Les données secondaires utilisées dans le cadre
de cette étude proviennent de l'Enquête Camerounaise Auprès
des ménages (ECAM) 3 et 4.
y' ECAM 3 : cette enquête a été
réalisée sur 3 mois (Janvier -Mars 2007), la taille de
l'échantillon de la zone urbaine au Cameroun en 2007 est de 6345
ménages
y' ECAM 4 : elle a aussi été
réalisée sur 3 mois (Janvier- Mars 2014), la taille de
l'échantillon ici de la strate urbaine Camerounaise est de 5464
ménages.
Ces échantillons sont obtenus en tenant compte de 10%
environ de non réponses totales. Ces tailles des échantillons
permettent d'avoir les principaux indicateurs significatifs au niveau des 12
régions d'enquête avec une bonne précision.
Tableau 4 : répartition des régions
enquêtées
2007
|
|
2014
|
|
Régions d'enquête
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
Douala
|
1049
|
16.48
|
1137
|
20.81
|
Yaoundé
|
1022
|
16.06
|
1063
|
19.45
|
Adamaoua
|
310
|
4.87
|
260
|
4.76
|
Centre
|
258
|
4.05
|
342
|
6.26
|
Est
|
270
|
4.24
|
223
|
4.08
|
Extrême-nord
|
616
|
9.68
|
421
|
7.70
|
Littoral
|
359
|
5.64
|
303
|
5.55
|
Nord
|
371
|
5.83
|
368
|
6.73
|
Nord-ouest
|
635
|
9.98
|
350
|
6.41
|
Ouest
|
613
|
9.63
|
397
|
7.27
|
Sud
|
255
|
4.01
|
256
|
4.69
|
Sud-ouest
|
607
|
9.54
|
344
|
6.30
|
Source : ECAM 3 et 4
44
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
45
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Figure 1 : Ville ayant adopté la gestion par concession
des déchets au Cameroun
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.1.2.2. Présentation des variables
retenues
Dans le cadre de cette étude, nous utiliserons des
variables portant sur les caractéristiques socio-économiques des
ménages, les variables d'intérêts, de contrôles et
techniques. Mais seules les variables qui expliquent le mode de gestion des DSU
nous intéressent. Ainsi, avant de faire une description statistique de
ces variables, nous allons d'abord les présenter.
La variable dépendante de notre étude est une
variable catégorielle. Elle concerne le mode d'évacuation des
ordures ménagères qui contient les modalités :
? Ramassage camion/bac à ordure ? Décharge
sauvage
? Recyclage
S'agissant des variables explicatives du modèle pouvant
affecter le mode d'évacuation des ordures, celles qui peuvent expliquer
au mieux le choix du mode de gestion des DSU sont.
46
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
47
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 5 : description des variables retenues
Nom de la variable
|
Description de la variable
|
Source de choix
|
Modalités
|
Variable expliquée
|
DECHET
|
Mode d'évacuation des ordures
ménagères
|
|
0= Ramassage bacs/camion 1= Décharge sauvage
2= Recyclage
|
Variable explicative (d'intérêt)
|
NIVIE
|
Niveau de vie du ménage
|
(Diawara, 2009), Parrot et al
(2009)
|
1= Pauvre
2= Non pauvre
|
TYPELOGE
|
Type de logement du chef de ménage
|
(Ngambi, 2015; Parrot et al.,
2009)
|
0= Maison isolée
1= Maison à plusieurs logements 2= Villa moderne/duplex
3=Immeuble à appartement 4= Concession/Sare
|
VOIESDACCES
|
Principale voie d'accès au logement
|
(Ngambi, 2015)
|
0= Route bitumée
1= Route non bitumée 2= Piste
|
Variables explicatives (techniques)
|
REVENU
|
Revenu du chef de ménage
|
(Ngambi, 2015)
|
1= Revenu très 2= Revenu
4= Revenu
5= Revenu élevé
1= Revenu très 2= Revenu
4= Revenu
5= Revenu élevé
|
2007
|
3= Revenu intermédiaire
faible « = 27000 » (SMIG) faible «
[30000 ;100000] »
« [105000 ;250000] » moyen « [255000
; 500000] »
« [515000 ; 9999999] » 2014
|
3= Revenu intermédiaire
faible « = 36000 » (SMIG) faible «
[37000 ;100000] »
« [105000 ;250000] » moyen « [260000
; 500000] »
« [550000 ; 10000000000] »
|
DISTANCE
|
Distance entre le logement et le bac à ordure le
plus proche
|
(Joël Sotamenou, 2012; Joël Sotamenou et
al., 2019)(Tadesse et al., 2008)
|
2007
|
0= Moins de 500 mètres 1= Plus de 500 mètres
2014
|
0= Moins d'un kilomètre 1= Plus d'un kilomètre
|
Variables explicatives (de contrôle)
|
NIVEAU
|
Niveau d'instruction du chef de ménage
|
(Joël Sotamenou, 2012)
|
0= Sans niveau
1= Niveau primaire 2= Niveau secondaire 3= Niveau
supérieur
|
SECTEUR
|
Secteur d'activité du chef de ménage
|
Catégorielle
|
0= Secteur primaire 1= Secteur secondaire 2= Secteur Tertiaire
|
SEXE
|
Sexe du chef de ménage
|
(BABIO & HOUSSOU, n.d.; Mukuku et al., 2018)
|
0= Masculin 1= Féminin
|
AGE
|
Age du chef de ménage
|
(Babio S. et Housou C. 2016)
|
0= au plus 32 ans
1= entre 32 et 45 ans 2= plus de 45 ans
|
TAILLE
|
Taille du ménage
|
(Babio S. et Housou C. 2016) (E. Ngnikam, Naquin, Oumbe,
& Djietcheu, 2017)
|
0= au plus 4 membres 1= plus de 4 membres
|
Source : Auteur à partir des données d'ECAM 3 et
4
|
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
48
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.1.2.3. Etat des lieux de chacune des variables de notre
étude.
Ici nous présentons l'état des lieux de chacune des
variables de notre étude.
III.1.2.3.1. Présentation des modes
d'élimination des ordures ménagères entre
2007 et 2014
Le tableau 6 présente les modes de gestion des
déchets solides urbains au Cameroun entre 2007 et 2014
Tableau 6 : présentation des modes d'élimination
des ordures au Cameroun entre 2007 et 2014
|
|
2007
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
0 =ramassage camion/bac à
ordures
|
2300
|
36.14
|
3285
|
60.12
|
23.98
|
1 =décharge sauvage
|
3530
|
55.56
|
1600
|
29.28
|
-26.28
|
2 =recyclage
|
535
|
8.41
|
579
|
10.60
|
2.19
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on constate qu'en
2007 plus de la moitié des ménages vivant en zone urbaine
préféraient jeter leurs ordures dans la natures (décharge
sauvage) 55,56% ; tout le contraire est observé en 2014 où plus
de la moitié des ménages à cette période avaient
amélioré la culture de jeter les ordures dans des bacs
appropriés ou d'attendre le passage des camions ramasseurs 60,12%.
Ce qui traduit une augmentation de l'utilisation de mode
légal soit une augmentation de près de 24% entre 2007 et 2014
contrairement à l'utilisation de la décharge sauvage comme mode
d'évacuation des déchets solide qui a connu une baisse de 26%
entre 2007 et 2014.
Cette évolution peut être plus perceptible avec
le graphique (confère annexe 1) qui montre que le mode « recyclage
» est toujours de loin le mode le moins utilisé en zone urbaine que
ce soit en 2007 ou 2014.
III.1.2.3.2. Présentation du niveau de vie du
chef de ménage entre 2007 et 2014 Le tableau 7
présente le niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre
2007 et 2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
49
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 7 : présentation niveau de vie du chef de
ménage au Cameroun entre 2007 et 2014
|
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Pauvres
|
686
|
10.78
|
415
|
7.60
|
-3.18
|
Non pauvres
|
5679
|
89.22
|
5049
|
92.40
|
3.18
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on constate qu'en
2007 et en 2014 les ménages sont essentiellement non pauvres. On
constate également que ces ménages (non pauvre) ont connu une
augmentation de 3,18% en 2014 (92,40%).
Ce qui traduit une augmentation de 3% des chefs des
ménages non pauvres contre une baisse de 3% de ceux des chefs de
ménages pauvres entre 2007 et 2014
Cette évolution peut être plus perceptible avec
le graphique (confère annexe 2) qui montre que les ménages
pauvres sont toujours en proportion inférieurs comparément aux
ménages non pauvres en zone urbaine que ce soit en 2007 ou 2014.
III.1.2.3.3. Présentation du type de
logement du chef de ménage entre 2007 et 2014
Le tableau 8 présente le type de logement du chef de
ménage au Cameroun entre 2007 et 2014.
Tableau 8 : présentation du type de logement au
Cameroun entre 2007 et 2014
|
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Maison isolée
|
2176
|
34.30
|
2486
|
45.50
|
11.2
|
Maison à plusieurs logements
|
2802
|
44.17
|
2242
|
41.03
|
-3.14
|
Villa moderne/duplex
|
120
|
1.89
|
129
|
2.36
|
0.47
|
Immeuble à appartement
|
300
|
4.73
|
226
|
4.14
|
-0.59
|
Concession/Sare/cabane
|
946
|
14.91
|
381
|
6.97
|
-7.97
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'enquête
On observe à partir des résultats du tableau
qu'en milieu urbain le type de logement le plus utilisé par les chefs
des ménages étaient les maisons à plusieurs logement soit
44,17% ; cette tendance à vivre à plusieurs à
évolué et en 2014 la plupart des chefs des ménages se sont
procurés des maisons isolées (45,50%).
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
50
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
On remarque ainsi une augmentation des maisons isolées et
des villas modernes respectivement de 11% et de près de 1% contre une
baisse des autres modalités au Cameroun entre 2007 et 2014
Cette évolution peut être plus perceptible avec le
graphique (confère annexe 3) qui montre que les types de logements les
plus utilisés en zone urbaines sont les maisons isolées et les
maisons à plusieurs appartements que ce soit en 2007 ou en 2014.
III.1.2.3.4. Présentation des principales
voies d'accès au logement du chef de ménage entre 2007 et
2014
Le tableau 9 présente les principales voies d'accès
au logement au Cameroun entre 2007 et 2014.
Tableau 9 : présentation des principales voies
d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Route bitumée
|
828
|
13.05
|
856
|
15.67
|
2.62
|
Route non bitumée
|
2951
|
46.51
|
3216
|
58.86
|
12.35
|
Piste
|
2566
|
40.44
|
1392
|
25.58
|
-14.86
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'enquête
On observe à partir des résultats du tableau
qu'en milieu urbain que ce soit en 2007 ou en 2014 la principale voie
d'accès au logement par les chefs de ménage est par une route non
bitumée soit respectivement 46,51% et 58,86%. On remarque
également qu'au fûr et à mesure que les années
passent les voies d'accès s'ameliorent, le pistes diminuent
considérablement soit une baisse de 14,86%.
On remarque ainsi une baisse de 15% des pistes comme voies
d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014
Cette évolution peut être plus perceptible avec
le graphique (confère annexe 4) qui montre qu'en zone urbaine, entre
2007 et 2014 les routes non bitumées sont les plus
représentés.
III.1.2.3.5. Présentation du niveau
d'instruction du chef de ménage entre 2007 et 2014
Le tableau 10 présente le niveau d'instruction au Cameroun
entre 2007 et 2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
51
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 10 : présentation du niveau d'instruction au
Cameroun entre 2007 et 2014
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Sans niveau
|
916
|
14.44
|
634
|
11.60
|
-2.84
|
Primaire
|
1872
|
29.42
|
1496
|
27.38
|
-2.04
|
Secondaire
|
2772
|
43.69
|
2470
|
45.20
|
1.51
|
Supérieur
|
790
|
12.45
|
864
|
15.81
|
3.36
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'enquête
On observe à partir des résultats du tableau
qu'en milieu urbain que ce soit en 2007 ou en 2014 les chefs des ménages
ont pour la majorité du temps un niveau secondaire soit respectivement
43,69% et 45,20%. On remarque également qu'au fûr et à
mesure que les années passent le niveau d'instruction des chefs de
ménages s'améliore nettement.
On remarque ainsi une augmentation des chefs des
ménages qui ont un niveau secondaire et supérieur (respectivement
de 2% et de 3%) et une baisse de ceux qui ont des niveaux inférieurs au
niveau secondaire au Cameroun entre 2007 et 2014
Cette évolution peut être plus perceptible avec
le graphique (confère annexe 5) qui montre que les chefs de
ménage qui ont un niveau primaire et secondaire sont les plus
représentatifs en zone urbaine que ce soit en 2007 ou 2014.
III.1.2.3.6. Présentation du secteur
d'activité du chef de ménage entre 2007 et 2014
Le tableau 11 présente le secteur d'activité des
chefs de ménages au Cameroun entre 2007 et 2014
Tableau 11 : présentation du secteur d'activité des
chefs de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Secteur primaire
|
1596
|
25.15
|
1451
|
26.56
|
1.41
|
Secteur secondaire
|
972
|
15.32
|
978
|
17.90
|
2.58
|
Secteur tertiaire
|
3777
|
59.53
|
3035
|
55.55
|
-3.98
|
Source : auteur à partir des résultats de
l'analyse
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
52
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
On observe à partir des résultats du tableau que le
secteur tertiaire est le secteur d'activité du chef de ménage le
plus utilisé en zone urbaine soit 59,53 % en 2007 et 55,55% en 2014.
On observe également une baisse des chefs de ménage
qui travaillent dans des secteurs tertiaires soit près de 4% au Cameroun
entre 2007 et 2014
Cette évolution peut être plus perceptible avec le
graphique (confère annexe 6) qui montre que le secteur secondaire est le
secteur d'activité le moins représentatif en zone urbaine entre
2007 et 2014.
III.1.2.3.7. Présentation du sexe du chef de
ménage entre 2007 et 2014
Le tableau 12 présente le sexe des chefs de ménage
au Cameroun entre 2007 et 2014
Tableau 12 : présentation du sexe au Cameroun entre 2007
et 2014
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Masculin
|
4702
|
74.11
|
3829
|
70.08
|
-4,03
|
Féminin
|
1643
|
25.89
|
1635
|
29.92
|
4,03
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
Ce tableau montre qu'en zone urbaine les chefs de
ménage sont en majorité des hommes (74,11% en 2007 et 70,08% en
2014).
Cette évolution peut être plus perceptible avec
le graphique (confère annexe 7) qui montre qu'en zone urbaine les chefs
de ménage femme sont les moins représentatifs entre 2007 et
2014.
III.1.2.3.9. Présentation de la distance
entre le logement et le bac à ordure le plus proche entre 2007 et
2014
Le tableau 13 présente la distance entre le logement et
le bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 et 2014
Ce tableau montre qu'en zone urbaine les bacs à ordures
sont proches des logements que ce soit en 2007 (52,78%) ou en 2014 (68,98%).
En moyenne entre 2007 et 2014 les bacs à ordures sont
proches des logements.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
53
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 13 : présentation de la distance entre le logement
et le bac à ordure le plus proche Cameroun entre 2007 et 2014
2007
|
|
2014
|
|
Evolution
|
|
Freq.
|
Percent
|
Freq.
|
Percent
|
(2014) - (2007)
|
Moins de 500m16/1km17
|
3349
|
52.78
|
3769
|
68.98
|
16.2
|
Plus de 500m/1km
|
2996
|
47.22
|
1695
|
31.02
|
-16.2
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
Cette évolution peut être plus perceptible avec le
graphique (confère annexe 8) qui montre qu'en zone urbaine les bacs
à ordures sont de plus en plus proches des logements (évolution
de 16,2%)
III.1.2.3.10. Présentation du revenu, de la
taille du ménage et de l'âge du chef de ménage entre 2007
et 2014
Ce tableau présente le revenu du chef de ménage la
taille du ménage et l'âge du chef de ménage entre 2007 et
2014 au Cameroun
Tableau 14 : présentation du revenu du chef de
ménage de l'âge et de la taille du ménage au Cameroun entre
2007 et 2014
|
2007
|
|
|
2014
|
|
|
Ohs
|
Mean
|
Std.Dev.
|
Ohs
|
Mean
|
Std.Dev.
|
Age
|
6345
|
40.157
|
13.917
|
5464
|
41.102
|
14.424
|
Revenue
|
6345
|
173 002.1
|
3251.38.6
|
5464
|
3 863 466
|
1.91e+08
|
Taille
|
6345
|
4.429
|
3.037
|
5464
|
4.210
|
2.90
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on observe que
l'âge moyen du chef de ménage en zone urbaine en 2007 est de 40
ans et la dispersion autour de la moyenne d'âge est environ égale
à 14 ; ce qui est pratiquement le cas en 2014 où l'âge
moyen est de 41 ans et la dispersion de 14.
Pour le cas du revenu du chef de ménage, le revenu
moyen des chefs de ménage est de 173002,1 en 2007 et de 3863466 en
2014.
16 En 2007
17 En 2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
54
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Pour le cas de la variable « Taille du ménage »,
en 2007 et en 2014 la taille moyenne du ménage en milieu urbain est de 4
personnes et une dispersion autour de cet âge de 3.
Apres traitement de ces variables, on obtient le tableau
statistique suivant :
Tableau 15 : présentation du revenu du chef de
ménage, de l'âge et de la taille du ménage au Cameroun
entre 2007 et 2014 (après traitement)
|
2007
|
|
|
2014
|
|
|
Ohs
|
Mean
|
Std.Dev.
|
Ohs
|
Mean
|
Std.Dev.
|
Age
|
6345
|
.985
|
.83
|
5464
|
1.023
|
.83
|
Revenue
|
6345
|
2.66
|
.844
|
5464
|
2.799
|
.906
|
Taille
|
6345
|
.426
|
.495
|
5464
|
.403
|
.490
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES
THEORIQUES ET EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE
Dans cette section nous allons présenter les
différents tests, les modèles théoriques et empiriques de
notre étude.
III.2.1. Présentation des différents tests
de notre étude
Plusieurs tests peuvent être utilisés lors d'une
analyse économique, ceci dépend principalement de la nature de la
variable dépendante. Dans le cadre de notre analyse la variable
dépendante est qualitative ce qui requiert principalement un test
d'interdépendance entre cette variable et les variables susceptibles de
l'influencer ; d'autre tests peuvent être utilisés comme le test
de student.
III.2.1.1. Test de khi-deux
Le test de khi-deux est celui-là qui permet
d'évaluer l'interdépendance entre deux variables qualitatives. Il
a été proposé par Karl Pearson en 190018
18 Stephen Stigler,. « Karl
Pearson's theorical errors and the advances they ispired «,. Statistical
Science,.N°23,2008, p. 261-271
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
55
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.2.1.2. Test de student et de
Fisher
Il s'agit ici de présenter le Test de Student pour la
significativité individuelle du modèle linéaire multiple,
test de Fisher pour la significativité globale modèle
linéaire multiple
- Le test de Fisher : encore appelé test de
significativité globale du modèle, ce test consiste à
mesurer 1'influence de1'ensemble des variables exogènes sur la variable
endogène.
- Le test de Student : qui permet de vérifier la
pertinence d'une variable explicative qui figure dans un modèle
économétrique ainsi que sa contribution à l'explication du
phénomène qu'on cherche à modéliser.
L'interprétation du test de régression multiple
se fait à trois niveaux : l'intensité de la relation entre les
deux variables qui est calculée grâce au coefficient de
corrélation r, la significativité de la liaison et la
qualité de l'ajustement du modèle qui s'apprécient
à travers le coefficient r, ainsi que le test F de Fisher, et enfin,
l'examen des résidus pour traduire la précision du modèle.
Il convient de préciser que le coefficient de détermination
linéaire R2 est le principal indicateur de la
qualité de la régression. En d'autres termes, il
synthétise la capacité de la droite de régression à
représenter l'ensemble du nuage de points des valeurs observées.
Cette appréciation doit être la plus élevée
possible. Toutefois, l'interprétation de r doit prendre en
considération aussi le nombre de variables explicatives et
d'observations assimilées par le modèle. A cet effet, le
R2 ajusté permet d'avoir une appréciation
plus réaliste des résultats du modèle.
III.2.1.3 Interprétation des informations
fournies par le logiciel
Il sera question de présenter d'abord les
critères d'interprétation de la sortie du logiciel STATA 14.
Suivi de l'analyse des coefficients du modèle
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
56
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
? Critères d'interprétations
Il est question ici de l'évaluation globale du
modèle, de l'évaluation de la pertinence du modèle, de
l'évaluation de la qualité de l'ajustement des données au
modèle Logit et enfin de l'évaluation de la variabilité
expliquée du modèle Logit.
? Évaluation de la pertinence du
modèle
i) Si Pvalue < 0,01 la relation statistique entre la
variable indépendante et la variable
dépendante est dite
significative à 1% (***).
ii) Si Pvalue < 0,05 la relation statistique entre la
variable indépendante et la variable
dépendante est dite
significative à 5% (**).
iii) Si Pvalue < 0,10 la relation statistique entre la
variable indépendante et la variable
dépendante est dite
significative à 10% (*).
iv) Si Pvalue > 0,10 la relation statistique entre la
variable indépendante et la variable
dépendante est dite non
significative.
? Evaluation de la qualité de l'ajustement des
données au modèle de
régression
Cette évaluation se fait à partir de la valeur de
appelée encore R-ajusté dans le
tableau STATA 14 et connue en langage
économétrique sous le nom de coefficient de détermination.
En effet, R-deux explique le pourcentage de la relation entre la variable
indépendante et la variable dépendante.
i) Si >0,75 le pourcentage d'existence de la liaison
(relation) entre la variable
dépendante et la variable
indépendante est dite forte.
ii) Si <0,75 le pourcentage d'existence de la liaison
(relation) entre la variable
dépendante et la variable
indépendante est dite faible.
? Evaluation de la variabilité expliquée
du modèle de régression
i) Si f3 < 0 la régression linéaire est dite
négative.
ii) Si f3 > 0 la régression linéaire est dite
positive.
III.2.2. Modèle économétrique
Cette sous-section présente le modèle
utilisé et la spécification dudit modèle
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
57
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.2.2.1. Choix du modèle
Il convient de rappeler que notre étude vise à
identifier les déterminants du choix du mode de gestion des DSU par les
ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. Le choix du mode
d'élimination des ordures est un choix qui se fait entre trois
modalités : soit l'utilisation d'un bac à ordure ou des camions
ramasseurs, soit l'utilisation de la décharge sauvage ou enfin
l'utilisation du recyclage, ce qui renvoi aux modèles Probit et Logit
qui ont été largement développés et utilisés
pour étudier les problèmes de choix avec des variables
dépendantes multivariées. Les caractéristiques de la
variable dépendante renseignent sur le modèle le plus
approprié :
V' Si la variable dépendante est
dichotomique (en 0= non et 1=oui), un probit ou logit simple suffit pour
analyser les variables qui l'influencent ;
V' Si la variable dépendante est
polytomique, et si une relation d'ordre entre les modalités existe ou
encore si ces modalités peuvent être rangées selon une
échelle numérique, alors l'utilisation des modèles logit
et probit ordonnés se justifie ;
V' En considérant que les
modalités de la variable dépendante polytomique n'ont aucune
relation d'ordre, l'utilisation d'un probit ou logit multinomiale se
justifie.
Des 03 scenarios ci-dessus, spécifions nos variables
dépendantes :
La variable dépendante comprend trois modalités
qui ne sont pas susceptibles d'être ordonnés et les
modalités de cette variable sont indépendantes les unes des
autres. En effet il est admis par les spécialistes que le fait
d'utiliser un bac pour se débarrasser des ordures empêche ce
dernier d'utiliser soit la décharge sauvage soit le recyclage au
même moment. Dans ce cas, l'estimation d'un logit multinomiale se
justifie.
En résumé, le modèle Logit multinomial
nous permet d'évaluer le niveau d'utilisation d'un mode
d'évacuation des ordures ménagères.
III.2.2.2. Spécification du modèle Logit
multinomial
L'étude de l'économétrie des variables
qualitatives date des années 1940-1950. Ses premières
applications ont été menées dans le domaine de la
psychologie, la sociologie et de la biologie. C'est très
récemment, que les modèles (probit, logit) ont été
utilisés pour décrire les données
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
58
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
économiques avec notamment les travaux de (Heckman,
1976; McFadden, 1986). Les modèles Logit sont basés sur la
théorie de l'utilité (Samuelson, 1938a; Varian, 2003). Pour
étudier les effets des variables explicatives sur des variables
dépendantes, Feder et al., (1985) estiment que les modèles Probit
et Logit sont les méthodes les plus appropriées.
Historiquement, les modèles Logit ont été
introduits comme des approximations de modèles Probit permettant des
calculs plus simples. Les modèles Logit sont construits sur
l'hypothèse des distributions cumulatives logistiques permettant un
traitement plus adéquat des données aberrantes.
Dans notre modèle Logit multinomiale, la variable
endogène observée prend trois
modalités
{
La mode de gestion des DSU est expliquée par
l'équation linéaire :
La forme matricielle de ce modèle est :
, où est un vecteur des variables explicatives, le vecteur
des coefficients
associés et un terme aléatoire distribué
selon la loi logistique.
Il en découle la relation suivante :
Où F(.) est la fonction de répartition.
Dans le cas du modèle logit, la fonction de
répartition F (.) correspond à la fonction logistique
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Il existe certaines propriétés du modèle
logit qui sont particulièrement utiles pour simplifier les calculs ainsi
que l'interprétation économique des résultats d'estimation
des
paramètres f.^ associés aux variables
explicatives. Tout d'abord, si l'on note
Étant donné la définition de la loi
logistique, on remarque que plusieurs égalités permettant de
simplifier les calculs peuvent être établies comme suit :
/ l /
l + e w
59
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DU CHAPITRE
Dans ce chapitre, il a été question de
présenter la démarche que nous avons adoptée pour conduire
notre investigation. A cet effet nous avons présenté notre
canevas de recherche partant de la description du type de recherche
adoptée jusqu'à la description des variables utilisées en
passant par la présentation de la zone d'étude. Par la suite,
nous avons passé en revue les différents instruments que nous
manipulons dans notre travail, ceci au travers de leur fondement
théorique ainsi que la manière de les utiliser. Cette approche
s'inscrit dans le même cadre que ces divers travaux qui bondent la
littérature ; lesquels travaux mettent en évidence la
complémentarité entre théorie et évaluation
empirique. Il est nécessaire de souligner que la prise en compte de
cette complémentarité entre analyse théorique et analyse
factuelle constitue pour la gestion, un moyen d'expliquer certains
phénomènes (perturbateurs), d'anticiper sur leurs
évolutions, et d'assurer une certaine stabilité. Les
vérifications empiriques permettent alors d'accorder du crédit
à la plupart des théories qui ont été
énoncées.
60
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
61
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CHAPITRE IV :
ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS
DE
L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES
MENAGES AU CAMEROUN
ENTRE 2007 ET 2014
Toute recherche empirique est fondée sur la
manipulation, le traitement des données collectées en rapport
avec le domaine d'étude, ainsi que sur l'interprétation des
résultats obtenus à la suite du traitement des dites
données. Par interprétation, on entend l'action d'expliquer une
donnée recueillie à partir d'un phénomène, une
situation, ou une expérience. Cette action permet de vérifier les
hypothèses formulées tout le long du travail et d'en tirer des
conclusions.
Ce chapitre présente dans sa première section la
statistique descriptive de l'étude et dans la seconde section il met en
lumière les résultats de l'étude ; ce qui nous permettra
de faire des recommandations.
IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET
LES VARIABLES EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Cette section présente l'interdépendance qui
pourrait exister entre les modes d'évacuation des déchets et
l'ensemble des variables explicatives
IV.1.1. Interdépendance entre les modes de
gestion des DSU et le niveau de vie du chef de ménage au Cameroun entre
2007 et 2014
Le tableau présente l'interdépendance entre les
modes de gestion des déchets et le niveau de vie des ménages au
Cameroun entre 2007 et 2014.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
62
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Tableau 16 : présentation des modes de gestion des
déchets et le niveau de vie des ménages au Cameroun entre 2007 et
2014
|
|
2007
|
|
|
2014
|
|
NIVEAU DE VIE
MGDS19
|
Pauvre
|
Non pauvre
|
Total
|
Pauvre
|
Non pauvre
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac à
|
85
|
2210
|
2295
|
157
|
3128
|
3285
|
ordures
|
1.34%
|
34.83%
|
36.17%
|
2.87%
|
57.25%
|
60.12%
|
1 =décharge illicite
|
540
|
2977
|
3517
|
184
|
1416
|
1600
|
|
8.51%
|
46.92%
|
55.43%
|
3.37%
|
25.92%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
58
|
475
|
533
|
74
|
505
|
579
|
|
0.91%
|
7.49%
|
8.40%
|
7.60%
|
9.24%
|
10.60
|
Total
|
683
|
5662
|
6345
|
415
|
5049
|
5464
|
|
10.76%
|
89.24%
|
100%
|
7.60%
|
92.40%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430
|
Pr
|
0.000
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(2) 94.0575
|
Pr
|
0.000
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on observe qu'en
milieu urbain les ménages pauvres ne préfèrent pas
utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des camions pour se
débarrasser de leurs ordures (1,34% en 2007 et 2,87% en 2014) ils
préfèrent très nettement jeter leurs ordures dans la
nature (décharge sauvage) ; contrairement aux ménages non pauvres
qui préfèrent se déplacer vers des bacs à ordure ou
attendre le passage des camions. En 2014 la plupart des ménages non
pauvres jettent déjà leurs ordures dans un bac à ordures
où attendent le passage des camions ramasseurs soit 57,25%.
Le test de khi-deux nous apporte une information
supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014
sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le
niveau de vie et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc
présomption d'une influence du niveau de vie des ménages sur le
mode de gestion des déchets solides par les ménages en milieu
urbain au Cameroun entre
2007 et 2014.
19 Mode de Gestion des Déchets
Solides
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
63
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET
2014
IV.1.2. Interdépendance entre les modes de
gestion des DSU et le type de logement du chef de ménage au Cameroun
entre 2007 et 2014
Tableau 17 : présentation des modes de gestion des
déchets et le type de logement du chef de ménage au Cameroun
entre 2007 et 2014
|
|
|
|
2007
|
|
|
|
|
|
2014
|
|
|
TYPE DE LOGEMENT
|
Maison
|
Maison à
|
Villa
|
Immeuble
|
Conces
|
:Total
|
Maison
|
Maison à
|
Villa
|
Immeuble
|
Conces
|
Total
|
MGDS
|
isolée
|
plusieurs
|
moderne/du
|
à
|
sion/sa
|
|
isolée
|
plusieurs
|
moderne/du
|
à
|
sion/sa
|
|
|
|
logement
|
plexe
|
apparteme
nt
|
ré
|
|
|
logement
|
plexe
|
apparteme
nt
|
ré
|
|
0 =ramassage camion/bac à
|
675
|
1244
|
49
|
152
|
174
|
2294
|
1373
|
1436
|
94
|
183
|
199
|
3285
|
ordures
|
10.64%
|
19.61%
|
0.77%
|
2.40%
|
2.74%
|
36.16%
|
25.13%
|
26.28%
|
1.72%
|
3.35%
|
3.64%
|
60.12%
|
1 =décharge sauvage
|
1285
|
1394
|
55
|
120
|
663
|
3517
|
807
|
600
|
21
|
27
|
145
|
1600
|
|
20.26%
|
21.97%
|
0.87%
|
1.89%
|
10.45%
|
55.44%
|
14.77%
|
10.98%
|
0.38%
|
0.49%
|
2.65%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
216
|
164
|
16
|
28
|
109
|
533
|
306
|
206
|
14
|
16
|
37
|
579
|
|
3.40%
|
2.59%
|
0.25%
|
0.44%
|
1.72%
|
8.40%
|
5.60%
|
3.77%
|
0.26%
|
0.29%
|
0.68%
|
10.60%
|
Total
|
2176
|
2802
|
120
|
300
|
946
|
6344
|
2486
|
2242
|
129
|
226
|
381
|
5464
|
|
34.30%
|
44.17%
|
1.89%
|
4.73%
|
14.91%
|
100%
|
45.50%
|
41.03%
|
2.36%
|
4.14%
|
6.97%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2 (8) 284.6502
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
|
|
|
|
En 2014 Pearson chi2 (8) 107.5398
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
Il sera question pour nous de présenter la relation qui
existe entre le mode de gestion des DSU et le type de logement des
ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.
A partir des résultats du tableau, on remarque ici qu'en
2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone urbaine
; contrairement en 2014 où l'utilisation des bacs à ordures est
le plus préféré quel qu'en soit le type de logement en
zone urbaine ;
Le test de khi deux nous apporte une information
supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014
sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
64
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
selon laquelle le type de logement et le mode de gestion des DSU
sont dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du type
de logement des ménages sur le choix du mode de gestion des
déchets solides par les ménages en milieu urbain au Cameroun
entre 2007 et 2014
IV.1.3. Interdépendance entre les modes de gestion
des DSU et les principales voies d'accès au logement au Cameroun entre
2007 et 2014
Le tableau présente l'interdépendance entre les
modes de gestion des déchets et les principales voies d'accès au
logement des ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.
Tableau 18 : présentation des modes de gestion des
déchets et les principales voies d'accès au logement au Cameroun
entre 2007 et 2014
|
|
2007
|
|
|
|
2014
|
|
|
VOIES D'ACCES AU LOGEMENT MGDS
|
Route bitumée
|
Route non bitumée
|
Piste
|
Total
|
Route bitumée
|
Route non bitumée
|
Piste
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac
|
460
|
1050
|
785
|
2295
|
793
|
638
|
1854
|
3285
|
à ordures
|
7.25%
|
16.55%
|
12.37%
|
36.17%
|
14.51 %
|
11.68%
|
33.93%
|
60.12%
|
1 =décharge sauvage
|
307
|
1631
|
1579
|
3517
|
456
|
142
|
1002
|
1600
|
|
4.84%
|
25.71%
|
24.89%
|
55.53%
|
8.35%
|
2.60%
|
18.34%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
61
|
270
|
202
|
533
|
143
|
76
|
360
|
579
|
|
0.96%
|
4.26%
|
3.18%
|
8.55%
|
2.62%
|
1.39%
|
6.59%
|
10.60%
|
Total
|
828
|
2951
|
2566
|
6345
|
1392
|
856
|
3216
|
5464
|
|
13.05%
|
46.51%
|
40.44%
|
100%
|
25.48%
|
15.67%
|
58.86%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(4)
|
179.8403
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(4)
|
95.4508
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en
milieu urbain en 2007 la plupart des ménages quelles que soit les voies
qu'ils empruntent pour accéder à leur logement
préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la nature
(décharge sauvage) exceptés ceux qui accèdent à
leur logement par une route bitumée qui préfèrent utiliser
un bac à ordures ou attendre le passage d'HYSACAM ; contrairement en
2014 où la plupart des ménages préfèrent
plutôt utiliser les bacs à ordures ou attendre le passage des
camions ramasseurs pour se débarrasser des ordures.
Le test de khi deux nous apporte une information
supplémentaire selon laquelle les Pvalue en 2007 et en 2014 sont
significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle les
principales voies d'accès au logement des ménages et le mode de
gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc présomption d'une
influence des principales
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
65
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
voies d'accès au logement sur le choix du mode de gestion
des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et en 2014
IV.1.4. Interdépendance entre les modes de gestion
des DSU et la distance entre le logement et le bac à ordures le plus
proche Cameroun entre 2007 et 2014.
Tableau 19 : présentation des modes de gestion des
déchets et la distance entre le logement et bac à ordure le plus
proche au Cameroun entre 2007 et 2014
|
|
2007
|
|
|
2014
|
|
DISTANCE
MGDS20
|
Moins de
500m
|
Plus de 500m
|
Total
|
Moins de
1km
|
Plus de
1km
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac à
|
2017
|
278
|
2295
|
2820
|
465
|
3285
|
ordures
|
31.79%
|
4.38%
|
36.17%
|
51.61%
|
8.51%
|
60.12%
|
1 =décharge illicite
|
1149
|
2368
|
3517
|
699
|
901
|
1600
|
|
18.11%
|
37.32%
|
55.43%
|
12.79%
|
16.49%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
183
|
350
|
533
|
250
|
329
|
579
|
|
2.88%
|
5.52%
|
8.40%
|
4.58%
|
6.02%
|
10.60
|
Total
|
3349
|
2996
|
6345
|
3769
|
1695
|
5464
|
|
52.78%
|
47.22%
|
100%
|
68.98%
|
31.02%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(2) 196.2430
|
Pr
|
0.000
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(2) 1.1e+03
|
Pr
|
0.000
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on observe qu'en
milieu urbain en 2007 et en 2014 lorsque la distance entre le logement et bac
est assez grande respectivement plus de 500m et plus d'un km, les chefs de
ménage préfèrent l'utilisation de la décharge
sauvage comme mode d'évacuation des DSU ; lorsque cette distance est
moindre ils préfèrent se déplacer et utiliser ce bac
à ordure.
Le test de khi-deux nous apporte une information
supplémentaire ; en effet on remarque que les Pvalue en 2007 et en 2014
sont significatives à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle la
distance et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y a donc
présomption d'une influence de la distance entre le logement et le bac
à ordures sur le choix du mode de gestion des déchets solides en
milieu urbain.
20 Mode de Gestion des Déchets
Solides
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
IV.1.5. Interdépendance entre les modes de
gestion des DSU et le niveau d'instruction du chef de ménage au Cameroun
entre 2007 et 2014
Il sera question pour nous de présenter la relation qui
existe entre les modes de gestion des DSU et le niveau d'instruction des
ménages au Cameroun entre 2007 et 20
66
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
67
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET
2014
Tableau 20 : présentation des modes de gestion des
déchets et le niveau d'instruction des ménages au Cameroun en
2007 et en 2014
|
|
2007
|
|
|
|
|
2014
|
|
|
NIVEAU
D'INSTRUCTION
MGDS
|
Sans niveau
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
Sans niveau
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac à
|
124
|
584
|
1181
|
406
|
2295
|
331
|
757
|
1568
|
629
|
3285
|
ordures
|
1.95%
|
9.20%
|
18.61%
|
6.40%
|
36.17%
|
6.06%
|
13.85%
|
28.70%
|
11.51%
|
60.12%
|
1 =décharge sauvage
|
699
|
1113
|
1398
|
307
|
3517
|
229
|
542
|
668
|
161
|
1600
|
|
11.02%
|
17.54%
|
22.03%
|
4.84%
|
55.43%
|
4.19%
|
9.92%
|
12.23 %
|
2.95%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
93
|
170
|
193
|
77
|
533
|
74
|
197
|
234
|
74
|
579
|
|
1.47%
|
2.68%
|
3.04%
|
1.21%
|
8.40%
|
1.35%
|
3.61%
|
4.28 %
|
1.35%
|
10.60%
|
Total
|
916
|
1867
|
2772
|
790
|
6345
|
634
|
1496
|
2470
|
864
|
5464
|
|
14.44%
|
29.42%
|
43.69%
|
12.45%
|
100%
|
11.60%
|
27.38%
|
45.20 %
|
15.81%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(6) 366.952
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(6) 145.693
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on remarque ici
qu'en 2007 le mode décharge sauvage est le plus utilisé en zone
urbaine excepté pour ceux des ménages qui ont un niveau
supérieur qui eux, à de faible proportion certes (6,40%)
préfèrent utiliser un bac à ordures pour se
débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où
l'utilisation des bacs à ordures est le plus
préféré quel qu'en soit le niveau d'instruction en zone
urbaine ;
Le test de khi deux nous apporte une information
supplémentaire ; en effet on remarque que la Pvalue en 2007 et en 2014
est significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le
niveau d'instruction et le mode de gestion des DSU sont dépendants. Il y
a donc présomption d'une influence du niveau d'instruction des
ménages sur le choix du mode de gestion des déchets solides en
milieu urbain au Cameroun entre 2007 et 2014.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
67
ANALYSE DE L'EVOLUTION DU MODE DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
IV.1.6. Interdépendance entre les modes de gestion
des DSU et le secteur d'activité du chef de ménage au Cameroun
entre 2007 et 2014
Le tableau présente l'interdépendance entre les
modes de gestion des déchets et le secteur d'activité des
ménages au Cameroun en 2007 et en 2014.
Tableau 21 : présentation des modes de gestion des
déchets et le secteur d'activité des ménages au Cameroun
en 2007 et en 2014
|
2007
|
|
|
|
2014
|
|
|
SECTEUR D'ACTIVITE DES MENAGES MGDS
|
Secteur primaire
|
Secteur secondaire
|
Secteur tertiaire
|
Total
|
Secteur primaire
|
Secteur secondaire
|
Secteur tertiaire
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac à
|
393
|
354
|
1548
|
2295
|
770
|
593
|
1922
|
3285
|
ordures
|
6.19 %
|
5.58%
|
24.40%
|
36.17%
|
14.09 %
|
10.85%
|
35.18%
|
60.12%
|
1 =décharge sauvage
|
1046
|
543
|
1928
|
3517
|
475
|
288
|
837
|
1600
|
|
16.49%
|
8.56%
|
30.39%
|
55.53%
|
8.69 %
|
5.27%
|
15.32%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
157
|
75
|
301
|
533
|
206
|
97
|
276
|
579
|
|
2.47%
|
1.18%
|
4.74%
|
8.55%
|
3.77%
|
1.78%
|
5.05%
|
10.60%
|
Total
|
1596
|
972
|
3777
|
6345
|
1451
|
978
|
3035
|
5464
|
|
25.15 %
|
15.32%
|
59.53 %
|
100%
|
26.56 %
|
17.90 %
|
55.55%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(4) 130.9008
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(4) 50.8168
|
|
Pr
|
0.000
|
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on remarque qu'en
milieu urbain en 2007 la plupart des ménages exerçant une
activité quelle qu'elle soit préfèrent se
débarrasser des ordures dans la nature (décharge sauvage) ;
contrairement en 2014 où la plupart des ménages en
activité préfèrent utiliser les bacs à ordures ou
attendre le passage des camions ramasseurs pour se débarrasser des
ordures.
Le test de khi deux nous apporte une information
supplémentaire selon laquelle la Pvalue entre 2007 et 2014 est
significative à 1% (Pr= 0,000), ce qui conduit au rejet de
l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison entre les
variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon laquelle le
secteur d'activité du ménage et le mode de gestion des DSU sont
dépendants. Il y a donc présomption d'une influence du secteur
d'activité sur le choix du mode de gestion des DSU en 2007 et en 2014 au
Cameroun entre 2007 et 2014.
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
IV.1.7. Interdépendance entre les modes de gestion
des DSU et le sexe du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et
2014.
Le tableau présente l'interdépendance entre les
modes de gestion des déchets et le sexe du chef de ménage au
Cameroun entre 2007 et 2014.
Tableau 22 : présentation des modes de gestion des
déchets et le sexe du chef de ménage entre 2007 et 2014.
|
2007
|
|
|
2014
|
|
SEXE
MGDS
|
Masculin
|
Feminine
|
Total
|
Masculin
|
Feminine
|
Total
|
0 =ramassage camion/bac à
|
1682
|
613
|
2295
|
2294
|
991
|
3285
|
ordures
|
26.51%
|
9.66%
|
36.17%
|
41.98%
|
18.14%
|
60.12%
|
1 =décharge illicite
|
2617
|
900
|
3517
|
1179
|
481
|
1600
|
|
41.25%
|
14.18%
|
55.43%
|
20.48%
|
8.80%
|
29.28%
|
2 =recyclage
|
403
|
103
|
533
|
416
|
163
|
579
|
|
6.35%
|
2.05%
|
8.40%
|
7.61%
|
2.98%
|
10.60%
|
Total
|
4702
|
1643
|
6345
|
3829
|
1635
|
5464
|
|
74.11%
|
25.89%
|
100%
|
70.08%
|
29.92%
|
100%
|
En 2007 Pearson chi2(2) 1.5943
|
Pr
|
0.451
|
|
|
En 2014 Pearson chi2(2) 0.9745
|
Pr
|
0.614
|
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
A partir des résultats du tableau, on observe qu'en
milieu urbain quel que soit le sexe du ménage, en 2007 ils
préfèrent tous l'utilisation de la décharge sauvage pour
se débarrasser de leurs ordures ; contrairement en 2014 où que
l'on soit de sexe masculin ou de sexe féminin, tous
préfèrent l'utilisation d'un bac à ordures ou attendre le
passage des camions ramasseurs.
Le test de khi deux nous apporte une information
supplémentaire selon laquelle la Pvalue en 2007 et en 2014 n'est pas
significative respectivement 0,451 et 0,614, ce qui conduit à
l'acceptation de l'hypothèse nulle (H0) qui stipule absence de liaison
entre les variables ; on peut donc aboutir à la conclusion selon
laquelle le sexe du chef de ménage et le mode de gestion des DSU sont
indépendants. Il y a donc présomption d'une non influence du sexe
sur le choix du mode de gestion des DS en milieu urbain au Cameroun entre 2007
et 2014.
68
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
69
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION
L'estimation du modèle retenu a donné les
résultats suivants :
Tableau 23 : Résultat de l'estimation du logit
multinomiale
|
2007
|
|
|
2014
|
|
|
|
(1) (2)
|
|
(3)
|
(1) (2)
|
|
(3)
|
Ramassage Décharge
camion/bacs sauvage
|
|
Recyclage
|
Ramassage Décharge
camion/bacs sauvage
|
|
Recyclage
|
Variables explicatives
|
|
|
|
|
|
Non pauvres
|
0.823*** REF
|
|
0.484***
|
REF -0.488***
|
|
-0.541***
|
|
(0.142)
|
|
(0.159)
|
(0.130)
|
|
(0.164)
|
Revenu élevé
|
-0.115 REF
|
|
-0.515
|
REF -0.702***
|
|
-1.297***
|
|
|
(0.286)
|
|
(0.453)
|
(0.244)
|
|
(0.393)
|
Revenu
|
Revenu moyen
|
0.386** REF
|
|
0.293
|
REF -0.667***
|
|
-0.931***
|
|
(0.173)
|
|
(0.267)
|
(0.170)
|
|
(0.240)
|
Revenu intermédiaire
|
0.380** REF
|
|
0.237
|
REF -0.596***
|
|
-0.534**
|
|
(0.156)
|
|
(0.247)
|
(0.157)
|
|
(0.216)
|
Revenu faible
|
-0.0101 REF
|
|
0.376
|
REF -0.469***
|
|
-0.392*
|
|
(0.155)
|
|
(0.240)
|
(0.155)
|
|
(0.214)
|
|
Concession/saré
|
-0.180 REF
|
|
0.0270
|
REF 0.145
|
|
-0.236
|
|
|
(0.125)
|
|
(0.134)
|
(0.133)
|
|
(0.209)
|
Type de Immeuble à appartement
|
0.469*** REF
|
|
0.210
|
REF -0.832***
|
|
-0.430
|
logement
|
(0.156)
|
|
(0.224)
|
(0.222)
|
|
(0.289)
|
Villa moderne/duplex
|
0.216 REF
|
|
0.303
|
REF -0.628**
|
|
-0.133
|
|
(0.223)
|
|
(0.305)
|
(0.254)
|
|
(0.326)
|
Maison à plusieurs
|
0.402*** REF
|
|
-0.342***
|
REF -0.264***
|
|
-0.335***
|
logements
|
(0.0780)
|
|
(0.118)
|
(0.0739)
|
|
(0.103)
|
Principales Route non bitumée
|
0.324*** REF
|
|
0.228**
|
REF -0.117
|
|
-0.00440
|
voies d'accès
|
|
(0.0719)
|
|
(0.100)
|
(0.0789)
|
|
(0.114)
|
au logement
|
Route bitumée
|
0.965*** REF
|
|
0.385**
|
REF -0.872***
|
|
-0.356**
|
|
(0.103)
|
|
(0.160)
|
(0.120)
|
|
(0.162)
|
Distance Plus de 500m21 et plus d'un
|
-2.512*** REF
|
|
-0.0766
|
REF 1.987***
|
|
1.990***
|
kilomètre22
|
(0.0768)
|
|
(0.0995)
|
(0.0733)
|
|
(0.0989)
|
Plus de 45 ans
|
0.345*** REF
|
|
0.226*
|
REF -0.00339
|
|
0.303**
|
Age des
|
(0.0951)
|
|
(0.136)
|
(0.0925)
|
|
(0.130)
|
ménages
|
Entre 32 et 45 ans
|
0.0341 REF
|
|
0.0877
|
REF 0.00709
|
|
0.160
|
|
|
(0.0854)
|
|
(0.127)
|
(0.0902)
|
|
(0.132)
|
Supérieur
|
1.343*** REF
|
|
0.632***
|
REF -0.701***
|
|
-0.361**
|
|
(0.156)
|
|
(0.186)
|
(0.122)
|
|
(0.164)
|
Niveau Secondaire
|
1.122*** REF
|
|
0.0937
|
REF -0.347***
|
|
-0.318***
|
d'instruction
|
(0.132)
|
|
(0.151)
|
(0.0826)
|
|
(0.115)
|
Primaire
|
0.831*** REF
|
|
0.177
|
REF -0.105
|
|
-0.236
|
|
(0.133)
|
|
(0.144)
|
(0.116)
|
|
(0.161)
|
Tertiaire
|
0.525*** REF
|
|
0.0198
|
REF -0.114
|
|
-0.362***
|
Secteur
|
(0.0849)
|
|
(0.115)
|
(0.0826)
|
|
(0.110)
|
d'activité Secondaire
|
0.479*** REF
|
|
-0.0360
|
REF -0.0354
|
|
-0.270*
|
|
(0.110)
|
|
(0.156)
|
(0.107)
|
|
(0.148)
|
Plus 4 membres par ménages
|
-0.0519 REF
|
|
0.233**
|
REF 0.0887
|
|
0.230**
|
|
(0.0767)
|
|
(0.109)
|
(0.0779)
|
|
(0.109)
|
Masculin
|
-0.137* REF
|
|
0.0421
|
REF 0.0408
|
|
0.195*
|
|
(0.0762)
|
|
(0.113)
|
(0.0777)
|
|
(0.109)
|
Constant
|
-2.293*** REF
|
|
-3.012***
|
REF 0.216
|
|
-1.056***
|
|
(0.250)
|
|
(0.336)
|
(0.218)
|
|
(0.294)
|
Observations
|
6,344 6,344
|
|
6,344
|
5,464 5,464
|
|
5,464
|
Standard errors in parentheses
|
Wald chi2(42) =
|
1509.97
|
|
Wald chi2(42) =
|
1123.06
|
|
*** p<0.01, ** p<0.05, * p<0.1
|
Pseudo R2 =
|
0.0637
|
|
Prob > chi2 =
|
0.0000
|
|
|
Prob > chi2 =
|
0.2160
|
|
Pseudo R2 =
|
0.1416
|
|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
21 Distance référence en
2007
22 Distance référence en
2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
70
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ESTIMATION
Les résultats du tableau révèlent que les
variables qui influencent le choix du mode de gestion des déchets
solides urbains par les ménages entre 2007 et en 2014 sont :
Le niveau de vie du ménage (NIVIE), le type de logement
(TYPELOGE), les voies d'accès au logement (VOIESDACCES), le revenu du
ménage (REVENU), la distance entre le logement et le bac à ordure
le plus proche (DISTANCE), l'âge du chef de ménage (AGE), le
niveau d'instruction (NIVEAU), le secteur d'activité du chef de
ménage (SECTEUR), la taille du ménage (TAILLE), le sexe du chef
de ménage (SEXE)
Interprétons à présent la
significativité de ces variables :
? Les variables d'intérêts ? La
variable NIVIE
La modalité « non pauvre » en 2007 par
rapport aux ménages pauvres impacte positivement et significativement
à 1% le choix du bac à ordure et celui du recyclage comme mode de
gestion des DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une
personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le
choix du bac à ordures de 0,823 et celui du recyclage de 0,484. L'effet
marginal montre que si le pourcentage des ménages non pauvres augmente
alors la probabilité de choisir un bac à ordure et le recyclage
comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 13% et de 2%.
Contrairement en 2014 où cette même
modalité par rapport aux ménages pauvres impacte plutôt
négativement et à 1% le choix du recyclage et de la
décharge sauvage comme mode d'élimination des DSU. De
manière plus précise, par rapport au choix d'élimination
par bac/camion, un membre additionnel du ménage contribue à
diminuer de 0,488 le choix de la décharge sauvage et de 0,541 celui du
recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages non
pauvres augmente alors la probabilité de choisir la décharge
sauvage et le recyclage diminue respectivement de 9% et de 4%.
En somme le fait pour un ménage d'être non pauvre
à une influence positive sur le choix de l'usage du bac/camion ou du
recyclage comme mode de gestion des DSU par rapport au ménage pauvre au
Cameroun entre 2007 et 2014 ; en effet plus le ménage est
considéré comme non pauvre plus la probabilité de choisir
le ramassage par bac/camion ou le recyclage
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
71
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
comme mode d'élimination de leurs déchets
augmente. Ce résultat est conforme à celui de Parrot et al
(2009) qui montre le niveau de vie élevé du chef du
ménage a une importance capitale dans son mode d'évacuation des
DS
? La variable TYPELOGE
En 2007 la modalité « immeuble à
appartement » par rapport aux ménages habitant dans des maisons
isolées impacte positivement et significativement à 1% le choix
du bac à ordures. En effet par rapport à la décharge
sauvage une personne additionnelle dans le ménage contribue à
augmenter le choix du bac à ordures de 0,469. L'effet marginal montre
que si le pourcentage des ménages habitant dans un immeuble à
appartement augmente alors la probabilité de choisir un bac à
ordures comme mode de gestion des DSU augmente respectivement de 10%. Pour la
« maison à plusieurs logements », elle impacte plutôt
positivement et à 1% l'utilisation du bac à ordures et
négativement à 1% l'utilisation du recyclage comme mode de
gestion des DSU par rapport aux ménages habitant dans des maisons
isolées. En effet par rapport à la décharge sauvage une
personne additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le
choix du bac à ordures de 0,402 et diminuer celui du recyclage de 0,342.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans
des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la
probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU un bac à
ordures augmente de 10% et celui du recyclage diminue de 4%.
En revanche en 2014 la modalité « immeuble
à appartement » par rapport aux ménages habitant dans des
maisons isolées impacte négativement et significativement
à 1% le choix de la décharge sauvage. En effet par rapport
à l'utilisation d'un bac à ordures un membre additionnel dans le
ménage contribue à diminuer le choix de la décharge
sauvage de 0,832. L'effet marginal montre que si le pourcentage des
ménages habitant dans un immeuble à appartement augmente alors la
probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion
des DSU diminue de 13%. La modalité « villa moderne/duplex »
impacte négativement et à 5% l'utilisation de la décharge
sauvage. En effet par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures
un membre additionnel de plus dans ménage contribue à diminuer
l'utilisation de la décharge sauvage de 0,628. L'effet marginal montre
que si le pourcentage des ménages habitant dans une Villa ou duplex
augmente alors la probabilité de choisir la décharge sauvage
comme mode de gestion des DSU diminue de 11%. Pour la « maison à
plusieurs logements », elle impacte plutôt négativement et
à 1% l'utilisation de la décharge
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
72
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DSU par
rapport aux ménages habitant dans des maisons isolées. En effet
par rapport à l'utilisation d'un bac à ordures une personne
additionnelle dans le ménage contribue à diminuer le choix de la
décharge sauvage et du recyclage respectivement de 0,264 et 0,335.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages habitant dans
des immeubles à plusieurs appartements augmente alors la
probabilité de choisir comme mode de gestion des DSU la décharge
sauvage et le recyclage diminue respectivement de 4% et de 2%.
En somme entre 2007 et 2014 le fait pour un ménage
d'avoir de plus en plus un habitat de haut standing a une influence positive
sur la probabilité de choisir le bac à ordures comme mode
d'évacuation de leurs ordures. En effet plus l'habitat du ménage
est considéré comme précaire plus il choisira la
décharge sauvage ou le recyclage comme mode d'élimination de
leurs déchets. Ce qui va en étroite ligne avec les travaux de
(Diawara, 2009) fait à Dakar (Sénégal) qui stipule que les
populations résidant dans les immeubles d'habitation ou dans les villas
de haut standing du noyau primitif, conditionnent leurs ordures dans des sacs
ou des poubelles en attendant le passage des camions bennes de ramassage.
