REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ÉTUDE DE FAISABILITE EN VUE DE LA MISE EN PLACE DE LA
MUTUELLE DE SANTE GERIATRIQUE « M.S.G » EN SIGLE.
NOVEMBRE 2019
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
3
AVANT-PROPOS
6
REMERCIEMENTS
7
INTRODUCTION
8
1. Contexte de la
sécurité sociale
8
2. Justification et
objectifs de l'étude
8
2.1. Justification
par la dynamique en cours en R.D.C
8
2.2. Finalité
et objectifs de l'étude
9
I.
Méthodologie
9
1.1. Méthodes
et techniques de conduite de l'étude
9
1.1.1.
Les rencontres préliminaires
10
1.1.2.
La revue documentaire
10
1.1.3.
Collecte des données
10
1.2.
Déroulement de l'enquête
11
1.3.
Difficultés et limites méthodologiques de
l'étude
11
1.4. Plan du rapport
de l'étude
12
II. RESULTATS DE
L'ETUDE
13
2.1.
Présentation générale du pays
13
2.1.2.
Données économiques
19
2.1.3.
Données socioculturelles
19
DONNEES GENERALES SUR LE PLAN
SANITAIRE
20
2.1.4. Profil
épidémiologique
20
2.1.5. L'utilisation
des services de santé
20
I.3. Symptomes et maladies retenue pour
prise en charge Mutualiste
22
2.1.7.
Données sur les situations nécessitant
l'entraide
24
2.2. Le
système de micro assurance identifié
25
2.2.1.
Faisabilité Sociale
25
2.2.2.
Faisabilité financière
26
2.2.3.
Faisabilité économique de terrain
27
2.2.4.
Faisabilité technique
29
2.2.5. Choix des
structures partenaires.
29
2.2.6.
Risques des couvertures mutualistes
30
Ø Les gros
risques
30
Ø Les petits
risques
30
III. RECOMMANDATIONS
, SUGGESTIONS ET CADRE DE COLLABORATION
31
CONCLUSION
32
BIBLIOGRAPHIE
33
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Représentation
des structures sanitaires en RDC (Pg 15)
Tableau II : Evaluation des coûts
des soins selon différentes structures sanitaires(Pg 21)
Tableau III : Hypothèse 1 fixant un
taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90%(Pg
27)
Tableau IV : Proposition sur la
capacité contributive des ménages en charge des vieillards
mensuellement.(Pg 27)
Tableau V : Hypothèse 2 fixant
y un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90% par
rapport à la contribution de 2000 FC / mois(Pg 28)
LISTE DES FIGURES
Figure I : Pyramide sanitaire en
RDC(Pg 13)
Figure II : Carte de la République
Démocratique du Congo situant la ville de Lubumbashi dans la province
du Haut-Katanga(Pg 17)
Figure III : Carte sanitaire de la ville de
Lubumbashi (Pg 18)
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION
AMU : Assurance Maladies
Universelles
CA : Conseil d'Administration
CDC : Centres pour le
contrôle et la prévention des maladies
CEPROMEC : Centre des
Promotions des Métiers Communautaires
CMC : Centre Médical
Confessionnel
CP: Centre Privé
FC : Franc Congolais
FNUAP : Fonds des Nations
Unies pour la Population
GECAMINES :
Générales des Carrières des Mines.
INSS : Institut National des
Statistiques Sociales
MSG : Mutuelle de santé
Gériatrique
MUSAFY : Mutuelle de
Santé Afya Yetu
OCHA : Le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires
OMS : Organisation Mondiale de
la santé
ONG : Organisation Non
Gouvernemental de Développement
PAM : Programme Alimentaire
Mondial
PATS : Programme d'Appui
Transitoire à la Santé
PEC : Prise en Charge
PNS : Programme National de
Santé
RDC : République
Démocratique du Congo
SANRU : Santé Rurale
SNCC : Société
Nationale de Chemins des Fers Congolais
SNEL : Société
Nationale de l'électricité
SRSS : Stratégie de
Renforcement du système de santé.
UMUSAC : Union des mutuelles
de santé du Congo
Unicef : Fonds des Nations
Unies Pour l'Enfances
VIH : Virus
d'Immunodéficience Humain
BCZ : Bureau Central de la
Zone de Santé
AVANT-PROPOS
Le projet de la mutuelle de santé tire son origine du
décret Décret du N°007/02 du 18 février 2017 portant
réglementation sur les Associations Mutualistes en République
Démocratique du Congo.
Dans la plupart des pays africains, l'accès aux
systèmes de sécurité sociale est réservé aux
travailleurs du secteur formel. Il n'existe aucune assurance santé pour
le reste de la population qui est pourtant la plus démunie et, souvent,
la plus exposée aux risques. Les travailleurs du secteur informel qui
constituent plus de 80 pour cent de la population active du continent se
trouvent de ce fait dans une situation de vulnérabilité grave.
Aujourd'hui, bon nombre de pays d'Afrique présentent des indicateurs de
santé et une espérance de vie parmi les moins favorables au
monde.
La Médecine gériatrique est une
spécialité médicale concernée par les affections
physiques,
Mentales, fonctionnelles et sociales en soins aigus,
chroniques, de réhabilitation, de prévention et en fin de vie des
malades âgés.
Il est extrêmement difficile de délimiter
l'âge marquant la vieillesse ; chaque société, chaque
culture a ses repères qui varient suivant les critères
utilisés. Nous nous sommes basés pour notre étude sur
l'âge de la retraite, qui survient à 55 ans et qui marque la fin
de l'activité professionnelle avec son cortège de
dévalorisation professionnelle et sociale qui en découle. Nous
considérons donc dans cette étude qu'une personne est de
3ème âge si elle a 55 ans ou plus. Et 60 ans selon
l'OMS.
Ce groupe de patients est considéré comme
présentant une fragilité importante et de multiples pathologies
évolutives requérant une approche globale. Les affections peuvent
se présenter différemment avec l'âge avancé, et leur
diagnostic est souvent difficile, la réponse au traitement
retardée et le besoin de soutien médico-social nécessaire.
La médecine gériatrique, dépasse ainsi la médecine
d'organe et offre des soins supplémentaires au sein d'équipes
pluridisciplinaires.
Selon l'OMS, il y a à l'heure actuelle près de
580 millions de personnes âgées de 60 ans et plus dans le monde.
Ce chiffre franchira la barre du milliard et à l'an 2000 les 700
millions vivront dans les pays en voie de développement (Brundtland,
1998).
REMERCIEMENTS
Ce rapport présente les principaux résultats de
l'étude de faisabilité sur la mise en place de la
Mutuelle de Santé Geriatrique
Cette étude a été réalisée
par une équipe médicale, infirmière et
paramédicaux, A la fin donc du processus, il apparait opportun de
remercier les acteurs qui se sont impliqué afin que ce rapport soit
disponible.
C'est donc pour ces raisons diverses que nous tenons
très particulièrement à remercier le service
médical pour la diligence dans la précision apportée dans
les attentes de la présente étude. Ne dit-on pas, que
« l'atteinte d'un objectif commence par la précision de sa
définition», tous ont permis de définir un consensus
autour des résultats et attentes de l'étude.
Nous manifestons également notre reconnaissance au
Conseil d'administration (C.A) et à tous les gens qui ont accepté
répondre à nos questions.
Aux membres duConseil d'administration (C.A) : Adain
TSHIKOLASONY, KAHESHA NYEMBO,NAMUSADJI Delphin, MONGA Gentine, Alain KONDE,
Jean Baptiste MUTOMBO, NDALA Alpho , LUBAMBO Espérant, AMURI
Emmanuelle, MUSAS KAZUW, KENA Patricia, KANKU Thérèse, MASHEKI
berth,MUKENDI TAMBWE POPOL, KAYEMBE Pierre,Michel MUKONKA, ILINGA Mado,
Euphrasie KITENGE,... pour l'arbitrage objectif mené tout au long du
processus. Leur regard critique et pertinent a permis d'accroitre
l'acceptabilité des conclusions. Ce travail enregistré dans les
efforts visant à prédisposer les acteurs à adhérer
et à accompagner le fonctionnement de la mutuelle. Cette équipe a
grandement contribué à la validation des outils et des
résultats inscrits dans ce présent rapport.
Nous voudrions, pour terminer, féliciter et remercier
très sincèrement nos enquêteurs qui ont à travers
leur détermination. Ils ont été souples et courtois tout
au long de la mission. Avec leur habileté et leur flexibilité, la
collecte de données s'est très bien déroulée.
Que tous trouve dans ce rapport, des perspectives pour une
société inclusives.
Dr. Simon KABONGO
Président,
INTRODUCTION
1. Contexte de la sécurité
sociale
La sécurité
sociale est un ensemble de mesures cordonnées visant
à protéger l'individu face aux neuf risques sociaux
définis dans la convention n° 102 de l'Organisation Internationale
du Travail, adoptée en 1952 : Soins
médicaux, Indemnités de maladie,
prestations de chômage, de Maternité, de
Vieillesse, d'Invalidité, de Décès,
prestations familiales et prestations en cas d'accidents du travail et de
maladies professionnelles.
L'accroissement de la population mondiale au cours de ces 50
dernières années est plus important que l'augmentation de
l'effectif au cours du demi-million d'années qui s'est
écoulé entre l'apparition d'homo sapiens et 1948 (FNUAP, UN,
1994). Ce phénomène est principalement dû à
l'augmentation de l'espérance de vie et au fort taux de natalité
surtout dans les pays en voie de développement. Selon l'OMS, il y a
à l'heure actuelle près de 580 millions de personnes
âgées de 60 ans et plus dans le monde. Ce chiffre a franchi la
barre du milliard et à l'an 2017 les 700 millions vivront dans les pays
en voie de développement (Brundtland, 1998).
Ces personnes du 3ème âge constituent
avec les femmes et les enfants les segments de la population que l'on
chérit le plus. Elles sont en plus détentrices de l'histoire
ainsi que de toutes les valeurs socio-culturelles que les
générations se transmettent perpétuellement. Amadou
Hampathé Bâ, ne disait-il pas à ce propos, que "quand
un vieillard meurt c'est toute une bibliothèque qui brûle".
Ces personnes posent aujourd'hui partout de sérieux problèmes de
prise en charge socio-sanitaire. La Directrice générale de l'OMS
disait à ce propos qu'il est indispensable de placer le vieillissement
au nombre des grands problèmes de développement (Brundtland,
1998).
2. Justification et objectifs de
l'étude
2.1. Justification par la dynamique en cours en R.D.C
En ce qui concerne l'assurance sociale, les dispositifs de
sécurité sociale couvrent uniquement les travailleurs
salariés des secteurs formels ou publics, ainsi que les personnes
à leur charge. Les travailleurs du secteur privé sont couverts
par l'Institut nationale de sécurité sociale (INSS) qui est un
établissement public de prévoyance sociale, placé sous la
tutelle du ministère de la fonction publique, du Travail et de la
Sécurité sociale. Ce régime ne couvre que les trois
branches qui constituent les normes minimales à savoir: les pensions de
vieillesse, d'invalidité et de survivants, les risques professionnels et
les allocations familiales. L'INSS présente un potentiel
élevé pour la protection des travailleurs
bénéficiant d'un emploi formel.Mais se trouve confrontée
à un certain nombre de difficultés, dont son coût
élevé de fonctionnement et son faible taux de transformation des
cotisations sociales.
Face à la faiblesse, des mutuelles de santé
entrepris un projet d'assurance maladie universelle. Ce projet de mise en
oeuvre d'une assurance maladie universelle (AMU).
La proportion des personnes du troisième âge 55
ans et plus est relativement importante (8%). Ces personnes sont
identifiées dans tous les pays comme étant parmi les plus grands
consommateurs des soins de santé, curatif notamment. En plus comme les
enfants, leur organisme est fragile et elles sont aussi exposées aux
mêmes risques identifiés dans leur environnement. Cependant il n'y
a pas de programmes ni d'actions spécifiques de prise en charge des
problèmes de santé de ces personnes de 3ème
âge en R.D.Congo. La faculté de médecine non plus ne
dispense pas des enseignements en gériatrie au personnel de santé
qu'elle forme.
2.2. Finalité et objectifs de l'étude
Les efforts de l'état et de l'ensemble de la
communauté pour la santé restent pour l'essentiel centré
sur la santé de la mère et celle de l'enfant. Les
problèmes de santé des personnes du 3e âge semble aussi
être marginalisés. L'évaluation des besoins en
matière de santé de ces personnes nous semble alors cruciale pour
aider à planifier d'éventuelles interventions dans ce domaine.
De façon opérationnelle, réaliser
une étude de faisabilité permettant d'apprécier la
pertinence, la cohérence, la viabilité et la
pérennité de la mutuelle. Il s'agira de passer la
réalisation d'une enquête inclusive, permettant d'apprécier
les aspects sociaux et économiques de la mise en place d'une mutuelle de
santé gériatrique.
2.3. Objectifs
a. Général:Conformément
aux termes de référence de l'étude, il s'agit de
procéder à une appréciation des problèmes de
santé des personnes du 3ème âge dans les milieux
urbain et rural pour mieux orienter des investigations plus poussées
dans ces domaines.
b. Spécifiques :
- Identifier les principales affections retrouvées chez
les personnes du troisième âge utilisant les services publics de
santé ;
- Identifier les caractéristiques principales de ces
pathologies chez les personnes du 3ème âge
enquêtées ;
- Evaluer les difficultés et contraintes liées
à la prise en charge médicale, financière et sociale de
ces personnes du troisième âge.
I. Méthodologie
1.1. Méthodes et techniques de conduite de
l'étude
Une étude prospective analytique avec une approche
participative principalement, secondairement un mode rétrospectif avec
fouille des fiches de consultations dans structures sanitaires ciblées.
L'opérationnalisation de cette étude est
passée successivement par trois (3) principales étapes.
1.1.1. Les rencontres
préliminaires
Avant donc de se lancer dans la conduite de cette
étude, des échanges formels et informels ont été
nécessaires entre le commentaire et le consultant. Une première
rencontre a eu lieu au sein du Centre CEPROMEC pour définir un consensus
autour des objectifs de la mission.
1.1.2. La revue
documentaire
Elle a de façon pratique, permis définir
l'échantillon, d'affiner la méthodologie, de finaliser les outils
de collecte de données, de réajuster le calendrier
d'exécution de la mission et le plan d'analyse.
1.1.3. Collecte des données
Les rencontres préliminaires et les différents
échanges ont abouti au lancement de l'étude, permettant ainsi aux
acteurs de terrain de se déporté sur les sites retenus à
cet effet.
La collecte opérationnelle des données a
été précédée par des opérations
techniques que sont :
- La définition d'une base
d'enquête : La base d'enquête est constituée
de l'ensemble des personnes de troisièmes âges ayant
consultées dans différentes structures ciblées.
l'enquête s'est faite sur la base d'un échantillonnage à
partir de choix raisonnés.
- Le choix des unités à enquêter
et échantillonnage : Dans un premier temps,
l'échantillonnage a été faite sur la base d'une
répartition des agents dans les quartiers ciblés (KAMATETE,
KAMISEPE, KALUBWE, KILOBELOBE et 2 HOSPICES DES VEILLARDS A LA KATUBA). Et une
autre équipe médicale dans les structures sanitaires (SENDWE et
SNCC, BETHSAIDA...) Dans le but de respecter la représentativité
des futures bénéficiaires et de disposer de données
socio-culturelles qui prennent en compte la diversité entre
régions et la possibilité de construire des estimations futures,
proches de la réalité de vie des personnes de troisièmes
âges.
Les unités à enquêter étaient les
ménages qui gardent des personnes de troisièmes âges,
personne physique (des personnes de troisièmes âges). Et les
formations sanitaires ci-haut citées.
Pour ce qui est des unités à enquêter
sont réparties selon les sites:
ü 128 ménages pour le quartier KAMISEPE/Commune
Annexe Ville Lubumbashi
ü 50 ménages pour quartier KAMATETE/Commune Annexe
Ville Lubumbashi
ü 71 ménages pour quartier KILOBELOBE/Commune
Kampemba /Lubumbashi
ü 15 ménages pour quartier KALUBWE/Commune Annexe
Ville Lubumbashi.
ü 214 vieillards dans différentes églises,
hospices
ü 320 fiches de consultations dans les structures ci-haut
citées.
Ø La collecte des données: Elle
a été effectuée à l'aide de questionnaires rempli
par un enquêteur, la collecte des données a été
assurée par des enquêteurs, disponibles et avertis sur les enjeux
de confidentialité des données collectées.Certaines
informations notamment d'ordre institutionnel ont été recueillies
par le consultant lui-même, à travers une recherche documentaire
auprès du gestionnaire ou le Directeur de Nursing.
Ø Le traitement et analyse des données
:Le traitement des données a été effectué
à l'aide de l'outil informatique. Les questionnaires ont
été saisis et analysés avec le logiciel de traitement
statistique de santé publique, Epi-Info version
7.0. L'analyse de ces données a consisté en la
production de mesures de fréquences, de moyennes et en la comparaison de
proportions.
1.2. Déroulement de l'enquête
L'enquête s'est déroulée du
05Décembre 2018 au 20 Janvier 2019. Il s'est agi d'une enquête
quantitative auprès de 264 ménages représentatifs et 324
vieillards discours directe et personnel, 320 fiches des consultations dans
différentes structures sanitaires.
Les enquêteurs ont obtenu permissions d'entrée
dans les ménages, hôpitaux, quartier par le biais d'un feu de
route de la mutuelle.
1.3. Difficultés et limites méthodologiques de
l'étude
La collecte ne s'est pas déroulée comme
prévue. Quelques difficultés rencontrées sur le terrain
méritent d'être signalées, car les résultats
présentés ici en dépendent. Au nombre de ces
difficultés, on peut citer :
ü Le retard causé par l'indisponibilité de
quelques personnes visée par l'enquête (responsables des
structures).
ü Des reports et de nouveaux rendez-vous pris pour
l'enquête ne favorisant pas l'exécution conforme du calendrier.
ü Certaines fiches des consultationssont partiellement
renseignées par les consultantes, et autres personnes acquises une
indisponibilité car elles ont jugées longles renseignements sur
la fiche d'enquête.
ü Certaines données statistiques n'ont pu
être obtenues auprès des formations sanitaires. Cela était
généralement dû à une très grande occupation
des responsables chargés de fournir les informations.
Ces défis lors de la collecte, n'ont pas
favorisé la complétude des « données ménages
» et/ou personnels, et formations sanitaires. Cela explique
également l'allongement de la période de collecte qui est
passé de 15 jours de prévu à 30 jourseffectifs.
1.4. Plan du rapport de l'étude
Cette étude de faisabilité est
organiséeentrois (3) parties principales hormisl'introduction,
justification et la méthodologie :
1) La première partie, le contexte
national de la République Démocratique du Congo, surtout sur
l'organisation et la structuration du système sanitaire.
2) la deuxième partie, présente
une synthèse des résultats obtenus de l'enquête et de
l'ensemble des entretiens qualitatifs. Aussi, une analyse visant la prise en
compte de la dynamique actuelle et des faiblesses, forces, opportunité
et menace liés à la survie des mutuelles existantes.
3) la troisième partie, met en exergue
les principales conclusions de l'étude illustrées par les
principales recommandations et orientations stratégiques à
prendre en compte dans la mise en oeuvre de la mutuelle et surtout dans sa
conduite. Aussi, un focus est fait sur les points d'attention ainsi que les
efforts à engager pour offrir à la future mutuelle toutes les
caractéristiques d'une organisation autonome et efficace.
L'organisation et le contenu du rapport permet de rendre
compte des activités conduites sur le terrain par l'équipe de
projet, de sa cohérences et de sa pertinences dans le contexte où
il a été implémenté.
II. RESULTATS DE
L'ETUDE
2.1. Présentation générale du pays
La R.D.C est inclut la plus grande partie du bassin du fleuve
congo, avec une superficie de 2345410 km2, avec plus de 50 millions
d'habitants, organise 26 provinces, 250 tributs, 200 dialectes, langues
nationales : Swahili, kikongo, Lingala, Tshiluba, son hymne est la
congolaise.
Figure I :Pyramide sanitaire en
RDC
Intermédiaires
Tertiaire
Première ligne
Après l'indépendance, le Gouvernement Congolais
a tenté de dispenser des soins de santé gratuits à la
population. La structure sanitaire en place en RDC pendant les années 60
était considérée parmi les meilleures de l'Afrique
subsaharienne.
Toutefois, le Gouvernement Congolais n'a pas été
en mesure d'affecter un financement suffisant pour faire fonctionner le
système. Au début des années 80, la majeure partie de la
population était ainsi privée d'accès aux services de
santé de base. A la suite d'études pilotes
réalisées à la fin des années 70 et début
80, la RDC s'est engagée en 1982 dans le développement du
système des zones de santé. La stratégie de financement
des zones de santé se fondait sur le partage des coûts:
l'assistance des donateurs pour les dépenses d'investissement, le
paiement des salaires de base et du fonctionnement des structures centrales et
intermédiaires par le gouvernement et le quasi-autofinancement à
terme des
Dépenses de fonctionnement et d'entretien du niveau
périphérique. La nécessité d'assurer les
dépenses de fonctionnement avait obligé les zones à
instaurer des services de santé payants ou à établir
d'autres mécanismes de recouvrement des coûts.
Des résultats positifs avaient été
enregistrés et en 1987, on considérait que 220 sur 306 des zones
existantes étaient opérationnelles. Toutefois, la majorité
des zones signalait des difficultés à assumer totalement le
financement des dépenses de fonctionnement. Le Document du Projet de
soins de santé primaires en milieu rural, 1986-1992 (SANRU II) indiquait
que d'après
L'expérience de SANRU, la zone avec la meilleure
capacité d'autofinancement arrivait à récupérer 90%
de ces dépenses de fonctionnement, celle avec la plus faible atteignait
67%, la moyenne arithmétique pour sept des dix zones
s'élève à 79%. Il faut néanmoins noter que ce taux
de couverture était très variable entre le BCZ (40%), le HGR
(79%) et le CS (90%).
A l'aube du conflit en 1992, l'aide extérieure dans le
secteur de la santé, qui couvrait les coûts d'investissement du
système et palliait aux difficultés d'autofinancement des ZS, a
fortement diminué suite aux sanctions internationales contre le Congo.
Seules la Commission Européenne (Programme d'Appui Transitoire à
la Santé (PATS I et II), les gouvernements belges et allemands et
l`UNICEF ont continué une aide sporadique à travers les ONG et
les églises pour assurer le maintien d'un niveau minimal
d'activités dans le secteur et l'accessibilité aux soins de
santé de base ainsi qu'aux hôpitaux de référence.
Dans le même temps, le système de Santé a vu au cours des
années l'appui de l'état diminuer.
Plusieurs organismes nationaux qu'internationaux, tente à
couvrir les soins de santé dans notre pays notamment :
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS)
(UNICEF) Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
(PAM) Programme alimentaire mondial
(OCHA) Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires
(FNUAP) Fonds des Nations Unies pour la population
(CDC) Centres pour le contrôle et la prévention
des maladies
Puis, le Plan National de Développement Economique et
Social tiré des priorités du programme de son Excellence Monsieur
le Président de la R.D.C, de développementcommunautaire,
l'entreprenariat et la lutte contre la pauvreté, santé
universelle...
Malgré ces efforts programmatiques et les nombreuses
actions entreprises, nombres de besoins des populations restent non
satisfaites, surtout dans les secteurs non assez investis.
L'analyse de la situation socio-économique de notre
pays montre la demande sociale forte et notamment des besoins non satisfaits
qui demeurent importants dans le secteur de la protection sociale au sens
large, et de l'accès à la santé pour tous en
particulier.
La RDC organise :
Tableau I :Représentation des
structures sanitaires en RDC
Structures
|
Nombres
|
Bureau Central de la Zone de Santé
|
515
|
Hôpital Général de
Référence
|
515
|
Aires de Santé de la zone
|
515
|
Structures intermédiaires et Centrales
|
76
|
Bureau Central de District
|
41
|
Inspection Médicale Provinciale
|
11
|
Direction Centrale/ Programme
|
28
|
Nous remarquons une insuffisance des structures sanitaires
dans un pays si vaste que le nôtre.
2.1.1. la Province du Haut-Katanga
a. Ville de Lubumbashi.
La ville de Lubumbashi sise au Sud-Est de la province du
Haut-Katanga en est le chef-lieu
Sa superficie de 747 km2, dont 140 km2 urbanisés, et sa
population estimée en fin 2006 à 1 500 000 habitants dont environ
1 400 000 habitent dans la partie urbanisée (soit une densité de
10 000 habitants/km2), en font la deuxième ville de la RD Congo,
après Kinshasa, la capitale. Avec les multiples mouvements de
populations occasionnés par les conflits armés
susévoqués, La proportion de la population vivant en milieu
urbain en RD Congo atteint 40 à 45%(16).Le système sanitaire de
la RD Congo est composé de trois niveaux : central, intermédiaire
et périphérique. Le niveau périphérique ou
opérationnel est la zone de santé. La ville de Lubumbashi compte
9 zones de santé, géographiques et 2 zones de santé
spéciales.Les zones de santé sont subdivisées en aires de
santé, au nombre de 106 pour la ville. Etant donné la
présence de plus d'une structure de soins dans les aires de zones de
santé de Lubumbashi, la notion de « structure responsable » de
l'aire n'existe pas. Théoriquement, chaque zone de santé est
sensée avoir un réseau de centres de santé
(première ligne de soins) autour d'un hôpital
général de référence (hôpital de premier
recours) ; ces deux niveaux opérationnels devant fonctionner de
manière complémentaire comme un système
intégré. Dans des zones de santé vastes, comme c'est
souvent le cas en zones rurales en RD Congo, on admet la création de
centres de santé de référence pour résoudre le
problème d'accessibilité géographique, notamment en ce qui
concerne la prise en charge de certaines urgences médico-chirurgicales
(transfusions sanguines, césariennes...) dont le délai pour
atteindre l'hôpital de référence peut être
inévitablement préjudiciable pour le patient.
L'étude de l'installation de la Mutuelle de
Santé Gériatrique en R.D.Congo particulièrement à
Lubumbashi est motivé par un aflux des vieillards sur la ville,
certaines causes montrent un déplacement massif de la population du
milieu rural vers le milieu urbain, sans exclure certains facteurs entre
autres: manque des soutiens familiaux, négligences des
enfants, manque d'enfants, abandon des enfants ou membres de la famille par
rapport à certaines croyances mystico-religieuses, migration d'une ville
à l'autre, manque des activités financières pour la
rémunération, situation économique difficile du pays,
Région déchirée par les guerres, Tous ces
facteurs font que la classe gériatrique serait une injonction sociale
à agir immédiatement.
Figure II(Pg 17) : Carte de
la République Démocratique du Congo situant la ville de
Lubumbashi dans la province du Katanga
Figure III : Carte sanitaire
de la ville de Lubumbashi
Un des éléments qui caractérisent l'offre
de soins à Lubumbashi est la diversité institutionnelle des
structures de soins. Il s'agit du gouvernement (Ministère de la
santé, université de Lubumbashi, police et armée, affaires
sociales), des confessions religieuses (Églises catholique,
luthérienne, adventiste, kibanguiste, gareganze...), des entreprises
locales (Gécamines, SNCC, Régideso, SNEL...), des ONG locales
(Radem, Bumi...) et des agents privés indépendants travaillant en
groupe ou en solo. Les structures de soins gouvernementales représentent
moins de 10% du total alors que les structures de soins privées
appartenant à des agents indépendants se taillent la part du lion
avec 164 structures dénombrées, soit 3/4 du total. Dans cette
dernière catégorie de structures, les professionnels de
santé qui y travaillent (médecins, infirmiers et autres
paramédicaux) sont aussi les propriétaires de 134 structures,
représentant 61,2%du total des structures de première ligne. Les
médecins sont propriétaires de 56,5% du total des structures
intermédiaires. Le gouvernement, l'Eglise catholique et les entreprises
sont les seuls à offrir des soins hospitaliers. En 2006, nous avons
dénombré à Lubumbashi 1913 lits effectifs
(c'est-à-dire lits montés et prêts à accueillir des
malades).
NB : La répartition
géographique est caractérisée par une concentration vers
le centre urbanisé de la ville.
2.1.2. Données
économiques
La République Démocratique du Congo (RD Congo)
connaît depuis 1990 des crises politiques et des guerres. Celles-ci ont
plongé sa population dans un état d'extrême pauvreté
: 59.2% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Elles ont
également contribué à la destruction de l'essentiel de son
système de santé.
2.1.3. Données socioculturelles
Estimé à 45,7% en 2015-2016, le taux brut de
scolarisation au primaire a atteint 16.5 millions à 18.millions. Cette
évolution cache les fortes disparités selon le sexe et les zones
géographiques. Chez les femmes, il est estimé à 12,5%
contre 14,4% chez les hommes. Le taux d'alphabétisation au niveau
national reste élevé, autour de 88,9% des hommes et 66% des
femmes. En 2018 avec encore de fortes disparités. Ce faible niveau
général de scolarisation influence négativement l'impact
des activités de promotion et de restauration de la santé.
Le pays est d'une très grande diversité
culturelle et religieuse. On dénombre plus d'une 143 de groupes
ethniques. Au plan religieux, on note trois grandes religions qui sont l'islam,
le christianismeet l'animisme.
DONNEES GENERALES SUR LE PLAN
SANITAIRE
2.1.4. Profil
épidémiologique
Le profil épidémiologique du pays est
marqué par la persistance d'une forte charge de morbidité due aux
endémo-épidémies y compris l'infection à VIH,
Fièvre Hémorragique d'Ebola, cholera...
La mortalité reste-t-elle encore élevée.
Suite à la persistance des endémo épidémies et
à l'infection à virus Ebola, cholera, le paludisme reste la
première cause de morbidité et de mortalité, suivi des
infections respiratoires aigües et des maladies diarrhéiques.
L'espérance de vie à la naissance est en
amélioration depuis 1985. Il est ainsi passé de 48,5 en 1985
à 56,7 ans en 2000, puis à 62 ans en 2019, cette augmentation
traduise en partie un impact positif des efforts déployés par les
acteurs de la santé.
Au niveau districts sanitaires, Le paludisme demeure le
principal motif de consultation avec 47,3% suivi des infections respiratoires
aigües (17,8%) et des affections diarrhéiques (3,5%). en 2016.
Au cours des cinq dernières années, le paludisme
a constitué le premier motif de consultation et d'hospitalisation. Il
est également la première cause de décès dans les
structures de soins. En 2016, les proportions enregistrées sont de 45,9%
pour les consultations, 52,3% pour les hospitalisations et 36,4% pour les
décès
2.1.5. L'utilisation des
services de santé
Au vue de la diversité de catégories, on se rend
compte de l'hétérogénéité possible des
coûts appliqués dans les formations sanitaires.
Cependant, les tarifications appliquées dans les
formations sanitaires publiques sont assez harmonisées. Elles sont
fixées sur une base définie par le Ministère de la
Santé.
Au niveau des hôpitaux confessionnels (H.C) et
Centre Privé (CP) :
ü Le coût moyen de la consultation curative est de
15000 - 25000 FC.
ü Le coût de l'hospitalisation est de 155.000 FC
à 200.000 FC pour une moyenne de 5 jours ;
ü Le coût moyen d'une ordonnance de
médicaments génériques est de 15.000 FC. Et 25.000FC en
cas d'hospitalisation dans les centres confessionnels ;
ü Le coût moyen des analyses médicales est
de 30.000FC et de 45.000 FCpour les centres confessionnels ;
ü Le coût moyen de l'imagerie médicale est
de 32000 FC dans les CMC et de 45000 FC dans les centres confessionnels.
Au niveau des Hôpitaux Publics :
ü Le coût moyen de la consultation curative est de
10.000FC ;
ü Le coût de l'hospitalisation est de 82000FC
francs pour une moyenne de 5 jours ;
ü Le coût moyen d'une ordonnance de
médicaments génériques est de 15000FC.
ü Le coût moyen des analyses médicales est
de 20.000FC.
ü Le coût de l'imagerie médicale est de
32000FC.
Ces coûts sont ceux jusque-là pratiqué au
niveau national. Le tableau suivant fait la synthèse des coûts de
prestation, et donne la moyenne au niveau national.
Tableau II :Evaluation des
coûts des soins selon différentes structures sanitaires
Types d'actes ou de service
|
C.P
|
Hôpitaux Publics
|
CM Confessionnels
|
Moyennes
|
La consultation curative
|
25.000
|
10.000
|
15.000
|
16.666
|
Hospitalisation (pour 5 jours et 3 jours en
privée)
|
200.000
|
82.000
|
155.000
|
85.666
|
Analyses biologiques
|
30.000
|
20.000
|
45.000
|
31.666
|
Imagerie médicale
|
32.000
|
32.000
|
45.000
|
36.333
|
Coût ordonnance
|
25.000
|
15.000
|
25.000
|
21.666
|
Soins ophtalmo
|
-
|
-
|
-
|
|
Soins odontologie
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Soins spécialisés
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source :Données terrain de l'étude,
Décembre 2018
2.1.6. Paquet des soins qu'organise la Mutuelle
1. Consultation Médicale
2. Analyse Biologique (Examen de Laboratoire)
3. Imagerie (Echographie Abdominale et la Radiologie)....
4. Médicaments génériques
5. Hospitalisation de 5 jours
I.3. Symptomes et maladies retenue pour prise en charge
Mutualiste
1. Mesures Thérapeutiques Générales
: Troubles Fonctionnels Digestifs, Troubles du Sommeil
2. Douleur Thoraciques : Toux,
Hémoptysies, Dyspnée Aiguë et Chronique, Epanchement Pleural
3. Abdomen : Nausées, Vomissements,
Dysphagie, Douleurs Abdominales, Diarrhée Aiguë, Diarrhée
Chronique, Diarrhées Infectieuses, Constipation,
Hépatomégalie Et Masse Abdominale Splénomégalie,
Ictère, Ascite
4. Reins et voies urinaires : Troubles de la
vidange vésicale, Polyurie, Hématurie, Protéinurie,
Incontinence Urinaire
5. Appareil locomoteur : Douleurs Articulaires,
Douleurs Lombaires
6. Système nerveux:Vertiges, Syncopes.
7. Maladies de L'Estomac : Ulcère
Gastrique et Duodénal Gastrite, Hémorragies Digestives Non
Traumatiques
8. Maladies de l'intestin Grêle et du Côlon :
Troubles Fonctionnels Digestifs, Troubles Fonctionnels Intestinaux
9. Maladies des Reins
Glomérulonéphrites Aiguës
10. Troubles de l'hydratation
11. Maladies Rhumatismales : Rhumatisme
Articulaire Aigue, Polyarthrite Rhumatoïde,
12. Maladies infectieuses Bactériennes
et parasitaires : Paludisme, Fièvre typhoïde, Infection urinaire
13. Neurologie Lombalgies,
Céphalée Aiguë Et Chronique, Crises Convulsives
A. Caractéristiques socio-
démographiques :
Les enquêtes menées auprès des personnes
échantillonnées, ont permis de prendre en compte environ
264ménages, Sur l'hypothèse que chaque ménage
compté en moyenne 4 enfants hormis le couple, avec un taux estimé
que 4 ménages sur 10gardeune personne de troisième âges,
dont la proportion de 6.6%.Et le lien parental montre que ce soit le
père, ou la mère des conjoints dépendant à 94,00%
du chef de ménage, aussi la minorité vive seule dans leurs
propres ménages (2,00%) et 4% supporter à distance par les tiers
personnes.
La grande majorité des membres des ménages est
jeune, des chefs de ménages sont des hommes à la proportion de
81.4% et autres par le tiers.
B. Caractéristiques
socioprofessionnelles
La quasi-totalité, soit quatre-vingt-trois pour
cent (83,4%) des chefs de ménages enquêtés sont du secteur
libérale sans emploie. Seulement une infime partie (6,6%) des personnes
enquêtées sont associées à leurs fonctions, des
activités de prestation intellectuelle. Couvrant les besoins de toute
sa famille.
C. Capacité financière des
ménages
ü Prise en charge des
dépenses de la famille :
Dans l'ensemble, il faut noter que c'est le père ou
fils/fille du vieillard qui survient aux dépenses de la famille en
matière de santé de son ménage (100.00%). En cas de
maladie de la personne de troisièmes âges vivant dans son foyer,
il couvre les soins à 80% et le 20% d'autres vient des aides sociales
(famille, église, association et connaissance...).
ü Revenus des ménages :
La périodicité des revenus des ménages
est grandement liée à l'activité menée, c'est dire
mensuellement.Les autres sources de revenu sont les prestations intellectuelles
pour 6,6%.
Les périodes de faibles revenus pouvant rendre
difficile le paiement des cotisations se situent en début et en fin
d'années et aussi autour des périodes de fêtes et de la
rentrée scolaire des enquêtés, ne rencontrent cependant pas
de difficultés particulières pour faire face aux dépenses
de santé.
Le revenu moyen annuel par ménage est estimé
à 1.500.000 FC. Ce qui donne un revenu mensuel moyen de 125000
FC et le revenu journalier estimé à 4000 FC, pour un
ménage.Non significatif.
E. Financement des dépenses de
santé
Au cours de notre encadrement des personnes des
troisièmes âges, nous avons constatés une forte utilisation
des services de santé par cette classe. Dont la probabilité est
de 3 consultations curatives annuelles.
F. Morbidité et recours
thérapeutique
ü Morbidité
Les principales maladies rencontrées de notre descente
dans les structures sanitaires (SENDWE et SNCC) sur 320 Fiches
consultées, les principaux diagnostiques retenus sont :
paludisme, les affections respiratoires et cardiovasculaires, affections
digestives, affections ostéo-articulaires, affections oculaires,
affections urinaires, diabète, dermatose, céphalées...
dont les résultats sont similaires à notre recherche lors de
notre encadrement à Bethsaida.
ü Recours thérapeutique
Les recours thérapeutiques sont assez
diversifiés. En effet, la plupart des ménages font recours en
première intention à la médecine moderne à
(41,3%)l'automédication (56,8%). Le recours à la médecine
traditionnelle est de l'ordre de 1,9%. Les personnes des troisièmes
âges principalement à l'automédication.
En général les ordonnances reçues des
centres de santé, sont à la portée des chefs des
ménages, En effet, sur 202 ordonnances reçues lors des 320 cas
ayant consultés dans une formation sanitaire, 88 ont pu être
honorées. Pour répondre promptement aux ordonnances, les
ménages mettent à contribution leurs économies le plus
souvent.
En moyenne, lorsque le coût de l'ordonnance est
égal ou supérieur à 10.000 FC, il
devient difficile d'y faire face, pour les ménages tant donné le
revenu du ménage est inférieur à la somme de totale sur
l'ordonnance.
2.1.7. Données sur
les situations nécessitant l'entraide
Il ressort que l'inaccessibilité financière aux
soins constitue aujourd'hui le premier problème de santé
rencontré par les vieillards et la mort consume leurs vies à
petit feu, dans leur localité, quartier, villes respectives suivi de
l'insuffisance de plateaux techniques puis la mauvaise qualité des
soins.
La grande partie des enquêtés disent qu'ils ne
disposent pas de mutuelles ou n'avoir pris connaissance de l'existence d'un
système quelconque au sein de leurs sociétés. Ceux qui en
ont, disent qu'en cas de maladie la mutuelle prend en charge 90% des
dépenses des soins et les frais des ordonnances: c'est le cas de la
mutuelle de santé AFYA YETU(MUSAFY). Aussi les cotisations sont faites
soit par fourchette de 4 dollars par mois, soit 48 dollars l'année.
100% des enquêtés pensent que le projet est
adéquat dans la mesure où il va contribuer à soutenir les
personnes de troisièmes âges.
La mise en place d'une mutuelle de santé
gériatrique, pourrait être un avantage de cette catégorie.
En effet elle permettra l'épanouissement de tous les vieillards, un
regain de sécurité sanitaire, d'un sentiment d'appartenance
à la structure et tout cela contribuera à l'atteinte des
objectifs du ministère qui est la couverture des soins universelles.
2.2. Le système de micro assurance identifié
2.2.1. Faisabilité
Sociale
Avec déjà en expérimentation la MUSAFY,
la faisabilité sociale d'une telle organisation au sein du
Ministère se voit illustrée. L'exercice que mènela
MUSAFYsert déjà d'expérience et de sources de
leçons pour la future mutuelle bien qu'importante.La conception de la
mutuelle de santé et expression de la solidarité et de l'entraide
et l'amour.
L'idée de mutuelle de santé gériatrique
évoquechez les enquêtés, une structure où s'exprime
la solidarité, l'amour et entraide, dans laquelle les membres
bénéficient d'une prise en charge de leurs dépenses de
soins, moyennant une cotisation. Et 89,5% des vieillards ont exprimés
leur désir de faire partie de la future mutuelle de santé
gériatrique.
Aussi, l'idée a eu un accueil favorable auprès
des vieillards et leurs ménages qui se voient épargnés de
dépenses de soins de santé. D'autant plus que les autres
problèmes auxquels font face régulièrement les agents
seront entre autres soulagés. L'économie que va engendrer
les dépenses de santé pourra être réinvestie
ailleurs.
L'organisation de la mutuelle de
santé
La nouvelle mutuelle de santé gériatrique va
réunir l'ensemble des vieillards et nécessiter un comportement de
paiement régulier des cotisations. Une des alternatives qui accorde la
régularité au paiement est la retenue à la source, mode de
paiement d'ailleurs souhaité par les enquêtés.Doit guider
la mise en oeuvre de celle de la mutuelle, qui devra en tout état de
cause tendre vers une gestion autonome, avec toutefois une dynamique
d'adhésion portée par les différents regroupements des
vieillards.
Afin de tendre vers son autonomisation financière et sa
viabilité, pour les responsables de la mutuelle de santé
gériatrique devrons observés les dispositions suivantes :
ü Mener une sensibilisation suffisante auprès des
vieillards pour qu'ils y adhèrent dans l'ensemble;
ü S'assurer que les services offerts par la mutuelle
répondent aux besoins spécifiques de santé des
bénéficiaires ;
ü Tenir compte de la mise en place prochaine de
l'assurance universelle ;
ü Mettre en place des procédures et outils de
gestion performants en vue d'instaurer une confiance des
bénéficiaires en leur structure ;
ü Tenir compte des besoins des membres, de la nature de
l'organisation dans l'élaboration des textes statutaires ;
ü Mettre en place une stratégie de communication
efficace et adaptée aux bénéficiaires, en vue de leur
permettre de faire le choix des options et hypothèses en fonction de
leurs besoins prioritaires ;
ü Prendre en compte l'ensemble des catégories de
formations sanitaires dans le cadre du conventionnement.
Le montage institutionnel en prenant ce qui
précède, pourra comprendre les organes suivants :
ü Une Assemblée Générale
composée de tous les membres (adhérents), avec un système
de représentation par région de tribunaux ;
ü Un conseil d'administration réunissant
l'ensemble des acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de la
mutuelle ;
ü Un Comité de Gestion, purement technique
dévoué à la tâche, dont le personnel sera
recruté selon les aspirations et la formule retenues.
Pour la gestion quotidienne, la mise en place de cellules de
gestion dans différents quartiers, communes et églises
composées chacune d'un gérant et de son assistant dont le
gérant est membre de fait du comité de gestion.
Un médecin conseil/coordonnateurchargé de la
mise en oeuvre des termes des conventions de soins signées avec les
structures soinspartenaires que dans le secteur privéque Public.
2.2.2. Faisabilité
financière
La faisabilité financière est
appréciée sur la base d'hypothèses faites sur le montant
de cotisation. Ces hypothèses sont issues de l'analyse des avis des
enquêtés.
En rappel, la cotisation se détermine en
considérant les éléments suivants :
ü Les coûts moyens des services à couvrir
par la mutuelle ;
ü Les prestations demandées ;
ü La probabilité de réalisation du
risque maladie couverte;
ü Les frais de fonctionnement ;
ü Ticket modérateur.
Les simulations proposées considèrent les
médicaments dans leur ensemble (génériques).
Tableau III :
Hypothèse 1 fixant un taux de prise en charge de la
mutuelle à un seuil de 90%
SERVICES
|
coût moyen
|
Taux de PEC
|
Fréquentation
|
Ticket modérateur
|
Frais de fonctionnement
|
TOTAL
|
Médicaments/ordonnance
|
22000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
942.590
|
Consultation curative
|
17000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
728.365
|
Examen de laboratoire
|
32000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
1.371.040
|
Hospitalisation
|
86000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
3.684.670
|
Imagerie médicale
|
36.000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
1.542.420
|
Coût Mensuel des Soins
|
|
|
|
|
8.269.085
|
Coût Annuel des Soins
|
|
|
|
|
99.299.020
|
Source :Données terrain de
l'étude, Décembre 2016
2.2.3. Faisabilité
économique de terrain
La capacité contributive des ménages
L'étude à montrer que la capacité de
ménage prenant en charge un vieillard est estimée à
1.500.000 FC l'année, dont125000 FC
par mois, puis4000 FC journalièrement pour couvrir tous
les besoins du ménage. (Études des enfants, restauration,
loyer...)
La capacité contributive représente environ
5 % du revenu moyen annuel des ménages. Etant
donné que la quasi-majorité des ménages sont en dessous de
cette moyenne, la cotisation à fixer devrait être
inférieure à cette moyenne car seul 45,5 % des ménages
pourront s'acquitter de leur cotisation si ce montant était retenu.
Cependant la médiane est autour de 2000 FC/mois/vieillard. Elle repartit
la distribution en 2 parties égales. C'est à dire qu'au moins 50%
des ménages accepteront de s'acquitter de cette cotisation si elle est
fixée à 2000 FC/mois/vieillard.
TableauIV : Propositionsur la
capacité contributive des ménages en charge des vieillards
mensuellement.
Capacité contributive des ménages (en
FC)
|
Pourcentage de ménages
|
1.000 - 2.000
|
57,55%
|
2.000 - 10.000
|
29,18%
|
plus de 10.000
|
13,27%
|
Source :Données terrain de
l'étude, Décembre 2018
Au vu des enquêteurs, la proposition la plus
souhaitéeétait de 57.55% est de 1000-2000 FC congolais
mensuellement.
Tableau V : Hypothèse 2 fixant
un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90% par rapport
à la contribution de 2000 FC / mois
SERVICES
|
coût moyen
|
Taux de PEC
|
Fréquentation
|
Ticket modérateur
|
Frais de fonctionnement
|
TOTAL
|
Médicaments/ordonnance
|
5.000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
214.225
|
Consultation curative
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Examen de laboratoire
|
5000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
214.225
|
Hospitalisation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Imagerie médicale
|
5.000
|
0,90
|
45
|
10%
|
5%
|
214.225
|
Coût Mensuel des Soins
|
|
|
|
|
642.675
|
Coût Annuel des Soins
|
|
|
|
|
7.712.100
|
Nombre total des mutualistes
|
|
|
|
|
260
|
Cotisation Annuelle/Mutualiste
|
|
|
|
|
29600
|
Cotisation mensuelle/Mutualiste
|
|
|
|
|
2400
|
Source :Données terrain de
l'étude, Décembre 2018
Interprétation : ce
tableau explique comment nous sommes parvenus à fixer le taux de
cotisation à 2000 FC, ceci explique que si la mutuelle veut faire une
couverture des soins à 90%, avec une cotisation mensuelle de 2000 FC.
L'ordonnance ne pourra pas dépasser 5000 FC, le laboratoire pas
au-delà de 5000 FC, non plus l'imagerie au-delà de 5000 FC.La
question de savoir quelle qualité des soins que la mutuelle pourra
donner aux mutualistes ? Même si la classe ciblée est
indigente...
Vu, la situation nous parvenons à conclure que les
primes de cotisation sont déterminées, non pas en fonction du
coût réel des soins, mais plutôt en fonction de la
capacité contributive de la population.
Exemple : de l'ordonnance et
Médicament du tableau V
Une ordonnance qui coute 5000 FC X 45 mutualistes = 225000
FC, si nous prenons 5% du 5000 FC= 500 FC Alors nous prenons 225000 FC +500FC =
225500 FC dans cette somme de 225500 FC - 5% de frais de fonctionnement =
225500-11275 = 214225 FC.(Qui est la somme totale de
couverture des ordonnances du mois pour 45 malades admis pour les soins
curatifs).
Or, Normalement en référence du tableau III sur
l'hypothèse de l'enquête, la mutuelle pouvait mobiliser
942.590 FC au lier de 214225 FC pour couvrir
l'ensemble des ordonnances pour le mois des 45 malades qui
sollicite les soins curatifs.
Dans le cadre de l'enquête au tableau II, des
résultats sur terrain la mutuelle pouvait normalement mobiliser
99.299.020 FC pour une meilleure couverture des soins à
90% avec les services précités. Avec la situation actuelle de la
présente cotisation, la mutuelle ne pourra que mobiliser642.675
FC mensuellement et 7.712.100 FC,Annuellementpour
couvrir les soins de 260 mutualistes, une somme insignifiante
pour une meilleure qualité des soins.
NB : considérant la somme
actuelle pour couvrir les soins des santés de qualité, la
mutuelle de santé Gériatrique a besoin d'un Fonds de
Garantiede 91.586.920 FCpour subvenir aux
blésions sanitaires des mutualistes.
2.2.4. Faisabilité
technique
La formation sanitaire Polyclinique
Bethsaidaconventionnée dela mise en place d'une mutuelle de santé
gériatrique, proche de la population cible. Offrantunplateau technique
acceptable pour des soins de santé aux mutualistes et population
environnante.
La disponibilité du personnel (médecins et
infirmiers) le jour ou la nuit et une pharmacie disponible est un motif
important de la fréquentation du choix de cette dernière.
2.2.5. Choix des structures
partenaires.
- Plateau technique suffisant
- Disponibilité des personnels (médecins et
infirmiers)
- Disponibilité des médicaments
- Un accueil hospitalier
- Proche des mutualistes.
- La signature de la convention est faite devant
l'autorité sanitaire (Médecin Chef de zone et le médecin
Directeur de la formation sanitaire ciblée). avec un dépôt
d'une garantie déterminée par un entretien entre les deux
parties.
- Paiement mensuel de la mutuelle est par acte, par rapport
au nombre de mutualistes qui ont utilisés les services des soins au
cours du mois. selon les listes d'affectation dans différentes
structures de la ville.
- Les risques de santé à
couvrir
Plusieurs besoins ont été exprimés par
les adhérents potentiels de la future mutuelle. Ils sont
constitués de prise en charge des consultations de spécialistes,
des médicaments de spécialité, des évacuations
sanitaires, des actes chirurgicaux, etc...
- Les modalités d`adhésion et de
paiement des cotisations
Pour garantir l'accès de chaque mutualiste aux services
de la mutuelle, la cotisation pourrait être personnelle. C'est le souhait
de 85,00% d'entre eux. Les adhésions et cotisations devront être
recueillies par la cellule des vieillards dans le quartier, Les frais
d'adhésion fixé à 10.000 FC et de cotisation fixée
à 2000 FC/mois.
La période d'observation était lancée
depuis la date de lancement de la mutuelle de santé, de jusqu'à
la date que nous avons démarrés des prestations de la mutuelle
de santé pratiquement 3 mois.
2.2.6. Risques des couvertures
mutualistes
Risque maladie: Probabilité de survenue de
l'évènement « maladie »
Ce risque se répartit en deux catégories:
Ø Les gros risques
Il s'agit des prestations nécessitant des
dépenses de soins importantes (hospitalisations et autres actes
spécialisés). parce que les primes de cotisation sont
déterminées, non pas en fonction du coût réel des
soins, mais plutôt en fonction de la capacité contributive de la
population.
Ø Les petits risques
Il s'agit des prestations ne nécessitant pas des
dépenses importantes, mais leur fréquence est
élevée et l'accumulation peut donner un gros montant (soins
infirmiers, consultations, achat médicaments).La sur-utilisation des
services par les adhérents qui recourent aux services de santé de
façon intempestive. Le non recouvrement des coûts des soins par
les formations sanitaires partenaires, à cause d'une part de la
faiblesse des cotisations et du nombre insuffisant des membres
adhérents, la prescription abusive des médicaments par certaines
formations sanitaires. La qualité des soins défectueuse dans
certaines formations sanitaires.
La surfacturation des mutuelles de santé par certaines
formations sanitaires.
Les faibles capacités de gestion des comités des
mutuelles de santé.
Le caractère bénévole des membres des
comités des mutuelles de santé.
L'absence de subventions aux mutuelles de santé de
façon générale et en particulier pour la prise en charge
des soins au niveau des hôpitaux.
I. III. RECOMMANDATIONS , SUGGESTIONS ET CADRE DE
COLLABORATION
Au terme de nos analyses et eu égard du constat
établi, des recommandations et suggestions sont faite dans la poursuite
des activités visant la mise en place effective de la mutuelle
gériatrique.
- Faciliter l'agrément de la M.S.G au niveau national.
- Formation de nos personnels sur la politique mutualiste en
République Démocratique du Congo
- Allouer le fonds de Garantie à la mutuelle.
- Prendre la gestion des risques budgétaires de la
M.S.G
- Promouvoir les activités de la M.S.G
(émission télévisée, Radio, impression polo,
tirs-shot, chapeau...)
- Accompagner nos séances de sensibilisations dans les
églises, marchés, quartier et autres endroits publiques).
- Motiver les volontaires bénévoles :
médecin, infirmiers et personnels paramédicaux.
- Equiper les structures prenant en charge nos mutualistes et
aussi notre structure mère polyclinique bethsaida en matériels
médicaux et médicaments, matériels des bureaux, en moyen
de transport (voiture, ambulance, moto..) pour permettre à notre
équipe médicale de lever les urgences le plus vite possible
à n'importe quelle distance de la ville de Lubumbashi.
CONCLUSION
La santé des personnes de3ème
âge est aujourd'hui une priorité mondiale de santé
publique. Notre étude nous a confirmé l'ampleur du
problème chez nous et les difficultés rencontrées dans sa
prise en charge. Ce problème est d'autant plus complexe que les facteurs
qui le déterminent se manifestent déjà pendant la jeunesse
et l'âge adulte dans la plupart des cas. C'est la manière de
gérer sa vie étant jeune qui déterminera en bonne partie
les maladies avec lesquelles on est confronté en vieillissant. La
prévention des maladies de3ème âge doit donc
commencer très tôt dans la vie.
Les solutions préconisées dans cette
étude concernent principalement le renforcement de l'organisation et du
mode de fonctionnement de tout le système de santé. Il ne s'agira
pas à notre avis de créer des programmes des micro-finances sous
forms des mutuelles santé communautaires, pour être
destinés spécifiquement aux personnes de3ème
âge. Dans un élan de solidarité national, associant les
efforts des communautés de base avec ceux de l'état, soutenu par
une volonté de rationalisation et d'organisation, il sera possible de
contrôler les problèmes préoccupants des personnes du
3èmeâge pour leur assurer une vie plus descente et plus
agréable. Les problèmes liés à la prise en charge
efficace des personnes de3ème âge identifiés
sont essentiellement en rapport avec l'indisponibilité de moyens
adéquats pour bien le faire. Les services de qualité que cela
requière souffrent de manque de personnel qualifié mais surtout
de matériel y compris les médicaments. Les prestataires comme les
personnes de3èmeâge interrogés se sont plein de
ce manque de moyen et surtout de l'inaccessibilité des services offerts
à ces personnes démunies pour la plupart. Le manque de politique
et de stratégie spécifique orientés vers ces
problèmes seraient à la base de l'inefficacité des mesures
appliquées. Il faudrait alors élaborer une véritable
politique de prise en charge globale, sociale et sanitaire, de ces personnes
de3ème âge et des stratégies de son application
efficace et efficient. En nous fondant sur le concept de vieillissement sain de
l'OMS, nous devons élaborer les stratégies globales
centrées sur la prévention des maladies et la promotion de la
santé en direction des personnes âgées.
Le 1er octobre, journée internationale
des personnes âgées devra être utilisé
opportunément chez nous pour sensibiliser toute la population sur les
problèmes de santé des sujets âgés et sur les
mesures qu'il convient de leur appliquer. Il est évident qu'il faudrait
s'occuper en premier des maladies infectieuses, les plus fréquentes et
les plus sensibles aux mesures préventives, mais il faudrait aussi
intégrer dans nos stratégies la prise en charge des maladies
chroniques ; cardiovasculaires, ostéo-articulaires, Infectieuses et
parasitaires, oculaires, bucco-dentaire et autres. L'approche communautaire de
prise en charge de ces problèmes devra âtre
privilégié. Les personnes de 3ème âge ont
beaucoup à offrir aux autres générations si l'on s'occupe
bien d'elles, autrement elles peuvent devenir un fardeau pour la famille et la
société (OMS, 1997).
BIBLIOGRAPHIE
1. IMT. 2005. Rapport de mission. Faisabilité de la mise
en oeuvre de Mutuelles de Santé en République Démocratique
du Congo. Septembre-Octobre 2004. Anvers : Institut de médecine
tropicale.
2. Letourmy A., Pavy-Letourmy A.,
La micro assurance dans les pays à faible revenu,
Notes et documents n°26, Agence française de développement,
2005
3. Loi organique N° 17/002 du 8 février 2017
déterminant les principes fondamentaux relatifs à la
mutualité. République Démocratique du Congo.
4. M. Chenge et al. Sur la problématique de la couverture
sanitaire en milieu urbain congolais
5. MdS. 2015. Projet de loi sur la couverture sanitaire
universelle. Mai 2015. Kinshasa : Ministère de la santé.
6. Ministère de la santé. Stratégie de
renforcement du système de santé. Kinshasa : République
Démocratique du Congo ; 2006.
7. MSP. 2016. Plan national de développement sanitaire
2016-2020 : vers la couverture sanitaire universelle. Kinshasa :
Ministère de la santé publique.
8. OMS. Statistiques sanitaires mondiales 2010; 2019.
9. UMUSAC. 2016. Présentation de l'Union des mutuelles de
santé du Congo. Kinshasa : UMUSAC, direction nationale.
ANNEXES I
La mise en place de la mutuelle est une attente des structures
sanitaires car cela contribuera à améliorer l'utilisation des
services.Au-delà de cet aspect la création de la mutuelle va
nécessiter la signature de convention avec les différents centres
de santé pour la prise en charge des mutualistes, la mutuelle s'assume
des objectifs suivants :
- Avoir plus 1000 mutualistes.
- Plus de 20 structures partenaires
- Avoir un plusieurs partenaires d'accompagnement
LaPolyclinique Bethsaida
+243819949250
clinibethsaida4@gmail.com
Située sur Avenue Biayi prolongée-Q/Kamisepe
C/annexe, Siège social de la M.S.G, oeuvrant dans la Zone de
Santé de Lubumbashi, L'aire de santé Kasapa II,
géré par une association mutualiste. La responsabilité
technique de la structure est assurée par un Médecin. Les locaux
du centre sont en bon état. Le centre assure le paquet minimum
d'activités. Cependant, les équipements nécessitent
d'être renforcés.
ANNEXES II
QUESTIONNAIRE POUR PERSONNE DE 3eme AGE
Nom :
...........................Post-Nom :...........................Prénom :..
..........................
Age :............ Sexe : ......... .. Adresse
... .. ..........Profession : ...................... Personne à sa
charge :..................... Province
d'Origine :....................Habite Lubumbashi depuis Combien des
temps :........................
1. Situation matrimoniale :
1. Veuf /veuve
2. Célibataire
3. marié
5. Divorcé
2. Activité après retraite :
.......................................................
3. Etes-vous souvent malade ? 1. Oui 0.Non maladie) ? ... vous
allez en consultation le plus souvent en cas de maladie ? ............ e que
vous consultez les tradipraticiens ? 1. Oui 0.Non ............
4. De quoi vous vous plaignez le plus souvent (maladies ou
symptôme)
........................................................................................................................................................................................................................
5. Si oui pour quels types de problème ?
...............................................................
6. Souffrez-vous de l'une ou de plusieurs des affections
suivantes :
o Affections urinaires 1.Oui 0.Non
o Diabète 1.Oui 0.Non
o Hypertension artérielle 1.Oui 0.Non
o Affection ostéo-articulaire 1.Oui 0.Non
o Affections oculaires 1.Oui 0.Non
o Affections auditoires 1.Oui 0.Non
o Problèmes de sommeil 1.Oui 0.Non
o Autres (préciser)
...............................................................................
o Ne sais pas
7. Avez-vous des problèmes pour :
o Voir
o Marcher
o Entendre
o Autres handicaps (à préciser)
.................................
8. Qui est ce qui prend en charge vos médicaments ?
o Moi-même
o Mes enfants
o Mon assurance
o Notre Mutuelle
o Autre (à préciser)
.................................................................................
9. en dehors des classes précitées qui autre prend
en charge les
produits :...................................................................................................
10. Combien de médicaments différents vous
prenez/jour ?
Lesquels :
......................................................................................................
....................................................................................................................
11. Comment voyez-vous l'accueil du personnel médical ?
o Bonne
o Passable
o Médiocre
o Mauvais
12. Quelles sont les difficultés et contraintes que vous
rencontrez pour vous faire soigner en cas de maladies
?...................................................................................................
.....................................................................................................................
13. Que suggérez-vous pour assurer au mieux la prise en
charge de vos problèmes de santé ?
..........................................................................................................................................................................................................................................
14. Comment voyez-vous votre situation économique ?
o Bonne
o Satisfaisante
o Mauvai
15. Etes-vous locataire ou propriétaire de votre logement
?
1. Oui 0.Non
16. connaissez-vous une mutuelle de santé ?
1. Oui 0.Non
17. seriez-vous content (e) d'adhérer
à une mutuelle communautaire prenant en charges vos pathologies ?1.
Oui 0.Non
QUESTIONS PRESTATAIRES DES SERVICES DE
SANTE.
1) A combien estimez-vous approximativement la proportion (en %)
des personnes 3ème Age ?
..............................................................................................................................................................
2) Quelles sont les 5 affections les plus courantes que vous
rencontrez chez les personnes 3ème Age ?
.......................................................................................................................
3) La prise en charge de ces maladies pose-t-elle des
problèmes particuliers ?
.............................................................................................................
4) personnes de 3ème âge
consultées chez vous ? (à lister par ordre décroissant)
1°
...............................................................
2°
...............................................................
3°
...............................................................
5) Si oui, quels sont les principaux problèmes que pose la
prise en charge des maladies des personnes du troisième âge que
vous recevez ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6) Que recommanderiez-vous pour résoudre au mieux les
problèmes de santé des personnes de 3ème
âge en zone urbaine comme en zone rurale ?
..........................................................................................................................................................................................................................................
7) Mettez-vous plus de temps pour consulter une personne de
3ème âge par rapport aux autres groupes d'âges
que sont :
Groupes d'âge
|
Plus de temps
|
Moins de temps
|
Même temps
|
Ne sais pas
|
Les enfants
|
|
|
|
|
Les adolescents
|
|
|
|
|
Les adultes
|
|
|
|
|
Les femmes en âge de procréer
|
|
|
|
|
8) Comment jugez-vous la coopération des personnes de
3ème lors de leur prise en charge ?
o Très coopérant
o Peu Coopérant
o Pas coopérant
o Autres (à préciser)
......................................................
9) Comment situez-vous l'importance des problèmes de
santé des personnes de 3ème âge par rapport aux
problèmes de santé des autres groupes d'âge que sont :
Groupes d'âge
|
Plus important
|
Moins important
|
Aussi important
|
Ne sais pas
|
Les enfants
|
|
|
|
|
Les adolescents
|
|
|
|
|
Les adultes
|
|
|
|
|
Les femmes en âge de procréer
|
|
|
|
|
9) Selon vous quelle proportion (en pourcentage) des ressources
du secteur de la santé devrait être affectée à la
santé des personnes de 3ème âge ?
/............... % /
Et pourquoi ?
..................................................................................................
...................................................................................................................
10) Quelle devrait être selon vous la stratégie la
plus efficace et moins coûteuse de prendre en charge les problèmes
de santé des personnes de 3ème âge ?
....................................................................................................................................................................................................................................
11) Comment pourrait-on financer correctement la prise en charge
des problèmes de santé des personnes de 3ème
âge ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
12) Comment appréciez-vous l'évolution des
problèmes de santé des personnes de 3ème
âge
ces 5 -10 dernières années ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13) Quels commentaires faites-vous personnellement sur les
problèmes de santé des personnes de 3ème
âge ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
ENQUETE SUR LA MORBIDITE PROPORTIONNELLE DES PERSONNES DE
3ème AGE
FICHE DE COMPILATION
Enquêteur : .........................
Nombre total de patient reçu période.............
Fosa :................................
Nombre total de personne de 3ème âge.
Service ....................................
Date de l'enquête .../.../20..............
N°
|
Age
|
Sexe
|
Adresse/origine
|
Profession
|
Affection/maladies
|
Prise en charge (médicale)
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
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Photo de terrain lors de notre étude
Décembre 2018
Photo de terrain lors de nos séances
d'encadrement sanitaire notre étude Décembre 2018
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