Université
d'Abomey-Calavi
(UAC)
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Unité de Recherche de
Psychologie Sociale et
Animation (URPSA)
MEMOIRE
Pour l'obtention du Master Professionnel en
Sciences et Techniques des
Activites Physiques et
Sportives
(STAPS)
Option : Education
Physique et Sportive (EPS)
SUJET
ANALYSE DU STRESS CHEZ LES ETUDIANTS EN FIN DE CYCLES
LICENCE ET MASTER PROFESSIONNELS STAPS DE L'INJEPS LORS DES EXAMENS
TERMINAUX.
Présenté et soutenu par :
TOHOSSI Gontran Constant
Sous la direction de : Sous la
supervision de :
Dr ASSOGBA Anicet P.C.
Docteur en psychologie sociale
Dr EDOH Koffi Pierrot
Maître de conférences des Universités du
CAMES
Enseignant chercheur à l'INJEPS/UAC
Septembre 2020
DEDICACE
A
Mon oncle Séraphin AVOHOU
REMERCIEMENTS
Je tiens sincèrement à remercier les
différentes personnes qui ont, de près ou de loin,
contribué à la réalisation de ce mémoire. Il s'agit
de :
ï Docteur Koffi Pierrot EDOH, mon
directeur de mémoire, pour sa disponibilité, ses conseils
avisés, ses encouragements et son aide précieuse tout au long de
ce travail ;
ï Docteur Anicet Paterne Coovi ASSOGBA,
mon encadreur de mémoire, pour sa disponibilité, son aide et ses
conseils du début jusqu'à la fin de ce travail ;
ï Tout le corps administratif pour leur
détermination en vue du rayonnement de l'INJEPS et surtout du
département des Sciences et Techniques des Activités Physiques et
Sportives (STAPS) ;
ï Docteur Wilfrid AGBODJOGBE, Chef
Département Adjoint des STAPS et Chef Centre lors des examens terminaux
du second semestre de la Licence EPS sur le site de Djavi pour leur accueil et
leur conseil lors de la collecte de nos données.
ï Toute l'équipe de
l'Unité de Recherche de Psychologie Sociale et Animation ;
ï Tous les professeurs qui se sont
évertués pour nous donner une formation de qualité ;
ï Les Etudiants de la Licence et du
Master Professionnels des STAPS de l'INJEPS qui, malgré la
sensibilité et la pression des périodes d'examens terminaux, se
sont montrés patients, collaborateurs, contributeurs et participants
actifs à cette recherche en répondant aux différents
questionnaires ;
ï Ma famille et mes proches pour leur
soutien et leur aide tout au long de mon travail, ainsi que pour le temps
consacré à la relecture de mon mémoire ;
ï Mon cousin Jonas ESSOUGBADA pour son
soutien tant moral que financier et surtout pour ses encouragements, ses
conseils de motivation et d'orientation qui m'ont ouvert la porte
d'entrée à l'INJEPS pour cette formation.
ï Pasteur A. Raphaël GODONOU et son
épouse Josiane AIZOUN pour leur sens d'hospitalité et leur amour
affiché envers notre personne. Sincèrement, merci pour tout.
ï Mes chers frères et amis
Emanuel GODE, Moumouni GBADAMASSI, Franciscain A. HINDOMETO, Antoine GANMADOKOU
pour leurs soutiens de toutes natures.
SOMMAIRE
Introduction.................................................................................................
1
I-
Contextualisation...........................................................................................................
5
II- Problématisation de la recherche 11
III- Démarche méthodologique 38
IV- Présentation, interprétation, analyse et
discussion des résultats............................... 47
Conclusion 69
Références bibliographiques 72
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
APSA : Activités Physiques, Sportives et Artistiques.
CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement
Supérieur. COUS : Centre des OEuvres Universitaires et Sociales.
CSA : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. DEUG :
Diplôme d'Etudes Universitaires Générales.
ECUE : Elément Constitutif de l'Unité
d'Enseignement. EPS : Education Physique et Sportive.
E S : Entraînement Sportif
INEEPS : Institut National d'Enseignement de l'Education
Physique et Sportive. INJEPS : Institut National de la Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport. INSAE : Institut National de la Statistique et de
l'Analyse Economique.
LMD : Licence, Master, Doctorat.
LP S5-6 : Licence Professionnelle Semestres 5 et 6 OMS :
Organisation Mondiale de la Santé.
ONG : Organisations Non Gouvernementales. SECO :
Secrétariat d'État à l'économie.
STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et
Sportives. STASE : Sciences et Techniques des Activités
Socio-Educatives.
S.d. Sans date.
UE : Unité d'Enseignement.
ULB : Université Libre de Bruxelles
URPSA : Unité de recherche de Psychologie Sociale et
Animation.
LISTE DES CARTES ET FIGURES CARTE
Carte 1 : Carte administrative de Porto-Novo
6
FIGURES
Figure 1 : La double évaluation selon
Lazarus et Folkman (1984, cités par Servant, 2012) 33
Figure 2 : Représentation en box plot de
la distribution de l'âge des étudiants suivant la promotion et
l'option 48
Figure 3 : Probabilités relatives
à l'état des étudiants avant les examens selon la
promotion 49
Figure 4 : Distributions de probabilités
sur les fréquences d'observation du stress chez les étudiants
pendant l'examen selon les promotions 51
Figure 5 : Distributions de probabilités
sur les fréquences d'observation du stress physique chez les
étudiants pendant l'examen selon
les promotions 53
Figure 6 : Représentation des
distributions de probabilité aux sources de stress selon la promotion
54
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau I : Catégorisation des variables
de manifestation du stress 42
Tableau II : Catégorisation des variables
de causes de stress 43
Tableau III : Catégorisation des
variables de stratégies de gestion de stress 44
Tableau IV : Répartition des
enquêtes suivant le sexe, la promotion et la spécialité
47
Tableau V : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à l'état
des étudiants avant les examens 49
Tableau VI : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence de manifestation du stress chez les étudiants pendant
les examens 50
Tableau VII : Modèles logistiques
d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence de manifestation des sous dimensions du stress chez les
étudiants pendant les examens 52
Tableau VIII : : Modèle logistique
globale d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence des causes du stress chez les étudiants 53
Tableau IX Modèles logistiques
spécifiques d'estimation de la probabilité associée
à la fréquence des causes du stress chez les étudiants
54
Tableau X : Distributions de probabilités
entre le manque de préparation à court terme et la peur de la
surveillance chez les étudiants selon les promotions 55
Tableau XI : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à la gestion du
stress chez les étudiants 56
Tableau XII : Distributions de
probabilités sur les fréquences de recourt au différente
mode de gestion du stress chez les étudiants selon les promotions 57
INTRODUCTION
Le stress, le burn-out, l'angoisse, la dépression,
l'anxiété, et les autres troubles psychosomatiques sont tous
autant de phénomènes psychiques auxquels nous sommes
confrontés chaque jour, que l'on soit apprenant, enseignant, employeur
ou employé (Dock, 2016). Ils résultent conséquemment des
diverses obligations relatives à chacun de ces statuts. Ces
phénomènes portent dans la plupart des cas atteintes à nos
capacités mentales, psychologiques, affectives et cognitives conduisant
très souvent à la démission, à la baisse de
motivation, de confiance en soi, des performances cognitives, ou encore aux
épuisements, etc.
Cependant le stress demeure ce thème le plus
utilisé dans le langage courant de nos jours et également dans
diverses circonstances. Il est présent dans plusieurs domaines dont
celui de l'éducation (Edoh, et al. 2019). Spontanément, beaucoup
de gens donnent un sens négatif au stress, alors qu'il porte en lui un
double enjeu (positif comme négatif) dont celui dominant dépendra
non seulement de la nature de la menace mais aussi de la personnalité de
la victime. Ainsi, le stress peut être décrit comme un
phénomène d'adaptation de l'organisme face à toute demande
qui lui est faite (Mimeault s.d).
Les études universitaires peuvent être
très satisfaisantes, mais entraînent aussi leur lot de stress. Les
étudiants sont donc particulièrement sensibles au stress, qui
peut avoir de graves répercussions sur leur santé et leurs
études (Buratti, 2015). Dans la vie étudiante, la quantité
de demandes est importante et presque constante. Bien que l'adaptation aux
études universitaires puisse constituer un stress plus important,
celui-ci perdurera tant tout au long des études que dans la vie
professionnelle (Mimeault, s.d). Le stress scolaire fait
référence à la peur de l'échec (Martinez, 2015 ;
Mimeault, s.d). Une autre forme très répandue
d'anxiété parmi les étudiant
(e) s est l'anxiété ou le stress de performance,
qui s'assimile à la peur de ne pas être à la hauteur de
leurs attentes, de ne pas atteindre leurs objectifs : la valorisation de
l'excellence et de la réussite dans la société (et
éventuellement sur le marché du travail) (Mimeault, s.d).
Ces différentes attentes ne sont comblées
qu'à partir de la capacité de l'étudiant (e) à
surmonter les différentes épreuves qui lui sont soumises :
évaluations (Edoh, Biga, Tohossi & Assogba, 2019. Évaluer
signifie au sens général « attribuer une valeur à un
objet » (Pelpel, 2005). Selon cet auteur, on distingue quatre formes
d'évaluation des apprentissages : l'évaluation diagnostique,
l'évaluation formative, l'évaluation sommative et
l'évaluation certificative. Ainsi, l'évaluation sommative se
trouve « au terme du processus d'apprentissage ou de formation afin de
mesurer les acquis de l'apprenant. L'évaluation certificative quant
à elle signifie « une évaluation sommative mais
sanctionnée par la
délivrance d'une attestation ». Ces deux
dernières évaluations sont celles générant le plus
de stress pour les apprenants puisque le plus souvent, elles aboutissent
à une note chiffrée qui est devenue omniprésente dans le
système scolaire ou universitaire et même dans la
société. L'évaluation fait donc partie intégrante
de toute vie universitaire. L'évaluation deviendrait donc un
élément crucial aux yeux de plusieurs étudiants qui ont
des attitudes négatives par rapport aux examens. Pour eux, le mot
"examen" est souvent relié aux longues périodes d'étude
épuisantes, stressantes, à la panique avant l'examen, à la
peur de l'échec, à la déception...C'est ainsi qu'aux Etats
Unis, le stress (anxiété) en contexte scolaire fait son ravage et
touche plus de dix millions d'élèves (Viau, 1995). Par ailleurs,
d'après certaines études citées par Gnanaprégassame
(2013), « 66 % des étudiants ont ressenti un stress régulier
sur une période de 15 jours - allant jusqu'à la tristesse ou la
déprime pour 48 % ». Il est donc fort et clair d'admettre que
l'évaluation constitue une source importante de stress chez les
apprenants et ce, même dans les pays de l'occident où les
conditions d'étude seraient meilleures que celles d'un pays en voie de
développement comme le nôtre. Et que le niveau de stress serait en
fonction de la situation stressante et aussi de la personnalité de
l'individu. La communauté scientifique, une fois consciente des risques
liés au stress qu'auraient encouru les étudiants,
commençait à multiplier les études afin de bien comprendre
ce phénomène, d'apprendre à le maîtriser et à
réduire le flot de ses conséquences (Jaouadi, Ben Abdallah,
Bouzidi, Masmoudi, Chraïef, Ben Rahma, & Majdoub, 2015).
Bien qu'il existe un grand nombre d'ouvrages sur le stress et
de nombreuses recherches sur la problématique du stress lié
à l'évaluation, cette dernière n'a pas encore fait objet
d'une spécifique étude comparative chez les étudiants de
Licence et de Master d'une même année à l'INJEPS.
Dans cette étude, nous avons abordé dans une
approche psychopédagogique le stress lié aux examens terminaux
chez les étudiants en fin de cycles (Licence et de Master) STAPS 2019-
2020 à l'INJEPS.
Il sera question de faire une étude comparative du stress
ressenti par les étudiants des promotions de fin de ces deux cycles lors
des examens terminaux.
Pour atteindre cet objectif, notre étude comportera quatre
(04) grands chapitres
v Le premier présente la contextualisation de
l'étude. C'est-à-dire le cadre géographique et
institutionnel de l'étude et les pratiques évaluatives à
l'INJEPS ;
v Le deuxième, relatif à la problématisation
de la recherche, aborde après la revue de littérature, le cadre
théorique et la problématique essentielle de notre recherche ;
v Le troisième, quant à lui, explique la
méthodologie adoptée : nature de l'étude, modalité
de définition des sujets, moyens d'investigation, procédure de
collecte et d'analyse des données,
v Le quatrième porte enfin sur la présentation
des résultats, leur interprétation, analyse et discussion
à la lumière des théories et données de la
littérature et s'achèvera par les suggestions et une
conclusion.
PREMIER CHAPITRE :
CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE
Cadre De
l'étude
Cette étude a pour cadre l'Université d'Abomey
Calavi (AUC) en général et spécifiquement l'Institut
National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS) de Porto-
Novo. Voici une présentation brève de la ville de Porto Novo puis
celle de l'INJEPS qui constituent respectivement les cadres géographique
et institutionnel de notre recherche.
Cadre géographique
de l'étude : La ville de Porto-Novo
Notre étude a pour cadre géographique la ville
de Porto-Novo qui est la capitale politique du Bénin selon l'article
1er de la constitution du 11 décembre 1990. La ville de
Porto-Novo est située au sud-est du Bénin à 13km de
l'océan atlantique et 30km de Cotonou à l'ouest. Les communes
limitrophes sont Akpro-Missérété, Avrankou et Adjarra au
nord, Sème-Podji au sud, Ajarra à l'est et Aguégués
à l'ouest. Selon l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique (INSAE, 2013) cité par Gandonou, B. M. (2006), sa population
est de 263616 habitants dont 138733 femmes et 124883 hommes répartis Sur
une superficie de 52km² soit 0,05% du territoire national avec cinq (05)
arrondissements et vingt-neuf (29) quarties.
Carte 1 : Carte administrative de
Porto-Novo
Source :
https://www.pinterest.com/oin/583708801678958759/
visité le 23/09/2020 à 15h 38min.
1-1-2- Cadre institutionnel (Présentation de
l'INJEPS)
L'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et
du Sport (INJEPS) est une entité sous la tutelle de l'Université
d'Abomey Calavi (AUC) installée à Porto-Novo à 30km de
Cotonou et non loin de l'Assemblée Nationale du Bénin. Il est
créé en 1975 sous l'appellation d'Institut National
d'Enseignement de l'Education Physique et Sportive (INEEPS). Le décret
n°96/550 du 06 décembre 1996 est venu conformément à
son article 04, modifier sa dénomination, son statut et ses
objectifs.
Depuis 2004, l'INJEPS est devenu un institut à vocation
régionale et a désormais pour objectif la formation des
Enseignants d'EPS, des cadres dans le domaine des Sciences et Techniques des
Activités Socio-éducatives (STASE), des inspecteurs d'EPS, des
docteurs aussi bien en STAPS qu'en STASE.
L'INJEPS logé dans l'ancien hôtel des
députés des années de l'indépendance non loin du
siège de l'Assemblée Nationale, est constitué d'un
ensemble de deux bâtiments : le premier à deux niveaux et le
second à trois niveaux qui servaient d'hébergement aux
honorables. Le rez-de-chaussée du bâtiment à deux niveaux
abrite l'infirmerie, la salle de télévision et des bureaux du
Centre des OEuvres Universitaires et Sociales (COUS). Ces locaux ont accueilli
les premiers étudiants dans un système d'internat dans lequel
chaque cabine abritait deux étudiants. Le cadre a été
réaménagé avec construction d'autres bâtiments en
fonction de l'espace disponible. L'INJEPS a désormais une annexe sise
à DJAVI qui est un espace de 20 hectares attribué à
l'INJEPS par la mairie d'ADJARRA. Ce site n'est actuellement pas
viabilisé. Il dispose d'un module de cinq classes dont deux servent de
salles de cours pour la licence 1 STAPS groupes A et B (une salle par groupe),
une salle pour la licence 1 STASE, une autre salle pour la licence 2 STASE et
une cinquième qui sert de direction. On y trouve également un
terrain de football, deux terrains de volleyball (tous provisoires en terre
battue), un terrain de basketball implanté nouvellement. La direction de
l'INJEPS, avec l'appui de la coopération japonaise et des Organisations
Non Gouvernementales (ONG) a mis en place un dojo et d'autres projets de
construction de nouvelles infrastructures sportives et d'un dortoir de 50
places environ.
1-3 Les pratiques
évaluatives à l'INJEPS
L'évaluation se fait à l'INJEPS sous formes de
« contrôle continu des connaissances... Un minimum de trois
contrôles est exigé par semestre. Ces contrôles peuvent
être soit écrits ou oraux, soit des contrôles des travaux
personnels permettant d'apprécier notamment les aptitudes de l'apprenant
à faire preuve d'initiative » Article 24 de l'arrêté
rectoral n°072- 10/UAC/VR-AAIP/SENOU du 10 décembre 2010 portant
règlement pédagogique de l'Institut National de la Jeunesse, de
l'Education Physique et du Sport(INJEPS). Ce même arrêté
dans son article 34 rapporte que l'évaluation des aptitudes, de
l'acquisition des connaissances et des compétences doit être faite
non seulement par des contrôles continus mais aussi par des examens
partiels et terminaux en cycle de Licence et par contrôles continus et
examens terminaux en cycle de Master. Aussi, sont programmés et
organisés en dehors des contrôles continus, les examens partiels
et terminaux par la Direction des Affaires Académiques. Les notes de
contrôles continus et celle d'examens partiels compte chacune pour 25% et
celle de l'examen terminal compte lui seul pour 50%. Par ailleurs, dans le
calcul des moyennes, lorsqu'un Elément Constitutif de l'Unité
d'Enseignement (ECUE) à un (01) crédit (25 heures) comme quota
horaire, l'examen terminal représente 2/3 et l'ensemble des
contrôles continus et examens partiels représente 1/3. Mais si
l'ECUE couvre deux (02) crédits (50 heures), l'ensemble des
contrôles continus et examens partiels représente ½ et
l'examen terminal représente également ½. Toutefois ces
contrôles et examens se présentent aussi parfois sous forme
pratique dans les Unités d'Enseignements (UE) d'Activités
Physiques, Sportives et Artistiques (APSA). Dans le cas des examens
écrits plusieurs stratégies sont utilisées par les
enseignants pour leur mise en oeuvre. Ainsi jusqu'en Janvier 2019, nous avons
des évaluations au cours desquelles la totalité des questions est
administrée
: souvent en administrant une épreuve comportant toutes
les questions à la fois et des évaluations au cours desquelles
les questions sont administrées une à une :
généralement par projection sur un écran géant ou
par dictée une à une des questions avec un temps bien
incrémenté par question (Edoh, Biga, Tohossi & Assogba,
2019). Mais les nouvelles réformes entreprises à l'INJEPS depuis
l'arrivée de la nouvelle équipe administrative, seuls au cours
des contrôles continus des connaissances et des examens partiels que
l'enseignant peut exclusivement soumettre les étudiants à une
évaluation où les questions sont posées une à une.
Les étudiants sont impérativement soumis à une
évaluation où la totalité des questions est
administrée s'agissant des examens terminaux depuis deux ans.
Par ailleurs, suite à la pandémie de COVID 19,
les derniers examens terminaux de l'année universitaire 2019 - 2020 se
sont déroulés dans des conditions particulières. En effet,
la durée des épreuves est réduite par rapport aux
années antérieures. Ainsi, les étudiants de Licence
d'option d'Education Physique et Sportive(EPS) sont convoqués à
l'annexe de Djavi pour leurs compositions et ceux de Licence d'option
d'Entrainement Sportif (ES)en dans l'enceinte de la maison mère de
l'INJEPS. Conformément à la note de service N°0087-
20/UAC/INJEPS/D/DA/SGE/CD/-STAPS/SA portant de déroulement des examens
du second semestre en Sciences et Techniques des Activités Physiques et
Sportives au titre de l'année académique 2019-2020, les
étudiants en Licence ont composé du 26 au 27 juin 2020. Ces
étudiants ont composé un même nombre de matières (08
matières : 4 matières enchainées d'une heure de
durée chacune de huit heures à douze heures et quatre autres de
même durée de quatorze heures à dix-huit heures) le premier
jour. Le lendemain, les étudiants en EPS ont à composer dans une
seule matière tandis que ceux en ES en ont trois.
Quant aux étudiants de Master, ils ont composé
de façon enchainée leurs quatre matières dans la
matinée du 29 juin 2020 de huit heures à douze heures.
Prendre en compte tous ces types d'évaluations
(contrôles continus, examens partiels et terminaux) ainsi que toutes les
promotions du cycle 1 et toutes celles du cycle 2 dans notre étude est
trop grand, compte tenu du temps imparti. C'est pourquoi notre étude
s'oriente spécifiquement vers les étudiants de Licence et Master
Professionnels STAPS 2020 de l'INJEPS. Nous avons aussi jugé bon de
choisir comme type de contrôle l'examen terminal.
DEUXIEME CHAPITRE :
PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE
Revue de
littérature
Le choix du thème de ce travail s'est fait assez
naturellement. En effet au fil de quelques lectures, nous nous sommes rendu
compte que la littérature scientifique comprenait un grand nombre
d'ouvrages sur le stress et que de nombreuses recherches avaient
déjà été entreprises sur la problématique du
stress lié à l'évaluation. De même, plusieurs
travaux de mémoires ont été réalisés et
soutenus à l'INJEPS sur la problématique du stress ressenti par
les étudiants lors des examens terminaux. Cependant, très peu de
ces documents ont fait cas d'une comparaison de stress chez les
étudiants de Licence et de Master Professionnels d'une même
année à l'INJEPS.
Généralités sur le stress
Le pionnier des études sur le stress fut le
médecin biologiste et endocrinologue hongrois Hans Selye, dont les
premières études significatives dans ce domaine datent de 1936
(Graziani & Swendsen, 2004). Le stress, avant d'être employé
aujourd'hui dans le langage courant est un concept n'existant pas dans la
littérature avant les deux grandes guerres mondiales de 1914 à
1918 et de 1939 à 1945. Ce sont ces deux grandes guerres qui constituent
l'élément déclencheur de toute la science du stress
(Cooper, 2005 cité par Lupien, 2015). Hans Selye est
considéré comme « le père de la conception moderne et
scientifique notion complexe dont la définition ne peut être
donnée de façon claire, ni complète, ni exacte avec
l'assentiment de l'ensemble des chercheurs car il est désormais
appréhendé de manières différentes dans chaque
discipline. En effet, en biologie, la notion du stress est définie comme
une réaction physiologique permettant à l'organisme de s'adapter
face à une agression externe, qu'elle soit traumatique, thermique ou
même sociale (Selye, 1956 cité par Chapouthier, 2012). Selon
Selye, le syndrome de stress (le terme syndrome signifiant qu'il existe
plusieurs symptômes) présente trois phases successives :
- une phase d'alarme où l'organisme mobilise ses
défenses (le rythme cardiaque s'accélère, la respiration
est plus rapide, la tension artérielle augmente, les pupilles se
dilatent),
- une phase de résistance ou d'équilibre
où se manifeste l'adaptation à l'agent stressant (les signes
d'alarme disparaissent) et
- une phase d'épuisement si l'action de l'agent
stressant est trop forte ou trop prolongée et que l'organisme ne peut
plus y faire face.
On comprend ainsi qu'il y ait des stress positifs ou
favorables - si le sujet, en première ou en deuxième phase,
domine les effets du stress et s'y adapte - et des stress négatifs et
défavorables - si le sujet, en troisième phase, n'arrive plus
à s'adapter aux agressions qu'il subit.
Il faut donc comprendre que la théorie de Selye est une
théorie biologique et ne prend donc pas en compte les facteurs
psychologiques du stress (Stora, 2010 Graziani & Swendsen, 2004). Dans
cette même logique, Lucie (s .d.) aborde la notion du stress en mettant
au centre le cerveau et le système nerveux dans le mécanisme
d'apparition et d'adaptation du stress chez un individu. Il explique que
lorsqu'un danger est perçu, le cerveau envoie un message au
système nerveux divisé en deux ramifications. La première
: le système nerveux sympathique qui libère immédiatement
l'énergie nécessaire pour mettre le corps en condition de
réagir. La seconde : le système nerveux parasympathique qui
régule et empêche le système sympathique de s'emballer en
rétablissant le corps à son état normal. On peut retenir
ici que l'auteur a seulement fait ressortir les deux premières phases du
syndrome de stress développé par Selye. Il ne s'agit donc que du
stress positif.
D'un point de vue psychologique, plusieurs auteurs se sont
prononcés sur la notion du stress. Ainsi, le premier chercheur à
l'aborder fut Lazarus dans les années 1960, puis, en 1984, Lazarus et
Folkman publièrent un ouvrage de référence qui constitue
la base de nombreuses études (Dumont & Plancherel, 2009). Lemyre et
Tessier (2003) parlent du stress psychologique comme d'un « état de
tension, de préoccupation ou d'activation rapporté par une
multitude de gens ». C'est George (2002) qui, au-delà des deux
premières réactions (biologiques et psychologiques) du corps face
à l'agent stressant en ajoute celles comportementales. Le stress stimule
et active donc les ressources qui sont en chacun de nous afin de nous aider
à faire face à la situation. Nous vivons ainsi intuitivement le
stress sans pour autant connaitre son étiologie. Nous ferons un bref
aperçu sur les causes du stress.
Les causes du stress dans
le contexte général
Nombreuses sont les études qui se sont
intéressées aux causes du stress. Holmes-Rahe (1967) a
élaboré une échelle d'évaluation des facteurs de
stress de la vie en général dans laquelle sont listés 43
événements tresseurs dont le plus saillant est le
décès du conjoint avec une valeur moyenne de 100 points.
L'événement mineur du stress est infractions mineures de la loi,
amendes ou contraventions mineures ayant une valeur moyenne de 11 points.
Ces étiologies se résument en quatre grandes
catégories de facteurs qui se conjuguent:
-facteurs personnels ;
- facteurs familiaux
-facteurs sociaux et
-facteurs professionnels.
Selon le groupe Test-Stress, tous les agents stressants
peuvent être regroupés en deux grandes sources à savoir :
les circonstances extérieures (l'environnement, la famille, le travail
et autres sources) et la personne elle-même (sa manière de
résoudre les problèmes, sa personnalité, son
tempérament ou sa discipline personnelle). Les études sur le
stress ont également permis de relever que ce n'est pas seulement des
facteurs externes, tels que des situations, qui engendrent du stress, mais
également des facteurs internes, tels que les pensées de
l'individu, sa personnalité, sa capacité d'adaptation ou encore
la manière dont il évalue la situation (Servant, 2012;Fradin,
2008; Graziani & Swendsen, 2004; Paulhan & Bourgeois, 1998).En effet,
certains types de personnalité seraient plus sensibles aux effets du
stress, «en raison de leur façon de réagir et d'aborder
l'environnement » (Servant, 2012). En ce qui concerne les traits de
personnalité en question, nous aurions notamment la dépression et
l'anxiété-trait (Graziani & Swendsen, 2004).
Par ailleurs, plusieurs études
référencées par Graziani et Swendsen (2004) montrent que
c'est l'évaluation que l'individu fait de la situation qui produit du
stress, et non la situation en elle-même. Une étude conduite par
le psychologue Garneau (1998) sur le stress : causes et solutions s'inscrit
dans cette même logique pour faire ressortir trois genres de causes
pouvant provoquer du stress en général. Il s'agit :
-des changements rapides, (positifs ou négatifs),
-des menaces ou les dangers que nous rencontrons
(objectivement fondés ou non) et
-de notre impression (justifiée ou non) d'avoir
à réagir rapidement à la situation. Il ressort de ces
différents travaux que l'étiologie du stress se résume en
deux grandes sources : les sources externes et celles internes. Quelles sont
les causes du phénomène de stress dans les entreprises ?
Le stress est très présent dans notre
société actuelle et s'avère être un réel
problème. Le Bureau international du travail le considère en 1993
comme « l'un des plus graves problèmes de notre temps, non
seulement pour les individus dont il met en péril la santé
physique et
mentale, mais aussi pour les entreprises et les gouvernements
» (Stora, 2010, p. 3). Les statistiques révèlent qu'aux
États-Unis, il y a presque neuf individus sur dix qui disent souffrir
une à deux fois par semaine de stress, et un sur quatre tous les jours
(Stora, 2010). Les sources de stress sont très souvent des pressions
liées au travail. On trouve, par exemple, la pression du temps, d'un
supérieur, des journées de travail trop longues, le fait de
devoir montrer au travail des sentiments contraires à ceux que l'on
ressent ou encore le fait de devoir allier vie au travail et vie personnelle,
avec chacune leurs exigences (Secrétariat d'État à
l'économie (SECO),2011). On note également l'interruption du
contrat de travail, la fin du chantier, l'exposition au chômage,
l'improvisation des tâches, les horaires de travail et le besoin de faire
des heures supplémentaires, le salaire fixe, le salaire lié aux
résultats et le salaire non adéquat avec le travail et les
responsabilités et la non reconnaissance du stress par l'entreprise
(Silvere, Damaris, et Enam, 2018).
Si le stress est aujourd'hui reconnu comme un problème
de première priorité chez les adultes et qu'il fait des ravages
chez les salariés, pourquoi n'admettrait-on pas enfin que les
étudiants sont soumis au même régime, notamment dans un
contexte universitaire où on ne leur demande plus seulement de bien
travailler et de s'épanouir, mais d'être toujours et partout les
meilleurs pour leur insertion professionnelle ?
La vie universitaire :
source de stress ?
Bien que les études universitaires puissent être
très satisfaisantes, elles génèrent aussi leur lot de
stress (Mimeault, 2018). Les facteurs peuvent, en effet, être nombreux
dans ce contexte, par exemple la pression liée aux évaluations et
aux notes (George, 2002), la recherche de la réussite académique
à tout prix (
Cote-Famille,
2009), la menace de l'ego, la nouveauté, l'anticipation de
conséquences négatives, la perte de contrôle (OMS). Mais il
y a également d'autres facteurs, tels que « les horaires
surchargés, la violence, le racket, l'humiliation, les moqueries, les
insultes, la peur d'être différent [...], les parents qui
rationalisent et ne s'intéressent qu'aux apprenants en oubliant les
autres qualités de leur progéniture » (George, 2002).
Par ailleurs, la vie universitaire constitue un contexte qui
peut favoriser le stress (Mimeault, 2018 ; Faurie, Thouin & Sauvezon,
2019). Il est question d'un contexte où les étudiants doivent
désormais vivre dans un climat de compétition de
compétence personnelle, où le classement de performance issue de
cette compétition est souvent fait à base des notes
(Mimeault,2018), où les étudiants sont soumis à un rythme
élevé de l'apprentissage universitaire, où la valorisation
de l'excellence et de la réussite(incertaine) au-delà de la vie
estudiantine (dans la société et
éventuellement sur le marché du travail) y est
présente et peut subtilement les glisser dans un rythme de vie
effréné (Mimeault,2018; Faurie, Thouin & Sauvezon,2019) .
Malgré la surcharge d'emploi du temps (Doron et al, 2013) que de plus en
plus d'étudiants occupent, ils ont d'autres responsabilités
(domestiques ou familiales) et engagements (social, amoureux), en plus du temps
et de l'énergie consacrés à leurs études. Le
contexte de précarité financière (revenu limité,
endettement) peut aussi contribuer à accroître ce niveau de stress
(Mimeault, 2018). Dans cette logique, l'université renvoie alors
à ce qu'Hectausen (1974) appelle un « contexte d'accomplissement
» susceptible de générer du stress (Faurie, Thouin &
Sauvezon, 2019). Aussi à tout cela s'ajoutent les problématiques
identitaires inhérentes à la transition adolescence-âge
adulte au cours de laquelle les sentiments de ne plus être un adolescent,
sans pour autant se sentir totalement adulte, complexifient le vécu des
étudiants. Plusieurs études ont mis en évidence la
fréquence plus élevée des stresseurs universitaires. Les
stresseurs les plus importants, en fréquence ou en intensité,
concernent l'insertion professionnelle (peur du chômage), la
réussite universitaire (manque de capacités pour réussir
les examens, appréhension des examens), le temps (manque de temps),
l'argent et la dépendance financière (Faurie, Thouin &
Sauvezon, 2019; Mimeault, 2018; Doron et al., 2013; Boujut et al., 2009 ;
Muirhead & Locker, 2007; Metboon,2006; Lafay, Manzanera, Papet, Marcelli,
& Senon, 2003 ; Reveillère, Nandrino, Sailly, Mercier, & Moorel,
2001).
Il est donc clair d'admettre d'une part avec Mimeault, (2018),
Faurie, Thouin & Sauvezon, (2019) que la vie universitaire constitue un
contexte unique qui parait potentiellement stressant et de comprendre d'autre
part que les étiologies du stress universitaires sont aussi nombreuses
que variées. Pour cela, pour être beaucoup plus précis dans
notre étude, nous nous intéresserons aux causes de stress en
milieu universitaire et particulièrement à celles relatives aux
examens.
Mais quels sont les symptômes (indicateurs) et les
conséquences du stress sur le sujet stressé selon la
littérature scientifique ?
2-1- 4 Les manifestations ou
symptômes du stress
D'abord, en considérant ces deux grands facteurs
d'agents stressants, nous admettons que les individus auront de
différentes perceptions et réactions face à une même
situation stressante. Lorsque le niveau de stress devient trop
élevé, qu'il perdure et que l'individu se sent à court de
ressources pour y faire face, il induit un déséquilibre qui
devient néfaste dans la vie de cet individu Des symptômes peuvent
alors se manifester sur les plans
physiologiques, psychologiques (émotions et cognitions)
et comportementaux. Une première étape, et un
élément central d'une bonne gestion du stress, consiste à
reconnaître les signaux d'alarme de votre organisme lorsqu'ils se
manifestent. Une multitude de symptômes peuvent se manifester au triple
plan : les symptômes physioloques, les symptômes psychologiques et
ceux cognitifs (Mimeault, 2018). En effet, nous avons :
2-1- 4- 1 au plan physiologique :
- Troubles du sommeil - Augmentation ou diminution de
l'appétit- Fatigue générale - Difficulté à
se détendre, tics nerveux- Tensions musculaires, tremblements-
Transpiration, bouffées de chaleur - Maux de tête -
Étourdissements - Battements cardiaques accélérés -
Respiration difficile, sensation d'étouffement - Troubles digestifs
(brûlements d'estomac, crampes abdominales, diarrhée)
2-1- 4- 2 au plan psychologique :
- Inquiétudes - Humeur instable, irritabilité -
Crainte que le pire ne survienne - Peur de perdre le contrôle -
Difficulté à prendre des décisions - Baisse de motivation
- Modification de l'intérêt sexuel - Difficultés de
concentration - Troubles de mémoire, oublis - Déprime - Sentiment
de vulnérabilité - Manque de confiance en soi
2-1- 4- 3 au plan cognitif ou comportemental
:
Il se manifeste souvent par des retards ou absences aux cours,
rongement des ongles, les tics, regard régulier sur l'heure, sauts de
repas ou manger au « fast food » ; fumer davantage, boire davantage
d'alcool, utilisation des drogues ou des médicaments, éviction
des situations (gens, endroits), remises à plus tard
vérifications é maintes reprises des choses.
Il n'est pas souvent pratique de remarquer à la fois
toutes ces manifestations chez un même individu en situation stressante.
Spécifiquement en période des examens, nous avons comme
symptômes les plus populaires : l'agressivité, l'acharnement au
travail, l'entrée en panique, être dans sa bulle (Maillard,
2019).
· L'agressivité
Devenu agressif, l'étudiant stressé peut se mettre
à critiquer le système universitaire, les enseignants, la
société ainsi que les examens.
· L'acharnement au travail
Ici, l'étudiant cherche à camoufler son stress
en voulant faire toujours plus, il perfectionne les détails, il
rétrécit le champ des impasses. Conséquemment, il sera
sans doute très bien préparé. Il n'est cependant pas
soulagé de la tension du stress, du fait qu'il a une sensation chronique
de ne pas en faire assez.
· L'entrée en panique
Plus l'étudiant avance dans le temps, plus il a
l'impression de ne rien savoir. Il perde alors ses moyens, et il se disperse.
D'où une sensation d'abattement, du type « je ne vais jamais y
arriver » accompagnée d'une sensation de panique.
· Etre dans sa bulle
L'étudiant ne supporte plus personne. Chaque nouvelle
sollicitation de la part de ses proches ou de ses amis l'angoisse. Il a besoin
d'être tranquille, à son propre rythme.
Ces symptômes sont souvent accompagnés de
conséquences néfastes dans le cas d'un stress important et
permanent (Buratti, 2015).
Les conséquences du
stress
Les chercheurs américains sont parvenus à la
conclusion selon laquelle le stress est mauvais pour la mémoire
(Science, 2004 citée par Maillard, 2019). En effet, ils ont
montré que cet état physiologique provoquait la libération
d'une hormone particulière dans le cerveau, appelée la
protéine kinase C. Or celle-ci a un impact négatif sur la
mémoire. Ainsi, trop de pression durant un examen risque de faire perdre
tous les moyens.
Par ailleurs, la littérature scientifique ressort en
général dix conséquences majeures de stress ( Lacroix,
s.d.) que sont : les maladies cardiovasculaires, les problèmes de peau,
les problèmes capillaires, affaiblissement du système
immunitaire, les problèmes digestifs, la prise de poids, les
problèmes de sommeil, la perte de mémoire, le manque de libido,
des troubles du système reproductif Plusieurs études
référencées par Fradin (2008 cité par Ludmilla,
2015) montrent que les effets du stress sur l'individu sont nombreux, tels
qu'une perte de moyens (confusion, blanc mental, dispersion, perte de
mémoire, de recul, d'initiative, de plaisir), une perte du goût de
vivre (anxiété, agitation, insatisfaction
permanente, impatience, susceptibilité,
agressivité, découragement, dépression), et le stress peut
être source de dysfonctionnements cérébraux, de pathologies
(tensions corporelles, spasmes, asthme, allergies, infections, hypertension
artérielle et maladies cardiovasculaires, cancers, addictions, boulimie,
troubles du sommeil, etc.), ainsi que de conflits et d'incompréhension
(perte de confiance en soi et/ou en les autres, victimisation).
Chez les étudiants ces effets néfastes du stress
affectent négativement la performance scolaire : une baisse de
motivation, une baisse de performance, une baisse de confiance en soi, une
baisse d'humeur ou encore des conséquences sur le plan physiologique,
comme des maux de tête ou de ventre, entre autres (Fradin, 2008
cité par Ludmilla, 2015).
L'évaluation fait non seulement partie
intégrante de toute vie scolaire et universitaire mais était et
demeure aussi un phénomène d'actualité sociale. Quelle
place occupe l'évaluation dans notre société et comment
est-t- elle perçue ?
L'évaluation et les
sociétés contemporaines
Selon Hadji (2012), l'évaluation est devenue une «
calamité sociale ». En effet, l'évaluation chiffrée
est partout, elle apparaît dans tous les domaines et elle est «
prégnante
» dans notre vie puisqu'on la retrouve dans nos
émissions de télévision, dans la restauration, sur nos
produits au supermarché, dans les critiques de films ou encore de
livres... Ce n'est pas tout : la note touche également de nombreux
métiers, plus particulièrement, le commerce et les grandes
entreprises, dans lesquels de nombreux travaux ont été faits et
dans lesquels la notion de « stress » est apparue.
Les conséquences liées à ce stress sont
considérables au niveau de l'entreprise avec de l'absentéisme et
une perte de la productivité. Et concernant l'individu, des
conséquences plus graves sont constatées comme le stress, la
dépression, ou pire encore le suicide. Nous parlons de « burn-out
», selon le dictionnaire Larousse, c'est « un syndrome
d'épuisement professionnel caractérisé par une fatigue
physique et psychique intense, générée par des sentiments
d'impuissance et de désespoir. » De plus, l'école,
considérée comme l'administration publique est l'une des
premières productions d'évaluation. Par ailleurs, le stress
apparait dès à présent tant chez les enfants dans le
milieu scolaire que chez les étudiants en études
supérieures (enquête SCA, juin 2009). D'après
Georges (2002), « l'école est devenue aussi stressante que
l'entreprise », elle compare les écoliers aux adultes en
entreprise. Plusieurs études (enquête SCA, juin 2009 ;
Georges, 2002) évoquent des similitudes entre ces deux mondes comme la
surcharge de travail, le « rythme » puis la « pression »,
notamment liée à l'évaluation et les « enjeux
».
Selon la littérature scientifique, l'évaluation
constitue-t-elle vraiment une source importante du stress scolaire ?
Stress et
évaluation
Selon Antibi (2007), l'évaluation est à la fois
une « menace individuelle » et une « menace sociale ». En
effet, au niveau individuel, il peut y avoir un manque de confiance en soi, la
peur de l'échec, un mal de ventre, l'anxiété, des troubles
du sommeil jusqu'à la dépression, la phobie scolaire et l'abandon
de l'école. Au niveau social, une tension pesante avec les camarades est
constatée et joue donc sur les principaux liens sociaux. Selon un
sondage CSA, 22% des élèves de maternelle sont stressés,
29% à l'école élémentaire, 32% des
collégiens, 42% des lycéens et 37% des étudiants.
On remarque, selon cette enquête, une augmentation en
moyenne du stress au fil de la scolarité (dans l'enseignement
secondaire).
Les causes du stress en milieu scolaire sont multiples, nous
pouvons évoquer: - le simple passage au tableau devant toute la classe,
- le stress lié à la peur de l'échec et aux
représailles de la note, du contrôle, de l'examen ou de la
sélection, - celui lié aux relations avec les pairs (agression,
moquerie, compétition), - le stress généré par les
parents avec la réussite scolaire,
- le redoublement, - l'orientation, - le stress dû
à la découverte d'une nouvelle instance (école maternelle,
école élémentaire, collège, lycée,
l'université). Plus précisément sur les causes du stress,
des chiffres ont été publiés par un sondage CSA
(cité par Ludmilla, 2015) avec la collaboration des parents. Selon eux,
le stress de leur enfant est dû à 39% aux notes et à
l'évaluation, à 31% à la peur de l'avenir, à 30% au
système scolaire non adapté à leur enfant, à 28%
aux relations avec les pairs, à 28% par rapport à la charge de
travail trop importante, à 21% à la violence dans l'école,
à22% à la pression parentale, à 19% à l'exigence de
l'enseignant, à 19% dû à la pression de la
société, à 16% aux résultats scolaires obtenus et
à 15% à la perte de confiance au fonctionnement de
l'école. Une étude de Zakari et coll. (2008 cité par
Renaud, 2016) relate l'existence du concept de « burnout » chez les
lycéens français, celui-ci étant comparable aux
travailleurs. Elle a porté sur 252 lycéens (première et
terminale) qui ont dû remplir un questionnaire. Les résultats sont
les suivants : 28.7% des lycéens possèdent un stress
supérieur à la moyenne, 47.6% ont des scores de burn-out
élevés, 28.5% sont touchés par une éventuelle
dépression. Cet épuisement constaté chez les
lycéens est principalement lié au stress scolaire. De plus,
l'étude a exposé un lien entre la dépression et le
burn-out.
L'évaluation reste l'élément central de
ce mal-être. La crainte des parents par rapport à la
réussite de leurs élèves induit un niveau de stress fort
chez ces derniers en situation d'évaluation. En effet, Hadji (2012) met
en évidence les craintes des parents du devenir de leur descendance.
D'après un sondage CSA, 52% des parents
d'élèves sont stressés par la réussite de leur
enfant. Ces craintes expliquent parfois la forte anxiété des
élèves par rapport à l'évaluation et les notes,
plus précisément. Pour ces enfants, l'échec à
l'école signifie la perte de l'amour de leurs parents, certains
psychopédagogues parlent de la « tyrannie de la note ».
Désormais, le principe de coéducation place un rôle
fondamental et une place importante de la famille au sein de l'école,
c'est pourquoi, l'évaluation l'implique directement. En effet, c'est la
famille qui reçoit le bulletin, qui le signe, qui demande des comptes
à l'enseignant sur le suivi scolaire de leur enfant, la plupart du temps
l'enseignant se base sur des données quantitatives : les notes. Les
parents les utilisent comme repère, c'est l'un des liens principaux de
la famille avec l'école. Généralement, la question qui
revient souvent à la maison est : « As-tu eu des notes aujourd'hui
?». Et c'est sur ces notes et surtout les bonnes notes que reposent les
espoirs des familles pour le futur de leur enfant, ce qui joue
immédiatement sur les élèves sous forme de stress. Ces
derniers sont alors horrifiés et apeurés de la mauvaise note, qui
signifie la non satisfaction des parents.
Mais quelles sont les réelles causes spécifiques
au stress des examens chez les apprenants ? Longour, (2017) répond que
souvent, ce sont :
- des émotions négatives
(manque de confiance en soi) : peur, déception, surprise... Chez
certains, un état d'anxiété plus profond dû à
des causes psychiques ou des traumatismes peut jouer un rôle.
- une mauvaise hygiène de vie : un manque de sommeil,
d'exercice physique, des carences alimentaires, une surexposition aux
écrans peut donc favoriser aussi la sécrétion d'hormones
de stress. Enfin,
- une mauvaise organisation,
une tendance à repousser le travail au lendemain qui est une
façon de fuir le stress mais aussi de l'alimenter.
Au vu de toutes ces données de la littérature,
nous sommes convaincu que le stress des examens concerne tout étudiant
d'autant plus qu'il existe de bon comme de mauvais stress. Le stress devient
donc un mal nécessaire pour les étudiants. Chercher à
éviter le stress des examens serait alors une grande erreur. La logique
voudrait simplement que l'on comprenne
ce phénomène et d'apprendre à mieux le
maîtriser autrement mieux le gérer en cas d'un stress chronique
(Mimeault)
Etats des lieux sur la
gestion du stress d'examen
Toute épreuve importante, examen ou concours,
génère inévitablement une certaine crainte. Ainsi lorsque
l'échéance des examens approche, un stress grandissant
l'accompagne. La question n'est donc pas de supprimer le stress mais
d'éviter qu'il nous submerge et nous emporte dans ses flots, nous
empêchant d'utiliser notre mémoire et nos capacités de
réflexion au moment convenable. Il s'agit de le gérer et
même d'utiliser positivement cette énergie, par exemple pour faire
des révisions complètes et approfondies. Pour le surmonter et
profiter aussi de l'énergie qu'il dispense, plusieurs méthodes
existent.
De façon simple, nous pouvons, en nous appuyant sur les
éléments déclencheurs de stress selon Longour (2017),
retenir une méthode de gestion de stress avant et pendant l'examen
axée sur trois plans : l'adoption d'une bonne hygiène de vie, une
bonne organisation dans les révisions et une bonne positivité
psychique. Toute compétition impose une certaine préparation en
amont. Ainsi pour gérer efficacement son stress le jour de l'examen, il
faut une bonne stratégie pour booster ses ressources. Celle-ci prend en
compte les trois plans suscités (Longour, 2017 ; Martinez, 2015). En
effet nous avons :
L'adoption d'une bonne hygiène de
vie.
Mieux vaincre son stress d'examen ne va pas sans une bonne
hygiène de vie au quotidien qui implique à la fois la
qualité et la quantité du sommeil, du sport et de la
nutrition.
Le sommeil
La première arme, utile à tous, est celle du
sommeil. Pendant toutes les révisions et jusqu'à la veille de
l'examen, dormir suffisamment chaque nuit, c'est-à-dire en moyenne 8-9
heures par nuit ! Les dernières recherches soulignent en effet l'effet
bienfaisant du sommeil pour éliminer les toxines secrétées
au cours de l'éveil par l'activité intellectuelle. Longour
(2017). Le sommeil favorise aussi l'attention et la mémorisation : il
facilite ainsi l'apprentissage et contribue à la réussite... ce
qui fait monter les émotions positives, booste la motivation, la
confiance en soi et reculer le stress.
Le sport
Faire du sport de façon régulière est
aussi un excellent moyen d'évacuer le stress : le mouvement prend peu
à peu la direction de l'activité cérébrale et les
réseaux de neurones mobilisés par toutes nos pensées se
relâchent. Mais pour en profiter pleinement, il faut se concentrer
surtout sur ses sensations corporelles.
La nutrition
Manger équilibré et boire beaucoup durant les
révisions et pensez à s'oxygéner. Le cerveau est ainsi
bien alimenté en sucre et en oxygène. Eviter l'excès de
café, d'alcool, de tabac et d'exposition aux écrans. Le
café et les boissons excitantes activent les transmissions, mais de
façon incontrôlable et parfois exagérée. Ils peuvent
donc être à l'origine d'insomnie, d'anorexie, de tachycardie,
d'hypertension artérielle, de toxicomanie, et d'angoisse, premier ennemi
de la mémoire
Une bonne organisation dans les révisions et
la rédaction de l'examen.
Une grande partie du stress étudiant est
généré par un manque d'anticipation. Le travail est donc
fait "au dernier moment", dans l'urgence, ce qui génère un stress
systématique. De plus, le travail de "dernier moment" n'est pas toujours
de bonne qualité : il bricole des étapes d'approfondissement et
de réflexion importantes. A terme, cela se répercute souvent dans
les résultats. Pour cela, l'une des façons les plus efficaces
pour être moins stressé est aussi de s'organiser mieux : faire
chaque semaine un planning intégrant les cours, les loisirs, le temps
réservé à l'étude, les tâches
administratives... Quand il y a un gros travail à faire (rapport de
stage, dossier, examens, rédaction de mémoire), répartir
bien le travail à l'avance sur plusieurs jours. Réaliser un
programme détaillé pour chaque semaine, notamment pour varier les
matières, intégrer les temps de pause mais tout en gardant une
certaine souplesse afin de passer plus de temps, si besoin, sur celles
où l'on a plus de mal. S'entrainer aux exercices de l'examen (traiter
les anciens sujets d'examen). Cela évitera ainsi de faire des impasses
(gros facteur de stress le jour J dû à la peur d'y tomber dessus)
ou de toujours remettre au lendemain et donnera le sentiment que l'on a mis de
son côté toutes les chances pour réussir. La veille de
l'examen, ne réviser pas, afin de ne pas arriver trop fatigué :
se détendre et préparez bien ses affaires.
Positivité et sérénité
mentales.
Le stress est l'ennemi de la mémoire et de la
concentration. Si l'étudiant n'est pas serein face à sa
capacité de mémorisation, il pourra perdre ses moyens le jour de
l'examen.
Comme nous l'avons mentionné plus haut, nous devons
tout d'abord si nous voulons garder notre mémoire en pleine forme le
jour J, éviter au maximum les impasses (ne pas essayer de
contrôler ce que l'on ne peut contrôler), pour maximiser sa
confiance en soi (connaître ses propres possibilités, le stress
provient du fait qu'il y a des éléments que l'on ne peut
contrôler, alors cela ne sert à rien d'essayer). A cela s'ajoutent
le contrôle sur soi et travail des leçons avec une méthode
de révision appropriée et efficace. Ensuite, remplacer ses
exigences en préférences. Par exemple préférer
l'expression «ce serait mieux si je réussis» plutôt que
«si je rate, c'est la catastrophe». La positivité mentale
consiste également en la dédramatisation de
l'événement (ne pas faire de votre examen à passer un
enjeu vital, se dire : « je vais faire de mon mieux, je suis confiant
»), en la pratique de la visualisation positive : s'imaginer en train de
passer son examen dans les meilleures conditions. Enfin se Montrer positif en
axant sa pensée sur ce que l'on a fait, pas le contraire. Penser en
termes de réussite, sans douter du meilleur moyen d'y parvenir.
A toutes ces astuces s'ajoutent les techniques de relaxation
et de respiration.
Respiration, relaxation
La respiration consciente et
profonde
La plupart des exercices de relaxation proposent de pratiquer
la respiration consciente et profonde pour se reconnecter à son corps.
Il s'agit de faire entrer l'air lentement dans les narines et de suivre
mentalement son trajet ; Sentir l'air descendre et laisser-le gonfler le
ventre. Expirer ensuite lentement en rentrant le ventre. Faire cela deux
à trois fois de suite. Le fait de rentrer et de sortir le ventre fait
monter et descendre le diaphragme, ce qui libère les poumons et permet
de faire rentrer un maximum d'air. Trois ou quatre répétition des
mouvements de respiration profonde peuvent permettre de revenir à un
état intérieur plus calme.
La respiration en cohérence
cardiaque
Cette technique respiratoire plus élaborée
consiste à mettre en cohérence rythme cardiaque, respiration et
le flux sanguin. La moindre émotion a tendance à
accélérer notre rythme
cardiaque dont le control n'est possible
si ce n'est par la respiration. La cohérence
cardiaque est donc un exercice de respiration consistant à inspirer
doucement durant 5 secondes et à expirer durant 5 secondes. Au bout de 5
minutes de cette respiration, le rythme cardiaque se régularise. Elle
favorise une baisse de cortisol (hormone du stress), une
élévation de la DHEA, l'hormone qui régénère
les cellules, et une stimulation du système immunitaire. Après 5
minutes de respiration en cohérence cardiaque, ces effets bienfaisants
durent 4 à 5 heures. En pratiquant cette respiration trois fois par jour
durant 5 minutes, on peut donc en bénéficier du matin au soir.
C'est très utile pour gérer ses émotions, notamment
négatives, mais aussi pour calmer son stress avant un examen ou une
prise de parole en public". Comme tout exercice de relaxation, il faut
cependant s'exercer à l'avance pour pouvoir reproduire l'exercice quand
on sent le stress monter. Les exercices de respirations (consciente et profonde
ou en cohérence cardiaque) offrent deux atouts essentiels : calmer les
émotions et oxygéner le cerveau pour une meilleure
activité mentale.
La technique Vittoz
Après la respiration, les cinq sens. La technique ou
méthode Vittoz est une approche psycho- sensorielle qui apprend à
être plus présent aux sensations corporelles qui nous arrivent par
nos cinq sens : savoir mieux sentir la chaleur du soleil sur sa peau, la forme
de son stylo dans sa main, le son d'une voix. "On travaille ainsi toute notre
réceptivité aux éléments extérieurs, en
apprenant à recevoir les informations tranquillement, en vivant mieux
l'instant présent. Puis on fait des exercices pour
rééduquer son émissivité, c'est-à-dire la
faculté d'émettre des pensées, des paroles, des gestes,
des images. Cela permet de poser des actes plus conscients et plus calmes".
Créée par un médecin suisse, Roger Vittoz, la
thérapie Vittoz propose une "rééducation" pour reprendre
le contrôle de son fonctionnement cérébral et mieux
gérer ses émotions. Les étudiants peuvent ainsi mieux se
concentrer.
En résumé, contre le stress des
examens, les étudiants essayeront de s'organiser, de réviser, de
bien dormir et de bien manger. Ce sont autant de moyens de reprendre le
contrôle de la situation. Ils peuvent également
travailler sur leur respiration, qui agit physiologiquement sur le corps en
activant le système parasympathique, l'antagoniste de celui qui produit
le stress. La sophrologie permet par exemple d'apaiser les
symptômes du stress et de réguler le trop plein
d'émotions.
En conclusion, nous pouvons donc voir qu'il existe un nombre
assez important d'études et d'ouvrages parlant du stress vécu par
les étudiants dans le contexte universitaire et en
situation d'évaluation. Notons que très peu de
ces études ont par curiosité cherché à comparer le
stress des étudiants de cycles différents d'un même
département scientifique. Elles s'intéressent très moins
à évaluer le niveau d'efficacité des différentes
méthodes de gestion de stress dont font usages les étudiants en
situation d'examen.
Clarification
conceptuelle
Il nous s'avère indispensable, pour limiter les
dérivés sémantiques des concepts mobilisés dans ce
travail, de les clarifier pour faciliter la compréhension de notre
travail. Ainsi les premiers concepts théoriques de cette recherche sont
ceux du stress et d'examen. Cette partie du travail aborde, pour commencer, les
différentes définitions du stress et d'évaluation
(examen), ensuite les autres concepts pour enfin mettre en relation le concept
de stress et celui d'examen terminal.
Le concept de
stress
Stress vient des mots latins `'etringere'' et `'stressus''qui
signifient « serré ». Selon le dictionnaire LAROUSSE, le
stress désigne des troubles psychiques et organiques résultant
d'un traumatisme. Dans la littérature scientifique, il faut tout d'abord
noter que le stress n'est pas une notion exclusivement psychologique. En effet,
c'est un concept appartenant à des disciplines autant nombreuses que
variées telles que la métallurgie, la biologie, la neurochimie,
la neurophysiologie, la neuropsychanalyse ou encore la psychologie et la
psychiatrie, pour n'en citer qu'elles (Stora, 2010). Les définitions de
ce concept sont donc nombreuses et variées en fonction de l'ancrage
disciplinaire.
Le père fondateur du concept du stress, médecin
biologiste endocrinien Hans Selye, le définit comme le «
résultat non spécifique (c'est-à-dire commun) de toute
demande imposée au corps que l'effet soit mental ou somatique »
(cité par Paulhan & Bourgeois, 1998). Cette définition
nécessite quelques illuminations ! Dire du résultat qu'il est non
spécifique signifie que la réaction de l'organisme n'est pas
dépendante de l'agent agressant (Doron, Parot, Anzieu & Bronckart,
1991). Autrement dit, il y aurait une réaction commune, le stress,
apparaissant à chaque fois que l'organisme est soumis à un agent
agressant, quel qu'il soit.
L'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), quant
à elle retient que « le stress apparaît chez une personne
dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont
dépassées par les exigences qui lui sont
posées ». Le stress peut apparaître suite à la menace
de l'ego (conscience que l'on a de soi-même), à la
nouveauté, à l'anticipation de conséquences
négatives, à la perte de contrôle. On utilise plus
généralement le terme « anxiété » ou
« angoisse » pour évoquer le stress.
Toutefois, la définition de Selye citée plus
haut est biologique et n'inclut pas la dimension psychologique. D'un point de
vue psychologique, le stress est selon Tanimomo (1986) « une
émotion qui représente dans la vie active des moments
particuliers, caractérisés tous autant par leurs importances
subjectives que par les perturbations psychologiques qui s'y attachent ».
Dans cette même logique, Doron et al, (1991) rapportent que « le
terme de stress est utilisé pour évoquer les multiples
difficultés auxquelles l'individu a du mal à faire face (les
événements stressants de la vie, encore appelés
événements vitaux) et les moyens dont il dispose pour
gérer ces problèmes (les stratégies d'ajustement
En d'autres mots, le stress est le phénomène qui
se produit lorsque l'individu est confronté à une situation qu'il
a de la peine à gérer. Lemyre et Tessier (2003) parlent du stress
psychologique comme d'un « état de tension, de préoccupation
ou d'activation rapporté par une multitude de gens ».
Ensuite, George (2002) nous donne la définition
suivante : Le terme de stress décrit un ensemble de réactions
biologiques, comportementales et psychologiques permettant à un individu
de s'adapter aux exigences d'un environnement auquel il ne peut se soustraire.
C'est comme cela que le stress stimule et active les ressources qui sont en
chacun de nous afin de nous aider à faire face à la situation.
Sous d'autres angles, le stress peut se définir comme
les réponses produites par notre organisme lorsque nous sommes
confrontés à une situation qui nous demande de nous adapter
(Chapelle & Monié, 2007 cité par Ludmilla, 2015). Par
ailleurs, ces définitions évoquent le fait que le stress n'est
pas nécessairement négatif, mais qu'il peut également
avoir des effets positifs sur l'individu, lorsque ce dernier est capable de le
gérer. Il y a alors du bon stress et du mauvais stress (Chapelle &
Monié, 2007cité par Ludmilla, 2015 ; Selye, 1974, cité par
Pauhlan & Bourgeois, 1998).
C'est Selye (1974) qui a été le premier à
aborder cette différence. Il utilise le terme Eustress pour parler du
bon stress, qui aide les individus à contrôler la situation et le
terme distress pour désigner le mauvais stress, autrement dit lorsqu'une
situation engendre des réactions négatives chez l'individu, du
fait que ce dernier n'arrive pas à la contrôler (Selye, 1974).
Ainsi,
ï Si l'individu est dans un état d'hyper stress,
il vit un stress important et permanent auquel il n'est pas capable de faire
face. Il n'arrive, par exemple, pas à gérer son temps à
s'organiser, et il sera donc moins efficace dans son travail, ce qui a comme
conséquence de mauvaises performances. Précisons que, selon eux,
un stress bien géré signifie que l'individu peut se sentir un peu
tendu avant une action, mais qu'il arrive ensuite à se relâcher,
à rester concentré et à ne pas penser au résultat
(Chapelle & Monié, 2007).
ï Si le stress est mal géré, l'individu se
sent tendu avant et pendant l'action, il a de la peine à se concentrer
et pense tout le temps au résultat (Chapelle & Monié,
2007).
Les thèmes stress et anxiété sont souvent
utilisés de façon équivalente. A l'approche d'un examen ou
en attente d'une décision professionnelle importante par exemple, un
étudiant ou un employé dit volontiers : « Je me sens
stressé » ou « Je suis anxieux » (Chapouthier, 2012).
Afin de faciliter la compréhension de ce travail, il urge de
préciser maintenant les dissemblances et les ressemblances entre ces
deux concepts. Bien qu'ils utilisent certains mécanismes identiques, ils
sont fondamentalement différents (Chapelle & Monié, 2007). En
effet, l'anxiété est une émotion, alors que le stress peut
être considéré comme une réaction physiologique et
psychologique, une adaptation à une situation (Chapelle &
Monié, 2007 ; Graziani & Swendsen, 2004 ; George, 2002). Certains
auteurs parlent ainsi de réaction stressante (Fradin, 2008).
L'anxiété n'a, quant à elle, pas
forcément de circonstances déclenchantes (George,
2002). Bien que différentes l'une de l'autre sur le
plan physiologique, ces deux notions sont tout de même liées, car
l'anxiété peut être le résultat d'une situation de
stress et elle est, dans ce cas-là, appelée
anxiété-état. Elle aurait également un rôle
à jouer en amont en tant que trait de la personnalité. En effet,
certaines personnes sont de personnalité plus anxieuse que d'autres, ce
qui a comme conséquence qu'elles réagissent plus fortement au
stress (Endler, 1993, cité par Graziani & Swendsen, 2004).
Dans notre travail, l'anxiété sera donc,
premièrement, considérée comme une émotion
résultant d'une situation de stress et, deuxièmement, comme une
variable personnelle influençant la réponse au stress. Notre
problématique est cependant élaborée sur le concept de
stress.
La définition de
l'évaluation et ses fonctions
Pour ce qui est de la définition du concept «
évaluation », elle varie selon les auteurs et selon les domaines
dans lesquels on l'oriente. Ainsi, l'évaluation, sous ses
différentes formes, a envahi l'enseignement supérieur. Nous
allons essayer d'examiner quelques-unes des définitions qui lui sont
données.
Dans le langage courant « évaluer » peut
signifier : juger, peser, estimer, apprécier ou mesurer. C'est estimer
une quantité en la comparant avec une autre quantité
déterminée. (Wabita, 2006) Selon Lafon, 1963 cité par
Wabita, 2006), « l'évaluation est une détermination, une
estimation ou une mesure approximative soit de capacités ou
qualités présentées par un sujet de l'efficacité et
de la valeur d'une action poursuivie ». Selon De Landsheere (1979
cité par Wabita, 2006),
« évaluation, c'est une estimation par une note
d'une modalité ou d'un critère considéré dans un
comportement ou un produit. « Evaluer, c'est se situer par rapport au but
; prendre des informations sur le résultat déjà atteint,
c'est une démarche fondamentale de toute activité qui tend vers
un but » (Cardinet, 1986 cité par Wabita ,2006). Ces
différentes approches définitoires de l'évaluation
s'inscrivent dans un contexte général.
Dans le contexte scolaire, l`évaluation
pédagogique est une démarche d'observation et
d'interprétation des effets de l'enseignement, visant à guider
les décisions nécessaires au bon fonctionnement de l'école
» (Cardinet, 1986 cité par Wabita, 2006). Elle peut être
aussi définie comme le processus systématique visant à
déterminer dans quelle mesure des objectifs éducatifs sont
atteints par les élèves » (De Landsheere 1979 cité
par Wabita ; 2006).
Selon Lussier (1992), l'évaluation des apprentissages
peut, quant à elle, être définie comme une démarche
de la part de l'enseignant, qui doit dans un premier temps recueillir des
informations, puis y porter un jugement et y donner du sens, pour finalement
« prendre des décisions quant à l'action à
entreprendre compte tenu de l'intention d'évaluation de départ
».
De Ketele (2000) cité par Wabita, (2006) s'inscrit dans
cette même logique de l'évaluation des apprentissages en la
définissant comme un processus qui consiste à recueillir un
ensemble d'informations pertinentes, valides et fiables, puis à examiner
le degré d'adéquation entre cet ensemble d'informations et un
ensemble de critères choisis adéquatement en vue de fonder la
prise de décision ».
Selon ces deux derniers auteurs, la notion de type de
décision à prendre et celle du moment d'administration de
l'évaluation sont deux composantes majeures permettant de
déterminer le
type d'évaluation. Ainsi on distingue quatre formes
d'évaluation des apprentissages : l'évaluation diagnostique qui
se fait avant d'amorcer un programme, un cours, une leçon et est
centrée sur les aptitudes que présente l'élève et
l'acquisition d'un certain pré - requis. Elle oriente l'enseignant dans
la planification des apprentissages.
L'évaluation formative qui selon Gage, cité par
Wabita (2006) se déroule en continu pendant tous le cours de
l'activité éducative, de manière à obtenir des
renseignements qui peuvent ensuite être introduits dans le circuit pour
vérifier que les buts et les objectifs visés ont bien
été atteints ». L'évaluation sommative qui se trouve
«au terme du processus d'apprentissage ou de formation afin de mesurer les
acquis de l'apprenant. L'évaluation certificative qui se déroule
principalement lors d'épreuve d'examen signifie « une
évaluation sommative mais sanctionnée par la délivrance
d'une attestation ». Ces deux dernières sont celles
générant le plus de stress pour les apprenants puisque le plus
souvent, elles aboutissent à une note chiffrée qui est devenue
omniprésente dans le système scolaire ou universitaire et
même dans la société.
Par analogie, ces deux dernières évaluations
s'identifient à la fois au contrôles continus, aux examens
partiels et aux examens terminaux car leur ensemble sanctionne la
réussite ou l'échec de l'étudiant non seulement en fin
d'un semestre mais conséquemment en fin d'année. Cette sanction
de la compétence de l'étudiant conditionne d'une part son passage
ou non en classe supérieure en fin d'année (évaluation
sommative) et d'autre part l'obtention de son diplôme de fin du cycle
(évaluation certificative). C'est ainsi que l'examen terminal est
considéré dans notre travail comme une évaluation
certificative chez les étudiants de la Licence et du Master
professionnels.
Etudiant en Licence et
en Master
Etudiant (au féminin étudiante) est un mot
dérivé du latin studere qui signifie
« s'appliquer à apprendre quelque chose ».
Cependant, le terme ne s'applique pas à toute personne qui apprend. On
le réserve généralement aux personnes
intégrées dans un parcours universitaire. Ainsi Selon le
dictionnaire LAROUSSE, le thème étudiant correspond à la
personne qui fait des études supérieures dans une
université ou un établissement d'enseignement supérieur,
une grande école. Dans la plupart des pays francophones, l'usage du mot
« étudiant » est encore plus restreint. Le plus couramment, il
désigne les personnes engagées dans un cursus d'
enseignement
supérieur. Afin d'être exhaustif, il serait plus juste de
l'associer à toute personne
suivant un cursus de formation initiale postsecondaire
(relevant ou non de l'enseignement supérieur). On le distingue ainsi de
l'écolier, du collégien, du lycéen ou encore de l
'apprenti.
La licence (du
latin
licentia docendi :
autorisation d'enseigner) est quant à elle un grade ou un
diplôme de
l'enseignement supérieur correspondant à différents
niveaux suivant les pays. Elle est le plus souvent un diplôme de premier
cycle accessible dès la fin des études secondaires. Au
Bénin, et plus précisément à l'Université
d'Abomey Calavi (UAC), et selon l'arrêté rectoral
n°072-10/UAC/VR-AAIP/SEOU du 10 décembre 2010 portant
règlement pédagogique de l'Institut National de la Jeunesse, de
l'Education Physique et du Sport(INJEPS), la licence est à la fois un
diplôme national voire régional et un grade de l
'enseignement
supérieur. Il s'agit d'une formation de
premier
cycle. . Avant la réforme Licence, Master, Doctorat (LMD), la
licence est préparée en un an après le Diplôme
d'Etudes Universitaires Générales (DEUG). Depuis la
réforme LMD,
la licence correspond généralement à trois
années d'études : Licence 1, Licence 2 et Licence 3 après
le
baccalauréat,
et elle vaut 180 crédits du CAMES.
Le Master, du latin magister signifie en
français maître. Ainsi dans le système
universitaire et depuis la
réforme LMD,
il est un grade ou un
diplôme du
deuxième cycle de l'enseignement supérieur accessible
après la validation complète de toutes les Unités
d'Enseignements du premier cycle qui est la Licence. Le Master se
prépare en deux ans d'étude pour un cursus normal (Master 1 et
Master 2). Le diplôme du Master est obtenu après la validation
entière des
120 crédits du CAMES du cycle après la Licence
(Arrêté rectoral n°072-10/UAC/VR- AAIP/SEOU du 10
décembre 2010 portant règlement pédagogique de l'Institut
National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS).
La qualification professionnelle attribuée à la
Licence et au Master met en exergue le professionnalisme de l'étudiant
pendant son cursus via les stages. Cela prédispose l'étudiant
à intégrer le marché du travail à l'issue de son
diplôme.
Dans le cadre de ce travail, nous entendons par «
étudiant en Licence Professionnelle STAPS » toute personne inscrite
et suivant les cours troisième année du premier cycle (Licence)
et par « étudiant en Master STAPS » toute personne inscrite et
suivant les cours en deuxième année du deuxième cycle
universitaire (Master Professionnel) des Sciences et Techniques des
Activités Physiques et Sportives à l'INJEPS.
Cadre théorique
Les théories transactionnelles du stress de
Lazarus et Folkman (1984)
Le stress psychologique a fait l'objet d'étude de
nombreuses recherches et il existe donc de nombreux modèles, dont les
modèles transactionnels, et celui du stress, coping et adaptation. Ces
modèles accordent beaucoup de privilège aux interactions
dynamiques entre les dimensions biologiques, psychologiques et sociales du
stress (Graziani & Swendsen, 2004). Ils le définissent comme
étant une transaction, un processus qui a lieu entre l'individu et
l'environnement (Graziani & Swendsen, 2004). De plus, ils se sont beaucoup
intéressés à la perception que l'individu a du stress et
à la manière dont cette perception se construit. En effet, ils
ont constaté que « sans connaître ses niveaux hormonaux,
l'individu sait s'il est stressé ou non » (Graziani & Swendsen,
2004). Ainsi, sans nier la dimension physiologique du stress et en l'incluant
même dans leur théorie, ils ont voulu comprendre comment
l'individu pouvait connaître son niveau de stress. Selon ces
chercheurs (cités par Graziani & Swendsen, 2004), le stress
vécu ou perçu est en fonction des enjeux perçus dans la
situation. En fonction de facteurs tels que la nouveauté,
l'intensité et l'incertitude de la situation, l'accumulation
d'événements, l'appréciation des possibilités de
mobiliser des ressources ou stratégies pour gérer la situation ou
encore le sentiment de contrôle et de maîtrise de la situation, les
enjeux ne seront pas perçus de la même manière par
l'individu (Graziani & Swendsen, 2004). Un des modèles les plus
influents dans ce domaine théorique est celui de Lazarus et Folkman
(1984, cités par Graziani & Swendsen, 2004). Ce dernier met l'accent
sur la manière dont l'individu évalue et perçoit une
situation stressante, ainsi que sur sa capacité à s'adapter
à cette dernière (Graziani & Swendsen, 2004). C'est un
modèle que nous jugeons intéressant et qui servira un appui
théorique auquel nous ferons référence pour
interpréter et discuter les résultats de notre travail.
schéma explicatif du stress psychologique :
double évaluation subjective de la situation
Figure1 La double évaluation selon
Lazarus et Folkman (1984, cités par Servant, 2012).
L'évaluation cognitive, comme nous indique
déjà ce schéma, se passe en deux phases :
l'évaluation primaire et l'évaluation secondaire. A la phase de
l'évaluation primaire l'individu évalue l'enjeu d'une situation
(Servant, 2012). Autrement dit, elle permet à l'individu de
déterminer la nature de la situation c'est-à-dire
déterminer si « la situation représente ou non une menace,
un danger, un défi » (Graziani & Swendsen, 2004). Si aucune
menace n'est perçue lors de l'évaluation primaire, il y aura
absence de stress et l'individu ne passera donc pas à la phase
d'évaluation secondaire. Au revers du miroir, si l'individu
perçoit une menace, il passera ensuite par une évaluation
secondaire. La phase de l'évaluation secondaire quant à elle, se
déroule lorsque la personne évalue « les ressources dont
elle dispose pour agir, répondre et éventuellement intervenir sur
la situation problématique » (Servant, 2012). Il n'est donc plus
question de juger s'il y a menace ou non, mais d'en juger de sa capacité
à y faire face. Il faut noter que cette double évaluation se
déroule très rapidement (Servant, 2012). S'il juge avoir les
ressources nécessaires pour y faire face, il y aura absence de stress.
Si, au contraire, il pense ne pas posséder les ressources
nécessaires, cela engendrera du stress. L'individu devra alors mobiliser
des stratégies pour résoudre ce problème, ce que Lazarus
et Folkman (1984) appellent la phase de coping (cités par Graziani &
Swendsen, 2004). Le coping est selon Lazarus et Folkman (1984, cités par
Graziani & Swendsen, 2004) « l'ensemble des efforts cognitifs et
comportementaux destinés à maîtriser,
réduire ou tolérer les exigences internes ou
externes qui menacent ou dépassent les ressources de l'individu »
Autrement, le coping regroupe l'ensemble des stratégies
développées et nouvelles ressources mobilisées par
l'individu en vue de faire face à une situation dépassant ses
ressources. C'est en 2013 que Côté a su élaborer un
modèle intégré pour l'amélioration des
stratégies de coping.
Il repose sur le principe selon lequel l'efficacité du
coping est fonction de la contrôlabilité de la situation
qu'une personne doit affronter. Elle a identifié selon que la situation
soit contrôlable ou non, quatre stratégies spécifiques,
dont deux efficaces, la modification de la situation et le
lâcher-prise, et deux autres non adaptées et inefficaces
: la résignation déresponsabilisation et
l'acharnement. Elles sont illustrées et décrites dans le
tableau suivant.
Le modèle transactionnel du stress s'est montré
très fructueux aussi bien pour l'analyse des niveaux et causes du stress
des étudiants des deux promotions que pour l'analyse des
stratégies spécifiques de coping de gestion de ce stress.
2-4- Problématique
L'évaluation est devenue aujourd'hui une «
calamité sociale » car surtout celle chiffrée est partout et
apparait dans tous les domaines (Hadji, 2012). Elle est à la fois une
« menace individuelle » et une « menace sociale » (Antibi,
2007). Etant présente dans tous les domaines, l'évaluation, sous
ses différentes formes a envahi particulièrement l'enseignement
supérieur. Les étudiants sont évalués selon
différentes modalités et formes d'évaluation. Selon
l'arrêté rectoral n°072-10/UAC/VR-AAIP/SEOU du 10
décembre 2010 portant règlement pédagogique de l'Institut
National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS) les
étudiants sont évalués non seulement individuellement (de
façon écrite, orale ou pratique dans les sports individuels) tout
au long de leur scolarité mais aussi collectivement (de façon
écrite, orale ou pratique dans les sports collectifs) et ce, à
l'occasion de leurs travaux personnels, ou examens. Nous avons des
contrôles continus (25%), des examens partiels (25%) et des examens
terminaux (50%) au premier cycle et contrôles continus (50%) et des
examens terminaux (50%) au deuxième cycle selon le quota horaire de
l'Elément Constitutif de l'Unité d'Enseignement (ECUE). Selon
Hadji s.d. l'évaluation a trois grandes dérives : l'obsession
génératrice de stress, l'impérialisme de la quantification
et l'endoctrinement idéologique. L'obsession génératrice
de stress est relative à l'omniprésence tyrannique de la notation
: premier agent stressant à 39% selon un sondage CSA). Cette meme
thèse est soutenue par Faurie, Thouin & Sauvezon, 2019
; Mimeault, 2018 ; Doron et al, 2013 ; Boujut et al, 2009 ;
Muirhead & Locker, 2007 ; Metboon,
2006 ; Lafay, Manzanera, Papet, Marcelli, & Senon, 2003 ;
George, 2002 ; Reveillère, Nandrino, Sailly, Mercier, & Moorel,
2001).
Par ailleurs, on remarque une augmentation en moyenne du
stress au fil de la scolarité, (22% des élèves de
maternelle sont stressés, 29% à l'école
élémentaire, 32% des collégiens, 42% des lycéens)
selon un sondage CSA cité par Ludmilla, (2015). Plus
précisément, une étude réalisée en Roumanie
par Clinciu, Cocorada, Pavalache-Ilie, & Rodica en 2008 met en
évidence une comparaison d'évolution du stress en fonction du
niveau d'étude au secondaire. En effet, les résultats de cette
étude révèlent d'une part que les évaluations
certificatives au niveau macro de l'enseignement induisent plus de stress que
celles du niveau micro. D'autre part, au même niveau macro
d'enseignement, l'examen de baccalauréat à la fin du cycle
secondaire supérieur a des conséquences plus stressantes que
l'examen national de capacité à la fin du cycle secondaire
inférieur. Ces données montrent que le niveau du stress augmente
au fur à mesure que niveau d'étude augmente aussi dans
l'enseignement secondaire.
Mais cette augmentation du stress au fil de la
scolarité observée dans le système éducatif
scolaire reste elle la même dans le système universitaire ?
Une étude comparative réalisée chez 124
étudiants de première et de deuxième année du
premier cycle universitaire des études en Psychologie face à
l'examen de statistique à venir par Hellemans, docteur en sciences
psychologiques de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) en 2009 a
conduit à la conclusion selon laquelle on observe une différence
de stress perçu et d'anxiété-état entre les
étudiants des deux années sans qu'une différence de stress
perçu dans la vie en général ou
d'anxiété-trait (dans la vie en général) ne soit
mise en évidence entre ces deux groupes d'étudiants ».Ainsi
le niveau de stress et d'anxiété-état des étudiants
de la première année est plus élevé que celui des
étudiants de la deuxième année. Il existe donc une
contradiction de l'évolution du niveau de stress suivant le niveau
d'étude selon que l'on soit dans le système secondaire ou soit
universitaire. Le niveau de stress augmente au fil de la scolarité dans
l'enseignement secondaire et diminue au fil de la scolarité au niveau
universitaire. La question qui se pose donc est de chercher à comprendre
les réelles causes de cette variation de stress des examens dans les
deux systèmes (scolaire et universitaire) Plusieurs travaux sont
réalisés et publiés sur la problématique du stress
ressenti lors des examens terminaux sur les étudiants de l'INJEPS (Edoh,
Biga, Tohossi & Assogba, 2019). Cependant, très peu de ces documents
ont objet d'une comparaison spécifique de stress ressenti ni par les
étudiants des différentes promotions d'un même cycle, ni de
cycles différents d'un même département ni de
départements différents à l'INJEPS.
Si le stress diminue au fil des années chez ces
étudiants de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), il nous faut
demander si ces données seront-elles vérifiées chez les
étudiants en fin des cycles de la Licence et du Master STAPS de
l'INJEPS.
2-5- Questions de
recherche
Notre principale question de recherche est la suivante :
Quelles différences y a-t-il entre les niveaux, les causes et les
stratégies de gestion du stress ressenti par les étudiants de
Licence et de Master STAPS de l'INJEPS lors des examens terminaux ?
Elle se décompose en trois questions de recherche
spécifiques :
· Quelle différence y a-t-il entre les niveaux de
stress généré par les examens terminaux chez les
étudiants des deux promotions de fin de cycle ?
· Quelles sont les majeures causes du stress ressenti par
les étudiants de ces deux promotions lors des examens terminaux ?
· Quelles sont les stratégies de gestion de ce stress
utilisées par les étudiants de ces promotions
?
2-6- Hypothèses
L'hypothèse générale de notre recherche
est qu'il n'existe pas de différence majeure entre les étudiants
de Licence e du Master Professionnels STAPS sur leurs niveaux, les causes et
leurs stratégies de gestion de stress des examens terminaux.
De cette hypothèse générale
découlent trois spécifiques :
? Les étudiants de Licence et du Master ont des niveaux de
stress quasi identiques face aux examens terminaux.
? La peur de l'échec, le manque de préparation
à court terme constituent les majeures causes du stress ressenti par les
étudiants des deux promotions.
? Les étudiants des deux promotions s'organisent,
révisent et se relaxent pour mieux faire face aux examens terminaux.
2-7 Les objectifs
L'objectif général de notre étude est de
comparer les niveaux, les causes et stratégies de gestion du stress
ressenti par les étudiants en fin des cycles de Licence et du Master
Professionnels lors des examens terminaux.
Objectifs spécifiques
ü Comparer le niveau de stress généré
par les examens terminaux chez les deux promotions en fin de cycles de Licence
et du Master Professionnels.
ü Identifier et comparer les majeures causes du stress
ressenti par les étudiants des deux promotions.
ü Relever les stratégies de gestion de ce stress chez
les deux promotions.
TROISIEME CHAPITRE :
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3-1- Nature de
l'étude
Cette étude est de type transversal analytique. Elle
est quantitative parce qu'elle se fixe d'abord comme objectif de
déterminer à l'aide d'un questionnaire d'enquête les
niveaux, les causes et modes de gestion du stress ressenti par les
étudiants de Licence et de Master STAPS lors des examens terminaux afin
d'en faire une comparaison. Pour atteindre ces objectifs notre questionnaire
nous a permis à l'issue de cette enquête de recueillir des
informations quantifiables permettant de faire des analyses descriptives,
statistiques et qui seront présentées sous formes des tableaux et
graphiques. L'étude est réalisée à l'INJEPS de
Porto- Novo qui est une des entités de formation professionnelle de
l'Université d'Abomey Calavi (UAC). Elle est réalisée dans
l'Unité de Recherche de Psychologie Sociale et Animation, (UR/ PSA) de
l'INJEPS.
3-2-La population
d'enquête
La population d'enquête est un ensemble d'individus ou
d'unités élémentaires sur lesquels notre étude est
portée. Dans le cadre de cette étude, la population
d'enquête est constituée de tous les étudiants de la
Licence Professionnelle Semestres 5 et 6 (LPS 5-6) et du Master Professionnel
Semestres 3 et 4 (MPS 3-4) inscrits en Sciences et Techniques des
Activités Physiques et Sportives(STAPS) au titre de l'année
académique 2019-2020 à l'INJEPS.
3-3- Echantillon choisi
La méthode utilisée pour le choix de notre
échantillon d'étude est celle aléatoire avec la technique
d'échantillonnage aléatoire simple en application de la formule
de Schwartz et al (1983). Rappelons que pour ces auteurs, la taille n de
l'échantillon se détermine à partir de la formule suivante
: n = z² p q/ i²avec
? P : le taux de prévalence
du phénomène ou du facteur étudié résultant
des études antérieures. Or
26 %
des étudiants de 1er cycle et 17 % des étudiants
diplômés et professionnels déclarent
que
l'anxiété a eu une incidence sur leur rendement scolaire
(American College Health
Association National College Health Assessment, printemps 2017 cité par
Dubé, 2018). Ainsi nous avons :
Pour la Licence P = 0,26 ; q = 1 - p
alors on a q= 0,74 Pour le Master P = 0,17 ; q =
0,83
? z² : risque d'erreur
accepté ou le niveau de confiance. z² est
une constante = 1,96²
? i : la puissance. Ici nous avons
choisi 0,1 comme la valeur de i
donc i²=0,01
Nous avons donc nL= (1,96² x 0,26 x 0,74) /
0,1² nL= 73,9 nM= (1,96² x 0,17 x 0,83) / 0,1² nM=
54,2
Comme il n'y a que d'homme entier nous avons nL=74 et nM= 55.
Ainsi nous avons au total n = 129 étudiants. Selon Schwartz et al
(1983), cette taille n de l'échantillon représente la taille
minorée de l'échantillon. Pour une signification et une
généralisation appropriée de nos résultats sur
toutes les deux promotions de notre étude, nous avons
décidé de prendre en compte tous les étudiants des deux
promotions. C'est ainsi que la taille de notre échantillon est revenue
à 308 étudiants à raison de 222 étudiants inscrits
en Licence et de 86 étudiants inscrits en Master en Sciences et
Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) au titre de
l'année académique 2019-2020 à l'INJEPS
v Critères d'inclusion.
Est inclus dans notre échantillon :
Tout étudiant inscrit en Licence Professionnelle et en
Master Professionnel dans le département des Sciences et Techniques des
Activités Physiques et Sportives (STAPS) au titre de l'année
académique 2019-2020 à l'INJEPS.
v Critères de non inclusion
N'est pas inclus dans notre échantillon tout
étudiant de l'INJEPS inscrit en autre année que celles de Licence
Professionnelle et du Master Professionnel et/ou en autre département
que celui des STAPS.
v Critères d'exclusion
Est exclu de notre échantillon tout étudiant de
notre échantillon de départ mais :
- Ayant mal rempli le questionnaire.
- Etant absent lors de la collecte des données.
3-4- Moyens
d'investigation
Afin de recueillir les données, nous avons retenu
l'enquête comme technique de recherche. Le questionnaire est l'outil ou
le moyen de collecte de données utilisé pour cette enquête.
Le questionnaire, comme l'expliquent Quivy et Van Campenhoudt (2006)
cité par Ludmilla (2015), est une méthode de recueil de
données qui convient bien pour les études demandant au chercheur
d'interroger un grand nombre de personnes. Du fait que nous devions questionner
306 étudiants et que nous disposions d'un temps limité, il est
donc judicieux et beaucoup plus intelligent d'utiliser cette méthode. De
plus, l'un des principaux avantages de l'enquête par questionnaire est
qu'elle permet d'obtenir des informations quantifiées, qu'il est ensuite
possible d'analyser et de mettre en relation : Quivy & Van Campenhoudt
(2006) cités par Ludmilla (2015).
En ce qui concerne les questions, Singly (2006) relève
que l'enquêteur doit choisir s'il veut utiliser des questions
fermées ou ouvertes. Si les questions ouvertes permettent d'obtenir
des
informations plus complètes, les réponses
récoltées peuvent parfois être inutilisables ou peu utiles.
Par contre, les questions fermées assurent au chercheur l'obtention des
informations souhaitées (le chercheur sait quelle information il
obtiendra avec quelle question) (Singly, 2006). C'est pour éviter des
réponses peu utiles voire inutilisables que dans le présent
questionnaire nous proposons des questions fermées dont les
réponses sont à cocher une case.
3-4- 1 L'élaboration
du questionnaire
Le questionnaire destiné aux étudiants a pour
but de mesurer leur stress face aux examens terminaux. Ainsi, nous y avons
formulé des questions en rapport avec les manifestations du stress sur
l'organisme, ses causes et les stratégies de gestion de ce dernier par
les étudiants face aux examens terminaux. Afin de le construire, nous
nous sommes basé sur la mesure du stress psychologique de Lemyre et
Tessier (1988 / 2002, cités par Lemyre & Tessier, 2003) Ces deux
chercheurs ont tout d'abord mis en place un instrument de mesure du stress
psychologique de 49 items. Après l'évaluation de sa
validité scientifique, ce dernier fut subdivisé en deux : une
à 25 items, puis une autre comprenant 9 items (Lemyre & Tessier,
2003). C'est de ces deux versions que nous nous sommes inspiré. Pour
notre recherche, nous les avons cependant adaptées de plusieurs
manières. Tout d'abord, les questionnaires de ces deux chercheurs, au
contraire du nôtre, ne sont pas destinés à mesurer le
stress dans une situation particulière. Pour cela, nous avons
sélectionné les items dont les contenus sont plus relatifs aux
situations d'examen. Nous avons ainsi supprimé les autres items et avons
ensuite ajouté d'autres. Quant aux causes et gestion du stress des
examens, nous nous sommes inspiré des données de notre revue
littéraire.
En ce qui concerne la forme du questionnaire, il se divise en
quatre parties :
1. La première partie concerne les instructions et
identification.
2. La deuxième partie s'intéresse au recueil de
renseignements sur l'état d'esprit des étudiants avant et pendant
les examens terminaux.
3. La troisième partie nous permet de recueillir les
données en rapport aux causes du stress des examens terminaux
auprès des étudiants
4. la quatrième partie se charge quant à elle de
collecter des informations sur les stratégies de gestions de ce stress
par ces étudiants.
Il nous faut préciser que, pour la comparaison du niveau
de stress entre les deux promotions, ces deux périodes (avant et
pendant) seront bien prises en compte.
Rappelons pour finir que les questions utilisées sont
de type fermé pour ne pas amener `l'étudiant déjà
en examen à beaucoup réfléchir pour s'épuiser
mentalement. En effet, l'étudiant ne doit pas développer sa
réponse, mais simplement en sélectionner une seule parmi deux ou
trois ou cinq réponses à choix. Notre questionnaire est bien
adapté au contexte de notre enquête.
Les tableaux I, II et III renseignement respectivement sur les
trois dernières parties suscitées.
Tableau I : Catégorisation des variables de
manifestation du stress.
VARIABLES
|
ITEMS
|
Stress physique
|
1 J'ai des signes visibles de nervosité comme les mains
moites (un peu humidifiées par la sueur) et tremblantes.
2 Je suis tendu et crispé.
3 Juste avant la distribution de l'épreuve, J'ai envie
d'aller faire pipi ou j'ai des « papillons » dans le ventre.
4 Je sens mon coeur battre très vite
|
Stress psychologique
|
5 J'ai peur des épreuves.
6 Je perds confiance de mes propres aptitudes. 7 Je me sens mal
à l'aise.
8 Je me sens préoccupé(e), tourmenté(e) par
l'examen.
|
Stress cognitif
|
9 J'ai du mal à choisir les réponses.
10 Je me souviens de l'information que j'ai oubliée une
fois que je sors de la salle d'examen.
11 Je lis l'examen et j'ai l'impression que je ne connais aucune
réponse.
12 Je fais des erreurs sur les questions faciles ou bien je
réponds aux mauvais endroits.
|
Tableau II : Catégorisation des variables
de causes de stress.
C A U S E S
E X T E R N E S
|
Manque de prépara- tion à long terme.
|
1 J'ai peur de l'examen parce que je n'étais pas à
jour dans les cours (être irrégulier au cours).
2 J'ai été surpris (e) par l'examen du fait que je
n'avais pas élaboré tôt un planning d'étude.
|
Manque de prépara- tion à
court terme.
|
3 Je sens une grande pression des examens parce que l'institut ne
nous accorde pas une période spécifique de révision avant
l'examen.
4 Je me suis embrouillé pendant l'examen parce que la
veille, je me suis forcé (e) de maitriser toutes les notions non
maitrisées (essayer de contrôler ce que je ne peux plus
contrôler).
|
Pression des parents et des pairs
|
5 J'ai peur de l'examen à cause des moqueries de mes
camarades si je ne m'en sors pas.
6 Je suis inquiet de l'examen car j'imagine à quel point
je serai humilié dans ma famille si j'échoue.
|
Influence de surveillan ce en salle
|
7 Je m'embrouille quand le surveillant se tient à
côté de moi.
8 Je suis confus lorsque le surveillant me soupçonne de
tricherie et me menace de m'arracher la copie.
|
C A U S E S
I N T E R N E S
|
Peur de l'échec et de l'avenir
|
9 Je suis angoissé (e) pour l'examen car son
résultat conditionne systématiquement le sort de mon avenir
(l'insertion professionnelle, perte de bourse, gaspillage des frais de
scolarité).
10 L'examen me stresse car je suis de nature à
n'être jamais content (e) lorsque je n'arrive pas à défier
tous mes camarades (être toujours le majeur de ma promotion).
|
Manque de confiance en soi
|
11 Je perds confiance en mes aptitudes pour n'avoir pas retenu le
maximum du contenu de cours (les matières sont trop nombreuses).
12 J'ai toujours peur de l'examen car je considère plus
mes lacunes que mes capacités.
|
Manque de discipline personnelle
|
13 Je suis stressé car je n'arrive pas à me
ressaisir face au danger perçu dans l'épreuve.
14 Le stress m'emporte davantage car je n'arrive pas à
contrôler ma respiration
|
Tableau III : Catégorisation des variables de
stratégies de gestion de stress
VARIABLES
|
ITEMS
|
Hygiène de vie
|
1 Mangez-vous à des heures fixes, comme d'habitude et
buvez-vous de l'eau en quantité suffisante en moyenne 2,5 litres /jour
pendant la période d'examen ?
2 Pendant toutes vos révisions et jusqu'à la veille
de l'examen, dormez-vous suffisamment chaque nuit, c'est-à-dire en
moyenne 8-9 heures par nuit
3 Faites-vous du sport requérant le travail de tous les
muscles de façon régulière (au moins 30 minutes, trois
fois par semaine).
|
organisation
|
4 Réalisez-vous un planning personnel
détaillé pour chaque semaine, notamment pour varier les
matières, intégrer les temps de pause, vous entrainer aux
épreuves d'examens ?
5 Entrainez-vous en groupe aux exercices de l'examen (traiter les
anciens sujets d'examen) ?
6 Détendez et préparez-vous bien vos affaires
à la veille des examens ?
|
Révision
|
7 Changez-vous votre environnement de travail ou d'études
en créant un espace qui est calme, bien éclairé et
confortable ?
8 Révisez-vous la matière d'un autre cours plus
facile ou plus agréable pour vous ?
9 Forcez-vous de maitriser toutes les notions non
maitrisées (essayer de contrôler ce que je ne peux plus
contrôler) en dormant à la veille de l'examen entre les documents
ouverts dans le lit ?
|
Positivité mentale et
psychique
|
10 Remplacez-vous vos exigences en préférences. Par
exemple préférer l'expression «ce serait mieux si je
réussis» plutôt que «si je rate, c'est la catastrophe
?
11 Gardez-vous toujours votre optimisme quelle que soit la
situation en se disant : « j'ai confiance en moi-même et en Dieu
» ?
12 Restez-vous calme pendant quelques minutes en pensant à
des choses agréables. Par exemple,
pensez à vos meilleures performations universitaires
antérieures, à votre meilleur souvenir d'enfance, à un
voyage que vous espérez faire un jour ?
|
Relaxation, respiration
|
13 Inspirez et expirez-vous profondément et lentement
respectivement en fermant les yeux pendant plusieurs minutes avant de reprendre
votre examen ?
Faites-vous une promenade, regardez-vous une partie d'un film ou
d'une émission à la télé dans vos révisions
?
15 Prenez-vous de pauses dans vos révisions ?
|
3-4- 2 Conduite du
questionnaire
Pour recueillir les données, nous avons conduit une
enquête qui s'est déroulée le 25 juin 2020 dans l'enceinte
de l'INJEPS de Porto Novo auprès des étudiants du Master.
C'était notre dernière séance de cours avant nos examens
terminaux programmés pour le 29 juin 2020. La collecte des
données auprès des étudiants de Licence s'est
déroulée du 26 au 27 juin 2020. Rappelons qu'en application des
mesures de lutte contre la pandémie de COVID19 prescrites par le
gouvernement de la République du Bénin, les étudiants du
Master sont répartis en quatre (04) sous-groupes pour suivre les cours
en raison de deux heures de cours par groupe. C'est ainsi qu'étant dans
le deuxième groupe, nous nous sommes rendus sur les lieux aux environs
de neuf heures (09 h) afin de partager les questionnaires au premier groupe.
Ceux ayant fini de remplir nous l'ont retourné en même temps et le
reste est collecté après. Les questionnaires sont
également partagés au groupe suivant avant notre entrée en
classe. A la fin du cours, ceux ayant fini de les remplir nous les ont
retournés. La même procédure est suivie le soir pour
collecter les données chez les deux groupes du soir.
Quant aux étudiants de Licence, la collecte a eu lieu
sur deux sites. En effet, les informations sont recueillies d'une part sur
l'annexe de l'INJEPS sise à Djavi le 26 juin 2020 chez les
étudiants en option d'Education Physique et Sportive (EPS) et d'autre
part le 27 juin 2020 dans l'enceinte de l'INJEPS à Porto Novo
auprès des étudiants d'option d'Entrainement Sportif (ES) ; lieux
sur lesquels ils sont répartis pour composer leurs derniers examens
terminaux de l'année académique 2019-2020. L'accès
à la salle d'examen est conditionné à la
présentation de la carte d'étudiant et surtout de la fiche de
préinscription validée de l'année en cours. Cette
opération nous a permis de nous assurer que tous les étudiants
présents ont répondu à nos critères d'inclusion.
Nous sous sommes rendu sur les lieux de composition les étudiants en EPS
aux environs de onze heures et sommes présenté au Chef Centre
pour ensuite expliquer l'objet de notre présence. Les questionnaires
sont partagés aux étudiants après leur quatrième et
dernière épreuve de la matinée. Nous y sommes resté
jusqu'à dix-
huit (18) heures et avons retiré les questionnaires
remplis, juste après leur quatrième et dernière
épreuve de la soirée, autrement la dernière épreuve
de leurs examens terminaux. Chez les étudiants d'ES, les questionnaires
sont laissés à leur responsable de classe suivis d'explication et
instructions nécessaires pour être partagés le soir
après les compositions. Le lendemain nous nous sommes rendu à
l'INJEPS de Porto Novo aux environs de neuf heures et sommes resté
jusqu'à dix heures ; l'heure à laquelle ils ont fini la
dernière épreuve de leurs examens terminaux, et avons
retirés ces questionnaires remplis.
Traitement des
données
L'analyse des données a consisté dans un premier
temps à réaliser une analyse descriptive. L'analyse descriptive
regroupe la réalisation des figures, des tableaux de fréquences
et le calcul des indicateurs statistiques (minimum, maximum, moyenne et erreur
type) sur les paramètres d'étude. Le logiciel MS Excel 2010 a
été utilisé pour l'analyse descriptive. Aussi, a-t-on
employé le logiciel R version 3.4.3 pour la conduite des tests
statistiques. La construction de modèles d'estimation (modèle
binomiale logistique) a permis d'évaluer les distributions de
probabilités et de mettre en oeuvre des tests de comparaisons
statistiques. Le seuil de signification retenu est de 0,05.
Difficultés
rencontrées
Notre travail ne s'est pas effectué dans des conditions
toujours meilleures comme nous le souhaitions. En effet nous sommes
confronté à certaines difficultés telles que :
- L'indisponibilité de notre cible à cause des
pressions relatives aux examens terminaux (composition de huit matières
par jour en raison d'une heure par matière ; ce qui fait que beaucoup
d'étudiants de Licence n'ont pas pu retourner les questionnaires comme
promis)
- L'avènement de la pandémie COVID 19 entrainant
l'organisation en sous-groupes de travail des étudiants du Master pour
les cours, les pressions des révisions pour les examens et de
rédaction de mémoire ; ce qui fait que nous n'avons pas pu
récupérer tous nos questionnaires.
Ces contraintes, quoique majeures, ne nous ont nullement
empêchés de mener à bien notre enquête, car
malgré elles, nous avons su nous adapter pour rester dans la marge de la
taille minimale de notre échantillon le jour de l'enquête.
Pour mieux apprécier la qualité scientifique de
la méthodologie utilisée au cours de cette recherche, on exposera
dans la suite de ce travail les résultats obtenus pour une meilleure
compréhension de notre sujet de recherche.
QUATRIEME CHAPITRE :
PRESENTATION, INTERPRETATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES
RESULTATS
4-1- Présentation et
interprétation des résultats
Pour être plus concis, plus clair et plus
compréhensible dans la présentation des résultats de notre
recherche, nous avons regroupé les items en lien avec les
différentes variables.
Rappelons que notre échantillon de départ
était constitué de 308 étudiants à raison de 222
étudiants inscrits en Licence et de 86 étudiants inscrits en
Master en Sciences et Techniques des Activités Physiques et
Sportives(STAPS) au titre de l'année académique 2019-2020
à l'INJEPS. Une fois sur les lieux, nous avons pu administrer 254
questionnaires (182 en Licence et 72 en Master). Après les cas
d'exclusion suite au dépouillement des questionnaires
récupérés, notre échantillon final est revenu
à 201 étudiants dont 60 en Master et 141 en Licence,
répartis dans le tableau suivant.
Tableau IV : Répartition des
enquêtes suivant le sexe, la promotion et la spécialité
Licence
|
|
|
|
|
Master
|
|
EPS
|
ES
|
|
Total
|
|
EPS
|
|
ES
|
|
Total
|
|
N P(%)
|
N
|
P(%)
|
N
|
P(%)
|
N
|
P(%)
|
N
|
P(%)
|
N
|
P(%)
|
Féminin 18 16,07
|
6
|
20,69
|
24
|
17,02
|
13
|
32,50
|
2
|
10,00
|
15
|
25,00
|
Masculin 94 83,93
|
23
|
79,31
|
117
|
82,98
|
27
|
67,50
|
18
|
90,00
|
45
|
75,00
|
Total 112 100
|
29
|
100
|
141
|
100
|
40
|
100
|
20
|
100
|
60
|
100
|
EPS : Education Physique et Sportive ; ES : Entraînement
Sportif ; N : Effectif ; P(%) : Pourcentage
Les étudiants en licence EPS sont âgés en
moyenne de 23,59 ans #177; 0,234 avec des extrêmes allant de 19 ans
à 36 ans tandis que ceux en ES sont âgés en moyenne de
23,44 ans #177; 0,426 avec des extrêmes allant de 19 ans à 29
ans.
Les étudiants en Master Professionnel EPS sont
âgés en moyenne de 25,34 ans #177; 0,445 avec des extrêmes
allant de 22 ans à 35 ans et ceux en ES sont âgés en
moyenne de 25,94 ans #177; 0,621 avec des extrêmes allant de 22 ans
à 34 ans.
La figure ci-dessous présente la distribution de
l'âge des étudiants suivant la promotion et l'option choisi par
ces derniers.
Figure 2 : Représentation en
box plot de la distribution de l'âge des étudiants suivant la
promotion et l'option
4- 1- 1 Analyse du stress
Afin d'explorer l'état de stress des étudiants
ainsi que les causes et les modes de gestion de cet état, nous avons
construit des indicateurs de scores moyens afférents aux dimensions de
ces paramètres. Des modèles statistiques ont été
construits afin d'évaluer les probabilités d'occurrence des
dimensions de ces paramètres et réaliser des comparaisons entre
promotion en ce qui concerne la manifestation du stress, les causes du stress
et la gestion du stress.
Stress avant l'examen
Le stress avant l'examen a été
apprécié à travers trois dimensions que sont la sensation
depuis la maison, la sensation après être installé en
classe et la sensation juste avant la distribution des épreuves. Les
niveaux d'appréciations sont très calmes avec le score 1, un peu
inquiet avec le score 2, puis très inquiets avec le score 3. La moyenne
des scores observés sur ces dimensions a représenté un
score moyen de stress avant l'examen qui par la suite a été
transformé en variable ordinale à l'image des dimensions de base
avec les niveaux 1 pour très calme, 2 pour un peu inquiet et 3 pour
très inquiet. Le tableau suivant présente les paramètres
estimés du modèle associé à l'état des
étudiants avant les examens.
Tableau V : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à l'état
des étudiants avant les examens.
|
Coefficient
|
SE
|
Z
|
Pr (>|z|)
|
Intercepte 1
|
0,93
|
0,18
|
5,11
|
3,31E-07
|
Intercepte 2
|
-2,33
|
0,27
|
-8,72
|
< 2E-16
|
Promotion master
|
-0,17
|
0,31
|
-0,56
|
0,576
|
SE : Erreur standardisée ; Z : valeur Z ; Seuil de
signification : 0,05
La variable indépendante ici est la promotion avec les
modalités Licence et Master. Nous avons donc procédé
à la comparaison de la distribution de l'état de stress entre les
deux promotions. La p. value associée au coefficient de la variable
promotion est 0,57 (> 0,05). Nous n'avons donc pas assez de preuve
statistique pour affirmer une différence significative entre les deux
promotions dans la manifestation du stress avant l'examen. La figure ci-dessous
présente la distribution de probabilité obtenue par rapport
à la manifestation du stress.
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Licence
Master
Très calme
0,28
0,32
Un peu inquiet Très inquiet
0,63 0,09
0,61 0,08
Etat des étudiants
Probabilité estimée
Comme présenté plus haut nous remarquons
graphiquement que les deux distributions de probabilités obtenues
suivant les promotions ne présentent pas de différence. Les pics
de probabilité se présente pour la modalité « un peu
inquiet » avec respectivement des probabilités de 0,63 et 0,61 pour
la promotion licence et la promotion master.
Figure 3 : Probabilités relatives
à l'état des étudiants avant les examens selon la
promotion.
Il ressort donc du tableau V et de la figure 3 que les
étudiants des deux promotions présentent le même niveau
d'inquiétude (inquiets) des examens terminaux avant le
déroulement de ces derniers.
Stress pendant l'examen
L'appréciation du stress pendant l'examen a
consisté à évaluer au travers d'une échelle de
Likert allant de 1 à 5, la fréquence d'observation d'items
décrivant le stress. Des regroupements de ces items (calcul de la
moyenne) ont conduit à des dimensions du stress que sont le stress
physique, le stress psychologique et le stress cognitif.
Les scores moyens obtenus ont été
transformés à nouveau en variables nominales ordinales
décrivant la fréquence d'observation du stress allant de jamais
à très souvent. Ces nouvelles variables ont été
modélisées pour identifier les facteurs associés à
la fréquence de manifestation du stress pendant l'examen et à la
manifestation des sous dimensions.
Le tableau ci-dessous présente le modèle
d'estimation de la distribution de probabilité associée à
l'état stressant des étudiants pendant les examens.
Tableau VI : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence de manifestation du stress chez les étudiants pendant
les examens
|
Coefficient
|
SE
|
Z
|
Pr (>|z|)
|
Intercepte 1
|
5,26
|
1,01
|
5,23
|
1,68E-07
|
Intercepte 2
|
0,44
|
0,17
|
2,60
|
0,00929
|
Intercepte 3
|
-1,63
|
0,21
|
-7,82
|
5,27E-15
|
Intercepte 4
|
-4,64
|
0,72
|
-6,48
|
9,49E-11
|
Promotion Master
|
0,13
|
0,29
|
0,45
|
0,6563
|
SE : Erreur standardisée ; Z : valeur Z ; Seuil de
signification : 0,05
Le modèle estimé ci-dessus ne met en relief
aucune différence significative entre les fréquences
d'observation du stress chez les étudiants des promotions Licence et
Master. Nous notons ainsi que dans l'hypothèse d'une manifestation du
stress, la fréquence d'observation du stress pendant l'examen n'est pas
significativement différente chez les étudiants des deux
promotions.
La figure ci-dessous présente la distribution de
probabilité obtenue par rapport à la manifestation du stress.
Le pic de probabilité s'observe au niveau de la
modalité « quelque fois » avec les valeurs 0,44 et 0,46
respectivement pour les promotions licence et master. Ainsi, sans
différence
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Jamais
Licence 0,01
Master 0,00
Presque jamais
0,39
0,36
Quelque fois
0,44
0,46
Assez souvent
0,15
0,17
Très souvent
0,01
0,01
Fréquence d'observation du stress
Probabilité estimée
significative entre les deux promotions, le stress se
manifeste chez les étudiants pendant l'examen avec la probabilité
de survenir quelque fois chez deux étudiants sur cinq.
Figure 4 : Distributions de
probabilités sur les fréquences d'observation du stress chez les
étudiants pendant l'examen selon les promotions.
Le tableau suivant présente les paramètres
Modèles logistiques d'estimation de la probabilité
associée à la fréquence de manifestation des sous
dimensions du stress chez les étudiants pendant les examens.
Tableau VII : Modèles logistiques
d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence de manifestation des sous dimensions du stress chez les
étudiants pendant les examens.
Coefficient SE Z Pr (>|z|)
Stress physique
Promotion Master 0,87 0,29 3,04 0,002409
Stress psychologique
Promotion Master -0,12 0,28 -0,44 0,66
Stress cognitif
Promotion Master -0,32 0,29 -1,13 0,26
SE : Erreur standardisée ; Z : valeur Z ; Seuil de
signification : 0,05
Les dimensions du stress pendant l'examen qui ont
été évaluées sont le stress physique, le stress
psychologique et le stress cognitif. Même si dans la définition du
stress pendant l'examen, nous n'observons pas une différence
statistiquement significative entre les promotions au niveau de sa
fréquence de manifestation, il convient de noter qu'au niveau de la
définition des sous dimensions du stress physique, les comparaisons
révèlent une variation statistiquement significative entre les
promotions.
La p. value associée au coefficient de la variable
promotion dans le modèle estimé sur le stress physique est
inférieur à 0,05. Le coefficient associé à la
modalité « Master » est positive ce qui conduit à
déduire que le stress physique se manifeste plus fréquemment
pendant la composition chez les étudiant de master que chez les
étudiants de licence.
On observe graphiquement la différence annoncée
entre les promotions au niveau du stress physique. La distribution de
probabilité en master se trouve plus étalé et au-dessus de
distribution de probabilité en licence sur la droite. Ce fait confirme
l'assertion selon laquelle
« le stress physique se manifeste plus fréquemment
pendant la composition chez les étudiant de master que chez les
étudiants de licence ».
Probabilité estimée
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Licence Master
jamais
0,19
0,09
presque jamais
0,47
0,36
quelque fois
0,24
0,35
assez souvent
0,09
0,19
très souvent
0,01
0,02
Fréquence d'observation du stress
physique
Figure 5 : Distributions de
probabilités sur les fréquences d'observation du stress physique
chez les étudiants pendant l'examen selon les promotions
Des tableaux VI et VII, et des figures 4 et 5, nous
déduisons que les étudiants des deux promotions d'étude
(Licence et Master) ont un même niveau de stress pendant les examens
terminaux en général quoique le stress physique se manifeste plus
chez les étudiants du Master. 4-1-2 Causes du stress
Les causes du stress ont été
catégorisées en causes externes et en causes internes. Le tableau
qui suit nous en renseigne.
Tableau VIII : Modèle logistique
globale d'estimation de la probabilité associée à la
fréquence des causes du stress chez les étudiants. Le suivant
tableau met en évidence le modèle logistique globale d'estimation
de la probabilité associée à la fréquence des
causes du stress chez les étudiants
|
coefficient
|
SE
|
Z
|
Pr (>|z|)
|
CI
|
-0,11
|
0,18
|
-0,59
|
0,5542
|
Promotion Master
|
-0,43
|
0,20
|
-2,14
|
0,0324
|
SE : Erreur standardisée ; Z : valeur Z ; Seuil de
signification : 0,05 ; CI : Cause interne
La considération des indices centraux
représentants les causes internes et les causes externes a fait
disparaitre toute différence statistiquement significative entre les
probabilités associées à
ces deux sources. Les causes interne et externe ont donc une
même proportion d'influence sur le stress généré par
les examens terminaux.
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Jamais
CE Licence 0,02
CE Master 0,04
CI Licence 0,03
CI Master 0,04
Presque jamais
0,20
0,27
0,22
0,29
Quelque fois
0,43
0,43
0,43
0,43
Assez souvent
0,26
0,20
0,25
0,19
Très souvent
0,08
0,06
0,08
0,05
Fréquence d'observation des causes du
stress
Probabilité estimée
La figure qui suit présente la distribution de
probabilité suivant ces sources de stress et la promotion.
CE : Cause externe ; CI : Cause interne
Figure 6 : Représentation des
distributions de probabilité aux sources de stress selon la promotion.
Nous avons le tableau ci-dessous qui nous présente les distributions de
probabilités entre le manque de préparation à court terme
et la peur de la surveillance chez les étudiants selon les promotions.
Le tableau ci-dessous présente l'ajustement de deux différents
modèles logistiques : l'un permettant d'estimer les distributions de
probabilités en fonctions des causes internes et du cycle puis l'autre
en fonction des causes externe et du cycle.
Tableau IX : Modèles logistiques
spécifiques d'estimation de la probabilité associée
à la fréquence des causes du stress chez les étudiants
Coefficient SE Z Pr (>|z|)
Modèle
|
1 : Modèle s
|
ur les causes in
|
ternes
|
|
MCS
|
-0,81
|
0,18
|
-4,46
|
0,000008
|
MDP
|
-1,51
|
0,19
|
-8,07
|
7,11E-16
|
Promotion Master
|
-0,29
|
0,14
|
-2,08
|
0,0379
|
Modèle
|
2 : Modèle s
|
ur les causes ex
|
ternes
|
|
MPCT
|
1,41
|
0,18
|
7,68
|
1,58E-14
|
PS
|
0,38
|
0,18
|
2,15
|
0,0315
|
PPP
|
-0,23
|
0,18
|
-1,27
|
0,2031
|
Promotion Master
|
-0,27
|
0,16
|
-1,67
|
0,0944
|
MPCT : Manque de préparation à court terme ; PPP
: Pression de parents et des paires ; PS : Peur de la surveillance ; MCS :
Manque de confiance en soi ; MDP : Manque de discipline personnelle
Le modèle 1 sur les causes internes met en exergue les
différences significatives qui peuvent s'identifier entre les
distributions des causes internes. Il ressort qu'il existe de
différences significatives entre ces distributions. Cependant, il faut
noter ici que la peur de l'échec et de l'avenir est la cause où
les fortes probabilités sont attribuées à des
fréquences d'action élevées : elle est donc la source la
plus probable de manifestation de stress chez les deux promotions. Car nous ne
distinguons pas de différence significative entre les promotions avec ce
modèle.
Le modèle 2 quant à lui met en exergue une
différence significative entre les distributions de probabilités
estimées suivant les différentes causes externes retenues. Il en
ressort qu'on observe une différence significative seulement au niveau
des distributions manque de préparation à court terme et peur de
la surveillance comparativement aux autres distributions (manque de
préparation à long terme et à la pression de parents et
des paires). Le modèle révèle aussi que le manque de
préparation à court terme est la cause où les fortes
probabilités sont attribuées à des fréquences
d'action élevées comparativement à la peur de la
surveillance. Cependant, il nous est difficile de l'identifier comme la cause
majeure des causes externes du stress au niveau des deux promotions. Car nous
identifions aussi, une différence significative entre les promotions. Le
tableau suivant tranche mieux ce litige.
Tableau X : Distributions de
probabilités entre le manque de préparation à court terme
et la peur de la surveillance chez les étudiants selon les
promotions.
|
jamais
|
fois
|
souvent
|
souvent
|
Manque de préparation à court
terme
|
|
|
|
|
Licence 0,05
|
0,13
|
0,26
|
0,25
|
0,29
|
Master 0,06
|
0,16
|
0,28
|
0,24
|
0,23
|
Peur de la surveillance de salle
|
|
|
|
|
Licence
|
0,13
|
0,26
|
0,3
|
0,17
|
0,12
|
Master
|
0,16
|
0,29
|
0,28
|
0,14
|
0,1
|
Jamais Presque
Quelque
Assez
Très
L'analyse de ce tableau fait disparaitre toute
différence significative entre les deux promotions et montre que le
manque de préparation à court terme est la cause où les
fortes probabilités sont attribuées à des
fréquences d'action élevées.
Il ressort de la figure 6 et du tableau X que le manque de
préparation à court terme est donc la source la plus probable de
manifestation de stress chez les étudiants des deux promotions dans la
catégorie des causes externes de stress.
L'analyse des tableaux VIII, IX et X et de la figure 6 nous
conduit à la conclusion selon laquelle le manque de préparation
à court terme et la peur de l'échec et de l'avenir induisent
majoritairement du stress tant chez les étudiants de Licence que chez
ceux du Master Professionnels face aux examens terminaux.
4-1- 3 Gestion du stress
Cinq dimensions d'appréciation des stratégies de
gestion du stress ont été retenues. Nous avons l'hygiène
de vie, l'organisation, la révision, la positivité mentale et
psychique, puis la relaxation et la respiration. Le modèle estimé
afin d'évaluer les distributions de probabilités a pris en compte
l'influence des différentes dimensions de la gestion, ce qui a permis
d'aboutir à une comparaison afin d'identifier les dimensions les plus
exploitées par les étudiants dans la gestion du stress.
Tableau XI : Modèle logistique
d'estimation de la probabilité associée à la gestion du
stress chez les étudiants
|
Coefficient
|
SE
|
Z
|
Pr (>|z|)
|
Organisation
|
1,44
|
0,18
|
7,05
|
1,81E-12
|
Révision
|
1,26
|
0,18
|
7,17
|
7,39E-13
|
Positivité mentale et physique
|
2,27
|
0,19
|
10,83
|
< 2E-16
|
Relaxation et respiration
|
1,43
|
0,18
|
7,01
|
2,42E-12
|
Promotion Master
|
0,17
|
0,12
|
1,29
|
0,19804
|
SE : Erreur standardisée ; Z : valeur Z ; Seuil de
signification : 0,05
Nous pouvons identifier à partir du modèle que
les dimensions de la gestion ne sont pas sollicitées au même
titre. L'hygiène de vie est la dimension la moins sollicités dans
la gestion du stress. Par ailleurs, la structure du mode de gestion du stress
ne varie pas suivant la promotion. Le tableau qui suit informe sur les
probabilités sur les fréquences de recourt aux différents
modes de gestion du stress chez les étudiants selon les promotions.
Tableau XII : Distributions de
probabilités sur les fréquences de recourt aux différents
modes de gestion du stress chez les étudiants selon les promotions
|
jamais
|
fois
|
souvent
|
souvent
|
Hygiène de vie
|
|
|
|
|
|
Licence
|
0,12
|
0,28
|
0,39
|
0,17
|
0,04
|
Master
|
0,10
|
0,25
|
0,40
|
0,20
|
0,05
|
Organisation
|
|
|
|
|
|
Licence
|
0,03
|
0,10
|
0,33
|
0,38
|
0,16
|
Master
|
0,03
|
0,09
|
0,31
|
0,39
|
0,18
|
Révision
|
|
|
|
|
|
Licence
|
0,04
|
0,12
|
0,35
|
0,36
|
0,14
|
Master
|
0,03
|
0,10
|
0,33
|
0,38
|
0,16
|
Positivité mentale et psychique
|
Licence
|
0,01
|
0,05
|
0,21
|
0,42
|
0,31
|
Master
|
0,01
|
0,04
|
0,19
|
0,42
|
0,34
|
Relaxation et respiration
|
Licence
|
0,03
|
0,10
|
0,33
|
0,38
|
0,16
|
Master
|
0,03
|
0,09
|
0,31
|
0,39
|
0,18
|
Jamais Presque
Quelque
Assez
Très
L'analyse de ce tableau montre que l'organisation, la
révision, la relaxation et la respiration ont la même structure
dans les stratégies de gestion du stress. La positivité mentale
et psychique est la dimension la plus fréquemment sollicitée dans
la gestion du stress.
Il ressort des tableaux XI et XII que l'organisation, la
révision, les exercices de relaxation et de respiration puis la
positivité mentale et psychique sont les stratégies de gestion de
stress les plus utilisées par les étudiants de deux promotions
face aux examens terminaux. Néanmoins, la positivité mentale et
psychique est le premier recours stratège de ces étudiants.
NB Nos résultats ont pour source : TOHOSSI G.
C., Résultats d'enquête du terrain (Juin 2020)
4-2- Analyse et discussion
des résultats
Afin de procéder à l'interprétation de
nos résultats, nous nous sommes référé aux
théories transactionnelles de la double évaluation subjective de
la situation et de coping selon Lazarus et Folkman (1984, cités par
Servant, 2012) pour l'interprétation de nos résultats sur les
niveaux et causes du stress des étudiants des deux promotions et pour
celle des stratégies de gestion de ce stress. Des comparaisons sont
également faites avec certaines recherches citées dans notre
revue de littérature.
Rappelons d'abord que plusieurs types d'évaluations
sont utilisés à l'INJEPS (les contrôles continus (25%), les
examens partiels (25%) et les examens terminaux (50%) au premier cycle et les
contrôles continus (50 %), et les examens terminaux (50%) au
deuxième cycle et que celui tenu compte dans ce travail est l'examen
terminal, lequel est plus pondéré. Nous pouvons ainsi le
considérer comme une évaluation sommative d'une part et / ou
certificative d'autre part. Tout d'abord notons d'une part que la
majorité des étudiants ont jugé avoir été
stressés de l'examen terminal quelle que soit le cycle. Ce constat
serait dû au degré de pondération plus élevé
(50%) accordé aux notes issues des examens terminaux lors du calcul des
moyennes.
Même si nous ne disposons pas de preuves statistiques
pour estimer le niveau de ce stress, le niveau de ce stress serait moins
élevé si nous considérons les probabilités selon
lesquelles deux étudiants sur cinq manifestent le stress pendant
l'examen les examens.
Nous pouvons faire un lien avec les résultats des
recherches de Metboon (2006) selon lesquels les situations compétitives
telles que les entrevues, les débats oratoires, les examens constituent
des sources d'agents stressants chez les apprenants. Ce même
rapprochement peut être fait entre nos résultats et ceux de
l'étude menée par Muirhead, Locke (2007) sur le stress chez les
étudiants canadiens de médecine dentaire. Selon ces auteurs les
examens et la peur de l'échec sont des sources
génératrices de stress des étudiants. Nous trouvons ici
judicieux de citer à nouveau Hadji (2012) et George (2002) qui
relèvent tous les deux que les résultats et les notes ainsi que
la pression liée à l'évaluation procurent
incontestablement de stress. Nos résultats corroborent également
la publication de Bruno (2015) selon laquelle, l'évaluation sommative
qui est ici l'examen terminal peut générer du stress chez les
apprenants et, ce stress vécu peut être vécu notamment par
la présence d'une note d'évaluation définitive et
comparée à une norme attendue. Le niveau de stress ressenti par
les étudiants de Licence et du Masters présente-t-il
d'écart statistiquement significatif ?
Les résultats de cette recherche ont
révélé que les étudiants des deux cycles (Licence
et Master) ont un même niveau de stress avant comme pendant les examens
terminaux en général quoique
le stress physique se manifeste plus chez les étudiants
du Master (tableaux VIII et IX, et des figures 4 et 5). L'identité des
résultats des comparaisons du stress des examens chez les
étudiants des deux promotions entre avant et pendant l'examen nous
permet donc de douter moins sur l'objectivité de nos résultats.
Nous pouvons comprendre que ces étudiants ont une même
fréquence moyenne des manifestations du stress qui peut ne
nécessairement pas être pareil chez chaque individu. Cela se
justifie par l'existence de probabilité minime (0.01) des
étudiants à ne jamais être stressés pendant ces
examens. Cependant, nous pouvons déduire que les étudiants
enquêtés ont un niveau de stress moins élevé pendant
les examens car deux étudiants sur cinq ont une probabilité d'en
être stressés quelques fois (4). Ce constat général
serait donc dû aux caractéristiques de notre échantillon
(supériorité du genre masculin). Cela a été mis en
exergue par plusieurs recherches telles que celles de Prokofieva,
Brandt-Pomares, Hérold & Velay, (2017) et d'Esparbès-Pistre,
Bergonnier-Dupuy & Cazenave-Tapie, 2015). Nos données sur les
niveaux faibles de stress corroborent donc celles de Edoh, Biga, Tohossi &
Assogba, 2019 qui ont montré que lors d'un examen terminal où les
questions sont administrées en totalité sur une épreuve,
les étudiants (ceux de licence 1, 2018) présentent un niveau de
stress relativement faible.
L'existence de différence significative du stress
physique entre les promotions montrent que même si la situation
stressante (épreuves des examens terminaux) reste identique à
tous les étudiants, la menace quelle contient ne sera pareillement pas
perçue par tous les étudiants. Il en sera de même si l'on
considérait chaque item de manifestations de stress isolement.
Le choix des théories transactionnelles du stress ainsi
que de la double évaluation subjective de la situation selon Lazarus et
Folkman (1984, cités par Servant, 2012) convient bien pour donner une
signification théorique à ce constat. En effet, au début
de l'examen, les étudiants ont décodé une menace relative
au sujet d'examen. D'où la présence de stress.
Etant soumis à l'examen, l'étudiant cherche
à savoir si ce dernier lui constitue une menace ou non :
évaluation primaire de la situation. S'il juge que l'examen ne lui
présente aucune menace, il y aura absence de stress. L'examen va donc
bien se passer. Mais si l'étudiant en perçoit une menace, il
passera rapidement ensuite par une évaluation secondaire. Il va alors
évaluer les ressources dont il dispose pour répondre au sujet de
l'examen (Servant, 2012). S'il juge avoir les ressources nécessaires
pour y faire face, il y aura réaction au stress faible ou nulle.
L'examen va se poursuivre normalement. Si, au contraire, il pense ne pas
posséder les ressources nécessaires, cela marquera de
réaction au stress.
Par ailleurs, nos résultats selon lesquels il n'existe
aucune différence statistique significative entre les niveaux de stress
ressenti par les étudiants de Licence et du Master en situation des
examens terminaux remettent en causes ceux de Hellemans (2009). D'après
les résultats de son étude comparative réalisée
chez 124 étudiants de première et de deuxième année
du premier cycle universitaire des études en Psychologie à
l'Université Libre de Bruxelles (ULB) face à l'examen de
statistique à venir, on observe une différence de stress
perçu entre les étudiants des deux années sans qu'une
différence de stress perçu dans la vie en général
ou d'anxiété- trait (dans la vie en général) ne
soit mise en évidence entre ces deux groupes d'étudiants
».Ainsi le niveau de stress des étudiants de la première
année est plus élevé que celui des étudiants de la
deuxième année. Le débat sur l'évolution du stress
selon le niveau d'étude s'installe alors. D'abord, notons que les
études ne sont pas réalisées dans les mêmes
conditions. En effet, du point de vue caractéristique des sujets
enquêtés, une différence se révèle.
L'échantillon d'étude de Hallemans est majoritairement
constitué des étudiants féminins : « Le nombre
d'étudiants ayant répondu de manière adéquate
à l'ensemble de l'enquête est de 124. Les participants en
1re année sont à 4 % des hommes et à 96 % des
femmes ; en 2e année, 22 % des participants sont des hommes
et 78 % des femmes » contre en Licence, 83 % des hommes et 17 % des femmes
; en Master 75 % des participants sont des hommes et 25 % des femmes ».
Alors que plusieurs études ont démontré que les filles,
étant les plus émotives sont plus stressées par la
situation scolaire que les garçons (Prokofieva, Brandt-Pomares,
Hérold & Velay, 2017 ; Esparbès-Pistre, Bergonnier-Dupuy
& Cazenave-Tapie, 2015). L'inexistence de différence significative
entre les niveaux de stress de nos groupes de participants serait donc d'une
part relative à l'influence de leurs caractéristiques
(supériorité du genre masculin). D'autre part, ce constat serait
relatif à la fréquence (nouveauté ou non) de la situation
d'examen. Les cibles de Hallemans ont en moyenne moins d'ancienneté
universitaire que les nôtres. Un rapprochement analytique entre ses
cibles et les nôtres nous permet d'identifier ses étudiants de la
première de Psychologie aux nôtres de Licence Professionnelle et
les siens de deuxième année de psychologie aux nôtres du
Master Professionnel. Et de l'autre côté des choses
l'évaluation de statistique, objet de cause de stress de ses
étudiants est la première évaluation de l'année en
cours (Hallemans, 2009) alors qu'il s'agit du dernier examen terminal chez les
cibles de cette étude.
L'inexistence de différence de niveau de stress entre
ces deux promotions en fin des deux cycles semble, spontanément,
diverger des données d'American College Health Association National
College Health Assessment, (2017) cité par Dubé, (2018). Selon
ces données,
26 %
des
étudiants
de 1er cycle et 17 % des étudiants diplômés et
professionnels déclarent que l'anxiété
a eu
une incidence sur leur rendement scolaire. Une analyse profonde de ces
résultats annule
toute
divergence entre nos données et les leurs. En effet, il s'agit de
l'anxiété de la vie
universitaire
en général chez des étudiants du premier cycle (sans
qualification professionnelle
s'il
s'agit d'une faculté et non d'une école de formation
professionnelle) et de ceux diplômés et
professionnels
(déjà sur marché de l'emploi). Leur échantillon est
donc composé de tous les
étudiants
de chaque cycle et non seulement de ceux en fin de cycle. On observe ainsi
une
hétérogénéité
entre leurs sujets. Or qu'il est question spécifiquement de
``l'anxiété'' liée aux
examens
terminaux chez des étudiants exclusivement en fin de cycles (Licence et
Master
Professionnels).
Du point de vue statistique, l'écart de 9 % entre les deux cycles
(26 % des étudiants de 1er cycle et 17 % des étudiants
diplômés et professionnels) n'a aucune preuve statistique
d'affirmer qu'il existe une différence significative du niveau
d'anxiété entre les étudiants de ces deux cycles d'autant
plus qu'aucun test statistique de comparaison n'est réalisé. On
peut donc affirmer que nos résultats s'inscrivent dans le même
sciage que ceux d'American College Health Association National College Health
Assessment, (2017) cité par Dubé, (2018). Sous d'autres angles,
la présente recherche a abordé la problématique du stress
lié aux examens terminaux chez des étudiants en fin de cycles
(Licence Professionnelle et Master Professionnel). Il s'agit des
étudiants qui espèrent un parchemin pour pouvoir bientôt se
déployer sur le marché de l'emploi. Ainsi ayant tous cette
attente commune, ces étudiants en fin de ces deux cycles (Licence
Professionnelle et Master Professionnel) vivent en fait les mêmes
situations. Ce qui confirme l'absence de toute différence entre leurs
niveaux de stress.
La première hypothèse de cette étude
selon laquelle les étudiants de Licence et du Master ont des niveaux de
stress quasi identiques lors des examens terminaux est donc
vérifiée.
Le deuxième objectif de ladite étude
était d'identifier les causes du stress généré par
les examens terminaux chez les étudiants des deux promotions en fin du
cycle et d'en faire une comparaison. Il ressort de l'analyse de nos
résultats que le manque de préparation à court terme et la
peur de l'échec et de l'avenir induisent majoritairement ce stress tant
chez les étudiants de Licence que chez ceux du Master Professionnels.
Ce constat se justifie selon la double évaluation
subjective de la situation selon Lazarus et Folkman (1984). En effet
après décodage du danger de l'examen, chaque étudiant
commence à mobiliser ses ressources pour résoudre la situation.
Il se rend donc compte qu'il ne dispose pas suffisamment d'armes pour ce combat
et se rend compte qu'il ne s'était pas bien aguerri. Le manque ou
mauvais usage de ressources nécessaires est dû pour certains
à l'influence de
l'environnement proche de la situation (l'accumulation des
tâches et manque de temps) et à l'interprétation
personnelle qu'il fait des examens (anticipation de conséquence
négative de la situation). Le manque de préparation à
court terme évoqué comme l'une des causes majeures du stress des
examens terminaux nous fait penser au manque de temps des révisions
personnelles pour les étudiants à une semaine environ des examens
terminaux. Ils ne disposent pas d'une période spécifique
accordée par l'administration de l'INJEPS pour leur révision
personnelle et sont donc obligés d'étudier acharnement à
la veille des examens. Ils leur manque dans ces conditions, une gestion
rationnelle de leur temps à l'approche des échéances des
examens terminaux. Ces données confirment celles de Longour, (2017) qui
ont souligné qu'un manque de préparation adéquate pour les
examens alimente d'avantage le stress juste avant comme pendant le
déroulement de ces derniers.
Par ailleurs, la peur d'échec et d'avenir
remarquée comme l'une des majeures causes du stress des examens
terminaux chez les étudiants de ces deux promotions met en
évidence d'une part chez ceux de Licence du fait qu'ils n'ont pas encore
un diplôme garantissant leur insertion professionnelle. Il leur faudra
relever le défi des examens terminaux afin de s'imposer sur le
marché d'emploi. Par contre nous interprétons les faits chez les
étudiants du Master comme une préoccupation plus accentuée
sur la réussite afin de sauver leur scolarité ou leur bourse. Car
ayant déjà au moins la Licence Professionnelle, ils peuvent s'en
appuyer pour construire leur avenir.
Ces résultats, en ressortant la peur de l'échec
et de l'avenir comme l'une des majeures causes de stress des examens, sont en
harmonies avec ceux de CSA (cité par Ludmilla, 2015) qui ont
démontré que la peur de l'échec est la principale cause du
stress chez les élèves (39%). Les travaux de
Réveillère, Nandrino, Sailly, Mercier et Moreel (2001) ont
également évoqué dans leurs travaux que les facteurs de
stress souvent retrouvés chez les étudiants sont liés
à des ``tracas'' ou ``stresseurs mineurs'' qui sont spécifiques
au monde étudiant, comme la peur de ne pas réussir dans les
études, ... ou encore la peur du chômage.
La deuxième hypothèse émise dans ce
travail et selon laquelle la peur de l'échec et d'avenir et le manque de
préparation à court terme constituent les majeures causes du
stress ressenti par les étudiants des deux promotions est donc
vérifiée. L'identification de ces deux causes comme celles
majeures à l'origine du stress ressenti par les étudiants de ces
deux promotions en fin de cycles justifie le fait une ces derniers sont
pratiquement dans de situations identiques. Bien que les causes du stress
lié examens terminaux demeurent identiques chez
les deux promotions, les raisons suscitent en profondeur
d'autres explorations spécifiques sur l'interprétation de chacune
d'elles par chacune de ces promotions.
Notre troisième objectif visait à relever les
stratégies de gestion du stress des examens terminaux mobilisées
par les étudiants de ces deux promotions. A l'issue de l'analyse de nos
données nous avons remarqué que les étudiants des deux
promotions restent sereins mentalement, se relaxent s'organisent et
révisent pour mieux faire face aux examens terminaux. On note
également une forte mobilisation de la positivité mentale et
psychique comme stratégie de gestion du stress par les étudiants
de ces deux promotions. Cela justifie le niveau moins élevé du
stress de ces étudiants. Les étudiants arrivent à mieux
dédramatiser la situation des examens terminaux, changent leur exigence
en préférence, réajustent leurs objectifs pour les rendre
réalistes en fonction de la situation (matières de l'examen
terminal). Ils restent calmes pendant quelques minutes en pensant à des
choses agréables. Ils pensent par exemple à leurs meilleures
performations universitaires antérieures, à leur meilleur
souvenir. Ils gardent toujours leur optimisme en se disant : « j'ai
confiance en moi-même et en Dieu ». Ils se servent donc de leur
croyance religieuse respective (Edoh, 2004). La forte mobilisation de cette
stratégie par rapport aux autres montre que ces étudiants
adoptent la stratégie du lâcher-prise selon le modèle de
coping spécifique de Coté (2013). Les étudiants acceptent
n'ayant pas des ressources adéquates (manque de préparation
à court terme) acceptent composer avec une réalité
impossible à modifier. Ils ne se sont cependant pas mis d'accord avec
une telle situation mais font plutôt leur deuil d'un idéal
inatteignable.
La moindre sollicitation de l'hygiène de vie pour mieux
gérer leur stress des examens montrent que les étudiants sont
prêts à sacrifier leurs sommeils et leur faim pendant la
période des examens afin de relever le défi de réussite.
C'est donc la raison de fréquence élevée de
probabilité qu'un étudiant ait pour causes de ce stress le manque
de préparation à court terme et la peur de l'avenir ou de
l'échec. Les étudiants, ne disposant pas d'une période
spécifique accordée par l'administration de l'INJEPS pour leur
révision personnelle sont donc obligés d'étudier
acharnement à la veille des examens. La composante d'acharnement du
coping intégré de Coté (2013) est intervenue comme
deuxième stratégie de gestion du stress des examens terminaux par
ces étudiants.
Selon Coté (2013), le faire face au stress prend en
compte quatre composantes dont deux (la modification de la situation
et le lâcher-prise) aboutissent aux résultats
très efficaces et deux autres (la
résignation/déresponsabilisation et l'acharnement)
aux résultats moins efficaces. Nous certifions donc que ces
étudiants utilisent deux composantes opposées de ce coping.
L'effet de leur coping est donc ``moyen''.
La dernière hypothèse de cette recherche selon
laquelle les étudiants des deux promotions restent sereins mentalement,
s'organisent, révisent et se relaxent pour mieux faire face aux examens
terminaux est confirmée.
Cependant le litige sur l'appréciation
(efficacité ou non) des stratégies de gestion mises en place par
ces étudiants contre le stress des examens terminaux sera tranché
objectivement par les résultats des examens terminaux. Car bien que nos
hypothèses soient confirmées, elles ne révèlent
toujours pas les mêmes réalités que celles d'autres
études antérieures (notamment chez des étudiants de
différentes promotions au sein d'un même cycle) où les
étudiants sont très stressés pour les examens terminaux et
des différences s'observent entre les niveaux de stress de deux
différentes promotions intermédiaires d'un même cycle.
Notons que les réalités de notre continent ne sont pas les
mêmes que ceux de l'occident par exemple. Nous nous posons aussi la
question si nos sujets cernent bien les manifestations du stress relatif aux
examens et s'ils savent l'estimer. Afin que nos résultats soient
absolument valides et fiables, pour mieux clarifier les choses, il faut que des
études expérimentales (mesure de réponse cardiaque par
technique d'enregistrement télémétrique par exemple) en
situation d'examen terminal soient réalisées. Il serait
très curieux d'effectuer une prochaine étude qui comparera le
niveau de stress entre les promotions intermédiaires et celles en fin de
cycle (Licence ou Master).
SUGGESTIONS
A la lumière des résultats issus de nos
analyses, il nous parait juste de formuler quelques suggestions aussi bien sur
la prise en compte de nos résultats sur la gestion efficace du stress
des examens terminaux que sur la réalisation d'études futures.
Ainsi,
Ø A l'endroit du personnel administratif de
l'INJEPS :
- accorder une période spécifique aux
étudiants pour leurs révisions avant les examens terminaux.
- faire sortir un peu tôt (un mois avant la composition)
une note de service pour informer les étudiants de la date des examens
pour une bonne préparation.
Ø A l'endroit des étudiants
· Avant l'examen
-Identifier les causes externes de son stress des examens
(manque de préparations manque de révision, manque
d'organisation, mauvaise gestion du temps etc.) ;
-Elaborer son plan d'action en se fixant des objectifs
Spécifiques, Mesurables, Attirants, Réalistes et ce, dans un
Temps bien défini ;
-Avoir une bonne hygiène de vie (faire d'exercices
physiques, bien manger : éviter les drogues, l'alcool, le café,
dormir suffisamment pendant les révisions jusqu'à la veille des
examens) ;
-Bien s'organiser et se relaxer dans les révisions
(élaborer des plannings hebdomadaires pour varier les matières,
intégrer les temps de pause ; traiter les anciens sujets d'examen en
groupe et seul) ;
-Eviter l'étude de dernière minute pour ne pas
augmenter la tension ;
-Bien ranger ses affaires la veille de l'examen ;
-Eviter de faire des impasses pendant les révisions
c'est-à-dire ne pas essayer de contrôler ce que l'on ne peut plus
contrôler ;
-Ne pas faire de votre examen à passer un enjeu vital,
se dire : « je vais faire de mon mieux, je suis confiant » ;
-Pratiquer la visualisation positive : imaginez-vous en train
de passer votre examen dans les meilleures conditions ;
-Eviter la compagnie des amis anxiogènes.
· Pendant l'examen
-Prier avant de commence l'épreuve, en parcourir toutes
les pages pour s'assurer que toutes les questions y sont ;
-Lire toutes les instructions et s'informer de la durée de
l'épreuve et évaluer le temps dont tu auras besoin
réorganise toi ;
-Commencer à répondre aux questions dont tu connais
bien la réponse pour récolter le maximum de points ;
Lorsque le stress augmente pendant l'examen ;
-Arrêter son travail et garder les choses en perspective :
« Ce n'est qu'un examen » ;
-Prendre quelques minutes pour répéter des
pensées positives et confiantes dans votre tête ; Se permettre
l'erreur et redéfinir ses motivations sources de l'action ;
-Déposer les pieds bien à plat au sol, les mains
sur les cuisses. Respirer lentement et profondément. -En ralentir le
rythme. Se concentrer sur la sensation de ses mains sur les cuisses et de ses
pieds au sol pendant quelques secondes ;
-Reprendre son travail ;
-Eviter de se décourager Rester jusqu'à la fin
de la période allouée, au cas où une réponse
oubliée te reviendrait ;
-Révise tes réponses et prier.
Ø Etudes futures
? Des études expérimentales (mesure de
réponse cardiaque par technique d'enregistrement
télémétrique, par dosage du taux de cortisol sanguin par
exemple) en situation d'examen terminal doivent être envisagées
;
? D'autres études doivent se pencher sur le stress des
étudiants d'autres promotions autres que celles des Licence et Master
STAPS ou d'autres départements.
CONCLUSION
Cette étude s'est intéressée à la
problématique du stress des examens dans le système
universitaire. Nous avons porté spécifiquement notre regard sur
le stress lié aux examens terminaux chez les étudiants en fin de
deux cycles différents : Licence et Master STAPS de l'INJEPS. Le but de
notre étude était de faire une analyse comparative du niveau de
stress des examens terminaux, de ses causes et stratégies de gestions
chez les deux promotions.
Nous avons procédé au recueil des données
sur chacune de ces variables par le biais d'un questionnaire. Notre corpus
était composé de 201 étudiants à raison 141
étudiants en Licence et de 60 étudiants en Master STAPS de
l'INJEPS au titre de l'année académique 2019-2020. Au regard du
traitement et de l'analyse de ces données, nous avons rassemblé
des résultats qui font apparaître des éléments de
réponse à nos questions de recherche. Ils nous montrent notamment
qu'aucune différence statistique significative ne s'observe sur les
niveaux de stress ressenti par les étudiants des deux promotions face
aux examens terminaux.
Notre hypothèse selon laquelle les étudiants de
licence et du master ont des niveaux de stress quasi identiques lors des
examens terminaux est donc vérifiée.
Par ailleurs nos résultats font disparaître toute
différence statistique significative sur les majeures causes du stress
des examens entre ces deux promotions. Le manque de préparation à
court terme et la peur de l'échec et de l'avenir en sont les causes
majeures. Notre deuxième hypothèse est aussi confirmée.
La positivité psychique et mentale, l'organisation, la
révision et les techniques de relaxation et de respiration sont plus
sollicitées par les étudiants de ces deux promotions pour
gérer leur stress des examens. Notre troisième hypothèse
est ainsi confirmée. L'absence de toute différence de ces
variables entre ces étudiants en fin de ces deux cycles
s'interprète évidemment par le fait que ces étudiants ont
pratiquement une même attente qui est leur déploiement sur e
marché de l'emploi.
Bien que ce soit l'étude la plus récente qui ait
été menée sur le stress relatif aux examens terminaux chez
les étudiants de deux différents cycles de l'INJEPS, les
conclusions ne peuvent être généralisées à
tous les étudiants de l'INJEPS.
Malgré le fait que nos hypothèses soient
confirmées, elles ne révèlent toujours pas les mêmes
réalités que celles d'autres études antérieures
où les étudiants sont très stressés pour les
examens terminaux et des différences s'observent entre les niveaux de
stress de deux différentes promotions. Afin que nos résultats
soient absolument valides et fiables, pour mieux clarifier les
choses, il faut que des études expérimentales
(mesure de réponse cardiaque par technique d'enregistrement
télémétrique par exemple) en situation d'examen terminal
soient réalisées.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
1. Antibi, A. (2007). Les notes : la fin d'un
cauchemar. Math `Adore.
2. Bruno, H. (2015). L'évaluation : un
élément crucial du processus d'apprentissage, CTREQ [En
ligne]. Visité le 14 avril 2018 sur
http://www.ctreq.qc.ca/equipe/#bruno-hubert
3. Boujut, E., Koleck, M. Bruchon-Schweitzer, Marilou
Bourgeois, Marc (2009). La santé mentale chez les étudiants :
suivi d'une cohorte en première année d'université.
Annales Medico- psychologiques - ANN MEDICO-PSYCHOL, 167, doi
10.1016/j.amp.2008.05.020
4. Buratti; L. (2015) Stress et manque de sommeil, points
noirs de la santé des étudiants. Le monde [En ligne].
visité le 02 juillet 2020 sur
https://www.lemonde.fr/vie-
etudiante/article/2015/12/10/stress-et-manque-de-sommeil-points-noirs-de-la-santé-des
étudiants_4829112_4468406.html
5. Chapouthier, G. (2012). Du stress à
l'anxiété, psycho et cerveau [En ligne]. visité le 14
avril 2018 sur
https://www.cerveauetpsycho.fr/
6. Clinciu, A., Cocoradã, E., Pavalache-Ilie, M.,
Rodica, M. (2008) Analyse comparative du stress de l'évaluation [En
ligne]. Visité le 02 juillet 2020 sur
https://www.researchgate.net/publication/271365075_Analyse_comparative_du_stress_de_l'é
valuation
7. Cote-Famille, (2009). Le stress de la performance
scolaire [En ligne]. visité le 04 avril 2018 sur
http://www.cote-famille.com/
8. Coté, L. (2013) Améliorer ses
stratégies de coping pour affronter le stress au travail [En
ligne]. Visité le 03 juillet 2020 sur
https://www.y2cp.com/ressources/publications/articles/clinique/stress/Ameliorer-ses-
strategies-de-coping.pdf
9. Dock, S. (2016). 11 critères pour
reconnaître les harceleurs au travail. [En ligne]. Visité le
24 février 2020 sur
https://www.huffingtonpost.fr/samueldock/reconnaitre-les-harceleurs-au-
travail-11-criteres_b_6227632.html
10. Doron, R., Parot, F., Anzieu, D. & Bronckart, J.-P.
(1991). Dictionnaire de psychologie. Paris
: PUF.
11. Doron, J., Stephan, Y, Scanff, C. (2013). Les
stratégies de coping : une revue de la littérature dans les
domaines du sport et de l'éducation. Revue Européenne de
Psychologie Appliquée, 63, ff10.1016/j.erap.2013.04.003ff.
12. Dubé, J-S. 2018 Détresse psychologique des
étudiants : les études universitaires rendent-elles malade ?
Service de soutien à la formation [En ligne]. visité le
02 juillet 2020 sur
https://www.rooke.ca/ssfVeille/perspectives-ssf/numeros-precedents/octobre-2018/le-ssf-
veille/detresse-psycologique-des-étudiants/
13. Dumont, M. & Plancherel, B. (2009). Stress et
adaptation chez l'enfant. Québec : Presses de l'Université
du Québec.
14. Edoh, K.P. (2004) « Les croyances traditionnelles et
les motivations chez les élèves en République du
Bénin » : Thèse de doctorat en STAPS : Université de
Caen Basse Normande, p. 150.
15. Edoh, K.P., Biga, A., Tohossi, G.C., Assogba A.C.P.
(2019). Stratégies d'évaluation pédagogique et perception
du stress chez les étudiants : cas des étudiants du
département des sciences et techniques des activités physiques et
sportives (STAPS / INJEPS / UAC). Journal international de recherche et de
développement académique, 4 (3)
16. Esparbès-Pistre, S., Bergonnier-Dupuy, G. &
Cazenave-Tapie, P. (2015). Le stress scolaire au collège et au
lycée : différences entre filles et garçons.
Éducation et francophonie, 43(2), 87- 112. Doi :
10.7202/1034487ar
17. Faurie, I., Thouin,C. and Sauvezon, C. (2018).
Étude longitudinale du stress perçu chez les étudiant.e.s
: effets modérateurs de l'estime de soi et du sentiment
d'efficacité personnelle », L'orientation scolaire et
professionnelle [En ligne], 45/1 | 2016, Visité le 30 Septembre
2019 sur
http://journals.openedition.org/osp/4700
; DOI : 10.4000/osp.4700
18. Fradin, J. (2008). L'intelligence du stress.
Paris : Eyrolles.
19. Gandonou, B. M. (2006). Monographie de la ville de
porto novo. Bénin : Afrique Conseil.
20. Garneau, J. (1998). Le stress: causes et
solutions, "
La lettre du psy",
2(8).[En ligne]. Visité le 23 avril 2018 sur
http://www.redpsy.com/letpsy/index.html
21. George, G. (2002). Ces enfants malades du stress.
Paris : Anne Carrière.
22. Gnanaprégassame, O. (2013). Le mal-être
chez les étudiants [En ligne]. visité le 23 avril 2018 sur
https://www.studyrama.com/
23. Graziani, P. & Swendsen, J. (2004). Lestress:
émotions et stratégies d'adaptation. Paris : Nathan.
24. Hadji, C. (2012). Faut-il avoir peur de
l'évaluation ? Editions De Boeck.
25. Hellemans, C. (2009). Stress, anxiété et
processus d'ajustement face à un examen de statistique à venir,
L'orientation scolaire et professionnelle [En ligne], 33 / 1/ 2004 en
ligne depuis 2009, visité le 02 juillet 2020 sur
http://journals.openedition.org/osp/2253;
DOI :
https://doi.org/10.4000/osp.2253
26. Holmes, Tb.H. et Rahe, R.H. (1967). The social
readjustment rating scale. J. Psychosom. Res., 11, 213-218.
27. Jaouadi, J., Ben Abdallah, A., Bouzidi, MA., Masmoudi, K.
Chraïef, H., Ben Rahma, A. et Majdoub M. (2015). Etude sur le stress
chez les étudiants en médecine dentaire [En ligne].
visité le 23 avril 2018 sur
http://toiledentaire.com/
28. Lafay, N. Manzanera, C. Papet, Nathalie Marcelli, D.
Senon, J. (2003). Les états dépressifs de la post-adolescence.
Résultats d'une enquête menée chez 1521 étudiants de
l'université de Poitiers. Annales Medico-psychologiques - ANN
MEDICO-PSYCHOL, 161, DO- 10.1016/S0003-4487(03)00021-0
29. Lazarus, R. & Folkman, S. (1984). Stress,
appraisal and coping, New York: Springer.
30. Lemyre, L. & Tessier, R. (2003). La mesure de
stress psychologique en recherche de première ligne. Concept,
modèle et mesure. Le Médecin de famille canadien, 49,
1166-1668.
31. Longour, M. (2017), comment évacuer le stress ?
[En ligne]. Visité le 2 mai 2020 sur
https://www.reussirmavie.net/comment-évacuer-le tress_a1001.html
32. Ludmilla, M. (2015). Le stress chez les
élèves du primaire : de la perception des élèves
à celle de l'enseignant (Mémoire). Saint-Maurice.
33. Lupien, S. (2015). L'histoire de la science du stress
: de Hans Selye à la découverte des anti- inflammatoires.
Santé mentale au Québec, 40(2), 275-286. Doi :
10.7202/1033056ar
34. Lussier, D. (1992). Évaluer les apprentissages
dans une approche communicative. Paris : Hachette
35. Maillard, C. (2019) comment surmonter le stress des
examens ? Doctissimo [En ligne]. Visité le 02juillet 2020 sur
https://www.doctissimo.fr/html/psychologie/stress_angoisse/articles/13590-surmonter-stress-
examens.htm
36. Martinez, S. (2015). Gérer son stress avant un
examen [En ligne]. Visité le 02 juillet 2020 sur
https://www.sebastien-matinez.com/guide-etudiant/gérer-stress-examen
37. Metboon, F. (2006). Comment gérer le stress des
apprenants en situation d'évaluation ?
(Mémoire). Université d'Avignon et des Pays de
Vaucluse
38. Mimeault, V. (2018). Bien vivre le stress dans vos
études et votre carrière. [En ligne]. visité le 02 juillet
2020 sur
https://www.aide.ulaval.ca/apprentissage-et-réussite/textes-et-outils/stress-et-
anxiété-scolaire/bien-vivre-le-stress-dans-vos-études-et-votre-carrière/
39. Muirhead, V., Locker, D., (2007). La perception du
stress chez les étudiants canadiens en médecine dentaire,
73(41)
40. Pacquaert, (2007). Le stress : ennemi ou ami de la
performance sportive ? Psychologie du sportif-IRBMS [En ligne].
Visité le 14 avril 2018 sur
http://www.solutionspsy.com/
41. Pelpel, P. (2005). Se former pour enseigner.
Paris : Dunod.
42. Ponty, S. & Drimmer, A. (2003). Stress et
anxiété de performance scolaire [En ligne]. Visité le
14 avril 2018 sur
http://www.solutionspsy.com/
43. Prokofieva, V., Brandt-Pomares, P. Hérold, JF.
& Velay, JL. (2017). L'évaluation Provoque-t- elle du stress et
influence-t-elle la performance des élèves : Une approche
interdisciplinaire. Le printemps de la recherche en éducation.
44. Rahe, R.H. & Holmes, T.H. (1967). The social
readjustment rating scale. J. Psychoson. Res., 11.
45. Rapport n°2013-072 de l'inspection
générale de l'éducation nationale. (Juillet 2013). La
notation et l'évaluation des élèves
éclairées par des comparaisons internationales.
46. RCore Team, (2017). R: A language and environment for
statistical computing. R Foundation for Statistical Computing, Vienna,
Austria.URL https:/
/www.
R-project.org/.
47. Renaud, P. (2016). Le stress lié à
l'évaluation : (Mémoire). Ecole Supérieur du
Professorat et de l'Education Amiens
48. Reveillere, C. Nandrino, J-L, Sailly, F., Mercier, C.
Moreel, V. (2001). Étude des tracas quotidiens des étudiants :
liens avec la santé perçue. Annales Medico-psychologiques -
ANN MEDICO-PSYCHOL, 159, doi- 10.1016/S0003-4487(01)00070-1
49. Secrétariat d'État à
l'économie (SECO) (2011). Le stress chez les personnes actives
occupées en Suisse. Résumé de l'étude sur le
stress 2010. SECO.
50. Servant, D. (2012). Gestion du stress et de
l'anxiété. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson.
51. Silvere, J., Damaris, K. et Enam , A.
(2018).Perception du stress chez les travailleurs du BTP, 79(3),
doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.536
52. Singly, F. de (2006). L'enquête et ses
méthodes. Le questionnaire. Paris : Armand Colin.
53. Stora, B. (2010). Le stress. Paris : PUF.
54. Tanimomo, L. (1986). Contribution à
l'étude transculturelle de sites dans la préparation
psychologique des footballeurs béninois et français :
conséquences pratiques (Thèse de doctorat de 3eme cycle en
STAPS. Université de Clermont-Ferrand, U.F.R. en STAPS. Paris, 333-p
55. Test-stress.com. Test de stress des étudiants. Un
questionnaire mis au point par Nist et Diehl (1990) pour déterminer si
un étudiant subit un niveau de stress léger ou
sévère En ligne]. Visité le 30 mai 2020 sur
http://www.solutionspsy.com/
56. Viau, R. (1995). L'état des recherches sur
l'anxiété en contexte scolaire. Nouveaux cahiers de la
rechercher en éducation, 2(2), doi: / ar.
57. Wabita, J.M. (2006). Evaluation de connaissance en
économie financière au niveau de cinquièmes années
en République Démocratique du Congo : cas de la ville de Bukavu
[En ligne]. visité le 02 juillet 2020 sur
https://www.memoireoneline.com/02/08/923/m_evaluation-
de-connaissance-en-économie
financière-5eme-année-rdc-bukawu0.html
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE, DE L'EDUCATION
PHYSIQUE ET DU SPORT (INJEPS)
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
(UAC)
QUESTIONNAIRE AUX ETUDIANTS
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire
du Master Professionnel en Sciences et Techniques des Activités
Physiques et Sportives (STAPS), le présent questionnaire vous est
adressé. Nous vous garantissons toute la confidentialité de vos
informations. Ces dernières seront uniquement utilisées pour des
fins de recherche. Vous voudriez bien lire chaque affirmation et choisir
l'option qui vous correspond la mieux pendant la période des examens
terminaux. Veuillez ne cocher qu'une seule case par affirmation et choisir en
toute sincérité et de façon spontanée la
réponse qui décrit mieux vos sentiments actuels. Merci de la
contribution. Si vous n'êtes pas du tout d'accord avec
l'affirmation, cochez (1)
Si vous êtes un peu d'accord avec l'affirmation,
cochez (2)
Si vous êtes moyennement d'accord avec
l'affirmation, cochez (3)
Si vous êtes assez d'accord avec l'affirmation,
cochez (4)
Si vous êtes entièrement d'accord avec
l'affirmation, cochez (5)
Identification
Sexe : Masculin Féminin Age : .................
Promotion: Licence Professionnelle Master Professionnel Option:
EPS ES
I Mesure du stress ressenti
1) Avant l'examen,
1-1) Comment vous vous sentiez depuis la maison ?
Très calme Un peu inquiet (e) Très inquiet (e)
1-2) Comment vous vous sentiez juste après être
installé (e) à votre place en classe ? Très calme Un peu
inquiet (e) Très inquiet (e)
1-3) Comment vous vous sentiez juste avant la distribution des
épreuves
Très calme Un peu inquiet (e) Très inquiet (e)
2) Comment vous vous sentez par rapport aux
affirmations suivantes lorsque vous êtes soumis(e) aux épreuves
des examens terminaux ?
|
|
Jamais
|
Presque jamais
|
Quelque fois
|
Assez souvent
|
Très souvent
|
N°
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
J'ai des signes visibles de nervosité comme les mains
moites (un peu humidifiées par la sueur) et tremblantes.
|
|
|
|
|
|
2
|
Je suis tendu et crispé.
|
|
|
|
|
|
3
|
Juste avant la distribution de l'épreuve, j'ai envie
d'aller uriner ou j'ai des creux dans le ventre.
|
|
|
|
|
|
4
|
Je sens mon coeur battre très vite
|
|
|
|
|
|
5
|
J'ai peur des épreuves.
|
|
|
|
|
|
6
|
Je perds confiance de mes propres aptitudes.
|
|
|
|
|
|
7
|
Je me sens mal à l'aise.
|
|
|
|
|
|
8
|
Je me sens préoccupé(e), tourmenté(e) par
l'examen.
|
|
|
|
|
|
9
|
J'ai du mal à choisir les réponses.
|
|
|
|
|
|
10
|
Je me souviens de l'information que j'ai oubliée une fois
que je sors de la salle d'examen.
|
|
|
|
|
|
11
|
Je lis l'examen et j'ai l'impression que je ne connais aucune
réponse.
|
|
|
|
|
|
l
|
Je fais des erreurs sur les questions faciles ou bien je
réponds aux mauvais endroits.
|
|
|
|
|
|
II. Quelles sont les causes de votre stress des examens
terminaux ?
|
|
Jamais
|
Presque jamais
|
Quelque fois
|
Assez souvent
|
Très souvent
|
N°
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
J'ai peur de l'examen parce que je n'étais pas à
jour dans les cours (être irrégulier au cours).
|
|
|
|
|
|
2
|
J'ai été surpris (e) par l'examen du fait que je
n'avais pas élaboré tôt un planning d'étude.
|
|
|
|
|
|
3
|
Je sens une grande pression des examens parce que l'institut ne
nous accorde pas une période spécifique de révision avant
l'examen.
|
|
|
|
|
|
4
|
Je me suis embrouillé pendant l'examen parce que la
veille, je me suis forcé (e) de
maitriser toutes les notions non maitrisées.
|
|
|
|
|
|
5
|
J'ai peur de l'examen à cause des moqueries de mes
camarades si je ne m'en sors
pas.
|
|
|
|
|
|
6
|
Je suis inquiet de l'examen car j'imagine à quel point je
serai humilié dans ma
famille si j'échoue.
|
|
|
|
|
|
7
|
Je m'embrouille quand le surveillant se tient à
côté de moi.
|
|
|
|
|
|
8
|
Je suis confus lorsque le surveillant me soupçonne de
tricherie et me menace de
m'arracher la copie.
|
|
|
|
|
|
9
|
Je suis angoissé (e) pour l'examen car son
résultat conditionne systématiquement le sort de mon avenir
(l'insertion professionnelle, la perte de bourse, le gaspillage des frais de
scolarité).
|
|
|
|
|
|
1
0
|
L'examen me stresse car je suis de nature à n'être
jamais content (e) lorsque je n'arrive pas à défier tous mes
camarades (être toujours le majeur de ma promotion).
|
|
|
|
|
|
1
1
|
Je perds confiance en mes aptitudes pour n'avoir pas retenu le
maximum du contenu de cours (les matières sont trop nombreuses).
|
|
|
|
|
|
1
2
|
J'ai toujours peur de l'examen car je considère plus mes
lacunes que mes capacités.
|
|
|
|
|
|
1
3
|
Je suis stressé car je n'arrive pas à me ressaisir
face au danger perçu dans l'épreuve.
|
|
|
|
|
|
1
4
|
Le stress m'emporte davantage car je n'arrive pas à
contrôler ma respiration
|
|
|
|
|
|
III. Comment gérez-vous votre stress pendant la
période des examens terminaux ?
|
|
Jamais
|
Presque jamais
|
Quelque fois
|
Assez souvent
|
Très souvent
|
N°
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Mangez-vous à des heures fixes, comme d'habitude et
buvez-vous de l'eau en quantité
suffisante en moyenne 2,5 litres /jour pendant la période
d'examen?
|
|
|
|
|
|
2
|
Pendant toutes vos révisions et jusqu'à la veille
de l'examen, dormez-vous suffisamment
chaque nuit, c'est-à-dire en moyenne 8-9 heures par
nuit
|
|
|
|
|
|
3
|
Faites-vous du sport requérant le travail de tous les
muscles de façon régulière (au
moins 30 minutes, trois fois par semaine).
|
|
|
|
|
|
4
|
Réalisez-vous un planning personnel
détaillé pour chaque semaine, notamment pour
varier les matières, intégrer les temps de pause,
vous entrainer aux épreuves d'examens?
|
|
|
|
|
|
5
|
Entrainez-vous en groupe aux exercices de l'examen (traiter les
anciens sujets
d'examen) ?
|
|
|
|
|
|
6
|
Détendez et préparez-vous bien vos affaires
à la veille des examens ?
|
|
|
|
|
|
7
|
Changez-vous votre environnement de travail ou d'études en
créant un espace qui est
calme, bien éclairé et confortable?
|
|
|
|
|
|
8
|
Révisez-vous la matière d'un autre cours plus
facile ou plus agréable pour vous?
|
|
|
|
|
|
9
|
Forcez-vous de maitriser toutes les notions non maitrisées
(essayer de contrôler ce que
je ne peux plus contrôler) en dormant à la veille de
l'examen entre les documents ouverts dans le lit ?
|
|
|
|
|
|
10
|
Remplacez-vous vos exigences en préférences. Par
exemple préférer l'expression «ce serait mieux si je
réussis» plutôt que «si je rate, c'est la
catastrophe?
|
|
|
|
|
|
11
|
Gardez-vous toujours votre optimisme quelle que soit la situation
en se disant :« j'ai confiance en moi-même et en Dieu» ?
|
|
|
|
|
|
12
|
Restez-vous calme pendant quelques minutes en pensant à
des choses agréables. Par exemple, pensez à vos meilleures
performations universitaires antérieures, à votre meilleur
souvenir d'enfance, à un voyage que vous espérez faire un jour
?
|
|
|
|
|
|
13
|
Inspirez et expirez-vous profondément et lentement
respectivement en fermant les yeux pendant plusieurs minutes avant de reprendre
votre examen ?
|
|
|
|
|
|
14
|
Faites-vous une promenade, regardez-vous une partie d'un film ou
d'une émission à la télé dans vos révisions
?
|
|
|
|
|
|
15
|
Prenez-vous des pauses dans votre étude.
|
|
|
|
|
|
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SOMMAIRE iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv
LISTE DES FIGURES ET CARTES v
LISTE DES TABLEAUX vi
INTRODUCTION 1
PREMIER CHAPITRE : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE 5
Cadre De l'étude 6
Cadre géographique de l'étude : La ville
de Porto-Novo 6
1-1-2- cadre institutionnel (Présentation de l'INJEPS)
7
1-3 Les pratiques évaluatives à l'INJEPS
8
DEUXIEME CHAPITRE : PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE 10
Revue de littérature 11
Généralités sur le stress
11
Les causes du stress dans le contexte
général 12
La vie universitaire : source de stress ? 14
2-1- 4 Les manifestations ou symptômes du stress
15
Les conséquences du stress 17
L'évaluation et les sociétés
contemporaines 18
Stress et évaluation 19
Etats des lieux sur la gestion du stress d'examen
21
Clarification conceptuelle 25
Le concept de stress 25
La définition de l'évaluation et ses
fonctions 28
Etudiant en Licence et en Master 39
Cadre théorique 31
2-3-1 Les théories transactionnelles du stress de Lazarus
et Folkman (1984) 31
2 3-2 schémas explicatifs du stress psychologique: double
évaluation subjective de la situation 32
2-4- Problématique 33
2-5- Questions de recherche 35
2-6- Hypothèses 35
2-7 Les objectifs 35
TROISIEME CHAPITRE: DEMARCHE METHODOLOGIQUE 37
3-1- Nature de l'étude 38
3-2- La population d'enquête 38
3-3- Echantillon choisi 38
3-4- Moyens d'investigation 39
3-4- 1 L'élaboration du questionnaire 40
3-4- 2 Conduite du questionnaire 44
Traitement des données 45
Difficultés rencontrées 45
QUATRIEME CHAPITRE : PRESENTATION, INTERPRETATION, ANALYSE
ET DISCUSSION DES RESULTATS 46
4-1- Présentation et interprétation des
résultats 47
4- 1- 1 Analyse du stress 48
4-1-2 Causes du stress 53
4-1- 3 Gestion du stress 56
4-2- Analyse et discussion des résultats
58
SUGGESTIONS 65
CONCLUSION 67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70
ANNXE A
TABLE DES MATIERES F
Résumé
Cette recherche vise à comparer le niveau, les causes
et stratégies de gestion du stress lié aux examens terminaux chez
les étudiants en fin de cycles de Licence et du Master Professionnels
STAPS de l'INJEPS. Un panel de 201 étudiants à raison de 141
étudiants en Licence et de 60 étudiants en Master STAPS de
l'INJEPS au titre de l'année académique 2019-2020 choisis au
hasard a été interrogé via un questionnaire
d'enquête. Le modèle transactionnel du stress, coping et
d'adaptation de Lazarus & Folkman (1984) s'est montré très
fructueux. Les résultats obtenus après le traitement des
données nous ont montré qu'il n'existe aucune différence
entre ces deux promotions qu'il s'agisse du niveau, des causes et
stratégies de gestion de leurs stress aux examens terminaux. Cela
s'interprète évidemment par le fait que ces étudiants ont
pratiquement une même attente: leur déploiement sur e
marché de l'emploi. Le manque de préparation à court terme
et la peur de l'échec et de l'avenir sont les causes majeures dudit
stress. La positivité psychique et mentale, l'organisation, la
révision et les techniques de relaxation et de respiration sont plus
sollicitées par les étudiants de ces deux promotions pour
gérer ce stress. Afin que nos résultats soient absolument valides
et fiables, pour mieux clarifier les choses, il faut que des études
expérimentales en situation d'examen terminal soient
réalisées.
Mots clés : Stress, examens terminaux,
étudiants en Licence et Master STAPS.
Abstract
This research aims to compare the level, causes and strategies
for managing stress related to final exams among students at the end of the
Bachelor's and Master's Professional STAPS cycles at INJEPS. A panel of 201
students at the rate of 141 Bachelor's students and 60 Master's students STAPS
from INJEPS for the academic year 2019-2020 was randomly selected and
interviewed via a survey questionnaire. The transactional model of stress,
coping and adaptation of Lazarus & Folkman (1984) proved to be very
successful. The results obtained after processing the data showed that there
was no difference between the two promotions in terms of the level, causes and
strategies for managing their stress at the final exams. This is obviously
interpreted by the fact that these students have practically the same
expectation: their deployment on the job market. Lack of preparation in the
short term and fear of failure and the future are the major causes of this
stress. Mental and psychic positivity, organization, revision, relaxation and
breathing techniques are used more by the students of these two classes to
manage this stress. In order for our results to be absolutely valid and
reliable, to clarify things better, experimental studies in terminal
examination situations must be carried out.
Key words: Stress, terminal exams, Bachelor
and Master STAPS students.
|
|