Année académique :
2013-2014
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
B.P. 8815 KINSHASA I FACULTE DES
SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
ASSAINISSEMENT ET GESTION DES EAUX USEES DOMESTIQUES
DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA
« CAS DE LA COMMUNE DE LA N'SELE
»
PAR
TRIDON YANGONGO MUFUBO. W
Travail de fin d'étude présenté
et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en
Biologie
Orientation : Biologie et Gestion des Ressources
Végétales
Directeur : LOMA TONGOMO Professeur
Emérite
Encadreur : NDOMBE TAMASALA
Chef de Travaux
ii
EPIGRAPHE
Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous
pense être sage ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir
sage.
1 corinthiens 3 :18
III
DEDICACE
A nos parents Papa KANTA KABAMBA MOHAMED et Maman
MUJINGA MONIQUE, les plus riches et gentilles de tous les parents du monde,
qui nous ont appris le chemin de l'école et pour les sacrifices
consentis pour notre éducation et notre instruction.
iv
INDEX DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS
ADIR: agence de développement des infrastructures
rurales
FC: Franc congolais
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNEDD : Programme National pour l'Environnement et le
Développement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
US$: Dollars américains
LISTE DES ILLUSTRATIONS
1. LISTE DES FIGURES
Fig. III.1 : Revenus des ménages
Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines
Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux
usées Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de
ménages
2. LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Niveau
d'étude
Tableau 2: Etat de la parcelle
Tableau 3: statut
Tableau 4: type d'habitat
Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques
Tableau 6: Montant de vidange des latrines
Tableau 7: Présence d'une douche
Tableau 8: Evacuation des eaux des douches
Tableau 9: Présence des latrines et des WC
Tableau 10: Modalité de la vidange des latrines
Tableau 11: Paiement de la vidange des latrines
Tableau 12: source d'alimentation en eau
Tableau 13: Réseau de drainage
Tableau 14: Participation à des travaux communautaires en
matière d'assainissement dans le
quartier
Tableau 15: Les risques naturels auxquels sont confrontés
la population
Tableau 16: Activités d'assainissement dans la parcelle
Tableau 17: Les maladies courantes à N'sele
3. LISTE DES PHOTOGRAPHIES
Photo III.1: Villa située dans le quartier Mikonga I
Photo III.2: Habitat précaire localisé dans le
quartier Singa inga Photo III.3 : Toilette sèche trouvée à
Bibwa
Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I
Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa
Photo III.8 : Maison détruite par une érosion
à Bibwa
Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I
dégradée par les eaux usées pluviales
Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux
usées domestiques et pluviales à Kinkole.
v
REMERCIEMENTS
Dans tout domaine de recherche, réaliser un travail
n'est pas une chose facile si c'est une tête inexpérimentée
qui s'y donne. Cependant, la tâche devient plus légère
lorsque des personnes mieux versées dans la matière vous
apportent leur précieuse collaboration.
C'est dans cette optique que nous voudrions, avant toute
chose, exprimer notre gratitude au professeur LOMA TONGOMO et au Chef de
Travaux NDOMBE, respectivement directeur et co-directeur de ce travail de fin
d'étude, malgré leurs multiples occupations, qu'ils
reçoivent, l'expression de notre entière reconnaissance.
Nos remerciements s'adressent aussi à tous les
professeurs, Chefs de travaux et assistants de la faculté des sciences
et ceux spécialement du département de biologie pour leurs
connaissances utiles, tout au long de ces années académiques.
Nous témoignons notre gratitude à Papa KALION
GILBERT et Maman M.M TSHIELA pour leur soutient spirituel, matériel et
financier en tout et pour tout.
A toute la famille KABAMBA, nous citons : BILA MENDA PHILIPPE
SMITH, TANGA KABAMBA RACHEL, KANTAMBWA KABAMBA JEANCY BAPEMBE TSHIM'S, NGALULA
KABAMBA ANGE MALAHIKA et YA TRIDO KABAMBA alias Mwana ya Maman MONIQUE.
Nos remerciements vont également à nos
condisciples : PEDRO BIANU, WILLIAMS NZITA, FABRICE MANGANGA, SYLUX NSOMOLELE,
TRESOR KABONGO le Missionnaire, ELVIS MVUEDI, HENRY EPPE, DIEU KASONGO, IRENE
NGALULA, ERIC BAKISI, JOHN MPIA, NSIMBA MEYA et MULUMBA LOUISON.
Que tous ceux qui, directement ou indirectement, ont
contribué à la réalisation de cette oeuvre, trouvent
l'expression de notre profonde gratitude.
1
0. INTRODUCTION
La satisfaction des besoins humains fondamentaux, passe par la
mise à la disposition des populations d'un système
d'approvisionnement en eau et un assainissement adapté. Accéder
à une eau potable et à des services d'assainissement minimum,
constitue un combat quotidien pour des millions de personnes dans le monde
(Duchemin et al. 2003).
Selon un rapport d'évaluation de l'Organisation Mondial
de Santé en 2003, 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès
à un service d'approvisionnement approprié et 2,4 milliards de
personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement
adapté (Anonyme, 2003).
En effet, l'essor de l'urbanisation et la croissance
démographique sont à la base de la demande croissante en eau et
par conséquent la production des eaux usées sous diverses formes.
Les populations se trouvent en général dans des conditions
d'hygiène précaire par manque de services d'assainissement
adéquats (Anonyme, op.cit).
L'évacuation des eaux usées pose de graves
problèmes, non seulement aux responsables municipaux et surtout aux
populations.
A la faveur d'une démographie galopante, de la
faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés
à maîtriser la croissance urbaine, les villes africaines ont connu
pendant les deux décennies dernières une forte croissance de la
population et un dysfonctionnement des systèmes d'assainissement sur le
cadre de vie et sur l'écosystème naturel. Cet état de
chose connait de plus en plus d'ampleur et interpelle afin qu'ils prennent tous
les acteurs impliqués des décisions appropriées
(AKéKo, 1991).
Les activités agricoles, artisanales, industrielles,
commerciales et minières, produisent des eaux usées qui sont pour
la plupart directement déversées dans la nature, sans aucun
traitement adéquat (Akéko, op.cit).
Les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement
des déchets liquides sont perceptibles dans toutes les villes ; les eaux
usées stagnent dans les espaces vides, sur la chaussée et dans
les drains.
2
Une forte concentration humaine en l'absence d'une
efficacité politique d'évacuation des eaux usées pose le
problème de l'insalubrité. Cette dernière a atteint le
seuil critique, entrave l'essor de la qualité de notre cadre de vie.
Cette dégradation concerne Kinshasa en
général et la commune de la N'sele en particulier, il en
résulte l'absence d'un système d'évacuation efficace des
eaux usées domestiques, artisanales (teintures) et pluviales
occasionnent de nombreuses nuisances dans cette commune.
Le déversement de ces eaux usées dans les rues
et dans les espaces publics contribue à la dégradation de
l'environnement et de l'étouffement des populations, il est
nécessaire d'assainir la commune, en introduisant un système de
gestion des ces eaux usées (collecte, traitement, évacuation).
L'absence d'ouvrages d'assainissement ne permet pas une bonne
évacuation des eaux usées domestiques et pluviales. Lors des
pluies, les caniveaux ainsi que les zones basses de la commune sont
inondés. Ces eaux créent des rigoles et des crevasses qui, par la
suite sont transformés en dépotoirs sauvages.
0.1 PROBLEMATIQUE
Quelles sont les conséquences de la mauvaise gestion
des eaux usées domestiques pour la population et pour l'environnement?,
Comment se fait la gestion des eaux usées domestiques? Ces questions
résument et orientent la démarche de notre travail.
3
0.2 HYPOTHESE
Pour cette étude trois hypothèses se
dégagent :
> L'insalubrité est due en l'absence des
infrastructures (absence de réseau d'égouts dans la commune)
constitue une entrave pour la gestion adéquate des eaux usées
;
> Le faible niveau de vie de la population ;
> Une bonne gestion des eaux usées passe par la
réalisation d'infrastructures adéquates, une bonne
stratégie de communication, d'information et de sensibilisation.
0.3 OBJECTIFS L'objectif
général
L'objectif général de cette recherche est de
parvenir à cerner une meilleure compréhension des eaux
usées domestiques dans la commune de la N'sele.
Les Objectifs spécifiques visent à
:
+ Evaluer les conséquences de la mauvaise gestion des eaux
usées domestiques ;
+ Proposer des solutions adéquates à une meilleure
gestion des eaux usées ;
+ Analyser la gestion des eaux usées par les
différents acteurs dans la commune de la N'sele.
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0.4 INTERET
Ce travail revêt quatre intérêts :
+ Sur le plan scientifique : le
présent travail permet aux ménages, aux décideurs et aux
chercheurs, de comprendre le danger des eaux usées sur l'environnement
et sur la santé humaine et l'importance d'une bonne gestion d'eaux
usées ;
+ Sur le plan didactique : l'étude met
à la disposition de la population et chercheurs des connaissances
nouvelles relatives à l'éducation mésologique, qui leurs
permettraient d'être responsables de la gestion des eaux usées
dans leur milieu de vie ;
+ Sur le plan économique : le manque
d'assainissement pèse directement sur la capacité du travail des
habitants et sur leur dynamisme économique. Il est clair que la
pollution et le tourisme font mauvais ménages. A ce titre,
l'assainissement comporte un taux de retour intéressant sur
l'investissement ;
+ Sur le plan environnemental : fournir aux
habitants de la commune de la N'sele un environnement de meilleure
qualité, réduire la menace que représente le rejet
incontrôlé des effluents, entre autres, sur les ressources en eau
souterraine, et de surface, les ressources halieutiques.
0.5 DIVISION DU TRAVAIL
Le travail est subdivisé en trois chapitres :
> Le premier est consacré aux
généralités et définitions des termes
conceptuels,
> Le deuxième se rapporte au milieu, matériel et
méthodes,
> Le troisième analyse les résultats de notre
étude, une discussion et une conclusion mettent un terme à notre
travail.
0.6 DELIMITATION DU SUJET
> Du point de vue espace, l'étude s'est
déroulée dans la commune de la N'sele.
> Du point de vue temporel, l'étude couvre la
période allant du 13 décembre 2013 au 29 juin 2014.
5
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ; TERMES CONCEPTUELS
I.1. L'assainissement
Selon l'OMS (2008), on entend par « assainissement »
l'ensemble de travaux qui doivent effectuer, en se conformant aux règles
d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs
publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes
causes d'insalubrités.
Selon le rapport de la première réunion tenue en
1950 du comité des experts de l'environnement, l'assainissement implique
:
- Le contrôle de l'approvisionnement public en eau,
- L'évacuation des excrétas et des eaux
usées,
- L'élimination des déchets et la lutte contre les
vecteurs de maladies et de
tous les agents de nuisance tels que moustiques, rats,
mollusques,
mouches, glossines, cafards, etc,
- Les conditions de logement, des aliments et leur
manipulation,
- Les conditions atmosphériques et
- Les conditions de sécurité sur le lieu de travail
(ANONYME, 1995).
L'assainissement est un processus par lequel des personnes
peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens
physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différent
domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement,
l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des
excrétas et le traitement de tous ces éléments (Acka,
2007).
Bref, l'assainissement est :
- Une action visant à éliminer de
l'environnement tout ce qui peut être nuisible à la santé
;
- Un ensemble de processus consistant à collecter,
à traiter et à évacuer des eaux usées domestiques
et pluviales.
6
L'assainissement du milieu est donc indispensable au bien
être de la population. Il permet d'éviter la propagation de
maladies comme la tuberculose et les maladies facilement transmissibles comme
la shigellose (Acka, 2007).
En assainissement, dans le cas d'épuration des eaux
usées, on parle de l'assainissement autonome comme un ensemble de
dispositifs situés sur place dans les parcelles. Les dispositions
relatives qui sont : la composante à faible coût et la composante
à coût modéré (ANONYME, 1992).
La composante à faible coût, rustique, est
constituée de latrines (lieu d'aisance rudimentaires) destinées
aux excrétas ; tandis que la composante à coûts
modérés est fondée sur un système d'assainissement
beaucoup plus élaboré ; elle est constituée de fosses
septiques (dispositif d'assainissement autonome) et d'un petit réseau
d'égout reçoit les eaux vannes et les eaux
ménagères (CASSADOU et al, 2003).
I.2. L'assainissement en milieu urbain
I.2.1. L'accès à
l'assainissement
L'une des grandes menaces pour la santé humaine dans le
monde entier concerne le manque d'accès à des structures
d'assainissement adéquat pour une population de plus en plus importante
(DJIGO, 2005).
Au niveau de l'assainissement, les estimations indiquaient
qu'en 1988 plus de 1,7 milliard de personnes dont 331 millions dans les villes
et 1,388 milliard dans les campagnes ne bénéficiaient pas d'un
assainissement adéquat (OMS, 1988).
Au début des années 1990, ce sont plus de 420
millions de citadins qui étaient privés des structures sanitaires
même rudimentaires au point où beaucoup déféquaient
là où ils pouvaient (SIDIKI KONATE, 2012).
La proportion de la population mondiale ayant accès
à de l'eau salubre est passée de 83% en 2000 à 87% en
2012. Tandis que l'accès à des systèmes d'assainissement a
augmenté de 58% à 61%. La population passant de 6 milliards
à 6,85 milliards de personnes entre temps (ANONYME, op.cit.).
7
I.3. Des problèmes d'assainissement
urbain
Depuis, les problèmes mondiaux en service
d'assainissement de base par exemple l'alimentation en eau potable,
l'élimination des excrétas et des eaux usées ont beaucoup
augmenté du fait de l'explosion démographique et des attentes de
la population (DOKA, 1995).
L'urbanisation des villes, des pays en développement
est généralement mal maîtrisée. Ainsi, la
prolifération des quartiers précaires sur les zones non loties ou
réservées, constitue la conséquence d'une dynamique
urbaine accélérée sous-tendue par les migrations
incontrôlées, du coût élevé des terrains
viabilités et du logement, de l'insuffisance de l'offre de logement et
de l'absence ou non de l'implication des schémas d'urbanisme. Ces zones
urbaines présentent des difficultés vis-à-vis de la
planification des réseaux d'assainissement des eaux usées et
pluviales (Acka, 2007).
Les réseaux de drainage n'ont pas été
adaptés aux capacités des eaux usées domestiques et
pluviales (DIABAGATE et al, 2006).
Le dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage est
causé par deux phénomènes ; d'abord les déchets
solides et ensuite l'érosion hydraulique (DOKA, op.cit).
Selon SOULEYMANE DIABAGATE, 2008, on assiste depuis deux
décennies à une crise généralisée de
l'accès aux services urbains de base. En milieu urbain par exemple un
ménage sur quatre n'a pas accès à l'eau potable et
près d'un ménage sur cinq n'a pas accès à
l'électricité.
La problématique de l'insuffisance des
équipements urbains en matière d'assainissement (MUZUMBI,
2008).
I.4. L'assainissement et santé
La santé n'est pas seulement une absence de maladie.
Elle ne peut être assurée que là où les ressources
permettent de satisfaire les besoins de l'homme et où les milieux de vie
et de travail sont protégés contre les polluants, les agents
pathogènes et les risques physiques menaçant la vie et la
santé (RADOUX, 2006).
8
La santé implique donc un sentiment de bien être
et de sécurité. Les milieux de vie et de sécurité
déficients génèrent aussi bien des problèmes de
santé physique que psychosociale (DOKA, 1995).
En définitive, la santé est un état de
bien être physique, mental et social et ne consiste pas à une
absence de maladie ou d'infirmité (ETTOU, 1991).
I.4.1. Effets négatifs d'un mauvais assainissement
sur la santé
Selon le rapport de l'Anonyme (1980), l'absence d'un
assainissement adéquat dans le monde entier et particulièrement
dans les pays en développement : Bangladesh, Chine, Pakistan, Vietnam,
Nigeria, Inde, Ethiopie, Indonésie et même 75% des citadins exclus
de l'accès à l'eau se retrouvent également dans huit pays
en développement à la différence que le Brésil et
l'Argentine remplacent le Pakistan et l'Ethiopie
Les maladies d'origine hydrique représentent le
principal problème de santé publique dans les pays en
développement. En 2006, les maladies diarrhéiques et la malaria
ont fait respectivement 1,5 million et 1,3 million de morts (ANONYME, 2008).
Bien plus, les maladies diarrhéiques comptent pour 21%
de mortalité infantile dans les pays en développement (ANONYME,
op.cit).
La rareté et l'inaccessibilité de l'eau
engendrent des maladies, la tuberculose est associée à un
état de malnutrition et à des mauvaises conditions de logement.
La difficulté à pratiquer les règles d'hygiènes
comme se laver le corps régulièrement, le lavage des ustensiles
de cuisine avant et après le repas, faire la lessive, aggrave le risque
de transmission des maladies diarrhéiques (ANONYME, op.cit).
En l'absence d'assainissement, les déchets solides
bloquent les canaux de drainage. L'assainissement est fortement lié
à la santé publique en raison des nombreuses maladies
liées à un milieu malsain (ANONYME, op.cit).
9
La proximité avec les eaux usées peut engendrer
des maladies à transmission fécale-orale (diarrhée,
typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un
vecteur (paludisme, filariose, dengue) et la prolifération des
moustiques, des cafard et des mauvaises odeurs au niveau du cadre de vie des
populations (Scherrer, 1992)
I.4.2. Les effets positifs d'un assainissement
adéquat sur la santé
On estime qu'avec un approvisionnement suffisant en eau saine
et un assainissement convenable, on réduit de plus de 50% de la
mortalité des nourrissons et des jeunes enfants et on évite le
quart de tous les cas de maladies diarrhéiques (Garnier et al, 2003).
De même un approvisionnement en eau en quantité
et en qualité des ménages, réduisait
considérablement l'incidence des maladies dues au défaut
d'ablution, destruction des vecteurs et l'amélioration de
l'assainissement romprait le cycle par lequel les agents de beaucoup de
maladies transmises par l'eau ou a support hydrique retournent dans les
aliments, dans les eaux ou dans les sols (ETTOU, 1991)
I.4.3. L'assainissement écologique
Une nouvelle approche de gestion des déchets peut
enclencher un cycle financier récurrent dont la première
caractéristique est de procurer des revenus aux intervenants. Les
différents volets d'assainissement, à savoir les déchets
solides et liquides comportent en eux des potentialités de valorisation,
susceptibles de générer des revenus. Pour ce faire, un certain
nombre de principes sont à observer. Il s'agira entre autres de :
- regarder les déchets non plus seulement comme une
nuisance mais aussi comme une ressource (production de matières
premières et d'engrais); - considérer la filière des
déchets tant solides que liquides comme une activité
économique et créatrice d'emplois ;
- concevoir un système de gestion
intégrée et de proximité des déchets (CASSADOU et
al, 2003).
10
Sans être une nouveauté du vingt-et-unième
siècle, l'assainissement écologique peut se définir grosso
modo comme une approche de valorisation des déchets. L'assainissement
écologique traite les déchets comme des ressources et non comme
des rebuts sans aucune valeur. En effet, dans beaucoup de régions du
monde, des procédés de valorisation des déchets ont
été mis en oeuvre. Ainsi, l'utilisation de l'urine et des
excréta humains ne date pas d'aujourd'hui. Il en va de même pour
le compostage des ordures ménagères. L'assainissement
écologique veut redonner droit de cité à ces vieilles
pratiques en les rendant sûres par la destruction des pathogènes
pouvant être contenus dans les déchets (Anne Rivière,
2005).
De nos jours, l'assainissement écologique, qui consiste
en une gestion intégrée des déchets tant solides que
liquides, est en mesure de proposer des activités économiques
génératrices de revenus susceptibles de contribuer au recul de la
pauvreté dans les pays en développement. Point n'est besoin de
préciser que la femme reste l'ossature de la gestion de l'assainissement
dans les pays du Sud et que partant, elle serait aussi la
bénéficiaire de la valorisation des déchets solides et
liquides (Waltraud et al, 2012)
I.5. Eaux usées
L'eau est un corps liquide, inodore (sans odeur), incolore
(sans aucune couleur), insipide (sans saveur, fade), transparent,
composé d'hydrogène (H) et de l'oxygène (O) (KAFINGA,
2013).
« L'eau est source de la vie », cela veut dire
qu'aucune vie n'est possible sans eau. Les animaux, les plantes, les microbes
ont tous besoin d'eau pour se multiplier et s'accroître harmonieusement
(KAFINGA, op.cit).
Les hommes ont aussi besoin d'eau en quantité et de
bonne qualité, car l'eau constitue le véhicule le plus commun et
le plus important de la transmission de maladies. La relation entre l'eau et la
santé a été reconnue depuis l'époque d'HIPPOCRATE,
qui avait associé la fièvre aux lieux malsains
(marécageux). En 1854, SNOW démontra que le choléra se
propageait par l'eau (ENCARTA, 2009).
11
L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont
responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les
eaux de surface et souterraines. Ces contaminations comprennent à la
fois des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles,
des composés phosphorés ou azotés issus de déchets
animaux et d'engrais commerciaux, notamment des nitrates (KAFINGA, 2011).
Les déchets animaux sont avides d'oxygène,
riches en azote et en phosphore et renferment souvent des organismes
pathogènes. Les résidus issus des engrais sont retenus par les
sols, mais peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d'eau
par ruissellement et lessivage par les eaux naturelles (KAFINGA, op.cit).
Les eaux usées constituent l'une des sources de
pollution pour l'environnement et un danger pour la santé des humains et
des animaux. La question de l'élimination des eaux usées a
revêtu une importance croissante au début des années 1970,
compte tenu de la préoccupation générale exprimée
partout dans le monde, face au problème de plus en plus important de la
pollution de l'environnement humain, de l'atmosphère, de
rivières, des lacs, d'océans et d'eaux souterraines par les
déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels (RADOUX,
2006).
Les eaux usées celles qui ont été
utilisées et souillées par des activités humaines
(domestiques, industrielles, agricoles (ANONYME, 2006).
Les eaux usées peuvent aussi être définies
comme des eaux résiduaires d'une collectivité dont les
caractéristiques varient d'un endroit à un autre,
c'est-à-dire un endroit physique, chimique ou biologique (RADOUX,
2005).
1° Eaux usées sur le plan
physique
Les eaux usées se caractérisent par une couleur
grise, une odeur de moisi ; elles peuvent être chargées de
matières en suspension, de résidus végétaux, de
lambeaux de papier, etc.
12
2° Eaux usées sur le plan
chimique
Les eaux usées, constituées de composés
organiques et inorganiques qui peuvent contenir des hydrates de carbone, des
protéines, des matières grasses, des surfactants, des pesticides,
des phénols, etc. les composés inorganiques peuvent comprendre
des métaux lourds, de l'azote, du phosphore, des matières
acido-basique, de soufre, des chlorures, des matières alcalines et
d'autres composés constitués de matières toxiques (DOKA,
1995).
Dans la commune de la N'sele on trouve d'autres
rivières souillées par les déchets solides et les
métaux lourds.
Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées sont
l'hydrogène sulfureux, le méthane, l'ammoniac, le
dioxygène, le dioxyde de carbone et le diazote. Les trois premiers
proviennent de la décomposition des matières organiques des eaux
usées (RADOUX, 2006).
3° Eaux usées sur le plan
biologique
Les eaux usées contiennent divers micro-organismes
classés dans les protistes animaux ou végétaux ; ils sont
les plus préoccupants, à savoir les bactéries, les
champignons, les protozoaires et les algues. Les eaux usées contiennent
également de nombreux organismes pathogènes, habituellement
d'origine humaine dont les uns sont responsables des maladies ; les autres sont
porteuses d'une maladie donnée (KHLIFI, 2006).
Les matières organiques et bactériologies sont
parmi les principales sources de pollution des eaux ménagères
(ANONYME, 1993).
I.5.1. Typologie des eaux usées
Pour le besoin de l'étude, les eaux usées sont
classées en cinq types (KHLIFI, op.cit.) :
- Les eaux usées urbaines ; - Les eaux usées
domestiques ; - Les eaux usées industrielles ; - Les eaux usées
pluviales et - Les eaux usées agricoles.
13
I.5.1.1. Eaux usées urbaines
Les eaux usées urbaines sont un peu plus complexes par
leurs diverses. Sous ce vocable, sont regroupées :
Les eaux usées domestiques proprement dites ;
Les eaux usées résiduaires d'origine
industrielle ou artisanale, directement liées à l'activité
de la population urbaine;
Les eaux résiduaires d'installation à
caractère social (hôpitaux, établissements scolaires,
magasins, etc.).
I.5.1.2. Eaux usées domestiques
Les eaux usées domestiques proviennent des
activités humaines de tous les jours ; elles renferment une pollution
peu concentrée qui dépend des modes de vie et des
quantités d'eaux consommées. Il existe deux types d'eaux
usées domestiques :
? Les eaux ménagères ou eaux grises (salles de
bain, cuisines) et
? Les eaux vannes ou eaux noires, issues de toilettes ; elles
sont constituées de matières fécales et urines, elles
présentent des dangers important pour l'hygiène.
I.5.1.3. Eaux usées industrielles
En plus de matières organiques, elles peuvent
également contenir des produits toxiques, des solvants, des
métaux lourds, etc.
I.5.1.4. Eaux usées pluviales
Les eaux de ruissellement sont en principe peu
polluées. Mais l'eau qui ruisselle en début de
précipitation est chargée de poussière, de déchets
et produits chimiques découlant de l'activité humaine.
Cette eau peut être également chargée en
déchets solides au moment des premières pluies de la saison
humide. En zone urbaine, les eaux pluviales transportent de nombreux
résidus spécifiques, hydrocarbures, gomme de pneus, etc.
(Wéthé et al. 2003).
14
I.5.1.5. Eaux usées agricoles
Les eaux usées agricoles proviennent des
activités agricoles telles que l'élevage, les cultures
maraîchères et céréalières, etc. dans ce cas,
le ruissellement des eaux entraîne l'azote, phosphore et les
résidus de pesticides (FOTSO, 2005).
a) Les quantités
générées
En ce qui concerne le volume d'eaux usées domestiques
rejetées ROUHART donne des valeurs allant de 15 litres par jour pour une
personne âgée vivant seule sans équipement sanitaire ;
tandis qu'un ménage moderne produit jusqu'à 110 litres par usager
pour une famille de 4 à 5 personnes de standing élevé. Les
eaux usées des habitations et des commerces entraînent la
pollution urbaine de l'eau (KAFINGA, 2013).
Les eaux usées constituent un ensemble de
déchets liquides, domestiques ou industriels. Elles sont
considérées comme l'un des principaux problèmes dans la
plupart des agglomérations dépourvues d'égouts, caniveaux
et d'installations de traitement des eaux usées (Kouadio et al,
2006).
b) Les sources de production
Voici quelques provenances possibles des eaux usées.
Pour certains d'entre elles, les contaminants probables figurent entre
parenthèses :
- Déchets d'origine humaine (hygiène,
ménage, toilettes... dans ce dernier
cas, on parle d'eau noire) ;
- Fuite de fosse septique ;
- Déversement de fosse septique ;
- Evacuation d'installation de traitement d'eaux d'égout
;
- Eau de lavage (personnes, vêtements, sols, vaisselle,
etc.) également
connu comme eau grise ;
- Précipitations collectées par les toits ;
- Eaux souterraines infiltrées dans le réseau
d'égouts ;
- Liquides manufacturés en surplus provenant de sources
domestiques
(boissons, huiles de cuisine, pesticides, huiles de graissages,
liquides de
peinture, de nettoyage, etc.) ;
- Drainage des routes (huile, agents de dégivrage,
résidus de caoutchouc) ;
- Pertes industrielles ;
15
c) Les types des réseaux
Dans la plupart des pays et en particulier dans les milieux
urbanisés, les eaux usées sont collectées et
acheminées par un réseau d'égout, soit jusqu'à une
station de traitement. Il existe deux principaux systèmes de collectes
des eaux usées et des eaux pluviales :
- Le système unitaire : c'est un réseau unique
où transite les eaux usées et les eaux pluviales vers un exutoire
avec ou sans traitement,
- Le système séparatif : il est composé
de deux réseaux, l'un déversant les eaux pluviales dans
l'exutoire le plus proche, l'autre collectant les eaux usées pour les
ramener généralement à une station de traitement (Kouadio
et al, 2006).
Néanmoins, il existe un système «
PSEUDO-SEPARATIF » dans lequel les eaux provenant des
propriétés (eaux usées et eaux des toilettes) sont
recueillies dans le réseau « eaux usées » tandis que
les eaux de ruissellement provenant des espaces publics le sont par un
réseau « pluviale » (SANE. 1999).
d) Réutilisation
L'importance des coûts d'amenée des eaux pour
l'alimentation des villes, jointe à celle de leur évacuation, qui
va de pair avec la raréfaction des ressources en eau, conduit un peu
partout dans le monde, et pas seulement dans les zones arides ou semi-arides,
à considérer la question de la réutilisation des eaux
usées. Après dépollution, elles constituent « une
ressource de seconde main », qui trouve principalement son utilité
dans (ROUHART, 1986):
e) L'industrie
e.1 Lavage et transport industriel des
matériaux
Dans beaucoup d'industries, le lavage et le transport des
matériaux sont très peu exigeant en qualité de l'eau.
C'est pourquoi les eaux usées épurées sont
utilisées pour :
- Le lavage des matières premières (charbon,
gravier, etc.) et leur transport (craie par exemple) ;
- Le transport des déchets (cendres d'une centrale
thermique) ;
- Le lavage d'entretien (wagon, sols, bouteilles, etc.) ;
16
e.2. Refroidissement industriel
Nombreux d'industries procèdent à des
opérations de refroidissement consommant une importante quantité
d'eau :
- Centrales électriques ;
- Réacteurs nucléaires ;
- Pétrochimie ;
- Industrie de caoutchouc ;
- Industrie automobile.
e.3. L'irrigation
Dans le cas de l'irrigation, les eaux usées sont
utilisées après traitement biologique (boues activées ou
lagunage le plus souvent). Leur intérêt réside dans le fait
que :
- Les eaux contiennent des nutriments. Ils accroissent
notablement les rendements agricoles et réduisent le recours aux engrais
artificiels coûteux ;
- Les autres sources d'eau utilisable en irrigation se
raréfient en raison de leur potabilité tant recherchée.
e.4. Les utilisations municipales
Elles peuvent couvrir une assez large gamme d'utilisations,
qui ne requiert pas d'eau de qualité potable comme par exemple:
- L'arrosage des parcs et jardins publics ;
- Le lavage des rues ;
- La lutte contre les incendies ;
- Le nettoyage des engins de collecte des ordures
ménagères (GUILLERME,
1983).
e.5. Récupération de la chaleur des eaux
usées
Une idée qui fait doucement son chemin,
récupérer les calories des
effluents, via l'installation d'échangeurs de chaleur
dans les canalisations d'égouts reliés à des pompes
à chaleur. Le procédé ouvre de nouvelles perspectives aux
collectivités locales désireuses d'améliorer leur bilan
énergétique (ISABELLE et all, 2003).
17
f) Gestion des eaux usées
f.1. La gestion des eaux usées
domestiques
Dans la plupart des villes, il n'existe pas d'infrastructures
d'assainissement des eaux domestiques, ce qui pose un réel
problème environnemental (WETHE et al. 2003).
En effet, chaque ménage gère selon ses propres
moyens des déchets liquides, les eaux de douches étant souvent
éliminées dans un puits perdu et les autres dans les caniveaux
à ciel ouvert ou dans la nature (SANE. 1999).
Pour ce qui concerne les excrétas, l'assainissement
individuel est le système le plus répandu. Il est dominé
par les latrines traditionnelles, il existe néanmoins des villes qui
disposent d'un réseau d'assainissement collectif. Mais ce réseau
ne couvre que certains quartiers modernes d'habitats collectifs
(CABRIT-LECLERC, 2008).
L'évacuation des excrétas est probablement
l'aspect le plus important au niveau domestique : si les déchets et les
eaux usées peuvent simplement être jetés dans la rue en
l'absence de système de gestion, la défécation non
contrôlée est une source importante de maladies et gènes
dans la vie quotidienne (CABRIT-LECLERC S, op.cit.).
L'UNICEF et L'OMS utilisent l'accès à une
latrine améliorée comme indicateur de l'assainissement de base,
avant de considérer les eaux et les déchets solides (ANONYME,
1991).
Au niveau de l'urbanisme, le principal choix pour la gestion
des excrétas concerne l'évacuation sur place ou à
distance. L'évacuation à distance consiste à relier une
toilette soit à un réseau d'égout (qui évacue
à la fois les solides et les liquides), soit à une fosse septique
qui retient les solides et évacue les liquides, ces deux systèmes
ont besoin d'une grande quantité d'eau pour fonctionner ; plus de 25
litres par jour et par personne (WETHE et al. Op.cit.).
18
L'évacuation sur place consiste à utiliser une
latrine située sur une fosse creusée ou surélevée,
contenant les matières fécales et laissant éventuellement
la fraction liquide s'infiltrer dans le sol si la nappe phréatique est
suffisamment loin, le problème de vidange de la fosse se pose alors
(ANNE RIVIERE, 2005).
La gestion des excréta peut aussi se faire
écologiquement avec des toilettes sèches, permettant de
réutiliser le compost ; si ces systèmes se développent
petit à petit, leur acceptante reste compliquée face à
l'apparente simplicité (du point de vue de l'usager) offerte par un
système d'égout (ANNE RIVIERE, op.cit.).
f.2. Gestion des eaux pluviales
il est installé des bassins de rétention d'eaux,
des ouvrages de régulation du débit et des stations de pompage
anti-crues visant à assurer la protection du milieu naturel, des biens
et des personnes contre les inondations, les éboulements, la
détérioration des routes et des bâtiments (DIABATE,
2006).
Effectivement, lors de très fortes ou très
longues précipitations, les volumes d'eau à traiter concernant
les stations d'épurations ou à réguler pour les ouvrages
de rétention peuvent dépasser les capacités de stockage et
de traitement. A ce moment, les excédents d'eaux pluviales sont
rejetés dans la rivière afin de garantir le bon fonctionnement
des réseaux d'assainissement et de protéger les habitations
proches (WETHE et al, 2003).
19
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET
METHODES
II.1. MILIEU D'ETUDE
II.1.1. Aperçu historique de la commune de la
N'sele
La commune de la N'sele fut créée par l'ordonnance
- loi n° 68-024 du 20 juin 1968. Avant cette année, elle
été revêtue du statut de la zone annexe, rattachée
au territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo
II.1.2. Situation géographique II.1.2.1. Limites
territoriales
Les limites géographiques de la commune de la N'sele sont
presque naturelles et sont définies par l'arrêté
ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969.
Elle est limitée :
-
|
Au nord : par le fleuve Congo, partageant ainsi
la frontière liquide avec la
|
République du Congo ;
- Au sud : par la rivière MUKWEME
jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite jusqu'à la
rivière N'DJILI, faisant ainsi frontière avec le territoire de
Kasangulu et une partie de la commune de Maluku ;
-
A l'est : par la
rivière NKAO jusqu'à son point de sortie sur le lac
NGAENKE, faisant frontière avec la commune de MALUKU ;
- A l'ouest : par la rivière NSUENGE
jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite la reliant
à la source de la rivière BOSUMU, de la rivière NSUENGE
jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; la séparant ainsi
des communes de Kimbanseke et Masine ;
- Au sud ouest : par la rivière
N'DJILI faisant frontière avec une partie de la commune de
Mont-Ngafula et le territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo.
Carte II.1 : Commune de la N'sele
Source: rapport annuel, bureau de la commune de la N'sele 2006
20
21
Carte II.2 : la Commune de la N'sele dans la ville-province de
Kinshasa
22
II.1.2.2. Coordonnées géographiques
- Latitude : 4° 25' 01»
- Longitude : 15° 30' 09» Est
- Altitude : 280 mètres
II.1.3. Climat
II.1.3.1. Alternance de saisons
La commune de la N'sele est comprise dans la zone climatique
proche de l'équateur et un climat de deux saisons : pluvieuse et
sèche.
II.1.3.2.Variation de température
La commune de la N'sele a une température qui varie entre
25°C
et 35°C.
-
-
-
II.1.4. Nature du sol
sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux,
jaune et brun ; sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ;
sol sablonneux humide.
II.1.5. Le relief du sol
La commune de la N'sele est comprise entre deux entités
géomorphologiques distinctes :
- Une plaine alluviale ;
- Un plateau de Mangengenge parsemé des collines
isolées séparées entre-elles par escarpement.
II.1.5.1. Renseignements sur le sous-sol
Aucune déclaration officielle n'a été
enregistrée sur une quelconque découverte de richesse dans le
sous-sol de la commune de la N'sele.
23
II.1.6. Superficie et population
La commune de la N'sele a une superficie de 898,79
Km2. Elle est la deuxième commune après Maluku de par
son étendue et compte 317.916 habitants.
Tableau : n°II.1. Répartition de la
population de la commune de la N'sele selon quartiers
(2013).
QUARTIERS
|
POPULATION
|
%
|
BADARA I
|
6.354
|
2,0
|
BADARA II
|
9.357
|
2,9
|
BAHUMBU I
|
10.345
|
3,3
|
BAHUMBU II
|
10.057
|
3,2
|
BEL AIR
|
5.727
|
1,8
|
BIBWA
|
8.001
|
2,5
|
BUMA
|
4.819
|
1,5
|
DINGIDINGI
|
6.248
|
2,0
|
D.I.C/LAU
|
2.556
|
0,8
|
DOMAINE
|
7.689
|
2,4
|
FLEUVE
|
8.040
|
2,5
|
KINDOBO
|
5.925
|
1,9
|
KINKOLE
|
78.876
|
24,8
|
KIRIMI
|
18.942
|
6,0
|
MABA I
|
1.579
|
0,5
|
MABA II
|
1588
|
0,5
|
MANGENGENGE
|
1237
|
0,4
|
MIKALA I
|
2305
|
0,7
|
MIKALA II
|
2046
|
0,6
|
MIKONGA I
|
28.895
|
9,1
|
MIKONGA II
|
11.708
|
3,7
|
MIKONGA III
|
7.520
|
2,4
|
MIBU I
|
3691
|
1,2
|
MIBU II
|
5.539
|
1,7
|
MIKOMBE
|
5214
|
1,6
|
MPASA I
|
8.957
|
2,8
|
MPASA II
|
9.202
|
2,9
|
MUNKE
|
1.121
|
0,4
|
MUNZIAMI
|
1.281
|
0,4
|
NGAMABA
|
10.148
|
3,2
|
NGAPAMA
|
9.124
|
2,9
|
NGINA I
|
2.374
|
0,7
|
NGINA II
|
4.621
|
1,5
|
PECHEURS
|
13.144
|
4,1
|
SICOTRA
|
2004
|
0,6
|
SINGA INGA
|
1.682
|
0,5
|
TOTAL
|
317.916
|
100
|
Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013
24
La lecture et l'interprétation des données
reprises dans le tableau ci-dessus, permettent de distinguer deux groupes des
quartiers, selon le nombre de leur population.
Le premier groupe concerne les quartiers faiblement
peuplés situés entre 0,4% et 5% ou (moins de 5%). Il s'agit des
quartiers ; BADARA II, Bahumbu I, Bel air, Bibwa, Buma, Dingidingi, D.i.c/lau,
Domaine, Fleuve, Kindobo, Maba I, Maba II, Mangengenge, Mikala I, Mikala II ,
Mikonga II, Mikonga III, Mibu I, Mibu II, Mikombe, Mpasa I , Mpasa II, Munke,
Munziama, Ngamaba, Singa inga, Ngina I, Ngina II, Pecheurs, Sicotra et Ngapama
étant le moins peuplés avec 191.203 habitants soit 60,1%.
Tandis que les quartiers peuplés sont notamment ;
Kinkole, Kirimi et Mikonga I. ces derniers étant le plus peuplés
avec 126.713 habitants soit 39,9%
Cependant cette population est inégalement repartie
à travers les trente - six quartiers qui forment la commune de la
N'sele.
25
TABLEAU N°II .2. STRUCTURE DE LA POPULATION DE LA
COMMUNE DE LA N'SELE SELON L'AGE ET LE SEXE 2013
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
TOTAL GENERAL
|
%
|
GROUPE D'AGE
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
|
|
0-4 ANS
|
23 596
|
23 859
|
47 455
|
64
|
65
|
129
|
47 584
|
14,9
|
5-9
|
20 914
|
20 914
|
41 828
|
32
|
44
|
76
|
41 904
|
13,2
|
10-14
|
20 212
|
21 358
|
41 570
|
37
|
52
|
89
|
41 659
|
13,1
|
15-19
|
20 962
|
22 597
|
43 559
|
39
|
54
|
93
|
43 652
|
13,7
|
Sous total
|
85 684
|
88 528
|
174 412
|
172
|
215
|
387
|
174 799
|
54,9
|
20-24
|
10 785
|
10 955
|
21 740
|
20
|
23
|
43
|
21 783
|
06,8
|
25-29
|
8 152
|
9 562
|
17 714
|
15
|
20
|
35
|
17 746
|
05,5
|
30-34
|
7 511
|
8 249
|
15 760
|
10
|
17
|
27
|
15 787
|
04,9
|
35-39
|
6 876
|
7 823
|
14 699
|
16
|
20
|
36
|
14 735
|
04,6
|
40-44
|
6 345
|
6 609
|
12 954
|
15
|
23
|
38
|
12 992
|
04,3
|
45-49
|
5 714
|
5 890
|
11 606
|
16
|
11
|
27
|
11 631
|
03,6
|
50-54
|
5 411
|
6 065
|
11 476
|
12
|
14
|
26
|
11 502
|
03,6
|
55-59
|
5 266
|
4 554
|
9 820
|
21
|
16
|
37
|
9 857
|
03,3
|
60-64
|
3 848
|
4 309
|
8 157
|
05
|
-
|
05
|
862
|
02,5
|
65-69
|
2 654
|
4 328
|
5 782
|
05
|
10
|
15
|
5 797
|
01,8
|
70-74
|
2 390
|
2 681
|
571
|
03
|
04
|
07
|
5 078
|
01,5
|
Sous total
|
64 952
|
69 825
|
134 779
|
138
|
158
|
296
|
135 070
|
42,4
|
75-79
|
1 411
|
1 785
|
3 196
|
02
|
02
|
03
|
3 199
|
0,1
|
80-84
|
1 304
|
1 757
|
2 861
|
01
|
-
|
01
|
2 862
|
0,9
|
84-89
|
660
|
799
|
1 459
|
-
|
-
|
-
|
1 459
|
0,5
|
90 à plus
|
244
|
290
|
124
|
-
|
-
|
-
|
524
|
0,3
|
Sous total
|
3 619
|
4 631
|
8 240
|
2
|
2
|
4
|
8 044
|
2,7
|
Total Général
|
154 245
|
162 984
|
317 229
|
312
|
375
|
687
|
317 916
|
100
|
Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013
26
Trois grand groupes d'âge se dégagent dans la
structure de la population de la commune de la N'sele. Il s'agit des jeunes
âgés de 0 à 19 ans soit 54,9%, des adultes
âgés de 20 à 74 ans soit 42,4% et les vieux ayant plus de
75 ans avec 2,7%.
On constate que la population est inégale, les groupes
d'âge. Ce sont les jeunes qui dominent au détriment des adultes et
des vieux.
La population de la N'sele est à dominante
féminine. D'une manière générale, il naît
plus de filles que de garçons dans cette commune.
a) Une population en constante
évolution
De 2007 à 2013, la population de la N'sele n'a
cessé d'augmenter. La population de la N'sele a suivi une croissance
continue de 2007 à 2013. Selon les recensements, la population est
passée de 255.128 habitants en 2007 à 317.916 habitants en
2013.
b) Une population composite
Les données sur la population indiquent que la
population de la N'sele est composite. La commune est donc constituée de
317.916 habitants dont 317.229 congolais (nationaux) et 687 non congolais
(étrangers), sa densité est de 355 habitants par Km2.
La commune de la N'sele est principalement peuplée par les tribus ci -
après :
· Teke humbu (les autochtones de la ville de Kinshasa);
· Ngala ;
· Yaka ;
· Mbala ;
· Yanzi ;
· Songe ;
· Kongo ; etc
27
TABLEAU II.3. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA N'SELE DE
2007 à 2013
ANNEES
|
NATIONAUX
|
ETRANGERS
|
TOTAUX
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
HOMMES
|
FEMMENS
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
2007
|
29 496
|
31 058
|
36466
|
36750
|
133770
|
187
|
194
|
215
|
231
|
818
|
134588
|
2008
|
31 459
|
33228
|
41263
|
41629
|
147619
|
168
|
180
|
214
|
232
|
794
|
148413
|
2009
|
34 519
|
36429
|
45683
|
45777
|
162408
|
206
|
193
|
205
|
205
|
806
|
163214
|
2010
|
56 432
|
59401
|
69202
|
69243
|
254278
|
176
|
177
|
167
|
157
|
677
|
245255
|
2011
|
62 104
|
67740
|
75380
|
77684
|
282908
|
173
|
180
|
160
|
156
|
672
|
283580
|
2012
|
65 330
|
71260
|
81347
|
83515
|
301398
|
136
|
154
|
133
|
155
|
578
|
301976
|
2013
|
68 561
|
74256
|
85684
|
88684
|
317299
|
140
|
160
|
172
|
215
|
687
|
317916
|
Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013 :
L'observation et l'analyse du tableau révèle que
les effectifs de la population de la commune de la N'sele ont connu une
évolution croissante au cours de sept dernières années
(2007-2013). Entre 2007 et 2013, la population de la commune de la N'sele a
augmenté de 183 328 habitants. L'exploitation qui justifie cette force
croissance se base sur l'accroissement naturel c'est-à-dire une forte
natalité d'une part et les migrations démographiques vers la
commune d'autre part.
28
Organigramme de la commune de la N'sele
|
BOURGMESTRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BOURG-ADJOINT
|
A.N.R
|
D.G.M
|
POLICE
|
|
|
|
|
|
|
|
CHEF DE BUREAU (SECRETAIRE)
QUARTIERS
1. MUNZIAMI
2. MIKALA I
3. MIKALA II
4. BIBWA
5. SINGA INGA
6. TALANGA I
7. MANGENGENGE
8. MIBU
9. DOMENE
10. PECHEURS
11. KINDOBO
12. BAHUMBU I
13. BAHUMBU II
14. SICOTRA
15. MIKONGA I
16. MIKONGA II
17. NGINA
18. MUNKE I
20. BUMA
21. DINGI DINGI
22. MIKONGA III
23. BADARA I
24. BADARA II
25. MABA I
26. MABA II
27. BEL AIR
28. MPASA I
29. MPASA II
30. NGAMPAMA
31. FLEUVE
32. KIRIMI
33. D.I.C/LAU
34. MIKOMBE
35. MUNKE II
36. NGINA II
37. NGAMABA
SERVICES
1. Personnel Intérieur
2. Etat Civil
3. Population
4. Contentieux
5. Social
6. Transport Voies comm
7. Engin sans moteur
8. Genre et Famille
9. Jeunesse
10. Sport et loisir
11. Droits Humains
12. Prévoyance sociale
13. Tourisme
14. Energie
15. Antenne FP/Actifs
1. Antenne FP/ R&R
2. Hygiène
3. IPMEA
4. Economie
5. Culture et Arts
6. Urbanisation
7. Habitat
8. Environnement
9. Inspection Agricole
10. déco
|
29
La commune de la N'sele est l'une des 24 municipalités
qui forment la ville-province de Kinshasa. Elle est dirigée par un
Bourgmestre assisté par un bourgmestre-Adjoint.
Différents services de l'état sont
représentés à la commune. Environnement, intérieur,
éducation, énergie, etc.
La commune de la N'sele est divisée en 36 quartiers
subdivisée en localités et compte 918 avenues.
II.1.7. Infrastructures Routières et Réseau
D'assainissement
Certaines rues sont biens tracées et bitumées.
Ces rues possèdent des caniveaux pour l'évacuation des eaux
usées domestiques et eaux pluviales. Cependant ces caniveaux ne sont pas
très biens dimensionnés et favorisent donc la stagnation des eaux
usées domestiques et eaux pluviales. La majorité des rues de la
commune n'ont pas des caniveaux. Cette situation met à mal
l'assainissement de cette partie de la commune.
II.1.8. Végétation dominante
La flore de la commune de la N'sele est principalement
dominée par la savane et des forêts en lambeaux détruites
par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication
exagérée des braises.
II.1.9. Hydrographie
La rivière N'sele est la principale source d'eau de
l'entité où, la commune tire son nom.
En dehors d'elle, on y trouve un bon nombre de cours d'eaux
qui se jette dans le fleuve Congo, tels que : BILALA, BIBWA, INGULU, MPIEME,
LIKANA, MFUSU, NKA, MAHILI, TSHUENGE, MANGO et DINGI-DINGI qui se jette dans la
rivière N'DJILI.
Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté
tels que NGAINKE, INYE, MANSIA, NGALU, BOO (lac bleu), LAC VERT, etc....
Comme outil de recherche nous avons utilisé un appareil
photo numérique de marque (Samsung digimax cyber 530).
30
II.1.10. Les principales activités
économiques
La commune de la N'sele étant une entité
Urbano-rurale, ses activités économiques se reposent sur :
- La pêche ;
- L'agriculture et l'élevage. Les cultures les plus
pratiquées sont : vivrières,
maraîchères, pérennes, d'où la
présence de plusieurs centres agricoles et maraîchers tels que :
Tshuenge, Dingi-Dingi, N'djili-Brasserie, Kinkole, etc.
II.1.11. Différentes autorités qui se
sont succédés depuis la création de
l'entité
- De 1968 à 1977 : IYAKA YOKA DUKU Boniface ;
- 1977 à 1982 : NGAMUNATA ALU MAYAL ;
- 1982 à 1998 : MUTIENE NGAMABA Marcel ;
- 1988 à 1989 : KAMBOKO MANGENDJI GUGU ;
- 1989 à Mars 1993 : NGAMIKA MBUMU Roger ;
- Mars 1993 à Juillet 1993 : MAMBU MBUMU Jean Paul ;
- Juillet 1993 à Juin 1997 : NGAMIKA MBUMU Roger ;
- 1997 à 1999 : IKENE MFUMAKANA ;
- 1999 à 2000 : EMBULU MPARA ;
- 2000 à 2002 : NGAMIKA MBUMU Roger ;
- 2002 à 2005 : INDONDO W'Indo MONENE ;
- 2005 à ce jour : Augustin NKAMA INDI.
II.2.1. MATERIEL
Notre matériel d'étude est constitué de la
population cible et des
outils.
1° Population cible
La population cible de notre étude est
constituée de 317.916 habitants dans la commune de la N'sele.
2° Outils
31
II.3. METHODES
Pour collecter nos données, nous avons eu recours
à la recherche documentaire, à l'observation, au pré-
enquête, à l'enquête et à l'interview.
II.3.1. Recherche documentaire
Les premières données collectées
concernent la littérature existante sur la gestion des eaux
usées. Ces données ont été collectées dans
plusieurs bibliothèques et centres de documentations et instituts de
recherche. Il s'agit entre autre de la bibliothèque du
département de Biologie (UPN), de la bibliothèque centrale de
l'Université pédagogique Nationale, de la bibliothèque du
département de géographie (UPN), du service d'environnement de la
commune de la N'sele. Cette recherche documentaire a porté sur des
ouvrages généraux et spécifiques abordant la
problématique de la gestion de l'environnement et de déchets
liquides.
La revue documentaire a porté enfin sur des
données statistiques. Il s'agit des données
sociodémographiques des recensements de 1997 à 2013. Ces
données ont été recueillies auprès de la structure
spécialisée dans ce domaine c'est-à-dire le bureau de
Statistique de la commune de la N'sele et portent sur la répartition de
la population selon le sexe, les catégories socioprofessionnelles. Nous
avons obtenu des données sur la proportion des Congolais et des
étrangers.
Les données statistiques ont été
très utiles, car elles nous ont permis de déterminer la taille de
l'échantillon.
II.3.2. L'observation
Cette méthodologie de recherche nous a permis d'avoir
un aperçu général sur l'état d'insalubrité
de la commune. Les visites effectuées dans la commune ont permis
d'observer l'habitat, le cadre de vie des populations, d'excréta et
d'eaux usées stagnantes. Cela nous a permis également
d'apprécier le niveau des équipements, d'apprendre et de
comprendre les connaissances et pratiques environnementales des
différents acteurs et de nous imprégner des
réalités de vie quotidienne dans la commune. Ainsi, l'accent a
été mis sur la collecte d'un maximum d'informations pertinentes
dans un temps raisonnable.
32
II.3.3. Pré- enquête
Cette étape nous a été utile pour
préparer le questionnaire d'enquête à administrer aux chefs
de ménages et déterminer l'échantillon.
II.3.4. L'enquête
L'enquête réalisée nous a permis
d'approfondir les recherches et apporter des réponses aux
différentes investigations. Pour cela, nous avons choisi trois types de
populations cibles à savoir les chefs de service d'environnement et les
responsables des centres de santé et la population (chef de
ménage ou son représentant). Ainsi deux méthodes
d'enquêtes ont été utilisées :
II.3.5. Enquête par questionnaire
Cette méthode nous a permis de recueillir les
informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons
utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages. Ce
questionnaire porte sur les données socioéconomiques, les
pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et les
actions entreprises par la population pour l'amélioration de leur cadre
de vie.
II.3.6. Administration du questionnaire
Le questionnaire d'enquête était administrer le
avant- midi, compte tenu de multiple préoccupations de chefs des
ménages. Une fois en contact avec un chef de ménage ou son
remplaçant le remplissage du questionnaire se faisait
automatiquement.
33
II.3.7. Interview
Les entretiens ont été menés avec les
différents responsables des structures spécialisées
(citées plus haut) les chefs de service de l'environnement. Ces
entretiens ont fourni un maximum d'informations. Ils avaient le plus souvent
lieu en tête à tête mais à l'aide d'un guide
d'entretien qui comprenait les volets suivants :
leur mission ;
les moyens dont ils disposent ; les actions entreprises à
N'sele ; les problèmes rencontrés ; les solutions
envisagées.
Nous avons également réalisé des guides
de discussions auprès des responsables des centres de santé
à base communautaire urbaine pour collecter des informations et des
indicateurs mettant en relation l'impact de la gestion des eaux usées
sur la santé de la population de la N'sele.
II.3.8. Tirage de l'échantillon
Notre échantillon est de 222 ménages tiré
au hasard par la technique de l'urne, que nous avons fait de façon
raisonné. Ce niveau d'échantillon est non seulement
dimensionné à la mesure de nos moyens assez limités mais
ce nombre permet finalement de recueillir des informations fiables.
L'enquête a visé essentiellement les chefs de
ménages ou leurs représentants. Cette technique permet de tirer
un échantillon au hasard, nous avons tiré les avenues suivantes
:
1. Avenue DU MARCHE compte 36 ménages, quartier TALANGAI
I,
2. Avenue VOVO compte 41 ménages, quartier MIKONGA I,
3. Avenue MONTALI a 50 ménages, quartier MIKONGA I,
4. Avenue MBIANGO compte 63 ménages, MIKONGA I,
5. Avenue MAKANDA KABOBI compte 32 ménages, MIKONGA I.
34
II.3.9. Le traitement des données de
l'enquête
L'enquête a porté sur un échantillon de
222 chefs de ménages. Les informations issues de cette enquête sur
le terrain et de la recherche documentaire ont fait l'objet de traitement
manuel et informatique dans le but de garantir la fiabilité des
résultats. Grâce à ce traitement nous avons dressé
des tableaux et élaborer des figures. Les tableaux ont été
dressés grâce au logiciel Word. Quant aux figures, elles ont
été élaborées à l'aide du logiciel Excel.
II.3.10. Les difficultés
rencontrées
- Les difficiles financières et matérielles pour
le déplacement,
- La pauvreté des bibliothèques,
- Nous avons réalisé que l'autorisation de
recherche ne garantie ni un accès facile aux informations, ni la
collaboration des autorités et des populations. Les
enquêtés étaient pour la plus part réticents.
Certains services nous ont refusé carrément l'accès aux
informations. Nous avons vaincu la réticence des enquêtés
et établi un climat de confiance en leur expliquant que cette
étude est uniquement à vocation académique.
Mais en dépit de toutes ces embûches, nous avons
pu collecter des informations essentielles.
35
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS
3.1. Eléments de calcul
1. % : Pourcentage
2. F.O : Fréquence observée
3. N : Nombre d'individu
4. % =F.O X 100
N
Tableau 1: Niveau d'étude
Niveau d'étude
|
F.O
|
%
|
Licenciés
|
28
|
12,6
|
Gradués
|
64
|
28,8
|
Diplômé d'états
|
103
|
46,4
|
Brevetés d'aptitude professionnelle (D4)
|
18
|
8,1
|
Analphabètes
|
09
|
4,1
|
Total
|
222
|
100
|
D'après nos investigations, notre échantillon
compte 28 licenciés représentant 12,6%, 64 gradués
renfermant 28,8%, 103 diplômés d'états représentant
46,4%, 8,1% des Brevetés d'aptitude professionnels (D4)et enfin 09
analphabètes représentant 4,1%.
3.2. Caractéristiques socio-économiques des
ménages de la N'sele 3.2.1. Description du cadre bâti et
habité
Tableau 2:Etat de la
parcelle
Etat de la parcelle
|
F.O
|
%
|
Carreaux
|
02
|
0,9
|
Cimentée
|
13
|
5,9
|
Pelouse
|
15
|
6,8
|
Sol
|
192
|
86,4
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau illustre que 0,9% des parcelles ont des carreaux, 5,9%
sont cimentées, 6,8% ont planté la pelouse et 86,4% ont un
sol.
36
Tableau 3: statut
Statut
|
F.O
|
%
|
Locataires
|
77
|
34,7
|
Propriétaires
|
145
|
65,3
|
Total
|
222
|
100
|
L'examen du tableau n°3 montre que, deux formes
d'occupation de la parcelle coexistent dans cette commune ;
? Les locataires avec 34,7% de l'échantillon ;
? Les ménages propriétaires ou familiales
représentent 65,3% de notre échantillon.
Tableau 4: type d'habitat
Type d'habitat
|
F.O
|
%
|
Villa
|
05
|
2,3
|
Evolutif
|
165
|
74,3
|
Précaire
|
52
|
23,4
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau nous montre les trois types d'habitats
identifiés, villa avec 2,3%, l'habitat évolutif domine avec 74,3%
et l'habitat précaire représente 23,4% de
l'échantillon.
Photo III.1:Villa située dans le quartier Mikonga
I Photo III.2: Habitat précaire localisé dans
Le Quartier Singa Inga
37
3.2.2. Situation d'emploi des chefs de ménages de
la commune de la N'sele
40
70
60
50
30
20
10
Pourcentage
0
moins de 100 Us$
62,1
100 Us $ plus de 100 $
13,1
24,8
Revenus
Fig. III.1 : Revenus des ménages
Référence : 1US$ 920 Fc ; 05 Avril 2014.
D'après la figure III.1, 13,1% des actifs gagnent 100
dollars américain ou 92.000 Fc par mois, 24,8% des actifs gagnent plus
de 100 dollars par Mois et 62,1% des actifs gagnent moins de 100 dollars par
mois.
3.3. Les équipements d'assainissement
Les ouvrages d'assainissement des eaux usées dans la
commune de la N'sele peuvent se classer en deux catégories : les
ouvrages d'assainissement individuel (fosses septiques et latrines) et les
ouvrages d'assainissement collectif (caniveaux).
38
3.3.1. Les équipements d'assainissement individuel
Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques
Evacuation des eaux usées domestiques
|
F.O
|
%
|
Puits perdu
|
109
|
49,1
|
Dans la rue
|
38
|
17,1
|
Caniveaux
|
00
|
00
|
Fosses septiques
|
05
|
2,3
|
Dans la parcelle
|
70
|
31,5
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau montre que 49,1% de l'échantillon
évacue leurs eaux usées dans des puits perdu, 17,1% jettent leurs
eaux usées dans la rue, 0% évacue leurs eaux usées dans
les caniveaux, 2,3% utilisent des fosses septiques et 31,5% jettent les eaux
usées dans la parcelle pour diminuer le sable.
Tableau 6: Montant de vidange des latrines
Montant de vidange des latrines
|
F.O
|
%
|
Moins de 100 US$
|
208
|
93,7
|
100 US$ et plus
|
14
|
6,3
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau illustre que 93,7% de l'échantillon paie
moins de 100 US$ pour vider leurs toilettes, car ce sont les puisatiers sous
qualifiés qui creusent ces toilettes sèches et 6,3% seulement
vident leurs toilettes avec un montant de 100 US$ et plus car ils utilisent
d'autres moyens tels que l'appel au camion de vidange.
39
Tableau 7: Présence d'une douche
Présence d'une douche
|
F.O
|
%
|
Interne
|
16
|
7,2
|
Externe
|
203
|
91,4
|
Non
|
03
|
1,4
|
Total
|
222
|
100
|
L'examen du tableau 7 montre que 7,2% de l'échantillon
possède une douche interne, 91,4% possède une douche externe et
1,4% de l'échantillon manque de douches.
Tableau 8: Evacuation des eaux des douches
Evacuation des
eaux des douches
|
F.O
|
%
|
Puits perdu
|
161
|
72,5
|
Dans la rue
|
31
|
13,9
|
Caniveaux
|
01
|
0,5
|
Fosses septiques
|
29
|
13,1
|
Total
|
222
|
100
|
L'interprétation du tableau 8 met en évidence :
? 72,5% de l'échantillon évacuent leurs eaux de
douches dans un puits
perdu,
? 13,9% après le bain l'eau va dans la rue,
? 0,5% évacue leurs eaux dans les caniveaux et
? 13,1% évacuent leurs eaux de douches dans une fosse
septique.
40
Tableau 9: Présence des latrines et des
WC
Présence des latrines et des WC
|
F.O
|
%
|
Sèches
|
216
|
97,3
|
Avec chasse d'eau
|
06
|
2,7
|
Non
|
00
|
00
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau montre que 97,3% de l'échantillon ont des
latrines sèches, 2,7% de l'échantillon utilisent les toilettes
avec chasse d'eau et 0% il n'y a pas eu dans notre échantillon un sujet
qui manquait la toilette.
Les ménages ne sont pas satisfaits du fonctionnement de
leurs latrines à cause de la présence permanente de mouches, de
moustiques, de cafards et de souris, le dégagement d'odeurs
nauséabondes, les défauts de construction et l'insuffisance
d'entretien. Ces latrines ne sont pas raccordées au réseau d'eau
potable.
Photo III.3 : Latrine sèche trouvée à
Bibwa
41
Pourcentage
87,8
90
80
70
60
50
40
30
7,2 5
Durée
moins de 5 ans 5 ans plus de 5 ans
20
10
0
Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines
La figure III.2 montre que, 87,8% des latrines prennent moins
de Sans parce qu'Ils sont réalisés par des puisatiers non
qualifiés et son des latrines sèches surélevées,
7,2% prennent 5 ans pour être remplies car elles possèdent des
fosses septiques et enfin 5% prennent plus de 5 ans car elles possèdent
de grandes fosses septiques.
Tableau 10: Modalité de la vidange des
latrines
Modalité de la vidange des latrines
|
F.O
|
%
|
Puits perdus
|
89
|
40,1
|
Camion
|
08
|
3,6
|
Caniveaux
|
00
|
00
|
Autres
|
125
|
56,3
|
Total
|
222
|
100
|
L'examen du tableau 10 révèle que :
? 40,1% de l'échantillon vident leurs latrines dans des
puits perdus,
? 3,6% utilisent le camion comme moyen de vider les latrines,
? Dans l'échantillon il n'y pas un sujet qui vide sa
latrine dans les
caniveaux, ce qui représente 0%, enfin
? 56,3% vide leurs latrines par autres moyens.
42
Tableau 11: Paiement de la vidange des
latrines
Paiement de la vidange des latrines
|
F.O
|
%
|
Cotisation
|
115
|
51,8
|
Propriétaire
|
107
|
48,2
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau montre que 51,8% de l'échantillon paie pour
la vidange par cotisation et 48,2% sont payés par les
propriétaires.
3.3.2. Les équipements d'assainissement collectif
Tableau 12: source d'alimentation en eau
Source d'alimentation en eau
|
F.O
|
%
|
Regideso
|
00
|
00
|
Puits
|
04
|
1,8
|
Sources
|
57
|
25,7
|
Adir
|
161
|
72,5
|
Total
|
222
|
100
|
La distribution d'eau dans la commune de la N'sele ne
répond pas toujours aux besoins de la population. Ainsi 1,8% de la
population recourent régulièrement aux puits, 0% à la
Regideso, 25,7% aux sources et 72,5% s'approvisionne chez Adir.
|
|
Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I
|
Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa
|
43
Tableau 13: Réseau de drainage
|
F.O
|
%
|
Complet
|
00
|
00
|
Partiel
|
17
|
7,7
|
Pas du tout
|
205
|
92,3
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau montre que, la commune de la N'sele ne pas couvert
par un réseau de drainage complet car il représente 0%, le
réseau de drainage partiel ne représente que 7,7% qui est
bénéficié que par les populations qui sont proches du
boulevard Lumumba, et 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont
aucun caniveau pouvant drainer les eaux usées.
Photo III.6
Photo III.7
Photos III.6 et III.7 : Caniveau détruit par
l'érosion hydrique le long du Boulevard Lumumba à
Mikonga I
44
Tableau 14: Participation à des travaux
communautaires en matière d'assainissement dans le quartier
Réactions
|
F.O
|
%
|
Oui
|
119
|
53,6
|
Non
|
103
|
46,4
|
Total
|
222
|
100
|
La lecture des résultats de ce tableau indiquent que,
la majorité de nos sujets soit 53,6% renseignent qu'ils participent
à des travaux communautaires, en effectuant comme tâches ; balayer
la route, lutter contre les érosions, vider les poubelles sauvages,
sarclage et curer les caniveaux contre 46,4% des sujets qui confirment qu'ils
ne participent pas à de travaux communautaires, parce qu'il manque de
sensibilisations, d'initiatives et collaboration entre eux et les
autorités locales, manque de volonté, absence d'une lois imposant
à la population de faire les activités d'assainissement.
Tableau 15: Les risques naturels aux quels sont
confrontés la population
Risques naturels
|
F.O
|
%
|
Erosion
|
174
|
78,4
|
Inondation
|
40
|
18
|
Eboulement
|
00
|
00
|
Pas des risques
|
08
|
3,6
|
Total
|
222
|
100
|
Ce tableau illustre que 78,4% vivent avec les érosions
devant leurs portes, les inondations représentent 18%, les causes des
érosions et inondations sont :
? Défaut d'ouvrages d'assainissement (Manque des
caniveaux, réseau d'égouts) ;
? Mode d'occupation de l'espace (Absence de l'urbanisation) ;
Et 3,6% de l'échantillon ne sont pas exposés aux
risques naturels. Les raisons avancées sont que leur sol absorbe des
eaux usées pluviales (sol sablonneux) et la forme du relief terrestre
(une plaine alluviale).
45
Photo III.8 : Maison détruite par une érosion
à Bibwa
Tableau 16: Activités d'assainissement dans la
parcelle
Activités d'assainissement dans
la parcelle
|
F.O
N : 222
|
%
|
Balayer
|
199
|
89,6
|
Brûler les déchets solides
|
14
|
6,3
|
Nettoyer la Maison
|
30
|
13,5
|
Sarclage
|
81
|
36,5
|
Evacuer les poubelles sauvages
|
08
|
3,6
|
Nettoyer la parcelle avec de l'eau
|
01
|
0,5
|
Nettoyer les toilettes et douches
|
36
|
16,2
|
Vider les toilettes
|
05
|
2,3
|
Arroser la pelouse
|
02
|
0,9
|
Lutte contre les érosions
|
04
|
1,8
|
Ce tableau montre que 89,6% de l'échantillon fond comme
activités d'assainissement ; Balayer la parcelle, la maison, toilette et
douche, 6,3% brûlent les déchets solides, 13,5% nettoient la
maison, 36,5% sarclent, 3,6% évacuent les poubelles sauvages, 0,5%
nettoie la parcelle avec de l'eau, 16,2% nettoie les toilettes et douches, 2,3%
vident les toilettes, 0,9% arrose la pelouse plantée dans la parcelle et
1,8% lutte contre les érosions.
46
Tableau 17: Les maladies courantes à
N'sele
Maladies
|
F.O
|
%
|
Paludisme
|
174
|
78,4
|
Fièvre typhoïde
|
28
|
12,6
|
Diarrhée
|
20
|
09
|
Total
|
222
|
100
|
Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre
élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de
12,6% des cas de maladies. Ces données sont confirmées par les
médecins des centres de santé à base communautaire de la
N'sele.
Selon les médecins, le paludisme est la maladie la plus
répandue, la plus courante dans la commune et présente dans
presque tous les cas de consultation, selon les responsables de ces centres de
santé. Quant à la diarrhée, elle affecte 9% de la
population. Cette maladie se contracte parce que la population n'observe pas
souvent les règles élémentaires d'hygiènes. Les
enfants sont les plus touchés. Cela s'explique par le fait que les
enfants traînent dans les lieux malsains et prennent parfois leur repas
sans se laver les mains.
Pourcentage
50
40
30
20
10
0
15,2
30,5
L'Etat ONG Population
Source : service d'environnement de la N'sele
Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux
usées
Figure III.3 explique que les ménages proposent qu'on
associe dans la gestion des eaux usées, soit l'Etat (54,3% des
questionnés), soit une ONG exerçant dans le domaine de la gestion
de l'environnement (15,2% des chefs de ménages) et soit par la
population elle-même (30,5%).
47
40
80
70
60
50
30
20
10
0
1,8 2,3
76,6
2,3
0,5
12,6
1,8
22,1
Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de
ménages
Figure III.4 montre que 1,8% de l'échantillon propose
comme solution de leur offrir des matériels d'assainissement, 2,3%
propose qu'on leur fasse un don des poubelles publiques, 76,6% propose qu'on
leur approvisionne en eau potable, 0,5% demande une urbanisation de la commune,
2,3% dise qu'il faut une sensibilisation et communication de la population,
12,6% demande qu'on leur construisent des toilettes publiques, 1,8% demande de
baisser le prix des insecticides et enfin 22,1% proposent une construction des
caniveaux pour améliorer leur cadre de vie.
48
3.4. PROBLEMES LIES AUX EAUX USEES
L'augmentation de la population et l'émergence des
activités économiques entraînent une augmentation de
déchets ménagers liquides. Ces déchets sont mal
gérés et cette mauvaise gestion des déchets entraîne
des problèmes sur le cadre de vie des populations, Ces problèmes
pourraient croître si rien n'est fait.
1. La dégradation du cadre de vie
Il convient de noter que les eaux usées mal
gérées polluent l'air, le sol et la nappe phréatique.
a) Pollution de l'air
Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les
caniveaux dégagent des odeurs nauséabondes et pestilentielles
dans l'atmosphère.
b) Pollution du sol et de la nappe
phréatique
Les eaux usées issues des ménages et les eaux
pluviales se combinent à plusieurs éléments. Le sol se
charge de substances toxiques. Les sels minéraux issus de ces eaux
usées s'infiltrent dans le sol pour atteindre la nappe phréatique
qui devient une source de maladies diarrhéiques.
2. Les atteintes à la population
La stagnation des eaux usées attirent les mouches, les
moustiques, les cafards et les rongeurs. Ces bestioles envahissent les maisons
et troublent le sommeil des populations pendant les nuits à travers leur
bruit. Les lieux insalubres favorisent la formation des gîtes de
moustiques, agents vecteurs du paludisme.
Les mouches prolifèrent le jour dans les maisons et se
déposent sur les aliments non couverts et à la fin de la
journée, elles sont remplacées par les moustiques. Les rongeurs
(rats, souris) envahissent également les maisons et font leurs trous
à travers la maison.
49
Les habitants de la N'sele sont exposés à des
risques sanitaires dus aux eaux usées stagnantes. Les populations
doivent donc faire face au double poids des charges ; de maladies liées
aux déchets et de la pauvreté économique.
3. Les problèmes affectant les réseaux
techniques urbains
Les problèmes dont souffrent les réseaux
techniques urbains, du fait des eaux usées mal drainées sont :
La destruction des infrastructures urbaines, la
réduction de la durée de vie des réseaux urbains,
particulièrement la voirie devenue impraticable et ralentissant les
activités économiques.
4. Les inondations
Lors des pluies, les caniveaux et les zones basses de la
N'sele sont inondés. Les eaux de ruissellement créent des rigoles
et des crevasses dans la commune qui sont par la suite transformées en
dépotoirs sauvages. Quant aux rues non bitumées, elles sont
impraticables en saison pluvieuse
Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I
Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux
usées
dégradée par les eaux usées pluviales.
domestiques et pluviales à Kinkole
50
3.5. RECOMMANDATIONS
3.5.1. Les stratégies de lutte contre
l'insalubrité
Nous proposerons des stratégies suivantes pour une gestion
plus saine des eaux usées domestiques et pluviales à N'sele.
Il s'agit de :
? sensibiliser et éduquer les populations sur les
règles d'hygiène et sur les risques sanitaires dus aux eaux
usées
Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur
de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec
l'implication de la population, ceci à travers des campagnes de
sensibilisation sur l'hygiène et la propreté. Pour la
réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de
proximité telles que les visites à domiciles avec des
explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes
cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les
actions de type « Salongo ».
? Privilégier la gestion participative
Dans tous les programmes de développement durable, les
populations cibles doivent être associées depuis la phase de
réflexion jusqu'à l'exécution du projet. Il faut donc
mener une étude de faisabilité relative à la
volonté de la population concernée à payer le coût
du service en recherchant sa libre adhésion. Toutes les composantes de
la population, les mouvements associatifs, et autres. Doivent participer aux
programmes de gestion des eaux usées et rendre compte
régulièrement. Il faut aussi identifier des méthodes et
techniques adaptées au contexte local.
? appliquer le principe du « Pollueur-Payeur
»
Il faut mettre en place des textes et lois pour
réglementer la gestion des eaux usées au niveau des
ménages, car la ménagère qui déverse des eaux
usées sur la chaussée ne craint aucune pénalité.
Face à cette impunité, il faut appliquer le principe du
"Pollueur-Payeur". Ce principe stipule que c'est le pollueur qui doit assumer
le coût de la dépollution, ou en d'autres termes payer les frais
de dépollution.
51
? construire des caniveaux complets
Il faut construire des caniveaux complets pour le drainage des
eaux usées domestiques et pluviales et éviter la stagnation de
ces eaux dans les espaces publics.
? Valorisation des eaux usées vannes
Il est question de tirer les potentialités trouvées
dans les excréta et urines, en fabriquant les engrais biologiques.
52
DISCUSSION
1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un
service d'approvisionnement en eau approprié et 2,4 milliards de
personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement
adapté (Anonyme, 2003).
Nos résultats de terrain et des photos sur
l'approvisionnement en eau potable, affirme que la commune de la N'sele est
confrontée à de sérieux problèmes, notamment ; la
distribution de l'eau potable qui est incertaine et sectorielle. 72,5% de
l'échantillon recourent aux bornes fontaines d'ADIR (Photo III.4.) et
les autres s'approvisionnent soit aux sources (Photo III.5.), soit aux puits et
la REGIDESO n'alimente pas cette commune en eau.
Faute de canalisation et de l'insuffisance d'ouvrage
d'assainissement, à part quelques cas, le déversement anarchique
des eaux usées (80%) se fait sur la voie publique, dans des parcelles,
surtout que l'inondation y est constante dans plusieurs îlots (Kafinga,
2013).
Ce constat est semblable à celui de la commune de la
N'sele. En effet, la commune ne pas couvert par un réseau de drainage
complet, 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont aucun
caniveau.
Lorsqu'il ya des inondations ou stagnation de l'eau, les sites
concernés sont présupposé milieux favorables à la
prolifération de vecteurs de différents maladies pouvant affecter
entre autre, l'enfant (Kafinga, 2013).
Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre
élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de
12,6% des cas de maladies. Elles sont les maladies les plus courantes et
fréquentes à N'sele.
DIABAGATE, 2008 montre qu'Abobo- Baoulé, les
quantités d'eaux usées produites par jour s'élèvent
en moyenne à 651.317 litres par jour. Par contre, la commune de la
N'sele produit une grande quantité d'eaux usées qui
s'élève à 4.768.740 litres par jour.
53
CONCLUSION
Au terme de cette étude, il convient de retenir que
toutes nos hypothèses ont été vérifiées et
confirmées.
La population de la N'sele est estimée aujourd'hui
à 317.916 habitants. La population produit plus de 4.768.740 litres
d'eaux usées chaque jour.
Il faut cependant remarquer que la production des eaux
usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et des
activités. Le service d'environnement de la N'sele ne possède pas
des moyens matériels et financiers pour améliorer le cadre de vie
de la population.
La situation de l'assainissement reste donc inquiétante
à N'sele. On y rencontre un seul système d'assainissement
constitué d'ouvrages autonomes. Les eaux usées stagnantes sont
des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la
santé et le bien-être de la population.
54
BIBLIOGRAPHIE
I. BIBLIOGRAPHIE I.1. ARTICLES
1. ENCARTA, (2009) : population (Biologie) ; Microsoft®
Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.
2. ANONYME, UNICEF, (2009): Sanitation Programming Handbook,
Edition L'Harmattan, Paris 98p.
3. ANONYME, OMS, (1995) : Gestion durable des déchets
et de l'assainissement urbain, Genève, 80p.
4. ANONYME, PNUE, (2006) : l'avenir de l'environnement en
Afrique 2, Notre richesse.
5. ANONYME, OMS, (1980) : Lutte contre la pollution de
l'environnement associé au développement, Genèse, 70p.
6. ANONYME, OMS, (2008) : gestion durable des déchets
et de l'assainissement urbain, 80p.
7. ANONYME, PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en
Afrique 2, Notre environnement, notre richesse
8. ANONYME, UNICEF (1991). La situation des enfants dans le
monde, 128 p.
9. GUILLERME, A, Les Temps de l'eau. La cité, l'eau et
les techniques, Seyssel : Champ Vallon, 1983.
10. KOUADIO A. et al. (2006). Fardeau économique du
Paludisme sur les ménages démunis des quartiers
défavorisés d'Abidjan, Côte d'ivoire ; 6 p.
11. ANONYME, IRM, PNUE, PNUD (1992-93). Ressources Mondiales
1992-93
12. ROUHART J., (1986) : L'épuration des eaux
domestiques, Trib. CABEDEAU, 39p.
13. Waltraud Keipp et Balla Moussa Drabo, 2012. Projet
d'assainissement (gestion des eaux usées domestiques à KOULIKORO
AU MALI, bureau d'études
55
I.2. OUVRAGES
1. CASSADOU et al. (2003). Surveillance des effets de la
pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé, France.
Vertigo. 8p.
2. MUZUMBI, (2008) : la gestion des déchets dans la ville
de Kinshasa, Congo Médias Paul, Kinshasa, 200p.
3. RADOUX M., (2005) : the impact of eyphalatifolia L. on the
treatment of wastewater by surface flow constructed wetland in : Natural and
constructed etlands : nutrients, metal and management, Backyspublis hers,
edition J. VyMazal, Londres 281p.
4. RADOUX M., (2006) : Qualité et traitement des eaux,
cours, Université Senghor d'Alexandrie, Le Caire, Egypte,300p.
5. GARNIER I. et al. (2003). Atlas Petit Larousse des pays du
monde, 352 p
6. ANNE RIVIERE, (2005). Gestion écologique de l'eau :
toilettes sèches et épuration des eaux des eaux de lavage par les
bassins-filtres à plantes aquatiques, Volume 1, Association Eau
Vivante.
7. SANE Y. (1999). La gestion des déchets à
Abidjan, un problème récurrent et apparemment sans solution, 10
p.
8. CABRIT-LECLERC Sandrine, (2008). Fosse septique, roseaux,
bambous, traiter écologiquement ses eaux usées ?, Editions Terre
Vivante.
9. WETHE J. et al. (2003). Assainissement des eaux
usées et risques socio-sanitaires et environnementaux en zones d'habitat
planifié de Yaoundé, Cameroun, 12 p.
10. DUCHEMIN E. et al. (2003). Dossier Environnement et
Santé, France. Vertigo. 35 p.
11. AKéKo B. (1991). L'impact de la décharge
d'Akouédo sur les populations riveraines. Mémoire de
Maîtrise. IGT
56
I.3. THESES DE DOCTORAT
1. SCHERRER, F, L'Égout, patrimoine urbain.
L'évolution dans la longue durée du réseau
d'assainissement de Lyon. Thèse de doctorat d'urbanisme, Créteil
: Université de Paris XII - Val de Marne, 1992.
2. KAFINGA, L, Incidence des eaux usées sur la
santé de la population infantile de l'environnement urbain de Kinshasa :
Cas de la commune de Kimbanseke (R.D.C). Thèse de doctorat en sciences
de la santé : Université Pédagogique Nationale, 2013,
233p.
I.4. MEMOIRES DE TROISIEME CYCLE (DEA)
1. KAFINGA L., (2011) : Evaluation de connaissances des
ménages relatives à des eaux usées sur les populations
infantiles de la commune de Selembao à Kinshasa/RDC, UPN, 110p.
I.5.MEMOIRES DE DEUXIEME CYCLE
1. ACKA D. (2007). Problèmes d'assainissement dans la
commune d'Adjamé : la gestion des ordures ménagères.
Mémoire de licence. Univ de Bouaké. 26p
2. DIABATE S et al. (2006). Le profil environnemental de la
commune de yopougon : cas de la cité Mamie Adjouba. Mémoire de
licence.IGT.28p.
3. FOTSO J.B., (2005) : Mosaïques hiérarchiques
d'écosystème, artificiel (MHEA comme outil stratégique de
gestion des eaux usées : Cas de Douala au Cameroun, Mémoire,
Université Senghor d'Alexandre, 95p.
4. KHLIFI M., (2006) : Traitement des eaux par les
macrophages, université de 7 novembre, TUNIS, 102p.
I.6. MEMOIRES DE MAÎTRISE
1. DJIGO A. (2005). Assainissement des eaux usées et
son impact sur la situation socio sanitaire des populations de
Médina-Gounass au Sénégal. Mémoire de
maîtrise. Univ. Cheick AntaDiop, Sénégal.64p
2. DOKA M. (1995). La gestion des ordures
ménagères à Abidjan. Mémoire de Maîtrise. IGT
158p.
57
3. ETTOU E. (1991). La propreté de la ville d'Abidjan
: collecte des ordures ménagères. Mémoire de
Maîtrise. IGT. 61 p.
4. SIDIKI KONATE. (2012): Gestion des eaux usées
domestiques dans le district de Bamako. Cas de la commune V, Institut
universitaire du développement territorial Mali - Master 2, 78p.
5. SOULEYMANE DIABAGATE 2008, Assainissement et Gestion des
ordures ménagères à Abobo (v2) : cas d'Abobo-Baoule
Institut de Géographie Tropicale / Univ. D'Abidjan Cocody / RCI -
Maîtrise de Géographie Option Gestion de l'Environnement, 114p.
II. WEBOGRAPHIE
1. hhtp://
acces.ens-lyon.fr/eduterre
usages/ressources/scenario eau/annexes/microorganismes eaux usées,
2010
2.
http://fr.Wikedia.org (2008), 22
janvier 2014
58
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE iii
INDEX DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS iv
REMERCIEMENTS v
0. INTRODUCTION 1
0.1 PROBLEMATIQUE 2
0.2 HYPOTHESE 3
0.3 OBJECTIFS 3
L'objectif général 3
Les Objectifs spécifiques : 3
0.4 INTERET 4
0.5 DIVISION DU TRAVAIL 4
0.6 DELIMITATION DU SUJET 4
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ; TERMES CONCEPTUELS 5
I.1. L'assainissement 5
I.2. L'assainissement en milieu urbain 6
I.2.1. L'accès à l'assainissement 6
I.3. Des problèmes d'assainissement urbain 7
I.4. L'assainissement et santé 7
I.4.1. Effets négatifs d'un mauvais assainissement sur
la santé 8
I.4.2. Les effets positifs d'un assainissement adéquat
sur la santé 9
I.4.3. L'assainissement écologique 9
I.5. Eaux usées 10
1° Eaux usées sur le plan physique 11
2° Eaux usées sur le plan chimique 12
3° Eaux usées sur le plan biologique 12
I.5.1. Typologie des eaux usées 12
I.5.1.1. Eaux usées urbaines 13
I.5.1.2. Eaux usées domestiques 13
I.5.1.3. Eaux usées industrielles 13
I.5.1.4. Eaux usées pluviales 13
I.5.1.5. Eaux usées agricoles 14
a) Les quantités générées 14
b) Les sources de production 14
c) Les types des réseaux 15
d) Réutilisation 15
e) L'industrie 15
e.1 Lavage et transport industriel des matériaux 15
e.2. Refroidissement industriel 16
e.3. L'irrigation 16
e.4. Les utilisations municipales 16
e.5. Récupération de la chaleur des eaux
usées 16
f) Gestion des eaux usées 17
f.1. La gestion des eaux usées domestiques 17
f.2. Gestion des eaux pluviales 18
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES 19
II.1. MILIEU D'ETUDE 19
II.1.1. Aperçu historique de la commune de la N'sele
19
II.1.2. Situation géographique 19
II.1.2.1. Limites territoriales 19
II.1.2.2. Coordonnées géographiques 22
II.1.3. Climat 22
59
II.1.3.1. Alternance de saisons 22
II.1.3.2.Variation de température 22
II.1.4. Nature du sol 22
II.1.5. Le relief du sol 22
II.1.5.1. Renseignements sur le sous-sol 22
II.1.6. Superficie et population 23
a) Une population en constante évolution 26
b) Une population composite 26
II.1.7. Infrastructures Routières et Réseau
D'assainissement 29
II.1.8. Végétation dominante 29
II.1.9. Hydrographie 29
II.1.10. Les principales activités économiques
30
II.1.11. Différentes autorités qui se sont
succédés depuis la création de l'entité 30
II.2.1. MATERIEL 30
1° Population cible 30
2° Outils 30
II.3. METHODES 31
II.3.1. Recherche documentaire 31
II.3.2. L'observation 31
II.3.3. Pré- enquête 32
II.3.4. L'enquête 32
II.3.5. Enquête par questionnaire 32
II.3.6. Administration du questionnaire 32
II.3.7. Interview 33
II.3.8. Tirage de l'échantillon 33
II.3.9. Le traitement des données de l'enquête
34
II.3.10. Les difficultés rencontrées 34
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS 35
3.1. Eléments de calcul 35
3.2. Caractéristiques socio-économiques des
ménages de la N'sele 35
3.2.1. Description du cadre bâti et habité 35
3.2.2. Situation d'emploi des chefs de ménages de la
commune de la N'sele 37
3.3. Les équipements d'assainissement 37
3.3.1. Les équipements d'assainissement individuel
38
3.3.2. Les équipements d'assainissement collectif 42
3.4. PROBLEMES LIES AUX EAUX USEES 48
1. La dégradation du cadre de vie 48
a) pollution de l'air 48
b) pollution du sol et de la nappe phréatique 48
2. les atteintes à la population 48
3. Les problèmes affectant les réseaux
techniques urbains 49
4. Les inondations 49
3.5. RECOMMANDATIONS 50
3.5.1. Les stratégies de lutte contre
l'insalubrité 50
DISCUSSION 52
CONCLUSION 53
BIBLIOGRAPHIE 54
TABLE DES MATIERES 58
ANNXE 60
60
61
|
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE FACULTE DES
SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
|
B.P. 8815 KINSHASA I
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de fin
d'étude en écologie et gestion des ressources
végétales, nous vous prions de bien vouloir nous aider en
répondant sincèrement à notre questionnaire. D'avance
merci pour votre aide
I. IDENTIFICATION ET CARACTERISTIQUE DES
MENAGES
1. Niveau d'étude :
2. Salaire ou revenu :
3. Statut :
a. propriétaire ; b. locataire ; c. propriétaire
et locataire
4. Existe-t-il une activité d'assainissement dans la
parcelle ?
Si oui, laquelle ?
II. HABITAT
1. Le nom du quartier :
2. Le type d'habitat :
a. évolutif ; b. précaire ; c. villa
3. Etat de la parcelle
a. cimentée ; b. carreaux ; c. sol ; d. pelouse
III. EQUIPEMENTS D'ASSAINISSEMENT
1. Source d'alimentation en eau : a. Regideso; b. Puits; c.
source; d. Adir
2. Avez- vous une douche ? a. interne ; b. externe ; c. Non
3. Après le bain où va l'eau ?
a. Puits perdu ; b. dans la rue ; c. caniveaux ; d. fosse
septique
4. Avez - vous des latrines et des WC ?
a. sèches ; b. avec chasse d'eau ; c. Non
5. Où évacuez-vous vos eaux usées
domestiques ?
62
a. Puits perdu ; b. dans la rue ; c. caniveaux ; d. fosse
septique ; e. dans la parcelle
6. Combien de temps prennent vos latrines pour être
remplies ?
7. Comment se fait la vidange des latrines ? a. Puits perdu ; b.
camion ; c. caniveaux ; d. autres
8. Qui paie pour la vidange ? a. cotisation ; b.
propriétaire
9. Quel est le montant de la vidange ?
10. Avez-vous déjà participé à de
travaux communautaires en matière d'assainissement dans votre quartier
?
- Si oui, lesquels ?
- Si non, pourquoi ?
11. Existe- t-il un réseau de drainage ? a. Complet ; b.
partiel ; c. pas du tout
III. PROBLEME D'ASSAINISSEMENT
1. Quelles sont les maladies rencontrées dans votre
milieu de vie ?
2. Quels sont les risques naturels auxquels vous êtes
confrontés :
a. Erosion ; b. inondation ; c. glissement ; d.
éboulement, selon vous quelles sont les causes
V. SUGGESTION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS
1. Selon vous, comment peut- on améliorer
votre cadre de vie en matière
d'assainissement ?
A. INTERVIEW AVEC LES RESPONSABLES DES CENTRES DE SANTE
1. Quelles sont les maladies rencontrées dans votre
centre de santé liées à un mauvais
assainissement ?
2. Existe-t-il une relation entre les maladies
rencontrées et l'état environnemental du quartier ?
3. Quels sont les chiffres des maladies environnementales ?
4. Quels conseils donnez-vous à vos patients qui
souffrent des maladies environnementales ?
B. INTERVIEW AVEC LES CHEFS DU SERVICE D'ENVIRONNEMENT
1. Quels sont les moyens du service d'environnement ?
2. Quelles sont les missions du service d'environnement ?
3. Quelles sont les actions du service d'environnement dans
la gestion de l'environnement en matière d'assainissement ?
4. Quels sont les problèmes que le service rencontre
dans la gestion de l'environnement ?
5. Quelles sont les solutions durables que le service
d'environnement apporte pour la gestion de l'environnement ?
|