Aspect épidémiologique, clinique et
thérapeutique du paludisme chez l'enfant de moins de cinq ansau sein du
service de pédiatrie à l' H.G.R.B. durant l'année
2018
Aymar C. AKILIMALI
Table des
matières
EPIGRAPHE
III
DEDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
LISTE DE TABLEAUX ET FIGURE
VI
LISTE DES ABBREVIATIONS
VII
RESUME
VIII
ABSTRACT
IX
INTRODUCTION
- 1 -
1. PROBLEMATIQUE
- 1 -
2. HYPOTHESE
- 3 -
3. OBJECTIFS
- 3 -
3.1. OBJECTIF GENERAL
- 3 -
3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- 3 -
4. INTERET DU TRAVAIL
- 3 -
5. DELIMITATION DU TRAVAIL
- 4 -
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 4 -
CHAPITRE I. GENERALITE SUR LE PALUDISME
- 5 -
I.1. DEFINITIONS DES QUELQUES CONCEPTS
- 5 -
I.1.1 Paludisme
- 5 -
I.1.2. Vecteur
- 5 -
I.1.3. Endémie
- 5 -
I.1.4. Epidémie
- 5 -
I.1.5. Cycle évolutif
- 5 -
I.2. EPIDEMIOLOGIE
- 5 -
I.2.1 Les agents pathogènes
- 5 -
I.2.2. Le vecteur
- 7 -
I.2.3. Modalités
épidémiologiques
- 7 -
I.2.4.Reparartition géographique
- 8 -
I.2.5. Cycle du paludisme
- 9 -
I.3 SYMPTOMATOLOGIE
- 9 -
I.4. PHYSIOPATHOLOGIE
- 10 -
I.5. CLINIQUE
- 11 -
I.6. DIAGNOSTIC
- 12 -
I.7. TRAITEMENT DU PALUDISME CHEZ
L'ENFANT
- 13 -
I.8. PROPHYLAXIE
- 14 -
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
- 15 -
II.1 CADRE D'ETUDE
- 15 -
II.2. TYPE D'ETUDE
- 15 -
II.3. POPULATION D'ETUDE
- 15 -
II.4.CHOIX ET TAILLE D'ECHANTILLON
- 15 -
II.4.1. Taille de l'échantillon
- 15 -
II.4.2. Technique
d'échantillonnage
- 15 -
II.4.3. Considérations
éthiques
- 16 -
II.4.4. Critères d'inclusion et de
non inclusion
- 16 -
II.5. TECHNIQUE ET INSTRUMENT DE COLLECTE
DES DONNEEES
- 16 -
II.5.1.Technique de collecte des
données
- 16 -
II.5.2.Instruments de collecte des
données
- 16 -
II.5.3. Analyse des données
- 16 -
II.6.DIFFICULTE RENCONTREE
- 16 -
CHAP III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
- 17 -
III.1.PRESENTATION DES RESULTATS
- 17 -
III.1.1.Fréquence
- 17 -
III.1.2. Répartition annuelle du
paludisme
- 17 -
III.1.3. Le sexe
- 17 -
III.1.4. Age
- 18 -
III.1.5. Résidence
- 18 -
III.1.6. Mode d'admission
- 18 -
III.1.7. Motifs d'admission
- 19 -
III.1.8. Examens paracliniques
- 19 -
III.1.9. Complications
- 19 -
III.1.10. Traitement
- 20 -
III.1.11. Evolution
- 20 -
III.2. DISCUSSION DE RESULTATS
- 21 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
- 23 -
CONCLUSION
- 23 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- 24 -
EPIGRAPHE
Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, Mais pour
l'homme intelligent la science est la chose facile.
Proverbes 14 :6
DEDICACE
A mes parents AKILIMALI Joseph et MUFUNGIZI Yvonne ; que ce
travail, fruit de votre combat et sacrifice soit pour vous une
fierté.
A mes meilleurs amis et chers collègues, servez-vous de ce
travail comme fruit de vos prières.
A tous les enfants de Bagira victimes du paludisme.
CIRIMWAMI AKILIMALI Aymar
REMERCIEMENTS
Je ne saurais me taire devant l'abnégation et la
charité de certaines personnalités sans qui ce travail ne saurait
être réalisé.
Je leur exprime mes profonds sentiments de gratitude.
Tout d'abord à notre Tout-Puissant, pour toute force et
persévérance nous investit tout au long du 1ercycle,
gloire et louange vous soit rendu.
Mes vifs remerciements s'adressent plus particulièrement
à Dr. FEZA BIANGA Viviane, quimalgré ses multiples charges, nous
a respectivement dirigé et encadre dans la réalisation de ce
travail et à travers elle, toutes les autoritésacadémiques
de l'université officielle de Bukavu, spécialement nos formateurs
de la faculté de médecine et pharmacie.
Nous remercions en outre tous ceux qui ont accompagné
matériellement, financièrement et spirituellement durant notre
vie académique.
Aux autorités de l'HGRB ou nous avons mené notre
étude.
A tous ceux qui, de près ou de loin ont contribues
à notre formation trouvent en ces lignes l'expression de notre
reconnaissance.
CIRIMWAMI AKILIMALI Aymar
LISTE DE TABLEAUX ET
FIGURE
Figure 1 : Répartition annuelle du paludisme
Tableau I : Répartition de cas selon le sexe
Tableau II : Répartition de cas selon l'âge
Tableau III : Répartition de cas selon la
résidence
Tableau IV : Répartition de cas selon le mode
d'admission
Tableau V : Répartition de cas selon les motifs
d'admissions
Tableau VI : Répartition de cas selon les examens
paracliniques
Tableau VII : Répartition de cas selon les
complications
Tableau VIII : Répartition de cas selon le
traitement
Tableau IX : Répartition de cas selon
l'évolution
LISTE DES ABBREVIATIONS
°C :degréCelsius
% : pourcent
Cfr : confer
Etc. :Etcétéra
G.E : goutteépaisse
H.G.R.B. : Hôpitalgénéral de
référence de Bagira
OMS : Organisation mondiale de la sante
P. : Plasmodium
RDC :République Démocratique du Congo
TDR : test de diagnostic rapide
RESUME
Introduction et objectif
Le paludisme est une erythrocytopathie provoquée par un
hématozoaire du genre plasmodium secondaire à une piqure d'un
moustique, anophèle femelle. Il constitue un véritable
problème de santé publique mondial, plus particulièrement
en Afrique sub-saharienne où un enfant de moins de cinq ans meurt du
paludisme toutes les 30 secondes. Et la RDC, plus spécifiquement la
province du Sud-Kivu, n'est pas épargnée de cette macabre
tragédie sanitaire. Raison pour nous avons mené cette
étude visant à enrichir la littérature scientifique des
données épidémiologiques, cliniques et
thérapeutiques par rapport au paludisme chez les enfants de moins de 5
ans.
Méthode
Notre étudedescriptive et transversale aexploité
unetechniquedocumentaire. Elle porte sur 183 enfants ayant été
hospitalisés pour paludisme dans le service de pédiatrie de
l'Hôpital Général de Référence de Bagira au
cours de l'année 2018.
Résultats
Surun total 484 enfants hospitalisés au sein du service de
pédiatrie de l'HGRB, 183 avaient le paludisme comme diagnostic retenu,
soit une fréquence 37,8%. Du point de vu épidémiologique,
lemoi de décembre, la l'habitation dans le quartier Nyakavogo ainsi que
la tranche d'âge 4-5 ans se sont révélés être
des facteurs majorant le risque de développer la maladie.
Lafièvre et lescéphalées sont les motifsde consultation
les plus fréquemment retrouvés. Le traitement était
principalement fait de la Quinine à 67,8%. Le taux de mortalité
était de 4,9% contre 81,4% de guérison tandis que l'anémie
est la complication la plus fréquente (78,7%).
Conclusion
Le paludisme de l'enfant de moins de 5 ans demeure une
pathologieélevée au sein du service de Pédiatrie de l'HGR
de Bagira, et l'anémie, responsable de la plupart de décès
doit constituer une hantise pour tout Clinicien.
Mots clés ; paludisme, enfants,
épidémiologie, clinique, traitement.
ABSTRACT
Introduction and purpose
Malaria is an erythrocytopathy caused by a haematozoon of the
genus Plasmodium secondary to a bite of a mosquito, anopheles female. It is a
real global public health problem, especially in sub-Saharan Africa where a
child under five dies of malaria every 30 seconds. And the DRC, more
specifically the province of South Kivu, is not spared from this macabre health
tragedy. Reason for we conducted this study to enrich the scientific literature
of epidemiological, clinical and therapeutic data with respect to malaria in
children under 5 years.
Method
Our descriptive and transversal study exploited a documentary
technic. It concerns 183 children who have been hospitalized for malaria in the
pediatric ward of the Bagira Reference General Hospital during the year
2018.
Results
Of the total of 484 children hospitalized in the HGRB Pediatric
Department, 183 had malaria as the selected diagnosis, with a frequency of
37.8%. From an epidemiological point of view, December self, Nyakavogo housing
and 4-5 years of age were found to be factors that increased the risk of
developing the disease. Fever and headache are the most common reasons for
consultation. The treatment was mainly made of Quinine at 67.8%. The mortality
rate was 4.9% against 81.4% cure while anemia is the most common complication
(78.7%).
Conclusion
Malaria for the children under 5 years of age remains a
high pathology in the Bagira HGR pediatric ward, and anemia, which is
responsible for most deaths, must be an obsession for any clinician.
Keywords;
Malaria, children, epidemiology, clinical, treatment.
INTRODUCTION
Le paludisme est une erythrocytopathie due à un
hématozoaire, du genre plasmodium, transmis par la piqure d'un
moustique, l'anophèle femelle(1) (2) (3).
Elle constitue la principale cause de mortalité de
l'enfant âgé de moins de cinq ans dans le monde (1) (4),
principalement en Afrique subsaharienne (5), entre autre en République
Démocratique du Congo(6)
Cette forte mortalité est principalement imputable
à l'espèce P. falciparum responsable des formes gravesplus
fréquentes chez les enfants de moins de cinq ans dont la
prémunition est encore non effective(7) (8). Les formes cliniques
simples de la maladie sont moins mortelles.
La prise en charge du paludisme grave chez l'enfant est
assurée par les antipaludéens en injectable notamment
l'artésunate, l'Artéméther et la quinine (9)
1. PROBLEMATIQUE
Le paludisme est un véritable défi sanitaire
mondial, principalement dans le pays en voie de développement. En 2017
l'OMS estime à 219 millions de personnes qui en sont tombés
malade avec 435.000 décès. 85% de ces malades étaient des
enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique subsaharienne.
(10)
En Occident, le paludisme a été presque
éradiqué. Cependant il existe le paludisme d'importation
favorisé par l'essor de déplacements intercontinentaux. .En
France par exemple, la majorité de cas des paludismes sont dus au P.
falciparum et dans 80% des cas, en provenance de l'Afrique subsaharienne selon
le centre national français de référence du paludisme
(4).
En Amérique du Sud, en Asie, et certaines parties de
l'Océanie, le paludisme y est toujoursendémique. Selon l'OMS, en
2017 le P. falciparum est à l'origine de 62,5% de cas dans les
régions de l'Asie et le P. vivax est à 71,9% de cas dans les
régions sud-américaines. (11)
L'Afrique subsaharienne demeure le réservoir mondial du
paludisme. Ce dernier constitue l'un des pires fléaux en sante publique
et, un lourd problème au développement. 80% de morts du a la
malaria survient en Afrique subsaharienne, principalement chez les jeunes
enfants, en tuant un enfant toutes les 30 secondes (16). Selon l'OMS, le
paludisme a tué 285.000 enfants avant qu'ils n'atteignent leur
anniversaire de 5ansen 2016. (12).
Le paludisme est reconnu comme une maladie répandue en
R.D.C. malgré les efforts de progrès réalisés dans
sa lutte. Les enfants de moins de cinq ans représentent l'un des groupes
les plus vénérablement touchés par le paludisme car selon
le rapport annuel 2015 produit par le programme national de lutte contre le
paludisme en R.D.C. (P.N.L.P.), il y a eu 12.186.639 cas de paludismes avec
34054 de décès dont 87% des enfants à moins de 5
ans.(13).
Au Sud-Kivu, la division provinciale de la sante évoque
qu'en 2016,1.241.679 cas des paludismes ont été
enregistré avec 100.000 décès et dans le premier trimestre
de 2017,102.077 cas avec 43 décès avait été
enregistré chez les enfants (14)
Ainsi, devant cette forte morbi-mortalité du paludisme
chez les enfants dans notre pays, et particulièrement dans la province
du Sud Kivu, nous avons trouvé utile de réaliser cette
étude nommée « aspectépidémiologique,
clinique et thérapeutique du paludisme chez l'enfant de moins de cinq
ansau sein du service de pédiatrie à l' H.G.R.B. durant
l'année 2018» ayant pour objectif global d'enrichir la
littérature scientifique des données en rapport avec le paludisme
pour renforcer la riposte thérapeutique et préventive contre ce
grand fléau sanitaire.
Plus spécifiquement, nous essayerons :
- Définir les profils épidémiologiques du
paludisme à l'HGRB,
- Déterminer les modalités évolutives lors
de la prise en charge du paludisme,
- Définir les signes et symptômes qui concourent au
diagnostic du paludisme,
- Déterminer les schémas de prise en charge du
paludisme chez l'enfant.
Eu égard à ce qui précède, certaines
préoccupation nous ont poussé à poser quelques questions,
dont :
- quel est le profil épidémiologique des enfants
atteints du paludisme ?
- quel sont les modalités évolutives ?
- quels sont les signes et symptômes les plus
fréquemment présentés par des enfants hospitalisés
pour paludisme?
- quel est le schéma de prise en charge du paludisme chez
l'enfant adopté à l' H.G.R.B ?
Nous avons émis comme hypothèses :
- la zone de provenance et la saison pluvieuse seraient plus
associés à la survenue du paludisme,
- les modalités évolutives seraient plus
marquées par la guérison,
- la fièvre serait le principalmotif conduisant à
la consultation,
- l'Artesunate injectable serait le traitement le plus
utilisé en cas de paludisme grave chez l'enfant au sein de l'H.G.R.B.
2. INTERET DU TRAVAIL
Tenant compte des dégâts causés par le
paludisme chez les enfants dans nos contrées, et les conséquences
désastreuses au développement qu'il génère dans
notre pays, les données présentées par cette étude
trouveront, nous l'espérons bien, une place dans la littérature
scientifique afin que quiconque voudra lutter efficacement contre ce grand
fléau pédiatrique en fasse usage.
3. DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre travail traite de l'aspect épidémiologique,
clinique et thérapeutique du paludisme chez l'enfant de moins de 5 ans
dans le service de pédiatrie de l H.G.R.B. sur une période allant
du 01 janvier au 31 décembre 2018.
4. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Excepté l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivise en 4 chapitre à savoir :
Ø Chapitre 1 : Généralités,
Ø Chapitre 2 : Matériels et
méthodes,
Ø Chapitre 3 : Présentations de
résultats,
Ø Chapitre 4 : Discussion.
CHAPITRE I. GENERALITE SUR
LE PALUDISME
I.1. DEFINITIONS DES QUELQUES
CONCEPTS
I.1.1 Paludisme
Le paludisme vient du latin « palus » qui
signifie « marais ».Il est synonyme du mot malaria qui
vient du latin « mal aria » qui signifie mauvais
air.(2)(15) Le paludisme est une erythrocytopathie due à un
hématozoaire, du genre plasmodium, transmis par la piqure d'un
moustique, l'anophèle femelle .On estime à plus de 2 milliards le
nombre de sujets exposes et seule dans l'Afrique ou la mortalité avait
été évalué à un millions par ans.(15)(16)
I.1.2. Vecteur
C'est un animal capable de transmettre une infection, ce dernier
est situé dans un autre embranchement à celui de l'organisme
qu'il doit infectée.(17)
I.1.3. Endémie
C'est la présence habituelle d'une maladie dans une
région donnée, et s'y manifeste d'une façon constante ou
qui en a le caractère et qui règne de façon continue ou
à des époques particuliers (17)
I.1.4. Epidémie
C'est une maladie accidentelle transitoire, infectieuse dans la
majorité de cas, qui attaque en un même temps un grand nombre de
personnes dans une même région (17)
I.1.5. Cycle évolutif
Le cycle évolutif est une succession des diverses phases
ou étapes de développement d'un organisme pour assurer sa
descendance à sa mort (17)
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.2.1 Les agents
pathogènes(18)
Les plasmodiums parasitent l'homme et lui transmet le
paludisme.
§ Plasmodium falciparum
.Ses caractéristiques sont les suivantes :
- ses gamètes sont allongées sous forme des bananes
ou cigares d'ou le nom de falciparum,
- son incubation est des 7 à 10 jours,
- il a été découvert par Weich en 1897
§ Plasmodium vivax
Ses caractéristiques :
- cette espèce parasite les hématies jeunes,
- la parasitemie dépasse rarement 2% des globules rouges
et la schizogonie érythrocytaire dure rarement plus de 48 heures,
- il a été découvert par Felliti et Grassl
en 1890.
§ Plasmodium malariae
Ses caractéristiques ;
- la schizogonie érythrocytaire de P. malariae dure 72
heures d'où la fièvre quarte et quelque fois des accès
intermittents.
- il ne parasite que les hématies vielles, ce qui fait la
différence avec d'autres plasmodiums,
- sa parasitemie atteint rarement voir difficilement 2% des
globules rouges,
§ Plasmodium ovale
Ses caractéristiques :
- son incubation dure 15 jours à plusieurs mois et sa
longévité est importante voir même 4 ans,
- la schizogonie érythrocytaire dure 48 heures,
- il parasite aussi les hématies jeunes comme le P. vivax,
la poly parasitisme est possible,
- il est responsable de la fièvre tierce
bénigne,
I.2.2. Le
vecteur(19)
Le vecteur du paludisme est l'anophèle femelle
infecté chez qui s'effectue le cycle sexué des plasmodies.La
transmission chez l'homme se fait par piqure.
La reproduction des anophèles exige du sang, de l'eau et
de la chaleur. Dans l'eau, les oeufs se transforment en larves puis en nymphes,
d'où naitra une nouvelle génération des adultes. Les
cycles aquatique une dure que 8 jours au minimum dans les pays tropicaux, il
peut parfois s'allonger jusqu'à un mois et plus dans le pays
tempères.
L'activité génitale des femelles oblige la chaleur
et l'humidité.Ce qui fait qu'en zone tempéré les
anophèles ne pondent qu'en été et en zone
équatorial, cette activité est permanente. Dans la zone
tropicale, la saison sèche limite la prolifération des
anophèles par la réduction du nombre des gites. Les males meurent
rapidement après la fécondation, et la femelle après un
mois. Elles chassent la nuit, et dans ce temps elles piquent les
mammifères.
I.2.3. Modalités
épidémiologiques(16)
La zone intertropicale possède l'abondance des
anophèles capables d'assurer en permanence la transmission des
hématozoaires.Des proportions considérables de malades atteints
du paludisme sont surtout signalées dans la saison de pluie car il y a
proliférations anophèles.
Dans la population humaine, on détermine trois
indices ;
Ø L'indice splénique :
pourcentage des porteurs de splénomégalie.
Chez les enfants de 2 à 5 ans, cet indice est compris
entre ;
- .0% et 10% en zone hypo endémique
- 11% et 50% en zone méso endémique
- 51% et 75% en zone hyper endémique
- supérieur à 75% en zone holo endémique
Ø L'indice plasmodique : le
pourcentage des sujets examinés présentant des
hématozoaires dans le sang.
Chez les enfants de moins de 10 ans, leur classement
est ;
- inférieur à 25% en zone hypo endémique,
- supérieur à 25% et inférieur à 50%
en zone méso endémique,
- inférieur à 75% et supérieur à 50%
en zone hyper endermique,
- supérieur à 75% en zone holo endémique.
Ø L'indice gametocytique : est le
pourcentage des porteurs des gamétocytes indiquant le potentiel
infestant de la collectivité humaine vis à vis des
anophèles.
I.2.4.Répartition
géographique(20)
Le paludisme sévit actuellement dans les pays en voie de
développement du monde.
En Amérique, en particulier dans l'Amérique du nord
ou le paludisme est dédommagé : par contre le paludisme
existe en Amérique du sud et centrale ou il est en progression.
En Océanie, quelques iles sont atteint du paludisme
et les autres sont épargnes totalement.
En Europe, le paludisme a été
éradiqué et disparue. Cependant il existe le paludisme
d'importation dont le fait de l'essor de déplacement vers le pays
tropicaux et d'une fréquence négligeable dans la prophylaxie.
En Afrique, la rareté du paludisme en Afrique du nord mais
largement rependue en Afrique inter tropicale ou existe P. falciparum et le P.
malariae.
Au Madagascar et en RDC ou le paludisme sévit comme une
épidémie.
En Asie, comme en Afrique le paludisme existe intensément.