? La variable VOIESDACCES
En 2007 les modalités « route non bitumé
» et « route bitumée » par rapport l'accès au
logement par une piste ont un impact positif et significatif à 1% sur le
choix du bac à ordures et à 5% sur le choix du recyclage comme
mode de gestion des DSU en milieu urbain. En effet un membre additionnel de
plus dans le ménage va contribuer augmenter le choix du bac à
ordures de 0,324 et de 0,965 lorsqu'on accède au logement respectivement
par une route non bitumée et une route bitumée ; elle contribue
également à augmenter le choix du recyclage comme mode de gestion
des DSU de 0,228 et de 0,385 respectivement pour les routes non bitumées
et celles bitumées. L'effet marginal montre que si le pourcentage des
ménages ayant accès à leur logement par une route non
bitumée augmente alors la probabilité de choisir le bac à
ordures comme mode de gestion des DSU augmente de 6% ; et augmente
également de 20% lorsqu'on y accède par une route
bitumée.
En revanche en 2014, la modalité « route
bitumée » par rapport à l'accès au logement par une
piste a un effet négatif sur le choix de la décharge sauvage et
du recyclage. En effet une personne additionnelle de plus contribue à
diminuer de 0,872 et de 0,356 le choix respectif de la décharge sauvage
et celui du recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage des
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
73
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
ménages accédant à leur logement par une
route bitumée augmente alors la probabilité d'utiliser une
décharge sauvage comme mode d'évacuation des DSU diminue de
15%.
En somme entre 2007 et 2014, le fait pour un ménage
d'accéder à son logement par une route bitumée contribue
à diminuer la probabilité d'utilisation les décharges
sauvages et à augmenter celle des bacs à ordures ou d'attendre le
passage d'HYSACAM.
? Les variables techniques ? La variable
REVENU
En 2007 les modalités « revenu moyen » et
« revenu intermédiaire » par rapport au ménage ayant un
revenu très faible impacte positivement et significativement à 5%
le choix d'un bac à ordures comme mode de de gestion des DS en milieu
urbain. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter le
choix du bac à ordure de 0,386 et de 0,380 respectivement lorsque le
revenu est moyen et intermédiaire. L'effet marginal montre que si le
pourcentage des ménages ayant un revenu moyen augmente alors la
probabilité d'utiliser un bac a ordures comme mode de gestion des DSU va
augmenter de 7%.
En 2014 cependant, la modalité « revenu
élevé » par rapport aux ménages ayant un revenu
très faible impacte négativement et significativement à 1%
l'utilisation de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode de
gestion des DS. En effet un membre de plus dans le ménage contribue
à diminuer de 0,488 et de 0,541 respectivement le choix de la
décharge sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de
leurs ordures. L'effet marginale montre que si le pourcentage des
ménages ayant un revenu élevé augmente alors la
probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un recyclage comme
mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 6% ; de même
la modalité « revenu moyen » impacte négativement et
à 1% le choix de la décharge sauvage et du recyclage comme mode
d'évacuation de leurs déchets. En effet un membre de plus dans le
ménage contribue à diminuer de 0,667 et de 0,931 respectivement
le choix de la décharge sauvage et celui du recyclage comme mode
d'évacuation de leurs ordures. L'effet marginal montre que si le
pourcentage des ménages ayant un revenu élevé augmente
alors la probabilité d'utiliser une décharge sauvage et un
recyclage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement de 10% et 5%
; pour la modalité « revenu intermédiaire », elle a un
effet négatif également mais significatif à 1% pour le
choix de la décharge sauvage et 5% pour celui du recyclage. En effet un
membre de plus dans le ménage contribue à diminuer de 0,596
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
74
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
et de 0,534 respectivement le choix de la décharge
sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuation de leurs ordures.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un
revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une
décharge sauvage et un recyclage comme mode de gestion des DS va
diminuer respectivement de 10% et 3% ; enfin la modalité « revenu
faible » a un effet négatif également mais significatif
à 1% pour le choix de la décharge sauvage et 10% pour celui du
recyclage. En effet un membre de plus dans le ménage contribue à
diminuer de 0,469 et de 0,392 respectivement le choix de la décharge
sauvage et celui du recyclage comme mode d'évacuations de leurs ordures.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un
revenu élevé augmente alors la probabilité d'utiliser une
décharge sauvage comme mode de gestion des DS va diminuer respectivement
de 8%.
En somme qu'entre 2007 et 2014, en zone urbaine plus le revenu
du ménage augmente plus la probabilité d'évacuer ses
déchets dans la nature diminue et de moins en moins son choix se portera
vers le recyclage de ces ordures. Le ménage riche préfère
nettement l'utilisation d'un bac à ordures ou l'attente du passage des
camions ramasseurs pour se débarrasser de leurs ordures. Ce qui se
rapproche aisément des travaux de (Ngambi, 2015) qui montre que plus le
revenu mensuel du chef de ménage augmente plus il utilise un bac
à ordure ou il attend le passage des camion ramasseurs pour se
débarrasser de leurs ordures.
? La variable DISTANCE
En 2007, la modalité « plus de 500m » par
rapport au bac à ordures qui se trouve à moins de 500m du
logement impacte négativement et significativement à 1% le choix
d'un bac à ordures. En effet une personne additionnelle de plus dans le
ménage contribue à diminuer de 2,512 l'utilisation d'un bac
à ordures comme mode d'évacuation des ordures. L'effet marginal
montre que si le pourcentage de la distance entre le logement et le bac
à ordures le plus proche augmente alors la probabilité d'utiliser
un bac à ordures diminue de 46% et celle du recyclage va augmenter
respectivement de 5%.
En 2014 la modalité « plus d'un km » par
rapport au bac à ordures qui se trouve à moins d'un km du
logement impacte positivement et à 1% le choix de la décharge
sauvage et du recyclage comme mode de gestion des DS en zone urbaine. En effet
un membre de plus dans le ménage contribue à augmenter de 1,987
et de 1,990 respectivement l'utilisation de la décharge sauvage et du
recyclage. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
75
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
distance entre le logement et le bac à ordure le plus
proche augmente alors la probabilité d'utiliser la décharge
sauvage augmente de 34% et celle du recyclage va augmenter respectivement de
12%.
En somme en zone urbaine au Cameroun entre 2007 et 2014, plus
la distance entre le logement et le bac à ordures est
éloignée plus le ménage va se permettre de jeter les
ordures dans la nature ou de recycler. L'utilisation du bac à ordures
par le ménage dépend grandement de la distance entre ce bac et
son logement. Ce qui va en étroite ligne avec la littérature qui
nous enseigne que, afin d'éviter les amoncellements
désordonnés d'ordures et d'encourager le meilleur choix en
matière d'élimination des déchets, la distance entre les
ménages et les poubelles devrait être réduite. Manga,
(2011)
? Les variables de contrôle ? La variable
NIVEAU
La modalité niveau « supérieur » en
2007 par rapport au ménage sans niveau impacte positivement et
significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et du
recyclage. De manière précise par rapport à l'utilisation
de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le ménage
contribue à augmenter de 1,343 l'utilisation du bac à ordures et
augmenter également de 0,632 l'utilisation du recyclage. L'effet
marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau
supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac
à ordures augmente de 29%. De même la modalité niveau
« secondaire » impacte positivement et à 1% l'utilisation d'un
bac à ordures. En effet par rapport à l'utilisation de la
décharge sauvage, un membre de plus dans le ménage contribue
à augmenter de 1,122 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet
marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau
secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation d'un bac à
ordures augmente de 23% et diminue celui du recyclage de 2%. La modalité
niveau « primaire » également impacte positivement et à
1% l'utilisation d'un bac à ordures. En effet par rapport à
l'utilisation de la décharge sauvage, un membre additionnel dans le
ménage contribue à augmenter de 0,831 l'utilisation d'un bac
à ordures. L'effet marginal montre que si le pourcentage des
ménages ayant un niveau secondaire augmente alors la probabilité
d'utilisation d'un bac à ordures augmente de 17%.
En 2014, La modalité niveau « supérieur
» par rapport au ménage sans niveau impacte négativement et
significativement à 1% l'utilisation du bac à ordures et à
5% celui du
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
76
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
recyclage. De manière précise par rapport
à l'utilisation d'un bac à ordure, un membre additionnel dans le
ménage contribue à diminuer de 0,701 et de 0,361 respectivement
l'utilisation de la décharge sauvage et l'utilisation du recyclage.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un
niveau supérieur augmente alors la probabilité d'utilisation
d'une décharge sauvage diminue de 12%. De même la modalité
niveau « secondaire » impacte négativement et à 1%
l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet par
rapport à l'utilisation de la décharge sauvage, un membre de plus
dans le ménage contribue à diminuer de 0,347 et de 0,318
l'utilisation respective de la décharge sauvage et du recyclage. L'effet
marginal montre que si le pourcentage des ménages ayant un niveau
secondaire augmente alors la probabilité d'utilisation de la
décharge sauvage et du recyclage diminue respectivement de 6% et de
2%.
En somme le niveau d'instruction impacte entre 2007 et 2014
positivement sur le choix d'un bac à ordure et négativement sur
l'utilisation de la décharge sauvage et du recyclage. En effet plus le
niveau d'instruction du chef de ménage augmente plus la
probabilité d'utiliser une décharge sauvage pour se
débarrasser de leurs ordures diminue.
? La variable SECTEUR
La modalité secteur « Tertiaire » en 2007 par
rapport au secteur primaire impacte positivement et significativement à
1% le choix du bac à ordures comme mode de gestion des DSU. En effet par
rapport à la décharge sauvage une personne additionnelle dans le
ménage contribue à augmenter le choix du bac à ordures de
0,525. L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages
travaillant dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de
choisir un bac à ordures comme mode de gestion des DSU augmente
respectivement de 10%. Pour le secteur « secondaire » par rapport au
secteur primaire il impacte positivement et à 1% le choix du bac
à ordures comme mode d'élimination des déchets solides. En
effet par rapport à la décharge sauvage une personne
additionnelle dans le ménage contribue à augmenter le choix du
bac à ordures de 0,479. L'effet marginal montre que si le pourcentage
des ménages travaillant dans un secteur secondaire augmente alors la
probabilité de choisir un bac à ordures comme mode de gestion des
DSU augmente respectivement de 10%.
En 2014 cependant, La modalité secteur « Tertiaire
» par rapport au secteur primaire impacte négativement et
significativement à 1% le choix du recyclage comme mode de gestion des
DSU. En effet par rapport à la décharge sauvage une personne
additionnelle dans le ménage
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,362.
L'effet marginal montre que si le pourcentage des ménages travaillant
dans un secteur tertiaire augmente alors la probabilité de choisir le
recyclage comme mode de gestion des DSU diminue respectivement de 3%. Pour le
secteur « secondaire » par rapport au secteur primaire il impacte
négativement et à 10% le choix du recyclage comme mode
d'élimination des déchets solides. En effet par rapport à
la décharge sauvage une personne additionnelle dans le ménage
contribue à diminuer le choix du recyclage de 0,270. L'effet marginal
montre que si le pourcentage des ménages travaillant dans un secteur
secondaire augmente alors la probabilité de choisir le recyclage comme
mode de gestion des DSU diminue respectivement de 2%.
? La variable SEXE
La modalité « masculin » en 2007 par rapport
au ménage de sexe féminin impacte négativement et
significativement à 10% le choix du bac à ordures comme mode de
gestion des DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à
diminuer de 0,137 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal
montre que si le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de
choisir le bac à ordures comme mode de gestion des DSU diminue de 3%.
En 2014 cependant, la modalité « masculin »
par rapport au ménage de sexe féminin impacte positivement et
significativement à 10% le choix du recyclage comme mode de gestion des
DS. En effet un membre additionnel de plus contribue à augmenter de
0,195 l'utilisation d'un bac à ordures. L'effet marginal montre que si
le pourcentage des hommes augmente alors la probabilité de choisir le
recyclage comme mode de gestion des DSU augmente de 2%.
En somme par rapport aux chefs de ménages femmes, les
hommes préfèrent se débarrasser de leurs ordures dans la
nature en 2007 et recycler en 2014. En effet les femmes sont celles-là
qui sont plus impliquée dans les tâches ménagères et
sont garantes de l'environnement du ménage. Ce résultat s'oppose
au résultat obtenu par Babi S. et Houhou C (2016) qui stipulait qu'au
Benin plus précisément à Parakou les femmes ont une
tendance plus élevée que les hommes à rejeter les
déchets dans la nature à Parakou que dans les autres centres
urbains (Djougou, Kandi et Malanville).
? La variable AGE
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
En 2007 par rapport au ménage dont l'âge est au plus
égal à 32 ans ;
La modalité « âge du chef de ménage
égale à plus 45 ans » impacte positivement à 1% le
choix du ramassage par bac/camion et de 10% celui du recyclage. En effet par
rapport à la décharge sauvage, un membre additionnel dans le
ménage contribue à augmenter de 0,345 et de 0,226 le choix
respectif du ramassage par bac/camion et celui du recyclage. L'effet marginal
montre que si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont
plus de 45 ans augmente alors la probabilité du choix du ramassage par
bac/camion augmente de 7%.
En 2014 par rapport au ménage dont l'âge est au plus
égal à 32 ans ;
La modalité « âge du chef de ménage
égale à plus 45 ans » impacte positivement à 5%
l'utilisation du recyclage comme mode de gestion des DS. En effet par rapport
à l'utilisation d'un bac à ordures, un membre additionnel dans le
ménage contribue à augmenter de 0,303 le choix du recyclage comme
de mode d'évacuation des DS en zone urbaine. L'effet marginal montre que
si le pourcentage de l'âge des chefs de ménage qui ont plus de 45
ans augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme mode de
gestion des DSU augmente de 3%.
En somme l'âge a un impact négatif sur la
probabilité de choisir la décharge sauvage comme mode de gestion
des DSU Cameroun entre 2007 et 2014. Ce sont les personnes âgées
qui ont cette culture d'utiliser un bac pour se débarrasser de leurs
ordures contrairement aux chefs de ménage plus jeunes. Ce
résultat confirme le résultat obtenu par Babi S. et Houhou C.
(2016) qui stipulait qu'au Benin les chefs de ménages âgés
entre 15 à 32 ans puis de 33 à 44 ans plus que l'autre tranche
d'âge 45 et plus ont une forte propension à évacuer dans la
nature.
? La variable TAILLE
Par rapport au ménage dont la taille ne dépasse pas
4 membres ;
La modalité taille « plus de 4 membres » un
effet positif et significatif à 5% sur le choix du recyclage entre 2007
et 2014. En effet un membre de plus dans le ménage va contribuer
à augmenter de 0,233 et de 0,230 le choix du recyclage respectivement en
2007 et en 2014. L'effet marginal montre que si le pourcentage de la taille du
ménage augmente alors la probabilité du choix du recyclage comme
mode de gestion des DSU augmente de 2% que ce soit en 2007 ou en 2014.
Rédigé et présenté par :
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
En effet plus la taille du ménage augmente, plus ils
vont se tourner vers le choix du recyclage. De ce fait on observe que la taille
du ménage n'a aucun effet sur le choix du bac à ordures ou de la
décharge sauvage comme mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et
2014. Ce qui confirme le résultat obtenu par (Babi S. et Houhou C. 2016)
qui stipulait qu'au Benin L'évacuation des déchets dans la nature
n'est pas liée à la taille des ménages.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DU CHAPITRE IV
Ce chapitre nous a permis de vérifier empiriquement les
déterminants de l'évolution du mode de gestion des DSU par les
ménages au Cameroun entre 2007 et 2014. Plus précisément,
il nous a permis de vérifier l'hypothèse d'un effet du revenu et
du type de logement du chef de ménages dans le choix d'un mode de
gestion des déchets solides ; et de vérifier également
l'impact significatif du niveau de vie et la distance entre le bac à
ordures et le logement dans le choix d'un mode d'élimination
légal des DSU au Cameroun en 2007 et en 2014. Il apparait alors d'une
part que le revenu et le type de logement du chef de ménages influencent
significativement le ménage dans le choix de son mode de gestion des DSU
et que la faible distance et le niveau de vie « non pauvre » ont une
influence positive sur le choix du bac à ordures et/ou du recyclage
comme mode d'élimination des DSU entre 2007 et 2014.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Cette partie avait pour objectif l'analyse empirique de
l'évolution du mode de gestion des DSU par les ménages au
Cameroun entre 2007 et 2014. Dans le premier chapitre de cette partie (chapitre
3), nous avons présenté la méthodologie de recherche en
mettant un accent sur le type de recherche adopté, la collecte et la
description des données, mais aussi la description de la méthode
d'analyse des données collectées. Le deuxième chapitre de
ladite partie (chapitre 4), était quant à lui consacré
à la vérification des hypothèses en rapport avec les
déterminants du choix du mode de gestion des déchets et les
déterminants du choix d'un mode d'élimination légal, ceci
au travers des tests économétriques.
Ainsi, le type de recherche adopté a été
la recherche qualitative et nos données ont été extraites
de deux bases de données distinctes notamment de ECAM 3 pour 2007 et de
ECAM 4 pour 2014. Notre échantillon d'étude étant de 6345
en 2007 et de 5464 en 2014. Enfin, le traitement de ces données diverses
s'est fait via les logiciels informatiques, notamment EXCEL 2016 et STATA
14.
L'estimation du Logit multinomial nous a permis d'accepter
l'hypothèse selon laquelle le revenu et le type de logement du chef de
ménages influencent significativement sur le choix du mode
d'évacuation des DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ; La même
estimation nous a permis d'accepter également l'hypothèse selon
laquelle le niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible
» entre le bac à ordure et le logement sont les déterminants
du choix d'un mode d'élimination légal (ramassage par bac/camion
et/ou recyclage) des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
CONCLUSION GÉNÉRALE ET
RECOMMANDATIONS
L'objectif principal de notre recherche était est
d'analyser les déterminants de l'évolution du mode de gestion des
DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.
Le premier objectif spécifique visait à analyser
les déterminants qui influencent le choix du mode de gestion des DSU au
Cameroun entre 2007 et 2014. Le logit multinomial nous a permis de tester
l'hypothèse en rapport avec cet objectif ; hypothèse qui
stipulait que le revenu et le type de logement du chef de ménages
influencent le choix du mode d'évacuation des DSU entre 2007 et 2014 au
Cameroun ; Les résultats obtenus ont révélé
effectivement que le revenu du chef de ménage et le type de logement de
ce dernier ont une influence significative dans le choix d'un mode de gestion
des DSU au Cameroun en 2007 et en 2014. Le ménage riche se
débarrasse de ses déchets dans un bac à ordures, ce qui
peut s'expliquer par le fait qu'il a un habitat de haut standing et qu'il est
desservi par une entreprise en charge de la collecte des déchets. On
note également que moins la qualité de logement est bonne plus le
ménage choisira d'évacuer ses déchets dans la nature
(décharge sauvage). Ce résultat confirme donc notre
première hypothèse.
En ce qui concerne le second objectif spécifique, il
portait sur l'identification des déterminants du choix du mode
d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.
L'estimation du modèle Logit multinomial nous a également permis
de tester l'hypothèse suggérant une influence significative du
niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible »
entre le bac à ordures et le logement sur le choix du choix du ramassage
par bac/camion et/ou du recyclage comme mode d'élimination DSU au
Cameroun entre 2007 et 2014. Le résultat obtenu montre un effet
significatif et positif de ces variables sur le choix du bac à ordures
et/ou du recyclage comme mode d'évacuation des DSU mais à des
degrés de significativité différents. En effet il en
ressort que plus le niveau de vie du chef de ménage augmente plus la
probabilité de choisir le bac à ordures comme d'évacuation
des OM augmente. De même plus la distance entre le logement et le bac
à ordure est faible (moins de 500m en 2007 et moins d'un km en 2014)
plus le ménage utilisera un bac à ordures pour se
débarrasser de ses DS. Ce résultat confirme donc notre
deuxième hypothèse.
Aux vues des résultats obtenus dans nos deux parties,
nous pouvons formuler un ensemble de recommandations.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
? Réduire les distances entre infrastructures
de collecte et les domiciles, afin d'encourager le choix des modes
d'évacuation responsables au détriment des décharges
sauvages. Pour cela, une solution envisageable est la mise en place des
opérations de pré-collecte consistant à collecter les
ordures ménagères dans les bas-fonds et les rassembler dans des
centres de regroupement où ils seront facilement pris en charge par la
société de collecte.
? Améliorer les voies d'accès aux
habitations. Ce qui pourrait se faire, soit en évitant
désormais au maximum les constructions anarchiques, soit en
préparant des plans d'urbanisation des nouveaux quartiers quand bien
même ce sont des populations démunies qui y vivront. En effet,
cela aura pour but d'accroître la fourniture d'infrastructures de
collecte de déchets et, donc, les taux de collecte.
? Vulgariser au niveau scolaire les problèmes
liées à la mauvaise évacuation des déchets
en inscrivant des programmes de cours dès l'éducation de
base pour que dès le bas âge les enfants puissent avoir la culture
de jeter leurs ordures dans un bac ou une poubelle.
? Appliquer le principe de « pollueur-payeur
» de Pigou, en effet tout ménage qui se livrerait à
évacuer ses déchets dans une décharge sauvage pourrait
être passible d'une sanction pécuniaire ceci pour dissuader au
maximum les pollueurs.
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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
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91
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
92
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
ANNEXES
Annexes 1 : évolution des modes d'élimination
des déchets au Cameroun entre 2007 en 2014
Modes de gestion des déchets solides Urbains
Ramassage camioin/bacs à ordures
|
Décharge sauvage Recyclage
2007 2014
|
70,00%
60,00%
|
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|
60,12%
|
|
|
50,00%
|
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|
55,56%
|
|
|
|
|
40,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30,00%
|
36,14%
|
|
|
|
|
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|
|
29,28%
|
20,00%
|
|
|
|
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|
10,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
|
|
|
|
|
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|
8,41%
10,68%
Annexes 2: évolution du niveau de vie des ménages
au Cameroun entre 2007 en 2014
|
|
Niveau de vie des ménages
|
100,00%
|
|
|
|
90,00%
|
|
|
89,22%
|
|
92,40%
|
80,00%
|
|
|
|
70,00%
|
|
|
|
60,00%
|
|
|
|
50,00%
|
|
|
|
40,00%
|
|
|
|
30,00%
|
|
|
|
20,00%
10,00%
|
|
|
|
|
10,78%
|
7,60%
|
|
0,00%
|
|
|
Pauvres Non pauvres
2007 2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
93
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 3: évolution du type de logement du chef de
ménage entre 2007 en 2014
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
45,00%
40,00%
50,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
34,30%
45,50%
44,17%
41,03%
2,36% 4,73% 4,14%
1,89%
2007 2014
14,91%
6,97%
Type de logement
Annexes 4 : évolution des principales voies
d'accès au logement entre 2007 en 2014
principale voies d'accès au logement
70,00%
60,00%
50,00%
46,51%
40,44%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
25,58%
route bitumée route non bitumée piste
2007 2014
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
58,86%
13,05%
15,67%
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
94
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 5 : évolution du niveau d'instruction du chef de
ménage entre 2007 en 2014
niveau d'instruction
|
50,00%
|
43,69%
|
45,20%
|
45,00%
|
|
|
|
40,00%
|
|
35,00%
29,42%
30,00% 27,38%
|
|
|
|
|
|
|
|
25,00%
|
|
|
20,00%
14,44%
|
|
15,81%
12,45%
|
15,00%
|
|
11,60%
|
|
|
|
|
|
|
10,00%
|
|
|
|
|
|
5,00%
|
|
|
|
|
|
0,00%
sans niveau primaire secondaire supérieur
|
2007 2014
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
Annexes 6: évolution du secteur d'activité des
ménages entre 2007 en 2014
|
|
|
|
|
|
secteur d'activité des menages
|
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70,00%
60,00%
|
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|
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59,53%
|
|
|
55,55%
|
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50,00%
40,00%
30,00%
|
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25,15%
|
26,56%
|
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|
|
20,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15,32%
|
|
17,90%
|
|
|
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|
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|
|
10,00%
|
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
|
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|
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|
0,00%
|
|
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|
|
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|
secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire
|
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|
2007 2014
|
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|
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
|
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|
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|
|
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
95
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 7 : évolution du sexe du chef de ménage
entre 2007 en 2014
sexe du chef de menage
|
|
80,00%
74,11%
|
70,08%
|
|
|
|
70,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60,00%
|
|
|
|
|
|
|
50,00%
|
|
|
|
|
|
|
40,00%
|
|
|
|
|
|
25,89%
|
30,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
20,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
10,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
|
masculin feminin
2007 2014
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
29,92%
Annexes 8 : évolution de la distance entre le logement et
le bac à ordure le plus proche au Cameroun entre 2007 en 2014
distance entre le logement et le bac à ordure le plus
proche
80,00%
68,98%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
moins de 500m!1km plus de 500m!1km
2007 2014
Source : Auteur à partir des résultats de
l'analyse
52,78%
31,02%
47,22%
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 9 : Résultat de l'effet marginal après
estimation du
|
logit multinomiale
|
2007
2014
(2)
Décharge sauvage
(2)
Décharge sauvage
(3)
Recyclage
(3)
Recyclage
(1)
Ramassage camion/bacs
(1)
Ramassage camion/bacs
0.096*** REF 0.004
0.091*** REF
0.060***
0.204*** REF 0.0007
0.073*
-0.012 REF -0.034
-0.012 REF 0.033
-0.036 REF 0.007
0.071 REF 0.010
0.036 REF 0.021
REF 0.014
REF 0.011
-0.039***
REF
REF -0.104*** -0.056***
REF -0.103*** -0.031*
REF -0.082***
REF 0.036 -0.023
REF -0.131*** -0.020
REF -0.106*** 0.002
REF -0.044*** -0.023***
REF -0.024 0.003
REF
-0.104*** -0.068***
-0.145***
-0.022
-0.012
Variables explicatives
Non pauvres
Revenu élevé
Revenu
Revenu moyen
Revenu faible
Revenu
intermédiaire
Concession/saré
Type de logement
Maison à plusieurs logements
Villa
moderne/duplex
Immeuble à appartement
Principal es voies d'accès au logement
Route non bitumée
Route bitumée
0.133***
0.022**
REF
-0.085*** -0.038**
REF
Distance Plus de 500m23 et
plus d'un kilomètre24
|
Plus de 45 ans
Age des ménages
|
Entre 32 et 45 ans
|
0.065***
|
REF 0.010
|
0.005 REF 0.007
REF -0.003 0.015
Supérieur
Niveau Secondaire
d'instruct Primaire
ion
|
REF -0.118*** -0.015
REF -0.061*** -0.019*
REF -0.015 -0.017
Secteur d'activité
Secondaire
Plus 4 membres par ménages
Masculin
Observations
0.103***
0.104***
-0.029*
-0.017 REF
6,344 6,344 6,344
Standard errors in parentheses *** p<0.01, ** p<0.05, *
p<0.1
REF -0.012
REF -0.016
REF 0.007
0.021**
5,464 5,464 5,464
REF -0.013
REF -0.00007
REF 0.011
REF 0.003
Standard errors in parentheses *** p<0.01, ** p<0.05, *
p<0.1
-0.031***
-0.022**
0.019*
0 .016*
Tertiaire
|
-0.464***
|
REF
|
0.054***
|
REF
|
0.337*** 0.121***
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0.285***
0.227***
0.172***
REF 0.005
REF -0.022*
REF -0.010
96
23 Distance référence en
2007
24 Distance référence en
2014
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
97
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 10: résultat de l'effet marginal du recyclage
par rapport à la décharge sauvage en 2007
|
|
|
|
P>|z|
|
[ 95%
|
|
|
|
.0216688
|
.01103
|
1.96
|
0.049
|
.000051
|
.043287
|
|
|
.0069441
|
.01162
|
0.60
|
0.550
|
-.015837
|
.029726
|
|
|
.0036936
|
.01879
|
0.20
|
0.844
|
-.03313
|
.040517
|
|
|
.0214696
|
.03018
|
0.71
|
0.477
|
-.037673
|
.080612
|
|
|
-.0388019
|
.00936
|
-4.15
|
0.000
|
-.057143
|
-.020461
|
|
|
.0107585
|
.00838
|
1.28
|
0.199
|
-.005664
|
.027181
|
|
|
.0007312
|
.01302
|
0.06
|
0.955
|
-.02478
|
.026242
|
|
|
-.0337807
|
.02575
|
-1.31
|
0.189
|
-.08424
|
.016679
|
|
|
.0143315
|
.02456
|
0.58
|
0.559
|
-.033797
|
.06246
|
|
|
.0099098
|
.02114
|
0.47
|
0.639
|
-.031519
|
.051338
|
|
|
.0330257
|
.02137
|
1.55
|
0.122
|
-.008854
|
.074905
|
|
variable
|
dy/dx
.0542295
|
Std. Err.
