Mai 2010
Université
Chrétienne du Nord
d'Haïti
UCNH
Faculté d'Agronomie
Étude comparative de trois (3) techniques de
compostage appliquées en milieu paysan haïtien, cas de la
commune de la Plaine du Nord
Travail de fin d'études préparé par :
MERCIUS Soniel
Pour l'obtention du titre de licencié en
agronomie Sous la direction de l'ingénieur Agronome MUSEAU
Hérauld
II
Remerciements
Si pour certains la reconnaissance est une
lâcheté, pour d'autres, c'est un moyen d'exprimer sa gratitude.
Ainsi, Ce travail de recherche ne saurait réaliser sans l'apport d'un
ensemble de personne dont à risque de ne pas oublier quelques noms, je
me tache de citer quelques-uns.
Tout d'abord, je veux remercier le Dieu
créateur pour la connaissance et la capacité qu'il
instaure en moi pour bien appréhender les choses enseignées en
classe afin d'effectuer ce travail de recherche. Ensuite, Je remercie ma
mère Bernadette LUCIEN et ma tante Locianie JOSEPH pour leurs apports
à ma formation toute entière. Je remercie l'Ingénieur
Agronome Hérauld MUSEAU, coordonnateur du bureau régional Nord de
VETERIMED pour avoir dirigé ce travail avec patience et
professionnalisme. Je remercie aussi l'Agronome Guy MATHIEU, professeur de
mémoire de la FAUCNH pour ses multiples conseils et corrections.
Remerciement à l'Organisation de développement et d'Encadrement
Social (ODES) pour son support.
Remerciements aux membres du Décanat de la FAUCNH et
à tous les professeurs de ladite faculté spécialement le
doyen Ing.Agr ROBERT Brunet, le vice doyen Agr MESIDOR Alix, le
secrétaire Agr ALEXANDRE Wilkins, aux éminents professeurs :
Ing.Agr FIRMIN Enoch, Ing.Agr CADET Joseph Henri-Claude, Dr LAURENT
Dénaud, Ing.Agr HECTOR Fabien, Ing.Agr LAWSON Mickael, Ing.Agr PROSPER
Remi, Ing.Agr COLAS Adrien, Ing.Agr CHARLES Manigat Youmesha, Professeur PERVIL
Ronel etc.
Remerciements aux camarades de promotion 2005-2010
spécialement à mes associés OCEAN Brodler, DEROSIER
Rolande, DEROSIN Genève, TOVAR M. Rodolphe, JEROME Gésner,
CHARLES Jomanas, LINDOR Jean Harald, PROPHETE Lesly, MESAMOURS
III
Eddysson, CADET Jean Junior. Aux étudiants de l'UCNH en
général et de la Faculté d'agronomie en particulier
spécialement LAURENT Cliford, LOUIS Antony Wisny, JEAN BAPTISTE Azer
Junior, CHARLES Héber, DUPUY Cénel, JULMEUS Lucien, JEAN JACQUES
Rose-Myrlène, FLOREAL Roudelande, FRERE James, PIERRE Carole,
Dorzéna Géniel etc.
Je veux d'une façon très spéciale
remercier les agronomes ANDRE Willy, FIRMIN Livingston, VINCENT Rodemond,
VALBRUN E. Lunick, NOEL Fénaire, JOSEPH Patrick, ALEXIS Marco. Enfin,
mes remerciements à JEAN Erick Joseph, Jocenel ROMELUS, NOEL Allan,
FRANÇOIS Sidouane.
iv
Dédicaces
? Ce mémoire est d'abord dédié d'une
façon très spéciale à Dieu le créateur qui
m'a donné la connaissance pour bien apprendre afin de traiter en
conséquence ce sujet.
? Il est ensuite dédié à ma mère
LUCIEN Bernadette, ma tante (ma deuxième mère, ma marraine)
JOSEPH Locianie qui ont su faire de moi ce qu'elles rêvaient depuis mon
enfance. A mes soeurs Sonia, Sandia, Sandra et Alexandra MERCIUS, ma
première nièce Julika Saint-Fleur.
? Il est enfin dédié à mes cousins Eventz
FLEURIDOR et Caleb Witzer JACQUES, à mes potes d'enfance VOLTAIRE
Gerson, VALBRUN Johnson, DEROSIER Jimmy, THEARD Carl-Henry, MARCELIN Ulrick,
à PAUL Néhémie, à mon parrain Mr ANTOINE Laurore,
à ma chère secrétaire DEROSIER Rolande et à la
jeunesse Haïtienne toute entière.
V
Liste des acronymes et des sigles
CARICOM: Caribean Common Market
(Marché commun de la caraïbe)
DDAN: Direction Départementale
Agricole Nord
ED'H: Electricité d'Haïti
FAMV: Faculté d'agronomie et de
médecine vétérinaire
FAO: Food and Agriculture organisation
(Organisation pour l'alimentation et l'agriculture)
FAUCNH: Faculté d'Agronomie de
l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti
GRET: Groupe de recherches et
d'échanges technologiques
IHSI: Institut Haïtienne de Statistique
et d'Informatique
INIA: Instituto Nacional de
Investigación Agricola
ITESIL : Instituto Technologico San Ignacio
de Loyola
MARNDR: Ministère de l'Agriculture des
Ressources Naturelles et du Développement Rural
MPCE: Ministère de la Planification et
de la Coopération Externe
MRECD : Ministère des Relations
Extérieures Coopérations et Développement
ODN: Organisme pour le Développement
du Nord
pH: Potentiel d'hydrogène
TELECO: Télécommunication
UCNH: Université Chrétienne du
Nord d'Haïti
USAID: United State of America for
International development
vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Répartition des habitants par section 19
Tableau 2 : Composants climatiques de la plaine du Nord 21
Tableau 3: tableau d'analyse de variance de Fischer pour les
durées 38
Tableau 4: pH enregistré pour le traitement A au cours
de l'expérience 52
Tableau 5: pH enregistré pour le traitement B 52
Tableau 6: pH enregistré pour le traitement T 52
Tableau 7: Température enregistrée pour le
traitement A au cours de l'expérience 52
Tableau 8: Température pour le traitement B 53
Tableau 9: Température pour le traitement T 53
Tableau 10: Tableau de durée pour le traitement A 53
Tableau 11: Durée enregistrée pour le traitement
B 54
Tableau 12: Durée enregistrée pour le traitement
T 54
Tableau 13:Disponibilité d'élément
nutritif pour le traitement A 54
Tableau 14: Disponibilité d'éléments pour
le traitement B 54
Tableau 15: Disponibilité d'éléments pour
le traitement T 54
Tableau 16: Tableau de durée 54
VII
Liste des figures
Figure 1 : Pluviométrie moyenne mensuelle de la zone de
plaine du Nord. 20
Figure 2: Carte topographique de la commune de la plaine du
Nord 23
Figure 3: Schéma du dispositif 31
Figure 4: Comparaison de disponibilité en Azotes pour
les trois traitements 36
Figure 5: Comparaison de disponibilité en phosphore
pour lees trois traitements 36
Figure 6: Comparaison de disponibilité en potassium
pour les trois unités 37
Figure 7: Comparaison des durées 38
Figure 8: Comparaison des températures
enregistrées dans le temps 40
Figure 9: Comparaison des pH 41
VIII
Table des matières
REMERCIEMENTS II
DÉDICACES IV
LISTE DES ACRONYMES ET DES SIGLES V
LISTE DES TABLEAUX VI
LISTE DES FIGURES VII
TABLE DES MATIÈRES VIII
1.1- GENERALITES 1
1.2- PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATIONS 3
1.3. OBJECTIFS 7
1.3.1. Objectif général 7
1.3.2. Objectifs spécifiques 7
1.4- HYPOTHESES 8
1.5- LIMITATIONS 8
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE 9
2.1- LES FERTILISANTS 9
2.1.1- Fertilisants minéraux 9
2.1.2- Les fertilisants organo-minéraux 10
2.1.3- Les fertilisants organiques 10
2.2.3.1- Le compost 11
2.2.3.2- Généralités sur le compostage
11
ix
2.2.3.3- Le processus 12
2.2.3.4- Les paramètres qui interviennent
12
2.2.3.5- Les types de compostages 15
2.2.3.6- Compostage en tas ou en pile libre 17
2.2.3.7- Compostage en fosse 17
2.2.3.8- Compostage en cage 17
2.2.3.9- Avantages du compost 18
2.2.3.10- Inconvénients du compost 18
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE 19
3.1- PRESENTATION DES COMPOSANTES GEOGRAPHIQUES 19
3.1.1- Situation géographique 19
3.2- PRESENTATION DES COMPOSANTES EDAPHO-CLIMATIQUES 20
3.2.1- Pluviométrie 20
3.2.2- Température 20
3.2.3- Le relief de la zone 21
3.2.4- Sols 21
3.2.5- La végétation de la zone 22
3.3- LE SECTEUR AGRICOLE DE LA ZONE 24
3.3.1- Agriculture 24
3.3.2- Élevage 25
3.4- PRESENTATION DES COMPOSANTES SOCIO-ECONOMIQUES 25
3.4.1- Éducation 25
3.4.2- Santé 25
3.4.3- Culturel 26
3.4.4- Commerce 26
3.4.5- Infrastructures 26
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE 28
4.1- CADRE METHODOLOGIQUE 28
4.2.1- Phase de revue de littérature 28
4.2.2- Phase d'enquête 28
4.2.3- Phase expérimentale 29
4.3- MISE EN PLACE DE L'ESSAI 31
4.3.1- dispositif choisi 31
4.3.2- Schéma du dispositif 31
4.3.3- Matériels utilisés 32
4.3.3.1- Matériels organiques utilisés
pour le compostage 32
4.3.3.1.1- La bagasse 32
4.3.3.1.2- Chaumes de bananiers 32
4.3.3.1.3- Brousse de boeufs 33
4.3.3.2- Matériels physiques
33
4.4- TRAITEMENT DES DONNEES 33
4.4.1- Phase de traitement et de rédaction 33
4.4.2- maturité des composts recueillis et utilisation
des données 33
4.4.3- Méthode d'analyse statistique utilisée.
34
X
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS 35
xi
5.1- COMPORTEMENT GENERAL DE L'ESSAI 35
5.2- CONFRONTATION DES ELEMENTS CHIMIQUES DISPONIBLES (N, P, K)
36
5.2.1. Teneur en Azote 36
5.2.2- Teneur en Phosphore 36
5.2.3- Teneur en Potassium 37
5.3- DISCUSSION SUR LES TENEURS EN ELEMENTS DES UNITES ETUDIES
37
5.4- CONFRONTATION DES DUREES 38
5.5- DISCUSSIONS SUR LE PARAMETRE « DUREE » 39
5.6- COMPORTEMENT THERMIQUE DE L'ESSAI 40
5.7- DISCUSSION SUR LE COMPORTEMENT THERMIQUE DES COMPOSTAGES
40
5.8- COMPORTEMENT ACIDE DE L'ESSAI (PH) 41
5.9- DISCUSSION SUR LE COMPORTEMENT ACIDE DES COMPOSTAGES 41
5.10- DISCUSSION GENERALE ET PROPOSITION D'UN CHOIX D'UNE
TECHNIQUE 42
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
43
BIBLIOGRAPHIE 45
ANNEXES 47
ANNEXE I : LA PLUVIOMETRIE ENREGISTREE AU COURS DE L'EXPERIENCE
47
ANNEXE II : FICHE D'ENQUETE 48
ANNEXE III : LES DONNEES DES PARAMETRES ENREGISTREES AU COURS DE
L'EXPERIENCE. 52
ANNEXE IV : QUELQUES PHOTOS 55
ANNEXE V : RESULTAT DE L'ANALYSE CHIMIQUE 56
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1- Généralités
Depuis les temps anciens, les arbres jettent leurs feuilles,
qui se décomposent et se transforment en humus nécessaires
à leur propre survie. Ce cycle de la matière organique explique
pourquoi la terre n'est pas engorgée de feuilles mortes, d'animaux morts
et d'autres résidus organiques décomposables. Donc, la
matière organique a toujours été disponible pour les
plantes grâce à ce cycle. Cycle de décomposition qui varie
suivant la nature des résidus considérés, les facteurs
climatiques et surtout les microorganismes qui sont les véritables
décomposeurs naturels.
Le progrès de l'agriculture réside en grande
partie sur les techniques et les méthodes utilisées pour
produire, parmi lesquelles nous retenons la fertilisation des sols. Cette
dernière joue un rôle prépondérant dans
l'augmentation de la productivité agricole. Car, les cultures
successives, l'érosion et autres mauvaises pratiques culturales sont
connues pour leur facilité de générer des carences au sol
en éléments nutritifs nécessaires à la croissance
des plantes.
Il existe deux types de fertilisation : la fertilisation
à base de produits organiques ou biologique et celle à base de
produits chimiques de synthèse ou industrielles. Cependant, une
orientation vers la fertilisation organique serait plus profitable à
l'agriculture surtout dans le cas des pays qui aspirent à se
développer dans le domaine de l'agriculture. Car, elle est non seulement
un moyen naturel d'approvisionner les cultures en éléments
nécessaires pour leur survie, mais aussi un moyen de gérer
l'équilibre environnementale en recyclant de la matière organique
dans le sol, ce qui améliore aussi sa structure de façon
durable (FAQ, 1999).
2
L'objectif premier de toute agriculture de
développement est l'accroissement de la production. Ainsi, l'agriculture
est la base de tout vrai processus de développement durable, surtout
dans le cas des pays tropicaux. Tels : Honduras, Costa Rica, Guatemala, etc. A
un moment où l'agriculture est effectivement la principale
activité économique des pays de la caraïbe, celle
d'Haïti est loin d'être capable de nourrir sa population, voire de
concurrencer, dans la CARICOM, des pays comme la Jamaïque, le Cuba et la
République Dominicaine qui disposent déjà de
véritables centres de recherche en agronomie et de véritables
technologies agricoles de pointe. En conséquence, le défi premier
de notre agriculture est de produire suffisamment pour nourrir la population
locale et de s'intégrer effectivement dans le marché
international tout en protégeant l'environnement de façon durable
(Groupe 73, 2004).
En effet, pour améliorer efficacement notre production
agricole, nous devons tenir compte des exigences du marché international
(MARNDR, 1999. Dans la perspective de mettre disponible un ensemble de
connaissance sur les techniques de compostage en Haïti ; notre travail se
propose de faire une comparaison entre trois techniques de compostages
appliquées en milieu paysan haïtien, préparé à
partir de la bagasse décomposée, des chaumes de bananiers
récoltés et de brousses de boeuf, afin de décrire les
paramètres de décomposition et de proposer un fertilisant naturel
et économique pouvant les aider à gérer non seulement le
taux de la matière organique dans le sol, mais aussi et surtout un
fertilisant qui met disponible pour les plantes certains éléments
nutritifs essentiels et bénéfiques pour leur production et leur
entretien. Donc, un produit pouvant remplacer les engrais chimiques de
synthèse peu disponibles et chère malgré
subventionnés par l'Etat haïtien dans la commune.
3
1.2- Problématique et Justifications
Plaine du Nord, au cours de son histoire a été
marquée par une succession de tentative de développement agricole
dans le cadre d'une agriculture capitaliste. Depuis les premières
plantations sucrières du 18ème siècle, passant
par les expériences de 1915 (Plantations d'ananas), des
expériences des années 50 (plantations de figue banane et sisal)
pour ne citer que ceux-là (GRET/ FAMV, 1991). De par sa
représentation dans l'agriculture haïtienne du temps de la colonie,
Plaine du Nord était parmi les greniers du pays en général
et du Nord en particulier. L'agriculture était prospère, les
habitations sucrières de la plaine étaient classées au
18ème siècle parmi les plus importantes de la
caraïbe (Ibid.). Plusieurs cultures adaptées à la
plaine étaient pratiquées : depuis la culture de la
canne-à-sucre passant par la banane pour arriver aux cultures
vivrières et potagères. Malgré que la plaine ne
réunisse pas les conditions agro-écologiques favorables pour la
canne-à-sucre, elle était cependant, la culture dominante en
raison de la vague de propagande qui a été faite par la compagnie
WELCH à l'époque. C'est ce qui explique la présence de
plus de 50 Guildiveries dans la zone (MPCE, 2008), et que leurs
produits transformés ainsi que leurs résidus sont si nombreux. La
banane vient après la canne-à-sucre, ensuite, viennent le
maïs et d'autres cultures vivrières. Les bovins, bien que peu
nombreux, représentent la part la plus importante du capital de
l'exploitation. Tous ceux-là expliquent la présence d'une grande
activité agricole au niveau de la plaine et d'une grande quantité
de résidus organiques tels : la bagasse de canne-à-sucre
décomposée, les chaumes de bananiers récoltés, les
résidus d'autres cultures, les fumiers d'animaux ... capable de se
transformer en matières utilisables par les plantes. Cependant, depuis
la chute des Duvalier, on assiste à un désintéressement
croissant des agriculteurs, tout en restant cependant attachés à
leur terre. Désintéressement qui a conduit de façon
automatique à la baisse de la production agricole et en
4
conséquence au déclin de l'agriculture.
Malgré ce déclin, la plaine du Nord reste l'une des zones
essentiellement agricoles du pays (Guy Lasserre, Paul Moral et al).
Avec ses 8.443 ha de terres cultivables mais pas toutes cultivées,
dans lesquels se trouvent plus de 6.200 ha de terre irrigables, une
diversité de cultures est aujourd'hui pratiquée comme :
Canne-à-sucre, banane, riz, manioc, maïs, café, cacao, les
cultures maraichères... bien que celles-là soient en minifundia.
(MPCE, 2008)
Plusieurs approches ont tenté d'expliquer ce manque de
motivation des agriculteurs à la plaine du Nord. Serait-ce un
problème de baisse de la productivité des sols, liée
à des mauvaises pratiques culturales ? Ou un problème de
fertilité des sols, causé par le non-renouvèlement des
stocks de matière organique dans les sols après plusieurs
années de travail continu en absence de fertilisation ? Ou, est-ce un
problème d'encadrement lié à l'absence d'une politique
d'accompagnement des agriculteurs adoptée par l'Etat haïtien.
Qu'est-ce qui est donc, à la base de ce désintéressement
?
Quelles que soient les causes de ce découragement, le
problème de la baisse considérable de la fertilité des
sols reste un élément majeur, visiblement non négligeable
auquel on doit s'y attarder. Car, une baisse de productivité du sol
signifie non seulement moins de nourriture est produite, mais également
que la production des cultures commerciales est faible ce qui compromet en
quelque sorte le revenu des agriculteurs (FAQ, 2003). La fertilisation
qui, aujourd'hui suscite de grands débats à travers le monde,
surtout en ce qui a trait à l'approche biologique du terme, est un
facteur déterminant qu'il faut considérer pour aboutir vraiment
à une agriculture compétitive. Car, tenant compte du rôle
qu'elle joue dans l'augmentation de la production agricole, ainsi que dans
l'amélioration de la structure du sol, elle est un facteur dont son
absence pourrait limiter le rendement agricole. L'utilisation de la
matière organique dans la
5
gestion de la fertilité d'une manière convenable
permet de réduire ou éliminer la pollution de l'eau et aide
à conserver l'eau et le sol sur l'exploitation (FAQ, 1999).
Quelles sont donc les alternatives de solution ? Est-il
possible de proposer le renouvellement et l'utilisation de la matière
organique comme un élément de solution ? Alors que de nos jours,
on constate et on admet qu'une sur utilisation de fertilisants chimiques par le
fait que aucune information quant à la quantité à
restituer au sol n'est disponible, cause beaucoup de dégât
à l'environnement et aux humains. L'utilisation des produits biologiques
tardent à être vraiment effectifs. Les produits chimiques de
synthèses contribueraient au développement de certaines maladies
végétales et en générale à la pollution du
milieu ambiant. On admet que seulement une intégration des conditions
naturelles permettrait une production stable, écologiquement saine,
économiquement rentable et cela de façon très durable. Le
concept d'agriculture biologique garantit cette stabilité de la
production agricole sans causer de dommages irréparables aux humains et
à l'environnement et, sans surexploiter les ressources
économiques déjà trop limitées. (Groupe 73,
juin 2004)
Dans le cas de la commune de la plaine du Nord où les
Fertilisants chimiques sont vraiment des facteurs limitant à
l'agriculture, tenant compte du prix d'achat et de la disponibilité.
Considérant les problèmes d'ordre économique, agronomique
et environnemental que peut poser le fertilisant Chimique de synthèse,
surtout à la plaine du Nord où le pouvoir économique des
agriculteurs est faible (MPCE, 2008) tels : paramètre
de distance des jardins par rapport aux magasins agricoles bien que ce soit
quasiment absent dans la commune, prix exorbitant du sac d'engrais chimique de
synthèse ( 600 gdes) bien que ce soit subventionné par l'Etat
Haïtien (Enquête de l'auteur, 2010) et
non-accessibilité aux techniques d'utilisations des engrais chimiques de
synthèse par les paysans. Considérant l'agriculture toute en
étant l'activité
6
économique de base, est à peine capable de leur
fournir un peu d'argent. Face à toutes ces considérations, les
cultivateurs doivent se donner un moyen adéquat de lutter contre ses
maux qui sont plus qu'urgents. Les fertilisants organiques sont de loin une
meilleure alternative pour obtenir des résultats de rendement à
long et à moyen terme. Par contre, il nécessite un temps de
préparation et de décomposition. Tel en est le cas pour le
compost. Mais entre autre, ils améliorent la structure du sol, sa
disponibilité en éléments nutritifs, stabilisent son pH et
favorisent la multiplication des micro-organismes qui décomposent et
libèrent des éléments nécessaires à la
croissance des cultures. Ainsi, il améliore le sol sans trop grands
investissements. Etant l'un des plus anciens engrais naturels utilisés
dans l'agriculture (INIA, 2006), le compost, bien que ce soit
différent en fonction des matières premières
utilisées et de la technique de préparation employée, le
compost a le mérite de fournir au sol sinon aux plantes, une
quantité acceptable d'éléments nutritifs, notamment
l'Azote (N), Le phosphore (P) et le potassium (K) (GRET/FAMV,
1990).
Considérant que la plaine du Nord avec sa situation
géographique et son climat favorable à l'agriculture, dispose une
quantité acceptable de ces matières avec ses 50 guildiveries pour
lesquelles plus de 5000 ha de terre sont plantés en canne, une culture
de bananier qui occupe plus de 800 ha et un élevage libre de savane avec
plus de 3000 têtes de boeufs (MPCE, 2008), Est-il possible d'utiliser la
bagasse, les chaumes de bananiers et les brousses de boeufs comme
matières premières pour préparer un compost à la
plaine du Nord ? Tous ces problèmes précités cependant,
font l'objet d'un ensemble d'étude qui mérite de les
considérer point par point. Ainsi, nous nous proposons, de
faire une « Comparaison entre trois techniques de compostages
appliquées en milieu paysans haïtiens, », afin de
proposer aux cultivateurs un ensemble de
7
connaissance sur un fertilisant naturel, facile à
préparer et ayant des avantages économiques et un temps de
préparation raisonnable : Le compost.
1.3. Objectifs
1.3.1. Objectif général
? Ce travail vise généralement à proposer
aux agriculteurs de la plaine du Nord un ensemble de connaissances sur une
technique de compostage sûre, en vue de bien valoriser les résidus
organiques disponibles dans leur milieu.
1.3.2. Objectifs spécifiques
? Décrire les paramètres de décomposition
(Durée, température, pH) de la matière organique dans le
compost pour les trois techniques considérées (En tas, en fosse
et en cage) à partir d'un essai.
? Evaluer le niveau de fertilité de la matière
décomposée compte tenue des techniques
considérées.
? Proposer un choix rationnel entre les techniques de compostages
considérées.
? Mettre à la disposition des agriculteurs et autres
intéressés un ensemble de connaissances sur le compostage et les
différentes techniques de préparation utilisées dans la
plaine du Nord.
8
1.4- Hypothèses
? Entre les trois techniques de compostages
considérées, il existe une différence significative qui
nécessiterait un choix.
? La bagasse de canne, les chaumes de
bananiers et la brousse de boeufs pourraient être transformés en
un compost de qualité pouvant jouer en partie le rôle de l'engrais
chimique de synthèse à la plaine du Nord.
? La méthode utilisée pour
composter pourrait influencer la durée du processus.
1.5- Limitations
Ce travail se trouvait confronter á certaines contraintes
telles :
? Des problèmes d'ordre économique
? Le manque d'ouvrage approprié.
? La quasi-absence de certains matériels à utiliser
dans les magasins agricoles du pays et
même en république dominicaine.
? Impossibilité de trouver un laboratoire disponible en
Haïti et difficulté de le trouver en
République Dominicaine pour effectuer l'analyse chimique
des échantillons de compost.
? Difficulté d'atteindre certaines informations etc.
9
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE
Pour pouvoir mieux élaborer notre travail, nous avons
lu et maîtrisé des recherches déjà effectuées
par des spécialistes dans le domaine à travers des ouvrages de la
bibliothèque de l'UCNH, de celle de Damien (FAMV), celle de l'ODN, de
quelques amis, à travers des articles de journaux et revues et des sites
d'Internet spécialisés. Malgré nombreuses étaient
les limites, nous avons pu quand même puiser les éléments
essentiels à propos des fertilisants en général, les
fertilisants organiques et le compostage en particulier.
2.1- Les fertilisants
Les fertilisants ou engrais sont des substances ou
mélanges, naturels ou artificiels, utilisés pour enrichir le sol
en éléments utiles à la croissance des
végétaux. Ce sont donc des substances, le plus souvent des
éléments minéraux, destinées à apporter aux
plantes des compléments d'éléments nutritifs, de
façon à améliorer leur croissance et à augmenter
leur rendement et leur qualité. On distingue trois types d'engrais ou
fertilisants : Les engrais minéraux ou chimiques de
synthèse, les engrais organo-minéraux et les
engrais organiques (Christian Pieri, 1989).
2.1.1- Fertilisants minéraux
Les fertilisants minéraux sont des engrais d'origine
minérale dont le rôle principal est de stimuler la croissance des
plantes. Ils sont produits par synthèse chimique ou par exploitation de
gisements naturels et sont donc des substances qui par l'intermédiaire
du sol apportent aux végétaux un ou plusieurs
éléments minéraux, jugés en quantités
insuffisantes dans le sol pour nourrir les cultures Les engrais chimiques de
synthèse peuvent être groupés en:
Engrais simples: On parle d'engrais
simples lorsque ce dernier n'apporte qu'un seul des éléments
majeurs N-P-K.
10
Engrais composés: On parle
d'engrais composés lorsque ce dernier apporte deux ou les trois
éléments fertilisants principaux N-P-K groupés soit dans
un même sel comme le nitrate de potasse, soit dans plusieurs sels,
tantôt simplement mélangés, tantôt combinés
chimiquement. On parle dans ce cas d'engrais binaire lorsqu'il contient deux
éléments et ternaire lorsqu'il en contient les trois.
(Ibid.)
2.1.2- Les fertilisants organo-minéraux
Les fertilisants organo-minéraux sont des
mélanges entre les fertilisants minéraux et les fertilisants
organiques.
2.1.3- Les fertilisants organiques
Rappelons que les fertilisants organiques sont
généralement constitués de produits naturels et notamment
de résidus d'origine animale et/ou végétale. Autre que le
compost qui est un excellent fertilisant organique naturel, il en existe bien
d'autres. Prenons donc le soin d'en cités quelques uns.
Le guano: Substance très
riche en azote (10%) et en potassium (13%) obtenue à partir des
fèces de chauves-souris.
L'engrais vert: L'engrais vert
consiste à enfouir dans le sol de façon verte des jeunes cultures
et principalement des légumineuses principales fixatrices naturelles
d'azote.
L'urée:
L'urée est un composé produit
à partir d'excrétion de l'ammoniac issu de la dégradation
des protéines chez les êtres vivants. Elle est abondamment
présente dans l'urine des mammifères et principalement les
animaux d'élevages ainsi que dans diverses moisissures, dans les
feuilles et les graines de nombreuses légumineuses et
céréales etc. (Encarta, 2009).
11
Le bokashi: Le Bokashi est un
engrais organique, obtenu par la fermentation de matière organique. Il
est comparable à un engrais chimique de type NPK. Le Bokashi se fabrique
en fermentant de la matière organique soit en plein air
(aérobiose) soit en situation fermée (anaérobiose). Le
processus est comparable au processus normal de compostage avec un avantage de
temps de décomposition très court pour le bokashi et un
coût quasiment nulle pour le compost (Madeleine Inkel et al,
2005).
2.2.3.1- Le compost
Le compostage est un procédé biologique
(microbien) de conversion et de valorisation des matières organiques
(déchets organiques d'origine biologique...) en un produit
stabilisé, hygiénique, riche en composés humiques, le
compost. Ou encore, c'est une opération qui consiste à
dégrader, dans des conditions contrôlées, des
déchets organiques en présence de l'oxygène de l'air.
(INIA, 2006)
2.2.3.2- Généralités sur le
compostage
Le compostage est une technique très employée
depuis l'antiquité par les agriculteurs et jardiniers dans le but
d'obtenir des engrais organiques à partir des résidus animaux et
végétaux. Golueke cité par INIA le qualifie comme l'un des
plus anciens arts agricoles.
L'opinion générale accepte que ce fût en
chine où a commencé l'utilisation de cette technique pour la
première fois. Cependant, L'intérêt pour le compostage dans
le monde débuta en occident suite au voyage en chine du prof F.H.King du
département d'agriculture des USA. Mr Albert Haward fut le
1er a considéré les écrits de King et a
établi une méthode rationnelle de compostage (Méthode
Indore) qui donna de très bons résultats avec les résidus
animaux et végétaux avec une main d'oeuvre bon marché. Peu
à peu, la méthode d'Indore s'intensifia et donnait plus de
résultats avec les résidus animaux et végétaux. Ce
qui prouvait que le
12
compostage est donc une méthode de revalorisation des
résidus et que le produit final est un engrais organique naturel
(Compost), qui est entre autre un stimulant de croissance
végétale et une matière organique intervenant dans
l'aération du sol. (Ibid.)
2.2.3.3- Le processus
Le processus de compostage comporte deux
phénomènes qui se succèdent. Le premier (Phase
Thermophile) à haute température (30 à 70 °C); le
deuxième (Phase mésophile) à température plus ou
moins basse (15 à 30 °C). Il conduit à la biosynthèse
de la matière organique bien décomposée contenant de
l'humus et des substances nutritives. C'est ceci que nous appelons compost
(Opcit.).
Le phénomène est expliqué par
l'équation :
Matière organique +Microorganismes+oxygène = Humus
(Compost) + Eau+ Dioxyde de carbone
2.2.3.4- Les paramètres qui interviennent
Étant donné que les principaux responsables du
processus de compostage sont les
microorganismes, il faut qu'ils soient en conditions favorables
pour travailler le mieux possible,
car la rapidité du processus de compostage dépend
de tous les facteurs qui limiteraient la
croissance (multiplication) du nombre de ces microbes. Que ce
soit des facteurs physiques,
chimiques et biologiques .Tels que :
? Température
? Air (Aération)
? Humidité
? Le taux de l'acidité (pH)
? La balance des nutriments
13
Température
La température dans le processus de compostage est
à la foi cause et effet. Elle est un effet quand, son
élévation donne l'accumulation de chaleur
générée par les microorganismes engagés dans le
processus. Elle est cause parce qu'elle détermine le type
d'activité microbienne à chaque moment. C'est le paramètre
le plus important à considérer dans le processus de compostage
(Ibid.).
Aération
Ce facteur est très important car le compostage est un
processus aérobie. Le processus requiert une quantité acceptable
d'oxygène donc, une bonne aération, soit 50 % environ.
L'anaérobiose commence lorsque le taux d'oxygène du tas est bas,
soit moins de 10 %. Diverses techniques permettent de rétablir
l'aérobiose, comme le tournage (Brassage) du matériel,
l'agitation du matériel et aussi par des méthodes de ventilation
qui favorisent l'entrée de l'air de façon artificielle
(Ibid.).
Humidité
Les microorganismes nécessitent une quantité
d'eau pour leur métabolisme. L'eau est nécessaire dans le
transport des aliments pour les microorganismes. L'aération et
l'humidité sont deux paramètres importants liés du
processus de compostage car, un excès d'eau diminue la quantité
d'air disponible dans le volume de compost. La chaleur libérée
par l'activité des microorganismes provoque l'évaporation d'une
grande quantité d'eau (Ibid.).
14
pH
Généralement le pH comme paramètre
chimique du processus influence grandement le compostage. Les matières
à composter doivent présenter un pH compris entre 5 et 7,
c'est-à-dire dans des limites acceptables. Le pH a une influence sur la
matière à composter, elle s'abaisse pendant les premiers jours et
remonte ensuite pour devenir neutre ou légèrement alcalin. En
général, les champignons tolèrent un pH Compris entre 5 et
8 alors que les bactéries n'ont qu'une marge de 6 à 7.5
(Ibid.).
Éléments nutritifs
Le carbone est très important car, la consommation du
carbone organique par la microflore libère une grande
quantité de CO2 ce qui prouve son rôle dans la
respiration microbienne. La diminution progressive de la teneur en carbone du
milieu a pour conséquence une diminution sensible de la valeur du
rapport C/N, alors que ce rapport est très important dans le compostage.
En effet l'azote fixé dans les protéines microbiennes, reste dans
la masse du compost (sauf pertes éventuelles par dégagement
d'ammoniac).
Un rapport C/N trop faible (inférieur à 15)
conduit à des pertes d'azote ; un C/N trop élevé
ralentit la décomposition. La quantité d'azote à
ajouter est difficile à estimer car il faut tenir compte du taux de
fermentation du carbone. Selon le degré de fermentescibilité du
carbone composant les résidus, on considérera comme favorable un
rapport C/N de 25 à 50 en fin de maturation.
Le phosphore est essentiel aux réactions
énergétiques des micro-organismes (Adénosine
Triphosphate). Il entre aussi dans la composition de nombreuses autres
macromolécules. Un
15
rapport C/P de la matière à composter de 5:1 et
20:1 conduit à une dégradation plus rapide de la matière
organique et à une plus grande production d'humus (Ibid.).
Autres éléments
minéraux
Les microorganismes nécessitent autres
éléments tels que : Potassium, Magnésium, Soufre,
calcium et divers oligoéléments. Les matières
à composter doivent être considérées comme un milieu
de culture pour microbes, où le facteur limitant ne peut être que
le carbone assimilable et non un autre constituant du milieu. Ces
éléments sont en général présents en
quantité suffisante dans les matières organiques à
composter. C'est le cas de la bagasse, du chaume de bananier et des
déjections de boeufs (Ibid.).
2.2.3.5- Les types de compostages
On distingue plusieurs types de compostages
dépendamment du pays considéré, du climat occupé,
du type de matériels disponibles, du temps disposé ... Cependant,
au fond, l'une est une simple modification de l'autre. Plusieurs hauteurs ont
essayé de présenter une classification en fonction de leur
expérience. Mais dans notre travail, nous adoptons celle de l'INA (
Instituto, Nacional, de Investigacion, Chile) qui les regroupe tous en 2
grands systèmes :1) Systèmes ouverts ou compostage en
pile 2) Systèmes fermés ou compostage
en réacteurs. Les systèmes ouverts en
générale sont moins difficiles à controler bien qu'ils
soient moins couteux par rapport aux systèmes fermés qui, tout en
étant fonctionnés en conditions presqu'idéales, sont chers
et ne sont pas appropriés à tout type de résidus.
(INIA, 2006)
16
Systèmes ouverts ou compostage
libre
Parmi les systèmes ouverts, nous distinguons : Les
piles élastiques et les piles dynamiques.
Piles dynamiques : Cette méthode est formée
d'une pile constituée de plusieurs couches composées de
matériels différenciés. La pile ainsi formée doit
avoir plusieurs tournages afin de contrôler l'humidité et
d'éviter entre autres l'anaérobiose. Donc, pour mieux
contrôler le processus afin d'empêcher la décomposition
anaérobique. Pour avoir un rendement maximal, évité que la
pile soit trop haute, ni trop basse. Cela permettra de mieux contrôler un
excès ou une carence en humidité. La fréquence du tournage
(Brassage) dépend du type de materiels à composter, de
l'humidité du tas et de la rapidité de décompostion...
Aujourd'hui, on encourage un tournage plus régulier car, ça
intensifie l'activité microbienne et réduit en conséquence
la durée de compostage.
Piles élastiques : Dans ce
système, les piles ne se tournent pas. L'air est apporté à
la pile par « Aération forcée » ou «
Aération induite ». Les processus sont presque les mèmes que
pour les piles dynamiques sauf que ce dernier est plus ou moins
anaérobique et nécéssite un temps plus long pour atteindre
sa maturité (Ibid.).
Systèmes fermés ou compostage en
réacteurs
Les systèmes fermés ou en réacteurs sont
des systèmes de compostages dont la
compostière est un réacteur. Ces réacteurs
sont très couteux et ne peuvent pas être utilisés dans
le
cas des pays pauvres comme Haïti. Selon les matériels
que l'on va composter, on distingue :
? Réacteurs à flux vertical
? Réacteurs à flux horizontal
? Réacteurs sans flux
17
Bien que se soient très chers, les systèmes
fermés offrent de bons avantages car, ils permettent un contrôle
presque maximal du processus (Ibid.).
2.2.3.6- Compostage en tas ou en pile libre
On appelle compostage en tas ou en pile libre, une
méthode où la pile est à l'air libre tout en respectant
cependant les mêmes principes d'Indore, c'est-à-dire arranger le
matériel couche par couche de manière à mettre les
matières riches en carbone puis celles riches en azote afin de favoriser
le bon développement et la multiplication adéquate des
microorganismes véritables agents de la décomposition dans le
processus compostage.
2.2.3.7- Compostage en fosse
C'est une méthode très simple qui est d'ailleurs
la plus anciennement utilisée. On répète le même
principe que pour le précédent sauf que ce dernier se
réalise dans une fosse creusée. Cette méthode est
applicable dans les zones où l'eau serait un facteur limitant pour
contrôler l'humidité.
2.2.3.8- Compostage en cage
Pour cette méthode de compostage, le compost se
réalise dans une cage soit en bois, soit en d'autres matières
fabriquées à cet effet. On l'applique surtout dans le milieu
urbain pour le compostage des déchets ménagers. Par contre, son
utilisation dans le milieu rural n'est pas exclue, car elle est une alternative
qui permet de lutter contre certaines pestes qui nuiraient aux tas libres.
C'est encore une petite adaptation de Indore, sauf que les couches sont
arrangées dans la cage construite.
18
2.2.3.9- Avantages du compost
Le compost augmente le niveau de matière organique dans
le sol, ce qui a un effet positif sur les organismes du sol, sa structure,
l'infiltration, sa capacité de rétention de l'eau et la
stabilité des agrégats. Le compost est riche en substances
nutritives immédiatement disponibles pour les plantes, notamment les NPK
(Opcit.).
2.2.3.10- Inconvénients du compost
? Le compostage demande beaucoup de travail. S'il y a un
manque de main d'oeuvre, cela peut être un facteur limitant important.
? Une autre limite peut être la rareté de la
matière organique ou son utilisation comme combustible pour la cuisine.
Le compostage sans fumier est très difficile, mais non impossible
(Madeleine Inkel et al, 2005).
19
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE
3.1- Présentation des composantes
géographiques
3.1.1- Situation géographique
La commune de la Plaine du Nord est située au Nord de
la République d'Haïti qui se situe entre 19° et 20° de la
latitude Nord. Elle est bornée au Nord par l'Océan Atlantique ;
au sud, par la commune de Dondon ; à l'est, par les communes de
Cap-Haïtien et de Mîlot et à l'ouest par la commune de l'Acul
du Nord.
Elle comprend 4 sections communales qui sont ainsi reparties :
Morne Rouge 1ère section, Basse Plaine 2eme
section, Grand Boucan 3eme section et Bassin Diamant 4eme
section.
Elle a un quartier très populaire, Robillard qui
relève de la section communale de Grand Boucan. Cette commune compte
environ 47 Habitations et 85 localités. Elle a une superficie d'environ
101.91 km2 sur lesquels vivent plus de 32.596 habitants pour une
densité de 324 Hab. / km2. (IHSI, 2007).
Tableau 1: Répartition des habitants par
section
Section communale
|
Population
|
Morne rouge 1er section
|
13942
|
Basse plaine 2ème
section
|
9666
|
Grand boucan 3ème
section
|
7699
|
Bassin diamant 4ème
section
|
1287
|
Total
|
32.596
|
Source : IHSI, 2007
20
3.2- Présentation des composantes
édapho-climatiques
3.2.1- Pluviométrie
La pluviométrie de la zone de la Plaine du Nord est au
voisinage de celle de la plaine du Cap-Haïtien. Elle est cependant
légèrement supérieure à celle-ci soit environ 2000
mm par an contre 1800 mm par an au Cap Haïtien. Elle est repartie en 2
principales saisons : La grande saison qui va d'Août à Janvier et
la petite saison de Mars à Mai. La figure 1 présente les
différentes variations des moyennes mensuelles sur une période de
22 années.
Pluviometrie Plaine du Nord
sur 22 annees d'observation
Pluie (mm)
188.86
132.86 145.54 122.81
250
200
150
100
50
0
155.27
173.31 188.4
173.18
220
230.68
96.13
198.13
Janv. fev. mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep. Oct. Nov.
dec.
Figure 1 : Pluviométrie moyenne mensuelle
de la zone de plaine du Nord. Source : Station
météorologique de l'habitation Shutt, 2ème
section.
3.2.2- Température
La commune de la Plaine du Nord jouit d'un climat normal. Sa
température varie autour de 24° C avec une température
maximale de 29.5° C et un minimum de 19.2°. Le tableau suivant donne
une idée exacte des composants climatiques de la zone. (MPCE,
2008).
21
Tableau 2 : Composants climatiques de la plaine du
Nord
Zone
|
Pluviométrie moyenne annuelle
|
Température maximum
|
Température minimum
|
Température moyenne annuelle
|
Plaine du Nord
|
1977
|
29.5
|
19.2
|
24,3
|
Extrait du tableau climatique du Nord (MPCE, 2008)
3.2.3- Le relief de la zone
La commune de la Plaine du Nord comme son nom pourrait bien
nous laisser comprendre, est faite de plaine. Environ 60 % de la superficie
soit 62 km2 est plaine. Il n'existe pas cependant de
véritable plateau, le reste, environ 40% de la superficie total est
montagneuse soit 39 Km2. donc, son relief dominant est la plaine
(ODN/FAC, 1988).
3.2.4- Sols
Les sols de la commune de la Plaine du Nord sont
constitués d'une plaine alluviale dont les dépôts se
différencient par leur texture et leur degré d'hydromorphie. Dans
la zone de Royant-Tosia (Basse plaine), les sols sont limoneux profonds. La
teneur en sable qui augmente avec la profondeur permet un excellent drainage et
ce n'est qu'à partir de 100 cm qu'on observe une apparition
d'hydromorphie. Ce sont de très bons sols, très adaptés
à la culture de la banane et de la canne. Tout autour du bourg de la
Plaine du Nord (Basse plaine), les sols sont de texture plus lourde (argilo
limoneux) en surface avec des traces d'hydromorphie. A partir de 25 à 30
cm, un horizon argileux hydro morphique apparaît. On observe des zones
très argileuses au niveau de la 3ème et de la
1ère section (IHSI, 2007).
22
3.2.5- La végétation de la zone
La végétation de la zone est faite de trois
strates. Une strate arborée faite d'essences fruitières et
forestières. Une strate arbustive faite de plantes à hauteurs
intermédiaires comme les citrus qui sont d'ailleurs très
abondants au niveau de la 3eme section. Et enfin une strate
herbacée faite d'espèces de moins de 2 mètres de hauteurs.
Cette dernière est vraiment abondante et constitue la majeure partie de
la végétation de la plaine. La zone cependant n'est pas
épargnée des problèmes de surexploitation ou exploitation
arbitraire de l'environnement qui ronge le pays. Le déboisement,
l'érosion ... modifient de jour en jour la végétation de
la zone. Cette carte présente topographiquement la commune de la plaine
du Nord (MPCE, 2008).
23
Figure 2: Carte topographique de la commune de la plaine
du Nord Source : Service de cartographie de WOLD VISION, 2009
24
3.3- Le secteur agricole de la zone
3.3.1- Agriculture
L'agriculture est la principale source de revenu dans la
commune. Elle joue un rôle important dans l'économie
Campinordaise. Elle fournit le plus grand nombre d'emploi et assure, par sa
diversité, la consommation locale. Toutefois, elle fait face à
des contraintes qui empêchent son développement : manque de
semences, moyens de conservation et de transformation des produits,
débouchés, crédit, encadrement technique etc. Elle est
pratiquée principalement en régime pluvial, car il n'existe pas
de système véritable d'irrigation dans la zone sauf quelques
rares propriétaires qui ont leur propre moyen d'irriguer leur parcelle
au moyen de pompe à carburant. Le niveau technique est insuffisant,
surtout dans les petites exploitations traditionnelles qui pratiquent
jusqu'à l'heure une agriculture de subsistance.
À la Plaine du Nord, tenant compte des
différents types d'exploitation, la petite propriété
prédomine sur le plan de la tenue foncière. Car malgré la
présence de grandes surfaces plantées en canne, La grande
propriété est presque inexistante car ce sont pour la plupart des
propriétés d'héritiers non divisés (Forme
d'indivision). La majeure partie de la superficie cultivable de la plaine est
donc entre les mains des cultivateurs possédant de moins de 1 carreau
à 3 carreaux (En Plusieurs parties pour la plupart). Les
propriétaires obtiennent leur terre surtout en héritage, mais
aussi par des achats, des dons et des héritages indivisés
(indivisions). Cependant, le reste de la population active agricole qui n'est
pas propriétaire représente les salariés agricoles que les
petits propriétaires et les quelques rares grands propriétaires
emploient dans les « ranpono », donne des deux moitié ; qui
sont aussi des métayers, des artisans et des commerçants. Les
principales
productions agricoles sont: La canne à sucre, la
banane, le riz, le manioc, le maïs, le café, le cacao, quelques
cultures maraîchères etc. (ODN/FAC, 1988)
3.3.2- Élevage
A côté de l'agriculture, l'élevage existe
sous une forme purement traditionnelle à la plaine du Nord. En
règle générale, les ménages possèdent du
bétail qu'ils élèvent, libre ou à la corde. Le
cheptel est ainsi très diversifié (boeuf, cabri, mouton, cheval,
âne, mulet, porc, poule,...) et sert à valoriser les sous-produits
agricoles, à garantir l'épargne paysanne et à transporter
les excédents des produits agricoles aux marchés. Cependant,
l'élevage fait face aux problèmes d'alimentation, de
pâturages et de maladies. L'élevage bovin est le plus important
non pas en termes de nombre de tête de bétail, mais en valeur
économique (Ibid.).
3.4- Présentation des composantes
socio-économiques
3.4.1- Éducation
Sur le plan éducatif, soixante-dix-sept (77)
établissements scolaires desservent les enfants, jeunes et moins jeunes
dans la commune. Dont, sept (7) écoles préscolaires, soixante
(60) établissements primaires et dix (10) écoles secondaires.
Quatorze (14) des écoles de la commune sont de type communautaire, six
(6) sont publiques et les cinquante-sept (57) autres appartiennent au secteur
privé. Cinq (5) institutions techniques et professionnelles, une (1)
institution universitaire et un (1) centre d'alphabétisation
complètent les infrastructures éducatives de la commune de la
plaine du Nord (IHSI, 2007).
25
3.4.2- Santé
26
Sur le plan sanitaire, cinq (5) cliniques, quatre (4)
dispensaires et deux (2) centres de santé avec lit constituent les
infrastructures sanitaires de la commune. L'effectif du personnel de ces
établissements est constitué en partie de vingt neuf (29)
auxiliaires, de dix sept (17) techniciens de laboratoire, de treize (13)
infirmières et de huit (8) médecins. Cependant les
problèmes d'ordre sanitaire rongent toujours la population surtout avec
la position non stratégique des centres de santé par rapport aux
zones où est concentrée la majeure partie de la population. Ce
qui oblige les habitants à se diriger soit au Cap-Haïtien, soit
à Mîlot en cas de besoins de santé. (Ibid.)
3.4.3- Culturel
Sur le plan culturel, Plaine du Nord est une
référence vivante et authentique pour Haïti. Le vodou reste
et demeure le point culminant de la culture de la plaine du Nord, comme pour
Haïti. En termes de divertissements et de loisirs, deux (2)
bibliothèques, trois (3) salles de théâtre, deux (2) salles
de cinéma, quinze (15) espaces (non réglementés) pour
pratiquer le foot Ball, dix-sept (17) gaguères, cinq (5) night-club et
une (1) place publique sont disponibles dans la commune (Ibid.).
3.4.4- Commerce
La commune de la Plaine du Nord entretient des rapports
commerciaux avec les communes avoisinantes telles que Cap-Haïtien, Acul du
Nord, Mîlot e... Elle dispose d'un marché urbain et de 4
marchés ruraux. Le commerce fait face à des problèmes
d'aménagement des marchés, de sous valorisation des produits
locaux et des mauvaises conditions des routes. La majeure partie des produits
offerts aux marchés de la plaine du Nord reste d'origine agricole.
(Ibid.).
3.4.5- Infrastructures
27
Le centre-ville de la commune dispose d'un système
d'adduction d'eau potable qui alimente le robinet des ménages.
Toutefois, ce système n'est pas étendu à toutes les autres
sections. Cependant, certaines sections comme grand boucan et une partie de
morne rouge possèdent leur propre système d'adduction d'eau
portable.
Les services de ramassage des ordures solides ne sont pas
présents dans la commune. La commune garde son aspect de propreté
grâce au concours des habitants de la commune.
La commune de la Plaine du Nord est de position
intérieure ; exception faite de la section du Morne Rouge. Elle est
reliée par un segment routier qui lie la commune avec la route nationale
# 1 à hauteur de la section communale de Morne Rouge. Cette route
d'environ 4 km est en terre battue et sa carrossabilité est incertaine
en période pluvieuse. Les localités et les habitations ne sont
reliées que par des routes agricoles et des sentiers.
En 2005, une (1) station de radio de diffusion
localisée en milieu rural émettait dans la commune. Les habitants
captent aussi certaines stations de radio en provenance du Cap-Haïtien et
de Port-au-Prince.
La commune est totalement couverte par les réseaux
téléphoniques de DIGICEL et de VOILA. La TELECO cessait ses
services dès l'apparition de ces deux compagnies de
télécommunication.
Le bourg de la commune de la Plaine du Nord (basse plaine) est
électrifié et connecté sur le réseau de l'EDH du
Cap-Haïtien. Toutefois la section de Morne rouge au niveau de Balan va
sous peu bénéficier du système d'électrification de
l'EDH car les fils sont déjà installés, on attend
seulement la connections dans le réseau central (Ibid.).
28
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
4.1- Cadre méthodologique
Ce travail est méthodologiquement divisé en
quatre phases : Une phase de revue de littérature, une phase
d'enquêtes, une phase expérimentale et une phase de traitement de
données et de rédaction.
4.2.1- Phase de revue de littérature
Cette phase comprenait la recherche bibliographique et web
graphique : Dans cette phase qui avait pour but de présenter des
informations concernant les littératures déjà existantes
à propos de ce sujet afin de permettre à mieux étudier sa
faisabilité, des ouvrages appropriés ont été
consultés dans la bibliothèque de l'UCNH, celle de la FAMV
à Damien, celle du DDAN ci-devant l'ODN et celle d'autres institutions
ou amis disposant des ouvrages appropriés et ayant la vive
volonté de contribuer à une telle réalisation. Des
recherches ont été aussi réalisées à travers
des pages web et encyclopédies en ligne comme :
Wikipedia.org, le
Google.com,
Mémoireonline.com,
faostat.fao.org, etc.
4.2.2- Phase d'enquête
En vue de recueillir des informations précises sur la
zone d'étude (populations, agriculture, disponibilité des
biomasses considérées, aspects environnementaux, aspects sociaux
et autres) une enquête formelle (voir fiche d'enquête en annexe) a
été réalisée auprès des agriculteurs de la
commune. Ce travail d'enquête a permis d'établir un lien entre la
littérature déjà existante et la réalité
actuelle du terrain et aussi d'aboutir à des informations plus exactes
en vue de faire certaines propositions.
29
4.2.3- Phase expérimentale
Dans cette phase, un essai a été établi
sur trois (3) techniques de compostages tirées de la méthode
initiale Indore qui étaient : en pile libre (tas), en cage et en
fosse.
Compostage en tas ou en pile libre
On entend par compostage en tas ou en pile libre, une
méthode où la pile de compost est à l'air libre tout en
respectant cependant les mêmes principes que pour la méthode
Indore, c'est-à-dire arranger le matériel couche par couche de
manière à mettre les matières riches en azote puis celles
riches en carbone afin d'établir un bon rapport C/N ce qui favorise le
bon développement et la multiplication adéquate des
microorganismes véritables agents de la décomposition dans le
processus compostage. Ainsi, notre compost en tas a été
composé d'abord d'une couche de 10 cm de chaume de bananier puis d'une
couche de 10 cm de brousse de boeuf, d'une couche de 10 cm de bagasse et d'une
mince couche de terre arable de 3 cm. On a répété ce
même processus pendant trois fois pour chaque
répétition.
Compostage en fosse
C'est une technique très simple qui est d'ailleurs la
plus anciennement utilisée. Pour le réaliser, on
répète le même principe que pour le précédent
sauf que ce dernier se réalise dans une fosse préalablement
préparée. Cette technique est applicable dans les zones où
l'eau serait un facteur limitant pour contrôler l'humidité. Ainsi,
notre compost en fosse a été réalisé de la
même façon que décrite précédemment. Dans ce
cas, une fosse de 1 m3 a été préparée
pour déposer les couches de la même façon que pour les
compostages en tas.
30
Compostage en cage
Pour cette technique de compostage, le compost a
été réalisé dans une cage soit en bois, soit en
d'autres matières utilisables pour cet effet. On l'applique surtout dans
le milieu urbain pour le compostage des déchets ménagers. Par
contre, son utilisation dans le milieu rural n'est pas exclue, car elle est une
alternative qui permet de lutter contre certains pestes qui nuiraient la
technique en tas libre. C'est encore une petite adaptation de Indore, sauf que
les couches sont arrangées dans la cage construite. Dans notre
expérience, pour cette technique, trois cages en morceaux de tiges de
palmier ont été construites de dimension de 1 m3
chacune. On les a remplis de la même façon que pour les 2 autres
précédentes.
Les matières premières utilisées pour la
mise en place des composts ont été: La bagasse de
canne-à-sucre décomposée ; Les chaumes de bananier
récoltés et les brousses de boeufs. Chaque tas de compost a
été en forme cubique avec 1 m de haut et 1 m de coté et
les matières ont été disposées couches par couches
(méthode Indore) suivant la figure #1. La technique en pile libre (tas)
a été considérée comme témoin parce qu'elle
est celle jusqu'à présent adoptée par la majorité
des cultivateurs pratiquant les techniques de compostages à la plaine du
Nord et même en Haïti. Pour l'expérience, on a utilisé
trois (3) répétitions par traitement, car le coût serait
plus élevé pour l'analyse au laboratoire chimique pour chaque
échantillon si l'on adopterait plus de répétitions par
traitement. Les deux paramètres considérés ont
été : la durée de compostage en nombre de jours et la
disponibilité en éléments nutritifs (NPK) en % et en ppm.
Ils ont été considérés dans le but de mesurer la
capacité fertilisante du matériel préparé et la
quantité de temps nécessaire pour sa préparation.
Cependant, des paramètres intermédiaires ont
été aussi prises en compte comme : la température et le pH
car ce sont eux qui expliquent les activités microbiennes, principales
responsables de la décomposition de la matière organique dans le
processus de compostage. La durée de compostage pour chaque traitement a
été considérée à leur maturité et
exprimé en nombre de jours. La disponibilité en
éléments nutritifs a été déterminée
par une analyse chimique d'un échantillon pour chaque traitement au
laboratoire de l'ITESIL en république dominicaine. Le pH a
été déterminé chaque 15 jour au moyen d'un test de
pH, après laquelle opération, un arrosage a été
effectué tenant compte cependant des données
pluviométriques enregistrées. Les données thermiques ont
été prises chaque semaine au moyen d'un thermomètre. Le
dispositif adopté a été établi en blocs
randomisés et la méthode de traitement de données a
été le test de Fischer. Voir schéma dispositif.
4.3- Mise en place de l'essai
4.3.1- dispositif choisi
Le dispositif adopté a été établi
en bloc répartis au hasard (Blocs randomisés) en raison de la
quantité de traitement à faire et du mode traitement de
donnée considéré.
4.3.2- Schéma du dispositif
Voici donc le schéma du dispositif adopté
Gradient de variation
T1 T2 T3
B2 B3 B1
31
T : en pile libre (tas) est le
témoin
A : en cage
B : en fosse (trou)
Figure 3: Schéma du dispositif
32
4.3.3- Matériels
utilisés
4.3.3.1- Matériels organiques utilisés
pour le compostage
Les matériels organiques utilisés pour le
compostage sont la bagasse de canne-à-sucre décomposée,
les chaumes de bananier récoltés et la brousse de boeuf
(fèces). Ils ont été utilisés en raison de leur
disponibilité abondante et l'absence de leur mise en valeur, alors
qu'ils disposent de très grandes propriétés pour
améliorer la qualité des sols et en conséquence, le
rendement des cultures.
4.3.3.1.1- La bagasse
Dans notre travail de recherche, nous avons utilisé la
bagasse de canne-à-sucre décomposée à 50% en raison
du test de trituration qu'on a effectué avec un poignet de bagasse. La
bagasse est un sous-produit de la canne-à-sucre issue de la
transformation de cette dernière en sirop, en alcool et en d'autres
produits. Elle est la paille restante après extraction du jus
sucré (Saccharose + Eau) dans la tige de canne. Elle est riche en
énergie notamment en sucre (cellulose) nécessaire aux
activités microbiennes, donc c'est une excellente source de carbone.
4.3.3.1.2- Chaumes de bananiers
On a aussi utilisé pour notre compostage, des chaumes
de bananiers que l'on a émiettés avec une machette à une
épaisseur de 1/2 pouces en moyenne afin de favoriser la rapidité
de la décomposition. Le chaume de bananier est la partie de la plante
complètement verte et où sont engainées les feuilles. Il
est le support de la plante et est riches en eau, en azote et en Potasse ce qui
est encore très important pour l'activité microbienne du
compostage et qui établirait l'équilibre du rapport C/N pour les
microbes. Les chaumes que l'on a utilisés étaient verts et on les
a utilisés après récolte des régimes de
bananiers.
33
4.3.3.1.3- Brousse de boeufs
On a enfin utilisé la brousse de boeuf pour la mise en
place des composts. On les a utilisé sèche. La brousse de boeuf
est la matière fécale (Fèces) du boeuf. Cette
matière est très riche en azote et peut normalement être
utilisé dans le processus de compostage ou les microorganismes peuvent
l'utiliser comme sources de protéines (Matière azotée)
pour leur structure.
4.3.3.2- Matériels physiques
Pour réaliser cette expérience, nous avons
utilisé une parcelle de 30 m2 pour établir les
compostiers. La parcelle était située entre la
3ème (troisième) et 4ème
(quatrième) section dans le quartier de Robillard, zone où les
Guildiveries sont plus abondantes. L'on a utilisé un ensemble d'outils
pour cette expérience dont voici les principaux : Pluviomètre,
Machettes, Houes, pèles, Brouette, Fourche à fumier, Ruban
métrique, Thermomètre, pH-mètre (Tester de pH), ficelles,
marteau, clou, planches, tapis, Balance, sachets etc.
4.4- traitement des données
4.4.1- Phase de traitement et de
rédaction
Cette phase du travail a été consacrée au
traitement des données recueillies au cours de l'expérience et
aussi à la rédaction du document final. Le test de ficher (Test
de F) a été utilisé pour traiter les données de
durée et les autres données ont été traitées
par la méthode de calcul comparative.
4.4.2- maturité des composts recueillis et
utilisation des données
La maturité des composts a été
considérée en fonction de l'homogénéité du
matériel, de la température et de l'odeur du matériel
(Voir revue de littérature). Chaque répétition a
été récoltée à leur maturité et la
durée est exprimée en nombre de jours. Les températures
retenues
34
font l'objet de l'étude du comportement thermique, les pli
pour étudier le comportement acide de l'essai, les
éléments chimiques sont comparés et les durées
enregistrées sont analysées par l'analyse de variance de Fischer
afin d'effectuer un choix rationnel.
4.4.3- Méthode d'analyse statistique
utilisée.
Les données ont été traitées avec le
plus de soins possible afin d'éviter les éventuelles erreurs. Le
test de Fischer a été adopté pour l'analyse de variance
des durées de compostage.
35
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1- Comportement général de
l'essai
L'essai a été réalisé sur une
période de 90 jours au cours desquels, quelques faits marquants le
comportement des unités sous traitement a été
relevé.
1) Au début du mois de février, soit 22 jours
après la mise en place de l'essai, des champignons à carpospore
ont été observés dans le Compostage en pile libre
(Témoin), alors que des adventices de toutes sortes poussèrent
dans le compostage en fosse (traitement B).
2) Quelques herbes ont été aussi
observées dans le compostage en cage.
3) Avant le premier Brassage, effectué 15 jours
après la mise en place des composts, une forte humidité
atteignait le compostage en fosse à cause d'une forte
pluviométrie au cours des deux (2) premières semaines
après la mise en place. Ce qui causait l'anaérobiose (voir
tableaux pluviométrie au cours de l'essai), une odeur nauséabonde
a été observée.
4) Après brassage, l'humidité normale a
été contrôlée, l'aérobiose a
été rétablie et le processus a été bien
redémarré.
36
5.2- Confrontation des éléments chimiques
disponibles (N, P, K)
5.2.1. Teneur en Azote
Pour l'azote, le compostage en pile libre dispose d'un taux
plus élevé que les deux autres. Soit 15,74 % contre
respectivement 14,34% pour le compostage en cage et 14,03% pour le compostage
en fosse. Le maximum d'azote enregistré est 15,74 % et le minimum est
12,28 %. La figure 5 qui suit compare les trois unités
d'étude.
Comparaison de disponibilite en azote
en %
Traitement A Traitement B Traitement T
16
15
14
13
Figure 4: Comparaison de disponibilité en Azotes
pour les trois traitements
5.2.2- Teneur en Phosphore
La teneur en phosphore pour le compostage en fosse est
inférieure par rapport aux 2 autres. Elle est de 5.37 ppm contre 10.63
ppm pour le compostage en pile libre (témoin) et 6.56 ppm pour le
compostage en fosse. Le graphe 6 présente une comparaison des
unités d'études entre elles.
15
10
0
5
6.56 5.37
Traitement A Traitement B Traitement T
Comparaison de disponibilite en
phosphore
10.63
Figure 5: Comparaison de disponibilité en
phosphore pour les trois traitements
37
5.2.3- Teneur en Potassium
Pour le potassium, la plus petite teneur enregistrée
est celle du compostage en cage. Elle est de 100 ppm. Suivi du compostage en
fosse 123.33 ppm. Enfin la plus haute teneur est celle du compostage en pile
libre. Elle est de 266.66 ppm. La figure 7 présente une comparaison des
teneurs en potassium pour les trois techniques de compostage
considérées.
300
200
100
0
comparaison de disponibilite en
potassium
Traitement A Traitement B Traitement T
100
123.33
226.66
Figure 6: Comparaison de disponibilité en
potassium pour les trois unités
5.3- Discussion sur les teneurs en
éléments des unités étudiés
Les composts disposent tous une très haute teneur en
azote, cependant, la plus haute dose d'azote est enregistrée dans le
compostage en pile libre (témoin), car il rend disponible 15.74 %
d'azote en moyenne contre 14.03 % pour le compostage en fosse qui est
d'ailleurs la plus petite enregistrée et 14.34% pour celui en cage. Pour
le phosphore, la plus haute teneur est encore enregistrée dans le
compostage en pile libre (témoin) 10.63 ppm et la plus petite teneur
enregistrée est celle du compostage en fosse soit 5.37 ppm. Pour cet
élément, la différence entre les unités
observées est plus significative, car le compost en pile libre
(témoin) est de loin supérieur en termes de disponibilité
de phosphore par rapport aux 2 autres techniques qui d'ailleurs sont aussi
différentes entre elles. Encore pour le potassium, le compostage en pile
libre
38
(témoin) domine avec 226.66 ppm contre 100 et 123.33
pour respectivement le compostage en cage et en fosse.
En somme, le compostage en piles dispose une plus haute teneur
en éléments nutritifs que ce soit pour l'azote, le phosphore et
le potassium. Cependant le compostage en cage domine le compostage en fosse
dans 2 éléments qui sont l'azote et le phosphore alors que sa
teneur en potassium est la plus petite enregistrée par rapport aux
autres.
5.4- Confrontation des durées
En ce qui à trait au paramètre durée de
compostage, le compostage en pile accuse une durée de compostage plus
court que les deux autres unités d'études. Sa durée est de
44 jours alors que celle du compostage en cages est de 68 jours. On a aussi
enregistré une durée de 56 jours pour le compostage en fosse. Ces
valeurs ont été soumises au test de Fischer pour une comparaison
et elles présentent entre elles une différence hautement
significative. La figure 8 illustre une comparaison des durées pour les
trois unités d'observations.
68.33
80
Duree en nombre de jour
56.33
traitement A Traitement B Traitement T
60
40
20
0
44.66
Figure 7: Comparaison des durées
Tableau 3: tableau d'analyse de variance de Fischer pour
les durées
|
SC
|
DL
|
CM ou Variance
|
F
|
Calculé
|
0.05
|
0.01
|
8 Totale
|
908.23
|
8
|
|
|
|
|
8 Traitement
|
864.22
|
2
|
432.11
|
58.87
|
5.14
|
10.9
|
8 Erreur
|
44.01
|
6
|
7.34
|
|
|
|
CV= 18 %
|
|
39
8 Totale : Variation totale ; 8
Traitement : Variation traitement ; 8 Erreur :
Variation erreur ; SC : Sens de variation ;
DL : degré de liberté ; CM :
Coefficient moyen
5.5- Discussions sur le paramètre «
durée »
Le F calculé (58.87) étant supérieur aux
deux valeurs théoriques de F (0.05=5.24 et 0.01=10.9), il existe donc
une différence hautement significative. Selon la figure 8 et le tableau
3, les compostages sont différents en termes de durée.
C'est-à-dire chaque traitement accuse une durée propre et les
répétitions pour chaque traitement présentent une certaine
homogénéité. Le test de Fischer vient de le prouver avec
la différence significative qui existe entre les traitements. De ce
fait, le compostage en pile libre (témoin) accuse une durée de 44
jours en moyenne. Le compostage en cage prend 68.66 jours en moyenne pour
être prêt et le compostage en fosse est le medium en termes de
durée car son temps de compostage se situe entre celle des deux autres.
Il a accusé une moyenne de durée de 56.33 jours. Donc, en
fonction du test de F (Fischer), notre choix devrait se porter sur le
traitement disposant moins de temps pour être disponible. Et le choix
définitif doit être non seulement en fonction de la durée,
mais aussi doit tenir compte de l'autre paramètre principal
(Disponibilité en éléments nutritifs) qui est d'ailleurs
déjà en faveur du témoin. Le CV (Coefficient de variation)
étant compris dans l'intervalle [10 ; 20] %, donc l'essai a
été réalisé dans des conditions moyennes.
40
5.6- Comportement thermique de l'essai
La température étant un paramètre de
contrôle du déroulement du processus de compostage, elle nous
permet de faire une comparaison entre les trois traitements et aussi d'avoir
une idée de leur évolution dans le temps. Le graphe suivant
compare l'évolution thermique pour les trois (3) unités
étudiées.
Figure 8: Comparaison des températures
enregistrées dans le temps
5.7- Discussion sur le comportement thermique des
compostages
Le maximum de température pour les trois techniques de
compostage a été enregistré 8 jours après
installation. Ce qui explique une grande activité microbienne. Car
à partir de 30°C dans le compostage, on est dans la phase
thermophile, phase ou les micro-organismes (Bactéries et champignons)
entrent en constantes activités dépendamment du potentiel
d'hydrogène du milieu. Cependant 15 jours après, les
températures ont baissées à un rythme plus important
à cause d'une forte pluviométrie (Voir pluviométrie
enregistrée au cours de l'expérience). On a même atteint
l'anaérobiose dans traitement B. Selon la figure 9, les
températures décroissaient jusqu'à la maturité,
malgré un brassage répétée chaque 15 jours.
Cependant, il existe une légère différence significative
entre les traitements sur le plan thermique car la décroissance
n'était pas uniforme pour les trois traitements. Par contre, le facteur
limitant est qu'ils n'ont pas été suivi pendant la même
durée, car le compostage en pile libre (témoin) a atteint sa
maturité 24 jours
41
avant le compostage en cage et 12 jours avant celui en fosse.
En somme tous les traitements ont suivi une bonne évolution thermique
avec quelques petites différences entre eux.
5.8- Comportement Acide de l'essai (pH)
Les pli enregistrés pour les trois unités
étudiées marquent une différence à chaque
prélèvement et les moyennes sont calculées pour chaque
technique de compostage à chaque prélèvement et
comparées. La figure suivante présente une comparaison des
différents pli pour chaque traitement enregistrés au cours de
l'essai.
Comparaison de l'acidite au cours de
l'essai
7.83 7.83 8 8 8
labo
6.88 7.087.116.61
6.666.33
5.66
10
8
6
4
2
0
Traitement A
Traitement B
Traitement T
23 janv 06 fev 20 fev 13 mars pH apres analyse
Figure 9: Comparaison des pH
5.9- Discussion sur le comportement acide des
compostages
En termes d'acidité, au début, les 3
unités étudiées étaient plus ou moins acides avec
cependant une plus grande acidité pour le compostage en pile libre
(témoin). A maturité, les compostages en fosse et en cage
atteignaient la neutralité et le témoin était
légèrement acide. Donc, en terme d'acidité comme
paramètre de contrôle, le processus a belle et bien eu lieu pour
les trois traitements avec cependant une légère différence
entre eux, car ils ont presque tous passé d'un état acide au
début, à un état légèrement alcalin au
milieu de l'essai, pour soit atteindre la neutralité, soit atteindre une
légère acidité à la fin du processus.
42
5.10- Discussion générale et proposition d'un
choix d'une technique
Tenant compte de la température et de l'acidité
enregistrée au cours de l'essai, tous les traitements ont suivi le
processus plus ou moins complet et la différence qui existait entre eux
est peu significative et influence légèrement les traitements.
Par contre, les paramètres principaux de l'essai à savoir la
disponibilité en éléments nutritifs et la durée de
compostage, ont permis d'effectuer un choix rationnel en fonction de la
différence significative qui existait entre eux. La durée de
compostage est plus courte pour le témoin et présente une large
différence par rapport aux deux autres techniques de compostage. Cette
différence pourrait attribuer aux effets de la température, mais
les traitements ont eu tous un comportement thermique presque similaire (voir
figure 5.4.). Elle pourrait aussi attribuer à l'acidité car le
témoin n'a pas atteint la neutralité voir même
l'alcalinité (Voir figure 5.5). Mais aussi on pourrait l'attribuer aux
taux d'humidité et à l'aération qui sont deux
paramètres qui n'ont pas été prises en comptes dans cette
étude. Les confrontations de disponibilité
d'éléments chimiques sont encore favorables au témoin, car
les éléments sont d'autant disponibles dans le témoin que
les deux autres traitements, que ce soit pour l'Azote 15.74%, le phosphore
10.63 ppm et le potassium plus de 226.66 ppm. Cette différence peut
être encore attribuée aux effets des mêmes paramètres
considérés pour la durée.
43
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les résultats obtenus à partir de l'essai ont
été analysés et on arrive à conclure que le
Compostage en pile libre (témoin) est meilleur que ce
soit en termes de mise en disponibilité d'éléments
fertilisants et de durée. Le témoin rend disponible une plus
forte quantité d'azote, de phosphore et de potassium. D'autre en plus,
sa durée de compostage est de loin la plus courte que les 2 autres
traitements (Compostage en cage, compostage en fosse). Donc le choix serait
porté sur le témoin. Ainsi les hypothèses fixées
sont vérifiées car : selon Fischer, entre les trois (3)
traitements, il existe une différence significative et le choix s'est
porté sur le témoin. La bagasse de canne, les chaumes de
bananiers et les brousses de boeufs sont transformés en un compost de
qualité pouvant en partie et avec l'approche (long terme) remplacer les
engrais chimiques de synthèses (Voir en annexe : Résultat
d'analyse de labo). Enfin, l'on conclut que la technique utilisée a
influencé le processus car l'aération comme autre
paramètre a joué et sur la température et sur
l'humidité et par voie de conséquence sur la vie microbienne du
compostage, ce qui influence grandement les résultats.
Nous ne prétendons pas présenter cependant un
travail complètement fini. Loin d'être un document à
être diffusé pour le moment, il est un simple travail de recherche
qui dispose assez d'informations pouvant contribuer grandement à la
recherche agricole en Haïti et à l'utilisation d'engrais organiques
fabriqués au niveau de l'exploitation agricole.
Ainsi, il serait intéressant de reprendre l'essai et
d'appliquer le compost obtenu sur une culture quelconque afin d'évaluer
ses effets directs. En tenant compte d'une autre saison.
Notre choix porté sur le compostage en pile ne veut
pour autant pas dire que les deux autres techniques (Compostage en cage et en
fosse) n'aient pas leurs importances, car l'étude
44
rend disponible un ensemble d'informations sur ces
dernières. Ainsi, leur importance se révèle suivant le
besoin, le lieu et la main d'oeuvre disponible.
45
BIBLIOGRAPHIE
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universitaire de France,
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Atelier, Graphique, France, 444 pages.
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numéro
spécial, Quinzième Session.
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3eme Journée d'agriculture
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Appliquée, les éd. SMG, Québec, 594
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d'Haïti.
46
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Valérie Autissier, 1994 Jardin des villes, jardin des
champs, Ed Gret,
France, 295 Pages.
www.fao.faostat.org,
2010
www.mpce.gouv.ht
Microsoft Encarta, 2009
47
ANNEXES
Annexe I : La pluviométrie enregistrée au
cours de l'expérience
Date
|
Données pluviométriques
|
04/01/10
|
102 mm
|
05/01/10
|
28 mm
|
06/01/10
|
30 mm
|
07/01/10
|
10 mm
|
10/01/10
|
81 mm
|
11/01/10
|
63 mm
|
12/01/10
|
175 mm
|
13/01/10
|
91 mm
|
16/01/10
|
5 mm
|
05/02/10
|
36 mm
|
08/02/10
|
40 mm
|
14/02/10
|
85 mm
|
15/02/10
|
7 mm
|
16/02/10
|
30 mm
|
17/02/10
|
25 mm
|
18/02/10
|
23 mm
|
26/02/10
|
36 mm
|
04/03/10
|
29 mm
|
05/03/10
|
20 mm
|
06/03/10
|
10 mm
|
o4/03/10
|
29 mm
|
05/03/10
|
20 mm
|
06/03/10
|
10 mm
|
19/03/10
|
25 mm
|
48
Annexe II : Fiche d'enquête
« Etude comparative de trois (3) techniques de
compostages appliquées en milieu paysan haïtien, cas de la commune
de la plaine du Nord »
Fiche d'enquête
I- Renseignements personnels
1) No : _____ 2) Nom et Prénom : 3) Sexe : M____ F____
4) Section : 5) Habitation
II- Activités Principales.
1) Quelle (s) est (sont) votre (vos) activité (s)
économique (s) ?
Rép : Agriculture Elevage_____ Commerce Autres
2) Si oui agriculture, Comment pratiquez-vous l'agriculture ?
Rép : Monoculture _____ Association_____ Rotation de
culture _____ Culture pure
3) Quelles cultures pratiquez-vous ?
Rép : Banane_____ Canne À Sucre Mais Pois _____
Manioc Patate
Patate douce Riz_____ Arachides Autres _____
4) quelle est la destination des produits récoltés
?
Rép : Autoconsommation Marché Autres
III- Tenue foncière
1) Travaillez-vous la terre ? Rép : Oui_____ Non_____ 2)
Si oui, A quel titre ?
Rép : Propriétaire ____ Métayage ___ 2
moitié____ Fermage____ Indivision____ Autres
3) quelle est la superficie de votre ou vos parcelle(s) ?
Rép :
4) Comment possédez-vous votre ou vos parcelle (s) ?
49
Rép : Don_____ Achat Héritage Autres
5) Quelle main d'oeuvre utilisez-vous ?
Rép : Main d'oeuvre familiale___ Main d'oeuvre
externe (salariale)___ Main d'oeuvre externe(non salariale)____
IV- Pratique culturale
1) Labourez-vous votre parcelle avant la mise en culture ?
Rép : Oui____ Non_____
2) Si oui, quel Outillage utilisez-vous ?
Rép : Mécanique Manuel
3) Si mécanique, Quel type d'outils mécaniques
utilisez-vous ?
Rép : Tracteurs Motoculteurs Autres
4) Si manuel, Quel type d'outils manuel utilisez-vous ?
Rép : Houe Machette Barre à mine_____ Charrue a
la main _____ Charrue à
traction animale
5) Sarclez-vous votre jardin ? Rép : Oui____ Non _____
6) Si oui, Quels outils utilisez-vous ? Rép :
Machette_____ Houe_____ Autres
7) Fertilisez-vous votre jardin ? Rép : Oui_____
Non_____
8) Si oui, quel type de fertilisant utilisez-vous ?
Rép : Organique_____ Chimique
9) Si chimique, quel type utilisez- vous
Rép : Engrais complet Super Phosphate engrais
azoté (Urée) _____
Autres
10) Si organique, quel type utilisez-vous ?
Rép : Engrais vert_____ Paillage_____ Compost Autres
11) Si compost, Quel type de compostage pratiquez-vous ?
Rép : En tas_____ En fosse En cage Autres
12) Combien de temps vous prenez d'habitude après la mise
en tas pour utiliser votre compost ?
Rép : 1 à 2 mois 2 à 3 mois 3 mois et
plus
13) Généralement quels types d'ingrédients
utilisez-vous pour vos compostages ?
Rép : Paille sèche____ Déjection de boeuf
Bagasse décomposée Sous produits de
récolte_____ Ordures ménagères Autres
14) A quel stade les utilisez-vous ?
Rép : Sans décomposition Après
décomposition
15) Utilisez-vous des pesticides ? Rép : Oui_____
Non____
16) Si oui quels types utilisez-vous ?
Rép : Chimique Organique
17) si chimique, quelle (s) est (sont) celle (celles)
utilisée (s) exactement ?
Rép :
18) Si organique, quelle (s) est (sont) celle (celles)
utilisée (s) exactement ?
Rép :
50
V- Intérêts généraux
1) 51
Le compost vous donne-t-il des avantages dans votre jardin ?
Rép. : Oui_____ Nom _____
2) Si oui, quels types d'avantages rencontrez-vous ?
Rép :
3) Rencontrez-vous des inconvénients avec le compostage
?
Rép : Oui ____ Nom _____
4) Si oui dans quel stade ?
Rép : Fabrication ____ Utilisation ____
5) Quels sont les inconvénients rencontrés avec le
compostage ?
Rép :
6) Est-ce- que vous serez prêt à utiliser cette
technique de fertilisation dans votre jardin ?
Rép : Oui____ Nom _____
7) Si oui, pourquoi et comment ?
Rép :
52
Annexe III : Les données des paramètres
enregistrées au cours de l'expérience. Tableau 4: pH
enregistré pour le traitement A au cours de
l'expérience
Date
|
A1
|
A2
|
A3
|
Moyenne
|
23/01/10
|
7.0
|
7.0
|
6.0
|
6.66
|
06/02/10
|
7.5
|
8.0
|
8.0
|
7.83
|
20/02/10
|
8.0
|
8.0
|
8.0
|
8
|
13/03/10
|
8.0
|
8.0
|
8.0
|
8
|
ph après analyse labo
|
7.00
|
7.14
|
7.10
|
7.08
|
20/03/10
|
Période de maturité
|
|
Tableau 5: pH enregistré pour le traitement
B
Date
|
B1
|
B2
|
B3
|
Moyenne
|
23/01/10
|
6.0
|
7.0
|
6.0
|
6.33
|
06/02/10
|
8.0
|
8.0
|
7.5
|
7.83
|
20/02/10
|
8.0
|
8.0
|
8.0
|
8
|
ph après analyse labo
|
7.15
|
7.07
|
7.13
|
7.11
|
06/03/10
|
Période de maturité
|
|
Tableau 6: pH enregistré pour le traitement
T
Date
|
T1
|
T2
|
T3
|
Moyenne
|
23/01/10
|
6.0
|
5.0
|
6.0
|
5.66
|
06/02/10
|
6.0
|
7.0
|
7.5
|
6.83
|
ph après analyse labo
|
6.59
|
6.66
|
6.59
|
6.61
|
20/02/10
|
Période de maturité
|
|
Tableau 7: Température enregistrée pour le
traitement A au cours de l'expérience
Date
|
A1
|
A2
|
A3
|
Moyenne
|
16/01/10
|
44
|
43
|
43
|
43.33
|
23/01/10
|
35
|
37
|
34
|
35.33
|
31/01/10
|
39
|
40
|
40
|
39.66
|
06/02/10
|
26
|
29
|
28
|
27.66
|
13/02/10
|
30
|
30
|
30
|
30
|
20/02/10
|
23
|
23
|
22
|
22.66
|
27/02/10
|
20
|
18
|
21
|
19.66
|
06/03/10
|
22
|
24
|
27
|
24.33
|
13/03/10
|
18
|
19
|
21
|
19.33
|
20/03/10
|
Période de maturité
|
|
53
Tableau 8: Température pour le traitement
B
Date
|
B1
|
B2
|
B3
|
Moyenne
|
16/01/10
|
40
|
41
|
42
|
41
|
23/01/10
|
35
|
36
|
36
|
35.66
|
31/01/10
|
38
|
38
|
36
|
37.33
|
06/02/10
|
25
|
27
|
28
|
26.66
|
13/02/10
|
30
|
29
|
30
|
29.66
|
20/02/10
|
24
|
27
|
23
|
24.66
|
27/02/10
|
20
|
21
|
18
|
19.66
|
06/03/10
|
Période de maturité
|
|
Tableau 9: Température pour le traitement
T
Date
|
T1
|
T2
|
T3
|
Moyenne
|
16/01/10
|
43
|
41
|
42
|
42
|
23/01/10
|
32
|
34
|
35
|
33.66
|
31/01/10
|
36
|
36
|
37
|
36.33
|
06/02/10
|
28
|
29.5
|
30.1
|
29.2
|
13/02/10
|
27
|
28
|
28
|
27.66
|
20/02/10
|
Période de maturité
|
|
Tableau 10: Tableau de durée pour le traitement
A
Opération
|
A1
|
A2
|
A3
|
Mise en place
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
Récolte
|
18 mars 2010
|
19 mars 2010
|
19 mars 2010
|
Durée
|
68 jours
|
69 jours
|
69 jours
|
Moyenne de durée pour trois répétitions :
68.66 jours
54
Tableau 11: Durée enregistrée pour le
traitement B
Opération
|
B1
|
B2
|
B3
|
Mise en place
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
Récolte
|
6 mars 2010
|
7 mars 2010
|
6 mars 2010
|
Durée
|
56jours
|
57 jours
|
56 jours
|
Moyenne de durée pour les trois répétitions
: 56.33 jour
Tableau 12: Durée enregistrée pour le
traitement T
Opération
|
T1
|
T2
|
T3
|
Mise en place
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
09 janvier 2010
|
Récolte
|
20 février 2010
|
28 Février 2010
|
28 Février 2010
|
Durée
|
42 jours
|
42 jours
|
56 jours
|
Moyenne de durée pour les trois répétitions
: 44.6 jours
Tableau 13:Disponibilité d'élément
nutritif pour le traitement A
Eléments
|
A1
|
A2
|
A3
|
Moyenne
|
N (Azote) %
|
14.65
|
13.98
|
14.40
|
14.34
|
P (Phosphore) ppm
|
6.20
|
6.10
|
7.40
|
6.56
|
K (Potassium) ppm
|
60
|
60
|
180
|
100
|
Tableau 14: Disponibilité d'éléments
pour le traitement B
Eléments
|
B1
|
B2
|
B3
|
Moyenne
|
N (Azote)
|
12.28
|
14.86
|
14.96
|
14.03
|
P (Phosphore)
|
4.22
|
5.60
|
6.30
|
5.37
|
K (Potassium)
|
60
|
250
|
60
|
123.33
|
Tableau 15: Disponibilité d'éléments
pour le traitement T
Eléments
|
T1
|
T2
|
T3
|
Moyenne
|
N (Azote)
|
15.74
|
15.74
|
15.74
|
15.74
|
P (Phosphore)
|
6.0
|
5.90
|
19.99
|
10.63
|
K (Potassium)
|
250
|
180
|
+ 250
|
226.66
|
Tableau 16: Tableau de durée
Répétition
|
Traitement A
|
Traitement B
|
Traitement T
|
1
|
68 jours
|
56 jours
|
42 jours
|
2
|
69 jours
|
57 jours
|
42 jours
|
3
|
69 jours
|
56 jours
|
50 jours
|
Moyenne
|
68.33 Jours
|
56.33 Jours
|
44.66 Jours
|
Annexe IV : Quelques Photos
Compostage en cage Prise de température pour
le
Compostage en pile libre
Compostage en pile après
installation
Prise de température pour le Compostage en
fosse
Compostage en Fosse
Compostage en cage en preparation
Preparation du Compostage en cage
55
Compostage en pile après
installation
Test de pH
Annexe V : Résultat de l'analyse chimique
57
Evaluaciôn.
Muestra T3 Muestra Al
pH Ligeramente acido (pH 6.9-.0) Ligeramente
Acido(ph-69.7.01
Mat muy alto (8-15%) Muy Alto(8-15 /o)
Fosforo Extremedamente muy alto (7.1-20.0ppm) Muy
alto(4.1-70ppm
Potasio alto(250 ppm) Bajo (64ppm)
Muestra A2,B1 y 83 Muestra A3
H Ligeramente acide (pH 6.9-7.0) Ligeramente Acido(ph-69.-7.0)
p o
Mat muy alto (8-15%) Muy Alto(8-15%)
Fosforo muy alto (4.1 -7.0ppm)
Extremadamente alto(7.10-20.0ppm
Potasio hajo(60 ppm) Medio alto (180ppm)
Muestra B2
pi-1 Ligeramente acido (pH 6.9-7.0)
Mat muy alto (8-15%)
Fosforo muy alto (4.1-7.0.ppm)
Potasio alto(250 ppm)
|
|
|
lug. liseô Ocrelâ Ceâano Enc. de Laboratorio
|
|