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L'impact de la valorisation de ressource en eau sur la prospérité


par Nathan Luwawu kalemba
Université de Jendouba /FSJEGJ/ Tunisie - Master de recherche 2021
  

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Introduction

Tout comme la section précédente, cette section est divisée en deux points. Au primer nous verrons la complexité économique et la complexité marketing. Au deuxième nous abordons l'impact de la création de la valeur sur la complexité économique.

2.1...Complexité économique et complexité marketing

Il convient tout d'abord de recourir à une approche définitionnelle pour parler de la complexité économique et la complexité marketing. Cela nous permettra ensuite, de mieux appréhender ces deux concepts. Dans le premier chapitre (fondement théorique) dans cette première partie, nous avons largement abordé la complexité économique. Nous allons ici, pour éviter la répétition, aborder autrement la complexité économique.

? La complexité économique

Le processus de développement économique implique une accumulation de connaissances ou de capacités productives qui permettent à un pays de produire une diversité de biens de plus en plus complexes. (Hausmann et al. 2011). Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009) décrivent ces capacités de production comme des réseaux non échangeables de savoir-faire collectif, tels que

les réseaux financiers, les réseaux de logistique, les réseaux de connaissances et les réseaux d'approvisionnement. La notion de pays acquérant des capacités productives est contenue dans l'indicateur « complexité économique » conçu par Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009), et davantage développé par Hausmann et al. (2011) dans l'Atlas de la complexité économique.

Hausmann et al. (2011) établissent une analogie avec le jeu du scrabble où chaque joueur est un pays, chaque mot qu'un joueur compose est un produit, et chaque lettre de l'alphabet représente une capacité nécessaire pour produire un mot (produit). Si un joueur (pays) a plusieurs lettres (capacités), il peut formuler plus de mots (produits). Par conséquent, la diversité des mots (produits) qu'un joueur (pays) peut créer dépend du nombre de lettres (capacités) qu'il possède. Le nombre de joueurs (pays) qui peuvent créer un mot (produit) fournit des indications sur la variété de lettres (capacités) nécessaires pour former un mot (produit). Les mots longs nécessitant plusieurs combinaisons de lettres (produits complexes) ont tendance à être plus rares, car seuls quelques joueurs (pays) détiennent les lettres nécessaires (capacités) pour les former.

Les mots à faible combinaison, plus courts, (produits moins complexes) ont tendance à être plus disponibles, car plus de joueurs (pays) sont susceptibles de disposer des lettres nécessaires (capacités) pour les former. (Voir l'Atlas de la complexité économique 2011)

La mesure de la complexité économique conçue par Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009) correspond à l'estimation de la portion de l'alphabet qu'un joueur possède (les capacités d'un pays), sur la base des informations relatives au nombre de mots qu'un joueur peut composer (le nombre de produits qu'un pays peut fabriquer) et au nombre d'autres joueurs qui peuvent composer ces mêmes mots (combien d'autres pays peuvent fabriquer ces produits). Pris dans cette optique, le processus de développement économique implique l'accumulation de capacités qui permettent à un pays de produire une plus grande diversité de produits de plus en plus complexes. (Voir l'Atlas de la complexité économique 2011).

Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009) utilisent la structure de réseau bipartite du commerce, où chaque pays est connecté aux produits qu'il produit, afin de mesurer la complexité de l'économie d'un pays. La mesure de la complexité économique d'un pays repose sur deux éléments : premièrement, la diversité de sa structure d'exportation, et deuxièmement, l'ubiquité des produits qu'il exporte. La combinaison de ces deux mesures et l'utilisation d'une méthode des réflexions, la méthode de calcul itérative, donne naissance aux mesures quantitatives de la complexité. Ces deux mesures de complexité sont l'indice de complexité économique (ICE) et

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l'indice de complexité du produit (ICP). L'ICP est une mesure des capacités productives requises pour fabriquer chaque produit et l'ICE, des capacités de production spécifiques à chaque pays. (Voir l'Atlas de la complexité économique 2011).

? Complexité marketing

Plusieurs définitions ont été proposées au tour du concept marketing depuis L'American Marketing Association (1935). Certains théoriciens comme McGee et Spiro (1988), Raymond et Barksdale (1989), Kotler et Levy (1969), Alderson (1957), Bartels (1968), Alderson, Breyer et Cox (1950-1956), El Ansary (1979), Dixon et Wilkinson (1986), Micallef (1992) et Hunt (1992), Bagozzi, (1978), Bartels, Savitt et Hollander (1950 - 1998).

Les définitions de ces théoriciens introduisent déjà dans une forme de complexification du marketing rien que du point de vue théorique. L'Association Américaine du Marketing (1935) définit le marketing comme étant la réalisation d'activités commerciales qui dirigent le flux de marchandises et de services des producteurs vers les consommateurs. Et en 1985, elle définit le marketing comme étant le processus de planification et d'exécution de la conception, de la tarification, de la promotion et de la distribution d'idées, de biens et de services pour créer des échanges et satisfaire des objectifs organisationnels. En l'espace de cinquante ans, l'Association Américaine de Marketing change la définition du marketing en passant de « activités » au « processus ». Cette même définition se voit modifié par l'Association Américaine de Marketing en 2004. Elle le défini comme une fonction organisationnelle et un ensemble de processus permettant de créer, de communiquer et de fournir de la valeur aux clients et de gérer les relations avec les clients de manière à ce que l'organisation et ses parties prenantes en tirent profit. Ici, l'Association Américaine de Marketing le défini comme « une fonction organisationnelle ».

Au fil du temps, le marketing a été revisité en plusieurs courants de définitions (Jamel-Eddine Ghrabi, 2020) :

1. Comme une technologie managériale

2. Comme une technologie générique

3. Comme un processus d'échange

4. Comme un processus social

5. Comme un processus d'échange relationnel

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6. Comme un processus d'échange social

Ceci donne naissance à une multitude de façon de penser le marketing. V' Comme technologie managériale

McGee et Spiro (1988) stipulent que le concept de marketing implique les techniques spécifiques par lesquelles on cherche à identifier et à satisfaire les besoins des consommateurs. Le concept implique ce que l'on appelle communément le marketing mix, c'est-à-dire les outils de marketing qu'un responsable combine de manière spécifique pour faire face à une situation de marketing spécifique. Raymond et Barksdale (1989) pensent que le concept de marketing fournit une seule prescription pour gérer une entreprise avec succès. Le consommateur doit être reconnu et accepté comme le point central de toutes les activités commerciales, et la connaissance des besoins et des désirs du client doit être le point de départ de toutes les grandes décisions commerciales". Nous retrouvons aussi dans ce courant, la définition du marketing de l'Association Américaine du Marketing de 2004.

Dans ce courant, le marketing a deux natures : Une technologie managériale et elle est définie par sa structure. Son étendu est limitée au marché, sa concept central : transaction dans le marché et il a pour responsabilité première d'ordre économique. (Gharbi, 2020).

V' Comme une technologie générique

Kotler et Levy (1969) définissent le marketing comme la science du comportement appliquée aux niveaux des processus d'échange de valeurs entre deux ou plusieurs entités.

V' Comme un processus d'échange

Alderson (1957) définit le marketing comme un amalgame d'institutions, de fonctions et de productions commerciales dont la finalité est l'adaptation des biens à la consommation et ce par le biais crucial de l'information. Revzan (1968) propose une vision «holistique et institutionnelle» du marketing selon laquelle : le système commercial doit faire partie de l'ordre économique global et les produits, les marchés et les prix doivent être saisis en termes de structures institutionnelles. Bartels (1968) définit le marketing comme le processus par lequel la société, pour satisfaire les besoins de consommation, développe des systèmes distributifs composés de participants qui agissent sous contrainte, créent des transformations ou flux qui résolvent les séparations du marché et se concrétisent en échange et consommation. Dixon et Wilkinson (1986) affirment à leur tour que l'échange social apparaît seul capable de justifier le marketing dans sa fonction d'intermédiation. Il apparaît aussi nécessaire d'analyser les

transactions sanction d'échange. Ces transactions sont interpersonnelles, intergroupes ou inter-organisationnelles. (Gharbi, 2020). Hunt (1992) définit le marketing comme un processus social et gestionnaire grâce auquel les acteurs obtiennent ce qu'ils désirent par un acte d'échange. Mais aussi le marketing intervient donc dans le système organisationnel (formation de l'offre) et dans le système social (formation de la demande). (Gharbi, 2020).

V' Comme un processus social

Alderson, Breyer et Cox (1950-1956) donnent trois définitions du marketing. (Gharbi, 2020). Selon Cox, le Marketing est à la fois un processus social et une technique managériale. Breyer, le marketing n'est pas un moyen pour profiter aux individus isolés, il est plus large, c'est un instrument économique pour atteindre des objectifs d'ordre social et selon Alderson, le processus de transvection est l'objet fondamental du marketing.

V' Comme un processus d'échange relationnel

Ici, l'échange relationnel s'objective dans un double rapport économique et social entre coéchangistes. (Gharbi, 2020). Selon Bagozzi (1978), les acteurs maximisent une fonction d'utilité jointe au lieu de maximiser de façon jointe des fonctions d'utilité individuelles.

V' Comme un processus d'échange social

Bartels, Savitt et Hollander (1950 - 1998) pensent que le changement social est la conséquence du marketing comme processus social et préconisent les liens entre le marketing et autres types de systèmes sociaux. Et Rogers (1983) et Hirsch (1976) pensent sur le rôle du marketing dans la production des innovations, leur diffusion et leurs coûts et bénéfices sociaux. (Gharbi, 2020).

Toutes ces définitions renvoient à diverses orientations du marketing et à ses champs d'application créant ainsi une complexité. Un examen de ces définitions nous renvoient à déceler les concepts balises comme : échange, marché, produit, transaction, social, prix, consommateur, client, entreprise, bien et comportement. De ce fait, ceci peut être considéré comme les concepts dont doit se préoccuper le marketing.

En outre, nous pensons que la complexité marketing se constate à deux niveaux. Premièrement, il y a une complexité dans le concept lui-même (comme développé précédemment), deuxièmement elle se créée du fait des interactions entre le marketing et d'autres discipline. Dans la pratique, la complexité marketing peut s'observer à deux niveaux : celle créée et celle subie. La complexité marketing créée est dû au fait que le marketing appliqué (opérationnel et stratégique) par l'entreprise, au travers des actions, créé un système complexe (régissant des

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interactions, les compétitions, objectifs poursuivis, etc.). La complexité marketing subie quant à elle, est du de la pression que subit l'entreprise en provenance de son environnement externe comme la concurrence, les exigences du marché, etc.

2.2.. Impact de la création de la valeur sur la complexité

Nous avons vu précédemment que l'indice de la complexité économique contient la notion de la capacité productive. Le processus de développement économique implique une accumulation des connaissances ou des capacités productives qui permettent de produire une diversité de biens de plus en plus complexe. La mesure de la complexité économique d'un pays repose sur la diversité de sa structure d'exploitation et l'ubiquité (Fait d'être présent partout à la fois ou en plusieurs lieux en même temps) des produits qu'il exporte. Et enfin l'indice de la complexité économique mesure la capacité de production spécifique à un pays.

La création de la valeur a un impact sur la complexité, se référant à ce que nous avons développé précédemment. La valeur créée dans les activités va permettre de renforcer le système de production, va permettre de créer plusieurs structures d'exploitation et renforcer l'ubiquité. Par exemple, en termes de la valeur créée économique, le gain obtenu va permettre d'augmenter et de renforcer les moyens de production mais aussi les capacités productives. Ce renforcement de moyens de la production, va impacter la production en qualité et en quantité. Prenons le cas d'amélioration des capacités matérielles et/ou immatérielles. Lorsque la main d'oeuvre va acquérir beaucoup de compétences et connaissances, cela peut engendre une spécification tout comme une diversité de produit plus complexe.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus