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Etude faisabilité en vue de la mise en place de la mutuelle de santé gériatrique MSG


par Simon NGOY KABONGO
Université de Lubumbashi - Docteur en médecine 2018
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ÉTUDE DE FAISABILITE EN VUE DE LA MISE EN PLACE DE LA MUTUELLE DE SANTE GERIATRIQUE « M.S.G » EN SIGLE.

NOVEMBRE 2019

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES 3

AVANT-PROPOS 6

REMERCIEMENTS 7

INTRODUCTION 8

1. Contexte de la sécurité sociale 8

2. Justification et objectifs de l'étude 8

2.1. Justification par la dynamique en cours en R.D.C 8

2.2. Finalité et objectifs de l'étude 9

I. Méthodologie 9

1.1. Méthodes et techniques de conduite de l'étude 9

1.1.1. Les rencontres préliminaires 10

1.1.2. La revue documentaire 10

1.1.3. Collecte des données 10

1.2. Déroulement de l'enquête 11

1.3. Difficultés et limites méthodologiques de l'étude 11

1.4. Plan du rapport de l'étude 12

II. RESULTATS DE L'ETUDE 13

2.1. Présentation générale du pays 13

2.1.2. Données économiques 19

2.1.3. Données socioculturelles 19

DONNEES GENERALES SUR LE PLAN SANITAIRE 20

2.1.4. Profil épidémiologique 20

2.1.5. L'utilisation des services de santé 20

I.3. Symptomes et maladies retenue pour prise en charge Mutualiste 22

2.1.7. Données sur les situations nécessitant l'entraide 24

2.2. Le système de micro assurance identifié 25

2.2.1. Faisabilité Sociale 25

2.2.2. Faisabilité financière 26

2.2.3. Faisabilité économique de terrain 27

2.2.4. Faisabilité technique 29

2.2.5. Choix des structures partenaires. 29

2.2.6. Risques des couvertures mutualistes 30

Ø Les gros risques 30

Ø Les petits risques 30

III. RECOMMANDATIONS , SUGGESTIONS ET CADRE DE COLLABORATION 31

CONCLUSION 32

BIBLIOGRAPHIE 33

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Représentation des structures sanitaires en RDC (Pg 15)

Tableau II : Evaluation des coûts des soins selon différentes structures sanitaires(Pg 21)

Tableau III : Hypothèse 1 fixant un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90%(Pg 27)

Tableau IV : Proposition sur la capacité contributive des ménages en charge des vieillards mensuellement.(Pg 27)

Tableau V : Hypothèse 2 fixant y un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90% par rapport à la contribution de 2000 FC / mois(Pg 28)

LISTE DES FIGURES

Figure I : Pyramide sanitaire en RDC(Pg 13)

Figure II : Carte de la République Démocratique du Congo situant la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga(Pg 17)

Figure III : Carte sanitaire de la ville de Lubumbashi (Pg 18)

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION

AMU : Assurance Maladies Universelles

CA : Conseil d'Administration

CDC : Centres pour le contrôle et la prévention des maladies

CEPROMEC : Centre des Promotions des Métiers Communautaires

CMC : Centre Médical Confessionnel

CP: Centre Privé

FC : Franc Congolais

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population

GECAMINES : Générales des Carrières des Mines.

INSS : Institut National des Statistiques Sociales

MSG : Mutuelle de santé Gériatrique

MUSAFY : Mutuelle de Santé Afya Yetu

OCHA : Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires

OMS : Organisation Mondiale de la santé

ONG : Organisation Non Gouvernemental de Développement

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PATS : Programme d'Appui Transitoire à la Santé

PEC : Prise en Charge

PNS : Programme National de Santé

RDC : République Démocratique du Congo

SANRU : Santé Rurale

SNCC : Société Nationale de Chemins des Fers Congolais

SNEL : Société Nationale de l'électricité

SRSS : Stratégie de Renforcement du système de santé.

UMUSAC : Union des mutuelles de santé du Congo

Unicef : Fonds des Nations Unies Pour l'Enfances

VIH : Virus d'Immunodéficience Humain

BCZ : Bureau Central de la Zone de Santé

AVANT-PROPOS

Le projet de la mutuelle de santé tire son origine du décret Décret du N°007/02 du 18 février 2017 portant réglementation sur les Associations Mutualistes en République Démocratique du Congo.

Dans la plupart des pays africains, l'accès aux systèmes de sécurité sociale est réservé aux travailleurs du secteur formel. Il n'existe aucune assurance santé pour le reste de la population qui est pourtant la plus démunie et, souvent, la plus exposée aux risques. Les travailleurs du secteur informel qui constituent plus de 80 pour cent de la population active du continent se trouvent de ce fait dans une situation de vulnérabilité grave. Aujourd'hui, bon nombre de pays d'Afrique présentent des indicateurs de santé et une espérance de vie parmi les moins favorables au monde.

La Médecine gériatrique est une spécialité médicale concernée par les affections physiques,

Mentales, fonctionnelles et sociales en soins aigus, chroniques, de réhabilitation, de prévention et en fin de vie des malades âgés.

Il est extrêmement difficile de délimiter l'âge marquant la vieillesse ; chaque société, chaque culture a ses repères qui varient suivant les critères utilisés. Nous nous sommes basés pour notre étude sur l'âge de la retraite, qui survient à 55 ans et qui marque la fin de l'activité professionnelle avec son cortège de dévalorisation professionnelle et sociale qui en découle. Nous considérons donc dans cette étude qu'une personne est de 3ème âge si elle a 55 ans ou plus. Et 60 ans selon l'OMS.

Ce groupe de patients est considéré comme présentant une fragilité importante et de multiples pathologies évolutives requérant une approche globale. Les affections peuvent se présenter différemment avec l'âge avancé, et leur diagnostic est souvent difficile, la réponse au traitement retardée et le besoin de soutien médico-social nécessaire. La médecine gériatrique, dépasse ainsi la médecine d'organe et offre des soins supplémentaires au sein d'équipes pluridisciplinaires.

Selon l'OMS, il y a à l'heure actuelle près de 580 millions de personnes âgées de 60 ans et plus dans le monde. Ce chiffre franchira la barre du milliard et à l'an 2000 les 700 millions vivront dans les pays en voie de développement (Brundtland, 1998).

REMERCIEMENTS

Ce rapport présente les principaux résultats de l'étude de faisabilité sur la mise en place de la Mutuelle de Santé Geriatrique

Cette étude a été réalisée par une équipe médicale, infirmière et paramédicaux, A la fin donc du processus, il apparait opportun de remercier les acteurs qui se sont impliqué afin que ce rapport soit disponible.

C'est donc pour ces raisons diverses que nous tenons très particulièrement à remercier le service médical pour la diligence dans la précision apportée dans les attentes de la présente étude. Ne dit-on pas, que « l'atteinte d'un objectif commence par la précision de sa définition», tous ont permis de définir un consensus autour des résultats et attentes de l'étude.

Nous manifestons également notre reconnaissance au Conseil d'administration (C.A) et à tous les gens qui ont accepté répondre à nos questions.

Aux membres duConseil d'administration (C.A) : Adain TSHIKOLASONY, KAHESHA NYEMBO,NAMUSADJI Delphin, MONGA Gentine, Alain KONDE, Jean Baptiste MUTOMBO, NDALA Alpho , LUBAMBO Espérant, AMURI Emmanuelle, MUSAS KAZUW, KENA Patricia, KANKU Thérèse, MASHEKI berth,MUKENDI TAMBWE POPOL, KAYEMBE Pierre,Michel MUKONKA, ILINGA Mado, Euphrasie KITENGE,... pour l'arbitrage objectif mené tout au long du processus. Leur regard critique et pertinent a permis d'accroitre l'acceptabilité des conclusions. Ce travail enregistré dans les efforts visant à prédisposer les acteurs à adhérer et à accompagner le fonctionnement de la mutuelle. Cette équipe a grandement contribué à la validation des outils et des résultats inscrits dans ce présent rapport.

