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REPUBLIQUE TUNISIENNE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche scientifique

Université de Jendouba
Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et
Gestion de Jendouba
Mémoire de recherche préparée en vue de
l'obtention du diplôme de Mastère de
Recherche en Marketing
Titre : L'impact de la valorisation des ressources en
Eau sur la prospérité, cas de la Tunisie
Présenté par : LUWAWU KALEMBA
Nathan Sous la direction de : Mr Adel Bejaoui
Président du jury : Mr Abdelaziz Hakimi
Rapporteur : Mr Jamel-Eddine Gharbi
Année universitaire : 2020/2021
Remerciements
Il serait ingrat de notre part de clôturer ce travail
sans exprimer notre gratitude aux personnes, en leurs qualités et titres
et selon leurs degrés d'intervention et participation aussi physique,
morale que financière.
Je rends grâce à mon créateur, mon Dieu,
mon seigneur et sauveur pour son accompagnement , sa protection, la force, le
courage et l'intelligence accordée non seulement pour finir cette classe
ou ce cycle, mais pour tout mon parcours académique débutant en
2016 sur cette terre étrangère devenue ma seconde patrie dont
j'en suis digne de porter témoignage et de brandir et défendre
les connaissances acquises.
Je remercie ma famille, mon honorable père Adelard
Luwawu malolo, ma prestigieuse et adorable mère Guylaine lukula mbimbi
luwawu pour tous soutiens au-delà de celui financier. Je remercie mon
admirable frère Abed nego luwawu le grand pour les moments de
réconfort et grâce à qui je suis à ce stade de la
vie, mes précieuses soeurs Miriam luwawu malolo 2eme du nom, Priscilla
Luwawu n'sasi et Triomphe Luwawu lukula pour tout ce que je ne saurai
énumérer vue la grandeur.
A mes amis et ma famille rencontrée en Tunisie, je vous
reconnais les aides et les soutiens chaleureux durant ces cinq dernières
années loin de ma famille biologique. Vous mes amis venu de partout dans
ce grand continent sans oublié mes camarades de classe.
Je ne saurai finir sans reconnaitre et remercier mon maitre,
enseignant et directeur de travail pour cet accompagnement et surtout pour
cette rigueur grâce à laquelle j'ai pu finir mon travail avec un
grand bagage que je ne pouvais l'imaginer au début. Un grand merci en
outre pour avoir faire de moi ce que je suis sans me réserver vos
connaissances et pour m'avoir donné le gout de ce métier
noble.
Je remercie le jury pour cet honneur que vous nous manifestez
et pour l'opportunité qui vous nous avez offerte pour présenter
ce travail.
Sommaire
Sommaire 3
Liste des abréviations 4
Introduction générale 1
Partie théorique 6
Chapitre 1 : Fondements théoriques de la recherche
8
Section 1 : La théorie de la complexité 8
Section 2 : La complexité économique 20
Section 3 : Relation entre la théorie de la
complexité et la complexité économique 24
Conclusion chapitre 1 25
Chapitre 2 : Relation entre la valorisation, la
complexité et la prospérité 26
Section 1 : Conceptualisation de la valorisation 26
Section 2 : Conceptualisation de la complexité 38
Section 3 : Conceptualisation de la prospérité
43
Conclusion chapitre 48
Partie empirique 50
Chapitre 1 : Présentation du cadre contextuel
52
Section 1 : Valorisation de l'eau et Faible niveau de
création de la valeur dans les activités
économiques. 52
Section 2 : Faible complexité de l'économie
tunisienne 73
Section 3 : Décroissance du niveau de la
prospérité de la Tunisie 81
Conclusion chapitre 91
Chapitre 2 : Méthodologie de recherche, analyse et
présentation des résultats 92
Section 1 : Méthodologie de recherche 92
Section 2 : Analyse et interprétation des résultats
107
Section 3 : Discussion des résultats 127
Conclusion chapitre 128
Conclusion générale 130
Bibliographie 132
Table des matières 142
Liste des tableaux 145
Liste des graphiques 146
Liste des images 147
Liste des schémas 148
Liste des abréviations
· API : Agence de Promotion de
l'Industrie
· APII : Agence de Promotion de
l'Industrie et de l'Innovation
· ATE : Entreprise Partiellement
Exportatrice
· APIA : Agence de Promotion des
Investissements Agricoles
· AVFA : Agence de Vulgarisation et
Formation Agricole
· BTS : Banque Tunisienne de
Solidarité
· BNA : Banque National Agricole
· CRDA : Centre Régional de
Développement Agricole
· CNRS : Centre National de Recherche
Scientifique
· FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
· FEM : Forum Economique Mondial
· GII : Global Innovation Index
· GDA : Groupement de
Développement Agricole
· GIFRUIT : Groupement Interpersonnel
et Centre Technique Agricole
· IPL : Indice de Performance
Logistique
· IRESA : Institution de la Recherche
et de l'Enseignement Supérieur Agricoles
· INRAT : Institut National de la
Recherche Agronomique de Tunisie
· INRGREF : Institut National de
Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts
· IO : Institut des Huiles
· IRVT : Institut de Recherche
Vétérinaire de Tunisie
· INNORPI : Institut National de la
Normalisation et de la Propriété Industrielle
· INS : Institut National de
Statistique
· ITCEQ : Institut Tunisien de la
Compétitivité et des Etudes Quantitatives
· MARH : Ministère de
l'Agriculture et de Ressources Hydraulique
· MENA : Région du Moyen
Orient et de l'Afrique du Nord
· MARHP : Ministère de
l'Agriculture Ressources Hydraulique et Pèche
· ONU : Organisation des Nations
Unies
· ONAGRI : Observatoire National de
l'Agriculture
· ONAS : Office National de
l'Assainissement
· OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economiques
· PNUD : Programme des Nations Unies
pour le Développement
· PNUE : Programme des Nations Unies
pour l'Environnement
· PGF : Productivité Globale de
Facteur
· PMT : Produit Moyenne Technologie
· PHT : Produit Haute Technologie
· RNE : Registre National des
Entreprises
· SONEDE : Société
Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux
· SMSA : Société Mutuelle
de Services Agricoles
· SYNAGRI : Syndicat National des
Agriculteurs
· UNESCO : Organisation des Nations
Unies pour l'Education, la Science et la Culture
· UTICA : Union Tunisienne de
l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat
· UTAP : Union Tunisienne de
l'Agriculture et de la Pêche
· WEF : Word Economic Forum
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1
Introduction générale
Une production et une consommation durables sont l'un des
principaux objectifs du développement durable préconisés
par l'Organisation des Nations Unies (ONU, 2019). Depuis toujours, les
ressources naturelles ont été utilisées dans les
activités économiques qui touchent à la sureté de
l'écosystème naturel. Face à cette situation, il en
devient opportun aux pays de mettre en place de bonnes politiques et appliquer
des stratégies pour valoriser ses ressources mais aussi de veiller
à leur conservation.
En fait, le développement économique peut
être lié à divers changements structurels dans la structure
de l'économie qui modifieraient la façon dont la consommation de
ressources et la production est effectuée.
Croissante est la tendance de citer, lorsqu'on pense
ressources naturelles, les minerais, les ressources forestières, le gaz
et le pétrole. Fort est le malheur de négliger une des ressources
naturelles rares et de fois mal repartie entre les régions. Cependant,
elle est au coeur des activités. L'eau est une ressource, depuis les
temps anciens, rare et sujet de plusieurs problèmes entre les
civilisations et les communautés. Jusqu'au siècle présent,
l'eau est placée au centre de négociation touchant aux
intérêts soit économique que de survie et cela à
l'échelle continentale et globale.
Plusieurs régions de la terre sont touchées par
le problème du stress hydrique. Mettant à ce fait certains pays
en défaveur économique en raison du poids d'intervention de l'eau
dans les activités. Ceci fait que les pays ou les économies
doivent s'évertuer à une bonne allocation et une utilisation
minutieuse de la ressource. L'eau est en épuisement pour en tirer
davantage profit. Une des régions les plus touchées par le
problème du stress hydrique est la région de l'Afrique
méditerranéenne ou au-dessus du Sahara englobant des pays comme
l'Algérie, la Lybie, le Maroc et la Tunisie.
Problématique
La Tunisie est l'un des pays au monde, en l'occurrence de
l'Afrique, qui a une prospérité économique faible passant
du 68ème en 2009 au 99ème en 2020 par
rapport au rang de la prospérité. (Voir Legatum Institute of
Prosperity). Aux côtés de cette situation, se présente
celle du stress hydrique que subit cette région qui en est un de grands
problèmes qui touchent non seulement la Tunisie mais aussi bon nombre de
pays. D'après l'Institut Tunisien des Études
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Stratégiques (Tunisie : Eau 2050), le
3ème bilan du stress hydrique minimal affiche une
disponibilité en m3/an/hab de 500 d'ici 2030 contre 545 en
2016. Selon les statistiques de la banque mondiale (site officiel), le niveau
du stress hydrique de la Tunisie passe de 66.272 en 1987 à 121.067 en
2017. Cependant la Tunisie consomme de l'eau dans des activités
économiques. Cependant, celles-ci n'ont pas un retour
considérable. La Tunisie est aussi touchée par le problème
de l'eau.
Face à cette situation, il devient évident de
ménager les moyens aux travers les trois secteurs d'activités
économiques pour en venir à répondre à ce
problème.
Le constat qui se dégage est que la valeur
créée par ces activités est faible en comparaison avec
certains pays dont parmi on retrouve de pays concurrent à la Tunisie.
Par exemple en Tunisie, en agriculture, la valeur créée en 2019
était de 4.025 milliards de $. En industrie, elle était de 8.821
milliards de dollars. Cependant, en Finlande, elle était de 6.225
milliards de $ en agriculture. Au Maroc, la valeur créée en
agriculture est de 14.559 milliards de $, celle de l'industrie est de 30.338
milliards de $. (Site officiel de la banque mondiale). Ceci a une
conséquence très remarquable au niveau de la
prospérité du pays qui souffre d'un niveau faible et en
dégradation continue se manifestant par un recul du rang de la
prospérité depuis 2009 passant du 68ème au 99ème en
2020. (Legatum Prosperity Index 2020).
En résumé, Bien que la Tunisie soit de plus en
plus confrontée à un stress hydrique, la valorisation de ces
ressources hydriques est en décroissance et leur contribution à
la valeur créée dans les activités économiques est
en baisse. Ceci conduit à un affaiblissement de la complexité
économique et à une décroissance de la
prospérité.
Question de recherche
Dans quelle mesure la Tunisie peut, à travers la
valorisation de l'eau, améliorer, d'une part, la valeur
créée dans ses activités économiques et, d'autre
part, sa complexité économique et sa prospérité
?
Objectifs de la recherche
Ce présent travail a pour objectif principal «
d'évaluer comment la valorisation des ressources en eau pourrait
contribuer à améliorer les valeurs créées dans
différentes activités économiques. De ce fait, les
conduire à une complexité économique afin de
développer la prospérité du pays. »
Aux côtés de cet objectif principal, nous pouvons
retrouver les objectifs subalternes ci-après :
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3
? Évaluer la manière dont l'eau est
utilisée en Tunisie.
? Apporter un éclairage sur l'état de
l'économie et des activités productives.
? Comparer la Tunisie par rapport à ses concurrents
économiques.
? Évaluer l'état de la Tunisie en matière
de prospérité et les facteurs qui l'affectent.
Modèle conceptuel
|
|
|
|
|
|
|
Valorisation
|
Valeur créée
|
Complexité
|
|
des ressources en eau
|
|
(agriculture, industrie et service)
|
|
économique
|
|
Prospérité
|
|
Schéma 1 : Modèle conceptuel de la
recherche
Positionnement de la recherche dans la discipline
marketing
Bien avant, Day et Montgomery (1999) s'interrogèrent
sur les contributions du marketing à la performance des organisations et
au bien-être social.
Notre travail s'inscrit à son tour, en se basant sur la
classification de Rossiter (2001), au troisième type de connaissance
(principes stratégiques) car il apporte une contribution
stratégique en envisageant les actions (meilleures) à
entreprendre face à la situation. En se référant à
Hunt, notre présent travail peut se loger dans la deuxième (2 :
Positif-Profit-Macro) et/ou quatrième (4 : Normatif-Profit-Macro) classe
dans la classification tri dichotomique. Au niveau de ces classifications, il
émerge une vision sociale et sociétale du marketing. Il est ici
question d'envisager si le marketing a des responsabilités sociales ou
s'il contribue à accroitre ou freiner le développement. C'est
alors qu'à travers de cette étude, nous nous inscrivons à
apporter une réponse en solution à un problème beaucoup
plus social et d'intérêt général.
Positionnement épistémologique
:
Dans le cadre de notre étude, nous adoptons le
positionnement épistémologique hypothéticodéductif.
En effet, théorisée en particulier par Roger Bacon en 1267 dans
De Scientia experimentali, La méthode
hypothético-déductive est une méthode scientifique qui
consiste à formuler une hypothèse afin d'en déduire des
conséquences observables futures (prédiction), mais
également passées (rétroduction), permettant d'en
déterminer la validité (Ouaddi H. & al (2020) « Une
tentative de revisiter la démarche scientifique en Sciences de
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4
Gestion », Revue du contrôle, de la
comptabilité et de l'audit « Volume 4 : numéro 2 » pp :
458 - 468). L'approche hypothético-déductive consiste à
émettre des hypothèses, à recueillir des données,
puis à tester les résultats obtenus pour réfuter ou
appuyer les hypothèses. Cette approche a une orientation partant du
général au particulier.
La démarche hypothético-déductive est
celle la plus couramment utilisée par les chercheurs, c'est la
démarche classique de la science moderne. Elle se compose des
étapes suivantes (Ouaddi H. & al (2020) « Une tentative de
revisiter la démarche scientifique en Sciences de Gestion », Revue
du contrôle, de la comptabilité et de l'audit « Volume 4 :
numéro 2 » pp : 458 - 468) :
1. Le chercheur pose la question de départ.
2. Il formule des déductions ou des inductions en
fonction des connaissances empiriques qu'il possède sur le sujet.
3. Il adopte ou construit une théorie, formule une ou
plusieurs hypothèses de recherche (Réponse provisoire à la
question de recherche).
4. Il procède à des tests empiriques pour
vérifier ou infirmer la ou les hypothèses.
5. Si la ou les hypothèses sont
vérifiées, la recherche s'arrête là, il lui faut
communiquer les résultats.
Nous optons pour cette approche du fait que nous travaillons
sur les données quantitatives mais aussi parce que nous cherchons
à étudier la relation de dépendance entre les variables de
notre modèle conceptuel. Il convient aussi de signaler que notre travail
est descriptif. Malgré l'absence d'une littérature sur la
valorisation et la création de la valeur qui puisse rencontrer le
contexte de notre étude, la littérature sur la complexité
économique nous révèle, comme postulé par les
auteurs, que lorsque la structure de production d'un pays est plus complexe,
les capacités de production sont plus fortes. Un pays doté de
plus grandes capacités pourra participer à des activités
de production sociale avec productivité plus élevée et,
par conséquent, le pays se développe plus rapidement (Felipe et
al. 2012). La complexité économique reflète les
capacités de production d'un pays et joue un rôle important dans
la croissance économique. (Shujin et Renyu, 2016). En raison de notre
model conceptuel plus précisément avec la complexité
économique, nous pouvons estimer qu'il existe des liens sous-jacents.
Car la complexité économique est le reflet de la production
nationale capacités. Elle est défini comme des intrants non
échangeable (Hidalgo et Hausmann 2009 ; Hausmann et Hidalgo 2010). Les
capacités non échangeables disponibles dans un pays
détermineront le niveau de productivité du pays
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5
(Hidalgo et Hausmann 2009). Lorsque la structure de production
d'un pays est plus complexe, les capacités de production sont plus
fortes. Un pays doté de plus grandes capacités pourra participer
à des activités de production sociale avec productivité
plus élevée et, par conséquent, le pays se
développe plus rapidement (Felipe et al. 2012).
Cette recherche est structurée en deux parties. Dans la
première partie, nous présentons notre cadre théorique
comprenant les fondements théoriques et la relation entre la
valorisation, la complexité et la prospérité. Dans la
deuxième partie, nous présentons notre partie empirique refermant
le cadre contextuel et la méthodologie de recherche, l'analyse et
l'interprétation des résultats. Enfin, au niveau de la
conclusion, nous mettons l'accent sur les principaux résultats
dégagés dans notre recherche et leurs intérêts
pratiques. De même, nous indiquons les limites de notre recherche et nous
proposons de nouvelles perspectives de recherche.
Partie théorique
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
7
Dans cette première partie dite théorique, nous
abordons la théorie de base sur laquelle est fondée notre
étude et différentes relations existantes entre la valorisation,
la complexité et la prospérité. Cette partie contient deux
chapitres. Au premier, nous verrons les fondements théoriques de la
recherche et au second la relation entre la valorisation, la complexité
et la prospérité.
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8
Chapitre 1 : Fondements théoriques de la
recherche
Introduction
Afin de préciser notre cadre conceptuel, nous
présentons en premier lieu la théorie de la complexité.
Celle-ci constitue la base de notre présente recherche. Cette
théorie est choisie du fait qu'elle nous permet de mieux aborder notre
problème grâce à son approche intégrateur. A la
différence des autres théories, la complexité nous permet
de prendre tous les éléments ensemble sans rien négliger
et sans simplification pour mieux étudier notre problème. Outre
ceci, grâce à la complexité économique et au moyen
de ses dimensions, nous arrivons à mieux aborder notre
problématique. Ensuite nous présenterons la relation entre la
valorisation, la complexité économique et la
prospérité.
Section 1 : La théorie de la
complexité
Introduction
Dans cette section nous allons après une revue de la
littérature dense, présenter la théorie de base de notre
étude. Nous avons parcouru la complexité en présentant
comment elle a été abordée jusqu'à être
structuré pour devenir un paradigme et une théorie suscitant
beaucoup d'intérêts.
Étymologiquement, le mot complexité est
emprunté au XIVème siècle au terme latin « complexus
», dérivé de cum et plexum qui signifiait rouler ses
cheveux, tresser ou contenir (Ardoino, 2000).
Elle est reprise au XVIème comme adjectif qualificatif
de tout ce qui est composé d'éléments difficiles à
saisir, hétérogènes, ayant des aspects différents
(Rey, 2000). Au XXème siècle, le mot complexité est
introduit en psychanalyse pour désigner l'ensemble des
représentations contradictoires, à forte valeur affective,
partiellement ou totalement inconscients et qui conditionnent en partie le
comportement de l'individu (complexe d'infériorité, complexe
d'oedipe) (Institut National de la Langue Française, 2005). En tant
qu'adjectif, elle renvoie ainsi à un "composé
d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux,
diversifiés, difficiles à saisir par l'esprit, et
présentant souvent des aspects différents". On parlera ainsi
d'une personnalité, d'une société, d'un sentiment ou d'une
pensée complexe (Institut National de la Langue Française, 2005).
Le terme "complexité" (substantif féminin) apparaît plus
tardivement (1755) en fournissant le nom d'état correspondant au
caractère de tout ce qui est complexe et au fait d'être complexe
(souvent par rapport à un objet de même nature qui l'est moins)
(Rey, 2000 ; Institut National de la Langue Française, 2005).
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9
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10
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11
Durant les siècles passés, le recours au
qualificatif "complexe", exprimant un pluriel de qualité et un pluriel
de quantité, véhiculé différentes significations
plus spécifiques, notamment en mathématique (nombre complexe), en
sémiotique (terme complexe), en linguistique (sujet ou attribut
complexe) ou en musique (son complexe) (Institut National de la Langue
Française, 2005). Pris comme substantif masculin, la signification du
terme "complexe" renvoie à un ensemble d'éléments divers,
le plus souvent abstraits, qui, à cause de leur interdépendance,
constituent un tout plus ou moins cohérent. Substantivé au sens
d'"ensemble" en physiologie (1781) (où il traduit le latin complexus
employé concurremment pour évoquer des masses musculaires
paires), elle passe en économie (1918) (Rey, 2000), en chimie (où
il renvoie à un certain type de molécule), en
géométrie (complexe des droites ou complexe linéaire), en
biologie (complexe de Golgi). Il apparaît en psychanalyse au début
du XXème siècle pour rendre compte d'un "ensemble de
représentations et de souvenirs à forte valeur affective,
contradictoires, partiellement ou totalement inconscients, et qui conditionnent
en partie le comportement d'un individu" (complexe d'OEdipe, complexe
d'infériorité, etc.) (Institut National de la Langue
Française, 2005). Il est également emprunter en psychologie
(Théorie de la forme ou Gestalt), en médecine (complexe
ganglio-pulmonaire) et en électroencéphalographie (complexe
d'ondes anormal ou aberrant). Au Final, l'idée de complexe renvoie
à l'idée de composé, utilisé comme synonyme de
composite, varié, mixte. Sous cette acceptation, le terme apparaît
notamment en pédologie où il renvoie à la constitution des
sols.
Comme relevé par Ardoino (2000), à travers ses
différents emplois, le terme "complexité" s'oppose toujours
à simplicité : tantôt ce qui domine dans sa
définition c'est ce caractère molaire, holistique, global, non
linéaire de la forme d'intelligibilité qu'il requiert ;
tantôt c'est le caractère pathologique, enchevêtré,
rebelle à l'ordre normal de la connaissance qui semble
prédominer. Une telle opposition apparaît ainsi associée
à une confusion fréquente dans l'utilisation, dont Ardoino
rappelle qu'elle est signalée comme abusive par pratiquement tous les
dictionnaires, entre "compliqué" (étymologie plicare : plier) et
"complexe".
En 1934, Bachelard a légitimé le rôle de
la complexité en tant qu'idéal pour les sciences contemporaines
lors de sa formulation d'une approche non cartésienne de la science (Le
Moigne, 1996). Selon Durant (Durand 2013), la logique cartésienne nous
avait appris à simplifier tous les phénomènes en
éliminant l'inconnu, l'aléatoire ou l'incertain. En fait, la
complexité est partout, dans tous les systèmes, et il est
nécessaire de conserver cette complexité, quitte à
admettre qu'on ne puisse comprendre et en saisir toute la richesse. ».
Bachelard est probablement le premier à légitimer le rôle
de la complexité lorsqu'il formule en 1934 une
approche non-cartésienne de la science, en tant
qu'idéal pour les sciences contemporaines, (Le Moigne, 1996). Si une
épistémologie cartésienne réduit un
phénomène complexe à l'analyse de ses composants, compris
comme absolus, simples et objectifs, une épistémologie
non-cartésienne des sciences privilégie quant à elle une
approche dialectique appréhendant les phénomènes en tant
que tissus de relations : "Il n'y a pas d'idée simple, parce qu'une
idée simple doit pour être comprise, être
insérée, dans un système complexe de pensées et
d'expériences." (Bachelard, 1934/2003, p.152). La reconnaissance de la
complexité apparaît comme à la racine d'un nouveau genre
d'explication scientifique percevant la simplicité en tant que
phénomène provisoire. Dans cette perspective, si la complication
renvoie à l'idée d'une situation confuse dans l'attente
d'être démêlée, la complexité suppose quant
à elle un fondamental non simplicité des phénomènes
étudiés (Ardoino, 2000).
L'appropriation effective par la communauté
scientifique du concept de la complexité débute une
décennie plus tard. Dans "Science and complexity", Weaver (1948)
identifie l'émergence successive de trois façons de concevoir la
complexité des problèmes, abordés dans le champ
scientifique. La première façon, qui a été
identifiée plus tard en tant que "paradigme de la simplicité" par
Edgar Morin (Morin, 1977/1980), est apparue entre le XVIIème et le
XIXème siècle. Ancrée dans les modèles
proposés par la physique classique, elle valorise l'explication causale,
l'objectivité, la certitude et les données quantitatives. Suivant
ce paradigme, une situation reconnue comme complexe doit être
appréhendée à partir de sa réduction en
problèmes simples dont l'explication ou la résolution se fait de
façon successive et indépendante. A partir de la seconde
moitié du XIXème siècle, la découverte des classes
de phénomènes désordonnés à
différents niveaux d'organisation (la description de
phénomènes de discontinuité en physique quantique, le
principe d'entropie en thermodynamique, et la découverte de
phénomènes stellaires révélant la nature explosive
et catastrophique des phénomènes cosmologiques) contribue
à remettre en cause la légitimité d'une
épistémologie de type cartésien. Avec la
réexaminassions du paradigme de la mécanique rationnelle
(privilégiant l'étude d'un objet à partir de sa structure
considérée comme permanente, correspondant à la
rationalité cartésienne et au positivisme comtien), il
émerge le paradigme de la mécanique statistique (ou paradigme
évolutionniste) (Le Moigne, 1977/1984). Ce second paradigme
scientifique, est identifié par Weaver comme ayant à faire face
à des problèmes de "complexité désorganisée"
(disorganized complexity), contribua à identifier le désordre
comme la composante fondamentale des phénomènes naturels. En
dépit de sa contribution importante, Weaver observa néanmoins que
le cadre proposé par cette nouvelle conception scientifique ne
permettait pas de résoudre
certaines questions confronté par le champ
scientifique. Considérant les problèmes contemporains
soulevés par les sciences et disciplines comme la médecin, la
psychologie et l'économie, comme étant trop compliqués
pour être interprétés à partir des modèles de
la mécanique rationnelle, et pas suffisamment désordonnés
pour être appréhendés à partir de la
mécanique statistique, Weaver proposa de les identifier en tant que
problèmes de "complexité organisée" (organized
complexity). Regroupant derrière cette expression tous les
problèmes impliquant de faire face simultanément à un
grand nombre de facteurs interrelationnels au sein d'un tout organique.
(Weaver, 1948).
La distinction opérée par Weaver a permis
aujourd'hui de situer l'origine de certains enjeux liés au
développement des "Sciences de la complexité", à savoir un
corpus de recherches à la fois original et diffus qui s'est
développé tout au long du XXème siècle. Dès
1940, on peut en effet distinguer en s'inspirant des écrits de Simon
(1996) et de Le Moigne (2001 ; 2004), les générations de sciences
ayant contribué, au cours de la seconde moitié du XXème
siècle, à l'essor de théories cherchant à rendre
compte de phénomènes perçus comme complexes. Leur
émergence a conduit à un changement allant de l'étude
d'une "complexité organisée" aux enjeux inhérents à
une "complexité organisante" (Le Moigne, 1996) contribuant ainsi
à réintroduire les incertitudes fondamentales du chercheur,
telles que Bachelard les envisageait déjà dans les années
1930.
Il a ensuite été appréhendé par
divers penseurs, parmi lesquels nous pouvons citer Edgar Morin. Dans son livre
« introduction à la pensée complexe », Edgar Morin
débouche sur l'idée exactement inverse : « la prise de
conscience radicale nous est nécessaire » car « ces erreurs,
ignorances, aveuglements, périls ont un caractère commun qui
résulte d'un mode mutilant d'organisation de la connaissance, incapable
de reconnaître et d'appréhender la complexité du
réel » (p. 16).
C'est à cette « prise de conscience radicale
», à cette nouvelle « organisation de la connaissance »
qui permet d'appréhender le monde et la « complexité du
réel » que Morin s'est attaché depuis plus de trente ans
à travers les six tomes de la Méthode dont : La nature de la
Nature (tome 1, 1977) à L'Éthique (tome 6, 2004) et surtout La
connaissance de la Connaissance (tome 3, 1986). Mais aussi à d'autres
travaux plus divers, parfois dispersés dans des recueils d'articles :
aussi bien l'ambitieuse mais frustrante réflexion sur «
l'unité de l'homme » qu'est le paradigme perdu (1973), que les
réflexions épistémologiques d'« Au-delà de la
complication, la complexité »
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12
Arguments pour une Méthode, 1990), ou encore, plus
récemment, la poursuite des analyses de la complexité
(L'intelligence de la complexité, 2000). (Dagorn, 2005)
Selon Dagorn (2005), le travail mené par Edgar Morin
s'est révélé payant car une partie des chercheurs
contemporains considère tout élément du réel comme
un « objet social total », selon l'expression de Marcel Mauss. Cet
objet social total est multidimensionnel, non-découpable, donc il peut
être dit complexe. Dans ce cadre, les différentes disciplines
(économie, anthropologie, histoire, géographie...) on ne
considère plus qu'elles découpent une tranche du réel mais
qu'elles analysent la réalité à partir d'un point de vue
et/ou d'un angle d'attaque. C'est ainsi un géographe comme Jacques
Lévy peut écrire que « chaque science sociale est à
la fois globale dans son champ et partielle dans son objet. Chaque science
sociale s'intéresse à tous les phénomènes, mais
selon un «angle» particulier. Du côté de la
géographie, cet angle est l'espace, car la géographie est la
science de la dimension spatiale des sociétés » (L'espace
légitime, 1993).
Edgar Morin dans « le défi de la complexité
» mentionne que la complexité se présente comme
difficulté, comme incertitude et non pas comme clarté et comme
réponse. Le grand problème est de savoir s'il y a une
possibilité de répondre au défi de l'incertitude et de la
difficulté. Il stipule encore que beaucoup ont longtemps cru et
peut-être croient encore que le défaut des sciences humaines et
sociales est de ne pas pouvoir se débarrasser de la complexité
apparente des phénomènes humains pour s'élever à la
dignité des sciences naturelles qui, posaient des lois simples, des
principes simples et faisaient régner l'ordre du déterminisme
dans leur conception. Or, nous nous pouvons constater aujourd'hui qu'il y a
crise de l'explication simple dans les sciences biologiques et physiques ;
dès lors, ce qui semblait être les résidus non
scientifiques des sciences humaines, le désordre, l'incertitude, la
pluralité, la contradiction, la complication, etc., fait aujourd'hui
partie d'une problématique générale de la connaissance
scientifique.
Selon Morin (1988), la complexité n'est pas seulement
un phénomène empirique (hasard, aléa, désordres,
complications, enchevêtrements au sein de phénomènes) ;
mais elle est aussi un problème conceptuel et logique qui brouille les
démarcations et les frontières bien nettes entre les concepts
comme « producteur » et « produit », « cause » et
« effet », « un » et « multiple ».
Toujours dans « défi de la complexité
», Morin (1988) insiste sur le fait que, la complexité arrive comme
confusion, comme brouillard, comme incertitude, comme incompressibilité
algorithmique, incompréhension logique et irréductibilité.
Donc, la complexité est obstacle, la complexité est effectivement
défi. Quand on avance dans les avenues de la complexité, on se
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rend compte qu'il y a deux noyaux liés, l'un noyau
empirique et l'autre noyau logique. Le noyau empirique comporte, d'un
côté, les désordres et les aléas, de l'autre
côté, les complications, les enchevêtrements, les
multiplications proliférantes. Le noyau logique, c'est, d'une part, les
contradictions que nous devons nécessairement affronter, d'autre part,
les indécidabilités internes à la logique.
Dans le « défi de la complexité »,
Edgar Morin présente sept avenues de la complexité. La
première avenue, c'est celui de l'irréductibilité du
désordre ou du hasard. Le désordre et le hasard ont jailli dans
l'univers des sciences physiques d'abord avec incursion de la chaleur, qui est
agitation/collision/dispersion des molécules ou atomes, puis avec
l'irruption des indéterminations micro-physiques, enfin dans l'explosion
originaire et la dispersion actuelle du cosmos. Morin ajoute que nous devons
constater d'une part que le désordre et le hasard sont présents
dans l'univers et ils sont actifs dans son évolution, d'autre part, nous
ne pouvons résoudre l'incertitude qu'apportent les notions de hasard et
de désordre car le hasard lui-même n'est pas certain d'être
hasard. L'incertitude demeure, y compris en ce qui concerne la nature de
l'incertitude que nous apporte le hasard. La deuxième avenue de la
complexité est la transgression des limites de ce que l'on pourrait
appeler l'abstraction universaliste qui éliminait la singularité
dans les sciences naturelles, la temporalité et la localité.
C'est ainsi que, la biologie actuelle ne conçoit plus du tout
l'espèce comme un cadre général dont l'individu est un cas
singulier. Elle conçoit l'espèce vivante, comme une
singularité qui produit des singularités. La vie elle-même
est une organisation singulière parmi les types d'organisation
physico-chimique existants. En plus, les découvertes de Hubble sur la
dispersion des galaxies et la découverte du rayonnement isotrope venant
de tous les horizons de l'univers ont amené la résurrection d'un
cosmos singulier qui aurait une histoire singulière où surgirait
notre propre histoire singulière. (Morin, 1988). La troisième
avenue est celle de la complication. Le problème de la complication a
surgi à partir du moment où l'on a vu que les
phénomènes biologiques et sociaux présentaient un nombre
incalculable d'interactions, d'inter-rétroactions, un fabuleux
enchevêtrement qui ne pouvait être computé même par le
plus puissant ordinateur, d'où le paradoxe de Niels Bohr disant : «
Les interactions qui maintiennent en vie l'organisme d'un chien sont celles
qu'il est impossible d'étudier «in vivo». Pour les
étudier correctement, il faudrait tuer le chien. ». La
quatrième avenue s'est ouverte dès lorsqu'on a commencé
à concevoir une mystérieuse relation complémentaire et
pourtant logiquement antagoniste entre les notions d'ordre, de désordre
et d'organisation. C'est bien là ce principe « order from noise
», formulé par Heinz von Foerster en 1959, qui s'opposait au
principe classique « order from order » (l'ordre naturel
obéissant aux
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14
lois naturelles) et au principe statistique « order from
disorder », (où un ordre statistique, au niveau des populations,
naît de phénomènes
désordonnés/aléatoires au niveau des individus). Ce
principe (order from noise) signifie que des phénomènes
ordonnés peuvent naître d'une agitation ou turbulence
désordonnée. Ainsi, les travaux de Prigogine ont montré
que des structures tourbillonnaires cohérentes pouvaient naître de
perturbations qui devraient apparemment se résoudre en turbulences.
(Morin, 1988). C'est dans ce sens qu'émerge le problème de la
mystérieuse relation entre l'ordre, le désordre et
l'organisation. (Morin, 1988). La cinquième avenue de la
complexité est celle de l'organisation. Il apparaît ici une
difficulté logique ; l'organisation est ce que constitue un
système à partir d'éléments différents. Elle
constitue donc une unité en même temps qu'une multiplicité.
La complexité logique de l'unitos multiplex demande de ne pas dissoudre
le multiple dans l'un, ni l'un dans le multiple. Nous avons ici le premier
niveau de complexité organisationnelle. Nous avons aussi, au niveau des
organisations biologiques et sociales, des complexités auxquelles a fait
allusion Mauro Cerruti à propos du polycentrisme. Ces organisations sont
complexes parce qu'elles sont à la fois acentriques (c'est-à-
dire fonctionnant de façon anarchique par interactions
spontanées), polycentriques (qui ont plusieurs centres de contrôle
ou organisations) et centriques (qui disposent en même temps d'un centre
de décision). (Morin, 1988). La sixième avenue vers la
complexité est celle de la crise des concepts clos et clairs
(clôture et clarté étant complémentaires), cela
signifie la crise de la clarté et de la séparation dans
l'explication. Là effectivement, il y a rupture avec la grande
idée cartésienne que la clarté et la distinction des
idées sont un signe de leur vérité, c'est-à-dire
qu'il ne peut y avoir de vérité qui ne puisse s'exprimer de
façon claire et nette. (Morin, 1988). La septième avenue de la
complexité est le retour de l'observateur. Dans les sciences sociales,
c'est d'une façon illusoire qu'on croyait éliminer l'observateur.
Le sociologue n'est pas seulement dans la société ;
conformément à la conception hologrammatique, la
société est aussi en lui ; il est possédé par la
culture qu'il possède. (Morin, 1988).
Selon Morin (1988), la complexité est à
l'origine des théories scientifiques, y compris les théories les
plus simplificatrices. Tout d'abord, comme l'ont diversement établi
Popper, Holton, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, il y a un noyau non scientifique
dans toute théorie scientifique. Popper a mis l'accent sur les «
présupposés méta-physiques » et Holton a
souligné les themata ou thèmes obsessionnels, qui animent
l'esprit des grands scientifiques, à commencer par le
déterminisme universel qui est à la fois postulat
métaphysique et thème obsessionnel.(Morin, 1988). Lakatos a
montré qu'il y a dans ce qu'il appelle les programmes de recherche un
«
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15
noyau dur » indémontrable, et Thomas Kuhn stipule
dans la structure des révolutions scientifiques que les théories
scientifiques sont organisées à partir de principes qui ne
relèvent absolument pas de l'expérience, qui sont les paradigmes.
(Morin, 1988).
Toujours dans le « défi de la complexité
», Edgar Morin précise que la complexité ne nie pas les
acquis de l'unité des lois newtoniennes, l'unification de la masse et de
l'énergie, l'unité du code biologique. Mais ces unifications ne
suffisent pas pour concevoir l'extraordinaire diversité des
phénomènes et le devenir aléatoire du monde. A cet effet,
le problème de la complexité est d'aller plus avant dans le monde
concret et réel des phénomènes.
On dit souvent que la science expliquait du visible complexe
par de l'invisible simple : mais elle dissolvait totalement alors le visible
complexe, et c'est celui-ci aussi que nous affrontons. (Morin, 1988).
Morin (1988) insiste sur le fait que la complexité n'a
pas de méthodologie, mais elle peut avoir sa méthode. Ce qu'on
appelle méthode est un mémento, un « pense-bête
». La Méthode de la complexité nous demande d'essayer de
comprendre la multidimensionnalité, de penser sans jamais clore les
concepts, de briser les sphères closes, de penser avec la
singularité, de rétablir les articulations entre ce qui est
disjoint, avec la localité, avec la temporalité, de ne jamais
oublier les totalités intégratrices. C'est la tension vers le
savoir total, et en même temps la conscience antagoniste que, comme l'a
dit Adorno, « la totalité est la non-vérité ».
La totalité est à la fois vérité et la
non-vérité, et c'est cela la complexité : la conjonction
de concepts qui se combattent entre eux. (Morin, 1988).
Morin ajoute dans le « défi de la
complexité » que, l'impératif de la complexité est
aussi de penser organisationnellement. C'est de comprendre que l'organisation
ne se résout pas à à quelques lois et quelques principes
d'ordre ; mais l'organisation nécessite une pensée complexe
extrêmement élaborée. Une pensée d'organisation qui
ne comprend pas la relation auto-éco-organisatrice, c'est-à-dire
la relation intime et profonde avec l'environnement, qui ne comprend pas le
principe de récursivité, qui ne comprend pas la relation
hologrammatique entre les parties et le tout, une telle pensée est
condamnée à la platitude, à la trivialité,
c'est-à-dire à l'erreur...
Dire "c'est complexe" c'est avouer la difficulté
d'expliquer, de décrire, c'est exprimer sa confusion devant un objet
comportant de traits divers, de multiplicité et d'indistinction
internes, trop de liens externes. (Morin, 2016).
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Les synonymes de complexe sont, selon le dictionnaire "ardu,
épineux, difficile, embarrassé, enchevêtré,
embrouillé, entortillé, indéchiffrable, entrelacé,
inextricable, obscur, pénible". Le mot complexité exprime
à la fois la confusion dans la chose désignée et
l'embarras du locuteur, son incertitude pour déterminer, définir,
éclairer et finalement son impossibilité de le faire. L'usage
banal du mot complexité signifie tout au plus " ce n'est pas clair, ce
n'est pas simple, tout n'est pas blanc ni noir, il ne faut pas se fier aux
apparences, il y a des doutes, nous on ne sait pas bien". Le mot
complexité est finalement un mot dont le trop plein en fait un mot vide.
Comme il est de plus en plus employé, son vide s'étend de plus en
plus. (Morin, 2016).
Les modes simplificateurs de connaissances mutilent les
réalités ou les phénomènes dont ils rendent compte.
Comprendre qu'il est, à la fois, nécessaire de distinguer (qui
n'est pas isoler) les éléments, mais aussi de comprendre tout ce
qui les relie en tenant compte des interactions qui composent l'ensemble. La
complexité est une connaissance globale qui s'intéresse au
rapport entre le tout et les parties (Morin, 1990).
En premier lieu, une connaissance complexe vise à
reconnaître ce qui lie ou relie l'objet à son contexte, le
processus ou l'organisation où il s'inscrit. Prenant l'exemple de la
traduction d'une phrase de langue étrangère, E. Morin (2008)
rappelle la nécessité d'effectuer des allers-retours de la phrase
au mot et du mot à la phrase. Il reprend souvent la formulation
décisive de Pascal : « Toutes choses étant causées et
causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates, et
toutes s'entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus
éloignées et les plus différentes, je tiens pour
impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non
plus que de connaître le tout sans connaître
particulièrement les parties ». (Brechet, 2012). Morin oppose au
principe pascalien, le principe antagonique de Descartes dans le `Discours de
la méthode', principe d'ailleurs contemporain de celui de Pascal,
à savoir la nécessité de séparer toutes choses
« de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de
parcelles qu'il se pourra, et qu'il sera requis pour mieux les résoudre
(...) », pour poser comme vérités « les idées
claires et distinctes ». (Brechet, 2012).
Le constat que reprend souvent Edgar Morin de la pensée
complexe est celui que les modes simplificateurs de connaissance tronquent plus
qu'ils n'expriment les phénomènes ou les réalités
dont ils rendent compte, produisent plus d'aveuglement que d'élucidation
d'une complexité qu'ils refusent d'envisager (Morin, 1990, avant-propos
de `Introduction à la pensée complexe'). (Brechet, 2012)
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17
Selon Brechet (2012), la première approche de la
complexité se nourrit de cette évolution des idées et
s'associe à la reconnaissance des systèmes dynamiques
caractérisés par un grand nombre d'interactions et de
rétroactions à l'intérieur desquelles se déroulent
des phénomènes très difficiles à comprendre.
Naît ainsi la complexité que E. Morin qualifie de restreinte (ou
désorganisée à la suite de W. Weaver), qui admet les
phénomènes d'émergence entre nécessité et
hasard (J. Monod) mais sans remettre en question une posture scientifique
d'ensemble toujours à la recherche de lois, plus qu'elle n'interroge ses
fondements paradigmatiques et épistémologiques.
L'opposition du complexe au simple ne renvoie pas à
l'élimination mais plutôt à une intégration en
créant des liens (reliances) entre différents
éléments. Ceci conduit, en conséquence, à une
clarté et une précision dans une connaissance multidimensionnelle
(Morin, 1990).
La complexité repose sur trois principes (Morin, 1990)
:
? Le principe dialogique : relation à
la fois complémentaire et antagoniste entre deux notions. Il nous permet
de maintenir la dualité au sein de l'unité. Il associe deux
termes, à la fois, complémentaires et antagonistes. (Relier tout
en sachant distinguer).
La dialogie (parfois dite dialectique contemporaine), est le
moment où dans la dialectique on accepte d'avoir à penser
ensemble deux contraires sans les mélanger, en problématisant on
fait que la contradiction devient supportable.
? Le principe hologrammatique : une partie est
dans le tout, le tout est dans la partie. Ce qui fait la particularité
d'un hologramme, c'est que la presque totalité de l'information d'une
image se trouve dans chaque point de l'hologramme lui-même. On ne peut le
concevoir comme chaque point indépendamment du tout, car sans eux (ces
points) le tout n'apparaitrait pas.
? Le principe de causalité en boucle ou
récursion : c'est un processus où les produits et les
effets sont en même temps causes et producteurs. C'est une sorte de
spirale qui dépasse le principe de causalité linéaire.
? Le principe dialogique
Ce principe, nous permet de maintenir la dualité au
sein de l'unité et associe deux termes à la fois
complémentaires et antagonistes. Il est important de situer la dialogie
par rapport à la dialectique classique : dans le sens commun, la
dialectique, c'est la dualité, le dualisme, une
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dichotomie. C'est aussi l'art de raisonner avec
méthode. Elle se situe dans une logique de contrôle.
Ce principe peut s'expliquer par :
? Premièrement thèse -antithèse : on
identifie A et le non A pour mettre en évidence une contradiction, des
contraires par exemple : la vie - la mort, le blanc - le noir, le ying et le
yang. Les contraires sont entendus comme étant opposés,
l'affirmation de l'un implique la négation de l'autre.
? Deuxièmement synthèse : Arriver à une
synthèse pousse à croire que l'on peut arriver à surpasser
la contraction. Mais en fait c'est un mélange de A et non A, un juste
milieu qui peut être décidé et renouvelé à
chaque itération du problème. Cette position
intermédiaire, donne une sorte de pacification du problème mais
n'en résout pas. On essaye par le mélange, de rendre
homogènes les contraires, par nature hétérogènes,
en faisant une « eau tiède » (mélange de froid et
chaud).
La dialogie (dit parfois dialectique contemporaine), est le
moment dans la dialectique où on accepte d'avoir à penser de
façon combinée deux contraires sans les mélanger, en
problématisant on fait que la contradiction devient supportable. On va
au-delà de la contradiction entre A et non A, alors on pense la chose et
son contraire en même temps et séparément, il n'y a pas
d'oscillation entre A - non A, ou entre non A - A, mais une articulation, un va
et vient permanent entre les deux incluant et A et non-A en cherchant une
nouvelle possibilité (le troisième, le tiers).
Il est impossible de choisir entre l'un (A) ou l'autre (non A)
: car l'un ne peut se penser sans l'autre. « Le principe dialogique nous
permet de maintenir la dualité au sein de l'unité. Il associe
deux termes à la fois complémentaires et antagonistes ». Ce
principe permet de penser les processus organisateurs et, créateurs dans
le monde complexe de la vie et de l'histoire humaine. Edgar Morin reprend
Héraclite « vivre de mort, mourir de vie ». Mourir est une
continuité dans la rupture qu'elle occasionne car mourir c'est donner de
la vie, c'est d'ailleurs une constante biologique. La vie et la mort de toute
chose sont permanents et sont faits d'ordre et de désordre, de conflits
paradigmatiques, de paradoxes. « En quelque sorte, vivre c'est sans cesse
mourir et se rajeunir. Autrement dit, on vit de la mort de ses cellules, comme
une société vit de la mort de ses individus, ce qui lui permet de
rajeunir ». L'un et l'autre sont indissociables et indispensables pour
comprendre une même réalité.
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? Le principe hologrammatique
La particularité d'un hologramme, c'est que la
totalité de l'information d'une image se trouve dans chaque point de
l'hologramme. On ne peut pas le concevoir indépendamment comme chaque
point du tout, car sans eux le tout n'apparaitrait pas. Edgar Morin reprend
Pascal : « Je ne peux pas concevoir le tout sans concevoir les parties et
je ne peux pas concevoir les parties sans concevoir le tout ». Ceci est
valable à la fois dans le monde biologique : « chaque cellule de
notre organisme contient la totalité de l'information
génétique de cet organisme », et aussi dans le monde social
: l'individu est une partie de la société, mais la
société est présente dans chaque individu en tant que
tout, à travers son langage, sa culture, ses normes, le monde.
Dans « le défi de la complexité »,
Edgar Morin souligne qu'on peut lier le principe hologrammatique au principe
d'organisation récursive. L'organisation récursive est
l'organisation dont les produits et effets sont nécessaires à sa
propre causation et production. C'est très exactement le problème
de l'auto-production et de l'auto-organisation. Ainsi, une
société est produite par les interactions entre individus, mais
ces interactions produisent un tout organisateur lequel rétroagit sur
les individus pour les co-produire en tant qu'individus humains, ce qu'ils ne
seraient pas s'ils ne disposaient pas de l'éducation, du langage et de
la culture. C'est ainsi que le processus social est une boucle productive
ininterrompue où en quelque sorte les produits sont nécessaires
à la production de ce qui les produit. Les notions de cause et d'effet
étaient déjà devenues complexes avec l'apparition de la
notion de boucle rétroactive de Norbert Wiener (où l'effet
revient de façon causale sur la cause qui le produit) ; les notions de
produit et de producteur deviennent des notions encore plus complexes qui se
renvoient l'une à l'autre. (Morin, 1988).
? Le principe de causalité en boucle ou
récursion
Ce principe est un processus où les produits et les
effets sont en même temps causes et producteurs. C'est une sorte de
spirale qui dépasse le principe de causalité linéaire.
Mais encore plus, ici les produits sont nécessaires pour la production
du processus lui-même, la dynamique du vivant est une dynamique auto
productive et auto organisationnelle, l'effet se répercute sur la cause,
et la cause est suivie d'effet, l'effet à une influence sur ce qui l'a
causé, c'est une boucle récursive et auto
génératrice. Cela permet la compréhension que tout ce
qu'on est, ce qu'on a fait, été, sera, se trouve inscrit dans le
processus de vie et de mort, de mort et de vie, « que le commencement
suppose la fin, à peu près comme la fin suppose le commencement,
et que chaque partie suppose chacune des suivantes, à peu près
comme
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20
celles-ci la supposent à leur tour »
(Schopenhauer, 1956,). La récursivité n'est pas la
rétroactivité, dans le sens où dans la
récursivité la boucle doit être bouclée. « La
société est produite par les interactions entre individus, mais
la société, une fois produite, rétroagit sur les individus
et les produit ».
Par rapport à notre problématique, la
complexité intervient pour nous aider à appréhender la
question en tenant compte du fait qu'il peut exister de relations entre les
facteurs qui peuvent nous aider à comprendre la situation. Celles-ci
peuvent être complémentaires tout comme en contradiction
d'où il faudrait savoir les distinguer. Elle permet aussi de savoir
qu'il peut y avoir des facteurs à la fois causes et effets. Elle nous
permet tout en signalant que, ce qui tape à l'oeil au final comme
résultat (cas du niveau faible de la prospérité) peut
être l'émanation des multiples problèmes tout comme il peut
être une partie du problème dans le problème
lui-même. Mais aussi, elle permet de prendre la réalité
telle qu'elle est, sans la découper, avec toutes ses composantes au
risque de ne pas la comprendre pleinement ou d'omettre d'autres sens qui
l'entourent.
Conclusion
Il a été question dans cette section de
présenter la théorie fondamentale de notre étude. Dans la
section suivante, nous allons voir la complexité économique qui
vient accompagner notre théorie de base : la complexité.
Section 2 : La complexité économique
Introduction
Dans cette section nous allons présenter la
complexité économique qui est un nouveau concept
développée durant la dernière décennie par Hausman
et Hidalgo. La complexité économique intervient pour nous aider
au travers de ses dimensions de construire notre modèle conceptuel.
Introduit par Hidalgo et Hausmann en 2009, la
complexité économique fait référence à la
capacité de production nationale (Cesar A. Hidalgo1 et Ricardo Hausmann
(2009), The building blocks of economic complexity). Il serait difficile de
donner une définition très précise de la complexité
économique. Cependant nous pouvons la définir comme étant
une mesure de la quantité de savoir qu'une société
mobilise ou comme la relation durable entre la structure productive d'un pays
et les facteurs productifs ou les facteurs de croissance économique.
Dans leur travail intitulé « The building blocks
of economic complexity », Hausmann et Hidalgo (2009) ont montré que
les différences entre pays en termes de de création de
richesse,
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22
productivité et donc en termes de PIB par habitant
pouvaient être expliquées par les écarts en matière
de complexité économique. Ce concept renvoie selon eux à
la disponibilité de « capacités productives » au sein
d'un pays, mais surtout à l'aptitude de celui-ci à combiner de
manière optimale ces différentes capacités. Ils stipulent
que les capacités non échangeables disponibles dans un pays
détermineront le niveau de productivité du pays. Lorsque la
structure de production d'un pays est plus complexe, les capacités de
production sont plus fortes (Hidalgo et Hausmann 2009, 2010). Un pays avec de
plus grandes capacités sera en mesure de participer à des
activités de production sociale avec une productivité plus
élevée, et donc, le pays se développera plus rapidement
(Felipe et al. 2012).
La complexité économique d'un pays
reflète la quantité de connaissances matérialisées
dans ses systèmes de production (Hidalgo et Hausmann, 2009). La
complexité économique reflète les capacités de
production d'un pays et joue un rôle important dans la croissance
économique. (Shujin et Renyu, 2016).
Plusieurs chercheurs ont étudié empiriquement
l'effet de complexité sur la croissance économique. Hausman et
Hidalgo (2009) dans leurs résultats empiriques montrent que la
complexité est fortement corrélée avec revenu. De plus,
ces résultats ont également démontré que les
différences de revenu entre les pays sont le résultat de
différences de complexité. On peut prévoir la croissance
économique future à long et à court terme au moyen de la
complexité.
Cependant, des chercheurs comme Ourens (2013) suggèrent
que la complexité peut prédire la croissance à long terme
mais ne pourrait pas trouvé de support empirique pour prédire la
croissance à court terme. Felipe et al. (2012) notent que les pays
à haute complexité sont principalement le Japon, l'Allemagne, les
États-Unis, la France et d'autres pays riches, et le les pays à
faible complexité sont principalement Cambodge,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Nigéria et autres pays à revenu
par habitant relativement faible. En 2014 (Felipe et al. 2014), ils notent que
les pays ayants une meilleure performance économique sur une longue
période, comme la Chine, l'Inde, la Pologne, le Brésil et
d'autres pays, ont accumulé plus de capacités de production.
En effet, dès les années 1950 les chercheurs
comme Lewis (1955), Rostow (1959) et d'autres ont décrit le
développement économique d'un pays comme processus de
transformation de la structure et l'augmentation de la productivité, et
la réalisation de ce processus se produit par la transformation des
ressources et augmentations des capacités de production, qui sont
étroitement liées. La transformation des ressources ne peut
être réalisée seulement lorsqu'un
pays a les capacités de production correspondante. Afin
d'augmenter le niveau de capacités de production, un pays doit optimiser
ressources matérielles, telles que la quantité des ressources et
qualité et ressources humaines. Hausman et Hidalgo (2009) indiquent que
la complexité est fortement corrélée avec
différents intrants de main-d'oeuvre dans production. Zhu et Fu (2013),
Wang et Wei (2010) notent que le capital humain est un facteur important qui
affecte la complexité de l'exportation. En outre, Hausmann et al. (2014)
trouvent qu'il y a une relation entre complexité et capital humain. La
production nécessite non seulement des capacités
différentes mais aussi leurs interactions. Ces interactions
dépendent de différents intrants de travail.
L'amélioration du capital humain peut permettre à un pays
d'apprendre et de maîtriser des liens et des tâches plus complexes
afin que le pays ait un avantage comparatif dans la production de produits plus
complexes (Costinot 2009). Par conséquent, l'amélioration du
capital humain peut favoriser l'amélioration des capacités des
produits nationaux. Les pays à faible niveau de capital humain seront
contraints d'améliorer leurs capacités nationales, même
dans un cercle vicieux « faible complexité et faibles
capacités de production ». Ensuite, l'accumulation de
capacités peut entrer dans le « Piège de la Quiescence
» (Hausmann et Hidalgo 2011).
Hausman et Hidalgo (2009) ont tenté à apporter
la solution à la question de savoir si pourquoi il y a des
différences dans le produit intérieur brut par habitant des pays
si tous les pays sont connectés les uns aux autres dans un réseau
mondial. Ils stipulent que, cela est dû du fait que certaines des
activités individuelles qui découlent de la division du travail
ne peuvent pas être importées, telles que les droits de
propriété, la réglementation, les infrastructures, les
compétences spécifiques de la main-d'oeuvre, etc., et les pays
doivent donc les disposer localement pour produire. Par conséquent, la
productivité d'un pays réside dans la diversité de ses
« capacités » non échangeables disponibles et, par
conséquent, les différences de revenu entre les pays peuvent
s'expliquer par des différences de complexité économique,
mesurées par la diversité des capacités présentes
dans un pays et leurs interactions. .
Au cours des 20 dernières années, les
modèles de croissance économique ont souvent inclus
l'hypothèse que la variété des intrants entrant dans la
production des biens produits par un pays affecte la productivité
globale de ce pays. A cet effet, Hausman et Hidalgo (2009) introduisent la
notion des mesures indirectes des capacités disponibles dans un pays en
considérant chaque capacité comme un bloc de construction ou une
pièce Lego. Dans cette analogie, un produit équivaut à un
modèle Lego et un pays équivaut à un seau de Lego. Les
pays pourront fabriquer des produits pour lesquels ils ont toutes les
capacités nécessaires, tout comme un enfant est

capable de produire un modèle Lego si le seau de
l'enfant contient toutes les pièces Lego nécessaires. En
utilisant cette analogie, il serait possible de déduire des
propriétés telles que la diversité et l'exclusivité
des pièces Lego à l'intérieur du seau d'un enfant en ne
regardant que les modèles qu'un groupe d'enfants, chacun avec un seau
différent de Legos, peut faire. Ceci, nous montrons que cela est
possible si nous interprétons les données reliant les pays aux
produits qu'ils exportent comme un réseau bipartite et supposons que ce
réseau est le résultat d'un réseau tripartite plus vaste,
reliant les pays aux capacités dont ils disposent et les produits aux
capacités qu'ils possèdent. Exiger Par conséquent, les
connexions entre les pays et les produits signalent la disponibilité des
capacités dans un pays, tout comme la création d'un modèle
par un enfant signale la disponibilité d'un ensemble spécifique
de pièces Lego.
Il convient de noter que cette interprétation ne dit
rien des processus par lesquels les pays accumulent des capacités et des
caractéristiques d'une économie qui pourraient les affecter. Il
tente simplement de développer des mesures de la complexité de
l'économie d'un pays à un moment donné. Cependant,
l'approche présentée ici peut être considérée
comme un élément constitutif d'une théorie qui rend compte
du processus par lequel les pays accumulent des capacités. (Hausman et
Hidalgo, 2009).
Sur la base des données d'un panel de villes chinoises,
Poncet et Starosta de Waldemar (2013) constatent que si la complexité
peut promouvoir la croissance économique, il dépend
principalement des capacités de production des entreprises
nationales.
L'application de la complexité économique est
une rupture avec la vision réductionniste et le paradigme de l'ordre
(Cairney et Geyer, 2017). Elle est une nouvelle façon de penser et une
nouvelle vision du monde qui se caractérise par la fluctuation,
l'instabilité et le désordre.
Les adeptes de la complexité économique
considèrent l'économie comme étant un système
complexe. Selon Kirman (2016), les phénomènes économiques
sont considérés comme des modèles qui résultent de
l'interaction des facteurs hétérogènes.
La Complexité économique repose sur 4 concepts
(Hausmann, Hidalgo , et al, 2011). A savoir:
1. Les capabilités productives implicites (Renvoie
à l'ensemble de compétences, intensité de savoir,
connaissance et de moyens nécessaire mobilisable afin de produire)
2. La sophistication (Renvoie au niveau de
développement que connait et subit un bien durant son processus de
production)
3. La diversification (Elle renvoie à l'existence de
plusieurs variétés d'activités ou des biens)

4. Le réseautage (Il renvoie aux liens qui existent et/ou
qui nait entre les activités durant son processus de production)
La complexité économique, nous permettra dans
cette étude de penser à un développement axé sur
quatre plans : la sophistication, le réseautage, la diversification et
les habiletés productives implicites. Mais aussi avec une approche
globaliste et de reliance, la complexité nous permet de traiter notre
problématique en mettant ensemble tous les secteurs d'activités
économiques.
Conclusion
Dans cette section, nous avons abordé la
complexité économique en présentant ses dimensions et son
utilité. Dans la section suivante nous allons présenter la
relation qui existe entre la théorie de la complexité et la
complexité économique.
Section 3 : Relation entre la théorie de la
complexité et la complexité économique
Introduction
Dans les deux premières sections nous avons posé
le jalon sur la théorie de la complexité et la complexité
économique. Dans la présente section nous allons essayer de
démontrer la relation qui existe entre la théorie de la
complexité et la complexité économique.
Hormis la ressemblance au niveau du vocabulaire, la
complexité économique et la théorie de la
complexité partagent bon nombre des similitudes.
La théorie ou le paradigme de la complexité
permet l'étude des systèmes complexes et la complexité
économique aborde et présente les économies comme
étant des systèmes complexes. La complexité permet une
appréhension dualiste de la réalité (ordre et
désordre) et la complexité économique est une nouvelle
façon de penser et une nouvelle vision du monde ambiguë car il y a
coexistence des fluctuations, instabilité et désordre. Le
paradigme de la complexité vient en rupture à la vision
réductionniste et à la simplification, de même que
l'application de la complexité économique est une rupture avec la
vision réductionniste (Cairney et Geyer, 2017). La complexité et
la complexité économique permettent de comprendre les
systèmes ou les situations complexes et font recours à
l'existence des liens ou des interactions.

25
La complexité économique est en relation avec la
complexité du fait que la complexité sert à la
complexité économique, d'un fondement épistémique
et/ou un paradigme car :
1. L'application de la complexité économique
est une rupture avec la vision réductionniste et le paradigme de
l'ordre,
2. Les phénomènes économiques sont
considérés comme des modèles résultants des
interactions des facteurs hétérogènes (Kirman. 2016)
Conclusion
Dans cette section, contrairement au deux autres
précédentes, nous avons démontré la relation
pouvant exister entre la théorie de la complexité et a
complexité économique afin de justifier pour quoi les avons
associé.
Conclusion chapitre 1
Dans ce chapitre, nous avons abordé la théorie
de base sur laquelle est fondée notre étude, à savoir la
complexité économique pour visualiser la réalité de
l'économie tunisienne. Enfin, nous avons essayé d'établir
une relation entre la théorie de la complexité et la
complexité économique afin de dégager une cohérence
dans la logique du travail. Dans ce qui suit, nous présenterons la
relation qui existe entre les variables du model conceptuel.

Chapitre 2 : Relation entre la valorisation, la
complexité et la prospérité
Introduction
Dans ce chapitre, contrairement au précédent
où nous avons abordé le fondement théorique de la
recherche, nous allons traiter la relation qui existe entre la valorisation, la
complexité et la prospérité. Ce chapitre contient trois
sections. La première traite la conceptualisation de la valorisation, la
deuxième traite la conceptualisation de la complexité et enfin la
troisième traite la conceptualisation de la prospérité.
Section 1 : Conceptualisation de la valorisation
Introduction
Dans cette section, nous allons voir comment se conçoit
la valorisation. La section est divisée en deux. Premièrement
nous parlerons de la création de la valeur en marketing, c'est alors
qu'à la deuxième position nous parlerons de l'influence de la
valorisation de l'eau sur la valeur créée dans les
activités économiques.
1.1 Création de la valeur en
marketing
La notion de la valeur a longtemps été
abordée par des auteurs dans la discipline de marketing. Tauber (1972),
Holbrook et Hirschman (1982), Fischer et Arnold (1990), Sheth, Newman et Gross
(1991), ont pensé la valeur comme étant des
représentations cognitives des objectifs ou des besoins poursuivis par
le consommateur et adaptées aux demandes de la société ou
sont les états d'être que désire atteindre le
consommateur.
Rokeach (1973) définit la valeur comme étant un
type de croyance durable, qui est localisé dans le système de
croyance de l'individu, et qui concerne comment une personne doit se comporter
(valeurs instrumentales) ou un état final d'existence
désiré (valeurs terminales). Il souligne aussi que, Les valeurs
constituent des représentations cognitives et des transformations des
besoins, rejoignant ainsi Tauber (1972). Selon Rokeach (1973), les valeurs
représentent des croyances très centrales et évaluatives
servant de base à toutes les perceptions et les jugements humains, mais
elles sont également universelles, mais varient en importance selon les
individus. Il regroupe parmi les valeurs dites terminales :
Sécurité familiale, bonheur, un monde en paie, respect de soi,
amitié authentique, liberté, harmonie intérieure,
égalité, un monde de beauté, une vie aisée,
sagesse, plaisir, accomplissement, plénitude amoureuse, statut social
reconnu,

sécurité nationale, un salut éternel, une
vie passionnante. Il regroupe parmi celles dites instrumentales :
Honnête, aimant, responsable, serviable, gai, poli, propre, indulgent,
large d'esprit, intellectuel, maître de soi, indépendant,
courageux, capable, obéissant, ambitieux, imaginatif et logique.
Kahl (1983), apporte une définition qui éclaire
la pensé que nous croyons un peu plus mieux abordée que la
précédente. Kahl (1983) définit la valeur comme
étant un principe, standard ou une direction des actions
considérée comme utile. Les valeurs sont le type le plus abstrait
des cognitions sociales qui fonctionnent pour faciliter l'adaptation de
l'individu à son environnement. Les valeurs constituent l'incorporation
des objectifs de la société dans l'individu. Kahl introduit dans
la définition de la valeur la notion de l'utilité et
l'intérêt social et la prise en compte de l'environnement de
l'individu. Il regroupe dans les valeurs : Le sens d'appartenance,
l'excitation, le plaisir, les relations chaleureuses avec les autres,
l'accomplissement de soi, être bien respecté, la
sécurité, le respect de soi, le sens de réalisation.
Dans la logique d'une conception de la valeur comme traitement
cognitif Zeithaml (1988), définit la valeur perçue comme
l'évaluation globale du client de l'utilité d'un produit
fondée sur les perceptions de ce qu'il reçoit et de ce qu'il
donne. La valeur perçue résulte donc d'une comparaison
effectuée par le client entre les avantages obtenus et les coûts
sacrifiés. Selon Woodruff (1997) la valeur est la
préférence et l'évaluation perçues par le client
des attributs du produit, de ses performances et des conséquences de son
utilisation facilitant (ou bloquant) l'atteinte des objectifs et des
finalités que le client désire atteindre dans les situations
d'usage.
Dans la logique d'une conception de la valeur comme trait
contextuel d'une interaction, Holbrook (1999) définit la valeur
perçue par le client comme une préférence interactive et
relative d'une expérience. Selon lui, la valeur perçue est un
phénomène émergent. Elle fait référence
à une évaluation contextuelle d'un objet par un sujet. C'est
ainsi qu'il présente les caractéristiques de la valeur
perçue : l'interactivité, le relativisme, l'affectivité et
sa nature expérientielle. D'après Holbrook la valeur est
interactive car elle entraîne une interaction entre un sujet (un client
ou un consommateur) et un objet (un produit), elle est qualifiée de
relative car elle est comparative (entre des alternatives), personnelle et
situationnelle elle est préférentielle car elle englobe un
jugement de préférence et résulte d'une expérience
car elle réside dans l'expérience d'utilisation au sein de
laquelle elle est créée.
Selon Heilbrunn (1996), la valeur est l'ensemble des facteurs,
à la fois, qualitatifs et quantitatifs, subjectifs et objectifs, qui
construisent l'expérience complète de l'évaluateur. Pour
Heilbrunn,
la valeur d'un objet se construit à travers (1) une
perspective temporelle et (2) une interaction entre un sujet et un objet et la
valeur perçue est une caractéristique émergeante de
l'expérience d'interaction entre le client et le produit.
La valeur perçue est un trait caractérisant la
triade (produit, client et situation).
Holbrook (1999) arrive à distinguer la valeur (au
singulier) perçue et les valeurs (au pluriel) personnelles. Holbrook
stipule que cette différence entre la valeur (au singulier)
perçue et les valeurs (au pluriel) personnelles réside dans le
fait que la valeur est le jugement évaluatif réalisé par
le client par contre, les valeurs sont les standards, les règles, les
critères, les normes, les objectifs ou les idéaux sur la base
desquels le jugement évaluatif est constitué. La valeur signifie
un jugement de préférence par contre, les valeurs sont les
critères pertinents sur la base desquels est basé ce jugement de
préférence. (Holbrook, 1999).
Plusieurs classifications des dimensions de la valeur ont
été proposées dans la littérature marketing. Selon
Tauber (1972) les dimensions delà valeur sont : utilitaire,
hédoniste, sociale ou psychologique. Selon Burns (1993) : la valeur du
produit, la valeur d'usage, la valeur de possession et la valeur globale. Selon
Babin, Darden et Griffin (1994) : la valeur utilitaire et la valeur
hédoniste d'une expérience de magasinage. Selon Sheth, Newman et
Gross (1991) : épistémique, fonctionnelle, sociale,
émotionnelle et conditionnelle (Mesure : Sweeney et Soutar, 2001). Et
enfin selon : Holbrook (1999) efficacité, excellence, jeu,
esthétique, statut, éthique, estime et spiritualité.
En marketing, pour comprendre et/ou appréhender la
notion de la valeur, une des approches de Holbrook est souvent
sollicitée, celle qui retient trois critères dichotomiques pour
différencier les types de jugement de la valeur dont : la valeur peut
être extrinsèque (le produit est un moyen pour atteindre des fins
qui lui sont extérieures) ou intrinsèque (l'expérience de
consommation associée au produit est appréciée en tant que
telle). Ensuite, les préférences peuvent être
orientées vers soi (fonction de l'intérêt personnel) ou
vers les autres. Et enfin, la valeur peut différer selon que le
consommateur manipule physiquement ou mentalement l'objet, dans ce cas on dit
qu'il est actif, ou qu'il y répond passivement et on dit qu'il est
réactif. Cette combinaison faite, a conduit à dégager
quatre dimensions de la valeur avec huit domaines pour la comprendre. (Riviere
et Mencarelli, 2012).
Tableau 1 : La valeur perçue
d'après Holbrook (1994, 1999, 2006)

28
Orientée vers soi Intrinsèques Valeur
hédonique

|
|
· Jeu
· Esthétique
|
|
Valeur économique
· Efficience
· Excellence
|
Orientée vers les autres
|
Intrinsèques
|
Valeur altruiste
· Ethique
· Spiritualité
|
|
Valeur sociale
· Statut
· Estime
|
|
La valeur est une notion très complexe et fondamentale
dans la littérature marketing. En se référant à la
pensée marxiste de la valeur s'agissant du temps qu'exige tout travail,
exécuté avec le degré moyen d'habilité et
d'intensité et dans des conditions qui par rapport au milieu social
concerné sont normales, passant par la conception subjective de la
valeur qui stipule que la valeur d'une chose repose sur sa capacité
à satisfaire les besoins des individus, plaçant à ce fait
la valeur dans la relation qui unit l'homme à l'objet, il se
dégage une attention soutenue à la notion. (Riviere et
Mencarelli, 2012). En raison du nombre important de définitions lui
référant. Day (2002) estime qu'aucune d'entre elles n'est
largement acceptée en marketing. Cette difficulté à
définir, de manière consensuelle, une telle notion est due
à la diversité des approches développées pour la
décrire, à l'ambiguïté des termes utilisés
(utilité, bénéfices), mais également, à son
caractère polysémique. La valeur est une notion abstraite dont le
positionnement n'est pas toujours clair par rapport à d'autres concepts
tels que la satisfaction, la qualité et le prix. (Riviere et Mencarelli,
2012).
Selon Riviere et Mencarelli (2012), la notion de valeur en
marketing trouve ses fondements en philosophie et en économie. Ils
stipulent que la notion de valeur a émergé progressivement dans
la philosophie moderne à la fin du XVIIIème siècle et
était utilisée sous les termes de « bien » ou de «
perfection », pour constituer un champ théorique spécifique
: l'axiologie. Les réflexions philosophiques, qui se sont principalement
axées sur la compréhension du processus de formation de la
valeur, se structurent autour de deux thèmes. Le premier thème
renvoie à la question des fondements de la valeur compris, dans son
acception morale, comme un ensemble de normes auxquelles toute conduite humaine
va se référer (Durozoi et Roussel, 1997) et le

second thème central de réflexion des
philosophes concerne l'analyse des jugements de valeur. Le jugement de valeur
est appréciatif en reconnaissant à un objet une importance
particulière et par référence à un modèle
(une norme) qu'il pose comme devant être imité, à une
finalité comme devant être réalisée, par opposition
au jugement de vérité (ou de réalité) qui porte sur
l'existence ou non d'un fait, d'un événement, d'un objet, d'un
individu, (Caussin et Saliceti, 2010).
En marketing, la valeur perçue par les individus a
été appréhendée selon plusieurs approches. Deux
critères sont retenus par Riviere et Mencarelli (2012) afin de clarifier
la notion de valeur perçue : le moment de formation de la valeur et la
nature de sa conceptualisation.
Le premier critère fait référence au
moment de formation effective de la valeur au cours du processus d'achat et de
consommation. Trois types de valeurs perçues peuvent être
distingués : la valeur appréciée avant l'acquisition du
bien (valeur d'achat), la valeur inhérente à la
fréquentation du point de vente (valeur de magasinage), et la valeur
perçue pendant / après la consommation, l'utilisation du produit
(valeur de consommation). La valeur d'achat (customer value) prend ses racines
dans la valeur d'échange étudié en économie. En
cohérence avec les travaux de Zeithaml (1988), On peut le définir
comme le résultat d'une confrontation entre les bénéfices
et les sacrifices perçus associés à l'achat d'un produit,
et qui se manifeste avant l'acquisition finale de l'offre. La valeur d'achat
incarne une vision rationnelle et purement cognitive. La valeur (du
comportement) de magasinage (shopping value) résulte de
l'expérience que l'acheteur retire de sa visite au magasin, cette
dernière étant considérée comme source de
valorisation en soi (Bonnin, 2003). La valeur de consommation (consumer value),
trouvant son origine dans la valeur d'usage en économie, se
définit comme « une préférence relative,
caractérisant l'expérience d'interaction entre un sujet et un
objet » (Holbrook et Corfman, 1985 ; Holbrook, 1994, 1999). Dans cette
optique, la valeur est issue d'une expérience de consommation /
possession d'un produit ou service.
En raison de leur caractère complémentaire, des
auteurs ont plaidé pour un rapprochement entre la valeur de consommation
et la valeur d'achat (Aurier, Evrard et N'Goala, 2004). L'approche
«hybride » ou «mixte» vise à adopter une position
conciliatrice entre ces deux conceptualisations de la valeur. Plus
précisément, cette approche consiste à aborder la valeur
globale (ou chaque dimension de la valeur) au travers du cadre d'analyse qui
structure la valeur d'achat (arbitrage bénéfices / sacrifices),
tout en profitant de la richesse des composantes de la valeur de consommation.
Dans cette optique, l'évaluation d'un bien peut intégrer des
éléments

utilitaires (fonctionnels / économiques),
émotionnels et / ou symboliques, et peut avoir lieu avant et / ou
après l'achat et l'expérience de consommation. (Riviere et
Mencarelli, 2012)
Cette nouvelle approche permet ainsi de réunir des
conceptions habituellement disjointes en marketing. Cependant, en raison de
l'influence coexistant de la valeur d'achat et de la valeur de consommation,
les travaux s'inscrivant au sein de l'approche « mixte » se
différencient au regard de la nature de la conceptualisation de la
valeur perçue. (Riviere et Mencarelli, 2012).
Le deuxième critère est celui de la
classification de la valeur selon la nature de sa conceptualisation. En
cohérence avec les travaux de Zeithaml (1988), la valeur perçue
peut être représentée selon une approche
agrégée ou intégrative. Cette approche consiste à
obtenir une évaluation générale du niveau de valorisation
d'une offre. Elle a pendant longtemps abordé la valeur d'un produit au
travers d'un simple ratio qualité / prix (notion de value for money). En
cohérence avec cette conceptualisation de la valeur, Dodds, Monroe et
Grewal (1991) ont proposé une opérationnalisation
unidimensionnelle de la valeur. Cependant, avec le développement de
l'approche « mixte », la nature des bénéfices et des
sacrifices perçus pris en compte s'est progressivement
diversifiée. Cet enrichissement conceptuel a conduit à
développer des mesures multidimensionnelles de la valeur perçue
en prenant en considération les différents sacrifices et
bénéfices perçus comme autant de dimensions du construit
(Lai, 1995 ; Aurier, Evrard et N'Goala, 2004 ; Marteaux, 2006). (Riviere et
Mencarelli, 2012)
S'inscrivant davantage dans la vision d'Holbrook (1994,
1999), la valeur perçue peut aussi être conceptualisée
selon une approche analytique. Elle consiste, non pas à évaluer
un niveau général de valeur, mais à distinguer, au sein
même de la valeur, différentes composantes (Mathwick, Malhotra et
Rigdon, 2001 ; Sweeney et Soutar, 2001). Ces dernières constituent,
dès lors, les dimensions du modèle de mesure associé
(mesure multidimensionnelle de la valeur). (Riviere et Mencarelli, 2012).
Riviere et Mencarelli (2012) recensent certains
critères de caractérisation de la valeur : La valeur est issue
d'un jugement comparatif, la valeur est personnelle, la valeur est contextuelle
et dynamique.
Pour le premier critère de caractérisation (la
valeur est issue d'un jugement comparatif), la valeur est le résultat
d'un jugement relatif, émanant d'un consommateur à l'égard
d'un objet (Holbrook, 1994 ; Sinha et DeSarbo, 1998). Ce jugement s'appuie sur
un processus comparatif qui peut s'exercer à deux niveaux (Oliver, 1999)
:
·

Une comparaison intra-produit : en accord
avec la vision de Zeithaml (1988), l'individu procède à la
comparaison entre les coûts et les bénéfices
associés à l'offre considérée,
· Une comparaison inter-produits : pour
attribuer une valeur à un bien, le
consommateur le compare à d'autres alternatives qui
serviront ainsi de points de référence (Holbrook, 1994, 1999 ;
Sinha et DeSarbo, 1998). Comme précisé par Woodruff et Gardial
(1996), la valeur n'existe que par rapport à la concurrence
effective.
Pour le deuxième critère de
caractérisation (la valeur est personnelle), Il est fréquemment
reconnu, dans la littérature marketing, que la valeur est subjective et
individuelle plutôt qu'objectivement déterminée par les
vendeurs. Comme souligné par des auteurs comme Zeithaml (1988), la
nature des bénéfices et sacrifices considérés dans
l'évaluation d'une offre peut changer selon les individus. Ainsi,
certains consommateurs jugeront la valeur d'un bien à partir de la
qualité, d'autres à partir du prix, et d'autres encore selon le
prix et la qualité, ou bien en fonction de l'ensemble des
bénéfices et des sacrifices produit par l'offre. Holbrook (1999)
admet, lui aussi, que la valeur est perçue différemment en
fonction des acheteurs. Parmi les caractéristiques individuelles pouvant
influencer le niveau de valorisation, la littérature marketing souligne
le rôle du degré de familiarité, de certaines variables
sociodémographiques ou bien encore du niveau d'implication des
consommateurs dans une catégorie de produits (Bolton et Drew, 1991 ;
Lai, 1995 ; Sinha et DeSarbo, 1998 ; Hall et alii 2000).
Pour le troisième critère de
caractérisation (La valeur est contextuelle et dynamique), un grand
nombre d'auteurs s'accordent sur l'idée que la valeur perçue
varie en fonction du type de bien acheté et de la situation d'usage
à laquelle l'individu est confronté (Zeithaml, 1988 ; Sheth,
Newman et Gross, 1991 ; Holbrook, 1994, 1999). Egalement, la valeur n'est pas
statique mais change au cours du temps (Parasuraman et Grewal, 2000 ; Day,
2002). Ainsi, Parasuraman et Grewal (2000) soulignent le rôle
déterminant de la valeur d'acquisition et de la valeur de transaction
avant et durant l'achat mais insistent beaucoup plus sur l'influence des
valeurs d'usage et résiduelle lors des dernières étapes de
la consommation. En adoptant une perspective longitudinale, Woodall (2003)
distingue quatre formes de valeur au cours du processus d'acquisition et
d'utilisation d'un bien : la valeur perçue avant achat, la valeur
perçue au moment de la transaction ou de l'expérience d'achat, la
valeur perçue après achat, et la valeur résiduelle. Le
caractère dynamique de la valeur peut également s'expliquer par
l'évolution des

critères d'appréciation de la valeur (nature et
importance), utilisés par les individus lors des différentes
phases d'interaction avec le produit (Gardial et alii, 1994 ; Parasuraman,
1997).
Ainsi, malgré les désaccords qui existent entre
les chercheurs concernant le moment de formation de la valeur et la nature de
sa conceptualisation, son caractère individuel, relatif et situationnel
font l'objet d'un certain consensus dans la littérature marketing.
(Riviere et Mencarelli, 2012).
Selon Riviere et Mencarelli (2012), comprendre le processus
de formation de la valeur perçue conduit à s'interroger sur les
éléments étiologiques de ce processus et sur leur impact
à la fois. Sur un plan opérationnel, l'identification des
déterminants de la valeur représente, pour les managers, autant
de moyens d'action permettant d'accroître le niveau de valeur
délivrée à leurs clients.
Un examen de la littérature révèle
plusieurs antécédents de la valeur tels que les
caractéristiques individuelles (comme l'âge, le revenu - Bolton et
Drew, 1991), les caractéristiques de l'offre (comme le prix, la marque,
le point de vente, le personnel en contact - Zeithaml, 1988 ; Dodds, Monroe et
Grewal, 1991 ; Harline et Jones, 1996) ou encore les caractéristiques
situationnelles (comme le risque perçu - Sweeney, Soutar et Johnson,
1999). (Riviere et Mencarelli, 2012).
Toutefois, Riviere et Mencarelli (2012) mentionnent que,
parmi les antécédents identifiés dans les
déterminant du processus de formation de la valeur, de nombreux
chercheurs se sont intéressés à deux concepts au
degré d'abstraction plus élevé, qui apparaissent comme
centraux pour comprendre les processus de création ou de destruction de
valeur (Dodds et Monroe, 1985) : la qualité perçue (Zeithaml,
1988 ; Zeithaml et Bitner 2000 ; Sanchez, Iniesta et Holbrook, 2009), et les
sacrifices perçus (Zeithaml, 1988 ; Teas et Agarwal, 2000).
· Valeur perçue et qualité
perçue
La qualité et valeur perçues ont souvent
été confondues dans la littérature comme dans le discours
des managers en raison de leur degré d'abstraction, (Zeithaml, 1988).
Pour certains auteurs, la valeur (monétaire) se définit comme un
ratio qualité / prix (Monroe, 1990 ; Gale 1994). Cette définition
a parfois amené à considérer, de manière abusive,
la qualité comme une composante de la valeur (Sweeney et Soutar, 2001).
Néamoins, si ces deux notions ont des points communs, elles
reflètent des réalités distinctes (Kirmani et Baumgarten,
2000). (Riviere
et Mencarelli, 2012)

La qualité perçue peut se définir comme
le jugement, par le consommateur, de la supériorité ou de
l'excellence d'un produit (Zeithaml, 1988), et s'inscrit dans un processus de
confirmation / disconfirmation des attentes (Jougleux, 2006). Appart le fait
que la qualité et la valeur perçues traduisent des jugements de
l'individu et sont donc subjectives, elles sont également
caractérisé par une dimension évaluative et relative
(Oliver, 1999). Cependant, alors que la valeur est le résultat d'un
ratio coûts / bénéfices, le consommateur déduit la
qualité à partir de nombreux facteurs dont les attentes
individuelles, les attributs intrinsèques et extrinsèques du
produit et l'information reçue (Sirieix et Dubois, 1999). Les
éléments, à l'origine de la formation de ces deux notions,
permettent donc de les distinguer. (Riviere et Mencarelli, 2012).
Riviere et Mencarelli (2012) stipulent que si une certaine
confusion théorique a pu conduire à rapprocher qualité et
valeur perçues, l'examen plus attentif de la littérature
marketing montre que la qualité constituerait davantage un
antécédent de la valeur exerçant sur cette dernière
une influence positive (Bolton et Drew, 1991 ; Cronin, Brady et Hult, 2000).
Dans cette optique, les consommateurs dérivent la valeur d'un produit ou
service de la qualité perçue (Oliver, 1999).
· Valeur perçue et sacrifices
perçus
Les sacrifices perçus apparaissent comme le second
déterminant central du processus de formation de la valeur. Ils peuvent
se définir comme « le coût total d'un produit,
c'est-à-dire les sacrifices monétaires et non monétaires
qui sont nécessaires pour obtenir et / ou utiliser le produit »
(Lambey, 1999). A ce niveau, une certaine confusion a conduit à
assimiler valeur perçue et sacrifices perçus, en les
considérant uniquement sous l'angle du prix (la valeur étant
alors synonyme de faible prix) (Zeithaml, 1988). Depuis toujours, les
sacrifices perçus ont seulement été analysés au
travers de leur composante monétaire et ont été confondus
avec la notion de prix perçu (Grewal, Monroe et Krishnan 1998).
Cependant, le concept de sacrifices perçus présente un
caractère multidimensionnel, qui se compose d'éléments
monétaires mais également non monétaires comme le temps,
les coûts de commodité, les efforts de recherche d'information, le
risque perçu ou encore les coûts psychologiques (Murphy et Enis,
1986). La reconnaissance de l'aspect multidimensionnel des sacrifices
perçus a permis de les distinguer clairement de la valeur perçue
et d'isoler leurs effets en tant qu'antécédents.
Symétriquement à l'influence positive de la qualité
perçue sur la valeur, plusieurs études ont montré
l'influence négative et directe exercée par les sacrifices
perçus sur le processus de valorisation (Zeithaml, 1988 ; Teas et
Agarwal, 2000 ; Tam, 2004). Les sacrifices perçus jouent un rôle
de médiateur
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(partiel) dans la relation entre prix et valeur tout comme
dans la relation entre risque perçu et valeur (Agarwal et Teas, 2002).
(Riviere et Mencarelli, 2012).
En se référant à ce qui
précède, nous pouvant émettre que la création de la
valeur en marketing doit s'opérer dans un processus minutieux tout en
veillant de façon à ce que l'input dans la production de l'objet
(un bien/ un produit) fournisse un gain (plus-value) afin d'apporter
satisfaction aux besoins et objectifs attendus par toutes les parties mais
beaucoup plus pour le consommateur/acheteur. La valeur peut résider de
l'écart entre intrant (ou les efforts fournis) dans la production et le
résultat en objet produit. La création de la valeur en marketing
consiste à présenter au consommateur/client, une offre qui va
satisfaire ses besoins et répondre à ses attentes. La
création de la valeur s'opère à travers un processus de
prise en compte des attentes, besoins, qualité perçu, du
bénéfice attendu et du sacrifice consenti par le
consommateur/client afin d'y répondre.
1.2 Influence de la valorisation de l'eau sur la
valeur créée dans les activités
économique
Selon le Centre National des Ressources Textuelles et
Lexicales de la France (CNRTL) le terme valorisation englobe en soi, une
multitude de finitions en fonction des domaines d'étude. Elle renvoie
à la mise en valeur de quelque chose pour en tirer davantage de
ressources. En économie, elle renvoie à la hausse de la valeur
marchande d'un produit ou d'un service provoquée soit par une mesure
législative soit par une intervention sur le marché. En
psychologie et en philosophie, elle renvoie au fait d'accorder une importance
plus grande, davantage de valeur à quelqu'un ou à quelque chose.
Selon le petit robert 1, la valorisation renvoie au fait de conférer une
valeur plus grande. Selon le petit Larousse 2003, c'est l'action de donner de
la valeur à un objet ou à une représentation mentale.
Selon Wikipédia, on entend par valorisation, (d'un
élément matériel ou immatériel), un processus qui
vise à améliorer la valeur de cet objet, actif, entité.
C'est alors qu'on parle de "valoriser" un bien immobilier, un patrimoine, des
sous-produits, des déchets. Cette valorisation a pour but la mise en
valeur d'un patrimoine ou d'un bien en modifiant son état en vue de le
rendre capable dans un délai fixé d'être
cédé, d'être utilisé ou de produire un revenu.
Selon le dictionnaire de l'environnement (
https://www.dictionnaire-
environnement.com/valorisation_ID86.html),
la valorisation est un terme générique qui recouvre le recyclage
de matières organiques, la valorisation énergétique des
déchets, ainsi que
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le réemploi, la réutilisation et la
régénération. Cette définition renvoie à une
meilleure utilisation des ressources.
Selon Suez Environnement, la valorisation est un terme
générique recouvrant le réemploi, la réutilisation,
le recyclage ou la régénération des déchets.
D'après le WWAP (Programme Mondial pour
l'Évaluation des Ressources en Eau) de l'UNESCO, Le rôle le plus
important que doit jouer la valorisation de l'eau se trouve dans une meilleure
allocation entre les utilisations et une gestion de la demande. Une gestion
améliorée des ressources en eau exige des décisions
s'appuyant sur l'efficacité économique, l'équité
sociale et la durabilité environnementale. Dans ce même programme,
l'UNESCO mentionne que la compréhension de la valeur de l'eau est
fondamentale si l'on doit utiliser cette ressource, qui devient rare, de
manière plus efficace en vue de satisfaire les besoins de la
société.
En se réfèrent à toutes ses
définitions, nous pouvons à notre tour définir la
valorisation de l'eau en deux volets. Au premier nous pouvons la définir
comme étant un processus. Ici nous considérons la valorisation de
l'eau comme l'ensemble d'activités visant à attribuer à la
ressource d'eau certaines valeurs. Ces valeurs conforment à la
catégorisation de Holbrook (2006), peuvent être hédoniques,
économiques, altruistes ou/et sociales. Ce processus peut inclure une
bonne utilisation de l'eau dans les activités domestiques, agricoles et
industrielles. Ceci peut impliquer le recyclage, les économies d'eau, le
recours aux techniques d'irrigation sophistiquée et au recours de
produits chimiques utilisés dans l'agriculture. Défini comme
acte, la valorisation de l'eau peut renvoyer à une bonne allocation de
l'eau dans les activités qui consomment moins d'eau mais ont une
très forte productivité. Pour aller plus loin, nous pouvons
définir la valorisation de l'eau comme un acte qui conduit à
aménager les moyens afin d'augmenter la productivité de l'eau.
Cette valorisation attribue à l'eau une valeur d'usage et
d'échange. La valorisation de l'eau, nous pensons humblement, qu'elle
induirait à aménager les moyens pour penser à comment
mieux utiliser cette ressource dans les activités tout en
privilégiant celles à forte productivité.
En se basant sur ce qui précède dans le point
1.1 de la section, nous pouvons définir, en déduction, que la
valeur est le résultat de l'interaction entre la qualité
perçue et le sacrifice perçu. (Riviere et Mencarelli, 2012).
C'est-à-dire, la valeur créée est le résultat de
l'évaluation des tout ce qu'on mobilise pour se procurer un objet et la
qualité qu'on perçoit de l'objet. Sous cette optique, la valeur
créée dans les activités peut être défini
comme le surplus tiré (gain) de l'activité en fonction des moyens
mobilisés pour l'exercice de cette activité.
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Selon Fabbe-Costes (2002), un rapide examen des principaux
dictionnaires montre que le terme « valeur » est polysémique.
Pour une analyse spécifiquement économie et gestion de la
polysémie du terme « valeur ». Il propose de retenir :
· Que la valeur s'apprécie, ce qui confère
de l'importance au « point de vue » adopté, introduit une
relativité dans l'évaluation, et montre l'importance des
représentations,
· Qu'elle s'apprécie par rapport à un
projet donc une attente (validité, utilité,
efficacité...),
· Que cette appréciation peut être «
normée » (conventions d'un individu, d'un groupe ou de la
société), et
· Qu'elle peut se mesurer, ce qui suppose de
préciser la ou les variables et les échelles de cette mesure.
Lorino (1997) défini la valeur comme le jugement
porté par la société (notamment le marché et les
clients potentiels) sur l'utilité des prestations offertes par
l'entreprise comme réponse à des besoins. Ce jugement se
concrétise par des prix de vente, des quantités vendues, des
parts de marché, des revenus, une image de qualité une
réputation... ». (Fabbe-Costes, 2002).
Cette définition nous conduit à changer de
paradigme et à penser sous un angle plus économique de la notion
de la valeur.
Se référant à la définition de
Lorino (1997), et en l'absence d'une littérature sur la question de
l'influence de la valorisation de l'eau sur la valeur créée dans
les activités, nous nous limitons aux suppositions du résultat de
l'influence de cette relation.
Selon
Mataf.net (
https://www.mataf.net/fr), la
création de valeur consiste, à augmenter la productivité
de l'entreprise et, d'autre part, à rechercher une croissance durable et
rentable. La création de valeur peut s'apprécier à travers
la capacité de l'entreprise à effectuer des investissements, plus
ou moins risqués, avec une rentabilité qui est supérieure
au coût moyen pondéré du capital.
Se référant à Smith (1776), où il
distingue la valeur d'usage et d'échange, la valeur créée
dans les activités économiques peut ainsi être soit
d'usage, soit d'échange. Nous supposons que la valorisation de l'eau
peut arriver à influencer la valeur d'usage et d'échange
créée dans les activités économiques. Reprenant la
définition de Lorino (1997), la valorisation de l'eau traduite par une
bonne allocation et utilisation de l'eau dans les activités peut
améliorer cette valeur créée. Par exemple, si on utilise
de l'eau dans le premier secteur (celui de l'agriculture) pour la culture des
produits qui ont une forte valeur d'échange et d'usage,
c'est-à-dire , des produits qui se vendent à un prix très
élevé , cela va améliorer cette valeur économique
suivi derrière ces activités (cfr classification de Holbrook,
2006). Toujours dans ce même secteur,

avec une bonne gestion d'irrigation qui éviterait de
perte d'eau liée à l'évaporation, on arriverait à
avoir une forte production et augmenter la quantité des produits
agricoles sur le marché. Dans le secteur des services par exemple, avec
une politique de recyclage et réutilisation des eaux usées, on
pourrait arriver à améliorer la productivité de ce secteur
car cette eau peut être utilisée pour le nettoyage et l'arrosage
des parcours de golf.
Conclusion
Dans cette section, nous avons abordé en deux points,
la conceptualisation de la valorisation. Nous avons vu en premier lieu, la
création de la valeur en marketing où nous avons balayé la
littérature marketing afin d'arriver à expliquer comment on peut
appréhender la notion de la création de la valeur. En
deuxième lieu, nous avons vu l'influence de la valorisation de l'eau sur
la valeur créée dans les activités économiques,
où après un essai de définition des concepts valorisation
et valeur créée, avons pu illustrer comment la valorisation de
l'eau pourrait influencer la valeur créée dans les
activités économiques.
Section 2 : Conceptualisation de la
complexité
Introduction
Tout comme la section précédente, cette section
est divisée en deux points. Au primer nous verrons la complexité
économique et la complexité marketing. Au deuxième nous
abordons l'impact de la création de la valeur sur la complexité
économique.
2.1...Complexité économique et
complexité marketing
Il convient tout d'abord de recourir à une approche
définitionnelle pour parler de la complexité économique et
la complexité marketing. Cela nous permettra ensuite, de mieux
appréhender ces deux concepts. Dans le premier chapitre (fondement
théorique) dans cette première partie, nous avons largement
abordé la complexité économique. Nous allons ici, pour
éviter la répétition, aborder autrement la
complexité économique.
? La complexité économique
Le processus de développement économique
implique une accumulation de connaissances ou de capacités productives
qui permettent à un pays de produire une diversité de biens de
plus en plus complexes. (Hausmann et al. 2011). Hidalgo, Hausmann et Dasgupta
(2009) décrivent ces capacités de production comme des
réseaux non échangeables de savoir-faire collectif, tels que
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les réseaux financiers, les réseaux de
logistique, les réseaux de connaissances et les réseaux
d'approvisionnement. La notion de pays acquérant des capacités
productives est contenue dans l'indicateur « complexité
économique » conçu par Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009),
et davantage développé par Hausmann et al. (2011) dans l'Atlas de
la complexité économique.
Hausmann et al. (2011) établissent une analogie avec le
jeu du scrabble où chaque joueur est un pays, chaque
mot qu'un joueur compose est un produit, et chaque lettre de
l'alphabet représente une capacité nécessaire pour
produire un mot (produit). Si un joueur (pays) a plusieurs
lettres (capacités), il peut formuler plus de mots
(produits). Par conséquent, la diversité des
mots (produits) qu'un joueur (pays) peut
créer dépend du nombre de lettres
(capacités) qu'il possède. Le nombre de joueurs
(pays) qui peuvent créer un mot
(produit) fournit des indications sur la variété
de lettres (capacités) nécessaires pour former
un mot (produit). Les mots longs nécessitant plusieurs
combinaisons de lettres (produits complexes) ont tendance
à être plus rares, car seuls quelques joueurs (pays)
détiennent les lettres nécessaires
(capacités) pour les former.
Les mots à faible combinaison, plus courts,
(produits moins complexes) ont tendance à être
plus disponibles, car plus de joueurs (pays) sont susceptibles
de disposer des lettres nécessaires (capacités)
pour les former. (Voir l'Atlas de la complexité économique
2011)
La mesure de la complexité économique
conçue par Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009) correspond à
l'estimation de la portion de l'alphabet qu'un joueur possède
(les capacités d'un pays), sur la base des informations
relatives au nombre de mots qu'un joueur peut composer (le nombre de
produits qu'un pays peut fabriquer) et au nombre d'autres joueurs qui
peuvent composer ces mêmes mots (combien d'autres pays peuvent
fabriquer ces produits). Pris dans cette optique, le processus de
développement économique implique l'accumulation de
capacités qui permettent à un pays de produire une plus grande
diversité de produits de plus en plus complexes. (Voir l'Atlas de la
complexité économique 2011).
Hidalgo, Hausmann et Dasgupta (2009) utilisent la structure de
réseau bipartite du commerce, où chaque pays est connecté
aux produits qu'il produit, afin de mesurer la complexité de
l'économie d'un pays. La mesure de la complexité
économique d'un pays repose sur deux éléments :
premièrement, la diversité de sa structure d'exportation, et
deuxièmement, l'ubiquité des produits qu'il exporte. La
combinaison de ces deux mesures et l'utilisation d'une méthode des
réflexions, la méthode de calcul itérative, donne
naissance aux mesures quantitatives de la complexité. Ces deux mesures
de complexité sont l'indice de complexité économique (ICE)
et
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40
l'indice de complexité du produit (ICP). L'ICP est une
mesure des capacités productives requises pour fabriquer chaque produit
et l'ICE, des capacités de production spécifiques à chaque
pays. (Voir l'Atlas de la complexité économique 2011).
? Complexité marketing
Plusieurs définitions ont été
proposées au tour du concept marketing depuis L'American Marketing
Association (1935). Certains théoriciens comme McGee et Spiro (1988),
Raymond et Barksdale (1989), Kotler et Levy (1969), Alderson (1957), Bartels
(1968), Alderson, Breyer et Cox (1950-1956), El Ansary (1979), Dixon et
Wilkinson (1986), Micallef (1992) et Hunt (1992), Bagozzi, (1978), Bartels,
Savitt et Hollander (1950 - 1998).
Les définitions de ces théoriciens introduisent
déjà dans une forme de complexification du marketing rien que du
point de vue théorique. L'Association Américaine du Marketing
(1935) définit le marketing comme étant la réalisation
d'activités commerciales qui dirigent le flux de marchandises et de
services des producteurs vers les consommateurs. Et en 1985, elle
définit le marketing comme étant le processus de planification et
d'exécution de la conception, de la tarification, de la promotion et de
la distribution d'idées, de biens et de services pour créer des
échanges et satisfaire des objectifs organisationnels. En l'espace de
cinquante ans, l'Association Américaine de Marketing change la
définition du marketing en passant de « activités » au
« processus ». Cette même définition se voit
modifié par l'Association Américaine de Marketing en 2004. Elle
le défini comme une fonction organisationnelle et un ensemble de
processus permettant de créer, de communiquer et de fournir de la valeur
aux clients et de gérer les relations avec les clients de manière
à ce que l'organisation et ses parties prenantes en tirent profit. Ici,
l'Association Américaine de Marketing le défini comme « une
fonction organisationnelle ».
Au fil du temps, le marketing a été
revisité en plusieurs courants de définitions (Jamel-Eddine
Ghrabi, 2020) :
1. Comme une technologie managériale
2. Comme une technologie générique
3. Comme un processus d'échange
4. Comme un processus social
5. Comme un processus d'échange relationnel
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41
6. Comme un processus d'échange social
Ceci donne naissance à une multitude de façon de
penser le marketing. V' Comme technologie
managériale
McGee et Spiro (1988) stipulent que le concept de marketing
implique les techniques spécifiques par lesquelles on cherche à
identifier et à satisfaire les besoins des consommateurs. Le concept
implique ce que l'on appelle communément le marketing mix,
c'est-à-dire les outils de marketing qu'un responsable combine de
manière spécifique pour faire face à une situation de
marketing spécifique. Raymond et Barksdale (1989) pensent que le concept
de marketing fournit une seule prescription pour gérer une entreprise
avec succès. Le consommateur doit être reconnu et accepté
comme le point central de toutes les activités commerciales, et la
connaissance des besoins et des désirs du client doit être le
point de départ de toutes les grandes décisions commerciales".
Nous retrouvons aussi dans ce courant, la définition du marketing de
l'Association Américaine du Marketing de 2004.
Dans ce courant, le marketing a deux natures : Une technologie
managériale et elle est définie par sa structure. Son
étendu est limitée au marché, sa concept central :
transaction dans le marché et il a pour responsabilité
première d'ordre économique. (Gharbi, 2020).
V' Comme une technologie
générique
Kotler et Levy (1969) définissent le marketing comme la
science du comportement appliquée aux niveaux des processus
d'échange de valeurs entre deux ou plusieurs entités.
V' Comme un processus
d'échange
Alderson (1957) définit le marketing comme un amalgame
d'institutions, de fonctions et de productions commerciales dont la
finalité est l'adaptation des biens à la consommation et ce par
le biais crucial de l'information. Revzan (1968) propose une vision
«holistique et institutionnelle» du marketing selon laquelle : le
système commercial doit faire partie de l'ordre économique global
et les produits, les marchés et les prix doivent être saisis en
termes de structures institutionnelles. Bartels (1968) définit le
marketing comme le processus par lequel la société, pour
satisfaire les besoins de consommation, développe des systèmes
distributifs composés de participants qui agissent sous contrainte,
créent des transformations ou flux qui résolvent les
séparations du marché et se concrétisent en échange
et consommation. Dixon et Wilkinson (1986) affirment à leur tour que
l'échange social apparaît seul capable de justifier le marketing
dans sa fonction d'intermédiation. Il apparaît aussi
nécessaire d'analyser les

transactions sanction d'échange. Ces transactions sont
interpersonnelles, intergroupes ou inter-organisationnelles. (Gharbi, 2020).
Hunt (1992) définit le marketing comme un processus social et
gestionnaire grâce auquel les acteurs obtiennent ce qu'ils
désirent par un acte d'échange. Mais aussi le marketing
intervient donc dans le système organisationnel (formation de l'offre)
et dans le système social (formation de la demande). (Gharbi, 2020).
V' Comme un processus social
Alderson, Breyer et Cox (1950-1956) donnent trois
définitions du marketing. (Gharbi, 2020). Selon Cox, le Marketing est
à la fois un processus social et une technique managériale.
Breyer, le marketing n'est pas un moyen pour profiter aux individus
isolés, il est plus large, c'est un instrument économique pour
atteindre des objectifs d'ordre social et selon Alderson, le processus de
transvection est l'objet fondamental du marketing.
V' Comme un processus d'échange
relationnel
Ici, l'échange relationnel s'objective dans un double
rapport économique et social entre coéchangistes. (Gharbi, 2020).
Selon Bagozzi (1978), les acteurs maximisent une fonction d'utilité
jointe au lieu de maximiser de façon jointe des fonctions
d'utilité individuelles.
V' Comme un processus d'échange
social
Bartels, Savitt et Hollander (1950 - 1998) pensent que le
changement social est la conséquence du marketing comme processus social
et préconisent les liens entre le marketing et autres types de
systèmes sociaux. Et Rogers (1983) et Hirsch (1976) pensent sur le
rôle du marketing dans la production des innovations, leur diffusion et
leurs coûts et bénéfices sociaux. (Gharbi, 2020).
Toutes ces définitions renvoient à diverses
orientations du marketing et à ses champs d'application créant
ainsi une complexité. Un examen de ces définitions nous renvoient
à déceler les concepts balises comme : échange,
marché, produit, transaction, social, prix, consommateur, client,
entreprise, bien et comportement. De ce fait, ceci peut être
considéré comme les concepts dont doit se préoccuper le
marketing.
En outre, nous pensons que la complexité marketing se
constate à deux niveaux. Premièrement, il y a une
complexité dans le concept lui-même (comme développé
précédemment), deuxièmement elle se créée du
fait des interactions entre le marketing et d'autres discipline. Dans la
pratique, la complexité marketing peut s'observer à deux niveaux
: celle créée et celle subie. La complexité marketing
créée est dû au fait que le marketing appliqué
(opérationnel et stratégique) par l'entreprise, au travers des
actions, créé un système complexe (régissant des

43
interactions, les compétitions, objectifs poursuivis,
etc.). La complexité marketing subie quant à elle, est du de la
pression que subit l'entreprise en provenance de son environnement externe
comme la concurrence, les exigences du marché, etc.
2.2.. Impact de la création de la valeur sur
la complexité
Nous avons vu précédemment que l'indice de la
complexité économique contient la notion de la capacité
productive. Le processus de développement économique implique une
accumulation des connaissances ou des capacités productives qui
permettent de produire une diversité de biens de plus en plus complexe.
La mesure de la complexité économique d'un pays repose sur la
diversité de sa structure d'exploitation et l'ubiquité (Fait
d'être présent partout à la fois ou en plusieurs lieux en
même temps) des produits qu'il exporte. Et enfin l'indice de la
complexité économique mesure la capacité de production
spécifique à un pays.
La création de la valeur a un impact sur la
complexité, se référant à ce que nous avons
développé précédemment. La valeur
créée dans les activités va permettre de renforcer le
système de production, va permettre de créer plusieurs structures
d'exploitation et renforcer l'ubiquité. Par exemple, en termes de la
valeur créée économique, le gain obtenu va permettre
d'augmenter et de renforcer les moyens de production mais aussi les
capacités productives. Ce renforcement de moyens de la production, va
impacter la production en qualité et en quantité. Prenons le cas
d'amélioration des capacités matérielles et/ou
immatérielles. Lorsque la main d'oeuvre va acquérir beaucoup de
compétences et connaissances, cela peut engendre une
spécification tout comme une diversité de produit plus
complexe.
Conclusion
Nous avons vu dans cette section, la conceptualisation de la
complexité. La section contient deux points. Au premier point, nous
avons abordé la complexité économique (cette fois
contrairement au premier chapitre, la complexité économique n'est
pas abordé du point de vu fondement théorique) et la
complexité marketing. Au niveau du deuxième, nous avons
parlé de de l'impact de la création de la valeur sur la
complexité.
Section 3 : Conceptualisation de la
prospérité
Introduction
Tout comme les sections précédentes, cette
section est repartie en deux points. Au premier nous, abordons le
caractère multidimensionnel de la prospérité. Au second,
nous traiterons l'influence de la complexité sur la
prospérité.
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44
3.1. Caractère multidimensionnel de la
prospérité
La prospérité est une période de
croissance économique où la bonne qualité de vie de
l'ensemble de la population de la région géographique est
qualifiée de prospère. Elle est le résultat d'un faible
taux de chômage, d'une économie florissante, d'une
stabilité politique, d'une qualité de soins de santé
disponible et d'une appréciation générale des individus de
leur condition. Etymologiquement parlant, Selon le Dictionnaire historique de
la langue française, c'est au xiie siècle que le terme de
prospérité a acquis une partie de son sens actuel : "État
de ce qui est prospère, heureuse situation". Il vient du latin «
prosperare » qui signifie faire réussir ou obtenir le
succès. Par contre, le sens économique du terme
prospérité ; « état d'abondance, augmentation des
richesses », est quant à lui beaucoup plus tardif puisque l'usage
ne semble avéré qu'à partir de 1751, avec la naissance de
l'économie politique. Depuis la fin des années 1990 de nombreux
groupes de réflexion proposent de remettre en cause les instruments
d'évaluation des performances d'une société.
Selon Dahl, La notion de prospérité est
multidimensionnelle. Elle ne signifie pas uniquement le bien-être
matériel, mais de plus en plus la prospérité fait
référence au progrès social voire spirituel. Elle inclut
ou devrait inclure la « prospérité environnementale »,
qui peut être définie comme la préservation d'un
environnement riche et productif. La prospérité doit
également refléter la richesse des interactions entre les membres
de la société et la dimension spirituelle du monde dans lequel
ils vivent (Dahl, 2005).
Tim Jackson définit la prospérité comme
« un état dont nous jouissons quand les choses vont bien pour nous,
en conformité avec nos espoirs et nos attentes. »
(Prospérité sans croissance : transition vers une économie
durable 2010, p. 19). L'auteur pense que l'idée de
prospérité renvoie à un imaginaire de l'abondance et du
toujours-plus, indissociable de la croissance et que nos espoirs et attentes
sont d'abord matériels (Semal, 2011).
? Les fondamentaux de la
prospérité
La prospérité économique s'assoit sur
trois domaines clé : inclusive société (intégration
sociale), l'ouverture économique (open économique), les
habilités des personnes (people empowered) ; qui s'entendent et se
mesure par douze piliers qui à leurs tours se mesurent au moyen de
soixante-cinq éléments. Ces domaines sont :
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45
? La Société inclusive (La
sécurité et sureté, liberté individuelle,
gouvernance, capital social)
? L'Économie ouverte ou ouverture de
l'économie (Environnement d'investissement, conditions
d'entreprendre, accès au marché et aux infrastructures,
Qualité économique)
? Le renforcement des capacités ou capacitation
des citoyens (Conditions de vie, Santé, éducation et
Environnement naturel)
Ces indicateurs sont avant tout des instruments statistiques
(Lucas et al, 2014). The Legatum Prosperity Index precise: « The
Prosperity Index has been developed as a practical tool to help identify what
specific action needs to be taken to contribute to strengthening the pathways
from poverty to prosperity globally. The Index consists of 12 pillars of
prosperity, built upon 65 actionable policy areas (elements), and is
underpinned by 294 indicators. The Index has been designed to benefit a wide
range of users, including political leaders, policymakers, investors, business
leaders, philanthropists, journalists and researchers. » (The Legatum
Prosperity Index, 2019).
? Les piliers de la prospérité
Pilier 1. La sécurité et sureté :
Le pilier de la sécurité et de la sureté mesure
la mesure dans laquelle la guerre, les conflits, la terreur et les crimes ont
déstabilisé la sécurité des individus, tant
immédiatement que par des effets plus durable.
Pilier 2. La liberté individuelle : Le
pilier de la liberté individuelle mesure le progrès vers les
droits légaux, les libertés individuelles et la tolérance
sociale.
Pilier 3. La gouvernance : Le pilier de la
gouvernance est la mesure dans laquelle il y a contrôles et restrictions
du pouvoir et si les gouvernements fonctionnent efficacement et sans
corruption.
Pilier 4. Le capital social : Le pilier du
capital social mesure la force de relation entre les personnes dans une
société (elle mesure la force de la personnalité, les
relations dans la société, la confiance institutionnelle, les
normes sociales et la participation civique dans le pays).
Pilier 5. L'environnement d'investissement ou
environnement d'affaire (environnement d'entreprise) : Ce pilier
mesure quels investissements sont adéquatement protégés et
sont facilement accessibles.
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46

47
Pilier 6. Conditions d'entreprendre : Le
pilier de conditions d'entreprise mesure le degré auquel les
règlementations permettent aux entreprises de démarrer, rivaliser
et de se développer.
Pilier 7. L'accès au marché et
infrastructures : Le pilier de l'accès aux marché et
infrastructures mesure la qualité de l'infrastructure permettant ou
facilitant le commerce et les distorsions dans le marché des biens et
services.
Pilier 8. La qualité économique :
Le pilier de la qualité économique mesure dans quelle
mesure l'économie d'un Etat est équipée pour
générer la richesse de manière durable et avec
l'engagement total de sa main d'oeuvre.
Pilier 9. Les conditions de vie : Le pilier
de la condition de vie mesure le degré auquel une qualité de vie
raisonnable est expérimentée par tous, y compris les
matériels, les ressources, les logements, les services de bases et la
connectivité.
Pilier 10. La santé :
Le pilier de la santé mesure la mesure dans laquelle les gens
sont en bonne santé et ont accès aux informations
nécessaires de services pour maintenir une bonne santé, y compris
les résultats pour la santé, le système sanitaire, les
maladies et facteurs risque et le taux de mortalité.
Pilier 11. L'éducation : Le pilier de
l'éducation mesure le degré d'inscription, le résultat et
la qualité à travers les quatre niveaux de l'éducation
à savoir le niveau préscolaire, primaire, secondaire et
supérieur, ainsi que les compétences de la population adulte.
Pilier 12. L'environnement naturel : Le
pilier de l'environnement naturel mesure les aspects physiques qui ont un
impact direct sur l'environnement et qui pourrait avoir un effet direct sur la
vie quotidienne des personnes et les changements qui pourraient impacter la
prospérité des générations futures.
? L'interprétation de l'indice
L'interprétation de l'indice est la même pour 167
nations. L'indice de prospérité utilise les mêmes
indicateurs et les combines de la même manière pour créer
des éléments et des piliers. En les utilisant, il est possible de
comparer les performances relatives de chaque pays pour la
prospérité générale et pour chacun des douze
piliers ainsi que les soixante-cinq éléments au sein de ces
piliers.
Ces éléments ont été
établis pour représenter les domaines clés tel que la
protection des investisseurs, l'éducation, l'intégrité du
gouvernement et la pollution de l'air, afin de faciliter une action plus
ciblée.
Ces comparaisons permettent à l'utilisateur de
déterminer si les aspects de la prospérité sont plus ou
moins développés au sein d'un pays et comment les pays ses
comparent les uns aux autres. En outre, l'indice fournit également des
données sur une période de 13 ans, à l'occasion de voir si
la prospérité s'est renforcée ou affaiblie au fil du temps
et que-ce- qui est à l'origine de ce changement, ce qui permet de tirer
parti des points forts et faibles à trouver.
Les données de l'indice et de l'analyse contenues dans
le rapport peuvent être utilisées à des fins diverses. Par
exemple pour un benchmarking des performances, pour une analyse approfondie de
la prospérité au niveau national, comprendre si la
prospérité s'améliore ou s'affaiblit au fil du temps et
les pourquoi, identifier les contraintes contraignantes à une
prospérité accrue, informer sur les priorités pour
l'établissement des programmes nationaux.
Quand un pays affiche une performance forte ou faible dans un
pilier, il est possible d'approfondir et d'identifier quelles sont les moteurs
de cette tendance il est important de souligner que, au sein de chaque
élément, l'ensemble des indicateurs représente des
approximations, et chacun d'entre eux doit être interprété
à titre indicatif. Cela permettrait d'éclairer l'action politique
nécessaire pour renforcer les performances.
3.2. Influence de la complexité sur la
prospérité
La complexité influence la prospérité.
Une complexité de l'économie comme vu dans les chapitres
précédents va permettre la production des produits plus complexes
et ces derniers vont permettre au travers leur commercialisation d'impacter
certains domaines et piliers de la prospérité et de ce fait
impacter la prospérité. Par exemple, en travaillant dans un
système en réseau, cela aura plusieurs retombés que ce
soit d'ordre économique, environnemental que social.
Du point de vue économique, cela va faire circuler des
ressources financières à la main d'oeuvre, augmenter le niveau de
production et la qualité des biens produits. Ceci va permettre le
partage de la riche créée. Le système en réseau va
permettre de produire plus ou de mieux produire car les efforts des uns vont
compenser les faiblesses des autres sous l'effet de la synergie. Cette
quantité produite, une fois vendu, va créer la riche qui une fois
distribuer va toucher le troisième domaine de la
prospérité (Le renforcement des capacités ou capacitation
des citoyens : conditions de vie, santé, éducation et
environnement naturel). Les capabilités productives implicites vont
permettre de produire des biens à fort contenu de savoir. Ces produits
étant à fort contenu du savoir (sophistication), ceux-ci
étant mieux sollicité sur le marché à
l'échelle
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48
micro tout comme macro, va permettre d'équilibrer la
balance commerciale du pays, augmenter les revenus et les comptes de l'Etat, et
cet argent obtenu par l'Etat par le prélèvement des impôts,
la douane, (etc...) va être utilisé pour améliorer la
qualité de vie, l'éducation et le système de santé.
Tout de même, cette richesse créée peut être
utilisé pour améliorer le système de
sécurité du pays (meilleurs conditions des gendarmes, militaires,
policiers, garde civile.). Cette même richesse va être
utilisée pour la mise en place des infrastructures adequates.
Le système éducatif étant
amélioré, ceci va conduire à l'amélioration du
capital social, de la gouvernance et de la liberté individuelle au moyen
de l'instruction.
Avec la complexité on peut arriver à
améliorer la qualité de l'économie car, cette richesse
créée autre fois peut être utilisée pour renforcer
les capacités, et améliorer la main d'oeuvre.
Conclusion section
Cette section a traité la conceptualisation de la
prospérité. Elle est repartie en deux points. Au premier, nous
avons abordé le caractère multidimensionnel de la
prospérité en énumérant les six domaines clé
de la prospérité et les piliers y référent. Au
deuxième point, nous avons traité l'influence de la
complexité sur la prospérité.
Conclusion chapitre
Contrairement au chapitre précédent traitant le
fondement théorique de notre recherche, ce chapitre a traité la
relation entre la valorisation, la complexité et la
prospérité. Ce chapitre a été reparti en trois
sections. La première traite la conceptualisation de la valorisation, la
deuxième traite la conceptualisation de la complexité et la
troisième traite la conceptualisation de la prospérité.
Conclusion partie 1
Notre première partie a été inutile
partie théorique. Elle est repartie en deux chapitres contenant chacun
trois sections. Au niveau du premier chapitre (fondement théorique de la
recherche), nous avons abordé notre théorie de base : la
complexité, la complexité économique et la relation entre
la théorie de la complexité et la complexité
économique. Au nouveau du deuxième chapitre (Relation entre la
valorisation, la complexité et la prospérité), nous avons
abordé la conceptualisation de la valorisation, la conceptualisation de
la complexité et la conceptualisation de la prospérité.

49
La première section du deuxième chapitre
renferme deux points dont la création de la valeur en marketing et
l'influence de la valorisation de l'eau sur la complexité. La
deuxième section renferme également deux points dont la
complexité économique et la complexité marketing et
l'impact de la création de la valeur sur la complexité. Tout
comme les autres sections la troisième contient également deux
points dont le caractère multidimensionnel de la
prospérité et l'influence de la complexité sur la
prospérité.
Partie empirique

50

51
Contrairement à la partie précédente
où nous avons traité le fondement théorique et la relation
entre la valorisation, la complexité et la prospérité,
dans cette partie, nous traiterons les données récoltés
dans le cadre de notre étude à fin de répondre à
notre question de recherche et de ce fait notre problématique. Cette
partie est reparte en deux chapitres. Le premier traite le cadre contextuel de
notre étude et le second la méthodologie, l'analyse et
l'interprétation de résultat.

52
Chapitre 1 : Présentation du cadre
contextuel
Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons
abordé notre fondement théorique sur lequel est construite notre
étude. Dans celle-ci, nous allons aborder avec détail notre cadre
contextuel qui s'assoie sur les variables de notre modèle.
Ce chapitre a trois sections. A la première, nous
verrons le manque de valorisation de l'eau et le faible niveau création
de la valeur dans les activités. A la deuxième section nous
verrons la faible complexité de l'économie Tunisienne et en fin
à la troisième, la décroissance du niveau de
prospérité de la Tunisie.
Section 1 : Valorisation de l'eau et Faible niveau de
création de la valeur dans les activités
économiques.
Introduction
« Les ressources en Eau et la palette des services qui en
découle sont des éléments fondamentaux pour la croissance
économique, la réduction de la pauvreté et la
durabilité environnementale (PNUD, 2012). L'Eau est également une
composante fondamentale de nos économies et est nécessaire
à la création et à la préservation d'emplois dans
tous les secteurs de l'économie, en l'occurrence, le secteur primaire
dont l'agriculture, l'élevage, la pèche, l'aquaculture, etc..
» (PNUD, 2006).
Dans l'agriculture, dans l'industrie ou dans les services,
l'eau jouit d'une importance irréfutable qui la confère un
rôle crucial jusqu'à impacter les économies. Suite à
la croissance de population et compte tenu du réchauffement climatique,
l'utilisation de l'eau est devenue le souci majeur et a donné lieu
à une panoplie des politiques visant à structurer et à
conserver par une utilisation équitable cette ressource en
épuisement.
Parmi les pays touchés par la problématique de
l'eau, figure la Tunisie, qui, depuis les temps anciens, a souffert de la crise
en termes d'eau, des par la mauvaise répartition de la ressource, du
point de vue géographique, poussant ainsi à la mise en place de
moyens pour recréer un équilibre et assurer la distribution de la
ressource de façon équitable. (Ayadi, 2017).
Dans cette section, divisée en deux, nous allons
aborder en premier la valorisation de l'eau à partir d'une approche
historique et en second lieu le faible niveau de création de la valeur
dans les activités économiques.

1.1.. Valorisation de l'eau
1.1.1...Ressources en eau en Tunisie (Evolution
historique)
La Tunisie a toujours était confrontée aux
problèmes de ressources en eau depuis les temps anciens. La Tunisie a
connue du temps romains une période de développement urbain
considérable. L'alimentation en eau potable des villes avait
suscitée des distributions publiques dont les vestiges sont encore
imposants de nos jours. (Moussa, 2002)
C'est à la suite de la sècheresse au
début du deuxième siècle qui frappa la ville de Carthage
que surgi la nécessité de rechercher les eaux et les trainer
jusque dans la ville afin de répondre aux divers besoins. L'empereur
Hadrien entreprit la canalisation des eaux de Zaghouan et du Djouggar au moyen
d'un aqueduc d'une longueur de 132 km pour le stocker dans des citernes de la
Malga, pouvant contenir jusqu'à 25 000 m3d'eau et se situant sur la
colline de Carthage. (Moussa, 2002)
Apres la ville de carthage, plusieurs autres villes,
frappée par ce manque en ressource d'eau ce sont vu alimenté soit
par drainage ou autre moyens de transfert d'eau par exemple la ville
d'Hadrumète (Sousse), venant au second rang après carthage. Les
romains mobilisèrent tous les moyens afin de répondre au besoin
et assurer un partage public de l'eau au point de capter une nappe d'eau
située à 13 km au Nord-Ouest de la ville. Nombreuses villes et
agglomérations ont été alimentées en eau. Certaines
l'étaient par des eaux de sources amenées par des aqueducs on
peut citer Simittu (Chemtou) et Cilium (Kasserine), Thuburbo Minus (Tebourba),
Hippo Diarrhytus (Bizerte) et d'autres étaient alimentées par les
eaux de crue d'Oueds voisins dérivées dans des citernes et en cas
d'absence de ces ressources, les établissements publics et privés
étaient tous alimentés par des puits et des citernes. (Moussa,
2002)
Les eaux de Zaghouan et du Djouggar arrivèrent de
nouveau à Tunis dès 1861 après les dommages causés
par la coupure de l'aqueduc de Zaghouan à plusieurs reprises lors de
l'invasion vandale, puis pendant la période Byzantine lors des invasions
Arabes et contribuèrent à améliorer l'alimentation en eau
des habitants réduits à l'usage de l'eau des citernes. (Moussa,
2002)
L'alimentation en eau de la ville de Tunis a connu un
ralentissement durant la période 1880 - 1914 car l'effort se portait
principalement sur les autres grandes villes. L'alimentation des autres villes
et villages se faisait comme à Sousse, Sfax et Kairouan, par des puits
et citernes, sans ouvrages de distribution publique. (Moussa, 2002)

54
Après 1914, la sécheresse et la croissance des
besoins des villes se traduisirent par de graves pénuries d'eau dans les
villes comme Tunis, Sousse et Bizerte, et le développement
général des villes entraîna l'extension des distributions
d'eau publiques à des villes toujours plus nombreuses. (Moussa, 2002)
C'est alors en 1956, qu'a commencé la mobilisation et
l'exploitation des potentialités en eaux de surface par la construction
d'une série de barrages (Ben Metir, Mellègue, Laroussia, Kasseb,
Sidi Salem, Joumine, Sedjenane, etc...), de grandes conduites d'adductions
(Joumine - Medjerda, Belli - Sahel - Sfax, etc...) et des canaux à
surface libre (le Grand Canal, le Canal Medjerda - Cap-Bon).
Parallèlement, l'extension et la modernisation des réseaux de
distribution d'eau potable ont été poursuivies dans toute la
Tunisie : des réseaux maillés pour les grandes villes et des
réseaux ramifiés pour les zones rurales, pour atteindre en 1997
un taux de desserte général de 76 % (taux de desserte urbain
environ 100 % et rural 36 %, soit environ 7,2 millions d'habitants
branchés sur réseau SONEDE). (Moussa, 2002)
Jusqu'à présent, les autorités
tunisiennes mobilisent de moyens pour assurer l'équilibre en
matière de l'offre de l'eau surtout que la disponibilité des
ressources est influencée par le changement climatique. Depuis les
années 1990, les autorités ont mise en place un ensemble de
programmes décennal dont la première stratégie de 1990
à 2000 qui avait pour priorité la croissance de l'offre avec en
charge la réalisation de 21 barrages pour mobiliser 1927 Mm3, des
barrages colinéaires et des lacs, des forages et des puis de surfaces.
Il s'est suivi un programme complémentaire de mobilisation des
ressources en eau : la deuxième stratégie pour la décennie
2001-2011 avec objectif d'atteindre un taux de mobilisation de 95% moyennant la
construction de 11 grands barrages et 50 barrages colinéaires. Et enfin
la stratégie prospective à moyen terme pour 2030.

Image 1 : Aqueduc de Zaghouan-Carthage image 2 : La grande
citerne de Sbeïtla


55
? Image 3 : Schéma de transfert d'eau de
barrage du nord vers le sud (Abdallah Cherif, (2014), « Le
problème de l'eau en Tunisie nord-orientale : besoins, ressources
locales et transferts inter-régionaux », ENS Éditions,
Lyon)
1.1.2.. Rapport historique avec l'eau en
Tunisie
Les anciennes civilisations constituant la
société préhistorique tunisienne avaient une utilisation
minutieuse de l'eau déjà du fait que, depuis cette époque,
la Tunisie était touché par l'insuffisance en ressource d'eau
suite à l'irrégularité dans la répartition
géographique de la ressource ce qui entraina le recours au transfert des
eaux et à l'approvisionnement en eaux (l'usage des aqueducs, des
citernes, puits ...)

L'eau était premièrement orientée vers un
usage domestique et décoratif (l'existence de fontaine). L'eau
était également utilisé pour l'hygiène (les douches
et les thermes) et pour des activités d'élevage domestique et
d'agriculture chez les puniques et numides. A part l'utilisation de l'eau dans
ces activités, les anciennes sociétés notamment les
dynastes utilisaient de l'eau pour des activités de métallurgie.
(Encyclopédie Berbère, Volume 27, 2005)
Chez les romains, en dépit des usages communs de l'eau,
on a trouvé d'autres alternatives pour tirer profit au maximum des
vertus de l'eau. Grace au transfert des eaux, cela donnant lieu à des
courants et ces courants occasionnés par le passage des eaux dans les
aqueducs, ont permis de faire tourner des moulins à roue verticale. La
construction des aqueducs spéciaux permettait de produire de
l'énergie hydraulique. On utilisait l'eau dans l'industrie du textile
même cela n'étant pas à tous les niveaux mais
néanmoins elle était utilisée pour le rinçage et le
nettoyage de tissus. L'eau était utilisé pour de raison de
sécurité de la ville (en cas d'incendie) et pour la
propreté ou l'hygiène et le nettoyage de la ville. (Darmagnac C,
2010).
L'existence de fontaine à domicile ou dans de places
publiques témoignait la culture romaine. La civilisation musulmane
confère (depuis toujours) à l'eau, par la religion (l'islam) une
valeur très symbolique du fait que l'eau est signe de la pureté
(au moyen des ablutions, du nettoyage de cadavre, ...) qui s'immisce dans les
habitudes et cette valeur est encore observable de nos jours. (Camps G.,
1979).
Pour les chrétiens, les catholiques et les juifs, l'eau
a une valeur très symbolique en raison de ses usages et de sa
considération dans l'histoire de la religion qu'on peut facilement
retrouver dans les livres sacrés. (Brüesch P., 2011)
Premièrement l'eau associée à l'Esprit
est l'objet d'une grande inclusion (Source ?). Cela revient dans les livres de
Genèse 1,2 et Apocalypse 22,17. L'eau est source de vie et fait revivre
l'esprit. L'eau renvoie à la purification et à la
fécondité, elle étanche la soif et elle guérit dans
les dimensions spirituelles que physiques. Dans l'un de livre de la bible
(Zacharie 13) avait annoncé qu'une source d'eau devait jaillir de la
ville de Jérusalem pour permettre la purification des habitants (McCool
S F, 2008). « Dans le premier Testament l'eau symbolisait soit la Loi
soit l'Esprit »
On peut reconstruire cinq symbolismes de l'eau chez les
chrétiens :
? L'eau est source de vie : dans le livre de la
Genèse, cette représentation faite du monde distingue les «
eaux d'en haut », contenues par une membrane translucide appelée
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57

58
firmament, qui forment le ciel, et les « eaux d'en bas
», sur lesquelles repose la terre et qui constituent les mers et les
réserves souterraines d'où jaillissent les sources et les
fontaines. Avant même la Création, il est dit que « l'esprit
de Dieu planait au-dessus des eaux » (Genèse 1, 2). C'est Dieu qui
est maître des eaux : Il donne la pluie au temps voulu, retient l'eau des
mers, abreuve la terre et la comble de richesses (Psaumes 65, 11).
? L'eau est puissance de mort illustré
par l'histoire du déluge au temps de Noé
? L'eau lave et purifie : l'eau devient alors
l'expression d'une purification intérieure, quand l'Homme se sait sali
par ses défaillances ou par son péché. L'eau est
utilisée pour la purification lors du contact avec le sang.
? L'eau est signe de la Vie : Pour la
cérémonie du baptême on utilise l'eau pour témoigner
la mort de l'ancienne vie et l'entrée dans une nouvelle vie, l'eau est
aussi signe de la fécondité (l'eau un point de vue spirituel :
l'homme juste est « comme un arbre planté près d'un ruisseau
» Psaumes 1, 3)
? L'eau est source miraculeuse ou boisson
d'éternité
Ceci peut renvoyer au symbolisme de l'eau dans les
civilisations proche-catholique/chrétiennes ou
catholiques/chrétiennes dont les romains, les juifs... qui ont
occupé mais également les chrétiens/catholiques qui sont
en Tunisie.
Les romains soucieux de l'équilibre social et sanitaire
de citoyens, construisaient de thermes pour s'assurer que tous les citoyens
pouvaient bénéficier d'une hygiène corporelle
équitable. L'eau était utilisée pour témoigner le
statut social. La possession des fontaines, de puits, citernes à
domicile témoignait un rang social et un prestige au détenteur.
L'eau assurait l'équilibre social et occasionnait le divertissement en
créant de l'animation dans de jardins et les places publiques au moyen
des fontaines publiques et permettait de rendre la vie agréable car,
l'existence de fontaines publiques était un moyen d'attraction mais
aussi les bassins érigés dans les places publics permettaient aux
individus de se rafraîchir tout en restant à la place publique ce
qui pourrait faciliter les relations et les interactions sociales. (Darmagnac
C. 2010 ; Encyclopédie Berbère Volume 27)
On trouve cette même pratique dans la
société actuelle. L'eau est au coeur de la société
et joue un rôle très important. Aujourd'hui, l'eau est
utilisée dans de place publique pour des raisons d'attraction et
occasionne les interactions sociales, l'eau motive les économies par la
création
des activités mais aussi assure le divertissement et
l'attraction. Du point de vue domestique, l'eau est utilisée pour
témoigner un statut social, un prestige ou pour de raison
hédoniques et ostentatoires (Exemple le fait d'avoir une piscine,
beaucoup de salles de bains, un sonnât à domicile).
1.1.3...Etudes comparatives des modes de valorisation de
l'eau
Pour un pays à ressources d'eau limitée, l'enjeu
est de savoir comment gérer les ressources disponibles tout en
évitant le gaspillage au moyen d'une bonne pratique. D'après la
FAO, l'agriculture à elle seule, consomme la majeure quantité de
ressources en eau que toute les autres activités réunie. Sur
l'ensemble de ressources en eau disponible, l'agriculture consomme 80% (et au
dépend du climat) pour l'irrigation.
Dans les activités agricoles Tunisiennes on retrouve
Céréaliculture (avec le blé dur, le blé tendre, les
orges,..), Oléiculture (les olives), Agrumiculture (les oranges,..),
Phoeniciculture (le palmier dattier), Viticulture (les raisins), Cultures
maraîchères (les oignons, piments, melons, pomme de terre,
pastèques) et Productions animales (production laitière, viande
rouge et Aviculture : dinde, poulet,..)
Au regard de l'insuffisance de ressource et de l'augmentation
de la demande, tous les pays s'efforcent à mettre en place de technique
de valorisation de l'eau de façon à minimiser la quantité
et à optimiser la production.
En terme d'eau virtuelle, chaque produit a une estimation de
sa consommation de fois utilisé comme standard pour valoriser la
ressource, par exemple il faut 100 litres pour 1 kg de pomme de terre, 1500
litres pour 1 kg de blé, 15340 litres pour 1 kg de boeuf, 1300 litres
pour 1 kg de céréale, 524 litres pour 1 kg d'orge,... .
Cependant, pour de motifs de valorisation d'eau, chaque producteur (pays
agriculteur) s'efforce pour réduire d'avantage ou optimiser la
quantité d'eau utilisée de façon à
économiser la ressource en eau pour une autre utilisation. Ex : la
France à ajuster son eau virtuelle de 1000 à 590 litres pour 1 kg
de blé pendant que l'estimation standard est de 1500 litres. (Selon
l'Office international de l'eau).
La Tunisie a une empreinte d'eau en agriculture
élevée. Prenons exemple de la production du blé, pendant
que la France a une empreinte de 590 litres pour 1 kg de blé, la
région la tunisienne où l'empreinte est faible a 820 litres pour
1kg de blé tendre et 790 litres pour 1 kg de blé dur.
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59
La Tunisie est marquée par un énorme gaspillage
de ressources en eau à partir du système d'irrigation et des
pratiques dont font preuves les agriculteurs qui se répercute sur
l'empreinte d'eau de produit (le cas du blé).
Tableau 2 : Empreinte de la production de
blé en Tunisie par ville en litres/kg
Catégories
|
Beja
|
Jendouba
|
Bizerte
|
Tunis
|
Kef
|
Siliana
|
Zaghouan
|
Blé dur
|
1390
|
850
|
1100
|
820
|
1360
|
1720
|
1370
|
blé tendre
|
1660
|
|
990
|
790
|
1990
|
|
1280
|
orge
|
1720
|
1760
|
|
1000
|
1720
|
2330
|
1460
|
Source : R.hammami, T. stambouli, A. frija,
A.souissi, A.benalaya, « étude comparative de l'eau virtuelle
consommée par les céréales dans les différentes
zones bioclimatique de la Tunisie »
Dans le secteur industriel, la question de valorisation d'eau
est aujourd'hui prise en compte. Dans certains pays industrialisé, il
y'a aujourd'hui des polices et des organismes de suivi en matière de la
pollution d'eau par le rejet des eaux usées par les usines, mais aussi
des organismes d'assainissement (cas de l'ONAS en Tunisie). Les unités
industrielles également soucieuses du non valorisation d'eau,
s'efforcent de nos jours pour améliorer leurs pratiques en
matière d'utilisation d'eau (économie d'eau, optimisation de la
consommation et meilleure allocation,..) et mettent aussi en place des
centrales de traitement des eaux usées avant le rejet total dans la
nature ou pour le recyclage.
En Tunisie, l'industrie consomme 5 % soit 145 Mm3/an (et une
consommation de 22.4 Mm3 d'eau facturée par la SONEDE en 2018) et cette
eau est utilisée dans le textile, l'agroalimentaire, la mécanique
et électricité, les travaux publics, la papeterie (industrie non
manufacturière) et l'industrie manufacturière.
En général, les activités industrielle
sont consommatrice d'eau et parfois la majorité de l'eau utilisé
n'est pas consommé, le cas de la France, sur 4.5 Mm3 consommé par
l'industrie, seulement 7 % soit 300 millions m3 est réellement
consommé (ne retourne pas dans le milieu naturel). A côté
du problème du gaspille et de la consommation d'eau, intervient celui de
la pollution à partir des eaux usées des industries. Face aux
enjeux écologique, certaines entreprises prennent conscience de la
gravité de la non valorisation de l'eau et s'évertuent à
agir de façon responsable en prenant des précautions (en France,
certaines entreprises en fonction
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de la toxicité, possèdent leurs propre station
d'épuration avant un rejet vers le milieu naturel ou de se connecter
à des stations municipales). D'autres appliquent des mesurent
correctrices (le cas du groupe agroalimentaire finlandais RAISIO qui en 2009
devint la première entreprise du secteur à inclure sur ses
emballages l'empreinte d'eau du produit. On peut aussi citer coca cola qui se
présente comme une entreprise neutre en eau, Wal-Mart qui souhaitait
développer un système d'étiquetage qui communique
l'empreinte en eau du produit concerné et certaines construises des
unités sur le principe de la valorisation d'eau, le cas de Nestlé
qui, au Mexique a construit une usine zéro consommation d'eau).
L'une des industries qui nécessite un traitement et
recyclage des eaux est l'agroalimentaire (UNESCO 2015). En Tunisie, certaines
usines adoptent de bonnes pratiques de gestion et de valorisation d'eau.
D'après l'ONAS, en 2019 la Tunisie comptait 5446 unités
industrielles dont seulement 4030 unités étaient raccordé
au réseau public d'assainissement. Selon Hamndi (2012), GTB, UTICA
(2004) ; la grande partie des unités de transformation agroalimentaire
tunisienne ne possède pas de stations de traitement des eaux
usées et/ou ne le font pas fonctionner et cette quantité se
retrouve déversée dans la nature. Certaines unités
agroalimentaires comme les huileries n'ont pas une bonne pratique de
valorisation d'eau après usage (utilisation de bassins et fosses
d'évacuation, épandage dans les champs) et d'autres
répandent ces eaux usées dans les parcelles privées de
producteurs. (Ouertani E, 2015)
A côté de l'empreinte de l'unité, on
retrouve l'importante empreinte du produit à la fin de la chaine de
fabrication que les unités s'efforce à réduire sans
négliger la qualité du produit. Par exemple il faudrait 1.5 litre
pour produire 1 litre de lait, 500 litre pour 1 kg de papier, 35 litre pour 1
kg de ciment, etc.... le problème de valorisation d'eau est aujourd'hui
l'une de préoccupations majeurs en industrie.
Les activités de service sont aussi consommatrices
d'eau et les proportions varient par rapport aux activités. Par exemple
les activités de transport consomment de l'eau pour le nettoyage de
véhicules, bateaux. Les activités commerciales quant à
elles, nécessitent le nettoyage de locaux et une consommation d'eau pour
l'hygiène. Les activités d'hébergement et restauration
consomment dans cette catégorie un peu plus de ressources en eau.
Dans les services, on retrouve aussi le tourisme qui figure
comme consommateur d'eau. Le tourisme en Tunisie ne consomme que 1% de
ressources en eau contre 80% pour l'agriculture, 5% pour l'industrie et 14 %
pour l'usage domestique. D'après la SONEDE, en 2018 le secteur du
tourisme avait consommé 14 Mm3. Pointé du doigt comme
consommateur de ressource dans
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le monde, le tourisme s'est massivement développé
avec son lot d'hôtels, de golfs luxuriant,
etc...
En effet, la consommation d'eau d'un touriste résident
est à l'ordre de 550 l/jour, soit 10 fois celui d'un tunisien. (Chiraz
G. Nekhili, 2019).
Pour de raisons de valorisation d'eau, certains operateurs
dans le secteur de service s'efforcent à réduire au maximum les
pertes et gaspillages d'eau et d'optimiser une meilleure allocation de
ressources en eau. Le tourisme donnant lieu à l'hébergement,
à la restauration, aux activités de divertissement (piscine et
golfs) augmente la consommation de ressource en eau. D'après le fond
mondial pour la nature, en moyenne un terrain de golf utilise environ 1 million
de m3 par an soit 1 milliard de litre par an, un client peut consommer
jusqu'à 350 litres par jour et d'après Pierre Icard de plan bleu,
le tourisme de lux consomme par jour 880 litres pour un touriste en raison de
l'eau de services offerts (piscine, parcours de golf, etc.)
Dans l'optique de valoriser l'eau, plusieurs hôtels
s'efforcent d'améliorer leurs pratiques en adoptant de méthode
d'économie d'eau et d'une bonne gestion de ressources en eau notamment
le recyclage de l'eau grise (l'eau savonneuse), l'utilisation de
détecteur de fuites, de compteurs. C'est toujours dans cette optique que
la Tunisie veut réduire la consommation de 560 litre par lit et de 300
litres par jour pour un touriste.
Certains acteurs dans le secteur ont déjà
adopté de pratiques qui valorisent de l'eau, tel est le cas du groupe
Accor hôtel, premier dans le monde dans l'hôtelier qui en 2015 a pu
réduire la consommation en Afrique à 200 litre par client et de
8.4 % sa consommation global grâce au recyclage d'eau usée
réemployée pour les espaces verts.
1.2. Niveau faible de création de la
valeur
1.2.1. Les indicateurs économiques : la balance
commerciale
La balance commerciale agricole tunisienne a été
depuis longtemps déficitaire (avant les années 2014). Avec plus
de 95 millions de $ en 2017, la balance commerciale agricole de la Tunisie est
excédentaire avec l'union européenne, avec la Lybie (191 millions
de $), avec le Maroc et le Sénégal grâce aux exportations
des dattes, huiles d'olives. Il l'est aussi avec les émirats arabe unie
où elle exporte le sucre par contre la balance commerciale agricole
tunisienne est déficitaire avec certains pays comme l'Ukraine qui la
fourni de céréales (-322 millions $), le brésil qui
fournit du sucre (-289 millions $), avec l'argentine où elle importe des
céréales et des tourteaux et en fin avec la Russie suite à
l'importation des huiles et de céréales.
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Les importations tunisiennes de produit agro-alimentaires
représentent 11% des importations total du pays soit en valeur 2.3
milliards $ (en 2017). L'Europe se vaut comme le premier fournisseur de produit
agricole à la Tunisie avec 586 millions $. On retrouve parmi les
fournisseurs de la Tunisie : l'Ukraine, le brésil, la Russie (118
millions €).
La Tunisie importe du blé et du maïs pour une
valeur de 735 million de $ (en 2017), des huiles pour une valeur de 297 million
$, du sucre pour 280 millions de $, les aliments pour animaux (soja et
tourteaux) pour 250 millions $, du café, du thé et des
épices pour 155 millions$ et en fin des produits laitiers 101 millions
$.
Selon l'ONAGRI, la balance commerciale alimentaire affiche en
janvier 2020 un déficit de (222.4 MD) et les principaux produit
importé au mois de juillet au cours de la même année sont
les céréales pour 1598.6 MD, l'huile végétale pour
264.3 MD et du sucre pour 192.4 MD.
Pour déterminer la balance commerciale de l'industrie
tunisienne, dans le cadre de notre étude qui vise dans cette section,
l'optimisation de la valeur ajoutée des activités, nous avons
pris en compte les différentes exportations et importations de
l'année 2019 au moyen de données issues de la base de
données de l'INS pour différents secteur.
Tableau 3 : La balance commerciale industrielle
2019
Indicateurs
|
Exportations
|
Importations
|
Balance commerciale
|
Agriculture et agro-alimentaire
|
4709.144
|
6811.276
|
-2102.132
|
Anergie et lubrifiant
|
2418.341
|
10174.766
|
-7756.425
|
Mines, phosphates et dérivé
|
1666.731
|
939.363
|
727.368
|
Textile, habillement et cuir
|
9353.926
|
7415.112
|
1938.814
|
Ind. Mécanique
|
20427.719
|
22218.846
|
-5791.127
|
Matériels de transport
|
3000.121
|
4640.302
|
-1640.181
|
Autres industrie mécanique
|
5111.504
|
11872.737
|
-6761.233
|
Industrie électrique
|
12316.094
|
9705.807
|
2610.287
|
Autres ind. manufacturières
|
5279.579
|
11704.746
|
-6425.167
|
Ensemble de produit
|
43858.44
|
63264.109
|
-19408.669
|
Total
|
1081138.599
|
152747.064
|
-44608.465
|
Source de données : INS (Institut National de Statistique)
2020 en MD
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La balance commerciale de l'industrie tunisienne est
déficitaire. Il s'avère que, la quantité des importations
tunisiennes est inferieure par rapport aux exportations. Déjà,
dans la période 20102016, la Tunisie manifestait une balance commerciale
industrielle déficitaire avec comme consommation d'importation par
secteur : chimique 19%, agro-alimentaire 13%, métallurgie et
sidérurgie 18%, bois et papiers 6%, énergétique 23%.
1.2.2 Etude de la productivité dans les secteurs
d'activités
L'agriculture est un de secteurs qui consomment beaucoup de
facteurs que ce soit l'eau, le capital ainsi que le travail. Le but
derrière toute activité est de produire plus en optimisant les
efforts et les moyens à engager de façon à tirer
bénéfice de ce dernier. Dans les activités agricoles, les
facteurs qui sont souvent employé sont le facteur capital, le facteur
travail et en fin un très important facteur qui entre en jeu est l'eau
qui, suite à sa rareté suscite beaucoup d'attention. Cependant,
suite au caractère nouveau des études en eau dans les
activités, il nous est difficile de définir une
productivité globale en la matière mais compte tenu des
données disponibles dans la revue de littérature, nous pourrons
se limiter sur la productivité de d'eau de certaines cultures.
Selon l'ITCEQ, l'agriculture et pêche a connu une
productivité réalisée par le facteur travail de 2%, du
facteur capital de 2.2%. La productivité totale de facteurs revient
à 2.1%. Entre 2016 et 2020.
En matière de productivité de l'eau, certains
produits agricoles tunisiens présentent un avantage en terme de
productivité d'eau, cas des arbres fruitiers et en particulier la vigne
et les agrumes qui présentent une productivité meilleure, la
pomme de terre et la tomate ont une productivité en eau
élevée mieux que celle de melon, le blé tendre valorise
mieux l'eau que l'orge. Par contre l'eau n'est pas valorisée avec les
palmiers dattiers.
En Tunisie et au Maroc, la croissance du facteur terre et,
donc, de ses contributions à la croissance du secteur agricole, ont
été beaucoup moins importantes : 0,3% dans le cas de la Tunisie
et 0,19% dans le cas du Maroc. Dans les trois pays restant du sud de la
Méditerranée, la tendance a été vers une
augmentation de la contribution du facteur terre à la croissance de
l'agriculture durant les périodes 1990 et 2014. Ceci s'explique par
l'effort soutenu de mobilisation des ressources en eau dans différents
pays. L'Egypte a connu la plus forte progression moyenne et, donc, la plus
forte contribution de la terre à la croissance du secteur
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agricole. Cette progression en Egypte a entraîné
une augmentation de celle-ci de près de 42% entre 1990 et 2014.
(Mohammed R.D et Tharcisse G., 2018).
En termes de croissance de la PGF dans le secteur agricole sur
l'ensemble de la période 19902014, deux pays du sud de la
Méditerranée se distinguent par les taux de croissance de cette
PGF les plus élevés. La Tunisie ainsi que le Maroc ont
enregistré des taux respectifs de 3.3% et de 3%. Ces derniers sont
suivis des pays du nord de la Méditerranée, avec 2.9%, dans le
cas de l'Espagne, 2.5%, dans celui de la France, 1.9% pour le Portugal et,
enfin, 1.8% dans le cas de l'Italie. Les taux de croissance de la PGF les moins
élevés durant la période 1990-2014 ont été
enregistrés par l'Egypte et la Turquie qui sont, respectivement, de 1.5%
et de 1.1%. (PGF : productivité globale de facteurs).
La productivité en termes de facteur dans l'industrie
tunisienne a suivi une allure sinusoïdale dans le temps durant ces deux
dernières décennies.
On observe pour la période 2016-2020, une
productivité du facteur travail de 1.5%, 0.3% pour l'industrie
agro-alimentaire, 0.9% pour l'industrie mécanique et
électricité, 6.6% industrie chimique, 1.6% pour l'industrie du
textile, 0.9% pour l'industrie manufacturière et diverses ; pour
l'industrie non manufacturière par contre il y a une réalisation
de 2.4%. Pour la mine, une productivité de 2.7% ; pour l'hydrocarbure
une productivité négative de (-1.2%) ; pour
l'électricité 1.9% ; pour l'eau 2.6% et en fin pour le
bâtiment et génie civile, une productivité de 3.6%.
Pour la productivité du facteur capital durant la
même période, on constate une productivité de l'industrie
manufacturière de 3%, l'industrie agro-alimentaire 0.3%, le
matériaux de construction 5.3%, 2.1% de l'industrie mécanique et
électricité, 3.1% pour l'industrie chimique, 8.7% pour le textile
et 4.6% pour l'industrie manufacturière diverses. On note une
productivité du capital pour l'industrie non manufacturière de
1.5%, 5.9% pour la mine, 2.6% pour l'hydrocarbure, une productivité
négative de (-3.7%) pour l'électricité, 0.3% pour l'eau et
1.3% pour le bâtiment et génie civile.
La productivité totale de facteurs quant à elle,
révèle une contribution de 2.1% pour l'industrie
manufacturière, 0.3% pour l'agro-alimentaire, 2.5% pour le
matériaux de construction, 1.3% pour l'industrie mécanique et
électricité, 5.2% pour l'industrie chimique, 3.5% pour le
textile, 2.7 % pour l'industrie manufacturière diverses. Pour
l'industrie non manufacturière, on constate une productivité de
2%, pour la mine une productivité de 5.3%, une productivité
négative de (-

0.3%) pour l'hydrocarbure et de (-1.8%) pour
l'électricité, 2.1% pour l'eau et en fin, une productivité
de 1.9% pour le bâtiment et génie civile.
Quant au taux de croissance annuelle de la productivité
totale de facteurs d'après une étude menée par Mohammed
R.D, Tharcisse G. en Octobre 2018 « Contribution des facteurs et de la
productivité globale des facteurs à la croissance agricole au
Maroc : une évaluation comparée intersectorielle et inter pays
» la Tunisie a une productivité négative à hauteur de
-0.6 durant la période 2008-2014 qui est nettement en opposition par
rapport à celle de 1990-2007 (qui était de 0.6). Cette
productivité se voit durant la même période à plus
de deux fois supérieur à celle de la Turquie (-1.4),
supérieur au Maroc (-1.0) et à l'Egypte (-2.3). Cependant en
comparativement à certains pays de la zone euro, cette
productivité si bien égale à celle de la France (-0.6) et
est supérieur à l'Italie (-1.9) et à l'Espagne (-1.1), par
contre elle reste inférieur à celle du Portugal.
Tableau 4 : La productivité du facteur
travail, du facteur capital et la productivité totale de facteurs dans
le service
Indicateur
|
Productivité du travail (%)
|
Productivité
du capital (%)
|
Productivité
totale de facteurs (%)
|
Services marchands
|
1.7
|
0.2
|
0.8
|
Commerce
|
0.8
|
-0.9
|
-0.2
|
Transport
|
4.1
|
0.1
|
2.5
|
Telecom
|
5.3
|
8.2
|
7.2
|
Hôtels, café, restaurant
|
2.1
|
5.3
|
3.8
|
Banque et assurance
|
2.1
|
0.1
|
1
|
Autres services marchands
|
0.1
|
-0.9
|
-0.8
|
Administration
|
1
|
-1
|
0.7
|
Source : Institut Tunisien de la Compétitivité et
des Etudes Quantitatives (ITCEQ), (2018).
Le taux de croissance annuelle de la productivité
totale de facteurs dans le service pour la Tunisie se voit mieux placé
par rapport à certains pays de l'Europe et de la
méditerranée durant la période 2008-2014. Selon une
étude menée par Mohammed R.D, Tharcisse G. en Octobre 2018 «
Contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs
à la croissance agricole au Maroc : une évaluation
comparée intersectorielle et inter pays », la Tunisie a une
croissance de la productivité totale de facteurs de 0.6 nettement
supérieur à la Turquie et au

Maroc soit respectivement -0.6 chacun, supérieur
à celle de l'Egypte -0.8, à la France -037 et au Portugal
-1.3.
1.2.3 Etudes comparatives de la création de la
valeur dans les activités
? En agriculture
La superficie agricole de la Tunisie connait une
dégradation remarquable au fil des ans. Elle est passée de 5.3
million d'hectares en 1994 dont 0.6 ha par habitant pour 5.3 millions
d'hectares dont 0.5 ha par habitant en 2004. Elle est ensuite passée de
2004 à 2016 pour 4.9 millions d'hectares sur une superficie totale
estimée à 10.4 millions d'hectares soit 63% du territoire qui se
voit mobilisé pour une certaine quantité de production de
diverses cultures.
Dans le cas de la culture céréalière, la
Tunisie a une production de 1.43 tonnes par hectare qui se révèle
être inférieure à la moyenne mondiale de 4.07 tonnes par
hectare. Comparativement à la Turquie, cette production est deux fois
inferieur soit 3.16 tonnes par hectare. Elle est moins que l'Algérie qui
produit 1.76 tonne par hectare, est quatre fois de moins que la Corée du
sud qui produit par hectare 6.58 tonne de céréales.
Graphique 1 : Céréale yield

Source : Our world in data
Une comparaison de la production en tonnes par hectare des
oranges révèle que la Tunisie a une production inferieure
à la moyenne mondiale étant de 16.89 tonnes par hectare (elle
produit 11.37 t) mais aussi inferieure à celles de l'Algérie avec
une production de 22.31 tonnes par
hectare, à la Turquie avec 37.40 tonnes par hectare et
au Pérou avec une production de 15.98 tonnes par hectare.
Graphe 2 : Orange yield

Source : Our world in data
Pour finir avec les études comparatives en
quantité, nous avons effectué une étude sur la production
en tonnes par hectare de pomme de terre qui révèle, encore une
fois de plus que, la Tunisie a une production de 16.90 tonnes par hectare et
cette quantité est inférieure à la moyenne mondiale qui
étant de 20.95 tonnes. Comparativement aux autres producteurs, la
production de la Tunisie est toute aussi inferieure si bien rapprochée
à la Corée du sud avec une production de 21.48 tonnes par
hectare. La production de l'Algérie est de 31.09 tonnes et celle de la
Turquie de 33.48 tonnes par hectare.

Graphe 3 : Pomme de terre yield.


Source: Our world in data
? En industrie
La Tunisie a un tissu industriel très diversifié
et assez riche. Il constitue un vrai gisement pour l'innovation, la
digitalisation et le passage à l'industrie 4.0. La Tunisie
possède un potentiel humain très compétent et très
qualifié avec 9000 ingénieurs et techniciens par an ce qui fait
qu'elle soit classée 3è mondiale en 2018.
La Tunisie a un appareil d'exportation qui tient sur sa
spécialisation sur deux secteurs (le textile habillement et cuir et
l'industrie mécanique électrique) avec orientation sur le
marché européen. D'après l'ITCEQ (bilan de
compétitivité externe 2015), l'examen de l'indice de
diversification révèle que, en dépit des
améliorations dans le secteur, la Tunisie reste moins diversifié
par rapport à ses concurrents (la chine, l'inde, le Maroc, la
Turquie).
La Tunisie se caractérise par un manque d'adaptation de
l'offre à l'évolution du marché mondiale car l'offre de la
Tunisie est orientée vers les secteurs et les marchés qui sont
moins dynamiques. En observant la structure des exportations de la Tunisie sur
la période 2000-2013, on constate que seule sur le secteur de textile
cuir et mécanique électrique où il y `a un grand
pourcentage par rapport à la croissance des importations mondiale. Pour
une croissance mondiale des importations du textile et cuir de 6.9%, les
exportations de la Tunisie en la matière s'élèvent
à 34.5% et pour une croissance mondiale de 7.6% dans le secteur de
mécanique électrique, la Tunisie a une exportation de 26.8%.
En termes de niveau de technologie, la Tunisie met en grande
quantité sur le marché international de produits à faible
technologie. Sur le pourcentage des exportations totales, les produits de
faible technologie ont la plus grande part contrairement aux produits de
moyenne ou forte technologie (respectivement en 2013, 8.3% pour les produits de
haute technologie, 33.5% pour les produits de faible technologie).
Par ailleurs, les exportations tunisiennes s'orientent peu
à peu vers les produits de haute technologie car elle commence peu
à peu de développer un avantage comparatif. Cet avantage
s'améliore car il est passée de 0.69 en 2000 pour 0.98 en 2013
(produit haute technologie) selon l'ITCEQ.
Toute fois en termes de technologie, la performance de la
Tunisie reste faible comparativement à ses concurrents surtout que
certains de ces concurrents se spécialisent de plus en plus dans de
produits de haute technologie (chine, Malaisie, Pologne, république
tchèque) et de même que pour ses concurrents de la zone
méditerranéenne à savoir le Maroc et la Turquie.
En fin, en termes d'avantage comparatif, la Tunisie en 2013
avait une bonne performance comparativement au Maroc et à la Turquie.
Une étude de l'ITCEQ de 2015 révèle qu'en 2013, l'avantage
comparatif de la Tunisie pour les produits de haute technologie était
à 0.51% contre 0.19% pour la Turquie et 0.27% pour le Maroc ; pour les
produits moyenne technologie, la Tunisie avait une performance de 0.98%
inférieure à celle de la Turquie (1.24%) et du Maroc (1.12%). Par
ailleurs la Tunisie avait une performance élevée pour les
produits faible technologie par rapport à ces deux concurrents. Soit
2.59% contre 2.11% pour la Turquie et 2.50% pour le Maroc. Par contre, elle
avait une faible performance face aux concurrents européens et
asiatiques par exemple la Malaisie qui avait un avantage pour le PHT de 1.04%,
les PMT 1.42% ; la chine de 1.87% pour le PHT et 0.97% pour le PMT, la
république tchèque 1.04% pour le PHT et 1.42% pour le PMT. Et en
fin pour la Pologne 1.29% pour le PMT, cependant la Tunisie garde tout de
même l'avantage comparatif sur les produits de moyenne technologie.

Graphe 4 : Benchmarking exportation produit
haute technologie.


70
Source : Banque mondiale ? Dans les
services
Comme dans d'autres secteurs d'activités, celui de
service aussi se voit et se vaut d'être compétitive et celui-ci
est le résultat d'un semble de réalisations dont parmi on peut
citer l'infrastructure, l'adoption de TIC,...
Chaque année, le FEM (forum économique mondial)
fait de publications sur la compétitivité des pays dans
différents secteurs au moyen de l'indice de compétitivité
de DAVOS ce qui donne lieu à de publication y référant
dont sur la compétitivité de service de transport et logistique
avec l'indice de performance logistique (IPL), etc...
Selon une étude de la banque européenne pour la
construction et le développement (Rapport final du Plan
d'amélioration de la compétitivité de services : le cas du
secteur de service de transport et logistique en Tunisie) et en s'appuyant sur
les données de l'ITCEQ, le secteur de service en Tunisie, en
dépit de sa contribution en terme d'investissement, en valeur
ajoutée et en exportation, les performances compétitives du
secteur demeurent encore modeste en dessous de ses potentialités. Cela
serait dû à plusieurs facteurs structurels et conjoncturels. Si on
enlève le tourisme, les services diminuent en moins de 10% du total des
exportations dont seulement 7.6% sont assuré par le secteur de transport
et logistique.
En termes de service touristique, selon le forum
économique international pour l'année 2015, sur 141 pays ou
économies, la Tunisie était la 79ème destination
touristique qui se vaut comme une régression en termes de
compétitivité car elle est passée de la 33ème place
en 2008. Elle

71
est tombée de la 60ème place en 2007 à la
110 ème en 2014 par rapport à l'indice de performance logistique
(IPL).
D'après les données de la banque mondiale pour
l'année 2014, l'IPL de la Tunisie est de 2.5 le rendant moins
compétitive par rapport à ses concurrents tels que le Maroc avec
2.67, l'Algérie 2.77, l'Egypte 3.18 et la Turquie 3.42 ; malgré
une légère amélioration en 2018 de 2.57 pendant que ses
concurrents (l'Egypte, la Turquie et l'Algérie) se voient
régresser.
Graphique 5 : Indice de performance logistique :
performance globale en 2018

Source : Banque mondiale.
En 2017, d'après le WEF (FEM), la Tunisie était
classé 9ème en Afrique et 87ème mondial derrière en
Afrique : l'Afrique du sud 53ème, le Maroc 35ème, l'Egypte
74ème, le Kenya 80ème, et en ayant une
compétitivité prix de score 5.9 et de rang 9 ; et à
l'échelle mondiale : l'Espagne comme premier devant la France,
l'Allemagne, le japon, le R.U, les USA, l'Australie, l'Italie, le canada, et la
suisse.
D'après le classement de Davos, la Tunisie est
passé de la 32ème place en 2010-2011 à la 95ème
place en 2016-2017 sur le total de 147 pays. Dans le classement mondial de la
compétitivité du secteur de tourisme et voyage en 2017, la
Tunisie se voit reclassé et en abaissement sur les indices
d'activités et d'attractivités. Si classée à la
2ème position en Afrique et 4ème à l'échelle arabe
en 2009, elle a perdu sa compétitivité depuis la
révolution de 2011. En effet, le rapport bisannuel du FEM sur la
compétitivité dans le tourisme recule la Tunisie de 7 places dans
la zone africaine et de 43 places dans le monde en 2017 Avec un score global

72
d'ordre de 3.5 sur 7 point, alors qu'en 2009 elle occupait la
44ème place avec un score de 4.37 sur 7 points.
Bien qu'elle maintient sa place dans le top 10 en Afrique
(9ème), elle en perd en terme de destination compétitive de
l'Afrique du nord où elle se retrouve derrière le Maroc et
l'l'Egypte classé 3ème et 4ème.
Si pour parler de service de télécommunication
(dont le TIC), en 2014 le 1/6 des exportations de services était
assuré par le secteur de TIC dans le 10% restant des exportations de
services hormis le tourisme. La Tunisie est classée à la
87ème position sur 143 pays selon le FEM et est le premier pays du
Maghreb.
Conclusion
En conclusion, la Tunisie a longtemps été
touchée par le problème d'insuffisance d'eau et d'une
répartition disproportionnée par rapport aux régions dont
la majeure partie d'eau de surface est localisé au Nord et celle des
eaux souterraines au sud du pays. L'eau était déjà au
coeur de problèmes majeurs pour les sociétés tunisiennes
qui, à cause de la sécheresse, les efforts ont été
mobilisé pour répondre aux besoins multiples d'eau soit, pour
l'élevage et l'agriculture, hygiène, le divertissement et
l'attraction, rafraichissement, et pour l'industrie (la métallurgie).
L'eau avait et a une certaine représentation. Du temps ancien tout comme
de nos jours, l'eau est un indicateurs par le biais de son utilisation, du
statut social et permet de se conformer aux rituelles et normes religieuse.
En terme de valorisation, la Tunisie a une faible valorisation
de la ressource de par son utilisation dans les activités aussi bien
économique que d'autres et elle présente une empreinte, tel est
le cas des certaines activités agricoles et des services très
élevée que certains autres pays.
Nous avons également présenté la
structure économique de la Tunisie avec ses activités et leurs
contributions à l'économie. Nous avons aussi mis en
lumière le commerce extérieur de la Tunisie au moyen de la
balance commerciale et démontré à suffisance la faible
création de la valeur dans les activités.
Certaines activités en Tunisie souffrent encore d'une
lenteur cependant, dans leurs processus de prestation, elles consomment de
ressources en l'occurrence de l'eau. Cela est visible à travers la
balance commerciale de chaque secteur d'activité.

73
Les activités tunisiennes sont plus celle de faible
production en termes de création de la valeur et comparativement
à ses principaux concurrents dans la zone méditerranéenne
tout comme dans le reste du monde, la Tunisie se révèle moins
compétitive.
Section 2 : Faible complexité de
l'économie tunisienne
Introduction
Des démarches, comme celle de la complexité
économique, ont été avancées par Hausmann et
Hidalgo (2011) en vue de libérer le potentiel des économies
fondées sur le savoir, mais les concrètes implications de ces
théories restent à développer.
La méthode de la complexité économique
est une mesure fondée sur les résultats partant du principe que
si la fabrication de deux produits nécessite des infrastructures, des
institutions, du capital, et des technologies similaires, ces produits sont
susceptibles d'être fabriqués parallèlement. Plus
généralement, la complexité d'une économie est
liée à la multiplicité de savoirs utile qu'elle contient.
Pour que puisse exister une société complexe et assurer sa
pérennité, les gens qui connaissent la technique, le design, le
marketing, la finance, la gestion des ressources humaines et l'exploitation des
entreprises doivent être capables d'échanger et de combiner leurs
savoirs en vue de fabriquer des produits. Ces mêmes produits ne peuvent
être fabriqués dans les sociétés où certaines
parties de cet ensemble de capacités font défaut. Par
conséquent, la complexité économique s'exprime dans la
composition des produits fabriqués par un pays et reflète les
structures qui se forment pour contenir et associer les connaissances
nécessaires pour cela.
Dans un contexte de forte compétition, la valeur d'une
offre est la seule raison de son acceptation et participe à son
positionnement. Cependant, cette valeur est le résultat d'une
combinaison de plusieurs variables qui contribue à le complexifier. Les
offres sur le marché international se voient livrée à une
compétition où, n'a de l'avantage que celui qui présente
une offre ayant un avantage compétitif qui le placerait en marge
distinctive par rapport aux autres.
Il est question dans cette section, de démontrer les
causes du résultat de la compétitivité constatée de
l'offre tunisienne au moyen des habilités productives, de la
sophistication de cette offre, de sa diversification et du réseautage
dans l'ensemble de son appareil économique.

74
2.1 Les habilités ou capabilités
productives implicites
Le niveau de compétitivité de l'offre agricole
peut aussi être déterminé par le niveau d'habilités
et de capabilités implicites et productives. En 2013, la
répartition des actifs selon le niveau d'instruction et selon le secteur
d'activité montre que, en agriculture, les actifs ont un niveau
d'éducation plus faible que les autres secteurs (l'industrie et les
services) avec notamment 28% d'analphabètes ; ce qui est reflet à
la fois d'un vieillissement de la population active agricole, un accès
plus difficile à l'école en zone rurale après le primaire
et d'une migration de jeunes. La population active en agriculture inscrite
jusqu'au niveau du primaire s'élève à 47% contre 22% du
niveau secondaire par contre les actifs ayant un niveau d'instruction
supérieur sont juste de 3%. Ceci démontre combien on peut compter
la faible compétence au milieu des exploitants agricoles en Tunisie qui
aura une répercussion d'une manière ou d'une autre sur l'offre
agricole.
Dans l'industrie, en regroupant les activités en 3
catégories (l'industrie agroalimentaire, l'industrie
manufacturière, et l'industrie non manufacturières), il en
ressort du constat fait, une baisse du niveau de non instruits
(analphabète) par rapport au secteur de l'agriculture.
Dans l'industrie agroalimentaire, il y a, dans la population
occupée, 5% de non instruits dans l'ensemble et 43% de cette population
a un niveau d'instruction primaire contre 42% ayant un niveau secondaire. La
population occupée à niveau d'instruction supérieur ne
renferme que 10% de l'ensemble.
L'industrie manufacturière quant à elle, a le
niveau de la population occupée sans instructions le plus faible soit 3%
de l'ensemble. 41% de la population occupée du secteur ont un niveau
primaire et 46% du niveau secondaire. Comme pour l'industrie agroalimentaire,
le taux des occupées du niveau supérieur est de 10%.
En fin pour l'industrie non manufacturière, le taux de
non instruits dans la population occupée est de 10%. Par contre celui
ayant un niveau d'instruction primaire est de 55% et il y a 31% ayant un niveau
secondaire. Il est très tragique de voir que seulement 5% de la
population occupée ont un niveau supérieur.
Le secteur de services a un taux de la population
occupée instruite du niveau supérieur le plus élevé
par rapport à d'autres secteurs d'activités économiques.
Dans ce secteur, la population occupée non instruite
s'élève à 4% qui sont largement inférieur à
l'agriculture. 27% de la population occupée de ce secteur ont un
degré d'instruction primaire, 41% ont un degré

75
d'instruction secondaire et 27% de la population
occupée dans le secteur ont un degré d'instruction du niveau
supérieur.
2.2. Le niveau de sophistication des
activités
Le degré d'avancé en agriculture est en partie
occasionné par les efforts de recherche (scientifique soit-il). Ceci
pourrait répercuter sur la qualité mais aussi sur la
quantité de la production (output) de façon à rendre
l'offre agricole tunisienne compétitive sur le marché
international.
Une étude menée par l'ASTI en 2015 sur les
indicateurs de la recherche et développement agricole
révèle une certaine évolution en matière de R&D
agricole en Tunisie constaté par l'effectif de chercheur,
l'intensité de la recherche et les dépenses consacré pour
le R&D en agriculture. Pour les dépenses en million de dinar, on
constate une augmentation de 13% entre 2009 et 2012. Les dépenses en
R&D agricole jadis (cas de l'an 2000) était à seulement 32.9%
; elles ont connu une baisse au cours des années 2009 pour 26.7% puis
une légère amélioration en 2012 à 30.2% qui toute
fois est inferieure par rapport à l'an 2000. Contrairement aux
dépenses, la Tunisie a connu une évolution en terme d'effectif de
chercheurs agricole qui depuis l'an 2000 a connu une évolution
croissante jusqu'en 2012 en raison de données disponibles. Le nombre de
chercheurs ETP (équivalent temps plein) a augmenté en effectif de
193.5, passant de 348.1 en 2000, 431.5 en 2009 à 541.6 en 2012. Quant
à l'intensité de la recherche, pour les chercheurs ETP pour
100000 agriculteurs, il y a une nette évolution durant la période
20002012 dont passant de 45.56 pour 2000 à 66.05 en 2012.
En 2014, la Tunisie comptait vint trois organismes de R&D
agricole administré par le ministère de l'agriculture. L'IRESA
comprend six instituts de recherche, quatre centres régionaux, deux
pôles régionaux de R&D, onze établissements
d'enseignement supérieur. Parmi les six instituts on trouve l'INRAT,
l'INRGREF, l'IO et l'IRVT.
Les normes et les certifications sont de témoins de
pratiques et des qualités de l'output et précisent les
règles d'intégration de préoccupation. Le patrimoine
normatif de la Tunisie (INNORPI) comptait en 2018 ; 17719 normes tunisiennes
pour tous secteurs confondus. Ces normes contribuent au développement
des activités en symbiose avec la normalisation internationale.
L'industrie tunisienne obéit aux normes qui se
répartissent en termes de pourcentage comme suit : 4% pour l'industrie
divers, 16.3% pour l'industrie chimique, 9.7% pour l'industrie agro-

76
alimentaire, 6% pour le TIC, 18.9% pour l'industrie
mécanique, 15.9% pour l'IMCCV, 16.4% pour l'industrie électrique.
Il convient de signaler que le reste est partagé entre la
sécurité en raison de 3.5%, la santé 6%,....
Parmi ces normes, 46.9% sont des normes ISO, 0.8% sont OIML,
1.6% CODEX, 3.2% NF, 5.1% CEI, 39.4% EN, et 3% autres normes.
A titre illustrative, dans l'industrie agro-alimentaire, les
certifications des opérateurs sont : l'ISO9001, ISO9002, ISO14001,
ISO22000, HCCP, OHSAS. Et dans l'industrie électrique : ISO9001, ISO9002
; ISO14001, ISOTS16949, ISO18001, VALEO 100, QS9000 et VDA 6.1 ;
? Degré de sophistication du marché et des
affaires
La sophistication des affaires fait référence au
niveau de la sophistication des activités pour évaluer dans
quelle mesure les entreprises sont propices aux activités
d'innovation.
Pour que les entreprises soient prospèrent et qu'elles
puissent avoir de l'innovation, il est essentiel qu'il existe une
disponibilité du crédit et un environnement qui prend en charge
l'investissement, l'accès au marché international et la
concurrence. La sophistication du marché fait référence
aux conditions de marché et du niveau total des transactions, une mesure
sur la facilité d'obtenir un crédit, la facilité de
protection de l'indice des investisseurs minoritaires ainsi que deux
indicateurs sur le niveau des transactions et enfin traite le commerce, la
concurrence.
L'accumulation de capital humain à travers
l'éducation, en particulier l'enseignement supérieur et la
priorisation des activités de R&D, est l'une des conditions
indispensables à l'innovation. Cette logique va plus loin avec
l'affirmation que les entreprises favorisent leur compétitivité,
leur productivité et leur potentiel d'innovation grâce au fait
d'employer de techniciens et de professionnels hautement qualifiés. Dans
la sophistication des affaires on retrouve les indicateurs comme le niveau
d'emploi dans les services à forte intensité de savoir ; la
disponibilité d'une formation formelle au niveau de l'entreprise; le
pourcentage des dépenses brutes totales de R&D financées par
les entreprises et R&D réalisée par l'entreprise commerciale
(DIRD) en pourcentage du PIB (c. à d. DIRD par rapport au PIB), offre
plus d'informations sur le degré de sophistication du capital humain
local actuellement utilisé.
Les liens d'innovation et les partenariats public /
privé / académique sont essentiels à l'innovation. Les
études menées par le GII (global innovation index) ont
évalué divers

77

78
indicateurs fondés sur des données
concrètes pour mesurer les liens d'innovation dans une
économie.
La sophistication des marchés montre que, des
marchés qui fonctionnent bien, contribuent à l'environnement
d'innovation par les gains d'efficacité, la pression concurrentielle et
les économies de transaction et en permettant à l'offre de
répondre à la demande.
Contrairement à ses concurrents, la Tunisie a un profil
en termes de sophistication du marché et des affaires très
remarquable. En 2020, le GII insinue que le score de la Tunisie pour la
sophistication du marché est de 37.0 très inferieur
comparativement à la France (59.7), l'Italie (50.5) et au Turquie
(54.7). L'examen de la sophistication des affaires indique un score de 18 pour
la Tunisie qui est très inferieur que ces pour ses concurrents dont 28.2
pour le Turquie, 36.7 pour l'Italie et enfin 50.2 pour la France.
2.3 Le réseautage dans les
activités
Le réseautage est l'une des causes de la
complexité et de la compétitivité d'une économie.
Dans un système d'exploitants agissant en réseau où
seraient-ils soutenu par des institutions, travaillant en collaboration ; il
permettrait d'améliorer la production et le système ou l'appareil
de production et de bénéficier de l'effet de synergie en
accroissant les compétences et l'expérience. Un autre
intérêt derrière le réseautage serait de mieux
réguler les activités suite à une maitrise de l'ensemble
du système.
Une des formes de réseautage est le cluster. Un cluster
peut être défini selon Michael Porter, comme un réseau
d'entreprises et d'institutions proches géographiquement et
interdépendantes, liés par des métiers, des technologies
et de savoirs faires communs. Ceci renvoie à retenir trois concepts
clés : la proximité géographique, la
complémentarité des métiers et le savoir-faire.
Un cluster présente des avantages tels que la
réalisation des économies d'échelles et le gain de
productivité, l'incitation à l'innovation à l'innovation
en développant une transmission technologique entre les entreprises.
Suite aux avantages offerts, beaucoup parmi les pays dans le monde
considèrent qu'il est une solution pour améliorer
l'efficacité économique des entreprises.
Avec une stratégie de cluster, on peut avoir une
meilleure intégration de la chaine de valeur et les entreprises de la
Tunisie seront plus coopératives, créatives et innovatrices
à long terme. La clustérisassions se présente comme une
coopération stratégique entre plusieurs composantes de la chaine
de création de valeur pour l'output : fournisseur, concurrents,
sous-traitants,
marchandiseurs, chercheurs... ceci avec un seul principe,
celui de profiter et partager équitablement les gains « nous
coopérons pour maximiser nos gains individuels et être plus
compétitif ». La stratégie de cluster en Tunisie doit
s'asseoir sur des axes tels que l'amélioration des infrastructures,
développement logistique, développement technologique, R&D
dans les grandes entreprises.
On peut citer parmi les clusters en Tunisie :
· Textile in tex (innovation textile) dans le secteur du
textile situé à Monastir
· Mécatronique dans le secteur de l'informatique,
électricité, électronique et mécanique situé
à Tunis, Sfax et Sousse
· Moules et huitres dans le secteur de produit de mers
situé à Bizerte
· ER EnRT pour les énergies renouvelables,
situé à Tunis
· Textile technique de sahel dans le secteur de textile
technique dans la zone de sahel
· Cluster méca dev dans le secteur
mécanique et métallurgique à Sfax
· Dattes, palmier et ses dérivés, secteur
agroalimentaire et artisanat au sud-ouest
· Huile d'olive du N-O, dans le secteur de l'huile
d'olives et ses dérivés situé au Kef
· Cluster lait de Bizerte,
· Cluster primeurs du sud, culture de primeurs
géométrique, valorisation des eaux géothermales
situé à gabes
· Cluster des arts de la table à Nabeul
· Cluster de céramique à El jen
· Cluster Elan Tica dans le secteur de
l'électronique
· Cluster industrie pharmaceutique
· Cluster lait ovin de Beja
· Cluster cuir et chaussure, Bizerte et Zaghouan
· Cluster de gypse et dérivés, dans le
secteur de matériaux de construction
· Cluster de marbre.

79
Il convient toutefois de mentionner que la Tunisie a un niveau
de développement de Cluster très faible qui suite aux
études de GII (global innovation index) dans son pilier 5, montre que le
profil de la Tunisie en termes de développement de cluster est de
38.1.
2.4 La diversification des
activités
La diversification des activités présente un
très grand avantage car il permet de tirer profit de la
rentabilité de facteur et ainsi d'éviter de perdre du temps mais
également de limiter le gaspillage de la ressource en terre qui se voit
non utilisée à cause d'une pratique d'activités
limités.
Le secteur de l'agriculture en Tunisie est
caractérisé par une grande diversité du point de vue
culture de production. Cependant, en termes de pratiques d'utilisation
d'exploitation, le secteur est caractérisé par une faible
diversification. En effet, une enquête du MARHP a démontré
que, la grande partie des exploitants ne diversifie pas leurs activités
et se limitent à l'activité d'exploitation (soit 52%), 8% des
exploitants exercent une activité secondaire en dehors de l'exploitation
et 40% y trouvent leurs activités principales.
En outre, ce secteur renferme une diversité
d'exploitation. Sa diversification est caractérisée par diverses
cultures dont celle arboricoles, céréalières,
fourragères, maraichères et l'élevage. Par rapport au
classement des exploitations selon leurs activités principales, le
secteur de l'agriculture en Tunisie comprend les oléiculteurs
représenté à 29% du nombre total des exploitants, les
éleveurs à 22%, 15% de céréaliculteurs, 12% des
arboriculteurs, 7% des maraichers et exploitants ayant diverses
activités sont à 15%.
Les exploitations sont différentes par le statut, la
taille, les modes de fonctionnement et les performances techniques et
économiques. Il y a une prédominance des exploitations
privée qui sont majoritaire et détiennent 93.2% de terres
agricoles et les fermes étatiques, les unités coopératives
de production et les sociétés de mise en valeur sont minoritaire
à hauteur de 6.8% en terme de diversité statutaire. Quant
à la diversité liée à la taille, la
prédominance d'exploitations familiales de taille inférieure
à 10ha représentent 75% de l'effectif total et ne disposent que
25% de terres agricoles.
? Diversité sectorielle des
entreprises

80
D'après les données de l'ITCEQ, INS et RNE ; la
répartition des entreprises par secteur de l'ensemble du tissu
industriel, fait ressortir qu'il y a 43.4% des entreprises qui appartiennent au
secteur du commerce, 17.3% au secteur du transport et 12.0% aux industries
manufacturières.
Quant au secteur informel, les activités sont
concentrées au niveau des services et essentiellement au niveau du
commerce et du transport. De son côté, le secteur formel montre de
fortes concentrations des PME au niveau des industries manufacturières,
du commerce et des services aux entreprises en affichant des proportions
respectives de l'ordre de 42.2%, 20.4%, et 11.4%. A leurs tours les grandes
entreprises se distinguent par des concentrations au niveau des industries
manufacturières (à 55.7%) et au niveau des services aux
entreprises (à 14.1%).
Dans les industries manufacturières, Concernant le
secteur formel, les grandes entreprises et les PME représentent
respectivement 5.7% et 94.3% des industries manufacturières dans le
secteur formel, et les petites entreprises accaparent presque les trois quarts
des PME (74.4%).
Les PME sont fortement concentrées au niveau des
industries textiles et habillement (28.0%) et au niveau des industries
agricoles et alimentaires (19.7%). Cependant, pour les autres secteurs, elles
ont eu une part qui oscillait entre 2.4% et 7.6% à l'exception de
l'activité de la métallurgie et du travail des métaux
où les entreprises représentent 8.8%.
Conclusion
Il faut une économie complexe pour libérer le
potentiel d'une économie d'un pays cependant, une économie
complexe doit s'asseoir sur un bon nombre d'éléments pouvant
permettre son implantation. Comme nous venons de le voir dans cette partie,
l'économie Tunisienne est tapissée par des vices qui
empêchent d'asseoir cette complexité. Par exemple un niveau de
capabilités et capacité faible qui peut être traduit par un
faible niveau d'éducation à cause du manque d'accès aux
institutions d'enseignement dans les milieux ruraux, un niveau d'étude
faible des exploitants agricoles.
Un manque ou un faible niveau de réseautage dans
certains secteurs d'activités économiques. Il y a des vices entre
les industrielles et l'établissement d'enseignement supérieur
ainsi que leurs laboratoires de recherche ce qui limite les recherches qu'aux
entreprise et réduit la possibilité d'avoir des outputs à
fort contenu de savoir. Le faible degré de sophistication dans certains
secteurs (tel est le cas de l'agriculture) est causé par un manque
d'intensification de

81
l'investissement en R&D agricole. La Tunisie respecte les
normes cependant, elle n'offre pas de produit ayant une complexité forte
pouvant conférer une compétitivité dans le marché
mondiale.
La Tunisie a une économie faiblement complexe
malgré la diversité en termes d'activité en raison d'un
degré faible de capabilités et capacité, un faible
degré de réseautage et du réseautage.
Section 3 : Décroissance du niveau de la
prospérité de la Tunisie
Introduction
La prospérité est une période de
croissance économique où la bonne qualité de vie de
l'ensemble de la population de la région géographique est
qualifiée de prospère. Elle est le résultat d'un faible
taux de chômage, d'une économie florissante, d'une
stabilité politique, d'une qualité de soins de santé
disponible et d'une appréciation générale des individus de
leur condition. Etymologiquement parlant, Selon le Dictionnaire historique de
la langue française, c'est au xiie siècle que le terme de
prospérité a acquis une partie de son sens actuel : "État
de ce qui est prospère, heureuse situation". Il vient du latin «
prosperare » qui signifie faire réussir ou obtenir le
succès. Par contre, le sens économique du terme
prospérité ; « état d'abondance, augmentation des
richesses », est quant à lui beaucoup plus tardif puisque l'usage
ne semble avéré qu'à partir de 1751, avec la naissance de
l'économie politique. Depuis la fin des années 1990 de nombreux
groupes de réflexion proposent de remettre en cause les instruments
d'évaluation des performances d'une société.
Selon Dahl, La notion de prospérité est
multidimensionnelle. Elle ne signifie pas uniquement le bien-être
matériel, mais de plus en plus la prospérité fait
référence au progrès social voire spirituel. Elle inclut
ou devrait inclure la « prospérité environnementale »,
qui peut être définie comme la préservation d'un
environnement riche et productif. La prospérité doit
également refléter la richesse des interactions entre les membres
de la société et la dimension spirituelle du monde dans lequel
ils vivent (Dahl, 2005).
Tim Jackson définit la prospérité comme
« un état dont nous jouissons quand les choses vont bien pour nous,
en conformité avec nos espoirs et nos attentes. »
(Prospérité sans croissance : transition vers une économie
durable 2010, p. 19). L'auteur pense que l'idée de
prospérité renvoie à un imaginaire de l'abondance et du
toujours-plus, indissociable de la croissance et que nos espoirs et attentes
sont d'abord matériels (Semal, 2011).

82
Dans les trois précédentes parties, nous avions
progressivement décortiqué l'économie de la Tunisie
à travers ses trois secteurs d'activités miroirs. Il serait
traité dans cette partie, le niveau de prospérité que
connait la Tunisie par rapport et en fonction du classement mondial en
présentant les fondamentaux de la prospérité
économique, l'évolution de la prospérité selon les
régions et en fin nous présenterons le profil de pays en
l'occurrence la Tunisie de façon à procéder à une
étude comparative de la prospérité en se basant sur le
rapport de legatum institut.
3.1 Le profil de la prospérité de la
Tunisie
La Tunisie fait partie des pays les plus concerné par
la notion de prospérité économique. Entre 2009 et 2019,
plusieurs évènements se sont déroulés contribuant
à l'occasion au ralentissement de la prospérité
économique, notamment la crise de 2011 causant ainsi la perte de
beaucoup de place durant la période 2009-2018. La Tunisie a perdu 22
places passant de la 77eme en 2009 à la 98eme en 2018. Comme le reste du
monde, la Tunisie court tout aussi à la quête d'une
prospérité qui se manifeste par l'amélioration de son rang
en 2019 gagnant ainsi trois rangs par rapport à 2018, quittant de la
98eme place à la 95eme.
La prospérité tunisienne connait une
évolution régressive depuis 2009. Le classement de « legatum
institute » de cette dernière décennie révèle
que, depuis 2009, la Tunisie ne fait que décroitre son score en passant
du 73e rang en 2009 au 95e rang en 2019 avec un score de
54,7.
L'examen des domaines présente une structure
décroissante à tous les niveaux à hauteur de 53.4 en 2009
à 52.7 en 2019 pour celui de société inclusive. Les quatre
piliers de la société inclusive présente une structure
plutôt appréciable. Pour le pilier de sécurité et
sureté, le score est passé de 71.2 en 2009 à 61.6 en 2019
en perdant 55 rangs ; la liberté individuelle régresse de 35.9 en
2009 à 53.4 en 2019 en gagnant 44 rangs ; celui de la gouvernance passe
de 51.9 en 2009 à 53.3 en 2019 et gagne 4 rangs. Par contre le pilier de
capital social perd 99 rangs en passant de 54.6 en 2009 à 42.6 en
2019.
L'examen du deuxième domaine, celui d'économie
ouverte, présente une structure en voyants led au rouge. Le domaine
baisse de 26 rangs de 2009 à 2019 en passant d'un score de 51.9 en 2009
à 48.5 en 2019. Le pilier de l'environnement d'investissement
régresse de 28 rangs avec un score de 50.9 en 2019 contre 56.1 en 2009 ;
les conditions d'entreprise baissent de 52 rangs avec un score de 50.9 en 2019
contre 58.2 en 2009 ; l'accès au marché et infrastructure
régresse de 11 rangs avec un score de 49.9 en 2019 qui est en
amélioration par rapport à 2009 avec un

score de 44.1 ; le pilier de qualité économique
connait une chute constante dans la décennie 2009-2019. Il baisse de 35
rangs en 2019 avec un score de 42.4 contre 49.5 en 2009.
Le domaine de personnes habilitées est en
amélioration avec une évolution de score de 61.5 en 2009 à
62.9 en 2019, malgré la régression de 5 rangs. L'examen de ses
piliers présente une amélioration de trois piliers ; de
conditions de vie avec un score de 76.7 en 2019 contre 74.2 en 2009 ; celui de
l'éducation passant de 54.2 en 2009 à 57.8 en 2019 ; et celui de
l'environnement naturel passant de 46.3 en 2009 à 46.5 en 2019 ; seul
celui de la santé, malheureusement, connait une baisse de score passant
de 71.2 en 2009 à 70.4 en 2019, malgré le gain de 2 rangs.
Malgré l'amélioration de scores de trois piliers (de conditions
de vie, éducation et environnement naturel) ; la Tunisie connait une
régression en terme de rang soit 3 rangs pour les conditions de vie, de
15 rangs pour l'éducation et en fin de 7 rangs pour l'environnement
naturel.
Graphique 6 : La prospérité
tunisienne et son évolution

Le graphique nous révèle que la Tunisie et en
recule en terme de rang de la prospérité passant du 71ème
en 2007 au 99ème en 2020. Cela signifie que la Tunisie connait une
détérioration de la prospérité dans le temps et
cela est continuel.
Graphique 7 : Le pilier de Société
inclusive (cas de la sécurité et la sureté)


84
Un examen du graphique ci-dessus révèle que le
rang de la Tunisie connait une régression depuis 2010 passant du
78ème au 125ème en 2020 à la suite
d'un pic en 2019 atteignant la 126ème place.
Graphique 8 : Le pilier de Société
inclusive (cas de liberté individuelle)

En matière du la liberté individuelle, la courbe
du graphique présente une allure en V du fait que, la Tunisie a connu
une amélioration du rang entre 2010 et 2016 partant du
136ème au 82ème. Cependant, à partir
de 2016, la Tunisie a commencé à reculer de son rang pour finir
à la 99ème place.
Graphique 9 : Le pilier de Société
inclusive (cas de la gouvernance)


85
En ce qui concerne la gouvernance, la courbe
révèle des améliorations considérables. Nous
constatons que, c'est entre 2010 et 2011 que le rang de la Tunisie en termes de
gouvernance était très élevé. Cela est très
logique car, c'est durant cette période que la Tunisie a connu la crise
historique mais également cette période marque la fin de
l'ère dictatoriale. Le rang de la Tunisie s'améliore durant la
période de 2011 à 2014 partants de 72 à 66 ensuite il va
se dégrader entre 2013 et 2015 pour chuter à nouveau en 2016
à la 63eme place et depuis lors, elle ne dépasse plus la
66ème place.
Graphique 10 : Le pilier de
Société inclusive (cas du capital social)

Le graphique nous montre que le niveau capital social en
Tunisie est entrain de baisser. L'examen du rang en termes du capital social
montre que, la Tunisie a reculé de plus de 136ème
place depuis 2010. C'est à partir de 2013 que le niveau du capital
social a commencé à chuter malgré une légère
amélioration en 2016 partant de la 159ème place
à la 133ème en 2017. Ensuite, la dégradation
reprend son cour à partir de 2019 et tant vers la
163ème place en 2020.

Graphique 11 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de l'Environnement
d'investissement)
Comme pour les graphiques précédant, celui de
l'environnement d'investissement ci-dessous, révèle que le rang
de la Tunisie est en dégradation depuis 2010 passant de la
71ème place à la 96ème en 2016.
Ensuite, il n'a pas connu d'amélioration considérable en restant
entre la 95ème et la 96ème place.

Graphique 12 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de Conditions
d'entreprendre)

L'examen de la courbe de la variation du rang de la Tunisie en
termes des conditions d'entreprendre révèle une
dégradation très remarquable à partir de 2011
(l'année de la révolution). La Tunisie est passée de la
57ème place en 2011 à la 114ème en
2018 pour connaitre une amélioration en 2019
(99ème).

87
Graphique 13 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de Accès au
marché et aux infrastructures)
Le graphique (ci-dessous) montre que le niveau d'accès
au marché et aux infrastructures en Tunisie est faible. La Tunisie passe
de la 75ème place à la 94ème place
en 2017 pour ensuite gagner quatre places en 2020.

Graphique 14 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de Qualité
économique)

Le graphique démontre que la qualité de
l'économie de la Tunisie a été affectée en 2011.
Durant la période 2006-2010, le rang de la Tunisie en termes de la
qualité de l'économie était en amélioration.
Arrivé en 2011, le rang se dégrade progressivement partant de la
67èmeplace pour la 103ème en 2020.

88
Graphique 15 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de conditions de vie)
Le graphique (ci-dessous) montre que la courbe de
l'évolution du rang de l'indicateur des conditions de vie pour la
Tunisie est sinusoïdale. Il passe de la 69ème place en
2011 à la 76èmeen 2013, de la 73ème
place en 2014 à la 78ème en 2016, enfin de la
73ème en 2017 place à la 78ème
à nouveau en 2020.

Graphique 16 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de santé)

La courbe de l'évolution du rang de la Tunisie en
matière de la sante révèle que la Tunisie ne fait que
reculer depuis 2011 passant du 59ème au
90ème en 2013, du 85èmeen 2014 au
95ème en 2018 et enfin du 93ème en 2018 au
94ème en 2020.

89
Graphique 17 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de l'éducation)

Contrairement aux graphiques précédant pour
d'autres indicateurs, celui de l'éducation présente un
résultat satisfaisant du fait, qu'il démontre que le rang de la
Tunisie est en amélioration constate. Elle est passée du
99ème en 2007 au 94ème en 2017 et depuis,
il est resté entre le 94ème et le
95ème.
Graphique 18 : Le pilier de l'ouverture
économique ou économie ouverte (cas de l'environnement
naturel)


90
Le graphique montre que la courbe de l'évolution du
rang de l'indicateur de l'environnement naturel pour la Tunisie est
sinusoïdale mais aussi il est en dégradation partant du
128ème en 2010 au 138ème en 2013, du
133ème en 2016 au 140ème en 2018 pour
ensuite partir après une amélioration en 2019 du
133ème au 143ème en 2020.
3.2 Benchmarking sur la
prospérité
Selon « the legatum prosperity index », Le Danemark
a su garder la position de force entre 2009 et 2019, avec le premier rang en
2009, une baisse en 2018 au 2eme rang en cédant le premier rang à
la Norvège et enfin une amélioration et un retour au 1er rang en
2019. D'après le classement pour l'année 2019, la Norvège
occupe le 2eme rang, la suisse le 3eme, la Suède le 4eme, la Finlande le
5eme, l'Allemagne le 8eme, le Portugal le 26eme, la Corée du sud le
29eme, l'Italie le 30eme, la chine 57eme, l'Afrique du sud 83eme, la Turquie
91eme, le Maroc 100eme, le Rwanda 105eme, l'Algérie 110eme et l'Egypte
126eme.
La Tunisie se tient (en 2019) au 95eme rang avant le Maroc,
l'Algérie, le Rwanda et l'Egypte ; étant à la 122eme place
(27 places avant la Turquie et une place après le Rwanda, 69 places
après l'Algérie et 65 après le Maroc) par rapport au
levier de sureté et sécurité ; la 88eme par rapport
à la liberté individuelle ou personnelle soit 30 places devant le
Maroc et 58 devant la Turquie. La Tunisie se trouve au 65eme rang par rapport
au levier de la gouvernance, 33 places devant le Maroc et 46 devant la Turquie
; 140eme pour le levier du capital social pendant que la Turquie se tient
à la 147eme et le Maroc à la 169eme. La Tunisie occupe la 97eme
place pour l'environnement des affaires ou d'investissement, 47 places
après la Turquie et 29 après le Maroc ; 104eme pour la condition
d'entreprise derrière la Turquie qui est à la 58eme place et le
Maroc à la 84eme ; 82eme place pour l'accès au marché et
aux infrastructures pendant que la Turquie occupe la 57eme et le Maroc la 62eme
; 106eme pour la qualité de l'économie,39 places derrière
la Turquie et 14 après le Maroc. La Tunisie a occupé la 77eme
place pour le levier de condition de vie, alors que la Turquie se place
à la 54eme et le Maroc à la 95eme ; la 94eme pour la santé
derrière la Turquie à la 64eme et devant le Maroc à la
110eme ; 94eme pour l'éducation, 14 places derrière la Turquie et
22 devant le Maroc ; et la 146eme place pour l'environnement naturel, 36 places
derrière la Turquie et 29 après le Maroc.
Conclusion section
On peut se réjouir en constatant des fluctuations en
termes d'amélioration au niveau de certains indicateurs de la
prospérité de la Tunisie. Cependant, une vue d'ensemble (de la
prospérité)

91
nous fait comprendre comment la Tunisie est en recul depuis
plus de dix ans. Tous les pays du monde visent au moyen de leurs
économies, d'atteindre la prospérité et cela demande de
mobiliser des efforts dans plusieurs domaines. Le benchmarking de la
prospérité entre la Tunisie est certains pays (qui se
présente comme de principaux concurrents en matière
économique) à éclairer la lanterne et a
dévoilé à quel état la Tunisie est en
régression par rapport à ces pays en l'occurrence la chine, la
Turquie, le Maroc, si bien que cette régression n'est pas effective pour
tous les indicateurs, car au niveau de certains indicateurs la Tunisie est bien
positionnée.
Conclusion chapitre
Aux travers de quatre sections, nous avons essayé de
révéler le profil de la Tunisie et de son économie en
terme d'utilisation de dans le quotidien de façon a
révéler si du point de vue historique, les pratique en valeur de
l'eau sont toujours les mêmes. De même, nous avons voulu savoir si
la Tunisie a une bonne utilisation de l'eau, si la Tunisie profite par
l'utilisation de la ressource pour booster son économie et si l'eau est
utilisée en Tunisie de façon optimale par rapport à
d'autres pays et pour se faire nous avions procédé par des
études comparatives (benchmarking) entre la Tunisie et ses
différents concurrents économiques.
Nous somme parti d'une vision historique de la valorisation de
l'eau pour aboutir à l'utilisation contemporaine afin de dégager
le lien qui pourrait exister intrinsèquement.

92
Chapitre 2 : Méthodologie de recherche, analyse et
présentation des résultats
Introduction
Ce chapitre à trois sections. La première section
nous verrons la méthodologie de recherche, à la deuxième
nous verrons l'analyse et interprétation du résultat et en fin
à la troisième nous verrons la discussion du résultat.
Section 1 : Méthodologie de recherche
Introduction
Dans le cadre de cette section, nous présenterons notre
méthodologie de recherche. Ainsi, nous précisons la
méthode d'échantillonnage, la méthode de collecte des
données et les méthodes d'analyse que nous avons
adoptées.
La problématique que nous traitons dans la
présente recherche est relative au niveau faible de valorisation de
l'eau en Tunisie. Cette ressource est devenue stratégique pour deux
raisons. D'une part, depuis 2012, la Tunisie fait face à un stress
hydrique à cause du réchauffement climatique. D'autre part, les
conséquences négatives de la non-valorisation de l'eau sont
manifestes, à la fois, au niveau sectoriel et au niveau macro.
En effet, la faible valorisation de l'eau a conduit à
un affaiblissement de la valeur créée dans les activités
économiques agricoles, industrielles et de service. Par voie de
conséquence, la Tunisie est devenue victime d'un niveau faible de
complexité économique et de prospérité.
L'objectif de notre recherche est de démontrer que la
prospérité de la Tunisie ne peut être atteinte qu'à
travers la valorisation de son patrimoine. Parmi les composantes de ce dernier,
notre recherche se concentre sur les ressources hydriques. Nous proposons dans
ce travail l'idée selon laquelle la valorisation consiste à faire
passer notre économie d'un état rudimentaire à un
état complexe. La complexité fait référence
à la sophistication, le réseautage, la diversification et aux
capabilités productives implicites.
1.1...Méthode
d'échantillonnage
Le plan d'échantillonnage est représenté par
le processus suivant : ? Définition de
l'échantillon

Notre recherche est basée sur la collecte de
données secondaires. Elle est réalisée sur un plan
macromarketing. Notre analyse porte sur des indicateurs historiques
agrégés au niveau national. En effet, nos unités
d'observation sont principalement : la valorisation de l'eau en Tunisie, la
valeur créée dans les activités économiques au
niveau national, le niveau de complexité de l'économie tunisienne
et la prospérité de la Tunisie. C'est pour cette raison, la
collecte de données secondaires se prêtent mieux pour mesurer les
variables de notre modèle conceptuel. En outre, les indicateurs mesurant
nos concepts sont disponibles.
Ainsi, nous avons eu recourt à divers organismes et
leurs bases de données. Ainsi, l'opérationnalisation de chacune
de nos concepts et de ses dimensions a été réalisée
auprès des sources suivantes :
1. La valorisation de l'eau : Our world in
data, de 1985 à 2017.
2. La valeur créée dans les
activités économiques :
· L'Institut National de Statistique « INS » de
1985 à 2020,
· Our world in data pour une période de 1985
à 2019,
· Perspective monde de 1985 à 2019,
·
Knoema.com de 2012 à 2017,
· L'Observatoire Nationale de l'agriculture « ONAGRI
» de 2009 à 2018.
3. La complexité de l'économie tunisienne
:
· L'Atlas de la complexité économique de
l'Université Harvard (The Atlas of Economic Complexity) de 1995 à
2019,
· L'Observatoire de la complexité
économique (The Observatory of Economic Complexity) « OEC » de
1985 à 2019,
· Word Tarif Profil de 2001 à 2014,
· L'Indice Global de l'Innovation (The Global Innovation
Index) du World Intellectual Property Organization « WIPO » de 2007
à 2018,
· Le Rapport globale sur la compétitivité
(Global Competitiveness Report) du Forum Economique Mondial « FEM »
de 2008 à 2019,
·

94
Global Entrepreneurship and Development Index « GEDI »
de 2006 à 2018,
· Institut Tunisien de la Compétitivité et
des Etudes Quantitatives « ITCEQ » de 2001 à 2014 dans «
compétitivité externe de l'économie tunisienne : bilan et
tendance/ Mars 2014 » et « tableau de bord sur la
compétitivité externe de la Tunisie ».
4. La prospérité de la Tunisie
:
· The Legatum Prosperity Index de legatum institute de 2007
à 2020.
Il faut noter que, nous avons considéré pour
des raisons de disponibilité de données, une période de 35
ans allant de 1985 à 2020.
· Définition des unités
d'échantillonnage
Les unités d'échantillonnage dans notre
recherche sont relatives aux indicateurs mesurant les variables de notre
modèle conceptuel. Nous avons sélectionné ceux qui ont une
signification proche de la définition de nos concepts. En outre, les
unités d'échantillonnage sont relatives à la
période couverte par les indicateurs. Nous avons pris toutes les
périodes disponibles dans les sources que nous avons
utilisées.
· Choix de la méthode
d'échantillonnage
Vu les exigences de notre recherche, nous avons
procédé par la méthode d'échantillonnage
discrétionnaire. Nous avons sélectionné les indicateurs
ayant une signification conforme aux définitions des concepts et
à leur structure. La proximité nomologique est notre
critère de sélection. En outre, nous avons
sélectionné les sources de données qui ont une forte
crédibilité et une fiabilité élevée des
indicateurs qu'elles fournissent. Enfin, nous avons pris les périodes
disponibles dans ces bases de données et qui sont communes entre
elles.
· Taille de l'échantillon
Notre échantillon est constitué de 90
indicateurs qui seront présenté dans le tableau 5 ci-dessous.

95
Tableau 5 : Présentation de
l'échantillon
Variable
|
Source
|
Description
|
Valeur ajoutée de l'agriculture au prix
courant
|
INS
|
La valeur ajoutée reflète la valeur
créée à travers le processus de production des biens et
services, mesurée grâce à la différence entre la
valeur de la production et celle de la consommation intermédiaire
(OCDE). La valeur ajoutée calculée par différence entre la
production et les consommations intermédiaires correspond à la
même notion que celle du Tableau des Entrées-Sorties. Elle est
analysée par le présent cadre par secteur institutionnel.
(INS)
|
Valeur ajoutée de l'industrie au prix
courant
|
INS
|
La valeur ajoutée calculée par différence
entre la production et les consommations intermédiaires correspond
à la même notion que celle du Tableau des Entrées-Sorties.
Elle est analysée par le présent cadre par secteur institutionnel
(INS)
|
Valeur ajoutée de l'industrie
manufacturière au prix courant
|
INS
|
La valeur ajoutée calculée par différence
entre la production et les consommations intermédiaires correspond
à la même notion que celle du Tableau des Entrées-Sorties.
Elle est analysée par le présent cadre par secteur institutionnel
(INS)
|
Valeur ajoutée de l'industrie non
manufacturière au prix courant
|
INS
|
La valeur ajoutée calculée par différence
entre la production et les consommations intermédiaires correspond
à la même notion que celle du Tableau des Entrées-Sorties.
Elle est analysée par le présent cadre par secteur
institutionnel. (INS)
|
Valeur ajoutée de service au prix
courant
|
INS
|
La valeur ajoutée calculée par différence
entre la production et les consommations intermédiaires correspond
à la même notion que celle du Tableau des Entrées-Sorties.
Elle est analysée par le présent cadre par secteur
institutionnel. (INS)
|
Valeur ajoutée de l'agriculture au % du
PIB
|
Perspect ive monde
|
Cet indicateur affecte négativement la
compétitivité du fait que : i) l'analyse se fait en termes de
part dans le PIB et non pas en termes de niveau. En d'autres termes, la VA du
secteur agricole peut augmenter mais la hausse devrait se traduire par
l'augmentation de la VA du secteur manufacturier et des services
(particulièrement les IAA et les services connexes) synonyme d'un
savoir-faire et d'une forte capacité de transformation du produit
agricole et ii) le secteur agricole est fortement dépendant des
aléas climatiques pour la plupart des pays. (Lexique de l'ITCEQ)
|
Valeur ajoutée de l'industrie au % du
PIB
|
Perspect ive monde
|
Valeur ajoutée de l'industrie au pourcentage de PIB
|
Valeur ajoutée des services au % du
PIB
|
Perspect ive monde
|
Ces indicateurs permettent d'apprécier la
capacité d'une économie de diversifier sa base productive et par
conséquent d'absorber les chocs et de réduire l'impact des
facteurs aléatoires sur sa croissance. (Lexique de l'ITCEQ)
|
% de la valeur ajoutée brute de l'agriculture
irriguée (aquastat, knoema)
|
Aquasta t et Knoema
|
Le pourcentage de la valeur ajoutée brute (La valeur
ajoutée brute (VAB) aux prix du marché correspond à la
valeur de la production aux prix du marché diminuée de celle de
la consommation intermédiaire aux prix d'acquisition. C'est un solde du
compte de production en comptabilité nationale. (Eurostat))de
l'agriculture irriguée.
|

Valeur de la production agricole
|
Our World in Data
|
Le compte de la valeur ajoutée agricole est
conçu pour fournir une mesure annuelle du revenu découlant de la
production de produits et de services agricoles. La valeur ajoutée nette
représente la somme des revenus des fournisseurs de facteurs de
production : les employés agricoles, les propriétaires non
exploitants de terres agricoles, les prêteurs et les exploitants
agricoles (stastics canada).
|
Contribution de l'agriculture dans le % du
PIB
|
Onagri
|
C'est la contribution de l'agriculture au PIB
|
La productivité de l'eau
|
Our World in Data
|
La productivité est le rapport entre unité de
produit et unité de facteur de production. Dans le contexte de cette
étude, l'expression productivité de l'eau est employée
exclusivement pour désigner la quantité ou la valeur du produit
par rapport au volume ou à la valeur d'eau prélevée ou
détournée. (FAO)
|
Indice de diversification de services (itceq)
|
ITCEQ
|
Reposant sur l'indicateur de herfindhal,il est utilisé
pour mesurer l'intensité de diversification des services que ce soit au
niveau micro tout comme macro.
|
Produit diversification index (wordl tarif
profil)
|
Word Tarif Profil
|
Il désigne l'intensité de diversification des
produits d'un pays sur le marché international.
Un indice de diversification des produits peut être
construit en tenant compte trois facteurs : (1) le nombre de produits
catégories couvertes par un pays les exportations, (2) l'éventail
des marchés, et
(3) la performance historique. Pour les deux derniers
facteurs, un laps de temps de trois années a été
utilisé. En d'autres termes, le l'indice pour une année
spécifique serait le nombre de catégories de produits
ajusté par diversité géographique et historique
performance au cours des trois dernières années. Une
transformation de logarithme naturel est utilisée pour réduire la
plage. (WTO ITC UNCTAD, World Tariff Profiles 2017)
|
Indice de diversification par produits
(itceq)
|
ITCEQ
|
Reposant sur l'indicateur de herfindhal,il est utilisé
pour mesurer l'intensité de diversification des produits que ce soit au
niveau micro tout comme macro.
|
Indice de diversification par marché
(itceq)
|
ITCEQ
|
Reposant sur l'indicateur de herfindhal,il est utilisé
pour mesurer l'intensité de diversification des marché à
l'international. C'est-à-dire, les marchés cibles des produits
Tunisien.
|
Indice de la complexité économique
Observatoire
|
OEC
|
L'indice de complexité économique, ou ICE, est
une mesure de la capacité d'une économie qui peut être
déduite des données reliant les lieux aux activités qui y
sont présentes. Il a été démontré que
l'indice de complexité économique permet de prédire
d'importants résultats macroéconomiques, notamment le niveau de
revenu d'un pays, la croissance économique, les inégalités
de revenus16 et les émissions de gaz à effet de serre. Il a
également été estimé à l'aide de diverses
sources de données, telles que les données sur le commerce,
l'emploi, les marchés boursiers et les brevets.
|
Rang indice de la complexité
économique Observatoire
|
OEC
|
Classement de pays par rapport l'ECI (The Observatory of Economic
Complexity)
|
Indice de la complexité économique
Atlas
|
AEC
|
Une mesure du nombre de produits complexes à
proximité de l'ensemble actuel des capacités de production d'un
pays. L'indice de compétitivité reflète la facilité
de diversification d'un pays, un indice élevé reflétant
une abondance de produits complexes proches qui reposent sur des
capacités ou un savoir-faire similaires à ceux présents
dans la production actuelle.
|
Rang indice de la complexité
économique Atlas
|
|
Classement de pays par rapport l'ECI (The atlas of economic
Complexity)
|

97
Global Competitiveness index (indice de
competivité global)
|
Davos
|
The World Economic Forum définit the global
competitiveness Index comme l'ensemble des institutions, politiques et facteurs
qui déterminent le niveau de productivité d'un pays. Le niveau de
productivité, à son tour, détermine le niveau de
prospérité qui peut être atteint par une économie.
Le niveau de productivité détermine également les taux de
rendement obtenus par les investissements dans une économie, qui sont
à leur tour les moteurs fondamentaux de ses taux de croissance. En
d'autres termes, une économie plus compétitive est susceptible de
connaître une croissance plus rapide au fil du temps.
|
Global Competitiveness Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport le global competitiveness index
|
Health and primary education
|
Davos
|
La santé et enseignement primaire prend en compte la
quantité et la qualité de l'éducation de base reçue
par la population, qui revêt une importance croissante dans
l'économie actuelle. L'éducation de base augmente
l'efficacité de chaque travailleur. En outre, les travailleurs qui ont
reçu une éducation formelle limitée ne peuvent souvent
effectuer que des tâches manuelles simples et ont beaucoup plus de mal
à s'adapter aux processus et techniques de production plus
avancés, et contribuent donc moins à la conception ou à
l'exécution des innovations. (World Economic Forum)
|
Health and primary education Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport au santé et enseignement
primaire
|
Quality of primary education
|
Davos
|
La qualité de l'enseignement primaire
|
Quality of primary education Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport à la qualité de
l'enseignement primaire
|
Primary enrollment
|
Davos
|
Inscription en primaire
|
Primary enrollment Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport aux inscriptions en primaire
|
Higher education and training
|
Davos
|
L'enseignement supérieur et la formation mesure les
taux d'inscription dans l'enseignement secondaire et supérieur ainsi que
la qualité de l'enseignement telle qu'évaluée par les
chefs d'entreprise. L'étendue de la formation du personnel est
également prise en considération en raison de l'importance de la
formation professionnelle et de la formation continue sur le lieu de travail -
qui est négligée dans de nombreuses économies - pour
assurer une mise à niveau constante des compétences des
travailleurs. (World Economic Forum)
|
Higher education and training rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport à l'enseignement
supérieur et la formation
|
Secondary enrollment
|
Davos
|
Inscription au secondaire
|
Secondary enrollment Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport aux inscriptions en secondaire
|
Tertiary enrollment
|
Davos
|
Inscription dans l'enseignement supérieur
|
Tertiary enrollment Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport aux inscriptions dans
l'enseignement supérieur
|
Quality of the educational system
|
Davos
|
La qualité du système éducatif
|

98
Quality of the educational system Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport à la qualité du
système éducatif
|
Quality of math and science education
|
Davos
|
La qualité de l'enseignement des mathématiques et
des sciences
|
Quality of math and science education Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport à la qualité de
l'enseignement des mathématiques et des sciences
|
Quality of management schools
|
Davos
|
La qualité des écoles de management
|
Quality of management schools Rank
|
Davos
|
Classement de pays par rapport à qualité des
écoles de management
|
Buyer sophitication
|
Davos
|
Sophistication de l'acheteur
|
Buyer sohistication Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la sophistication de
l'acheteur
|
Technological readiness
|
Davos
|
Le pilier "état de préparation technologique"
mesure l'agilité avec laquelle une économie adopte les
technologies existantes pour améliorer la productivité de ses
industries, en mettant l'accent sur sa capacité à tirer
pleinement parti des technologies de l'information et de la communication (TIC)
dans les activités quotidiennes et les processus de production pour
accroître l'efficacité et favoriser l'innovation au service de la
compétitivité (World Economic Forum).
|
Technological readiness Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la préparation
technologique
|
Firm level technology absorption
|
Davos
|
Absorption de la technologie au niveau de l'entreprise
|
Firm level technology absoprtion Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à l'absorption de la
technologie au niveau de l'entreprise
|
Internet users
|
Davos
|
Utilisateurs d'Internet
|
Internet Users Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport aux utilisateurs d'Internet
|
Business sophistication
|
Davos
|
La sophistication des entreprises concerne deux
éléments qui sont intimement liés : la qualité des
réseaux d'entreprises d'un pays dans son ensemble et la qualité
des opérations et des stratégies des entreprises individuelles.
Ces facteurs sont particulièrement importants pour les pays à un
stade avancé de développement lorsque, dans une large mesure, les
sources plus fondamentales d'amélioration de la productivité ont
été épuisées. La qualité des réseaux
d'entreprises et des industries de soutien d'un pays, mesurée par la
quantité et la qualité des fournisseurs locaux et
l'étendue de leur interaction, est importante pour diverses raisons
(World Economic Forum)
|
Business sophistication Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la sophistication des
entreprises
|
State of cluster development
|
Davos
|
État du développement du cluster
|

99

100
State of cluster development rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à l'état du
développement du cluster
|
Production process sophistication
|
Davos
|
La sophistication du processus de production
|
Production process sophistication Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la sophistication du
processus de production
|
Innovation
|
Davos
|
Le dernier pilier de la compétitivité porte sur
l'innovation technologique. Bien que des gains substantiels puissent être
obtenus en améliorant les institutions, en construisant des
infrastructures, en réduisant l'instabilité
macroéconomique ou en améliorant le capital humain, tous ces
facteurs finissent par avoir des rendements décroissants. Il en va de
même pour l'efficacité des marchés du travail, des finances
et des biens. À long terme, les niveaux de vie peuvent être
largement améliorés par l'innovation technologique. Les
percées technologiques sont à la base de bon nombre des gains de
productivité que nos économies ont connus dans le passé.
(World Economic Forum),
|
Innovation Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à l'innovation
technologique
|
Capacity for innovation
|
Davos
|
Capacité d'innovation
|
Capacity for innovation Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la capacité
d'innovation
|
Quality of scientific research institutions
|
Davos
|
Qualité des institutions de recherche scientifique
|
Quality of scientific research institutions
Rank
|
Davos
|
Classement du pays par rapport à la qualité des
institutions de recherche scientifique
|
Global Innovation Index
|
WIPO
|
L'indice mondial de l'innovation (GII) fournit des mesures
détaillées sur les performances d'innovation de 131 pays et
économies à travers le monde. Ses 80 indicateurs explorent une
vision large de l'innovation, y compris l'environnement politique,
l'éducation, l'infrastructure et la sophistication des entreprises
(WIPO).
|
Global Innovation Index Rank
|
WIPO
|
Classement du pays par rapport au global competitiveness index
|
Human capital and research
|
WIPO
|
Le niveau et la qualité de l'enseignement et
l'activité de recherche dans un pays sont déterminants de la
capacité d'innovation d'une nation. Ce pilier tente d'évaluer le
capital humain des pays
|
Human capital and research Rank
|
WIPO
|
Classement par rapport à la qualité de
l'enseignement et l'activité de recherche
|
Education
|
WIPO
|
Éducation
|
Education Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'éducation
|
Expenditure on education pourcentage (GDP)
|
WIPO
|
Expéditeur on éducation pourcentage (GDP)
|
Expenditure on education
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux expéditeur on
éducation pourcentage (GDP)
|
pourcentage(GDP) Rank
|
|
|
School life expectancy years
|
WIPO
|
Espérance de vie scolaire en années
|
School life expectancy years Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'espérance de vie
scolaire en années
|
PISA scales reading maths and science
|
WIPO
|
Échelles PISA lecture maths et sciences
|
PISA sclaes reading maths and science Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux échelles PISA lecture
maths et sciences
|
Tertiary eduaction
|
WIPO
|
Enseignement supérieur
|
Tertiary education Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'enseignement
supérieur
|
Tertiary enrolment % gross
|
WIPO
|
Inscription dans l'enseignement supérieur % brut
|
Tertiary enrolment % gross Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux inscriptions dans
l'enseignement supérieur % brut
|
Graduates in science and engineering
|
WIPO
|
Diplômés en sciences et en ingénierie
|
Graduates in science and_engineering Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux diplômés en
sciences et en ingénierie
|
Research and development
|
WIPO
|
Recherche et développement
|
Research and development Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la recherche et
développement
|
Researchers FTE
|
WIPO
|
Chercheurs en équivalent temps plein
|
Researchers FTE Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux chercheurs en
équivalent temps plein
|
Gross expenditure on Research and Develpment
%GDP
|
WIPO
|
Dépenses brutes en recherche et développement
%PIB
|
Gross expenditure on Research and Develpment %GDP
Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux dépenses brutes en
recherche et développement %PIB
|
university ranking average score top
|
WIPO
|
Classement de l'université note moyenne en tête
|

101
university ranking average score top Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport au classement de
l'université note moyenne en tête
|
Information communication technologies
|
WIPO
|
Technologies de l'information et de la communication
|
Information communication technologies Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux Technologies de l'information
et de la communication
|
ICT access
|
WIPO
|
Accès aux technologies de l'information et de la
communication
|
ICT access Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux accès aux technologies
de l'information et de la communication
|
ICT use
|
WIPO
|
Utilisation des technologies de l'information et de la
communication
|
Ict use Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'utilisation des
technologies de l'information et de la communication
|
E participation
|
WIPO
|
La participation en ligne
|
E participation
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la participation en
ligne
|
Logistics performance
|
WIPO
|
Performance logistique
|
Logistics performance Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la performance
logistique
|
Market sophistication
|
WIPO
|
Sophistication des marchés
|
Market sophistication Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la sophistication des
marchés
|
Business sophistication
|
WIPO
|
Sophistication des affaires
|
Business sophistication Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la sophistication des
affaires
|
Knowledge workers
|
WIPO
|
Travailleurs du savoir
|
Knowledge workers Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux travailleurs du savoir
|
Knowledge intensive employment
|
WIPO
|
Emploi à forte intensité de connaissances
|
Knowledge intensive employment Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'emploi à forte
intensité de connaissances
|
GERD performed by business
|
WIPO
|
GERD réalisé par l'entreprise
|
GERD performed by business Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport au GERD réalisé par
l'entreprise
|

102
GERD financed by business
|
WIPO
|
GERD financé par l'entreprise
|
GERD financed by business Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport au GERD financé par
l'entreprise
|
Innovation linkages
|
WIPO
|
Liens avec l'innovation
|
Innovation linkages Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux liens avec l'innovation
|
State of cluster development
|
WIPO
|
Etat du développement des clusters
|
State of cluster development Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'état du
développement des clusters
|
Knowledge absorption
|
WIPO
|
Absorption des connaissances
|
Knowledge absorption Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à l'absorption des
connaissances
|
Knowledge technology output
|
WIPO
|
Résultats de la technologie de la connaissance
|
Knowledge technology output Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux résultats de la
technologie de la connaissance
|
Knowledge creation
|
WIPO
|
Création de connaissances classement de pays par
rapport
|
Knowledge creation Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la création de
connaissances classement de pays par rapport
|
Scientific and technical articles bn PPP GDP
|
WIPO
|
Articles scientifiques et techniques en milliards de PPA PIB
|
Scientific and technical articles bn PPP GDP
Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux articles scientifiques et
techniques en milliards de PPA PIB
|
Knowledge impact
|
WIPO
|
Impact des connaissances
|
Knowledge impact Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux Impacts des connaissances
|
Knowledge diffusion
|
WIPO
|
Diffusion des connaissances
|
Knowledge diffusion Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la diffusion des
connaissances
|
Creative outputs
|
WIPO
|
Réalisations créatives
|
Creative outputs Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux réalisations
créatives
|

103
ICTs business model creation
|
WIPO
|
Création d'un modèle commercial pour les TIC
|
ICTs business model creation Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la création d'un
modèle commercial pour les TIC
|
ICTs and organizational model creation
|
WIPO
|
Les TIC et la création de modèles
organisationnels
|
ICTs and organizational model creation Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport aux TIC et la création de
modèles organisationnels
|
Online creativity
|
WIPO
|
La créativité en ligne
|
Online creativity Rank
|
WIPO
|
Classement de pays par rapport à la
créativité en ligne
|
Indice de la prospérité
|
LPI
|
La prospérité est sous-tendue par une
société inclusive, stimulée par une économie
ouverte et construite par des personnes habilitées. Grâce à
l'indice, il est possible d'analyser la performance de chacun des 167 pays en
fonction des caractéristiques clés des sociétés
inclusives, des économies ouvertes et des personnes habilitées.
Nous avons utilisé 12 piliers, comprenant 66 éléments
différents, mesurés par près de 300 indicateurs discrets
au niveau des pays, en utilisant un large éventail de sources de
données accessibles au public (Legatum prosperity)
|
Rang de l'indice de la
prospérité
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à son indice de
prospérité
|
Safety and security
|
LPI
|
Le pilier "sûreté et sécurité
mesure la mesure dans laquelle les guerres, les conflits, la terreur et la
criminalité ont déstabilisé la sécurité des
individus, à la fois immédiatement et que par des effets à
plus long terme.
|
Safety and securité Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à la sûreté et
sécurité
|
Personnal freedom
|
LPI
|
Le pilier "Liberté individuelle mesure les
progrès réalisés en matière de des droits
légaux, des libertés individuelles et de la tolérance
sociale.
|
Personnal freedom Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à la Liberté
individuelle
|
Gouvernence
|
LPI
|
Le pilier "gouvernance" mesure la mesure dans laquelle il
existe des contrôles et des restrictions sur le pouvoir et si les
gouvernements fonctionnent efficacement et sans corruption.
|
Gouvernence Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à la gouvernance
|
Capital social
|
LPI
|
Le pilier "capital social" mesure la force des relations
personnelles et relations personnelles et sociales, la confiance la confiance
institutionnelle, les normes sociales et la civique dans un pays.
|
Capital social Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport au capital social
|

104

105
Investment environnement
|
LPI
|
L'environnement d'investissement mesure la mesure dans
laquelle dans quelle mesure les investissements sont adéquatement
protégés et sont facilement accessibles.
|
Investment
environnement Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à l'environnement
d'investissement
|
Entreprises conditions
|
LPI
|
Le pilier "Conditions d'entreprise mesure la mesure dans
laquelle les réglementations permettent aux entreprises de
démarrer, d'être compétitives et de se
développer.
|
Entreprises conditions Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport aux Conditions d'entreprise
|
Market acces and infrastructure
|
LPI
|
Le pilier Accès aux marchés et l'infrastructure
mesure la qualité de qualité de l'infrastructure qui permet le
commerce, et les distorsions du marché des biens et des services.
|
Market access and infrastructure Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport Accès aux marchés et
l'infrastructure
|
Economic quality
|
LPI
|
Le pilier "qualité économique mesure dans quelle
mesure une économie est équipée pour générer
des richesses de manière durable et avec le plein de la main-d'oeuvre
|
Economic quality Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à la qualité
économique
|
Living conditions
|
LPI
|
Le pilier "Conditions de vie mesure la mesure dans laquelle
une qualité de vie raisonnable est de vie raisonnable pour tous, y
compris les ressources matérielles, le logement, les services de base et
la connectivité.
|
Living conditions Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport aux Conditions de vie
|
Health
|
LPI
|
Le pilier "santé" mesure la dans quelle mesure les gens
sont en bonne santé et ont accès aux services nécessaires
services nécessaires
pour rester en bonne santé, y compris les
résultats en matière de santé, les les systèmes
de santé, les maladies et les facteurs de risque et les taux de
mortalité.
|
Health Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à la santé
|
Education
|
LPI
|
Le pilier "éducation" mesure la scolarisation, les
résultats et la qualité à travers quatre étapes de
l'éducation
(pré-primaire, primaire, secondaire et tertiaire),
secondaire et tertiaire), ainsi que les les compétences de la population
adulte.
|
Education Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à l'éducation
|
Natural environement
|
LPI
|
Le pilier "Environnement naturel mesure les aspects de
l'environnement physique qui ont un effet direct sur les personnes dans leur
vie quotidienne et les changements qui pourraient sur la
prospérité des générations
génération
|
Natural environnement Rank
|
LPI
|
Classement de pays par rapport à l'Environnement
naturel
|
Global
entrepreneurship index
|
GEDI
|
Le GEI est un indice annuel qui mesure la santé des
écosystèmes entrepreneuriaux dans 137 pays. Il classe ensuite les
performances de ces derniers les uns par rapport aux autres. Cela donne une
image de la façon dont chaque pays se comporte dans le contexte national
et international. (GEDI)
|
Startup skills
|
GEDI
|
Les compétences en matière de démarrage
saisissent la perception des compétences en matière de
démarrage au sein de la population
et pondèrent cet aspect avec la qualité de
l'éducation. cet aspect avec la qualité de
l'éducation
|
Networking
|
GEDI
|
Ce pilier combine deux aspects du travail en réseau : (1)
une approximation de la capacité des entrepreneurs potentiels et
potentiels et actifs d'accéder aux opportunités
et aux ressources et de les mobiliser, et (2) la
facilité d'accès pour se joindre les uns aux autres.
|
Technologie absorption
|
GEDI
|
Le pilier de l'absorption de technologie reflète
l'intensité technologique de l'activité de démarrage d'un
pays, combinée à la capacité
d'absorption de technologie au niveau de l'entreprise. d'un
pays combiné à la capacité d'absorption de la technologie
au niveau des entreprises.
|
Human capital
|
GEDI
|
Le pilier du capital humain saisit la qualité des
entrepreneurs en pondérant le pourcentage de
pourcentage de start-up fondées par des individus ayant
un niveau d'éducation supérieur à l'enseignement
secondaire, avec une mesure qualitative de la propension des entreprises d'un
pays donné à former leur personnel, combinée à la
liberté du marché du travail.
|
Product innovation
|
GEDI
|
Le pilier de l'innovation de produit saisit la tendance des
entreprises entrepreneuriales à créer de nouveaux produits,
pondérée par la capacité de transfert de technologie d'un
pays.
|
Process innovation
|
GEDI
|
Le pilier de l'innovation de procédé saisit
l'utilisation de nouvelles technologies par les start-up, combinée
avec
les dépenses intérieures brutes en recherche et
développement (DIRD) et le potentiel d'un pays en matière de
recherche appliquée.
|

106
1.2...Méthode de collecte des
données
La collecte des données a été
réalisée à partir des rapports et des basses des
données produits par les organismes internationaux consultés. Il
convient de mentionner les divergences au niveau des données entre les
organismes et les rapports. Parfois, pour un même indicateur, on trouve
des valeurs différentes dans les rapports pour la même
année selon l'organisme. Cela est dû à la
méthodologie utilisée qui varie selon les institutions et les
rapports. De fois, pour un même organisme, on constate une divergence
entre les valeurs inscrites dans le rapport et celles sur le site Internet ou
dans la base des données interactive.
Toutefois, face à ce problème, nous avons
privilégié les valeurs qui sont mise à jour à une
date très proche à celle de notre consultation. Dans le cas des
anciens rapports, nous avons considéré les données telles
quelles.
Ceci est précisément observé au niveau de
l'indice de la prospérité où nous avons pris en
considération les valeurs de la base des données interactive sur
le site internet de l'institution et l'indice global de l'entrepreneuriat (the
global entrepreneurship index).
Pour la complexité, il existe deux sources à
savoir : l'atlas de la complexité économique (Atlas of economic
complexity) et l'observatoire de la complexité économique (the
observatory of economic complexity). Dans le cadre de cette étude, nous
avons considéré les valeurs de l'observatoire de la
complexité économique.
Enfin, dans la constitution des données, nous avons
séparément pris en compte les rangs et les indices du fait que la
variation de l'indice entre les années est faible et cela n'est pas
très significatif cependant elle l'est pour le rang.
Par ailleurs, pour les autres données, il y'a pas assez
de divergence entre les valeurs que ce soit pour les bases des données
interactives, les rapports et les sites internet.
1.3...Dépouillement et techniques d'analyses
des données
Une fois les données rassemblées, nous avons
fait appel à SPSS 18. Ainsi, nous avons effectué des analyses de
régression linéaire simple afin de tester les relations entre les
variables de notre modèle et les hypothèses de notre
recherche.
Conclusion
Le cadre opératoire de notre problématique prend
forme à l'issue de cette section. Nous avons justifié notre choix
concernant la méthode de collecte de donnée. Dans la prochaine
section, nous allons essayer de répondre à notre
problématique.
Section 2 : Analyse et interprétation des
résultats
Introduction
Contrairement à la section précédente,
dans cette section nous avons procédé à l'analyse et
à l'interprétation du résultat. Notre modèle
conceptuel est tel que :
Valorisation des ressources en eau
|
Valeur créée (agriculture, industrie et
service)
|
Complexité économique
|
|
Prospérité
|
Pour ce faire, nous avons choisi de faire recours à la
régression linéaire simple pour tester notre modèle car
elle nous permet de prévoir la valeur d'une variable en fonction de la
valeur d'une autre variable.
Nos hypothèses sont comme telles :
H1 : La valorisation de l'eau influence positivement
la valeur créée dans les activités
économiques.
H1a : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités agricoles.
H1b : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités industrielles.
H1c : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités de service.
H2 : La valeur créée dans les
activités économiques influence positivement la complexité
économique.

107
H2a : La valeur créée dans les activités
agricoles influence positivement la complexité économique.

108
H2b : La valeur créée dans les activités
industrielles influence positivement la complexité économique.
H2c : La valeur créée dans les activités
de service influence positivement la complexité économique.
H3 : La complexité économique influence
positivement la prospérité.
H3a : Les dimensions de la complexité économique
influencent positivement la prospérité H3b : La complexité
économique influence positivement les dimensions de la
prospérité.
Cette section est divisée en trois points.
Premièrement nous verrons l'impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur dans les activités économiques,
deuxièmement l'influence de la création de la valeur dans les
activités économiques sur la complexité économique,
et enfin l'influence de la complexité économique sur la
prospérité.
2.1 Impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur dans les activités
économiques
2.1.1 Impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur en agriculture
Le tableau ci-dessous nous présente les
résultats des régressions linéaires simples expriment la
relation linéaire entre la valorisation de l'eau et la création
de la valeur dans les activités agricoles.
En effet, les résultats montrent que la valorisation de
l'eau a un impact positif et significatif sur la création de la valeur
pour quelques variables, tel que : « la VA agriculture au prix courant
» et « valeur production agricole ». Par contre, il
révèle le contraire avec « contribution agriculture % PIB
» et « VA agriculture au % PIB ». Cependant, la relation n'est
pas significative avec la Contribution agriculture % PIB.
L'équation de la régression linéaire
simple de la valorisation de l'eau et la création de la valeur est
significatif. La régression avec la variable VA agriculture au prix
courant présente un R2 - ajusté significatif avec une
valeur égale à 0.567. Cela signifie que, la valorisation de l'eau
explique 56.7% de la variation de la valeur créée. Par ailleurs,
beta est égal à 0.777 et son t= 4.088 avec une probabilité
de 0.002.
De même, la valorisation de l'eau a un impact positif et
significatif sur la création de la valeur car elle explique à
40.7% la valeur de la production agricole. Son beta est positif. Il est
égale à 0.693 et son t= 2.546 avec une probabilité de
0.038< 0.05.

Par contre, la valorisation de l'eau n'a pas d'impact positif
sur la VA agriculture au % PIB car son beta égal à -0.943.
Toutefois, beta est significatif. Par ailleurs, la valorisation de l'eau de
l'eau n'a pas de relation significative avec la contribution de l'agriculture
au % PIB.
Tableau 6 : Impact de la valorisation de l'eau
sur la création de la valeur en agriculture
|
R2-Ajusté
|
Test F (p)
|
Béta
|
Test t (p)
|
VA agriculture au prix courant
|
0.567
|
16.715
|
0.777
|
4.088
|
|
|
(P : 0.002)
|
|
(P : 0.002)
|
VA agriculture comme % du PIB
|
0.879
|
88.213
|
-0.943
|
-9.392
|
|
|
(P : 0.000)
|
|
(P : 0.000)
|
Valeur production agricole
|
0.407
|
6.480
|
0.693
|
2.546
|
|
|
(P : 0.038)
|
|
(P : 0.038)
|
Contribution agriculture % PIB
|
0.091
|
1.300
|
-0.628
|
-1.140
|
|
|
(P : 0.372)
|
|
(P : 0.372)
|
% de VAB agriculture irriguée
|
|
|
-1.000
|
|
En conclusion, la valorisation de l'eau a un impact positif
sur la valeur créée et l'explique pour certaines variables. Les
équations de la régression peuvent s'écrire de la
manière suivante :
Y= Cste + Bx
Y1= Cste + (0.777) Valorisation de l'eau
VA
agriculture T= 4.088 au prix
courant P= 0.002
Y2= Cste + (-0.943) Valorisation de l'eau
VA agriculture comme % du PIB
|
T= -9.392 P= 0.000
|
Y3= Cste + (0.693) Valorisation de l'eau
Valeur production agricole
|
T= 2.546 P= 0.038
|
Notre sous hypothèse « H1a : La valorisation de
l'eau influence positivement la valeur créée dans les
activités agricoles » est confirmé.

110
2.1.2. Impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur en industrie
Le tableau ci-dessous nous permet d'écrire les
équations de la régression linéaire simple de la
valorisation de l'eau et la création de la valeur en industrie. Le
résultat montre que, les équations de la régression sont
significatifs pour la plupart de variables tel que : « la valeur
créée de l'industrie au prix courant », « la valeur
créée de l'industrie manufacturière au prix courant »
et « la valeur créée de l'industrie non
manufacturière au prix courant ». Par contre, l'équation de
la régression n'est pas significative avec les autres variables (VA
industrie au % du PIB).
Le R2- ajusté indique une valeur de 0.904 pour la
variable « VA industrie au prix courant ». Cela signifie que la
valeur créée est expliquée à 90.4% par la
valorisation de l'eau. Son béta est significatif et affiche une valeur
de 0.955 avec un t= 10.666 avec une probabilité de 0.000 < 0.05.
Le R2- ajusté de la variable « VA industrie
manufacturière au prix courant » égale à 0.832. Cela
signifie que la variation de la valeur créée est expliquée
par la valorisation de l'eau à 83.2%. Son béta est significatif
et affiche une valeur de 0.920 avec un t= 7.769 et p= 0.000.
Tableau 7 : Impact de la valorisation de l'eau
sur la création de la valeur en industrie
|
R2-Ajusté
|
F(p)
|
Béta
|
T(p)
|
VA industrie au prix courant
|
0.904
|
113.764
|
0.955
|
10.666
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.000)
|
|
0.000)
|
VA industrie Manufacturière au prix
|
0.832
|
60.361
|
0.920
|
7.769
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.000)
|
|
0.000)
|
VA industrie. Non Manufacturière au prix C
|
0.563
|
8.736
|
0.796
|
2.956
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.032)
|
|
0.032)
|
VA industrie au % du PIB
|
-0.20
|
0.764
|
-0.255
|
-0.874
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.401)
|
|
0.401)
|
En conclusion, la valorisation de l'eau explique la
création de la valeur en industrie et les équations de la
régression peuvent s'écrire sous la forme ci-après :
Y1= Cste + (0.955) valorisation de l'eau
VA
industrie au prix courant
|
T= 10.666
|
P= 0.000
Y2= Cste + (0.920) valorisation de l'eau
VA
industrie Manufacturi ère au prix
T= 7.769 P= 0.000

111
Y3= Cste + (0.796) valorisation de l'eau
T= 2.956 P= 0.032
VA industrie. Non Manufacturi ère au prix C
Notre sous hypothèse « H1b : La valorisation de
l'eau influence positivement la valeur créée dans les
activités industrielles. » est confirmé.
2.1.3. Impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur dans les services
Le tableau ci-dessous nous présente le résultat
de la régression linéaire entre la valorisation de l'eau et la
création de la valeur dans les services. Le résultat
démontre que l'équation de la régression linéaire
entre la valorisation de l'eau et la valeur créée dans les
services n'est pas significatif.
Tableau 8 : Impact de la valorisation de l'eau
sur la création de la valeur dans les services
|
R2-Ajusté
|
F(p)
|
Béta
|
T(p)
|
VA service au prix Courant
|
-0.079
|
0.487
|
0.274
|
0.698
|
|
|
(P : 0.511)
|
|
(P : 0.511)
|
VA service au % du PIB
|
-0.161
|
0.028
|
-0.068
|
-0.168
|
|
|
(P : 0.872)
|
|
(P : 0.872)
|
Notre sous hypothèse « H1c : La valorisation de
l'eau influence positivement la valeur créée dans les
activités de service. » est rejetée.

112
En raison de ce qui précède, où nous
avons présenté le résultat de la régression
linéaire de la valorisation de l'eau et la création de la valeur
afin de tester notre hypothèse H1, nous constatons que hormis le manque
de significativité dans la relation entre la valorisation de l'eau et la
création de la valeur dans les services, il existe une relation de
signification entre la valorisation de l'eau dans les activités
agricoles et dans les activités industrielles. Cette relation a un
impact positif. De ce fait, nous validons notre hypothèse H1.
H1 : La valorisation de l'eau influence positivement
la valeur créée dans les activités
économiques.
H1a : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités agricoles.
H1b : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités industrielles.
H1c : La valorisation de l'eau influence positivement la
valeur créée dans les activités de service.
Hypothèse H1 confirmée
2.2. Influence de la création de la valeur
dans les activités économiques sur la complexité
économique
2.2.1 Influence de la valeur créée en
agriculture sur la complexité économique
Le tableau ci-dessous nous présente le résultat
de la régression linéaire et nous permet d'écrire
l'équation de la régression linéaire simple de la valeur
créée dans les activités agricole et la complexité
économique.
En effet, le résultat montre que l'équation de
la régression linéaire simple de la valeur créée et
la complexité économique est significatif pour la plupart de
variables tels que : « VA agriculture au prix courant », «
valeur production agricole » et « contribution agriculture au % PIB
» et ont un impact positif.
Le R2-ajusté de la variable « VA agriculture au
prix courant » présente une valeur de 0.104. Cela signifie que la
complexité économique est expliquée à 10.4% par la
création de la valeur en agriculture. Son béta est significatif
et sa valeur est égale à 0.362 avec un t= 2.229 et une
probabilité de 0.033 < 0.05.
Le R2-ajusté de la régression linéaire
simple de la valeur de la production agricole égale à 0.341. Cela
signifie que la complexité économique est expliquée par la
valeur créée en agriculture à 34.1%. Il a un béta
égal à 0.606, t= 3.731 avec une probabilité de 0.001.
Par contre, l'équation de la régression
linéaire simple de la valeur créée et la complexité
économique n'est pas significatif avec les variables « VA
agriculture au % du PIB » et « % VAB de l'agriculture irriguée
».
Tableau 9 : Influence de la valeur
créée en agriculture sur la complexité
économique
|
R2-Ajusté
|
F(p)
|
Béta
|
T(p)
|
VA agriculture au prix courant
|
0.104
|
4.967
|
0.362
|
2.229
|
|
|
(P : 0.033)
|
|
(P : 0.033)
|
VA agriculture au % du PIB
|
-0.029
|
0.037
|
-0.034
|
-0.193
|
|
|
(P : 0.848)
|
|
(P : 0.848)
|
% VAB de l'agriculture irriguée
|
-0.047
|
0.775
|
0.403
|
0.881
|
|
|
(P : 0.428)
|
|
(P : 0.428)
|
Valeur production agricole
|
0.341
|
13.918
|
0.606
|
3.731
|
|
|
(P : 0.001)
|
|
(P : 0.001)
|
Contribution de l'agriculture % du PIB
|
0.428
|
7.733
|
0.701
|
2.781
|
|
|
(P : 0.024)
|
|
(P : 0.024)
|
En conclusion, la valeur créée en agriculture
explique avec un impact positif la complexité économique. Les
équations de la régression linéaire simple
s'écrivent comme suite :
(0.362) VA agriculture au prix courant
Y= Cste + Bx
Y1= Cste +
Complexité
économique T= 2.229
P= 0.033
Y2= Cste + (0.606) Valeur production agricole
Complexité économique
|
T= 3.731
|
P= 0.001
Y3= Cste + (0.701) Contribution de l'agriculture % du
PIB
Complexité économique
|
T= 2.781
|

113
P= 0.024

114
Notre hypothèse « H2a : La valeur
créée dans les activités agricoles influence positivement
la complexité économique. » est validée.
2.2.2. Influence de la valeur créée dans
l'industrie sur la complexité économique
Le tableau ci-dessous permet d'écrire les
équations de la régression linéaire simple et
présente le résultat de la régression linéaire
simple de la valeur créée dans l'industrie et la
complexité économique. Le résultat révèle
que, hormis la régression linéaire avec la valeur
créée dans l'industrie non manufacturière au prix courant,
il n'existe pas de signification pour les autres variables.
Le R2-ajusté de la régression de la valeur
créée en industrie non manufacturière avec la
complexité économique est égale à 0.623. Cela
signifie que la complexité économique est expliquée
à 62.3% par la valeur créée dans l'industrie non
manufacturière. Le béta est égal à 0.806, t= 4.917
avec une probabilité de 0.000.
Par contre, la régression n'est pas significatif avec
la valeur créée en industrie dont le R2 est égal à
0.005 et p= 0.285 > 0.05 tout comme avec la valeur créée dans
l'industrie en fonction du PIB et celle créée dans l'industrie
manufacturière.
Tableau 10 : Influence de la valeur
créée dans l'industrie sur la complexité
économique
|
R2-Ajusté
|
F(p)
|
Béta
|
T(p)
|
VA industrie au prix courant
|
0.005
|
1.181
|
0.186
|
1.087
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.285)
|
|
0.285)
|
VA industrie manufacturière au prix courant
|
0.073
|
3.661
|
0.316
|
1.913
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.064)
|
|
0.064)
|
VA industrie non manufacturière au prix courant
|
0.623
|
24.177
|
0.806
|
4.917
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.000)
|
|
0.000)
|
VA industrie au % du PIB
|
-0.030
|
0.014
|
-0.020
|
-0.117
|
|
|
(P :
|
|
(P :
|
|
|
0.907)
|
|
0.907)
|
En conclusion, la valeur créée en industrie
explique la complexité économique avec un impact positif et les
équations peuvent s'écrire sous la forme suivante :
Y= Cste + (0.806) VA industrie non manufacturière au prix
courant
Complexité
économique T= 4.917
P= 0.000
Notre sous hypothèse « H2b : La valeur
créée dans les activités industrielles influence
positivement la complexité économique. » est
confirmée.
2.2.3. Influence de la valeur créée dans
les services sur la complexité économique
Le tableau ci-dessous permet d'écrire les
équations de la régression linéaire et présente le
résultat de la régression linéaire simple de la valeur
créée dans les services et la complexité
économique. Ce résultat montre que les équations de la
régression sont significatives.
Le R2-ajusté de la régression de la valeur
créée dans les services au prix courant est égale à
0.738. Cela signifie que la complexité économique est
expliquée à 73.8% par la valeur créée dans le
service au prix courant. Béta est significatif et sa valeur est de 0.868
avec t= 7.197 et p= 0.000.
Le R2-ajusté de la régression de la valeur
créée dans le service au pourcentage du PIB est égale
à 0.871. Cela signifie que la complexité économique est
expliquée à 87.1% par la valeur créée dans les
services. Son béta est égal à 0.937 avec t= 11.054 et p=
0.000.
Tableau 11 : Influence de la valeur
créée dans les services sur la complexité
économique
|
R2-Ajusté
|
F(p)
|
Béta
|
T(p)
|
VA service au prix courant
|
0.738
|
51.799
|
0.868
|
7.197
|
|
|
(P : 0.000)
|
|
(P : 0.000)
|
VA service au % du PIB
|
0.871
|
122.196
|
0.937
|
11.054
|
|
|
(P : 0.000)
|
|
(P : 0.000)
|
En conclusion, la création de la valeur sans les
services explique avec un impact positif la complexité économique
et les équations de la régression peuvent s'écrire comme
suite :
Y1= Cste + (0.868) VA service au prix courant
Complexité économique
T= 7.197
P= 0.000
Y2= Cste + (0.937) VA service au % du PIB
Complexité économique
T= 11.054

115
P= 0.000

116
Notre sous hypothèse « H2c : La valeur
créée dans les activités de service influence positivement
la complexité économique. » est confirmée.
Dans ce qui précède, nous avons
présenté le résultat de la régression
linéaire simple de la valeur créée dans les
activités économiques et la complexité économique
pour tester notre hypothèse H2. Le résultat nous démontre
que la valeur créée dans les activités économiques
explique avec un impact positif la complexité économique. Ceci
étant, nous confirmons notre hypothèse H2.
H2 : La valeur créée dans les
activités économiques influence positivement la complexité
économique.
H2a : La valeur créée dans les activités
agricoles influence positivement la complexité économique.
H2b : La valeur créée dans les activités
industrielles influence positivement la complexité économique.
H2c : La valeur créée dans les activités
de service influence positivement la complexité économique.
Hypothèse H2 confirmée
2.3. Influence de la complexité
économique sur la prospérité
2.3.1 Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité
Les tableaux ci-dessous présents le résultat de
la régression linéaire simple des dimensions de la
complexité économique et la prospérité et nous
permet d'écrire les équations de la régression. Le
résultat nous démontre qu'il existe d'une part de relations avec
une signification avec un impact positif ou non et de l'autre, il n'en existe
pas. Il existe de relations avec une signification pour « school life
expectancy years » avec un impact positif sur son rang, « higher
éducation and training (GCI) » avec un impact positif, «
capacity for innovation (GCI)» avec un impact positif sur le rang, «
global innovation index (GII) » avec un impact positif sur l'indice,
« global competitivenness index (GCI) » avec un impact positif sur
l'indice et le rang. Il en est de même pour « business
sophistication (GII) » avec un impact positif, « créative
output (GII) » avec un impact positif, « innovation linkage (GII)
» avec un impact positif, « state of cluster developement (GII)
» avec un impact positif.

117
Par ailleurs, il n'existe pas de signification avec par
exemple le « networking (GEI)» dont p= 0.558> 0.05, « produit
diversification index » qui a un p= 0.175> 0.05, « Knowledge
diffusion (GCI) » qui a un p= 0.284> 0.05, « Knowledge absorption
(GII) » dont p=0.127> 0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« school life expectancy years » et la prospérité est
égale à 0.453. Cela signifie que la prospérité est
expliquée à 45.3% par les années d'étude. Beta
présente une valeur de 0.717 avec un t= 2.906 et une probabilité
de 0.020< 0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« higher éducation and training » est égal à
0.795. Cela signifie que la prospérité est expliquée
à 79.5% par le niveau d'enseignement supérieur des individus.
Béta est égal à 0.906 avec un t= 5.657 et une
probabilité égale à 0.001.
Le R2-ajusté de la variable « capacity for
innovation (GCI) » est égal à 0.794. Cela signifie que la
prospérité est expliquée à 79.4% par la
capacité d'innover. Béta = 0.905 avec un t= 5.645 et p= 0.001.
Le R2-ajusté de la variable « global innovation
index (GII) » est égal à 0.373. Cela signifie que la
prospérité est expliquée à 37.3% par le
degré d'innovation dans les activités. Béta est
significatif et positif avec une valeur de 0.652. Son t= 2.854 avec une
probabilité de 0.016.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« global competiveness index (GCI) » égal à 0.652. Cela
signifie que la prospérité est expliquée à 65.2%
par le niveau de compétitivité des activités. Le
béta est égal à 0.831, t= 4.225 avec une signification de
0.003< 0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« business sophistication (GII) » est égal à 0.342.
Cela signifie que la prospérité est expliquée par le
degré de sophistication des affaires à 34.2%.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« créative output (GII) » est égal à 0.360. Cela
signifie que la prospérité est expliquée à 36% par
le degré de créativité. Béta est significatif et
est égal à 0.657 avec un t= 2.463 de signification égale
à 0.039.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« innovation linkage (GII) » est égal à 0.729. Cela
signifie que la prospérité est expliquée à 72.9%
par les liens d'innovation dans les activités. Le béta est
égal à 0.871 avec un t= 5.021 de probabilité égal
à 0.001.
Le R2-ajusté de la régression de la variable
« state of cluster développement (GII) » est égal
à 0.484. Cela signifie que la prospérité est
expliquée à 48.4% par le niveau de développement de
clusters. Le béta est égal à 0.736, t= 3.073 avec une
signification de 0.015.

118
? La dimension de capabilités
implicites
Tableau 12 : Influence des dimensions de la
complexité économique sur la prospérité (La
dimension de capabilités implicites)
Dim : Capabilités
|
Indices
|
Rangs
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
Startup skills (GEI)
|
-0.139
|
0.267
|
-0.225
|
-0.512
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
|
|
|
|
(0.627)
|
|
(0.627)
|
|
|
|
|
Human capital (GEI)
|
-0.184
|
0.223
|
-0.230
|
-0.472
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
|
|
|
|
(0.661)
|
|
(0.661)
|
|
|
|
|
Education (GII)
|
-0.118
|
0.048
|
-0.077
|
-0.220
|
0.097
|
1.962
|
-0.444
|
-1.401
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
(P :
|
|
|
(0.832)
|
|
(0.832)
|
|
(0.199
|
|
0.199)
|
Human capital and research
|
-0.027
|
0.763
|
-0.295
|
-0.874
|
0.502
|
10.088
|
-0.747
|
-3.176
|
(GII)
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
(P :
|
|
|
(0.408)
|
|
(0.408)
|
|
(0.013)
|
|
0.013)
|
Expenduture
|
0.277
|
4.453
|
0.598
|
2.110
|
-0.114
|
0.078
|
0.099
|
0.280
|
education_%_GDP (GII)
|
|
(P=0.068)
|
|
P :
|
|
P :
|
|
(P :
|
|
|
|
|
(0.068)
|
|
(0.787)
|
|
0.787)
|
School_life_expectancy_years
|
0.268
|
4.288
|
0.591
|
2.071
|
0.453
|
8.443
|
0.717
|
2.906
|
(GII)
|
|
P : 0.072
|
|
P :
|
|
P :
|
|
(P :
|
|
|
|
|
0.072
|
|
(0.020)
|
|
0.020)
|
Pisa_scales_reading_math &
|
0.214
|
3.445
|
-0.549
|
-1.856
|
0.344
|
5.710
|
0.645
|
2.390
|
science (GII)
|
|
P : 0.101
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.044
|
|
|
|
|
0.101
|
|
0.044
|
|
|
Tertiary education (GII)
|
0.533
|
11.290
|
-0.765
|
-3.360
|
0.638
|
16.878
|
-0.824
|
-4.108
|
|
|
P : 0.010
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.003
|
|
|
|
|
0.010
|
|
0.003
|
|
|
Tertiary enrollement_% GDP
|
0.056
|
1.535
|
0.401
|
1.239
|
0.770
|
34.551
|
0.891
|
5.878
|
(GII)
|
|
P : 0.250
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.250
|
|
0.000
|
|
|
Graduates_in_science &
|
0.217
|
2.666
|
-0.590
|
-1.633
|
0.408
|
5.139
|
-0.712
|
-2.267
|
engineering (GII)
|
|
P : 0.163
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.073
|
|
|
|
|
0.163
|
|
0.073
|
|
|
Research & developpement
|
0.858
|
55.500
|
0.935
|
7.450
|
0.808
|
38.964
|
0.911
|
6.242
|
(GII)
|
|
P : 0.000
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.000
|
|
0.000
|
|
|
Research_FTE_mn_pop (GII)
|
-0.111
|
0.101
|
0.112
|
0.318
|
0.673
|
19.514
|
0.842
|
4.417
|
|
|
P : 0.759
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.002
|
|
|
|
|
0.759
|
|
0.002
|
|
|
Gross expenditure on R-D_%
|
0.313
|
5.109
|
0.624
|
2.260
|
-0.095
|
0.220
|
0.164
|
0.469
|
GDP (GII)
|
|
P : 0.054
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.652
|
|
|
|
|
0.054
|
|
0.652
|
|
|
QS_university_ranking(GII)
|
|
|
|
|
0.847
|
56.208
|
0.928
|
7.497
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
|
|
0.000
|
|
|
E_participation (GII)
|
0.802
|
37.559
|
-0.908
|
-6.129
|
0.028
|
1.257
|
0.368
|
1.121
|
|
|
P : 0.000
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.295
|
|
|
|
|
0.000
|
|
0.295
|
|
|

Logistic performance (GII)
|
0.426
|
7.677
|
0.700
|
2.771
|
0.494
|
9.800
|
0.742
|
3.130
|
|
|
P : 0.024
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.014
|
|
|
|
|
0.024
|
|
0.014
|
|
|
Scientific and technical
|
0.036
|
1.335
|
-0.378
|
-1.155
|
0.564
|
12.654
|
-0.783
|
-3.557
|
article_bn_ppp_GDP (GII)
|
|
P : 0.281
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.007
|
|
|
|
|
0.281
|
|
0.007
|
|
|
Online créativity (GII)
|
0.294
|
4.326
|
0.618
|
2.080
|
-0.131
|
0.073
|
-0.101
|
-0.270
|
|
|
P : 0.076
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.795
|
|
|
|
|
0.076
|
|
0.795
|
|
|
Health and primary education
|
0.499
|
8.971
|
0.749
|
2.995
|
0.919
|
92.301
|
0.964
|
9.607
|
(GCI)
|
|
P : 0.020
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.020
|
|
0.000
|
|
|
Quality of primary education
|
0.837
|
26.727
|
0.933
|
5.170
|
0.926
|
88.711
|
0.968
|
9.419
|
(GCI)
|
|
P : 0.007
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.007
|
|
0.000
|
|
|
Primary enrollment (GCI)
|
-0.078
|
0.637
|
-0.371
|
-0.798
|
0.453
|
6.801
|
-0.729
|
-2.608
|
|
|
P : 0.469
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.040
|
|
|
|
|
0.469
|
|
0.040
|
|
|
Higher education and training
|
0.795
|
32.004
|
0.906
|
5.657
|
0.906
|
78.240
|
0.958
|
8.845
|
(GCI)
|
|
P : 0.001
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.001
|
|
0.000
|
|
|
Secondary enrollement (GCI)
|
0.307
|
3.212
|
0.667
|
1.792
|
0.312
|
4.621
|
0.631
|
2.150
|
|
|
P : 0.148
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.069
|
|
|
|
|
0.148
|
|
0.069
|
|
|
Tertiary enrollement (GCI)
|
-0.181
|
0.233
|
-0.234
|
-0.482
|
0.579
|
11.983
|
0.795
|
3.462
|
|
|
P : 0.655
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.011
|
|
|
|
|
0.655
|
|
0.011
|
|
|
Quality of educational
|
0.880
|
37.807
|
0.951
|
6.149
|
0.944
|
136.414
|
0.975
|
11.680
|
système (GCI)
|
|
P : 0.004
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.004
|
|
0.000
|
|
|
Quality of math and science
|
0.827
|
24.927
|
0.928
|
4.993
|
0.948
|
146.917
|
0.977
|
12.121
|
education (GCI)
|
|
P : 0.008
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.008
|
|
0.000
|
|
|
Quality of management
|
0.823
|
24.252
|
0.927
|
4.925
|
0.923
|
96.351
|
0.966
|
9.816
|
school (GCI)
|
|
P : 0.008
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
|
|
0.008
|
|
0.000
|
|
|
Internet user (GCI)
|
0.679
|
11.568
|
-0.862
|
-3.401
|
0.507
|
9.240
|
0.754
|
3.040
|
|
|
P : 0.027
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.019
|
|
|
|
|
0.027
|
|
0.019
|
|
|
Capacity for innovation (GCI)
|
0.251
|
2.677
|
-0.633
|
-1.636
|
0.794
|
31.870
|
0.905
|
5.645
|
|
|
P : 0.177
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.001
|
|
|
|
|
0.177
|
|
0.001
|
|
|
Quality of scientific reasearch
|
0.474
|
6.400
|
0.749
|
2.530
|
0.405
|
7.133
|
0.687
|
2.671
|
institutions
|
|
P : 0.053
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P : 0.028
|
|
|
|
|
0.053
|
|
0.026
|
|
|

120
? La dimension de la sophistication
Tableau 13 : Influence des dimensions de la
complexité économique sur la prospérité (La
dimension de la sophistication)
Dim : sophistication
|
Indices
|
Rangs
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
Technologie absorption (GEI)
|
0.419
|
4.160
|
-0.732
|
-2.147
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P : 0.098
|
|
|
|
|
|
|
0.098
|
|
|
|
|
|
|
Production innovation (GEI)
|
0.285
|
3.395
|
-0.636
|
-1.842
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P : 0.125
|
|
|
|
|
|
|
0.125
|
|
|
|
|
|
|
Process innovation (GEI)
|
0.280
|
3.338
|
-0.633
|
-1.827
|
|
|
|
|
|
|
P :
|
|
P : 0.127
|
|
|
|
|
|
|
0.127
|
|
|
|
|
|
|
GII (global innovation index)
|
0.373
|
8.146
|
0.652
|
2.854
|
0.313
|
5.093
|
0.624
|
2.257
|
|
|
P :
|
|
P : 0.016
|
|
P :
|
|
P : 0.054
|
|
|
0.016
|
|
|
|
0.054
|
|
|
GCI (global competitiveness
|
0.652
|
17.850
|
0.831
|
4.225
|
0.864
|
70.991
|
0.936
|
8.426
|
index)
|
|
P :
|
|
P : 0.003
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.003
|
|
|
|
0.000
|
|
|
Information communication
|
0.788
|
34.495
|
-0.901
|
-5.873
|
-0.101
|
0.177
|
-0.147
|
-0.421
|
technologies (GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
P :
|
|
P : 0.685
|
|
|
0.000
|
|
|
|
0.685
|
|
|
ICT acces (GII)
|
0.778
|
32.564
|
-0.896
|
-5.706
|
0.236
|
3.779
|
-0.566
|
-1.944
|
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
P :
|
|
P : 0.088
|
|
|
0.000
|
|
|
|
0.088
|
|
|
ICT uses (GII)
|
0.727
|
25.008
|
-0.870
|
-5.001
|
-0.123
|
0.012
|
0.038
|
0.109
|
|
|
P :
|
|
P : 0.001
|
|
P :
|
|
P : 0.916
|
|
|
0.001
|
|
|
|
0.916
|
|
|
Market sophistication (GII)
|
0.081
|
1.863
|
-0.416
|
-1.372
|
0.375
|
7.602
|
0.657
|
2.757
|
|
|
P :
|
|
P : 0.203
|
|
P :
|
|
P : 0.020
|
|
|
0.203
|
|
|
|
0.020
|
|
|
Business sophistication (GII)
|
0.342
|
5.674
|
0.644
|
2.382
|
0.431
|
9.332
|
0.695
|
3.055
|
|
|
P :
|
|
P : 0.044
|
|
P :
|
|
P : 0.012
|
|
|
0.044
|
|
|
|
0.012
|
|
|
Knowledge worker (GII)
|
-0.125
|
0.001
|
0.014
|
0.038
|
0.241
|
3.851
|
-0.570
|
-1.962
|
|
|
P :
|
|
P : 0.970
|
|
P :
|
|
P : 0.085
|
|
|
0.970
|
|
|
|
0.085
|
|
|
Knowledge intensive
|
-0.104
|
0.434
|
-0.283
|
-0.659
|
0.457
|
6.042
|
0.740
|
2.458
|
employment (GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.539
|
|
P :
|
|
P : 0.057
|
|
|
0.539
|
|
|
|
0.057
|
|
|
GERD performed by business
|
0.511
|
8.324
|
0.762
|
2.885
|
-0.113
|
0.292
|
-0.215
|
-0.540
|
(GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.028
|
|
P :
|
|
P : 0.608
|
|
|
0.028
|
|
|
|
0.608
|
|
|
GERD financed by business
|
-0.107
|
0.131
|
-0.127
|
-0.362
|
0.478
|
9.241
|
0.732
|
3.040
|
(GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.727
|
|
P :
|
|
P : 0.016
|
|
|
0.727
|
|
|
|
0.016
|
|
|
Knowledge absorption (GII)
|
0.175
|
2.907
|
0.516
|
1.705
|
0.155
|
2.651
|
0.499
|
1.628
|

121
|
|
P :
0.127
|
|
P : 0.127
|
|
P :
0.142
|
|
P : 0.142
|
Knowledge technologue
|
0.094
|
2.038
|
-0.430
|
-1.428
|
-0.085
|
0.293
|
-0.188
|
-0.542
|
output (GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.187
|
|
P :
|
|
P : 0.603
|
|
|
0.187
|
|
|
|
0.603
|
|
|
Knowledge création(GII)
|
-0.072
|
0.393
|
-0.216
|
-0.627
|
0.087
|
1.952
|
-0.422
|
-1.397
|
|
|
P :
|
|
P : 0.548
|
|
P :
|
|
P : 0.196
|
|
|
0.548
|
|
|
|
0.196
|
|
|
Knowledge impact (GII)
|
0.034
|
1.313
|
-0.375
|
-1.146
|
0.254
|
4.063
|
-0.580
|
-2.016
|
|
|
P :
|
|
P : 0.28
|
|
P :
|
|
P : 0.079
|
|
|
0.285
|
|
|
|
0.079
|
|
|
Knowledge diffusion (GII)
|
0.034
|
1.317
|
0.376
|
1.147
|
-0.111
|
0.104
|
-0.113
|
-0.323
|
|
|
P :
|
|
P : 0.284
|
|
P :
|
|
P : 0.755
|
|
|
0.284
|
|
|
|
0.755
|
|
|
Creative output (GII)
|
0.360
|
6.067
|
0.657
|
2.463
|
0.337
|
6.448
|
0.668
|
2.539
|
|
|
P :
|
|
P : 0.039
|
|
P :
|
|
P : 0.035
|
|
|
0.039
|
|
|
|
0.035
|
|
|
ICTs_business model création
|
0.178
|
2.515
|
0.543
|
1.586
|
0.506
|
8.167
|
0.759
|
2.858
|
(GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.164
|
|
P :
|
|
P : 0.029
|
|
|
0.164
|
|
|
|
0.029
|
|
|
ICTs organisational model
|
0.723
|
24.531
|
0.868
|
4.953
|
-0.088
|
0.270
|
-0.181
|
-0.520
|
creation (GII)
|
|
P :
|
|
P : 0.001
|
|
P :
|
|
P : 0.617
|
|
|
0.001
|
|
|
|
0.617
|
|
|
Buyer sophistication (GII)
|
0.703
|
12.862
|
0.873
|
3.586
|
0.908
|
80.101
|
0.959
|
8.950
|
|
|
P :
|
|
P : 0.023
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.023
|
|
|
|
0.000
|
|
|
Technological readness (GCI)
|
-0.141
|
0.011
|
0.039
|
0.103
|
0.721
|
22.108
|
0.872
|
4.702
|
|
|
P :
|
|
P : 0.921
|
|
P :
|
|
P : 0.002
|
|
|
0.921
|
|
|
|
0.002
|
|
|
Form_level_technology
|
0.579
|
7.874
|
0.814
|
2.806
|
0.850
|
46.386
|
0.932
|
6.811
|
absorption (GCI)
|
|
P :
|
|
P : 0.049
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.049
|
|
|
|
0.000
|
|
|
Production processus
|
0.782
|
18.971
|
0.909
|
4.356
|
0.865
|
52.475
|
0.939
|
7.244
|
sophistication (GCI)
|
|
P :
|
|
P : 0.012
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.012
|
|
|
|
0.000
|
|
|
Innovation (GCI)
|
0.592
|
12.590
|
0.802
|
3.548
|
0.910
|
82.159
|
0.960
|
9.064
|
|
|
P :
|
|
P : 0.009
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.009
|
|
|
|
0.000
|
|
|
Business sophistication (GCI)
|
-0.111
|
0.201
|
-0.167
|
-0.448
|
0.847
|
45.165
|
0.930
|
6.720
|
|
|
P :
|
|
P : 0.668
|
|
P :
|
|
P : 0.000
|
|
|
0.668
|
|
|
|
0.000
|
|
|

122
? La dimension du réseautage
Tableau 14 : Influence des dimensions de la
complexité économique sur la prospérité (La
dimension du réseautage)
Dim : réseautage
|
Indices
|
Rangs
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
Networking (GEI)
|
-0.112
|
0.393
|
0.270
|
0.627
|
|
|
|
|
|
|
(P : 0.558)
|
|
(P : 0.558
|
|
|
|
|
Innovation linkages
|
0.729
|
25.210
|
0.871
|
5.021
|
0.783
|
33.482
|
0.898
|
5.786
|
(GII)
|
|
(P : 0.001)
|
|
(P : 0.001)
|
|
(P :
|
|
(P : 0.000)
|
|
|
|
|
|
|
0.000)
|
|
|
State of cluster
|
0.484
|
9.440
|
0.736
|
3.073
|
0.758
|
32.329
|
0.884
|
5.686
|
developpment (GII)
|
|
(P : 0.015)
|
|
(P : 0.015)
|
|
(P :
|
|
(P : 0.000)
|
|
|
|
|
|
|
0.000)
|
|
|
State of cluster
|
-0.150
|
0.085
|
0.118
|
0.291
|
0.752
|
31.304
|
0.881
|
5.595
|
developpement (GCI)
|
|
(P : 0.781)
|
|
(P : 0.781)
|
|
(P :
|
|
(P : 0.000)
|
|
|
|
|
|
|
0.000)
|
|
|
? La dimension de diversification
Tableau 15 : Influence des dimensions de la
complexité économique sur la prospérité (La
dimension de diversification)
Dim :
diversification
|
Indices
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
Indice de
|
0.105
|
1.586
|
-0.533
|
-1.259
|
diversification
|
|
P :
|
|
P :
|
service
|
|
(0.276)
|
|
(0.276)
|
Produit
|
-0.008
|
0.945
|
-0.369
|
-0.972
|
diversification
|
|
P :
|
|
P :
|
index
|
|
(0.369)
|
|
(0.369)
|
Indice de
|
0.137
|
2.272
|
-0.495
|
-1.507
|
diversification
|
|
P :
|
|
P :
|
produit
|
|
(0.175)
|
|
(0.175)
|
Indice de
|
0.072
|
1.619
|
-0.433
|
-1.272
|
diversification
|
|
P :
|
|
P :
|
par marché
|
|
(0.244)
|
|
(0.244)
|
En somme, le résultat nous montre que les dimensions de
la complexité économique expliquent avec un impact positif la
prospérité. Dans ce cas les équations de la
régression peuvent s'écrire de la manière suivante :
Y1= Cste + (0.717) school life expectancy years
P= 0.020
Y2= Cste + (0.906) higher éducation and
training (GCI)
La prospérité
T= 5.657 P= 0.001
Y3= Cste + (0.905) capacity for innovation (GCI)
P= 0.001
Y4= Cste + (0.652) Global innovation index (GII)
La prospérité
T= 2.854
P= 0.016
Y5= Cste + (0.831) Global competitivenness index
(GCI)
La prospérité
T= 4.225 P= 0.003
Y6= Cste + (0.644) Business sophistication (GII)
La prospérité T= 2.382
P= 0.044
Y7= Cste + (0.657) Créative output (GII)
P= 0.0039
Y8= Cste + (0.871) Innovation linkage (GII)
P= 0.001
Y9= Cste + (0.736) State of cluster developement
(GII)

123
P= 0.015

124
Notre sous hypothèse « H3a : Les dimensions de la
complexité économique influencent positivement la
prospérité » est confirmée.
2.3.2 Influence de la complexité économique
sur les dimensions de la prospérité
Le tableau ci-dessous nous présente le résultat
de la régression linéaire simple de la complexité
économique et les dimensions de la prospérité et nous
permet d'écrire les équations de la régression. Le
résultat démontre qu'il existe des relations ayant une
signification soit avec un impact positif ou soit non. Il existe un impact
positif avec la variable « personnal freedom », « gouvernence
», « living condition » et « éducation ». Par
contre l'impact est négatif avec par exemple « Natural
environnement ».
Par ailleurs, il existe des relations sans signification comme
par exemple avec « health » dont p= 0.351.
Le R2-ajusté de la régression de la
complexité économique et la variable « personnal freedom
» est égal à 0.624. Cela signifie que la complexité
économique explique à 62.4% la liberté des personnes. Le
béta est significatif et positif avec une valeur égale à
0.816. Son t= 3.990 avec une signification de 0.004 < 0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la
complexité économique et la variable « gouvernence »
est égal à 0.590. Cela signifie que la complexité
économique explique à 59% la manière dont le pays est
gouverné. Le béta est significatif et positif avec une valeur
égale à 0.797. Son t= 3.738 avec une signification de 0.006 <
0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la
complexité économique et la variable « living conditions
» est égal à 0.458. Cela signifie que la complexité
économique explique à 45.8% les conditions de vie. Le béta
est significatif et positif avec une valeur égale à 0.720. Son t=
2.933 avec une signification de 0.013 < 0.05.
Le R2-ajusté de la régression de la
complexité économique et la variable « éducation
» est égal à 0.910. Cela signifie que la complexité
économique explique à 91% le niveau d'éducation. Le
béta est significatif et positif avec une valeur égale à
0.958. Son t= 11.061 avec une signification de 0.000 < 0.05.

125
Tableau 16 : Influence de la complexité
économique sur les dimensions de la prospérité
Dimensions
|
Indices
|
Rangs
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
R2 ajusté
|
F(p)
|
béta
|
T(p)
|
Inclusive society
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Safety and
|
0.684
|
20.464
|
-0.848
|
-4.524
|
0.815
|
40.641
|
-0.914
|
-6.375
|
Security
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.002)
|
|
(0.002)
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
Personnal free
|
0.624
|
15.923
|
0.816
|
3.990
|
0.555
|
12.213
|
0.777
|
3.495
|
dom
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.004)
|
|
(0.004)
|
|
(0.008)
|
|
(0.008)
|
Gouvernence
|
0.590
|
13.976
|
0.797
|
3.738
|
0.590
|
13.934
|
0.797
|
3.733
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.006)
|
|
(0.006)
|
|
(0.006)
|
|
(0.006)
|
Capital social
|
0.506
|
10.217
|
-0.749
|
-3.196
|
0.678
|
19.952
|
-0.845
|
-4.467
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.013)
|
|
(0.013)
|
|
(0.002)
|
|
(0.002)
|
Open économies
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissement
|
0.466
|
8.852
|
-0.725
|
-2.975
|
0.501
|
10.020
|
-0.746
|
-3.163
|
environnement
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.018)
|
|
(0.018)
|
|
(0.013)
|
|
0.013)
|
Entreprise
|
0.528
|
11.083
|
-0.762
|
-3.329
|
0.547
|
11.856
|
-0.773
|
-3.443
|
condition
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.010)
|
|
(0.010)
|
|
(0.009)
|
|
(0.009)
|
Market accès and
|
-0.047
|
0.594
|
0.263
|
(0.771
|
0.642
|
17.169
|
-0.826
|
-4.144
|
infrastructure
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.463)
|
|
(0.463
|
|
(0.003
|
|
(0.003)
|
Economy quality
|
0.647
|
24.800
|
-0.821
|
-4.980
|
0.364
|
8.441
|
-0.643
|
-2.905
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
|
(0.013))
|
|
(0.013)
|
Empowered people
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Living condition
|
0.458
|
8.603
|
0.720
|
2.933
|
0.130
|
2.340
|
-0.476
|
-1.530
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.013)
|
|
(0.013)
|
|
(0.165)
|
|
(0.165)
|
Health
|
-0.002
|
0.979
|
0.330
|
0.989
|
0.804
|
37.997
|
-0.909
|
-6.164
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.351)
|
|
(0.351)
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
Education
|
0.910
|
122.34
|
0.958
|
11.061
|
0.690
|
27.693
|
0.846
|
5.262
|
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
|
(0.000)
|
Natural
|
0.528
|
11.076
|
-0.762
|
-3.328
|
0.491
|
9.693
|
-0.740
|
-3.113
|
environnement
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
P :
|
|
|
(0.010)
|
|
(0.010)
|
|
(0.014)
|
|
(0.014)
|
En conclusion, le résultat nous montre que la
complexité économique explique avec un impact positif les
dimensions de la prospérité. Les équations de la
régression s'écrivent de la manière suivante :

126
Y1= Cste + (0.816) Complexité
économique
Personnal
T= 3.990 P= 0.004
Y2= Cste + (0.797) Complexité
économique
Gouvernence
T= 3.738
P= 0.006
Y3= Cste + (0.720) Complexité
économique
Living condition
T= 2.933 P= 0.013
Y4= Cste + (0.958) Complexité
économique
Éducation
T= 11.061 P= 0.000
Notre sous hypothèse « H3b : La complexité
économique influence positivement les dimensions de la
prospérité. » est confirmée.
Au niveau de ce point, nous avons présenté le
résultat de la régression linéaire simple de la
complexité économiques et la prospérité pour tester
notre hypothèse H3. Le résultat nous démontre que la
complexité économique explique avec un impact positif la
prospérité. Ceci étant, nous confirmons notre
hypothèse H3.
H3 : La complexité économique influence
positivement la prospérité.
H3a : Les dimensions de la complexité économique
influencent positivement la prospérité H3b : La complexité
économique influence positivement les dimensions de la
prospérité.
Hypothèse H3 confirmée
Conclusion section
Tout au long de cette section, nous avons
présenté le résultat de la régression
linéaire simple effectuée entre les variables afin de tester
notre modèle conceptuel et les hypothèses sous-

127
jacentes. Nous avons essayé de juger la nature des
relations qui existent entre les différentes variables de notre
modèle conceptuel afin de valider ou de rejeter les hypothèses de
recherche. Nous avons remarqué que toutes les hypothèses sont
validées. Les résultats dégagés conduisent à
affirmer que la valorisation de l'eau a un impact positif sur la
création de la valeur dans les activités économiques (H1),
la création de la valeur (valeur créée) dans les
activités économiques a un impact positif sur la
complexité économique (H2) et enfin la complexité
économique a un impact positif sur la prospérité (H3).
Section 3 : Discussion des résultats
Introduction
Dans cette étape nous allons présenter les
résultats de notre recherche tout en faisant la comparaison avec le
cadre théorique sur lequel nous nous sommes basés.
La présente étude met en exergue l'importance de
la valorisation de l'eau pour améliorer, d'une part, la valeur
créée dans les activités économiques et, d'autre
part, la complexité économique et la prospérité.
En général, tous les résultats
répondent aux attentes de l'étude. Cependant, nous avons tout de
même, constaté des résultats contradictoires avec certaines
variables qui peuvent être dû de la méthodologie
utilisée par les intuitions à l'origine des rapports où
nous avions collecté les données. Ils peuvent aussi être
dus de la construction des variables ou de la nature de ces données.
Nous avons aussi constaté une différence des
résultats obtenus en utilisant les rangs par rapport à celui
lorsqu'on utilise les indices (valeurs). Cela est causé par le fait que
l'écart est moins significatif lors des variations des valeurs des
indices (exemple de 0.12456 et 0.12457) et cela complique les calculs
effectués par le logiciel d'analyse des données (SPSS 18). Par
contre, l'écart est très significatif par rapport au rang.
Exemple lorsqu'on quitte la 96ème place à la 99ème place,
l'indice peut être mois significatif (passant de 0.14587 à
0.14566).
En outre, nous avons constaté que les résultats
trouvés convergent par rapport à la littérature sur la
complexité économique.
Les résultats obtenus pourraient être
utilisé pour résoudre le problème posé par notre
étude car, les résultats révèlent
concrètement la source du problème. Ceci étant
identifié, il ne reste plus

128

129
qu'à travailler pour y remédier. Lorsqu'on
valorise mieux les ressources en eau en Tunisie, la valeur créée
dans les activités s'améliore et cela va engendrer
l'amélioration de la complexité économique du pays et la
complexité économique à son tour va améliorer la
prospérité.
Conclusion
Dans cette troisième section, nous avons essayé
de discuter sur les résultats obtenus de l'étude en justifiant
les causes des contradictions entre les indicateurs et entre les rapports et
l'incohérence des résultats obtenus des indices et des rangs pour
le même indicateur du même rapport.
Conclusion chapitre
Dans ce chapitre intitulé prestation de la
méthodologie de recherche, d'analyse et présentation des
résultats, nous avons présenté la méthodologie de
recherche comme première section, l'Analyse et interprétation des
résultats à la deuxième section et la discussion des
résultat a la troisième section. Nous avons constaté
d'après les résultats obtenu, que toutes nos hypothèses
sont confirmées. Cependant, au niveau des sous hypothèses, il y a
la sous hypothèse H1c qui n'est pas confirmée.
Conclusion partie 2
Contrairement à la première partie, notre
deuxième partie était plus orientée vers la
présentation des résultats obtenus afin de résoudre le
problème constaté à l'occasion de notre étude.
La partie contient deux chapitres et trois sections. Au niveau
du premier chapitre nous avons présenté le cadre contextuel de
notre étude inspiré de notre modèle conceptuel. Au niveau
du deuxième chapitre, nous avons présenté la
méthodologie de recherche, l'analyse et l'interprétation des
résultats, et nous avons fini par la discussion des résultats.
Le premier chapitre étant sectionné à
trois, il présente en premier, le manque de valorisation de l'eau et
l'absence de la création de la valeur dans les activités
économique. En deuxième lieu, il présente la faible
complexité de l'économie tunisienne, et enfin au niveau de la
troisième section, il présente la décroissance de la
prospérité tunisienne.
Le deuxième chapitre présente à la
première section la méthodologie de recherche avec trois points :
la méthode d'échantillonnage, la méthode de collecte des
données et le dépouillement
et technique d'analyse des données. La deuxième
section (intitulée analyse et interprétation des
résultats) présente en trois points l'impact de la valorisation
de l'eau sur la création de la valeur dans les activités
économiques, l'influence de la création de la valeur dans les
activités économiques sur la complexité économique,
et enfin, l'influence de la complexité économique sur la
prospérité.

130
Conclusion générale
La valorisation des ressources en eau se place de nos jours au
coeur de discussion et de programme à l'échelle mondiale,
motivée par le problème de la carence et la répartition
inégale des ressources sur la surface de la planète. Ceci est la
cause du déséquilibre des économies et pourrait conduire
à diverses crises (PNUD, 2016). Au-delà du fait que l'eau soit un
élément indispensable pour la vie, l'eau devient au fur et
à mesure un élément clé pour les économies
du fait qu'elle soit un intrant universel dans toutes les activités.
(Site Office International des Eaux, 2020)
Cette présente recherche a essayé de tester
l'impact de la valorisation de l'eau sur la valeur créée dans les
activités économiques, à savoir celles agricoles,
industrielles et de service. De même, elle a testée l'influence de
la valeur créée dans ces activités sur la
complexité économique et l'impact de celle-ci sur la
prospérité.
Tableau 17 : Résumé des
résultats
Hypothèses et sous hypothèses
|
R2-ajusté
|
Confirmation des hypothèses
|
H1
|
H1a
|
R2 :0.567, F : 16.715, p :
|
OUI
|
|
|
0.002
|
|
|
H1b
|
R2 : 0.904, F : 113.764, p :
|
OUI
|
|
|
0.000
|
|
|
H1c
|
R2 : -0.079, F : 0.274, p :
|
NON
|
|
|
0.511
|
|
H2
|
H2a
|
R2 : 0.104, F : 4.967, p :
|
OUI
|
|
|
0.033
|
|
|
H2b
|
R2 : 0.623, F : 24.177, p :
|
OUI
|
|
|
0.000
|
|
|
H2c
|
R2 : 0.871, F : 122.196, p :
|
OUI
|
|
|
000
|
|
H3
|
H3a
|
R : 0.652, F : 17.850, p :
|
OUI
|
|
|
0.003
|
|
|
H3B
|
R2 : 0.642, F : 15.923, p :
|
OUI
|
|
|
0.004
|
|
A cet égard, grâce au test et à la
validation de notre modèle conceptuel inspiré de la
théorie de la complexité et suite à la collecte des
données effectuée, plusieurs résultats d'une importance
aussi bien théorique que pratique ont découlé de cette
étude. Ces résultats attribuent à notre

131
travail de recherche un certains nombres
d'intérêts et d'apports théoriques et pratiques ou
managériaux.
Sur le plan théorique, nous estimons que notre
étude va contribuer à compléter ou à introduire
dans la littérature marketing, les travaux sur la valorisation de
l'eau.
Sur le plan managérial ou pratique, notre recherche
montre les bénéfices qu'on pourrait tirer de l'eau par une bonne
utilisation et allocation dans les activités. Les résultats de
notre étude vont aider à la prise des décisions
stratégiques par les autorités ou les particuliers
exerçants les activités économiques. Aux agriculteurs, ce
travail va les aider à orienter leurs activités vers la culture
de produits à forte rentabilités et à savoir comment
orienter leurs activités de façons à mieux valoriser de
l'eau. Aux industriels, ce travail les aide à s'orienter vers la
production des produits à forte rentabilité et ou à fort
contenu de connaissance (savoir) car ces derniers ont une forte
rentabilité. Ces résultats vont permettre aux opérateurs
économiques (agriculteurs, industriels et ceux des services) à
développer le travail en réseau (clustérisassions), car il
présente un grand intérêt.
En plus des apports de cette recherche, nous avons pu
désigner certaines limites. Comme d'autres recherches, notre
étude de recherche rencontre également des limites qu'on peut
résumer dans ce qui suit :
? Le problème lié à la disponibilité
de certaines données très importantes pour notre étude
? Le problème lié à la
méthodologie utilisée par les institutions d'élaboration
des rapports créant à ce fait de variation.
Les nouvelles perspectives de recherche :
Les futurs chercheurs peuvent à partir du
résultat de notre étude, ajouter davantage des données en
commençant par la matrice entré-sortie des activités pour
mesurer le réseautage afin de renchérir le résultat.
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Table des matières

142
Sommaire 3
Liste des abréviations 3
Introduction générale 1
Partie théorique 6
Chapitre 1 : Fondements théoriques de la recherche
8
Section 1 : La théorie de la complexité 8
Section 2 : La complexité économique 20
Section 3 : Relation entre la théorie de la
complexité et la complexité économique 24
Conclusion chapitre 1 25
Chapitre 2 : Relation entre la valorisation, la
complexité et la prospérité 26
Section 1 : Conceptualisation de la valorisation 26
1.1 Création de la valeur en marketing 26
1.2 Influence de la valorisation de l'eau sur la valeur
créée dans les activités économique ... 35
Section 2 : Conceptualisation de la complexité 38
2.1...Complexité économique et complexité
marketing 38
2.2.. Impact de la création de la valeur sur la
complexité 43
Section 3 : Conceptualisation de la prospérité
43
3.1. Caractère multidimensionnel de la
prospérité 44
3.2. Influence de la complexité sur la
prospérité 47
Conclusion chapitre 48
Partie empirique 50
Chapitre 1 : Présentation du cadre contextuel
52
Section 1 : Valorisation de l'eau et Faible niveau de
création de la valeur dans les activités
économiques. 52
1.1.. Valorisation de l'eau 53
1.1.1...Ressources en eau en Tunisie (Evolution historique)
53
1.1.2.. Rapport historique avec l'eau en Tunisie 55
1.1.3...Etudes comparatives des modes de valorisation de l'eau
58
1.2. Niveau faible de création de la valeur 61
1.2.1. Les indicateurs économiques : la balance
commerciale 61
1.2.2 Etude de la productivité dans les secteurs
d'activités 63
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143
1.2.3 Etudes comparatives de la création de la valeur dans
les activités 66
Section 2 : Faible complexité de l'économie
tunisienne 73
2.1 Les habilités ou capabilités productives
implicites 74
2.2. Le niveau de sophistication des activités 75
2.3 Le réseautage dans les activités 77
2.4 La diversification des activités 79
Section 3 : Décroissance du niveau de la
prospérité de la Tunisie 81
3.1 Le profil de la prospérité de la Tunisie 82
3.2 Benchmarking sur la prospérité 90
Conclusion chapitre 91
Chapitre 2 : Méthodologie de recherche, analyse et
présentation des résultats 92
Section 1 : Méthodologie de recherche 92
1.1..Méthode d'échantillonnage 92
1.2..Méthode de collecte des données 106
1.3...Dépouillement et techniques d'analyses des
données 106
Section 2 : Analyse et interprétation des résultats
107
2.1 Impact de la valorisation de l'eau sur la création de
la valeur dans les activités
économiques 108
2.1.1 Impact de la valorisation de l'eau sur la création
de la valeur en agriculture 108
2.1.2. Impact de la valorisation de l'eau sur la création
de la valeur en industrie 110
2.1.3. Impact de la valorisation de l'eau sur la
création de la valeur dans les services 111 2.2. Influence de la
création de la valeur dans les activités économiques sur
la complexité
économique 112
2.2.1 Influence de la valeur créée en
agriculture sur la complexité économique 112
2.2.2. Influence de la valeur créée dans
l'industrie sur la complexité économique 114
2.2.3. Influence de la valeur créée dans les
services sur la complexité économique 115
2.3. Influence de la complexité économique sur la
prospérité 116
2.3.1 Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité 116
2.3.2 Influence de la complexité économique sur les
dimensions de la prospérité 124
Section 3 : Discussion des résultats 127
Conclusion chapitre 128
Conclusion générale 130
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144
Bibliographie 132
Table des matières 142
Liste des tableaux 145
Liste des graphiques 146
Liste des images 147
Liste des schémas 148
Liste des tableaux
1.
La valeur perçue d'après Holbrook (1954, 1994,
2006)
|
. 27
|
Empreinte de la production de blé en Tunisie par ville
litre/kg
|
.. 56
|
Balance commerciale industrielle 2019
|
. 59
|

145
2.
3.
4. La productivité du facteur travail, capital et la
productivité totale de facteurs dans le service ...
62
5. Présentation de l'échantillon 92
6. Impact de la valorisation de l'eau sur la création
de la valeur en agriculture 106
7. Impact de la valorisation de l'eau sur la création
de la valeur en industrie 107
8. Impact de la valorisation de l'eau sur la création
de la valeur dans les services 108
9. Influence de la valeur créée en agriculture
sur la complexité économique 110
10. Influence de la valeur créée dans
l'industrie sur la complexité économique . 111
11. Influence de la valeur créée dans les
services sur la complexité économique 112
12. Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité (La dimension de
capabilités implicites) 115
13. Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité (La dimension de la
sophistication) 117
14. Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité (La dimension du
réseautage) 119
15. Influence des dimensions de la complexité
économique sur la prospérité (La dimension de
diversification) 119
16. Influence de la complexité économique sur
les dimensions de la prospérité 122
17. Résumé des résultats 127
Liste des graphiques
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146
1. Céréal yield
|
63
|
2. Orange yield
|
.. 64
|
3. Pomme yield
|
. 65
|
4. Benchmarking exportation produit haute technologie
|
67
|
5. Indice de performance logistique
|
68
|
6. La prospérité tunisienne et son évolution
|
80
|
7. Le pilier de la société inclusive
(sécurité et sureté)
|
80
|
8. Le pilier de la société inclusive
(liberté individuelle)
|
. 81
|
9. Le pilier de la société inclusive (la
gouvernance)
|
81
|
10. Le pilier de la société inclusive (capital
social)
|
.. 82
|
11. Le pilier de l'ouverture de l'économie (environnement
d'investissement)
|
82,83
|
12. Le pilier de l'ouverture de l'économie (conditions
d'entreprendre)
|
... 83
|
13. Le pilier de l'ouverture de l'économie (accès
au marché et aux infrastructures)
|
83,84
|
14. Le pilier de l'ouverture de l'économie (qualité
de l'économie)
|
. 84
|
15. Le pilier de l'ouverture de l'économie (conditions de
vie)
|
. 84,85
|
16. Le pilier de l'ouverture de l'économie (santé)
|
85
|
17. Le pilier de l'ouverture de l'économie
(l'éducation)
|
86
|
18. Le pilier de l'ouverture de l'économie (environnement
naturel)
|
. 86
|
Liste des images
1.
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147
Aqueduc de zaghouan-cartage . 52
2. La grande citerne de Sbeïtla . 52
3. Schéma de transfert d'eau de barrage du Nord vers le
Sud 52
Liste des schémas
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148
1. Modèle conceptuel de la recherche 3
|