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Application de la méthode peec pour la modélisation et la prédiction des emissions rayonnées par le systeme des cablages électroniques embarqués


par Garcia TUKA BIABA SAMUEL
ISTA/KINDU - Master 2021
  

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II.1.1. Méthode PEEC

La méthode a été développée par RUHELI en 1974 dans le but de calculer le couplage inductif dans les circuits intégrés de type VLSI [16]. Ensuite, afin d'assurer la nécessité de la montée en fréquence, l'effet capacitif [13] a été rajouté au calcul des inductances pour une méthode de modélisation à part entière [12]. En 1992 un modèle PEEC prenant en compte les régions diélectriques a été présenté [14]. Par la suite, des travaux sur la méthode PEEC ont amélioré différents aspects tels que l'effet de peau et de proximité [15] et la stabilité liée à la résolution des systèmes linéaires [16]. Jusqu'en 1999, dans tous les travaux sur la méthode PEEC, on a utilisé une discrétisation orthogonale. Date à laquelle, la discrétisation non orthogonale des conducteurs a été introduite [17]. Ce type de discrétisation a été développé et amélioré dans [18]. Dans [19], la méthode PEEC a été adaptée aux structures de section circulaire. La méthode, développée au début pour l'analyse du comportement électromagnétique des VLSI, est devenue une méthode incontournable dans l'étude et la modélisation des pistes de circuit imprimé (PCB) des systèmes électroniques embarqués (interconnexions), de l'électronique de puissance, des lignes de transmission, des antennes et aussi dans l'étude des systèmes de câblage (câbles, plan de masse, bus barre etc.) [20].

a. Formulation mathématique de la méthode PEEC

Les méthodes de modélisation EM reposent sur les quatre équations de Maxwell décrites ci-dessous.

Formulation différentielle Formulation intégrale

et ñ est la charge volumique.

Dans les équations de Maxwell, Q est la charge électrique, B? est l'induction magnétique, D? est l'induction électrique, E? est le champ électrique, H? est le champ magnétique, j est la densité de courant, t est le temps

Ces équations de Maxwell ne suffisent pas à résoudre un problème électromagnétique et ne permettent

pas de déterminer les inconnues E?

(r ,t) , H?

(r , t), B?

(r , t), et D?

(r , t) dans la mesure où chacune de ces

variables est un vecteur de 3 composantes. Donc, on obtient plus d'inconnues que d'équations. Pour surmonter cette difficulté, des hypothèses supplémentaires reliant les différentes inconnues sont nécessaires : celles-ci sont les relations de constitution ((1), (2) et (3)). Elles prennent en compte la permittivité, la perméabilité et la conductivité du milieu continu considéré. Dans notre travail, le milieu entre conducteurs est l'air dont la permittivité et la perméabilité sont données respectivement par å0 et ì0. De plus, nous utiliserons le cuivre comme conducteur dont la conductivité est donnée par ó = 59,6 * 106m. S-1 .

?

J = ó * E

? ?

B = ì0 * H

? ?

D = å0 * E

(1)

(2)

(3)

La formulation mathématique de la méthode PEEC a été principalement développée dans [16], [17] et [13]. Selon l'équation intégrale du champ électrique, à un instant t et à un point r , le champ électrique total E? T est la somme du champ incident E? i et du champ auto-induit E? .

E? T(r , t) = E? i(r , t) + E? (r ,t) (4)

Lorsque le point r appartient à un conducteur, le champ électrique total est donné par la relation suivante :

E? T(r , t) = J (r? ,t) (5)

ó

Où j est la densité du courant dans le conducteur dont la conductivité électrique est ó . Dans la relation

précédente, le champ incident E? i ne dépend que des sources externes au système. Il est donc indépendant des courants et des charges présents au point r de la structure contrairement au champ induit qui est un résultat de ceux-ci. En effet, le champ électrique induit s'écrit :

E? (r ,t) = -äA?? (r? ,t)

ät - ?ö(r ,t) (6)

?

Où A

est le potentiel vecteur et ö est le potentiel scalaire.

A? (r , t) = ì0 ? G? (r , r '). J (r ', td). dv' (7)

v'

(8)

ö(r ,t) = 1 ? G? (r ,r ') . óS (r ',td).dS å0 S'

'

Dans la relation (8), óS est la densité surfacique des charges électriques qui sont physiquement présentes sur la surface des conducteurs et td est le temps de retard entre la source et le point d'observation ?r . Ce temps est donné par : td = t - |r - r '|/c, avec c la célérité du vide.

Dans les équations (7) et (8), G est appelée fonction de Green et est donnée par :

G? (r ,r ') = 1 1

4 |

(9)

ð r -r '|

En utilisant les relations (5) et (6), le champ incident devient:

E? i(r ,t) = J (r? ,t)

ó

+ äA? (r? ,t) + ?ö(r , t) (10)

ät

Afin de transformer la relation (10) en une équation intégrale du champ électrique (EFIE), la définition

?

des potentiels électromagnétiques A et ö peut être utilisée. Cela permet d'avoir la relation suivante :

äJ (r ',td)

E? i(r ,t) = J (r? ,t)

ó +ì0 ? G? (r ,r '). ät .dv' +å0 ? ? G? (r ,r ').óS(r ',td).dS' (11)

v' S'

La présentation de l'équation (11) dans un repère cartésien, permet d'avoir 3 équations scalaires dont chacune correspond à un axe. En l'absence d'un champ électrique incident, ces équations se résument dans la relation (12) dans laquelle ã = x, y ou z.

E? i

ã(r , t) + ì0 ?G? (r ,r ').

v'

äJ (r ',td).dv' + 1 ?ã (? G? (r ,r '). óS (r ', td)

? .dS') = 0 (12)

ät å0 S'

Une discrétisation de la structure en Nv cellules volumiques et Ns surfaces permet d'obtenir la densité de charge et la densité de courant sous forme d'une combinaison linéaire définissant ce qu'on appelle l'approche de Petrov-Galerkin. Les densités s'écrivent comme dans les deux relations suivantes :

J (r ,t) = ? j m(tdm)fm

Ns (r ) (13)
m=1ó(r ,t) = ? ón(tdn)gn

Ns (r ) (14)
n=1

Avec fm(r ) = 1 lorsque le point r appartient au volume vm et fm(r ) = 0 ailleurs. De même, gn(r ) = 1 lorsque r appartient à la surface sn et gn(r ) = 0 ailleurs. Les volumes et les cellules élémentaires sont assez petits. Ce qui assure que le courant et la charge y soient constants.

tdm = t - |r - ?? ??|/c et tdn = t - |r - ?? ??|/c représentent respectivement les temps de retard entre la cellule volumique ???? et la surface ???? par rapport au point ?r .

Au niveau de chaque cellule volumique, la densité du courant est donnée par le rapport entre le courant ?????? et la section de la cellule ????.

??????(tdm)

??????(tdm) = (15)
????

Aussi, la densité de charge définie au niveau de chaque surface élémentaire s'écrit en fonction de la quantité de charges surfaciques:

??????(??????) = ???? ??(??????) (16)

????

L'association des équations (15) et (16) avec l'équation (13) et (14) permet d'avoir les densités respectives de courant et de charge en fonction des courants et des quantités de charges:

J (r , t) = ? ??????(tdm)

Ns

m=1 ????

???? (r ) (17)

????(r , t) = ? ????

Ns ??(??????)

???? gn (r ) (18)

n=1

A partir de la discrétisation ((13) à (18)), il devient possible de présenter l'équation EFIE, définie par relation (12), sous forme d'une équation interprétable en circuit équivalent RLC. En effet, en substituant les relations (17) et (18) dans l'équation (12), nous obtenons :

??? ã(r , t) + ? ì0

Ns ????????(tdm) ???? ??(??????)

???? ? G? (r , r ' ??) ???? (? G? (r , ??? ??).

???? d???? + ? 1

Ns ?? ???? ????) = 0 (19)

m=1 Vm' n=1 ??????0 ????

Cette relation est valable pour tout point ?? , qu'il appartienne à la structure ou non. Nous choisissons ?? = ?? ?? un point appartenant au volume de discrétisation ???? de la structure.

La relation demeure valable. En intégrant chacun des membres de l'équation par l'opérateur défini par la relation (20) et en appliquant le théorème fondamental du calcul intégral (21) au 3ième terme de l'équation, nous obtenons la relation (22) dans laquelle ?????+? et ?????-? sont deux surfaces mettant en évidence l'aspect capacitif.

1

1

? ?????? = ?????? ? ?????????? (20)

?????? ???? ????

? ?? ???? ??(??) ???? = ? ??(??+) ??????+ - ? ??(??-) ??????- (21)

?? ????+ ????+

1 + ? ì0

Ns m=1 ????.?????? ? ? G? (r , r ' ??)

?????? ???? Vm'

????????(tdmi)

d????. ??????

????

+

? Ns1 ((? ? G? (r , ??? ????) ???? ??(??????). ????. ??????) - 1

??????0?????? (? ? G? (r , ??? ??) ???? ??(????????). ????))

n=1 ??????0?????? ???? ????+ ???? ????-

(22)

C'est sur cette équation (22) que la méthode PEEC se base. Elle permet la déduction des différents éléments partiels. Cependant, une discrétisation adéquate est nécessaire pour arriver au circuit équivalent global.

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