I.2.5. Cycle du
paludisme(16)
Pour qu'il puisse existe un cycle paludique, il faut :
- le vecteur qui est les moustiques anophèles femelle
- l'agent causal qui est le plasmodium
- l'homme
Pour le paludisme,les étapes pour son cycle sont les
suivantes :
Ø L'étape anophelienne dont le cycle est
sexuée ou sporogonique
Elle se déroule chez l'anophèle femelle. Durant le
repas sanguin sur une personne atteint du paludisme, l'anophèle femelle
absorbe les trophozoites, le schizontes, les rosaces, et les
gamétocytes.
Ø L'étape humaine vasculaire ou
érythrocytaire, avec son cycle asexué ou schizogonique.
Les merozoites vont parasites les hématies et se
transforment en trophozoite. Il y aura multiplication des noyaux, qui seront
entouré d'une plage cytoplasmique et forme un schizonte. Dans le sang
s'amorce le cycle sporogonique. Apres plusieurs cycles schizogomiques,
apparaissent des éléments potentiellement sexuels dans les
hématies et les gamétocytes mâle et femelle.
I.3. PHYSIOPATHOLOGIE(18)
La présence des hématozoaires dans le foie est
sans problèmes clinique, cette phase est la période d'incubation
qui dure 1 mois pour le P. falciparum, pour les autres plasmodiums de quinzaine
des jours suffissent. L'hémolyse est la cause principale de
l'anémie et de l'ictère en cas de parasitemie intense.
L'organisme réagit par hyperplasie des cellules caractérisant la
splénomégalie et l'hépatomégalie.
P. falciparum est l'unique espèce a effectué la
schizogonie érythrocytaire dans les capillaires des viscères,
entrainant des formes graves des liaisons tissulaires liées à une
production de cytokines et une hypoxie a la séquestration des
érythrocytes parasites qui adhèrent aux parois
endothéliales.
Les signes cliniques n'apparaissent alors que le niveau de
parasitemie dépasse la limite élevé que le sujet est mieux
prémuni. Cette prémunition est fragile et peut disparait si le
sujet n'est plus expose à des piqures infectantes.
I.4. CLINIQUE(21)
Ø Paludisme simple
Les signes cliniques se présentent une semaine
après la contamination, dans 90% la fièvre apparait comme le
symptôme fréquent.
La splénomégalie et
l'hépatomégalie sont peu fréquentes. L'anémie est
modérée, la thrombopénie est évocatrice, en son
absence le diagnostic du paludisme ne pas récuse.
Ø Paludisme grave :
Chez l'enfant, les formes graves s'observent par les troubles
de la conscience avec des confusions et coma, de convulsion fréquente,
une détresse respiratoire avec une acidose métabolique et
rarement d'oedème pulmonaire, d'une anémie grave.
Les signes de gravité reconnus par l'OMS :
- Coma de stade2 ou plus,
- Convulsion répétées,
- Hémorragie
- Anémie grave,
- Prostration
- Insuffisance rénale,
- Hypoglycémie
- Hyperlactatemie,
- OEdème aigue du poumon,
- Acidose sanguine,
- Collapsus circulatoire,
- Acidose métabolique
- Hyperparasitemie
- hmoglobinurie
- Ictère. (22) (23)
Ø Paludisme viscéral
évolutif :
Il est associe à une splénomégalie et une
anémie avec pâleur, fatigue et une anorexie. Les enfants de 2
à 5 ans vivant en zone d'endémie sont le plus souvent
concernés.
Ø Fièvre bilieuse
hémoglobinique :
C'est une complication rare mais redoutable du paludisme à
Plasmodium falciparum. Décrite essentiellement chez des enfants
traités fréquemment par quinine en zone d'endémie, elle se
caractérise par une fièvre associée à une
hémoglobinurie macroscopique d'apparition brutale avec des douleurs
lombaires, une pâleur, un ictère et une oligurie témoin
d'une hémolyse massive.
I.5. DIAGNOSTIC(21)
Le majeur des cas de paludisme à Plasmodium falciparum
survient dans les 2 mois après la contamination, mais des cas plus
tardifs sont possibles. Avec P. vivax ou ovale, le délai d'apparition
des signes peut aller jusqu'à 4 ans ; il peut être encore plus
long pour le P. malariae. L'hémogramme est évocateur en cas
d'anémie hémolytique généralement
modérée, fréquente chez l'enfant comme chez l'adulte. La
preuve du diagnostic est apportée par la présence
d'hématozoaires sur le frottis sanguin ou sur la goutte épaisse.
Le prélèvement, par ponction veineuse, doit être
transporté sans délai au laboratoire. Les trois principales
techniques préconisées et à prescrire par le
médecin clinicien sont le frottis sanguin, la goutte épaisse et
le test de diagnostic rapide(TDR). Ce dernier détecte des
antigènes spécifiques de la P. Falciparum ou de plusieurs
espèces plasmodiales.
I.6. TRAITEMENT DU PALUDISME CHEZ L'ENFANT(24)
L'objectif premier du traitement est d'obtenir une
guérison complète, c'est-à-dire l'élimination
rapide et totale de plasmodies dans le sang. L'OMS recommandeLe traitement du
paludisme grave repose par cet ordre de préférence :
- Artesunate IV
ou IM
2,4 mg/kg par voie intraveineuse(1), H0, H12, H24, H48,
H72 (3 mg/kg si enfant < 20 kg). Un relais est possible per os à
partir du 4e jour par un ACT (traitement complet). En cas de relais impossible,
le traitement par artésunate peut être poursuivi jusqu'à 7
jours pleins (9 doses)
-
Artéméther IM si artésunate IV non disponible:
3,2 mg/kg par voie intramusculaire, puis 1,6 mg/kg
/jour les 4 jours suivants
- Quinine IV (sels) si artésunate non disponible
20 mg/kg de quinine-base, diluée dans du glucosé 5
ou 10 %, 10 ml/kg (sans dépasser 500 ml), en perfusion
intraveineuse lente de 4 heures et comme dose de maintient 10 mg/kg de
quinine-base en perfusion lente de 4 heures à renouveler toutes les 8
à 12 heures.
I.7. PROPHYLAXIE(23)
Elle repose sur la protection contre les piqures de
moustiques.
La protection personnelle anti vectorielle ou la protection
contre les piqures de moustiques :
La femelle de l'anophèle, qui est le vecteur du paludisme
pique dès la tombée du soleil et jusqu' au lever du soleil. Son
vol est silencieux et sa piqure est indolore. La moustiquaire
imprégnée de pyrethrinoides est la meilleure protection, en cas
d'un bon usage.
Le soir, dans les maisons, les insecticides sont aussi
utilisés sous formes de diffuseurs électriques ou flacon liquides
mais la climatisation diminue l'agressivité des moustiques mais ne
supprime pas le risque d'être piqué. Les répulsifs
cutanés sont aussi utiles.
CHAPITRE II. MATERIELS ET
METHODES
II.1 CADRE D'ETUDE
La présente étude se déroule à
l'hôpital général de référence de
Bagira(H.G.R.B), situe dans le quartier Lumumba au numéro 27, à
proximité de la paroisse sainte famille de Bagira et la maison communale
de Bagira, dans la commune de Bagira, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu.
L'HGRB est une institution publique à
caractère médical.Il a été créé vers
les années 1955, période où il fonctionnait comme poste de
santé.
En 1966, le poste de sante devient dispensaire avec comme
mission, exerce les activités des soins intégrés,
c'est-à-dire les soins curatifs, préventifs et promotionnels.
En 1973, il bénéficie du concours de
l'équipe du Centre d'Etude Médical de l'Université de
Bruxelles en Action, en vue de l'action de la protection maternelle et
infantile, qui à l'époque fut complété par le
service des naissances désirables.
En 1977, L'Union Internationale de Protection Infantile
construit un local qui servit de maternité et aménagement d'une
salle d'accouchement.
En 1988, le centre de sante devient centre hospitalier de
Bagira et à cette époque apparut leur premier médecin.
En 2003, avec le découpage de la zone de sante de
Bukavu en trois zones de sante, le centre hospitalier de Bagira devient HGRB
pour la zone de sante urbano-rurale Bagira-Kasha.
L'HGRB organise des services suivant ;
- Service de pédiatrie
- Service de chirurgie
- Service de médecine interne
- Service de Gynéco-Obstétrique et
maternité
- Service de pharmacie
- Service d'imagerie et de Laboratoire
II.2. TYPE D'ETUDE
Il s'agit d'une étude descriptive et transversale ayant
exploré la technique documentaire.
II.3. POPULATION D'ETUDE
Il s'agit des enfants âgés de 0 à 5 ans
ayant été hospitalisé pour le paludismedurant notre
période d'étude.
II.4.CHOIX ET TAILLE
D'ECHANTILLON
II.4.1. Taille de
l'échantillon
Elle est représentée par 183 enfants
âgés de O à 5ans.
II.4.2. Technique
d'échantillonnage
Les données ont été recueillies sur les
fiches et registres d'hospitalisation du service de pédiatrie et ont
été représentées sous forme de tableau.
II.4.3. Considérations
éthiques
Nous avions respectés les règles de la
déontologie médicale. Ainsi la confidentialité et
l'anonymat des données des malades dans les dossiers ont
été respectées.
II.4.4. Critères
d'inclusion et de non inclusion
II.4.4.1.Critère d'inclusion
Nous avons retenu dans notre étude tous les enfants de
moins de 5 ans ayant souffert du paludisme dans le service de pédiatrie
au sein de l' H.G.R.B. durant la période prévue pour
l'étude.
II.4.4.2.Critères de non inclusion
Etaient exclus de cette étude :
- Les enfants âgés de plus de 5 ans chez qui le
diagnostic de paludisme était retenu
- Les enfants de moins de 5 avec paludisme mais dont les
dossiers médicaux étaient incomplets,
- Tout enfant ayant une symptomatologie similaire au paludisme
mais chez qui le diagnostic de paludisme n'a pas été retenu.
II.5. TECHNIQUE ET INSTRUMENT DE
COLLECTE DES DONNEEES
II.5.1.Technique de collecte des
données
Les données ont été
récoltées par consultation des fiches et registres ; nous
avons utilisé le tri comme méthode de récolte des
données et les variables retenues concernent
l'épidémiologie, les éléments cliniques et les
traitements du paludisme.
II.5.2.Instruments de collecte
des données
Les données de notre étude ont été
récoltées sur les fiches de récolte individuelle à
partir du registre d'hospitalisation, des dossiers cliniques et du laboratoire
et des données statistiques annuelles.
II.5.3. Analyse des
données
La saisie des données a été
réalisée à l'aide de Microsoft EXCEL et l'analyse des
données, à l'aide du logiciel épi INFO 8.0
II.6.DIFFICULTE RENCONTREE
Nous n'avons pas réussi à mener nos recherches
à totalité étant donné que ;
- Certains dossiers étaient incomplets et d'autres
inexistants,
- Sur certaines fiches la forme du paludisme n'était
pas précisée et d'autres illisibles,
- Absence des certaines informations importantes sur les
fiches.
CHAP III. PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
III.1.PRESENTATION DES
RESULTATS
Dans ce travail, nous avions reparti les résultats de
notre recherche dans différents tableaux.
III.1.1.Fréquence
Au cours de notre période d'étude, partant du
1er janvier au 31 décembre, sur un total de 484 enfants
hospitalises ,183 étaient atteint du paludisme, soit une
fréquence de 37,8%
III.1.2. Répartition
annuelle du paludisme
![](Aspect-epidemiologique-clinique-et-therapeutique-du-paludisme-chez-lenfant-de-moins-de-cinq-a1.png)
Figure 1 : Répartition annuelle du paludisme
Les cas sont plus élevés en décembre avec
25 cas.
III.1.3. Le sexe
Tableau I ; Répartition de cas selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Masculin
Féminin
|
97
86
|
53,1
46,9
|
Total
|
183
|
100,0
|
- Les enfants de sexe masculin étaient plus atteints
avec 53,1%
III.1.4. Age
Tableau II ; Répartition de cas selon
l'âge
Age (ans)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-1 an
1-2 ans
2-3 ans
3-4 ans
4-5 ans
|
48
36
12
24
63
|
26,2
19,7
6,6
13,1
34,4
|
Total
|
183
|
100,0
|
- Les enfants de 4 à 5 ans sont le plus malades avec 63
cas soit une fréquence de 34,4%
III.1.5. Résidence
Tableau III ; Répartition de cas selon la
résidence
Résidence
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Kasha
Nyakavogo
Mbobero
Autres
|
62
72
37
12
|
33,9
39,3
20,2
6,6
|
Total
|
183
|
100,0
|
- 72 cas soit 39,3% des enfants malades sont du Nyakavogo.
III.1.6. Mode d'admission
Tableau IV ; Répartition de cas selon le mode
d'admission
Mode d'admission
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Urgence
Transfert
|
116
67
|
63,4
36,6
|
Total
|
183
|
100,0
|
- La majorité des enfants souffrant du paludisme sont
admis en urgence avec 116 cas soit 63,4 % de fréquence.
III.1.7. Motifs d'admission
Tableau V ; Répartition de cas selon les motifs
d'admission
Motifs d'admission
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Fièvre
Céphalée
Convulsion
Autres
|
174
181
32
24
|
95,0
98,9
17,5
13,1
|
- La majorité des enfants étaient admis pour
fièvre et céphalée en raisonet 98,9% de
fréquence
.III.1.8. Examens
paracliniques
Tableau VI ; Répartition de cas selon les examens
cliniques
Examens paracliniques
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
GE
TDR
|
168
147
|
87,1
80,3
|
- La majorité des enfants ont
bénéficiés d'une goutte épaisse en urgence et un
test de diagnostic rapide soit relativement 87,1%
III.1.9. Complications
Tableau VII ; Répartition de cas selon les
complications
Complication
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Anémie
Neurologique
Sepsis sévère
Autres
|
144
36
84
47
|
78,7
19,7
45,9
25,7
|
- La complication du paludisme semble être
l'anémie avec 144 cas soit une fréquence de 78,7%
III.1.10. Traitement
Tableau VIII ; Répartition de cas selon le
traitement
Traitement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Quinine
Artesunate
|
124
59
|
67,8
32,2
|
- 67,8% des enfants palustres ont
bénéficiés de la quinine.
III.1.11. Evolution
Tableau IX ; Répartition de cas selon
l'évolution
Evolution
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Guérison
Sorties sur demande
Transfert
Décès
|
149
17
8
9
|
81,4
9,3
4,4
4,9
|
Total
|
183
|
100,0
|
- La guérison a prévalu avec 149 cas soit une
fréquence de 81,4%
III.2. DISCUSSION DE
RESULTATS
Le paludisme est une maladie préoccupante dans notre
milieu au vu du nombre d'enfants concernés dans notre étude
(37,4% de 484 du total d'enfants hospitalisés) .Ce taux se
présente supérieur à ceux retrouvés dans la
littérature. L'incidence du paludisme la plus élevée a
été observée au mois dedécembre puis novembre et
février. Ces trois moiscoïncident avec la période pluvieuse.
Ces résultats sont similaires à ceux de Katche en Cote d'ivoire
(25)
De par nos résultats, le sexe masculin est
légèrement plus touché par le paludisme que le sexe
féminin, soit 53,1 % contre 46,9%. Ces résultats
coïncident avec ceux trouvés par Liliane TSHIMANUKA (26)
Selon nos données, les sujets dont l'âge varie de
4 à 5 ans sont plus touchés par le paludisme (34,4%). Cette
tranche est suivie par celle de 0 à 1 an (cfr Tableau II) .Selon la
littérature les enfants sont les cibles majeures du paludisme. Le
paludisme du nouveau été rare dans notre série.
La population de Bagira était la plus
représentée dans notre série. Ceci s'explique par le fait
que l'H.G.R.B. se retrouve dans cette commune quasi isolée des autres
dans la ville de Bukavu. Cependant, remarquons qu'au sein de la commune de
Bagira,le quartier le plus représentatif est celui de Nyakavogo. Ce
dernier, comparativement à d'autres quartiers, semble être
habité par une population à niveau de vie socio-économique
faible. Selon MATETE Martin (27), le paludisme se vit dans le
quartier où la population est économiquement pauvre. Le paludisme
est une maladie liéeà la pauvreté et l'insalubrité.
Nosrésultats n'ont fait que confirmer ces liens.
Le tableau IV, nous montre la répartition du paludisme
selon le mode d'admission .Les sujets palustres arrivent en urgence dans
63,4%.
Il ressort du tableau V, que la fièvre, les
céphalées et les convulsions sont les manifestations les plus
fréquentes. La fièvre et les céphalées ont un
pourcentage élevé 98,9%et 95% respectivement. Cette fièvre
est liée à l'éclatement des globules rouges avec
libération des facteurs pyrogènes (hémozoïne) dans le
torrent circulatoire. Nos résultats rejoignent ceux de Justin MUZALIWA
(28).
Parlant des examens paracliniques, dans le tableau VI, la
goutte épaisse représente l'examen le plus demandé par
rapport au test de diagnostic rapide. Ceci s'expliquerait par le fait que la
Goutte épaisse est un examen de confirmation dont la positivité
rend inutile la réalisation d'un TDR selon la littérature.
Cependant la négative de la goutte épaisse n'exclut pas le
paludisme comme l'a retrouvéencore Justin MUZALIWA (28).
D'après nos observations du tableau VII, nous
constatons que l'anémie est la principale complication du paludisme au
sein du service de pédiatrie à l'H.G.R.B. avec 78,7%. Ceci est en
concordance avec Léa BINTI ASUKUet Tietche qui prétendent que le
paludisme est la cause principale de transfusion sanguine dans nos
milieux(29)(30). Selon la littérature le paludisme peut entrainer une
hémolyseintensedeshématiesparasitéesconduisant à
une anémie.
Dans notre série, nousavons remarqué que la
quinine a été le plus utilisé des antipaludéens
dans la prise en charge du paludisme devant l'artesunate (67,8% contre 32,2%).
Ceci, allant à l'encontre des recommandations de l'OMS qui place
l'artesunate comme molécule de premier choix. Nous pensons que, dans un
milieu aussi pauvre que le notre, cette forte utilisation de la quinine
s'expliquerait par son prix plus abordable par rapport à celui de
l'artesunate. Katche Guillaume (25) montre aussi qu'en Côte d'ivoire que
la quinine demeure l'antipaludéen le plus utilisé en
hospitalisation.
L'évolutivité était marquée par un
taux de mortalité évalué à 4,9% et un taux de
guérison de 81,4%. Les résultats comparables à ceux de
Jean CIZUNGU et Christian KULIMUSHI, qui ont trouvés un taux de
décès très inferieur par rapport à celui de la
guérison (31) (32).
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Nous voici à la fin de ce travail. qui portait sur
l'aspectépidémiologique, clinique et thérapeutique du
paludisme chez les enfants de moins de cinq ans hospitalisés durant
toute l'année 2018 au sein del'H.G.R.B.
Cette étude transversale, rétrospective à
visée descriptive s'est fixé quatre objectifs spécifiques
à atteindre.
En rapport avec le premier objectif consistant à
définir le profil épidémiologique des enfants
hospitalisés pour le paludisme, nous avons trouvé ce qui suit
- La fréquence du paludisme chez l'enfant est assez
élevée et présente 37,8%
- Le mois de décembre est le plus concerne par rapport
aux autres mois,
- Les sujets masculins sont plus exposes (53,1%) que les
sujets féminins (46,9%)
- La tranche d'âge comprise entre 4 et 5 ans est la plus
touchée (34,4%)
- La plupart des enfants souffrant du paludisme proviennent du
Nyakavogo (39,3%)
Pour ce qui concerne le second objectif consistant à
déterminer les modalités évolutives pendant la prise en
charge, nous avons trouvé ce qui suit :
- Le taux de guérison était majoritaire à
81,4% contre un taux de mortalité de 4,9%
- L'anémie a été la complication la plus
fréquente.
Pour ce qui concerne le troisième objectif en rapport
avec la détermination des signes et symptômes des enfants de moins
de cinq ans hospitalisés pour le paludisme, on a eu :
- Les céphaléeset la fièvre constitue les
principales plaintes à l'admission a environ 95,0% et 98,9%
respectivement.
Concernant la prise en charge qui fut notre quatrième
objectif, nous avons trouvé les résultats suivants :
- L'antipaludéen le plus utilisée était
la quinine à 67,8%.
RECOMMANDATIONS
Aux autorités politiques et administratives :
- Améliorer les conditions de vie de la population.
- Envisager une politique d'assainissement du milieu et
d'hygiène collective.
- Participer massivement dans la lutte contre le paludisme.
Aux autorités médicales :
- Sensibiliser la population sur le paludisme, son impact sur
la population et les moyens de lutte ou de diminutions de sa propagation.
A la population :
- Participer individuellement et collectivement à la
lutte contre l'insalubrité du milieu par le désherbage, la
destruction des gites larvaires et flaques d'eaux.
- Eviter l'automédication.
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