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Assainissement et gestion des eaux usées domestiques dans la commune de la N'Sele à  Kinshasa


par Tridon YANGONGO MUFUBO
Université Pédagogique Nationale - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

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Année académique : 2013-2014

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

B.P. 8815 KINSHASA I
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

ASSAINISSEMENT ET GESTION DES EAUX USEES
DOMESTIQUES DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA

« CAS DE LA COMMUNE DE LA N'SELE »

PAR

TRIDON YANGONGO MUFUBO. W

Travail de fin d'étude présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Biologie

Orientation : Biologie et Gestion des Ressources Végétales

Directeur : LOMA TONGOMO Professeur Emérite

Encadreur : NDOMBE TAMASALA

Chef de Travaux

ii

EPIGRAPHE

Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage.

1 corinthiens 3 :18

III

DEDICACE

A nos parents Papa KANTA KABAMBA MOHAMED et Maman MUJINGA
MONIQUE, les plus riches et gentilles de tous les parents du monde, qui nous
ont appris le chemin de l'école et pour les sacrifices consentis pour notre
éducation et notre instruction.

iv

INDEX DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

ADIR: agence de développement des infrastructures rurales

FC: Franc congolais

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNEDD : Programme National pour l'Environnement et le Développement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

US$: Dollars américains

LISTE DES ILLUSTRATIONS

1. LISTE DES FIGURES

Fig. III.1 : Revenus des ménages

Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines

Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux usées Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de ménages

2. LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Niveau d'étude

Tableau 2: Etat de la parcelle

Tableau 3: statut

Tableau 4: type d'habitat

Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques

Tableau 6: Montant de vidange des latrines

Tableau 7: Présence d'une douche

Tableau 8: Evacuation des eaux des douches

Tableau 9: Présence des latrines et des WC

Tableau 10: Modalité de la vidange des latrines

Tableau 11: Paiement de la vidange des latrines

Tableau 12: source d'alimentation en eau

Tableau 13: Réseau de drainage

Tableau 14: Participation à des travaux communautaires en matière d'assainissement dans le

quartier

Tableau 15: Les risques naturels auxquels sont confrontés la population

Tableau 16: Activités d'assainissement dans la parcelle Tableau 17: Les maladies courantes à N'sele

3. LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photo III.1: Villa située dans le quartier Mikonga I

Photo III.2: Habitat précaire localisé dans le quartier Singa inga Photo III.3 : Toilette sèche trouvée à Bibwa

Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I

Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa

Photo III.8 : Maison détruite par une érosion à Bibwa

Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I dégradée par les eaux usées pluviales

Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux usées domestiques et pluviales à Kinkole.

v

REMERCIEMENTS

Dans tout domaine de recherche, réaliser un travail n'est pas une chose facile si c'est une tête inexpérimentée qui s'y donne. Cependant, la tâche devient plus légère lorsque des personnes mieux versées dans la matière vous apportent leur précieuse collaboration.

C'est dans cette optique que nous voudrions, avant toute chose, exprimer notre gratitude au professeur LOMA TONGOMO et au Chef de Travaux NDOMBE, respectivement directeur et co-directeur de ce travail de fin d'étude, malgré leurs multiples occupations, qu'ils reçoivent, l'expression de notre entière reconnaissance.

Nos remerciements s'adressent aussi à tous les professeurs, Chefs de travaux et assistants de la faculté des sciences et ceux spécialement du département de biologie pour leurs connaissances utiles, tout au long de ces années académiques.

Nous témoignons notre gratitude à Papa KALION GILBERT et Maman M.M TSHIELA pour leur soutient spirituel, matériel et financier en tout et pour tout.

A toute la famille KABAMBA, nous citons : BILA MENDA PHILIPPE SMITH, TANGA KABAMBA RACHEL, KANTAMBWA KABAMBA JEANCY BAPEMBE TSHIM'S, NGALULA KABAMBA ANGE MALAHIKA et YA TRIDO KABAMBA alias Mwana ya Maman MONIQUE.

Nos remerciements vont également à nos condisciples : PEDRO BIANU, WILLIAMS NZITA, FABRICE MANGANGA, SYLUX NSOMOLELE, TRESOR KABONGO le Missionnaire, ELVIS MVUEDI, HENRY EPPE, DIEU KASONGO, IRENE NGALULA, ERIC BAKISI, JOHN MPIA, NSIMBA MEYA et MULUMBA LOUISON.

Que tous ceux qui, directement ou indirectement, ont contribué à la réalisation de cette oeuvre, trouvent l'expression de notre profonde gratitude.

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0. INTRODUCTION

La satisfaction des besoins humains fondamentaux, passe par la mise à la disposition des populations d'un système d'approvisionnement en eau et un assainissement adapté. Accéder à une eau potable et à des services d'assainissement minimum, constitue un combat quotidien pour des millions de personnes dans le monde (Duchemin et al. 2003).

Selon un rapport d'évaluation de l'Organisation Mondial de Santé en 2003, 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un service d'approvisionnement approprié et 2,4 milliards de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement adapté (Anonyme, 2003).

En effet, l'essor de l'urbanisation et la croissance démographique sont à la base de la demande croissante en eau et par conséquent la production des eaux usées sous diverses formes. Les populations se trouvent en général dans des conditions d'hygiène précaire par manque de services d'assainissement adéquats (Anonyme, op.cit).

L'évacuation des eaux usées pose de graves problèmes, non seulement aux responsables municipaux et surtout aux populations.

A la faveur d'une démographie galopante, de la faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés à maîtriser la croissance urbaine, les villes africaines ont connu pendant les deux décennies dernières une forte croissance de la population et un dysfonctionnement des systèmes d'assainissement sur le cadre de vie et sur l'écosystème naturel. Cet état de chose connait de plus en plus d'ampleur et interpelle afin qu'ils prennent tous les acteurs impliqués des décisions appropriées (AKéKo, 1991).

Les activités agricoles, artisanales, industrielles, commerciales et minières, produisent des eaux usées qui sont pour la plupart directement déversées dans la nature, sans aucun traitement adéquat (Akéko, op.cit).

Les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement des déchets liquides sont perceptibles dans toutes les villes ; les eaux usées stagnent dans les espaces vides, sur la chaussée et dans les drains.

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Une forte concentration humaine en l'absence d'une efficacité politique d'évacuation des eaux usées pose le problème de l'insalubrité. Cette dernière a atteint le seuil critique, entrave l'essor de la qualité de notre cadre de vie.

Cette dégradation concerne Kinshasa en général et la commune de la N'sele en particulier, il en résulte l'absence d'un système d'évacuation efficace des eaux usées domestiques, artisanales (teintures) et pluviales occasionnent de nombreuses nuisances dans cette commune.

Le déversement de ces eaux usées dans les rues et dans les espaces publics contribue à la dégradation de l'environnement et de l'étouffement des populations, il est nécessaire d'assainir la commune, en introduisant un système de gestion des ces eaux usées (collecte, traitement, évacuation).

L'absence d'ouvrages d'assainissement ne permet pas une bonne évacuation des eaux usées domestiques et pluviales. Lors des pluies, les caniveaux ainsi que les zones basses de la commune sont inondés. Ces eaux créent des rigoles et des crevasses qui, par la suite sont transformés en dépotoirs sauvages.

0.1 PROBLEMATIQUE

Quelles sont les conséquences de la mauvaise gestion des eaux usées domestiques pour la population et pour l'environnement?, Comment se fait la gestion des eaux usées domestiques? Ces questions résument et orientent la démarche de notre travail.

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0.2 HYPOTHESE

Pour cette étude trois hypothèses se dégagent :

> L'insalubrité est due en l'absence des infrastructures (absence de réseau d'égouts dans la commune) constitue une entrave pour la gestion adéquate des eaux usées ;

> Le faible niveau de vie de la population ;

> Une bonne gestion des eaux usées passe par la réalisation d'infrastructures adéquates, une bonne stratégie de communication, d'information et de sensibilisation.

0.3 OBJECTIFS L'objectif général

L'objectif général de cette recherche est de parvenir à cerner une meilleure compréhension des eaux usées domestiques dans la commune de la N'sele.

Les Objectifs spécifiques visent à :

+ Evaluer les conséquences de la mauvaise gestion des eaux usées domestiques ;

+ Proposer des solutions adéquates à une meilleure gestion des eaux usées ;

+ Analyser la gestion des eaux usées par les différents acteurs dans la commune de la N'sele.

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0.4 INTERET

Ce travail revêt quatre intérêts :

+ Sur le plan scientifique : le présent travail permet aux ménages, aux décideurs et aux chercheurs, de comprendre le danger des eaux usées sur l'environnement et sur la santé humaine et l'importance d'une bonne gestion d'eaux usées ;

+ Sur le plan didactique : l'étude met à la disposition de la population et chercheurs des connaissances nouvelles relatives à l'éducation mésologique, qui leurs permettraient d'être responsables de la gestion des eaux usées dans leur milieu de vie ;

+ Sur le plan économique : le manque d'assainissement pèse directement sur la capacité du travail des habitants et sur leur dynamisme économique. Il est clair que la pollution et le tourisme font mauvais ménages. A ce titre, l'assainissement comporte un taux de retour intéressant sur l'investissement ;

+ Sur le plan environnemental : fournir aux habitants de la commune de la N'sele un environnement de meilleure qualité, réduire la menace que représente le rejet incontrôlé des effluents, entre autres, sur les ressources en eau souterraine, et de surface, les ressources halieutiques.

0.5 DIVISION DU TRAVAIL

Le travail est subdivisé en trois chapitres :

> Le premier est consacré aux généralités et définitions des termes conceptuels,

> Le deuxième se rapporte au milieu, matériel et méthodes,

> Le troisième analyse les résultats de notre étude, une discussion et une conclusion mettent un terme à notre travail.

0.6 DELIMITATION DU SUJET

> Du point de vue espace, l'étude s'est déroulée dans la commune de la N'sele.

> Du point de vue temporel, l'étude couvre la période allant du 13 décembre 2013 au 29 juin 2014.

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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ; TERMES CONCEPTUELS

I.1. L'assainissement

Selon l'OMS (2008), on entend par « assainissement » l'ensemble de travaux qui doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d'insalubrités.

Selon le rapport de la première réunion tenue en 1950 du comité des experts de l'environnement, l'assainissement implique :

- Le contrôle de l'approvisionnement public en eau,

- L'évacuation des excrétas et des eaux usées,

- L'élimination des déchets et la lutte contre les vecteurs de maladies et de

tous les agents de nuisance tels que moustiques, rats, mollusques,

mouches, glossines, cafards, etc,

- Les conditions de logement, des aliments et leur manipulation,

- Les conditions atmosphériques et

- Les conditions de sécurité sur le lieu de travail (ANONYME, 1995).

L'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différent domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces éléments (Acka, 2007).

Bref, l'assainissement est :

- Une action visant à éliminer de l'environnement tout ce qui peut être nuisible à la santé ;

- Un ensemble de processus consistant à collecter, à traiter et à évacuer des eaux usées domestiques et pluviales.

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L'assainissement du milieu est donc indispensable au bien être de la population. Il permet d'éviter la propagation de maladies comme la tuberculose et les maladies facilement transmissibles comme la shigellose (Acka, 2007).

En assainissement, dans le cas d'épuration des eaux usées, on parle de l'assainissement autonome comme un ensemble de dispositifs situés sur place dans les parcelles. Les dispositions relatives qui sont : la composante à faible coût et la composante à coût modéré (ANONYME, 1992).

La composante à faible coût, rustique, est constituée de latrines (lieu d'aisance rudimentaires) destinées aux excrétas ; tandis que la composante à coûts modérés est fondée sur un système d'assainissement beaucoup plus élaboré ; elle est constituée de fosses septiques (dispositif d'assainissement autonome) et d'un petit réseau d'égout reçoit les eaux vannes et les eaux ménagères (CASSADOU et al, 2003).

I.2. L'assainissement en milieu urbain

I.2.1. L'accès à l'assainissement

L'une des grandes menaces pour la santé humaine dans le monde entier concerne le manque d'accès à des structures d'assainissement adéquat pour une population de plus en plus importante (DJIGO, 2005).

Au niveau de l'assainissement, les estimations indiquaient qu'en 1988 plus de 1,7 milliard de personnes dont 331 millions dans les villes et 1,388 milliard dans les campagnes ne bénéficiaient pas d'un assainissement adéquat (OMS, 1988).

Au début des années 1990, ce sont plus de 420 millions de citadins qui étaient privés des structures sanitaires même rudimentaires au point où beaucoup déféquaient là où ils pouvaient (SIDIKI KONATE, 2012).

La proportion de la population mondiale ayant accès à de l'eau salubre est passée de 83% en 2000 à 87% en 2012. Tandis que l'accès à des systèmes d'assainissement a augmenté de 58% à 61%. La population passant de 6 milliards à 6,85 milliards de personnes entre temps (ANONYME, op.cit.).

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I.3. Des problèmes d'assainissement urbain

Depuis, les problèmes mondiaux en service d'assainissement de base par exemple l'alimentation en eau potable, l'élimination des excrétas et des eaux usées ont beaucoup augmenté du fait de l'explosion démographique et des attentes de la population (DOKA, 1995).

L'urbanisation des villes, des pays en développement est généralement mal maîtrisée. Ainsi, la prolifération des quartiers précaires sur les zones non loties ou réservées, constitue la conséquence d'une dynamique urbaine accélérée sous-tendue par les migrations incontrôlées, du coût élevé des terrains viabilités et du logement, de l'insuffisance de l'offre de logement et de l'absence ou non de l'implication des schémas d'urbanisme. Ces zones urbaines présentent des difficultés vis-à-vis de la planification des réseaux d'assainissement des eaux usées et pluviales (Acka, 2007).

Les réseaux de drainage n'ont pas été adaptés aux capacités des eaux usées domestiques et pluviales (DIABAGATE et al, 2006).

Le dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage est causé par deux phénomènes ; d'abord les déchets solides et ensuite l'érosion hydraulique (DOKA, op.cit).

Selon SOULEYMANE DIABAGATE, 2008, on assiste depuis deux décennies à une crise généralisée de l'accès aux services urbains de base. En milieu urbain par exemple un ménage sur quatre n'a pas accès à l'eau potable et près d'un ménage sur cinq n'a pas accès à l'électricité.

La problématique de l'insuffisance des équipements urbains en matière d'assainissement (MUZUMBI, 2008).

I.4. L'assainissement et santé

La santé n'est pas seulement une absence de maladie. Elle ne peut être assurée que là où les ressources permettent de satisfaire les besoins de l'homme et où les milieux de vie et de travail sont protégés contre les polluants, les agents pathogènes et les risques physiques menaçant la vie et la santé (RADOUX, 2006).

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La santé implique donc un sentiment de bien être et de sécurité. Les milieux de vie et de sécurité déficients génèrent aussi bien des problèmes de santé physique que psychosociale (DOKA, 1995).

En définitive, la santé est un état de bien être physique, mental et social et ne consiste pas à une absence de maladie ou d'infirmité (ETTOU, 1991).

I.4.1. Effets négatifs d'un mauvais assainissement sur la santé

Selon le rapport de l'Anonyme (1980), l'absence d'un assainissement adéquat dans le monde entier et particulièrement dans les pays en développement : Bangladesh, Chine, Pakistan, Vietnam, Nigeria, Inde, Ethiopie, Indonésie et même 75% des citadins exclus de l'accès à l'eau se retrouvent également dans huit pays en développement à la différence que le Brésil et l'Argentine remplacent le Pakistan et l'Ethiopie

Les maladies d'origine hydrique représentent le principal problème de santé publique dans les pays en développement. En 2006, les maladies diarrhéiques et la malaria ont fait respectivement 1,5 million et 1,3 million de morts (ANONYME, 2008).

Bien plus, les maladies diarrhéiques comptent pour 21% de mortalité infantile dans les pays en développement (ANONYME, op.cit).

La rareté et l'inaccessibilité de l'eau engendrent des maladies, la tuberculose est associée à un état de malnutrition et à des mauvaises conditions de logement. La difficulté à pratiquer les règles d'hygiènes comme se laver le corps régulièrement, le lavage des ustensiles de cuisine avant et après le repas, faire la lessive, aggrave le risque de transmission des maladies diarrhéiques (ANONYME, op.cit).

En l'absence d'assainissement, les déchets solides bloquent les canaux de drainage. L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies liées à un milieu malsain (ANONYME, op.cit).

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La proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies à transmission fécale-orale (diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur (paludisme, filariose, dengue) et la prolifération des moustiques, des cafard et des mauvaises odeurs au niveau du cadre de vie des populations (Scherrer, 1992)

I.4.2. Les effets positifs d'un assainissement adéquat sur la santé

On estime qu'avec un approvisionnement suffisant en eau saine et un assainissement convenable, on réduit de plus de 50% de la mortalité des nourrissons et des jeunes enfants et on évite le quart de tous les cas de maladies diarrhéiques (Garnier et al, 2003).

De même un approvisionnement en eau en quantité et en qualité des ménages, réduisait considérablement l'incidence des maladies dues au défaut d'ablution, destruction des vecteurs et l'amélioration de l'assainissement romprait le cycle par lequel les agents de beaucoup de maladies transmises par l'eau ou a support hydrique retournent dans les aliments, dans les eaux ou dans les sols (ETTOU, 1991)

I.4.3. L'assainissement écologique

Une nouvelle approche de gestion des déchets peut enclencher un cycle financier récurrent dont la première caractéristique est de procurer des revenus aux intervenants. Les différents volets d'assainissement, à savoir les déchets solides et liquides comportent en eux des potentialités de valorisation, susceptibles de générer des revenus. Pour ce faire, un certain nombre de principes sont à observer. Il s'agira entre autres de :

- regarder les déchets non plus seulement comme une nuisance mais aussi comme une ressource (production de matières premières et d'engrais); - considérer la filière des déchets tant solides que liquides comme une activité économique et créatrice d'emplois ;

- concevoir un système de gestion intégrée et de proximité des déchets (CASSADOU et al, 2003).

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Sans être une nouveauté du vingt-et-unième siècle, l'assainissement écologique peut se définir grosso modo comme une approche de valorisation des déchets. L'assainissement écologique traite les déchets comme des ressources et non comme des rebuts sans aucune valeur. En effet, dans beaucoup de régions du monde, des procédés de valorisation des déchets ont été mis en oeuvre. Ainsi, l'utilisation de l'urine et des excréta humains ne date pas d'aujourd'hui. Il en va de même pour le compostage des ordures ménagères. L'assainissement écologique veut redonner droit de cité à ces vieilles pratiques en les rendant sûres par la destruction des pathogènes pouvant être contenus dans les déchets (Anne Rivière, 2005).

De nos jours, l'assainissement écologique, qui consiste en une gestion intégrée des déchets tant solides que liquides, est en mesure de proposer des activités économiques génératrices de revenus susceptibles de contribuer au recul de la pauvreté dans les pays en développement. Point n'est besoin de préciser que la femme reste l'ossature de la gestion de l'assainissement dans les pays du Sud et que partant, elle serait aussi la bénéficiaire de la valorisation des déchets solides et liquides (Waltraud et al, 2012)

I.5. Eaux usées

L'eau est un corps liquide, inodore (sans odeur), incolore (sans aucune couleur), insipide (sans saveur, fade), transparent, composé d'hydrogène (H) et de l'oxygène (O) (KAFINGA, 2013).

« L'eau est source de la vie », cela veut dire qu'aucune vie n'est possible sans eau. Les animaux, les plantes, les microbes ont tous besoin d'eau pour se multiplier et s'accroître harmonieusement (KAFINGA, op.cit).

Les hommes ont aussi besoin d'eau en quantité et de bonne qualité, car l'eau constitue le véhicule le plus commun et le plus important de la transmission de maladies. La relation entre l'eau et la santé a été reconnue depuis l'époque d'HIPPOCRATE, qui avait associé la fièvre aux lieux malsains (marécageux). En 1854, SNOW démontra que le choléra se propageait par l'eau (ENCARTA, 2009).

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L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les eaux de surface et souterraines. Ces contaminations comprennent à la fois des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des composés phosphorés ou azotés issus de déchets animaux et d'engrais commerciaux, notamment des nitrates (KAFINGA, 2011).

Les déchets animaux sont avides d'oxygène, riches en azote et en phosphore et renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d'eau par ruissellement et lessivage par les eaux naturelles (KAFINGA, op.cit).

Les eaux usées constituent l'une des sources de pollution pour l'environnement et un danger pour la santé des humains et des animaux. La question de l'élimination des eaux usées a revêtu une importance croissante au début des années 1970, compte tenu de la préoccupation générale exprimée partout dans le monde, face au problème de plus en plus important de la pollution de l'environnement humain, de l'atmosphère, de rivières, des lacs, d'océans et d'eaux souterraines par les déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels (RADOUX, 2006).

Les eaux usées celles qui ont été utilisées et souillées par des activités humaines (domestiques, industrielles, agricoles (ANONYME, 2006).

Les eaux usées peuvent aussi être définies comme des eaux résiduaires d'une collectivité dont les caractéristiques varient d'un endroit à un autre, c'est-à-dire un endroit physique, chimique ou biologique (RADOUX, 2005).

1° Eaux usées sur le plan physique

Les eaux usées se caractérisent par une couleur grise, une odeur de moisi ; elles peuvent être chargées de matières en suspension, de résidus végétaux, de lambeaux de papier, etc.

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2° Eaux usées sur le plan chimique

Les eaux usées, constituées de composés organiques et inorganiques qui peuvent contenir des hydrates de carbone, des protéines, des matières grasses, des surfactants, des pesticides, des phénols, etc. les composés inorganiques peuvent comprendre des métaux lourds, de l'azote, du phosphore, des matières acido-basique, de soufre, des chlorures, des matières alcalines et d'autres composés constitués de matières toxiques (DOKA, 1995).

Dans la commune de la N'sele on trouve d'autres rivières souillées par les déchets solides et les métaux lourds.

Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées sont l'hydrogène sulfureux, le méthane, l'ammoniac, le dioxygène, le dioxyde de carbone et le diazote. Les trois premiers proviennent de la décomposition des matières organiques des eaux usées (RADOUX, 2006).

3° Eaux usées sur le plan biologique

Les eaux usées contiennent divers micro-organismes classés dans les protistes animaux ou végétaux ; ils sont les plus préoccupants, à savoir les bactéries, les champignons, les protozoaires et les algues. Les eaux usées contiennent également de nombreux organismes pathogènes, habituellement d'origine humaine dont les uns sont responsables des maladies ; les autres sont porteuses d'une maladie donnée (KHLIFI, 2006).

Les matières organiques et bactériologies sont parmi les principales sources de pollution des eaux ménagères (ANONYME, 1993).

I.5.1. Typologie des eaux usées

Pour le besoin de l'étude, les eaux usées sont classées en cinq types (KHLIFI, op.cit.) :

- Les eaux usées urbaines ; - Les eaux usées domestiques ; - Les eaux usées industrielles ; - Les eaux usées pluviales et - Les eaux usées agricoles.

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I.5.1.1. Eaux usées urbaines

Les eaux usées urbaines sont un peu plus complexes par leurs diverses. Sous ce vocable, sont regroupées :

Les eaux usées domestiques proprement dites ;

Les eaux usées résiduaires d'origine industrielle ou artisanale, directement liées à l'activité de la population urbaine;

Les eaux résiduaires d'installation à caractère social (hôpitaux, établissements scolaires, magasins, etc.).

I.5.1.2. Eaux usées domestiques

Les eaux usées domestiques proviennent des activités humaines de tous les jours ; elles renferment une pollution peu concentrée qui dépend des modes de vie et des quantités d'eaux consommées. Il existe deux types d'eaux usées domestiques :

? Les eaux ménagères ou eaux grises (salles de bain, cuisines) et

? Les eaux vannes ou eaux noires, issues de toilettes ; elles sont constituées de matières fécales et urines, elles présentent des dangers important pour l'hygiène.

I.5.1.3. Eaux usées industrielles

En plus de matières organiques, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, etc.

I.5.1.4. Eaux usées pluviales

Les eaux de ruissellement sont en principe peu polluées. Mais l'eau qui ruisselle en début de précipitation est chargée de poussière, de déchets et produits chimiques découlant de l'activité humaine.

Cette eau peut être également chargée en déchets solides au moment des premières pluies de la saison humide. En zone urbaine, les eaux pluviales transportent de nombreux résidus spécifiques, hydrocarbures, gomme de pneus, etc. (Wéthé et al. 2003).

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I.5.1.5. Eaux usées agricoles

Les eaux usées agricoles proviennent des activités agricoles telles que l'élevage, les cultures maraîchères et céréalières, etc. dans ce cas, le ruissellement des eaux entraîne l'azote, phosphore et les résidus de pesticides (FOTSO, 2005).

a) Les quantités générées

En ce qui concerne le volume d'eaux usées domestiques rejetées ROUHART donne des valeurs allant de 15 litres par jour pour une personne âgée vivant seule sans équipement sanitaire ; tandis qu'un ménage moderne produit jusqu'à 110 litres par usager pour une famille de 4 à 5 personnes de standing élevé. Les eaux usées des habitations et des commerces entraînent la pollution urbaine de l'eau (KAFINGA, 2013).

Les eaux usées constituent un ensemble de déchets liquides, domestiques ou industriels. Elles sont considérées comme l'un des principaux problèmes dans la plupart des agglomérations dépourvues d'égouts, caniveaux et d'installations de traitement des eaux usées (Kouadio et al, 2006).

b) Les sources de production

Voici quelques provenances possibles des eaux usées. Pour certains d'entre elles, les contaminants probables figurent entre parenthèses :

- Déchets d'origine humaine (hygiène, ménage, toilettes... dans ce dernier

cas, on parle d'eau noire) ;

- Fuite de fosse septique ;

- Déversement de fosse septique ;

- Evacuation d'installation de traitement d'eaux d'égout ;

- Eau de lavage (personnes, vêtements, sols, vaisselle, etc.) également

connu comme eau grise ;

- Précipitations collectées par les toits ;

- Eaux souterraines infiltrées dans le réseau d'égouts ;

- Liquides manufacturés en surplus provenant de sources domestiques

(boissons, huiles de cuisine, pesticides, huiles de graissages, liquides de

peinture, de nettoyage, etc.) ;

- Drainage des routes (huile, agents de dégivrage, résidus de caoutchouc) ;

- Pertes industrielles ;

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c) Les types des réseaux

Dans la plupart des pays et en particulier dans les milieux urbanisés, les eaux usées sont collectées et acheminées par un réseau d'égout, soit jusqu'à une station de traitement. Il existe deux principaux systèmes de collectes des eaux usées et des eaux pluviales :

- Le système unitaire : c'est un réseau unique où transite les eaux usées et les eaux pluviales vers un exutoire avec ou sans traitement,

- Le système séparatif : il est composé de deux réseaux, l'un déversant les eaux pluviales dans l'exutoire le plus proche, l'autre collectant les eaux usées pour les ramener généralement à une station de traitement (Kouadio et al, 2006).

Néanmoins, il existe un système « PSEUDO-SEPARATIF » dans lequel les eaux provenant des propriétés (eaux usées et eaux des toilettes) sont recueillies dans le réseau « eaux usées » tandis que les eaux de ruissellement provenant des espaces publics le sont par un réseau « pluviale » (SANE. 1999).

d) Réutilisation

L'importance des coûts d'amenée des eaux pour l'alimentation des villes, jointe à celle de leur évacuation, qui va de pair avec la raréfaction des ressources en eau, conduit un peu partout dans le monde, et pas seulement dans les zones arides ou semi-arides, à considérer la question de la réutilisation des eaux usées. Après dépollution, elles constituent « une ressource de seconde main », qui trouve principalement son utilité dans (ROUHART, 1986):

e) L'industrie

e.1 Lavage et transport industriel des matériaux

Dans beaucoup d'industries, le lavage et le transport des matériaux sont très peu exigeant en qualité de l'eau. C'est pourquoi les eaux usées épurées sont utilisées pour :

- Le lavage des matières premières (charbon, gravier, etc.) et leur transport (craie par exemple) ;

- Le transport des déchets (cendres d'une centrale thermique) ;

- Le lavage d'entretien (wagon, sols, bouteilles, etc.) ;

16

e.2. Refroidissement industriel

Nombreux d'industries procèdent à des opérations de refroidissement consommant une importante quantité d'eau :

- Centrales électriques ;

- Réacteurs nucléaires ;

- Pétrochimie ;

- Industrie de caoutchouc ;

- Industrie automobile.

e.3. L'irrigation

Dans le cas de l'irrigation, les eaux usées sont utilisées après traitement biologique (boues activées ou lagunage le plus souvent). Leur intérêt réside dans le fait que :

- Les eaux contiennent des nutriments. Ils accroissent notablement les rendements agricoles et réduisent le recours aux engrais artificiels coûteux ;

- Les autres sources d'eau utilisable en irrigation se raréfient en raison de leur potabilité tant recherchée.

e.4. Les utilisations municipales

Elles peuvent couvrir une assez large gamme d'utilisations, qui ne requiert pas d'eau de qualité potable comme par exemple:

- L'arrosage des parcs et jardins publics ;

- Le lavage des rues ;

- La lutte contre les incendies ;

- Le nettoyage des engins de collecte des ordures ménagères (GUILLERME,

1983).

e.5. Récupération de la chaleur des eaux usées

Une idée qui fait doucement son chemin, récupérer les calories des

effluents, via l'installation d'échangeurs de chaleur dans les canalisations
d'égouts reliés à des pompes à chaleur. Le procédé ouvre de nouvelles perspectives aux collectivités locales désireuses d'améliorer leur bilan énergétique (ISABELLE et all, 2003).

17

f) Gestion des eaux usées

f.1. La gestion des eaux usées domestiques

Dans la plupart des villes, il n'existe pas d'infrastructures d'assainissement des eaux domestiques, ce qui pose un réel problème environnemental (WETHE et al. 2003).

En effet, chaque ménage gère selon ses propres moyens des déchets liquides, les eaux de douches étant souvent éliminées dans un puits perdu et les autres dans les caniveaux à ciel ouvert ou dans la nature (SANE. 1999).

Pour ce qui concerne les excrétas, l'assainissement individuel est le système le plus répandu. Il est dominé par les latrines traditionnelles, il existe néanmoins des villes qui disposent d'un réseau d'assainissement collectif. Mais ce réseau ne couvre que certains quartiers modernes d'habitats collectifs (CABRIT-LECLERC, 2008).

L'évacuation des excrétas est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique : si les déchets et les eaux usées peuvent simplement être jetés dans la rue en l'absence de système de gestion, la défécation non contrôlée est une source importante de maladies et gènes dans la vie quotidienne (CABRIT-LECLERC S, op.cit.).

L'UNICEF et L'OMS utilisent l'accès à une latrine améliorée comme indicateur de l'assainissement de base, avant de considérer les eaux et les déchets solides (ANONYME, 1991).

Au niveau de l'urbanisme, le principal choix pour la gestion des excrétas concerne l'évacuation sur place ou à distance. L'évacuation à distance consiste à relier une toilette soit à un réseau d'égout (qui évacue à la fois les solides et les liquides), soit à une fosse septique qui retient les solides et évacue les liquides, ces deux systèmes ont besoin d'une grande quantité d'eau pour fonctionner ; plus de 25 litres par jour et par personne (WETHE et al. Op.cit.).

18

L'évacuation sur place consiste à utiliser une latrine située sur une fosse creusée ou surélevée, contenant les matières fécales et laissant éventuellement la fraction liquide s'infiltrer dans le sol si la nappe phréatique est suffisamment loin, le problème de vidange de la fosse se pose alors (ANNE RIVIERE, 2005).

La gestion des excréta peut aussi se faire écologiquement avec des toilettes sèches, permettant de réutiliser le compost ; si ces systèmes se développent petit à petit, leur acceptante reste compliquée face à l'apparente simplicité (du point de vue de l'usager) offerte par un système d'égout (ANNE RIVIERE, op.cit.).

f.2. Gestion des eaux pluviales

il est installé des bassins de rétention d'eaux, des ouvrages de régulation du débit et des stations de pompage anti-crues visant à assurer la protection du milieu naturel, des biens et des personnes contre les inondations, les éboulements, la détérioration des routes et des bâtiments (DIABATE, 2006).

Effectivement, lors de très fortes ou très longues précipitations, les volumes d'eau à traiter concernant les stations d'épurations ou à réguler pour les ouvrages de rétention peuvent dépasser les capacités de stockage et de traitement. A ce moment, les excédents d'eaux pluviales sont rejetés dans la rivière afin de garantir le bon fonctionnement des réseaux d'assainissement et de protéger les habitations proches (WETHE et al, 2003).

19

CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES

II.1. MILIEU D'ETUDE

II.1.1. Aperçu historique de la commune de la N'sele

La commune de la N'sele fut créée par l'ordonnance - loi n° 68-024 du 20 juin 1968. Avant cette année, elle été revêtue du statut de la zone annexe, rattachée au territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo

II.1.2. Situation géographique II.1.2.1. Limites territoriales

Les limites géographiques de la commune de la N'sele sont presque naturelles et sont définies par l'arrêté ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969.

Elle est limitée :

-

Au nord : par le fleuve Congo, partageant ainsi la frontière liquide avec la

République du Congo ;

- Au sud : par la rivière MUKWEME jusqu'à sa source et de sa source, une
ligne droite jusqu'à la rivière N'DJILI, faisant ainsi frontière avec le territoire de Kasangulu et une partie de la commune de Maluku ;

-

A l'est : par la rivière NKAO jusqu'à son point de sortie sur le lac

NGAENKE, faisant frontière avec la commune de MALUKU ;

- A l'ouest : par la rivière NSUENGE jusqu'à sa source et de sa source, une
ligne droite la reliant à la source de la rivière BOSUMU, de la rivière NSUENGE jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; la séparant ainsi des communes de Kimbanseke et Masine ;

- Au sud ouest : par la rivière N'DJILI faisant frontière avec une partie de la
commune de Mont-Ngafula et le territoire de Kasangulu dans la province du Bas-congo.

Carte II.1 : Commune de la N'sele

Source: rapport annuel, bureau de la commune de la N'sele 2006

20

21

Carte II.2 : la Commune de la N'sele dans la ville-province de Kinshasa

22

II.1.2.2. Coordonnées géographiques

- Latitude : 4° 25' 01»

- Longitude : 15° 30' 09» Est

- Altitude : 280 mètres

II.1.3. Climat

II.1.3.1. Alternance de saisons

La commune de la N'sele est comprise dans la zone climatique proche de l'équateur et un climat de deux saisons : pluvieuse et sèche.

II.1.3.2.Variation de température

La commune de la N'sele a une température qui varie entre 25°C

et 35°C.

-

-

-

II.1.4. Nature du sol

sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux, jaune et brun ; sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ; sol sablonneux humide.

II.1.5. Le relief du sol

La commune de la N'sele est comprise entre deux entités géomorphologiques distinctes :

- Une plaine alluviale ;

- Un plateau de Mangengenge parsemé des collines isolées séparées entre-elles par escarpement.

II.1.5.1. Renseignements sur le sous-sol

Aucune déclaration officielle n'a été enregistrée sur une quelconque découverte de richesse dans le sous-sol de la commune de la N'sele.

23

II.1.6. Superficie et population

La commune de la N'sele a une superficie de 898,79 Km2. Elle est la deuxième commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants.

Tableau : n°II.1. Répartition de la population de la commune de la N'sele selon quartiers

(2013).

QUARTIERS

POPULATION

%

BADARA I

6.354

2,0

BADARA II

9.357

2,9

BAHUMBU I

10.345

3,3

BAHUMBU II

10.057

3,2

BEL AIR

5.727

1,8

BIBWA

8.001

2,5

BUMA

4.819

1,5

DINGIDINGI

6.248

2,0

D.I.C/LAU

2.556

0,8

DOMAINE

7.689

2,4

FLEUVE

8.040

2,5

KINDOBO

5.925

1,9

KINKOLE

78.876

24,8

KIRIMI

18.942

6,0

MABA I

1.579

0,5

MABA II

1588

0,5

MANGENGENGE

1237

0,4

MIKALA I

2305

0,7

MIKALA II

2046

0,6

MIKONGA I

28.895

9,1

MIKONGA II

11.708

3,7

MIKONGA III

7.520

2,4

MIBU I

3691

1,2

MIBU II

5.539

1,7

MIKOMBE

5214

1,6

MPASA I

8.957

2,8

MPASA II

9.202

2,9

MUNKE

1.121

0,4

MUNZIAMI

1.281

0,4

NGAMABA

10.148

3,2

NGAPAMA

9.124

2,9

NGINA I

2.374

0,7

NGINA II

4.621

1,5

PECHEURS

13.144

4,1

SICOTRA

2004

0,6

SINGA INGA

1.682

0,5

TOTAL

317.916

100

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013

24

La lecture et l'interprétation des données reprises dans le tableau ci-dessus, permettent de distinguer deux groupes des quartiers, selon le nombre de leur population.

Le premier groupe concerne les quartiers faiblement peuplés situés entre 0,4% et 5% ou (moins de 5%). Il s'agit des quartiers ; BADARA II, Bahumbu I, Bel air, Bibwa, Buma, Dingidingi, D.i.c/lau, Domaine, Fleuve, Kindobo, Maba I, Maba II, Mangengenge, Mikala I, Mikala II , Mikonga II, Mikonga III, Mibu I, Mibu II, Mikombe, Mpasa I , Mpasa II, Munke, Munziama, Ngamaba, Singa inga, Ngina I, Ngina II, Pecheurs, Sicotra et Ngapama étant le moins peuplés avec 191.203 habitants soit 60,1%.

Tandis que les quartiers peuplés sont notamment ; Kinkole, Kirimi et Mikonga I. ces derniers étant le plus peuplés avec 126.713 habitants soit 39,9%

Cependant cette population est inégalement repartie à travers les trente - six quartiers qui forment la commune de la N'sele.

25

TABLEAU N°II .2. STRUCTURE DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE LA N'SELE SELON L'AGE ET LE SEXE 2013

 

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOTAL GENERAL

%

GROUPE
D'AGE

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

 
 

0-4 ANS

23 596

23 859

47 455

64

65

129

47 584

14,9

5-9

20 914

20 914

41 828

32

44

76

41 904

13,2

10-14

20 212

21 358

41 570

37

52

89

41 659

13,1

15-19

20 962

22 597

43 559

39

54

93

43 652

13,7

Sous total

85 684

88 528

174 412

172

215

387

174 799

54,9

20-24

10 785

10 955

21 740

20

23

43

21 783

06,8

25-29

8 152

9 562

17 714

15

20

35

17 746

05,5

30-34

7 511

8 249

15 760

10

17

27

15 787

04,9

35-39

6 876

7 823

14 699

16

20

36

14 735

04,6

40-44

6 345

6 609

12 954

15

23

38

12 992

04,3

45-49

5 714

5 890

11 606

16

11

27

11 631

03,6

50-54

5 411

6 065

11 476

12

14

26

11 502

03,6

55-59

5 266

4 554

9 820

21

16

37

9 857

03,3

60-64

3 848

4 309

8 157

05

-

05

862

02,5

65-69

2 654

4 328

5 782

05

10

15

5 797

01,8

70-74

2 390

2 681

571

03

04

07

5 078

01,5

Sous total

64 952

69 825

134 779

138

158

296

135 070

42,4

75-79

1 411

1 785

3 196

02

02

03

3 199

0,1

80-84

1 304

1 757

2 861

01

-

01

2 862

0,9

84-89

660

799

1 459

-

-

-

1 459

0,5

90 à plus

244

290

124

-

-

-

524

0,3

Sous total

3 619

4 631

8 240

2

2

4

8 044

2,7

Total Général

154 245

162 984

317 229

312

375

687

317 916

100

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013

26

Trois grand groupes d'âge se dégagent dans la structure de la population de la commune de la N'sele. Il s'agit des jeunes âgés de 0 à 19 ans soit 54,9%, des adultes âgés de 20 à 74 ans soit 42,4% et les vieux ayant plus de 75 ans avec 2,7%.

On constate que la population est inégale, les groupes d'âge. Ce sont les jeunes qui dominent au détriment des adultes et des vieux.

La population de la N'sele est à dominante féminine. D'une manière générale, il naît plus de filles que de garçons dans cette commune.

a) Une population en constante évolution

De 2007 à 2013, la population de la N'sele n'a cessé d'augmenter. La population de la N'sele a suivi une croissance continue de 2007 à 2013. Selon les recensements, la population est passée de 255.128 habitants en 2007 à 317.916 habitants en 2013.

b) Une population composite

Les données sur la population indiquent que la population de la N'sele est composite. La commune est donc constituée de 317.916 habitants dont 317.229 congolais (nationaux) et 687 non congolais (étrangers), sa densité est de 355 habitants par Km2. La commune de la N'sele est principalement peuplée par les tribus ci - après :

· Teke humbu (les autochtones de la ville de Kinshasa);

· Ngala ;

· Yaka ;

· Mbala ;

· Yanzi ;

· Songe ;

· Kongo ; etc

27

TABLEAU II.3. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA N'SELE DE 2007 à 2013

ANNEES

NATIONAUX

ETRANGERS

TOTAUX

HOMMES

FEMMES

GARÇONS

FILLES

TOTAL

HOMMES

FEMMENS

GARÇONS

FILLES

TOTAL

2007

29 496

31 058

36466

36750

133770

187

194

215

231

818

134588

2008

31 459

33228

41263

41629

147619

168

180

214

232

794

148413

2009

34 519

36429

45683

45777

162408

206

193

205

205

806

163214

2010

56 432

59401

69202

69243

254278

176

177

167

157

677

245255

2011

62 104

67740

75380

77684

282908

173

180

160

156

672

283580

2012

65 330

71260

81347

83515

301398

136

154

133

155

578

301976

2013

68 561

74256

85684

88684

317299

140

160

172

215

687

317916

Source : Rapport annuel, Bureau statistique, 2013 :

L'observation et l'analyse du tableau révèle que les effectifs de la population de la commune de la N'sele ont connu une évolution croissante au cours de sept dernières années (2007-2013). Entre 2007 et 2013, la population de la commune de la N'sele a augmenté de 183 328 habitants. L'exploitation qui justifie cette force croissance se base sur l'accroissement naturel c'est-à-dire une forte natalité d'une part et les migrations démographiques vers la commune d'autre part.

28

Organigramme de la commune de la N'sele

BOURGMESTRE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

BOURG-ADJOINT

A.N.R

D.G.M

POLICE

 
 
 
 
 
 
 

CHEF DE BUREAU (SECRETAIRE)

QUARTIERS

1. MUNZIAMI

2. MIKALA I

3. MIKALA II

4. BIBWA

5. SINGA INGA

6. TALANGA I

7. MANGENGENGE

8. MIBU

9. DOMENE

10. PECHEURS

11. KINDOBO

12. BAHUMBU I

13. BAHUMBU II

14. SICOTRA

15. MIKONGA I

16. MIKONGA II

17. NGINA

18. MUNKE I

20. BUMA

21. DINGI DINGI

22. MIKONGA III

23. BADARA I

24. BADARA II

25. MABA I

26. MABA II

27. BEL AIR

28. MPASA I

29. MPASA II

30. NGAMPAMA

31. FLEUVE

32. KIRIMI

33. D.I.C/LAU

34. MIKOMBE

35. MUNKE II

36. NGINA II

37. NGAMABA

SERVICES

1. Personnel Intérieur

2. Etat Civil

3. Population

4. Contentieux

5. Social

6. Transport Voies comm

7. Engin sans moteur

8. Genre et Famille

9. Jeunesse

10. Sport et loisir

11. Droits Humains

12. Prévoyance sociale

13. Tourisme

14. Energie

15. Antenne FP/Actifs

1. Antenne FP/ R&R

2. Hygiène

3. IPMEA

4. Economie

5. Culture et Arts

6. Urbanisation

7. Habitat

8. Environnement

9. Inspection Agricole

10. déco

29

La commune de la N'sele est l'une des 24 municipalités qui forment la ville-province de Kinshasa. Elle est dirigée par un Bourgmestre assisté par un bourgmestre-Adjoint.

Différents services de l'état sont représentés à la commune. Environnement, intérieur, éducation, énergie, etc.

La commune de la N'sele est divisée en 36 quartiers subdivisée en localités et compte 918 avenues.

II.1.7. Infrastructures Routières et Réseau D'assainissement

Certaines rues sont biens tracées et bitumées. Ces rues possèdent des caniveaux pour l'évacuation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. Cependant ces caniveaux ne sont pas très biens dimensionnés et favorisent donc la stagnation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. La majorité des rues de la commune n'ont pas des caniveaux. Cette situation met à mal l'assainissement de cette partie de la commune.

II.1.8. Végétation dominante

La flore de la commune de la N'sele est principalement dominée par la savane et des forêts en lambeaux détruites par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication exagérée des braises.

II.1.9. Hydrographie

La rivière N'sele est la principale source d'eau de l'entité où, la commune tire son nom.

En dehors d'elle, on y trouve un bon nombre de cours d'eaux qui se jette dans le fleuve Congo, tels que : BILALA, BIBWA, INGULU, MPIEME, LIKANA, MFUSU, NKA, MAHILI, TSHUENGE, MANGO et DINGI-DINGI qui se jette dans la rivière N'DJILI.

Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté tels que NGAINKE, INYE, MANSIA, NGALU, BOO (lac bleu), LAC VERT, etc....

Comme outil de recherche nous avons utilisé un appareil photo numérique de marque (Samsung digimax cyber 530).

30

II.1.10. Les principales activités économiques

La commune de la N'sele étant une entité Urbano-rurale, ses activités économiques se reposent sur :

- La pêche ;

- L'agriculture et l'élevage. Les cultures les plus pratiquées sont : vivrières,

maraîchères, pérennes, d'où la présence de plusieurs centres agricoles et maraîchers tels que : Tshuenge, Dingi-Dingi, N'djili-Brasserie, Kinkole, etc.

II.1.11. Différentes autorités qui se sont succédés depuis la création de

l'entité

- De 1968 à 1977 : IYAKA YOKA DUKU Boniface ;

- 1977 à 1982 : NGAMUNATA ALU MAYAL ;

- 1982 à 1998 : MUTIENE NGAMABA Marcel ;

- 1988 à 1989 : KAMBOKO MANGENDJI GUGU ;

- 1989 à Mars 1993 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- Mars 1993 à Juillet 1993 : MAMBU MBUMU Jean Paul ;

- Juillet 1993 à Juin 1997 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- 1997 à 1999 : IKENE MFUMAKANA ;

- 1999 à 2000 : EMBULU MPARA ;

- 2000 à 2002 : NGAMIKA MBUMU Roger ;

- 2002 à 2005 : INDONDO W'Indo MONENE ;

- 2005 à ce jour : Augustin NKAMA INDI.

II.2.1. MATERIEL

Notre matériel d'étude est constitué de la population cible et des

outils.

1° Population cible

La population cible de notre étude est constituée de 317.916 habitants dans la commune de la N'sele.

2° Outils

31

II.3. METHODES

Pour collecter nos données, nous avons eu recours à la recherche documentaire, à l'observation, au pré- enquête, à l'enquête et à l'interview.

II.3.1. Recherche documentaire

Les premières données collectées concernent la littérature existante sur la gestion des eaux usées. Ces données ont été collectées dans plusieurs bibliothèques et centres de documentations et instituts de recherche. Il s'agit entre autre de la bibliothèque du département de Biologie (UPN), de la bibliothèque centrale de l'Université pédagogique Nationale, de la bibliothèque du département de géographie (UPN), du service d'environnement de la commune de la N'sele. Cette recherche documentaire a porté sur des ouvrages généraux et spécifiques abordant la problématique de la gestion de l'environnement et de déchets liquides.

La revue documentaire a porté enfin sur des données statistiques. Il s'agit des données sociodémographiques des recensements de 1997 à 2013. Ces données ont été recueillies auprès de la structure spécialisée dans ce domaine c'est-à-dire le bureau de Statistique de la commune de la N'sele et portent sur la répartition de la population selon le sexe, les catégories socioprofessionnelles. Nous avons obtenu des données sur la proportion des Congolais et des étrangers.

Les données statistiques ont été très utiles, car elles nous ont permis de déterminer la taille de l'échantillon.

II.3.2. L'observation

Cette méthodologie de recherche nous a permis d'avoir un aperçu général sur l'état d'insalubrité de la commune. Les visites effectuées dans la commune ont permis d'observer l'habitat, le cadre de vie des populations, d'excréta et d'eaux usées stagnantes. Cela nous a permis également d'apprécier le niveau des équipements, d'apprendre et de comprendre les connaissances et pratiques environnementales des différents acteurs et de nous imprégner des réalités de vie quotidienne dans la commune. Ainsi, l'accent a été mis sur la collecte d'un maximum d'informations pertinentes dans un temps raisonnable.

32

II.3.3. Pré- enquête

Cette étape nous a été utile pour préparer le questionnaire d'enquête à administrer aux chefs de ménages et déterminer l'échantillon.

II.3.4. L'enquête

L'enquête réalisée nous a permis d'approfondir les recherches et apporter des réponses aux différentes investigations. Pour cela, nous avons choisi trois types de populations cibles à savoir les chefs de service d'environnement et les responsables des centres de santé et la population (chef de ménage ou son représentant). Ainsi deux méthodes d'enquêtes ont été utilisées :

II.3.5. Enquête par questionnaire

Cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages. Ce questionnaire porte sur les données socioéconomiques, les pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et les actions entreprises par la population pour l'amélioration de leur cadre de vie.

II.3.6. Administration du questionnaire

Le questionnaire d'enquête était administrer le avant- midi, compte tenu de multiple préoccupations de chefs des ménages. Une fois en contact avec un chef de ménage ou son remplaçant le remplissage du questionnaire se faisait automatiquement.

33

II.3.7. Interview

Les entretiens ont été menés avec les différents responsables des structures spécialisées (citées plus haut) les chefs de service de l'environnement. Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations. Ils avaient le plus souvent lieu en tête à tête mais à l'aide d'un guide d'entretien qui comprenait les volets suivants :

leur mission ;

les moyens dont ils disposent ; les actions entreprises à N'sele ; les problèmes rencontrés ; les solutions envisagées.

Nous avons également réalisé des guides de discussions auprès des responsables des centres de santé à base communautaire urbaine pour collecter des informations et des indicateurs mettant en relation l'impact de la gestion des eaux usées sur la santé de la population de la N'sele.

II.3.8. Tirage de l'échantillon

Notre échantillon est de 222 ménages tiré au hasard par la technique de l'urne, que nous avons fait de façon raisonné. Ce niveau d'échantillon est non seulement dimensionné à la mesure de nos moyens assez limités mais ce nombre permet finalement de recueillir des informations fiables.

L'enquête a visé essentiellement les chefs de ménages ou leurs représentants. Cette technique permet de tirer un échantillon au hasard, nous avons tiré les avenues suivantes :

1. Avenue DU MARCHE compte 36 ménages, quartier TALANGAI I,

2. Avenue VOVO compte 41 ménages, quartier MIKONGA I,

3. Avenue MONTALI a 50 ménages, quartier MIKONGA I,

4. Avenue MBIANGO compte 63 ménages, MIKONGA I,

5. Avenue MAKANDA KABOBI compte 32 ménages, MIKONGA I.

34

II.3.9. Le traitement des données de l'enquête

L'enquête a porté sur un échantillon de 222 chefs de ménages. Les informations issues de cette enquête sur le terrain et de la recherche documentaire ont fait l'objet de traitement manuel et informatique dans le but de garantir la fiabilité des résultats. Grâce à ce traitement nous avons dressé des tableaux et élaborer des figures. Les tableaux ont été dressés grâce au logiciel Word. Quant aux figures, elles ont été élaborées à l'aide du logiciel Excel.

II.3.10. Les difficultés rencontrées

- Les difficiles financières et matérielles pour le déplacement,

- La pauvreté des bibliothèques,

- Nous avons réalisé que l'autorisation de recherche ne garantie ni un accès facile aux informations, ni la collaboration des autorités et des populations. Les enquêtés étaient pour la plus part réticents. Certains services nous ont refusé carrément l'accès aux informations. Nous avons vaincu la réticence des enquêtés et établi un climat de confiance en leur expliquant que cette étude est uniquement à vocation académique.

Mais en dépit de toutes ces embûches, nous avons pu collecter des informations essentielles.

35

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES

RESULTATS

3.1. Eléments de calcul

1. % : Pourcentage

2. F.O : Fréquence observée

3. N : Nombre d'individu

4. % =F.O X 100

N

Tableau 1: Niveau d'étude

Niveau d'étude

F.O

%

Licenciés

28

12,6

Gradués

64

28,8

Diplômé d'états

103

46,4

Brevetés d'aptitude professionnelle (D4)

18

8,1

Analphabètes

09

4,1

Total

222

100

D'après nos investigations, notre échantillon compte 28 licenciés représentant 12,6%, 64 gradués renfermant 28,8%, 103 diplômés d'états représentant 46,4%, 8,1% des Brevetés d'aptitude professionnels (D4)et enfin 09 analphabètes représentant 4,1%.

3.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages de la N'sele 3.2.1. Description du cadre bâti et habité

Tableau 2:Etat de la parcelle

Etat de la parcelle

F.O

%

Carreaux

02

0,9

Cimentée

13

5,9

Pelouse

15

6,8

Sol

192

86,4

Total

222

100

Ce tableau illustre que 0,9% des parcelles ont des carreaux, 5,9% sont cimentées, 6,8% ont planté la pelouse et 86,4% ont un sol.

36

Tableau 3: statut

Statut

F.O

%

Locataires

77

34,7

Propriétaires

145

65,3

Total

222

100

L'examen du tableau n°3 montre que, deux formes d'occupation de la parcelle coexistent dans cette commune ;

? Les locataires avec 34,7% de l'échantillon ;

? Les ménages propriétaires ou familiales représentent 65,3% de notre échantillon.

Tableau 4: type d'habitat

Type d'habitat

F.O

%

Villa

05

2,3

Evolutif

165

74,3

Précaire

52

23,4

Total

222

100

Ce tableau nous montre les trois types d'habitats identifiés, villa avec 2,3%, l'habitat évolutif domine avec 74,3% et l'habitat précaire représente 23,4% de l'échantillon.

Photo III.1:Villa située dans le quartier Mikonga I Photo III.2: Habitat précaire localisé dans

Le Quartier Singa Inga

37

3.2.2. Situation d'emploi des chefs de ménages de la commune de la N'sele

40

70

60

50

30

20

10

Pourcentage

0

moins de 100 Us$

62,1

100 Us $ plus de 100 $

13,1

24,8

Revenus

Fig. III.1 : Revenus des ménages

Référence : 1US$ 920 Fc ; 05 Avril 2014.

D'après la figure III.1, 13,1% des actifs gagnent 100 dollars américain ou 92.000 Fc par mois, 24,8% des actifs gagnent plus de 100 dollars par Mois et 62,1% des actifs gagnent moins de 100 dollars par mois.

3.3. Les équipements d'assainissement

Les ouvrages d'assainissement des eaux usées dans la commune de la N'sele peuvent se classer en deux catégories : les ouvrages d'assainissement individuel (fosses septiques et latrines) et les ouvrages d'assainissement collectif (caniveaux).

38

3.3.1. Les équipements d'assainissement individuel Tableau 5: Evacuation des eaux usées domestiques

Evacuation des eaux usées domestiques

F.O

%

Puits perdu

109

49,1

Dans la rue

38

17,1

Caniveaux

00

00

Fosses septiques

05

2,3

Dans la parcelle

70

31,5

Total

222

100

Ce tableau montre que 49,1% de l'échantillon évacue leurs eaux usées dans des puits perdu, 17,1% jettent leurs eaux usées dans la rue, 0% évacue leurs eaux usées dans les caniveaux, 2,3% utilisent des fosses septiques et 31,5% jettent les eaux usées dans la parcelle pour diminuer le sable.

Tableau 6: Montant de vidange des latrines

Montant de vidange des latrines

F.O

%

Moins de 100 US$

208

93,7

100 US$ et plus

14

6,3

Total

222

100

Ce tableau illustre que 93,7% de l'échantillon paie moins de 100 US$ pour vider leurs toilettes, car ce sont les puisatiers sous qualifiés qui creusent ces toilettes sèches et 6,3% seulement vident leurs toilettes avec un montant de 100 US$ et plus car ils utilisent d'autres moyens tels que l'appel au camion de vidange.

39

Tableau 7: Présence d'une douche

Présence d'une douche

F.O

%

Interne

16

7,2

Externe

203

91,4

Non

03

1,4

Total

222

100

L'examen du tableau 7 montre que 7,2% de l'échantillon possède une douche interne, 91,4% possède une douche externe et 1,4% de l'échantillon manque de douches.

Tableau 8: Evacuation des eaux des douches

Evacuation des

eaux des douches

F.O

%

Puits perdu

161

72,5

Dans la rue

31

13,9

Caniveaux

01

0,5

Fosses septiques

29

13,1

Total

222

100

L'interprétation du tableau 8 met en évidence :

? 72,5% de l'échantillon évacuent leurs eaux de douches dans un puits

perdu,

? 13,9% après le bain l'eau va dans la rue,

? 0,5% évacue leurs eaux dans les caniveaux et

? 13,1% évacuent leurs eaux de douches dans une fosse septique.

40

Tableau 9: Présence des latrines et des WC

Présence des latrines et des WC

F.O

%

Sèches

216

97,3

Avec chasse d'eau

06

2,7

Non

00

00

Total

222

100

Ce tableau montre que 97,3% de l'échantillon ont des latrines sèches, 2,7% de l'échantillon utilisent les toilettes avec chasse d'eau et 0% il n'y a pas eu dans notre échantillon un sujet qui manquait la toilette.

Les ménages ne sont pas satisfaits du fonctionnement de leurs latrines à cause de la présence permanente de mouches, de moustiques, de cafards et de souris, le dégagement d'odeurs nauséabondes, les défauts de construction et l'insuffisance d'entretien. Ces latrines ne sont pas raccordées au réseau d'eau potable.

Photo III.3 : Latrine sèche trouvée à Bibwa

41

Pourcentage

87,8

90

80

70

60

50

40

30

7,2 5

Durée

moins de 5 ans 5 ans plus de 5 ans

20

10

0

Fig. III.2 : Le temps de remplissage des latrines

La figure III.2 montre que, 87,8% des latrines prennent moins de Sans parce qu'Ils sont réalisés par des puisatiers non qualifiés et son des latrines sèches surélevées, 7,2% prennent 5 ans pour être remplies car elles possèdent des fosses septiques et enfin 5% prennent plus de 5 ans car elles possèdent de grandes fosses septiques.

Tableau 10: Modalité de la vidange des latrines

Modalité de la vidange des latrines

F.O

%

Puits perdus

89

40,1

Camion

08

3,6

Caniveaux

00

00

Autres

125

56,3

Total

222

100

L'examen du tableau 10 révèle que :

? 40,1% de l'échantillon vident leurs latrines dans des puits perdus,

? 3,6% utilisent le camion comme moyen de vider les latrines,

? Dans l'échantillon il n'y pas un sujet qui vide sa latrine dans les

caniveaux, ce qui représente 0%, enfin

? 56,3% vide leurs latrines par autres moyens.

42

Tableau 11: Paiement de la vidange des latrines

Paiement de la vidange des latrines

F.O

%

Cotisation

115

51,8

Propriétaire

107

48,2

Total

222

100

Ce tableau montre que 51,8% de l'échantillon paie pour la vidange par cotisation et 48,2% sont payés par les propriétaires.

3.3.2. Les équipements d'assainissement collectif Tableau 12: source d'alimentation en eau

Source d'alimentation en eau

F.O

%

Regideso

00

00

Puits

04

1,8

Sources

57

25,7

Adir

161

72,5

Total

222

100

La distribution d'eau dans la commune de la N'sele ne répond pas toujours aux besoins de la population. Ainsi 1,8% de la population recourent régulièrement aux puits, 0% à la Regideso, 25,7% aux sources et 72,5% s'approvisionne chez Adir.

 
 

Photo III.4 : Borne fontaine d'ADIR à Mikonga I

Photo III.5 : Source de la rivière Bibwa

43

Tableau 13: Réseau de drainage

 

F.O

%

Complet

00

00

Partiel

17

7,7

Pas du tout

205

92,3

Total

222

100

Ce tableau montre que, la commune de la N'sele ne pas couvert par un réseau de drainage complet car il représente 0%, le réseau de drainage partiel ne représente que 7,7% qui est bénéficié que par les populations qui sont proches du boulevard Lumumba, et 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont aucun caniveau pouvant drainer les eaux usées.

Photo III.6

Photo III.7

Photos III.6 et III.7 : Caniveau détruit par l'érosion hydrique le long du Boulevard Lumumba à

Mikonga I

44

Tableau 14: Participation à des travaux communautaires en matière d'assainissement dans le quartier

Réactions

F.O

%

Oui

119

53,6

Non

103

46,4

Total

222

100

La lecture des résultats de ce tableau indiquent que, la majorité de nos sujets soit 53,6% renseignent qu'ils participent à des travaux communautaires, en effectuant comme tâches ; balayer la route, lutter contre les érosions, vider les poubelles sauvages, sarclage et curer les caniveaux contre 46,4% des sujets qui confirment qu'ils ne participent pas à de travaux communautaires, parce qu'il manque de sensibilisations, d'initiatives et collaboration entre eux et les autorités locales, manque de volonté, absence d'une lois imposant à la population de faire les activités d'assainissement.

Tableau 15: Les risques naturels aux quels sont confrontés la population

Risques naturels

F.O

%

Erosion

174

78,4

Inondation

40

18

Eboulement

00

00

Pas des risques

08

3,6

Total

222

100

Ce tableau illustre que 78,4% vivent avec les érosions devant leurs portes, les inondations représentent 18%, les causes des érosions et inondations sont :

? Défaut d'ouvrages d'assainissement (Manque des caniveaux, réseau d'égouts) ;

? Mode d'occupation de l'espace (Absence de l'urbanisation) ;

Et 3,6% de l'échantillon ne sont pas exposés aux risques naturels. Les raisons avancées sont que leur sol absorbe des eaux usées pluviales (sol sablonneux) et la forme du relief terrestre (une plaine alluviale).

45

Photo III.8 : Maison détruite par une érosion à Bibwa

Tableau 16: Activités d'assainissement dans la parcelle

Activités d'assainissement dans la
parcelle

F.O

N : 222

%

Balayer

199

89,6

Brûler les déchets solides

14

6,3

Nettoyer la Maison

30

13,5

Sarclage

81

36,5

Evacuer les poubelles sauvages

08

3,6

Nettoyer la parcelle avec de l'eau

01

0,5

Nettoyer les toilettes et douches

36

16,2

Vider les toilettes

05

2,3

Arroser la pelouse

02

0,9

Lutte contre les érosions

04

1,8

Ce tableau montre que 89,6% de l'échantillon fond comme activités d'assainissement ; Balayer la parcelle, la maison, toilette et douche, 6,3% brûlent les déchets solides, 13,5% nettoient la maison, 36,5% sarclent, 3,6% évacuent les poubelles sauvages, 0,5% nettoie la parcelle avec de l'eau, 16,2% nettoie les toilettes et douches, 2,3% vident les toilettes, 0,9% arrose la pelouse plantée dans la parcelle et 1,8% lutte contre les érosions.

46

Tableau 17: Les maladies courantes à N'sele

Maladies

F.O

%

Paludisme

174

78,4

Fièvre typhoïde

28

12,6

Diarrhée

20

09

Total

222

100

Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de 12,6% des cas de maladies. Ces données sont confirmées par les médecins des centres de santé à base communautaire de la N'sele.

Selon les médecins, le paludisme est la maladie la plus répandue, la plus courante dans la commune et présente dans presque tous les cas de consultation, selon les responsables de ces centres de santé. Quant à la diarrhée, elle affecte 9% de la population. Cette maladie se contracte parce que la population n'observe pas souvent les règles élémentaires d'hygiènes. Les enfants sont les plus touchés. Cela s'explique par le fait que les enfants traînent dans les lieux malsains et prennent parfois leur repas sans se laver les mains.

Pourcentage

60

 

54,3

 
 
 

50

40

30

20

10

0

15,2

30,5

L'Etat ONG Population

Source : service d'environnement de la N'sele

Fig. III.3 : Acteurs à associer dans la gestion des eaux usées

Figure III.3 explique que les ménages proposent qu'on associe dans la gestion des eaux usées, soit l'Etat (54,3% des questionnés), soit une ONG exerçant dans le domaine de la gestion de l'environnement (15,2% des chefs de ménages) et soit par la population elle-même (30,5%).

47

40

80

70

60

50

30

20

10

0

1,8 2,3

76,6

2,3

0,5

12,6

1,8

22,1

Fig. III.4 : Les solutions proposées par les chefs de ménages

Figure III.4 montre que 1,8% de l'échantillon propose comme solution de leur offrir des matériels d'assainissement, 2,3% propose qu'on leur fasse un don des poubelles publiques, 76,6% propose qu'on leur approvisionne en eau potable, 0,5% demande une urbanisation de la commune, 2,3% dise qu'il faut une sensibilisation et communication de la population, 12,6% demande qu'on leur construisent des toilettes publiques, 1,8% demande de baisser le prix des insecticides et enfin 22,1% proposent une construction des caniveaux pour améliorer leur cadre de vie.

48

3.4. PROBLEMES LIES AUX EAUX USEES

L'augmentation de la population et l'émergence des activités économiques entraînent une augmentation de déchets ménagers liquides. Ces déchets sont mal gérés et cette mauvaise gestion des déchets entraîne des problèmes sur le cadre de vie des populations, Ces problèmes pourraient croître si rien n'est fait.

1. La dégradation du cadre de vie

Il convient de noter que les eaux usées mal gérées polluent l'air, le sol et la nappe phréatique.

a) Pollution de l'air

Les eaux usées et pluviales qui stagnent dans les caniveaux dégagent des odeurs nauséabondes et pestilentielles dans l'atmosphère.

b) Pollution du sol et de la nappe phréatique

Les eaux usées issues des ménages et les eaux pluviales se combinent à plusieurs éléments. Le sol se charge de substances toxiques. Les sels minéraux issus de ces eaux usées s'infiltrent dans le sol pour atteindre la nappe phréatique qui devient une source de maladies diarrhéiques.

2. Les atteintes à la population

La stagnation des eaux usées attirent les mouches, les moustiques, les cafards et les rongeurs. Ces bestioles envahissent les maisons et troublent le sommeil des populations pendant les nuits à travers leur bruit. Les lieux insalubres favorisent la formation des gîtes de moustiques, agents vecteurs du paludisme.

Les mouches prolifèrent le jour dans les maisons et se déposent sur les aliments non couverts et à la fin de la journée, elles sont remplacées par les moustiques. Les rongeurs (rats, souris) envahissent également les maisons et font leurs trous à travers la maison.

49

Les habitants de la N'sele sont exposés à des risques sanitaires dus aux eaux usées stagnantes. Les populations doivent donc faire face au double poids des charges ; de maladies liées aux déchets et de la pauvreté économique.

3. Les problèmes affectant les réseaux techniques urbains

Les problèmes dont souffrent les réseaux techniques urbains, du fait des eaux usées mal drainées sont :

La destruction des infrastructures urbaines, la réduction de la durée de vie des réseaux urbains, particulièrement la voirie devenue impraticable et ralentissant les activités économiques.

4. Les inondations

Lors des pluies, les caniveaux et les zones basses de la N'sele sont inondés. Les eaux de ruissellement créent des rigoles et des crevasses dans la commune qui sont par la suite transformées en dépotoirs sauvages. Quant aux rues non bitumées, elles sont impraticables en saison pluvieuse

Photo III.9: L'entrée principale de Mikonga I

Photo III.10 : Une voie dégradée par les eaux usées

dégradée par les eaux usées pluviales.

domestiques et pluviales à Kinkole

50

3.5. RECOMMANDATIONS

3.5.1. Les stratégies de lutte contre l'insalubrité

Nous proposerons des stratégies suivantes pour une gestion plus saine des eaux usées domestiques et pluviales à N'sele.

Il s'agit de :

? sensibiliser et éduquer les populations sur les règles d'hygiène et sur les risques sanitaires dus aux eaux usées

Les autorités doivent aussi mener des actions en faveur de l'assainissement. Ces actions doivent être menées avec l'implication de la population, ceci à travers des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la propreté. Pour la réussite de cette action, il faut utiliser des techniques de proximité telles que les visites à domiciles avec des explications plus pratiques, des rencontres d'échanges avec les groupes cibles (hommes, femmes, enfants). Il faut également multiplier les actions de type « Salongo ».

? Privilégier la gestion participative

Dans tous les programmes de développement durable, les populations cibles doivent être associées depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution du projet. Il faut donc mener une étude de faisabilité relative à la volonté de la population concernée à payer le coût du service en recherchant sa libre adhésion. Toutes les composantes de la population, les mouvements associatifs, et autres. Doivent participer aux programmes de gestion des eaux usées et rendre compte régulièrement. Il faut aussi identifier des méthodes et techniques adaptées au contexte local.

? appliquer le principe du « Pollueur-Payeur »

Il faut mettre en place des textes et lois pour réglementer la gestion des eaux usées au niveau des ménages, car la ménagère qui déverse des eaux usées sur la chaussée ne craint aucune pénalité. Face à cette impunité, il faut appliquer le principe du "Pollueur-Payeur". Ce principe stipule que c'est le pollueur qui doit assumer le coût de la dépollution, ou en d'autres termes payer les frais de dépollution.

51

? construire des caniveaux complets

Il faut construire des caniveaux complets pour le drainage des eaux usées domestiques et pluviales et éviter la stagnation de ces eaux dans les espaces publics.

? Valorisation des eaux usées vannes

Il est question de tirer les potentialités trouvées dans les excréta et urines, en fabriquant les engrais biologiques.

52

DISCUSSION

1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un service d'approvisionnement en eau approprié et 2,4 milliards de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement adapté (Anonyme, 2003).

Nos résultats de terrain et des photos sur l'approvisionnement en eau potable, affirme que la commune de la N'sele est confrontée à de sérieux problèmes, notamment ; la distribution de l'eau potable qui est incertaine et sectorielle. 72,5% de l'échantillon recourent aux bornes fontaines d'ADIR (Photo III.4.) et les autres s'approvisionnent soit aux sources (Photo III.5.), soit aux puits et la REGIDESO n'alimente pas cette commune en eau.

Faute de canalisation et de l'insuffisance d'ouvrage d'assainissement, à part quelques cas, le déversement anarchique des eaux usées (80%) se fait sur la voie publique, dans des parcelles, surtout que l'inondation y est constante dans plusieurs îlots (Kafinga, 2013).

Ce constat est semblable à celui de la commune de la N'sele. En effet, la commune ne pas couvert par un réseau de drainage complet, 92,3% de l'échantillon enquêté n'ont aucun caniveau.

Lorsqu'il ya des inondations ou stagnation de l'eau, les sites concernés sont présupposé milieux favorables à la prolifération de vecteurs de différents maladies pouvant affecter entre autre, l'enfant (Kafinga, 2013).

Le paludisme et la typhoïde touchent un nombre élevé de la population avec des taux respectifs de 78,4% et de 12,6% des cas de maladies. Elles sont les maladies les plus courantes et fréquentes à N'sele.

DIABAGATE, 2008 montre qu'Abobo- Baoulé, les quantités d'eaux usées produites par jour s'élèvent en moyenne à 651.317 litres par jour. Par contre, la commune de la N'sele produit une grande quantité d'eaux usées qui s'élève à 4.768.740 litres par jour.

53

CONCLUSION

Au terme de cette étude, il convient de retenir que toutes nos hypothèses ont été vérifiées et confirmées.

La population de la N'sele est estimée aujourd'hui à 317.916 habitants. La population produit plus de 4.768.740 litres d'eaux usées chaque jour.

Il faut cependant remarquer que la production des eaux usées varie en fonction du niveau de vie des ménages et des activités. Le service d'environnement de la N'sele ne possède pas des moyens matériels et financiers pour améliorer le cadre de vie de la population.

La situation de l'assainissement reste donc inquiétante à N'sele. On y rencontre un seul système d'assainissement constitué d'ouvrages autonomes. Les eaux usées stagnantes sont des problèmes qui mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être de la population.

54

BIBLIOGRAPHIE

I. BIBLIOGRAPHIE
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7. ANONYME, PNUE (2006). L'avenir de l'environnement en Afrique 2, Notre environnement, notre richesse

8. ANONYME, UNICEF (1991). La situation des enfants dans le monde, 128 p.

9. GUILLERME, A, Les Temps de l'eau. La cité, l'eau et les techniques, Seyssel : Champ Vallon, 1983.

10. KOUADIO A. et al. (2006). Fardeau économique du Paludisme sur les ménages démunis des quartiers défavorisés d'Abidjan, Côte d'ivoire ; 6 p.

11. ANONYME, IRM, PNUE, PNUD (1992-93). Ressources Mondiales 1992-93

12. ROUHART J., (1986) : L'épuration des eaux domestiques, Trib. CABEDEAU, 39p.

13. Waltraud Keipp et Balla Moussa Drabo, 2012. Projet d'assainissement (gestion des eaux usées domestiques à KOULIKORO AU MALI, bureau d'études

55

I.2. OUVRAGES

1. CASSADOU et al. (2003). Surveillance des effets de la pollution atmosphérique en milieu urbain sur la santé, France. Vertigo. 8p.

2. MUZUMBI, (2008) : la gestion des déchets dans la ville de Kinshasa, Congo Médias Paul, Kinshasa, 200p.

3. RADOUX M., (2005) : the impact of eyphalatifolia L. on the treatment of wastewater by surface flow constructed wetland in : Natural and constructed etlands : nutrients, metal and management, Backyspublis hers, edition J. VyMazal, Londres 281p.

4. RADOUX M., (2006) : Qualité et traitement des eaux, cours, Université Senghor d'Alexandrie, Le Caire, Egypte,300p.

5. GARNIER I. et al. (2003). Atlas Petit Larousse des pays du monde, 352 p

6. ANNE RIVIERE, (2005). Gestion écologique de l'eau : toilettes sèches et épuration des eaux des eaux de lavage par les bassins-filtres à plantes aquatiques, Volume 1, Association Eau Vivante.

7. SANE Y. (1999). La gestion des déchets à Abidjan, un problème récurrent et apparemment sans solution, 10 p.

8. CABRIT-LECLERC Sandrine, (2008). Fosse septique, roseaux, bambous, traiter écologiquement ses eaux usées ?, Editions Terre Vivante.

9. WETHE J. et al. (2003). Assainissement des eaux usées et risques socio-sanitaires et environnementaux en zones d'habitat planifié de Yaoundé, Cameroun, 12 p.

10. DUCHEMIN E. et al. (2003). Dossier Environnement et Santé, France. Vertigo. 35 p.

11. AKéKo B. (1991). L'impact de la décharge d'Akouédo sur les populations riveraines. Mémoire de Maîtrise. IGT

56

I.3. THESES DE DOCTORAT

1. SCHERRER, F, L'Égout, patrimoine urbain. L'évolution dans la longue durée du réseau d'assainissement de Lyon. Thèse de doctorat d'urbanisme, Créteil : Université de Paris XII - Val de Marne, 1992.

2. KAFINGA, L, Incidence des eaux usées sur la santé de la population infantile de l'environnement urbain de Kinshasa : Cas de la commune de Kimbanseke (R.D.C). Thèse de doctorat en sciences de la santé : Université Pédagogique Nationale, 2013, 233p.

I.4. MEMOIRES DE TROISIEME CYCLE (DEA)

1. KAFINGA L., (2011) : Evaluation de connaissances des ménages relatives à des eaux usées sur les populations infantiles de la commune de Selembao à Kinshasa/RDC, UPN, 110p.

I.5.MEMOIRES DE DEUXIEME CYCLE

1. ACKA D. (2007). Problèmes d'assainissement dans la commune d'Adjamé : la gestion des ordures ménagères. Mémoire de licence. Univ de Bouaké. 26p

2. DIABATE S et al. (2006). Le profil environnemental de la commune de yopougon : cas de la cité Mamie Adjouba. Mémoire de licence.IGT.28p.

3. FOTSO J.B., (2005) : Mosaïques hiérarchiques d'écosystème, artificiel (MHEA comme outil stratégique de gestion des eaux usées : Cas de Douala au Cameroun, Mémoire, Université Senghor d'Alexandre, 95p.

4. KHLIFI M., (2006) : Traitement des eaux par les macrophages, université de 7 novembre, TUNIS, 102p.

I.6. MEMOIRES DE MAÎTRISE

1. DJIGO A. (2005). Assainissement des eaux usées et son impact sur la situation socio sanitaire des populations de Médina-Gounass au Sénégal. Mémoire de maîtrise. Univ. Cheick AntaDiop, Sénégal.64p

2. DOKA M. (1995). La gestion des ordures ménagères à Abidjan. Mémoire de Maîtrise. IGT 158p.

57

3. ETTOU E. (1991). La propreté de la ville d'Abidjan : collecte des ordures ménagères. Mémoire de Maîtrise. IGT. 61 p.

4. SIDIKI KONATE. (2012): Gestion des eaux usées domestiques dans le district de Bamako. Cas de la commune V, Institut universitaire du développement territorial Mali - Master 2, 78p.

5. SOULEYMANE DIABAGATE 2008, Assainissement et Gestion des ordures ménagères à Abobo (v2) : cas d'Abobo-Baoule Institut de Géographie Tropicale / Univ. D'Abidjan Cocody / RCI - Maîtrise de Géographie Option Gestion de l'Environnement, 114p.

II. WEBOGRAPHIE

1. hhtp:// acces.ens-lyon.fr/eduterre usages/ressources/scenario
eau/annexes/microorganismes eaux usées, 2010

2. http://fr.Wikedia.org (2008), 22 janvier 2014

58

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE iii

INDEX DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS iv

REMERCIEMENTS v

0. INTRODUCTION 1

0.1 PROBLEMATIQUE 2

0.2 HYPOTHESE 3

0.3 OBJECTIFS 3

L'objectif général 3

Les Objectifs spécifiques : 3

0.4 INTERET 4

0.5 DIVISION DU TRAVAIL 4

0.6 DELIMITATION DU SUJET 4

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ; TERMES CONCEPTUELS 5

I.1. L'assainissement 5

I.2. L'assainissement en milieu urbain 6

I.2.1. L'accès à l'assainissement 6

I.3. Des problèmes d'assainissement urbain 7

I.4. L'assainissement et santé 7

I.4.1. Effets négatifs d'un mauvais assainissement sur la santé 8

I.4.2. Les effets positifs d'un assainissement adéquat sur la santé 9

I.4.3. L'assainissement écologique 9

I.5. Eaux usées 10

1° Eaux usées sur le plan physique 11

2° Eaux usées sur le plan chimique 12

3° Eaux usées sur le plan biologique 12

I.5.1. Typologie des eaux usées 12

I.5.1.1. Eaux usées urbaines 13

I.5.1.2. Eaux usées domestiques 13

I.5.1.3. Eaux usées industrielles 13

I.5.1.4. Eaux usées pluviales 13

I.5.1.5. Eaux usées agricoles 14

a) Les quantités générées 14

b) Les sources de production 14

c) Les types des réseaux 15

d) Réutilisation 15

e) L'industrie 15

e.1 Lavage et transport industriel des matériaux 15

e.2. Refroidissement industriel 16

e.3. L'irrigation 16

e.4. Les utilisations municipales 16

e.5. Récupération de la chaleur des eaux usées 16

f) Gestion des eaux usées 17

f.1. La gestion des eaux usées domestiques 17

f.2. Gestion des eaux pluviales 18

CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES 19

II.1. MILIEU D'ETUDE 19

II.1.1. Aperçu historique de la commune de la N'sele 19

II.1.2. Situation géographique 19

II.1.2.1. Limites territoriales 19

II.1.2.2. Coordonnées géographiques 22

II.1.3. Climat 22

59

II.1.3.1. Alternance de saisons 22

II.1.3.2.Variation de température 22

II.1.4. Nature du sol 22

II.1.5. Le relief du sol 22

II.1.5.1. Renseignements sur le sous-sol 22

II.1.6. Superficie et population 23

a) Une population en constante évolution 26

b) Une population composite 26

II.1.7. Infrastructures Routières et Réseau D'assainissement 29

II.1.8. Végétation dominante 29

II.1.9. Hydrographie 29

II.1.10. Les principales activités économiques 30

II.1.11. Différentes autorités qui se sont succédés depuis la création de l'entité 30

II.2.1. MATERIEL 30

1° Population cible 30

2° Outils 30

II.3. METHODES 31

II.3.1. Recherche documentaire 31

II.3.2. L'observation 31

II.3.3. Pré- enquête 32

II.3.4. L'enquête 32

II.3.5. Enquête par questionnaire 32

II.3.6. Administration du questionnaire 32

II.3.7. Interview 33

II.3.8. Tirage de l'échantillon 33

II.3.9. Le traitement des données de l'enquête 34

II.3.10. Les difficultés rencontrées 34

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 35

3.1. Eléments de calcul 35

3.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages de la N'sele 35

3.2.1. Description du cadre bâti et habité 35

3.2.2. Situation d'emploi des chefs de ménages de la commune de la N'sele 37

3.3. Les équipements d'assainissement 37

3.3.1. Les équipements d'assainissement individuel 38

3.3.2. Les équipements d'assainissement collectif 42

3.4. PROBLEMES LIES AUX EAUX USEES 48

1. La dégradation du cadre de vie 48

a) pollution de l'air 48

b) pollution du sol et de la nappe phréatique 48

2. les atteintes à la population 48

3. Les problèmes affectant les réseaux techniques urbains 49

4. Les inondations 49

3.5. RECOMMANDATIONS 50

3.5.1. Les stratégies de lutte contre l'insalubrité 50

DISCUSSION 52

CONCLUSION 53

BIBLIOGRAPHIE 54

TABLE DES MATIERES 58

ANNXE 60

60

61

 

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

B.P. 8815 KINSHASA I

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE

Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de fin d'étude en écologie et gestion des ressources végétales, nous vous prions de bien vouloir nous aider en répondant sincèrement à notre questionnaire. D'avance merci pour votre aide

I. IDENTIFICATION ET CARACTERISTIQUE DES MENAGES

1. Niveau d'étude :

2. Salaire ou revenu :

3. Statut :

a. propriétaire ; b. locataire ; c. propriétaire et locataire

4. Existe-t-il une activité d'assainissement dans la parcelle ?

Si oui, laquelle ?

II. HABITAT

1. Le nom du quartier :

2. Le type d'habitat :

a. évolutif ; b. précaire ; c. villa

3. Etat de la parcelle

a. cimentée ; b. carreaux ; c. sol ; d. pelouse

III. EQUIPEMENTS D'ASSAINISSEMENT

1. Source d'alimentation en eau : a. Regideso; b. Puits; c. source; d. Adir

2. Avez- vous une douche ? a. interne ; b. externe ; c. Non

3. Après le bain où va l'eau ?

a. Puits perdu ; b. dans la rue ; c. caniveaux ; d. fosse septique

4. Avez - vous des latrines et des WC ?

a. sèches ; b. avec chasse d'eau ; c. Non

5. Où évacuez-vous vos eaux usées domestiques ?

62

a. Puits perdu ; b. dans la rue ; c. caniveaux ; d. fosse septique ; e. dans la parcelle

6. Combien de temps prennent vos latrines pour être remplies ?

7. Comment se fait la vidange des latrines ? a. Puits perdu ; b. camion ; c. caniveaux ; d. autres

8. Qui paie pour la vidange ? a. cotisation ; b. propriétaire

9. Quel est le montant de la vidange ?

10. Avez-vous déjà participé à de travaux communautaires en matière d'assainissement dans votre quartier ?

- Si oui, lesquels ?

- Si non, pourquoi ?

11. Existe- t-il un réseau de drainage ? a. Complet ; b. partiel ; c. pas du tout

III. PROBLEME D'ASSAINISSEMENT

1. Quelles sont les maladies rencontrées dans votre milieu de vie ?

2. Quels sont les risques naturels auxquels vous êtes confrontés :

a. Erosion ; b. inondation ; c. glissement ; d. éboulement, selon vous quelles sont les causes

V. SUGGESTION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS

1. Selon vous, comment peut- on améliorer votre cadre de vie en matière

d'assainissement ?

A. INTERVIEW AVEC LES RESPONSABLES DES CENTRES DE SANTE

1. Quelles sont les maladies rencontrées dans votre centre de santé liées à un mauvais

assainissement ?

2. Existe-t-il une relation entre les maladies rencontrées et l'état environnemental du quartier ?

3. Quels sont les chiffres des maladies environnementales ?

4. Quels conseils donnez-vous à vos patients qui souffrent des maladies environnementales ?

B. INTERVIEW AVEC LES CHEFS DU SERVICE D'ENVIRONNEMENT

1. Quels sont les moyens du service d'environnement ?

2. Quelles sont les missions du service d'environnement ?

3. Quelles sont les actions du service d'environnement dans la gestion de l'environnement en matière d'assainissement ?

4. Quels sont les problèmes que le service rencontre dans la gestion de l'environnement ?

5. Quelles sont les solutions durables que le service d'environnement apporte pour la gestion de l'environnement ?






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard