CHAPITRE III. LES EXPOSITIONS : LE GRAND
THÉÂTRE DE LA VIE
ARTISTIQUE LOCALE 89
I) Les expositions : des manifestations participant
à la promotion du patrimoine ancien, de la production contemporaine
régionale et à l'insertion de l'art parisien en
Touraine 89
A. Mettre en lumière les mérites de la
production régionale et (re)constituer une école
tourangelle 89
a) La Touraine : un héritage culturel inouï propice
à la construction d'une école
artistique locale 90
b) La constitution d'une école tourangelle au
XIXe siècle grâce aux expositions
sociétales 93
B. Les expositions des oeuvres des artistes parisiens : des
événements inédits en
Touraine 97
a) L'invitation des artistes parisiens en Touraine : entre mise
en exergue du « grand
genre » et renversement de la hiérarchie 98
b) Les artistes parisiens, des modèles « du bon
goût » pour les tourangeaux ? 101
II) L'opportunité mercantile des salons
tourangeaux 106
A. Le marché de l'art à Tours au XIXe
siècle : un espace suffisant pour la vie des
artistes et l'acquisition des collectionneurs ? 106
a) Les institutions et les acteurs du marché de l'art
à Tours au XIXe siècle 107
b) Les oeuvres des artistes tourangeaux de leur commerce en
atelier à leur vente au
cours des expositions sociétales 110
B. Les salons sociétaux de Touraine des avatars du
marché de l'art national ? 113
a) Les expositions de Touraine, des espaces d'attraction pour
les artistes français114
b) Les rendez-vous des collectionneurs 118
CONCLUSION 122
BIBLIOGRAPHIE 129
INDEX 143
7
8
LISTE DES ABRÉVIATIONS
A.D. : Archives départementales d'Indre-et-Loire
A.M. : Archives municipales de Tours.
A.N. : Archives nationales de France.
B.M. : Bibliothèque municipale.
B.N.F. : Bibliothèque nationale de
France.
S.A.A. : Société des Amis des
Arts de la Touraine
S.A.S.A.B.L. : Société
d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres d'Indre-et-Loire.
S.A.T. : Société
Archéologique de Touraine.
S.L.A. : Société
Littéraire et Artistique de Touraine
9
AVANT-PROPOS
L'an passée en conclusion de mon dossier de recherche
de master 1 mené sur le collectionneur tourangeau Joseph-Félix Le
Blanc de La Combe (1790-1862), j'admettais que bien qu'il restât de toute
évidence des points à développer, il était
difficile de prolonger davantage mon étude. Aussi je proposais trois
sujets plus ou moins liés à mon travail de recherche
précédent : soit une étude sur le cercle des amateurs
d'estampes au XIXe siècle dans lequel La Combe s'inscrivait,
soit un travail monographique sur le Bazar Turonien, qui était une sorte
de grand magasin proposant presque uniquement des articles de luxe et objets
d'art à Tours à partir de 1821, soit une étude sur la
Société des Amis des Arts de la Touraine qui est une association,
sinon un cercle dans lequel se réunissent les élites
intellectuelles et les artistes locaux pour propager le goût des arts
chez leurs concitoyens.
C'est finalement sur ce dernier, que mon choix s'est
porté en accord avec ma directrice de recherche, France Nerlich.
Néanmoins si la circonscription géographique avait
déjà été fixée, les bornes chronologiques au
contraire ont quelque peu évolué avec le sujet. En effet, il ne
s'agit plus strictement d'étudier de manière monographique la
Société des Amis des Arts de la Touraine fondée en 1881,
mais plutôt de brosser le portrait d'un ensemble d'associations plus ou
moins investies dans le domaine artistique depuis la Révolution
jusqu'à la Grande Guerre en Touraine, soit constituer une étude
se déroulant sur presque un siècle et demi.
Si dans un premier temps, la consultation d'ouvrages de
référence dans le domaine des sociabilités artistiques
s'est révélée nécessaire pour la
compréhension du contexte, des moyens et des enjeux de diffusion de
l'art en province, il est devenu très vite indispensable de
dépouiller un certain nombre de documents d'archives pour
répondre aux spécificités des sociétés
tourangelles au XIXe siècle. Les Archives municipales de
Tours et départementales d'Indre-et-Loire conservent à elles
seules la grande majorité des sources nécessaires à la
reconstitution de l'histoire des associations d'encouragement aux Beaux-Arts en
Touraine. Les Archives nationales détiennent également un certain
nombre de documents propres aux expositions provinciales, dont quelques-uns
concernent les expositions organisées à Tours par la
Société des Amis des Arts de la Touraine et la
Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du
département d'Indre-et-Loire.
C'est avec beaucoup de reconnaissance que je voudrais
remercier tout d'abord mon professeur, France Nerlich, sans laquelle ce travail
n'aurait pu être réalisé. Ses conseils
10
judicieux et sa rigueur scientifique m'ont apporté un
cadre de recherche solide tout en me laissant une grande autonomie. Aussi, je
la remercie de m'avoir fait profiter de son réseau. Sans elle, je
n'aurais pu être mis en relation avec des membres de l'Institut national
d'histoire de l'art (INHA) rattachés au programme de recherche «
Société des Amis des Arts » dont Chloé Gautier,
chargée de ressources documentaires au département des
études et de la recherche, que je remercie d'avoir pris de son temps
pour me former à la saisie de données sur Agorha. Je n'oublie pas
de remercier également, Katia Schaal, chargée d'études et
de recherche, qui outre ses informations utiles sur l'état des fonds
concernant les expositions en province aux Archives nationales, m'a transmis
des documents intéressants qu'elle avait déjà recueillis
lors de ses précédentes prospections. Je tiens à remercier
également Philippe Rouillac au titre de président de la
Société Archéologique de Touraine, et son fils Aymeric
Rouillac, commissaire-priseur, de s'être investis dans mes recherches et
de m'avoir permis de rencontrer des érudits intéressés par
l'histoire sociale des arts en Touraine, à l'instar de Daniel Schweitz,
bibliothécaire de la Société Archéologique de
Touraine, que je remercie aussi. Je n'oublie pas de remercier également
Catherine Pimbert, attachée de conservation au musée des
Beaux-Arts de Tours, ainsi que Nathalie Gabdin, directrice
générale du château-musée de Saumur, de m'avoir
transmis des reproductions photographiques des oeuvres conservées dans
leurs institutions. En dernier lieu, je remercie mes parents et ma compagne
pour leur soutien constant.
11
|