.00733
|
z
7.40
|
0.000
|
.039868
|
C.I. J
.068591
|
|
|
.0050004
|
.01617
|
0.31
|
0.757
|
-.026698
|
.036699
|
|
nivie2*
|
-.0222341
|
.0121
|
-1.84
|
0.066
|
-.045954
|
.001485
|
|
typlog5*
|
-.0091654
|
.01166
|
-0.79
|
0.432
|
-.032027
|
.013696
|
|
typlog4*
|
-.0116487
|
.00963
|
-1.21
|
0.226
|
-.030514
|
.007216
|
|
typlog3*
|
-.0160425
|
.01158
|
-1.39
|
0.166
|
-.038735
|
.00665
|
|
typlog2*
|
.0071086
|
.00902
|
0.79
|
0.430
|
-.010563
|
.024781
|
|
voieda~2*
|
.0099121
|
.01168
|
0.85
|
0.396
|
-.01299
|
.032814
|
|
voieda~1*
|
.0066108
|
.01079
|
0.61
|
0.540
|
-.014529
|
.02775
|
|
revenu5*
revenu4*
|
.0213744
|
.00932
|
2.29
|
0.022
|
.0031
|
.039649
|
|
X
.892339
.149117
.047289
.018916
.441677
.465164
.130517
.020334
.133827
revenu3*
.381148
revenu2*
.415038
distan~2*
.472257
niveau4*
.124527
niveau3*
.436948
niveau2*
.294136
.595366
.153216
.741015
.336538
.311475
.425914
Annexes 11: résultat de l'effet marginal du ramassage par
bac/camion par rapport à la
décharge sauvage en 2007
secteur3*
secteur2*
|
|
|
|
P>|z|
|
[ 95%
|
|
|
sexe1*
ages3*
|
.1328757
|
.02008
|
6.62
|
0.000
|
.093518
|
.172233
|
|
ages2* variable
|
dy/dx
-.0359367
|
Std. Err.
.02317
|
z
-1.55
|
0.121
|
-.081356
|
C.I. J
.009483
|
|
taille2*
|
.09553
|
.03467
|
2.76
|
0.006
|
.027587
|
.163473
|
|
nivie2*
|
.0356994
|
.04695
|
0.76
|
0.447
|
-.056324
|
.127723
|
|
typlog5*
|
.0905507
|
.0156
|
5.80
|
0.000
|
.059971
|
.12113
|
|
typlog4*
|
.0594324
|
.01428
|
4.16
|
0.000
|
.031453
|
.087412
|
|
typlog3*
|
.2043199
|
.02371
|
8.62
|
0.000
|
.157845
|
.250795
|
|
typlog2*
|
-.0120285
|
.05544
|
-0.22
|
0.828
|
-.12069
|
.096633
|
|
voieda~2*
|
.0729805
|
.03801
|
1.92
|
0.055
|
-.001516
|
.147477
|
|
voieda~1*
|
.0712878
|
.03216
|
2.22
|
0.027
|
.008253
|
.134322
|
|
revenu5*
|
-.0121016
|
.0309
|
-0.39
|
0.695
|
-.072655
|
.048452
|
|
revenu4*
|
-.4642503
|
.01079
|
-43.01
|
0.000
|
-.485406
|
-.443095
|
|
revenu3*
|
.2852903
|
.03651
|
7.81
|
0.000
|
.213737
|
.356844
|
|
revenu2*
|
.2271765
|
.02626
|
8.65
|
0.000
|
.175716
|
.278637
|
|
distan~2*
|
.1724806
|
.02896
|
5.96
|
0.000
|
.115728
|
.229234
|
|
niveau4*
|
.1026239
|
.01593
|
6.44
|
0.000
|
.071398
|
.13385
|
|
niveau3*
|
.1037664
|
.02441
|
4.25
|
0.000
|
.055924
|
.151609
|
|
niveau2*
|
-.029161
|
.01544
|
-1.89
|
0.059
|
-.059422
|
.0011
|
|
secteur3*
|
.0646777
|
.01951
|
3.31
|
0.001
|
.026434
|
.102922
|
|
secteur2*
|
.0045475
|
.01689
|
0.27
|
0.788
|
-.028564
|
.037659
|
|
sexe1*
|
-.0165495
|
.01504
|
-1.10
|
0.271
|
-.046022
|
.012923
|
|
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
98
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 12: résultat de l'effet marginal de la
décharge sauvage par rapport au ramassage par bac/camion en 2014
|
|
|
|
P>|z|
|
[ 95%
|
|
|
|
-.0850996
|
.02712
|
-3.14
|
0.002
|
-.138248
|
-.031951
|
|
|
.0364586
|
.027
|
1.35
|
0.177
|
-.016465
|
.089382
|
|
|
-.1312328
|
.02929
|
-4.48
|
0.000
|
-.188647
|
-.073818
|
|
|
-.1064666
|
.0362
|
-2.94
|
0.003
|
-.177418
|
-.035516
|
|
|
-.043626
|
.01395
|
-3.13
|
0.002
|
-.070969
|
-.016283
|
|
|
-.0236503
|
.01526
|
-1.55
|
0.121
|
-.053555
|
.006254
|
|
|
-.1445827
|
.01705
|
-8.48
|
0.000
|
-.177996
|
-.111169
|
|
|
-.1036802
|
.03571
|
-2.90
|
0.004
|
-.173665
|
-.033695
|
|
|
-.1039637
|
.02718
|
-3.82
|
0.000
|
-.15724
|
-.050687
|
|
|
-.102688
|
.02806
|
-3.66
|
0.000
|
-.15769
|
-.047686
|
|
|
-.0815069
|
.02772
|
-2.94
|
0.003
|
-.135831
|
-.027183
|
|
variable
|
dy/dx
.3369938
|
Std. Err.
.01417
|
z
23.78
|
0.000
|
.309223
|
C.I. J
.364765
|
|
|
-.1182475
|
.01864
|
-6.34
|
0.000
|
-.154788
|
-.081707
|
|
nivie2*
|
-.0605905
|
.01561
|
-3.88
|
0.000
|
-.091178
|
-.030003
|
|
typlog1*
|
-.014862
|
.02161
|
-0.69
|
0.492
|
-.057224
|
.0275
|
|
typlog2*
|
-.0125593
|
.01586
|
-0.79
|
0.428
|
-.043637
|
.018518
|
|
typlog5*
|
-.000074
|
.02048
|
-0.00
|
0.997
|
-.040218
|
.04007
|
|
typlog4*
|
.0028997
|
.01494
|
0.19
|
0.846
|
-.026379
|
.032178
|
|
voidac~3*
|
-.0095379
|
.01761
|
-0.54
|
0.588
|
-.044053
|
.024977
|
|
voidac~2*
|
-.0032031
|
.01735
|
-0.18
|
0.854
|
-.037202
|
.030796
|
|
revenu5*
revenu4*
|
.0112868
|
.01503
|
0.75
|
0.453
|
-.018163
|
.040736
|
|
X
.924048
.069729
.041362
.023609
.410322
.58858
.156662
.033126
.179722
revenu3*
.390739
revenu2*
.345534
distan~2*
.310212
niveau4*
.158126
niveau3*
.45205
niveau2*
.116032
.555454
.17899
.700769
.356332
.310761
.403367
Annexes 13: résultat de l'effet marginal du recyclage par
rapport au ramassage par
bac/camion en 2014
secteur3*
secteur2*
|
|
|
|
P>|z|
|
[ 95%
|
|
|
sexe2*
age3*
|
-.0375101
|
.01711
|
-2.19
|
0.028
|
-.07104
|
-.003981
|
|
age2*
variable
|
dy/dx
-.0232835
|
Std. Err.
.01453
|
z
-1.60
|
0.109
|
-.051762
|
C.I. J
.005195
|
|
taille2*
|
-.0191764
|
.02163
|
-0.89
|
0.375
|
-.061574
|
.023221
|
|
nivie2*
|
.00235
|
.02914
|
0.08
|
0.936
|
-.054768
|
.059468
|
|
typlog1*
|
-.0225787
|
.00854
|
-2.65
|
0.008
|
-.039307
|
-.00585
|
|
typlog2*
|
.0029279
|
.00977
|
0.30
|
0.764
|
-.016213
|
.022069
|
|
typlog5*
|
-.0116838
|
.01312
|
-0.89
|
0.373
|
-.037402
|
.014035
|
|
typlog4*
|
-.0675786
|
.01416
|
-4.77
|
0.000
|
-.095329
|
-.039828
|
|
voidac~3*
|
-.0562532
|
.01409
|
-3.99
|
0.000
|
-.083873
|
-.028633
|
|
voidac~2*
|
-.0311173
|
.01724
|
-1.81
|
0.071
|
-.064903
|
.002669
|
|
revenu5*
|
-.0220842
|
.01703
|
-1.30
|
0.195
|
-.055468
|
.011299
|
|
revenu4*
|
.1215971
|
.01043
|
11.66
|
0.000
|
.101158
|
.142036
|
|
revenu3*
|
-.0151321
|
.01287
|
-1.18
|
0.240
|
-.040359
|
.010095
|
|
revenu2*
|
-.0189635
|
.00974
|
-1.95
|
0.051
|
-.038049
|
.000122
|
|
distan~2*
|
-.017399
|
.01216
|
-1.43
|
0.153
|
-.041236
|
.006438
|
|
niveau4*
|
-.0300609
|
.00963
|
-3.12
|
0.002
|
-.048926
|
-.011196
|
|
niveau3*
|
-.0219425
|
.01105
|
-1.99
|
0.047
|
-.043601
|
-.000284
|
|
niveau2*
|
.0160379
|
.00885
|
1.81
|
0.070
|
-.001308
|
.033384
|
|
secteur3*
|
.0285587
|
.01205
|
2.37
|
0.018
|
.004934
|
.052184
|
|
secteur2*
|
.0146565
|
.01198
|
1.22
|
0.221
|
-.008816
|
.038129
|
|
sexe2*
|
.0186358
|
.00972
|
1.92
|
0.055
|
-.000421
|
.037693
|
|
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
99
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 14: résultat de l'estimation du logit multinomial
en 2007
|
|
|
|
P>|z|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.8226666
|
.1418763
|
5.80
|
|
.5445942
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
dechets
|
Coef.
-.1804616
|
Std. Err.
.1249471
|
-1.44
|
0.149
|
[95% Conf.
-.4253534
|
|
|
.4690637
|
.1556124
|
z
3.01
|
0.003
|
.164069
|
|
0
|
.2160044
|
.2230436
|
|
0.333
|
-.221153
|
|
nivie2
|
.4024503
|
.0780436
|
5.16
|
0.000
0.000
|
.2494877
|
|
nivie1
|
0
|
|
|
|
|
|
|
.3241158
|
.0718833
|
|
0.000
|
.1832272
|
|
typlog5
|
.964887
|
.102598
|
9.40
|
0.000
|
.7637986
|
|
typlog4
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog3
|
-.1145936
|
.2861039
|
0.97
-0.40
|
0.689
|
-.675347
|
|
typlog2
|
.3864039
|
.1730576
|
2.23
|
0.026
|
.0472172
|
|
typlog1
|
.380039
|
.1559487
|
2.44
|
0.015
|
.0743851
|
|
voiedacces2
voiedacces1
|
-.0101033
|
.1554994
|
4.51
-0.06
|
0.948
|
-.3148765
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
voiedacces3
revenu5
|
-2.512442
|
.0767949
|
-32.72
|
0.000
|
-2.662957
|
|
revenu4
|
0
|
|
|
|
|
|
|
1.343297
|
.1559483
|
|
0.000
|
1.037644
|
|
revenu3
|
1.122073
|
|
8.53
|
0.000
|
.8641387
|
|
revenu2
|
.8313254
|
.1327748
|
6.26
|
0.000
|
.5710917
|
|
revenu1
|
0
|
|
|
|
|
|
distancess2
|
.5253551
|
.0849453
|
6.18
|
0.000
|
.3588652
|
|
distancess1
|
.4785137
|
.1096032
|
|
0.000
|
.2636954
|
|
niveau4
|
0
|
|
8.61
|
|
|
|
niveau3
niveau2
|
-.1374122
|
.1316017
.07624
|
-1.80
|
0.071
|
-.2868399
|
|
niveau1
|
0
|
|
|
|
|
|
|
.345093
|
.0951047
|
3.63
|
0.000
|
.1586913
|
|
secteur3
secteur2
|
.0340885
|
.0853756
|
4.37
0.40
|
0.690
|
-.1332446
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
secteur1
|
-.0519021
|
.0767454
|
-0.68
|
0.499
|
-.2023203
|
|
sexe1
|
0
|
|
|
|
|
|
sexe2
ages3
|
-2.292858
|
.2498014
|
-9.18
|
0.000
|
-2.78246
|
|
ages2
ages1
|
|
|
|
|
|
taille2
|
|
|
|
|
|
|
taille1
|
.4838026
|
.1586525
|
3.05
|
0.002
|
.1728493
|
|
_cons
|
0
|
|
|
|
|
|
1
|
.0270328
|
.1336804
|
0.20
|
0.840
|
-.234976
|
|
|
.2096859
|
.224036
|
0.94
|
0.349
|
-.2294165
|
|
2
|
.3030684
|
.3046765
|
0.99
|
0.320
|
-.2940866
|
|
nivie2
|
-.3420534
|
.1179681
|
-2.90
|
0.004
|
-.5732666
|
|
nivie1
|
0
|
|
|
|
|
|
|
.2275358
|
.1002612
|
2.27
|
0.023
|
.0310274
|
|
typlog5
|
.3854338
|
.1601212
|
2.41
|
0.016
|
.071602
|
|
typlog4
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog3
|
-.5146664
|
.4534666
|
-1.13
|
0.256
|
-1.403445
|
|
typlog2
|
.2926172
|
.2665833
|
1.10
|
0.272
|
-.2298764
|
|
typlog1
|
.2369158
|
.246891
|
0.96
|
0.337
|
-.2469818
|
|
voiedacces2
voiedacces1
|
.3758819
|
.2399686
|
|
|
-.094448
|
|
voiedacces3
|
0
|
|
|
|
|
|
revenu5
|
-.076623
|
.0995422
|
-0.77
|
0.441
|
-.2717222
|
|
revenu4
|
0
|
|
|
|
|
|
|
.6323473
|
.1864068
|
3.39
|
0.001
|
.2669968
|
|
revenu3
|
.0936663
|
.1511141
|
0.62
|
0.535
|
-.2025118
|
|
revenu2
|
.1770688
|
.1435619
|
1.57
1.23
|
0.117
0.217
|
-.1043073
|
|
revenu1
distancess2
|
0
|
|
|
|
|
|
|
.0197876
|
.1145648
|
|
0.863
|
-.2047553
|
|
distancess1
|
-.0359672
|
.1561308
|
-0.23
|
0.818
|
-.3419779
|
|
niveau4
|
0
|
|
|
|
|
|
niveau3
niveau2
|
.042126
|
.1127099
|
0.37
|
0.709
|
-.1787814
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
niveau1
secteur3
|
.2260899
|
.1363631
|
0.17
1.66
|
0.097
|
-.0411768
|
|
secteur2
|
.0877053
|
.1269796
|
0.69
|
0.490
|
-.16117
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
secteur1
|
.2325158
|
.1090732
|
2.13
|
0.033
|
.0187362
|
|
sexe1
sexe2
|
0
|
|
|
|
|
|
ages3
|
-3.012201
|
.3361371
|
-8.96
|
0.000
|
-3.671018
|
|
Robust (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted)
(base outcome)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted)
ages1
(omitted)
taille2
taille1
(omitted)
_cons
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
100
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
Annexes 15: résultat de l'estimation du logit multinomial
en 2014
|
|
|
z
|
P>|z|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
dechets
|
Coef.
-.4878205
|
Std. Err.
.1298698
|
-3.76
|
0.000
|
[95% Conf.
-.7423607
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
0
|
.1449179
|
.1328852
|
1.09
|
0.275
|
-.1155324
|
|
|
-.8323309
|
.2223996
|
-3.74
|
0.000
|
-1.268226
|
|
1
|
-.628166
|
.2544994
|
-2.47
|
0.014
|
-1.126976
|
|
nivie2
|
-.2643155
|
.0739176
|
-3.58
|
0.000
|
-.4091913
|
|
nivie1
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog1
|
-.1174124
|
.0789491
|
-1.49
|
0.137
|
-.2721497
|
|
typlog2
|
-.8720771
|
.119743
|
-7.28
|
0.000
|
-1.106769
|
|
typlog5
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog4
|
-.7018458
|
.2437778
|
-2.88
|
0.004
|
-1.179642
|
|
typlog3
|
-.6674698
|
.169567
|
-3.94
|
0.000
|
-.9998151
|
|
voidacces3
|
-.5963438
|
.1569322
|
-3.80
|
0.000
|
-.9039253
|
|
voidacces2
|
-.4693879
|
.1554495
|
-3.02
|
0.003
|
-.7740634
|
|
voidacces1
|
0
|
|
|
|
|
|
revenu5
|
1.986815
|
.073275
|
27.11
|
0.000
|
1.843199
|
|
revenu4
|
0
|
|
|
|
|
|
revenu3
|
-.7005573
|
.1221296
|
-5.74
|
0.000
|
-.939927
|
|
revenu2
|
-.3469839
|
.082628
|
-4.20
|
0.000
|
-.5089319
|
|
revenu1
|
-.1052915
|
.1155064
|
-0.91
|
0.362
|
-.3316798
|
|
distances2
|
0
|
|
|
|
|
|
distances1
|
-.1139785
|
.0826125
|
-1.38
|
0.168
|
-.275896
|
|
niveau4
|
-.0354273
|
.1065058
|
-0.33
|
0.739
|
-.2441749
|
|
niveau3
|
0
|
|
|
|
|
|
niveau2
|
.0407812
|
.0777016
|
0.52
|
0.600
|
-.1115112
|
|
niveau1
|
0
|
|
|
|
|
|
secteur3
|
-.0033877
|
.0925186
|
-0.04
|
0.971
|
-.1847209
|
|
secteur2
|
.0070946
|
.0902108
|
0.08
|
0.937
|
-.1697152
|
|
secteur1
|
0
|
|
|
|
|
|
sexe2
|
.0887436
|
.0778541
|
1.14
|
0.254
|
-.0638477
|
|
sexe1
|
0
|
|
|
|
|
|
age3
age2
|
.2164304
|
.2181525
|
0.99
|
0.321
|
-.2111406
|
|
age1
|
|
|
|
|
|
|
taille2
|
-.5411733
|
.1644542
|
-3.29
|
0.001
|
-.8634975
|
|
taille1
|
0
|
|
|
|
|
|
_cons
|
-.2363468
|
.2087365
|
-1.13
|
0.258
|
-.645463
|
|
|
-.4295648
|
.2894897
|
-1.48
|
0.138
|
-.9969541
|
|
2
|
-.1329239
|
.3255593
|
-0.41
|
0.683
|
-.7710084
|
|
nivie2
|
-.3350712
|
.1031235
|
-3.25
|
0.001
|
-.5371895
|
|
nivie1
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog1
|
-.0043968
|
.1142672
|
-0.04
|
0.969
|
-.2283563
|
|
typlog2
|
-.3564272
|
.1619411
|
-2.20
|
0.028
|
-.6738259
|
|
typlog5
|
0
|
|
|
|
|
|
typlog4
|
-1.29692
|
.3927511
|
-3.30
|
0.001
|
-2.066698
|
|
typlog3
|
-.9308504
|
.2404161
|
-3.87
|
0.000
|
-1.402057
|
|
voidacces3
|
-.534477
|
.216458
|
-2.47
|
0.014
|
-.9587269
|
|
voidacces2
|
-.3917562
|
.2142069
|
-1.83
|
0.067
|
-.8115941
|
|
voidacces1
|
0
|
|
|
|
|
|
revenu5
|
1.989806
|
.0989478
|
20.11
|
0.000
|
1.795871
|
|
revenu4
|
0
|
|
|
|
|
|
revenu3
|
-.3614297
|
.1639581
|
-2.20
|
0.027
|
-.6827817
|
|
revenu2
|
-.3184778
|
.1153195
|
-2.76
|
0.006
|
-.5444999
|
|
revenu1
|
-.2364787
|
.1611615
|
-1.47
|
0.142
|
-.5523495
|
|
distances2
|
0
|
|
|
|
|
|
distances1
|
-.3623873
|
.1095303
|
-3.31
|
0.001
|
-.5770627
|
|
niveau4
|
-.2697668
|
.1481287
|
-1.82
|
0.069
|
-.5600937
|
|
niveau3
|
0
|
|
|
|
|
|
niveau2
|
.1949501
|
.1089276
|
1.79
|
0.073
|
-.0185441
|
|
niveau1
|
0
|
|
|
|
|
|
secteur3
|
.303136
|
.1304493
|
2.32
|
|
.04746
|
|
secteur2
|
.1602314
|
.1318936
|
1.21
|
0.224
|
-.0982753
|
|
secteur1
|
0
|
|
|
|
|
|
sexe2
|
.2303453
|
.1091732
|
2.11
|
0.035
|
.0163697
|
|
sexe1
|
0
|
|
|
|
|
|
age3
age2
|
-1.055552
|
.294185
|
-3.59
|
0.020
0.000
|
-1.632144
|
|
Robust
(base outcome)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
(omitted) (omitted) (omitted)
age1
(omitted)
taille2
taille1
(omitted)
_cons
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
101
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
TABLE DES MATIERES
AVERTISSEMENT i
SOMMAIRE ii
DÉDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES ANNEXES x
RÉSUMÉ xi
ABSTRACT xii
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
1. CONTEXTE DE L'ETUDE 1
2. PROBLEMATIQUE 4
3. OBJECTIFS DE RECHERCHE 6
4. HYPOTHESES DE RECHERHE 6
5. METHODOLOGIE 7
6. PERTINENCE DE L'ETUDE 7
7. PLAN DE TRAVAIL 8
PREMIERE PARTIE : 9
ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS
9
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
102
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE 9
CHAPITRE I : 10
CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES 10
I.1. GENERALITES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES
PAR
LES MENAGES 11
I.1.1. Les déchets et leurs caractéristiques 11
I.1.1.1. Quelques définitions du terme «
déchet » 11
I.1.1.2. La nature des déchets solides 13
I.1.2. Les déchets solides et la production
d'externalité 15
I.1.2.1. Les effets externes négatifs 15
I.1.2.2. Les effets externes positifs 16
I.2. ETAT DES LIEUX ET SYSTEMES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES
17
I.2.1. Etat des lieux de la production des déchets dans
les PED et au Cameroun 17
I.2.1.1. La production des déchets dans les PED 17
I.2.1.2. La production des déchets au Cameroun 18
I.2.2. Le système de gestion des déchets solides
20
I.2.2.1. Le ramassage par bac/camion et mise en décharge
20
I.2.2.2 Le recyclage dans le cadre de l'économie
circulaire 21
CONCLUSION DU CHAPITRE 24
CHAPITRE II : 25
ANALYSE THEORIQUE DU CHOIX DU MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES 25
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
103
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
II.1. LES FONDEMENTS THEORIQUES DES MODES DE GESTION DES
DECHETS
SOLIDES 25
II.1.1. La théorie des préférences
révélées 25
II.1.2. La nouvelle théorie économique du
consommateur de Lancaster 27
II.2. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES ; 29
II.2.1. Travaux conduits à l'échelle internationale
29
II.2.2. Travaux conduits au Cameroun 35
CONCLUSION DU CHAPITRE 39
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE 40
DEUXIEME PARTIE : 41
ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES
DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU
CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 41
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE 41
CHAPITRE III : 42
APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES
DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET
2014 42
III.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE, DES DONNEES ET DES
VARIABLES
RETENUES 42
III.1.1. Présentation de la zone d'étude 42
III.1.1.1. Présentation du Cameroun en 2007 42
III.1.1.2. Présentation du Cameroun en 2014 43
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
104
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
III.1.2. Présentation des données et des
variables retenues de l'étude 43
III.1.2.1. Les données de l'étude 44
III.1.2.2. Présentation des variables retenues 46
III.1.2.3. Etat des lieux de chacune des variables de notre
étude 48
III.1.2.3.1. Présentation des modes
d'élimination des ordures ménagères entre 2007 et
2014 48
III.1.2.3.2. Présentation du niveau de vie du chef de
ménage entre 2007 et 2014 48
III.1.2.3.3. Présentation du type de logement du chef
de ménage entre 2007 et 2014 49
III.1.2.3.4. Présentation des principales voies
d'accès au logement du chef de ménage
entre 2007 et 2014 50
III.1.2.3.5. Présentation du niveau d'instruction du
chef de ménage entre 2007 et 2014 50
III.1.2.3.6. Présentation du secteur d'activité
du chef de ménage entre 2007 et 2014 51
III.1.2.3.7. Présentation du sexe du chef de
ménage entre 2007 et 2014 52
III.1.2.3.9. Présentation de la distance entre le
logement et le bac à ordure le plus proche
entre 2007 et 2014 52
III.1.2.3.10. Présentation du revenu, de la taille du
ménage et de l'âge du chef de ménage
entre 2007 et 2014 53
III.2. PRESENTATION DES DIFFERENTS TESTS, DES MODELES THEORIQUES
ET
EMPIRIQUES DE NOTRE ETUDE 54
III.2.1. Présentation des différents tests de
notre étude 54
III.2.1.1. Test de khi-deux 54
III.2.1.2. Test de student et de Fisher 55
III.2.1.3 Interprétation des informations fournies par
le logiciel 55
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
105
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
? Critères d'interprétations 56
III.2.2. Modèle économétrique 56
Cette sous-section présente le modèle
utilisé et la spécification dudit modèle 56
III.2.2.1. Choix du modèle 57
III.2.2.2. Spécification du modèle Logit
multinomial 57
CONCLUSION DU CHAPITRE 60
CHAPITRE IV : 61
ANALYSE DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'EVOLUTION DES MODES
DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU
CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61
IV.1. RELATION ENTRE LES MODES DE GESTION DES DSU ET LES
VARIABLES
EXPLICATIVES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014 61
IV.1.1. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et le niveau de vie du chef de
ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 61
IV.1.2. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et le type de logement du chef
de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 63
IV.1.3. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et les principales voies
d'accès au logement au Cameroun entre 2007 et 2014 64
IV.1.4. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et la distance entre le
logement et le bac à ordures le plus proche Cameroun entre
2007 et 2014. 65
IV.1.5. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et le niveau d'instruction du
chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 66
IV.1.6. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et le secteur d'activité du chef
de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014 67
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel
ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS PAR
LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014
IV.1.7. Interdépendance entre les modes de gestion des DSU
et le sexe du chef de ménage
au Cameroun entre 2007 et 2014. 68
Le tableau présente l'interdépendance entre les
modes de gestion des déchets et le sexe
du chef de ménage au Cameroun entre 2007 et 2014. 68
IV.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION 69
CONCLUSION DU CHAPITRE IV 80
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 81
CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS 82
REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES 84
ANNEXES 92
ANNEXES 94
TABLE DES MATIERES 101
106
Rédigé et présenté par :
KINGUE MOUDOUTE Albert Racel