Nous voudrions, pour terminer, féliciter et remercier très sincèrement nos enquêteurs qui ont à travers leur détermination. Ils ont été souples et courtois tout au long de la mission. Avec leur habileté et leur flexibilité, la collecte de données s'est très bien déroulée.

Que tous trouve dans ce rapport, des perspectives pour une société inclusives.

Dr. Simon KABONGO

Président,

INTRODUCTION

1. Contexte de la sécurité sociale

La sécurité sociale est un ensemble de mesures cordonnées visant à protéger l'individu face aux neuf risques sociaux définis dans la convention n° 102 de l'Organisation Internationale du Travail, adoptée en 1952 : Soins médicaux, Indemnités de maladie, prestations de chômage, de Maternité, de Vieillesse, d'Invalidité, de Décès, prestations familiales et prestations en cas d'accidents du travail et de maladies professionnelles.

L'accroissement de la population mondiale au cours de ces 50 dernières années est plus important que l'augmentation de l'effectif au cours du demi-million d'années qui s'est écoulé entre l'apparition d'homo sapiens et 1948 (FNUAP, UN, 1994). Ce phénomène est principalement dû à l'augmentation de l'espérance de vie et au fort taux de natalité surtout dans les pays en voie de développement. Selon l'OMS, il y a à l'heure actuelle près de 580 millions de personnes âgées de 60 ans et plus dans le monde. Ce chiffre a franchi la barre du milliard et à l'an 2017 les 700 millions vivront dans les pays en voie de développement (Brundtland, 1998).

Ces personnes du 3ème âge constituent avec les femmes et les enfants les segments de la population que l'on chérit le plus. Elles sont en plus détentrices de l'histoire ainsi que de toutes les valeurs socio-culturelles que les générations se transmettent perpétuellement. Amadou Hampathé Bâ, ne disait-il pas à ce propos, que "quand un vieillard meurt c'est toute une bibliothèque qui brûle". Ces personnes posent aujourd'hui partout de sérieux problèmes de prise en charge socio-sanitaire. La Directrice générale de l'OMS disait à ce propos qu'il est indispensable de placer le vieillissement au nombre des grands problèmes de développement (Brundtland, 1998).

2. Justification et objectifs de l'étude

2.1. Justification par la dynamique en cours en R.D.C

En ce qui concerne l'assurance sociale, les dispositifs de sécurité sociale couvrent uniquement les travailleurs salariés des secteurs formels ou publics, ainsi que les personnes à leur charge. Les travailleurs du secteur privé sont couverts par l'Institut nationale de sécurité sociale (INSS) qui est un établissement public de prévoyance sociale, placé sous la tutelle du ministère de la fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. Ce régime ne couvre que les trois branches qui constituent les normes minimales à savoir: les pensions de vieillesse, d'invalidité et de survivants, les risques professionnels et les allocations familiales. L'INSS présente un potentiel élevé pour la protection des travailleurs bénéficiant d'un emploi formel.Mais se trouve confrontée à un certain nombre de difficultés, dont son coût élevé de fonctionnement et son faible taux de transformation des cotisations sociales.

Face à la faiblesse, des mutuelles de santé entrepris un projet d'assurance maladie universelle. Ce projet de mise en oeuvre d'une assurance maladie universelle (AMU).

La proportion des personnes du troisième âge 55 ans et plus est relativement importante (8%). Ces personnes sont identifiées dans tous les pays comme étant parmi les plus grands consommateurs des soins de santé, curatif notamment. En plus comme les enfants, leur organisme est fragile et elles sont aussi exposées aux mêmes risques identifiés dans leur environnement. Cependant il n'y a pas de programmes ni d'actions spécifiques de prise en charge des problèmes de santé de ces personnes de 3ème âge en R.D.Congo. La faculté de médecine non plus ne dispense pas des enseignements en gériatrie au personnel de santé qu'elle forme.

2.2. Finalité et objectifs de l'étude

Les efforts de l'état et de l'ensemble de la communauté pour la santé restent pour l'essentiel centré sur la santé de la mère et celle de l'enfant. Les problèmes de santé des personnes du 3e âge semble aussi être marginalisés. L'évaluation des besoins en matière de santé de ces personnes nous semble alors cruciale pour aider à planifier d'éventuelles interventions dans ce domaine.

De façon opérationnelle, réaliser une étude de faisabilité permettant d'apprécier la pertinence, la cohérence, la viabilité et la pérennité de la mutuelle. Il s'agira de passer la réalisation d'une enquête inclusive, permettant d'apprécier les aspects sociaux et économiques de la mise en place d'une mutuelle de santé gériatrique.

2.3. Objectifs

a. Général:Conformément aux termes de référence de l'étude, il s'agit de procéder à une appréciation des problèmes de santé des personnes du 3ème âge dans les milieux urbain et rural pour mieux orienter des investigations plus poussées dans ces domaines.

b. Spécifiques :

- Identifier les principales affections retrouvées chez les personnes du troisième âge utilisant les services publics de santé ;

- Identifier les caractéristiques principales de ces pathologies chez les personnes du 3ème âge enquêtées ;

- Evaluer les difficultés et contraintes liées à la prise en charge médicale, financière et sociale de ces personnes du troisième âge.

I. Méthodologie

1.1. Méthodes et techniques de conduite de l'étude

Une étude prospective analytique avec une approche participative principalement, secondairement un mode rétrospectif avec fouille des fiches de consultations dans structures sanitaires ciblées.

L'opérationnalisation de cette étude est passée successivement par trois (3) principales étapes.

1.1.1. Les rencontres préliminaires

Avant donc de se lancer dans la conduite de cette étude, des échanges formels et informels ont été nécessaires entre le commentaire et le consultant. Une première rencontre a eu lieu au sein du Centre CEPROMEC pour définir un consensus autour des objectifs de la mission.

1.1.2. La revue documentaire

Elle a de façon pratique, permis définir l'échantillon, d'affiner la méthodologie, de finaliser les outils de collecte de données, de réajuster le calendrier d'exécution de la mission et le plan d'analyse.

1.1.3. Collecte des données

Les rencontres préliminaires et les différents échanges ont abouti au lancement de l'étude, permettant ainsi aux acteurs de terrain de se déporté sur les sites retenus à cet effet.

La collecte opérationnelle des données a été précédée par des opérations techniques que sont :

- La définition d'une base d'enquête : La base d'enquête est constituée de l'ensemble des personnes de troisièmes âges ayant consultées dans différentes structures ciblées. l'enquête s'est faite sur la base d'un échantillonnage à partir de choix raisonnés.

- Le choix des unités à enquêter et échantillonnage : Dans un premier temps, l'échantillonnage a été faite sur la base d'une répartition des agents dans les quartiers ciblés (KAMATETE, KAMISEPE, KALUBWE, KILOBELOBE et 2 HOSPICES DES VEILLARDS A LA KATUBA). Et une autre équipe médicale dans les structures sanitaires (SENDWE et SNCC, BETHSAIDA...) Dans le but de respecter la représentativité des futures bénéficiaires et de disposer de données socio-culturelles qui prennent en compte la diversité entre régions et la possibilité de construire des estimations futures, proches de la réalité de vie des personnes de troisièmes âges.

Les unités à enquêter étaient les ménages qui gardent des personnes de troisièmes âges, personne physique (des personnes de troisièmes âges). Et les formations sanitaires ci-haut citées.

Pour ce qui est des unités à enquêter sont réparties selon les sites:

ü 128 ménages pour le quartier KAMISEPE/Commune Annexe Ville Lubumbashi

ü 50 ménages pour quartier KAMATETE/Commune Annexe Ville Lubumbashi

ü 71 ménages pour quartier KILOBELOBE/Commune Kampemba /Lubumbashi

ü 15 ménages pour quartier KALUBWE/Commune Annexe Ville Lubumbashi.

ü 214 vieillards dans différentes églises, hospices

ü 320 fiches de consultations dans les structures ci-haut citées.

Ø La collecte des données: Elle a été effectuée à l'aide de questionnaires rempli par un enquêteur, la collecte des données a été assurée par des enquêteurs, disponibles et avertis sur les enjeux de confidentialité des données collectées.Certaines informations notamment d'ordre institutionnel ont été recueillies par le consultant lui-même, à travers une recherche documentaire auprès du gestionnaire ou le Directeur de Nursing.

Ø Le traitement et analyse des données :Le traitement des données a été effectué à l'aide de l'outil informatique. Les questionnaires ont été saisis et analysés avec le logiciel de traitement statistique de santé publique, Epi-Info version 7.0. L'analyse de ces données a consisté en la production de mesures de fréquences, de moyennes et en la comparaison de proportions.

1.2. Déroulement de l'enquête

L'enquête s'est déroulée du 05Décembre 2018 au 20 Janvier 2019. Il s'est agi d'une enquête quantitative auprès de 264 ménages représentatifs et 324 vieillards discours directe et personnel, 320 fiches des consultations dans différentes structures sanitaires.

Les enquêteurs ont obtenu permissions d'entrée dans les ménages, hôpitaux, quartier par le biais d'un feu de route de la mutuelle.

1.3. Difficultés et limites méthodologiques de l'étude

La collecte ne s'est pas déroulée comme prévue. Quelques difficultés rencontrées sur le terrain méritent d'être signalées, car les résultats présentés ici en dépendent. Au nombre de ces difficultés, on peut citer :

ü Le retard causé par l'indisponibilité de quelques personnes visée par l'enquête (responsables des structures).

ü Des reports et de nouveaux rendez-vous pris pour l'enquête ne favorisant pas l'exécution conforme du calendrier.

ü Certaines fiches des consultationssont partiellement renseignées par les consultantes, et autres personnes acquises une indisponibilité car elles ont jugées longles renseignements sur la fiche d'enquête.

ü Certaines données statistiques n'ont pu être obtenues auprès des formations sanitaires. Cela était généralement dû à une très grande occupation des responsables chargés de fournir les informations.

Ces défis lors de la collecte, n'ont pas favorisé la complétude des « données ménages » et/ou personnels, et formations sanitaires. Cela explique également l'allongement de la période de collecte qui est passé de 15 jours de prévu à 30 jourseffectifs.

1.4. Plan du rapport de l'étude

Cette étude de faisabilité est organiséeentrois (3) parties principales hormisl'introduction, justification et la méthodologie :

1) La première partie, le contexte national de la République Démocratique du Congo, surtout sur l'organisation et la structuration du système sanitaire.

2) la deuxième partie, présente une synthèse des résultats obtenus de l'enquête et de l'ensemble des entretiens qualitatifs. Aussi, une analyse visant la prise en compte de la dynamique actuelle et des faiblesses, forces, opportunité et menace liés à la survie des mutuelles existantes.

3) la troisième partie, met en exergue les principales conclusions de l'étude illustrées par les principales recommandations et orientations stratégiques à prendre en compte dans la mise en oeuvre de la mutuelle et surtout dans sa conduite. Aussi, un focus est fait sur les points d'attention ainsi que les efforts à engager pour offrir à la future mutuelle toutes les caractéristiques d'une organisation autonome et efficace.

L'organisation et le contenu du rapport permet de rendre compte des activités conduites sur le terrain par l'équipe de projet, de sa cohérences et de sa pertinences dans le contexte où il a été implémenté.

II. RESULTATS DE L'ETUDE

2.1. Présentation générale du pays

La R.D.C est inclut la plus grande partie du bassin du fleuve congo, avec une superficie de 2345410 km2, avec plus de 50 millions d'habitants, organise 26 provinces, 250 tributs, 200 dialectes, langues nationales : Swahili, kikongo, Lingala, Tshiluba, son hymne est la congolaise.

Figure I :Pyramide sanitaire en RDC

Intermédiaires

Tertiaire

Première ligne

Après l'indépendance, le Gouvernement Congolais a tenté de dispenser des soins de santé gratuits à la population. La structure sanitaire en place en RDC pendant les années 60 était considérée parmi les meilleures de l'Afrique subsaharienne.

Toutefois, le Gouvernement Congolais n'a pas été en mesure d'affecter un financement suffisant pour faire fonctionner le système. Au début des années 80, la majeure partie de la population était ainsi privée d'accès aux services de santé de base. A la suite d'études pilotes réalisées à la fin des années 70 et début 80, la RDC s'est engagée en 1982 dans le développement du système des zones de santé. La stratégie de financement des zones de santé se fondait sur le partage des coûts: l'assistance des donateurs pour les dépenses d'investissement, le paiement des salaires de base et du fonctionnement des structures centrales et intermédiaires par le gouvernement et le quasi-autofinancement à terme des

Dépenses de fonctionnement et d'entretien du niveau périphérique. La nécessité d'assurer les dépenses de fonctionnement avait obligé les zones à instaurer des services de santé payants ou à établir d'autres mécanismes de recouvrement des coûts.

Des résultats positifs avaient été enregistrés et en 1987, on considérait que 220 sur 306 des zones existantes étaient opérationnelles. Toutefois, la majorité des zones signalait des difficultés à assumer totalement le financement des dépenses de fonctionnement. Le Document du Projet de soins de santé primaires en milieu rural, 1986-1992 (SANRU II) indiquait que d'après

L'expérience de SANRU, la zone avec la meilleure capacité d'autofinancement arrivait à récupérer 90% de ces dépenses de fonctionnement, celle avec la plus faible atteignait 67%, la moyenne arithmétique pour sept des dix zones s'élève à 79%. Il faut néanmoins noter que ce taux de couverture était très variable entre le BCZ (40%), le HGR (79%) et le CS (90%).

A l'aube du conflit en 1992, l'aide extérieure dans le secteur de la santé, qui couvrait les coûts d'investissement du système et palliait aux difficultés d'autofinancement des ZS, a fortement diminué suite aux sanctions internationales contre le Congo. Seules la Commission Européenne (Programme d'Appui Transitoire à la Santé (PATS I et II), les gouvernements belges et allemands et l`UNICEF ont continué une aide sporadique à travers les ONG et les églises pour assurer le maintien d'un niveau minimal d'activités dans le secteur et l'accessibilité aux soins de santé de base ainsi qu'aux hôpitaux de référence. Dans le même temps, le système de Santé a vu au cours des années l'appui de l'état diminuer.

Plusieurs organismes nationaux qu'internationaux, tente à couvrir les soins de santé dans notre pays notamment : L'Organisation mondiale de la Santé (OMS)

(UNICEF) Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

(PAM) Programme alimentaire mondial

(OCHA) Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires

(FNUAP) Fonds des Nations Unies pour la population

(CDC) Centres pour le contrôle et la prévention des maladies

Puis, le Plan National de Développement Economique et Social tiré des priorités du programme de son Excellence Monsieur le Président de la R.D.C, de développementcommunautaire, l'entreprenariat et la lutte contre la pauvreté, santé universelle...

Malgré ces efforts programmatiques et les nombreuses actions entreprises, nombres de besoins des populations restent non satisfaites, surtout dans les secteurs non assez investis.

L'analyse de la situation socio-économique de notre pays montre la demande sociale forte et notamment des besoins non satisfaits qui demeurent importants dans le secteur de la protection sociale au sens large, et de l'accès à la santé pour tous en particulier.

La RDC organise :

Tableau I :Représentation des structures sanitaires en RDC

Structures

Nombres

Bureau Central de la Zone de Santé

515

Hôpital Général de Référence

515

Aires de Santé de la zone

515

Structures intermédiaires et Centrales

76

Bureau Central de District

41

Inspection Médicale Provinciale

11

Direction Centrale/ Programme

28

Nous remarquons une insuffisance des structures sanitaires dans un pays si vaste que le nôtre.

2.1.1. la Province du Haut-Katanga

a. Ville de Lubumbashi.

La ville de Lubumbashi sise au Sud-Est de la province du Haut-Katanga en est le chef-lieu

Sa superficie de 747 km2, dont 140 km2 urbanisés, et sa population estimée en fin 2006 à 1 500 000 habitants dont environ 1 400 000 habitent dans la partie urbanisée (soit une densité de 10 000 habitants/km2), en font la deuxième ville de la RD Congo, après Kinshasa, la capitale. Avec les multiples mouvements de populations occasionnés par les conflits armés susévoqués, La proportion de la population vivant en milieu urbain en RD Congo atteint 40 à 45%(16).Le système sanitaire de la RD Congo est composé de trois niveaux : central, intermédiaire et périphérique. Le niveau périphérique ou opérationnel est la zone de santé. La ville de Lubumbashi compte 9 zones de santé, géographiques et 2 zones de santé spéciales.Les zones de santé sont subdivisées en aires de santé, au nombre de 106 pour la ville. Etant donné la présence de plus d'une structure de soins dans les aires de zones de santé de Lubumbashi, la notion de « structure responsable » de l'aire n'existe pas. Théoriquement, chaque zone de santé est sensée avoir un réseau de centres de santé (première ligne de soins) autour d'un hôpital général de référence (hôpital de premier recours) ; ces deux niveaux opérationnels devant fonctionner de manière complémentaire comme un système intégré. Dans des zones de santé vastes, comme c'est souvent le cas en zones rurales en RD Congo, on admet la création de centres de santé de référence pour résoudre le problème d'accessibilité géographique, notamment en ce qui concerne la prise en charge de certaines urgences médico-chirurgicales (transfusions sanguines, césariennes...) dont le délai pour atteindre l'hôpital de référence peut être inévitablement préjudiciable pour le patient.

L'étude de l'installation de la Mutuelle de Santé Gériatrique en R.D.Congo particulièrement à Lubumbashi est motivé par un aflux des vieillards sur la ville, certaines causes montrent un déplacement massif de la population du milieu rural vers le milieu urbain, sans exclure certains facteurs entre autres: manque des soutiens familiaux, négligences des enfants, manque d'enfants, abandon des enfants ou membres de la famille par rapport à certaines croyances mystico-religieuses, migration d'une ville à l'autre, manque des activités financières pour la rémunération, situation économique difficile du pays, Région déchirée par les guerres, Tous ces facteurs font que la classe gériatrique serait une injonction sociale à agir immédiatement.

Figure II(Pg 17) : Carte de la République Démocratique du Congo situant la ville de Lubumbashi dans la province du Katanga

Figure III : Carte sanitaire de la ville de Lubumbashi

Un des éléments qui caractérisent l'offre de soins à Lubumbashi est la diversité institutionnelle des structures de soins. Il s'agit du gouvernement (Ministère de la santé, université de Lubumbashi, police et armée, affaires sociales), des confessions religieuses (Églises catholique, luthérienne, adventiste, kibanguiste, gareganze...), des entreprises locales (Gécamines, SNCC, Régideso, SNEL...), des ONG locales (Radem, Bumi...) et des agents privés indépendants travaillant en groupe ou en solo. Les structures de soins gouvernementales représentent moins de 10% du total alors que les structures de soins privées appartenant à des agents indépendants se taillent la part du lion avec 164 structures dénombrées, soit 3/4 du total. Dans cette dernière catégorie de structures, les professionnels de santé qui y travaillent (médecins, infirmiers et autres paramédicaux) sont aussi les propriétaires de 134 structures, représentant 61,2%du total des structures de première ligne. Les médecins sont propriétaires de 56,5% du total des structures intermédiaires. Le gouvernement, l'Eglise catholique et les entreprises sont les seuls à offrir des soins hospitaliers. En 2006, nous avons dénombré à Lubumbashi 1913 lits effectifs (c'est-à-dire lits montés et prêts à accueillir des malades).

NB : La répartition géographique est caractérisée par une concentration vers le centre urbanisé de la ville.

2.1.2. Données économiques

La République Démocratique du Congo (RD Congo) connaît depuis 1990 des crises politiques et des guerres. Celles-ci ont plongé sa population dans un état d'extrême pauvreté : 59.2% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Elles ont également contribué à la destruction de l'essentiel de son système de santé.

2.1.3. Données socioculturelles

Estimé à 45,7% en 2015-2016, le taux brut de scolarisation au primaire a atteint 16.5 millions à 18.millions. Cette évolution cache les fortes disparités selon le sexe et les zones géographiques. Chez les femmes, il est estimé à 12,5% contre 14,4% chez les hommes. Le taux d'alphabétisation au niveau national reste élevé, autour de 88,9% des hommes et 66% des femmes. En 2018 avec encore de fortes disparités. Ce faible niveau général de scolarisation influence négativement l'impact des activités de promotion et de restauration de la santé.

Le pays est d'une très grande diversité culturelle et religieuse. On dénombre plus d'une 143 de groupes ethniques. Au plan religieux, on note trois grandes religions qui sont l'islam, le christianismeet l'animisme.

DONNEES GENERALES SUR LE PLAN SANITAIRE

2.1.4. Profil épidémiologique

Le profil épidémiologique du pays est marqué par la persistance d'une forte charge de morbidité due aux endémo-épidémies y compris l'infection à VIH, Fièvre Hémorragique d'Ebola, cholera...

La mortalité reste-t-elle encore élevée. Suite à la persistance des endémo épidémies et à l'infection à virus Ebola, cholera, le paludisme reste la première cause de morbidité et de mortalité, suivi des infections respiratoires aigües et des maladies diarrhéiques.

L'espérance de vie à la naissance est en amélioration depuis 1985. Il est ainsi passé de 48,5 en 1985 à 56,7 ans en 2000, puis à 62 ans en 2019, cette augmentation traduise en partie un impact positif des efforts déployés par les acteurs de la santé.

Au niveau districts sanitaires, Le paludisme demeure le principal motif de consultation avec 47,3% suivi des infections respiratoires aigües (17,8%) et des affections diarrhéiques (3,5%). en 2016.

Au cours des cinq dernières années, le paludisme a constitué le premier motif de consultation et d'hospitalisation. Il est également la première cause de décès dans les structures de soins. En 2016, les proportions enregistrées sont de 45,9% pour les consultations, 52,3% pour les hospitalisations et 36,4% pour les décès

2.1.5. L'utilisation des services de santé

Au vue de la diversité de catégories, on se rend compte de l'hétérogénéité possible des coûts appliqués dans les formations sanitaires.

Cependant, les tarifications appliquées dans les formations sanitaires publiques sont assez harmonisées. Elles sont fixées sur une base définie par le Ministère de la Santé.

Au niveau des hôpitaux confessionnels (H.C) et Centre Privé (CP) :

ü Le coût moyen de la consultation curative est de 15000 - 25000 FC.

ü Le coût de l'hospitalisation est de 155.000 FC à 200.000 FC pour une moyenne de 5 jours ;

ü Le coût moyen d'une ordonnance de médicaments génériques est de 15.000 FC. Et 25.000FC en cas d'hospitalisation dans les centres confessionnels ;

ü Le coût moyen des analyses médicales est de 30.000FC et de 45.000 FCpour les centres confessionnels ;

ü Le coût moyen de l'imagerie médicale est de 32000 FC dans les CMC et de 45000 FC dans les centres confessionnels.

Au niveau des Hôpitaux Publics :

ü Le coût moyen de la consultation curative est de 10.000FC ;

ü Le coût de l'hospitalisation est de 82000FC francs pour une moyenne de 5 jours ;

ü Le coût moyen d'une ordonnance de médicaments génériques est de 15000FC.

ü Le coût moyen des analyses médicales est de 20.000FC.

ü Le coût de l'imagerie médicale est de 32000FC.

Ces coûts sont ceux jusque-là pratiqué au niveau national. Le tableau suivant fait la synthèse des coûts de prestation, et donne la moyenne au niveau national.

Tableau II :Evaluation des coûts des soins selon différentes structures sanitaires

Types d'actes ou de service

C.P

Hôpitaux Publics

CM Confessionnels

Moyennes

La consultation curative

25.000

10.000

15.000

16.666

Hospitalisation (pour 5 jours et 3 jours en privée)

200.000

82.000

155.000

85.666

Analyses biologiques

30.000

20.000

45.000

31.666

Imagerie médicale

32.000

32.000

45.000

36.333

Coût ordonnance

25.000

15.000

25.000

21.666

Soins ophtalmo

-

-

-

 

Soins odontologie

-

-

-

-

Soins spécialisés

-

-

-

-

Source :Données terrain de l'étude, Décembre 2018

2.1.6. Paquet des soins qu'organise la Mutuelle

1. Consultation Médicale

2. Analyse Biologique (Examen de Laboratoire)

3. Imagerie (Echographie Abdominale et la Radiologie)....

4. Médicaments génériques

5. Hospitalisation de 5 jours

I.3. Symptomes et maladies retenue pour prise en charge Mutualiste

1. Mesures Thérapeutiques Générales : Troubles Fonctionnels Digestifs, Troubles du Sommeil

2. Douleur Thoraciques : Toux, Hémoptysies, Dyspnée Aiguë et Chronique, Epanchement Pleural

3. Abdomen : Nausées, Vomissements, Dysphagie, Douleurs Abdominales, Diarrhée Aiguë, Diarrhée Chronique, Diarrhées Infectieuses, Constipation, Hépatomégalie Et Masse Abdominale Splénomégalie, Ictère, Ascite

4. Reins et voies urinaires : Troubles de la vidange vésicale, Polyurie, Hématurie, Protéinurie, Incontinence Urinaire

5. Appareil locomoteur : Douleurs Articulaires, Douleurs Lombaires

6. Système nerveux:Vertiges, Syncopes.

7. Maladies de L'Estomac : Ulcère Gastrique et Duodénal Gastrite, Hémorragies Digestives Non Traumatiques

8. Maladies de l'intestin Grêle et du Côlon : Troubles Fonctionnels Digestifs, Troubles Fonctionnels Intestinaux

9. Maladies des Reins Glomérulonéphrites Aiguës

10. Troubles de l'hydratation

11. Maladies Rhumatismales : Rhumatisme Articulaire Aigue, Polyarthrite Rhumatoïde,

12. Maladies infectieuses Bactériennes et parasitaires : Paludisme, Fièvre typhoïde, Infection urinaire

13. Neurologie Lombalgies, Céphalée Aiguë Et Chronique, Crises Convulsives

A. Caractéristiques socio- démographiques :

Les enquêtes menées auprès des personnes échantillonnées, ont permis de prendre en compte environ 264ménages, Sur l'hypothèse que chaque ménage compté en moyenne 4 enfants hormis le couple, avec un taux estimé que 4 ménages sur 10gardeune personne de troisième âges, dont la proportion de 6.6%.Et le lien parental montre que ce soit le père, ou la mère des conjoints dépendant à 94,00% du chef de ménage, aussi la minorité vive seule dans leurs propres ménages (2,00%) et 4% supporter à distance par les tiers personnes.

La grande majorité des membres des ménages est jeune, des chefs de ménages sont des hommes à la proportion de 81.4% et autres par le tiers.

B. Caractéristiques socioprofessionnelles

La quasi-totalité, soit quatre-vingt-trois pour cent (83,4%) des chefs de ménages enquêtés sont du secteur libérale sans emploie. Seulement une infime partie (6,6%) des personnes enquêtées sont associées à leurs fonctions, des activités de prestation intellectuelle. Couvrant les besoins de toute sa famille.

C. Capacité financière des ménages

ü Prise en charge des dépenses de la famille :

Dans l'ensemble, il faut noter que c'est le père ou fils/fille du vieillard qui survient aux dépenses de la famille en matière de santé de son ménage (100.00%). En cas de maladie de la personne de troisièmes âges vivant dans son foyer, il couvre les soins à 80% et le 20% d'autres vient des aides sociales (famille, église, association et connaissance...).

ü Revenus des ménages :

La périodicité des revenus des ménages est grandement liée à l'activité menée, c'est dire mensuellement.Les autres sources de revenu sont les prestations intellectuelles pour 6,6%.

Les périodes de faibles revenus pouvant rendre difficile le paiement des cotisations se situent en début et en fin d'années et aussi autour des périodes de fêtes et de la rentrée scolaire des enquêtés, ne rencontrent cependant pas de difficultés particulières pour faire face aux dépenses de santé.

Le revenu moyen annuel par ménage est estimé à 1.500.000 FC. Ce qui donne un revenu mensuel moyen de 125000 FC et le revenu journalier estimé à 4000 FC, pour un ménage.Non significatif.

E. Financement des dépenses de santé

Au cours de notre encadrement des personnes des troisièmes âges, nous avons constatés une forte utilisation des services de santé par cette classe. Dont la probabilité est de 3 consultations curatives annuelles.

F. Morbidité et recours thérapeutique

ü Morbidité

Les principales maladies rencontrées de notre descente dans les structures sanitaires (SENDWE et SNCC) sur 320 Fiches consultées, les principaux diagnostiques retenus sont : paludisme, les affections respiratoires et cardiovasculaires, affections digestives, affections ostéo-articulaires, affections oculaires, affections urinaires, diabète, dermatose, céphalées... dont les résultats sont similaires à notre recherche lors de notre encadrement à Bethsaida.

ü Recours thérapeutique

Les recours thérapeutiques sont assez diversifiés. En effet, la plupart des ménages font recours en première intention à la médecine moderne à (41,3%)l'automédication (56,8%). Le recours à la médecine traditionnelle est de l'ordre de 1,9%. Les personnes des troisièmes âges principalement à l'automédication.

En général les ordonnances reçues des centres de santé, sont à la portée des chefs des ménages, En effet, sur 202 ordonnances reçues lors des 320 cas ayant consultés dans une formation sanitaire, 88 ont pu être honorées. Pour répondre promptement aux ordonnances, les ménages mettent à contribution leurs économies le plus souvent.

En moyenne, lorsque le coût de l'ordonnance est égal ou supérieur à 10.000 FC, il devient difficile d'y faire face, pour les ménages tant donné le revenu du ménage est inférieur à la somme de totale sur l'ordonnance.

2.1.7. Données sur les situations nécessitant l'entraide

Il ressort que l'inaccessibilité financière aux soins constitue aujourd'hui le premier problème de santé rencontré par les vieillards et la mort consume leurs vies à petit feu, dans leur localité, quartier, villes respectives suivi de l'insuffisance de plateaux techniques puis la mauvaise qualité des soins.

La grande partie des enquêtés disent qu'ils ne disposent pas de mutuelles ou n'avoir pris connaissance de l'existence d'un système quelconque au sein de leurs sociétés. Ceux qui en ont, disent qu'en cas de maladie la mutuelle prend en charge 90% des dépenses des soins et les frais des ordonnances: c'est le cas de la mutuelle de santé AFYA YETU(MUSAFY). Aussi les cotisations sont faites soit par fourchette de 4 dollars par mois, soit 48 dollars l'année.

100% des enquêtés pensent que le projet est adéquat dans la mesure où il va contribuer à soutenir les personnes de troisièmes âges.

La mise en place d'une mutuelle de santé gériatrique, pourrait être un avantage de cette catégorie. En effet elle permettra l'épanouissement de tous les vieillards, un regain de sécurité sanitaire, d'un sentiment d'appartenance à la structure et tout cela contribuera à l'atteinte des objectifs du ministère qui est la couverture des soins universelles.

2.2. Le système de micro assurance identifié

2.2.1. Faisabilité Sociale

Avec déjà en expérimentation la MUSAFY, la faisabilité sociale d'une telle organisation au sein du Ministère se voit illustrée. L'exercice que mènela MUSAFYsert déjà d'expérience et de sources de leçons pour la future mutuelle bien qu'importante.La conception de la mutuelle de santé et expression de la solidarité et de l'entraide et l'amour.

L'idée de mutuelle de santé gériatrique évoquechez les enquêtés, une structure où s'exprime la solidarité, l'amour et entraide, dans laquelle les membres bénéficient d'une prise en charge de leurs dépenses de soins, moyennant une cotisation. Et 89,5% des vieillards ont exprimés leur désir de faire partie de la future mutuelle de santé gériatrique.

Aussi, l'idée a eu un accueil favorable auprès des vieillards et leurs ménages qui se voient épargnés de dépenses de soins de santé. D'autant plus que les autres problèmes auxquels font face régulièrement les agents seront entre autres soulagés. L'économie que va engendrer les dépenses de santé pourra être réinvestie ailleurs.

L'organisation de la mutuelle de santé

La nouvelle mutuelle de santé gériatrique va réunir l'ensemble des vieillards et nécessiter un comportement de paiement régulier des cotisations. Une des alternatives qui accorde la régularité au paiement est la retenue à la source, mode de paiement d'ailleurs souhaité par les enquêtés.Doit guider la mise en oeuvre de celle de la mutuelle, qui devra en tout état de cause tendre vers une gestion autonome, avec toutefois une dynamique d'adhésion portée par les différents regroupements des vieillards.

Afin de tendre vers son autonomisation financière et sa viabilité, pour les responsables de la mutuelle de santé gériatrique devrons observés les dispositions suivantes :

ü Mener une sensibilisation suffisante auprès des vieillards pour qu'ils y adhèrent dans l'ensemble;

ü S'assurer que les services offerts par la mutuelle répondent aux besoins spécifiques de santé des bénéficiaires ;

ü Tenir compte de la mise en place prochaine de l'assurance universelle ;

ü Mettre en place des procédures et outils de gestion performants en vue d'instaurer une confiance des bénéficiaires en leur structure ;

ü Tenir compte des besoins des membres, de la nature de l'organisation dans l'élaboration des textes statutaires ;

ü Mettre en place une stratégie de communication efficace et adaptée aux bénéficiaires, en vue de leur permettre de faire le choix des options et hypothèses en fonction de leurs besoins prioritaires ;

ü Prendre en compte l'ensemble des catégories de formations sanitaires dans le cadre du conventionnement.

Le montage institutionnel en prenant ce qui précède, pourra comprendre les organes suivants :

ü Une Assemblée Générale composée de tous les membres (adhérents), avec un système de représentation par région de tribunaux ;

ü Un conseil d'administration réunissant l'ensemble des acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de la mutuelle ;

ü Un Comité de Gestion, purement technique dévoué à la tâche, dont le personnel sera recruté selon les aspirations et la formule retenues.

Pour la gestion quotidienne, la mise en place de cellules de gestion dans différents quartiers, communes et églises composées chacune d'un gérant et de son assistant dont le gérant est membre de fait du comité de gestion.

Un médecin conseil/coordonnateurchargé de la mise en oeuvre des termes des conventions de soins signées avec les structures soinspartenaires que dans le secteur privéque Public.

2.2.2. Faisabilité financière

La faisabilité financière est appréciée sur la base d'hypothèses faites sur le montant de cotisation. Ces hypothèses sont issues de l'analyse des avis des enquêtés.

En rappel, la cotisation se détermine en considérant les éléments suivants :

ü Les coûts moyens des services à couvrir par la mutuelle ;

ü Les prestations demandées ;

ü La probabilité de réalisation du risque maladie couverte;

ü Les frais de fonctionnement ;

ü Ticket modérateur.

Les simulations proposées considèrent les médicaments dans leur ensemble (génériques).

Tableau III : Hypothèse 1 fixant un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90%

SERVICES

coût moyen

Taux de PEC

Fréquentation

Ticket modérateur

Frais de fonctionnement

TOTAL

Médicaments/ordonnance

22000

0,90

45

10%

5%

942.590

Consultation curative

17000

0,90

45

10%

5%

728.365

Examen de laboratoire

32000

0,90

45

10%

5%

1.371.040

Hospitalisation

86000

0,90

45

10%

5%

3.684.670

Imagerie médicale

36.000

0,90

45

10%

5%

1.542.420

Coût Mensuel des Soins

 
 
 
 

8.269.085

Coût Annuel des Soins

 
 
 
 

99.299.020

Source :Données terrain de l'étude, Décembre 2016

2.2.3. Faisabilité économique de terrain

La capacité contributive des ménages

L'étude à montrer que la capacité de ménage prenant en charge un vieillard est estimée à 1.500.000 FC l'année, dont125000 FC par mois, puis4000 FC journalièrement pour couvrir tous les besoins du ménage. (Études des enfants, restauration, loyer...)

La capacité contributive représente environ 5 % du revenu moyen annuel des ménages. Etant donné que la quasi-majorité des ménages sont en dessous de cette moyenne, la cotisation à fixer devrait être inférieure à cette moyenne car seul 45,5 % des ménages pourront s'acquitter de leur cotisation si ce montant était retenu. Cependant la médiane est autour de 2000 FC/mois/vieillard. Elle repartit la distribution en 2 parties égales. C'est à dire qu'au moins 50% des ménages accepteront de s'acquitter de cette cotisation si elle est fixée à 2000 FC/mois/vieillard.

TableauIV : Propositionsur la capacité contributive des ménages en charge des vieillards mensuellement.

Capacité contributive des ménages (en FC)

Pourcentage de ménages

1.000 - 2.000

57,55%

2.000 - 10.000

29,18%

plus de 10.000

13,27%

Source :Données terrain de l'étude, Décembre 2018

Au vu des enquêteurs, la proposition la plus souhaitéeétait de 57.55% est de 1000-2000 FC congolais mensuellement.

Tableau V : Hypothèse 2 fixant un taux de prise en charge de la mutuelle à un seuil de 90% par rapport à la contribution de 2000 FC / mois

SERVICES

coût moyen

Taux de PEC

Fréquentation

Ticket modérateur

Frais de fonctionnement

TOTAL

Médicaments/ordonnance

5.000

0,90

45

10%

5%

214.225

Consultation curative

-

-

-

-

-

-

Examen de laboratoire

5000

0,90

45

10%

5%

214.225

Hospitalisation

-

-

-

-

-

-

Imagerie médicale

5.000

0,90

45

10%

5%

214.225

Coût Mensuel des Soins

 
 
 
 

642.675

Coût Annuel des Soins

 
 
 
 

7.712.100

Nombre total des mutualistes

 
 
 
 

260

Cotisation Annuelle/Mutualiste

 
 
 
 

29600

Cotisation mensuelle/Mutualiste

 
 
 
 

2400

Source :Données terrain de l'étude, Décembre 2018

Interprétation : ce tableau explique comment nous sommes parvenus à fixer le taux de cotisation à 2000 FC, ceci explique que si la mutuelle veut faire une couverture des soins à 90%, avec une cotisation mensuelle de 2000 FC. L'ordonnance ne pourra pas dépasser 5000 FC, le laboratoire pas au-delà de 5000 FC, non plus l'imagerie au-delà de 5000 FC.La question de savoir quelle qualité des soins que la mutuelle pourra donner aux mutualistes ? Même si la classe ciblée est indigente...

Vu, la situation nous parvenons à conclure que les primes de cotisation sont déterminées, non pas en fonction du coût réel des soins, mais plutôt en fonction de la capacité contributive de la population.

Exemple : de l'ordonnance et Médicament du tableau V

Une ordonnance qui coute 5000 FC X 45 mutualistes = 225000 FC, si nous prenons 5% du 5000 FC= 500 FC Alors nous prenons 225000 FC +500FC = 225500 FC dans cette somme de 225500 FC - 5% de frais de fonctionnement = 225500-11275 = 214225 FC.(Qui est la somme totale de couverture des ordonnances du mois pour 45 malades admis pour les soins curatifs).

Or, Normalement en référence du tableau III sur l'hypothèse de l'enquête, la mutuelle pouvait mobiliser 942.590 FC au lier de 214225 FC pour couvrir l'ensemble des ordonnances pour le mois des 45 malades qui sollicite les soins curatifs.

Dans le cadre de l'enquête au tableau II, des résultats sur terrain la mutuelle pouvait normalement mobiliser 99.299.020 FC pour une meilleure couverture des soins à 90% avec les services précités. Avec la situation actuelle de la présente cotisation, la mutuelle ne pourra que mobiliser642.675 FC mensuellement et 7.712.100 FC,Annuellementpour couvrir les soins de 260 mutualistes, une somme insignifiante pour une meilleure qualité des soins.

NB : considérant la somme actuelle pour couvrir les soins des santés de qualité, la mutuelle de santé Gériatrique a besoin d'un Fonds de Garantiede 91.586.920 FCpour subvenir aux blésions sanitaires des mutualistes.

2.2.4. Faisabilité technique

La formation sanitaire Polyclinique Bethsaidaconventionnée dela mise en place d'une mutuelle de santé gériatrique, proche de la population cible. Offrantunplateau technique acceptable pour des soins de santé aux mutualistes et population environnante.

La disponibilité du personnel (médecins et infirmiers) le jour ou la nuit et une pharmacie disponible est un motif important de la fréquentation du choix de cette dernière.

2.2.5. Choix des structures partenaires.

- Plateau technique suffisant

- Disponibilité des personnels (médecins et infirmiers)

- Disponibilité des médicaments

- Un accueil hospitalier

- Proche des mutualistes.

- La signature de la convention est faite devant l'autorité sanitaire (Médecin Chef de zone et le médecin Directeur de la formation sanitaire ciblée). avec un dépôt d'une garantie déterminée par un entretien entre les deux parties.

- Paiement mensuel de la mutuelle est par acte, par rapport au nombre de mutualistes qui ont utilisés les services des soins au cours du mois. selon les listes d'affectation dans différentes structures de la ville.

- Les risques de santé à couvrir

Plusieurs besoins ont été exprimés par les adhérents potentiels de la future mutuelle. Ils sont constitués de prise en charge des consultations de spécialistes, des médicaments de spécialité, des évacuations sanitaires, des actes chirurgicaux, etc...

- Les modalités d`adhésion et de paiement des cotisations

Pour garantir l'accès de chaque mutualiste aux services de la mutuelle, la cotisation pourrait être personnelle. C'est le souhait de 85,00% d'entre eux. Les adhésions et cotisations devront être recueillies par la cellule des vieillards dans le quartier, Les frais d'adhésion fixé à 10.000 FC et de cotisation fixée à 2000 FC/mois.

La période d'observation était lancée depuis la date de lancement de la mutuelle de santé, de jusqu'à la date que nous avons démarrés des prestations de la mutuelle de santé pratiquement 3 mois.

2.2.6. Risques des couvertures mutualistes

Risque maladie: Probabilité de survenue de l'évènement « maladie »

Ce risque se répartit en deux catégories:

Ø Les gros risques

Il s'agit des prestations nécessitant des dépenses de soins importantes (hospitalisations et autres actes spécialisés). parce que les primes de cotisation sont déterminées, non pas en fonction du coût réel des soins, mais plutôt en fonction de la capacité contributive de la population.

Ø Les petits risques

Il s'agit des prestations ne nécessitant pas des dépenses importantes, mais leur fréquence est élevée et l'accumulation peut donner un gros montant (soins infirmiers, consultations, achat médicaments).La sur-utilisation des services par les adhérents qui recourent aux services de santé de façon intempestive. Le non recouvrement des coûts des soins par les formations sanitaires partenaires, à cause d'une part de la faiblesse des cotisations et du nombre insuffisant des membres adhérents, la prescription abusive des médicaments par certaines formations sanitaires. La qualité des soins défectueuse dans certaines formations sanitaires.

La surfacturation des mutuelles de santé par certaines formations sanitaires.

Les faibles capacités de gestion des comités des mutuelles de santé.

Le caractère bénévole des membres des comités des mutuelles de santé.

L'absence de subventions aux mutuelles de santé de façon générale et en particulier pour la prise en charge des soins au niveau des hôpitaux.

I. III. RECOMMANDATIONS , SUGGESTIONS ET CADRE DE COLLABORATION

Au terme de nos analyses et eu égard du constat établi, des recommandations et suggestions sont faite dans la poursuite des activités visant la mise en place effective de la mutuelle gériatrique.

- Faciliter l'agrément de la M.S.G au niveau national.

- Formation de nos personnels sur la politique mutualiste en République Démocratique du Congo

- Allouer le fonds de Garantie à la mutuelle.

- Prendre la gestion des risques budgétaires de la M.S.G

- Promouvoir les activités de la M.S.G (émission télévisée, Radio, impression polo, tirs-shot, chapeau...)

- Accompagner nos séances de sensibilisations dans les églises, marchés, quartier et autres endroits publiques).

- Motiver les volontaires bénévoles : médecin, infirmiers et personnels paramédicaux.

- Equiper les structures prenant en charge nos mutualistes et aussi notre structure mère polyclinique bethsaida en matériels médicaux et médicaments, matériels des bureaux, en moyen de transport (voiture, ambulance, moto..) pour permettre à notre équipe médicale de lever les urgences le plus vite possible à n'importe quelle distance de la ville de Lubumbashi.

CONCLUSION

La santé des personnes de3ème âge est aujourd'hui une priorité mondiale de santé publique. Notre étude nous a confirmé l'ampleur du problème chez nous et les difficultés rencontrées dans sa prise en charge. Ce problème est d'autant plus complexe que les facteurs qui le déterminent se manifestent déjà pendant la jeunesse et l'âge adulte dans la plupart des cas. C'est la manière de gérer sa vie étant jeune qui déterminera en bonne partie les maladies avec lesquelles on est confronté en vieillissant. La prévention des maladies de3ème âge doit donc commencer très tôt dans la vie.

Les solutions préconisées dans cette étude concernent principalement le renforcement de l'organisation et du mode de fonctionnement de tout le système de santé. Il ne s'agira pas à notre avis de créer des programmes des micro-finances sous forms des mutuelles santé communautaires, pour être destinés spécifiquement aux personnes de3ème âge. Dans un élan de solidarité national, associant les efforts des communautés de base avec ceux de l'état, soutenu par une volonté de rationalisation et d'organisation, il sera possible de contrôler les problèmes préoccupants des personnes du 3èmeâge pour leur assurer une vie plus descente et plus agréable. Les problèmes liés à la prise en charge efficace des personnes de3ème âge identifiés sont essentiellement en rapport avec l'indisponibilité de moyens adéquats pour bien le faire. Les services de qualité que cela requière souffrent de manque de personnel qualifié mais surtout de matériel y compris les médicaments. Les prestataires comme les personnes de3èmeâge interrogés se sont plein de ce manque de moyen et surtout de l'inaccessibilité des services offerts à ces personnes démunies pour la plupart. Le manque de politique et de stratégie spécifique orientés vers ces problèmes seraient à la base de l'inefficacité des mesures appliquées. Il faudrait alors élaborer une véritable politique de prise en charge globale, sociale et sanitaire, de ces personnes de3ème âge et des stratégies de son application efficace et efficient. En nous fondant sur le concept de vieillissement sain de l'OMS, nous devons élaborer les stratégies globales centrées sur la prévention des maladies et la promotion de la santé en direction des personnes âgées.

Le 1er octobre, journée internationale des personnes âgées devra être utilisé opportunément chez nous pour sensibiliser toute la population sur les problèmes de santé des sujets âgés et sur les mesures qu'il convient de leur appliquer. Il est évident qu'il faudrait s'occuper en premier des maladies infectieuses, les plus fréquentes et les plus sensibles aux mesures préventives, mais il faudrait aussi intégrer dans nos stratégies la prise en charge des maladies chroniques ; cardiovasculaires, ostéo-articulaires, Infectieuses et parasitaires, oculaires, bucco-dentaire et autres. L'approche communautaire de prise en charge de ces problèmes devra âtre privilégié. Les personnes de 3ème âge ont beaucoup à offrir aux autres générations si l'on s'occupe bien d'elles, autrement elles peuvent devenir un fardeau pour la famille et la société (OMS, 1997).

BIBLIOGRAPHIE

1. IMT. 2005. Rapport de mission. Faisabilité de la mise en oeuvre de Mutuelles de Santé en République Démocratique du Congo. Septembre-Octobre 2004. Anvers : Institut de médecine tropicale.

2. Letourmy A., Pavy-Letourmy A., La micro assurance dans les pays à faible revenu, Notes et documents n°26, Agence française de développement, 2005

3. Loi organique N° 17/002 du 8 février 2017 déterminant les principes fondamentaux relatifs à la mutualité. République Démocratique du Congo.

4. M. Chenge et al. Sur la problématique de la couverture sanitaire en milieu urbain congolais

5. MdS. 2015. Projet de loi sur la couverture sanitaire universelle. Mai 2015. Kinshasa : Ministère de la santé.

6. Ministère de la santé. Stratégie de renforcement du système de santé. Kinshasa : République Démocratique du Congo ; 2006.

7. MSP. 2016. Plan national de développement sanitaire 2016-2020 : vers la couverture sanitaire universelle. Kinshasa : Ministère de la santé publique.

8. OMS. Statistiques sanitaires mondiales 2010; 2019.

9. UMUSAC. 2016. Présentation de l'Union des mutuelles de santé du Congo. Kinshasa : UMUSAC, direction nationale.

ANNEXES I

La mise en place de la mutuelle est une attente des structures sanitaires car cela contribuera à améliorer l'utilisation des services.Au-delà de cet aspect la création de la mutuelle va nécessiter la signature de convention avec les différents centres de santé pour la prise en charge des mutualistes, la mutuelle s'assume des objectifs suivants :

- Avoir plus 1000 mutualistes.

- Plus de 20 structures partenaires

- Avoir un plusieurs partenaires d'accompagnement

LaPolyclinique Bethsaida

+243819949250

clinibethsaida4@gmail.com

Située sur Avenue Biayi prolongée-Q/Kamisepe C/annexe, Siège social de la M.S.G, oeuvrant dans la Zone de Santé de Lubumbashi, L'aire de santé Kasapa II, géré par une association mutualiste. La responsabilité technique de la structure est assurée par un Médecin. Les locaux du centre sont en bon état. Le centre assure le paquet minimum d'activités. Cependant, les équipements nécessitent d'être renforcés.

ANNEXES II

QUESTIONNAIRE POUR PERSONNE DE 3eme AGE

Nom : ...........................Post-Nom :...........................Prénom :.. ..........................

Age :............ Sexe : ......... .. Adresse ... .. ..........Profession : ...................... Personne à sa charge :..................... Province d'Origine :....................Habite Lubumbashi depuis Combien des temps :........................

1. Situation matrimoniale :

1. Veuf /veuve

2. Célibataire

3. marié

5. Divorcé

2. Activité après retraite : .......................................................

3. Etes-vous souvent malade ? 1. Oui 0.Non maladie) ? ... vous allez en consultation le plus souvent en cas de maladie ? ............ e que vous consultez les tradipraticiens ? 1. Oui 0.Non ............

4. De quoi vous vous plaignez le plus souvent (maladies ou symptôme) ........................................................................................................................................................................................................................

5. Si oui pour quels types de problème ? ...............................................................

6. Souffrez-vous de l'une ou de plusieurs des affections suivantes :

o Affections urinaires 1.Oui 0.Non

o Diabète 1.Oui 0.Non

o Hypertension artérielle 1.Oui 0.Non

o Affection ostéo-articulaire 1.Oui 0.Non

o Affections oculaires 1.Oui 0.Non

o Affections auditoires 1.Oui 0.Non

o Problèmes de sommeil 1.Oui 0.Non

o Autres (préciser) ...............................................................................

o Ne sais pas

7. Avez-vous des problèmes pour :

o Voir

o Marcher

o Entendre

o Autres handicaps (à préciser) .................................

8. Qui est ce qui prend en charge vos médicaments ?

o Moi-même

o Mes enfants

o Mon assurance

o Notre Mutuelle

o Autre (à préciser) .................................................................................

9. en dehors des classes précitées qui autre prend en charge les produits :...................................................................................................

10. Combien de médicaments différents vous prenez/jour ?

Lesquels : ......................................................................................................

....................................................................................................................

11. Comment voyez-vous l'accueil du personnel médical ?

o Bonne

o Passable

o Médiocre

o Mauvais

12. Quelles sont les difficultés et contraintes que vous rencontrez pour vous faire soigner en cas de maladies ?...................................................................................................

.....................................................................................................................

13. Que suggérez-vous pour assurer au mieux la prise en charge de vos problèmes de santé ?

..........................................................................................................................................................................................................................................

14. Comment voyez-vous votre situation économique ?

o Bonne

o Satisfaisante

o Mauvai

15. Etes-vous locataire ou propriétaire de votre logement ?

1. Oui 0.Non

16. connaissez-vous une mutuelle de santé ?

1. Oui 0.Non

17. seriez-vous content (e) d'adhérer à une mutuelle communautaire prenant en charges vos pathologies ?1. Oui 0.Non

QUESTIONS PRESTATAIRES DES SERVICES DE SANTE.

1) A combien estimez-vous approximativement la proportion (en %) des personnes 3ème Age ?

..............................................................................................................................................................

2) Quelles sont les 5 affections les plus courantes que vous rencontrez chez les personnes 3ème Age ?

.......................................................................................................................

3) La prise en charge de ces maladies pose-t-elle des problèmes particuliers ?

.............................................................................................................

4) personnes de 3ème âge consultées chez vous ? (à lister par ordre décroissant)

1° ...............................................................

2° ...............................................................

3° ...............................................................

5) Si oui, quels sont les principaux problèmes que pose la prise en charge des maladies des personnes du troisième âge que vous recevez ?

....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

6) Que recommanderiez-vous pour résoudre au mieux les problèmes de santé des personnes de 3ème âge en zone urbaine comme en zone rurale ?

..........................................................................................................................................................................................................................................

7) Mettez-vous plus de temps pour consulter une personne de 3ème âge par rapport aux autres groupes d'âges que sont :

Groupes d'âge

Plus de temps

Moins de temps

Même temps

Ne sais pas

Les enfants

 
 
 
 

Les adolescents

 
 
 
 

Les adultes

 
 
 
 

Les femmes en âge de procréer

 
 
 
 

8) Comment jugez-vous la coopération des personnes de 3ème lors de leur prise en charge ?

o Très coopérant

o Peu Coopérant

o Pas coopérant

o Autres (à préciser) ......................................................

9) Comment situez-vous l'importance des problèmes de santé des personnes de 3ème âge par rapport aux problèmes de santé des autres groupes d'âge que sont :

Groupes d'âge

Plus important

Moins important

Aussi important

Ne sais pas

Les enfants

 
 
 
 

Les adolescents

 
 
 
 

Les adultes

 
 
 
 

Les femmes en âge de procréer

 
 
 
 

9) Selon vous quelle proportion (en pourcentage) des ressources du secteur de la santé devrait être affectée à la santé des personnes de 3ème âge ? /............... % /

Et pourquoi ? ..................................................................................................

...................................................................................................................

10) Quelle devrait être selon vous la stratégie la plus efficace et moins coûteuse de prendre en charge les problèmes de santé des personnes de 3ème âge ?

....................................................................................................................................................................................................................................

11) Comment pourrait-on financer correctement la prise en charge des problèmes de santé des personnes de 3ème âge ?

...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

12) Comment appréciez-vous l'évolution des problèmes de santé des personnes de 3ème âge

ces 5 -10 dernières années ?

...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

13) Quels commentaires faites-vous personnellement sur les problèmes de santé des personnes de 3ème âge ?

........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

ENQUETE SUR LA MORBIDITE PROPORTIONNELLE DES PERSONNES DE 3ème AGE

FICHE DE COMPILATION

Enquêteur : .........................

Nombre total de patient reçu période............. Fosa :................................

Nombre total de personne de 3ème âge.

Service ....................................

Date de l'enquête .../.../20..............

Age

Sexe

Adresse/origine

Profession

Affection/maladies

Prise en charge (médicale)

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 

Photo de terrain lors de notre étude Décembre 2018

Photo de terrain lors de nos séances d'encadrement sanitaire notre étude Décembre 2018






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo