III.1.10. Traitement
Tableau VIII ; Répartition de cas selon le
traitement
Traitement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Quinine
Artesunate
|
124
59
|
67,8
32,2
|
- 67,8% des enfants palustres ont
bénéficiés de la quinine.
III.1.11. Evolution
Tableau IX ; Répartition de cas selon
l'évolution
Evolution
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Guérison
Sorties sur demande
Transfert
Décès
|
149
17
8
9
|
81,4
9,3
4,4
4,9
|
Total
|
183
|
100,0
|
- La guérison a prévalu avec 149 cas soit une
fréquence de 81,4%
III.2. DISCUSSION DE
RESULTATS
Le paludisme est une maladie préoccupante dans notre
milieu au vu du nombre d'enfants concernés dans notre étude
(37,4% de 484 du total d'enfants hospitalisés) .Ce taux se
présente supérieur à ceux retrouvés dans la
littérature. L'incidence du paludisme la plus élevée a
été observée au mois dedécembre puis novembre et
février. Ces trois moiscoïncident avec la période pluvieuse.
Ces résultats sont similaires à ceux de Katche en Cote d'ivoire
(25)
De par nos résultats, le sexe masculin est
légèrement plus touché par le paludisme que le sexe
féminin, soit 53,1 % contre 46,9%. Ces résultats
coïncident avec ceux trouvés par Liliane TSHIMANUKA (26)
Selon nos données, les sujets dont l'âge varie de
4 à 5 ans sont plus touchés par le paludisme (34,4%). Cette
tranche est suivie par celle de 0 à 1 an (cfr Tableau II) .Selon la
littérature les enfants sont les cibles majeures du paludisme. Le
paludisme du nouveau été rare dans notre série.
La population de Bagira était la plus
représentée dans notre série. Ceci s'explique par le fait
que l'H.G.R.B. se retrouve dans cette commune quasi isolée des autres
dans la ville de Bukavu. Cependant, remarquons qu'au sein de la commune de
Bagira,le quartier le plus représentatif est celui de Nyakavogo. Ce
dernier, comparativement à d'autres quartiers, semble être
habité par une population à niveau de vie socio-économique
faible. Selon MATETE Martin (27), le paludisme se vit dans le
quartier où la population est économiquement pauvre. Le paludisme
est une maladie liéeà la pauvreté et l'insalubrité.
Nosrésultats n'ont fait que confirmer ces liens.
Le tableau IV, nous montre la répartition du paludisme
selon le mode d'admission .Les sujets palustres arrivent en urgence dans
63,4%.
Il ressort du tableau V, que la fièvre, les
céphalées et les convulsions sont les manifestations les plus
fréquentes. La fièvre et les céphalées ont un
pourcentage élevé 98,9%et 95% respectivement. Cette fièvre
est liée à l'éclatement des globules rouges avec
libération des facteurs pyrogènes (hémozoïne) dans le
torrent circulatoire. Nos résultats rejoignent ceux de Justin MUZALIWA
(28).
Parlant des examens paracliniques, dans le tableau VI, la
goutte épaisse représente l'examen le plus demandé par
rapport au test de diagnostic rapide. Ceci s'expliquerait par le fait que la
Goutte épaisse est un examen de confirmation dont la positivité
rend inutile la réalisation d'un TDR selon la littérature.
Cependant la négative de la goutte épaisse n'exclut pas le
paludisme comme l'a retrouvéencore Justin MUZALIWA (28).
D'après nos observations du tableau VII, nous
constatons que l'anémie est la principale complication du paludisme au
sein du service de pédiatrie à l'H.G.R.B. avec 78,7%. Ceci est en
concordance avec Léa BINTI ASUKUet Tietche qui prétendent que le
paludisme est la cause principale de transfusion sanguine dans nos
milieux(29)(30). Selon la littérature le paludisme peut entrainer une
hémolyseintensedeshématiesparasitéesconduisant à
une anémie.
Dans notre série, nousavons remarqué que la
quinine a été le plus utilisé des antipaludéens
dans la prise en charge du paludisme devant l'artesunate (67,8% contre 32,2%).
Ceci, allant à l'encontre des recommandations de l'OMS qui place
l'artesunate comme molécule de premier choix. Nous pensons que, dans un
milieu aussi pauvre que le notre, cette forte utilisation de la quinine
s'expliquerait par son prix plus abordable par rapport à celui de
l'artesunate. Katche Guillaume (25) montre aussi qu'en Côte d'ivoire que
la quinine demeure l'antipaludéen le plus utilisé en
hospitalisation.
L'évolutivité était marquée par un
taux de mortalité évalué à 4,9% et un taux de
guérison de 81,4%. Les résultats comparables à ceux de
Jean CIZUNGU et Christian KULIMUSHI, qui ont trouvés un taux de
décès très inferieur par rapport à celui de la
guérison (31) (32).
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